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L’étape classique
Cette étape présente l’architecture des derniers fatimides en Egypte, les Seldjoukes
en Perse, les Almoravides et les Almohades en Afrique du Nord et les Ayyoubides en
Syrie et en Egypte
Elle est caractérisée, en architecture, par la diffusion des techniques et des formes à
travers tout l’empire islamique.
Le 11ème siècle selon les historiens est la période de crise du monde islamique,
caractérisé par une série d’invasion, qui a mené les berbères à établir une nouvelle
dynastie celle des Almoravides ; ces derniers gouvernèrent en Afrique du Nord et en
Espagne
Les Almoravides:
A l’origine, les Almoravides étaient un peuple nomade, reçu des enseignements
religieux au Ribat ; Cette dernière est fondée au Niger, et en plus de lieu
d’enseignement religieux elle présentait une école militaire
Ce peuple Almoravide était lié par une dure vie communautaire qui leur vaut le
surnom de « المرابطون »
Par la suite ils constitueront une armée qui contrôle les grandes routes caravanières
de l’Ouest Saharien
En 1070, sous le règne de Youssouf Ibn Techfin, les Almoravides fondèrent leur
capitale : Marrakech et c’est avec sa fondation que la grande période des
Almoravides commencera.
Malgré que le Maghreb vive une anarchie politique, les Almoravides ont Réussi à
unifier une grande partie du Maghreb : le Maghreb extrême, le Maghreb central et la
péninsule Ibérique
La première armée des Almoravides qui a pénétré en Espagne était composée de : 2
saharien et berbère, des ruraux pour la plupart ; leur but était de rétablir la pureté
de l’Islam (hostilité de ses hommes). Cette idéologie a affecté sur le caractère des
premiers édifices construits au Maghreb, durant le règne du fondateur de cette
dynastie ( )يوس ف بن تش فينqui s’exprime à travers une architecture d’une extrême
simplicité répondant au strict minimum. Donc la main d’œuvre locale suffisait sans
faire recours aux constructeurs célèbres.
A cet effet, il faut attendre une génération pour que la civilisation Andalouse trouve
sa place au Maghreb, sous le règne d’Ali Ibn Youssouf, qui facilitera tout ces
changements, en adoucissant le contact et le rendre souple avec la civilisation
andalouse
Cette deuxième période est caractérisée par l’arrivée des architectes célèbres et des
maitres décorateurs andalous au Maghreb, donc :
Beaucoup d’édifices construits sous le règne de Techfin vont subir des travaux de
restaurations ; à titre d’exemple : la grande mosquée de Tlemcen, la mosquée de
Quarrawiyin à Fès –avoir un magnifique décor- et qui deviendra par la suite la
deuxième grande mosquée au Maghreb après Kairouan.
Donc, l’art Almoravide traduit une forte influence des villes de l’Andalousie ; et cette
empreinte de l’art hispano-mauresque est retrouvée : au Maroc et dans certaines
villes d’Algérie comme : Tlemcen, Oran, Ténès, Cherchell et Alger
On a déjà vu que l’art hispano musulman est la symbiose magnifique entre l’art
oriental et les formes locales de la péninsule. Pour beaucoup d’auteurs, les formes
artistiques qui apparaissent à l au Maghreb à l’époque des Almoravides étaient : « le
prolongement direct et naturel de l’art hispano-musulman »
L’utilisation des piliers, avec des formes variables selon leur position dans le
plan
Les colonnes et les chapiteaux sont rarement utilisés ; dont les chapiteaux
retrouvés dans cette période ont leur origine en Espagne.
L’adoption de l’arc en plein cintre outrepassé durant cette période. A Alger et
Tlemcen, on retrouve l’arc brisé outrepassé, selon Golvin il présente une
nouvelle introduction lors des différentes restaurations de ces édifices.
L’arc lobé, d’une inspiration Andalouse a été aussi utilisé et développé. Sa
réinterprétation a donné naissance à l’arc à lambrequin ; cet arc est la
synthèse de l’arc lobé (inspiration andalouse) et l’arc recticurviligne
(inspiration locale)
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Parmi les éléments qui nous semblent être traduits du répertoire local, on
trouve les formes en S, que les Almoravides utilisaient fréquemment pour
marquer la transition entre l’arc et l’abaque ; donc, la transition entre l’arc et
l’abaque se fait par l’intermédiaire de motifs en forme de S. ces motifs
existaient déjà au Maghreb, ont inspiré l’art musulman d’Espagne, à titre
d’exemple : El Jaffera de Saragosse (édifice espagnol).
L’apparition d’une composition d’arcs, trouvée plus tard dans les minarets
des Almohades. Cette composition est formée par : des arcs jumeaux lobés à
lobes tréflés supportés par trois arcades plus petites recticurviligne »
Les coupoles :
Pour mieux comprendre les sources d’inspiration et les adaptations locales, il nous
parait important d’étudier les monuments les plus caractéristiques de cette époque.
Son architecture :
Cet édifice est plus large que profond avec un plan rectangulaire de 46X38m,
composé de :
Une salle de prière hypostyle d’origine
Une petite cour de 21X11m
L’espace de prière est composé de 11nefs perpendiculaires au mur de la
Qibla.
Les lourds piliers délimitant les nefs sont de deux formes : rectangulaire et 6
cruciforme
Les arcs brisés et les arcs lobés s’alternent dans les deux directions :
Ceux perpendiculaires au mur de la Qibla sont simples et brisés
Et ceux disposés parallèles au mur de la Qibla sont lobés
La nef axiale et celle longeant le mur de la Qibla sont de même dimensions et
plus large que les autres, formant un plan en T comme celle de la mosquée
de Kairouan et celle de Mahdia
Les nefs sont couvertes par un toit qui déborde en encorbellement sur la cour
Cette mosquée est d’aspect austère de simple décoration ; elle est la plus ancienne
d’Alger. Elle rappelle bien des points la mosquée de Cordoue et surtout au niveau
de :
Son architecture:
La salle de prière est plus large que profonde avec 13nefs perpendiculaires au
mur de la Qibla dont celle axiale est plus large
Ces nefs à arcades outrepassées qui reposent sur des piliers et non pas des
colonnes (une référence abbasside)
Une innovation au niveau du prototype spatial par l’introduction d’une
rangée d’arcades de forme polylobée parallèle au mur de la Qibla et 7
perpendiculaire aux nefs pour démarquer cette forme de rangée
La salle de prière s’ouvre sur une cour centrale rectangulaire, avec sur les
deux cotés des nefs longitudinales
La décoration est d’inspiration andalouse
Son plan est un petit rectangle de 7.30X5.50m qui est le bassin des ablutions,
construit en pierre et en Brique
Le décor intérieur est composé d’entrelacs d’arcs brisés sur lesquels se
déploient des rosaces. Ces derniers rayonnent à partir d’une rosace centrale
située au sommet de la coupole, créant un mouvement optique dynamique
Cette Koubba est marquée par un contraste entre :
Un décor géométrique sobre à l’extérieur
Et un décor floral riche à l’intérieur