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Droit du travail français et de l’Union Européenne 

:
Séance 1 : Introduction générale
Section 1 : Introduction
Définition du droit du travail :

 Pas de définition légale

 Règles qui s’appliquent aux relations de travail entre employeurs privés et salariés,
individuellement et collectivement.

 Ne sont pas concernés : employeurs publics et salariés (droit administratif),


employeurs et travailleurs indépendants (prestataires de services)

 Travail indépendant pas de contrat de travail subordonné, plus avantageux pour


l’employeur, pas de contraintes liées au droit du travail.
Le droit du travail a 6 caractéristiques :

 Un droit protecteur : il a pour vocation à protéger les salariés contre d’éventuels abus
de l’employeur, car au départ, l’employeur a déjà tous les pouvoirs (ex : sans droit du
travail, qui est à la merci de qui ?)
 Un droit évolutif : au fil des siècles, le droit du travail a évolué pour pérenniser les
relations de travail entre l’employeur et le salarié. Au départ, il était bien plus
restrictif pour le salarié, mais a ensuite évolué afin de le devenir moins (ex :
augmentation du SMIC, 39  35 heures)

 Un droit impératif : il est obligatoire et s’impose à l’employeur et au salarié, qui


doivent le respecter

 Un droit répressif : le non-respect peut être sanctionné pénalement ou civilement.


Pénalement, l’employeur encourt une punition (amende, prison, interdiction
d’exercer…). Civilement, l’employeur peut être condamné à verser des dommages et
intérêts aux salariés (licenciement abusif)

 Un droit relativement jeune : le droit du travail existe depuis 1910. En effet, avant
1910, il n’y avait pas réellement de règles protectrices pour les salariés.

 Un droit trop souvent ineffectif : il est trop souvent inappliqué par les employeurs. En
effet, on va agir sans ces règles par méconnaissance. De plus, celui-ci est trop
complexe pour être parfaitement maitrisé et appliqué par tout le monde.
Réforme depuis 2016 en deux temps (« loi travail » de 2016 et 6 Ordonnances de 2017)
A. « Loi travail » de 2016 sous François Hollande
Article 49-3 (voir cours)
Droit à la déconnexion : l’employeur doit déconnecter les salariés de leurs outils de travail
lorsqu’ils ne travaillent pas
B. Des 6 Ordonnances de septembre et décembre 2017 à la loi du 29 mars 2018
Voir cours
Objectifs affichés des dernières réformes (6 objectifs)
Les deux objectifs à retenir sont de moderniser et alléger le code du travail et de prendre en
compte ou non les décisions de justice.
Section 2 : Les sources du droit du travail
Le droit du travail se dirige vers une nouvelle hiérarchie des sources. Il existe une différence
entre convention collective, accord de branches et accord d’entreprise. La loi est générale,
mais peut être adaptée en fonction des secteurs d’activité, en convention collective. Celle-ci
est votée par les syndicats au niveau national. Les accords de branche sont signés par les
syndicats au niveau national, mais qui ne s’appliquent dans une entreprise que si
l’employeur est adhérent du syndicat employeur qui a signé l’accord. Un accord d’entreprise
s’applique dans une entreprise et est signé par l’employeur et les salariés élus dans
l’entreprise pour signer des accords.
Il y a un principe et une exception : c’est la source du droit la plus favorable au salarié qui
doit s’appliquer. Depuis la réforme, exceptionnellement, quand il y a un désaccord entre un
accord de branche et un accord d’entreprise, dans 13 thèmes, l’accord de branche prime,
même si il est moins favorable au salarié : c’est le « verrouillage de droit ».
Séance 2 :
Les règles d’ordre public du travail
A. Règles d’ordre public absolu : Ce sont des règles qui ne peuvent pas recevoir de
dérogations, même si elles sont plus favorables pour le salarié
B. Règles d’ordre public social : Les dérogations sont autorisées uniquement si elles sont
plus favorables aux salariés
C. Règles d’ordre public dérogatoire : Les dérogations sont possibles en respectant les
conditions prévues par la loi

Section 3 : Le contrôle du respect de l’application du droit du travail


L’inspection du travail est une institution publique constituée d’agents de contrôle, qui ont
différents pouvoirs :

 Le droit d’entrée et de visite libre, le jour comme la nuit

 Le droit d’enquête, qui permet d’auditionner toute personne

 Le droit de communication, qui permet d’exiger des éléments, des documents, qui
doivent être communiqués par l’employeur

 Le droit de prélèvement : il peut prélever ce qu’il souhaite dans l’entreprise


En cas de non-respect du droit du travail :

 Une observation (rappel des règles à respecter)

 Une mise en demeure pour régulariser la situation

 Il peut suspendre temporairement une activité, en cas de danger grave et imminent


pour le salarié

 Dans les cas les plus graves, il peut rédiger un procès-verbal, transmis à la justice.
L’employeur encourt alors une punition, amende et/ou prison.
Le conseil de prud’hommes est une instance publique, qui juge les litiges entre l’employeur
et le salarié. Elle est composée de conseillers désignés par les syndicats. Ce ne sont donc pas
des juges professionnels.
PARTIE 1 LES RELATIONS INDIVIDUELLES DE TRAVAIL
Titre 1 : Le contrat de travail

 Pas de définition légale

 Définition doctrinale : « Convention par laquelle une personne physique s’engage à


mettre son activité à la disposition d’une autre personne, physique ou morale, sous la
subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération »

 Trois critères qualifiants le contrat de travail : une prestation de travail, une


rémunération et un lien de subordination juridique

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