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IAQT ANALYSE DE DONNEES

COURS DE TECHNIQUES
D’ENQUETES ET DE SONDAGE

Arthur OUATTARA, ouattaraarthur@yahoo.fr / 07-09-33-13-68 0


ANALYSE DE DONNEES

PARTIE I : LES ETUDES DOCUMENTAIRES

1. Introduction

La recherche documentaire comporte tout ce qui est analyse des marchés, sans recours
aux enquêtes par sondages. De plus en plus de petites et moyennes entreprises ont recours à
ce genre d’études, qui ont l’avantage d’être nettement moins coûteuses que les autres études
de marchés, puisqu’elles s’appuient essentiellement sur des documents déjà existants. C’est la
raison pour laquelle on la qualifie souvent d’études de marchés secondaires.

En effet, on ne peut envisager une étude de marché sans avoir vérifié qu’il n’existe pas
d’informations sur le problème posé. La recherche documentaire, qui apporte un outil de
travail aux études de marchés, fait appel à deux sources différentes : les statistiques internes et
les statistiques externes.

2. Les études internes 

Les informations internes ont pour origine l’entreprise elle-même. Elles sont les moins
coûteuses puisqu’elles proviennent des différents services internes.

Avant de se fier à l’étude des statistiques internes, il faut s’assurer de leur qualité. Ces
statistiques doivent être exactes, à jour afin de permettre au chef d’entreprise de bien
connaître les tous derniers éléments capables de concourir à former son appréciation.

Les statistiques internes permettent de porter des jugements dans plusieurs domaines :

 L’évolution de l’entreprise dans le temps :

La courbe du chiffre d’affaires est celle reprenant les ventes hors taxes, à prix
constant, qu’on obtiendra en ramenant le chiffre d’affaires à ce qu’il aurait été s’il n’y avait
pas eu de hausse de prix. On pourra également, suivant les cas, évaluer la progression du
nombre d’unité de vente. On aura intérêt à considérer les évolutions à plus ou moins long
terme, de façon à faire apparaître les variations cycliques et la grande tendance de l’évolution.
Cet examen permettra à l’entreprise d’évaluer son rythme de progression par rapport au
rythme antérieur et de se rendre compte si elle progresse dans la voie d’un développement
rapide ou d’un développement ralenti.

 Les variations géographiques d’activité :

La comparaison des ventes par secteur d’activité permettra au chef de ventes d’utiliser
ses résultats pour stimuler ses vendeurs les moins performants. Elle permettra également à
l’entreprise de mesurer son implantation géographique. La comparaison des résultats
géographiques n’aura de sens que si l’on a établi des quotas de vente et des prévisions
régionales. La comparaison des résultats dans le temps et dans l’espace permettra souvent de
déceler les faiblesses de l’entreprise et d’y remédier par une réorganisation du réseau de
vente, notamment si le nombre de vendeurs d’une région est insuffisant pour visiter la
clientèle.

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 L’évolution des ventes par produit :

Si l’entreprise fabrique différents produits, il est intéressant d’analyser les ventes et la


rentabilité de chaque produit. L’acquisition de tels renseignements, joints à la connaissance de
l’évolution de la courbe de vie du produit, permet, dans bien des cas, d’améliorer
immédiatement la situation de l’entreprise :
 En supprimant les produits à faible marge ou négative ;
 En développant les ventes des produits ayant la marge la plus élevée ;
 En cherchant à remplacer ou à améliorer les produits qui s’approchent de la
phase de saturation du marché.

 L’évolution des ventes par canaux de distribution :

Grâce aux études documentaires, l’entreprise peut en effet étudier l’évolution des
ventes directes aux utilisateurs, l’évolution des ventes directes aux grands détaillants et
l’évolution des ventes par grossistes et détaillants. Ces études s’avéreront d’autant plus
intéressantes que l’entreprise est à même d’imputer à chaque canal les frais qu’ils entraînent.

D’autres renseignements comme la répartition des commandes, les activités des


représentants, le rendement de la publicité et le rendement de la promotion des ventes.

3. -Les principales sources d’informations internes :

SOURCES INFORMATIONS RECHERCHEES


-Nombre de clients, répartition géographique,
Les fichiers clients type d’entreprise, secteur d’activité
-Chiffre d’affaires par produit, par type de
client, par période
-Evolution des chiffres d’affaires dans le
temps, par point de vente, par vendeur
La comptabilité -Rentabilité par produit, par type de client
-Ratios de trésorie, de fond de roulement,
structure de bilan, délai de paiement clients et
fournisseurs
-Calcul des coûts des actions commerciales
Les rapports des représentants -Information quantitatives sur les clients et
sur les prospects
-Comparaison des ventes entre représentants
Analyse de l’offre de la concurrence
Archives -Etudes menés antérieurement par l’entreprise
-Centre de documentation interne

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4. Les études externes :

L’analyse des statistiques internes n’apporte pas d’informations sur la situation d’une
entreprise par rapport à son environnement. C’est pourquoi il est indispensable de confronter
les statistiques internes avec les statistiques externes.

Les informations externes, trouvées à l’extérieur de l’entreprise, doivent répondre à


deux objectifs :

 Permettre de rendre compte de l’évolution dans le temps et dans l’espace du


marché ou de l’environnement de l’entreprise ;

 Permettre de mesurer l’évolution de l’entreprise par rapport à la concurrence et


de la situer dans le marché en calculant la part de l’entreprise par rapport à ses
concurrents directs et par rapport à ses concurrents en produits de substitution.

5. Les principales sources d’informations externes :

SOURCES TYPE D’INFORMATION


Presse générale Environnement économique, juridique, social,
fiscal, etc.
Presse spécialisée Informations relatives à l’environnement
professionnel, évolution des techniques
commerciales
Organismes publics Statistiques générales, caractéristiques
démographiques et économiques
Organismes parapublics Données économiques et commerciales, par
région et par activité
Les annuaires Nom, adresses d’individus, d’entreprises
classées par activité

6. Les avantages et les limites des études documentaires :

 Avantages :

 Elles permettent de recueillir des données très diversifiés et permettent de


mieux connaître l’environnement de l’entreprise.

 Elles peuvent être menées très rapidement et nécessite peu de moyen.

 Limites :

 Certaines firmes échappent au recensement et les quantités déclarés sont


parfois volontairement majorées ou minorées.

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ANALYSE DE DONNEES

 Les données accessibles ne sont pas toujours en adéquation parfaites avec le


problème que l’on veut étudier. Elles sont en effet très générales et il est
difficile de les utiliser pour un problème particulier.

 Les données disponibles sont parfois anciennes, or on a besoin de chiffres


récents et d’informations pertinentes pour prendre une décision.

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PARTIE II : LES ETUDES QUALITIVES

Les études documentaires ont permis d’obtenir quelques informations pour répondre
au problème posé. Mais elles sont souvent insuffisantes pour prendre des décisions. C’est
pourquoi, elles sont généralement complétées par une étude qualitative et une étude
quantitative.

L’étude qualitative répond à la question « pourquoi ? », elle permet de comprendre les


comportements et motivations et de dégager les différents critères à mesurer lors de l’étude
quantitative. Les résultats d’une étude qualitative ne s’expriment pas en données chiffrées,
mais en orientation ou tendance de la demande.

1. Les objectifs de l’étude

Le consommateur n’exprime pas toujours de façon claire les raisons de son choix, soit
parce qu’il ne les connaît pas, soit parce qu’il se refuse à les dévoiler. Les études qualitatives
permettent de mieux comprendre le consommateur. Elles permettent de découvrir derrière les
opinions quels sont les attitudes et comportements et de comprendre les motivations.

2. Les méthodes

L’ensemble des méthodes utilisées dans les études qualitatives vise à comprendre les
motivations profondes des individus. Elles demandent donc beaucoup d’interprétations des
données recueillies, entraînant de la part des néophytes de forts risques d’erreur.

C’est pourquoi ces études sont généralement élaborées par des professionnels de la
psychologie et de la sociologie.

Elles sont réalisées sur des échantillons réduits d’individus. 10 à 100 personnes
suffisent le plus souvent à répondre aux objectifs de l’étude.

En effet, le chargé d’étude ne cherche pas la représentativité exacte de la population


dans l’échantillon, mais il interroge un ensemble suffisamment varié de personnes pour
recueillir un éventail étendu de motivations et d’attitude. Puis il interprète l’ensemble des
informations dans un souci constant d’objectivité. Plusieurs interprétations sont souvent
confrontées afin d’éliminer tout risque de subjectivité.

L’entretien ou interview s’adresse au client. Le chargé d’étude demande au


consommateur d’exprimer ce qu’il pense ou ses opinions à propos du sujet de l’étude. Dans
un second temps, l’interprétation des données recueillies permet de comprendre les
motivations de l’analysé.

On distingue les entretiens individuels et les entretiens de groupe

a. Entretien individuel

L’entretien se déroule lors d’un face à face entre l’interviewer et l’interviewé.


L’entretien individuel se passe sur le lieu de vie de l’interviewé : à domicile pour une étude
auprès des particuliers ou sur le lieu de travail pour une étude concernant des professionnels.

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L’enquête est de préférence enregistrée de façon à pouvoir être intégralement


retranscrite. L’enquêteur note tout ce qui pourra aider à la compréhension de l’interview. Par
exemple, l’interviewé rougit, il s’agite quant on aborde un point particulier de l’enquête….
C’est à partir de ces textes que l’analyse de contenu pourra être réalisée. L’entretien dure
généralement 1 heure à 1 heure 30.

Trois techniques sont utilisées en entretien individuel. Ce sont l’interview non


directive, l’interview semi-directive et l’interview directive.

- L’interview non directive

L’interview non directive est un entretien ouvert qui laisse à l’interviewé l’expression
libre de ses idées à propos d’un thème d’étude. On cherche à obtenir des expressions
spontanées qui pourront être utilisées pour présenter, par exemple dans une publicité, un
produit. L’enquêteur ne pose donc pas de question et se contente de suivre le déroulement de
la pensée de l’interviewé. Il aide ce dernier à s’exprimer en lui montrant un intérêt. Il pourra
acquiescer par un hochement de tête ou utiliser des expressions de type « je comprends….. »
ou « je vois…. ».

Ce type de technique ne peuvent être utilisé que par des spécialistes car les risques
d’influencer l’interviewé sont grands.

Cette méthode est très intéressante dans le cadre des études exploratoires, elle permet
d’aider à la formulation des questions qui seront posées dans une enquête plus directive.

L’inconvénient principal réside dans la durée nécessaire des entretiens pour obtenir
quelques informations. C’est pourquoi, les interviews non directives ne sont que rarement
utilisées, on leur préférera les interviews semi-directives.

- L’interview semi directive

Contrairement à l’interview non directive, l’enquêteur intervient dans la discussion en


proposant un ensemble de thèmes de réflexion. Il n’intervient pas sur le fond de l’interview,
mais sur l’organisation de son contenu. Il doit néanmoins laisser la place au discours de
l’interviewé en l’encourageant à s’exprimer et en recentrant son discours lorsque cela est
nécessaire.

L’enquêteur est aidé dans la discussion par un guide d’entretien qui comporte
l’ensemble des thèmes à étudier. L’ordre des questions est libre afin de respecter le
déroulement de la pensée de l’interviewé. Le guide d’entretien permet de vérifier que
l’ensemble des thèmes qui constituaient les objectifs de l’étude a bien été abordé. La
discussion est généralement enregistrée avant d’être intégralement retranscrite pour être
analysée. La retranscription comprend donc non seulement les propos de l’interviewé, mais
également les silences et les hésitations qu’il a pu exprimer.

Cette forme d’entretien permet d’approfondir certains points qu’on aura pu détecter
dans le cadre des interviewés non directives. Elle est très utilisée comme méthode d’étude
qualitative.

- L’interview directive

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Elle est constituée d’un ensemble de questions ouvertes posées à l’interviewé dans un
certain ordre. Cette technique nous éloigne des méthodes traditionnelles d’études qualitatives
pour nous rapprocher des méthodes des études quantitatives. Elle permet d’analyser
l’évolution des perceptions d’un groupe d’individus sans enfermer les interviewés dans des
réponses stéréotypées.

Ces entretiens individuels sont généralement complétés par des entretiens ou réunions
de groupe.

b. Entretien de groupe

Dans l’entretien individuel, l’interviewé expose son point de vue sans avoir
nécessairement besoin de le défendre. Dans la réunion de groupe, on assiste à un échange de
points de vue entre les différents interlocuteurs.

Il s’agit d’une discussion organisée autour d’un thème précis, animé par un
interviewer.

Le groupe est composé de 8 à 10 personnes concernées par le sujet débattu. Le groupe


doit être homogène afin d’éviter des phénomènes dynamiques de groupe qui viendraient
fausser les résultats de l’étude. La réunion se déroule dans un lieu agréable (généralement une
salle spécialement aménagée dans le cabinet d’étude ou dans un lieu de séminaire), à un
moment qui rend les personnes participantes, psychologiquement disponibles.

Le rôle de l’animateur est difficile, il doit empêcher certains leaders de s’imposer en


monopolisant la parole et doit favoriser l’expression de tous. Il doit recentrer régulièrement la
discussion sur le sujet qui l’intéresse en évitant les disgressions inutiles. Enfin, il relance
régulièrement le débat afin d’obtenir les données les plus riches.

Le thème de la discussion est tout d’abord expliqué aux membres du groupe installés
en cercle, puis chacun est invité à exprimer ses opinions ; Enfin un échange s’engage entre les
participants. L’ensemble des échanges est enregistré afin d’être dans un second temps
retranscrit à des fins d’analyse.

Les participants commencent par répondre individuellement et en silence à une


question posée par l’animateur. Puis il y a un regroupement des idées qui ont été formulées
par chacun des individus. L’animateur s’assure à chaque étape de la procédure que l’ensemble
des idées a bien été compris par chacun des membres du groupe, chaque idée est donc
expliquée et clarifiée par son émetteur.

L’avantage est la proposition de nombreuses idées qui peuvent être contestées par
certain en évitant les problèmes de hiérarchie et de leadership dans le groupe.

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PARTIE III : LES ETUDES QUANTITATIVES

1. La théorie des sondages

a. Notion de théorie des sondages

L’étude complète d’une population, son recensement, c’est-à-dire l’examen de toutes


les unités qui la composent, n’est pas toujours possible. Cette étude quand elle est possible
peut demander du temps, et son coût peut être élevé. Il peut aussi arriver que les unités
statistiques observées soient détruites à l’occasion de leur examen. Pour ces diverses raisons
on peut être conduit à n’observer qu’une partie de la population, c’est-à-dire à procéder à un
sondage. Les unités étudiées à l’occasion d’un sondage constituent un échantillon. L’étude de
cet échantillon fournira des informations et conduira à des conclusions qui pourront être
étendue, quoiqu’avec précaution à la population complète (population mère).

b. Taille d’un échantillon (n)

Pour déterminer la taille d’un échantillon trois méthodes peuvent être utilisées. Il
s’agit de la méthode basée sur le taux de sondage, de celle basée sur la contrainte budgétaire
et de la méthode probabiliste.

 Méthode basée sur le taux de sondage

n, la taille d’un échantillon peut être obtenu en se fixant un taux de sondage qui sera
appliqué à la population totale.

Soit t ce taux de sondage. donc

Ex : sur une population totale de 1000 individus on veut tirer un échantillon pour
réaliser une étude. On décide d’appliquer à cet échantillon un taux de pour obtenir
notre échantillon quel est sa taille.

 Méthode basée sur la contrainte budgétaire

En général, on réussi toujours à évaluer le budget nécessaire pour la réalisation d’une


étude et celui alloué à un questionnaire, même si cela s’avère quelques fois difficile. Dans ces
conditions, la taille optimale de notre échantillon serait donnée par :

 Méthode probabiliste

Deux cas sont à évoqués : celui dans lequel le sondage est non exhaustif et celui dans
lequel il l’est.

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Dans le cas d’un sondage non exhaustif ( ) la taille optimale de


l’échantillon est donnée par la formule suivante :

où :

e est la marge d’erreur qui donne la précision recherchée ou intervalle de confiance (en
général, 3 ou 4%pour les études marketing)

p le degré d’homogénéité de la population et q le degré de non homogénéité de la


population (p = 1- q) ; Afin d’éviter toutes ambiguïtés, la valeur de p retenue est celle qui
permet de maximiser la taille de l’échantillon. (p = q = 0,5).

t est la valeur déterminée par le seuil de probabilité retenu (en général t = 1,96 pour un
95% de fiabilité de l’échantillon)

Les valeurs de t selon les seuils sont les suivantes

 t = 1,65 quand le seuil de probabilité retenu est de 90%

 t = 1,96 ……………………………………………95%

 t = 2,58 …………………………………………… 99%

Lorsque le sondage est exhaustif ( ) des ajustements sont effectués par


rapport à la formule précédente et la taille optimale est donnée par n’ :

2. Mode d’échantillonnage

Les modes d’échantillonnage peuvent être regroupés autour de deux grands groupes de
méthodes : les méthodes probabilistes qui font intervenir le hasard et les méthodes non
probabilistes qu’on appelle également choix raisonné.

a. Les méthodes probabilistes

Ce type de méthodes fait intervenir le hasard dans la désignation des unités de


sondage, on l’appelle également sondage aléatoire. Chaque unité de sondage a une probabilité
connue à l’avance d’être interrogée. Ces méthodes consistent à tirer au sort dans une base de
sondage l’ensemble des unités composant l’échantillon.

 Le sondage aléatoire simple

Il consiste à tirer au sort parmi une liste de tous les individus ceux qui feront partie de
l’échantillon. Pour que le tirage soit aléatoire on utilise une méthode bien spécifique. Celle du
tirage systématique.

 Le sondage aléatoire stratifié

Il consiste à classer les unités de la population mère en groupes homogènes appelés


strates au moyen d’une ou plusieurs variables appelées variables de stratification.

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 Le sondage par degrés

Il consiste à tirer au sort successivement des unités de sondage de plus en plus petites
et incluses les unes dans les autres, le dernier tirage donnant les unités statistiques ou
individus formant l’échantillon.

b. Les méthodes non probabilistes

Ces méthodes sont utilisées lorsqu’on ne possède pas de liste de l’ensemble des unités
de sondage ou individus composant la base de sondage.

On en compte principalement quatre :

- L’échantillon boule de neige ;

- L’échantillon de convenance ;

- la méthode des itinéraires ou random walk ;

- la méthode des quotas

 l’échantillon de convenance

Un échantillon de convenance est composé de personnes ou d’unités de sondage qui


ne sont pas choisies dans un souci de représentativité de la population d’enquête.

 la méthode des itinéraires

Cette méthode consiste à reconstituer une certaine forme de hasard en ne laissant pas
l’enquêteur choisir ses interviewés. Des règles strictes lui sont données concernant sont
itinéraire, le choix des logements puis des personnes qu’il devra interviewer.

 l’échantillon boule de neige

Il consiste, après avoir interrogé une personne, à lui demander de nous indiquer
d’autres personnes ayant les mêmes caractéristiques recherchées-t qu’-elles.

 la méthode des quotas

C’est la méthode la plus utilisée par les cabinets d’études marketing car elle est moins
coûteuse qu’un sondage aléatoire et ne nécessite pas de connaître tous les éléments de la base
de sondage. Elle demande de posséder des informations statistiques décrivant la population
étudiée.

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3. La collecte des données

Une fois l’échantillon tiré, la conception et la rédaction d’un questionnaire est


nécessaire pour collecter les informations sur les individus.

a. Elaborer un questionnaire

 Objectif

Le questionnaire est destiné à capter, dans la population interrogée, les


éléments de réponses aux questions que l’on se pose. Il a alors deux objectifs :
provoquer une réaction chez les interviewés et servir de support à l’interviewer qui
pourra y enregistrer ses informations de façon complète et précise. La rédaction du
questionnaire est à soigner dans ce sens.

Le questionnaire incorpore non seulement les questions à poser mais également les
plages de réponses. Il est souvent bon d’indiquer un titre ainsi qu’un commentaire
évocateur pour la population interrogée.

C’est un instrument très flexible du fait de la grande variété des questions qui peuvent
être posées.

 Concevoir un questionnaire

Celui qui rédige un questionnaire peut toujours ramener les questions qu'il envisage
à l'un des 4 grands thèmes suivants. Ceux-ci peuvent être étudiés indépendamment les
uns des autres, mais la richesse de l'enquête naîtra de la manière dont on est capable de
les relier dans un système.

Ces thèmes sont :

- Identité : qui interroge-t-on?

- Comportement : Que font ceux qu'on interroge, comment agissent-ils?

- Motifs contraintes: quelles sont les raisons qui guident les comportements,
expliquent les actions ?

- Opinions et valeurs : quelle signification les sujets accordent-ils à leur


comportements, sur quelles valeurs se fondent leurs motifs d'action ?

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On peut schématiser ainsi ces étapes :

Identité Qui ?

Comportement Fait quoi ?


Les questions Les questions Les questions
envisagées qu’on se pose qu’on pose
Motifs Pourquoi ?

Quel sens
Opinion/valeur
cela a ?

Comme indiqué plus haut il faut être capable de les relier entre eux dans un système.
Par exemple :

Opinion/valeur

Identité Comportement

Motifs

Qui fait quoi ?

Quels motifs expliquent les comportements ?

Quels sens accorder aux comportements ?

Qui pense quoi ?

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 Tester le questionnaire

La phase de conception d’une enquête s’achève en général par le test d’une


enquête pilote qui permet de valider, sur un nombre restreint de personnes, les choix
effectués dans le cadre de l’étude.

Ce test permet de découvrir si le protocole d’étude est réaliste, si le contenu et


la forme des questions sont adaptés aux objectifs de l’étude.

C’est aussi souvent l’occasion de découvrir des erreurs grossières et des oublis, ou
encore de vérifier la nécessité de chaque question posée et d’écarter éventuellement celles
qui ne répondent pas directement aux objectifs de l’étude.

Le test d’une enquête présente donc l’intérêt de rechercher la meilleure adaptation


entre les objectifs de l’étude, les moyens alloués et les méthodes choisies.

b. Collecter les informations

La phase suivante du déroulement d’une enquête est celle de l’administration du


questionnaire pour le recueil d’informations sur les individus.

Cette phase nécessite une formation préalable des agents enquêteurs dans l’objectif de
leur faire comprendre, avant tout, les objectifs de l’étude, mais également les imprégner qu
questionnaires.

Il existe plusieurs modes d’administration de questions ce sont entre autres :

 L’observation directe

L'observation directe consiste à mener une observation sans solliciter la


participation consciente des personnes observées. Ceci pose bien sûr des questions d'ordre
moral : a-t-on le droit de procéder à l'insu de ceux qu'on observe ? Tout dépend de l'usage
qui sera fait des informations recueillies.

Il existe aussi des obstacles d'ordre pratique. En effet, beaucoup d'informations


sont inaccessibles par cette méthode. D'autre part, les dispositifs concrets permettant
d'assurer ce type d'observation (camouflage, caméra vidéo, etc.…) sont coûteux et difficiles
à mettre en œuvre

 L’entretien en face à face

Les protagonistes de l'entretien se font face et peuvent ainsi dialoguer en


utilisant toutes les ressources de la communication interpersonnelle. Les circonstances de
ce type d'entretien (communication de sujet à sujet) présentent des avantages
certains. L'enquêteur sollicite activement le répondant tout en interagissant avec lui pour
réguler l'entretien dans sa durée. Des questions peuvent être précisées ou expliquées,
l'interprétation des réponses peut être vérifiée, au risque cependant d'influencer ou de biaiser
l'observation.

Cette méthode n'est pas exclusive de l'observation directe. L'enquêteur peut, en cours
ou à l'issue de l'entretien, noter les caractéristiques du comportement de son interlocuteur.
Durée de l'entretien, perception de l'assurance, de la sincérité de l'interlocuteur,

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présence ou absence de certains indices sur les lieux de l'interview, de


comportement a priori définis.

 L’entretien téléphonique

C'est une autre forme d'entretien. La communication y dispose de moins de


ressources. Les protagonistes ne se voient pas, l'enquêteur ignore le cadre dans lequel se
trouve le répondant. L'interaction reste possible, mais la bonne compréhension de
l'interlocuteur est privée des informations gestuelles. La pression du temps s'exerce
différemment.

 L’enquête par voie postale

Le questionnaire est, dans ce cas, l'unique lien entre l'observateur et la population.


Le répondant est seul, libre de répondre ou non, dans l'ordre qui lui convient, sans subir
d'autre influence que celle des indications et questions que le questionnaire expose. Il
a tout le temps qu'il souhaite pour réfléchir à ses réponses.

L'observateur s'est exprimé une fois pour toutes en élaborant des questions
qu'il ne peut plus ni modifier ni expliquer. De même n'a-t-il aucun recours auprès du
répondant pour vérifier le sens de ses réponses.

 L’enquête via internent

Ce type d'enquête se développe avec l'usage de l'Internet. Le questionnaire est


accessible sur un site, le répondant lit les réponses sur son écran et entre directement les
réponses. L'avantage de ce procédé est de supprimer en aval la saisie informatique. D'autre
part, ce moyen permet de gérer la séquence des questions. Une nouvelle question n'apparaît à
l'écran que lorsque la question précédente a reçu une réponse. C'est un avantage par
rapport aux enquêtes par courrier dans lesquelles il est impossible de dévoiler
progressivement les questions. Cette approche est de plus en plus fréquente pour la
consultation des panels. Elle reste encore limitée pour le grand public par le faible taux de
connexion des ménages.

 Les panels

Avec les panels, on professionnalise l'échantillon en recrutant dans une


population considérée, des individus qui acceptent de répondre aux consultations dont ils
seront l'objet. Ils sont en général rémunérés et formés au rôle qui est le leur : répondre le plus
objectivement possible aux questions qui leur sont périodiquement posées par l'institut qui
gère le panel.

4. Saisir les données

La saisie des données nécessite qu’une codification (ou un paramétrage) ait été faite au
paravent. C’est la transformation des informations recueillies sous une forme compatible avec
leur traitement informatisé. Les logiciels d’enquête se présentant sous des formes très variées,
la codification demandera elle-même la réalisation d’opérations très différentes.

De façon générale, l’ordinateur va traiter les données issues du questionnaire sous la


forme d’un tableau dont les lignes sont les individus interrogés et les colonnes les variables

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ANALYSE DE DONNEES

correspondant aux questions qui ont été posées. Si la définition du nombre de lignes ne pose
de problème, celle du nombre de colonne est encore moins aisée.

En ce qui concerne les questions quantitatives, une colonne du tableau sera associée
à chaque question. Dans chaque case de cette colonne sera reporté le nombre donné par le
répondant.

Pour les questions nominales à choix exclusif, une colonne est créée par question.
Dans chaque cas, figurera le code de la modalité choisie par la personne interrogée. Les
questions nominales à choix non exclusif vont demander, au contraire, la création d’autant de
colonne qu’il existe de modalités : dans chaque case figurera alors le code 1 si la modalité a
été choisie, et 0 sinon.

Les questions ordinales peuvent être codées de différentes façons. Une procédure
envisageable demande de créer autant de colonne qu’il y a de propositions possibles. Dans la
colonne correspondant à une proposition donnée, figureront les rangs associés pour les
répondants.

5. L’analyse des résultats

L’analyse des résultats se fait en fonction des variables ou des questions dont on
dispose. C’est pourquoi, il est impératif de maîtriser la notion de variable et les différents
types de questions qui existent.

a. Notion de variable

Les variables sont les propriétés observées sur les individus. Il existe différent type. Ce
sont :

Les variables qualitatives : lorsque les propriétés observées sont ni mesurables, ni


quantifiables. Dans ce groupe de variables, on a les variables nominales (présence de
modalités non ordonnées), les variables ordinales ou échelles (présence de modalités
ordonnées) et les variables textes (pas de modalités mais un commentaire libre).

Les variables quantitatives : lorsque les propriétés observées sont mesurables,


quantifiables. On distingue dans ce type de variables les variables dites discrètes (les valeurs
que peut prendre la variable sot des nombres entiers) et celles dites continue (la variable peut
prendre toute valeur à l’intérieur d’un intervalle de ).

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ANALYSE DE DONNEES

Variable

Qualitative Quantitative
Une qualité non Une mesure, une
quantifiable quantité
Texte

Nominale Ordinale Discrète Continue


Pas de classement Classement, Une valeur unique Une valeur possible
hiérarchisation, dans un intervalle
Échelles

b. Les types de questions

Selon la réponse attendue à une question, on distingue deux grandes catégories de


questions qui sont les questions à réponse(s) fermée (s) et les questions à réponse(s) ou verte
(s).

- Les questions à réponse(s) fermée (s) sont les questions dont les modalités
de réponses possibles sont à priori énumérées. Ce sont les questions :

 Fermée unique : une seule possibilité de réponse parmi les


modalités proposées ;

 Fermée multiple : plusieurs possibilités de réponses peuvent être


choisies avec la possibilité éventuelle de les ordonner ;

 Fermée échelle : parmi les modalités disposées sur une échelle


ordonnée, une seule peut être retenue.

- Les questions à réponse(s) ou verte (s) sont celles dont les réponses ne sont
pas énumérées à priori. Il s’agit des questions :

 Numérique : la réponse est un nombre ;

 Texte : la réponse est un ensemble de mots, une phrase ou un


texte ;

 Code : la réponse est un code alpha-numérique ;

 Date : la réponse est une date ou une heure dont le format peut
être précisé.

Arthur OUATTARA, ouattaraarthur@yahoo.fr / 07-09-33-13-68 16


ANALYSE DE DONNEES

Quels traitements développer ?

Les méthodes de traitement de données se classent selon plusieurs critères.

 Le caractère descriptif ou explicatif de la méthode :

Dans le premier cas la méthode de traitement utilisée a pour objet de synthétiser


l’information contenue dans les données ; dans le second, il s’agira de comprendre les
relations qui existent entre une variable et un groupe de variables ou entre deux groupes de
variables.

 La nature des variables impliquées :

Le problème étudier peut mettre en jeu des variables nominales, ordinales ou


qualitatives ; il existe des méthodes de traitement de données adaptées à chacune de ces
catégories de variables.

 Le nombre de variables traitées simultanément :

On distinguera les méthodes d’analyse univariées, bivariées et multivariées en


fonction du nombre de variables impliquées.

Arthur OUATTARA, ouattaraarthur@yahoo.fr / 07-09-33-13-68 17

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