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LE RIBAT DE

MONASTIR

MAY 7

LE RIBAT DE MONASTIR, TUNISIE


 Rédigé par: MAHMOUD FAYOUKA
ISSAT
SOUHEIL TABKA
SOUHAIB MKADMI
SOUSSE

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RIBAT DE MONASTIR
Le Ribat de Monastir, c ’est le plus ancien et
le plus important des ouvrages défensifs érigés
le long du littoral maghrébin par les
conquérants arabes, à l’aube de l’Islam. Située
au bord de la mer Méditerranée, dans la ville de
Monastir il est en effet regardé comme le
monument phare, il est incontestablement le
ribat le plus important et le plus ancien du
Maghreb.

HISTOIRE ET ARCHITECTURE
Fondé en 796, cet édifice a subi, durant la période médiévale, plusieurs
réaménagements. Initialement en forme de quadrilatère, il se trouve constitué de
quatre corps de bâtiments donnant sur deux
cours intérieures. Outre les petites cellules des
« moines-guerriers » qui, tout en assurant leurs
fonctions militaires, s’adonnaient à la prière et
à la contemplation, le Ribat abrite la salle de
prière dont la plus spacieuse accueille,
aujourd’hui, une rare collection d’objets de
culte et d’artisanat d’époque médiévale.

Au cours du 15éme, 17éme et 18éme siècles, des agrandissements et des


fortifications ont été effectués. Au cours du IXe siècle, sous le règne des Aghlabides il
a été agrandi du côté septentrional, puis vers 966, sous le règne de la dynastie
fatimide du côté méridional, ensuite vers 1424, à l’époque hafside, des travaux ont
été effectués tout en augmentant notablement sa superficie pour atteindre 4 200 m2.

Du XVIIe au XVIIIe siècle, l’édifice pour accueillir des pièces d’artillerie, des tours
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et des bastions polygonaux et circulaires ainsi que de nombreux contreforts ont été
ajoutés. Le voyageur, chroniqueur et géographe arabe Ibn Hawqal a déclaré Dès le Xe
siècle que l’édifice est le plus grand Ribat de toute l’affriqué

. LE BÂTIMENT
Le bâtiment que l’on peut en effet admirer
de nos jours résulte d’une longue évolution
durant lesquels agrandissements et
transformations se sont succédé. On remarque
que le noyau de l’édifice à l’origine présente un
plan régulier avec des façades massives
accompagnées aux angles de tours cylindriques
dont celle qui est située au sud-est est la tour
vigie. Sa cour est bordée sur 3 côtés par 2 ou 3
étages de cellules, où s’élève la tour du guet, le « Le Nadhour », qui est composé
d’une centaine de marches en spirales de prés de vingt centimètres chacune. L’accès
à cette tour est bien permis aux visiteurs pour pouvoir jouir d’une belle vue sur tout
le monument et la baie de Monastir entière.

L’entrée du Ribat s’ouvre au pied d’une tour polygonale ; un couloir coudé,


flanqué de salles de garde, conduit à la cour où s’élève dans son angle une haute Tour
de forme circulaire « Le Nadhour ». Depuis le sommet de cette tour, le visiteur peut
admirer une vue superbe de la ville de Monastir et l’infini bleu de la mer.

L’aile méridionale subsiste de ce ribat primitif, qui


comporte le porche d’entrée, la tour vigie couronnée par
un garde-corps crénelé, la tour sud-ouest, et la salle de
prière qui se situe à l’étage. L’agrandissement du bâtiment
au cours du Xe, est matérialisé par l’ajout d’un pavillon qui
la sépare de la façade primitive par une courette. Tout en
renfermant à l’étage deux travées et un oratoire voûté en
berceau qui est divisé en 7 nefs perpendiculaires au mur
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de la Qibla et des arcs en plein cintre et en anse de panier reposent sur des piliers
cruciformes.

Pour faire face aux menaces d’invasions à l’époque hafside, des défenses du
monument ont été renforcées, œuvre poursuivie sous le règne d’Hussein II Bey (1824-
1835) qui restaure l’édifice entier avec l’adjonction de tours et de bastions.

En effet, dans le ribat de Monastir, un intéressant musée d’arts islamiques est


installé dans l’ancien oratoire dans lequel on peut découvrir des tissus de toute
beauté, de superbes manuscrits en écriture coufique, des objets en céramiques, des
verreries, et des miniatures de différentes époques, autant témoignant la présence
d’une brillante civilisation.

MUSÉE
Le ribat abrite, depuis le 5 août 1958, un musée des arts islamiques situé au premier
étage de l'aile sud. Recevant annuellement près de 100 000 visiteurs, il comporte des
centaines d'œuvres notamment des fragments de bois sculpté provenant de la
Grande Mosquée de Kairouan, des stèles funéraires en marbre, des céramiques
lustrées, des feuilles manuscrites du Coran, des verreries ainsi que des pièces de
monnaie en or ou en argent.

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