Vous êtes sur la page 1sur 29

République algérienne démocratique et populaire

Département d’architecture d’Alger

LA VILLE DE TUNIS

Réalisé par :
- ABED Ikram .
- ALLOU Ikram .
- LOUDF Hadjer .

Encadré par :
- Mme CHABOU .
SOMMAIRE :
- Introduction .
1- Etude géographique .
2- Etude historique .
3- Etude urbanistique .
4- Etude architectural .
- Conclusion .
- INTRODUCTION :

Tunis est une ville qui raconte la fusion d'une culture avec son
ancien histoire considérée l'une des vastes médinas du monde arabe
et la capitale incontournable de la Tunisie , elle a conservé les
traces de son passé musulman ( ville musulmane ) avec modernité
de la ville tout en formant une destination touristique envoûtante,
elle contient plusieurs monuments historiques et architecturales
importants , cette dernière a une grande importance stratégique et
commerciale

Elle est un trait d'union entre les bassins orientale et occidentale


méditerranéens .

1- Etude géographique :
- Situation géographique :

- Au nord-est de la
pointe
extrême du
continent africain .

Fig 01
- A proximité
immédiate de
Carthage .

Fig 02

- Au bord du golfe
de Tunis .
- entre 2 lagunes :
le Lac de Tunis ,
et la Sebkha Sé-
joumi .

Fig 03
2- Etude historique :

- RAISONS DE LA CONQUETE DES ARABO-MUSULMANS


(en 699) :
1/ Leur but était d'occuper Carthage, mais qui a été détruite vers
695-698 , donc il décident de conquérir Tunis .
2/ Région protégée : Nord, Sud, Est et Ouest .
3/ Position privilégiée au carrefour des flux commerciaux avec l'Eu-
rope et son arrièrepays .
- Tunis jouera le rôle militaire .
- Base navale des Arabes en Méditerranée occidentale .
- Capitale politico-économique d’un puissant royaume (Hafside) .
DYNASTIES ARABO-MUSULMANES (des Ghassanides aux
hafsides) :

Frise des dynasties arabo-musulmanes

- INTERVENTIONS DES DYNASTIES :


GHASSANIDES :
- Etablissent d’une modeste ville par Hassan Ibn Numan 699 .

AGHLABITES :
- Tunis, 2e cité du royaume .
- Agrandissement de la Mosquée Zeituna .
- Tunis capitale du pays a la fin du règne d’Ibrahim II (902) .

FATIMIDE :

- Reconstitution des remparts de la ville saccagée par des insurgés .


- Organisation des souks et des marchés .

ZIRIDES et KHOURASSANIDES :
- Tunis regagne en importance .
- En 1048, Al-Muizz ben Badis rétablit le rite sunnite dans toute l’Ifri-
quiya .
- Fondation de la dynastie des Khourassanides par Ibn Abdelaziz ibn
Khourassan avec Tunis pour capitale .
- Le royaume indépendant renoue avec le commerce extérieur re-
trouvant la paix et la prospérité.
- Nouvelles constructions : un palais fortifié et surrélevé .
- Défenses extérieures renforcées ainsi que celles du port .
- Dans la ville, on compte quinze bains et beaucoup de caravansé-
rails .
- Tunis, grand centre d'études .
- Edification de la mosquée El Ksar datant du début du XIIe siècle .

HAMMADIDES :
- Entre 1128 et 1148, les Hammadides reprennent le contrôle de la
ville .
- Tunis cosmopolite : Aux premiers groupes d'Arabes et de Berbères
islamisés s'ajoutent des milliers d'immigrants du Maghreb, d'Europe
et d'Asie au 8e siècle .

HAFSIDES :
- Tunis, capitale d'un royaume s'étendant vers Tripoli et Fès - Foyer
religieux et intellectuel et grand centre économique ouvert sur le
Proche-Orient, le Maghreb, l'Afrique et l'Europe .
- À la ville primitive s'ajoutent au nord et au sud d'importants fau-
bourgsenserrés par une deuxième enceinte entourant la médina, la
kasbah et ces faubourgs .
- Les sultans qui se succèdent multiplient les mosquées, médersas
et zaouïas, et entreprennent des travaux d'utilité publique: rési-
dences fastueuses - Renforcement de la défense de la ville par la
construction d'une nouvelle kasbah et de nouveaux remparts .
3- Etude urbanistique :

FONDATION :
La Médina arabo-musulmane est fondée en 698 autour du noyau ini-
tial de la mosquée Zitouna par Hassan Ibn Nu’aman .

Fig 04
ROLE :
- En premier : Cité maritime navale des premiers conquérants arabes
puis des Princes Sanhajiens et Béni Khôrasan .
- Ensuite : bourgade berbère - Puis: à l'époque hafside : Capitale reli-
gieuse, intellectuelle résidentielle, politique et économique ouverte
sur le Proche-Orient, le Maghreb, l'Afrique et l'Europe .

IMPLANTATION :
- Elle fut fondée sur une étroite bande de terre séparant le lac
Sedjoumi du lac de Tunis, sur le site d'un marché rural où conver-
geaient, jadis les grandes routes sillonnant l'Africa romaine .

FORME :
- semi-ovale, entourée d’une muraille continue .
Fig 05 : Organisation de
Tunis

Fig 06 : Parcours et Noyau central de la


Médina de Tunis
Fig 07 : Expansion de la Médina
centrale

PROTECTION :
- Espace clos, ceinturé de remparts et communicant par des portes
avec l'extérieur .
- C’est à partir du XIIIe siècle que les remparts furent complétés par
une Kasbah située au sommet de la colline (citadelle, et siège admi-
nistratif du gouvernement) .
- Dotée d’un arsenal et d’un port, qu’un canal relia à la mer à travers
la lagune .
- L’expansion de la ville au-delà de l’enceinte s’amorça dès le XIe
siècle, avec l’apparition des faubourgs nord et sud qui prirent un ca-
ractère urbain au XIVe et furent rattachés à la médina par une en-
ceinte extérieure .
PORTES DE LA VILLE :
De la Médina plusieurs des ouvertures de son enceinte, qui ont sub-
sisté jusqu'à nous, remontaient au haut moyen-âge , Il s'agit des
portes suivantes :
- Bâb Souika communiquant avec le faubourg Nord .
Fig 08 : bab suika
- Bâb Carthagène (Bâb Carthagenna) orientée vers Carthage .

Fig 09 : bab cartagenna

- Bâb el-Bahr ouvrant à l'Est, sur le port et le lac .

Fig 10 : bab el bahr


- Bâb Zîra (Bâb el-Jazîra) établie à l'entrée du faubourg Sud, en direc-
tion du Cap Bon .

Fig 11 : bab dzira

- Bâb Jdîd, donnant également sur le faubourg précédent, et complé-


tée de ce côté par Bâb Menâra, au voisinage de la Kasbah .

Fig 12 : bab jdid Fig 13 : bab el manara


- bab lbnet .

Fig 14 : bab lbnat

Fig 15 : les portes de tunis


ORGANISATION DE LA VILLE :
Centralité :
- Le quartier initial s'est installé autour de la grande mosquée Zitouna,
(point de départ de toutes ses rues menant vers les portes princi-
pales) formant un quadrilatère où sont rassemblés les corps de mé-
tiers nobles ; la hiérarchie des corporations repoussant les métiers
plus bruyants ou polluants vers la périphérique de la cité .
- La mosquée s’ouvre sur une large esplanade servant à la fois de mar-
ché, de lieu de réunions publiques et de place pour les parades mili-
taires, au voisinage de laquelle s’ordonnaient les Souks des mar-
chands et des artisans. Autour de ces souks s’élèvent les habitations
particulières avec leurs ruelles étroites .
- Les parcours principaux convergeant des portes de l’enceinte vers
le quadrilatère central longent les séries culturelles (zawiyas, fun-
duqs, hammams, cafés) Il en est de même des parcours secondaires
ou sels apparaissent aux embouchures des voies désservant les
noyaux intérieurs, certains équipements de quartier : l’épicier, le
kouttab, le four public .

STRUCTURE SOCIO-URBAINE ET FOCTIONNEMENT :


Tracés :
- Désobéissance aux tracés géométriques et aux compositions for-
melles (quadrillage, alignements, etc … ) .
- Axes nord-sud et est-ouest assimilables à un cardo et un decumanus
romains (rues Sidi Ben Arous, Jemaâ Zitouna et du Pacha) qui s'en-
trecoupent au niveau de la cour de la mosquée Zitouna .

Disposition des rues :


- Pas de rues orthogonales, mais des ruelles tortueuses - Distinction
des rues principales, rues secondaires (équipements de quartier) et
impasses (venelles), ensemble de parcours privés parfois réservés
aux femmes .
- Le centre de la ville commande un réseau linéaire de voies le long
desquelles se développe la vie publique. Il résulte de l’entrecroise-
ment de ces voies: les noyaux intérieurs résidentiels .
Hiérarchisation du réseau linéaire :
1- parcours principaux (des portes de l’enceinte vers la Grande mos-
quée) .
2- Bretelles de parcours principaux conduisant vers une autre porte
sans toucher le centre religieux et commerçant .
3- Parcours secondaires se branchant sur les parcours principaux
et/ou leurs bretelles .
4- Desserte partant des parcours principaux et/ou secondaires
5- Voies d’accès reliant les noyaux intérieurs résidentiels aux es-
paces linéaires du système viaire .
- En passant d’un parcours principal a un parcours secondaire puis a
une bretelle : les maisons modestes sont de plus en plus nombreuses.

Morphologie :
Séparation entre la vie publique et la vie privée.
Hiérarchisation des architectures résidentielles :
- Les maisons nobles protégés : en amont ou dans les quartiers hauts
(quartier de la kasbah) .
- Le palais, au cœur du noyau est protégé du parcours par des maisons
hiérarchiquement plus modestes abritant la parentèle et la clientèle.
- Plus les maisons sont en retrait des commerces, plus elles ont de
valeur .
Hiérarchisation des espaces commerciaux :
- Les souks nobles sont situés aux abords directs de la mosquée
Zitouna, les souks pauvres aux remparts (ou même extra-muros) .
- Ségrégation dans l’espace habité entre les rues publiques (les zquaq
et les souika) et les ruelles privées se terminant en impasse (les
derbs) pour préserver l’intimité de la vie familiale ou clanique du re-
gard des autres (qui se conjugue aussi avec les murs aveugles sur la
rue, l’horizontalité de l’habitat etc...) .

EVOLUTION DE LA VILLE :
* Tunis pré-Almohado-Hafside :
- Auparavant, l'antique bourgade de Tunis avait reçu sa nouvelle vo-
cation maritime du conquérant arabe, Hasan B.No'mân .
- Les Aghlabites de Kairouan en reconnaissaient l'importance .
- Sous les fatimides : reconstitution des remparts .
- Après que la Ville Sainte eut succombé sous l'invasion hilalienne, la
petite dynastie des Beni-Khorasân réussissait à faire de Tunis une
cité prospère; ils y réalisent nombreuses constructions, et renforcent
les défenses extérieures .
* Tunis Almohado-Hafside :
- Capitale de L’lfriqiya sous les almohades, celle-ci voit son rôle gran-
dir et sa physionomie urbaine s'affirmer au cours des trois siècles que
dura le royaume hafside .
- Du XIIIe au XVe siècle, Tunis a connu son véritable essor urbanis-
tique, alors que le territoire qu’elle contrôlait s’étendait de Fès à Tri-
poli .
- A partir du XVe siècle, sous les Turcs, divers destins la marquèrent.

EXPANSION DE LA VILLE :
- La médina se compose d’un noyau central et de L’expansion des
deux faubourgs, (Rbat Bab Souika au nord et Rbat Bab El Jazira au
sud) qui s’amorçerent au-delà de l’enceinte .
- Au XIe siècle, les 2 faubourgs étaient de simples noyaux ruraux;
Sous les Hafsides: ils prirent un caractère urbain et furent alors rat-
tachés à la médina par une enceinte extérieure .
- Ces remparts percés par des portes, rejoindront, à l'Ouest, ceux de
la Kasbah, et s'arrêteront, à l'Est, devant les marécages (sebkha), le
lac et la vase de son rivage (protections naturelles) .
- Noms des portes : Bâb el-Khedra, Bâb Abou Sa'adoun, Bâb el'Alouj,
Bâb elAqwâs (Faubourg Nord) ; Bâb 'Aléoua, Bâb el-Fellaq, Bâb el-
Gorjâni, Bâb Khâled et Bâb Sidi Kasem (Faubourg Sud) .

Organisation des Faubourgs :


- Les deux faubourgs extrêmes, sont entourés, soit de remparts, soit
de cimetières (El-Jellaz, El-Gorjani) ou de lagunes (sebkha), soit de
cultures maraîchères, d'oliveraies et de vergers .
- Les habitants de ces faubourgs sont constitués par des modestes
de la population tunisoise, des ruraux groupés et des émigrés .
- L’établissement de la population rurale, fractionné selon l'origine
des tribus, diffère entièrement de l'organisation centralisée que la
population urbaine .
- Villages distincts (dechra ou derb) dont les habitations, tournant le
dos aux bourgs voisins, ouvrent sur une place ou une voie fermée à
ses deux extrémités par une porte de quartier .
- Agglomération de maisons basses, couvertes en terrasses, réunies
en quartiers indépendants les uns des autres,et possédant leurs or-
ganisations propres qui leur permettent de subvenir à leurs besoins
(foundouks, marchés, mosquée, hammam, moulin,,,) .
- Les faubourgs jouent le rôle d'intermédiaires entre citadins et ru-
raux .
- Aussi voit-on se multiplier à travers la Médina au cours des siècles,
mosquées, oratoires, médersas, écoles coraniques, zaouias, ham-
mams, souks et fondouks .
- A la période de paix et de prospérité, le développement de ses dif-
férents quartiers, se porta aussi vers l'aménagement de résidences
d'été et de maisons de plaisance édifiées aux environs de Tunis, à la
campagne ou sur le littoral. Au temps des Hafsides, les Sultans avait
été construit de palais et pavillons au milieu de vastes jardins agré-
mentés de pièces d'eau, à RasTabia et Abou Fihr .

Le Port :
Entre Bâb el-Bahr et le Lac, on trouve :
- l'Arsenal (Dâr es-Sina'a) qui abrite les ateliers de construction des
navires ainsi que les « galeries du roi » .
- Les fondouks des marchands chrétiens .
- L'esplanade qui sépare ces bâtiments .
- L'agrément de cet endroit est malheureusement gâché par le voisi-
nage des égouts (khandaq), canaux à ciel ouvert aménagés en diffé-
rents points de la Médina dont ils drainent les eaux usées et les im-
mondices pour les déverser dans le Bahira .

LISTE DES EDIFICES :


Des Aghlabides aux Hafside :
- Edifices religieux :
- Mosquée Ez Zeitouna (Aghlabide) .
-Mosquée El Fell (Ziride) .
-Mosquée el Ksar (Khourassanide) .
-Mausolée Sidi Boukhrissane (Khourassanide) .
-Mosquée de la Kasbah (Hafside) .
-Mosquée El Hawa (Hafside) .
-Mosquée La Sebkha (Hafside) .
-Mosquée Bab El Bhar (Hafside) .
-Zawiya de Sidi Mahrez (Hafside) .
-Sidi Bel Hassen (Hafside) .
-Zaouiya Lalla Manoubiya(Hafside) .
-Zaouiya Sidi Kacem el Jalizi (Hafside) .
-Zaouiya du Bardo (Hafside) .
-Zaouiyade Sidi Fathallah (Hafside) .
- Edifices résidentiels :
* Riches demeures de la Médina :
- Quartier résidentiel des Beni-Khorasân .
- Ksar el-Benât, Ksar Ibn Fakhir, Dâr elGhouri, Dâr Ibn Tafrajine .
* Demeures plus modestes :
- Dar Ibn Khaldoun et Dar Ibn 'Arafa aux quartiers Nord et Sud de la
Médina .
Caravansérails, hôtelleries :
‘’fondouks’’, ‘’oukalas’’ .
Bains, Salles d'ablutions, Citernes publiques :
‘’hammams’‘, ‘’midhas’’, ‘’fesqiyas’’ .
Equipements officiels :
* Médersas et Bibliotheques :
- Ech-Chammâ'iya, et-Taoufiqiya, elMa'aridiya, el-'Onqiya, Ibn Tafri-
jine, elMountaçiriya .
Commerces :
- Souk el-Koutoubiyine, Haouanetel'Oudoul .
- Souk el-'Attârine .
- Souk ech-Chammâ'ine .
- Souk el-Fâkia .
- Souk el-Qmâch .
- Souk-Siâgha .
- Souk er-Ramâhim .
- Souk el-Qouwâsine .
- Souk el-Houwâtine .
- Souk el-Jezzârine .
Equipements médicaux :
- L’école médicale arabe de Tunis .
- Hopital Azizza Othmana .
4- Etude architectural :

ETUDE ARCHITECTURALE DE LA MOSQUEE EZZEITOUNA :


HISTOIRE DE LA MOSQUEE :
- Source chrétienne : la mosquée est édifiée sur les vestiges d'une
basilique chrétienne abritant le tombeau de sainte Olive d’où son ap-
pellation ‘’Jâmi’ al Zaytûna’’ .
- Source arabe: un olivier se trouvant au milieu de la cour du masjid,
d’où son nom .
- Deuxième grande mosquée construite en Ifriqiya, 1e phase : Bâtie
par le général Ghassanide Hassan Ibn Numan, au IXe siècle .
- 2e phase: Reconstruite en 864 sous le règne de l’émir Aghlabide
Aboul Ibrahim (reconstitution totale de la salle de prière en 864) .
- 3e phase : l’ajout du Bab-el-Bahu (galerie narthex couronnée par un
dôme central) en 990 sous le règne de Zirid Mansur b. Buluggin .
- Noyau autour duquel s’est développée la ville de Tunis telle que
nous la connaissons aujourd’hui .
- Les différentes plaques et inscriptions murales indiquent les modi-
fications qui ont été menées par différentes dynasties arabo-musul-
manes .

ROLE :
- Centre politico-religieux a l’origine .
- Toutes sortes de réunions ou cérémonies religieuses y étaient cé-
lébrées .
- Rôle défensif, tourné vers la mer, incarné par les deux tours d’angle
(nord-est et sud-est) .
- Lieu commercial où se négociaient accords commerciaux et autres
transactions marchandes avant que le caractère sacré du lieu ne dé-
localise cette dernière activité dans les souks voisins .
- Université islamique de grande renommée qui a vu passer qui a at-
tiré donc étudiants Ifriquiens et même d’autres pays.) Mais le temps
lui fit perdre ce côté en faveur de la sacralisation de celle-ci .

ARCHITECTURE DE LA MOSQUEE :
Fig 16 : VOLUMETRIE

- En bleu : période
aghlabide du 9e siècle .
- En vert : période
fatimido-ziride du 10e
siècle .
- En Jaune : période
Hafside du 13e au 16e
siècle .
- En rouge : période
Almohade .

Fig 17 : PLAN (selon l’évolution historique)


DESCRIPTION DE LA MOSQUEE : (Selon l’évolution historique)
1- Mosquée dotée de neuf entrées Aspect défensif : hauts murs et
tours d’angle .

2- Vaste cour trapézoïdale recevant une galerie-nartex (et le majes-


tueux portique Bab-al-Bahu datant du Xe siècle : sous les zirides) avec
un dôme fatimide proéminent en son centre; ainsi que la construction
des tours, ainsi et l’ajout de 6 portes et 2 porches La galerie-narthex
repose sur des colonnes antiques, les trois autres galeries reposent
sur des colonnes en marbre blanc importés d'Italie .

3- La cour précède une salle de prière hypostyle en forme de parallé-


lépipède (construite au début par les Ghassanides puis les Aghla-
bides) Avec le recours a 184 colonnes et chapiteaux .

4- Plus tard, au milieu du IXe siècle, Le plan est transformé en T .


- Un plan en T composée de 15 nefs perpendiculaires au mur qibli et
de 6 travées couvertes en charpente portées par des arcs en plein
cintre outrepassés posés sur des colonnes à chapiteaux antiques .
- La nef médiane et la travée devant la qibla sont plus hautes et plus
larges. A leur croisée se situe la coupole du mihrâb, à base losangée,
a double tambour octogonal à trompes et coupole à cannelures . -
A L’axe du mihrâb, un arc plus haut et plus large qui, flanqué de deux
arcs plus étroits, rappelle fortement les arcs de triomphe romains. 3
colonnes flanquent chaque côté de cet arc central ;

5- La deuxième coupole à l’entrée de la salle de prière sera ajoutée


au XIe siècle sous les fatimides .
6- En 1250 sous les Hafsides furent ajoutées d'imposantes citernes.
Ainsi que la réfection de la façade de la bibliothèque; Les portes de
la salle de prière furent également remplacées et la façade Est fut
agrémentée d’une colonnade double; La façade orientale fut complé-
tée par une cour ornée d'une colonnade hafside .

6- 3 bibliothèques y furent créées aux XVe et XVIe siècles sous l’émir


Abou Farès Abdelaziz; ainsi que a salle des ablutions monumentale
au souk Al Attarîn, contribuaient au confort des fidèles .

7-Enfin, un minaret de style almohade, est ajouté à la mosquée en


1894 à la place du minaret construit sous Hammouda Pacha en 1652.
INTERIEUR ET EXTERIEUR :

Fig 18 : la salle hypostyle de


prière

Fig 19 : reconstruction du Fig 20 : mihrab actuel


mihrab aghlabid
Fig 21 : galerie

Fig 22 : bab el bahu


DECORS ET ORNEMENTATIONS :
- L’ornementation dominante de la salle de prière appartient à des
registres antiques réutilisés et la plupart de son ornementation
islamique date du Xiiie siècle .

- Colonnes à chapiteaux antiques dans la galerie-nartex entourant la


cour .

- Inscription coufique du (IXe siècle J.-C.) sur la façade sous la galerie.

- Motifs géométriques et floraux: des panneaux prouvent le passage


des différentes dynasties, rappelant parfois l’iconographie berbere
Décors de stuc : issus de la période Aghlabide Dans 2 nefs, le minbar,
la maçonnerie des dômes intérieurs, les niches de pierre colorées du
mur de qibla, l’inscription sur la plaque dorée du mihrab .

- Marqueterie en pierre : rappelant la mosaïque .

- Colonnade de style hafside ornant la cour qui complète la façade


orientale .

- Plaque musulmane du 9e siecle en marbre avec rosaces avec


encadrement de rais de cœur, de perles, de pirouettes .

- 3 arceaux intercalés de corbelets et surmontés d’une corniche au


haut du mur de la qibla .

- Bois sculpté du Minbar .

- L’Ablaq : décor alternant une pierre ocre et une brique rouge dans la
coupole du narthex située à l’entrée de la salle de prière, dite du
‘’Bahou’’, technique byzantine .

- Entrelacs de pierre calcaire sur fond en grès ocre ornant le minaret


carré de style Almohade reconstruit sous les Husseïnites .
Fig:16
Fig 24 : Fig 25 :
Fig 23 : colonnes Fig 26 : Fig 27 :
décors de
colonnes hafsides décor en ornementation
stucs
antique +inscriptions ablaq du minaret
aghlabides
koufiques

STRUCTURE ET ELEMENTS ARCHITECTONIQUES :


- Salle de prière : une forêt de colonnes de marbre réutilisées soutient
des arcs en fer à cheval ronds et un toit en terrasses fait de poutres
en bois .

- Murs épais en pierre entourant le noyau de la mosquée, la salle de


prière, la cour à portiques et le minaret; coupole en pierre .
- Les parties extérieures de l’enceinte, y compris les maqsuras
fonctionnelles, les bibliothèques et le patio funéraire à arcades, sont
plus tard des additifs greffés autour de la structure primitive .
- La structure sinueuse comporte des ablaq sophistiqués, des travaux
de maçonnerie rouge et blanche, et tient .

INNOVATIONS :
Le Dôme du Bab-EL-Bahu :

- Construit en pierre, nervuré (plissée avec des cannelures en forme


de coquille) reposant sur quatre supports et quart .

- À l’intérieur, son tambour supérieur alterne avec des mini-arcs


aveugles et son tambour inférieur est composé d’arcs libres avec
oculi (aveugles et ouverts) .
Fig 28 : dome bab-el-bahu Fig 29 : coupole du minbar

Techniques de maçonnerie et de taille de pierre :

- Des pierres claires et foncées s’alternent dans les murs et les arcs,
et la marqueterie de pièces finement découpées est utilisée pour
tapisser les écoinçons, les architraves ou les niches .

Illusions optiques :

- Pour faire adapter le plan ‘’idéal’’ (carré parfait) a la configuration du


terrain et donner l’impression d’ordre et d’harmonie tant au niveau de
la façade extérieure que du coté du mihrab et de la coupole qui le
surplombe, les preuves de maitrise en sont :

1- L’élargissement de la 7e nef latérale orientale et le rétrécissement


de la 7e nef occidentale pour obtenir une façade aussi symétrique que
possible avec grande ouverture centrale .

2- La nef axiale présente 2 déviations presque imperceptibles : pour


corriger l’irrégularité du plan en obtenant des nefs presque
perpendiculaires au mur de la qibla .

3- L’effet le plus remarquable a lieu au niveau du croisement de 2 nefs


axiale et transversale, dont l’intersection ne forme pas un carré
parfait comme la règle, mais un losange sur lequel il a fallu élever une
coupole de 16 m de hauteur .
- Conclusion : ( Synthèse )

- Par sa position géostratégique, et parfaitement adaptée aux


activités économiques, politiques, et sociales, Tunis attire multiples
civilisations, qui, a travers le temps participent clairement a son
évolution .

- Apres avoir été un centre économique prospère dès ses débuts , et


après avoir été mieux protégée sous les Fatimides, et les Zirides , Du
point de vue urbain, et succédant les romains, les Khourassanides
commencent a organiser les fonctions de la ville , C’est sous les
Hafsides que la ville connait son essor urbanistique et sa
configuration actuelle .

- Du point de vue artistique chacune des dynasties : Aghlabides,


Fatimides Zirides, Khourassanides, Hafsides parvient a laisser sa
propre touche .

- Du point de vue architectural, on remarque a l’époque


Khourassanides de nouveaux palais, mosquées et centres d’études ,
Quand a l’époque Hafside, on constate une multiplication de
médersas, de zaouïas et de résidences fastueuses, et surtout de
service des habitants .
Bibliographie :
Des sites :
- theoutsiders.travel/inspiration
- femmesdetunisie.com
- nasra.free.fr/MEDINA.html
- marges.hypotheses.org
- whc.unesco.org
- voyage-tunisie.info
- persee.fr
- eduscol.education.fr
- shafaqna.com
- airbnb.fr/things
- qantaramed.org
- islamicart.museumwnf.org
- lepetitjournal.com
- letemps.com.inshallah.com
- zaherkammoun.com
- archnet.org
- tripadvisor.fr
- Cultural_visit_to_the_Medina_of _Tunis.html
Des livres :

- JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE PRESENCE AVEC


NOUS TOUT AU LONG DU PROJET -

Vous aimerez peut-être aussi