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Échecs et Mâles

Mathieu-Robert Sauvé journaliste québécois et auteurs de 7 livres incluant Échecs et Mâles.


Échecs et Mâles, 315 pages, publier par Les Intouchables en 2005.

« L’homme nouveau, au Québec, est bien installé aux commandes de sa vie. Il se sait
capable d’apporter sa touche personnelle à la suite du monde. C’est un être sensible,
confiant et déterminé. C’est un homme qui s’affirme sans être tyrannique, qui utilise sa
tête, son corps et son cœur pour se réaliser. Il est sans complexe, ambitieux et conciliant. »
« Pour lui, il n’y a aucune différence d’ordre intellectuel entre l’homme et la femme. Si les
femmes viennent de Vénus, elles ont beaucoup à gagner à venir faire un tour sur Mars, et
réciproquement. Il ne considère pas comme une humiliation le fait que sa conjointe
compte sur lui, à la maison, autant pour changer la couche du petit que pour repeindre le
plafond. L’homme nouveau du Québec a un atout de plus que l’honnête homme de la
renaissance : il chouchoute ses petits. »

Voici l’image décrite par l’auteur de l’homme québécois d’aujourd’hui. Par contre ce livre
démontre plutôt l’inexistence de ce modèle d’hommes dans la société québécoise. C’est
plutôt l’homme « loser » que l’auteur nous fait découvrir qui domine la société québécoise.
M-R Sauvé nous démontre que cette image se retrouve autant dans l’histoire québécoise que
dans nos livres, nos films, nos pièces de théâtre, nos téléromans et même dans la vie publique
de nos politiciens. Bref le modèle masculin négatif, faible, déficient domine la culture
québécoise.
M-R Sauvé constate que ce phénomène qui persiste depuis trop d’années démontre une
société présentant une absence de modèle masculin positif auprès de nos jeunes hommes.

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

Des losers dans la tête / l’homme dans l’imaginaire québécois

Au théâtre :

Pour débuter il survole le rôle des hommes joués dans les pièces de théâtres québécoises. Il
constate que les personnages masculins sont plutôt de caractères négatifs. Communs à touts
ces ouvrages : « le père québécois est presque toujours un raté, un alcoolique ou un lâche,
quand il n’est pas tout cela en même temps. »

Dans les pièces de théâtres cités par l’auteur, cette image négative n’est pas une conspiration
de la part des auteurs mais plutôt un effort de présenter des personnages réalistes malgré que
« l’homme de la dramaturgie québécoise demeure, le plus souvent, irresponsable, fourbe,
lâche, manipulateur et hypocrite. »

Un monde sans pères…ni grands-pères :

Les romans québécois d’aujourd’hui démontrent la disparition des grands-pères


comparativement aux romans écrit dans les années 60 ou le grand-père jouait un rôle
initiatique. Quand le grand-père prenait la parole, c’était la sagesse qui s’exprimait. Reflet du
taux de divorce qui ne cesse d’augmenter en plus du père absent en raison de son travail « les
romanciers du Québec semblent donc réécrire le même livre : mon père ce zéro. »

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

Dans les téléromans :

Selon l’acteur Gilbert Sicotte « l’homme dans notre dramaturgie en prend un coup. Difficile
de trouver un seul personnage mâle québécois bien dans sa peau, épanouie. » M-R Sauvé
regarde les personnages masculins québécois présentés dans les téléromans populaires et y
trouve un portrait noir très noir. Sauvé illustre les caractéristiques des personnages masculins
de divers téléromans québécois tel que les dames de cœurs de Lise Payette jusqu’à la petite
vie de Claude Meunier.
Il cite les commentaires de comédiens qui ont joués dans les émissions les plus populaires,
qui se résume ainsi : des personnages déficients, suicidaires, alcooliques, névrosés, épais,
effacés, menteurs et hypocrites, rongés de doute, bourrés de faiblesses, ti-coune, dominés par
leurs femmes.

L’homme de la PUB :

« On aime faire passé le québécois moyen pour plus niaiseux qu’il ne l’est en réalité, » selon
Sylvain Desrochers expert en publicité. L’identité masculine est représentée d’une façon
particulièrement négative. Des scènes ou les hommes apparaissent sous plusieurs aspects peu
intéressants sinon ridicules. Telles caricatures reflètent le manque de responsabilité sociale
dans cette industrie. L’objectif est de vendre…Ceci montre que l’industrie juge que c’est la
femme qui est la cible de leurs messages.

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

Le père filmé :

Encore une fois l’image de l’homme dans nos films laisse à désirer. L’auteur analyse les rôles
des acteurs de grands films québécois et il constate que l’homme confiant et équilibré n’y
tient pas le premier rôle. Selon lui, aucun de ces personnages ne représente des modèles
d’hommes auprès des enfants du Québec. « Terminator contre ti-coune » voilà ce qui
caractérise la différence entre le cinéma québécois et américains nous dit M-R Sauvé. Les
héros des films américains confiants, invincibles, puissants, qui ont pour mission de défendre
les faibles et les opprimés sont tout le contraire de ce qui est dépeint de nos hommes dans nos
films québécois.

Le nouveau stéréotype :

L’auteur résume que l’homme qui est représenté dans nos médias correspond à une certaine
réalité mais d’une image réductrice de celui-ci. Malgré ce stéréotype prédominant il est à
espéré que les futures générations d’auteurs développerons dans leurs œuvres des
personnages à caractères plus positifs.

Des losers dans l’histoire / la défaite en héritage

Dans ce chapitre l’auteur se concentre sur l’histoire et l’origine du modèle de l’homme


québécois perdant. De Wolf et Montcalm en 1759 jusqu’à Parizeau et Chrétiens en 1995,
l’histoire est dominé pas les défaites des hommes francophones.

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

Quatorze types d’hommes / Des échecs et des mâles

Il est question maintenant de résumé les 14 modèles typiques qui reflètent l’ensemble des
hommes québécois francophones :

1. Le sacrifié : représenté par Jean Baptiste et Joseph père de Jésus, modèles qui sont

profondément encrés dans nos croyances religieuses.

2. Le vire capote : modèle d’hommes qui passe d’un camp à l’autre en tassant le fait

qu’il renonce à des principes et valeurs auxquels il croit.

3. Le traitre : personnage qui abandonne, trahi son peuple et son honneur.

4. L’homme toxique : Marc Lépine.

5. Le chien sale : hommes sans parole qui abuse et utilise les autres, mésadapté

psychosocial avec un estime de soi trop fort et une incapacité de se mettre à la place
des autres.

6. Le Peter Pan : éternel garçon.

7. Le héros : Maurice Richard.

8. L’absent : sans but, sans caractère, sans vie.

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

9. Le décrocheur : le non scolarisé.

10. Le frustré : les victimes.

11. Le perdant politique : politicien québécois.

12. Le père manqué : homme faible dominé par sa femme, n’offrant aucun modèle.

13. Le suicidé : l’homme dépassé, en désespoir.

14. L’homme nouveau : le père idéal.

Conclusion / pas de futur sans hommes

Sans aucun doute, l’image du parfait loser est fixée dans l’inconscient collectif québécois.
L’impact sur nos garçons est indéniable. Autant que le héros à un impact positif autant son
inexistence marque le développement de nos futurs hommes.

Les changements majeurs des dernières années, le mouvement féministe, la révolution


tranquille ainsi que le tournage vers une économie de service sont certainement des facteurs
qui influencent l’inconscient collectif. Il n’en tient qu’aux hommes de se trouver une image
positive.

Par
Mathieu Robert Sauvé
Échecs et Mâles

Famille et Société
Stéphane Kelly

Résumé par Jimmy Doyle

Par
Mathieu Robert Sauvé

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