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7. Le trou. — La nouvelle architecture ne connaît aucune partie passive :
Elle a vaincu le trou. La fenêtre a une importance active par rapport à la posi
tion de la surface plane aveugle des murs.
Un trou ou un vide ne provient de nulle part, car tout est déterminé d’une
manière rigide par son contraste.
On examine les différentes contre-constructions, dans lesquelles les éléments
de l’architecture ligne, plan, espace, volume, etc., sont étudiés, avec leurs valeurs
respectives et leurs rapports dans un espace à trois dimensions (voir pl. 4).
8. Le plan.
— La nouvelle architecture a percé le mur, de sorte qu’elles sup
prime la dualité entre l’intérieur et l’extérieur. Les murs sont devenus de simples
points d’appui. Il en résulte un nouveau plan, un plan ouvert, totalement différent
de ceux du classicisme, car les espaces de l’intérieur et de l’extérieur se pénètrent.
9. La subdivision.
— La nouvelle architecture est ouverte. L’ensemble subsiste
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ports architecturaux. Sans couleur, les rapports des proportions ne sont pas d’une
réalité vivante; c’est par la couleur que l’architecture devient l’achèvement de
toutes les recherches plastiques aussi bien dans l’espace que dans le temps.
Dans une architecture neutre achromatique, l’équilibre des rapports entre
les éléments architecturaux est invisible. C’est pourquoi l’on a cherché une note
d’achèvement : un tableau sur un mur, ou une sculpture dans l’espace. Mais
c’était un dualisme qui se rapportait à l’époque où la vie esthétique et la vie
réelle étaient séparées.
Au moment où l’architecture moderne est née, le peintre-constructeur a
trouvé son vrai champ d’action créatrice. Il organise esthétiquement la couleur
dans l’espace-temps et il rend visible plastiquement une nouvelle dimension.
Dans un stade ultérieur du développement de l’architecture on pourra rem
placer la couleur peinte par des matériaux dénaturalisés (composition des chi
mistes) mais toujours en relation avec l’utilité.
16. Décoration. La nouvelle architecture est anti-décorative. La couleur
—
n’a pas une valeur ornementale, mais elle est un moyen élémentaire de l’expres-
sion architecturale.
17. L’architecture comme synthèse de la construction plastique. Dans
—
la nouvelle conception architecturale la structure de l’édifice est subordonnée.
C’est seulement par la collaboration de tous les arts plastiques que l’architec
ture atteint à sa pleine expression.
Le néo-plasticien est convaincu qu’il construit dans le domaine de l’espace-
temps et cela suppose qu’il peut se déplacer dans les quatre dimensions de
l’espace-temps. Car la nouvelle architecture ne permet aucune imagination (en
forme de tableau ou de sculpture séparables) son but est de créer une harmonie,
seulement avec ses moyens propres. Chaque élément architectural doit contribuer
à créer un maximum d’expression plastique sur une base logique et pratique.
Sous l’impulsion de la pensée directrice du groupe De Stijl, il est déjà né
beaucoup d’édifices modernes.
Les premiers artisans de cette architecture étaient : Robert Van’t Hoff, J.-J.
P. Oud et Jan Wils.
Les premières œuvres n’étaient malheureusement pas délivrées de la tra
dition. Elles étaient encore un peu trop monumentales, lourdes et fermées.
Mais malgré ce défaut, franchement construites, elles annonçaient déjà une pé
riode où le problème de l’architecture pourrait se développer librement.
C’est grâce à ces expériences de construction pratique que les constructeurs
plasticiens et après eux, G. Rietveeld, W. van Leusden, C. Van Eesteren et l’auteur
de ces lignes, purent tirer toutes les conséquences de la nouvelle tendance.
Soutenus par un enthousiasme croissant, ils sont en train d’étudier en plein
optimisme le problème d’un art collectif.
Théo VAN DOESBURG.