Histoire critique de l’architecture : les dynasties locales au Maghreb/-2009

LES DYNASTIES LOCALES AU MAGHREB

L’apparition de l’islam au Maghreb :

Au milieu du 7ème siècle le Maghreb était sous la domination Byzantine ; il a passé par
deux expéditions :

 La première en 647 : dont son succès n’a pas duré, car les musulmans n’ont
rien laissé derrière eux
 La deuxième en 670 : cette expédition a été dirigée par Okba Ibn Nafaa, et
c’est grâce à elle que le Maghreb est devenu une ville arabe dont sa capitale
est Kairouan ; cette dernière était assise sur un ancien fort Byzantin

A la fin du 7ème siècle ; les arabes ont réussi à occuper les villes en laissant les
compagnes aux Berbères

Avec l’apparition du kharidjisme qui appelle à une égalité entre les musulmans
arabes et non arabes, le Maghreb, en 800, était islamisé dans son ensemble où la
berberie connaitra trois révolutions parallèles, en se divisant en trois états, dans trois
points différents : Kairouan, Tahert et Fès.

Ces points ont déterminé la naissance d’une civilisation urbaine et un grand échange
économique et culturel.

Ceci a fait fonder trois dynasties, avec trois caractères différents naissant de a
diversité entre la personnalité de leurs fondateurs (immigrés orientaux)

Donc, le neuvième siècle réclame la nouveauté pour le Maghreb ; en assistant à :

 Une expansion économique

 Un afflux de la population
 Un haut niveau de production intérieure et par la suite une satisfaction
 Ainsi que des échanges régionaux et internationaux.

Cour N° : 03 Enseignante : Mlle. Benchikha. L

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Les Idrissides :
Son fondateur est Chérif Idriss, reconnu souverain par une tribu berbère ; elle
apparait au Maghreb extrême

En 789, il fondait la ville de Fès, tout en créant le premier noyau de ses deux
quartiers, avec l’ensemble des arabes et surtout ceux de Cordoue et de Kairouan qui
les a attirés.

Sur le plan architectural :

Une forte ressemblance entre les minarets de Fès et ceux de Kairouan qui se lie au
niveau de :

 De ses formes massives

 De ses coupoles surmontant le haut des tours

Les Rostoumides :
Fondé par Ibn Rostoum, la capitale de ce royaume était Tahert, qui se situe à 10km
de la ville de Tiaret (actuellement)

Cette ville construite auprès de la vieille ville de Tahert – la capitale des berbères à
l’époque des Byzantins

Les Rostoumides ont fait de Tahert la capitale du kharidjisme berbère où :

 La vie religieuse était intense

 Elle est aussi un centre urbain important
 De même pour la vie intellectuelle où la réputation des Imams attirait
l’attention des étudiants
 Une prospérité économique naissant de l’appartenance de Tahert à une
région agricole très florissante
 Sa position géographique (route caravanière), favorisant les échanges
commerciaux

Son architecture :

 Caractérisée par l’austérité

 Les édifices dépourvus de décors, où une structure simple
 La mosquée e Tahert possède une salle hypostyle, composée de quatre nefs

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Les Aghlabides :
Ibrahim Ben Al-Aghlab était son fondateur, qui fondait son royaume à Kairouan en
l’an 800

Ce fondateur oriental était dynamique et cultivé qui mène à assurer la stabilité et la

puissance politique et par la suite une prospérité économique ; donc, une
autosuffisance financière pour tout les travaux et surtout ceux d’irrigation (période
de problème d’eau) ainsi que la réalisation des édifices

Ses édifices dénotent une grande ressemblance avec les édifices romains et

Byzantins où un remploi et une réutilisation de certains éléments architecturaux des
édifices romains et chrétiens ; à titre d’exemple : Carthage était la carrière du
marbre taillé, alimentant tout le royaume

Les colonnes et les chapiteaux de la grande mosquée de Kairouan ont été enlevés à
des centres anciens ; Marçait affirme que « la mosquée de Kairouan est un musée de
l’art chrétien », en plus une grande ressemblance de ses chapiteaux et ceux de
Constantinople (Venise)

La grande mosquée de Kairouan :

Construite au début du 9ème siècle en 836 par des architectes grecs, la grande
mosquée de Kairouan fut développée en 862 et 875 ; son fondateur est Okba Ibn
Nafaa, conquérant de l’Afrique du Nord ; elle est la première et la plus ancienne de
toutes celles du Maghreb 

Son architecture

La sobriété de son style évoque la période de l’expansion de l’Islam : une salle de

prière, inspirée de celle de la mosquée d’El-Aqsa, est très étendue, couverte par un
toit plat supporté par des arcades qui s’ouvre sur une cour très vaste, s’allongeant
dans l’axe du Mihrab

Ce dernier est accentué par la nef médiane de l’oratoire, surélevé par deux
éléments :

 Par une coupole d’un coté

 Et par un minaret de trois degré de l’autre coté

Cette dernière est plus large que les autres, formant avec le mur de la Qibla un plan
en T (très répondu dans les mosquées aghlabides)

Les nefs sont perpendiculaires au mur de la Qibla ; donc, les arcades se progressent
en profondeur

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Cette mosquée avait un cachet luxueux par sa mise en œuvre :

 Construite en pierre
 Ses colonnes en marbre
 Ses décors sont ornés de céramique et du métal avec la présence de la
peinture

L’ensemble du plan ainsi que les bastions carrés semblent être inspiré du fort
Byzantin ; donc, cette mosquée avait des traces et des empruntes Byzantines,
ressemblant à celles des mosquées omeyyades

Sur le plan architectural, elle va servir de référence pour les réalisations maghrébines
où la mosquée de Tunisie et de l’Afrique du Nord ont suivi la leçon de celle de
Kairouan

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