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Sur les pas de Marcel Pagnol à la Buzine

Parvis

C’est le Château de La Buzine, le château par où la famille Pagnol passait pour rejoindre leur maison de
vacances de la Treille au pied du Garlaban.
Le domaine se situe dans le quartier de St-Menet (13011 Marseille)

Les auditeurs sont face à la façade du château. Garlaban / la Treille c’est à 3km derrière vous au Nord-est.
Derrière le petit bois derrière le parking c’est la route des Camoins, qui va de la Valentine aux Camoins en
passant par le quartier des Quatre Saisons, là où se trouvent toujours le « Bar de la source » et les platanes à
l’ombre desquels la famille se reposait et buvait un coup avant d’attaquer la côte vers la Treille.

On fait remarquer aux auditeurs qu’à leur droite, toujours face à cette façade, c’est Marseille à une dizaine
de km.

Aujourd’hui la Buzine, c’est depuis juin 2011, « La Maison des cinématographies de la Méditerranée » c’est-
à-dire un établissement culturel complet dédié au cinéma.

La Buzine c’est des expositions permanentes et temporaires, des séances de cinéma et des concerts dans une
salle de 350 places, avec balcon et orchestre. La Buzine c’est aussi des événements comme le festival des
nocturnes dans le parc, etc.

Quand Marcel Pagnol a acheté le château, il voulait en faire un Hollywood provençal.

Petit historique du Château :

-Au XVIIème (en 1667) le domaine est acquis par Henry de Buzens un écuyer noble (sans titre) de Marseille,
originaire de Montpellier, le domaine se nomme alors Buzine, il fait 40 hectares (aujourd’hui ça correspond
au lotissement construit début années 80 le « Parc des 7 collines ») [parc des 7 collines en rapport avec 7 sommets, massifs
qu’on peut apercevoir du parc : Taoumé, Ste Baume, Tête Rouge, etc.]
La mode en ce temps était de mettre son nom de famille au féminin pour donner un nom au domaine.
De Buzens ne construit pas un château mais une bastide avec des fermes, une bergerie, des moutons, des
cultures (potager, verger, etc.)
-Ensuite, on arrive à la 2nde moitié du XIXème où Marseille est, « la porte de l’Orient », ce grand port maritime
qui commerce avec l’Orient, l’extrême Orient
Le domaine est acquis en 1865 par l’architecte- entrepreneur marseillais Pierre-Hilaire Curtil.
En 1867, il remplace la bastide par un château de style Louis XIII avec une architecture néobaroque et un toit
en ardoise dont il a dessiné les plans.
En cette 2nde moitié du XIXème siècle on construit 3 autres châteaux dans le quartier.
Château Saint Antoine [celui des roses rouges du colonel. Aujourd’hui à l’abandon]
Château Régis ou Notre Dame de la Jeunesse [école et collège privés]
Château de la Reynarde [maison d’enfants]

Ces châteaux ont la même particularité : un mélange de différents styles architecturaux : néoclassique,
baroque, gothique, etc.

On fait un petit descriptif de la façade nord où nous nous trouvons :

-Château à 3 corps de bâtiment Ici c’est le style classique français, symétrie…

-Les putti : statues de nourrissons joufflus et moqueurs Ici le néobaroque

-Les gargouilles : pour canaliser l’eau tombante Ici du gothique = gargouilles + cathédrale

-Les trompes : portion de voûte tronquée qui fait support et permet de changer de plan Ici l’antiquité gréco-
latine
-Les pilastres : sorte de piliers incrustés dans un mur (uniquement décoratif) Ici l’antiquité gréco-latine

-Entre 1900 et 1920, les propriétaires du château sont la famille Pallez. Le père, Louis Felix Pallez, officier de
Marine en retraite et son film Yvan, jeune et brillant violoniste, reçoivent les musiciens et artistes de la
région. Une famille passionnée par la musique.
-Ils ont donc rajouté en 1903, une aile au sud-ouest du château pour y faire un salon de musique, avec une
fenêtre de style Art nouveau. La Buzine était alors animée par de nombreuses soirées musicales.

Côté Parc

On descend sur la pelouse façade ouest. Façade préférée de Marcel Pagnol


C’est en contrebas de la grille actuelle que le petit Marcel passait avec sa famille quand il passait par les 4
châteaux.
On montre que la joyeuse compagnie arrivait de derrière les arbres, de l’ouest, au pied des collines de
Carpiagne ou massif de Saint Cyr.
On situe l’ancien petit canal, plutôt une rigole, dérivation du grand canal qui fait le tour de la ville de
Marseille et qui passe uniquement au niveau du château Saint-Antoine près de la Barrasse.
Petit canal abîmé durant la 2nd guerre mondiale puis détourné au moment de la construction du lotissement
des 7 collines. De nos jours, il passe le long de la route, derrière la maison du restaurant.
-Le massif de Carpiagne, c’est le massif des calanques (derrière on trouve la Gineste). Au pied du massif : la
vallée de l’Huveaune. Grand axe entre Aubagne et Marseille.
-Massif de la Ste-Baume : C’est la montagne de la région marseillaise avec le point culminant du département
des Bouches du Rhône : le pic de Bertagne (1042m). Au pied, à 5km du château à vol d’oiseau la ville
d’Aubagne.

La famille Pagnol traversait donc une partie du parc, parc labellisé Eco Jardins, et Jardins de Noë.
Cela signifie particulièrement que :
-Souci de renouer avec l’esprit du lieu à ses débuts (Bastide) donc c’est un parc bastidaire méridional (jeu
entre ombres et lumières, minéral et végétal comme au niveau du parvis avec les parterres de romarins)
-Plus on s’éloigne du bâtiment, moins le jardin est domestiqué. Ce qui se faisait à l’époque, près de la bâtisse
c’est surtout des fleurs ornementales (rosiers, glycines…)
-Savant dosage entre intervention de l’homme et la nature sauvage « intervenir autant que nécessaire mais
aussi peu que possible »
-Zéro pesticide
-Fauches modérées pour les fleurs, (sentiers tondus au milieu des herbes pour se promener)
-Visualisation de l’alternance des saisons : sec l’été car sécheresse des étés provençaux, iris fleuris en hiver
pour donner un peu de couleur.
-Beaucoup de végétation qui résistent au sec. Marcel Pagnol a d’ailleurs dit, dans son roman L’eau des
collines, que « la Provence c’est le pays de la soif. »
-Il est composé de quelques arbres remarquables comme les grands cèdres du Liban, des grands pins, un
séquoia ! mais il y a aussi des chênes.
-Ici on est dans le terroir Marseillais à l’Est, terres agricoles et multiples petits villages ; différent du Marseille
maritime. Ici c’est le secteur des daubes, des pieds et paquets, du gibier alors que le maritime c’est la
bouillabaisse, les oursins.

On est sous les terrasses :


-C’est à partir de 1903 que la famille Pagnol va passer dans le domaine des différents châteaux pour atteindre
leur maison de vacances « La Bastide neuve » à la sortie du village de la Treille, exactement au quartier des
Bellons (d’ailleurs quartier encore plus haut que le village de la Treille), au pied de la colline.
-Un jour les Pagnol, à la descente du tramway, àl’ arrêt de la Barasse (actuellement au niveau du cinéma
« Les 3 Palmes »), vont faire la rencontre de Bouzigue, un ancien élève de Joseph Pagnol.
Ce jeune homme est piqueur au canal de Marseille.
Bouzigues propose à Joseph un de ses passes pour traverser les propriétés des châteaux en suivant, au
début, au niveau du 1er château, le canal de Marseille, puis un petit canal de dérivation qui passait dans les 3
châteaux suivants (à Marseille ces petits canaux étaient nommés rigoles sur les plans du cadastre).
Pourquoi cette proposition de Bouzigues ?
En longeant ce canal et le petit canal dérivé du grand, et en passant dans les jardins des châteaux, cela
permet de faire un raccourci pour aller jusqu’à la Treille, au pied du Garlaban. Là on montre le mont
Ruissatel début du Garlaban quand on arrive de la Buzine, des Quatre Saisons et des Camoins.
« Quan Garlaban a su capeou e Ruissateou su manteou, pren ta bisso e vi t’en leou ! »
Quand Garlaban a son chapeau et Ruissatel son manteau, prend ton imperméable et va-t’en loin !

Joseph hésite, puis il finit par accepter pour Augustine, les enfants et pour rendre service à Bouzigue. La
famille va alors emprunter ce raccourci à travers les 4 châteaux et gagner ainsi des kilomètres et du temps:
2H à l’aller et 2H au retour. Pour information, le trajet de la Barasse aux Bellons = 9km.
Bouzigue finit par convaincre Joseph avec aussi le fait d’insister sur une mission, celle de faire un rapport sur
l’état du canal. En plus de la clé, Bouzigue va passer son petit carnet noir à Joseph.
Bouzigue dit aux Pagnol qu’ils n’ont rien à craindre. D’ailleurs la 1ère fois que les Pagnol vont emprunter ce
raccourci, Bouzigue va les accompagner.

-S’ils allaient à la Treille, c’est avant tout pour des raisons médicales :
Augustine la mère de Marcel avait de l’asthme, et un cœur fragile. Et la Treille est déjà connue et réputée
pour être un quartier à l’air pur (fraîcheur des sources et des fontaines, un peu en altitude, des hectares de
collines à côté).
-C’est grâce à l’oncle Jules, « l’oncle aux grosses fesses rouges », le mari de tante Rose (la sœur d’Augustine),
que la famille Pagnol et l’oncle et la tante vont en vacances à la Treille. L’oncle Jules avait des amis de son
niveau social, c’est-à-dire de la petite bourgeoisie qui allaient en vacances à la Treille. L’oncle Jules, originaire
de la région de Perpignan travaillait à la Préfecture de Marseille.
-Le château de la Buzine, c’est celui où ils vont se faire arrêter un après-midi du mois de juillet 1905.
Effectivement, la famille Pagnol (Joseph, Augustine, Marcel, Paul et Germaine), à l’approche du château va
entendre des aboiements d’un chien. Augustine s’inquiète…
La famille va être bloquée à la fin de ce parcours raccourci. Le garde champêtre du secteur, un homme rude,
un ancien adjudant, le garde du château de la Buzine, a mis un cadenas à cette porte noire qui une fois
passée, permet de descendre au quartier des Quatre saisons, où se trouve le « Bar da la source », avec
l’ombre de ces platanes avant la montée vers la Treille.
Joseph ne parvient pas à ouvrir la porte. Alors le garde arrive, avec son gros chien Mastok (un bouledogue
type cane corso dans le film d’Yves Robert). Les Pagnol doivent rebrousser chemin !
A la Treille, exactement aux Bellons, juste en-dessous de la « Bastide neuve », Marcel va faire la connaissance
du petit Lili des Bellons, un enfant de la famille Magnan, toujours présente à la Treille.
Lili était son surnom. C’est lui-même que s’est attribué ce sobriquet. En effet, tout jeune à cause d’un fort
zozotement, il n’arrivait pas à bien prononcer son vrai prénom : David. Depuis le jour où il a dit Lili autour de
lui, tous les habitants de la Treille l’ont donc surnommé Lili des Bellons.
Si vous cherchez la tombe de Lili, il faut donc chercher, en contrebas de la tombe de Marcel Pagnol, à
Baptistin David Magnan.
Lili c’est ce petit garçon de la Treille qui connaît le Garlaban comme sa poche. Il va faire découvrir l’univers de
collines à Marcel, les collines, le 1er amour de sa vie. Là on peut dire aux auditeurs que Lili va apprendre le
nom de la faune et de la flore du Garlaban à Marcel (Marcel qui va d’ailleurs vouloir être ermite dans une
grotte du massif du Garlaban), tous les chemins, des sources et aussi les pièges pour chasser le petit gibier,
etc.

Je suivis la berge : c’était toujours « une passoire » mais le petit Marcel n’était plus là pour en rire avec ses
belles dents de lait… Une voix au loin m’appela : je me cachai derrière la haie, et j’avançai sans bruit,
lentement comme autrefois… Je vis enfin le mur de l’enceinte ; par-delà les tessons de la crête, le mois de juin
dansait sur les collines bleues, mais au pied du mur, tout près du canal il y avait l’horrible porte noire, celle
qui n’avait pas voulu s’ouvrir sur les vacances, la porte du Père Humilié… Dans un élan de rage aveugle, je pris
à deux mains une très grosse pierre, et la levant d’abord au ciel, je la lançai vers les planches pourries qui
s’effondrèrent sur le passé. Il me sembla que je respirai mieux, que le mauvais charme était conjuré. Mais
dans les bras d’un églantier, sous des grappes de roses blanches et de l’autre côté du temps, il y avait depuis
des années une très jeune femme brune qui serait toujours sur con cœur fragile les roses rouges su colonel.
Elle entendait les cris du garde et le souffle rauque du chien. Blême, tremblante et pour jamais inconsolable,
elle ne savait pas qu’elle était chez son fils. »

Vertugadin
-Marcel Pagnol a acheté des studios à la rue Mermoz à Marseille qui lui semblent maintenant trop petits.
-Pagnol a l’intention de construire cette cité du cinéma sur un terrain lui appartenant, précisément sur la
commune d’Allauch, dans le vallon des Escaouprès. Mais le maire d’Allauch ne lui donne pas le permis de
construire.
-C’est le 21 juillet 1941 que Marcel Pagnol achète le domaine de La Buzine qui comprend environ 40
hectares. Château qu’il achète sans l’avoir vu depuis Paris où il vit depuis quelques années. C’est un ami
marseillais qui lui téléphone pour l’informer que le domaine de la Buzine est à vendre, mais qu’il faut faire
vite parce qu’il y a beaucoup de personnes intéressées. Ce n’est que huit jours plus tard après l’acquisition,
que Marcel, accompagné de Germaine et de proches amis, va venir voir cette Buzine qu’il a acheté.
-Il décide donc de faire de la Buzine une Cité du cinéma. Il veut construire des studios sur les terrains et loger
dans le château les équipes de tournage et comédiens.

La Buzine en date (guerre et dégâts)

-En 1942, les Allemands veulent que Pagnol réalise des films de propagande nazie. Il refuse. Il doit donc
interrompre ses tournages et vendre ses studios à Gaumont, tout en restant directeur de production. Il
délaisse La Buzine et part à Cannes.
-Novembre 1942, les Allemands envahissent le sud de la France et installent à La Buzine la Maison de repos
du Marin allemand. C’est en fait la Gestapo.
-22 Août 1944, les Allemands quittent La Buzine, laissant derrière eux un terrain jonché de pièces d’artillerie
et de ferraille.
-Une infirmerie militaire occupe le château. On abat donc les cloisons. A cette période Joseph Pagnol
redevient instituteur pour apprendre à lire aux soldats coloniaux soignés ici qui sont analphabètes.
-Fin 1944 : la Buzine est rendue à Pagnol. Marcel Pagnol essaye dès lors d’obtenir des dédommagements
pour les dégâts du château pendant la guerre. Il n’obtiendra jamais rien.
-A la fin des années 40, le château est squatté et détérioré pendant une douzaine d’années. Le château abrite
16 familles de réfugiés Espagnols, et à certaines périodes totaliseront 40 enfants.
-En 1957, le célèbre architecte Gaston Castel, ami de Pagnol élabore le projet de la Cité du cinéma sur le
terrain de la Buzine, quasiment en ruine.
Le projet est un vaste complexe : des studios de cinéma, des logements, un groupe scolaire, un centre
commercial, un hôtel et une auberge. Ce projet ne se réalisera jamais.
-En 1973 (4 mois avant sa mort) Pagnol vend le château et son domaine à Kauffmann & Broad qui veut
construire des villas sur les 40 hectares de terrain. La ville l’autorise en 1982 à condition de ne pas toucher au
château. 249 villas sont construites : « Le parc des 7 collines ».
-La ville achète la Buzine en 1995, et le château est inscrit à l’inventaire des monuments historiques le 13
janvier 1997

On lit la fin du Château de ma mère

 Le château de ma mère, roman publié en 1957 aux éditions Pastorelly


« C’est quand je le vis à travers la haie, au-dessus des platanes lointains que je reconnus l’affreux château,
celui de la peur, de la peur de ma mère.
Je suivis la berge : c’était toujours « une passoire » mais le petit Paul n’était plus là pour en rire avec ses
belles dents de lait… Une voix au loin m’appela : je me cachai derrière la haie, et j’avançai sans bruit,
lentement comme autrefois… Je vis enfin le mur de l’enceinte ; par-delà les tessons de la crête, le mois de juin
dansait sur les collines bleues, mais au pied du mur, tout près du canal il y avait l’horrible porte noire, celle
qui n’avait pas voulu s’ouvrir sur les vacances, la porte du Père Humilié… Dans un élan de rage aveugle, je pris
à deux mains une très grosse pierre, et la levant d’abord au ciel, je la lançai vers les planches pourries qui
s’effondrèrent sur le passé. Il me sembla que je respirai mieux, que le mauvais charme était conjuré. Mais
dans les bras d’un églantier, sous des grappes de roses blanches et de l’autre côté du temps, il y avait depuis
des années une très jeune femme brune qui serrait toujours sur con cœur fragile les roses rouges du colonel.
Elle entendait les cris du garde et le souffle rauque du chien. Blême, tremblante et pour jamais inconsolable,
elle ne savait pas qu’elle était chez son fils. »

Glossaire :

Une bastide :
-Une bastide est en Provence, une maison de campagne souvent bourgeoise et à vocation agricole, une
résidence secondaire.
-La bastide en général : un étage. Deux tours à base rectangulaire à deux étages enserrant une cour. Une
terrasse surplombe les jardins sur deux niveaux avec des escaliers latéraux. Au rez-de-chaussée : une galerie,
une salle à manger, un salon de compagnie et une cuisine.

Le style baroque :
-Le baroque c’est ce qui est extravagant, imprévu, irrégulier. C’est l’opulence, l’ornementation à outrance.

Garlaban :
-Vigie blanche

En plus :
-Au rez-de-chaussée : Il y avait un carrelage noir et blanc, un miroir qui allait du sol au plafond (montrer
l’emplacement contre le mur). Un grand salon parqueté et lambrissé.
-Les murs étaient recouverts de peintures à l’huile représentant d’anciens occupants du château, des dames
vêtues à la « Pompadour » mais aussi des scènes de chasses, des scènes romantiques en Provence.
Les salons d’exposition (On entre dans le château)
-Le domaine est vendu en 1869 au négociant en denrée coloniales, commerçant en huile de palme et arma-
teur Victor Régis.
-Les frères Régis, Victor et Louis sont également propriétaires de la Reynarde et du château Régis .
-Le château Régis (XIXème) est aujourd’hui une bâtisse scolaire catholique privée.
-Le château de La Reynarde (XVIIème). Depuis 1950 c’est une maison d’enfants à caractère social qui accueille
environ 70 personnes.
-Les statues des lions : il n’y a jamais eu de statues de lions dans le parc du château de la Buzine. Ces statues
se trouvent uniquement dans le château du film.
-Le canal : il a été détourné.
-Le château dans le film d’Yves Robert : château d’Astros dans le Var à Vidauban
-Tous les 2 sont classés monuments historiques en 1996 par la ville de Marseille.
- Bouzigue qui appelle Augustine « Madame Joseph » a sa sœur qui est mariée à un conseiller général. Elle a
participé à la nomination du directeur du canal…
- Des hectares de terre sur le Garlaban appartiennent aux Pagnol. En effet, Marcel Pagnol, par amour pour sa
mère, avait décidé d’acheter les terres où sa mère avait mis les pieds !
-Le petit Marcel Pagnol est né à Aubagne en 1895. Je vais vous lire d’ailleurs ce qu’il a écrit dans La
gloire de mon père, roman publié en 1957 aux éditions Pastorelly :

« Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des
derniers chevriers. Garlaban, c’est une énorme tour de roches bleues, plantée au bord du Plan de
l’Aigle, cet immense plateau rocheux qui domine la verte vallée de l’Huveaune. La tour est un peu
plus large que haute : mais comme elle sort du rocher à six cents mètres d’altitude, elle monte
très haut dans le ciel de Provence, et parfois un nuage blanc du mois de juillet vient s’y reposer un
moment. Ce n’est donc pas une montagne, mais ce n’est plus une colline : c’est Garlaban […] »

- André Stern :
Architecte Marseillais, gagne le concours lancé par la ville de Marseille pour restaurer le château de La
Buzine. La première pierre est posée en janvier 2007. Inauguré le 17 juin 2011 par Jean-Claude Gaudin et
Frédéric Mitterand.
Quelques parties d’origine du château ont été rénovées et stylisées (salon de réception, boudoirs.) André
Stern a laissé les peintures dans l’état dégradé où elles ont été retrouvées pour que le visiteur comprenne
l’histoire du lieu.
La plus grande nouveauté de la rénovation est le hall d’entrée créé sous la verrière, qui permet un accès
commun aux différents étages. C’est un effet de lumière et de rayonnement.

- Salle de cinéma :
Balcon orchestre comme à l’époque de Marcel Pagnol
Place de 350 places.

- Yves Robert à qui on doit, par exemple : La guerre des boutons, Le grand blond avec une chaussure noire
- La Maison des cinématographies de la Méditerranée :
Etre un lieu de patrimoine original
Proposer une programmation artistique et culturelle de qualité
Créer des évènements autour du cinéma
La Buzine est aussi un lieu de conservation où sont préservés des fonds de films dans des conditions
optimales de température, d’hygrométrie, de stockage…

- Ce qu’il y a à a visiter à la Buzine :

Un parcours scénographique avec des extraits de films autour de la Méditerranée et de la Provence, avec à la
fin du parcours, une petite salle de cinéma et un film sur Marcel Pagnol raconté par des acteurs et des
réalisateurs.
Des expositions temporaires dans les salons d’exposition.
Un espace bibliothèque et médiathèque.
Un espace consacré à Marcel Pagnol, avec des photos, des affiches de films, des lettres etc.

-Réalité / Fiction : A poursuivre grâce à la BD le Château de ma mère


On peut passer des nuits sans fin à débattre pour savoir si tel virage de tel chemin de chèvres dont
le maître parle dans La gloire de mon père tourne vers Allauch ou vers Gémenos.

Ou bien la recherche du fameux canal sous le Château de la Buzine : on trouvera bien un ancien
chemin de carrière, ça oui, bordé de murs de pierres sèches, qui canalisait…les troupeaux de
moutons traversant les propriétés, n’y commettant ainsi aucun dégât

C’est le propre des grands écrivains de nous faire croire aux histoires qu’ils inventent

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