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Préface
Le patrimoine culturel et civilisationnel islamique constitue le répertoire et la mémoire
vivante incarnant le génie créateur de la Oumma et véhiculant ses valeurs pérennes et les
fondements de son identité propre qui la distingue de toutes les autres civilisations et
cultures. La tradition architecturale représente à cet égard l’une des contributions les plus
riches et les plus magnifiques que la civilisation islamique apporte au patrimoine
universel. L'architecture islamique, avec ce qu’elle recèle comme valeurs esthétiques et
artistiques, témoigne de façon éclatante de la splendeur de notre civilisation, du talent et
de l’esprit inventif dont nos architectes, nos maîtres maçons et nos savants ont toujours
fait preuve. Ce génie créateur hors du commun a donné naissance, au fil des siècles, à des
monuments et autres merveilles d'architecture qui défient le temps et que l’on peut
admirer un peu partout dans le monde, qu’il s’agisse des établissements religieux et
culturels comme les mosquées, les “ribats” (les forteresses) et les citadelles, ou des
institutions scientifiques et d’enseignement telles les médersas et les mosquées-
universités.
L’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture -ISESCO- et
l’Association mondiale de l’Appel islamique -AMAI-, conscientes du rôle joué par ces
monuments architecturaux, et désireuses de faire découvrir toute la richesse de ce
formidable patrimoine, ainsi que de mettre en évidence sa contribution à l’architecture
mondiale et d’en préserver la spécificité et la valeur artistique, ont œuvré, à travers leurs
programmes de coopération successifs, pour la sauvegarde de ces monuments
architecturaux en contribuant à leur restauration et en sensibilisant au rôle que ces édifices
ont joué au fil des temps dans le rayonnement de la culture islamique. Ainsi, outre leur
soutien aux travaux de restauration, les deux organisations avaient élaboré des études
visant à développer l’architecture islamique et les arts qui s’y rattachent ainsi que les
méthodes d’enseignement de ces disciplines. Elles entendent de ce fait conserver la
spécificité de l’art architectural islamique et faire prendre conscience aux musulmans, et
plus particulièrement aux jeunes générations, de la singularité et de la beauté
exceptionnelle de cet art, tout en oeuvrant à sa modernisation afin de l’adapter aux
évolutions de l'architecture mondiale.
C’est dans cette perspective que l’ISESCO, en collaboration avec l’AMAI, publie la
présente étude, réalisée par Dr Afif Bahnassi, grand expert et éminent chercheur. Ce
travail propose une vision méthodologique pour développer l’enseignement de
l’architecture islamique en se fondant à la fois sur des sources traditionnelles, en
l’occurrence la référence civilisationnelle islamique, et sur des données modernes mettant
à contribution les innovations dans ce domaine. L’approche adoptée allie la rigueur
scientifique et la richesse documentaire à la simplicité et à l’élégance du style.
2
Nous espérons que ce travail, par la grâce de Dieu, apportera une contribution des plus
utiles aux étudiants, aux intellectuels et au public désireux de découvrir cet aspect
merveilleux et original de la civilisation islamique que constitue l’architecture.

cation, les Sciences et la Culture –ISESCO

l islamique -AMAI-
3
n
que matière à proprement parler dans les
niversités des pays islamiques. Ceci tient au
sont pas clairement définis dans le cursus
ouvrage est justement de remédier à cette
es traits de l'approche islamique en matière
cture en tant que discipline théorique, d'une
ue et créatrice à laquelle se livrent aussi bien
architecture. Le second volet a été consacré,
influencé par les préceptes de l'islam et la
nt nettement perceptibles dans les bâtiments
l. Cette étroite corrélation est le premier trait
ensuite la dimension humaine en tant que
ique. Ce concept réfère à l’ensemble des
le bâtiment pour être conforme aux critères
ublée de la fonction esthétique qui fait du
uvre d'art dont les formes matérielles et les
t de sérénité.
pour objet d'exhumer les faits architecturaux
utôt de réfléchir à la manière dont il faut
ers le futur et soucieux d'y incorporer les
ogrès fulgurants qui marquent le monde
es les questions de l'authenticité et de la
.
au domaine de la création artistique sera
e qui permette de concilier ces deux pôles
rant moderniste. Pour illustrer cette tentative
tes arabes comme Hassan Fathi et celles de
naux venus récompenser leur attachement à
aident à mieux appréhender les conditions
rmule de conciliation, que ce soit au niveau
critères de sélection pour primer les projets

comment nos programmes d'enseignement


fin d'arriver à instaurer un enseignement de
digmes de la modernité. Signalons que ces
éfinis. D'abord, il faut que l'architecture soit
ce et non seulement comme l'expression de
e sur la créativité. C'est en même temps une
Le deuxième principe réside dans le fait que
4
toutes les autres formes de l'art architectural
est l'incarnation d'une vision esthétique née
te pensée se retrouve à travers les thèmes de
. Citons à cet égard la conception esthétique
sacré tout un ouvrage.
atteler à définir l'appareillage théorique de
atiques qui la sous-tendent. Pour ce faire, il
ques qui existent entre la croyance islamique
i composent la théorie constante recherchée.
tion architecturale islamique et permettent
ui prend des formes matérielles apparentes.

e sont à puiser dans la religion, quelles sont


ale marque civilisationnelle de l'islam est le
consécration de l'unicité du Créateur qu'il
eauté de l'acte de création des univers et des

de l'art, de la science et de l'architecture qui


sentation a épousé des formes globales et
ntation arabe. L'architecture, idéalisée, tend
s dans la direction de la sainte Kaaba qui
dentité unique, quels que soit le temps et
lus du rôle de la création. De fait, l'islam
crivant dans les limites de la foi. Ce principe
i a enrichi l'architecture islamique d’œuvres
En fait, la création est conditionnée par le
architecturale devient conforme au verset
hoses en proportion" (Al Hijr, 19).
avancer vers la conception d'une esthétique
oderne. Nous pouvons aussi éclairer le rôle
es musulmans, de leur histoire et de leur
prouvons un besoin pressant, à l'heure du
éfinis qui permettent de faire connaître les
que ces moyens sont d'essence artistique, et
aussi l'avantage de contourner les obstacles
s. Quel n'est donc notre besoin, en ces temps
ou artistique qui reflète la grandeur du Dieu
dances humaines, abstraction faite de leurs

r objet didactique de proposer un discours


5
tifiques de l'architecture. Un discours qui
toutes les latitudes et partant, à mûrir les
monde meilleur. Cet ouvrage est, avant tout,
Organisation islamique pour l'Education, les
dance avec son judicieux plan d’action visant
ilisation islamique de demain. Puisse Allah

nasi

I
ectural islamique

l’homme sur terre. En témoignent les chefs-


, les grottes habitées jadis par les hommes
d’Altamira. Ces peintures ornementales,
s, démontrent l’habileté et le réalisme de
vecteur de communication qu’est l’art par

abitat est devenu l’espace par excellence où


eut pour preuve les motifs ornementaux qui
uf (Palestine) et à Mourybet (Syrie) et qui
s et ses représentations matérielles ne tarda
d’une activité artistique à proprement parler,
t un élément fondamental. Elle continua,
nt aux Beaux-Arts comme la sculpture et la
uvons un des modèles les plus représentatifs
e, il suffit de contempler les palais des
orées et non colorées, doublées de dessins en 6
t nettement visibles dans des palais comme
Amra.
n choisissant comme matériaux de travail les
accessoires d’architecture et le mobilier, ses
de l’architecture. Tantôt représentatives et
entations reflètent la diversité et l’évolution

s et des couleurs, l’architecture fait de la


de d'expression. Elle s’affirme ainsi comme
propres la différencient nettement des autres
slamique.
sculpture, s’imprègne aisément de l’essence
. Ce fut le cas pour la miniature qui a été
fluence de l’art européen. En revanche, la
authenticité et lui fait courir le risque de se
ecturaux de l’Occident, supposés être faciles
e modernité et d’esthétique, mais en rupture

n politique et sociale étrangère, l’oblitération


l’un des aspects les plus visibles de la

opper qu’au sein d’une société empreinte de


création artistique n’était plus possible alors
dentales de s’infiltrer au cœur de l’art local.
enu s’afficher sur les immeubles des villes
sablanca, Alep et Beyrouth.
magne sous le vocable "Jugenstil". Le monde
rcelone de 1929, le pavillon allemand fait en
r Rohe. Cet événement allait marquer la fin 7
ère caractérisée par la création débridée et
e par l’école Bauhaus apparue à Weimar.
moderniste qui rompt avec l’ensemble des
mes et volumes abstraits.
moins qu’un assemblage arbitraire de formes
ans des compositions fantaisistes. Par sa
roduire un effet d’émerveillement par le jeu
t des vides. Les espaces intérieurs sont
nctions spécifiques. Ceci ne se fait pas sans
e des difficultés liées à l’installation des
le déplacement, l’ascension, le chauffage,

rentés et les dissemblances qui existent entre


antérieures.
s de construction ne conservent plus que les
sion architecturale, poussée à son extrême,
e ses voeux l’architecture post- moderniste.
ys arabes et ailleurs, l’architecture classique
ence sous le coup de l’abstraction chaotique
rt authentique commencent à s’insurger, au
éories, exprimant par là leur indignation face
e à son plus bas niveau(1).
ural islamique, il importe de convenir des
chitecture soient deux concepts qui prêtent à
qui font la nette distinction entre l’art
e là, nous définissons la construction comme
plir une fonction sociale donnée, comme le
8
et la commémoration. La pratique de la
pécificités de l’environnement, du matériau
ction dans des conditions de confort et de
stiques qui structurent l’espace de la cité, de
construire.
art qui se préoccupe de la mise en place et
e en relief les éléments constitutifs de son
ux formes. La première, externe, est liée au
ieusement dans la structure générale. Elle a

écifique à la cité, confirmant, ce faisant, son


ait que les concepteurs de cité s’appliquent à
onfiguration générale de la cité, synthétise le
le, génératrice de liens sociaux empreints de

oins des individus et des familles en ce sens


ouhaitent disposer d’un intérieur de bâtiment

privilégie l’intérieur à la façade extérieure.


hement décoré de motifs ornementaux qui
piliers, les fenêtres, les portes, les fontaines,
urs odoriférantes des fleurs et du jasmin. Les
lantés en abondance si bien que la demeure
Hadith l’atteste en affirmant: "Le paradis de

conception de la forme et des éléments


nes, les coupoles, les dômes et les voutes.
iété et les systèmes des villes modernes.
t, le métal et le verre a eu un impact décisif 9
n’a pas manqué de se dépeindre sur notre

veaux ingrédients sans pour autant s’écarter


het architectural authentique.

lamique
mains du maçon traditionnel qui donna libre
t son appartenance sociale et religieuse pour
, ce maçon s’érige par son génie en école et

essionnel propre au corps des maçons et des


cette langue technique était le reflet de la
chitectes, de leurs environnements respectifs
stence de plusieurs terminologies qui se sont
malisation. Cependant, cette profusion n’ôte
s qui s’affirment avec la plus grande fluidité.
langue arabe, langue du Saint Coran, sur les
entir de procéder à une normalisation de ces
émies de langue ont fait le nécessaire. Les
tte terminologie unifiée qui a la vocation
appliquer une seule grille de lecture, veillant
e
e réfèrent à deux concepts distincts, l’art
s génériques et s’articule autour de deux
ifique et le principe artistique et créateur.
Occident, la théorie de l’architecture a épuisé
chitecture ont été enrichis de traités sur les
10
pécialistes du monde entier, ces références
il n’est fait aucune mention des spécificités
de combler ce manque à travers un certain

amique est bien antérieur à toute démarche


es caractéristiques propres. Autrement dit,
représentatifs de cette architecture. Il est
s contours de l’art architectural islamique et
de la dimension religieuse qui a imprégné

de commun qu’elles procèdent du dogme


islam. Le monothéisme est la reconnaissance
“Et nul n’est égal à Lui” (Al-Ikhlass, verset
terre. L’acception monothéiste de la divinité
t une vision anthropomorphiste et relative de

e quête perpétuelle et la foi une somme de


du mystère de l’absolu et de ses pouvoirs
atures et la nature.
la mosquée a été un espace de ralliement de
esté de l’absolu et méditer, publiquement ou
cture de la mosquée était ainsi dictée par les
éterminé la configuration architecturale des
t la maison.
ncipes qui devaient présider au mode de

e sérénité et suivre sans difficulté le sermon

11

nes susceptibles de rompre l’alignement des

sion des rangées en éliminant tout ce qui est

’enceinte du sanctuaire.
direct.
m Ani-al-Hammam", qui est un traité sur les
e propreté, d’intimité et d’hygiène auxquels
à le moyen le plus sûr de prêter aux bains
taines maladies. Il y a aussi la prestation de
istratif, l’aménagement de vestiaires, d’une
d’architecture qui président à la construction
s canalisations d’eau et la multiplication des
ur éclairage du bain.
rtiments qui vont du froid au chaud sec en
munir les usagers du bain des brusques

itères fixés par le préposé à la gestion des


nstruction bien déterminé.
s bâtiments, il existe d’autres conditions
alife Omar Ibn Al-Khattab a été le premier à
été évoqués par Ibn Rami dans l’un de ses
mmobiliers, les droits de servitude et ceux de

phie et les récits de voyage, la mention de


citer notamment l’ouvrage intitulé : "Histoire
Damas", écrit par Ibn Assakir, "Histoire de
th wa Al-Itibar", d’Al-Maqrizi qui a décrit le 12
vrage, Al-Maqrizi a fait une description des
hôpitaux, des bains et des cafés, en indiquant

comme la meilleure référence en matière de


ment, de la description du Caire(4).

me l’habit est taillé à la mesure de celui qui


st bâtie à la mesure de celui qui va l’habiter.
quer la notion de dimension humaine dans

rt à la logique mathématique qui a régi l’art


cs jusqu’à l’époque contemporaine.
e l’Ordre créé à l’aide des combinaisons
mme la règle et le compas. A l’opposé,
nteraction organique entre l’homme et son
et de sa symbolique.
es mains, de ses doigts et du fil qui sert à
de la construction des arcs, des dômes et des
alité du bâtiment. Outre son intelligence, le
on, l’ornementation, la construction et le
es besoins familiaux et sociaux, de son profil
e avec son environnement. A ce propos, le
e doit occuper au sein de son environnement
oleil, la lune, les étoiles. Ce sont autant de
raison" (Annahl, verset 12).
ion humaine est perçue en accord avec les
e la civilisation islamique. Il n’est pas aisé 13
acclimater dans un contexte différent de leur
sible d’appliquer la grandeur géométrique et
ctural islamique. De fait, toute habitation est
cupant, avec son histoire, ses croyances, sa

ne n’a pas empêché l’architecture islamique


ique. De fait, les musulmans ont contribué à
qui devaient présider à la construction des
avants à développer le calcul numérique et à
i inventa le zéro et fonda la science de

tion des équations), il présenta les équations


Chojae Ibn Aslam, savant égyptien mort en
r grégorien), a résolu les équations à cinq
Qorah a fait ses recherches sur les volumes
ussa Ibn Chaker, ils ont composé un ouvrage
ion des surfaces des figures géométriques),
geometrica”, dans lequel ils ont résolu le

oblèmes de géométrie encore plus épineux,


ne droite coupe deux autres droites et que la
ure à celle de deux angles droits, les deux
sens opposé aux angles dont la mesure est

tal de la dimension humaine se manifeste à


ies, la pollution, les nuisances sonores et les
lmane a pu adapter les bâtiments en fonction

est l’endroit le plus important. Dans les 14


iment qui se trouve exposée directement au
s supérieurs la surplombent. Imperméable à
cour est reliée à la porte principale par un
et la poussière de pénétrer à l’intérieur.
effectue un mouvement hélicoïdal au-dessus
estibule et la porte principale donnant sur la
ou froid, propre ou pollué, l’air émanant d’en
i la pureté de l’air qui y circule.
bres ont été conçues de manière à ce que le
ou le patio. La raison tient au fait que l’air
d de la cour et ne peut, de ce fait, s’infiltrer
seuils élevés disposés en bas des portes. Ce
es où le sol s’élève sous forme d’une ou de
acle à l’infiltration de l’air froid.
ique et le bois comme matériaux de travail.
ère à protéger les occupants du bâtiment du

fontaines coulait sous les formes les plus


s aussi au rafraîchissement de l’air. De plus,
à satisfaire aux besoins en chaleur et en
venir la propagation des odeurs de cuisson et
il conviendrait d’appeler "intériorité". Qu’il
tation quelconque, tout bâtiment islamique
aucoup plus importante à l’intérieur qu’à
ée pour l’architecture intérieure est bien
mosquée Omeyyade à Damas, la mosquée

ans les habitations et les palais. Cet intérêt 15


ter au bâtiment une autonomie par rapport à
érieur est richement décoré et orné des plus
sont délaissées pour diverses raisons dont la
e velléité d’ostentation et d’affectation.
la dimension humaine.
e transport et de locomotion a été à l’origine
mique.
cédant la place à des blocs de construction
nerf des agglomérations et le régulateur des

la répartition des centres urbains autonomes


avenues ou des jardins environnants. De ce
hitecture de la façade à l’aménagement de
préférence aux devantures et aux jardins et
ntérieurs. Au lieu de s’ouvrir comme c’était
les différents compartiments de l’habitation
ovenant de l’extérieur, tout autant qu’aux
nores.
rète des voisins, l’intimité inviolable d’antan
pansion du véhicule automobile a altéré la
t architectural donnait à l’ancienne cité son
nversé les rôles en subordonnant l’ordre
ordre social en supprimant l’influence des
mble. Cette influence estompée, ce sont les
l’automobile qui structurent désormais le

hitecture 16
ctroyé à l’architecture son cachet spécifique.
ait de reconstituer le soubassement théorique

premier à donner des consignes propres à


neur d’Al-Basra et d’Al-Koufa de respecter
pour l’aménagement des routes et des rues,
osition circulaire autour de la mosquée et de

Ibn Sina, Ibn Khaldoun et Ibn Qotayba ont


ussi importants.
n Arrami (mort en 376 H) qui a exposé dans
des règles d’organisation et d’hygiène fort
es de construction dont il a indiqué les effets
pas prémunir le bâtiment contre l’infiltration
solaire. Il a fait obligation aux habitants de
n dérobée tout comme il a recommandé de

gnés de l’essence de la charia islamique qui


. Toutefois, la diversité des coutumes, des
religion islamique, de la Chine à l’est à
été de styles architecturaux qui se rejoignent
érence de l’art grec qui prêtait un style
hitecture islamique veillait à créer un accord
nt et sa fonction. De ce fait, la mosquée,
hacun, sa propre structure architecturale. Le
quel bâtiment suffit à nous renseigner sur sa
pprécie en fonction de son adaptation à la
é commode tout bâtiment qui satisfait aux
parlé des critères auxquels doit satisfaire 17
u d’une structure construite. Il a aussi parlé
mes dépouillées et surmontés de dômes, des
lève le toit. Il a désigné chaque chambre par
n comme le patio, l’enceinte, les chambres,
a par ailleurs souligné l’importance des
rité et de la robustesse du bâtiment.
est l’un des principes fondamentaux de la
es géographes, les voyageurs ou les poètes
r les éléments de l’environnement urbain

s.
res.
nous les empreintes. »
es habitations en milieu rural, Al-Masoudi a
es vertus et des avantages qu’on pourrait lui
es paramètres à respecter en milieu urbain,
bâtiments soient adaptés à l’environnement
le vent. Il a en outre parlé de la nécessité
visionnement des habitants, de veiller au
en eau potable, et de mettre en place un
et techniques de construction, la mesure des
turelles du bâtiment.

han, Dubai et Alep, il y avait un système


de construction initial connu sous le nom de
s’élevait au-dessus du bâtiment, munie de
isposée en forme diamétrale.
18
es chambres après avoir traversé un bassin

ériger des barrières disposées en haut des


servant à capturer l’air extérieur destiné à
ant la terrasse du bâtiment.
e d’aération a été découvert, dont le principe
ent et servant à distribuer l’air acheminé de
tres grillagées ont été couramment utilisées

e climatisation le plus performant pour les


milieu sec et chaud. Il s’agit d’un système
de nos demeures modernes, moins en tant
au Mont Ali, à Dubaï, que comme élément
que.

s marquantes de l’art architectural islamique.


e dans l’histoire de l’islam, avait été édifiée
ent d’un toit aménagé avec des feuilles de

cette mosquée a fait plus tard l’objet d’une


alik au gouverneur de Médine, Omar Ibn
elles bases d’architecture qui déploient une
l’image de ce qui s’est fait dans la mosquée
osquée(9), le savant français Sauvagier en a
s ornementaux qui la décorent.
s plans conçus dans la pure tradition de
atifs de fonctionnalité. Il repose aussi sur la
ois d’inspiration florale, géométrique ou 19
ont développées à tel point qu’elles ont fini
ornementation est manifeste dans la mosquée
Abdurrahmane Addakhil à l’image de la
amas. L’aspect extérieur de cette mosquée a
insi qu’en 848, Abderrahmane II a entrepris
de vingt six mètres. En 965, Abderrahmane
ôté sud de la mosquée, en parachèvement de
Abderrahmane Addakhil. Cette succession
e de l’ornementation qui a fini par pénétrer
e situé dans la section d’Al-Hakam, est l’un
A ce chef d’œuvre splendide s’ajoutent les
our comme de véritables joyaux de l’art
sour, une troisième extension a été entamée

nt les couronnes, les arcs et les dômes des


re parfaitement l’influence de plus en plus

ont les plus représentatifs de la splendeur de


a prépondérance de ces arabesques sur les
alais d’Al-Hambra, à Grenade, l’architecture

ments les plus remarquables, les inscriptions


amiques. Outre la portée esthétique qu’elles
historiques de l’évolution de l’architecture
à orner à ce jour les pourtours de la coupole

es Koufis et sertis de morceaux de mosaïque


nstituer le contexte historique qui a marqué
ce islamique qui ne présente des inscriptions 20
orceaux de mosaïque et de terre.
e ces écritures. Les édifices les plus récents
nt les qualités du bâtisseur et ses apports à
utant de détails historiques qui permettent de
éclosion jusqu’à l’apparition du style koufi

picturale ou celle ressemblant à des échecs,


s et ottomanes.

té se manifeste dans les édifices de culte, les


s publics ou privés, transcendant de la sorte

propre de l’architecture islamique. Bien que


unité, la diversité des styles architecturaux
de cette unité. Mieux encore, en Europe, à
mique ont conservé les particularités de leur

ue la population musulmane est majoritaire,


ecture une de ses représentations les plus

uve de l’apport enrichissant de la créativité à


symbiose qui existe entre l’architecture et
e. La diversité dans l’unité est l’un des traits
u développement d’une architecture moderne
a créativité.
particulier, se caractérisent par la diversité
es encourageantes du pouvoir en place et la
ements. 21
les est le produit de la liberté créative dont

mme il a recommandé de cultiver le goût du


ncipes de base ont été édictés dans le Saint
(Al-An’âm, verset 164) et "Œuvrez, Dieu

bilité de peupler la terre en lui prescrivant :


ter le dépôt. Mais ils refusèrent, craignant la
epté de s’en charger. L’Homme est injuste
erset coranique montre tout le poids de cette
mais illustre le degré de liberté dont il a été
ibuée aux cieux, à la terre et aux montagnes.
oit forcément le prédisposer à entrer en
onnant à des œuvres de création. Jouissant de
porteur du dépôt islamique, a pu façonner la
ce, il l’a toujours puisée dans la confiance et
finalité suprême. Ignorant l’énergie qu’il lui
omme s’est ainsi montré injuste envers lui-
nne.
e édification de la civilisation qui intéresse
hitecture et art. Tout individu inventif se doit
nspiration. Il doit d’abord se conformer aux
rté certes large mais non moins responsable.
hangeants de sa communauté, tels le statut

chitecture et l’art pour le grand bien de la


s, occupés à relever le niveau de leurs cités,
vidus soucieux avant tout de stabilité et de
’il voulait traduire en réalité concrète. Cette 22
pouvait ainsi déployer son habileté dans les
œur de l’esthétique islamique.
incipes d’esthétique qui encadrent l’activité

d’art et d’architecture provenant des autres


ve qui distingue le génie créateur de l’art
chitecture classique, grecque et romaine, a
aient les architectes, en l’occurrence l’ordre
es appellations, ces trois ordres s’articulent
e, en l’occurrence des colonnes qui ne se
ux et des entablements qui reposent sur eux
la corniche).
tectural chrétien, qu’il soit romain, gothique
yles obéissent presque tous au plan de la
on de statues pour l’architecture gothique, et
architecture byzantine.
ception est loin d’être limitatif. A preuve, la
rts comme l’arabesque, l’ornementation et la
musulman qui a le don d’imaginer un nombre

e dressent à Ispahan, à Bagdad, à Damas, au


grandioses sont le fruit de quinze siècles de
n d’être le produit de la multiplicité de
de l’artiste qui est l’auteur exclusif de ces
de ces chefs d’œuvre n’ont fait office que de
cturale et artistique reste l’œuvre unique du
pour sortir du néant des œuvres d’art.
t moderne, a-t-elle déjà été, au fil du temps,

II
fit des architectes du monde islamique ou
s 23

richesse civilisationnelle qu’il importe de


clairer les caractéristiques et les avantages et
ure adaptation aux contingences actuelles et

entité culturelle et du niveau de créativité et


ssité de sauvegarder son authenticité et de la
qui viennent altérer le cachet originel de la
polite qui la coupe de ses racines, de son

ditionnel des grandes tentes de la campagne

que ne s’est jamais départie de ses marques


besoins de l’homme et des usages de son
à une interruption de cette évolution qui
ste, produit de la vie urbaine occidentale qui

e sa justification dans l’essor des techniques


e fer et le verre font désormais partie des
tation. A son tour, l’électricité a joué un rôle
d entièrement des vertus de cette nouvelle
mise en place des ascenseurs et l’installation

ation architecturale à proprement dite. Dans


s, ces éléments additifs sont très apparents et
semble.
chitectural. De fait, elle exerce une influence
distances par rapport à la nature. Le coût 24
dence une lourde charge pour l’économie de
e de se défaire, tellement l’absence de ces
ionnement des bâtiments modernes.
puisent nos ressources en ce sens qu’elles
nécessité absolue de notre vie. Dorénavant,
nsommation s’annule du fait de la présence
les hôtels, les universités suréquipées, qui
uraient pu servir à alimenter d’autres projets

ques modernes, nous restons critiques face à


itecture à ces techniques.
étroite corrélation avec le paradigme de
saillante de l’identité, sa modernisation ne
culturelles. Ceci est d’autant plus vrai que
valeurs religieuses nobles et un patrimoine
n de l’identité à la modernité n’est pas une
é occidentale aspire présentement à retrouver

a consommé sa rupture avec les traditions, la


a été ramenée à des blocs de structures
ments a perdu son aspect traditionnel qui a
e victorien, en passant par la Renaissance, le

r à l’identité qui s’entend par la quête d’un


d’une part, et l’environnement et l’homme,
de la mémoire historique et nationale qui
de l’architecture. 25
e le logement est partie d’un tout social, et
ide. Il réalise de ce fait trois finalités : La
mble et l’individualité. C’est la vie qui prête
ndépendamment des contingences spatio-

de la mémoire. A ce propos, le philosophe


n nouveau langage architectural qui serait à
ous interpréterons librement ce langage en

bérée d’un nouveau langage, que la mise au


Mies Van Der Rohe, déclare à son tour :
acer à son service. Elle ne doit rien imposer

établit un rapport de cause à effet entre le


ecturale qu’appelle la diversité des fonctions.
gé d’entretenir son authenticité pour plonger

vement avec le langage traditionnel de


xpression de la manière d’être de l’homme,
’architecture n’a plus aucun langage, aucune

erne, privée de toute identité, n’aide pas


historique et social. Investie à l’origine d’une
ais ni plus ni moins qu’un acte arbitraire sans
hitecture est le réceptacle de l’existence, du

laissé en architecture moderne, l’architecte


ndustriels. Désormais, l’architecture devient
et les slogans de la modernité de simples 26

mer la fin de la modernité, appelant de ses


l a eu la faveur et la sympathie des gens qui
nante. Toynbee l’historien a utilisé en 1938
notions de mondialisation et de diversité
ables du cycle de l’histoire. Une profusion
tion d’architecture post-moderniste. Mais la
ncien et le moderne, entre l’authenticité et la
r le seul retour à la tradition à l’heure où la
vécu de tous les jours. Mais l’ancien offre
qui constitue un des traits marquants de
nt de la diversité culturelle.
œux le juste équilibre entre authenticité et
erniste de l’architecture contemporaine. La
inomiques a eu plus d’un attrait aux yeux de
diants, qui se sont laissé influencer par la
a post-modernité. Par contre, ils ont omis de
e islamique, acceptant ainsi de s’assujettir à
la coupe de l’influence post-moderniste, ils
le à travers l’architecture moderne à laquelle
que.
u danger que représentait la dépendance en
ha Moubarak(10) a été parmi les premiers à
les gens choisissaient le style romain pour
style. Comme les Européens se rendaient
uction de la voie ferrée, l’aspect des édifices
uropéen prenant la liberté de construire son

grande diversité d’édifices et de styles 27


xpansion du style colonial occidental ont été
hitecture a subi les effets de l’idéologie pro-
fait venir des architectes étrangers pour leur
mble des villes islamiques. Le style colonial
es sont toujours présents aussi bien dans les

hitecture islamique
ment par la revivification de la conscience
bien navrant de voir que notre culture
’histoire de l’architecture occidentale que de

s programmes de l’enseignement secondaire


rchitecture mondiale, n’accordant que peu
l’abondance des références qui concernent
enne (gothique et byzantine) et l’architecture

et de chercheurs se soient intéressés à


traduits que très récemment en arabe et dans

de chercheurs musulmans ait commencé à


l’architecture islamique et aux fondements
art islamiques(12).
atière de l’architecture islamique commence
cherche à Ispahan, en Egypte et ailleurs. Qui
, elle-même, en spécialité à part entière. En
portance de l’architecture islamique qui s’est
restauration. Les autorités en charge de la
ont lancé des projets destinés à assurer la
villes, les quartiers et les édifices. Parmi les 28
e projet de sauvegarde des villes historiques

promouvoir cette protection par l’attribution


n citer l’Organisation Agha Khan basée à
eït, la Commission internationale pour la
Istanbul et à Riyadh, et l’Organisation des

mique précités, sont des principes immuables


à l’architecture moderne. Le changement et
aux besoins de la modernité. Il s’agit en

et électronique).
ne qui a été imposé par l’expansion de

’art architectural et des composants de

ndra appui sur les valeurs pérennes de


es de la modernité. Ces derniers ne peuvent
modernité est un phénomène en perpétuel
richissement de l’architecture islamique qui
plendeur de l’ornementation intérieure, telles
amique qui revendique toujours l’unité, la
rs styles qui se sont succédé au fil du temps
mique.
renvoie à une dynastie donnée. Il a été ainsi
andalous, moghol, séfévide, seldjoukide et
29
s n’ont jamais été des canevas figés comme
rement dit, l’ornemaniste, imbu de l’essence
agination pour concevoir des styles inédits
oles collectives, comme c’est le cas dans les

e extérieure appelle à un retour de l’histoire


amique. L’intérêt de cette rétrospective est
ption au fil du temps. De cette façon, il nous
produits, au fil des âges, dans le cadre de

nt de ceux qui prévalaient en terre d’islam.


our les artistes de l’ère islamique. Qu’il soit
te a transposé les traditions de la période
après l’avènement de l’islam, l’artiste, qu’il
ors de leurs conquêtes, les musulmans arabes
chitecture islamique. C’est plutôt la pensée
ècle plus tard, qui a servi de plate-forme à
lle- ci s’est affinée grâce au déploiement du

ncidé avec l’émergence d’une esthétique qui


Al-Jahez, de Tawhiddi, d’Ibn Khaldoun et de
moghol et ses successeurs ont contribué à
musulmane dont Damas était la capitale,
en Andalousie. A l’époque, il y avait des
maine ou byzantine qui s’étaient imposées,
aux des temples et des bâtiments comme les
30
lors de l’édification des premières mosquées
s, la mosquée de Kairouan, la mosquée de

l’origine de l’émergence d’une architecture


iversité de ses fonctions et de ses racines
on pour remplacer le clocher et la tour, ainsi
ge les croyants recueillis. Le mihrab reçut à
es murs ont été couverts de marbre et de
onstruction.
et Hicham étaient parmi les califes les plus
nt encore à Damas, à Al-Qods, à Diar Baker,
e dressent encore dans la campagne de Syrie,
ais Hir Est et Hir Ouest, le palais de Mshatta
ais de Mafjar qui se trouve aux alentours de
palais d’Amra et les bains d’Assarh et bien
éléments architecturaux présents dans ces
s ornements figuratifs que l’on retrouve dans
le palais d’Amra. D’autres ornements non
e que l’ensemble des gravures en plâtre qui

es qui durent la céder aux Moghols en 656


tte époque un paysage architectural varié en
ce des influences culturelles perse, turque et
s Fatimides, les Seljoukides, les Atabeks, les
s ces multiples influences épargnèrent les
es Séfévides en Orient, des Almoravides, des
Andalousie.
cture islamique présentent les particularités
nt le fait des gouvernants, et non des artisans 31
s talents et imprégnés des spécificités de leur
s différents styles, leur principale source
ue. Les historiens de l’art trouvent beaucoup
chitecture islamique. Les uns le font sur la
res se réclament du paramètre politique. Une
es.

l’ornementation s’exprime soit à travers


mes et de portiques (iwan), soit à travers
ppement s’accompagne également de l’essor
étrique et florale, tantôt gravée sur le bois, la

hangement de la forme du minaret, pièce-


ignes de ce changement apparurent avec le
ui avait une forme carrée. Ce type de minaret
présent dans des villes comme Kairouan,
avec le minaret de la Tour Hassan et Séville.
urplombant sur les deux côtés la façade des
elouks, le Caire et Damas virent naître un
réneaux. Ce fut le cas des minarets turcs
ointent vers le ciel comme de véritables fers

cation d’imposants mausolées comme le Taj


es, l’architecture se distingua par l’élévation
n Shah à Ispahan. En Turquie, s’érigèrent les
ole, une bibliothèque et un mausolée. Quand
onstruction de grandes médersas dont la plus

32
et les minbars étaient décorés de motifs
ou de pierre. Non figuratifs, ces ornements
rchitectural islamique qui tendait plus vers
ât frapper la représentation figurative. En
s palais omeyyades d’Amra, d’Al-Hir Ouest

sculpture figurative. Seule est prohibée toute


’œuvre du Créateur ou le représenter. Ainsi,
moyen de l’arabesque. Il s’agit d’un motif
en puisant dans un large éventail de figures
essins qui donnent aux végétaux des formes
e.
ôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa à
Il s’agit d’une série de motifs ornementaux
des pièces de mosaïque colorée. Ce matériau
de l’islam.
aïque étaient l’œuvre d’artistes locaux. Mais
d’essence florale et proche de l’abstraction,
des scènes de villes, de jardins et de ponts,
Par ailleurs, les historiens rapportent que le
saïque la mosquée du prophète, à Médine.
en Andalousie pour venir orner les dômes de
’Al-Mufajir, à Jéricho, en Palestine, étaient
aient le sol. Certaines prenaient une forme
istes, reproduisaient des pommiers au pied

u palais Al-Hir Ouest et celui de Amra. Ces 33


ésence du courant figuratif comme phase

Samarra sous des formes empruntées à l’art


e et fatimide ayyubide, l’art arabesque était

ramique firent leur apparition. Le mérite en


as et au Caire, mais aussi aux maîtres de cet
leur art pour orner avec profusion les murs
de splendides tuiles en céramique colorées
ses, disposées de façon altérée, opposée ou
onuments avec de belles tuiles en céramique

aut mentionner toute cette belle calligraphie


es tels ceux du poème “Al Burda” du grand
es ces calligraphies constituent en fait, des
que, à l’intérieur comme à l’extérieur des

ligraphes talentueux qui ont conçu plusieurs


grands artistes de l’écriture, on peut citer Al
hman, Ismaïl Haqqi, Raquim, Sami, Ressa,
a mosquée du prophète à Médine de belles
ellait dans la calligraphie Tulut, il a exprimé
armi les contemporains, force est de citer le
ahore la calligraphie arabe pour en faire du
ption scripturale sur les murs des bâtiments
es calligraphiques arabes les plus importants,
Naskh, le Ta’liq persan, le Dywani et le
due de leur talent et de leur génie par les
montré, par là même, les qualités plastiques 34
ade d’artistes contemporains se sont inspirés
la technique de l’arabesque et l’adapter aux

ec les styles architecturaux traditionnels tout


erne. Ils ont ainsi réussi à développer une
En effet, dans le monde arabe, l’architecture
nticité à la créativité. Les jurys du prix Aga
isation des villes arabes, ont eu le loisir de
ui ont pu réussir la transition difficile du
, il convient d’analyser les éléments qui ont
s dans leur projet de renouveau qui leur a

st la connaissance des caractéristiques de


e artistique traditionnel, comprend plusieurs
n des principaux aspects de l’architecture
à-dire que la conception architecturale est
Tous les ornements, calligraphies, lignes,
existent qu’à l’intérieur. Ils ne sont donc
l’extérieur, on ne peut rien voir. De fait,
embellissement de la ville, son premier souci
ndre aux besoins de l’habitant.
nts publics, notamment dans les premières
ommuniquant avec l’extérieur que par des
osquées sont ouvertes sur le ciel par le biais
et d’un dôme. Le premier exprime la
espace infini, le second représente la voûte
mposée du dôme, du minaret et du bâtiment) 35
entité.
lément de l’architecture islamique. En effet,
étude et protection à l’habitant, qu’il s’agisse
ns et ses ambitions sont la base de l’œuvre
’évolution de l’homme. Celui-ci a besoin
curité et bonheur. Il a alors choisi comme
ttant d’avoir une vue privée sur l’extérieur,
. De là est venue l’idée de la cour intérieure
ilée à son paradis privé peuplé d’arbres, de
entrale. Mieux encore, il a fallu penser à un
e la maison afin d’apprécier le beau paysage
éranda. De fil en aiguille, l’architecte n’a pas
des portiques et de décorer les plafonds et les
mais également dans le but de conserver les
jets en les retranscrivant sur les différentes

e en architecture islamique, est "l’équilibre


Cet équilibre est réalisé non pas par l’ajout
architecturale appropriée. Ainsi, le principe
ce qu’il est contre les influences climatiques
Aussi, étant donné que bon nombre de villes
ctérisé par l’importance du vent et de la
avec des impératifs architecturaux que l’on

lation et les bâtir avec de la terre et du bois,

alles et les séjours pour laisser pénétrer l’air

chaussée par rapport au plancher de la cour 36


ou pollué, ne s’infiltre pas à l’intérieur ;
l’air pur, à la chaleur et humidité tempérées,
pêchant de gagner l’intérieur de la demeure.
yant pas d’issues au rez-de-chaussée qui
ent sa force et son degré de pollution, l’air
oute la chaleur et toutes les impuretés qu’il

apparentes dans la plupart des constructions


ter l’air extérieur. De même, toutes les prises
itectural islamique, étaient et demeurent le
naturelle.
s à s’adapter aux rapides transformations de
n élément fondamental dans l’organisation
utre alternative que d’emboîter le pas à la
édéterminées obéissant à des règles touchant
façades. De ce fait, une architecture adaptée
mathématiques que par les règles humaines.
ectroniques se sont multipliées, amenant les
our trouver des solutions aux problèmes de
fait désormais défaut, tout en perdant ses
deux étages. L’homme moderne dépend des
on confort et sa stabilité, ne se rendant pas
ion que lui imposent ces produits, qu’il ne
L’homme moderne doit œuvrer aux fins de
re traditionnelle, solidaire organiquement de

les deux principes de base suivants :


tionnelle, à savoir la dimension humaine. 37
e de cette même dimension humaine.

ne : Présentation et analyse
a modernité en architecture serait Ali Basha
wfiqiyya. Il a été frappé par la tendance de
ance a commencé du temps de Mohamed Ali
ion moderniste. Mais c’est Hassan Fathi(15)
modernité en pratique et non plus seulement
pauvres, instinctivement conscients de leurs
es conditions de leur habitat et qui réalisent
créativité, loin de toute règle géométrique et
mple expression, ils réalisent les dômes et les
il qui leur servait à mesurer les diamètres de
hi dit à ce propos : "Les habitants de chaque
urs besoins environnementaux et la manière
et sanitaires. Ils ont hérité cette conscience
éférence authentique en la matière”.
de la brique résiste au temps et constitue le
on esthétisme, sa solidité et son coût réduit".
a rive ouest du Nil, en face de Luxor est une
elle a été portée à l’écran.
nnés dans le célèbre livre de Fathi intitulé :
sieurs langues. Dans ledit projet, Fathi a mis
es, l’ont rendu célèbre de par le monde et lui

turales des agriculteurs égyptiens dans des


urs du principe que la simplicité se trouve
ncepts des mathématiciens. Cet architecte est
artisans maçons originaires de Nubie, en 38
s dimensions à base de briques, et une école
re d’Al Gourna.
ison "Al Rayhan" au Koweit. Construite sur
e de trois cours à ciel ouvert et d’une cour
eul étage et comporte plusieurs pièces. Dans
x disponibles (les briques séchées). En guise
pour le soutien, il a opté pour les colonnes,
es façades, on trouve des fenêtres de forme
e l’extérieur, le bâtiment paraît simple mais
présente une forme authentique grâce aux
ours, aux ouvertures et au lanterneau qui

e de la réception et celle du séjour. Elle est


rtant, les ornementations sont inspirées de la
des fenêtres et des moucharabiehs et des
ement sur le plafond de la salle de réception.
) est l’un des architectes égyptiens les plus
t architectes qui ont réussi, ont pris goût au
gligé l’histoire". Cet architecte reconnaît que
r des transformations dues aux conditions
ent ne signifie pas toujours progrès. En fait,
amique se réduit à l’imitation du modèle
stème architectural mondial qui privilégie
duit à adopter tout ce qui est nouveau et non
ce qui contribue à la perte d’identité. Il est
l’art architectural qui nous est propre.
r sa conception de la maison “Al Ajami” au
ntribué en 1972 au développement du village
akil apparaît nettement dans la conception du 39
ouvrage nous rappelle beaucoup, par son
a Maison Hamdi à Al Gizeh en Egypte.
orniche de Jeddah, elle se caractérise par sa
Elle paraît comme une mosquée située dans
oc sculpté érigé sur la corniche de Jeddah,
ornent cette promenade côtière, sur la
Said Al Farisi, qui a reçu le prix de
restauration dans les vieux quartiers et les
ont été utilisées pour la conservation du

la réhabilitation de l’architecture islamique


une rencontre avec leurs collègues arabes
a matière. Parmi ces architectes, on peut cité
ivant à Ottawa (Canada) et enseignant à
e du Conseil de Recherche sur l’Histoire, les

citons le complexe religieux qu’il a conçu en


mprend une mosquée pouvant accueillir 500
e ouvrages, un département administratif, un
e capacité de 500 lits où peuvent loger les
Cependant, il est regrettable que de toutes les
ait été réalisée, construite sur une superficie
rieure, avec un minaret d’une petite hauteur
caux du siège de l’association.
cée par l’Arabie Saoudite et construite dans
une mosquée constituée d’un ensemble de
ement décorés et présentent deux couleurs
e de forme octogonale chargé d’un pinacle
retranscrivant des versets coraniques décore 40
e. Une salle d’ablutions lui est attenante au
e est de forme rectangulaire avec, au centre,
mes.
attachement aux traditions de l’architecture
isait à s’adapter au caractère architectural de
mosquée ou tout autre bâtiment de facture
architectural occidental relève de la gageure.
d’œuvre, à savoir le Centre de l’Association
’Islam). Ce bâtiment est la synthèse de
dernité occidentale.
grande Mosquée a été construite en 1984 et
monarque qui en a financé la construction. La
Widad Dalokapi qui s’est inspiré du design de
a emprunté à la mode ottomane le dessin des
dépend pas de piliers ou de colonnes de
o-soutenu et appuyé par les quatre minarets
’intérieur de la vaste mosquée (4900m2), on
minbar également marbré. Quant au mur de
mode. Le Mihrab et le Minbar sont tous les

des parties proéminentes, on a opté pour les


es minarets de cette mosquée sont de forme
tres dorés dont le poids de chacun atteint six
ée, l’université des sciences islamiques qui
othèque.
, il apparaît que ce bâtiment s’est largement
non pas du cachet architectural traditionnel.
ettre à l’honneur l’architecture islamique

41
ge qui met le plus nettement en évidence
rix du projet architectural, en 1988, décerné
Dans le rapport du jury, on peut lire : "Le
ensions géométriques proportionnelles aussi
r les blocs architecturaux principaux. Toutes
ntent d’excellents rapports géométriques et
be glorieux au présent algérien".
r une colline d’Alger dominant la mer. Il est
bassin d’eau. Le rez de chaussée est entouré
s par des colonnes couronnées sur le mode
hra et dans les palais de l’Alhambra. Cette
r le style colonial que l’occupation française

echerche en architecture islamique, dont


ssion internationale de la Sauvegarde du
son objectif qui consiste à encourager la
inspirer. Ce prix a également pour objectif
mettre en relief l’esprit de cette architecture
et l’expression des applications islamiques
ui reliera dans ce domaine la tradition à la
rix, il s’est avéré que cet objectif constitue le
nde, notamment en Europe, en Amérique et
e chinois, a retenu l’attention par son projet
lle de Scheshuan. Elle se présente sous une
ementations, et est dotée d’une entrée simple
de-chaussée. L’escalier en bois qui se trouve
dor de l’étage qui est entouré de chambres à
monie, sa simplicité et par ses décorations

42
prise en compte de la dimension humaine et
é le contraste entre les styles islamique et
une certaine neutralité, ce qui le rend tout à
nce physique et morale, ainsi qu’une certaine
dont la civilisation et l’architecture lui sont

des théoriques
es et aux objectifs des prix d’architecture
s une architecture islamique contemporaine
ont toujours besoin d’être appuyés par les
ns nationales peuvent combler à travers leurs
octroyés par le Roi Fahd, il en est un qui
ffectuée par des jeunes architectes et des

recherche théorique afin de soutenir leur


ut citer les architectes Badi’ Al Abid, de
er les différentes conceptions, la commission
:

société islamique et comme appui au mode


eliant tradition et modernité.
u a étayer ses œuvres architecturales par une
es, notamment dans son livre intitulé : “Vers
gionale : Concepts et influences”. Selon lui,
emporaine par une architecture régionale qui
résultat d’une interaction dialectique. Il n’y
nspiration du passé. A chaque époque ses
hétiques. En outre, le retour vers le passé ne
dergi insiste par ailleurs sur un point capital, 43
ssante que si la dimension régionale est prise

pétences créatives vers le devant de la scène,


amique qui s’imprègne de l’esprit de l’ère
ision qui allie modernisme et traditions dans
ant que jouent les membres du jury des prix

aramètres qui doivent caractériser une œuvre


ctes, d’historiens de l’art, de sociologues et
s normes exactes qui caractérisent le succès
ui président à l’authenticité architecturale. Il
s de reconnaissance attribués à l’occasion de
ges primés dans le domaine de l’architecture
les de référence pour les spécialistes.
ont motivé l’attribution des prix par les jury
là les normes d’une architecture islamique

ingue par ses qualités architecturales et non


nir, comme ce fut le cas à Grenade ou dans
emple du Conseil national construit à Dacca,
e internationale de l’architecte Louis Cahen,
belles sculptures et ornementations murales
ent dite.
a société où il se construit selon qu’elle est
férer à la ville conçue par Hassan Fathi.
e et à la géographie du lieu.
édifice sur le modèle mamelouk ou ottoman,
our construire une mosquée égyptienne ou
uée Newted soit construite à Pékin car liée à 44
ait qu’on soit plus sensible à l’esthétique de
ée Abtelika à Kashi (Chine).
oit se conformer à la civilisation et au mode
Architecture locale”. Pourtant, on se trouve
ecture islamique moderne dans un milieu
nautés musulmanes, comme c’est le cas en
nécessite un intérêt particulier afin d’atténuer
te atténuation est parfaitement illustrée dans
effet, les urbanistes ont réduit l’effet de ce
omplexes portant le cachet arabe local. C’est
mais c’est une uniformité analogue à celle
rs modèles mondiaux de l’art architectural
conciliation du style architectural du pays
d de la Conception et de la Recherche en

oit être perçue certes dans l’optique de


traits traditionnels que si les dimensions
s édifiées à Kuala Lumpur, à Brunei et au
ndienne et chinoise mais ne se sont guère

du suivisme occidental. C’est une condition


modernisme commencent à se définir de
’architectes de renommée internationale ont
s devons autant que possible nous prémunir
es d’architecture afin de ne pas perdre de
de suivisme, qu’il faut éviter, on le perçoit
acca, laquelle s’apparente sans équivoque au
cale.
t plus facile que l’authenticité et le post- 45
xprime l’abstraction.
l’architecture occidentale en s’inspirant des
sique, etc. Il est donc impossible de suivre
é à travers l’unité de l’identité architecturale
partage avec le post-modernisme. Cependant,
re confondue avec l’identité architecturale

compte par les jurys et former les paramètres


ent perceptibles dans un certain nombre
. Parmi ces ouvrages, citons le bâtiment du
e à Riyadh, oeuvre de l’architecte Hening
1985. Ce style architectural instaure la base
u’elle s’inspire des traditions architecturales
D’autant qu’elle satisfait aux conditions
œuvre se distingue également par son côté
ministère des Affaires étrangères, où se
tiques, qui préfèrent évoluer dans un cadre
cet édifice est entré dans le monde de la
ective civilisationnelle islamique, en ce sens
ont été utilisés dans cette œuvre sans risque

des architectes non musulmans furent des


m’amène à conclure qu’il existe une école
ndre en considération et enseigner dans nos
nécessaires à la mise en relief des aspects de
gie de l’architecture moderne.
nsidérée comme l’édifice islamique le plus
qui dépasse celle des autres mosquées, la
fin de défier la mer avec son Minaret qui 46
Casablanca qui peut être désormais fière de
s mosquées marocaines construites par les
contribué à l’âge d’or de l’architecture
ets de la mosquée de Koutoubia, de Séville
m2 et haut de 200m environ, le minaret de la
c les trois autres, le quatuor des œuvres
ment, qui s’étend sur une superficie de neuf
e, d’une part, et d’une bibliothèque et d’un
é architecturale reflétant tous les aspects de
tales encore en vigueur aujourd'hui.
travers le pays grâce aux artisans talentueux
aussi bien par le dessin de motif que par la
s artisans ont apporté leur savoir-faire à la
es structures et les techniques modernes. De
pas celle des vieux chefs-d’œuvres ; au
s architecturales marocaines et a exprimé la
nt aux modèles de l’architecture européenne
rd à sa vocation commerciale et touristique.
parler des techniques modernes qui ont été
squée, comme la détermination de la qibla
ibrations, les vagues et l’oxydation, le toit
e sont les milliers de chefs-d’œuvres que les
ent le centre d’attraction de la mosquée .

III
ctural islamique au sein des universités en vue

l’architecture
é pour l’enseignement de l’art architectural 47
enseignement au sein du monde islamique afin
son authenticité islamique et son unité dans un
hir les valeurs humaines et civilisationnelles, et

bjectif, l’étude de l’architecture islamique


t. Mais si le caractère statique de l’achitecture
a signification, l’architecture moderne, quant à
s grâce aux différents créateurs évoluant dans

slamique authentique à travers l’histoire et


différentes étapes de l’Histoire et des époques
de cette histoire.
vénements relatifs aux époques, aux règnes et
L’Histoire de la civilisation s’intéresse, quant à
ogrès culturel, scientifique et technique et à la
re. Le chercheur dans ce domaine dispose d’un
érielles exposées dans les musées, susceptibles
ement du développement civilisationnel réalisé

doit être une étude comparative approfondie


ou contemporaines à la civilisation islamique.
e chaque civilisation sur l’autre.
ites à ce sujet est probablement l’étude des
i que leur degré d’influence sur la civilisation

eure un moyen de connaissance des différents


ise à établir les bases et les règles esthétiques
cer la voie de l’art architectural moderne. Il est
recherches faites sur le terrain, mais il est 48
réfléchi peu ou prou sur l’esthétique. Il est
pagnera tout au long des étapes de la création
architecture et d’un art plus proche de notre

l’aspect pratique de l’art moderne et de


sociétés musulmanes, loin de toute imitation,

sur deux règles fondamentales; la première


des arts, et la seconde est liée à l’élaboration
théoriques des arts islamiques. Dans cette
che historique et théorique afin de renforcer la
tive en matière d’art. Car les recherches faites
ntes. En dépit de cet état de fait, nous suivons
ifférents aspects de la civilisation islamique à
ujours à la sauvegarde de notre patrimoine et à
en grande partie par l’invasion culturelle et la

récente dans le monde arabe. Les facultés de


tural était considéré comme une partie de cette
e discipline indépendante du génie civil et du
acultés spécialisées. Qu’ils soient indépendants
s cours dispensés ne mettaient pas cependant

cience et un art. Le fait de l’associer au génie


science avant d’être un art créatif. Par contre,
chitecture d’abord comme un art. Par ailleurs,
re l’art architectural et l’urbanisme, le premier
d par un côté scientifique mathématique. 49
scipline artistique et scientifique où l’on étudie
nception des plans architecturaux ; mais cette
ercer dans le domaine du bâtiment sans faire
dernier est capable de faire le plan de toute

es facultés d’architecture sont en premier lieu


s propres à cette discipline sont communes et
pe d’art architectural, y compris l’architecture
res artistiques, en l’occurrence l’histoire de
es civilisations ne mettent pas l’accent sur l’art
mi d’autres dans l’enseignement universitaire.
tives au genre architectural, à l’esthétique, aux
miologie.
création d’un département spécialisé dans
e programme d’enseignement à adopter devra

ut ce qui concerne cette spécialité sur le plan


ue en lui consacrant des cours spéciaux ;
que dans les études supérieures.
e du 1er cycle universitaire, ou dans le cycle de
rt architectural islamique, à savoir :
ique, ainsi que les différents types et écoles de
es architectes musulmans.
amique selon les chercheurs contemporains.
seurs musulmans.

es archéologiques dans le monde islamique. 50


:
miques.
fouilles archéologiques, de restauration et de

propres à l’art architectural islamique et leur

nementaux intérieurs, inspirés du patrimoine


du progrès civilisationnel, social et technique

lle et moderne, et sa critique dans le cadre de

rt architectural islamique et la mise en exergue


x, exigent des professeurs spécialisés qualifiés,
sitaire en bibliographie spécialisée et des Atlas
r, cependant que l’enseignement en matière
qualifiés dans les domaines de l’histoire de
ue et de l’archéologie. Aussi faut-il inciter les
itectural islamique à obtenir un doctorat dans
ent universitaire.
chitectural islamique au sein de la bibliothèque
ire face. Il est vrai qu’un certain nombre
es(17) dans le domaine de l’histoire de l’art
même été traduits en arabe et en langue perse,
ouligné le lien qui existe entre les réalisations
l’ignorance de ces orientalistes de la pensée
que. Les chercheurs arabo-musulmans doivent

rchitectural
he du patrimoine architectural islamique est la
51
e l’art architectural islamique et a analysé
es vestiges ou les monuments encore en place
as, du Caire, du Kairouan et de Fès, ou les
scientifique" et "touristique" préservant ainsi la
Cordoue, la Mosquée du Shah à Ispahan et le

x gravures et aux épigraphes sur la date de


ondateur et le sultan qui en a donné l’ordre. Ils
n comme les titres de propriété et les biens de

du patrimoine architectural musulman sont


niquement par des étrangers, ces missions sont
vec la participation étrangère. Les résultats
ont comblé les grandes lacunes dans nos
amique.
des fabuleux monuments du palais Zahraa à
architecturaux en Europe et dans le monde

ctural islamique, c’est notre mémoire que nous


nt à agrandir les musées comme c’est le cas du
uments architecturaux islamiques tels la façade
ogie est la science qui s’intéresse à l’étude, sur
de l’architecture islamique, et ce, afin de
ôle de ces monuments. En outre, les fouilles
ons mondiales qui régissent la méthode de
es en creusant à l’intérieur de surfaces carrées
les, carré par carré. De son côté, l’archéologue
ologie, un paléographe et un botaniste. Ainsi,
ratoire en utilisant le carbone qui facilite la 52
active qui perd sa radiation après 5600 années
datation des matières organiques, tels que les
ts de l’architecture ancienne
sur une grande culture artistique et sur une
t en verre, en argile, en métal ou en bois, ainsi
Il suffit d’observer les débris d’un objet en
ant, son âge et son origine. Les symboles et les
é des pièces archéologiques.
nts universitaires d’archéologie qui ont formé
chéologues capables de combler les grandes
rchéologique. Il est cependant nécessaire de
stance aux fouilles dans les facultés de génie
nombre d’architectes de se joindre aux groupes

onnaissances historiques et scientifiques et de


ance et de restauration selon les besoins et les
er le moindre aspect lors de la restauration car
cturale et, par la même occasion, l’histoire du
liser les mêmes matériaux au cours de la
architecturales ainsi que la manière dont elles
aut authentifier les données architecturales du
tère authentique originel dans l’architecture
art traditionnel.
e domaine de l’architecture et de l’art
che de l’esthétique en matière d’architecture et
poulo(19). Mais ces études faisaient état d’une
une tendance islamique précise. En outre, elles
r analyse de l’art architectural islamique.
s propres à la pensée islamique et ont réussi à
53
mique en écartant toute question doctrinale ou
arabo-musulmans qui ont traité des questions
pirons à établir une théorie de l’esthétique
phie islamiques.
e Abou Hayyan Al-Tawhidi(20), telle qu’il l’a
qui a détruit la majeure partie de son œuvre.
l’esthétique et de sa terminologie.
cteurs un ouvrage-modèle sur la conception de
e d’un des plus grands érudits musulmans en
islamique. Reste encore une large étude à faire
As-Safa, Ibn Khaldoun, El Farabi et autres.
par rapport aux autres conceptions, notamment
es allant de Platon à Hegel en passant par Kant,
art entière, nous incite à mettre l’accent sur la
nt” ou en “comparaison” avec l’esthétique
ectural islamique sans faire autant pour l’art
r la spécificité de notre art qu’en comparaison
et classique ainsi que l’art chrétien, à travers
nce en Europe.
nes de l’art islamique qui remontent à l’époque
opotamien, yéménite et phénicien.
a civilisation islamique des civilisations arabes
mienne, amorrite, phénicienne, yéménite et
égion-berceau de l’islam qui couvrait l’Irak, la
s’agit, en l’occurrence, des civilisations perse
tre les anciennes civilisations et la civilisation

se sont inspirés de l’ancienne civilisation


ent, et lorsque cette civilisation fusionna avec 54
es lakhmides de Hira et les Arabes de Palmyre
c Zénobie, sont apparus les caractéristiques de
ance politique et culturelle grecque et romaine.
et Assadir à Hira, sont encore les témoins de
ssique.
ques sassanides, classiques et byzantines, les
autochtones qui ont dû renoncer à leur identité

ar les architectes syriens dans l’édification de


ouve à Rome, à savoir les bains de Caracalla,
vère et le pont de Dobroudja sur le Danube.
ies de l’architecture sur la scène romaine.
es syriens qui ont réalisé la Basilique Saint-
connues à l’ère byzantine et adoptés plus tard
maine, l’architecte Senan, considéré comme le
de l’architecture, comme en témoignent ses
lèbre est la mosquée Salimiya à Ederne. Ainsi,
trimoine pré-islamique, réunir des éléments
tecture islamique. Les minarets cubiques et
Mésopotamie, illustrent le lien puissant qui
des plus importantes disciplines universitaires
ristiques de cette architecture sans avoir étudié
de cette architecture ainsi que les symboles
es exactes qui nous permettent d’analyser la
s dômes, les piliers, les mihrabs, le minaret, les
la foi islamique nous permettent de mieux
55
ce des éléments architecturaux islamiques, et
des arts islamiques, et de mettre en évidence
es principes immuables de l’islam.
slamique, de sa philosophie et de ses théories a
e du futur qui s’épuise à étudier l’architecture
rts islamiques, essences de sa propre culture et
élaissés. Le premier objectif didactique est de
e de comprendre l’architecture islamique et de

elle, un long parcours qui dépasse le cadre de


arer un architecte islamique qui ignore ou ne
a pensée et au patrimoine islamique. Cette
ement de la connaissance, raison pour laquelle
our affermir l’appartenance islamique et tracer

adaptée au présent et à l’avenir constitue


ractéristiques civilisationnelles de la religion

lamique de la passivité intellectuelle et des


renaissance culturelle qui commence par la
’architecture constituerait alors le creuset et
es du progrès socio-économique d’une société
matière qui exige un grand nombre de travaux
gatoire de multiplier les exercices pratiques
es derniers d’une explication détaillée qui aide
usses qu’il a des fondements esthétiques et
re, l’étude de ces plans se compose de points
56
ut dessin précis de plan. Ces points sont les

rée de la Charia et de la doctrine de certains


ut en se conformant au verset suivant : "Est-ce
vérencielle de Dieu et pour lui plaire n’est pas
ord d’une berge croulante, rongée par une eau
eu de Géhenne ? Dieu ne dirige pas un peuple

igieuse ou urbaine.
stinguée par son respect de la fonction et du

des conditions générales, tout en respectant les


s conditions propres à l’architecture islamique.
pour répondre aux exigences de la situation

systèmes d’aération traditionnels "Badghirs".


trique et solaire ainsi que les matières isolantes
t qu’en cas de besoin extrême, car c’est un
gile et du bois.
esure où celles-ci n’altèrent pas le caractère
’augmenter les coûts de construction et de
ctionnement.
onstructions, les espaces vides, les jardins, les

onception de l’esthétique traditionnelle tout en


matériaux modernes requis par l’architecture
ins de la vie moderne, tout en respectant les

e "l’intériorité" dans l’architecture islamique et 57


seuils auxiliaires qui contribuent au maintien

re
théoriques et pratiques aident l’étudiant dans
données culturelles, économiques, sociales et
est d’amener l’étudiant à exécuter ses plans
e des talents demeure le moyen efficace pour
e du futur. Cette architecture ne doit pas être
s plus que le patrimoine n’est un modèle pour
ous permet de sauvegarder notre identité, car
en sera d’autant plus renforcé que nous en
sine qua non pour ressusciter le patrimoine
éations individuelles. Le temps des courants
nt désormais partie intégrante de l’art et de

future basée sur un style variable au niveau des


n appartenance et son identité. La diversité de
site des manuels universitaires à condition que
igines, sinon elle finira aux oubliettes.
s’est départie de ses racines et de sa pensée et
créatif. Elle est aujourd’hui à la recherche des
cture
ui nous permet de lire à travers l’histoire, la
le niveau de créativité authentique. Pour que
est obligatoire d’unifier sa terminologie. La
e la religion islamique, est marquée par une
à une lecture unifiée de l’art architectural et à

58
maîtres de l’architecture dans chaque pays
termes communs en matière d’architecture, à
our les architectes et les études en architecture.
alistes pour la collecte, la normalisation, la

re la terminologie d’architecture du français et

niversitaire et de l’enseignement, mais l’écart


minologie est toujours présent. Ainsi, le jargon
aroc, alors que ces jargons peuvent être unifiés
ésent aucune étude comparative unifiée n’a été
académies de langue d’effectuer un tel travail.

ues et de la spécialisation dans ce domaine ont


chitecte conformément aux principes, théories
constituent les spécificités et les traditions de
architecture est une spécialité nouvellement
L’architecture islamique, elle, est une matière
qu’alors cette spécialité était détenue par le
te et avait à sa disposition des moyens et des

réaliser des constructions extraordinaires qui


jour par l’architecte instruit. Dans les institut
es maîtres architectes qui ont atteint l’apogée
ion de constructions majestueuses comme le
n II à Casablanca.
tions de restauration, à ces maîtres architectes
en l’absence d’encouragements de la part des
r leur succession. 59
tes assument avec succès les opérations de
nde arabe, d’Ispahan à Baghdad, de Damas au

aire, en général, et de l’enseignement des arts


études théoriques, négligeant l’aspect pratique
elle incomplète, nécessitant un long parcours,
ues par le biais des seuls cours théoriques.
travail en atelier où l’architecte passait par
plus élémentaires comme la préparation de
s sous la supervision de maîtres talentueux qui
uction.
râce à leurs talents et leurs expériences
spécialisés qui ont exercé auparavant dans le
conception et la réalisation de leur projet en
ditionnel et conformément aux critères de

tion exclusive de former des spécialistes de


nsemble de la communauté plus sensible aux
ure à favoriser la sauvegarde de son patrimoine
orporant dans l’architecture moderne. C’est là
vail pour les architectes.
opulation de l’ancienne médina aux quartiers
a négligence de l’ancienne cité devenu parfois
transfert du style architectural islamique aux

aux objectifs la sensibilisation du citoyen aux


hanger d’attitude à son égard. De cette façon, il
des dispositions plus favorables pour opter en

60
ulman productif doit être menée parallèlement
ecte, en préparant les esprits à l’acceptation de
ulement de susciter des sentiments passionnés
out de vulgariser les notions de la culture
sant connaître ses joyaux et ses spécificités à
vient aussi d’organiser, sur une vaste échelle,
qui visent à mettre en exergue l’importance de

IV
les valeurs nobles des arts islamiques

des deux mondes ainsi que sur Son unicité, car


Il n’est pas engendré, nul n’est égal à Lui"

Rien ne lui est égal" (Al-Shura, verset 11), De


" (Al-Hadid, verset 3), “Il est omniscient et
ui paraît au grand jour et ce qui est caché” (Al-
atures, au-dessus de toute forme, au-dessus de
la transcendance absolue” (Ar-Rum, 27). Il est
les autres créatures, toute force et défie toute
me et le grand Principe. Il embrasse l’univers

ertains attributs de Dieu. "Dieu est la lumière


maire duquel le ciel et la terre ont été générés ;
, la lampe est contenue dans une bouteille en
. Cette figure imagée est destinée à éclairer
, un olivier qui n’est ni d’occident ni d’orient".
cette lumière est atemporel et non localisable
sans être au contact du feu". Cette lumière n’a
me le caractère absolu de cette lumière "Dieu
droit chemin aux pieux qui cherchent à cerner 61
couvrir Son secret.
et divin, de la pérennité de Dieu. Pour ce faire,
e pour percer les mystères de l’univers. Cette
’Homme perçoit l’univers comme un monde à
avec l’univers est la quête du savoir, celle qu’il
le loyalisme envers Lui. "Parmi les serviteurs
ir, verset 28). “Dieu a honoré les hommes du
et avec Lui les Anges et les hommes doués de
justice” (Al-Imràn, 28).
Lui le refuge ultime pour les fidèles avides
présence divine dans l’univers qui les entoure.
ssence divine, "Ce que Dieu possède est plus
là le propre de l’islam qui prêche le dogme
divine quiconque n’y croit pas : "Dieu ne peut
is pardonne tout autre péché à qui Il veut"

n en matière d’art
loi n’ont pu aborder avec la rigueur requise ni
tation figurative qui a été remise à l’ordre du
n des orientalistes, puis ensuite par les docteurs
rapporteurs de Hadith comme Annawawi, qui
e cette représentation figurative.
t du se référer au Hadith suivant : "Au jour du
r la création de Dieu s’exposent au plus sévère
nt la même idée sans spécifier les motifs de la
émis par des grammairiens comme Abu Ali
ammaire pour affirmer que la prohibition n’est
e forme humaine. L’intérêt de cette interdiction
qui relèvent de l’impiété. L’autre justification 62
endre être capable de représenter les créatures,
de représentation reconnue exclusivement au
otamment "les signes divins", "Al-Imtae wa
Tawhidi ne soutient pas un avis favorable à la
es ses formes divines, naturelles ou humaines.
des imams ni à ceux des docteurs de loi, mais
credo monothéiste et les prescriptions divines
est égal".
uligne le principe monothéiste qui caractérise
Toute chose est une manifestation de Dieu, sa
t Dieu". Voilà pourquoi il n’est pas permis
parenter à quelque image que ce soit. Il est
ers de l’art pictural occidental qui a représenté
lui donnant l’image d’un vieillard s’attelant à
e Dieu était assez proche de la figure de Zeus,
ecque.
e l’on accorde à Dieu ne sont pas assez vastes
vine, au même titre que toutes les figurations
présenter Dieu". Et d’ajouter que l’Homme est
is, sa raison et son intuition peuvent l’aider à
orme à travers Ses créatures et leurs mystères,
et le Dernier, le Manifeste et le Sous-jacent”
, en étant imperceptible à la vue humaine, est
ents, ses parties.
dith, Abou Hayyan soutient que la prohibition
nt sur le principe de l’unicité de Dieu et de la
tion de Dieu ne peut pas être assujettie à des
i réfère à Dieu par des moyens rationnels, en 63
on ni par le nom ni par la forme, animé d’un
edo du monothéisme.
t l’anthropomorphisme et attribué à Dieu une
appréhender. Ainsi, Abou Hayyan Tawhidi
nditions qui procèdent du dogme monothéiste,
mme. Il affirme à ce propos : "Lorsqu’il (le
utorisé à user de formules métonymiques pour
res humains, sommes forcés d’agir ainsi parce
er, de l’adorer, de le prier, de le craindre et de

me à ce sujet : "Sans l’aide de Dieu, nous serons


n’en sera qu’appoximative. Toutefois, l’image
se manifeste par le symbole de l’unicité, se
e".
awhidi nous permet de comprendre pourquoi
appuyant sur l’avis favorable d’Attawhidi, l’art
on adoptée par les orientalistes qui prétextent
és à cet art pour se soustraire à l’emprise de

ntation de l’image divine et la représentation


ormes, les finalités et les justifications, loin de
tte logique ne s’inscrivait pas au cœur des
ment à ce qui prévaut de nos jours.
ondamentale que dans la mesure où elle est en
née à imiter l’acte de création propre à Dieu,
ux surenchères et à la polémique qui pouvaient

e qui procède du principe monothéiste. Quant à


d’un art séculaire revêtant des dimensions 64
rdit. C’est la raison pour laquelle la peinture
ment si, elle a pour but, soit d’éveiller les
gurer des objets ou des créatures imaginaires
lect, soit encore de vulgariser des concepts

e sublime, notamment à travers l’architecture


ôme, ouvrages représentatifs de la mansuétude
r l’Absolu par souci de piété. C’est là le sens
trique et florale, où le végétal symbolise le
rs, ses herbes, ses épis de blé et ses fleurs "Ses
s bas pour être cueillis" (Al-Insane, 14).
aits mais sans s’attarder sur les détails. Cette
que l’artiste est "incapable de créer l’Homme
à l’image. Loin de toute velléité de création,
que qui procède du sentiment de croyance et de
l’essence divine, ni de tenter de l’imiter : "Les
ont le jour du jugement dernier au plus sévère

transforme l’image jusqu’à ce qu’il atteigne la


de la création de l’être conformément au verset
qui est apparent. Il est le Tout-Puissant, le
et qui a commencé la création de l’homme à
ce à partir d’une goutte d’eau vile” (As-Sajda,

sme extrême exprimé par l’art de l’arabesque


ntal, selon l’optique de l’art occidental. Bien
me étant le résultat de l’interdiction de la
ur le Hadith qui dit : "Au Jour du Jugement 65
ur demande de mettre de la vie dans ce qu’ils
: "La peinture en islam est un interdit, voire un

it, sauf dans le cas où le peintre tend par son


dans Sa capacité créatrice, “C’est Lui Allah, le
oute chose, le Formateur” (al-Hashr, 24) ou
mage de Dieu Tout-Puissant.
est à nul autre pareil : “Rien n’est semblable à
-Choura, 11).
les époques de l’histoire islamique. Ainsi, du
résentations des califes dans leurs palais, tel le
portraits des rois, des courtisanes, des artisans,

qui représente probablement le calife Hicham,


e sous forme de Gaïa, symbolisant la terre, et

au musée national de Damas. Quant aux chef-


t toutes été transférées au musée d’Al Qods.
ouvertes dans les palais du calife abbasside Al
s des ères fatimide et mamelouke sont, elles,
ernant l’époque ottomane, le grand voyageur
l qui ont excellé dans la peinture figurative.
e la diffusion de cet art aussi bien dans la
e de Perse.
scription générale des travaux artistiques qui
monde islamique. Ainsi, Al Moutanabbi relate,
Al-Dawla et sa victoire sur les Byzantins à la
elle qu’on peut l’assimiler à un tableau haut en
eillir ce prince en 946. 66
duit de la pure tradition islamique car une tente
e Al-Mustadhir Billah (1033- 1094).
nt cinquante artisans se sont mobilisées durant
au vizir Al Yazouri trente mille pièces d’or.
et la peinture. Ce même auteur cite les deux
isaient pour produire les meilleures œuvres
éjà traité en détail dans un de mes livres des

"La lumière de la lanterne et celui qui en aime


es peintres anciens et contemporains et analyse
de ou dans les palais des vizirs et des émirs.
enu.
l Yazuri, vizir du calife fatimide Al-Mustadhir,
Al Aziz pour entrer en compétition avec Ibn
sair demandait en contrepartie de son art de
rand peintre dont le talent n’a d’égal que celui
tre Ibn Aziz égalait celui d’Al-Khattat et d’Ibn

es a mis l’un en face de l’autre, Ibn Aziz dit :


st inscrit au cœur du mur", et Al Qusaïr de
nt vrai qu’il laissera croire qu’il fait partie
uter ce qu’ils se sont engagés de faire. Alors ils
fille qui danse sur le premier tableau, la fille
entrer. Dans le second, la fille fut représentée

ait parfaitement capable de faire de la peinture


al, il néglige les règles de la perspective qui ne
raison que la religion ne considère que la 67

force de Dieu, les rayons optiques ne sont ni


manent de l’univers dans sa globalité.
me dimension ni profondeur, car c’est là un
int de chose qui ne célèbre Ses louanges, mais
Nocture, 44), ou encore, "A Dieu appartiennent
ourniez, vous rencontrerez Sa face" (Al-Baqara

s religieux et civilisationnels qui apparaissent


s villes islamiques qui dégagent, en effet, une

e et est entourée d’autres bâtiments. Autour de


s et spirituels qui véhiculent les valeurs
écoles coraniques, des zaouias, des centres de

s imprenables et on trouve aussi une forteresse


marchés de chevaux, de selles et de foin. Toute
quartiers qui se composent d’un ensemble de
de se déplacer avec aisance, à l’abri des

e tracer les limites et les frontières de chaque


son quartier propre et chaque corps de métier
n de la communauté, renforcée par les liens
s les mosquées pour effectuer les cinq prières,
gieuses.
, les pays musulmans sont unifiés par leur
trice par excellence. On perçoit cette unité à

68
vers le sud, selon que l’on se situe à l’est ou à

des minarets. Elles se présentent en général en


in que l’intimité du voisin soit respectée.
ouillées de toute ornementation en témoignage
divine qui dit respectivement ; “Ses ombrages
(à portée de leurs mains)" (al-Insan, 14) et “Et
urne, 37).
et reflètent le désir des habitants qui rêvent de
arbres, de fleurs, de plantes et embelli par sa
un fleuron de l’architecture islamique qui ne

cité et l’habitat a imposé des conditions


nquillité et sécurité) et religieuses (culture et
religieux et civilisationnel à même de refléter

s racines dans la Charia, dont la dimension


Dieu a honoré l’Homme “Nous avons ennobli
avons créé l’Homme dans la forme la plus

éée dans la grande perfection. Si la Charia


une méthodologie d’architecture des mosquées
e à la science et à la créativité afin que ses
Le Coran dit à ce propos : “Dis leur : Agissez,
et les croyants” (Attawba, 105). Ainsi, Dieu
que les œuvres humaines qui ont une base
puisable : “Dis : Dieu, augmente mon savoir”
et leur a consacré une place de choix dans la 69
’entre vous qui croient et ceux qui auront reçu

ur l’importance du choix de la terre. Il dit dans


us la terre comme une demeure stable et le
illeurs, l’architecte s’est inspiré des préceptes
ondés. Ainsi dans le Coran, on peut lire : “Est-
rencielle de Dieu et pour Lui plaire n’est pas
e berge croulante, rongée par une eau qui fait

nt de la foi en Dieu. A ce propos, un poète a

nes visibles" (Arraad, 2).


ue Dieu a élevé et qui se maintient sans support
re sous leurs toits, en toute quiétude et en toute
s maisons dans les rochers et se croyaient en
piliers fermes, à savoir la vieille Damas : “et
amais on n’en créa de semblable, dans aucun

é à l’humilité et à la sobriété dans la vie : “Ne


me pas l’insolent plein de gloriole”. (Luqman,
ste afin de ne pas blesser la susceptibilité des
çades et des ornementations extérieures en
ui, lui, est généreusement décoré.
i fait la particularité de la Oumma islamique, a
exagère pas les lignes et vise surtout à refléter

ée des extrêmes, afin que vous soyez témoins 70


ontre vous” (Al- Baqara, 143). Dieu a toujours
is ce qui est utile aux hommes demeure sur la
ien qu’une science. Si le Coran a recommandé
ces, il n’en a pas moins encouragé le recours à
que Dieu a produite pour Ses serviteurs et les
l-A’Raf, 32). "N’oublie pas ta part dans ce
qui se trouve sur la terre” (Al-Kahf, 7). Mais
ique : "Nous avons (sur terre) fait éclore toutes
lement accorder de l’intérêt à l’eau et à la
t le bien-être : “C’est Lui qui pour vous faire
faisons croître des jardins pleins de beauté”
de prendre soin de la lumière du soleil et de la
"Nous avons mis à votre service le soleil et la
sur vos têtes" (Al-Baqara, 57), “Parmi ce que
nahl, 8).
ne illustration exceptionnelle. De fait, Dieu a
ar ce qu’ils écrivent" (Al-Kalam,1). La bonne
Ecritures Coraniques présentes dans toutes les

assurent les propriétaires de maisons de leurs


mières dispositions variaient d’un cas à l’autre.
aam, 164). En somme, la majorité des règles
ataires et les voisins de leurs droits. Parmi ces
ontre autrui; le mal doit être écarté ; on ne fera
oit est imprescriptible.
preinte d’une civilisation définie par le Saint
m.

ts islamiques. De prime abord, il a fallu créer


71
islamique" dont les jalons furent jetés par les

di sont une riche référence sur une esthétique


ensée islamique.
étant donné qu’il compte parmi les figures de

eption artistique. Abou Hayane a présenté le


s. Ses écrits littéraires représentent un grand
on adopte les normes qu’il s’était fixées dans
mporains, nous nous rendons compte que le
cept “d’appréciation’’ et qu’une œuvre n’est
a créativité artistique, suivant la notion de l’art

t culminant grâce à sa force et à l’harmonie


e civilisation n’était pas superficielle mais bien
re.
à ces racines et aux recherches faites sur le
e. Nous nous devons d’élaborer des études sur
en faire une culture adaptée au présent et à

ntité culturelle, entreprise qui ne relève ni du


eption nationale “ne soit pas civilisationnelle”.
t, nous pouvons avancer que l’appartenance à

éristiques de la pensée artistique à travers un


’art, à l’instar des penseurs qui ont abordé le
hysique. Nous avons voulu donner quelques
es littéraires porteurs d’une valeur artistique et
extrême beauté et exprimant des idées et points 72
l’étude des textes d’Abou Hayane, l’on relève
itude qui fut le lot de certains penseurs et
eur point de vue sur la création, le génie et les

résentent l’illustration parfaite de la pensée


arabo-islamique. Il s’agit d’une philosophie
s islamiques (poésie, musique et calligraphie).
civilisation occidentale était bien abordée par
roche était différente. La philosophie de l’art
mesure de l’esthétique occidentale dans ses

V
urs de l’histoire et de la civilisation islamiques

tion religieuse ?

u figuratif, ne s’est jamais fondé sur des bases


il "concret" utilisé dans l’éducation religieuse. Il
s artistes représentaient les événements religieux
ans des livres d’histoire, pour obéir au pouvoir ou
nc nullement religieux. Les dessins n’avaient pas
rsonne, comme ce fut le cas dans l’art chrétien.
teint son point culminant avec les Byzantins qui
ssera qu’avec les guerres iconoclastes qui eurent
nisme, les anciennes civilisations notamment
ine utilisaient des images et des icônes pour

rts islamiques, dont certaines figurent encore sur


73
orme de miniatures, soulève la question suivante
urs, l’histoire et la civilisation musulmane, même
ncitation à l’austérité dans les habits et dans les
ationnel véhiculé par ces œuvres créatives nous
onstitué un moyen efficace pour la promotion de
e. A l’échelle planétaire, ces arts ont servi à faire
e à la religion, accomplie grâce à une approche
e des peuples ayant adhéré à l’Islam.

nes
doine pour exprimer les valeurs islamiques. La
hitectural ayant servi la pensée monothéiste "En
ention des Hommes est bien celui de la Mecque,
ction pour l’Univers" (Al- Imrane, 96).

s tribus arabes durant la période anté-islamique


élevaient les assises de la Maison “ (Al-Baqara,
s musulmans des quatre coins du monde pour
pour faire la prière sur ordre divin. "Les insensés
les a donc détournés de la direction vers laquelle
t et Occident appartiennent également à Dieu qui
a, 142).

laire simple qui symbolise les quatre coins. Le


mail, fils d’Abraham, ancêtre des Arabes. Cette
mplir une noble mission en réunissant plus de 2
témoignant ainsi de la place de choix qu’occupe
rôle qu’il joue au service des valeurs humaines.
Abraham sur l’emplacement du temple, Nous lui
onserver Mon temple en état de pureté pour ceux
y faire leur dévotions, debout, agenouillés ou 74

d’aménagement, ce sanctuaire sacré qui réunit


coins du monde pour invoquer le Tout Puissant,
ar Dieu et révéré par les musulmans à travers les
u’ils se délient de leurs interdits, accomplissent
e les circuits rituels" (Al-Hadj, 29). "Libre à vous
mmolation aura lieu auprès du temple antique",

a été fondée par le prophète et ses premiers


l’appel à l’Islam (la Daawa islamique). Elle
pour le prophète qui lui permettait d’organiser la
e la mosquée faisait montre de la foi en Dieu.
Dieu ceux qui croient en Dieu et au jugement
e de foi "Ne fréquente jamais une telle mosquée!
mier jour, sur la crainte révérencielle du Seigneur
des Hommes qui aiment se purifier, et Dieu aime

eu", lieux de prière et de pratique des devoirs


d’élever afin que son Nom y soit invoqué et où le
négoce ou transaction ne détourne de la joie
mône, car ces Hommes redoutent un jour où les
d’épouvante". (Annour, 36-37).

u de prière mais également un lieu de savoir et


mam peut exprimer, au nom des musulmans, ses
ertaines déviances politiques ou administratives.
ait les liens entres les musulmans, unifiait leurs
de la solidarité.
75
uelles et séculaires que remplit la mosquée, il a
ral de ce lieu sacré. Cet intérêt s’est manifesté
féraient au pouvoir de la religion et de Dieu. Le
nait l’aspiration du croyant à être plus proche du
de l’islam par la portée de sa perspective, alors
eprésentent l’univers.

aient au ciel qui protégeait les croyants. Les


aine en exprimant la fonctionnalité de la tour à
es, tantôt arrondies, tantôt elliptiques. Les petites
aussaient le caractère sacré de la mosquée. Le
ant la direction de la Mecque) qui permettait aux
e leurs prières et d’invoquer Dieu.

t particulier à la construction des minarets et des


mission religieuse remplie par ces ouvrages

été islamique et rempli une mission aussi bien


s’étaient manifestés à travers l’édification de la
d’autres établissements qui servaient la culture
r Al Hadith". Ces monuments rassemblaient,
l'ensemble des musulmans, d’où le souci des
point de convergence qui réunit les différents
sent vers ce centre, lesquelles sont entrecoupées
entourant le centre.

ice, les hôpitaux, les écoles, les souks étaient


ait aussi des établissements de cure, comme les
utent les souks qui s’ouvraient sur les librairies,
76
endeurs de tissus, de vêtements et produits
mparts, est entourée des marchés de chevaux, de
t la cité permettaient aux habitants d’emprunter
k ou leur lieu de travail. "Dis leur : Agissez, Dieu
royants”(Attawba, 105) ; mais dans le cadre des
s Hommes qu’aucun négoce ou transaction ne
prier, ou de faire l’aumône, car ces Hommes
és et les regards annihilés d’épouvante". (Sourat
mpensera pour le meilleur de ce qu’ils auront
ce, car Dieu dispense Ses bienfaits à qui Il veut

es principes de paix et de sécurité, en ce sens que


s et solides. De même, les architectes musulmans
respect de toutes les ethnies en vue d’instaurer
s constitués en peuples et en tribus pour que vous
ne unité sociale cohérente et solidaire, qu’aucune

ropriétaire qui le mérite en récompense de ses


u long de la journée. "Dieu a fait de vos maisons
peaux de vos bêtes, Il vous procure aussi des
e vos déplacements et lors de vos campements.
ssurer la tranquilité et la sérénité à ses habitants,
e ciel qui domine l’ensemble de la maison par le
r.

aleurs dictées par l’Islam et consacrées par la


l’autre à la paix, la protection de la communauté
rts du bon voisinage. Dans cette optique, les
77
murs, les étages et les portes soient élevés pour
parant les maisons soient élargies, mais sans pour
s liens sociaux. L’architecte a fixé des conditions
ux portes et aux fenêtres extérieures et a exploité
tude des habitants, la dissimulation des femmes
culte. Il a, en outre, veillé à instaurer un climat
entre les habitants, à la coopération entre les
probité, et la coopération entre les femmes afin
eures et l’éducation de leurs enfants.

oration, était marquée par des versets gravés


les murs pour exprimer la foi et l’attachement à
erre, le bois, le plâtre ou la céramique, est restée
Le dessin végétal était une forme d’exaltation de
doration.

e et la sculpture étaient très présents dans les


ar”, “Qusayr Amra” et dans les palais abbassides
essins étaient double : ils remplissaient un rôle
action, aspect commun aux arts plastiques, mais
s que l’on voit sur les murs, dans les manuscrits,
, l’importance des sciences ou sur des questions
scènes de rituels du pèlerinage, des grandes
enées par le prophète en faveur de la nouvelle
les guerres menées par les Sultans en Perse et en
t protéger les frontières. Les hauts faits des rois
ont abondamment traité.

s étaient illustrés de dessins en couleur, les plus


ientifiques traduits en arabes, principalement en
78
chnique était également adoptée pour orner et
"makamat" (Al- Hariri), ou pour raconter les

e, dont une copie se trouve à Paris et une autre à


ation des médicaments et sur la botanique, ainsi

mort en 1217), il représentait des aspects de la vie


ce livre se trouvent au Caire et à Istanbul. Dans
Istanbul, on trouve des images présentant des
me que des boutiques d’apothicaires et différents
mna" (datant de 1222), qui se trouve à Paris, est
ialoguant par la bouche de Bidpaï, le philosophe.

amat al Hariri" qui se trouve à Paris, a illustré


le costume islamique (26).

par un foisonnement de manuscrits illustrés dont


trant l’utilité des animaux ainsi que ceux d’Al-
" dans lequel il retrace historiquement le
7) et de Rachid Dine (mort en 1306), “Jamaa
sés d’ouvrages religieux.

uvre de Firdawsi (mort en 1010), “Shah Nameh”


es dans un style comique par moment. Il existe
dad, paraît un livre intitulé "Ghaib al Ilm" (1389).
mouvement" (aliyat al haraka) du savant Jazari
s sur la mécanique.

du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui)

rrêt devant les illustrations figurant dans "Miaraj


79
mmad, que la paix et le salut soient sur lui. Le
une vive polémique. Mais les plus modérés
e avait un objectif didactique et "révérenciel".
qui se sont permis de faire une description orale
illustratif et à mon sens, les deux approches sont

vres de tradition du prophète (Al-Athar). Il était


nche et n’ayant pas un visage rond".

fidèle à la réalité ? Fidèle aux portraits des


é l’histoire ? Leur vision, était, en fait, différente
du prophète éblouissant du rayonnement divin,
r. C’est ainsi que ce dernier observera, dans la
ui forcent la vénération, et dans les traits de son
Or, la description fut, selon les critères de

e (la mission du prophète, son émigration vers


ement, l’islam encourage un tel objectif éducatif.
l’éloquence (al bayane) et leur a appris les noms
pris à s’exprimer clairement” (Arrahman, 3-4).
e l’homme. Or, il fut aussi à la fois écrit, oral,
histoire et honorer des personnalités en illustrant
dans le piège de l’anthropomorphisme ou de

fils de Tamerlan a ordonné de publier le célèbre


strant la biographie du prophète Mohammad et
de ce manuscrit et de ses illustrations qui vont à
80
amment du prophète, il n’en demeure pas moins
exhaustif de la biographie du prophète".

apparition de recueils de poèmes illustrés de


Al Boustane" de Saadi et “l’histoire de Youssef et
zad (mort en 1514) illustrait admirablement la
e en Iran. On attribue également à Behazad les
e de Tamerlan". L’artiste a également fait des
L’école de dessin, fondée à Tabriz par Chah
etées par Behazad.

eignant le triomphe des musulmans à travers les


quérant", dessiné par Ahmed Moussa qui revient
ignes de la vie du prophète, en concordance avec
h Kalim a dessiné, quant à lui, des silhouettes
ments de la vie quotidienne. Dans le Hornameh et
ans, paraissent des scènes du vécu quotidien
t expressifs, tandis que d’autres ouvrages laissent
nes de combats.

ompte de la civilisation islamique et exprimé la


, leurs architectures et leurs découvertes, passant
siles.

ets coraniques, d’enluminures et de mosaïques,


ion islamique.

randes mosquées, tels le Dôme du Rocher, la


ahan ou la Slimania à Istambul, ainsi que des
alais Alhambra et ses célèbres jardins), resteront
e l’architecture islamique, et qui n’ont pas d’égal
e Vinci du monde musulman, comme disait les 81
la Renaissance italienne par ses théories et ses

hitecture, dessins, tapis et productions textiles)


entifique qui s'exprimait dans des dessins ayant
oologie auxquels s’ajoutent d’autres illustrations
ortant sur la vie sociale, la médecine, la physique
er que la qualité de la publication a été rehaussée
alligraphie, de la dorure et de la reliure, et son

la calligraphie, le dessin et la coloration dans


d’ustensiles en verre, en métal et en poterie, de
de vêtements et de bijoux, représentent, tous, des
une civilisation façonnée par des grands artistes
angons de la politique, de l’histoire, de la science
82

us exhaustive, eu égard à son importance dans


ue moderne, (voir notre livre "Mina al Hadata Ila

d", Ministère du Waqf, 1982, le Caire. pp. 226-


de doctorat du chercheur Abderrahmane Saleh
, Riyadh).
tance que revêt ces références dans la recherche

(Baghdad ,1977, 1980).


ki, le Caire, (1965).
publiés à ce jour. Publications de l'Académie de
83

weit, 1982).
Khitat wal Aathar, Dar Sader, Beyrouth.
du Al Jahiz: Tarbii wa tadwir.
aa, al-Hayawan, Rissalat al-Tarbii wal Tadwir.
Muqabasat, al-Imtaa wa al-Muanassa, Rissalat

vrage de référence à consulter, en particuler la


i, le Caire.
n, les Sciences et la Culture a publié, en 1999,
afi al-Darar” de l’Imam at-Talibi (mort en 386H).
se à cet aspect de la civilisation islamique.
wa maadine al jaouhar", (II) pp. 48-65.
) pp. 10-36.
ique dans notre ouvrage "L'architecture arabe :
il national de la culture arabe (Rabat) et publié à

de Médine, Paris, 1947.


ns (Ali Bacha Moubarak : le Caire 1964).
Herzveld, Sarah, May, Van Berchem et sa fille
er, Oleg Grabard, Papadopoulo, Burckhardt,
Mickail Rogers et autres.
citons, notamment Hassan Fathi, Saleh Lamii,
ed, Aissa Salmane, Abdelkader Rihaoui, Samir
med Aissa et Ouktami Aslan Aba.
poterie de Damas dans notre livre écrit en
e", publié par Dar Al kitab, (le Caire, 1999). Voir
décoration", imprimé à Beyrouth, Librairie du
e de la calligraphie arabe”, Librairie du Liban,

athi.
modernité dans notre livre "Al Hadata wa ma

khardt, “Art of Islam”, publié sur le Festival du


nées 70 du 20e siècle.
e.
Mezenod.
84
idi" comporte un résumé des œuvres de Tawhidi
supérieur de la Culture. le Caire, 1997.
du Proche Orient, 1976, Beyrouth et Lyon.
Académie de la langue arabe, Damas, 1972.
/arabe, Librairie du Liban, 1995.
chéologie, Académie de la Langue arabe, Damas,

étique chez Tawhidi, nous avons fait la synthèse


me islamique. Ouvrage imprimé par le Conseil

chez Tawhidi”, auquel il a été fait mention

eyrouth.
mme le premier écrivain à s'intéresser au livre

Dar al Moustakbal al arabi, 1987, Beyrouth.

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