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Histoire de l’architecture en Algérie 1 (HAA 1)

(XIXème et XXème siècles)


- Cours 1 -
Chapitre 1 : Architectures Vernaculaires en Algérie (1/2)
Formation et organisation de l’espace médinois

Dr. Bencherif M.
Faculté d’architecture et d’urbanisme
meriama60@yahoo.fr

Université Constantine 3 © Dr Bencherif M. 2018/2019. Semestre 1


Histoire de l’architecture en Algérie 1 (HAA 1)
(XIXème et XXème siècles)
- Cours 1 -
Chapitre 1 : Architectures Vernaculaires en Algérie (1/2)
Formation et organisation de l’espace médinois

Dr. Bencherif M.
Faculté d’architecture et d’urbanisme
meriama60@yahoo.fr

Etudiants concernés
Faculté/Institut Département Niveau Spécialité

Architecture et urbanisme Architecture Master 1 Architecture

Université Constantine 3 © Dr Bencherif M. 2018/2019. Semestre 1


« le patrimoine traditionnel ou vernaculaire construit est
l’expression fondamentale de l’identité d’une communauté, de
ses relations avec le territoire et, en même temps, l’expression
de la diversité culturelle du monde »

ICOMOS : Charte nationale pour la sauvegarde des villes historiques, octobre 1987

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L’architecture vernaculaire comme modèle pour assister
la conception environnementale des bâtiments

Les différents ouvrages et travaux de recherche actuels montrent un intérêt de


plus en plus grandissant vis-à-vis de l’architecture vernaculaire dite « l’architecture
sans architectes ».

Longtemps ignorée et non reconnue, l’architecture vernaculaire (elle trouve enfin


sa place dans l’enseignement de l’architecture où elle commence à être
considérée comme modèle. Cette dernière est employée de façon active afin de
stimuler les étudiants et les pousser à réfléchir de façon critique. Il ne s’agit donc
pas d’assimiler simplement des connaissances, mais de les analyser, de les étudier
et enfin de les réinterpréter.

Face aux problèmes actuels liés à l’environnement, les futurs architectes ont
plutôt intérêt à élargir leur champ de connaissance en commençant par assimiler
les précieux enseignements dont regorgent les réalisations vernaculaires du
monde. Des solutions simples et peu onéreuses qui répondent de façon efficace à
des problèmes liés à des contextes variés.

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Essai de définition (1/2)

L’architecture dite « vernaculaire » est souvent définie comme « indigène »,


« primitive » ou « sans architectes », ces définitions peuvent laisser croire que
cette dernière n’est régie par aucune règle ni faire partie d’une discipline reconnu
« Vernaculaire: terme consacré actuellement par l’usage dans le sens propre au
lieu. Plus au moins synonyme de l’architecture dite sans architecte, spontanée,
indigène, rurale, primitive, anonyme ». [Guindani, Doepper, 1990] op.cit.pV
Longtemps dévalorisée et sous-estimée elle a pourtant pour principale qualité de
s’adapter à son milieu « adj. (lat.vernaculus, indigène) propre au pays.» (Définition
Encyclopédie Larousse)

Elle est le fruit d’un long processus d’adaptation et de traditions transmises de


génération en génération : « La construction vernaculaire est le moyen
traditionnel et naturel par lequel les communautés créent leur habitat. C'est un
processus en évolution nécessitant des changements et une adaptation constante
en réponse aux contraintes sociales et environnementales. » (Charte du
patrimoine bâti vernaculaire (1999) ICOMOS (conseil international des
monuments et des sites)

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Essai de définition (2/2)

Pour appréhender l’architecture vernaculaire, il faut étudier une trilogie conceptuelle


qui intègre: l’Homme, le site et les matériaux. La combinaison de ces trois éléments
permet de définir les particularités des différentes architectures vernaculaires :
« La morphogénèse de l’architecture vernaculaire s’établit sur la synthèse d’une
trilogie conceptuelle composée de trois pôles de référence à partir desquels on peut
analyser méthodiquement chaque construction et l’interpréter en répondant aux
simples questions :
Quoi ?, Pour qui ?, Où ?, Pourquoi ?, Comment ?
L’HOMME enveloppe et exprime le contenu de toutes les données thématiques, activités et
besoins de nature socio-économique, culturelle et historique.
LE SITE intègre toutes les données environnementales, climat, morphologie,...
LES MATERIAUX impliquent les choix et les techniques et la mise en œuvre de la forme bâtie

Cette trilogie rappelle le concept de développement durable dont les piliers sont : «
l'équité sociale, la préservation de l'environnement et l'efficacité économique »
(Fréderic Aubry )
Mettre en évidence les types d’habitat existants en Algérie dans différents contextes,
c’est donner une idée sur la diversité des établissements humains en ce pays

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Notions associées au concept de bâti vernaculaire
selon Nomadéis (2012)

«L’architecture vernaculaire
intègre des savoir-faire et des
modèles transmis d’une
génération à l’autre et elle
évolue en fonction des besoins
nouveaux tout en assimilant les
influences extérieures »

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Configuration de l’habitat traditionnel au niveau territorial
Plaine/ crête, diffus/compact

On peut distinguer :
les demeures mobiles (nomades) des demeures fixes (sédentaires)
de l’urbain du rural qui repose tant sur le nombre d’individus et leur localisation
que sur les activités
Dans l’espace méditerranéen comme en Algérie, les gestes des sociétés
précédentes sont gravés; « l’espace est la résultante et le produit des activités
sociales » ( H. Lefebvre, 1981). Ces populations sont rattachées à la terre, à
l’agriculture et à l’élevage, à la vie en communauté, au partenariat et à l’entraide,
cela s’est reflété sur la production de type de figures au niveau du territoire rural
selon les typologie suivantes :
Villages diffus: où les habitations sont de type isolées ou associées à un petit nombre
d’habitations, fréquentes sur les zones moins montagneuses, liées par des forces
d’organisation tribales avec un règlement de production et de propriété générant une
forme différente d’étalement dans le paysage, impliquant des relations d’obligation et de
devoirs auprès de ses voisins, plus ou moins lointains ».
En Algérie, ce type de regroupement, appelé mechtas, est installées dans les hautes plaines
ou les vastes espaces ouverts. Ces communautés différentes, établies tardivement, étaient
plus grandes mais moins homogènes et solidaires (M. Cote, 1993).

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Différentes configurations de l’habitat traditionnel

Villages compacts: forment une unité de groupe dont l’environnement


passif et actif présente un caractère rural, correspondant à des sociétés
plus organisées, complexes et citadines. Ce type est la forme d’habitat des
populations paysannes la plus répandue qui se présente comme base
technique de la production, lieu de déroulement de la vie collective, un
mode de vie particulier de chaque ménage ou de chaque groupe familial
de base. Il est caractérisé par des symboles rituels et idéologiques de la
communauté.
Ces villages sont souvent établis sur des sites perchés, organisés par
rapport à un espace public accueillant tel que le bâtiment religieux et
politique qui dans la société musulmane est représenté par la mosquée.
La nécessité de libérer les terres de culture est souvent associée à la
sécurité et au contrôle ainsi qu’au fait de se tenir au-dessus des variations
de températures qui gèlent les fonds en hiver.

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Forme et diversité de l’habitat traditionnel en Algérie
L’Algérie un territoire vaste, jouit d’un grand parc d’habitat traditionnel de typologies
diversifiées relatives aux disparités contextuelles. Cet habitat produit par un groupe
social ou culturel pour lui-même sert de cadre de vie quotidienne, où s’y inscrivent les
besoins et les désirs du groupe donnant ainsi une œuvre qui s’intègre à son
environnement, par sa couleur, sa texture et ses matériaux de construction. Cela
reflète la relation entre l’Homme et la nature et explique cette harmonie.
Les disparités dans le territoire algérien et les variétés de cultures régionales,
engendrent diverses typologies et sous typologies. Relativement à cela, nous
proposons une typologie qui coïncide avec trois contextes géographiques distincts:
Habitat traditionnel du nord à caractère turque représenté par le modèle médina comme celle
de Constantine, Tlemcen, et la Casbah d’Alger caractérisées par une compacité et une riche
architecture intérieure.
Habitat traditionnel des Hauts Plateaux et des chaines montagneuses des Aurès et de la
Kabylie sous ses deux formes: éparse ou en hameau à caractère rural et sous une forme
compacte perchée.
Habitat traditionnel des zones arides et semi arides, considéré par sa richesse en éléments
bioclimatiques et par sa variété typologique: habitat du M’Zab (qui a suscité l’intérêt de
plusieurs chercheurs) , habitat du Souf (reconnu par ses couples, voutes et matériaux
spécifiques). L’habitat des Oasis qui se distingue par son intégration à la palmerie pour former
le système oasien comme Biskra. La dernière typologie concerne le Sud-Ouest avec ses ksour;
Beni Abbès, Bechar, Taghit, etc…

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Habitat traditionnel du type médinois
Introduction: La ville musulmane est la spatialisation d’un ordre à la fois spirituel,
ethnique, social et culturel. Le mot «médina» évoque la ville « Yethrib » qui
s’appellera, désormais (622) , « madina mounaoura » elle donnera son nom à toutes
les villes islamiques (médina)

Casbah d’Alger village kabyle de Tazaierth


Médina de Constantine

Ksar de Ghardaia Médina de Tunis Médina de Cordoue

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Premières villes musulmanes crées ex-nihilo

La ville d’Annadjer, Liban Le premier Bagdad

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Organisation des cites traditionnelles
La similarité entre toutes les villes est considérablement
remarquée : aspect commun, uniformité par des
éléments semblables (sauf les minarets des mosquées
qui diffèrent d’un pays à un autre à travers le monde
musulman). Ces éléments semblables forment un tissu
urbain comparé à un « nid d’abeilles ».

Plan de la médina de Constantine

Le ksar de Ouargla Plan de la médina d'Alger (la casbah)

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Eléments structurants
1. Rempart (1/2)

Les médinas sont bordées par des remparts qui seront percés de portes pour leur défense
L’emplacement des portes est fonction des données topographiques ou en direction d’autres villes
voisines et des jardins environnants, tandis
que l’emplacement des remparts est
conditionné par des données purement
démographiques.

Les portes se ferment la nuit et entraînent


le tracé des artères principales qui joignent
les portes entre elles.
à Alger: Bab El Oued – Bab Azzoun ,
à Constantine : Bab El Oued, Bab El Kantara Remparts d'El Mansourah (Tlemcen)

Murailles de Beni Isguen Bab Azzoun Rempart Turc à Alger

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Eléments structurants
1. Rempart (2/2)

Eléments structurants :
1. Rempart

Le rempart d’Alger, 1844 Bab Bounoud (Fouka), Bejaia, 1067 Tebessa

Maisons-remparts de Constantine La porte de la mer (Sarazine), Bejaia Mila

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Eléments structurants
2. Axes (1/4)

Médina de Constantine Médina d’Alger

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Eléments structurants
2. Axes (2/4) – Rues et ruelles à Constantine

Rue en escalier à Constantine

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Eléments structurants
2. Axes (3/4) – Rues et ruelles en escalier à la casbah d'Alger

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Eléments structurants
2. Axes (4/4) – La progression hiérarchique des voies
Cet ordre se manifeste par la
présence de voies de diverses
dimensions et statuts :
Les voies primaires : à caractère
public. Appelés souvent (Trik, Zenka).
Ce sont des voies, de grandes
dimensions qui établissent la liaison
entre les différentes parties de la cité,
entre le centre et la périphérie. Schéma illustrant la progression hiérarchique des voies.

Voies secondaires (Zkak) : à caractère semi-public. Ce sont des passages non couverts, de
dimensions moyennes qui pénètrent les quartiers et les tissus pour desservir les impasses et les
maisons.
Voies tertiaires : à caractère semi-privé. Il s’agit d’impasses (Derb, Drieb ou Driba) qui desservent un
ensemble de maisons appartenant souvent à une même tribu ou famille élargie.
Entrée en chicane (skifa) : Etant un seuil entre la maison (privée) et l’extérieur (Derb, Drieb, Driba…)

Donc, la progression hiérarchique des voies suit l’ordre suivant de l’extérieur


vers l’intérieur de la maison : Zkak, Derb, Drieb, Driba, Skifa, Patio.

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Eléments structurants
3. Centre
Le centre est le noyau autour duquel
gravite toute la vie de la Médina. Ce
noyau qui n’est pas forcément le
centre de gravité (géographique), est
représenté en général par la mosquée
et Dar Imara (demeure du
gouverneur).
Schéma d'organisation d'une médina

Place commerciale Rahbat Essouf, La mosquée Sidi Lakhdar à


médina de Constantine Constantine, 1743

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Eléments composants
1. Quartier résidentiel (1/2)

Autour ou derrière les espaces occupés


par les activités économiques, se
développaient des zones exclusivement
résidentielles.

Eléments de base d'une médina

Occupant une grande partie de la surface de la ville,


les résidences se caractérisent par une unité très
forte et des limites très précises où l’intimité y est
très préservée puisque chaque quartier avait ses
portes qui fermaient la nuit.
Ce quartier possède une certaine autonomie
puisqu’il est doté d’une épicerie, four, hammam,
Schéma d'organisation d'un quartier résidentiel
petite mosquée, zaouïa et fontaine

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Eléments composants
1. Quartier résidentiel (2/2)

Les quartiers résidentiels, généralement au nombre de quatre, se


subdivisent en une multitude d’îlots dont le découpage (ou
cloisonnement) répond nettement à des différenciations :
Religieuses : on admet les minorités religieuses (Ahl El Kitab), quartier juif
« harat el yahoud », quartier chrétien à Jérusalem, à Damas, au Caire par les
Coptes (Sourate Ettaouba, verset 29)
Ethniques : inexistence de ségrégation raciale dans la médina par contre les
quartiers sont occupés en fonction des origines (Houmat essouaffa à
Constantine)
Maison traditionnelle Bab El
Sociales : héritées des premières formes de peuplement de la cité. Djabia Constantine

Bab El Djabia Constantine Quartier Souika, Constantine

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Maisons introverties
La maison : est l’élément de base de la structure urbaine

Plan de Dar Mustapha à Alger (1798) Colonnade sur patio (Alger)

Le patio est entouré par des arcades supportées par des colonnes à fût cylindrique ou
cannelés en torsades, les chapiteaux à corbeilles simples, alors que les écoinçons sont
traités avec des carreaux de faïence polychromés.
Les soubassements des murs et les encadrements des baies (portes et fenêtres) sont
revêtus de carreaux de céramique aux motifs très variés ; de fleurs ou d’arabesques. Le
reste des murs recevaient un lait de chaux grasse parfois teinté de bleu ou de vert.

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Espaces composant la maison médinoise (1/2)

Skiffa: un vestibule en chicane précédé d’une Driba. Bit Es-Skifa ", réservée au
gardien dans les maisons riches, et qui peut accueillir, dans certains cas, quelques
invités non autorisés encore à pénétrer dans la maison (les hommes surtout).

Wast eddar : (milieu de la maison) une cour à ciel ouvert « patio », le seul endroit
où apparaissent des façades décorées. Espace polyvalent, en plus de l’air et de la
lumière, il permet le déroulement de toutes les activités domestiques puisque
l’unique fontaine (ou puit) s’y trouve.

Pièces (Byout), plus longues que larges et s’ouvrent au milieu, se regroupent


autour de la galerie « M’kadma » et ne prennent jour que par la porte et la
fenêtre.

Madjliss (Bit eddiaf) : au RDC, c’est l’une des chambres les plus larges où l’on
reçoit, le mur opposé à la porte est muni d’une alcôve «Qbou» (espace le plus
noble de la maison) sur laquelle sera posé un matelas pour les visiteurs. C’est une
simple niche ou enfoncement plus profond, ouvert d’une demi coupole (son nom
indique le système constructif plutôt que la fonction).

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Espaces composant la maison médinoise (2/2)

El-Mesrek: le sens littéral du terme "volé", c’est l’espace pris entre le rez-de-
chaussée et le premier étage. (entresol)
Saraya : la plus belle pièce de la maison qui occupe la plus grande longueur à
l’étage donnant sur la coursive « Sotha » et face à l’entrée, le mur possède un
qbou qui se prolonge aux deux extrémités par des « Maksourah », partie isolée du
reste, servant suivant le besoin, de chambre ou de débarras.
Lorsque la saraya, n’a pas de maksourah, elles est dotée de «Doukanna», une surélévation
qui sert de rangement (matelas, couvertures…) le jour et le soir de chambre ; en dessous
l’on récupère un espace de rangement « qalb doukanna ».
Lorsque la saraya donne sur la rue, son qbou s’ouvre sur l’extérieur par une
«Moucharabieh» et s’agrémente d’encorbellement (escalier renversé au-dessus de la rue
à Constantine et porte-à-faux armé de rondins de Thuyas à la Casbah d’Alger) qui rompt la
nudité de la façade (unique élément de la façade).
Ainsi, les rues si étroites, sont jalonnées par les encorbellements qui, ingénieusement,
récupèrent l’espace perdu de la rue au profit de la maison au premier niveau ; de cette
façon le piéton entre dans une obscurité d’une voûte.
Un seul endroit d’aisance « Bit El ma » existe dans la maison.

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Maison algéroise du XVIe siècle
Dar Aziza

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Maison type Laâli

Maison à patio surélevé touchée par l’alignement colonial

Il existe des maisons médinoises « Laâli » sans cour au RDC qui


sera occupé, dans sa totalité, par les boutiques et ce n’est qu’à
l’étage que la maison à patio débute. Ce type est implanté,
généralement, sur l’axe commercial (occupé majoritairement par
les familles juives).

Source: B. Pagant, 1989


Plan d'une maison médinoise (Laâli) à Constantine

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Eléments composant la maison médinoise

Kbou un madjene à Souika skifa (maison Derb Bencharif)

Vue d'intérieur et coupe d’un Kbou, Constantine Vue d’une satha (galerie)

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Types de maisons selon le statut social

Intérieur d’une Maison traditionnelle Bourgeoise Intérieur d’une Maison Populaire à Constantine

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Utilisation du portique autour du patio

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Utilisation de la voute à arrêtes

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Maison à patio (Médina d’Annaba)

Dar Larguech

Dar Laouabdia

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Villa Abd-el-Tif, Alger (18e siècle)

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Palais de Hadj Ahmed Bey, Constantine (1825)

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Maisons tlemcéniennes

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Dar Ahmed Pacha Alger, 16e siècle

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Palais des Raïs

Plafond en bois sculpté et peint dans


le Palais 23 (Bastion 23)

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Dar El Hamra, Palais de Hussein Dey (1818)

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Portes extérieures

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Détails constructifs

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Portes intérieures

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Chapiteaux

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Détails architecturaux

Garde corps (derbouze) Niches (arc Algérois)

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Mosaïques (Zellidj)

Alger. Villa 'Abd al-Tif : bas d'une fenêtre intérieure

Quelques types de zellidj retrouvés à Constantine

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Palais El Mechouar, Tlemcen

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Eléments composants
2. Quartier commercial et artisanal (1/2)

L’ensemble des souks


(marchés urbains) est un des
éléments fondamentaux de
toute médina.

Le cœur de la médina de Constantine

Il peut être central autour de la mosquée, axial


suivant les artères ou périphériques longeant les
remparts. Lieu de rassemblement par
excellence, les souks étaient concentrés au cœur
de la ville, à proximité de la grande mosquée.

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Eléments composants
2. Quartier commercial et artisanal (2/2)

Chaque type de commerce ou d’artisanat est regroupé dans un même espace par corps de métier qui
transparaît souvent dans la désignation des noms des rues et des places : Rahbat essouf, El djazarin,
Ennadjarin, El attarin etc. dont la répartition des emplacements obéit à des impératifs techniques et
relationnels.

Constantine, quartier des Quartier des tanneurs, Fès Schéma d’organisation des activités
tanneurs, 1890 commerciales, Fès

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Artères commerciales et artisanales

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Edifices à usage commercial

La Qissariya : appelée aussi « Bedestan », « Bazzistan »,


ou « bazz » d’où bazar à Istanbul. C’est une construction
fermée par des portes et bien défendue où étaient
vendues les marchandises les plus précieuses (en
particulier les étoffes).

Foundouks : système
de caravansérail qui
jalonnent les artères
principales.

Qissariya (Alger)

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Eléments composants
3. Quartier militaire (Casbah) (1/3)

La casbah, symbole du pouvoir central est implantée,


généralement, sur un site défensif, hors de la cité (situation
stratégique). Lors de la formation des cités, le pouvoir était installé
dans les palais de gouvernement (Dar Imara) à proximité de la
grande mosquée et des souks, jusqu’à l’époque où des
soulèvements des citadins imposèrent la séparation du palais de la
structure centrale et le refuge du pouvoir dans la citadelle

Façade intérieure du palais Turc à Alger

Exemple de la casbah de
Constantine constituée à
l’époque des Almohades et
restaurée par les Hafsides.

Plan du Palais du bey Palais Ahmed Bey à Constantine

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Eléments composants
3. Quartier militaire (Casbah) (2/3)

Palais El Mechouar -Tlemcen

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Eléments composants
3. Quartier militaire (Casbah) (3/3)

Bordj Moussa, musée de Bgayet

Bab el Fouka
Casbah de Bejaia
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Médinas en Algérie (1/4)

Médina de Mila

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Médinas en Algérie (2/4)

Médina de Nédroma Médina d’Annaba

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Médinas en Algérie (3/4)

Médina de Tlemcen Médina de Blida

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Médinas en Algérie (4/4)

Tigzirth

Plan de Dellys

Village Aith El Kaid Casbah de Dellys (1068)

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Médina : Projection de la société dans l'espace (1/2)

Dans le système médina, on retrouve cette protection hiérarchisée des habitants


de la ville devant l’étranger, passant par la protection du groupe, de quartier et
enfin de la famille, organisé par le système de circulation qui est l’un des principes
directeurs de l’urbanisme islamique. Ceci détermine une structure urbaine très
différenciée qui renvoie à des rapports sociaux directement inspirés par les
préceptes du Coran. L’islam ne se limitant pas à l’exercice d’un rite mais
réglementant la vie sociale et familiale dans sa totalité ; séparation public/privé,
labyrinthe des rues supposant la connaissance des lieux, impasses ménageant
l’intimité des familles, introversion de la maison, isolement de la femme.

Des interprétations très variées ont été proposées pour expliquer un tel système
de voirie : climatiquement, le tracé tortueux des rues ménage des zones d’ombre,
coupe les vents qui soulèvent la poussière. Souci de sécurité en protégeant
l’intimité de la vie familiale

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Médina : Projection de la société dans l'espace (2/2)

L’élément fondamental de l’organisation des médinas est la prédominance des


fonctions économiques et en particulier commerciales.

L'élément du pouvoir (casbah) joint aux équipements disséminés dans les


quartiers résidentiels et aux équipements centraux, tels que : maison, souk,
djamaâ (grande mosquée), foundouk (corporation), zaouia, hammam, mesdjed,
medersa (école), wakala (hôtel), constitue la structure fonctionnelle de la médina.

La croissance urbaine de la médina se réalisa, selon les cas de villes, de l’intérieur


par « densification » et comblement des vides qui subsistaient dans le tissu urbain
(zones non construites, cimetières) et de l’extérieur (extra muros), par extension
de l’agglomération, en général sous forme de faubourgs.

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L’espace est un reflet mécanique du social ; et on
espère lire dans l’acte de bâtir, les secrets de la société

D’une façon générale, les villes


s’organisent d’une manière
radioconcentrique, suivant hiérarchie
assez rigoureuse :
Au centre : les activités les plus
importantes (grand commerce
international, activités religieuses et
culturelles).
Puis à une distance de plus en plus
grande, les quartiers de résidence, les
activités secondaires (artisanales)
jusqu’aux limites de l’agglomération où
Tissu médinois compact
coexistaient les quartiers les plus pauvres,
les activités les moins distinguées, et Une des dimensions de cette complexité
finalement jusqu’aux faubourgs où est la grande variété topologique et
activités urbaines et activités rurales se morphologique de l’espace extérieur
fondaient. urbain.

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Préservation de l’intimité
L’introversion de la maison La recherche de l’intimité
Façade modeste de l'extérieur et pour briser la vue provenant de
riche à l'intérieur (derb Bencharif) l’extérieur vers l’intérieur.

Le principe de la recherche d’intimité à


l’échelle de la maison (entrée en chicane).

Typologie de Skifa

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Parcours de l’intimité

Maison traditionnelle à Constantine: le parcours porte/wast eddar

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
1. L’approche coloniale de la médina

Le début de la période coloniale était marqué par des attitudes spéculatives et


dévalorisantes qui témoignent de la méconnaissance du milieu, d’ailleurs la médina a
été qualifiée par les colons ; « d’univers anachronique, archaïque,… », comparée au
modèle moderne occidental qui se caractérise par de larges avenues, des places et
placettes, des trottoirs, … . Or ces éléments sont quasiment absents dans une médina
au plan labyrinthique, « désordonné » et inaccessible à la circulation automobile ; c’est
ce qui explique les actes de vandalisme sur l’espace médina, en d’autres termes,
l’éventration des médinas algériennes.
Cependant, dés les années vingt, des chercheurs (sociologues et urbanistes) comme
Louis Massignon ou William Marçais, ont le mérite de considérer les médinas dans leur
propre logique interne, dans le sens où l’urbanisme des médinas est lié à l’organisation
de la société qu’il abrite.
Une telle attitude épargna les médinas tunisiennes et marocaines des destructions,
elles n’ont pas subit le sort de leurs voisines algériennes ; ainsi l’attitude protectrice
des traditions indigènes du Maréchal Lyautey éloigna les villes neuves des médinas en
interdisant de construire, à côté ou sur les lieux des médinas marocaines.
L’historien Roger Le Tourneau et les sociologues, Jacques Berque et Maxime Rodinson,
apportèrent une contribution décisive et valorisante à la ville et la société arabe. Mais,
ceci n’influença guère les Français. Ceux sont les Allemands qui ont développé les
études sur la ville islamique car ils étaient moins impliqués dans l’aventure coloniale.

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
2. L’approche contemporaine de la médina

L’inversion des attitudes a eu lieu après l’indépendance et à partir du Maghreb


même.
En effet, les premières années de l’indépendance ont été marquées par un
enthousiasme modernisateur. La Tunisie avait hâte de rattraper le cortège des pays
civilisés ; un concours international a été organisé pour éventrer la médina (Bab
Djezirah). Après cette triste tentative, une nouvelle prise de conscience est née :
médina, symbole de l’identité tunisienne représente un potentiel énorme à
exploiter économiquement surtout dans le domaine touristique (entrées de devises)
et, indéniablement, un patrimoine culturel irremplaçable, d’où l’émergence de
projets de rénovation et de sauvegarde des médinas.
En 1968, ASM (association pour la sauvegarde de la médina) en Tunisie est créée,
subventionnée par l’UNESCO.
Dés lors une équipe pluridisciplinaire s’est formée, elle est constituée d’architectes,
d’urbanistes, géographes (Djilali Kafi) et de sociologues dont l’italien Roberto
Berardi.

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A Alger en 1972 (octobre), le premier séminaire maghrébin, sur la rénovation et la
restructuration des centres historiques, voulait propager l’esprit de sauvegarde à certaines villes
maghrébines telles que Fès, Alger et Sfax, dont la prise en charge est assurée par les autorités
locales et UNESCO.
Cette attitude attira de nombreux universitaires dont un nombre considérable de travaux de
recherches ont été soutenus (mémoires et thèses) et qui ont permis une meilleure connaissance
de la médina.
Depuis, plusieurs rencontres scientifiques ont eu lieu, et qui ont abordé l’originalité de
l’urbanisme traditionnel ainsi que les moyens de protection (juridiques, financiers et
techniques), la mise en œuvre de l’opération et les méthodes de réhabilitation :
Colloque de géographie maghrébine (Tunis 1976)
Colloque de démographie maghrébine (Oran 1975, Tunis 1975)
Journées de l’habitat urbain (Alger 1976)
Colloque sur l’architecture dans le monde Arabe (Hammamet 1977)
Séminaire « espaces socioculturels et croissance urbaine dans le monde Arabe » (Oran 1980)
Colloque du CNRS sur l’espace social de la ville arabe (1977) (Dominique Chevalier)
Colloque algéro-français (Tizi Ouzou 1985)
Colloque « patrimoine et modernité » (Grenoble 1989)
Colloque « Médinas maghrébine » (Constantine, IAU, 1989)
Colloque « enjeux de la réhabilitation » (Grenoble 1991)
Colloque « héritages et intégration » (Tunis 1992)

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
3. Contribution de certains chercheurs (1/4)

Xavier De PLANHOL : (professeur français à la Sorbonne, Paris, spécialiste du Moyen


Orient)
Attitude néfaste en 1968 ; il déclare que la ville musulmane est la dégradation des
organes fondamentaux de la vie urbaine antique ; le souk dérivant de l’avenue à
colonnades, le bain maure des thermes, le patio de l’atrium…
Selon X. Planhol, « l’islam n’a pas été créateur de formes. Aucune structure urbaine
ne lui est due…, négatif en ce qu’il a substitué à une agglomération et à une
collectivité solidaire, un assemblage disparate d’éléments juxtaposés sans véritable
lien » ou encore « la ville musulmane ou la médina témoigne d’un désordre
inextricable au premier abord où il est difficile de s’orienter
Cependant, sa contribution est incontestable, il reconnaît lui aussi, dés 1957, deux
caractères spécifiques à la ville musulmane :
La ségrégation horizontale des activités
L’espace résidentiel qui tend au maximum vers l’isolement de la cellule familiale.

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
3. Contribution de certains chercheurs (2/4)

Eugène WIRTH : (géographe allemand) « Il n’y a pas véritablement une ville islamique »,
il y a des éléments caractéristiques dans cette ville, mais ce n’est pas l’islam qui les a
crées. Il pense que ces derniers sont insuffisants. Les éléments communs aux villes
antérieures à l’Islam (Mésopotamie ou Méditerranée) sont les suivants :
Dans les villes fondées, il a remarqué un tracé régulier (romain), le système de voirie, deux
types de rues ; les axes principaux reliant la porte au centre et aux quartiers, ainsi que les
ruelles et impasses qui se greffent aux axes, existaient dans les cités mésopotamiennes
(révélation des fouilles). Présence de la cour , dans tous les édifices, ce qui constitue le rupture
avec l’architecture antique. Quartiers bien délimités (groupes ethniques, religieux, sociaux), ce
cloisonnement des familles n’a rien d’original par rapport aux villes de l’Orient ancien.
Pour lui, le souk est l’unique innovation qu’apporte l’Islam. le souk est : « la grande
performance culturelle de la ville islamique »
E. WIRTH mit l’accent donc, sur l’originalité de la ville islamique qui résidait essentiellement
dans ses structures commerciales. : "les villes du Moyen-Orient se distinguent en particulier par
leur souk, quartier central des affaires… le souk est même la caractéristique et le signe distinctif
le plus frappant des villes de culture islamique" (E. WIRTH, 1982).
Cependant, ce qu’on lui reproche, c’est qu’il réduit la ville à des caractéristiques physiques sans
tirer de connaissances sur leurs significations ; il existe une manière de penser, de vivre et
d’utiliser un espace. En réponse au point de vue d’E. WIRTH, Dominique CHEVALIER rappelle
que la mosquée, aussi, n’a d’autre sens et fonction que les lieux de culte des autres civilisations.

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
3. Contribution de certains chercheurs (3/4)

Louis MASSIGNON : a bien montré que la ville « musulmane » est bâtie


essentiellement sur l’idée de marché : « les souks… sont en définitive, la principale
raison d’être de l’agglomération »
Jean SAUVAGET : « c’est la partie essentielle de la ville, la cité par opposition aux
quartiers d’habitation » ( sur le souk de Damas).
DAOULATLI Abdelaziz : (tunisien) membre dans ICOMOS et ASM ; il a basé ses
études sur des fragments de ville.
Pour ce chercheur (issu de la médina), la ville a été organisée afin de répondre à un idéal
religieux et social défini par l’Islam. Les analyses des villes comme Damas, Fès et Tunis, ont
démontré que l’ordre social trouve son identification dans l’ordre urbain, la ville islamique
apparaît comme une véritable « projection sur le sol de la société toute entière avec sa
culture, ses institutions, son éthique, ses valeurs y compris ses bases économiques et les
rapports sociaux qui constituent la structure proprement dite » (A. Daoulatli, 1982).

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Différentes approches vis-à-vis de l’espace médinois
3. Contribution de certains chercheurs (4/4)

Pour A. Daoulatli, il existe une véritable adéquation entre structure physique et


structure sociale qui se résume par l’ordre urbain.
Le plan de la ville arabo-musulmane est un plan radioconcentrique en ce sens que le
centre de gravité est la mosquée qui communique avec l’extérieur par
l’intermédiaire des grands axes qui rejoignent les portes au niveau du rempart. C’est
en fonction de ces parcours et à partir d’eux que s’organisera la distribution du
réseau viaire intérieur. Tout converge vers le centre (Bagdad entièrement circulaire,
Abbassiya). Plusieurs villes musulmanes (Tunis, Sfax, Herat, Le Caire) avaient été
organisées selon deux axes perpendiculaires se rencontrant au niveau des souks et
de la grande mosquée, rappelant le cardo et decumanus de la ville romaine.
La ségrégation fonctionnelle du souk (chez les trois chercheurs) ; les souks centraux
assurent le commerce et l’artisanat de luxe alors que la périphérie abrite le
commerce et les activités polluantes. La ségrégation des quartiers résidentiels.

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Eléments bibliographiques (1/2)
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