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COURS DE TECHNIQUES
D’ENQUETES ET DE SONDAGE
1. Introduction
La recherche documentaire comporte tout ce qui est analyse des marchés, sans recours
aux enquêtes par sondages. De plus en plus de petites et moyennes entreprises ont recours à
ce genre d’études, qui ont l’avantage d’être nettement moins coûteuses que les autres études
de marchés, puisqu’elles s’appuient essentiellement sur des documents déjà existants. C’est la
raison pour laquelle on la qualifie souvent d’études de marchés secondaires.
En effet, on ne peut envisager une étude de marché sans avoir vérifié qu’il n’existe pas
d’informations sur le problème posé. La recherche documentaire, qui apporte un outil de
travail aux études de marchés, fait appel à deux sources différentes : les statistiques internes et
les statistiques externes.
Les informations internes ont pour origine l’entreprise elle-même. Elles sont les moins
coûteuses puisqu’elles proviennent des différents services internes.
Avant de se fier à l’étude des statistiques internes, il faut s’assurer de leur qualité. Ces
statistiques doivent être exactes, à jour afin de permettre au chef d’entreprise de bien
connaître les tous derniers éléments capables de concourir à former son appréciation.
Les statistiques internes permettent de porter des jugements dans plusieurs domaines :
La courbe du chiffre d’affaires est celle reprenant les ventes hors taxes, à prix
constant, qu’on obtiendra en ramenant le chiffre d’affaires à ce qu’il aurait été s’il n’y avait
pas eu de hausse de prix. On pourra également, suivant les cas, évaluer la progression du
nombre d’unité de vente. On aura intérêt à considérer les évolutions à plus ou moins long
terme, de façon à faire apparaître les variations cycliques et la grande tendance de l’évolution.
Cet examen permettra à l’entreprise d’évaluer son rythme de progression par rapport au
rythme antérieur et de se rendre compte si elle progresse dans la voie d’un développement
rapide ou d’un développement ralenti.
La comparaison des ventes par secteur d’activité permettra au chef de ventes d’utiliser
ses résultats pour stimuler ses vendeurs les moins performants. Elle permettra également à
l’entreprise de mesurer son implantation géographique. La comparaison des résultats
géographiques n’aura de sens que si l’on a établi des quotas de vente et des prévisions
régionales. La comparaison des résultats dans le temps et dans l’espace permettra souvent de
déceler les faiblesses de l’entreprise et d’y remédier par une réorganisation du réseau de
vente, notamment si le nombre de vendeurs d’une région est insuffisant pour visiter la
clientèle.
Grâce aux études documentaires, l’entreprise peut en effet étudier l’évolution des
ventes directes aux utilisateurs, l’évolution des ventes directes aux grands détaillants et
l’évolution des ventes par grossistes et détaillants. Ces études s’avéreront d’autant plus
intéressantes que l’entreprise est à même d’imputer à chaque canal les frais qu’ils entraînent.
L’analyse des statistiques internes n’apporte pas d’informations sur la situation d’une
entreprise par rapport à son environnement. C’est pourquoi il est indispensable de confronter
les statistiques internes avec les statistiques externes.
Avantages :
Limites :
Les études documentaires ont permis d’obtenir quelques informations pour répondre
au problème posé. Mais elles sont souvent insuffisantes pour prendre des décisions. C’est
pourquoi, elles sont généralement complétées par une étude qualitative et une étude
quantitative.
Le consommateur n’exprime pas toujours de façon claire les raisons de son choix, soit
parce qu’il ne les connaît pas, soit parce qu’il se refuse à les dévoiler. Les études qualitatives
permettent de mieux comprendre le consommateur. Elles permettent de découvrir derrière les
opinions quels sont les attitudes et comportements et de comprendre les motivations.
2. Les méthodes
L’ensemble des méthodes utilisées dans les études qualitatives vise à comprendre les
motivations profondes des individus. Elles demandent donc beaucoup d’interprétations des
données recueillies, entraînant de la part des néophytes de forts risques d’erreur.
C’est pourquoi ces études sont généralement élaborées par des professionnels de la
psychologie et de la sociologie.
Elles sont réalisées sur des échantillons réduits d’individus. 10 à 100 personnes
suffisent le plus souvent à répondre aux objectifs de l’étude.
a. Entretien individuel
L’interview non directive est un entretien ouvert qui laisse à l’interviewé l’expression
libre de ses idées à propos d’un thème d’étude. On cherche à obtenir des expressions
spontanées qui pourront être utilisées pour présenter, par exemple dans une publicité, un
produit. L’enquêteur ne pose donc pas de question et se contente de suivre le déroulement de
la pensée de l’interviewé. Il aide ce dernier à s’exprimer en lui montrant un intérêt. Il pourra
acquiescer par un hochement de tête ou utiliser des expressions de type « je comprends….. »
ou « je vois…. ».
Ce type de technique ne peuvent être utilisé que par des spécialistes car les risques
d’influencer l’interviewé sont grands.
Cette méthode est très intéressante dans le cadre des études exploratoires, elle permet
d’aider à la formulation des questions qui seront posées dans une enquête plus directive.
L’inconvénient principal réside dans la durée nécessaire des entretiens pour obtenir
quelques informations. C’est pourquoi, les interviews non directives ne sont que rarement
utilisées, on leur préférera les interviews semi-directives.
L’enquêteur est aidé dans la discussion par un guide d’entretien qui comporte
l’ensemble des thèmes à étudier. L’ordre des questions est libre afin de respecter le
déroulement de la pensée de l’interviewé. Le guide d’entretien permet de vérifier que
l’ensemble des thèmes qui constituaient les objectifs de l’étude a bien été abordé. La
discussion est généralement enregistrée avant d’être intégralement retranscrite pour être
analysée. La retranscription comprend donc non seulement les propos de l’interviewé, mais
également les silences et les hésitations qu’il a pu exprimer.
Cette forme d’entretien permet d’approfondir certains points qu’on aura pu détecter
dans le cadre des interviewés non directives. Elle est très utilisée comme méthode d’étude
qualitative.
- L’interview directive
Elle est constituée d’un ensemble de questions ouvertes posées à l’interviewé dans un
certain ordre. Cette technique nous éloigne des méthodes traditionnelles d’études qualitatives
pour nous rapprocher des méthodes des études quantitatives. Elle permet d’analyser
l’évolution des perceptions d’un groupe d’individus sans enfermer les interviewés dans des
réponses stéréotypées.
Ces entretiens individuels sont généralement complétés par des entretiens ou réunions
de groupe.
b. Entretien de groupe
Dans l’entretien individuel, l’interviewé expose son point de vue sans avoir
nécessairement besoin de le défendre. Dans la réunion de groupe, on assiste à un échange de
points de vue entre les différents interlocuteurs.
Il s’agit d’une discussion organisée autour d’un thème précis, animé par un
interviewer.
Le thème de la discussion est tout d’abord expliqué aux membres du groupe installés
en cercle, puis chacun est invité à exprimer ses opinions ; Enfin un échange s’engage entre les
participants. L’ensemble des échanges est enregistré afin d’être dans un second temps
retranscrit à des fins d’analyse.
L’avantage est la proposition de nombreuses idées qui peuvent être contestées par
certain en évitant les problèmes de hiérarchie et de leadership dans le groupe.
Pour déterminer la taille d’un échantillon trois méthodes peuvent être utilisées. Il
s’agit de la méthode basée sur le taux de sondage, de celle basée sur la contrainte budgétaire
et de la méthode probabiliste.
n, la taille d’un échantillon peut être obtenu en se fixant un taux de sondage qui sera
appliqué à la population totale.
Ex : sur une population totale de 1000 individus on veut tirer un échantillon pour
réaliser une étude. On décide d’appliquer à cet échantillon un taux de pour obtenir
notre échantillon quel est sa taille.
Méthode probabiliste
Deux cas sont à évoqués : celui dans lequel le sondage est non exhaustif et celui dans
lequel il l’est.
où :
e est la marge d’erreur qui donne la précision recherchée ou intervalle de confiance (en
général, 3 ou 4%pour les études marketing)
t est la valeur déterminée par le seuil de probabilité retenu (en général t = 1,96 pour un
95% de fiabilité de l’échantillon)
t = 1,96 ……………………………………………95%
2. Mode d’échantillonnage
Les modes d’échantillonnage peuvent être regroupés autour de deux grands groupes de
méthodes : les méthodes probabilistes qui font intervenir le hasard et les méthodes non
probabilistes qu’on appelle également choix raisonné.
Il consiste à tirer au sort parmi une liste de tous les individus ceux qui feront partie de
l’échantillon. Pour que le tirage soit aléatoire on utilise une méthode bien spécifique. Celle du
tirage systématique.
Il consiste à tirer au sort successivement des unités de sondage de plus en plus petites
et incluses les unes dans les autres, le dernier tirage donnant les unités statistiques ou
individus formant l’échantillon.
Ces méthodes sont utilisées lorsqu’on ne possède pas de liste de l’ensemble des unités
de sondage ou individus composant la base de sondage.
- L’échantillon de convenance ;
l’échantillon de convenance
Cette méthode consiste à reconstituer une certaine forme de hasard en ne laissant pas
l’enquêteur choisir ses interviewés. Des règles strictes lui sont données concernant sont
itinéraire, le choix des logements puis des personnes qu’il devra interviewer.
Il consiste, après avoir interrogé une personne, à lui demander de nous indiquer
d’autres personnes ayant les mêmes caractéristiques recherchées-t qu’-elles.
C’est la méthode la plus utilisée par les cabinets d’études marketing car elle est moins
coûteuse qu’un sondage aléatoire et ne nécessite pas de connaître tous les éléments de la base
de sondage. Elle demande de posséder des informations statistiques décrivant la population
étudiée.
a. Elaborer un questionnaire
Objectif
Le questionnaire incorpore non seulement les questions à poser mais également les
plages de réponses. Il est souvent bon d’indiquer un titre ainsi qu’un commentaire
évocateur pour la population interrogée.
C’est un instrument très flexible du fait de la grande variété des questions qui peuvent
être posées.
Concevoir un questionnaire
Celui qui rédige un questionnaire peut toujours ramener les questions qu'il envisage
à l'un des 4 grands thèmes suivants. Ceux-ci peuvent être étudiés indépendamment les
uns des autres, mais la richesse de l'enquête naîtra de la manière dont on est capable de
les relier dans un système.
- Motifs contraintes: quelles sont les raisons qui guident les comportements,
expliquent les actions ?
Identité Qui ?
Quel sens
Opinion/valeur
cela a ?
Comme indiqué plus haut il faut être capable de les relier entre eux dans un système.
Par exemple :
Opinion/valeur
Identité Comportement
Motifs
Tester le questionnaire
C’est aussi souvent l’occasion de découvrir des erreurs grossières et des oublis, ou
encore de vérifier la nécessité de chaque question posée et d’écarter éventuellement celles
qui ne répondent pas directement aux objectifs de l’étude.
Cette phase nécessite une formation préalable des agents enquêteurs dans l’objectif de
leur faire comprendre, avant tout, les objectifs de l’étude, mais également les imprégner qu
questionnaires.
L’observation directe
Cette méthode n'est pas exclusive de l'observation directe. L'enquêteur peut, en cours
ou à l'issue de l'entretien, noter les caractéristiques du comportement de son interlocuteur.
Durée de l'entretien, perception de l'assurance, de la sincérité de l'interlocuteur,
L’entretien téléphonique
L'observateur s'est exprimé une fois pour toutes en élaborant des questions
qu'il ne peut plus ni modifier ni expliquer. De même n'a-t-il aucun recours auprès du
répondant pour vérifier le sens de ses réponses.
Les panels
La saisie des données nécessite qu’une codification (ou un paramétrage) ait été faite au
paravent. C’est la transformation des informations recueillies sous une forme compatible avec
leur traitement informatisé. Les logiciels d’enquête se présentant sous des formes très variées,
la codification demandera elle-même la réalisation d’opérations très différentes.
correspondant aux questions qui ont été posées. Si la définition du nombre de lignes ne pose
de problème, celle du nombre de colonne est encore moins aisée.
En ce qui concerne les questions quantitatives, une colonne du tableau sera associée
à chaque question. Dans chaque case de cette colonne sera reporté le nombre donné par le
répondant.
Pour les questions nominales à choix exclusif, une colonne est créée par question.
Dans chaque cas, figurera le code de la modalité choisie par la personne interrogée. Les
questions nominales à choix non exclusif vont demander, au contraire, la création d’autant de
colonne qu’il existe de modalités : dans chaque case figurera alors le code 1 si la modalité a
été choisie, et 0 sinon.
Les questions ordinales peuvent être codées de différentes façons. Une procédure
envisageable demande de créer autant de colonne qu’il y a de propositions possibles. Dans la
colonne correspondant à une proposition donnée, figureront les rangs associés pour les
répondants.
L’analyse des résultats se fait en fonction des variables ou des questions dont on
dispose. C’est pourquoi, il est impératif de maîtriser la notion de variable et les différents
types de questions qui existent.
a. Notion de variable
Les variables sont les propriétés observées sur les individus. Il existe différent type. Ce
sont :
Variable
Qualitative Quantitative
Une qualité non Une mesure, une
quantifiable quantité
Texte
- Les questions à réponse(s) fermée (s) sont les questions dont les modalités
de réponses possibles sont à priori énumérées. Ce sont les questions :
- Les questions à réponse(s) ou verte (s) sont celles dont les réponses ne sont
pas énumérées à priori. Il s’agit des questions :
Date : la réponse est une date ou une heure dont le format peut
être précisé.