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Introduction 

:
La grande mosquée de Constantine, est un monument important, qui témoigne de l'identité de la
ville et de son histoire. Longtemps considérée comme un espace central et structurant de la
médina, ce monument Hammadide qui remonte au 11ème siècle, retrace le passage des
différentes civilisations, néanmoins celles ottomane, et coloniale constituent des moments clés
dans l'histoire de la mosquée. La période ottomane nous renvoie à l'importance de la grande
mosquée dans la structuration du centre-ville, espace nodal, autour duquel gravitent les différents
lieux de culte, la période coloniale à son tour, est la période des grands changements qui ont
porté atteinte à l'authenticité et à l'identité de la grande mosquée. Les percements coloniaux
visant la régularisation de l'espace médinois et l'ouverture de la route nationale sont donc à
l'origine de la dévalorisation de la grande mosquée. Sa réhabilitation nécessite un travail
pluridisciplinaire et consensuel entre les différents acteurs de la ville. Le classement de la grande
mosquée comme patrimoine national et universel permet de la reconsidérer dans sa vraie
valeurs de monument repère pour toute la ville.
Historique :
La Grande Mosquée de Constantine ; Un chef-d'œuvre qui reçoit les fidèles depuis 8 siècles.

Il a été construit à l'époque Hamidi Sanhaji , Dans les livres historiques et parmi certains intéressés
par les affaires de la mosquée qu'elle a été construite par Muhammad Bu Ali al-Baghdadi en 530 AH
correspondant à l'année 1136 après JC, et c'est selon une phrase trouvée gravée en arabe qui a été
trouvé autour du mihrab, dans lequel il est écrit: "Ceci est l'œuvre de Muhammad Bu Ali al-
Baghdadi".

La Grande Mosquée, comme l'appelaient les habitants de la province de Constantine, ou la Grande


Mosquée, est l'une des plus anciennes mosquées de l'État, qui occupe toujours une position et une
importance malgré les nombreuses réalisations culturelles au cœur de la vieille ville. Il occupe une
superficie importante et surplombe plusieurs quartiers importants qui ont connu plusieurs faits
historiques. On dit également que la date de sa construction a coïncidé avec la période de l'État de
Sanhaji Hammadid, en particulier à l'époque du prince bin Tamim bin Al Moez bin Badis, l'un des
dirigeants de Bani Hammad qui a divisé le pouvoir en Tunisie, Constantine et Bejaia, jusqu'à ce que
leur roi Abdul-Momin bin Ali Al-Koumi s'en empare après Al-Mahdi bin Tamrt. .

Il a également été dit que la mosquée avait existé avant le sixième Hijri, bien qu'il y ait eu des
opinions contradictoires sur la date de sa création, mais elle reste un repère historique d'une grande
importance et l'un des derniers symboles restants à Constantine, et elle faisait partie des zones les
plus visitées par le savant Abdel Hamid bin Badis et les membres de l'Association des savants
musulmans. Construite à l'antique façon arabe, elle abrite un dôme et une banquette à la manière
traditionnelle qui n'a pas été modifiée jusqu'à présent.

La mosquée a subi plusieurs changements à partir de l'année 1679 après JC, lorsqu'elle a été rénovée
ket agrandie par le cheikh Islam Muhammad bin Ahmed bin Abdul Karim Lafqoon dans la partie
orientale de celle-ci, à côté des résidences d'Al Lafqoon. En 1860, les autorités d'occupation
françaises ont construit une route à côté de la mosquée appelée "Chemin Royal" connue sous le nom
de Nouvelle Route, et elle s'étend de la place Bab El-Wad au pont Bab El-Qantara, et plusieurs
maisons adjacentes à la mosquée a été détruite et sa superficie a été réduite au cours du processus.
Couvrant la cour de la mosquée au besoin des fidèles de la chaleur intense de l'été et du froid de
l'hiver, alors qu'en 2004 la mosquée elle-même a connu des rénovations en profondeur, y compris la
maison de prière, les murs, la cour, la lanterne et le plafond.

Et à propos des cheikhs et des savants religieux qui y ont enseigné, nous mentionnons un groupe de
savants, tels que Abdul Qadir Al-Majawi, Cheikh Hamdan bin Lounis, et parmi les derniers, Marzouq
bin Sheikh Al-Hussein. La mosquée remplit toujours ses fonctions de dévotion et d'éducation et offre
des leçons de prédication, d'orientation et de réconciliation. Il y a aussi des sections pour l'éducation
coranique et l'alphabétisation.
La caractéristique du style :
Cette mosquée est construite sur les ruines d'un temple romain. En effet, les colonnes de la salle de prière
sont issues du sauvetage de fûts et de chapiteaux antiques, dont la plupart sont de style corinthien. En
outre, les colonnes adjacentes au mihrab ont conservé leur emplacement d'origine du temple romain.
Elles se distinguent des autres par leur grande hauteur. Sur le mur de la qibla, la niche du mihrab est
surmontée d'un demi-dôme cannelé et précédée d'un arc brisé, dont l'intrados dessine des lobes
entrelacés. Le mihrab présente un certain nombre de points communs avec l'art fatimide. Sa forme, par
exemple, reproduit celle de l'entrée principale de la mosquée al-Aqmar. En revanche, les deux chapiteaux
du mihrab restent purement hammadides. Ce sont les plus anciens chapiteaux à volutes latérales de ce
type en Algérie.
La nef du mihrab est en position désaxée par rapport à la salle de prière. Ceci est dû à la suppression
d'une nef du côté nord lors des rénovations urbaines effectuées pendant l'occupation française au milieu
du XIXe siècle. La façade et le minaret datent également de cette période, mais il est possible que
l'emplacement du minaret soit original. Il présente une base carrée avec une lanterne circulaire formant
un cône. Quant à la façade, elle est marquée par un rez-de-chaussée occupé par des boutiques, en raison
de l'emplacement de la mosquée dans la zone des souks.
Djamaa-Kabîr présente extérieurement de grands murs unis, troués de lucarnes et percés d’une
grande porte peu monumentale. Quand on a franchi cette porte, on se trouve dans une cour
spacieuse, dallée et entourée d’un cloître; à droite, un minaret carré de 3 mètre de côté élève sur
une base, dont les matériaux se composent de cippes, de fragments de corniches, de moulures et
d’inscriptions, ses trois étages de colonnettes, de style différent, que termine une galerie à jour,
restaurée dans ces derniers temps; à gauche de cette cour, cinq portes en bois sculpté et historié de
clous et d’anneaux ciselés, donnent entrée dans la mosquée, dont le vaste vaisseau, à peu près carré,
est divisé en cinq nefs, correspondant aux‘ cinq portes, par 47 colonnes, dont 12 engagées et deux
doubles; presque toutes ces colonnes, sauf celles du fond, près du mihrab, sont dissemblables de
forme et de hauteur; l’égalité de diamètre de quelques-unes a été naïvement obtenue au moyen de
cordes enroulées autour du fût et recouvertes d’un crépi de mortier, et de chaux; la même hauteur
de quelques autres, au moyen d’un tronçon de colonne, d’un bloc carré ou tout simplement informe!
Ces colonnes supportent une toiture dont les poutres apparentes et sans ornementation sont
recouvertes en tuiles creuses.

Les différents noms Djamaa al-Kabîr (Constantine)


Grande Mosquée Rue Nationale
Grande Mosquée du Constantine

Les périodes Hammadid :


1014-1152
Ottoman :
1299-1922

Les évènements Construction 1135/530 AH, restauration


1766/1180 AH
Dimensions Hall de prière 24 m x 23.5 m

Matériaux marbre
brique
stuc
bois
mortier
calcul
chaux
Entrée de la Grande Mosquée :
Les murs de la mosquée sont intérieurement ornés d’un cordon d’arabesques
grossièrement fouillées. Les lucarnes, par lesquelles glisse un demi-jour favorable au
recueillement et à la prière, sont découpées, en arabesques également, dans la pierre
ou le plâtre. Des tapis, des nattes, des lampes de toutes les formes, un minbar ou
chaire, et un tribunal maleki, complètent l’installation de Djamaa-Kabîr.

Intérieur de la Grande Mosquée /  1908

Il y a loin de ce monument aux belles mosquées de Tlemcen et même d’Alger;


cependant, tel qu’il est, il mérite la peine d’être visité.

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