Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cour N°..
L'hégémonie Ottomane
au Maghreb :
entre l'application du modèle de Sinan de Turquie et
les innovations locales.
Le développement des grandes villes arabes aux XVIe et XVIIe siècles a été
fondé sur deux bases principales.
1. Tout d'abord l'essor commercial qui a résulté de la création d'un énorme
marché intérieur.
2. Le deuxième élément favorable a été la présence, dans les capitales
provinciales, d'une caste nombreuse et fortement consommatrice de
produits de luxe que les Ottomans avaient installée là pour assurer la
protection, l'administration et l'exploitation des provinces.
Exp: A Alger, les janissaires turcs, principalement recrutés en Anatolie,
étaient peut-être 20 000 au XVIIe siècle et encore 10 000 au XVme siècle,
sur une population totale qui ne devait guère dépasser 100 000 habitants.
Leur afflux est sans aucun doute un des éléments qui expliquent
l'extraordinaire croissance d'Alger à l'époque ottomane.
L’ARCHITECTURE OTTOMANE PROMEUT SES ATOUTS MAGHRÉBINS
Les Ottomans ont, en effet, établi trois provinces réunissant Alger, Tunis
et Tripoli. L’influence de l’architecture ottomane dans les pays de ces trois
capitales se fait d’ailleurs toujours ressentir.
Les Minarets
Par exemple, à Tripoli, certaines mosquées sont construites avec des minarets
cylindriques. Ce qui représente une caractéristique propre à la culture
ottomane, à la différence des minarets carrés d’origine syrienne.
On trouve également des minarets orthogonaux, une sorte d’hybride entre le
style cylindrique ottoman et le style carré des minarets arabes, originaires du
Cham.
Les coupoles
Cette mosquée, influencée par celle de Yûsuf Dey (Tunis, 1613-1614), reflète les
divers apports qui marquèrent la Tunisie, un siècle après l'avènement des
Ottomans.
Elle offre un document remarquable sur l'élaboration de la nouvelle personnalité
artistique tunisienne qui, tout en réalisant un amalgame entre différents courants,
ne manque pas d'originalité.
Elle édifiée à Tunis dans le faubourg nord de bâb Souïka entre 1692 /1697,
durant le règne du bey Mohamed el-Mouradi.
La Mosquée du Mohamed bey (Sidi Muhriz) à Tunis
Le patio qui entoure la salle de prière des trois côtés présente un modèle rarement
suivi dans les mosquées tunisiennes. Au fait, il s'agit d'une caractéristique
spécifique à certaines mosquées ottomanes à l'instar de la mosquée al-Ahmadiyya
d'Istanbul, la mosquée Muhammad Ali à la citadelle du Caire
En Tunisie, nous trouvons la même forme (qui ressemble à la lettre U) dans les
mosquées de Hammouda Pacha, Youssef Dey et Sahib at-Taba'.
La salle est couverte par une grande coupole marquant le centre, des demi-
coupoles se greffent sur elle et la contrebutent, des coupolettes s’insèrent
dans les angles de la salle.
L’ensemble est soutenu à l’intérieur par quatre larges piliers.
La Mosquée du Sidi Muhriz à Tunis