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Généralités :
Les épreuves écrites du concours d’accès à l’ENA comportent les sections suivantes :
I- QCM portant sur la culture générale (culture et sociétés, architecture, art, géométrie et
perception) – durée de 30 min
II- Expression écrite – durée de 45 min
III- Expression graphique - durée de 60 min
Les questions de culture générale supposent l’utilisation de connaissances acquises dans
plusieurs matières et dans des domaines d’actualité, d’art et d’architecture qui permettront aux
évaluateurs d’apprécier le potentiel du candidat, sa motivation, sa curiosité intellectuelle et son
ouverture d’esprit.
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A-1. Peintres étrangers célèbres
Frida Kahlo Mexicaine Frida et Diego Rivera Art Naïf, Art Moderne,
(1907-1954) Les deux Fridas Surréalisme
L’hôpital Henry Ford
Andry Warhol Américaine Shot Marilyns Pop Art
(1928-1987) Triple Elvis
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Quelques peintures célèbres :
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Zohra sur la terrasse, Matisse Composition II en rouge, bleu et jaune, Mondrian
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A- 2. Artistes locaux
Art naïf
(ne respecte pas
volontairement ou
Chaïbia Talal non les règles de la
perspective sur les
(1929-2004) dimensions,
l'intensité de la
couleur et la
précision du dessin)
Mon village Chtouka (1990) La cérémonie du mariage (1990)
Art moderne
Ahmed Cherkaoui (basé sur la
(1934-1967) métamorphose et
l’hybridation)
Jilali Gharbaoui
Art Moderne L’éclosion (1968)
(1928-1987)
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n
v
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L’offrande (1968)
l
Abbas Saladi Jusqu’à aujourd’hui,
Art Moderne l L’Offrande est
(1950-1992 )
l’œuvre la plus
a chère de l’histoire
de l’art au Maroc.
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C
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Art figuratif
Hassan El Glaoui (se manifeste par la
(1924-2018) représentation du
visible)
Abdelbasset
Ben Dahman Art figuratif
(1952-2018)
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Le Romantisme - Mouvement de l’art du XVIIIème siècle aux William Blake (1757-1827)
années 1850 qui touche la littérature, la musique, Francisco Goya (1746-1828)
la sculpture et la peinture William Turner (1775-1851)
- Quête d’expression d’états d’âme à
mi-chemin entre la mélancolie et le cauchemar
Le Réalisme - Mouvement apparu en France et en Eugène Delacroix (1798-1863)
Grande-Bretagne au milieu du XIXème siècle Théodore Géricault (1791-1824)
- Quête du réel
- Représentation brute de la vie quotidienne
- Exploration de thèmes sociétaux
L’Impressionnisme - Expression d’impressions fugitives Claude Monet (1840-1926)
- Tableaux de petit format, traits de pinceau Auguste Renoir (1841-1919)
visibles, composition ouverte et utilisation Paul Cézanne (1839-1906)
d'angles de vue inhabituels Edouard Manet (1832-1883)
- Tendance à noter les impressions fugitives et la
mobilité des phénomènes climatiques et
lumineux, plutôt que l'aspect stable et conceptuel
des choses
Le - Dispersion de l’impressionnisme en plusieurs Vincent Van Gogh (1853-1890)
postimpressionnisme nouveaux styles : Van Gogh est passé par
• Ceux de Cézanne, Van Gogh ou Gauguin l'impressionnisme, le
• Le pointillisme ou divisionnisme, dont le divisionnisme, a des affinités avec
principe est de juxtaposer des points de couleurs le symbolisme, se passionne pour
plus ou moins contrastantes qui, vus de loin, se les estampes japonaises et est
mélangent optiquement chez le spectateur, parfois considéré comme
conférant ainsi un grain à la peinture ; précurseur de l'expressionnisme
• Les nabis (prophètes), mouvement qui se et du fauvisme… Il résiste en fait à
tourne vers les vitraux médiévaux, les estampes toute classification, de même que
japonaises et la peinture égyptienne. Tous les Cézanne.
supports l’intéressent, pas uniquement les
« tableaux de chevalet » : paravents,
décorations d’intérieur et affiches…
• L’art nouveau, caractérisé par son inspiration
du monde végétal, c’est-à-dire le culte de la ligne
et de la forme organique de la plante.
Le Symbolisme - Intentions métaphysiques, de mystère, voire de Paul Gauguin (1848-1903)
mysticisme
- Abandon de la description et de la simple
représentation au profit de la suggestion
- Le sujet est souvent un prétexte. Plusieurs artistes
s'amusent à transposer une image concrète dans
une réalité abstraite
Le Fauvisme - Exaltation de la couleur pure Henri Matisse (1869-1954)
- Aspect vif, spontané et presque sauvage de
l’emploi de la couleur
- Rejet de la perspective et des valeurs de l'art
classique
- Rejet de l'espace, de la lumière et du naturalisme
impressionnistes
- Au point de rencontre de trois traditions : Gauguin,
le Néo-Impressionnisme et Van Gogh
Le Cubisme - Représentation des sujets sous des formes Paul Cézanne (1893-1906)
géométriques Pablo Picasso (1881-1973)
- Réduction de la palette à quelques tons Georges Braque (1882-1963)
- Utilisation du trait et de la forme pour montrer une
facette inexplorée de l’anatomie humaine
L’Abstraction - Recherche de pureté Piet Mondrian (1872-1944)
Géométrique (ou art - Simplification par l’utilisation de formes Vassily Kandinsky (1866-1944)
abstrait) géométriques Kasimir Malevitch (1879-1935)
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- Représentation de formes et de couleurs pour
elles-mêmes
Le Surréalisme - Abolition des frontières entre réel et irréelle (la fin Salvador Dali (1904-1989)
du règne de la raison dans l’art) Magritte (1898-1967)
- Inspiration tirée du rêve, de l’imagination et de
l’inconscient
- Association absurde d’objets
- Expression d’une révolte contre les travers de la
société
L’Art Naïf - Non-respect de certaines règles du dessin, Henri Rousseau (1844-1910)
l'artiste étant autodidacte Frida Kahlo (1907-1954)
- Exubérance des formes et des couleurs vives Chaïbia Talal (1929-2004)
- Rapports d’échelle et perspectives inhabituels
- Représentation de sujets populaires, paysages,
personnages ou animaux
Le Pop Art - L'un des mouvements artistiques principaux du Andy Warhol (1928-1987)
XXème siècle
- Utilisation de thèmes et techniques tirés de la
culture de masse populaire, tels que la publicité,
les bandes dessinées et les objets culturels
mondains
- Forme de dénonciation de la société de
consommation
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Le Sphinx de Gizeh : (vers 2500 avant J-C)
Sphinx à la tête de pharaon tournée vers le soleil levant
situé au Caire devant les pyramides du site de Gizeh
Vénus de Milo :
Déesse grecque mutilée, haute de plus de 2 mètres,
d’une beauté, découverte en 1820 sur l’île de Milo et
conservée au Musée de Louvre.
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La petite sirène d’Edvard Eriksen : (1913)
▪ Symbole de la ville de Copenhague
▪ Inspirée du conte d’Andersen
▪ Représentation de l’attachement des danois à
la mer
Œuvres de
Khalid Darnaoud
Sculpture de Sahbi Chtioui,
exposée sur la place Mohammed V
de Casablanca
(décapitée en 2017 à cause d’un
acte de vandalisme )
Sculpture de Mahi Binebine
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A- 5. Glossaire et informations pratiques
SCULPTURE :
Gravure : Il s’agit d’une technique de travail qui consiste à graver sur un matériau dur (métal,
marbre, bois, pierre) des figures ou des ornements par un simple trait en creux.
Bas–relief Sur un fond plat, les figures sont sculptées et ressortent faiblement du fond.
Haut–relief Sur un fond plat, il présente des reliefs saillants qui ont tendance à se détacher
du fond.
Assemblage : Équivalent tridimensionnel du collage. Œuvre constituée d'éléments
initialement distincts, souvent de natures différentes, rendus solidaires : objets ou fragments
d'objets naturels ou manufacturés, formes façonnées, etc. C'est aussi le procédé qui conduit
à ces œuvres.
Biennale : Manifestation culturelle qui a lieu en principe tous les deux ans à la même période.
Canon : Le mot vient du grec et désigne la canne, le mètre utilisé par l'artisan puis la règle, la
norme prise comme élément de référence. Connaître les canons permet de savoir dans quelle
mesure un artiste s'y plie ou, au contraire, s'en détache, les renouvelle.
Modelage : C'est l'action de former un matériau malléable, facile à mettre en œuvre (la terre,
la cire, le papier mâché, etc.
Moulage : Action de fabriquer en utilisant un moule ou le résultat de cette action : l'objet ou
l'ouvrage obtenu est un moulage.
Coulée ou Coulage : Technique de façonnage consistant à verser une pâte dans un moule
(plâtre, résine, etc.)
Taille : Opération qui consiste à tailler qqch. ; forme qu'on donne à une chose en la taillant.
D’autre termes relatifs à la sculpture : décochage, ébarbage, ciselage, fonte, mise au point,
débitage, épannelage …
COULEUR :
Couleurs primaires : Les trois couleurs primaires de la matière sont le jaune primaire, le
rouge magenta et le bleu cyan.
Couleurs secondaires : Elles sont obtenues à partir d’un mélange de deux couleurs primaires
Cyan+Jaune→Vert
Magenta+Jaune→Orange
Magenta+Cyan→Violet
Couleurs complémentaires : Deux couleurs complémentaires sont diamétralement
opposées sur le cercle chromatique. Leur rapprochement ravive leur luminosité. Il y a toujours
une seule couleur qui soit la complémentaire d’une autre.
Couples de complémentaires : Jaune-violet / Bleu-orange /Rouge-vert
Teinte : La teinte désigne ce qui est la couleur à proprement parler, c’est à dire vert, rouge,
bleu, orangé, …
Valeur : La valeur d’une couleur désigne son degré de clarté ou d’obscurité. Le noir et le blanc
sont les limites et le nombre des valeurs est infini entre ses deux limites.
Saturation : La saturation décrit la distance ou pureté qui sépare les couleurs vives de leur
décoloration complète soit vers le noir soit vers le blanc. Le rouge fluo est un exemple extrême
de saturation.
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Ton : C’est la couleur considérée selon sa valeur (elle plus ou moins claire) et son degré de
saturation (elle est plus ou moins pure, c'est-à-dire plus ou moins mélangée à une autre
couleur). Exemple : différents tons de bleu.
Tonalité : C’est la couleur dominante ou impression d’ensemble d’une peinture.
Dominante : La dominante est la couleur qui domine par sa surface les autres couleurs. On
peut parler aussi de dominante de couleurs vives, de dominante de couleurs foncées…
Nuance : Une nuance c’est chacun des degrés, des tons différents d’une même couleur
Camaïeu : C’est une peinture réalisée avec plusieurs nuances d’une même couleur
Chaud-froid :
- Les couleurs considérées comme chaudes sont : le jaune, le jaune-orangé, l’orange,
le rougeorangé, le rouge et le violet-rouge.
- Les couleurs considérées comme froides sont : le jaune-vert, le vert, le bleu-vert, le
bleu, le bleu-violet et le violet.
Certaines couleurs comme le violet sont à la limite entre le chaud et le froid et peuvent avoir
un effet chaud ou froid selon le contexte dans lequel elles se trouvent.
Un dégradé : C’est le passage entre deux couleurs ou deux valeurs. C’est une progression
régulière par étapes. Exemple : un dégradé du noir au blanc, ou un dégradé du rouge au noir.
PEINTURE :
Fresque : peinture élaborée à partir de matières colorées, les « pigments », diluées à l’eau et
déposées au pinceau sur les murs ou les plafonds, préalablement enduits de mortier frais dans
lequel se fondent les couleurs.
Châssis : à partir du XVIe siècle, les artistes travaillent sur des pièces de toile tendue sur un
cadre léger, ou châssis. Ils peignent de moins en moins sur le bois, support lourd, encombrant
et long à préparer.
Toile : Il s’agit d’un support présentant l’avantage de pouvoir être démonté et roulé pour le
transport. Jusqu’au XIXe siècle, les toiles étaient faites de chanvre, de lin, de genêt ou même
d’ortie. De nouveaux textiles sont apparus comme le coton, le jute et les fibres synthétiques.
La toile doit être enduite pour ne pas absorber la peinture. C’est l’enduit qui sert de base à la
peinture.
Encadrement : entoure le tableau pour le mettre en valeur
Chevalet : supporte la toile pendant que l’artiste travaille. Il permet de régler la hauteur du
tableau pour choisir le meilleur éclairage. De grands chevalets d’atelier, montés sur roulettes,
permettaient de déplacer les tableaux de grands formats.
Palette : Il s’agit d’une plaque de bois, de pierre, d’ivoire ou même de cristal. A l’origine, les
palettes étaient petites et carrées, elles deviennent larges et en forme de haricot, avec un trou
pour passer le pouce, à partir du XIXème siècle. Par extension, le mot “palette” au sens figuré
désigne la gamme de couleurs choisie par un peintre pour faire un tableau.
Peinture à l’huile : Au XVe siècle, on découvre que l’huile est efficace pour lier les couleurs :
la peinture à l’huile (composée de pigments et d’huile) devient la technique la plus employée.
Elle prend du temps pour sécher, permettant de retravailler les détails de l’œuvre, est brillante
et rend les couleurs plus éclatantes.
D’autre termes relatifs à la peinture et au dessin : panneaux de bois, carnets de croquis,
acrylique, aquarelle, gouache, mine de plomb, fusain, pastel, pigments, liant, vernis, peinture
à la tempera, glacis…
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PHOTOGRAPHIE :
Diaphragme : dispositif qui permet de régler la quantité de lumière qui va traverser l'objectif
de l'appareil photo au moment du déclenchement (au moment où on appuie sur le bouton).
Plus il y a de lumière qui entre, plus la photo est claire, moins il y en a, plus la photo est
sombre.
Distance focale : la distance, exprimée en mm, qui sépare l'objectif du capteur, pour une mise
au point à l'infini. Par exemple, une optique de 400mm permet de réaliser des photos en
s'« approchant » très près du sujet (zoom), tandis qu'une optique de 20mm est qualifiée de
« grand angle », et permet d'avoir un champ de vision très large.
Capteur : composant électronique des appareils numériques qui réagit sous l'impact de la
lumière (celle qui passe au travers de l'objectif), transformant le flux lumineux en codage
numérique (un fichier informatique). Sur les appareils photo numériques, la vocation du
capteur numérique est de remplacer la pellicule des appareils dits traditionnels.
ISO : anciennement appelé « ASA », l'ISO désigne la sensibilité d'une pellicule photo
argentique ou du capteur d'un appareil photo numérique à la lumière.
Obturateur : mécanisme réglant la durée d'exposition. La durée d'exposition désigne le temps
pendant lequel la lumière arrive sur le capteur. L'obturateur est donc un « rideau », qui s'ouvre
pendant un temps plus ou moins long (de quelques millièmes de secondes à plusieurs
minutes), pour laisser passer la lumière. Plus le rideau reste ouvert longtemps, plus la photo
sera lumineuse, et vice versa. On parle de « temps d'exposition ».
Ouverture : quand on parle d'« ouverture », on parle du réglage du diaphragme, afin de
laisser entrer plus ou moins de lumière pendant un certain temps. Il y a deux réglages
fondamentaux : la vitesse et l'ouverture.
B- Architecture
Vitruve, LES PRINCIPES CONSTITUTIFS DE L’ARCHITECTURE :
Vitruve est connu par son œuvre en 10 livres, un traité d’architecture sous le nom De
architectura (les années 30-25 avant J.-C). Il y traite de la construction en général, des
matériaux, des ordres, de la décoration, de la mesure du temps et des machines. A la
Renaissance, grâce à l’imprimerie, la première édition de ce traité nous parvient en 1486, et
les architectes y trouvent le point de départ de leurs recherches. Il définit les principes
constitutifs de l’architecture : utilitas, firmitas, venustas, soit l’utilité, la solidité et la beauté.
B-1. Architectes notables
Imhotep (environ 2800 avant J-C) : architecte de la 1ère pyramide de l’histoire, et également le
premier architecte à avoir utilisé des colonnes. Il invente l’architecture monumentale en pierre
de taille.
Le Corbusier (1887-1965) : Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier, représentant du
mouvement moderne, est un architecte, urbaniste, peintre, sculpteur et designer français. 17
de ses œuvres sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. La Villa Savoye (1931) est
une icône de son architecture : piliers qui revisitent l'idée de pilotis pour libérer l'emprise au
sol, toit végétalisé, fenêtres horizontales... Cette maison à Poissy est une commande de la
famille Savoye qui l'avait baptisée "Les heures claires".
Nous pouvons également citer parmi ses œuvres célèbres la maison La Roche (construite
avec Pierre Jeanneret), le siège des Nations Unies (avec 10 autres architectes), la cité
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radieuse de Marseille après la seconde guerre mondiale pour pallier au manque de
logements sociaux, le secrétariat et le parlement de Chandigarh en Inde, le couvent de la
Tourette près le Lyon et le musée de l’art Occidental de Tokyo.
Frank Lloyd Wright (1887-1965) : architecte américain derrière la conception de la Maison sur
la Cascade (1939) en Pennsylvanie, il décrit son style architectural comme organique, soit
une redéfinition du lien entre l’homme, l’architecture et la nature. Le Guggenheim Museum
à New York (1959) est également son œuvre. L’espace qu’il conçoit est une unique pièce
enveloppante, une rampe en spirale qui monte jusqu’à la grande couverture de verre. Wright
appartient également au mouvement moderne.
Jean Nouvel (1945- ) : architecte français se réclamant du postmodernisme, il conçoit
l’Institut du Monde Arabe (IMA) en France en 1981, qui longe la Seine à Paris. En 1989, il
reçoit le prix Aga Khan. Nous devons également à Jean Nouvel la conception de la tour (ou
torre) Agbar à Barcelone, achevée en 2005, dont la surface évoque l’eau par sa transparence.
La tour change de couleur selon la lumière. Le musée du Louvre à Abu Dhabi aux Emirats
Arabes Unis, inauguré en 2017, est une autre œuvre impressionnante de Nouvel. Sa pièce
maîtresse est un dôme, inspiré par l’architecture arabe, structure géométrique complexe de
7850 étoiles superposées sous différentes tailles et différents angles, qui semble flotter au-
dessus du musée.
Frank Gehry (1929- ) : architecte américano-canadien déconstructiviste, il conçoit le Musée
Guggenheim de Bilbao au pays Basque, inauguré en 1997. Ce musée est installé au bord
du fleuve Nervion et traversé par un pont routier. Ses formes ondulées sont recouvertes de
plaques de titane et ses nombreuses passerelles permettent de voir le fleuve et les collines à
l’extérieur. Frank Gehry est également à l’origine de la Fondation Louis Vuitton à Paris
(2005-2014). La particularité de cette œuvre architecturale est que posée sur un bassin, elle
a été pensée comme un voilier ou vaisseau, jouant de la lumière et des effets de miroir. Le
même architecte conçoit le Musée Guggenheim d’Abu Dhabi, dont l’inauguration est prévue
pour 2022. Il s’inspire des tours éoliennes traditionnelles de la région pour concevoir une
structure en forme de cônes asymétriques en guise d’entrées au musée.
Norman Foster (1935- ) : l’architecte britannique, assimilé au courant high-tech, affirme son
mépris pour les modes de dessin traditionnels. Il réalise des croquis synthétiques, et fait
exécuter des dizaines de maquettes et de prototypes, auxquels il joint les possibilités de calcul
et de visualisation offertes par les ordinateurs. Plusieurs de ses réalisations ont été des
architectures écologiques avant l’heure. Par exemple, l’hôtel de ville (city hall) de Londres
qui voit le jour en 2002 ne possède ni façade avant, ni façade arrière et a une forme de sphère
qui permet un volume maximal et des économies d’énergie. Pour la conception d’AnfaPlace
Living Resort à Casablanca (2007-2014), Foster a recours à l’architecture vernaculaire, c’est-
à-dire l’utilisation de techniques de construction et de matériaux locaux.
Renzo Piano (1937- ) : cet architecte italien, lié au mouvement high-tech et influencé par
l’architecture moderne, est surtout connu pour sa conception (avec Richard Rogers) du
Centre National d'Art et de Culture Georges Pompidou à Paris, inauguré en 1977. Piano
utilise dans sa conception une image selon laquelle un centre culturel est une usine qui produit
de l'art. Il attribue une couleur rouge aux circulations, symbolisant le public, qui comme le sang
dans l'artère, fait vivre la culture. Le Centre Pompidou a été construit dans l'ancien
emplacement d'un vaste parking (plateau Beaubourg). Il reçoit le prix Pritzker en 1998.Piano
conçoit le nouveau siège du New York Times (2000-2007), tour comptant 52 étages.
Rem Koolhaas (1944- ) : Les œuvres de l’architecte néerlandais, qui se définit comme
architecte post-moderne, les plus connues sont le siège de CCTV (la télévision centrale
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chinoise) à Pékin complété en 2012, qui se compose de deux tours inclinées l’une vers l’autre
et se rejoignant perpendiculairement, ainsi que la bibliothèque centrale de Seattle (Seattle
Central Library) aux Etats-Unis (2004) caractérisée par sa grande transparence qui permet
aux passants de voir ce qui se passe à l’intérieur du bâtiment.
Oscar Niemeyer (1907-2012) : c’est l’architecte brésilien qui a conçu la Cathédrale de
Brasilia (construite en 1970) située dans la capitale administrative du Brésil et représentant
deux mains qui se rejoignent vers le ciel. Un autre de ses œuvres est particulièrement
marquante, à savoir le Musée d’art contemporain (MAC) de Niterói au Brésil (construit en
1996), dont la structure moderniste est en forme de soucoupe. Ce Musée est situé sur une
falaise, au fond de laquelle se trouve une plage.
Santiago Calatrava (1951- ) : parmi les œuvres emblématiques de cet architecte et ingénieur
espagnol organico-futuriste, nous retrouvons le Pavillon Quadracci du Milwaukee Art
Museum aux Etats-Unis (2001), caractérisé par ses immenses ailes qui s'ouvrent et se
ferment tous les jours, le Complexe Sportif Olympique d'Athènes (OAKA) en Grèce qui a
accueilli les Jeux Olympiques de 2004, et World Trade Center Transportation Hub (ou
Oculus) aux Etats-Unis, ouvert en 2016. L'Oculus a été imaginé comme un symbole de
renaissance du World Trade Center 15 ans après les attentats du 11 septembre, d'où
l'apparence extérieure de la gare d'une colombe et l'intérieur immaculé pour y faire régner une
impression de sérénité.
Tableau récapitulatif sur les architectes notables
Le Corbusier Frank Lloyd Jean Nouvel Frank Gehry Norman Foster Renzo Piano Rem Oscar Santiago
(1887-1965) Wright (1945- ) (1929- ) (1935- ) (1937- ) Koolhaas Niemeyer Calatrava
(1887-1965) (1944- ) (1907-2012) (1951- )
Français Américain Français Américano- Britannique Italien Néerlandais Brésilien Espagnol
Mouvement Mouvement Post- Canadien Courant High- Mouvement Post- Mouvement du Mouvement
moderne moderne modernisme Déconstructivisme Tech moderne modernisme style moderne
& courant High- international
Tech
Quelques Quelques Quelques Quelques œuvres : Quelques Quelques œuvres : Quelques Quelques Quelques
œuvres : œuvres : œuvres : -Le Musée Guggenheim œuvres : - Le Centre œuvres : œuvres : œuvres :
-La Villa - La Maison - L'Institut du de Bilbao - L’Hôtel de Ville Pompidou à Paris - Siège de - La Cathédrale - Le Pavillon
Savoye sur la Cascade Monde Arabe en -La Fondation Louis de Londres -Tour du New York CCTV à Pékin de Brasilia Quadracci du
-La Maison -Musée de France Vuitton à Paris - AnfaPlace Living Times - Bibliothèque - Le Musée Milwaukee Art
la Roche Guggenheim à - La tour Agbar à -Le Musée Guggenheim Resort à Centrale de d’Art Museum aux
-Le siège New York Barcelone d'Abu Dhabi Casablanca Seattle Contemporain Etats-Unis
des Nations- - Le Musée du de Niterói au - Le Complexe
Unies Louvre à Abu Brésil Sportif
-La cité Dhabi Olympique
radieuse de d'Athènes
Marseille (OAKA)
-Le - World Trade
Secrétariat Center
et le Transportation
Parlement Hub (ou
de Oculus) aux
Chandigarh Etats-Unis
-Le couvent
de la
Tourette
-Le musée
de l’Art
Occidental
de Tokyo
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B-2. Œuvres célèbres : merveilles du monde et monuments de renom
Les 7 merveilles de l’Antiquité : Les voyageurs de l'Antiquité avaient établi la liste des 7
merveilles du monde, constructions remarquables se trouvant toutes autour de la
Méditerranée. Seule la grande pyramide de Gizeh en Egypte a survécu. D'autres merveilles,
à l'exemple du phare d'Alexandrie, existent à l'état de ruines.
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1. La Grande Muraille de Chine : structure initialement estimée à 6 700 km de long pour
protéger la Chine des invasions barbares ;
2. Pétra, en Jordanie : vaste cité taillée dans la pierre par les Nabatéens, peuple arabe qui
s'est établi en Jordanie il y a plus de 2 000 ans ;
3. La Statue du Christ rédempteur à Rio de Janeiro : offerte par la France et érigée en 1931
au sommet du Mont Corcovado ;
4. Le Machu Picchu au Pérou : perché sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu
Picchu et Huayna Picchu, le site inca du Machu Picchu, abandonné pendant des siècles, a été
redécouvert par l’américain Hiram Bingham en 1911. Il est aujourd’hui déclaré Patrimoine
Culturel de l'Humanité ;
5. Le site archéologique de Chichén Itzá au Mexique : ancienne cité Maya ;
6. Le Colisée de Rome : amphithéâtre et ancienne arène de combat ;
7. Le Taj Mahal en Inde : mausolée dans la ville d’Agra, pour abriter la tombe de l’épouse du
Shah Jahan.
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o Le Musée du Louvre, Paris (France) - 1793
- Forteresse à la fin du XIIème siècle et résidence royale au XIVème siècle, le Louvre devient au
cours du règne de Louis XIV l'Académie des sciences et l'Académie royale de peinture et de
sculpture.
- Au moment de la Révolution française, un musée voit le jour au Louvre pour souligner le 1er
anniversaire de la chute de la monarchie.
- Le président François Mitterrand est à l’origine d'un élément controversé du Louvre : la
pyramide de l'architecte Ieoh Ming Pei (inaugurée en 1989), construction moderne sur un site
représentant le classicisme français
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o Burj Khalifa, Dubaï (Emirats Arabes Unis) – (2004-2010)
- C’est actuellement le plus haut bâtiment au monde et le plus haut gratte-ciel jamais construit
dans lequel vivent et travaillent plusieurs milliers de personnes.
- A une hauteur de 828 mètres et visible à 95 km à la ronde, il dispose de 160 étages. Il a été
conçu dans un style néofuturiste par l’architecte américain Adrian Smith.
L’ARCHITECTURE ANTIQUE
L’architecture antique (ou ce qu’il en reste) a laissé ses empreintes dans le
nord du Maroc. Au Hit-Parade des sites antiques : Volubilis et sa cité
romaine inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1997.
L’ancienne capitale de la Maurétanie Tingitane, bâtie sur l’ancienne Walili
(Oualili) berbère est plantée dans un superbe site planté d’oliviers et baigné
de soleil.
À l’ombre du village de Moulay Idriss et des premiers contreforts du massif
du Zerhoun, capitole, thermes, forum, arc de triomphe, basilique et
demeures décorées de mosaïques témoignent de siècles d’occupation
romaine. Photo : Oualili
Le site, aussi grandiose soit-il, ne doit pas éclipser les autres vestiges antiques visibles sur le
sol marocain à l’instar de Lixus à proximité de la ville actuelle de Larache, Banasa (plaine
du Gharb, sur la rive gauche de l'Oued Sebou) mais aussi du site archéologique
du Chellah à Rabat.
Photo : Lixus
Photo : Banasa
Photo : Chellah
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LE STYLE BERBÈRE
Puisant ses racines dans des temps immémoriaux, l’architecture berbère a laissé ses
empreintes dans les terres du sud du Maroc dont elle en est le symbole. Ksour (villages
fortifiés), kasbah (maisons fortes) et agadir (greniers fortifiés) décorés de motifs
géométriques traditionnels illustrent la magnificence du style berbère.
Réalisées à base de terre crue, les constructions berbères se suffisent des matériaux
disponibles dans l’environnement immédiat. C’est cette matière organique, appelée le pisé,
qui confère à l’architecture berbère toute sa force et sa beauté.
Naturelle et épurée, l’architecture en terre crue se fond avec grâce dans les paysages du
sud… et y retourne parfois à défaut d’entretien ! Car si elle est écologique, l’architecture en
pisé est aussi fragile.
Les Ksour se trouvent au sud et au sud-est du Maroc, dans les régions de Souss-Massa, Drâa-
Tafilalet, l'Oriental et Guelmim-Oued Noun.
L’INFLUENCE PORTUGAISE
El Jadida, Essaouira, Asilah, Azemmour ou Safi… Toutes ces cités ont en commun leur patrimoine
architectural lié à la présence lusitanienne sur le sol marocain.
Témoins de 354 ans de convoitise portugaise, les fortifications défensives, dressées face aux flots
bleus de l’Atlantique, rappellent un temps ou Mazagan (aujourd’hui El Jadida) et Mogador
(aujourd’hui Essaouira) abritaient des enclaves militaires imprenables. Ces cités marocaines
conservent de superbes exemples d’architectures portugaises qui ponctuent de longues plages de
sable inondés de lumière.
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LA TRADITION ARABO-ANDALOUSE
Loin d’être représentatif de la diversité architecturale du Maroc, le style arabo-andalou est
pourtant celui auquel on pense immédiatement lorsqu’on évoque le Royaume chérifien.
Minarets, mosquées, caravansérails (fondouk), fortifications, portes monumentales et palais
couverts de calligraphies et d’arabesques évoquent la richesse et le raffinement de cette
tradition citadine héritée d’Al Andalus.
Importée de Cordoue par les Almoravides, la tradition arabo-andalouse connut son âge d’or
sous la dynastie des Almohades qui voit fleurir de grands minarets à l’instar de la Koutoubia
(Marrakech) et de la Tour Hassan (Rabat). Les maîtres-mots des architectes et des artisans
Almohades sont la pureté et la grandeur.
Sous les Mérinides, l’austérité cède la place à la finesse des décors inspirée de l’art délicat
des Nasrides de Grenade. Les médersas Al Attarine (Fès), Bou Inania (Fès) ou Abu Al
Hassan (Salé) illustrent à merveille le parti-pris des Mérinides. Les dynasties suivantes voient
éclore les plus grands bâtisseurs du Maroc à l’instar du sultan Sâadi.
L’ARCHITECTURE COLONIALE
L’architecture coloniale du Maroc propulse le voyageur dans la première moitié du XXe siècle.
Casablanca et Rabat, qui vivent alors à l’ère du protectorat français, voient fleurir un nouvel
espace urbain sous l’impulsion du Maréchal Lyautey, résident général de l’époque.
Maisons coloniales, édifices Art nouveau, immeubles Art déco et bâtiment de facture néo-
mauresque ou Bauhaus déferlent dans les nouveaux quartiers, dit européens, qui prennent
leurs marques aux côtés des centres anciens – les médinas.
Foyer des plus folles expérimentations urbaines et architecturales de l’époque, Casablanca,
« Deir Beida », la ville blanche est alors en mesure de rivaliser avec les ensembles
haussmanniens de Paris. Même topo architectural dans les villes du nord du Maroc, marquées
par l’architecture coloniale espagnole.
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LE STYLE CONTEMPORAIN
Ce n’est pas le style auquel on pense forcément lorsqu’on évoque le Maroc.
Pourtant, l’architecture contemporaine pourrait bien changer le visage du Royaume dans les
années à venir. Le Morocco Mall (Casablanca), la Bibliothèque nationale (Rabat) et le siège
de Maroc Telecom (Rabat) ont déjà fait parler d’eux.
Derniers projets en date ? Le grand théâtre
CasArts de Casablanca (signé Christian de
Portzamparc et Rachid Andaloussi), le grand
théâtre de Rabat (signé Zahia Hadid), le Musée
Yves Saint-Laurent à Marrakech et la plus haute
tour d’Afrique, qui devrait trouver ses marques
dans la vallée du Bouregreg à Rabat.
Grand Théâtre de Rabat (Zaha Hadid)
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Michel Ecochard (1905-1985), architecte et urbaniste français, poursuit le projet de Prost qui
donnera naissance aux villes marocaines modernes telles qu'on les connaît aujourd'hui. En
1947, Ecochard conçoit le nouveau plan d’aménagement de Casablanca.
L’accroissement considérable de la population de Casablanca commence à poser problème,
surtout avec la prolifération des bidonvilles et de l’habitat insalubre. L’habitat marocain adopte
alors la trame 8x8 mètres, la trame Ecochard (2 pièces/cuisine/WC). Le quartier des Carrières
Centrales est la première expérience d’application réelle de la trame 8X8. Le but était devenu
de loger le plus économiquement et le plus rapidement possible les citadins démunis,
notamment les habitants des bidonvilles. Selon Ecochard, les problèmes de Casablanca
peuvent être résolus «si l’on entreprend de régler la ville sur les quatre fonctions de la Charte
d’Athènes : habiter, travailler, cultiver le corps et l’esprit et circuler ». Il formule sa théorie de «
l’habitat pour le plus grand nombre ».
Jean-François Zévaco (1916-2003) : architecte français, né à Casablanca, ayant souvent
travaillé au Maroc pendant le protectorat et après l’indépendance
o Il se réclame du mouvement moderne
o Il s’inspire largement des idées du Corbusier
o Ses travaux s’imprègnent du brutalisme, style architectural qui émerge au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale, se caractérise par l'absence d'ornements et le recours aux
matériaux “bruts”, notamment au béton brut.
o En 1980, Zévaco reçoit le prix Aga Khan d'architecture pour ses maisons à patios d'Agadir
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Grand Théâtre de Rabat, (2010 - en cours)
Sur les rives du fleuve Bouregreg au Maroc, le Grand Théâtre de Rabat sera achevé
Zaha Hadid cette année. Le style de Zaha Hadid est criant dans ce projet : lignes ondulées, courbes
(1950-2016) et formes fluides inspirées des sinuosités du fleuve tout proche et calligraphie arabe. Le
Née à Bagdad, Zaha Hadid quitte projet comprend un théâtre, un amphithéâtre en plein air, une scène plus intime, des
l'Irak pour venir étudier l'architecture espaces d’enseignement et un restaurant avec vue panoramique. L’auditorium principal
à Londres. Elle est la 1ère femme à est composé d’un motif géométrique cristallin rappelant les muqarnas traditionnels
remporter le prestigieux prix Pritzker marocains qui ornent les voûtes ou les coupoles dans l’architecture islamique.
en 2004 Muqarna : Il s'agit d'éléments décoratifs en forme de nids d'abeilles et réalisés en stuc
peint, en bois, en pierre ou en brique, utilisés dans l’architecture islamique.
Jean Nouvel Le complexe portuaire de Tanger-MED (2005-2009)
(1945- ) L’architecte français privilégie la couleur blanche en quête d’harmonie avec la ville
blanche de Tanger, ainsi que les déclinaisons horizontales dans son projet
Architecte français
AnfaPlace Living Resort à Casablanca Bab Al Bahr et Cité des Arts et Métiers,
(2007-2014) aménagement de la vallée du Bouregreg
Anfaplace se trouve au cœur de la (lancement en 2009)
corniche casablancaise, en face de Le projet Bab Al Bahr (actuellement Marina
l’océan et réunit un hôtel (four seasons), Morocco) porte sur la réalisation d’une cité
Norman Foster des logements grand standing, un centre intégrée, conçue de manière à réaliser la
(1935- ) commercial, des bureaux et des aires de jonction entre les deux villes jumelles, Rabat
Architecte britannique loisirs. et Salé. Foster a prévu la création d'une
Marina et de la cité des arts et métiers
(résidentiel de standing, quartier d'accueil
d'activités touristiques, artistiques,
commerciales et artisanales). Il privilégie le
style arabe andalou.
Tour Maroc Telecom à Rabat, 2013
Jean-Paul Viguier (en collaboration avec l’architecte marocain Omar Kobbité)
(1946- ) Très imposant, Le bâtiment en forme de tour en verre, surplombe le quartier de Hay Riad
Architecte français à Rabat. Les travaux de la tour ont démarré en 2008 et se sont achevés en 2013. Le
projet comprend trois éléments clés : une Tour, un Auditorium et le Musée.
La tour Casablanca Finance City (CFC) à Casablanca, 2018
L’architecte américain Mayne a été chargé de concevoir la tour CFC suite à un concours
dédié aux architectes lauréats du prix Pritzker (il l’a remporté en 2005). La réalisation a
été assurée par l’architecte marocain Omar Alaoui. La tour CFC est érigée sur
l’emplacement de l’ex-aéroport d’Anfa. Casablanca Finance City est un nouveau quartier
dédié à la finance internationale. La façade de la Tour bénéficie d’une double peau qui
s’inspire du « moucharabieh ». Deux nouvelles tours CFC sont prévues sur le site Casa-
Anfa d’ici 2021
Thom Mayne
Caractéristiques de la tour : 22 mètres de hauteur, 25 étages et certification LEED, une
(1944- ) référence internationale pour le design, la construction et l’opération de bâtiments
Architecte américain durables à haute performance.
Définition de Moucharabieh : Constitué généralement de petits éléments en bois tourné
assemblés selon un plan géométrique, souvent complexe, le moucharabieh forme un
grillage serré dont sont garnis les fenêtres, loggias ou balcons. Cet élément traditionnel
a été utilisé pour ses fonctions de régulation de la lumière et de réduction de la
température, et dans les pays islamiques pour des raisons d’intimité (permettait aux
femmes d’observer l’extérieur presque sans être vues). Il s’agit aujourd’hui d’un dispositif
de ventilation, d’un ornement et d’un indicateur de la culture arabe.
Tours Végétales (Yasmine signature) à Casablanca (en cours)
Le principe de la végétalisation verticale est une première en Afrique et au Moyen-Orient.
Yasmine Immobilier a donc fait appel à l’architecte et urbaniste français Edouard François
(1957-), précurseur en matière d’architecture verte. Au programme, 3 tours résidentielles,
La Maison Edouard François des résidences, une piscine, un parking, une tour de bureaux et des commerces sont
prévus sur le site de l’ancien aéroport d’Anfa. Les tours végétales seront habillées de
fleurs et les pavillons munis de jardins privatifs.
La première tour a été inaugurée en 2018. La réalisation a été assurée par l’architecte
Omar Tijani.
Le Musée Yves Saint-Laurent, Marrakech (ouvert en 2017)
De l’extérieur, le bâtiment se présente comme un assemblage de cubes, habillés de
façon allégorique d’une dentelle de briques, motif qui rappelle la trame d’un tissu.
Studio KO - Karl Fournier et Pendant le premier séjour d’Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé à Marrakech dans les
Olivier Marty années 60, ils étaient tombés sous le charme du Jardin Majorelle et avaient fini par
Cabinet d’architectes français l’acheter en 1980. En 2014, à quelques dizaines de mètres du Jardin, la fondation du
Jardin Majorelle (dont Pierre Bergé est président) a choisi de construire un musée
dédié au célèbre couturier, mort en 2008.
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La Tour BMCE au Bouregreg (Tour Mohammed VI) – en cours de construction
(en collaboration avec l’architecte marocain Hakim Benjelloun)
Située sur la rive droite du Bouregreg (côté Salé), elle sera la plus haute tour d’Afrique
Rafael de la Hoze (250m de hauteur / 55 étages). Elle abritera un hôtel de luxe, des bureaux, des
Cabinet d’architecture fondé en appartements de très haut standing et un observatoire au sommet de la tour. Il s’agit
1920 et basé en Espagne d’une composante essentielle du programme « Rabat ville lumière, capitale marocaine
de la culture », lancé par le roi Mohammed VI en 2014.
Les travaux de construction de la tour ont été lancés en 2018 pour une livraison en 2022.
L’immeuble Liberté à Casablanca (1951)
Léonard Morandi Il s’agissait du plus haut immeuble en Afrique à l’époque. Il est aussi appelé le 17ème
étage, ou encore Le Liberté. L'immeuble Liberté constitue une sorte d'aboutissement du
(1914-2007) style "paquebot", développé dans les années 1930. L'un des habitants du Liberté,
Architecte franco-suisse l'industriel Lemaigre-Dubreuil, fut assassiné au pied de l'immeuble, en 1955, pour ses
positions anticolonialistes. La place porte son nom.
La Mosquée Hassan II à Casablanca (1993)
Avec son minaret culminant à 200 m, elle est l'édifice religieux le plus haut du monde,
devant la pyramide de Kheops (146 m) et Saint-Pierre de Rome (132 m). Comme posée
Michel Pinseau sur la mer, la grande mosquée de Casablanca s’inspire de ce verset du Coran : " le trône
(1924-1999) de Dieu était sur l'eau".
Architecte français Elle se caractérise par des chapiteaux ouvragés, plafonds à caissons, coupoles
ornementées, portes gigantesques et décorées, moucharabiehs et ferronneries à motifs
géométriques...
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Abdelouahed Mountassir, Siège de l’Istiqlal (2010-2012)
▪ Partant de la symbolique du parti (la balance), le projet est divisé en deux corps de
bâtiments unifiés par le RDC.
▪ Mountassir a fait le choix d'une forme elliptique qui permet de créer une salle de
congrès optimisée en matière de circulation et favorisant le dialogue.
Fikri Benabdallah, Nouvelle gare routière de Rabat (lancement des travaux en 2017)
▪ Il s’agit d’un parc d'activités tertiaires dédié aux sociétés Offshore, qui abrite des
immeubles de bureaux à Casablanca au sud de Sidi Maârouf.
▪ Commanditée par la Caisse de dépôt et de gestion/Développement et programmée en
quatre tranches, cette opération est conçue par Taoufik El Oufir, associé à Omar Alaoui
et Groupe 3 architectes.
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Rachid Andaloussi, CasArts ou Grand Théâtre de Casablanca (2009 – en cours)
(avec Christian de Portzamparc)
▪ Supposé devenir le plus grand théâtre d’Afrique, il sera composé d’une salle
polyvalente de 1 800 places, d’une salle de théâtre modulable de 600 places, d’une
salle de musiques, de salles de répétition ouvertes au public, de salles
évènementielles, de lieux de lecture, d’une librairie, d’une salle d’exposition, d’une
galerie d’art et de commerces.
Autres ouvrages :
▪ L’élément architectural qui est privilégié dans la conception de cette faculté est le riad,
c'est-à-dire l’habitation marocaine traditionnelle, dont l'ensemble de pièces est
entrecoupé par des cours fermées sur l’extérieur, des mondes intimes et riches en
végétation qui constituent le cœur de la maison.
▪ Les constructions basses, à un ou deux étages seulement, ne bouchent pas la vue sur
l’Atlas qui domine le territoire.
Note sur les gares LGV (lignes à grande vitesse au Maroc) : Le designer Marocain Hicham
Lahlou a contribué à l’édification du projet du réseau LGV, ‘‘Al Boraq’’, première ligne et train
à grande vitesse d’Afrique, avec ses 4 gares, en tant que designer global et concepteur de la
totalité des espaces d’intérieurs :
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Deux ponts importants au Maroc :
Types de ponts : Ponts suspendus – Ponts en arc – Ponts à haubans – Ponts à poutre
▪ Pont à haubans
▪ Ouvrage d'art marocain d’une longueur de 950 mètres et
de 200m de hauteur qui permet à l’autoroute de contournement
de Rabat de franchir l'oued Bouregreg
▪ Ce pont contemporain se distingue par son architecture
s’inspirant de la civilisation arabo musulmane. Les deux
pylônes élancés sous forme d’arche symbolisent les nouvelles
portes des deux villes Rabat et Salé.
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Corps : Ensemble des étages centraux d’un bâtiment.
Couronnement : partie supérieure visible d'un édifice.
Aqueduc : ouvrage d'art aérien canalisant l'eau destinée à une ville.
Trémie : un tunnel permettant la transition entre la surface et une partie souterraine.
Cotation : chiffre annoté sur un dessin d'architecture et donnant une dimension de l'objet
représenté.
Côte seuil : Représente la hauteur de plancher par rapport au trottoir
Hauteur sous-plafond (HSP) : Représente la hauteur entre le plancher bas et le plancher
haut.
Echelle : L'échelle d'une carte est le rapport mathématique entre une longueur sur la carte et
la longueur réelle sur le terrain. Elle s'exprime par une fraction où le numérateur représente la
longueur sur la carte et le dénominateur représente la longueur réelle sur le terrain.
Niveau : espace entre plancher et plafond dans un bâtiment, décompté par 1 depuis 0 au rez-
de-chaussée selon sa hauteur d'altitude.
Porche : abri devant une porte d'entrée, passage couvert entre rue et cour.
Vernaculaire : L'architecture vernaculaire est un type d'architecture propre à un pays, un
territoire ou une aire donnée et à ses habitants.
Croquis : Dessin rapide d’un site, d’un bâtiment ou d’un personnage pris sur le vif.
Coupe : Vue verticale à l’intérieur d’un bâtiment
Détail : représentation zoomée d’un élément du bâtiment
Elévation : vue verticale de la façade d’un bâtiment
Maquette : Représentation tridimensionnelle d’un site ou un bâtiment à une échelle réduite
Plan de masse : Vue horizontales des volumes et toitures d’un bâtiment
Angle de vue : Direction du regard par rapport au sujet :
1- Angle de vue horizontal : on se trouve au même niveau que le sujet regardé.
2- Plongée : le sujet est plus bas que le niveau des yeux, on regarde vers le bas.
3- Contre-plongée : le sujet placé plus haut que le niveau des yeux, on regarde vers le haut.
Modulor : Pour l'architecte Le Corbusier, unité de mesure qui détermine les proportions des
espaces construits.
Construction :
Acrotère : muret situé en bordure de toit terrasse moderne pour permettre l’étanchéité
(imperméabilité du sol de la terrasse)
Allège : partie maçonnée basse sur laquelle s'appuie une fenêtre (1m)
Arc : assemblage de pierres, moellons ou briques ayant la forme d'une courbe pleine ou brisée
franchissant un espace avec pour seuls appuis les extrémités.
Atrium : Grand espace de dégagement intérieur sous verrière.
Battant : partie mobile (ouvrant) d'une porte ou d'une fenêtre.
Béton : Sable, granulats, eau avec un liant ciment et des adjuvants (des ajouts).
Béton armé : béton intégrant des armatures d'acier pour supporter les efforts induits de
traction.
Brise-soleil : pare-soleil ajouré métal ou béton filant en façade (bandeau horizontal).
Candélabre : luminaire.
Clef de voûte : claveau bloquant mis au sommet d'une voûte.
Clôture : barrière, mur, grille délimitant un espace.
Colonne : élément vertical de structure porteuse, soutien de forme cylindrique en pierre
Faux-plafond : plafond artificiel situé sous le plafond original pour des raisons techniques ou
esthétique
Flèche : Partie d'édifice pointue surmontant sa partie haute globale.
Fondations : partie du gros œuvre transmettant et répartissant au terrain les charges de la
bâtisse.
Galerie : balcon large intérieur. Passage piéton extérieur (arcade).
Garde-corps : barrière basse dispositif de prévention des chutes.
Gargouille : pierre (sculptée) en saillie de mur pour rejet d'eau de pluie.
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Gros œuvre : gros de l'ouvrage composant la structure d'édifice.
Linteau : pierre massive, poutre bois ou acier ou béton, placée au-dessus de la fenêtre en
tant que support horizontal supérieur du mur.
Loggia : balcon couvert en retrait de façade.
Porte-fenêtre : Fenêtre dont la base est au niveau du soleil ( protégée par un garde-corps)
Poteau : Tige verticale de structure béton, bois ou métal ou pierre transférant verticalement
les charges reçues vers les fondations.
Poutre : tige horizontale de structure porteuse transférant les charges horizontales aux
éléments verticaux.
Poutrelle : poutre de faible section.
Porte-à-faux : Une installation est dite en porte-à-faux lorsqu'un élément est soutenu par une
partie qui est elle-même au-dessus du vide, c'est-à-dire sans support immédiat en dessous de
l'élément en « porte-à-faux »
Retombée de poutre : hauteur visible après mise en œuvre d'une poutre
Volet : panneau opaque de fermeture de baie (fenêtre, porte, etc.) posé en intérieur du
bâtiment.
Voûte : ouvrage de couvrement intérieur maçonné sur cintres d'un édifice.
Isolation acoustique : L'isolation phonique, ou isolation acoustique, a pour objectif d'éviter la
propagation du bruit.
Isolation thermique : Désigne l’ensemble des techniques mises en œuvre pour limiter les
transferts de chaleur entre un milieu chaud et un milieu froid.
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Frise : Une frise est une bande, souvent horizontale, dont la vocation est de recevoir un décor,
généralement constitué par la répétition d'un motif ornemental.
Zellige (architecture marocaine et maroco-andalouse) : décor émaillé de sol ou de mur.
ELEMENTS D’ACTUALITE :
Le 16 mai 2019 : l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei qui a dessiné les plans de la
pyramide du Louvre est mort à l’âge de 102 ans. Il a reçu la Médaille d'or de l'Institut américain
d'architecture (en 1979), la Grande médaille d'or de l'Académie française d'architecture (en
1981) et le Prix Pritzker (en 1983).
Le 15 avril 2019 : un violent incendie détruit la flèche de la Cathédrale de Notre Dame de Paris
(architecture gothique française).
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