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Résumé du texte de JEAN-LUCIEN 

 BONILLO :

Les architectes modernes 

- Présenté par : Ouslimani wissem

- Encadré par : Mme.Maarouf

- Année universitaire : 2022 – 2023

- Niveau : Première année master

- Groupe : 07
En 1927, Mies Van der Rohe a présenté au nom du Werkbund allemand une exposition européenne à
la foire de Stuttgart. Pour l'occasion, un quartier modèle appelé Weissenhofsiedlung avait été
construit avec pour but de réaliser un logement de masse. Malgré l'hostilité générale du public en
Europe, la presse allemande a soutenu les idéaux bolcheviques et a reflété une culture étrangère et
exotique à travers des photographies de Nord-Africains en djellaba.

Dans l'histoire de l'architecture au XXe siècle, tous les courants ont trouvé quelque chose dans
l'héritage méditerranéen pour nourrir la construction du mythe de la modernité. Au-delà de
l'incontournable prégnance de la culture classique, c'est dans la relecture de cet héritage que la
rupture s'est opérée, basculement dont témoignent par exemple les approches de Charles Garnier et
Constantinople dans son Guide du jeune architecte en Grèce.

Pour dépasser le simple jeu culturaliste des citations propres à l'éclectisme du XIXe siècle, la tradition
moderne de l'architecture s'est développée dans une dialectique permanente entre la part indigène
et l'emprunt. L'architecture est devenue un produit hybride, un artefact métissé, qui se transforme
constamment. Pour certains architectes, cette transformation est une opportunité pour développer
et élargir leurs idées et leur sensibilité, retrouvant ainsi les valeurs essentielles de la tradition
moderne.

, cet extrait aborde la question de la méditerranéité dans l'architecture et montre comment


différents courants ont utilisé l'héritage culturel de la région pour nourrir leur réflexion et
construire leur propre mythe architectural. Les architectes modernes ont ainsi puisé dans la
culture classique méditerranéenne tout en cherchant à la renouveler, tandis que d'autres ont
mis en avant une tradition plus populaire ou vernaculaire. Cependant, l'article souligne
également les limites de ces approches, qui peuvent parfois se limiter à des citations ou à des
stéréotypes, sans prendre en compte la complexité des cultures méditerranéennes.

l'influence de l'architecture méditerranéenne sur l'architecture moderne, en particulier celle


des îles Baléares et des équivalents méditerranéens. Bien que l'architecture monumentale soit
appréciée, l'auteur note qu'il n'y a pas suffisamment d'exemples d'architecture collective de
ce type pour en faire une racine de l'architecture moderne. Le maître Le Corbusier est une
exception notable en raison de son implication dans les réseaux internationaux et la tendance
méditerranéenne qu'il anime. L'auteur explore également l'influence de l'Orient sur Le
Corbusier et ses expériences de voyage, notamment en Algérie. Le Corbusier avait un regard
admiratif et respectueux sur la casbah et développait des propositions pour les médinas du
Maroc. Enfin, l'auteur examine les écrits de Le Corbusier sur Alger et son désarroi face à
l'évolution de la ville.

l'intérêt de l'architecte Le Corbusier pour l'architecture méditerranéenne, en particulier pour


la casbah d'Alger. Bien qu'il en apprécie les caractéristiques, il ne la considère pas comme
une racine de l'architecture moderne. Le Corbusier est influencé par ses voyages en Orient et
en Afrique du Nord, mais aussi par l'architecture traditionnelle suisse et française. Le texte
mentionne également son fameux "plan Obus pour Alger", qui témoigne de sa radicalité
utopique en matière d'urbanisme. Enfin, il évoque le projet de Roquebrune-Cap-Martin, où
Le Corbusier a séjourné dans son cabanon durant l'été.

Le Corbusier pour la casbah d'Alger et son influence sur ses conceptions urbanistiques. Le
Corbusier était fasciné par l'organisation spontanée et labyrinthique de la casbah, mais il a
aussi été critiqué pour son désir d'exotisme et son manque de compréhension de la culture
locale. Après la crise du Mouvement Moderne, la nouvelle génération d'architectes s'est
attachée à reconstruire les valeurs de la modernité en se basant sur des approches plus en
phase avec les sensibilités d'après-guerre. Le mythe de la casbah a été réactivé et reformulé
par des architectes du nord et du sud de l'Europe occidentale.

réflexions de ses habitants dans des ouvrages de référence) et Jean Renaudie (qui réinterprète le
modèle de la cité-jardin pour proposer une nouvelle forme urbaine plus dense et plus sociale). Tous
ces ar- chitectes s’inscrivent dans une perspective anthropologique et cher- chent à mieux
comprendre les modes de vie des habitants des quartiers populaires pour proposer des solutions
adaptées à leurs besoins et à leurs aspirations. La référence à la casbah est donc présente en fili-
grane dans leurs réflexions, mais elle est intégrée à une réflexion plus large sur l’habitat et la ville, et
ne constitue plus un modèle à suivre de manière littérale.

que sa capacité à générer des configurations spatiales riches en rela- tions sociales, en mouvements,
en échanges, en diversité et en vitalité.

En somme, la référence à la casbah dans les projets d'architectes modernes du XXème siècle est
souvent implicite et latente, mais elle est cependant présente dans leur discours et leurs réflexions
sur l'espace urbain. Pour ces architectes, la casbah représente un modèle alternatif aux modèles
haussmanniens et entre-deux-guerres, qui permet de concevoir des espaces plus riches en relations
sociales, en mouvements et en échanges. Ils s'inspirent de la casbah pour concevoir des formes
urbaines ouvertes, hiérarchisées et polycentriques, capables de générer une grande diversité et
vitalité sociale. Toutefois, ils ne cherchent pas à reproduire littéralement la casbah, mais plutôt à en
extraire des principes spatiaux et sociaux qui puissent être adaptés aux contextes modernes et
occidentaux.

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