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Technologie chimique Dangers des matières 14


1 Industrie Chimique et Matières dangereuses pour la santé 140
Environnement

14 Dangers des matières

Généralités
Les propriétés dangereuses des produits chimiques ne sont souvent pas évidentes.
Toutes les matières sont à considérer comme dangereuses (par exemple: toxiques, caustiques ou
combustibles) aussi longtemps que l’on ne connaît pas leurs propriétés.

Selon leurs dangers spécifiques ainsi que des mesures et prescriptions de sécurité y relatives, les matières
sont classées en trois groupes:
 Matières dangereuses pour la santé : toxiques, radioactives, contenant des microbes
 Matières inflammables
 Matières à réaction dangereuses

Avant de manipuler des matières inconnues, on s’informera auprès du responsable. Lors de la manipulation
avec toutes les matières, on veillera à la protection personnelle. Les réactifs d’un procédé de fabrication ne
peuvent être utilisés que d’après des prescriptions et dans l’ordre exact.

On ne conservera dans la fabrication que les quantités minimales de produits chimiques! Le bâtiment de
fabrication est un mauvais endroit de stockage. Les grandes quantités de matières dangereuses (également
les déchets) doivent être conservées en extérieur ou dans des magasins spécialement construits.

140 Matières dangereuses pour la santé

Matières toxiques
Les progrès de la science et de la technique, l’augmentation de la population et l’élévation du niveau de la
vie ont entraînés augmentation du nombre et des quantités de produits chimiques utilisés dans l’agriculture,
l’artisanat, l’industrie et dans les ménages. L’emploi non-conforme de ces produits peut provoquer des
perturbations d’équilibres biologiques et d’intoxications des hommes. L’élimination des produits non-utilisés
devient aussi une préoccupation majeure.

La loi fédérale sur le commerce des toxique de mars 1969 vise les objectifs suivants :
 Prévenir les intoxications aiguës dues à la négligence ou à l'inattention lors de l'emploi de toxiques.
 Réduire ou éliminer les intoxications chroniques sur les lieux de travail.
 Promouvoir l'information en matière de commerce des toxiques, afin de prévenir ou éliminer les
intoxications.

Sont considérées comme toxiques les substances inanimées et les produits fabriqués avec ces substances
Augmentation
qui, incorporés à l'organisme ou en contact avec lui, peuvent, déjà en quantité relativement faible, mettre en
de l’effet
danger la vie ou la santé de l'homme et des animaux par une action chimique ou chimico-physique.
Domaine de l’effet mortel
La toxicologie étudie et décrit les effets nuisibles des substances sur les organismes vivants
Doses et en déduit
létales
les risques lors de leur emploi.
Domaine de l’effet nuisible
La médecine du travail a pour objectif d'empêcher que l'homme ne soit exposé Doses à un danger dans son
toxiques
travail par l'emploi de produits chimiques nuisibles à sa santé.
Domaine de l’innocuité
(p.ex. effet thérapeutique
On sait que la toxicité d'un produit est directement liée à la dose absorbée par le corps. On peut représenter
d’un médicament
de manière très simplifiée la relation entre l'effet du toxique et la dose.
Domaine d’inefficacité

Augmentation de la dose

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Chaque produit aura, bien sûr, des domaines relativement très différents selon sa toxicité.

Pour évaluer le danger du point de vue de la toxicité que présente une substance on a défini la :

Dose létale 50
La DL50 est la quantité dispensée en 24 h., dans
les essais sur l'animal (rat), qui provoque une
mortalité de 50 % de la population dans les 5
jours. Elle est exprimée en mg/kg de poids du
corps.

et on a fixé les classes de toxicité

30 kg * 5 mg = 150 mg 90 kg * 5 mg = 450 mg
Classe Dose mg Substances
kg Classe 1
cyanure de potassium,
1 0 - 5 arsénic,
acide fluorhydrique
acide chlorhydrique,
2 5 - 50 soude caustique, Classe 3
combinaisons
organiques de plomb
3 50 - 500 méthanol, chlorate de
sodium, minium
4 500 - 2000 acétone, benzine
rectifiée, térébentine Classe 5
5 2000 - 5000 alcool, pétrole

Deux autres classes existent :


1* produits cancérigènes benzène,
tétrachlorure de
carbone
5S produits pouvant être spray
mis en vente libre sous insecticide,
certaines conditions détachants

Dose létale pour un adulte de 70 kg


Déroulement des intoxications
En fonction du temps d’exposition et des doses on distingue entre intoxications aiguës ou chroniques.

Intoxications aigus
Dommages immédiats après un temps d’exposition court à de grandes doses.
Exemple : inhalation de hydrogène sulfureux, chlore, phosgène.

Intoxications chroniques
Dommages apparaissants lentement après action répétitive de petites doses.
Exemples :
 les substances cancérigènes : amiante, benzène, chlorure de vynile, épichlorhydrine.
 les substances mutagènes qui modifient le patrimoine génétique dans les chromosomes.
 les substances tératogènes qui agissent lors de la formation du foetus et conduisent à des
malformations d'organes.

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Les effets des toxiques


Ils dépendent de très nombreux facteurs.
 Etat physique du toxique (gaz, liquide, solide fin/grossier)
 Individu :
 homme (race) / animal (espèce)
 sexe, âge, poids, taille;
 état de santé, (allergies)
 accoutumance (alcool, nicotine)
 Taux d’absorption / élimination

L’effet peut être :


Local : produits caustiques;
Systémique : Les toxiques ne développent leurs effets qu'après avoir été résorbés, c'est-à-dire après un
temps de latence plus ou moins long (transfert du toxique dans le circuit sanguin et transport jusqu’à
l’organe concerné : le cerveau, le foie, les reins, le coeur, etc..).
Certains produits peuvent avoir des effets locales et systémiques (exemple : solvants organiques)

Suivant le comportement dans l'organisme on distingue :


Effet cumulatif : certains toxiques ne sont pas dégradés dans le corps. Il se produit un enrichissement
constant, l'arsenic s'accumule dans les os et les parties cornées, le DDT dans les tissus adipeux.
Effet réciproque. Lorsqu'il y a un apport simultané de plusieurs produits, on parle de :
 synergie des toxiques, lorsque ceux-ci renforcent leurs effets (alcool/somnifères);
 antagonisme, lorsque leurs effets s'atténuent ou s'annulent réciproquement.C'est sur ce principe que
sont basés les traitements par contre-poison spécifique (antidote) (l'atropine pour le traitement des
intoxications par les esters phosphoriques).

Voies d'absorption
L'effet toxique dépend beaucoup de la voie par laquelle le produit pénètre dans le corps, de la manière qu'il
entre dans le système circulatoire (résorption) et de la rapidité avec laquelle il se répand dans l'organisme.

Absorption orale
Les toxiques parviennent dans le tube digestif par la bouche : toxiques sous forme solide ou liquide.

Matière Effet
Mercure et composés Dérèglement du système
digestif, perte de mémoire,
chute des dents et des
cheveux

Benzène Dommages cardiaques,


nerveux, aux organes de
formation du sang (moëlle)

Nitrobenzène Cyanose

Plomb et composés Dommages aux systèmes


nerveux et digestif

Protection:
Ne pas prendre de repas sur le lieu de travail mais dans le réfectoire et se laver soigneusement les mains
avant.
Absorption parentale
Les toxiques parviennent dans l'organisme par plusieurs voies, sans passer par l'appareil digestif.

Toxiques respiratoires

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Les toxiques respiratoires sont des matières qui peuvent causer des dommages à notre corps en agissant
par les poumons. Non seulement les gaz peuvent conduire à des intoxications, mais également les vapeurs
de nombreux liquides (acides, solvants), de même que les poussières.

Actions :
 attaque des poumons et des bronches
 passage dans le sang et blocage de l’alimentation du corps en oxygène (cyanose), dommages aux
systèmes sanguin et nerveux, éventuellement asphyxie ou étourdissement.

Avec ses organes des sens, l’homme n’est pas équipé pour déterminer immédiatement et dans chaque cas
si son corps absorbe des toxiques. Pour cela, il a besoin d’appareils de détection qui mesurent la
concentration des toxiques dans l’air.
La toxicité d’un produit ne dépend pas seulement de sa concentration, mais également du temps d’action.
On en tient compte dans la valeur VME

La VME (Valeur Moyenne d’Exposition) indique la concentration moyenne dans l’air des postes de travail en
un polluant donné qui, en l’état actuel des connaissances, ne met pas en danger la santé de la très grande
majorité des travailleurs sains qui y sont exposés, et ceci pour une durée de 42 heures hebdomadaires, à
raison de 8 heures par jour, pendant de longues périodes.

La VLE (Valeur Limite d’Exposition calculée sur une courte durée)


Dans la vie de tous les jours, les concentrations en polluant dans l’air des locaux de travail varient souvent
de façon considérable au cours du temps. Pour nombre de polluants, les dépassements de la concentration
moyenne doivent être limités si l’on veut éviter des atteintes à la santé. En se fondant sur les connaissances
toxicologiques et hygiéniques actuelles, des limites d’intensité, de temps et de fréquence ont été fixées pour
ces dépassements.
3

1 Intensité
2 Temps, durée
VME 3 Fréquence, nombre de fois
en 8 heures
1
2

Temps

MATIERES ODEUR EFFETS SEUIL ODEUR VME


mg/m3 mg/m3
chlore Cl2 piquant attaque des poumons 0,03 1,5
phosgène COCl2 foin pourri attaque des poumons, cyanose 2,03 0,4
acide cyanhydrique HCN amandes amères étouffement par cyanose 1,1 11,0
vapeurs nitreuses N2O4 aromatique attaque des poumons, oedème (4-16 h) 2,0 9,0
Les valeurs indiquées sont valables pour des substances pures. Les impuretés peuvent renforcer
considérablement les dangers.

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1Moyens de protection

Appareils respiratoires

Pour éviter que des gaz toxiques ne soient absorbés ou que de la poussière ne pénètre dans les poumons
et dans l’estomac, on utilisera les appareils de protection suivants :

 Masque de fuite:
Cet appareil se compose d’un filtre avec une embouchure vissée et un pince-nez. Il est emballé dans un sac
en plastique étanche avec une lunette de protection résistant aux gaz.

 Masque à gaz
Les masques sont en caoutchouc avec un filetage pour filtre normé, soupape d’aspiration et d’expiration et
bande réglable.

De tels masques ne peuvent être utilisés que lorsque la teneur en gaz toxique n’est pas très élevée (en
dessous de 2 % Vol) et lorsque l’air contient encore suffisamment d’oxygène (+ de 16 % Vol).
Masque Suivant le gaz
de fuite
toxique, on utilisera le filtre adéquat.

Les filtres utilisés doivent être remplacés immédiatement, lorsque l’odeur de l’impureté de l’air est sensible
dans le masque. Les filtres de masques à gaz doivent être remplacés au plus tard 6 mois après leur mise en
service par de nouveaux filtres, même s’ils n’ont pas été utilisés.

 Appareils à air frais


Pour tous les appareils à air frais, le visage est protégé par un masque et l’air nécessaire est amené de la
façon suivante :

 par un tuyau d’aspiration 20 à 25 mètres de tuyau d’aspiration avec filtre permettent l’aspiration d’air
Appareil à air frais
à un endroit qui n’est pas contaminé par des produits toxiques.

 par un tuyau d’aspiration avec ventilateur: pour diminuer la résistance de la respiration,


Masque
particulièrement pour des longueurs de tuyau supérieures à 25 m, l’air à gaz à l’aide d’un
est amené
ventilateur.

 par des bouteilles d’air comprimé:


l’air arrive au masque par une soupape automatique et une vanne de réglage fixée à la ceinture.
Avant l’utilisation, contrôler la
nature du gaz et la pression.
Avantages:
Plus facile d’atteindre des ouvertures étroites
(seulement masque et tuyau simple).

avec cylindre avec cylindre


stationnaire portatif

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Masques à poussière

 Protection contre des poussières grossières non toxiques:


Suivant les besoins, on dispose de différents masques légers.

 Protection contre des poussières fines toxiques:


Masques à poussières en caoutchouc avec filtres et soupapes d’expiration. Ce masque est porté avec une
lunette de protection. Dès que la résistance à la respiration augmente, il faut changer le filtre.

Toxiques de contact

Les toxiques de contact sont des matières qui peuvent occasionner des dommages à notre corps en
Masque
agissant à travers la peau. Ils agissent soit localement, par attaque de la peau (les à poussière
yeux et les muqueuses
sont particulièrement en danger), soit ils pénètrent à travers la peau dans le système sanguin ou nerveux.
Exemples :

Matières Action
Acides Attaque de la peau et des muqueuses
Bases Idem
Amines Eczéma, cyanose
Goudron Eruptions

La règle la plus importante lors de la manipulation de matières chimiques est :

EVITER TOUT CONTACT

par une propreté (outils et place de travail), et une hygiène personnelle (corps et habillement) parfaites.

Dans de nombreux cas, la dose minimale dangereuse n’est pas connue; de même, de petites quantités
absorbées durant un certain temps peuvent occasionner des dommages; c’est la raison pour laquelle il faut
également se protéger contre l’absorption de très petites quantités.

Moyens de protection :

 Habits de protection
Les habits de protection sont fabriqués dans les matériaux les plus divers tels que coton, laine, fibres
synthétiques.
Même durant la saison chaude, il est interdit de travailler torse nu.

 Souliers
Les souliers doivent être solides et ils doivent protéger contre l’entrée de produits chimiques et contre la
chaleur.
Les souliers de sécurité sont renforcés sur la pointe d’une plaque métallique qui protège le pied contre tout
écrasement. Suivant le travail à exécuter, on portera les souliers de sécurité ou les bottes.

Tenus réglementaires

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 Gants
Pour protéger les mains contre les influences des produits chimiques, mais également contre les éraflures,
on portera des gants; ceux-ci sont fabriqués dans les matériaux les plus divers tels que cuir, coton,
caoutchouc ou matière plastique.

 Crème pour la peau


Pour protéger la peau contre la pénétration de substances chimiques, on utilisera des crèmes de protection
spéciales. La peau doit être traitée durant le travail avec une crème repoussant les substances, après le
travail avec une crème la plus grasse possible.

 Lunettes de protection
Les yeux sont une partie particulièrement sensible du corps; on prêtera donc une attention particulière à leur
protection. Pour cette raison, dans certains ateliers, le port constant de lunettes de protection légères est
nécessaire. Pour les travaux présentant un danger élevé tel que transvasage et vidange d’acides et de
bases, on portera des lunettes spéciales ou une visière de protection combinée avec le casque.

 Casques de protection

Il faut porter le casque de protection aux endroits où des travaux de réparation et de montage sont
exécutés. Les visières de protection (pare-visage) sont également une protection supplémentaire pour les
yeux lors d’éclaboussures de produits chimiques.

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Législation sur les toxiques


Champ d'application
Toute substance ou produit toxique qui a un effet direct sur l'homme et les animaux relève de la loi sur les
toxiques.

Bien d'autres substances et produits soumis à la législation sur les toxiques peuvent encore être soumis à
d'autres législations fédérales (législation sur l'agriculture, sur les denrées alimentaires, sur les
médicaments, etc..).

Déclaration des toxiques


En Suisse, on est tenu de déclarer à l'Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) :

 les substances de base


 les produits destinés au public
 les produits destinés à l'artisanat,

dont on peut supposer qu'ils sont toxiques et qu'ils tombent par conséquent sous le contrôle de la législation
sur les toxiques.

La déclaration doit se faire au moyen de la formule officielle.

La documentation nécessaire est fixée par l'article 9 OTox et c'est l'OFSP qui, après des expertises
complémentaires, fixe la classe de toxicité de la substance ou du produit déclaré.

Toute modification de la composition d'un toxique entraîne une nouvelle demande et déclaration à l'OFSP.

Autorisation de faire le commerce des toxiques


Un particulier, une entreprise, une école ou un laboratoire peuvent demander une autorisation.

Sur toutes les autorisations délivrées par les autorités cantonales d'exécution doit figurer le nom d'un ou
plusieurs responsables du commerce des toxiques dans l'entreprise.

Autorisation d'acquisition :
pour les toxiques des classes 4, 5 et 5S :
aucune autorisation

pour les toxiques de la classe 3:


le fournisseur exige une quittance

pour les toxiques de la classe 2:


fiche fournie par les autorités communales

pour les toxiques de la classe 1:


fiche délivrée par les autorités cantonales

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Autorisations générales :

A : pour les universitaires et chimistes ETS

B : pour les droguistes

C : pour le commerce des toxiques 2 à 4 et le


commerce de détail;
pour opérateurs-en chimie.

D : pour certains produits de 1 à 4 elle donne droit de prendre des commandes pour des
tiers

E : pour certains produits anti-parasitaires

Fourniture de toxiques :
L'acquéreur et le fournisseur doivent satisfaire à des prescriptions déterminées lorsqu'ils font le commerce
de toxiques.

Dans la vente au détail de toxiques des classes 1 à 3, le vendeur doit attirer l'attention de l'acheteur sur le
danger que présente le toxique qu'il acquiert. Cela peut se faire verbalement ou par une fiche jointe au
produit.

Emballages et récipients
Les emballages et récipients pour toxiques ne doivent pas prêter à confusion avec des denrées
alimentaires, des fourrages ou des médicaments.

Les toxiques des classes 1 à 3 pouvant être confondus avec des produits non toxiques doivent être
dénaturés par une coloration ou une odeur spéciales avant d'être livrés à l'utilisation.

Les toxiques liquides des classes 1 à 3, en quantité ne dépassant pas 1 litre, doivent être fournis dans des
"bouteilles pour toxiques" ou dans des récipients de métal.

Les récipients de métal ne doivent pas être perméables et attaquables par leur contenu. Une fermeture à vis
est exigée; le récipient doit pouvoir être bien refermé.

Caractérisation et inscriptions :

Pour tous les produits toxiques, la classe de toxicité dans laquelle le produit est rangé doit être marquée sur
l'emballage par une bande de couleur portant des inscriptions déterminées.

Classes 1 et 2 :
bande noire "poison", tête de mort toxiques très forts
Classe 3 :
bande jaune "toxique"
Classes 4 et 5 :
bande rouge "ne pas avaler"

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D'autres inscriptions doivent figurer sur l'emballage :


 nom et adresse du déclarant
 mesures de protection; de premiers secours
 mode d'emploi; emplois interdits
 indications concernant l'entreposage,effets indesirés

Entreposage
L'entreposage est un élément essentiel de la protection contre les intoxications.

Les toxiques doivent être groupés et séparés de tout autre produit.

Les toxiques des classes 1 et 2 doivent être dans un local ou une armoire fermant à clé.

Les toxiques de la classe 3 ou des autres classes stockés en grandes quantités seront entreposés à un
endroit inaccessible aux personnes non autorisées.

Les toxiques des classes 3 et 4 ne doivent pas être entreposés en libre service.

Les toxiques de la classe 5 qui ne sont pas admis à la vente libre-service doivent être entreposés au
minimum à 120 cm du sol.

Autres mesures de protection


Réclame : l'ordonnance comprend des dispositions qui visent à protéger l'usager.

Vol, perte, fourniture par erreur : on avisera immédiatement la police et l'autorité cantonale.

Les entreprises doivent prendre les mesures propres à assurer la protection de leurs employés.

Centre de documentation, centre d'information toxicologique


Le centre de documentation à l'OFSP est très étendu et répond à de nombreux besoins.

Il n'existe qu'un seul centre d'information toxicologique en Suisse, à Zürich. Tél.


Toutes01
les 251 51 51
données y sont
collectées.

Autorités, procédures, contrôle douanier


Cantons
Ce sont les cantons qui exécutent les contrôles et délivrent les autorisations.
Ils en informent l'OFSP et, au besoin, la CNA.
Ils désignent des centres de ramassage pour les toxiques dont le détenteur veut se débarrasser ou qu'il ne
peut plus détenir.

Office Fédéral de la Santé Publique


L'OFSP est compétent pour délivrer des autorisations, procéder à des contrôles, organiser des cours et des
examens pour les responsables du commerce des toxiques. Il publie la liste des toxiques et celles des
détenteurs d'autorisation générale.

Contrôle douanier
L'OFSP peut demander à l'administration des douanes qu'elle lui fournisse des informations sur l'importation
de certaines marchandises.

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Environnement

Interdictions
Le Conseil fédéral a édité une ordonnance sur l'interdiction de substances toxiques (OITox) :

L'arsenic, le mercure, le thallium et leurs composés sont interdits, sauf pour un emploi ou une application
déterminée.

Le benzène, le tétrachlorure de carbone, ainsi qu'une série de produits pour la protection des plantes
comme l'aldrine, le chlordan, le DDT, etc.. sont soit interdits, soit admis pour des modes d'emplois
déterminés.

Interdiction du commerce
Certains modes de fourniture de toxiques sont interdits, par exemple :
 commerce ambulant
 distributeur automatique
 débit en plein air (kiosques, foires, expositions, ...)
 libre service
 sous forme de jouets, farces et attrapes, denrées alimentaires, etc..

Mesures propres à rendre les toxiques inoffensifs


Par ces mesures, on veut empêcher de mettre l'homme et les végétaux en danger :

 Remplacement ou emploi parcimonieux des toxiques



 Les toxiques ne doivent pas parvenir dans les cours d'eau

 Les toxiques ne doivent pas être jetés dans les poubelles

Chaque toxique nécessite un mode de traitement spécifique, que l'on obtiendra auprès :
 du fournisseur
 du laboratoire cantonal
 de l'Office Fédéral de la Protection de l'Environnement, 3003 Berne

Dispositions pénales
Celui qui commet une infraction ou contrevient aux dispositions légales est punissable.

La poursuite pénale incombe aux cantons.

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Environnement

Matières radioactives
Les substances radioactives sont dangereuses pour l’homme à cause du rayonnement invisible qui ne peut
être détecté qu’à l’aide d’appareils appropriés (compteur Geiger, plaques photographiques)

Les cellules vivantes peuvent être détruites ou


transformées par des doses élevées de
rayonnement.

Protection

La protection contre le rayonnement radioactif n’est


possible qu’à l’aide d’un blindage. Comme le
rayonnement n’est pas ressenti par l’homme, il faut
l’enregistrer en permanence (compteur Geiger,
dosimètre de poche)
Lors de travaux avec des substances radioactives,
on veillera au prescriptions particulières.

Matières contenant des microbes


Les bactéries et les virus forment un danger pour l’homme. Ils sont présents partout et essaient de pénétrer
dans le corps, par exemple à travers la peau fendue ou blessée. Le corps humain possède des forces de
défense, mais la fatigue les diminue fortement.

Protection

L’homme doit être reposé. Une très grande propreté


le protège également contre les microbes. Les mains
ne doivent pas être nettoyées avec des substances
dissolvant les graisses sans les graisser
immédiatement après, sinon la peau devient
crevassée et les microbes peuvent y pénétrer.
Utiliser les moyens de protection individuels selon
directives particulières.

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1 Industrie Chimique et Matières à réactions dangereuses 142
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10 Matières inflammables

Généralités
Beaucoup de matières utilisées dans l’industrie chimique (solides, liquides, gaz) sont combustibles et
peuvent conduire à des situations dangereuses (incendies, explosions). La manipulation de tels matières
nécessite un soin particulier et des prescriptions adéquates.

CH
EN

AL
YG
Pour qu’il y ait combustion, les conditions suivantes doivent être remplies :

EU
 présence d’un COMBUSTIBLE (p.ex. solvant),

OX

R
 présence d’OXYGENE (p.ex de l’air)
 TEMPERATURE suffisamment ELEVEE
S’il manque un de ces trois facteurs, la combustion est impossible.
COMBUSTIBLE
Point d’éclair

L’inflammabilité d’une matière est caractérisée par :


 le point d’éclair
 la température d’inflammation

Point d’éclair
acide acétique
C’est la température la plus basse à laquelle un échantillon chauffé selon une méthode normalisée
dégage suffisamment de vapeur pour former, avec l’air ambiant, un mélange s’enflammant à l’approche
d’une flamme.
Exemple :
La pyridine (point d’éclair 21°C) ne brûle pas, en hiver, sans avoir été réchauffée
Classes deau point d’éclair, mais en
Point
été elle forme des vapeurs combustibles. risques d’éclair
Les substances combustibles sont subdivisées en classes de risque suivant leur I combustibilité (classe
21°C I-IV).
II 21 - 55 °C
Température d’inflammation (d’auto-combustion) Substance Point T. Inflammation
III 55 - 100°C
d’éclair °C
IV > 100°C
C’est la température la plus basse, déterminée selon une méthode normalisée, °C à laquelle une matière
s’enflamme spontanément. Elle dépends de l’état et de la gaz naturel
forme 670
(solide, liquide, gaz, poudre poussière
morceaux) éther - 41 170
benzine - 30 env. 250
Dans la plupart des cas, les températures de travail résidentcyclohéxane
en-dessous des températures
- 17 d’inflammation
259
des substances combustibles qui sont dans la plupart des cas supérieures à 300°C
benzène - 11 (sont dangereux :
555 le
sulfure de carbone CS2 : 100°C, l’éther diéthylique 170°C. méthanol 7 455
acide acétique 40 485
acétylène 36 305
naphtalène 80 540
hydrogène sulf 100 270
ammoniac 132 630

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Environnement

Des matières combustibles qui s’enflamment peuvent provoquer


 des incendies
 des déflagrations
 des explosions
 des détonations

Incendie
Dans un incendie, les vapeurs émises par la matière réagissent avec l’oxygène de l’air; à la surface
matière/air résulte un feu. Les gaz de combustion peuvent se détendre dans l’environnement.

Déflagration, explosion, détonation


Un mélange combustible d’air et de gaz (ou de liquides ou solides finement divisés), se consume lors de
l’allumage, avec développement de chaleur (front de flamme) et de pression (onde de choc). La vitesse et,
par conséquent, l’effet de la réaction de combustion, peuvent être très différents.

Avec l’augmentation de la vitesse, on distingue entre déflagration, explosion et détonation.

 Exemple d’un déflagration : mélange air/poussière enflammé dans des récipients ouverts ou des pièces.

 Exemple d’explosion : mélange air/vapeur de solvant enflammé dans une chaudière fermée.

 Exemple d’une détonation : mélange air/gaz enflammé dans de longues conduites

Un mélange qui contient de l’air et des substances combustibles déflagre, explose ou détonne, uniquement
à l’intérieur d’un domaine de concentration défini. Ce domaine est appelé l’intervalle d’explosion (mg/m 3 ou
en % volume). Les concentrations minimales et maximales de cet intervalle sont les limites inférieures LIE et
supérieures d’explosion LSE.

Limite d’explosivité de quelques matières

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Environnement

1Mesures de prévention
Eviter la formation de mélanges inflammables
La formation de mélanges inflammables peut être empêché par exemple par :
 L’utilisation d’appareils fermés et de gaz inerte.
 Le transport des solides, liquides et gaz dans des tuyauteries fermées.
 L’aspiration des gaz, vapeurs et poussières au lieu d’émission. Teneur restante en O 2 après 1, 2 et 3 inertisations
 Une bonne ventilation des locaux. Vide 0.5 bar abs 0.3 bar abs 0.2 bar abs
 Le travail à des températures inférieures au point d’éclair.
Opération % vol O 2 vol N 2* % vol O 2 vol N 2 * % vol O 2 vol N 2 *
1 x évacuer et
Inertisation casser le vide 11 0.5 6.5 0.7 4.5 0.8
avec gaz inerte
Par l’inertisation, le taux d’oxygène est réduit
2 x évacuer et
suffisamment pour empêcher la combustion (inférieur
casser le vide 5.5 1 2.3 1.4 1.3 1.6
à 8 %V, 4%V pour l’hydrogène). D’éventuelles avec gaz inerte
sources d’allumage (étincelles) ne produisent pas 3 x évacuer et
d’incendie ou d’explosion. Comme gaz inerte on casser le vide 3 1.5 1.1 2.1 0.6 2.4
utilise principalement l’azote. avec gaz inerte
*Multiple du volume de l'appareil
Des domaines d’application typiques de gaz inerte
sont par exemple :
 Le transport de liquides inflammables (au lieu du pompage)
 L’inertisation de centrifugeuses, noutches, réacteurs, réservoirs pour liquides ou solides inflammables.
 Rinçage de moulins et filtres.
 Casser le vide dans les sécheur et installations de distillation

L’inertisation doit être contrôlée par le temps de


rinçage ou de la quantité de gaz injectée et la mesure
du taux d’oxygène.

L’inertisation n’offre aucune sécurité si l’on introduit les matières à travers le trou d’homme ouvert.

L’inertisation n’est pas applicable lorsqu’il s’agit de matières qui peuvent brûler sans l’oxygène de l’air
(composés nitro) ou qui se décomposent sous le choc ou lors de l’échauffement.

Source d’allumage
Comme source d’allumage peuvent agir :
 des surfaces chaudes (conduite vapeur, conduite d’huile thermique) Maintien de l’atmosphère inerte par rinçage
 flammes ouvertes (cigarette allumettes, soudure, brûleur) à l’azote lors du chargement d’un réacteur.
 étincelles (outils, appareils éléctriques, décharge d’éléctricité statique)
 réactions exothermiques et catalyseurs
 étincelles dues aux outils (buriner, percer)
 sources de chaleur, accumulation de chaleur.

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Eliminer les sources d’allumage


Les travaux à flamme ouverte (souder, braser) ou qui provoquent des étincelles (percer, buriner, marteler,
dérouiller) sont par principe interdits dans les ateliers de fabrication.
Pour les exceptions il faut une autorisation écrite du responsable. Celle-ci n’est valable qu’à l’endroit et pour
la durée spécifiés et après avoir pris les précautions adéquates comme par exemple :
 vider les appareils et conduites ou les fermer étanche, éventuellement les remplir d’eau ou de gaz
inerte.
 éloigner des matières inflammables
 préparer des moyens d’extinction
 respecter les prescriptions de sécurité, éventuellement consulter les services sécurité ou d’intervention.
 pour diminuer la formation d’étincelles, on peut utiliser un outillage spécial (alliage bronze au béryllium)
Avant de commencer les travaux, l’artisan doit s’assurer que toutes les mesures de prévention on bien été
prises. Il ne débutera pas sans autorisation écrite.

A l’intérieur de l’enceinte de l’usine il y a interdiction générale de fumer, sauf aux endroits expressément
autorisés (réfectoires, bureaux).

Des sources d’allumage de nature chimique telles des produits réagissant spontanément entre eux en
produisant des flammes et les catalyseurs ne doivent jamais être stockés à l’air libre, ainsi que chiffons et
étoupes imbibés de produits inflammables.

Les endroits particulièrement exposés au danger d’incendie et d’explosion sont classés en zones « EX ».

Zone 0 :
 secteur dans lequel un mélange explosible se trouve présent en permanence ou durant un laps de
temps prolongé supérieur à 2h. Exemple : les égouts, l’intérieur d’appareils et de conduites d’abgaz.

Zone 1 :
 secteur dans lequel un mélange explosible peut se reproduire sous des conditions normales de travail.
Exemple : autour d’ouvertures de chargement, autour d’instalaltions de chargement, déchargement et
de transvasage, à une certaine distane autour de la zone 0.

Zone 2 :
 secteur dans lequel un mélange explosible ne peut se former qu'en cas d'avarie ou rarement sous des
conditions normales de travail, c'est-à-dire peu de fois par année. Dans une telle éventualité,
l'atmosphère explosible ne doit se présenter que pour un temps court (moins de 2 heures).
Exemple : la plupart des fabrications, locaux de stockage pour liquides et gaz inflammables dans des
récipients fermés.

Zone ND (non dangereuse)


 secteur dans lequel il n'y a pas lieu de s'attendre à la formation d'une atmosphère dangereuse.
Exemple : les ateliers de mécanique.

Les zones « Ex » définissent la probabilité de la présence d’un mélange inflammable ou explosible. En plus
elles sont caractérisées par la classe de température du produit avec la température d’inflammation la plus
basse.

Classes de Température
températures d’inflammatio Produits
n
°C
T1 ≥ 450 Gaz naturel, benzène, méthanol, acide acétique, naphtalène, ammoniac
T2 ≥ 300 Acétylène
T3 ≥ 200 Cyclohéxane, Hydrogène sulfuré
T4 ≥ 135 Ether
T5 ≥ 100
T6 ≥ 85

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Exemple de classification en zones « Ex » d’un bâtiment de fabrication de l’industrie chimique

Fabrication Ascenseur Local réacteur Corridor

Sanitaires

Bureaux

Pupitre de
commande

Magasin

Zone 0 Zone 1 Zone 2 Sans danger

Dans les zones 2 les conditions suivantes doivent être remplis :


 Surveillance suffisante (le pupitre de commande surveille la zone de fabrication directement, mais pas
le local réacteur)
 Aeration du local adaptée à l’émanation lors d’une avarie (aeration forcée)
 Travail avec appareils fermés.

Dans les zones « Ex » seuls les véhicules électriques « Ex » sont admis. Les revêtements des sols doivent
être conducteurs. Le personnel doit porter des souliers avec semelles conductrices.

Il n’existe pas de zones « Ex » pour poussières. On admets que la protection « Ex » primaire et les mesures
de propreté sont suffisantes pour éviter la formation d’atmosphères explosives en dehors des appareils.

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Electricité statique
Lors de la mise en contact de deux matériaux différents, les électrons (porteurs de charges) passent du
matériau bon émetteur au matériau électrophile. Si on sépare rapidement les deux corps, ces particules ne
peuvent pas retourner assez rapidement à leur point de départ. L’un des corps possède alors un défaut et
l’autre un excès de particules. Les deux corps sont donc chargés.

Des accumulations de charges importantes se produisent sur des corps conducteurs isolés ou sur des corps
non-conducteurs par exemple :
 Un homme marche avec des souliers à semelle isolante sur un sol synthétique (effet de séparation
entre semelle et sol). L’homme se charge.
 Un liquide non-conducteur s’écoule d’un tuyau métallique (effet de séparation). Le liquide se charge.
 Une poudre glisse d’un sac en plastique (effet de séparation). Le sac, la poudre et le nuage de
poussière se chargent.
 Un liquide non-conducteur ou une poudre coule dans un tuyau en verre ou en matiériau synthétique
(effet de séparation entre la paroi du tuyau et le fluide). Le tuyau , les brides et le fluide qui s’écoule se
chargent.
Si la différence de potentiel entre deux points est suffisamment grande et la distance qui les sépare
suffisamment petite qu’un claquage peut avoir lieu dans le milieu ambiant, l’égalisation des charges se
produit alors avec formation d’étincelles

Un accumulateur possible de charges électrostatiques est l’homme. Ceci ne présente pas un danger direct
pour lui, mais si la décharge se produit en présence de gaz, vapeurs ou poussières inflammables, les
étincelles peuvent provoquer des incendies ou explosions.
Le port de souliers de sécurité avec semelles conductrices est une des mesures importantes pour éliminer
cette source d’allumage.

D’autres mesures qui réduisent ou empêchent l’accumulation de charges électrostatiques sont :


 Mise à terre de tous les installations fixes et mobiles construites en matéruax
Formation conducteurs.
de charges électrostatiques
 Mise à terre des recipents en matériaux cnducteurs lors d’opérations de tranvasage.
 Chargement de solvant dans les réservoirs et chaudières par des canules décendants au plus près du
fond.
 Eviter des turbulences lors de l’écoulement de solvants à la sortie de conduites (pas de filtres).
 Ne pas verser directement dans des liquides inflammables, des solides contenus dans des récipient en
matériaux synthétiques.
 Limiter la vitesse d’écoulement des liquides dans les conduites.
 Utiliser des courrois de transmission et des bandes transporteuses en matériaux conducteurs.
 Lorsque les semelles des souliers et les sols sont suffisamment conducteurs, le port d’habits en fibres
synthétiques n’est pas dangereux.
Mise à terre

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141 Matières à réaction dangereuse

Substances à décomposition spontanée


Particulièrement dangereuses sont les matières qui se décomposent d’elles-mêmes. Une décomposition
spontanée avec explosion peut se produire lorsqu’on atteint une température, une concentration, une
pression déterminée, ou par l’action d’un catalyseur.

Prévention
Pour ces substances, on veillera à exclure les paramètres qui favorisent la décomposition spontanée.
Les points suivants sont à observer :
 Sécher sous vide et à basse température
 Introduire un gaz inerte dans les séchoirs à froid. La décomposition de matières autodécomposables ne
peut pas être évitée avec le gaz inerte.
 A la fin d’une distillation sous vide, casser le vide avec un gaz inerte.
 Ne mettre les résidus de distillation en contact avec l’air qu’à l’état froid.
 Fixer le chauffage et l’agitation de telle façon qu’une décomposition ne puisse se produire contre les
parois surchauffées du récipient.
 Conserver les catalyseurs humides. Certains produits ne doivent pas sécher.

Afin de pouvoir éviter de trop hautes températures lors de réactions chimiques dangereuses (préparation de
composés nitro, dinitro ou d’explosifs), on équipera les appareils avec des surveillances de sécurité pour la
température et de refroidissement de secours, éventuellement aussi de dispositifs de transformation
immédiate de produits dangereux en produits inoffensifs.

Matières réagissant spontanément avec d’autres matières


Les matières qui réagissent violemment avec d’autres matières peuvent présenter des dangers de :
 fort échauffement
 feu et d’explosion
 dégagement violent de gaz
 augmentation de la pression

Matière Réactif Produits Dangers


obtenus
Sodium Eau Soude + Feu, explosion,
Hydrogène évent. autocomb.
Oxychlorure Eau acide Explosion
de phosphore phosphorique
+ gaz HCl
Phosphore Oxygène Oxyde de Feu,
blanc (air) phosphore autocombustion

Prévention
 Eviter toute possibilité de contact entre des matières à réactions dangereuses (par ex.: séparation
soignée des matières lors de leur préparation pour leur transformation ou leur décharge).
 Pour les matières réagissant violemment avec l’eau (métaux alcalins ou certains chlorures d’acide) :
 Ne les conserver qu’à l’abri de l’air ou dans des liquides appropriés sans eau.
 Lors du remplissage de telles matières dans des chaudières de réaction, empêcher le contact avec
l’eau s’écoulant de purgeurs de condensat. Le sol doit être sec.
 Mettre hors service les installations Sprinkler se trouvant en-dessus de la place de travail.
 Préparer des produits d’extinction appropriés tels que sable ou poudre.

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