Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
А Zaharov
Е.B. Gorsheneva
L.I. Grigorova
A.V.Menshova
I.A. Pankova
COURS MAGISTRAUX
DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE
PARTIE I
PHYSIOLOGIE
PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE
Тambov 2019
0
LE MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION ET DES SCIENCES
DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
COURS MAGISTRAUX
DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE
en deux parties
PARTIE I
PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE
La méthode
pour les spécialités suivantes: “Médecine générale“,
“Pédiatrie“ et “Médecine dentaire“
Таmbov 2019
1
Auteurs:
Zaharov, G.А.
Cours magistraux de physiologie pathologique: la méthode: en
deux parties. P.I. Physologie pathologique générale/
G.А Zakharov [Е.B. Gorsheneva, L.I. Grigorova, A.V. Menshova, I.A.
Pankova] ; M-ère d’éduc. et des sciences de la Fédération de la
Russie, ÉIÉFB FPS «l’Université d’État Derjavine de Tambov».
– Tambov: la maison d'édition de l’Université d’État Derjavine
de Tambov, 2019. – 242 p.
ISBN 978-5-00078-293-4
Ces cours magistraux de physiologie pathologique sont destinés pour les
étudiants des spécialités suivantes: “Médecine générale“, “Pédiatrie“ et
“Médecine dentaire“, pour les médecins, qui étudient la physiologie
pathologique. Conformément aux notions contemporaines dans cette méthode on
a présenté des questions typiques sur la nosologie générale et on a examiné des
processus pathologiques typiques.
2
TABLE DES MATIÈRES
Cours №1: «OBJET D’ÉTUDE ET MÉTHODES DE
PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE. ÉTUDE
GÉNÉRALE SUR LA MALADIE» . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Cours №2: «EFFET PATHOGÈNE DES FACTEURS DE
L’ENVIRONNEMENT SUR L’ORGANISME» . . . . . . . . 17
Cours №3: «PATHOLOGIE CELLULAIRE» . . . . . . . . . . 43
Cours №4: «РERTURBATIONS DE LA CIRCULATION
SANGUINE LOCALE. (HYPERHÉMIE ARTÉRIELLE
ET VEINEUSE, STASE, ISCHÉMIE, INFARCTUS)» . . . 61
Cours №5: «PERTURBATIONS DE L’HOMÉOSTASIE.
ТHROMBOSE. EMBOLIE» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Cours №6: «QUESTIONS GÉNÉRALES SUR LA
RÉACTIVITÉ DE L”ORGANISME» . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Cours №7: «INFLAMMATION» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Cours №8: «FIÈVRE» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Cours №9: «PATHOLOGIE DE L’ÉCHANGE DES
PROTÉINES ET DES ACIDES NUCLÉIQUES» . . . . . . . . 120
Cours №10: «PATHOLOGIE DE L' ÉCHANGE
GLUCIDIQUE. DIABÈTE SUCRÉ» . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Cours №11: «TROUBLES DE L’ÉCHANGE
LIPIDIQUE. OBÉSITÉ» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Cours №12: «HYPOXIE» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Cours №13: «TROUBLE DE L’ÉTAT ACIDO-BASIQUE» 188
Cours №14: «ÉTATS EXTRÈMES» . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Cours №15: «PATHOLOGIE DE LA CROISSANCE
TISSULAIRE» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
3
Cours №1: «OBJET D’ÉTUDE ET MÉTHODES
DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE.
ÉTUDE GÉNÉRALE SUR LA MALADIE»
4
Pétersbourg. Il a écrit le manuel et il a créé la première école
scientifique de physiologie pathologique en Russie. Tous les
pathophysiologues considèrent V.V. Pashutin comme le père de sa
science. Son portrait se trouve sur la couverture du journal
«Physiologie pathologique et thérapie expérimentale». Quelques
élèves de Pashutin dans l’avenir seront à la tête du département de
pathologie générale dans les Universités russes: A.M. Albitskii
(L’Académie de médecine militaire à Saint-Pétersbourg),
A.V. Repev (Tomsk, Kharkov), N.G. Ushinskii (Varsovie, Odessa)
et d'autres.
A la tête de l’école des pathophysiologues de Moscou était
A.B. Fokht (1848-1930). Les travaux de Fokht et ses étudiants
étaient principalement liés aux pathologies cardiaques et aux
vaisseaux sanguins.
La troisième école des pathophysiologues a été formé en
Ukraine (Odessa, Kiev). Son chef était V.V. Podvysotskii, dans la
sphère des intérêts de qui étaient les questions sur l’étiologie des
tumeurs, ainsi que les questions sur les maladies infectieuses
et l'épidémiologie. Un grand rôle appartient à son élève
A.A. Bogomolets, qui est devenu plus tard le président de
l'Académie des sciences de l'Ukraine. Il étudiait la pathologie
endocrinienne, la croissance tumorale, le rôle physiologique du tissu
conjonctif. A.A. Bohomolets a créé le sérum, stimulant l’activité de
ce tissu et assurant la résistance augmentée de l'organisme. Ses
élèves étaient N.N. Sirotin, N.D. Horizontov, N.N. Zayko.
A.A. Bohomolets a organisé et a créé l'Institut de physiologie à Kiev,
qui porte maintenant son nom.
L'école à Leningrad de N.N. Anichkov est aussi connue. Les
travaux d’Anichkov sur l'athérosclérose sont reconnus dans le monde
entier.
Le contemporain de Bogomolets et d’Anitchkov était un autre
grand pathophysiologue – V.V. Voronin (1870-1960). Il a créé sa
propre école, qui joue maintenant un rôle très important dans le
développement de la physiologie pathologique dans le Caucase du
Sud. Le principal problème qui a été élaboré par V.V. Voronin et ses
élèves, était le problème de l'inflammation.
5
Un rôle considérable dans le développement de physiologie
pathologique appartient à A.D. Speranskii (1888-1961). Il a
développé une théorie sur le rôle des perturbations de la fonction
trophique du système nerveux dans le développement des processus
pathologiques. Selon son point de vue, en cas de n’importe quelle
maladie on a des perturbations de la trophique nerveuse.
L’académicien A.M. Chernukh a fait un grand travail
scientifique et celui de l'organisation dans le domaine de la
physiologie pathologique. Lui et son école étudiaient des aspects
généraux et cliniques de la microcirculation.
N.N. Sirotinin (1896-1977) étudiait le problème des allergies
aux animaux. Il a organisé La Station biologique d’Elbrus, où lui
avec ses collègues ont étudié le processus d'adaptation de l'homme
au climat alpin.
La contribution considérable à la physiologie pathologique
appartient à I.P. Petrov, qui a été pendant de nombreuses années le
chef du département de l'Académie de médecine militaire
(Leningrad). Ses recherches étaient consacrées au problème de choc
traumatique et aux transfusions sanguines. Le savant a proposé pour
la première fois des substituants de sang, qui ont permis de survivre à
des milliers de blessés pendant La Deuxième Guerre Mondiale.
La direction principale des recherches dans le domaine de
physiologie pathologique est celle d’ A.D. Ado – l’allergie,
l'inflammation, l'immunité. Il a examiné l’autoallérgie; il est l'auteur
du manuel qui est très populaire dans les Universités des écoles de
médecine.
F.Z. Meerson a fait une énorme contribution au problème de la
physiologie pathologique et de la biologie moléculaire. Il est le
fondateur d'une grande école de chercheurs, spécialisèe sur
l'adaptation de l'organisme aux facteurs de l’environnement, en
utilisant le phénomène de l'adaptation pour la prévention et la
correction des diverses lésions et maladies.
6
étudie des régularités fondamentales de l'apparition, du
développement et des issues d’une maladie.
La physiologie pathologique est divisée en trois parties. La
première partie – la nosologie, ou l’étude générale sur la maladie.
En analysant une telle ou telle maladie le médecin doit répondre à
deux questions: I) Pourquoi une maladie a-t-elle apparu?
II) Comment elle se développe? Ces deux questions (l’étiologie et la
pathogenèse) sont les plus principales de la physiologie
pathologique; on les examine dans la première partie.
La deuxième partie – les processus pathologiques typiques;
cette partie comprend des données sur les processus qui sont à la
base de nombreuses maladies (l’inflammation, la tumeur, la fièvre,
l'hypoxie, les perturbations métaboliques typiques, la famine).
La troisième partie – la physiologie pathologique spéciale. Il
s’agit des perturbations des organes ou des systèmes des organes: le
système de circulation, le système respiratoire, le système
endocrinien, le système nerveux etc. Bien que cette partie est appelée
la physiologie pathologique spéciale, les principaux aspects restent
des aspects pathologiques généraux.
La physiologie pathologique est basée sur les sciences qui la
précèdent, sur les détails qui donnent la physiologie et la biochimie.
La physiologie pathologique a beaucoup de traits communs avec la
physiologie normale. La physiologie pathologique est parfois appelée
la physiologie de l’organisme malade.
La physiologie pathologique est étroitement liée à l'anatomie
pathologique. Il y a 150 ans, c’était la même science. Sa division est
argumentée par le fait qu’une seule analyse morphologique n’est pas
suffisante pour comprendre la dynamique du processus pathologique.
Les changements fonctionnels sont étroitement liés aux changements
morphologiques, mais on n’observe pas une conformité stricte entre
eux. Cela se passe, en particulier, parce que chaque organe a des
capacités compensatoires et sa fonction avec une structure modifiée
peut ne pas être perturbée. Voilà pourquoi certaines questions
cliniques ne peuvent pas être résolues au cours de l'autopsie avec
l’examen microscopique du matériel sectionné. Cela est possible en
7
cas de l’observation du développement des processus pathologiques
sur l’organisme vivant, c’est-à-dire, pendant l'expérience.
La physiologie pathologique est liée aux sciences cliniques.
Elles ont le même but final. Les sciences cliniques et la physiologie
pathologique étudient la maladie pour traiter efficacement des
patients. Les tâches sont pareilles, ainsi que les méthodes et les
objets d’étude sont différentes. L'objet d'étude des sciences cliniques
est une personne malade avec les manifestations spécifiques
(concrètes) d’une telle ou telle maladie. La physiologie pathologique
étudie les processus généraux qui sont les mêmes pour toutes les
maladies ou pour leur grands groupes.
8
sang, on a besoin d'une expérience aiguë. La tumeur ne peut être
examinée que pendant l'expérience chronique.
Principales méthodes expérimentales
1. Méthode de blocage (méthode “off”) – consiste dans
l’ablation chirurgicale d’un tel ou tel organe ou dans les actions
différentes (par la chaleur, le froid, la radiation, de grandes doses
des anticorps spécifiques). Cette méthode est utilisée depuis
longtemps et est particulièrement efficace dans l'étude des troubles
endocriniens. L’ablation du pancréas a permis de révéler que le
diabète est lié à un hypofonctionnement de son appareil insulaire.
Magendie a élaboré une méthode de reproduction des troubles
moteurs et sensoriels à l'aide de la transection des racines
postérieures de la moelle épinière.
2. Méthode d’irritation sert à provoquer des changements
fonctionnels d'un tel ou tel organe. Donc, A. P. Valter, en stimulant
les nerfs sympathiques dans l'expérience, a observé le rétrécissement
des artères, ce qui peut provoquer la gangrène chez les individus
humains.
3. Introduction dans l’organisme d’une variété de
substances différentes (des hormones, des enzymes et leurs
inhibiteurs, des antigènes, etc.); cette méthode est largement utilisée
dans la physiopathologie. Les expériences avec la transplantation des
organes et des tissus sont très importantes pour la chirurgie.
4. La méthode des organes isolés et des cultures tissulaires.
Par exemple, la théorie cellulaire de l'anaphylaxie est basée sur des
expériences dans lesquelles on a montré que la réaction
anaphylactique peut être provoquée sur l'intestin isolé si on utilise
l'antigène, par lequel l’animal a été sensibilisé.
5. Méthode comparative ou évolutive. Le processus
pathologique sous la forme que nous observons chez les individus
humains et les animaux, est le résultat de la formation des réactions
correspondantes dans l'évolution du monde animal.
6. Méthode de modélisation des processus pathologiques. Sur
les animaux on peut reproduire et étudier plusieures maladies: des
9
systèmes: respiratoire, cardiaque, nerveux, endocrinien et beaucoup
d'autres.
Etapes de l'expérience
1. Préparation de la question à laquelle l'expérimentateur veut
obtenir la réponse. Chaque expérience doit être précédée d'une
hypothèse. Il est impossible d'effectuer des recherches dans l'espoir
qu'il pourrait obtenir quelque chose d'intéressant. «S'il n'y a pas
d'idées dans la tête, alors on ne verra pas les faits.» – a dit
I.P. Pavlov.
2. Choix des méthodes spéciales qui contribuent à la résolution
du problème concret et à l’assuration du contrôle. Le contrôle peut
être une expérience vide qui est effectuée en parallèle avec celle de
base. Il est important que tous les facteurs subjectifs étaient éliminés
au cours de l'expérience, qui, en plus sera expérimentateur pourrait
affecter les résultats ont.
3. Planification de l’expérience. L'expérience donne une
réponse à la question posée, si cette question a été bien planifié.
4. Traitement des données recueillies. A la fin de l'expérience
l'étude se poursuit: on évalue des résultats de l'enregistrement des
fonctions vitales, on effectue des études morphologiques,
biochimiques et d’autres études des tissus, qui ont été pris au cours
de la vie et après la mort de l'animal. Tout le matériel numérique est
soumis à une analyse statistique pour déterminer la valeur moyenne,
des aberrations par rapport aux valeurs moyennes, la différence entre
les valeurs moyennes et leur authenticité. Ensuite, on discute des
résultats et on fait des conclusions.
10
Dans l'évaluation de l'état de la santé humaine non seulement
des critères biologiques qui sont importants: les critères sociaux sont
aussi très importants, en particulier, la participation de la personne à
l’activité publique et celle de travail.
Maladie
A.D. Ado donne l'interprétation suivante de la maladie: «la
maladie – c’est la vie d'un organisme endommagé en cas de la
participation des processus de la compensation des fonctions
perturbées. La maladie réduit la capacité de travail et c’est un
processus qualitativement nouveau».
Selon N.N. Zaico, «La maladie – c’est une perturbation du
fonctionnement normal de l’organisme sous l'action des agents
endommageants, provoquant la violation de ses possibilités
d'adaptation». Cette définition est liée avec le fait que la vie normale
est le résultat d'une adaptation permanente de l’organisme aux
changements constants des conditions environnementales.
La maladie se compose toujours de deux processus opposés,
deux «débuts». I.P. Pavlov a nommé le premier début « la mesure
physiologique contre la maladie», le deuxième – «le début
pathologique proprement dit».
Dans les maladies humaines et animales, il y a beaucoup de
choses communes, mais la principale différence c’est le fait que la
personne est liée à la société. Le patient crée une nouvelle relation
avec l'environnement.
11
état pathologique (des cicatrices après des brûlures) ou, au contraire, un
état pathologique peut se transformer en processus pathologique (la
malignisation des nævus déjà existant sous l’action des irritants
mécaniques ou du rayonnement ultra-violet).
Stades du développement de la maladie
Dans le développement de la maladie il y a 4 périodes: latente,
prodromique (ou subclinique), la période des manifestations
cliniques et l’issue (ou la période de la fin de la maladie).
1. Période latente – le temps du moment de l'influence de la
raison à l'apparition des premiers signes de la maladie. Elle peut être
courte (des infections respiratoires virales aiguës) et longue (la
lèpre).
2. Période prodromique (ou subclinique) − l'intervalle de
temps dès les premiers signes de la maladie jusqu'à la manifestation
complète de ses symptômes (des éruptions pendant la rougeole).
3. Période des manifestations cliniques – se caractérise par une
manifestation complète des symptômes cliniques (des convulsions
en cas de la pathologie des glandes parathyroïdes, la glycosurie en
cas du diabète sucré, la leucopénie en cas de la radiopathie).
4. Issue de la maladie: la guérison (complète et incomplète), la
rechute, la transformation en forme chronique, l'état terminal.
La guérison – le processus conduisant à l'élimination des
troubles dus à la maladie, et le rétablissement de relations normales
de l'organisme avec l'environnement. Pour l'individu humain c'est
aussi la récupération de la capacité de travail.
La guérison complète – l’état de la disparition de tous les
signes de la maladie → l’organisme récupère ses capacités
adaptatives.
La guérison incomplète – l’état où les conséquences de la
maladie sont bien prononceés. Ils peuvent rester pour une longue
période, même pour toujours (la soudure des feuillets de la plèvre, le
rétrécissement de l’orifice mitrale).
La rechute – une nouvelle manifestation de la maladie après
son arrêt apparent ou incomplet (le paludisme). La transformation en
forme chronique signifie que la maladie progresse lentement, avec de
12
longues rémissions, pendant des mois et même des années (la
pneumonie chronique, la colite).
États terminaux: la préagonie, l'agonie, la mort biologique et
clinique.
I. La préagonie dure pendant des heures, des jours. On observe
une dyspnée, une diminution de la pression artérielle, une
tachycardie, une obnubilation.
II. L'agonie dure de 2 à 4 minutes, se caractérise par un blocage
progressif de toutes les fonctions de l'organisme, par des
convulsions, par la respiration terminale.
III. La mort clinique se manifeste par le fait que tous les signes
visibles de la vie disparaissent (l’arrêt de la respiration, l’arrêt des
battements de cœur), mais le métabolisme à un niveau minimal se
garde. A ce stade la vie peut être restaurée.
IV. La mort biologique se caractérise par des changements déjà
irréversibles dans l’organisme.
La réanimation de l’organisme – le complexe des
manipulations qui vise à sauver la vie d’un individu humain ou d’un
animal après la mort clinique par l'application d'un ensemble des
interventions artificielles. La méthode, proposée par S.N. Negovskii,
permet de ramener l’organisme à la vie par l’activation du
fonctionnement du cœur et par l’insufflation de l'air dans les
poumons. Il est nécessaire de commencer ces manipulations pas au
plus tard à 5-6 minutes après l'arrêt de la respiration et l'activité
cardiaque.
Étiologie
L’étiologie (du grec. aitia – la raison, logos – l’étude) – c’est
une étude sur les causes et conditions de la maladie.
L'interaction des causes de la maladie avec l’organisme se fait
toujours dans certaines conditions. La raison est seule, les conditions
sont nombreuses, elles ne sont pas obligatoires pour l'apparition de la
maladie et elles ne lui donnent pas une spécificité. Bien sûr,
l'alimentation, les conditions de vie et de travail – ce sont des
facteurs très importants, mais ils ne définissent pas l'apparition de la
tuberculose. On distingue des conditions favorables pour le
13
développement de la maladie (les conditions qui contribuent au
développement de la maladie) et des conditions défavorables (les
conditions qui empêchent le développement de la maladie).
Les représentations modernes sur la maladie sont exprimées
dans les postulats suivants:
1. Tous les phénomènes dans la nature ont leur cause.
2. Les causes de la maladie existent en dehors et
indépendamment de nous.
3. La cause de la maladie interagit avec l’organisme; en
changeant l’organisme, la cause change elle-même.
4. La raison donne au processus de la maladie une spécificité.
5. La raison est valable dans certaines conditions, qui peuvent
influencer sur le résultat final.
14
Pathogenèse
Le problème de la pathogenèse est étroitement lié aux questions
de l'étiologie. C'est le facteur étiologique qui définit la pathogenèse
au cours de la maladie (des infections, des maladies héréditaires, des
troubles endocrines).
Dans d'autres cas, l'action primaire du facteur étiologique n'est
que le mécanisme des rapports de cause à effet. Chaque maillon de
cette chaîne est, à son tour, le facteur étiologique du développement
régulier des phénomènes postérieurs, c'est-à-dire de la pathogenèse,
même en cas de l'absence de la cause primaire (des brûlures, l'action
des rayonnements ionisants, la compression des tissus etc).
Dans certains cas, la pathogenèse de la maladie se caractérise
par l'apparition des «cercles vicieux». L'essence de ce phénomène
consiste dans ce que les perturbations qui apparaissent dans
l’organisme se transforment en facteurs étiologiques; ces
perturbations se renforcent, en formant la chaine de rétroaction.
Ainsi, la privation d'oxygène (l’hypoxie) de n'importe quelle origine,
en ayant atteint un certain degré, conduit aux endommagements
d'autres éléments des systèmes du transport et d'utilisation de
l'oxygène (par exemple, du centre respiratoire). Résultant en
conséquence de cela l’insuffisance respiratoire augmente la gravité
de l'état hypoxique, qui à son tour provoque les troubles de
l'hémodynamique, l'aggravation de l'hypoxie et l’insuffisance
respiratoire plus grave.
Le rapport entre des processus généraux et locaux a une certaine
valeur dans la pathogenèse. Ils ne sont pas toujours univoques. Ainsi,
lors d'une faible inflammation, causée par un endommagement local
des tissus, le processus pathologique se développe principalement
dans le domaine de ce trauma. Les changements généraux dans
l’organisme sont relativement faibles. Dans d'autres cas, même une
petite violation locale provoque des réactions systémiques
généralisées bien prononcées de l'organisme (la douleur lors de la
lithiase biliaire et des maladies rénales, induisant le développement
des réactions végétatives généralisées).
15
Lors du développement de n'importe quelle maladie, on observe
des mécanismes de la pathogenèse plus ou moins spécifiques,
caractéristiques pour cette maladie.
Il existe des mécanismes non spécifiques, caractéristiques pour
de nombreuses maladies. Il existe un certain nombre des processus
pathologiques typiques (l’inflammation, la fièvre, la thrombose),
ainsi que des processus «élémentaires», comme l'augmentation de la
perméabilité des membranes biologiques, la modification du
potentiel membranaire etc.
Parmi de divers mécanismes du développement des maladies on
distingue quelques les plus importants, fréquemment rencontrées
dans cette maladie et déterminant ses principales caractéristiques.
Ces mécanismes s’appèllent « principaux ».
La pathogenèse comprend: a) des conséquences directes des
facteurs (l’endommagement primaire ou la perturbation primaire);
b) des perturbations fonctionnelles et structurelles secondaires;
c) simultanément ou avec un certain décalage dans le temps des
mécanismes protecteurs et adaptatifs se forment − des réactions
sanogénétiques qui visent à éliminer des influences pathogènes et
des perturbations qui se sont développées dans l’organisme. Les
mécanismes du déclenchement de telles réactions peuvent être un
facteur pathogène et des résultats primaires ou secondaires de son
action endommageante.
Donc, la pathogenèse, dans son sens le plus large représente
l'unité dialectique des processus de la violation de l’activité vitale
(proprement pathologiques) et des réactions, empêchant ces
violations et visant à restaurer l'homéostasie de l'organisme
(sanogénétiques). L'évaluation correcte de chaque composant de la
pathogenèse a une importance primordiale pour la prévention
pathologique et sanogénétique optimale et la thérapie qui visent à
bloquer des réactions pathologiques et à stimuler des réactions
protectrices et adaptatives.
16
Cours №2: “EFFET PATHOGÈNE DES
FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT
SUR L’ORGANISME”
Facteurs environnementaux:
un effet pathogène du son et du bruit.
des effets pathogènes de la pression barométrique augmentée
et diminuée.
des effets pathogènes de la température augmentée et
diminuée.
une action pathogène des rayons du spectre solaire.
une action endommageante du courant électrique.
des effets endommageants de la surcharge et du vol spatial.
un rayonnement ionisant.
Effets de la température diminuée sur l’organisme:
des lésions aiguës, causées par le froid: des froidures, des
congélations.
des lésions chroniques, causées par le froid: des engelures,
une neurovasculite.
Des froidures – des lésions locales, dues au froid.
la froidure est caractéristique pour des parties distales des
membres corporels (pas au-dessus du coude ou du genou), du nez,
des oreilles.
la résistance des tissus au froid est supérieure qu’à la
température élevée.
les cellules mortes en résultat de l’action du froid n’ont pas
de signes de l’endommagement jusqu'à la décongélation.
la froidure se produit lorsque la température totale des zones
centrales du corps est maintenue normale.
17
La congélation – le refroidissement total de l’organisme. Les
processus en cas de la congélation:
des troubles du bilan thermique;
des perturbations de l’homéostasie de la température du
«noyau», c’est-à-dire, des organes vitaux;
des troubles fonctionnels spécifiques et non spécifiques des
organes et des systèmes.
La perturbation du bilan thermique lors de la congélation
est effectuée par les mécanismes suivants:
la diminution de la température corporelle→ le spasme des
vaisseaux sanguins→ la vasodilatation → « le jeu» des vasomoteurs
→ la diminution de la transpiration → la position forcée.
La diminution de la température du noyau pendant la
congélation se produit en résultat de l'épuisement des ressources
énergétiques du cerveau, du cœur et des perturbations de la
régulation neurohumorale de l’organisme.
Changements dans les organes et les tissus:
Le refroidissement influence sur les organes et les systèmes
qui participent à la thermorégulation → la diminution de la
thermoproduction.
Les changements dans les organes sous l'influence du froid.
Manifestations de la congélation:
c’est le cerveau qui souffre le premier (principalement le
cortex) → des troubles mentaux fonctionnels (la somnolence, les
troubles de la conscience, le délire), des troubles du goût, un
bourdonnement dans les oreilles, une accélération du temps subjectif.
une respiration rapide se transforme en respiration ralentie.
une diminution de l'immunité.
Étapes de la congélation:
étape adynamique – la conscience est gardée, seulement
troublée, une faiblesse brusque.
étape stuporeuse – la somnolence, les troubles de la
conscience, les troubles du discours, de la mimique, la bradycardie,
aucun trouble profond de la respiration.
18
étape convulsive – la pâleur, le tremblement, la respiration
superficielle, la diminution de la pression artérielle, la conscience
troublée.
Principes du traitement en cas de la congélation:
un bain chaud de 40 degrés d’environ pendant 20-60 minutes.
une solution chaude intraveineuse de glucose.
un thé chaud et des plats chauds.
une stimulation du centre respiratoire – (une caféine, un
camphre), un café.
un traitement symptomatique.
En médecine on utilise une hypothermie artificielle – une
hibernation. Les objectifs d'hibernation: l'inhibition de la fonction
du système neuro-endocrinien et une diminution de la consommation
d'oxygène.
Effets d’hibernation médicale en cas de l'hypothermie
30-28°C (dans le rectum):
il n'y a pas de changements dangereux pour la vie de la
fonction du cortex cérébral et de l'activité réflexe du système
nerveux;
la diminution de l'excitabilité, de la conductivité et de
l’automaticité du myocarde;
le développement de la bradycardie sinusale;
la diminution de la pression artérielle;
la diminution du niveau de l'activité fonctionnelle et du
niveau du métabolisme dans les tissus et les organes.
Effet d’une température augmentée sur l’organisme:
Effet local – des brûlures;
Effet total – une surchauffe, une maladie de brûlure.
La brûlure se produit en cas de l’action locale de la température
élevée et se manifeste par des changements locaux destructeurs et
réactifs.
Brûlure du I-er degré. Un érythème, une légère réaction
inflammatoire sans perturbation de l'intégrité de la peau.
Brûlure du II-ième degré. Une inflammation aiguë exsudative
de la peau avec la formation des bulles.
19
Brûlure du III-ième degré. Une nécrose partielle de la peau
avec la formation d'ulcères.
Brûlure du IV-ième degré. Une carbonisation des tissus, la
nécrose hors de la peau.
Maladie de brûlure
Les brûlures profondes provoquent des changements
fonctionnels durables et graves de l’organisme avec la perturbation
de la fonction des viscères et des systèmes, qui sont généralement
unis dans la notion «maladie de brûlure».
Manifestations de la maladie de brûlure:
un choc de brûlure.
des troubles respiratoires.
des troubles métaboliques.
une infection.
une intoxication.
des réactions immunologiques.
Surchauffe
La surchauffe – c’est une perturbation temporaire de la
température corporelle en résultat des perturbations des mécanismes
de la thermorégulation et du déséquilibre entre des processus de la
thermolyse et de la thermoproduction.
Thermolyse en norme:
55% – radiative (un rayonnement de la chaleur du corps);
27% – une évaporation de la sueur;
15% – par convection (un corps chauffe l'air ambiant);
3% – une respiration, une urine.
20
Effets de la surchauffe:
une consommation d'oxygène augmente en 2 fois ou plus.
une dégradation des protéines et leur excrétion avec l'urine
augmente en 1.3-2 fois.
une augmentation du taux de l'azote résiduel et de l'urée dans
le sang.
une augmentation de la pression artérielle.
une augmentation de la fréquence cardiaque et de la
fréquence respiratoire.
Le coup de chaleur se produit lorsque le corps surchauffe plus
de 42º.
Manifestations: la peau est sèche et chaude, la faiblesse
générale musclaire et cardiaque, l’hémoconcentration, la perte de
conscience, le délire, les hallucinations, la chute de la pression
sanguine, la respiration rare. La mort en cas de la surchauffe se
produit à cause de la paralysie du centre respiratoire.
Insolation
L’insolation – c’est un effet du rayonnement solaire sur les
tuniques du cerveau et sur le tissu nerveux.
La pathogenèse de l’insolation – la combinaison des
mécanismes de l'hyperthermie et de l’insolation proprement dite (de
diverses lésions du système nerveux central; des substances
biologiquement actives, formées directement dans le tissu cérébral:
des kinines, l'adénosine, l'acétylcholine et d'autres.
L’action de la chaleur à durée prolongée le tonus neurogène et
myogène des parois des artérioles diminue avec le développement
des formes pathologiques de l’hyperhémie artérielle (le mécanisme
neuromyoparalytique). L’hyperhémie artérielle conduit à une
augmentation du débit sanguin aux tissux. Pour le cerveau, situé dans
l'espace clos de l'os du crâne, ce qui signifie sa compression.
21
Mécanisme de l'effet néfaste des rayons infrarouges:
un mécanisme thermique;
un mécanisme réflexe (une inhibition dans les synapses).
L'abus constant du soleil diminue des forces protectrices de
l'organisme et peut provoquer une aggravation des maladies déjà
existantes. En plus, ces complications commencent à se manifester
après quelques mois.
22
brûlures avec la formation des bulles ou avec la carbonisation des
tissus; en cas de la fonte du métal on observe la métallisation de la
peau avec une pénétration de petites pièces métalliques.
Types des lésions par le courant électrique:
des traumas électriques locaux: des brûlures électriques (par le
courant électrique, par le courant d'arc), des signes électriques, une
électrométallisation, des lésions mécaniques, une électroophtalmie.
des traumas électriques généraux:: un coup électrique
(5 degrés de la gravité), un choc électrique (une phase d'excitation,
une phase de freinage).
Degrés de la gravité du coup électrique:
1. une contraction musculaire convulsive à peine perceptible.
2. des convulsions, accompagnées de fortes douleurs, sans perte
de la conscience.
3. des convulsions avec la perte de la conscience, mais avec la
préservation de la respiration et l'activité cardiaque.
4. une perte de la conscience avec une perturbation de l'activité
cardiaque et/ou respiratoire.
5. une mort clinique (une absence de la respiration et de la
circulation sanguine).
23
Effets d’une pression augmentée sur l’organisme
(une hyperbarie)
Si on travaille sous l'eau (pendant la descente à la profondeur) la
compression se développe – cette période est dangereuse à cause des
barotraumas des membranes et des sinus.
Quand on se trouve à la profondeur, l’organisme devient
excessivement saturé de gaz de l'air. L’effet toxique de l'azote est
aussi possible (une intoxication narcotique), de l'oxygène, du
dioxyde de carbone.
En cas du retour rapide de la zone de haute pression à la pression
normale se développe une maladie de décompression. Son
mécanisme c’est une embolie des vaisseaux par des bulles de gaz
libre (principalement l'azote). Manifestations: des douleurs dans les
os, les articulations, les muscles, les globes oculaires, l'emphysème
de la peau, une peau marbrée, un prurit. Dans les cas graves – la
clinique du collapsus embolique.
Prévention de la maladie de décompression:
une sélection professionnelle.
un entraînement.
une utilisation d'un mélange oxygène-hélium au lieu de l'air
comprimé.
une décompression par étapes ou une montée excessive de la
profondeur.
Traitement – une mise en place dans une chambre barométrique
pour dissoudre tout l'azote libéré dans le sang. La diminution
successive de la pression dans la chambre barométrique.
24
une voile noire devant les yeux, une désorientation, une perte de la
conscience). L’organisme s’adapte successivement à une pression
réduite.
Une maladie d’altitude – se produit au cours d’une montée
rapide à une hauteur, quand il n'y a pas d'adaptation naturelle de
l'organisme. L’image clinique correspond au jeûne aigu d'oxygène du
cerveau jusqu'à la perte de la conscience.
Un barotrauma se produit en cas du changement rapide de la
pression soit vers l’augmentation, soit vers la diminution, en cas des
variations rapides de la pression (une onde de choc).
Une pathogenèse – une hyperhémie et un épanchement sanguin
des cavités fermées. La rupture de la membrane tympanique est
possible. La rupture des poumons. La cessation de la circulation
sanguine pulmonaire.
25
se diffèrent pas selon leurs propriétés et nature. La différence
consiste dans le processus de la production.
26
probables de l'arrêt de la synthèse des acides nucléiques et des
protéines nucléaires, de l'inhibition de la mitose.
Perturbation des propriétés héréditaires des cellules:
un retard des mitoses.
des effets mutagènes.
une perte de la capacité de se multiplier.
Effets du rayonnement ionisant sur les tissus:
de différents tissus ont une sensibilité différente aux
rayonnements.
le tissu hématopoïétique et lymphoïde sont les plus sensibles,
l'épithélium glandulaire de l'appareil digestif et reproducteur,
l'épithélium de revêtement de la peau, l'endothélium vasculaire.
les tissus qui sont moins sensibles: cartilagineux, osseux,
musculaire, nerveux.
27
thromboplaquettes, et un peu plus tard – des érythrocytes. La
dévastation de la moelle osseuse est possible.
2. La diminution de la réactivité immunitaire. L'activité
phagocytaire est diminuée, la production des anticorps est freinée ou
totalement supprimée, c’est pourquoi l'infection – et la
complication la plus grave et la plus précoce de l’irradiation.
L'angine porte un caractère nécrotique. La cause de la mort du
patient c’est une pneumonie.
3. Le syndrome hémorragique. Dans la pathogenèse de ce
syndrome un grand rôle appartient à la réduction significative du
taux des thromboplaquettes contenant des facteurs biologiques de la
coagulation sanguine. La cause de la thrombocytopénie n'est pas
seulement la destruction des thromboplaquettes, mais la perturbation
de leur maturation dans la moelle osseuse. Une grande importance
appartient à la perturbation de la capacité des thromboplaquettes de
se coller, en cas de l'agrégation des thromboplaquettes on observe
des facteurs biologiques de coagulation, qui se forment à partir de
ces thromboplaquettes.
4. Une infection dans l’intestin. La pathologie du tube digestif –
c’est une des causes de la mort de l'organisme. La fonction de
barrière de la muqueuse intestinale est perturbée, ce qui conduit à
l'absorption des toxines et des bactéries dans le sang. La perturbation
de la fonction des glandes digestives, l’autoinfection intestinale,
l’état grave de la cavité buccale – tout cela conduit à l'épuisement de
l’organisme.
5. Les changements du système nerveux portent un caractère
fonctionnel bien prononcé. Les changements dans l'activité
bioélectrique du cerveau peuvent être enregistrés pendant les
premières minutes après l'irradiation. Ainsi, l'activité neuro-réflexe
est perturbée jusqu'à l’apparition des autres symptômes typiques de
la radiopathie. Au début – des troubles fonctionnels, après – des
troubles plus profonds des organes et des systèmes.
6. Dans le système endocrinien, les premiers signes de l’activité
augmentée sont remplacés par l’inhibition de la fonction des glandes
endocrines.
28
Forme de la moelle osseuse de la radiopathie aiguë
(une dose de 0,8 à 10 Gy)
La première période (de quelques heures à 1-2 jours),
représente l’ensemble des réactions des mécanismes nerveux et
hormonaux à l’irradiation: une agitation, des maux de tête, une
instabilité des fonctions végétatives, une labilité de la pression
artérielle et du pouls, des troubles fonctionnels des viscères («une
gueule de bois radiologique»). Les perturbations de la motricité du
canal digestif se manifestent par des vomissements et une diarrhée.
La température corporelle peut être élevée en résultat de la
perturbation centrale de la thermorégulation. On observe une
leucocytose redistributive à court terme, accompagnée d'une
lymphopénie. Dans les cas graves, le choc radié est possible. On
observe une activation du système adréno-hypophysaire.
La deuxième période – c’est une période d'un bien-être
imaginaire. Les phénomènes, liés à la surexcitation du système
nerveux, des troubles dyspepsiques disparaissent, mais il y a
néanmoins quelques signes du développement de la maladie: une
instabilité de la pression artérielle, une labilité du pouls, une
leucopénie (une lymphopénie progresse, une granulocytopénie
apparaît).
La troisième période se caractérise par des symptômes sévères
de la radiopathie. Dans le sang: une leucopénie, une
thrombocytopénie et une anémie. Inévitablement, il y a des
complications infectieuses, qui constituent la principale cause de la
souffrance du patient. Le développement de l'auto-infection dans la
cavité buccale est typique (une inflammation de la langue et des
gencives, une angine nécrotique). Il est difficile de manger. La
complication de la radiopathie est la pneumonie, qui, accompagnée
de la diminution de la réactivité immunologique de l’organisme,
peut causer la mort du patient. L’apparence du patient est très
typique: la peau est couverte de nombreux épanchements. Le sang
apparaît dans l‘urine, des masses fécales, le crachat.
Les signes de la guérison: une amélioration de l’état général de
santé, une normalisation de l'hémogramme, une apparition dans le
sang des formes jeunes des cellules. Cependant, des signes résiduels
29
peuvent se garder après cette maladie: une asthénie, une fatigue, une
faiblesse générale, une instabilité de l’hématopoïèse, une
perturbation de la fonction sexuelle, un affaiblissement de
l’immunité, des troubles trophiques conduisant à un vieillissement
prématuré. Les tumeurs se rapportent aux complications tardives.
Radiopathie chronique
C’est une conséquence d'irradiation répétée en petites doses. La
pathogenèse et l’image clinique sont identiques que ceux de la
30
radiopathie aiguë, mais la dynamique du développement de la
maladie et le degré de gravité de quelques signes concrets sont
différents.
Il existe trois degrés de gravité de la radiopathie chronique:
le premier degré se caractérise par des troubles fonctionnels
réversibles des systèmes les plus sensibles. Parfois, l'état du patient
peut être satisfaisant, mais dans le sang on voit des signes de la
maladie: une leucopénie modérée instable et une thrombopénie.
le deuxième degré se caractérise par des changements bien
prononcés dans les systèmes nerveux et hématopoïétiques, ainsi que
par la présence d'un syndrome hémorragique et par la diminution
de l'immunité. On observe une leucopénie persistante et une
lymphopénie, la diminution du taux des thromboplaquettes.
le troisième degré se catactérise par des changements graves
et irréversibles dans les organes, par une dystrophie profonde des
tissus. Dans le système nerveux on observe des signes bien
prononcés des lésions organiques. La fonction de l'hypophyse et des
glandes surrénales est épuisée. L’hématopoïèse est fortement
supprimé, le tonus vasculaire est diminué, mais la perméabilité de
leur paroi est fortement augmentée. Les muqueuses sont atteintes par
des processus nécrotiques et ulcéreux. Les complications infectieuses
et les processus inflammatoires portent également un caractère
nécrotique.
La radiopathie chronique de n’importe quel degré de gravité
conduit aux lésions dystrophique et au vieillissement prématuré.
31
Les sons de haute fréquence (jusqu'à 4000 Hz) sont perçus par
l’homme comme les plus forts. En cas du dépassement de l'intensité
sonore de 1 microwatt/cm2 ils peuvent influencer d’une manière
néfaste sur l'analysateur auditif. Lorsque l'intensité sonore est plus de
3 kilowatt /cm2 les perturbations de l'état total de l'organisme
apparaissent: on peut avoir des convulsions, une perte complète de
la conscience, une paralysie.
L'action pathogène du bruit est défini par son volume et sa
fréquence. Les bruits les plus nuisibles sont ceux de haute
fréquence. Le niveau admissible du bruit constant (dont l'intensité
varie dans le temps, pas plus de 5 décibels) est considéré comme 40-
50 décibels. C'est le niveau normal de la parole humaine. La limite
du volume nuisible pour la santé est égale à 80 décibels. La
conversation d'une haute voix (=90 décibels ) peut provoquer
un stress auditif. Dans les zones avec le volume supérieur à
135 décibels, même une présence à courte durée est interdite, car il
peut provoquer une contusion auditive. Le son durable du volume
de 155 décibels entraîne des perturbations graves de l'activité vitale
de l’homme; le volume de 180 décibels est léthal pour l’organisme.
On distingue l'action spécifique du bruit et l’action non
spécifique du bruit sur l'organisme humain.
L'action spécifique du bruit est liée aux troubles fonctionnels de
l'analysateur auditif, qui est basée sur un spasme à durée prolongée
de l’appareil de transmission tonale, ce qui provoque des troubles
métaboliques → des changements dégénératifs dans les terminaisons
du nerf vestibulo-cochléaire et les cellules de l’organe de Corti.
Le bruit à un niveau de 80 à 100 décibels ou plus assez
rapidement provoque une baisse de l'ouie et le développement de la
dysacousie. Un étourdissement fort à courte durée (une contusion)
peut provoquer la perte de l'ouie temporaire (réversible). Pendant
les stades initiaux les troubles de l'ouie se manifestent par un
déplacement du seuil d'audibilité. L’action néfaste du bruit sur
l’analisateur auditif dépend de la sensibilité individuelle de
l'organisme (surtout chez les personnes âgées), en cas des anomalies
de la structure et des maladies de l'organe de l'ouïe.
32
L'action non spécifique du bruit sur l'organisme humain est liée
à l'apport des excitations dans le cortex de grands hémisphères
cérébraux, de l'hypothalamus et de la moelle épinière. Pendant les
phases initiales se développe l'inhibition énorme du système nerveux
central avec la perturbation de l'équilibre et de la mobilité des
processus d'excitation et d'inhibition. L'épuisement des cellules
nerveuses est à la base de l'irritabilité, de l’instabilité
émotionnelle, des troubles de la mémoire, de la baisse de
l'attention et de la capacité de travail.
En cas de l’influence à durée prolongée du bruit intense c’est la
maladie du bruit qui se développe – c’est une maladie de
l'organisme avec des perturbations, principalement, de l'organe de
l'ouïe, du système nerveux central, du système cardio-vasculaire, du
tractus gastro-intestinal.
Un ultrason – c’est un ensemble des ondes élastiques,
inaudibles par l'oreille humaine, dont la fréquence est supérieure à 20
kHz. Les effets biologiques de l’ultrason dépendent de la puissance
unitaire des ultrasons, ou de l'intensité (W/cm2) et de la pression
développée.
Types d'action:
1. Une action mécanique sur les tissus – c’est une cavitation
(des coups hydrauliques et des ruptures). Les mécanismes (des
oscillations de la pression acoustique dans l'onde ultrasonique dans
les limites ± 3 atm): une pression négative → une formation des
cavités microscopiques → leur fermeture rapide → des coups
hydrauliques (une cavitation) et des ruptures.
2. Une action physico-chimique: une cavitation → une
dépolarisation, une destruction des molécules → une ionisation →
une activation du métabolisme tissulaire.
3. Une action thermique – le résultat de l'absorption de l'énergie
acoustique.
33
Nature et mécanismes d’une action endommageante des
ultrasons:
1. des perturbation de la microcirculation, des changements
destructeurs dans les cellules des tissus, un effet thermique.
2. des lésions des nerfs périphériques, des polynévrites
végétatives.
3. des perturbations fonctionnelles du système nerveux central:
une perturbation de la transmission synaptique;
une sensibilité augmentée des analysateurs visuels, auditifs,
vestibulaires;
une irritabilité augmentée, une fatigue, des troubles du
sommeil, des troubles de la thermorégulation.
Les vibrations ultrasoniques sont caractérisées par une vitesse
différente de propagation, une vitesse différente d'absorption et
une différente réverbération dans les différents tissus, ils sont
utilisés pour la détection des changements structurels.
34
4) une accélération de Coriolis – se produit quand le corps, en
se déplaçant à une vitesse angulaire régulière autour de la
circonférence ou son segment, se rapproche vers le centre de rotation
ou s’éloigne de ce centre.
Les deux dernières formes d’accélération sont particulièrement
importantes en cas du voyage dans des appareils spatiaux et peuvent
être la cause des kinétoses.
Dans des conditions terrestres (une voiture, un train, etc.) ce sont
des accélérations linéaires et radiales qui influencent sur le corps (ces
accélérations ne dépassent pas 1-2 g (1 g = 9,8 m/s2), qui ont des
effets pathogènes d’une manière réflexe principalement à travers les
récepteurs suivants:
1) des récepteurs vestibulaires, qui sont les plus spécifiques et
sensibles à la perception de l'accélération. Des mécanorécepteurs de
l’appareil otolithe perçoivent principalement des accélérations
linéaires; des récepteurs des semi-canaux – des accélérations
angulaires;
2) des propriorécepteurs (des muscles, des ligaments, des
tendons), et des mécanorécepteurs de la peau et des viscères
s’irritent en cas du déplacement du corps, en cas du changement du
tonus musculaire etc.;
3) des récepteurs visuels s’irritent en cas du déplacement rapide
des marqueurs spatiales – un horizon, des nuages, un papillotage des
objets proches;
4) les récepteurs des membranes muqueuses et séreuses de la
cavité abdominale s’irritent en réponse au déplacement des viscères,
à la tension et au déplacement du péritoine, du mésentère etc
Dans la pathogenèse des kinétoses un rôle déterminant
appartient à l’influence des accélérations sur l’analysateur
vestibulaire et optique. Une forte irritation de l'appareil récepteur du
nerf vestibulaire dans les voies sensorielles est dirigée à la formation
réticulaire et les noyaux vestibulaires dans la fosse rhomboïde. Puis
les impulsions entrent dans le cervelet. Pendant le mal de la route
plusieurs récepteurs différents de l'appareil vestibulaire s’irritent
d’une manière successive → le cervelet reçoit des impulsions → des
changements du tonus des différents groupes de muscles du cou, du
35
dos, des extrémités corporelles → une asymétrie du tonus
musculaire, une incoordination des mouvements.
36
Ces changements sont liés à des changements dans la
production des hormones: une diminution de la sécrétion de ADH,
de la rénine, de l'aldostérone, une augmentation du débit sanguin
rénal, une augmentation de la filtration glomérulaire et une
diminution de la réabsorption.
Perturbations du système locomoteur:
1) une sortie du calcium à partir du tissu osseux→une
désagrégation des protéines dans les os→un développement de
l'ostéoporose;
2) une diminution du tonus musculaire, des troubles
métaboliques dans le tissu musculaire, une atrophie musculaire;
3) une perturbation des mouvements.
37
3. pendant des interventions dentaires (un trauma par un appareil
pointu, un trauma par un instrument à fraise, des prothèses d’une
mauvaise qualité, un stationnement élevé des plombages dentaires);
4. des morsures habituelles de la muqueuse (chez des
neuropathes, principalement de jeune âge).
Toutes les lésions traumatiques entraînent des processus
inflammatoires aigus ou chroniques. Les régions des traumas, où
l'intégrité de l'épithélium est perturbée, sont la porte d'entrée de
l'infection. En outre, un traumatisme chronique peut conduire au
développement de la tumeur.
Un trauma aigu est souvent localisé sur la partie antérieure de
la langue, sur les lèvres, les joues et peut se manifester par un
œdème, une hyperémie, un petit épanchement. Grâce aux
mécanismes actifs de défense de la cavité buccale on a une guérison
rapide de petites plaies. Un trauma grave peut conduire à la
formation des ulcères.
En cas du trauma mécanique chronique des sensations
subjectives peuvent être faiblement pronocées, c’est pourquoi le
patient ne s’addresse pas chez le médecin. L’image clinique est très
variable et se manifeste soit par une inflammation catarrhale (une
rougeur, un œdème), soit par des défauts des muqueuses sous la
forme des érosions, des ulcères; soit par une hyperplasie (une
papillomatose, une fibromatose), et enfin, par une tendance à une
kératinisation élevée de l'épithélium – une hyperkératose (une
leucoplasie). L'action des facteurs microbiens influencent sur le
déroulement des lésions traumatiques. Une flore bactérienne de la
cavité buccale peut provoquer la fonte purulente des tissus. Les
ganglions lymphatiques régionaux deviennet gonflés et douloureux.
2. Une lésion par le courant électrique – des élestrobrûlures du
visage font 1,3% des brûlures et peuvent être pointées (sous la forme
des «marques» et des «signes du courant») ou peuvent avoir des
tailles significatives. Les «signes du courant» sont présentés par des
parties sèches, brillantes, non douloureuses de la peau, gris
blanchâtre ou brunes. Ils ont des contours bien démarqués, en
s’élevant un peu au-dessus de la surface de la peau non affectée. Un
croûte dense se forme sur cette région plus tard. En cas des lésions
38
par l'éclair ces «signes du courant» ressemblent à des lignes rouges
ramifiées (une paralysie des petits vaisseaux sanguins). La
particularité des élestrobrûlures consistent dans ce que les lésions de
la peau peuvent être locales, et les lésions des tissus sous-jacents –
sont plus massives selon leurs superficie. Cela est lié à la
conductivité électrique non identique de divers tissus et au
développement des troubles de la circulation. En raison de la
dégradation importante des tissus sous-jacents, il y a des signes
d'intoxication grave, on observe des troubles trophiques → une
régénération lente. En cas de l’infection purulente on peut observer
des éruptions cutanées profondes (des abcès, des phlegmons).
Les lésions électriques de la muqueuse buccale (un galvanisme)
se développe en raison de la différence de potentiel électrique entre
de différents métaux de diverses prothèses métalliques et des
plombages métalliques. Les prothèses métalliques agissent comme
une électrode, et la salive – comme un électrolyte. La norme est
jusqu'à 10 mA.
La différence des potentiels et de l'intensité du courant
dépendent:
de pH de la salive (une aberration de pH vers les deux côtés
augmente l’intensité à partir du courant galvanique)
des changements, se produisant à la surface de divers métaux
(un traitement, un polissage)
de la qualité des métaux et de leur place dans le système
périodique.
Une muqueuse est hyperémique, des papilles de la langue
deviennent gonflées, une glossite se développe, un goût «métallique»
dans la bouche, des érosions peuvent apparaître, des ulcères, dans
certains cas, une leucoplasie. La prévention du galvanisme consiste
dans une choix correcte des matériaux pour la prothèse fixée.
3. Des effets de haute température – des brûlures du visage et
de la tête font 24,5% de toutes les brûlures humaines. La surface du
visage fait 3,12% de la superficie totale du corps. Une action locale
de haute température provoque le développement des brûlures
thermiques. Une bonne innervation et vascularisation du visage, un
état mental défavorable de la personne affectée en cas de la
39
défiguration du visage détermine la gravité de son état, même en cas
des brûlures du visage isolées de II-IV degré. La relief du visage est
rugueux, la peau est fine et d'épaisseur non identique dans ses zones
différentes. Voilà pourquoi sur le visage, sur des régions très proches
par rapport l’une à l’autre sous l'influence du même agent thermique
on peut avoir des brûlures de profondeur différente – de les plus
superficielles aux plus profondes. Des brûlures profondes se forment
généralement sur les zones avancées du visage (des sourcils, des
pommettes, un nez, des lèvres). Les particularités des brûlures du
visage comprennent:
un œdème bien prononcé des tissus
une forte douleur
une formation de brûlures de divers degrés sur des régions
voisines.
En cas des traumas thermiques du visage ce sont les lèvres qui
subissent des lésions significatives. Une bordure rouge des lèvres ne
contient pas des glandes sudoripares et muqueuses, l'épithélium de
revêtement est fin et transparent. En cas des brûlures cette bordure
rouge est souvent nécrotique et ne peut pas être restaurée. En
conséquence de cela la bordure rouge se déforme, en formant une
«bouche de poisson». La conséquence des brûlures des lèvres peut
devenir une microstomie ce qui complique le repas normal.
Les brûlures de la muqueuse de la cavité buccale dans la plupart
des cas sont superficielles. Manifestations des brûlures: une
rougeur, un œdème de la muqueuse.
4. Une action des acides et des alcalis – en cas du contact avec
la peau ou les muqueuses de la cavité buccale des acides (nitrique,
sulfurique, chlorhydrique, carbolique, fluorhydrique) une brûlure
chimique peut apparaître, dont la profondeur dépend de la
concentration de l'acide, la température et de la durée de l’action. Les
acides concentrés prennent de l'eau à partir de protéines, glucides,
lipides, en provoquant une déshydratation brusque des tissus et et
une coagulation des protéines. Surtout le contact des acides avec la
cavité buccale qui est dangeureux. La pénétration des acides dans la
bouche provoque une forte douleur, due à une stimulation excessive
des terminaisons nerveuses, des nausées, des vomissements répétés.
40
En cas des brûlures par l'acide sulfurique sur la peau et les muqueuses
un croûte noir apparaît, sous l'action de l'acide chlorhydrique – un
croûte grisâtre ou blanchâtre, l'acide nitrique – un croûte jaune,
l’acide fluorhydrique et l'acide trichloracétique – un croûte gris sale
sur la peau et une arrosion blanche sur les lèvres et les muqueuses de
la cavité buccale. Les pellicules sont placés sur le fond de l'oedème
inflammatoire bien prononcé, une hyperhémie. Ces pellicules sont
étroitement liés avec les tissus sous-jacents. Dans les cas légers, les
brûlures chimiques peuvent causer seulement une inflammation
catarrhale.
Les alcalis concentrés désagrègent des protéines, en formant des
protéines alcalines, qui retardent l'eau dans les tissus et saponifient
des lipides. En cas des brûlures par des alcalis une nécrose humide se
développe. Après le contact avec la peau, tout d'abord, l’alcali détruit
l'épiderme, ce qui provoque l'apparition d'érosions roses foncées.
Ensuite les alcalis pénètrent profondément dans les tissus sous-
jacents, en les endommageant. Les tissus qui ont subi la nécrose
humide, pendant quelques jours contiennent de l’alcali, en formant
des albuminates toxiques bien absorbés. Par rapport aux acides, les
alcalis agissent plus lentement, ils pénètrent plus profondément dans
le tissu. Par conséquent, la profondeur des brûlures par des alcalis
peut être déterminée aux délais plus tardifs par rapport aux brûlures
thermiques ou par rapport des brûlures par des acides.
5. Une action des rayonnements ionisants – ce sont des
endommagement, causés par les rayonnements ionisants.
Ces endommagements dépendent de:
nombre de rayons et de radioisotopes;
type de rayonnement (local ou général);
sensibilité de l'organisme ou du tissu irradié.
Les plus sensibles au rayonnement: les lymphocytes, les
cellules de moelle osseuse, les cellules sexuelles, les cellules
épithéliales du tractus gastro-intestinal. Moins sensibles: des cellules
épithélialesde la peau, des glandes salivaires, élastiques et des fibres
de collagène.
En conséquence de l’affection de l'organisme par des
rayonnements ionisants une radiopathie peut se développer. Cela
41
contribue à une forte diminution de la réactivité, des propriétés
protectrices de l'organisme, à une activation de tous les foyers
d’infection. En cas du moindre trauma de la muqueuse de la cavité
buccale des stomatites ulcératives nécrotiques se développent.
Les symptômes du rayonnement chronique à durée
prolongée: des changements vasculaires de la muqueuse, une
destruction des glandes salivaires, ce qui conduit à un séchage de la
membrane muqueuse, une apparition des ulcères et des fissures
profonds, douloureux sur les muqueuses; des collets des dents se
découvrent, elles se déchaussent et tombent. La dentine devient
brune, se détruit sur les collets des dents, ce qui provoque le
développement d’une carie circulaire. La conséquence la plus
grave – c’est une nécrose des os de la mâchoire. La nécrose de la
mandibule se rencontre beaucoup plus souvent que celle de la
mâchoire. Au cours de l’irradiation le périoste et la moelle osseuse
qui sont plus fortement affectés. Un os irradié peut ne pas donner des
symptômes pendant de nombreuses années. Cependant, quelques
années plus tard, après une simple extraction de la dent une
ostéomyélite se développe, c’est pourquoi il faut retirer toutes les
dents malades avant la radiothérapie.
42
Cours №3: «PATHOLOGIE CELLULAIRE »
43
structures entièrement fermées; tout ce qui sort de ces deux
structures, se trouve dans les vésicules, entourées par des
membranes.
5. Les mitochondries – c’est un endroit du métabolisme
oxydatif, où la majorité des molécules d'ATP se forment, nécessaires
pour les besoins énergétiques des cellules.
6. Les lysosomes – contiennent des enzymes hydrolytiques qui
détruisent des substances indésirables pour des cellules.
7. Les peroxysomes – ce sont des vésicules avec de diverses
enzymes, catalysant des réactions oxydatives.
De différentes cellules ont besoin de tels ou tels organites à de
différents degrés. Le réticulum endoplasmique est plus développé
dans les cellules, sécrétant des protéines, par exemple des
enzymes digestifs ou des anticorps. Les cellules qui ont besoin de
grandes quantités d'ATP (des cellules musculaires), sont riches en
mitochondries. Les cellules qui sont privées de organites sont très
rares (des érythrocytes matures).
La pathologie dans l’organisme se manifeste par des
endommagements cellulaires.
Un endommagement (une altération) – c’est un terme large,
qui comprend la destruction et tous les changements dans la structure
biologique, ce qui perturbe sa fonction.
L’endommagement cellulaire – c’est un processus
pathologique typique, qui est basé à des perturbations de
l'homéostasie intracellulaire, ce qui conduit à la perturbation de la
structure et la fonction de la cellule.
Il y a deux phénomènes, qui caractérisent successivement
une irréversibilité:
1) l'incapacité à restaurer un dysfonctionnement mitochondrial
(une absence de la phosphorylation oxydative et de l’ATP);
2) des perturations profondes dans la fonction des membranes.
Par exemple, des lésions des membranes lysosomales conduit à la
dissolution enzymatique des cellules endommagées, ce qui est
caractéristique pour la nécrose.
44
Types des endommagements
45
Signes spécifiques et non spécifiques
de l’endommagement cellulaire
Dans les cellules endommagées on observe des changements
non spécifiques de leurs activités. Ces changements se subdivisent en
morphologiques et fonctionnels:
Signes morpholologiques Signes fonctionnels
un gonflement cellulaire de la fonction spécialisée de
la cellule
(une lésion des
myocardiocytes→ de la
contraction du myocarde etc.)
un gonflement et une de la perméabilité de la
vacuolisation des mitochondries membrane cellulaire et des
organites intracellulaires
un changement de la forme et de la synthèse des
de la taille du noyau médiateurs inflammatoires et
des protéines de la phase aiguë
une lésions des mitochondries des perturbations
métaboliques dans la cellule:
une dystrophie cellulaire (une perturbation de la
synthèse des protéines, de
l’ATP, une acidose,
Са2+ et К à l’intérieur de
la cellule etc.)
46
action est très grande, l’endommagement irréversible aura lieu→la
mort cellulaire.
47
représentent un fonctionnement d’une cellule d’une petite taille, où la
survie est encore possible; un nouvel équilibre peut être atteint entre
la taille des cellules et la diminution de l'approvisionnement en sang,
la nutrition ou la stimulation trophique.
L’hyperplasie – c’est une augmentation du nombre de cellules
en réponse aux hormones et d'autres facteurs de croissance; elle se
développe dans les tissus où les cellules sont capables de se diviser.
L’hyperplasie peut être physiologique ou pathologique. La
plupart des formes de l'hyperplasie pathologique est causée par une
stimulation excessive des hormones ou des facteurs de croissance.
Il est important de noter que dans toutes les situations, le
processus hyperplasique reste sous contrôle, si le niveau du facteur
hormonal de croissance ou celui de la stimulation diminue,
l'hyperplasie disparaît. Cette sensibilité aux mécanismes normaux de
contrôle régulateur distingue une hyperplasie bénigne pathologique
du cancer, dans lesquels les mécanismes de contrôle de la croissance
sont devenues disrégulateurs ou inefficaces.
La métaplasie – c’est un changement du phénotype de cellules
différenciées; c’est un changement réversible: un type de cellules
matures est remplacé par un autre type de cellules matures
(épithéliales ou mésenchymateuses).
Exemple de la métaplasie épithéliale: des changements dans
l'épithélium des voies respiratoires et de la cavité buccale des
fumeurs. La métaplasie peut prédisposer à la transformation maligne
de l'épithélium.
La dystrophie – c’est un trouble métabolique dans la cellule,
accompagné du dysfonctionnement (du métabolisme plastique), de la
structure, ce qui conduit à la mort.
Exemples de la dystrophie: une maladie parodontale, une
ostéoporose, une ostéomalacie et un rachitisme. L'ostéoporose se
caractérise par l'épuisement du tissu osseux (le déficit des
composants minéraux et des protéines). En cas de la maladie
parodontale on observe une dissolution des cloisons interalvéolaires.
Les troubles métaboliques osseux résultant de la carence en vitamine
D, s’appèllent «le rachitisme» chez les enfants et « l’ostéomalacie »
48
chez les adultes. Ces deux états sont causés par les mêmes facteurs
pathogènes, mais ils se diffèrent selon l’image clinique et la
morphologie (cela est lié à la différence entre le tissu osseux au
cours de croissance et le tissu osseux déjà formé).
La dysplasie – c’est une perturbation du développement de
cellules, qui se manifeste par une perturbation persistante de leur
structure et leur fonction, ce qui conduit aux troubles de leur activité
vitale. Cause – des endommagements du génome. Contrairement aux
dystrophies, les dysplasies sont irréversibles, il est impossible
d’influencer sur les troubles de la différenciation tissulaire. Il existe
de nombreuses variétés de dysplasie: une dysplasie de l’émail (une
hypoplasie, une hyperplasie), une dysplasie de la dentine. Par
exemple, le syndrome de Stanton-Kapdepone – une dentinogenèse
défectueuse: les dents sont presque transparentes, l’émail est très
fragile: il casse facilement, la dentine n’est pas solide, elle s’efface
facilement.
Pendant les premiers stades ou des formes légères des
endommagements fonctionnels et des changements morphologiques
sont réversibles, en condition de la cessation de l’action du stimulus
endommageant. Si les endommagements continuent, ces traumas
deviennent irréversibles, la cellule ne peut pas se reconstituer et
meurt.
Il existe deux types de la mort cellulaire: la nécrose et
l'apoptose – qui se diffèrent par leur morphologie, les mécanismes et
les rôles dans la maladie et la physiologie.
La nécrose – la mort violente des cellules qui se produit sous
l'influence des actions extérieures défavorables; elle est
accompagnée d'une perturbaion de la formation de l'énergie.
Conséquences: des changements dans le cytoplasme, la rupture des
lysosomes avec la libération des enzymes hydrolytiques activés qui
provoquent la fragmentation des composants cellulaires, le
développement de l’autolyse. L’inflammation se développe dans les
tissus.
La nécrose est la principale voie de la mort des cellules en
présence de nombreuses lésions, telles que l'ischémie, l'action des
49
toxines, les infections différentes et les traumas. Quand la cellule
perd de facteurs de croissance, ou l'ADN cellulaire, ou quand les
protéines ne sont pas réparables, dans ce cas-là il s’agit de
l’apoptose. L'apoptose – c’est un type strictement réglé de la mort
cellulaire. La nécrose est toujours pathologique, l'apoptose peut
être observée en cas de nombreuses fonctions corporelles
normales et elle n'est pas obligatoirement liée à un
endommagement pathologique des cellules.
L'apoptose – c’est la mort génétiquement programmée des
cellules; c’est un processus actif qui dépend de l’énergie.
L'apoptose est importante pour des processus suivants:
la mort programmée des cellules au cours de
l'embryogenèse et de la métamorphose;
la mort de l'endomètre à la fin du cycle menstruel;
l’atrésie des follicules de l'ovaire pendant la ménopause;
la régression des glandes mammaires après l'accouchement;
la mort des cellules matures, qui sont capables pour la
prolifération et le renouvellement des tissus (les muqueuses, les
cellules du sang) et d'autres.
Au cours de l’apoptose la membrane plasmatique de la cellule
ne se détruit pas, mais elle devient modifiée: la cellule et ses
fragments deviennent des cibles énergétiques pour les phagocytes.
La nécrose se caractérise par une perte de l'intégrité de la membrane,
par une désagrégation enzymatique des cellules, par une sortie du
contenu cellulaire.
50
Signes fonctionnels des cellules endommagées:
1. Une diminution de l'activité fonctionnelle des cellules, en
particulier des fonctions spécialisées des cellules.
2. Une augmentation de la perméabilité des membranes
cellulaires et des structures intracellulaires pour des macromolécules
(des protéines, des colorants colloïdaux), des composants à faible
masse moléculaire (des acides aminés, le glucose, des nucléotides)
et des ions.
3. Un changement du métabolisme avec une synthèse renforcée
des médiateurs de l'inflammation ou de la réponse de phase aiguë.
4. En conséquence des changements des processus biochimiques
dans les cellules endommagées on observe: une diminution de la
synthèse des protéines; une diminution de l'ATP; une acidose du
cytoplasme; une sortie de potassium hors de la cellule et une
augmentation du taux de potassium extracellulaire; une
augmentation du taux de calcium intracellulaire; une diminution du
potentiel membranaire; une hyperhydratation.
Causes des endommagemens cellulaires:
1. L’hypoxie, ou le déficit de l'oxygène, perturbe une oxydation
biologique et conduit au déficit d'énergie; c’est la cause extrêmement
importante et fréquente des lésions cellulaires → la mort cellulaire.
Causes de l'hypoxie:
l’ischémie – c‘est une diminution du flux sanguin, ce qui se
développe en cas de la présence des obstacles dans les artères (une
athérosclérose, une thrombose),
une oxygénation inadéquate du sang au cours de maladies
cardio-vasculaires ou pulmonaires,
une diminution de la capacité du sang à transporter l'oxygène
(une anémie, une intoxication par le monoxyde de carbone).
2. Les produits chimiques et les médicaments. Le glucose et le
sel, à des concentrations élevées peuvent provoquer des
endommagements cellulaires directement ou en perturbant leur
homéostasie électrolytique. L'oxygène à des concentrations élevées
est très toxique. Même des des poisons connus (un arsenic, des
cyanures, des sels de mercure) peuvent détruire un grand nombre des
51
cellules en quelques minutes et ou quelques heures. De nombreux
facteurs environnementaux possèdent un effet destructeur.
3. Les agents infectieux: des virus, des rickettsies, des
bactéries, des champignons, des protozoaires, des parasites.
4. Les agents physiques: des traumas, une diminution excessive
ou une augmentation de la température, une radiation, des lésions,
causées par le courant électrique, des changements brusques de la
pression atmosphérique.
5. Les réactions immunitaires: des allergies, des réactions
auto-immunes.
6. Les troubles génétiques. La plupart des perturbations
métaboliques innées sont liés aux enzymopathies (une absence d’un
tel ou tel enzyme).
7. Le déséquilibre alimentaire.
52
l'oxygène, voilà pourquoi les mitochondries sont sensibles presque à
tous les types de stimuli nocifs.
Il y a deux conséquences principales des lésions
mitochondriales:
la destruction des mitochondries conduit souvent à la
formation de canal de haute conductibilité dans la membrane
mitochondriale. L'ouverture de ce canal → une perte de potentiel
mitochondrial, un changement de pH → une perturbation de la
phosphorylation oxydative → un épuisement progressif de l'ATP.
les mitochondries contiennent quelques protéines, qui sont
capables d'activer les voies de l'apoptose, y compris le cytochrome
C. L'augmentation de la perméabilité de la membrane mitochondriale
peut provoquer la sortie de ces protéines dans le cytosol et la mort
par l’apoptose. Le cytochrome C joue un rôle clé double dans la
survie et dans la mort cellulaire. Si le cytochrome C des
mitochondries sort dans le cytosol, il activera l'apoptose et la cellule
mourira.
Le mécanisme des endommagements cellulaires par des ions
de calcium. L’schémie et certaines toxines provoquent une
augmentation de la concentration de calcium dans le cytosol,
principalement à cause de la libération de Ca2 + à partir des
réserves intracellulaires, puis en résultat de l’augmentation de
l’afflux à travers la membrane plasmatique.
L'augmentation de Ca2 + cytosolique active un certain nombre
d'enzymes avec des effets cellulaires potentiellement nuisibles. Ces
enzymes comprennent:
des phospholipases (provoquent des endommagements
membranaires);
des protéases (détruisent les membranes et les protéines du
cytosquelette);
des endonucléases (causent des endommagements de l'ADN
et la fragmentation de la chromatine)
des adénosine-triphosphates (l’ATPhase provoque l’épuisement
de l’ATP).
L'augmentation du niveau de Ca2+ intracellulaire peut conduire
à l'induction de l'apoptose, due à l'activation directe des caspases et
53
l’augmentation de la perméabilité mitochondriale. On sait que
l'épuisement de Ca2 + extracellulaire conduit au retard de la mort
cellulaire en cas de l'hypoxie et l'action de certaines toxines.
Les endommagements de la membrane. La perte précoce de la
perméabilité sélective des membranes conduit à une lésion ouverte
de la membrane; c’est un signe régulier des lésions de la plupart des
formes cellulaires (sauf l'apoptose). Les membranes plasmatiques
peuvent être endommagées par l’ischémie, de diverses toxines
microbiennes, les composants lytiques du complément, ainsi que de
différents agents physiques et chimiques.
Quelques mécanismes biochimiques peuvent contribuer aux
endommagements membranaires:
la diminution de la synthèse des phospholipides. La
production des phospholipides dans les cellules peut être réduite en
cas du déficit de l'ATP. La diminution de la synthèse des
phospholipides peut influencer sur toutes les membranes cellulaires,
ce qui aggrave la perte de l'ATP.
les radicaux libres d'oxygène endommagent les membranes
cellulaires en résultat de l’activation de la peroxydation lipidique.
les anomalies du cytosquelette. Les fils du cytosquelette sont
comme des ancres, reliant la membrane plasmique. L'activation des
protéases sous l'influence du taux augmentaté de Ca2 + cytosolique
peut causer des endommagements des fils du cytosquelette.
Les radicaux libres représentent des molécules chimiques avec
un électron non paire à l'orbitale extérieure. Ces molécules
chimiques sont extrêmement instables et réagissent facilement avec
des substances non organiques. En outre, les radicaux libres initient
des réactions autocatalytiques. Les molécules qui réagissent avec les
radicaux libres, à leur tour, se transforment en radicaux libres → une
réaction en chaîne se développe. Les radicaux libres se forment
généralement dans les cellules en résultat de la respiration
mitochondriale et la production d'énergie, mais ils se détruisent et
s’éliminent par le système antioxydant de protection. Lorsque la
production de radicaux libres augmente ou les systèmes antioxydants
sont inefficaces, l'excès se forme, ce qui conduit à un stress oxydatif.
Les endommagements cellulaires par les radicaux libres peuvent être
54
observés en cas de l'ischémie, l'action de produits chimiques,
radiatifs, infectieux, un vieillissement cellulaire, des processus
inflammatoires.
Dans la cellule il y a plusieurs mécanismes pour éliminer des
radicaux libres et minimiser des endommagements.
Il existe des systèmes enzymatiques et non enzymatiques, qui
inactivent des radicaux libres.
1. Les systèmes enzymatiques:
superoxydismutase – ce système inactive radicaux
superoxydes (HO2).
glutathionique – ce système détruit des hydroperoxydes.
2. Les systèmes non enzymatiques:
de «vrais» antioxydants (des hormones stéroïdes, des amines
biogènes) – inactivent des radicaux libres des acides gras.
des antioxydants accessoires (l’acide ascorbique, des liaisons
sulfamides – le glutathion, la cystine, la cystéine) – régénèrent de
«vrais» antioxydants.
Toutefois, il y a trois réactions particulièrement importantes
pour les endommagements cellulaires, médiatisées par les radicaux
libres:
a) la peroxydation lipidique des membranes,
b) la liaison totale des protéines,
c) des réactions avec des radicaux libres avec la thymine dans
l'ADN nucléaire et mitochondrial
provoquent des ruptures.
Dans le processus de l’endommagement cellulaire la membrane
plasmatique et les membranes des mitochondries et des
lysosomes sont plus importantes.
La destruction de la membrane mitochondriale → la diminution
de la production d'ATP → la nécrose et la libération des protéines →
l'apoptose.
Les endommagements de la membrane plasmique → la perte de
l'équilibre osmotique et un afflux de liquide et des ions, la perte du
contenu cellulaire. Ces cellules peuvent perdre des métabolites, qui
sont nécessaires pour la récupération de l'ATP → l’épuisement de
l'énergie.
55
Les endommagements des membranes lysosomales → la perte de
leurs enzymes dans le cytoplasme et l'activation des hydrolases
acides dans le milieu pH intracellulaire acide (par exemple,
l'ischémie) de la cellule. L'activation des enzymes → la
désagrégation des composants cellulaires → la nécrose.
Les endommagements de l'ADN et des protéines. Si le
dommage est trop sérieux pour être corrigée (par exemple, après une
radiolésion ou un stress oxydatif), la cellule déclenche son
programme de suicide et meurt en résultat de l'apoptose. La réaction
similaire peut être provoquée par des protéines, roulées
incorrectement, qui peuvent être le résultat de mutations héritées ou
de l'action de facteurs externes, tels que des radicaux libres.
Muqueuse de la bouche
Composition:
une couche épithéliale (un épithélium pavimenteux stratifié);
un chorion (une lamelle propre) de la muqueuse;
une base sous-muqueuse;
56
des cellules (de Langerhans, des leucocytes, des fibroblastes,
des mastocytes, des plasmocytes, des macrophages).
Fonctions: •de protection •d’absorption• tactile • réflexogène.
Les récepteurs de la muqueuse de la cavité buccale ont une large
corrélation avec le système nerveux central, cardio-vasculaire,
endocrinien et d'autres systèmes. Par la muqueuse de la cavité
buccale on peut provoquer des réflexes sur le cœur, les glandes à
sécrétion interne, le tractus gastro-intestinal.
La muqueuse de la cavité buccale a un certain nombre de
particularités: la résistance aux effets physiques, thermiques et
chimiques des irritatants différents, la résistance à l'introduction de
l'infection. Cette résistance est due aux facteurs de protection, en
particulier à une haute capacité régénératrice de l'épithélium. Ces
propriétés sont dues à la structure de la muqueuse. La régénération
de l'épithélium se produit grâce à la division des cellules des couches
profondes; de nouvelles cellules repoussent mécaniquement des
cellules superficielles sous-jacentes → la desquamation des cellules
épithéliales situées dans les couches supérieures se développe.
En cas de l’endommagement aigu des cellules de la muqueuse
de la cavité buccale la réaction inflammatoire protectrice se
développe, qui dans la plupart des cas, conduit à la restauration de
l'intégrité des tissus. En cas de l'action à durée prolongée des agents
pathogènes l’endommagement chronique se produit → la
dystrophie de la muquese de la cavité buccale et la perturbation
de la fonction.
La pulpe est présentée par le tissu conjonctif fibreux lâche avec
un réseau des fibres de collagène et des fibres de précollagène avec
une grande variété des éléments cellulaires, avec un réseau bien
prononcé de vaisseaux sanguins et des plexus nerveux.
Composition:
des cellules (des odontoblastes, des fibroblastes, des cellules
étoilées, des péricytes, des macrophagocytes);
la substance intercellulaire;
les vaisseaux sanguins;
les fibres nerveuses.
57
Fonctions:
plastique – la formation de la dentine (les odontoblastes);
trophique – la nutrition de la dentine, l'émail et d'autres
tissus de la dent;
de barrière et de protection – les cellules de la pulpe ont
une grande capacité phagocytaire.
La première couche de la pulpe se compose de cellules
spécialisées – les odontoblastes, -situés en plusieurs rangs. Les
odontoblastes synthétisent une dentine secondaire. En cas de la
pathologie des tissus durs de la dent (une carie, une abrasion
dentaire, etc.) la fonction de protection de la pulpe se manifeste par
la formation de la dentine tertiaire (irrégulière).
La deuxième couche de la pulpe se compose de petites cellules
étoilées peu diffêrenciées, reliées par des prolongements courts. Ces
cellules sont capables de se transformer en préodontoblastes, puis –
en odontoblastes. Les cellules adventicielles en cas de l'inflammation se
transforment en fibroblastes, ou en macrophages libres.
La couche centrale de la pulpe est formée par le tissu conjonctif
fibreux lâche, des fibroblastes, des histiocytes, des mastocytes, des
plasmocytes, des éosinophiles, des neutrophiles, des fibres de
collagène. En cas des processus inflammatoires, les fibroblastes
prennent part à la formation de la capsule fibreuse, limitant le foyer
de l'inflammation.
Les effets endommageants des facteurs pathogènes (une
infection, des facteurs chimiques, mécaniques etc.) sur la pulpe sont
compensés par des réactions protectrices et adaptatives. Sous
l'influence de facteurs, causant le développement de la carie, ainsi
que la formation de la dentine secondaire irrégulière, on observe des
processus de reconstitution dans la dentine, qui adhère au fond de la
cavité carieuse. Ils sont accompagnés par un apport actif de sels
minéraux dans les fibres de Thomps et dans les tubules de dentine.
En conséquence, une oblitération se développe, c'est-à-dire une
fermeture complète de la lumière de certains groupes des tubules de
dentine. C'est une dentine transparente, scléreuse, qui possède une
solidité augmentée. Une accumulation augmentée de sels de chaux
en cas de la carie et une abrasion dentaire augmentée – tout cela peut
58
être considéré comme une réaction de la dent sur l'action de
différents agents nocifs, qui protège la pulpe contre l'irritation et la
pénétration de l'infection.
Si on a des perturbations des réactions compensatoires un état
qualitativement nouveau se développe – une pulpite.
Tissu osseux
Composition:
les cellules (des odontoblastes, des ostéocytes, des
odontoclastes);
la matrice intercellulaire (la matrice protéique (30-40%) –
des collagènes et des protéoglycanes; la partie minérale (60-70%) –
une hydroxyapatite.
Fonctions: mécanique, protectrice, métabolique (le dépôt de
calcium et de phosphore).
Dans le tissu osseux il y a deux types de cellules, qui sont des
dérivés de lignes différentes: les ostéoclastes qui dérivent à partir
de cellules hématopoïétiques et les ostéoblastes qui dérivent à partir
de cellules mésenchymateuses, c’est-à-dire, à partir du tissu
conjonctif, qui se caractérise par la synthèse de protéines fibrillaires
(en particulier des collagènes). La matrice intercellulaire est
constituée de protéines. La plus importante composante du tissu
osseux – c’est un phosphate de calcium insoluble sous la forme
d'hydroxyapatite ou de carboapatite.
Dans l’organisme de l'adulte le tissu osseux contient plus de
1 kg de calcium. Grâce à l'activité des cellules qui forment des os,
grâce aux ostéoblastes et aux cellules qui détruisent le tissu osseux –
aux ostéoclastes, l’accumulation de calcium et la décalcification
ont toujours lieu.
La réaction du tissu osseux sur l’endommagement – c’est une
ostéolyse (une destruction) et une ostéogénèse (une synthèse du tissu
osseux). En cas de l’endommagement aigu deux processus
s’activent: une résorption du tissu osseux endommagé et une
synthèse de nouveau tissu osseux, ce qui conduit à la formation d'un
cal. Si le processus de résorption osseuse prédomine sur les
processus de synthèse, on observe une résolution du tissu.
59
En cas de l’endommagement chronique dans le tissu osseux les
cellules endommagées ne se remplacent pas par le tissu conjonctif.
Les cellules mortes des os, avec le temps, remontent à la surface, en
formant des accumulations, qui s’appèllent « des dépôts de sels ». Si
l'organisme n’exerce pas cette fonction assez rapidement, le nombre
des cellules mortes augmente et la solidité des os diminue.
L'ostéoporose se développe (une maladie parodontale).
60
Cours №4: «PERTURBATIONS DE LA
CIRCULATION SANGUINE LOCALE
(HYPERHÉMIE ARTÉRIELLE, VEINEUSE,
ISCHÉMIE, STASE, INFARCTUS)»
Hyperhémie artérielle
Hyperhémie artérielle (du grec hyper – de plus, haеmia – le
sang) – c’est une augmentation du début sanguin d’un organe en
conséquence d’une augmentation de la quantité de sang qui passe
à travers ses vaisseaux dilatés.
Étiologie
1. Une action renforcée de plusieurs irritants
physiologiques (des rayons solaires, une chaleur etc.).
2. Une action des irritants pathogènes (mécaniques,
physiques, biologiques).
3. Une augmentation de la sensibilité des tissus aux
irritants physiologiques (des allergies).
4. Des lésions du système nerveux central, qui conduisent
aux paralysies.
L’hyperhémie peut être physiologique et pathologique.
Physiologique: une hyperhémie dans les muscles – en cas du
renforcement de leur fonctionnement, dans plusieurs organes – en
cas de l’augmentation de leur fonctionnement (dans l’intestin – en
cas de la digestion, dans les organes glandulaires – en cas de
l’hypersécrétion).
Les hyperhémies physiologiques sont des hyperhémies
réflexes, qui se développent en résultat de doses adéquates des
61
facteurs physiques ou chimiques (un froid, une chaleur, des
rayons ultra-violets)
Les hyperhémies physiologiques peuvent être du type relatif
réflexe (une colère, une honte).
L’hyperhémie artérielle pathologique se developpe sous
l’influence des facteurs pathogènes, elle n’est pas toujours
accompagnée par le renforcement du fonctionnement des organes –
la circulation sanguine se renforce même en état du répos.
Types de l’hyperhémie pathologique:
1. Hyperhémie artérielle en cas de l’inflammation.
2. Hyperhémie post-anémique, qui se développe dans
plusieurs parties corporelles après une élimination rapide du liquide
(de la cavité pleurale ou abdominale), après un garrot.
3. Hyperhémie vacante (du latin vacuus – vide) – c’est un
apport renforcé du sang vers un espace désépaissi (une application
des ventouses, des travaux sous-marins).
4. Hyperhémie neuroparalytique, qui se développe en cas des
paralysies des vasoconstricteurs, en cas de l’endommagement des
centres de leur régulation. Quelques toxines bactériennes (de
diphtérie, de typhus) peuvent avoir des effets paralysants sur des
centres vasoconstricteurs végétatifs, en provoquant l’hyperhémie des
muqueuses et de la peau.
62
Pendant la période initiale le diamètre des capillaires et des
veines reste le même. La largeur des artères afférentes et de leurs
régions, où elles se transforment en capillaires – des sphincters pré-
capillaires – change. Dans les microvaisseaux la vitesse du flux
sanguin augmente, des capillaires, qui ne fonctionnaient pas avant,
commencent à fonctionner → leur nombre augmente. Pour
l'hyperhémie artérielle est caractéristique l'augmentation du
nombre des capillaires fonctionnels, tandis qu’en cas de
l'hyperhémie veineuse les capillaires peuvent seulement se dilater.
Une augmentation de la pression dans les capillaires et une
augmentation du débit sanguin d’un organe contribuent à une
accélération de la formation et la circulation de la lymphe → une
augmentataion du taux du liquide intercellulaire, une augmentation
de la turgescence du tissu et de son volume.
La température cutanée augmente, ce qui s'explique par l'afflux
de sang chaud. Puis, sous l'influence de l'augmentation de la
température, le processus d'oxydation dans les tissus de la région
hyperhémique se renforce, ce qui favorise davantage le
développement ultérieur de l'hyperhémie.
63
Hyperhémie veineuse
Hyperhémie veineuse (stagnante) – c’est une augmentation du
débit sanguin d’un tissu en résultat des difficultés ou de l’arrêt du
reflux du sang dans les vaisseaux veineux.
Étiologie
La cause la plus principale – c’est un obstacle mécanique du
reflux du sang veineux d’un organe ou d’un tissu.
Cela peut être la conséquence:
1. Du rétrécissement de la lumière d’une veinule ou d’une
veine en cas de: а) sa compression (par une tumeur, par un tissu
œdémateux, par une cicatrice, par un garrot, par un bandage serré);
b) une obturation (par un thrombus, par un embole, par une tumeur).
2. De l’insuffisance cardiaque, qui provoque le ralentissement
du flux sanguin et la stagnation.
3. Des changements des propriétés des parois vasculaires, de
la diminution de leur élasticité, en combinaison avec les varices et
les rétrécissements.
Pathogenèse
Caractéristiques de l’hyperhémie veineuse:
1. Une augmentation du nombre et du diamètre des vaisseaux
sanguins visibles, ce qui est lié avec l’élargissement de leur lumière.
2. Une cyanose des tissus et des organes, ce qui est lié, d’une
part, avec une augmentation de la quantité de sang veineux et avec le
taux de l’hémoglobine restaurée, d’autre part (en résultat d’un grand
degré de passage de l’oxygène du sang dans les tissus à cause du
ralentissement du flux sanguin dans les capillaires).
3. Une diminution de la température des tissus et des organes
en conséquence de l’augmentation du volume du sang veineux, qui
est plus froid pae rapport au sang artériel, la diminution de
l’intensité du métabolisme tissulaire à cause de l’afflux affaibli du
sang artériel.
64
4. Un oedème des tissus et des organes à cause de
l’augmentation de la pression sanguine dans les capillaires, post-
capillaires et veinules à cause de l’enclenchement des facteurs
pathogéniques suivants: osmotique, oncotique et membranogène.
5. Des épanchements dans les tissus ou des hémorragies
(externes ou internes), en conséquence d’une surdistension et des
microruptures de la paroi des vaisseaux veineux.
Stase
La stase (du grec stasis – une stagnation) – c’est un arrêt local
de la circulation sanguine dans les vaisseaux du petit calibre,
principalement, dans les capillaires. La stase est réversible.
Causes:
1. Ischémie.
2. Hyperhémie veineuse.
3. Facteurs, qui provoquent une aggrégation et une
agglutination.
65
Мécanismes de la stase
Principaux mécanismes, qui contribuent à l’arrêt de la
circulation sanguine dans les microvaisseaux:
1. L’aggrégation et l’agglutination des cellules sanguines sous
l’influence des proaggrégants (l’adénosine-phosphate, la
thromboxane А2, les prostaglandines F et Е, les catécholamines, les
agglutinines). L’action des proaggrégants sur les cellules sanguines
est accompagnée par leur adhésion, aggrégation et agglutination.
Tout cela favorise le ralentissement du flux sanguin dans les
microvaisseaux jusqu’à son arrêt.
2. L’aggrégation des cellules sanguines, liée avec la diminution,
l’élimination, le changement de charge négative superficielle sous
l’influence de l’excès des ions К+, Са++, Na+, Mg++ etc. Les derniers
se libèrent à partir des cellules sanguines et des parois des
microvaisseaux en cas de leurs endommagements par les facteurs,
qui ont provoqué la stase. En adsorbant sur les cellules sanguines,
l’excès des cations neutralise leur charge superficielle et même le
change à inverse. Les cellules normales, non endommagées, grâce à
leur charge superficielle identique, se repoussent, mais les cellules
« neutralisées » intéragissent l’une avec l’autre, s’unissent, en
formant des aggrégats.
3. L’aggrégation des cellules sanguines en résultat de l’adsorption
de l’excès des micelles des protéines ont deux effets: а) elles peuvent
éliminer la charge superficielle des cellules, elles se lient à l’aide des
groupes aminés, qui ont la charge positive; b) en se fixant sur les
membranes des cellules sanguines, les protéines facilitent des processus
de leur aggrégation et adhésion sur la surface de la paroi vasculaire, en
conséquence de la formation de la surface rugureuse.
Types de la stase
En fonction des causes et des mécanismes du développement
de la stase on distingue trois groupes:
1. Une vraie stase capillaire est provoquée par l’action des
facteurs endommageants sur les tissus et les vaisseaux: un
desséchement, des agents physiques et chimiques, certaines
infections.
66
2. Une stase ischémique se développe comme une issue de
l’ischémie grave, ce qui est lié avec la diminution de l’afflux du sang
artériel et le ralentissement de sa vitesse.
3. Une stase veineuse-stagnante – c’est un résultat du
ralentissement du reflux du sang veineux, de l’hémoconcentration,
des changements des propriétés physico-chimiques, de
l’endommagement des cellules sanguines, puis – de l’agrégation et
de l’adhésion.
Le premier type est primaire, deux derniers sont secondaires.
Conséquences de la stase
Si on élimine très rapidement la cause de la stase, le flux sanguin
dans les vaisseaux du lit microcirculatoire restaure et les tissus
presque ne souffrent pas. La stase à durée prolongée provoque des
changements dystrophiques dans les tissus → la mort. Les stases qui
sont les plus dangereuses – ce sont la stase de l’encéphale, celle du
coeur, des reins, qui provoquent des perturbations fonctionnelles
graves des organes vitaux.
Ischémie
L’ischémie – c’est une diminution du débit sanguin d’une
région d’un tel ou tel tissu en conséquence de l’affaiblissement ou
l’arrêt de l’afflux du sang artériel→le déséquilibre entre l’afflux du
sang vers les tissus et les besoins en sang.
67
II. Selon le caractère:
1. physiques (une température diminuée, des actions
mécaniques).
2. chimiques (une nicotine, une éphédrine).
3. biologiques – des substances biologiquement actives, qui se
forment dans l’organisme (des catécholamines, une angiotensine II,
des prostaglandines du groupe F, une vasopressine etc), des produits
de l’activité des rickettsies, des bactéries, des parasites, des exo- et
endotoxines.
Types de l’ischémie:
1. compressive – à cause de la compression de l’artère afférente
ou de la région d’un tissu (un pansement, un garrot, une cicatrice,
une tumeur).
2. ischémie, causée par le blocage de l’artère afférente par un
thrombus, par un embole ou à cause de l’oblitération – le blocage
de la lumière d’un vaisseau.
3. réflexe – à cause de l’action des irritans sur les récepteurs
(optiques, auditifs, cutanés, muqueux, tissulaires)→une excitation
des nerfs sympathiques, qui rétréssissent des vaisseaux. Cela peut
être provoqué par des réflexes viscéro-viscéraux. L’ischémie peut
se déveloper en résultat de la redistribution de sang – en cas de
l’afflux de sang très fort vers des organes de la cavité abdominale et
en même temps en cas de l’affaiblissement de la vascularisation
des autres régions corporelles.
Manifestations de l’ischémie:
1. La diminution du diamètre et du nombre des vaisseaux
artériels visibles à cause de leur rétrécissement et la diminution du
remplissage sanguin.
2. La pâleur des tissus ou des organes, ce qui est conditionné par
la diminution du remplissage sanguin et la diminution du nombre des
capillaires fonctionnants.
3. L’affaiblissement de la pulsation des artères en résultat de la
diminution de leur remplissage systolique de sang.
4. La diminution de la température d’un tissu ou d’un organe
ischémisé à cause de la diminution de l’afflux du sang artériel et la
diminution du métabolisme.
68
5. L’affaiblissement de la formation de la lymphe à cause de la
diminution de la pression de perfusion dans les microvaisseaux
tissulaires.
6. La diminution du volume et de la turgescence des organes et
des tissus, ce qui est lié avec l’infuffisance du remplissage sanguin et
lymphatique.
Issues de l’ischémie
L’issue de l’ischémie dépend de la région de son
développement.
L’ischémie provoque des changements très bien prononcés dans
le système nerveux central (I). Une excitation initiale d’habitude se
termine par des parésies et des paralysies. La deuxième place
appartient au coeur et aux organes de la cavité abdominale (II).
L’ischémie est accompagnée par des sensations douloureuses, des
sensations d’engourdissement, du fourmillement etc.
L’ischémie peut se terminer par la restauration de la
fonction d’un organe endommagé. L’issue favorable dépend du
degré de la richesse des branches collatérales. Si l’ischémie se
développe lentement, il y aura plus de possibilités pour le
développement de la circulation sanguine collatérale. La
complétude de la restauration de la circulation sanguine à l’aide
des collatérales dépend du nombre et du caractère des
anastomoses vasculaires, de leur élasticité et leur diamètre, de
l’état de l’activité cardiaque et des régulateurs de la circulation
sanguine.
Infarctus
L’infarctus (du lat. infarciere – remplir) – c’est une région d’un
tissu, nécrotisé en résultat de l’arrêt de la vascularisation. Elle peut se
développer à cause de la thrombose, de l’embolie, du spasme à durée
prolongée de l’artère nourricière.
Dans le mécanisme du développement des infarctus ce sont
l’ischémie et l’hypoxie ultérieure des tissus, entourant la région de
l’infarctus, qui sont les plus importantes des perturbations
trophiques – des processus d'oxydo-réduction – une accumulation
69
dans les tissus des produits du métabolisme intermédiaire, des
amines biologiquement actifs et des autres substances des
perturbations fonctionnelles de la paroi vasculaire et de l’excitabilité
des formations nerveuses périphériques.
L’infarctus blanc se développe dans les régions, où les
collatérales sont insuffisamment développées (dans la rate, le coeur,
les tissus de l’encéphale, les reins).
Dans les autres cas des régions nécrotiques s’imprègnent par le
sang, qui vient à parir des veines voisines, l’infarctus rouge ou
hémorragique se développe (les poumons, l’intestin, l’encéphale).
Perturbations de l’organisme, qui contribuent au
développement des infarctus: l’insuffisance cardiaque et le
ralentissement du flux sanguin dans les vaisseaux périphériques, la
prédisposition de la musculature tonique des vaisseaux aux spasmes
répétés et durables (la maladie coronaire), les perturbations du
métabolisme lipidique avec l’augmentation des bêta lipoprotéines
dans le sang en cas de l’athérosclérose, les changements dans le
système de la coagulation du sang.
Particularités de la vascularisation des tissus de la région
maxillo-faciale:
1. La présence des anastomoses artério-artérielles, c’est-a-dire,
l’absence des artères du type terminal.
2. L’abondance des collatérales vastes grâce au réseau riche en
anastomoses avec des vaisseaux du prolongement alvéolaire, de la
pulpe et des tissus entourant – tout cela explique l’implication de
tous les tissus autour de la dent dans le processus pathologique.
3. Particularités des microvaisseaux de l’épithélium de la
gencive: la position aplatie, la disposition des vaisseaux très proche
à la surface, la perméabilité augmentée à cause de l’absence de la
kératinisation de l’épithélium et une grande distance entre les
cellules épithéliales le développement des gingivites dans cette
région.
4. Le réseau microvasculaire de la membrane muqueuse de la
gencive a deux anastomoses abondantes avec des vaisseaux de l’os
alvéolaire et le périodonte, ce qui permet d’évaluer l’état fonctionnel
et les changements structurels dans les vaisseaux et les autres tissus
70
du parodonte, en prenant en considération l’état des vaisseaux de la
membrane muqueuse.
5. La vascularisation de la pulpe se passe dans la caméra avec
des parois dures (la cavité de la dent). Le flux sanguin dans la pulpe
est réglé par des mécanismes compliqués, qui assurent des propriétés
d’anti-stagnation et de grandes possibilités fonctionnelles de la
circulation sanguine dans la pulpe.
En cas de la mastication, des actions de la température les
anastomoses artério-veineuses, qui assurent le reflux du sang dans les
veines, s’ouvrent, en passant des capillaires; ces anastomoses
contribuent à la normalisation de la pression en cas des actions
indiquées et empêchent la stagnation dans la pulpe de la dent.
La structure des veines (la présence des valves) et la pulsation
assurent une grande vitesse du reflux veineux au moment des
variations du pouls des artères et empêchent la stagnation dans la
pulpe dentaire.
La lumière sommaire des veines de la pulpe de la couronne
est plus grande, que dans la région apicale de la racine, c’est
pourquoi la vitesse linéaire dans la région des orifices apicaux est
plus augmentée que celle de la pulpe de la couronne.
Le mécanisme myogène assure l’autorégulation du flux
sanguin dans les vaisseaux de la dent et son indépendance relative
contre des changements brusques de la pression dans les artères du
grand calibre. En cas de l’augmentation de la pression artérielle la
surdistension passive des artérioles de la dent se passe. Le tonus des
muscles lisses des artérioles augmente en réponse de cela, leur
diamètre diminue, ce qui limite le flux sanguin dans les capillaires
(l’effet d’Ostrooumov-Beilis) – c’est un des mécanismes
physiologiques de la protection de la pulpe contre l’œdème.
6. Les vaisseaux sanguins des os maxillaires se trouvent dans
les parois rigides des canaux de Havers, qui empêchent un brusque
changement de la lumière des vaisseaux. Le système vasculaire de
l’os maxillaire comprend la vascularisation de la moelle osseuse (qui
a la fonction hématopoïétique), c’est pourquoi le flux sanguin dans
les os maxillaires est plus intense que celui des autres os du
squelette.
71
Cours №5: «PERTURBATION DE L'HÉMOSTASE.
THROMBOSE. EMBOLIE»
72
Le quatrième mécanisme est lié avec le manque du principal
composant du mécanisme fibrinolytique – du plasminogène – ou le
déficit de ses activateurs, et, au contraire, avec un excès
d'inhibiteurs de la fibrinolyse (des antiplasmines etc.). Dans de
nombreux cas, les troubles de la fibrinolyse sont liés à des
endommagements de la paroi vasculaire (en cas des vascularites, en
cas de l'athérosclérose et d'autres), à la croissance des tumeurs
malignes, à des toxicoses, etc. La genèse médicamenteuse
d’hypercoagulation du sang est possible. Par exemple, la prise
prolongée des contraceptifs hormonaux.
L'héparine et les médicaments fibrinolytiques, utilisés pour le
traitement de la thrombose, dans le cas d'une utilisation prolongée ou
immédiatement après leur annulation peuvent provoquer
l’hypercoagulation.
73
de maladies graves (des tumeurs malignes, une septicémie et
d'autres) ou la prise prolongée de certains médicaments.
Le deuxième mécanisme – une activation insuffisante des
procoagulants (en cas de leur concentration normale dans le sang).
La diminution du rôle activateur des thromboplaquettes (le déficit du
facteur lamellaire 3, l’ADP etc), est généralement liée à la présence
d'une thrombopénie sévère ou une thrombocytopathie. Des troubles
fonctionnels du système callicréine-kinines (causes: des maladies du
foie, une septicémie, des processus inflammatoires; le déficit
héréditaire des composants de ce système est décrit).
Le troisième mécanisme d’hypocoagulation est lié à des
perturbations dans le système des facteurs anti-coagulants. Par
exemple, en cas du choc anaphylactique et d'autres réactions
allergiques, en cas de certaines leucémies, en cas de la radiopathie,
on peut observer une hyperhéparinémie. En cas de la maladie du foie
l'activité des antithromboplastines peut augmenter.
La quatrième voie du développement d’hypocoagulation – une
activation excessive des mécanismes fibrinolytiques. La fibrinolyse
est effectuée à l'aide de l'enzyme de la plasmine (la fibrinolysine),
formée à partir du plasminogène (la profibrinolysine). Elle peut être
observée en cas des traumas massifs, des brûlures, de la nécrose des
tissus, de différents états toxiques. Les médicaments, utilisés pour la
prévention et le traitement des états d'hypercoagulation et de la
thrombose – des anticoagulants (l’héparine, les antagonistes de la
vitamine K et d’autres) et des médicaments fibrinolytiques
(la fibrinolysine, la streptokinase etc.). Leur surdosage ou
leur prescription incorrecte sont dangereux par le
développement de l'hypocoagulation et le développement du
syndrome hémorragique. Les mêmes complications sont possibles
en cas de la prescription des cytostatiques, qui peuvent causer une
thrombocytopénie et une perturbation de la synthèse des
procoagulants dans le foie, des antibiotiques – une dysbiose
intestinale → des perturbations de la synthèse endogène
(microbienne) de la vitamine K, une hypovitaminose.
Si les manifestations hémorragiques chez un patient sont
constantes ou si elles se répètent assez fréquemment, on parle d’une
74
diathèse hémorragique, qui est caractéristique pour des formes
héréditaires d’hypocoagulation (l’hémophilie et d’autres), des
thrombocytopathies héréditaires, des états thrombocytopéniques à
durée prolongée, des maladies chroniques du foie etc. Le syndrome
hémorragique aigu se produit comme une complication de
nombreuses formes de pathologies – des états post-traumatiques, une
radiopathie, des maladies infectieuses, de différentes intoxications.
Le syndrome hémorragique accompagne non seulement des états
d’hypocoagulation, mais certaines formes de pathologie de la paroi
vasculaire (des vasopathies), par exemple, une vascularite
hémorragique. Causes des vasopathies: des agents infectieux et
toxiques, des hypovitaminoses (C, P), des médicaments (souvent
avec un mécanisme auto-immune de leur action).
Le médecin-dentiste sera confronté le plus souvent dans sa pratique
aux problèmes de la perturbation de l’arrêt de l'hémorragie. Les
muqueuses sont bien vascularisées, leur position est superficielle → elles
sont presque sans protection. Les vaisseaux dans le tissu osseux sont
enfermés dans les parois rigides dans les canaux de Havers, ce qui
empêche des changements rapides de leur lumière, et, par
conséquent, contribue à une hémorrgie à durée prolongée.
75
une diminution du taux des facteurs V, VII dans le sang. Elle est
accompagnée d’une activation brusque des mécanismes
anticoagulants et fibrinolytiques. Elle se développe comme une
complication de nombreuses maladies graves, de maladies
infectieuses, de maladies septiques et de maladies purulo-septiques,
tous les types du choc et du collapsus, des états terminaux. Le
syndrome thrombohémorragique provoque: des traumas massifs,
des brûlures, des lésions nécrotiques des organes parenchymateux
(le foie, les reins, le pancréas, etc.), des formes graves des
pathologies obstétricales, des stades tardifs du développement de
tumeurs malignes. Le syndrome de coagulation intravasculaire
disséminée peut se produire en cas de l’hémolyse intravasculaire
aiguë, après des interventions chirurgicales complexes et durables.
Causes de ce syndrome: des intoxications différentes (l'acide
acétique, les composés organophosphorés, le méthanol et d'autres),
des piqûres de serpents, les médicaments, qui influencent sur la
coagulation du sang.
Changements de la muqueuse de la cavité buccale en cas du
syndrome de coagulation intravasculaire disséminée: des
pétéchies de l'hémorragie, des hémorragies gencivales, des
hémorragies coalescentes.
76
réparatifs. La plus grande importance pratique appartient aux
méthodes de pharmacocorrection. On utilise des médicaments-
analogues, des composants physiologiques du système de coagulation
du sang (une thrombine, un fibrinogène, une héparine, une plasmine et
d’autres), qui agissent comme des activateurs ou des inhibiteurs de tels
ou tels maillons de ce système (une antivitamine K, des stimulateurs
et des inhibiteurs de la fibrinolyse, des médicaments de l'action
d’anti-héparine etc.).
La transfusion de sang et de ses composants est largement
utilisée, en particulier, dans la thérapie hémostatique. La plus
grande importance représente des médicaments sous la forme de
plasma frais congelé, de ses précipités et de ses concentrés,
contenant des facteurs de la coagulation, qui actuellement ne peuvent
pas être obtenus sous la forme convenable pour une utilisation
ultérieure. En cas de l'absence de ces médicaments on utilise de
plasma frais ou de sang-donor frais. Il est possible d’effectuer une
myélotransplantation. La transfusion du sang, conservé depuis
longtemps, est interdite, parce que dans ce sang il n’y a pas de
plusieurs facteurs de coagulation en état actif ou, au contraire, ce
sang contient une grande quantité des érythrocytes, des
thromboplaquettes agrégés, des produits de désagégation des
éléments figurés et des composants du plasma.
Différentes méthodes de correction extracorporelle des
troubles de la composition du sang:
1) une hémosorption (une absorption de composés toxiques du
sang);
2) une hémodialyse (une purification de sang de substances
toxiques, d'un excès d'électrolytes, etc.);
3) une plasmaphérèse (une séparation du plasma des éléments
figurés pour sa purification de protéines anormales, d'auto-
anticorps, d'un excès de fibrinogène etc., et son retour ultérieur dans
son lit vasculaire);
4) une thrombocytophérèse (une libération du sang de l'excès
de thromboplaquettes en cas d’une thrombocytose augmentée).
Méthodes chirurgicales: des opérations pour éliminer des
thrombus d’un vaisseau (ou, en cas d'impossibilité des sutures des
77
prothèses vasculaires), une extirpation de la rate en cas de certaines
thrombocytopénies auto-immunes, une ligature des vaisseaux
saignants. En cas du saignement des vaisseaux du petit calibre et des
capillaires on utilise des pansements, un refroidissement local etc.
Thrombose
La thrombose – c’est une coagulation vitale du sang avec une
obstruction totale ou partielle de la lumière d’un vaisseau, conduisant
à des perturbations de la circulation sanguine. Un caillot sanguin qui
se forme au cours de ce processus s’appèlle «le thrombus».
Causes: une infection, une intoxication, une intervention
opératoire, une athérosclérose, des spasmes, des maladies
inflammatoires, des processus auto-allérgiques dans les vaisseaux
sanguins et les tissus.
Pathogenèse: un ralentissement du flux sanguin, des
endommagements de la paroi vasculaire et des changements du
système de la coagulation du sang.
En état normal, la surface interne des vaisseaux est recouverte
d’une couche fine de fibrine, qui se renouvelle constamment et qui
diminue la viscosité du sang; cette couche humidifie l'endothélium
vasculaire par le plasma sanguin.
Le changement de la coagulation du sang joue un grand rôle. Le
processus de la formation des thrombus dépend de l'état de
thromboplaquettes sanguines et de l'équilibre dynamique entre des
facteurs de coagulation et le système fibrinolytique.
Dans un certain nombre de maladies, le nombre de
thromboplaquettes de sang augmente et leur résistance diminue. La
sédimentation et le collement des thromboplaquettes sont
accompagnés par la destruction de ces cellules et par la libération
des substances biologiquement actives, participant à la coagulation
du sang.
Conséquences de la thrombose: une thrombophlebite et une
thromboartérite, une phlébotrombose, une maladie thrombo-
embolique.
Les manifestations cliniques de la thrombose des vaisseaux
sanguins ou des cavités cardiaques avec le passage des
78
thromboemboles dans d'autres zones du système cardio-vasculaire
s’appèllent la maladie thrombo-embolique.
Principales causes: a) un mode de vie sédentaire; b) une
augmentation dans la population du nombre de personnes obèses et
des personnes âgées avec une prédisposition à la thrombose.
Le syndrome thrombolytique est dangereux pour l'organisme.
Le caractère et la gravité des troubles de la circulation sanguine
en cas de la thrombose sont déterminés par le nombre, le diamètre et
le type d’un vaisseau affecté (une artère, une veine ou des vaisseaux
sanguins du lit microcirculatoire), la présence de collatéraux, la
vitesse de la formation des thrombus. Les conséquences de la
thrombose dépendent aussi de l'importance de l'organe affecté pour
l’activité vitale de l'organisme. La thrombose la plus dangereuse –
c’est la thrombose des vaisseaux sanguins du cerveau, du cœur,
des glandes surrénales, du pancréas, de l'intestin.
Embolie
L’embolie (du grec emballein – lancer à l'intérieur) – c’est une
obstruction des vaisseaux sanguins et des vaisseaux lymphatiques par
de particules, apportées par le flux sanguin ou lymphatique, qui ne
sont pas rencontrés dans le sang. Ces particules s’appèllent «des
emboles». Les emboles peuvent être d’origine endo – et exogène.
Embolies endogènes: une thrombo-embolie tissulaire,
cellulaire et adipeuse.
La thrombo-embolie – c’est un éloignement de petites
particules du thrombus de la région de la formation de ce thrombus et
un passage de ces particules dans les vaisseaux sanguins des
morceaux de caillots sanguins. Les particules des thrombus, qui se
sont formés sur des valvules cardiaques se détachent facilement.
Les embolies tissulaire et cellulaire se développent dans les cas
où des groupes de cellules passent d'un organe à un autre avec le flux
sanguin: par exemple, une embolie des branches de l'artère
pulmonaire par des éléments cellulaires du foie en cas du
traumatisme de la dernière.
L’embolie adipeuse – des gouttelettes de graisse entrent dans le
système circulatoire à partir d'un tissu riche en lipides: par exemple,
79
après une fracture d'un os long ou d’une multiplication du tissu
adipeux.
Embolies exogènes: gazeuse et aérogène.
L’embolie aérogène – c’est une occlusion des vaisseaux
sanguins par des bulles d'air, qui ont pénétré dans la veine de
l'environnement (des blessures de grandes veines (une veine cave
supérieure, une jugulaire, une veine sous-clavière).
Une des variantes de l’embolie aérogène – c’est une embolie
gazeuse, qui se développe, par exemple, en cas de la maladie de
décompression. Une chute brusque de la pression barométrique (une
augmentation rapide d’un plongeur à une grande profondeur)
provoque une libération rapide des gaz, dissous dans le sang sous une
grande pression.
Parmi des embolies exogènes on observe des embolies par des
conglomérats de bactéries et de parasites d'un foyer d'infection ou le
passage des trichines de l'intestin dans les poumons à travers les
vaisseaux lymphatiques et le canal thoracique lymphatique. Les cas
de l'embolie par des corps étrangers en cas des blessures sont très
dangereux (par exemple, par des éclats de balles et des obus).
Le passage des emboles est possible dans trois principales
directions:
1) Dans les vaisseaux d'une petite circulation (des emboles
passent à partir du système veineux d'une grande circulation et du
cœur droit);
2) Dans les vaisseaux d’une grande circulation (des emboles
passent à partir du coeur gauche, du système artériel d’une grande
circulation et très rarement – à partir des veines pulmonaires);
3) Dans le système de la veine porte du foie (des emboles
passent de nombreuses branches de la veine porte de la cavité
abdominale).
Cas particuliers: une embolie rétrograde et une embolie
paradoxale.
Embolie rétrograde en raison de la gravité et des troubles de la
circulation sanguine générale, un embole descend vers le bas en
inverse du flux sanguin: par exemple, de la veine cave inférieure
dans les veines des membres inférieurs ou de la veine rénale.
80
Une augmentation de la pression intra-thoracique pendant des
expirations brusques (une toux ou une compression de la cage
thoracique) – cela contribue au mouvement rétrograde des emboles.
Embolie paradoxale se développe en cas des défauts des
cloisons interauriculaires et interventriculaire du coeur. Les emboles,
apportés par le flux du sang veineux dans le cœur, passent
immédiatement à ses compartiments gauches (sans passer par un
système de vaisseaux pulmonaires) et de là, dans le système d’une
grande circulation.
81
Localisation la plus fréquente: une artère coronaire, une artère
carotide interne, une artère rénale, une artère splénique, une artère
mésentérique, une artère mésencéphalique.
La gravité de l’image clinique dans chaque cas concret, est
déterminée principalement par le rapport de deux facteurs – un
spasme réflexe des vaisseaux et du degré de développement de
collatéraux.
82
Cours №6: «QUESTIONS GÉNÉRALES SUR
LA RÉACTIVITÉ DE l'ORGANISME»
83
Réactivité et résistance
La notion sur «la réactivité» de l'organisme est liée avec la
notion sur «la résistance».
Sous «la résistance» on comprend sa tolérance contre de
différents effets pathogènes.
La résistance de l'organisme aux effets pathogènes peut se
manifester par de nombreuses formes. Il existe une résistance
passive. Par exemple, la peau et les muqueuses ce sont des structures
qui empêchent la pénétration des microbes et de nombreuses
substances toxiques dans l'organisme. Elles réalisent la fonction de
barrière. La peau est une structure qui possède une grande résistance
contre le courant électrique, contre le β-rayonnement. Le tissu sous-
cutanée possède une faible conductivité thermique. Les os et d'autres
tissus musculo-squelettiques ont une grande résistance à la
déformation sous l'influence des facteurs mécaniques.
Les exemples donnés caractérisent une résistance héréditaire.
Mais il existe d'autres formes de résistance, qui représentent des
réactions actives de l'organisme aux influences pathogènes. Il s'agit de
plusieurs mécanismes non spécifique et spécifique de la protection de
l'organisme contre les actions pathogènes de l'environnement. Tous ces
mécanismes sont étroitement liés à la réactivité de l'organisme (de
différents types de l'immunité, des processus de la neutralisation et de
l’élimination des poisons de l'organisme, des processus de la
cicatrisation etc). Dans tous les processus la réactivité peut être
considérée comme un déclenchement des mécanismes actifs de
l'apparition de la résistance de l'organisme aux différents facteurs
pathogènes. Il y a des états de l'organisme, dont la réactivité et la
résistance varient d’une manière inattendue. Par exemple, en cas de
l'hyperthermie, en cas de l'hibernation d’hiver des animaux, en cas de
certains types de jeûne la réactivité de l'organisme diminue, et la
résistance aux infections augmente.
84
L'excitabilité. La notion est très proche à l'irritabilité. Elle a
apparu à cause des besoins des physiologistes d’évaluer l'état de
l'irritabilité dans les tissus vivants. Le seuil d'excitabilité s’appèlle
une puissance minimale de l'irritation (mécanique, électrique,
chimique), qui est capable de changer l'état du tissu (de repos à
l'activité (une contraction, une sécrétion).
La réactivité et la mobilité fonctionnelle (une labilité). Une
brusque diminution de la réactivité de l'organisme et de la mobilité
fonctionnelle du système nerveux et des centres nerveux peut être
observée en cas du choc traumatique. L'état d’hystéoriosis des
centres nerveux est bien décrit. Il se développe à cause d'une
irritation plus ou moins prolongée d’un tel ou tel nerf sensible. Une
faible irritation subliminale d'un autre nerf sensible sur le fond
d’hystéoriosis provoque la réaction réflexe d'une grande force. Il est
constaté que ce phénomène a lieu en cas du tétanos, de la rage, de
l'empoisonnement par la strychnine, certains types des
électrotraumas et d'autres états pathologiques.
La chronaxie – la durée de la réaction. La chronaxie, comme
l'excitabilité et la labilité, représente une des caractéristiques de la
réactivité de l'organisme. Si un tissu excitable se disjoint avec le
système nerveux central, sa chronaxie s'allonge. On distingue des
changements de l'état fonctionnel du cortex cérébral et des
compartiments sous-jacents du système nerveux central, ce qui
influence sur la chronaxie.
L'anesthésie provoque généralement l'allongement de la
chronaxie de subordination, parce que l'influence du système
nerveux central dans ce cas, plus ou moins disparaît. En cas de
l'épilepsie on observe un raccourcissement de la chronaxie avant la
crise et au début de cette crise. Après cela on observe son
prolongement. La chronaxie s'allonge en cas de la dégénérescence
du nerf; en cas de sa régénération elle se raccourcit.
La sensibilité – c’est un terme presque identique à l'excitabilité;
ce terme est utilisé quand il s’agit mais des processus plus complexes
dans tout l’organisme. La sensibilité – c’est une capacité des
organes des sens d’être en état d'excitation avec une force minimale
d’un irritant adéquat. Par exemple, la sensibilité à la température, la
85
sensibilité à la douleur. On parle des changements des organes de
sens suprêmes – la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher, le goût. Les
différents troubles de la sensibilité peuvent fortement influencer sur
la réactivité et le comportement de tout l'organisme. Il suffit
d'imaginer un comportement d’une personne aveugle ou sourde.
86
d'hibernation ne tombent pas malades et ne meurent pas à cause de
ces infections.
En état d'hibernation d’hiver on observe des changements
brusques du déroulement des réactions inflammatoires. La
cicatrisation des plaies chez l'animal qui dort se passe beaucoup plus
lentement qu’en cas de la norme, parce que les processus de
régénération et de croissance des cellules du tissu conjonctif et de
l'épithélium sont fortement supprimés, l'activité phagocytaire des
leucocytes et la production des anticorps pendant l'hibernation sont
très diminuées. Le contenu de compliment chez les animaux qui
dorment est réduit, il est impossible de reproduire le choc
anaphylactique.
Réactivité individuelle
Elle dépend de l'hérédité, de l'âge, de sexe d’un animal, de
l'alimentation, de la température, de taux de l'oxygène, de l'eau et
d'autres facteurs de l'environnement où cet organisme concret habite.
On distingue une réactivité individuelle physiologique et
pathologique des individus humains et des animaux.
L'influence d'un tel ou tel facteur sur un groupe des gens ou sur
un groupe d'animaux ne provoque jamais des changements
identiques de leur activité vitale. Cela se voit très bien si on étudie
l'immunité des équipes. Par exemple, en cas de la vaccination des
enfants du même âge par l’anatoxine diphtérique une production
active des anticorps est observée chez 20,3% des cas, chez 52% des
cas – la production est diminuée, chez 27,7% des cas – la production
est faible.
Réactivité pathologique
La réactivité pathologique (douloureusement modifiée) se
produit en cas des effets néfastes de l’environnement sur l'organisme.
Elle se caractérise par une diminution des réactions adaptatives de
l'organisme malade ou de l’organisme qui est ou cours de guérison (la
fièvre, la dyspnée, la transpiration, l’augmentation de la pression
artérielle etc). L’exemple de réactivité non-spécifique – la réactivité
en cas de l'épilepsie, en cas de choc, en cas de l’anasthésie etc.
87
Un bon exemple de réactivité pathologique – ce sont des états
différents de choc. L'état de choc de n'importe quelle origine inhibe
considérablement la réactivité de l'organisme aux infections et à
d'autres influences pathogènes. En résultat de cela on observe une
diminution de la résistance de l'organisme.
En état de l’anesthésie la réactivité affaiblit rapidement. Une
intoxication bactérienne chez les animaux en état de narcose se
déroule d’une manière plus sévère que sans anesthésie. La narcose
profonde inhibe la production des anticorps et inhibe l'activité
phagocytaire des leucocytes. L'inflammation au cours de la narcose
se développe plus lentement, mais prend un caractère plus prolongé;
l’inflammation est accompagnée d'une grande destruction (d’une
nécrose) du tissu affecté.
Réactivité d’âge
On peut distinguer trois stades des changements de la
réactivité d'âge au cours de la vie individuelle d’un organisme:
1) une réactivité diminuée au petit âge; 2) une augmentation de la
réactivité à la puberté; 3) une diminution de la réactivité à l'âge
sénile.
La réactivité diminuée à l’âge précoce est due au développement
incomplet du système nerveux et de l'activité nerveuse suprême, au
développement incomplet des systèmes de barrière de l'organisme
d’un nouveau-né et de l'enfant de la première année de vie.
Le développement du système nerveux et de la réactivité de
l'organisme à un âge plus grand conduit non seulement à une
complication du modèle de la maladie, sous l'influence d'une certaine
nocivité. Dans l’organisme se développe en même temps une
adaptation pour la protection contre cette nocivité et une adaptation
contre des conséquences de cet endommagement. Par exemple, les
nouveau-nés sont moins sensibles aux nombreuses infections
enfantines (une diphtérie, une scarlatine, une rougeole), que des
enfants d'âge de 6 à 12 mois, car dans le sang des nouveau-nés on
observe des anticorps, acquis de la mère à travers le placenta ou le
lait maternel lors de l'allaitement maternel. À l'âge de 6 à 12 mois ces
anticorps disparaissent, la capacité à la production de ces anticorps
88
dans leur propre organisme n'a pas encore commencé. Par
conséquent, les enfants de 1-2 ans de vie deviennent particulièrement
sensibles aux infections.
À l'âge sénile la susceptibilité aux infections augmente de
nouveau, en raison de la diminution de la réactivité du système
nerveux, de l'affaiblissement des fonctions de systèmes de barrière,
de la diminution de la capacité à la production des anticorps et de
l'affaiblissement de l'activité phagocytaire des cellules du tissu
conjonctif. Les personnes âgées deviennent de plus en plus sensibles
aux nombreuses infections de coccus, ils ont souvent une
inflammation des poumons, des maladies pustuleuses de la peau, des
muqueuses etc. On observe une grande sensibilité aux infections
virales (une grippe, une encéphalite etc.).
Réactivité immunologique
Cette notion unit plusieurs phénomènes:
1. Une non-réceptivité de l'homme et des animaux à des
maladies contagieuses (infectieuses), ou l'immunité au sens
propre de ce terme.
2. La réaction de l'incompatibilité biologique des tissus:
a) hétérogènes, ou phylogènes – en cas de la pénétration des
tissus d’un type d'animaux dans l'organisme d'une autre espèce (par
exemple, au cours de l'introduction de sérum du cheval au lapin);
b) isogènes – en cas de la pénétration d’un animal d'un groupe
immunologique dans l'organisme de l'animal de l'autre groupe
immunologique dans les limites de cette espèce (les greffes des
organes, la transfusion d’un autre groupe sanguin etc.) ;
c) individuels – en cas de la pénétration des tissus d’un animal
dans l'organisme de l'autre animal dans les limites de même espèce
du groupe immunologique en cas de la formation des tissus
pathologiquement modifiés dans l’organisme (des tumeurs, des
exsudats etc.).
3. Les réactions d'hypersensibilité (une anaphylaxie et une
allergie).
4. Le phénomène de l'accoutumance à des poisons d'origine
différente.
89
Ces phénomènes et réactions dans le sens le plus large sont les
réactions de la protection biologique, visant à la préservation et le
maintien de la constance, de la composition et des propriétés de
chaque organisme intègre.
90
L'immunité artificielle active – c’est l'immunité, obtenue grâce
à la vaccination des personnes et des animaux en bonne santé par des
microbes pathogènes tués ou affaiblis, par des toxines bactériennes
affaiblies (des anatoxines) ou de virus.
L'immunité artificielle passive – l'introduction à un individu
humain de sérum contenant des anticorps contre les microbes et de
leurs toxines.
L'immunité antivirale. Dans le mécanisme de l'immunité
contre les infections virales quelques processus sont très
importants:
1. La production des anticorps antiviraux.
2. Les particules virales phagocytent comme les bactéries et
autres objets absorbés. Selon les idées contemporaines, la
phagocytose n'est pas le principal mécanisme de la non-réceptivité de
l'organisme aux infections virales.
3. Les facteurs intracellulaires d'inhibition de la
multiplication du virus de la cellule infectée. La nature et le
mécanisme de leur action ne sont pas bien étudiés.
4. L'interféron. Les infections virales provoquent la formation
dans des cellules d'une série de la protéine lymphoïde particulière –
l'interféron, qui inhibe la multiplication des virus. L'action de
l'interféron est non spécifique.
91
de «de la colère fausse», de l'excitation démotivée se développent
facilement chez «cet animal thalamique».
L’ablation ou l’endommagement du fornix de l’hippocampe et
des noyaux antérieurs du complexe amygdoïde du cerveau chez les
chats, les singes ou les rats provoque le renforcement des réactions
phonatrices (des animaux chicotent, crient, miaulent),
l'augmentation des réactions sexuelles, des réactions «de la fausse
colère». De différents compartiments de l'hypothalamus sont très
importants. Les endommagements bilatéraux peuvent fortement
influencer sur le sommeil, le comportement sexuel, la faim, la soif et
d'autres manifestations de la réactivité de l'animal. Les
endommagements du compartiment postérieur de l'hypothalamus et
des tubercules mamillaires provoque le ralentissement des réactions
comportementales des animaux.
Les endommagement de la moelle épinière ont un effet
significatif sur la réactivité de l'organisme. La transection de la
moelle épinière chez les pigeons diminue leur résistance à l’anthrax,
provoque une inhibition de la production des anticorps, la diminution
du métabolisme, la chute de la température corporelle et une
diminution de la fonction de protection du tissu conjonctif (la
phagocytose, la fonction de barrière, etc.).
La stimulation du compartiment parasympathique du système
nerveux végétatif est accompagnée d'une augmentation du titre
d'anticorps et du renforcement des fonctions antitoxique et celle de
barrière du foie et des ganglions lymphatiques. On observe une
augmentation de l'activité complémentaire le sang et le développement
de la leucocytose, ensuite – la leucopénie. La stimulation du
compartiment sympathique du système nerveux végétatif est
accompagnée de la libération de la noradrénaline et de l'adrénaline
dans le sang, ce qui stimule la phagocytose, du renforcement du
métabolisme et de l'augmentation de la réactivité de l'organisme.
92
déroule lentement, la capacité à la production d'anticorps diminue,
l'état de l'anaphylaxie ne se produit pas, le déroulement des
maladies change, des maladies allergiques (le rhumatisme, la
scarlatine et d'autres) presque ne se développent pas, l'image du
déroulement de la pneumonie et d'autres. De nombreuses maladies
infectieuses aiguës se déroulent sans fièvre et sans brusques
modifications inflammatoires.
En cas de la famine en protéines on observe la diminution de la
résistance aux infections et aux intoxications. Le contenu
insuffisant de vitamines dans l'alimentation influence aussi sur la
réactivité de l'organisme.
93
exerçant une action anti-inflammatoire. Il inhibe la réactivité
immunologique.
Une autre hormone corticosurrénale – l’aldostérone (le
minéralocorticoïde) exerce une action opposée que celle de cortisol,
et favorise le passage de l'eau et des ions de potassium à partir de
tissus dans le sang, renforce le processus inflammatoire. L'action de
cette hormone est liée à un effet stimulant des extraits de la
corticosurrénale sur la production d'anticorps.
L'action sur la réactivité de la glande thyroïde est conditionnée
par son lien fonctionnel avec l'hypophyse et des glandes surrénales.
L’ablation de la glande thyroïde provoque le renforcement de la
sécrétion de l'hormone hypophysaire – adénocorticotrope. Cela
augmente la résistance des animaux aux infections, aux poisons et
à l'anaphylaxie. L’hyperthyréodie, au contraire, provoque
l'inhibition de la sécrétion de l'hormone adénocorticotrope et
l’augmentation de la sensibilité des animaux aux infections, aux
poisons et à l'anaphylaxie.
La diminution de la sécrétion d'insuline par le pancréas en cas
du diabète sucré, réduit la résistance de l'animal aux microbes
pyogènes et à la tuberculose.
94
Facteurs spécifiques et non spécifiques de la résistance
de la cavité buccale
Des propriétés de barrière (des facteurs de protection) de la
cavité buccale sont maintenues par des mécanismes non spécifiques
et spécifiques (immunologiques). Les facteurs non spécifiques de
protection sont liés avec des particularités structurelles de la
muqueuse de la cavité buccale, avec des propriétés protectrices de la
salive (le liquide buccal), ainsi qu’avec la microflore normale de la
cavité buccale. Les facteurs spécifiques sont assurés par le
fonctionnement des lymphocytes T et B, des immunoglobulines (des
anticorps). Les facteurs spécifiques et non spécifiques de protection
sont étroitement liés et se trouvent dans un équilibre dynamique. Les
mécanismes de l'immunité locale sont extrêmement sensibles aux
effets des facteurs externes (exogènes) et internes (endogènes). En
cas de la perturbation de l'immunité générale ou locale, l'activation
de la microflore dans la cavité buccale et le développement de
processus pathologiques ont lieu. La situation écologique, le
caractère de l'activité professionnelle, l'alimentation et de mauvaises
habitudes de l'homme – tout cela est très important. L’aggravation de
la situation écologique, l’influence des facteurs défavorables de
l'environnement sur l'organisme ont conduit à la croissance de la
morbidité de la population, à l’augmentation des maladies
infectieuses, allergiques, auto-immunes et d'autres pathologies. Le
déroulement clinique de différentes maladies de l'homme a beaucoup
changé, le nombre des formes atypiques, résistantes aux méthodes de
traitement a augmenté→la chronisation du processus. Les microbes
relativement pathogènes deviennent pathogènes pour l'homme. Le
déroulement et l’issue de presque tous les processus pathologiques
dépendent du fonctionnement du système immunitaire.
95
Cours №7: “INFLAMMATION“
Étiologie de l’inflammation
L’inflammation se produit comme une réaction de
l’organisme à un irritant pathogène et à des consèquences,
provoquées par cet irritant.
Les agents phlogogènes peuvent être exogènes et endogènes.
Les premiers pénètrent dans l'organisme ou agissent du milieu
ambiant (extérieur). Les secondaires se forment dans l'organisme
(des déchets toxiques du métabolisme, des acides bilieux etc.).
Exogènes: infectieux et non infectieux.
Infectieux: des virus, des bactéries, des protozoaires, des
bactéries, des rickettsies.
Non infectieux: physiques (mécaniques, thermiques, une radiation
ionisante, une irradiation ultraviolette etc.); chimiques (des acides, des
alcalis, des sels des métaux lourds, des phénols, des aldéhydes etc.);
biologiques (des protéines étrangères, des poisons etc.).
Endogènes: des produits de la désagrégation tissulaire, des
tumeurs malignes, des thrombus, des épanchements, des
accumulations des sels etc.
96
La rougeur (rubor); elle est conditionnée par l’hyperhémie
artérielle.
La chaleur (calor); elle est conditionnée par le renforcement
du métabolisme.
La douleur (dolor); elle est conditionnée par l’acidose (une
accumulation des acides) et par l’action des médiateurs de
l’inflammation (l’histamine, la sérotonine, la bradykinine).
La perturbation fonctionnelle (functio laesa); elle est
conditionnée par la douleur, les lésions tissulaires…
Le cinquième symptôme a été proposé le dernier par Galen.
Pathogénèse de l’inflammation
1) l'altération;
2) les perturbations de la microcirculation avec les phénomènes
de l'exsudation et l'émigration des leucocytes;
3) la prolifération.
4) la phagocytose.
97
Tous ces composants on appèlle parfois les stades de
l'inflammation. Cependant il faut retenir que les processus indiqués
ne sont pas strictement successifs, puisqu'ils sont limités dans le
temps.
À la base de l'altération sont deux groupes des phénomènes:
1) l'endommagement cellulaire et celui des structures
extracellulaires;
2) la formation des médiateurs de l'inflammation.
I. Altération
L'altération primaire – l’endommagement tissulaire, apparu en
conséquence de l'action directe des agents phlogogènes.
L'altération secondaire – l’endommagement tissulaire, apparu
sous l'action des facteurs, qui se sont formés en conséquence de
l'altération primaire.
98
Facteurs, qui provoquent le développement de l'altération
secondaire dans le foyer de l'inflammation:
1. Les médiateurs de l'inflammation (des facteurs lisosomaux,
le complément activé, des lymphokines, des limphotoxines).
2. Les radicaux libres et les peroxydes.
3. L'hypoxie apparue en cas des désorganisations locales de la
circulation sanguine.
4. L'acidose locale.
5. L'augmentation de la pression osmotique et oncotique
dans le foyer de l'inflammation.
Médiateurs de l'inflammation sont des substances
biologiquement actives, qui se forment dans le foyer de
l'inflammation et détérminent sa pathogénèse.
Il y a des médiateurs cellulaires (se forment dans les cellules)
et ceux de plasma (plasmatiques) (se forment à partir du plasma
sanguin).
De principaux effets des médiateurs de l’inflammation:
La vasodilatation;
L’augmentation de la perméabilité vasculaire;
Le chimiotactisme des leucocytes;
L’activation des récepteurs de la douleur;
Les lesions tissulaires.
MÉDIATEURS DE L’INFLAMMATION:
CELLULAIRES
99
Classes essentielles des médiateurs plasmiques
de l’inflammation
MÉDIATEURS DE L’INFLAMMATION:
PLASMIQUES
les fibrinolytiques.
es.
DYNAMISME DE LA FORMATION DE L’INFLAMMATION,
LA FORMATION DE SES SYMPTÔMES LOCAUX ET
GÉNÉRAUX
1. Les kinines sont détectés dans tous les tissus et les liquides de
l'organisme. Ils font partie de la composition du système des kinines.
Les kinines augmentent la perméabilité de la paroi vasculaire,
dilatent des vaisseaux sanguins, stimulent la formation des œdèmes
et la migration des phagocytes dans le foyer de l'inflammation.
2. Les facteurs du système du complément jouent un rôle
important dans l'inactivation non spécifique et la destruction du
facteur pathogène, des cellules endommagées des tissus de
l'organisme. Ils ont des effets bactéricides et cytolitiques, stimulent
la phagocytose et le chimiotactisme.
3. Les facteurs de l'hémostase (procoagulants, anti-
coagulants et fibrinolytiques). Les facteurs procoagulants
stimulent la formation des thrombus et des troubles de la circulation
sanguine dans le foyer de l'inflammation.
Activation du système callicréine-kinine. Principaux effets
fonctionnels des kinines.
Dans le plasma du sang il y a le ferment protéolytique – le
callicréinogène. En cas de l'apparition dans le sang des protéases
actives (des ferments lysosomaux, le facteur de Hageman, la
100
trypsine, la thrombine, la plasmine etc.) se passe l’élimination
d’une région de la molécule de callicréinogène, à la suite de quoi il
(le callicréinogène) se transforme en ferment actif – la callicréine.
Sous l'action de callicréine se passe l’élimination de α2-globuline
du plasma du sang (le kininogène) des peptides, qui ont reçu le nom
“des kinines”. Les kinines les plus importants sont la bradykinine
et la kallydine, qui se composent en conséquence de 9 et 10 restes
d'amino-acide.
Dans le foyer de l'inflammation les kinines provoquent:
1) une dilatation des artérioles (une hyperhémie active);
2) une augmentation de la perméabilité de la paroi vasculaire;
3) une irritation des terminaisons nerveuses (la douleur).
101
Exsudation est déterminée par des facteurs suivants:
1. L'augmentation de la pression sanguine (de filtration)
dans une partie veineuse des capillaires du tissu enflammé, qui
est liée à une diminution du processus de résorption.
2. L’augmentation de la perméabilité de la paroi capillaire.
La filtration de l'eau et des protéines dissoues à travers des cellules
de l’endothélium est effectuée grâce à la présence de petits pores de
taille 25 A. Ils apparaissent sous l'influence d’une augmentation de la
pression de filtration et certain nombre de facteurs humoraux –
l'histamine, la bradykinine et d'autres. La dilatation des fissures
interendothéliales se passe aussi. La perméabilité des capillaires au
cours de l'inflammation augmente à cause de l'arrondissement des
cellules endothéliales et de la dilatation des fissures intercellulaires.
3. L'augmentation de la pression osmotique et oncotique
dans le foyer de l'inflammation, contribuant à la sortie du liquide
dans le tissu enflammé.
L'émigration des leucocytes dans le foyer de l'inflammation
commence par leur stationnement marginal, qui peut durer pendant
quelques dizaines de minutes. Ensuite, des granulocytes (à travers
des fissures interendothéliales) et des agranulocytes (par le passage
transendothélial ) passent à travers la paroi vasculaire et avancent à
un objet de la phagocytose.
La phagocytose – c’est une réaction protectrice et adaptative de
l’organisme, formée au cours de l’évolution, qui consiste dans une
réconnaissance, une capture active (une absorption) et une
digestion des micro-organismes, de cellules détruites et des
particules étrangères par des cellules spécialisées – par les
phagocytes (des neutrophiles, des macrophages tissulaires, des
cellules de Кupffer dans le foie, des cellules gliales dans le système
nerveux central etc.).
Il y a 4 étapes de la phagocytose: 1) un rapprochement d’un
phagocyte avec un objet, 2) un collement (une adhérence), 3) une
capture de l'objet, 4) une position intracellulaire et une digestion de
l'objet.
102
Réactions vasculaires en cas de l'inflammation
I. L'ischémie courte (la durée de 10-20 secondes jusqu'à
quelques minutes);
II. L’hyperhémie artérielle (la durée de 20-30 minutes, jusqu'à
1 heure au maximum);
III. L’hyperhémie veineuse;
IV. La stase.
Pour la première fois ces changements ont été indiqués par
J. Cohnheim (1867), qui étudiait la circulation du sang dans le
mésentère de la grenouille en cas de l'inflammation.
103
les hypoxies etc.
3. L'influence des produits du métabolisme:
l'acide lactique;
l’АDP;
l’АМP;
l'adénosine.
4. L'action des médiateurs de l'inflammation:
l'histamine et la sérotonine;
les kinines (la bradykinine et le kallydine);
les prostaglandines et les prostacyclines.
104
des hydrolases lysosomales les grandes molécules se désagrègent en
plus petites. Tout ça se caractérise par le terme «l'incendie du
métabolisme». L'analogie comprend non seulement ce que le
métabolisme dans le foyer de l'inflammation est brusquement
augmenté, mais aussi ce que «la combustion» se fait non jusqu'à la
fin, mаis avec la formation des produits insuffisamment acidifiés.
Puis on observe l'activation des processus anaboliques assurant
les phénomènes de la réparation. La synthèse des acides nucléiques
augmente, bien qu’il y a une augmentation brusque de la formation
des glycoprotéines, du collagène et d'autres composants du tissu
conjonctif.
105
1) la pénétration des albumines dans le tissu du sang au cours de
l'exsudation (la source plasmatique);
2) la désagrégation de grandes molécules albuminées en plus
petites sous l'action des ferments lisosomaux (la source tissulaire).
106
purulent de l'inflammation et de la formation de la surface de la
plaie.
L’exsudat – c’est un liquide inflammatoire (avec le taux
augmenté des protéines).
Selon les causes de l'inflammation et les particularités du
développement du processus inflammatoire il existe de différents types
des exsudats: 1) séreux, 2) fibrineux, 3) purulent, 4) hémorragique, 5)
putride, 6) mixte.
Il faut distinguer les exsudats et le liquide oedémateux (des
transsudats). L’exsudat séreux est plus proche aux transsudats selon
sa composition protéique et cellulaire, son niveau de pH, son poids
spécifique.
Le transsudat – c’est un liquide non inflammtoire qui est
pareil au plasma sanguin selon ses paramètres (des bulles après des
brûlures du deuxième degré).
L'exsudat purulent – c’est un résultat de l'inflammation
purulente – est provoqué par des microbes pathogènes de la flore; se
caractérise par un taux augmenté des cellules, principalement des
leucocytes.
L'exsudat hémorragique – se forme en cas de l'inflammation,
qui se développe rapidement avec des lésions de la paroi vasculaire,
quand les érythrocytes entrent dans le tissu enflammé (des pustules
de la variole, des carboncles d’anthrax en cas de l'inflammation
allergique (le phénomène d'Arthus). Il est caractéristique pour des
processus inflammatoires rapides, même fulminants.
L’exsudat fibrineux – est observé en cas de la diphtérie du
larynx, en cas de la présence de la couenne fibrineuse; se rencontre
dans le gros intestin en cas de la dysenterie, dans les poumons – en
cas de l'inflammation croupale.
L’exsudat putride – c’est n’importe quel exsudat+des microbes
putrides.
107
pathologique et compensatoire et protectrice. L'inflammation
comporte toujours des composants destructeurs et protecteurs.
Les phénomènes proprement pathologiques de l'inflammation
sont:
l'altération primaire et secondaire;
l'oedème;
les changements physico-chimiques;
les perturbations du métabolisme dans le foyer de
l'inflammation;
la douleur;
les dysfonction.
L’importance protectrice appartient à:
l'émigration des leucocytes;
l’élimination des agents phlogogènes;
l'activation des processus de la réparation du tissu
endommagé;
les réactions générales de l'organisme visent à augmenter la
résistance (la fièvre, la leucocytose, l'augmentation du taux «des
albumines de la phase aiguë de l'inflammation»).
Parfois la même réaction a simultanément des caractéristiques
pathologiques et protectrices.
Par exemple, les désorganisations de la circulation locale du
sang, d'une part, provoquent l'exsudation, conduisent à l'anoxémie
du tissu, (la caractéristique pathologique), d'autre, – contribuent à
l'émigration des leucocytes, empêchent la diffusion (l’expansion)
de l’activateur dans l'organisme, en le localisant dans le tissu
enflammé (la caractéristique protectrice).
En prenant en considération le caractère double de
l'inflammation, le médecin doit faire des efforts pour “lutter”
contre des phénomènes proprement pathologique et pour renforcer,
stimiler des phénomènes compensatoires et protecteurs.
108
Cours №8: «FIEVRE»
Étiologie de la fièvre
La cause directe de la fièvre représente des substances
pyrogènes ou pyrogènes (du grec pyr – le feu, la chaleur). Selon
l'origine des pyrogènes on distingue des fièvres infectieuse et non
infectieuse.
Les fièvres infectieuses se rencontrent le plus souvent et
accompagnent la pluspart (mais pas toutes) des maladies infectieuses.
Les agents pathogènes des infections (bactéries, virus, parasites)
comprennent ce qu’on appelle des pyrogènes primaires:
lipopolysaccharides, des substances protéiques et des acides
nucléiques. Les pyrogènes primaires peuvent également être formés en
résultat des lésions infectieuses des tissus propres de l'organisme –
porteur.
109
Les fièvres non infectieuses (aseptiques) apparaissent en cas des
endommagements mécaniques (coupures, contusions, écrasements,
ruptures), en cas des nécroses (par exemple, quand il y a un infarctus
du myocarde), des inflammations aseptiques, de l'hémolyse etc. Les
substances pyrogènes se forment par des structures cellulaires et
tissulaires de l’organisme lui-même. Malgré ce que ces processus ont
des formes et des manifestations de grande variété la fièvre qui les
accompagne est liée (comme la fièvre infectieuse) avec l’impact sur
l’organisme des pyrogènes primaires de la nature protéique et ce qui
est aussi possible des acides nucléiques. Les autres types des
hyperthérmies – ce sont des hyperthermies endogènes, qui ont des
traits communs avec la fièvre, mais ne sont pas liés avec l’action
des pyrogènes. Pour les désigner on utilise le terme «états pareils à la
fièvre» (EPF).
Les EPF se subdivisent en centrogènes, psychogènes et
reflexogènes.
Les EPF centrogènes peuvent apparaitre en cas de lésions de
différentes régions de l’encéphale (hémorragie, tumeur, oedème du
cerveau etc.)
Le développement des EPF psychogènes peut être provoqué par
des troubles fonctionnels de l’activité nerveuse supérieure (névroses,
troubles psychiques) une importante contrainte émotionnelle et
mentale.
Les EPF réflexogènes apparaissent quand on souffre de la
néphrlithiase, cholélithiase, irritation de la péritoine; cathétérisme de
l’urètre etc. En règle générale, dans ces situations apparaît le
syndrôme douloureux; on ne peut pas exclure les
microendommagements des tissus qui emmènent à la formation des
pyrogènes primaires non infectieux.
Des EPF endocriniens sont observés quand on souffre de
certaines endocrinopathies, et avec une constance particulière – lors
des hyperthyrioses.
Des EPF médicamenteux apparaissent après une introduction
(injection) entérale ou parentérale de certains produits
pharmacologiques: caféine, éphédrine, solutions hyperosmolaires,
bleue de méthylène et etc..
110
Mécanismes du développement de la fièvre
Thermorégulation et échange de chaleur en cas de fièvre
Chaque fièvre traverse dans sont développement 3 stades:
I – montée thermique II – plateau d’hyperthermie et III – stade de
défervescence.
A la base de la montée de la température quand il s’agit de la
fièvre se trouve toujours le même phénomène physique –
accumulutation dans le corps d’une quantité supplémentaire de la
chaleur. Pendant longtemps il existait l’idée que le rechauffement de
l’organisme au cours de la fièvre est le résultat de «l’incendie de
l’échange», c’est-à-dire d’une augmentation brusque de la
thermogenèse et de l’incapacité de l’organisme d’éliminer l’excès de
chaleur. Pourtant plus tard à l’aide de la méthode d’une calorimétrie
directe, il a été montré que la production de chaleur du patient fébrile
augmente de seulement 30-50% de la valeur initiale, alors que
l'augmentation de la production de chaleur chez la personne en bonne
santé de 400-500%, que l’on observe au cours de l'effort physique,
ne provoque pas l'élévation de température significative grace à une
augmentation adéquate de thermolyse.
Le système de la thermorégulation au cours d’une fièvre ne subit
pas de violations flagrantes, mais il se reconstruit temporairement
pour maintenir une nouvelle température élevée en changeant «le
point de consigne repère» du centre de gestion de la chaleur dans
l'hypothalamus. Ainsi, il est possible de distinguer quelques variantes
typiques de changement de transfert de chaleur qui entraîne une
augmentation de la température corporelle pendant le I stade.
Sous l’action des pyrogènes le centre de la thermorégulation
peut reconstruire son activité de telle manière que cela amènera à
l’augmentation de la production de chaleur et en même temps à la
diminution de thermolyse. Dans ce cas-là on observera une rapide
montée de la thempérature, le malade éprouvera la sensation de froid
en résultat de la contraction des vaisseaux de la peau et de la
diminution de sa température, le frémissement des muscles qui
provoque l’augmentation de la thermogénèse contractive et en même
temps aura lieu la suppression de la sudation. Si la fièvre se
dévéloppe selon une autre variante l’augmentation de la température
111
du corps peut se passer en résultat de l’augmentation simultanée de
la production de chaleur et de la thermolyse à condition que le degré
de l’augmentation de la production de chaleur dépasse sa sortie de
l’organisme. Dans ce cas la température du corps augmentera peu à
peu, les vaisseaux périphériques se dilatent, la sudation augmente, le
malade sent la chaleur dès le commencement du developpement de
la fièvre. Il faut dire que des autres variantes de l’augmentation de la
température corporelle sont également possibles pendant le premier
stade.
Pendant le II stade du développement de la réaction fièvreuse la
thermolyse devient plus ou moins égale à la thermoproduction. Cet
équilibre des processus de la régulation thermique se fixe sur un plus
haut niveau qu’à la norme ce qui assure le maintien de la température
corporelle élevée.
Pendant le III stade de la fièvre le «point de repère» des centres
de la thermorégulation revient à son niveau de départ et
l’homéostasie thermique normale se rétablit. Le processus de
thermolyse pendant cette période dépasse la thermoproduction dont
le niveau peut ne pas changer par rapport au niveau précédent ou
baisser. On distingue deux types de développement du III stade de la
fièvre: lytique, graduel, et critique; une baisse rapide de la
température du corps. D’habitude au cours de la chute critique de la
température on observe une sudation abondante avec une dilatation
brusque des vaisseaux périphériques ce qui peut provoquer la chute
de la pression artérielle et une insuffisance vasculaire aiguë.
112
dont la masse est d’environ 20000 – a reçu le nom (pas tout à fait
adéquate) de «pyrogène leucocytaire». Il se forme aussi bien dans les
granulocytes que dans les cellules du système des macrophages
phagocitants – dans les monocytes du sang et de la lymphe; dans les
macrophages fixés de la rate, du foie, des ganglions lymphatiques.
Les lymphocytes en réagissant aux propriétés antigéniques des
pyrogènes primaires, ne forment pas de pyrogène secondaire, mais
ils produisent des lymphokines les facteurs qui stimulent la
formation du pyrogène leucocytare par des monocytes. Le dernier
temps les idées sur les pyrogènes secondaires s’élargissent et se
précisent. Il est constaté qu’une grande activité pyrogénique est
propre à l’interleukine –I, le facteur de la nécrose tumorale (FNT) et
moins, interleukine -6, interférons, protéines cationiques, facteurs
stimulant les colonies. La source principale des IL – I sont les
cellules du système de cellules mononucléaires phagocytant et des
endothéliocytes, les FNT – monocytes, les macrophages tissulaires,
et les lymphocytes. En plus de l'action pyrogène pour IL – 1 on a
constaté une multiplicité d'effets biologiques: participation à la
réponse immunitaire, la capacité de provoquer une leucocytose, la
production de protéines de la «phase aiguë», myalgie, somnolence,
ralentissement, perte d'appétit et d'autres.
On suppose que les maillons suivants du mécanisme de l’action
des pyrogènes secondaires comprennent la simulation de la synthèse
de la prostaglandine E par des cellules de l'hypothalamus, qui jouent
le rôle d'un «médiateur de la fièvre.». Une grande importance dans la
reconstruction du «point de consigne» du centre de la
thérmorégulation on accorde à l’AMPc (adénosine-monophosphate
cyclique) qui, sous l’action des prostoglandines, s’accumule dans les
neurones sensibles à la chaleur de l'hypothalamus antérieur et
modifie les seuils de sensibilité des neurones «à froid» et
«thermique» de sorte que la température normale du sang et
l’afferentation normale de thermorécepteurs périphériques sont
perçus par le centre comme des signaux de refroidissement et le
centre met en marche les mécanismes de thermorégulation pour
accroître la température de l’organisme. La reconstruction des
centres de la thérmorégulation peut aussi se produire sans
113
participation des pyrogènes, en résultat, par exemple des violations
fonctionnelles du système nerveux central en cas des troubles
mentaux ou névrotiques.
114
développement de l’hyperglycémie, diminution de la teneur en
glycogène dans le foie, une désagrégation renforcée des lipides,
parfois leur oxydation incomplète et l’hypercétonémie.
Le système nerveux central. Quand on souffre des maladies
infectieuses, accompagnées de la fièvre, souvent on a des maux de
tête, confusion mentale, délire, hallucinations, agitation, apathie. Ces
violations, cependant, ne sont pas liées pathogenétiquement avec
l’augmentation de la température, et sont le résultat de l'intoxication
de l’organisme. Des pyrogènes bactériens purifiés habituellement
n’exercent pas de l’influence négative sur le système nerveux central.
Le système cardio-vasculaire. En règle générale pendant la
fièvre il y a l’augmentation de la fréquence et de la force des
contractions cardiaques, ce qui amène l’augmentation du volume
d’éjection systolique et du volume sanguin par minute. Un certain
rôle dans l’activation du coeur joue l’influence de la température
élevée sur le noeud sinu-atrial, ainsi que l’augmentation de tonus du
système nerveux sympatique. Les complications cardiaques sont le
plus souvent liées avec des facteurs pathogènes secondaires pour la
fièvre. La pression artérielle peut augmenter au cours du premier
stade de la fièvre, surtout, si la température du corps monte
rapidement, avec des frissons. S’il se passe une chute brusque «de
crise» de température pendant le III stade de la fièvre, il est possible
l’apparition de collapsus, causé par la dilatation d’une grande masse
de vaisseaux périphériques et par une hypotension artérielle bien
prononcée.
La respiration externe. L’accélération de la respiration se
combine avec la diminution de sa profondeur, de manière que la
ventilation pulmonaire ne change pas considérablement. Chez les
animaux, privés de glandes sudoripares, une accélération de la
respiration et la dyspnée de la chaleur, ou, comme on l'appelle,
polypnée, est l'un des mécanismes de thermolyse.
Le tractus gastro-intestinal. Pendant la fièvre on remarque la
perte de l’appétit, l’anoréxie – comme un des syndromes constants.
La sécrétion de la salive baisse, la langue devient enduite, sèche. Le
mécanisme de ce phénomène, probablement est le suivant: à cause de
l’intoxication le centre de l'appétit est supprimé ainsi que les
115
réactions réflexes du tractus gastro-intestinal. La sécrétion du suc
gastrique, de la bile et du suc pancréatique est également réduite. La
teneur en acide chlorhydrique dans l'estomac diminue brusquement.
A part les violations de la sécrétion a lieu le trouble de la motilité du
tractus gastro-intestinal, ce qui conduit à un retard dans l'évacuation
de la nourriture de l'estomac. On observe des constipations atoniques
et spastiques, l’augmentation du météorisme, des processus de
fermentation et de putréfaction.
Des changements des fonctions du foie des reins, des systèmes
de la respiration externe et endocrinien ont, en général, le caractère
adaptatif, qui vise la liquidation de l’influence «accessoire» non
termogène des facteurs pathogènes. Dans ces organes et systèmes des
changements significatifs ne peuvent apparaîre qu’en cas d’une
fièvre très haute et durable.
116
température augmente l’activité phagocytaire des leucocytes et de
macrophages fixés, augmente la production des anticorps, de
l’interféron – du facteur intracellulaire non spécifique de la
protection anti-virale; les enzymes qui participent à la suppression
de la reproducton des virus, s’activent.
Une influence réelement négative de la fièvre peut être liée avec
un charge supplémentaire sur tout un rang d’organes et de systèmes,
surtout sur le système cardio-vasculaire. Dans certains cas, on
observe une trop grande sensibilité de l’organisme à la température
élevée. La fièvre hyperpyrétique est capable à elle seule de
provoquer de sérieux troubles fobctionnels. Une chute critique de la
température pendant le III stade de la réaction fièvreuse peut
provoquer le développement du collapsus.
Ainsi à la fièvre elle-même l’effet nuisible n’est pas propre, la
réaction fièvreuse facilite le développement de plusieures maladies.
Pourtant il est inadmissible de sousestimer certains phénomènes
négatifs qui peuvent apparaître au cours du développement de la
fièvre.
117
analgésiques non narcotiques est l’inhibition de la synthèse des
prostoglandines de groupe E, qui accomplissent la fonction des
«médiateurs» de la réaction fièvreuse. L’abaissement de la
température corporelle peut être reçue par la voie de la diminution
des processus de la thermogenèse. Cet effet est produit par des
alcaloïdes de certaines plantes (par exemple du quinquina) qui
exercent une action de suppréssion sur les processus d’oxydation
dans les tissus.
En principe il est possible l’abaissement de la température
corporelle par l’inhibition de la production de pyrogènes secondaires.
En particulier on ne peut pas exclure l’effet antipyrétique de certains
produits médicamenteux (par exemple, des sulfamides) en résultat de
leur action secondaire, qui consiste en développement de la
leucopénie
Concepte de la pyrothérapie
La méthode de traitement à l’aide de l’augmentation artificielle
de la température du corps est connue depuis longtemps. A présent
elle est d’habitude utilisée en complexe avec des autres méthode de
traitement. Un des modes de l’augmentation de la température
corporelle est l’induction de la fièvre artificielle avec des substances
pyrogènes. Le plus souvent on utilise pour ce but des produits
biogènes hautement purifiés, comme, par exemple, pirogénal, qui
représente un complexe lipopolysaccaride dégagé des enveloppes
cellulaires des bactéries gram-négatives. En provoquant la fièvre, ces
médicaments stimulent la résistance générale et spécifique de
l’organisme. On utilise la pyrothérapie pour accélérer les processus
de la réparation après des traumas, des brûlures, pour la résorption
des cicatrices pathologiques, des adhérences, quand on souffre de
certanes maladies du système nerveux. Comme un moyen non
spécifique, la pyrothérapie est efficace pour le traitement de quelques
maladies vénériques, par exemple de la gonorrhée, des stades tardifs
de syphilis. En combinaison avec d'autres mesures thérapeutiques la
pyrotherapie est parfois utilisée dans le traitement de l'hypertension
maligne, de la polyarthrite. Le dernier temps on étudie la possibilité
d'utiliser la pyrotherapie en oncologie, puisqu’il est établi que dans
118
certains cas, la température élevée augmente la sensibilité des
tumeurs à la chimiothérapie et à la radiothérapie.
119
Cours №9: «PATHOLOGIE DE L’ÉCHANGE
DES PROTÉINES ET
DES ACIDES NUCLÉIQUES»
Bilan de l’azote
Le bilan azoté c’est la différence entre la quantité des substances
azotées qui arrivent avec les protéines de la nourriture et celle qui
sont excrétés de l’organisme (100 g de protéine contiennent 16 g
d’azote). Le bilan azoté carctérise l’anabolisme ou le catabolisme des
protéines.
120
Les types du bilan azoté:
1. le bilan azoté de zéro (la quantité de l’azote qui arrive et qui
est évacué de l’organisme coïncide);
2. Le bilan azoté positif – c’est l’état quand de l’organisme est
excrété moins d’azote qu’il en entre avec la nourriture (les processus
anaboliques prédominent sur ceux cataboliques). Il est observé:
pendant la croissance de l’organisme;
pendant la grossesse;
après le jeûne, pendant l’empâtement;
quand il y a une secrétion excessive des hormones
anaboliques (hormone de croissance, androgènes, insuline).
3. Le bilan azoté négatif – c’est l’état quand de l’organisme est
excrété plus d’azote qu’il en arrive avec la nourriture. Il est observé:
pendant le jeûne;
quand on a une protéinurie;
pendant une fièvre infectieuse;
pendant des brûlures termiques
au cours des hémorroïdes, de la diarrhéé;
quand il y a une secrétion excessive des hormones
cataboliques (thyroxine, glucocorticoïdes).
121
Manifestations de l’insuffisance protéique
Le marasme alimentaire (dystrophie) – état pathologique qui
apparaît en résultat d’un jeûne complet et durable. Les symptômes
d’une dystrophie alimentaire sont:
masse corporelle basse;
oedèmes;
teneur en protéine à la limite inférieure de la norme, la teneur
diminuée en lipoprotéines, en glucose;
teneur élevée en corps cétoniques, acidocétose;
déficit immunitaire;
un retard de développement mental et physique ne sont pas
typiques.
Kwashiorkor c’est la maladie qui frappe les jeunes enfants,
causée par une carence en protéines, à condition que la nourriture
soit excessivement riche en calories. (Dessin 1).
L’aspect externe de l’enfant est typique – un visage lunaire,
ventre bombé, tâches sur la peau; troubles de la pigmentation,
hyperkératose, érythème, fragilité et la chute des cheveux. Des
changements du bilan hydro-électrolythiques: oedèmes, ascite,
retention du sodium, hypokaliémie, hypophosphatémie,
hypomagnésémie. Troubles de l'alimentation: l'apathie, le manque
d'appétit. Le foie est agrandi, il y a une hypoalbuminémie marquée,
une augmentation des globulines de la phase aiguë, les VLDL, LDL
et la transferrine sont réduits. Il y a un déficit immunitaire en
lymphocytes T et B bien exprimé, hyperaldostéronisme, un niveau
élévé des cytokines de cachéxie. L’atrophie de l'intestin grêle, les
infections parasitaires et microbiennes sont fréquemment observés.
La maladie est caractérisée par un mauvais pronostic et une
mortalité élevée. Le pronostic pour la dystrophie alimentaire est plus
favorable que pour le kwashiorkor.
2. Manifestations de la consommation excessive de protéines:
un bilan azoté positif;
dyspepsie;
dysbiose;
autoinfection intestinale, autointoxication;
dégout pour aliments riches en protéines.
122
Dessin 1. Le kwashiorkor chez des enfants très jeunes
123
IV. Troubles de l’échange intersticiel des acides aminés
1. Trouble de la transamination (formation des acides aminés).
Les causes possibles sont:
insuffisance de pyridoxine de la vitamine В6 (grossesse,
sulfamides),
jeûne,
maladies des reins (baisse de l’activité des transaminases).
2. Trouble de la désamination (destruction des acides aminés)
provoque hyperaminoacidémie aminoacidurie changement de
la proportion des acides aminés séparés dans le sang trouble de la
synthèse des protéines. Les causes:
manque de pyrodoxine, de riboflavine (vit.В2), d’acide
nicotinique,
hypoxie,
jeûne (manque de protéine).
3. Trouble de décarboxilation (se déroule avec formation de
СО2 et des amines biogènes) provoque l’apparition d’une grande
quantité d’amines biogènes (histamine, sérotonine) dans les tissus et
le trouble de la circulation locale, l’augmentation de la perméanbilité
des vaisseaux et l’endommagement de l’appareil nerveux. Par
exemple, quand il s’agit des états hypoxiques, de l’ischémie et de la
destruction des tissus (traumas, exposition au rayonnement et
autres), a lieu l’affaiblissement des processus oxydatifs ce qui
contribue au reforcement de la decarboxilation.
124
● formation des paraprotéines (protéine pathologique).
125
L’azote résiduel du sang – c’est l’azote non protéique, qui reste
après la précipitation des protéines. La norme de l’zote résiduel est
de 20-30 mg%. Dans la composition de l’azote ésiduel entrent: urée
50%, acides aminés 25%, et autres produits azotés 25%.
L’hyperazotémie c’est l’augmentation de l’azote restant dans le
sang. L’accumulation de l’azote résiduel amène à l’intoxication de
tout l’organisme et, avant tout, du système nerveux central, ainsi
qu’au developpement d’un état comateux.
On distingue deux types de l’hyperaztémie: de l’hyperproduction
(hépatique) et de rétention (néphrétique).
126
substances non toxiques. L’urée elle-même ne possède pas d'effet
toxique. La plupart de l'urée est produite dans le foie et est excrétée
par les reins et par les glandes sudoripares. En cas de l'insuffisance
rénale, une grande quantité d'urée est évacuée de l’organime par les
intestins, où elle subit le catabolisme de la flore intestinale avec
formation de l'ammoniac extracellulaire. Les niveaux de créatine et
de la créatinine dans le sang et l'urine, en règle générale, changent
considérablement quand il y a l'insuffisance rénale, l'hypotrophie des
muscles, myosite et myasthénie, un jeûne prolongé, diabète sucré.
L'acide urique est le métabolite final de l'échange de purines et il est
formé principalement dans les hépatocytes et les entérocytes avec
participation de la xanthine oxydase, et il est détruit dans l'intestin
avec participation de bactéries et la formation de l'acide glyoxylique
et de l'ammoniac.
127
Hyperuricémie c’est l’état qui se manifeste par une
augmentation de la concentration d'acide urique dans le sang et, par
conséquent – dans l'urine.
La goutte
C’est une maladie caractérisée par une hyperuricémie chronique,
par la déposition des urates dans les organes et les tissus, par la
nephropathie et l’urolithiase.
La cause de la goutte: primaire – un défaut génétique des
enzymes d’échange de l’acide urique; secondaire – le plus souvent le
diabète sucré, hypopoliprotéinémie, hypertension arterielle, obésité.
Facteurs de risque
♦ Une arrivée augmentée des bases puriques (par exemple,
quand on consomme de grandes quantités de viande, lait, caviar,
poisson, café, cacao, chocolat).
♦ Augmentation de catabolisme des nucléotides puriques (par
exemple, au cours d’une thérapie antinéoplasique; d’une apoptose
massive des patients atteints de maladies auto-immunes).
♦ Inhibition de l’excrétion de l’acide urique avec l’urine (par
exemple, quand on a l’insuffisance rénale).
♦ La synthèse élevée de l'acide urique quand simultanéiment il y
a la diminution de son excrétion de l'organisme (par exemple l'abus
d'alcool, des états de choc, glycogénose avec l’insuffisance du
glucose-6-phosphatase).
128
l’influence des substances chimiotactiques on observe l’accumulation des
leucocytes;
3. Les leucocytes phagocytent les cristaux de l’acide urique. Au
cours du processus de phagocytose il se passe la libération des
substances biologiquement actives qui initient une inflammation
aseptique;
4. Les médiateurs de l’inflammation ainsi que les urates
endommagent les cellules et les éléments non cellulaires. En résultat
de l’endommagement il se forment des structures antigéniques, ce
qui finalement active les réactions de l’autoagression immunitaire;
5. Dans la zone de la déposition des urates on remarque le
développement d’une inflammation proliférative chronique, la
formation des granulomes goutteuses et des «bosses» uratiques –
tophi urici, d’habitude autour des articulations.
129
Troubles de l’échange protéique en cas de pathologie
du secteur maxilo-faciale
130
combinaison avec le syndrome convulsif de retard mental;
la présence d'un goût altéré ou la couleur de l'urine;
combinaison de foie et du système nerveux central;
une combinaison de retard mental avec des lésions cutanées.
131
Troubles de l’échange de phénylalanine
En norme le phénylalanine est oxydé de manière irréversible à la
tyrosine. Si dans le foie est troublée la synthèse de la phénylalanine
hydroxylase nécessaire pour cet enzyme, l'oxydation de la
phénylalanine se déroule par la voie de la formation de l'acide
phénylpyruvique et phénil-lactique ce qui amène le développement
de la phénylcétonurie. Cependant, cette voie a une faible capacité de
passage et en conséquence la phénylalanine s’accumule en grandes
quantités dans le sang, les tissus et le liquide céphalorachidien, et
dans les premiers mois de la vie conduit à des lésions graves du
système nerveux central et la démence incurable. A cause de la
synthèse insuffisante de tyrosine la formation de la mélanine se
réduit, ce qui détermine l’éclaircissement de la la peau et des
cheveux. En outre, quand la production de l'acide phénylpyruvique
augmente il inhibe l'activité de l’enzyme (dopaminhydroxilase)
nécessaire pour la formation des catécholamines (adrénaline,
noradrénaline). La gravité de la maladie héréditaire est déterminée
par le complexe de toutes ces troubles. Les malades périssent dans
l’enfance, si on ne réalise pas le traitement spécial qui consiste en
une réduction constante, mais faite avec précaution (contrôle de la
composition des acides aminés dans le sang) de l’arrivée de
phénylalalne avec la nourriture.
Il est possible de constater la présence de la maladie à l’aide du
test suivant: lorsqu'on ajoute à l'urine fraîche quelques gouttes de la
solution à 5% de fer trichloracétique, il apparaît la coloration vert
olive.
132
Cours №10: «PATHOLOGIE DE L' ÉCHANGE
GLUCIDIQUE. DIABÈTE SUCRÉ»
133
Mécanisme de l’action de l’insuline
la perméabilité de la paroi vasculaire, des membranes
cellulaires pour le glucose;
l’activité des hexokinases (oxydation du glucose);
le glycogenèse – le passage du glucose en lipides;
Il inhibe le processus de glucogenèse;
la synthèse de protéine («hormone anabolique» facilite le
passage des acides aminés à travers les membranes cellulaires à
l’intérieur des cellules et contribue à la synthèse de la protéine.
L’insuffisance de l’insuline provoque la baisse de la synthèse de
protéine et l’augmentation de glucogenèse).
134
Étiologie: pancréatite, calcul dans des conduits du pancréas,
tumeur, enzymopathie. Une production et l’arrivée insuffisante de a-
amylase (hyposalivation, trouble de la fonctoin du pancréas) →
l’absorption dans l’intestin est troublée.
La dyspepsie chez des enfants est déterminée par une formation
tardive des systèmes enzymatiques de l’intestin.
Des processus inflammatoires dans la paroi de l’intestin rendent
difficiles les processus de la phosphorylation et de la
déphosphorylation du glucose → l’absorbtion dans l’intestin est
troublée.
Si la fonction du cortex des glandes surrénale est insuffisante
(manque d’aldostérone), on remarque le déficit de sodium (il forme
des complexes avec des monosaccarides pour leur absorbtion) ce qui
trouble le processus de l’absorbtion des glucides.
Le trouble de la synthèse des enzymes (du saccharose, du lactose
amène l’intolérance au lait, la diarrhée) est déterminé génétiquement.
En cas de trouble de l’hydrolyse et de l’absorbtion des glucides
dans les excréments apparaissent des grains d’amidon indigérés.
135
Trouble de l’échange interstitiel des glucides
(phase aérobie et phase anaérobie)
L’hypovitaminose В1 (cette vitamine fait partie de thiamine-
pyrophosphate) provoque l’augmentation du pyruvate dans le sang
et l’acidose qui est la cause:
de manque d’énergie (2/3 d’énergie ne se forme pas à cause
de trouble du cycle de Krebs);
de la diminution de la disperson des protéines – accéléraion
de la vitesse de la précipitation des érythrocytes;
diminution de la réserve basique de sang;
trouble de la formation d’acétylcholine;
accumulation de pyruvate – d’un poison pharmacologique;
augmentation de la dissociation de l’oxyhémoglobine.
136
Trouble de la régulation de la partie de l’échange
du glucose lié avec le transport
Hypoglycémie.
C’est un état pathologique qui est caractérisé par la diminution
du niveau de glucose dans le sang périphérique au-dessous de
3,3 mmol/l.
Étiologie
alimentaire (un jeûne complet),
surdosage de l’insuline,
excitation du système nerveux sympathique,
charge physique intense,
endocrinienne (la baisse de la synthèse des hormones
cotrinsulinaires − de l’hormone somatotrophe STG, de
thyroxine, de glucocorticoïdes),
rénale (diabète rénal),
insuffisance hépatique, lésion du tractus gastro-intestinal,
tumeurs du cerveau («centre sucré»), insulinaumes –tumeurs
des cellules – β du pancréas.
137
2. Le syndrôme hypoglycémique c’est une baisse durable de la
concentration du glucose jusqu’aux 60-50 mg% (3,3-2,5 mmol/l), qui
se combine avec le trouble de l’activité vitale.
Les causes
une secrétion excessive des catécholamines. Les
manifestations: sensation de faim, angoisse, peur de la mort, trémor
musculaire, tachycardie, sudations;
des troubles des fonction du système nerveux central. Les
manifestations: maux de tête; confusion mentale, vertige, blocage
psychique, troubles de la vision.
3. Le coma hypoglycémique – baisse de la concentration de
glucose до 40-30 мг% (2,5-1,5 mmol/l et moins), est caractérsée par
la perte de conscience et des troubles importants de l’activité vitale.
Le développement du coma hypoglycémique se produit en
résultat d'un trouble de l'approvisionnement en énergie des cellules,
en particulier des neurones en raison d'un certain nombre de
mécanismes:
1. Manque de glucose.
2. Déficit des métabolites à chaîne courte d'acides gras libres –
acétoacétiques et β-hydroxybisènes, qui peuvent fournir aux neurones de
l'énergie même dans des conditions de l'hypoglycémie. Quelques heures
plus tard, se développe la cétonémie, mais avec une hypoglycémie aiguë,
elle ne peut pas éliminer le déficit énergétique des neurones.
Déséquilibre des ions et de l'eau dans les cellules en
conséquence de la perturbation du travail des porteurs des ions
dépendant de l'énergie: perte de K+, accumulation de H+, Na+, Ca2
+, eau.
3. Déséquilibre de l'électrogénèse en rapport avec le déséquilibre
ionique. En conséquence, il existe des troubles du système nerveux
central (y compris la perte de conscience) et de SCV.
1ère aide:
60-80 ml de glucose de 40% intraveineusement
du thé sucré lorsque le patient reprend conscience.
138
Principes de la thérapie de l’hypoglicémie
Le traitement étiotropique vise à reconstituer la carence en
glucose et à éliminer la cause de son apparition.
L'élimination de l'hypoglycémie est obtenue par l'introduction
de glucose dans l’organisme.
La thérapie de la maladie proncipale qui a causé une
hypoglycémie (maladies du foie, des reins, du tube digestif, des
glandes de sécrétion interne).
Le traitement pathogénétique vise à bloquer les principaux
liaisons pathogénétiques (troubles de l'approvisionnement énergétique,
endommagement des membranes et des enzymes, troubles de
l'électrogénèse, déséquilibre hydro-électrolytique).
Le traitement symptomatique vise à éliminer les symptômes qui
aggravent l'état du patient (maux de tête sévères, sensation de la peur
de la mort, fluctuations soudaines de la tension artérielle,
tachycardie).
Glycogénoses sont des troubles héréditaires ou congénitaux du
métabolisme des glucides, liés à l'accumulation de l'excès de
glycogène dans les cellules et au trouble de leurs fonctions.
Les glycogénoses se développent en résultat de mutations des
gènes codant la synthèse des enzymes de la désintégration ou de la
formation de glycogène. Presque toutes les glycogénoses sont
héréditaires par le type autosomique-récessif.
Hyperglycémie
C’est l’état quand le taux du sucre dans le sang dépasse > 5,5 mmol/l.
Les causes:
1. Alimentaire – 1 à 1,5 heure après la prise d’une grande
quantité de glucides.
2. Neurogénique – une excitation émotionnelle (qui passe
rapidement).
3. Hormonale:
a) quand il y a une insuffisance absolue ou relative de l'appareil
d'îlots du pancréas: insuffisance absolue est provoquée par la
diminution de la production d'insuline; insuffisance relative – due à
139
une diminution du nombre de récepteurs pour l'insuline sur les
cellules;
b) dans les maladies de la glande pituitaire (augmentation de la
STH et de l'ACTH);
c) avec une tumeur de la moelle surrénale (phéochromocytome)
– une libération accrue d'adrénaline.
4. Pathologie du foie (activation de la glycogénolyse, inhibition
de la glycogenèse).
5. Trouble de l’excrétion et de la réabsorption du glucose par les
reins.
Si le taux de glucose est supérieur à 8 mmol/l, il apparaît dans
l'urine:
quand la fonction pancréatique est insuffisante;
quand il y a l’insuffisance des enzymes de phosphorylation et
de déphosphorylation dans les reins;
en présence des maladies infectieuses et nerveuses.
Signification de l'hyperglycémie
L'hyperglycémie à court terme a une valeur adaptative.
L'hyperglycémie permanente – c’est la perte de glucides et
des effets nocifs.
140
4. Pathologie du foie. En cas d'insuffisance hépatique, après le
repas peut se développer l’hyperglycémie à cause de l'incapacité des
hépatocytes à transformer le glucose en glycogène.
141
Principes d'élimination de l'hyperglycémie. La thérapie
étiotropique est la principale et vise à éliminer la cause de
l'hyperglycémie.
Diabète sucré
C’est une affection du métabolisme général avec avant tout la
lésion du métabolisme des glucides, déterminée par une carence en
insuline absolue ou relative, caractérisée par une hyperglycémie,
glucosurie, polyurie, lésions vasculaires sous la forme de micro et
macroangiopathies. Dans le monde entier il y a une tendance à une
croissance rapide du diabète.
142
Azoturie – augmentation de l'excrétion de composés azotés
avec de l'urine en résultat de l’hyperémie.
En cas de manque de glucose dans les cellules, les graisses
deviennent la principale source d'énergie.
143
principaux de diabète suxré I: auto-immunes et idiopathiques
(d'étiologie inconnue).
Quand il s’agit du diabète sucré II, a lieu l’insuffisance des
effets de l'insuline, quel que soit son contenu dans le sang – c’est
une carence insulinaire relative.
144
Causes (étiologie du diabète sucré)
1. Le déficit de l’insuline peut apparaitre sous l’influence de
certains facteurs:
Facteurs biologiques:
♦ Défauts génétiques (des cellules- β des îlots de Langerhans).
Les défauts génétiques dans le système du complexe principal de
l'histocompatibilité détermine l'inclusion de dégâts pancréatiques
auto-agressifs ou la répression des gènes codant la synthèse de
l'insuline.
♦ Facteurs immunologiques. Les immunoglobulines auto-
agressives et les lymphocytes T cytotoxiques; capable
d’endommager les cellules-β.
♦ Virus, tropiques aux cellules β: Coxsackie, de l’hépatite,
rougeole, varicelle, parotidite endémique, rubéole. Les virus ont un
effet cytolytique direct et ils initient des processus auto-immuns.
♦ Substances toxiques endogènes. En résultat de la violation du
métabolisme de la pyrimidine, est formé l’alloxan, qui bloque la
synthèse de l'insuline.
145
b) des facteurs qui provoquent des défauts des récepteurs de
l’insuline
♦ Ig, qui imitent la structure d’un «centre actif» de la molécule
de l’insuline. Ils interagissent avec les récepteurs de l’insuline et le
bloquent.
♦ Ig, détruisent les récepteurs de l’insuline ou la zone
périréceptive des membranes des cellules-cibles.
♦ Un excès de l’insuline durable, qui provoque la diminution de
la quantité des récepteurs sur les cellules-cibles.
♦ Des radicaux libres et des produits de la peroxydation des
lipides sous l’action des radicaux libres qui endommagent les
récepteurs.
c) des facteurs qui troublent la réalisation des effets de
l’insuline dans des cellules-cibles
♦ Excès des enzymes qui détruisent des protéinekinases
effectrices.
♦ Une formation excessive des formes actives de l'oxygène, des
radicaux libres et des hydropéroxydes des lipides, qui suppressent
des effets intracellulaires de l'insuline: le transport du glucose dans
les cellules, la formation d'AMPc, le transport transmembranaire des
ions Са2+ et Mg2+.
Facteurs de risque
La masse corporelle excessive, se combine avec
l’augmentation de la résistance à l’insuline des tissus – cibles et avec
la stimuation de la production des hormones contre-insulinaires. Cela
active exagérement la synthèse de l’insuline par des cellules-β du
pancréas en provoqiant leur «épuisement» et l’endommagement.
L’hypertension artérielle, qui provoque le trouble de la
microcirculation dans le pancréas.
Le sexe féminin.
Le stress chronique, accompagné d’une augmentation
durable des niveaux des hormones contre-insulinaires dans le sang.
146
1. Le déficit de l’insuline a une importance primordiale dans la
pathogenèse du diabète sucré du premier type et il est moins
important quand il s’agit de certaines variante de diabète sucré de
deuxième type. A la base du manque de l’insuline se trouve le
développement d’un processus immuno-agressif. D’habitude il dure
quelques ans et est accompagné par une progressive destruction des
cellules–β. Les symptôme du diabète apparaissent après la
destruction d’environ 75-80% de cellules–β. Les 20-25 % de cellules
qui restent dont le plus souvent endommagées au cours des 2-3 ans
qui suivent.
On distingue deux variantes du développement d’un processus
immuno-agressif:
1 variante. La lésion du pancréas a primordialement le caractère
auto-immune quand il y a la formation des anticorps aux cellues – β
inaltérées. Dans l’organisme des personnes initialement prédisposées
au diabète sucré, pénètrent des porteurs des antigènes étrangers (le
plus souvent, ce sont des virus). En résultat a lieu la formation des
anticorps et des lymphocytes cytotoxiques aux antigènes, qui
(antigènes et lymphocytes) agissent sur les structures antigéniques de
la cellule–β, possédentes une structure similaire à celle de l’antigène
étranger. Ce phénomène est désigné comme «une réaction
immunoagressive croisée». Au cours de cette réaction, les cellules-β
sont détruites, tandis que certaines protéines du plasmolemme sont
dénaturées et deviennent auto-antigènes.
2 variante. Le pancréas est tout d’abord endommagé sous
l’action des facteurs de nature chimique, physique ou infectieuse. La
lésion des cellules-β avec ces facteurs est accompagnée par la
libération des protéines «étrangères» pour le système des protéines –
gangliosides cytoplasmiques, protéines de choc thermique,
proinsuline (en norme ils ne se trouvent qu’à l’intérieur des cellules
et ne pénètrent pas dans le sang). Certaines protéines sont dénaturées
et deviennent auto-antigènes. Aux protéines dénaturées et pénétrées
dans le sang il se forment des anticorps à partir des lymphocytes
cytotoxiques qui agissent sur les structures antigéniques des leurs
propres cellules- β ce qui est accompagné par leur destruction.
147
L’insuffisance des effets de l’insuline a une importance
primordiale pour la pathogenèse du diabète sucré de type II et elle
peut se développer si sa synthèse est normale, baissée ou augmentée
et si a lieu son incrétion dans le sang. Les causes possibles de
l’insuffisance des effets de l’insuline sont:
а) Inactivation de l’insuline en résultat de l’action:
1. de l’nsulinase,
2. des enzymes protéolytique qui arrivent des vastes foyers de
l’inflammation (par exemple, en cas des phlegmons, du péritonite, de
l’infection de la surface de brûlure)
3. des anticorps à l’insuline du sang,
4. des substances qui relient les molécules de l’insuline
(inhibiteurs plasmiques de l’insuline de nature protéique – des
globulines − α- et β, des lipoprotéines de basse densité).
b) Insulinorésistance – c’est la diminution de la sensibilité à
l’insuline de la part des cellules-cibles. On distingue des mécanismes
réceptifs et posteréceptifs du phénomène.
Des mécanismes réceptifs comprennent:
l’«ecranage» (fermeture) des récepteurs de l'insuline par les
immunoglobulines.
la destruction ou la modification de la conformation des
récepteurs de l'insuline sous l'influence des anticorps antiréceptifs, de
l’excès de radicaux libres et des produits de la péroxydation lipidique
libre.
Mécanismes postréceptifs:
troubles de la phosphorylation des protéinekinases des
cellules cibles, ce qui perturbe le «recyclage» intracellulaire de
glucose.
défauts des transporteurs de glucose transmembranaires,
qu’on révèlent, par exemple, chez les patients atteints de diabète
sucré en conjonction avec l'obésité.
148
perte de conscience
l'odeur d'acétone
peau sèche
la respiration de Kussmaul
b) hyperosmolaire – la conséquence de l'hyperglycémie
excessive déshydratation des cellules
c) hypoglycémique – l’overdose d'insuline
Les complications tardives:
athérosclérose – macroangiopathie (comme résultat de
l'augmentation du taux de cholestérol, de la lésion des parois des
vaisseaux);
microangiopathie – la lésion des capillaires (comme
conséquence de la glycosylation des protéines de la membrane et du
dépôt de sorbitol);
infiltration graisseuse du foie;
neuropathie.
Diabète expérimental
diabète pancréatique – c’est le retrait du pancréas du chien
réalisé par Mehring et Minkowski en 1889.
diabète alloxane – l’alloxane trouble la fonction des cellules-
du pancréas, et la production de lipokaïne n’est pas perturbée. La
lipokaïne protège le foie contre infiltration graisseuse et elle est
produite par de petits canaux du pancréas.
diabète à la phloridzine (rénal) – la production de l'insuline
est pas troublée, mais la réabsorption de glucose dans les reins est
endommagée glycosurie hypoglycémie.
149
♦ Contrôle et correction du taux de glucose dans le plasma du
sang. Si la normalisation de la teneur en glucose a lieu pendant une
longue période, l’expression des troubles métaboliques, fonctionnels
et structurels dans l’organisme baisse ou bien les principales de ces
troubles s’éliminent. Pour cela, on utilise le traitement substitutif
avec l'insuline et des médicaments hypoglycémiants oraux.
♦ Correction de l'échange d'eau et d'ions, des progrès de
l'équilibre acido-basique.
♦ Prévention des complications aiguës du diabète (cétoacidose,
comas).
♦ Prévention ou réduction de la gravité des complications
tardives.
3. La traitement symptômatique est destiné à éliminer ou à
réduire la gravité des états et des symptômes qui aggravent le
déroulement du diabète et l’état du patient: furonculose, réactions
hyper- ou hypotensives, baisse de acuité de la vision, maux de tête,
changements dans la peau et des muqueuses, douleurs
neuropathiques, troubles digestifs.
150
mucopolysaccharides tissulaires. Les mucopolysaccharides ou
glycosaminoglycanes jouent un rôle important dans la vie du tissu
osseux. Ce sont des colloïdes hautement polymérisée, chargés
négativement. Par cela est déterminée leur participation à la
régulation du métabolisme de l’eau et des électrolytes, ainsi que la
possibilité de former les composés avec la protéine-collagène, et des
ions de calcium. En outre, les glycosaminoglycanes accomplissent la
fonction de stabilisation et de consolidation des structures fibreuses.
Ils participent aux processus de minéralisation du tissu osseux. Ainsi,
le dépôt de sels minéraux est précédé par la synthèse de
mucopolysaccharides chondroitinsulphates contenant le soufre. La
salive de la glande sous-maxillaire se distingue par une teneur élevée
en mucine. Les mucines contiennent environ 60% de glucides. Le
composant glucidique est présenté par l'acide sialique et la
N-acétylgalactosamine, le galactose et le fructose. Les agrégats de
mucine forment des structures qui se distinguent par une importante
longueur, qui retiennent fermement l'eau à l’intérieure de la matrice
moléculaire, grace à quoi les solutions de mucine possèdent une
viscosité considérable. Les mucines sont impliqués dans la formation
de bol alimentaire. Bien que les sucres simples soient un milieu
nutritif pour les micro-organismes de la cavité buccale et contribuent
à la carie dentaire, l'absence d’arrivée des glucides dans l’organisme
à cause des troubles de la digestion et l'absorption ou pendant la
famine serait accompagnée de troubles de l’ostéosynthèse et de
problèmes du parodonte. Le tissu osseux est constamment renouvélé
et nécessite une alimentation énergétique constante, ce qui est
confirmé par le fait connu depuis longtemps qu'un régime à faible
teneur en calories est un important facteur de risque d'ostéoporose.
151
premiers et les principaux symptômes du diabète. La sécheresse de la
peau et des muqueuses est déterminée par la déshydratation des
cellules à cause de l'augmentation de l’osmolarité du plasma sanguin.
Des processus atrophiques se développent dans les glandes
muqueuses et salivaires sur le fond des microangiopathies et de
prédominance de l'effet catabolique dans l’organisme (insuline c’est
une hormone anabolique). A cause des changements atrophiques
dans les glandes salivaires se développe l’hyposalivation. Dans 81%
des cas du diabète sucré on rencontre le pseudoparotidite avec
augmentation des glandes salivaires sous-maxillaires et parotides. La
muqueuse de la cavité buccale est hyperémique, brillante, amincie.
La langue est, le plus souvent, couverte d’un enduit blanc, rugueuse,
on dirait craquelée, avec des zones de la desquamation sous forme
d'une carte géographique, parfois avec des zones de l’hyperkératose,
bien que parfois elle puisse être atrophique rouges, «laquée». Une
muqueuse mince et la neuropathie diabétique sont accompagnées de
sensations douloureuses: glossalgie, paresthésie, sensibilité accrue du
collet des dents (dénudation des collets des dents sur le fond de
l'atrophie de la muqueuse). L'hyposalivation combinée à une
diminution de la production de protéines de la salive: des facteurs de
défense immunitaire non spécifique plus l'inferiorité des muqueuses
entraînent de différentes complications infectieuses. La
multiplication excessive de la microflore est facilitée par la présence
de sucres dans la salive. Dans les conditions de la faim énergétique,
le travail des phagocytes, ainsi que de toutes les autres cellules
immunitaires et non immunitaires, est gêné. Par conséquent, le
développement des processus inflammatoires infectieux dans la
cavité buccale est facilité: la gingivite catarrhale et la stomatite chez
les personnes atteintes de diabète sucré se manifestent dans 40,7%
des cas. Les manifestations de gingivite sont l’hyperémie, œdème,
gonflement bulbeux des papilles gingivales, tendance à la nécrose de
la marge gingivale. Pour les patients atteints de diabète sucré est
typique le développement de la parodontite chronique généralisée,
avec une grande mobilité des dents. Cela s'explique par le trouble de
la formation de mucopolysaccharides – un élément important du
tissu osseux et des dents et des protéines de l'appareil de ligament
152
parodontal. Les problèmes d'ostéosynthèse sont également
déterminés par une déficience énergétique des ostéoblastes. Sur
l’orthopantomogramme on définit le type mixte de destruction du
tissu osseux avec prédominance de type vertical de la destruction
par rapport au type horizontale, et des poches osseuses en forme de
cratère et d’entonnoir. Au cours de l'examen des dents, on peut
remarquer l'abrasion accrue des dents, des perturbations fréquentes
de la structure du tissu dentaire – hypoplasie, les patients se plaignent
de sensibilité augmentée à l'alimentation de la nourriture froide et
chaude, puis s’ajoutent des saignements des gencives, le tartre,
l’odeur désagréable de la bouche. L'odeur de la bouche est causée par
l'activité de la microflore dans la cavité buccale et l'accumulation de
corps cétonique (des acides beta-oxyoléique et acétylacétique,
l'odeur de l'acétone) dans l’organisme des patients atteints de diabète
sucré.
Il est possible l’apparition des escarres provoqués par des
prothèses dentaires. Les muqueuses atrophiques sont facilement
blessées, mais mal régénérées. Ne sont pas rares les lésions
fongiques des muqueuses: une candidose aiguë pseudomembraneuse,
une candidose atrophique aiguë et chronique, glossite à Candida, qui
est caractérisé par une hyperémie congestive, par un enduit blanc-
grisâtre dense sur la surface de la langue, l'atrophie des papilles
filiformes. Une chéilite mycosique angulaire (perleche mycosique)
qui est exprimée par l'amincissement du prolabium, par l’hyperémie
intense de la zones de Klein, ainsi que par des fissures infiltrées dans
les coins de la bouche, qui ne guérissent pas très longtemps. Chez les
patients qui souffrent de la forme du diabète décompensée, il est
possible le développement des ulcères de décubitus de la tunique
muqueuse. Autour de l’ulcère la muqueuse est sans changements,
dans le fond de l'ulcère il y a l'infiltration, la cicatrisation est lente et
longue.
153
syndrome de Mauriac (augmentation du foie, retard de
croissance, puberté retardée).
154
Cours №11: «TROUBLES
DE L’ÊCHANGE LIPIDIQUE. OBÉSITÉ»
155
accumulation excessive de graisse dans les organes qui ne se
rapportent pas au tissu adipeux (infiltration et dégénérescence
graisseuses);
troubles du métabolisme des graisses intermédiaires;
troubles du métabolisme des graisses dans le tissu adipeux
(formation excessive ou insuffisante de tissus adipeuxi).
Perturbations de l'absorption et
de la sécrétion des graisses
L'une des principales conditions qui assurent l'absorption
normale de la graisse est son émulsification, désintégration en
glycérol et acides gras et la formation de composés avec des acides
biliaires (choleinates). L'émulsification de la graisse est assurée par
une proportion déterminée de la bile, des acides gras et des
monoglycérides. Les acides gras et les monoglycérides sont formés
en résultat de la désintégration de la graisse par la lipase
pancréatique.
Par conséquent, l’insuffisance de la lipase, qui se produit en cas
des maladies du pancréas (pancréatite, nécrose aiguë,
athérosclérose), et le déficit des acides biliaires (ictère obstructif,
cirrhose biliaire) accompagné de troubles de l'absorption des
graisses. Dans ce cas, la teneur en graisse dans les selles augmente
brusquement, on observe la stéatorrhée. Le même effet provoque la
diarrhée, causée par une progression rapide de la graisse dans les
intestins. Le procédé d'absorption de graisse souffre aussi quand il
s’agit du trouble de la phosphorylation, ce qui peut se produire
lorsqu’il y a un empoisonnement avec des poisons (acide
monoiodoacétique, la phloridzine), ainsi que l’insuffisance de la
substance corticosurrénale.
L'absorption de graisse est inhibée en cas de la lésion épithéliale
de l'intestin grêle par des agents infectieux et toxiques, lors des
avitaminose A et B, lorsqu’est troublée la formation d'enzymes qui
participent à la resynthèse des triglycérides. Dans des conditions
normales, environ 95% de la graisse introduit est généralement
absorbée par l’organisme, environ 5% sont excrétés principalement
par les intestins et dans une moindre mesure par les glandes sébacées
156
et de sudoripaires. Pendant la prise des lipides en grandes quantités,
ainsi que pendant le broyage de la moelle osseuse, le traumatisme de
grandes zones de tissu adipeux, la néphrose lipidique, on observe la
lipurie.
Hyperlipdémie
Un des indicateurs du trouble de l’échange lipidique est
l’hyperlipidémie (au dessus de 3,5-8 g/l). L'hyperlipidémie peut être
alimentaire (causée par la nourriture), de transport (pendant le
déplacement de la graisse du dépôt vers le foie) et de la rétention
(à cause de la retention de la graisse dans le sang).
157
L'hyperlipidémie alimentaire est observée 2-3 heures après la
charge par graisse, atteignant un maximum dans 4-6 heures. 9 heures
plus tard, la teneur en matière grasse dans le sang revient à la norme.
Le blocage du système de phagocytes mononucléaires, la
splénectomie, le trouble de la formation de l'héparine, l'activation de
la lipoprotéine lipase contribuent à une hyperlipémie plus haute et
prolongée. Le même effet est provoqué par le chlorure de sodium, les
acides biliaires, qui sont des inhibiteurs de la lipoprotéine-lipase.
Les mêmes facteurs peuvent contribuer à l'apparition de
hyperlipidémie de rétention. Par exemple, quand on a
l'athérosclérose, l'hyperlipidémie est lié avec diminution du taux de
l'héparine dans le sang et une faible activité de lipoprotéine-lipase, et
en cas du diabète – avec le déficit de la substance lipocaïque.
L’hyperlipémie de transport apparait à cause de l'épuisement du
glycogène du foie pendant la famine et le diabète, ainsi qu’en cas de
la formation accrue de l’adrénaline, corticotropine, somatotropine,
thyroxine et β-lipotropine. L’introduction du glucose peut inhiber le
transport des lipides, puisqu’en présence de l’insline du glucose sont
synthétisés glycogène et triglycérides.
158
VLDL sur la surface externe de la cellule, soit un trouble de leur
structure et de leur fonction à cause de la mutation de certains gènes.
L’hyperlipidémie de troisième type – est une insuffisance
héréditaire du catabolisme des lipoprotéines de densité intermédiaire.
Cette hyperlipidémie est caractérisée par un développement accéléré
de l'athérosclérose, des thromboembolies dans le système de l'artère
coronaire, du diabète sucré, de l'obésité, de l'hypothyroïdie et de la
xanthomatose fortement prononcée.
L’hyperlipidémie de quatrième type – est un trouble
héréditaire du métabolisme lipidique, caractérisé par une
augmentation du taux de triglycérides et de VLDL dans le plasma du
sang.
L’hyperlipidémie de cinquième type – est un trouble
polyéthiologique de l’échange lipidique à cause de laquelle une
partie des malades souffre d’une xanthomatose et d’une pancréatite
suite à des concentrations très élevées dans le plasma de VLDL et de
chylomicrons.
159
procédés de la synthèse de lipides et de protéines, tandis que leur
violations entraînent l'accumulation de graisse dans le foie. Une
alimentation insuffisante et une déficience en acides aminés troublent
la production de lipoprotéines. Au même résultat conduit une
lipolyse améliorée dans le tissu adipeux pendant le jeûne ou le
diabète, lorsque l’inclusion de précurseurs de lipides et de protéines
dans l'échange des lipoprotéines est troublée.
Dans la pathogenèse de l'infiltration graisseuse, un grand rôle
joue le trouble de la formation des phospholipides. Leurs teneur
suffisante dans le foie assure une fine dispersion de graisse et la
possibilité de son élimination de l’organe. Les phospholipides font
partie des β-lipoprotéines et facilitent leur libération des hépatocytes.
Une partie des acides gras est impliquée à la formation de
phospholipides et quitte le foie avec eux. De plus, dans la molécule
de phospholipides, les acides gras sont mieux oxydés.
Des composants essentiels du phospholipide hépatique de base –
la lécithine – sont la choline et la méthionine, qui fournit ses groupes
méthyle pour la formation de la choline. Par conséquent, le manque
dans la nourriture de choline, de méthionine et d'autres substances
lipotropes conduit au développement d'une infiltration graisseuse de
foie alipotrope. Le même résultat peut être obtenu par un déficit du
facteur lipotrope endogène – la lipocaïne, formée dans l'épithélium
de petits canaux pancréatiques. La lipocaïne active la formation de
phospholipides dans le foie, l'oxydation des acides gras et protège le
foie de la graisse. L'insuffisance de ce facteur joue un rôle important
dans la pathogenèse de l'infiltration graisseuse du foie chez les
personnes atteintes du diabète sucré.
160
comme source d'énergie dans l’organisme s’intensifient la lipolyse et
la cétogenèse. Une telle cétose peut également être observée dans
des conditions physiologiques – pendant le travail physique, une
tension émotionnelle, à la fin de la grossesse. Mais dans ces cas la
cétose n’est pas durable, car elle est rapidement recyclée en tant que
source d'énergie (cétose physiologique). Quand il y a la cétose
pathologique, la production des corps cétoniques dépasse
l'utilisation. D’habitude cela se produit lorsqu’il y a une
augmentation de la lipolyse des tissus adipeux, quand le foie n'utilise
pas tous les acides gras pour la synthèse des triglycérides, et certains
d'entre eux sont inclus dans le processus de β-oxydation et de
kétogenèse. Telle est l'origine de la cétose pendant la deuxième
période de jeûne, le diabète de type I, la fièvre. Avec une importante
accumulation de corps cétoniques, dans le sang se développe une
acidose métabolique menaçant la vie qui apparait lors du coma
diabétique.
161
2. Endogènes:
a) Troubles de la digestion et de l’absorption des lipides (en
cas de l’acholie, de l’achylie pancréatique, de la malabsorption).
b) Augmentation du mouvement de la graisse du dépôt vers
le foie – la «forme de transport» (en cas du jeûne, de
l’hypercorticisme, du diabète, de l’hyperthyroïdie).
c) Rétention des lipides dans le sang – «forme de rétention»
(en cas du syndrome néphrotique, de la cholémie → bloc de
lipoprotéinelipase).
Obèsité
L’obèsité c’est une maladie qui se manifeste par une
accumulation excessive de lipides dans les adipocytes et amène à de
graves troubles des fonctions avant tout des systèmes
neuroendocrinien et cardiovasculaire.
Le critère principal de l'obésité est une augmentation du poids
corporel par rapport à la norme de 20% ou plus surtout dans le tissu
adipeux.
Selon le degré d'augmentation du poids corporel, on
distingue trois degrés d'obésité:
Une masse de corps augmentée («envie de l’entourage»).
Corpulence («sourir ede l’entourage»).
162
Obésité maladive («compassion de l’entourage»).
Pour évoluer la masse optimale du corps on utilise de différentes
formules:
♦ La plus simple est l’indexe de Broca: de l'indice de la taille
(en cm) on soustrait 100
♦ L'indice de masse corporelle (IMC) est calculé selon la
formule suivante:
IMC = Poids corporel (kg)/Taille (m2)
Selon la valeur de l'indice de masse corporelle, on parle du poids
corporel normal ou excessif en 3 degrés (Dessin 1).
1. Selon l’étiologie l’obésité se subdivise en:
Primaire
Alimentairo-constitutionnelle, en 70% – c'est un processus
pathologique indépendant. Causes:
consommation excessive de nourriture;
hypodynamie;
prédisposition génétique (particularités du comportement
alimentaire ou celles de la régulation du métabolisme des lipides).
Secondaire (signes de maladies):
Cérébrale -10%
Endocrinen – 20%
163
2. Selon la morphogenèse l'obésité se subdivise en:
1. Hypertrophique – augmentation de la masse des cellules
adipeuses individuelles, dont la quantité ne change pas.
2. Hyperplasique – augmentation da la quantité d'adipocytes, en
norme 30-35 milliards (début de la petite enfance et un grand excès
de poids).
3. Mixte.
3. Selon la localisation l'obésité se subdivise en:
1. Générale – régulière.
2. Locale – focal, par exemple: lipome- stéatite.
Une importance fondamentale a non seulement le fait de la
présence de l'obésité, mais aussi la nature de la distribution des
graisses. On distingue l'obésité appelée gynoïde (type féminin,
forme de poire) et androïde (type masculin, forme de pomme).
Pour l'obésité gynoïde, typique pour les femmes, le dépôt de
graisse est principalement sous-cutané, dans la région des cuisses et
des fesses.
Pour le type d'obésité androïde, qui se développe chez les
hommes, il est typique le dépôt de graisse dans l'abdomen. Le type
d'obésité androïde est souvent accompagné d'un syndrome
métabolique, de l'athérosclérose, du diabète sucré.
Pour évaluer le type de graisse, on utilise le rapport entre la taille
et le volume de la hanche. Cet indice ne dépasse normalement pas
0,8 pour les femmes et 0,95 pour les hommes. Le dépassement de ces
indicateurs indique la présence d'un type d'obésité supérieure en cas
d'un IMC élevé.
PATHOGENÈSE DE L'OBÉSITÉ
On distingue les mécanismes neurogéniques, endocriniens et
métaboliques de l'obésité.
I. Variantes neurogéniques de l’obésité
1. Mécanisme centrogène (cortical, psychogène) est l'une des
variantes du trouble du comportement alimentaire (deux autres:
anorexie neurogène et boulimie) (Dessin 2).
La cause: de différents troubles du psychisme, manifestés par un
désir constant, parfois irrésistible de manger.
164
Mécanismes possibles:
activation de systèmes sérotonergiques, opioidépendants et
des autres impliqués dans la formation de sensations de plaisir et de
confort;
la perception de la nourriture comme un stimulus positif fort
(doping), ce qui active encore davantage ces systèmes. Cela ferme le
cercle vicieux du mécanisme centrogène du développement de
l'obésité.
2. Mécanisme hypothalamique (diencephalique, sous-corticale)
(Dessin 2).
165
qui inhibe la synthèse du neuropéptide Y. Le neuropéptide Y stimule
la faim et augmente l'appétit.
Le trouble de la formation du sentiment de faim dû à une
production excessive de neurotransmetteurs, qui forment un
sentiment de faim et augmentent l'appétit (GABA, dopamine, r-
endorphine, enképhalines). Cela entraîne une diminution de la
synthèse des neurotransmetteurs qui forment un sentiment de satiété
et inhibent le comportement alimentaire (sérotonine, noradrénaline,
cholécystokinine, somatostatine).
166
syndrome d'Itsenko-Cushing), ce qui contribue à la lipogénèse due à
l'hyperglycémie et à l'inclusion du mécanisme de l'insuline.
4. Le mécanisme insulinaire du développement de l'obésité se
développe grace à une activation directe de l'insuline par la
lipogénèse dans le tissu adipeux.
167
Maladie cardiaque ischémique.
Insuffisance cardiaque chronique.
Maladies du tube digestif.
Maladies du système locomoteur.
Diabète sucré.
Accident vasculaire.
168
→ diminution de la quantité d'insuline libre → hyperfonction de
l’appareil insulinaire du pancréas → épuisement de l'appareil
insulinaire pancréatique → diabète sucré.
Chez des malades avec obésité augmentent des propriétés
thrombogènes du sang, il y a des complications thromboemboliques
fréquentes, la maladie ischémique du coeur et du cerveau.
Une conséquence importante de l'obésité est l’augmentation de
synthèse d'oestrogène extragonadique. Cela conduit à la
dysfonction sexuelle et à l’augmentation de la probabilité du
développement du cancer chez les femmes dans des tissus de
l'endomètre sensibles aux œstrogènes et des glandes mammaires.
Hypogonadisme des hommes obèses est déterminé, d'une part,
par l'augmentation de l'aromatisation des androgènes en œstrogènes
dans les tissus adipeux, de l'autre – le blocage par les oestrogènes
de la production de l'hormone lutéinisante et, par conséquence, le
développement de l'hypogonadisme central. De plus, l’ excès du tissu
adipeux crée des conditions locales défavorables pour la
spermatogenèse dans les testicules (l'effet du thermostat).
169
Cours №12: «HYPOXIE»
170
AVP – différence artério-veineuse (a/v O2) dans la teneur en
oxygène pour le sang et pour la plupart des tissus est de
5-6 vol.%
FUO – facteur d'utilisation d'oxygène – 30 à 40%
PaCO2 – tension de dioxyde de carbone dans le sang artériel
35-45 mm Hg
171
importante est occupée par l'ATP. La partie principale des
macroergènes se forme dans les mitochondries, dans lesquelles a lieu
une oxydation conjuguée à la phosphorylation des substrats, par
conséquent, pour un ravitallement en énergie normale les procédés
de la vie, il est nécessaire que dans les mitochondries arrivent
constamment une quantité suffisante de substrats et d'oxygène et il se
passe leur utilisation efficace et que des quantités suffisantes d'ATP
se forment constamment.
Si le besoin d'ATP n'est pas satisfait, il apparaît un état de
carence en énergie, qui entraîne des troubles métaboliques,
fonctionnels et morphologiques, jusqu'à la mort des cellules. De
diverses réactions adaptatives et compensatoires se produisent
également. L’ensemble de tous ces processus s'appelle hypoxie.
Ainsi, l'hypoxie est un processus pathologique typique qui
apparaît en résultat de l'insuffisance de l'oxydation biologique et
de l'insécurité énergétique des processus vitaux causés par elle.
172
Type exogène de l’hypoxie
Ce type d'hypoxie survient en résultat d'une diminution de la
pression partielle d'oxygène dans l'air inspiré.
L'hypoxie hypobarique est déterminée par une diminution
générale de la pression barométrique et est observée lors de
l'escalade dans les montagnes ou dans des aéronefs non scellés. Un
trouble notable est habituellement noté à P de l'ordre de 100 mm Hg.
(Ce qui correspond à une altitude d'environ 3500 m): à P, égale à 50-
55 mm Hg. (8000 à 8500 m), il existe des troubles graves qui ne sont
pas compatibles avec la vie.
La maladie de montagne apparaît quand un organisme non
adapté monte dans les montagnes (forme subaiguë ou chronique de
l'hypoxie).
↓ ↓
Spasme des vaisseaux cérébraux Inhibiion du centre respiratoire
et coronaires (violation de la
circulation coronaire,
maux de tête pulsés, etc.)
173
Le mal d’altitude – est une forme d'hypoxie hypoxique aiguë
ou fulminante qui se produit au cours des vols en haute altitude dans
des aéronefs avec cabines ouvertes ou bien quand il y a le trouble de
l’étanchéité des cabines de type fermé.
L'hypoxie exogène hyperbarique (selon la classification de
A.Z. Kolchinskaya) peut se produire dans les conditions d’un caisson
hyperbare, c'est-à-dire au cours de l'utilisation de l'oxygénation
hyperbare à des fins médicales ("alimentation" en oxygène sous
pression). Le développement paradoxal de l'hypoxie dans ce cas est
lié à l'intensification des processus de la peroxidation des lipides et
à la formation de formes actives d'oxygène, qui détruisent les
membranes cellulaires et bloquent les enzymes de la chaîne
respiratoire; avec le ralentissement de la vitesse de transport de
l'oxygène, le rétrécissement des vaisseaux et, par conséquent, la
détérioration de l'apport d'oxygène aux cellules.
L'hypoxie normobarique se développe avec une pression
barométrique générale normale, mais une pression d'oxygène
partielle réduite dans l'air inspiré, par exemple, dans de petits espaces
clos, dans les mines, les puits, en cas de dysfonctionnement des
systèmes d'alimentation en oxygène des combinaisons de protection
spéciales, dans les cabines des aéronefs, des sous-marins et aussi en
cas des pannes des appareils de l'anesthésie respiratoire.
La base pathogénétique du type exogène d'hypoxie dans tous les
cas est l'hypoxémie artérielle, c'est-à-dire la diminution de la tension
de l'oxygène dans le plasma du sang artériel, ce qui entraîne une
saturation insuffisante de l'hémoglobine par l'oxygène et une
diminution de son contenu total dans le sang. Un effet négatif
supplémentaire sur l’organisme peut exercer l’hypocapnie.
174
Type circulatoire (cardio-vasculaire) de l’hypoxie
Cette hypoxie se développe dans les cas de troubles circulatoires
qui entraînent une insuffisance de l’irrigation sanguine des organes et
des tissus. La réduction de la quantité de sang qui circule à travers les
capillaires par unité de temps peut être déterminée par une
hypovolémie générale et par une altération des fonctions du cœur et
des vaisseaux sanguins. Les troubles de l'activité cardiaque peuvent
être une conséquence des dommages au myocarde, de la surcharge
cardiaque et des troubles de la régulation extracardiaque, qui
entraînent une diminution du volume sanguin par minute.
L'hypoxie circulatoire d'origine vasculaire peut être liée à une
augmentation excessive de la capacité du lit vasculaire et à la
fraction de sang déposée provoquée par la parésie de la paroi
vasculaire à la suite des effets toxiques exo-endogènes, des réactions
allergiques, des troubles de l'équilibre électrolytique, de
l'insuffisance des glucocorticoïdes ainsi que des troubles de la
régulation vasomotrice réflective et centrogène.
L’hypoxie circulatoire peut apparaitre à cause des troubles
microcirculaires provoqués par des changements généralisés dans les
parois des microvaisseaux, par l'agrégation des éléments figurés du
sang, par une viscosité accrue, par la coagulation et d'autres facteurs
qui entravent la progression du sang dans le réseau capillaire jusqu'à
la stase complète.
Les paramètres hémodynamiques dans différents cas de
l'hypoxie circulatoire peuvent varier dans de larges limites. Pour la
composition gazeuse du sang dans les cas typiques sont propres la
tension et la teneur en oxygène normales dans le sang artériel, la
diminution de ces paramètres dans le sang veineux et une forte
différence artérioveineuse par l'oxygène.
175
du sang peut se développer avec des changements qualitatifs de
l'hémoglobine. Le plus souvent, cette forme d'hypoxie hémique est
observée lors de l'intoxication au monoxyde de carbone, entraînant la
formation de carboxy-hémoglobine. En cas d'inhalation prolongée,
les concentrations les plus faibles sont dangereuses. Ainsi, lorsque la
teneur en CO dans l'air est de 0,005% à 30%, l'hémoglobine est
convertie en HbCO; quand la teneur est 0,01% de CO, il se forme
environ 70% de HbCO, ce qui est fatal.
La méthémoglobine – met-Hb (teints de couleur brune foncée)
se distingue de la Hb normale par ce, que son fer hémique se trouve
pas sous la forme de Fe2+, mais il est oxydé jusqu’au Fe3+. La met-
Hb est incapable de transporter l'oxygène. De petites quantités
«physiologiques» de la méthémoglobine se forment en permanence
dans l’organisme sous l'action des formes réactives de l'oxygène; une
méthémoglobinémie pathologique se produit à cause de l’action d’un
grand groupe de substances, qu'on appelle agents de formation de
méthémoglobine. Ceux-ci comprennent les nitrates et les nitrites, les
oxydes d'azote, les dérivés de l'aniline, le benzène, certaines toxines
d’une origine infectieuse, un certain nombre de médicaments
(phénacétine, aminopyrine, sulfonamides), et d'autres. De quantités
significatives de Met-Hb peuvent être formées par l'accumulation
dans le corps des peroxydes endogènes et d'autres radicaux actifs.
Une influence défavorable sur les conditions d'oxygénation et en
particulier de la désoxygénation de Hb peuvent exercer certains
changements dans les propriétés physico-chimiques du milieu: pH,
РСО2, concentration d'électrolytes et autres,
Pour l'hypoxie hémique, une combinaison de la tension normale
d'oxygène dans le sang artériel avec sa teneur en volume abaissée est
caractéristique. La tension et la teneur en О2 dans le sang veineux
sont baissées.
176
L'utilisation d'О2 peut être entravée par l'action de divers
inhibiteurs d'enzymes d'oxydation biologique, des changements
défavorables des paramètres physico-chimiques du milieux interne,
des troubles de la synthèse enzymatique et de la désintégration des
structures membranaires de la cellule.
L'inhibition des enzymes peut se faire de trois façons principales:
1) liaison spécifique des centres actifs de l'enzyme; 2) liaison de
groupes fonctionnels de la partie protéique de la molécule d'enzyme;
3) inhibition compétitive par la voie de bloque du centre actif des
enzymes avec des «pseudo-substrats», par exemple, l'inhibition de la
succinate de déshydrogénase avec l'acide malonique et d'autres
acides dicarboxyliques.
La déviation des paramètres physico-chimiques du milieux
interne de l'organisme (pH, température, concentration d'électrolytes
etc.), qui apparaissent à cause de différentes maladies et processus
pathologiques, peut réduire considérablement l'activité des enzymes
de l'oxydation biologique.
La perturbation de la synthèse des enzymes peut se produire
avec le déficit des composants spécifiques nécessaires pour la
formation de: vitamines B1 (thiamine), B3, PP, acide nicotinique, etc.,
ainsi qu’en cas de la cachexie.
La désintégration des membranes biologiques est l'un des facteurs
les plus importants qui entraînent une perturbation de l'utilisation de
l'O2. Une telle désintégration peut être déterminée par de nombreuses
actions pathogènes qui causent des dommages cellulaires: par la
température haute et basse, par des poisons exogènes et par des produits
endogènes de métabolisme perturbé, par des agents toxiques infectieux,
par le rayonnement pénétrant, par des radicaux libres, etc.
L'hypoxie de la dissociation représente une variante spécifique de
l'hypoxie tissulaire, qui apparait quand il y a une diminution très
prononcée de la conjugaison de l'oxydation et de la phosphorylation
dans la chaîne respiratoire. Plusieures substances d'origine exogène et
endogène ont des propriétés dissociatifs: l’excès de Н+ и Са2+, des
acides gras libres, l'adrénaline, la thyroxine et la triiodothyronine, ainsi
que certains médicaments (bishydroxycoumarine, la gramicidine et
autres), les toxines microbiennes et plusieurs autres agents.
177
La composition gazeuse du sang dans des cas typiques de
l'hypoxie tissulaire est caractérisée par des paramètres normaux de
l'oxygène dans le sang artériel (PaO2, SaO2, VaO2), leur
augmentation considérable dans le sang veineux et une diminution
correspondante de la différence artério-veineuse en oxygène.
Hypoxie de surcharge
Type de surcharge («hypoxie d’effort») apparait quand l'activité
d'un organe ou d'un tissu est excessivement tendue, lorsque les
réserves fonctionnelles des systèmes de transport et d'utilisation de
l'oxygène et des substrats, même sans présence de changements
pathologiques dans ces systèmes, deviennent insuffisantes pour
satisfaire la demande fortemant augmentée. L’importance pratique de
cette forme d'hypoxie concerne principalement les charges lourdes
sur les organes musculaires: les muscles squelettiques et le
myocarde. Lorsque le cœur est surchargé, il apparaît une insuffisance
coronaire relative, une hypoxie locale du cœur et une hypoxie
circulatoire générale secondaire. Au cours d’un travail musculaire
excessif, à part l’hypoxie des muscles squelettiques eux-mêmes,
surviennent aussi des relations compétitives dans la répartition du
flux sanguin, entraînant une ischémie des autres tissus et le
développement d'une hypoxie généralisée.
Pour l'hypoxie d’effort sont typiques une dette significative en
oxygène, une hypoxémie veineuse et une hypercapnie.
Hypoxie de substrat
Dans la grande majorité des cas, l'hypoxie est liée avec un
transport insuffisant ou avec une perturbation de l'utilisation de
l'oxygène. Dans certains cas, même si l'apport d'oxygène ainsi que
l’état des membranes et des systèmes enzymatiques sont normaux,
un déficit primaire du substrat apparaît, ce qui entraîne une rupture
du fonctionnement de toutes les parties de l'oxydation biologique
liées entre elles. Pratiquement dans la plupart des cas, cette hypoxie
est associée à une déficience dans les cellules du glucose. Ainsi,
l'arrêt de l'apport de glucose dans le cerveau dans déjà 5-8 minutes
(c'est-à-dire à peu près à la même période qu'après arrêt de
178
l'administration d'oxygène) entraîne la perte des cellules nerveuses
les plus sensibles.
179
2. Trouble du métabolisme des glucides. Activation de la
glycolyse anaérobie à cause du déficit de l'ATP. La teneur en acides
lactiques et pyruviques augmente et l'acidose se développe.
3. Trouble du métabolisme des protéines – activation des
réactions de protéolyse et inhibition de la protéosynthèse. La
biosynthèse des acides nucléiques et des protéines est supprimée en
conséquences du déficit de l’énergie nécessaire à ces processus.
L'équilibre de l'azote devient négatif.
4. La perturbation du métabolisme des graisses se caractérise par
l'activation de la lipolyse en résultat d’une augmentation de l'activité
de lipase et d'acidose et à l'inhibition de la resynthèse des lipides. On
odserve un excès des corps cétoniques (acide acétoacétique, bêta-
hydroxybutyrique, acétone) et des acides gras dans le plasma
sanguin, le liquide intercellulaire, dans les cellules.
5. Le trouble du métabolisme hydro-salin. Les endommagements
aux membranes et à leurs canaux ioniques entraînent une trouble de
la proportion des ions dans les cellules. Le gonflement des cellules
(oedème) est liée à:
l’augmentation de la pression osmotique dans la cellule due à
l'accumulation dans les cellules des ions Na+ и Ca2+
l’augmentation de la pression oncotique dans les cellules en
résultat de la dégradation des polypeptides et d'autres molécules
contenant des protéines et ayant des propriétés hydrophiles.
180
développement d'acidose intracellulaire. L'acidose intracellulaire
provoque:
le changement des molécule protéiques avec trouble de leurs
propriétés enzymatiques, contractives et autres;
l’augmentation de la perméabilité des membranes cellulaires;
l’activation des enzymes hydrolytiques lysosomales qui
provoquent une autolyse cellulaire.
3. L'hypoxie active la peroxydation lipidique et la formation de
radicaux libres qui endommagent les membranes cellulaires.
181
perturbation du centre vasomoteur entraînent une hypotension et une
violation générale de la circulation.
Les troubles dans le système digestif sont caractérisés par la
perte d’appétit, l’affaiblissement de la fonction sécrétoire de toutes
les glandes digestives et de la fonction motrice du tube digestif.
Système immunitaire. Une hypoxie modérée par le degrés de
sa gravité et de la durée ne modifie pratiquement pas le processus
d'immunogénèse ou l'active un tout petit peu. Ainsi, la résistance à
une infection à faible degré de raréfaction de l'air peut même
augmenter. Une hypoxie aiguë et sévère supprime la réactivité
immunitaire de l’organisme.
Les formes chroniques de l'hypoxie qui surviennent en cas
d’une insuffisance circulatoire prolongée, d’une dépression
respiratoire, des maladies du sang et d'autres affections
accompagnées de perturbations persistantes des processus oxydatifs
dans les tissus, se manifestent par une fatigue accrue, un
essoufflement, des palpitations après un petit effort physique, un
malaise général, le développement progressif de changements
dystrophiques dans de différents organes et tissus.
182
Dans le système sanguin, se manifestent des propriétés de
réserve de l'hémoglobine, déterminées par la courbe du passage
mutuel de ses formes oxy- et désoxy en fonction du PO2 dans le
plasma sanguin, du pH, de la PCO2 et de certains autres facteurs
physico-chimiques, ce qui assure une saturation suffisante en
oxygène dans les poumons, même si elle est significativement
déficitaire et une élimination de l'oxygène plus complète dans les
tissus qui éprouvent l’hypoxie.
183
produits de la glycolyse anaérobie et de la peroxydation des lipides
dans le liquide oral provoque une violation de la régulation
physiologique de la sécrétion salivaire, de la composition de la
salive, de la minéralisation des tissus solides des dents et diminue
l'efficacité des mécanismes de protection locaux, favorise les caries
multiples, compliquées de pulpites et parodontite tout en maintenant
une inflammation chronique de parodonte.
Sur le fond des lésions dystrophiques (maladie parodontale) en
cas de l'hypoxie chronique, les processus régénératifs diminuent
fortement. L'oppression des processus prolifératifs est due à
l'insuffisance d'approvisionnement en énergie des tissus et est
associée à la formation excessive de glucocorticoïdes qui inhibent la
prolifération et prolongent toutes les phases du cycle cellulaire. Tout
cela entraîne une diminution de la résistance des tissus de la cavité
buccale et un développement de processus inflammatoires
chroniques.
184
doseuse (hypobarique ou normobarique) selon des schémas spéciaux.
Cela permet d’obtenir une adaptation à long terme à l’hypoxie.
Le traitement par hypoxie hypoxique (climat de montagne) est
utilisé pour l'asthme bronchique, la tuberculose, l'hypertension,
l'athérosclérose, les maladies coronariennes, les conditions de stress,
les maladies du sang (diverses formes d'anémie) et d'autres maladies.
185
Cours №13: «TROUBLE DE L’ÉTAT
ACIDO-BASIQUE»
PH → 7,35-7,45
PCO2 (mmHg) → 35,8-46,6 (masc) 32,5-43,7 (fem.)
SB (mmol / l) → 21,3-24,8
ВЕ → -2,4 + 2,3 (masc) -3,3 +1,2 (fem)
186
Le progrès du pH du sang d’0,1 provoque une trouble prononcée
de la fonction des systèmes respiratoires, cardiovasculaires et autres de
l’organisme; la baisse du pH de 0,3 peut entraîner le développement
d'un coma acidotique, et le progrès de 0,4 ou plus est souvent
incompatible avec la vie. En norme en 24 heures l’organisme produit
une telle quantité de composés acides, qui dépasse par environ
20 fois le niveau de bases de notre corps . Et pourtant, la réaction
sanguine reste légèrement alcaline.
[H] K [H 2 CO3 ] 1
[NaHCO3 ] 20
187
principalement en maintient de la proportion l'initiale des
composants du tampon de bicarbonate:
NaH 2 PO 4 ] 1
Na 2 HPO 4 ] 4
188
Mécanismes physiologiques de régulation
de l’état acido-basique
Une participation directe à la maintenance de l’équilibre acido-
basique prend le système de respiration externe, qui assure la
régulation du contenu du CO2 dans le sang. En cas de l'excès d'apport
d'acides non volatils dans le sang, ils sont neutralisés avec
bicarbonate de sodium avec formation de H2CO3, dont l’excès « sous
forme de CO2» est ensuite excrété de l’organisme grace à une
ventilation pulmonaire renforcée. Le rapport normal des deux
composants du système de tampon de bicarbonate est maintenu.
Dans le cas de l'accumulation de bases excédentaires dans le sang,
a lieu la dépression du centre respiratoire, ce qui entraîne une
diminution de l'excrétion de CO2 et une augmentation de la quantité
de H2CO3 qui équilibre l'excès de bases. Le rapport de [H2CO3] /
[NaHCO3] est de nouveau restauré et le pH du sang est conservé
dans les limites normales.
189
bicarbonate de sodium, qui a pris part plus tôt à la neutralisation des
acides dans le sang. En résultat, avec l’urine sont excrétés pas les sels
de sodium de ces acides, mais ces acides eux-mêmes, ce qui conduit
à une acidification de l'urine définitive.
L'ammoniogenèse assure le maintien dans l’organisme d'un
niveau optimal de bicarbonate de sodium et, d'autre part, – la
prévention d'une acidification importante de l'urine. Ceci est obtenu
par le fait que l'épithélium des sections distales des tubules et des
tubules collecteurs commence à produire une plus grande quantité
d'ammoniac que la normale. Les NH4+ qui se forment pendant cette
réaction sont remplacés par Na+ dans des sels des acides
correspondants (comme pendant l'acidogénèse). Cela conduit à la
formation de sels d'ammonium, qui sont excrétés avec l'urine
définitive à la place des acides.
L'échange de Berliner consiste au remplacement de Na+ dans
l'urine primaire par le K + qui est secrété dans cette urine. Avec cela
le Na + est réabsorbé, en assurant le maintient de la concentration de
bicarbonate de sodium dans le sang à la menace de son acidification,
tandis qu’avec l’urine sont excrétés pas les sels de sodium, mais des
sels de potassium.
L'excrétion de phosphate est un autre mécanisme de
participation des reins au maintien de l’équilibre acido-basique. Ce
mécanisme, comme les précédents, est effectué dans certains des
secteurs distaux des tubules.
La réaction active du sang dépend dans une certaine mesure de
la fonction sécrétoire de l'estomac et de l'intestin. Les cellules de
la muqueuse gastrique sécrètent du HCl à une concentration très
élevée. Dans ce cas, les ions du chlore entrent dans la cavité de
l'estomac en conjonction avec H+. Au lieu des chlorures, le
bicarbonate est transporté vers le plasma. Dans ce cas une
alcalinisation importante du sang ne se produit pas, parce que les
ions de chlore de suc gastrique sont assez rapidement absorbés de
nouveau dans le sang dans l'intestin. Les glandes de la muqueuse
intestinale sécrètent un jus alcalin, riche en bicarbonates. De plus, le
plasma est reconstitué avec H+ dans la composition de HCl. Un écart
190
à court terme de la réaction est immédiatement équilibré par
l'absorption inverse du bicarbonate dans l'intestin.
191
Le développement d'une acidose non gazeuse peut être causé
par: 1) une augmentation de l'apport d'acides de l'extérieur; 2) un
trouble métabolique, accompagné de l'accumulation des acides
organiques; 3) l'incapacité des reins à éliminer les acides ou, au
contraire, une excrétion excessive de bases de tampons par les reins
et les voies intestinales.
Les acidoses métaboliques dans le sens exact du mot, ne peuvent
être appelées que les acidoses, qui se développent en résultat d'un
trouble métabolique qui entraîne une accumulation excessive
d'acides. Les acidoses, causées par la difficulté à éliminer les acides
de l’organisme ou par une perte excessive des anions, doivent être
classées comme les acidoses excrétrices.
192
ions hydrogènes et la réabsorption du bicarbonate de sodium
(acidose tubulaire rénale, insuffisance rénale, etc.).
Perte par l’organisme d'une grande quantité de bases sous
forme de bicarbonates avec des sucs digestifs (diarrhée, vomissements,
sténose du pylore, interventions chirurgicales).
La prise de certains médicaments (ammonium et chlorure
de calcium, salicylates, inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, etc.).
193
continue la diminution du bicarbonate standard (SB).
augmente le déficit des bases de tampon (ВЕ).
a lieu la diminution ou retour à la norme de la tension de СО2
dans le sang (рСО2) à cause d’une ventilation des poumons inéficace
e la снижено или возвращается к норме за счет неэфu
фективности вентиляции легких.
Cliniquement, en cas de l’ acidose métabolique décompensée,
apparaissent des troubles de l'activité cardiaque, une respiration
bruyante profonde de Kussmaul, une augmentation de l’hypoxie et
de l'hypoxémie. Lorsque le pH descend en dessous de 7,2, d’habitude
le malade se retrouve en état de coma.
L'acidose respiratoire se développe en présence des graves
violations de la ventilation pulmonaire. Ces changements dans l’état
acido-basique sont basés sur une augmentation de la concentration
de dioxyde de carbone H2CO3 dans le sang et une augmentation de la
pression partielle de CO2 (pCO2).
Les causes de l'acidose respiratoire sont:
Une insuffisance respiratoire sévère (maladies pulmonaires
obstructives, pneumonie, cancer du poumon, emphysème,
hypoventilation due à une lésion de la moelle osseuse, des maladies
neuromusculaires, une embolie pulmonaire, une hypoventilation due
à un endommagement du SNC, etc.).
L’insuffisance de la circulation sanguine avec une stagnation
prédominante dans le petit cercle de circulation sanguine (œdème
pulmonaire, insuffisance ventriculaire gauche chronique, etc.).
Une concentration élevée de СО2 dans l’air inspiré.
En cas de l’acidose respiratoire compensée, le pH du sang ne
change pas à cause de l'action des mécanismes compensatoires. Le
plus important parmis eux est le tampon de bicarbonate et de
protéines (hémoglobine), ainsi que le mécanisme rénal pour la
libération d'ions H+ et la rétention de bicarbonate de sodium
(NaHCO3).
Le mécanisme de l'amélioration de la ventilation pulmonaire
et de l'élimination des ions H+ et CO2 en cas de l’acidose respiratoire
n'a pas d'importance pratique, car par définition, ces patients
présentent une hypoventilation pulmonaire primaire déterminée par
194
une pathologie pulmonaire sévère. Cela s'accompagne d'une
augmentation significative de la tension du CO2 dans le sang
(hypercapnie). Grace à une action efficace des systèmes tampons et
surtout en résultat de l'incorporation du mécanisme de compensation
rénale de la rétention de bicarbonate de sodium, chez les patients
augmente la teneur en bicarbonate standard (SB) et en excès de bases
(BE)
Pour l'acidose respiratoire compensée sont typiques:
pH sanguin normal.
Augmentation de la tension de CO2 dans le sang (рСО2).
Augmentation du bicarbonate standard (SB).
Augmentation de l’excès de bases (BE).
Acidose respiratoire décompensée
L'appauvrissement et l'insuffisance des mécanismes de
compensation conduisent au développement d'une acidose
respiratoire décompensée, en présence de laquelle on remarque une
diminution de pH du plasma en dessous de 7,35. Dans certains cas, le
niveau de bicarbonate standard (SB) et les bases excédentaires (BE)
diminuent également jusqu’aux valeurs normales (épuisement des
stocks de base).
195
réabsorption compensatoire des ions K + dans les tubules rénaux,
qu’on observe en cas de l’ hypokaliémie, est effectuée en échange
d'ions Na+, qui sont libérés dans le liquide tubulaire et dans l'urine.
Utilisation prolongée des aliments ayant une réaction
alcaline.
Introduction incontrôlée de solutions de bicarbonate de
sodium.
196
L'alcalose respiratoire se développe en résultat de
l'augmentation de l'excrétion du dioxyde de carbone en présence des
perturbations de la respiration externe de type de l'hyperventilation.
Les causes principales de l’alcalose respiratoire sont:
Hyperventilation en cas d'hypoxie (baisse de la pression
partielle d'oxygène dans l'air inhalé, des anémies).
Lésions organiques ou mentales du système nerveux central.
Syndrome de l'hyperventilation chez les enfants.
La respiration d’hyperventilation contrôlée.
À ce type de perturbation de l’équilibre acido-basique, la
pression partielle du CO2 dans le sang diminue fortement (hypocapnie)
et, par conséquent, la concentration d'ions hydrogéniques dans le sang
diminue considérablement.
La compensation de l'alcalose respiratoire est principalement
associée à une diminution de la sécrétion d'ions hydrogène et à
l'inhibition de la réabsorption du bicarbonate dans les tubules rénaux.
Cela conduit à une diminution compensatoire du bicarbonate
standard (SB) et à la carence des bases (BE négatif).
Pour l'alcalose respiratoire compensée est typique:
pH sanguin normal.
Diminution significative de la pCO2 dans le sang.
Déficit compensatoire des bases (valeur négative de BE).
Réduction compensatoire du bicarbonate standard (SB).
Pendant la période de décompensation, la nature des
perturbations dans l'état acido-basique est déterminée assez
simplement: en cas de l’acidose on observe une diminution du pH
du sang tandis qu’en cas de l'alcalose, elle augmente. Le type
respiratoire et non respiratoire de ces troubles peut également être
facilement déterminé à l’aide des indicateurs de laboratoire: les
changements dans pCO2 et BE pour chacun de ces deux types sont
multidirectionnels.
Il est plus difficile d'évaluer les paramètres de l'état acido-
basique pendant la période de compensation de ses perturbations,
lorsque le pH du sang n'est pas modifié. Ainsi, une diminution de
pCO2 et BE peut être observée à la fois en cas de l'acidose non
respiratoire (métabolique) et de l'alcalose respiratoire. À l'inverse,
197
l’augmentation de ces paramètres peut être détectée en présence de
l’acidose respiratoire et de l’alcalose non respiratoire (métabolique).
Dans ces cas, une évaluation de la situation clinique générale
aide à comprendre si les changements correspondants dans pCO2 ou
BE sont primaires ou secondaires (compensatoires).
Les troubles respiratoires sont caractérisés par une
augmentation primaire de la pCO2, les troubles respiratoires sont en
fait les causes de l'acidose respiratoire ou de l'alcalose. Dans ces cas,
les modifications correspondantes de BE sont secondaires, c'est-à-
dire, elles reflètent l'inclusion de divers mécanismes compensatoires
visant à l’augmentation ou à la diminution de la concentration des
bases.
En présence de l’acidose respiratoire et métabolique, on
observe souvent une hypernatrémie (ou une concentration normale
de Na +) et une hyperkaliémie, et de deux variantes de l’alcalose –
l'hyponatrémie (ou la normnatrémie) et l'hypokaliémie.
L'augmentation ou la diminution du CO2 avec des valeurs
normales de pH et BE est typique pour des troubles respiratoires
correspondants (de l’acidose respiratoire et de l’alcalose).
L’augmentation ou la diminution du BE avec des valeurs
constantes de pCO2 et le pH correspond à une perturbation non-
respiratoire (métabolique) de l'état acido-basique (acidose
métabolique et alcalose).
198
pourquoi au cours de son développement, d'abord on note
l’augmentation de l'activité cardiaque, augmentation de la fréquence
du pouls, du débit cardiaque, augmentation de la pression artérielle.
Avec l'approfondissement de l'acidose diminue l'activité des
adrénorécepteurs, en dépit de la forte teneur en catécholamines dans
le sang l'activité cardiaque est inhibé, la pression artérielle diminue.
En même temps on observe des changements du rytme des
contractions cardiaques, l'apparition des extrasystoles et d'autres
troubles du rythme jusqu'à la fibrillation ventriculaire. Il a également
été constaté que l'acidose améliore considérablement les effets
parasympathique, et provoque un bronchospasme et la sécrétion des
glandes bronchiques. On observe également le vomissement, la
diarrhée.
En présence d’une acidose non compensée il y a des troubles
sérieux du système nerveux central, d'abord apparaissent des
vertiges, une somnolence, puis, avec le développement d'un coma
acidotique, une perte totale de conscience.
La symptomatologie de l'alcalose se manifeste par
l'affaiblissement de la fonction respiratoire, l' augmentation de
l’excitation passive neuromusculaire, ce qui peut conduire à la
tétanie. Dans le domaine du système nerveux végétatif, l'alcalose
augmente l'excitabilité des récepteurs bêta-adrénergiques dans le
cœur, dans les vaisseaux intestinaux et les bronches, tout en réduisant
les effets parasympathiques. Cela se reflète dans l'augmentation de la
fréquence cardiaque, accompagnée d'une baisse de la tension
artérielle systémique. En outre, on constate des constipations dues au
ralentissement du péristaltisme intestinal.
La reconnaissance des troubes de l’état acido-basique dans la
clinique s'effectue à l’aide de la définition d’un certain nombre
d'indicateurs de sang: pH, pCO2, SB (bicarbonate standard, c'est-à-
dire la concentration de bicarbonate à la saturation totale de sang
d'O2). La détermination de ces paramètres est basée sur l'utilisation
de la méthode d'Astrup, qui consiste en la mesure électrométrique du
pH à différentes saturations de sang de CO2 avec le calcul suivant
des autres indices selon les nomogrammes ou avec l'utilisation des
ordinateurs. Pour préciser le type de violation de l’état acido-basique
199
le pH de l'urine, son acidité de titration, la concentration d'acide
lactique dans le sang et d'autres paramètres sont également souvent
déterminés.
200
phosphore et le calcium. Sous l'influence des composants de la
salive, ceux-ci se lient activement aux couches superficielles de
l'émail. Lorsque la salive est saturée d'ions minéraux, elles sont
diffusées du liquide buccal dans l'émail. La salive forme un film
organique protecteur (pellicule), qui empêche l'action des acides sur
l'émail de la dent.
La nourriture influence le pH dans la cavité buccale directement
et indirectement. L'influence directe est lié à la présence des acides
organiques et inorganiques dans les produits alimentaires, et
indirecte – avec la stimulation de la salivation et de l'activité
enzymatique de la microflore de la bouche.
La microflore. Dans la salive mélangée, le fluide gingival, la
plaque dentaire, il existe un grand nombre de microorganismes qui
affectent l’équilibre acido-basique dans la cavité buccale en norme
et en pathologie.
La plaque dentaire – une substance douce et collante,
solidement fixée à la surface des dents. Les facteurs qui réglent l’état
acido-basique dans la plaque molle comprennent le glucose, l'urée,
l'oxygène, le fluor et les acides organiques qui s’y forment en résultat
de la glycolyse.
Le milieu humide de la cavité buccale, la constance de la
température et les substrats alimentaires contribuent à une croissance
rapide de la microflore. Les streptocoques et les didotéroïdes
prédominent. Les bactéries produisent des acides, principalement en
raison de la glycolyse. L'influence sur l’état acido-basique de la
cavité buccale exerce l’enduit linguale. Sa microflore se compose
d'une proportion importante de microorganismes anaérobies. Il
participe à la formation de la plaque dentaire.
Le calcul dentaire se forme chez plus de 80% des personnes et
représente une plaque minéralisée. La formation de la pierre se
produit avec une augmentation de la concentration des électrolytes
(cations: de calcium, de potassium, de magnésium; anions: chlorures,
phosphates) dans le liquide buccal, avec une synthèse insuffisante de
protéines protectrices ou un trouble de leurs structures.
Le liquide gingival, en arivant constamment dans la cavité
buccale par la rainure gingivale ou de la poche parodontale, empêche
201
le déplacement de la réaction dans la plaque, le calcul ou le liquide
buccal vers le côté acide. Le liquide gingival est alcalinophile, son
pH est compris entre 7,9 et 8,3 en raison de la teneur élevée en urée
et en ammoniac.
Le système musculaire est un facteur important dans la
régulation de l’état acido-basique. Les contractions musculaires qui
assure la mastication, la déglutition et le discours contribuent à la
vidange des glandes salivaires.
202
de l'émail est complètement arrêté. Lorsque le pH est abaissé au
niveau critique (pH = 5,7-5,5) a lieu la déminéralisation de l'émail.
Lorsque l'état acide-base se déplace vers le côté acide, l'activité
des protéinases, y compris l'origine bactérienne et leucocytaire,
augmente. Cela contribue à la déminéralisation de l'émail dentaire.
203
propriétés du fluide gingival peut execer un traitement anti-
inflammatoire.
204
Cours №14: «ÉTATS EXTRÊMES»
Pathogenèse
Un rôle important dans la pathogenèse des situations extrêmes
jouent des réactions adaptives, qui se réalisent aux différents niveaux
et qui possèdent de différents degrés de spécificité. Dans certaines
conditions extrêmes se produit une tension des mécanismes
adaptatifs qui empêche les perturbations menaçantes des processus
vitaux et les écarts des paramètres de l'homéostasie. Ces états de la
tension maximale des systèmes d’adaptation sans trouble des
205
fonctions importantes pour la vie sont typiques pour les conditions
extrêmes de l'existance, et non pas pour les états extrêmes.
Il faut savoir distinguer des états extrêmes et terminaux.
Plusieures formes des états extrêmes sont réversibles, tandis que les
états terminaux sans l’aide spéciale urgente se termine par la mort de
l’organisme.
Des mécanismes concrets de l’adaptation urgente de l’organisme
aux états extrêmes et aux différents stades de leur développement
peuvent différer sensiblement, pourtant il existe des formes
stéréotypées d'adaptation:
1. Dans la plupart des cas, d'abord a lieu l'activation des
systèmes sympatho–adrénal et hypophyso-surrénale, visant à la
mobilisation d'un certain nombre de réactions de protection et
d'adaptation métaboliques et systémiques. La formation de ces
réactions se produit sur la base des caractéristiques du facteur
pathogène et des troubles qu’il provoque.
2. Aux mesures de l'augmentation de la gravité de l'état, il se
passent la restriction de la gamme de réactions d'adaptation, la
simplification et la désintégration des systèmes fonctionnels assurant
une régulation fine des fonctions locomotrices et végétatives ainsi
qu’un comportement complexe.
3. A lieu la transition de l’organisme au «contrôle extrême». Il a
les mécanismes suivants: un arrêt progressif des influences afférentes
sur le système nerveux central pour créer des systèmes fonctionnels
complexes et la préservation d'un minimum de synapses pour assurer
la respiration, circulatation sanguine et autres fonctions vitales. Il
peut aussi se produire l'arrêt complet des signaux afférents ce qui
augmente la résistance des «structures à l’arrêt» au déficit
énergétique.
206
les plus précoces se produisent dans le domaine du métabolisme
énergétique et des glucides. L’écart premier est le déficit des
macroergues: la diminution de la teneur en ATP dans les cellules et
l'augmentation des produits de son hydrolyse – ADP, AMP,
adénosine, phosphate inorganique. Une acidose métabolique se
développe en raison de l'accumulation de produits hypoxydés – des
acides lactique, pyruvique et cétonique. Ensuite il se produit le
trouble de tous les processus volatils (synthèse), et le niveau d'azote
résiduel augmente.
Un grand rôle joue l’endommagement aux membranes
biologiques. C’est avant tout le renforcement des processus de
radicaux libres qui est impliqué ici. Ces processus provoquent la
peroxydation des composants lipidiques des membranes biologiques.
Il se passe une violation de l'échange d'électrolytes et de l'eau et en
premier lieu des processus de transport actif et de la distribution des
ions sur les membranes des cellules et de leurs organites.
Des états extrêmes sont accompagnés d'une formation accrue et
de la libération de diverses substances biologiquement actives:
histamine, sérotonine, kinines, enzymes lysosomaux, etc. Souvent a
lieu le développement d’une dysprotéinémie, l’accumulation des
produits de dénaturation des protéines et de la désintégration des
cellules. En règle générale a lieu le développement de la toxémie.
207
Les troubles de la microcirculation provoquent l’apparition du
«poumon de choc» ou «rein de choc» (troubles de l’échange de gaz
et l'insuffisance rénale). Cela peut également se produire dans le foie
et le cerveau.
Dans des conditions extrêmes, il existe des troubles de
l'hémodynamique systémique sous forme d'une diminution du
volume de sang circulant, avec une diminution du retour veineux du
sang au cœur, une diminution du tonus des artérioles et des veines.
Du coté du cœur, il y a souvent tachycardie, diverses formes
d'arythmies, insuffisance du flux sanguin coronaire, réduction du
débit cardiaque et autres signes d'insuffisance.
2. Système de respiration externe
Les troubles apparaissent après une période de l'hyperventilation.
Elles se caractérisent par des changements dans la profondeur et la
fréquence de la respiration, la proportion des phases d'inspiration et
d'expiration, les phénomènes périodiques (respiration ondulatoire,
respiration du type de Biot et de Cheyne-Stokes), la respiration du
type Kussmaul et d'autres formes pathologiques peuvent être
observées. Dans les conditions d'urgence, peuvent également être
troublés la perfusion pulmonaire et le processus de diffusion alvéolo-
capillaire.
3. Système nerveux
Tous les processus nerveux souffrent: corticaux, végétatifs,
locomoteurs, sensoriels. Mais ces violations sont typiques pourde
différents types d’états extrêmes.
4. Troubles des fonction des reins
Ce trouble se manifeste par par une oligo- anurie transitoire ou
persistante, une protéinurie et d'autres changements dans la
composition qualitative de l'urine, l'insuffisance générale de la
fonction excrétoire des reins, jusqu'à l'urémie.
5. Troubles de la fonction du foie
Ils sont accompagnées d'un affaiblissement des processus de
désintoxication, de la synthèse de l'urée, des processus protéines-
synthétiques, de la dysprotéinémie, des troubles de l’échange de
carbone et d'autres types de l’échange.
208
Formes principales des états extrêmes
Choc
Choc (de l’angl. shock – le coup) – est un syndrome qui se
développe d’une manière aiguë qui est caractérisé par une forte
diminution du flux sanguin capillaire (d’échange, nutritionnel) dans
divers organes, d’un apport insuffisant en oxygène, une élimination
insuffisante des produits métaboliques dès tissus et qui se manifeste
par des altérations sévères des fonctions de l'organisme.
«Le choc est un processus pathologique typique complexe, qui se
produit lorsque des facteurs extrêmes du milieux externe et interne
agissent sur l’organisme, qui, avec les dommages primaires,
provoquent des réponses excessives et inadéquates des systèmes
adaptatifs, en particulier du système sympatho-adrénale, des violations
persistantes de la régulation neuro-endocrine de l'homéostasie, en
particulier l'hémodynamique, la microcirculation, du régime
oxygènique de l’organisme et du métabolisme» (V.K. Koulaguine).
L’essence du processus de choc «un choc – des changements
non coordonnés dans le métabolisme et dans son apport circulatoire,
qui découlent des troubles de la régulation nerveuse et humorale»
(S.A. Seleznev).
Il est nécessaire de distinguer le choc du collapsus (effondrement),
car parfois, le même état est appelée collapsus, puis – choc (par
exemple, collapsus cardiogène, choc cardiogénique). Le collapsus
c’est une insuffisance vasculaire aiguë, caractérisée par une chute du
tonus vasculaire et du volume du sang circulant. La similitude de ces
deux processus pathologiques est déterminée par une baisse de
tension artérielle. Le collapsus c’est une insuffisance vasculaire
aiguë, qui se produit selon un des types de paralysies des vaisseaux,
caractérisée par une forte diminution de la pression artérielle, une
diminution de la masse de sang circulant. Dans ce cas, en règle
générale, la conscience est perdue. En cas d’un choc, on peut
également observer la diminution de la tension artérielle et un trouble
de la conscience.
Cependant, il existe des différences fondamentales entre ces
deux états. En cas du collapsus, le processus se développe avec une
insuffisance primaire de la réaction vasoconstrictrice. En cas du
209
choc à cause de l'activation du système sympatho-adrénale, la
vasoconstriction est fortement prononcée. Elle est aussi l’élément
initial des troubles complexes de la microcirculation, de la nutrition
tissulaire, du métabolisme dans les organes et tissus, qu’on appelle
«troubles choc–spécifiques», qui sont absents en cas de collapsus. En
outre, au développement de tous les chocs, en particulier –
traumatiques, on distingue deux stades: l'excitation et l'inhibition
(érectile et torpide). Au cours de l'excitation, la pression artérielle est
élevée. Quand il s’agit du collapsus, il n'y a jamais de phase
d'excitation, la pression baisse immédiatement et, par conséquent, la
conscience est complètement désactivée. Dans les chocs, la
conscience est confuse, mais conservée et désactivée seulement
pendant les derniers stades et dans les cas graves.
Le choc doit aussi être distingué du coma. Le coma est un état
extrême, caractérisé par une inhibition profonde du système nerveux
central, une perte persistante de conscience, une perte de réactions
aux agents irritants externes, y compris des stimulus douloureux de
toute intensité. Le coma se distingue du choc et du collapsus
l'effondrement par son critère basique: une perte complète et
persistante de la conscience. Cependant, si leur développement est
défavorable, le collapsus et le choc peuvent entraîner un coma. En
fait, presque tout processus pathologique, s'il se termine par la mort
de l'organisme, passe avant la mort clinique un stade de coma plus
ou moins prolongé. Les seules exceptions sont les cas de facteurs
particulièrement destructifs, où la mort survient instantanément.
Le facteur étiologique de tout choc est l'action sur l'organisme
des stimulus pathogènes superefficaces. Le moment initial de la
pathogénie du choc est un flux massif d'afférentation biologiquement
négative qui entre dans le système nerveux central à partir de la zone
d'action du facteur endommageant.
Chaque type de choc a ses propres mécanismes de développement,
mais dans la pathogenèse du développement de la réaction de choc, il
existe des liens communs dans la pathogenèse. Ce sont:
1) hypovolémie (absolue–perte de sang, ou relative – diminution
du débit cardiaque et du retour veineux au cœur);
2) douleur;
210
3) infection.
Le rapport de ces facteurs pour chaque choc est différent. Mais
ils comprennent deux types de mécanismes compensatoires:
Le premier type s'appelle vasoconstricteur. L'hypovolémie
conduit à la diminution initiale de la tension artérielle, qui irrite les
barorécepteurs et par le système nerveux central entraîne l'activation
des systèmes sympatho-adrénale et hypophysaro-surrénal.
L’irritation par la douleur et l'infection stimulent cette activation. Les
catécholamines constrictent les vaisseaux qui ont des récepteurs
alpha-adrénergiques (peau, reins, organes abdominaux) et ne
touchent pas les vaisseaux coronaires du cœur et du cerveau. Il existe
une «centralisation de la circulation», c'est-à-dire, la préservation du
flux sanguin dans les organes vitaux. En cela consiste l’importance
biologique de l'inclusion des mécanismes de protection du type 1.
Cependant, une forte restriction de la perfusion de la peau, des reins,
des organes abdominaux provoque leur ischémie.
L'hypoxie apparue, dans certains organes met en marche le
2-e type de mécanismes compensatoires – vasodilatateur, qui vise à
l'élimination de l'ischémie. Dans les tissus se forment de substances
vasoactives (des amines, des polypeptides) qui dilatent les vaisseaux,
augmentent leur perméabilité et troublent la rhéologie du sang. Une
contribution importante à leur formation ajoutent des tissus
endommagés, où il se passe la décomposition des mastocytes,
l'activation des systèmes protéolytiques, la sortie des cellules d'ions
de potassium et d'autres. Cela change considérablement la
microcirculation dans les tissus, en réduisant le flux capillaire et en
augmentant le flux sanguin de shunt, en changeant la réaction des
sphincters précapillaire aux catécholamines et en augmentant la
perméabilité des vaisseaux capillaires. On remarque la sortie du
liquide des vaisseaux et la formation d’un «cercle vicieux» au
niveau du système cardio-vasculaire (réduction du retour veineux →
réduction du volume sanguin par minute → hypoxie), conduisant à
une réduction de la pression artérielle. Le composant douloureux
conduit à l'inhibition de l’autorégulation réflexive des vaisseaux.
Plus tard apparaissent des troubles de la fonction pulmonaire
211
(«poumon de choc»), des reins («rein de choc»), de la coagulation du
sang, entraînant une défaillance polyorganique aiguë.
Types de choc
Selon le caratère du facteur étiologique, on distingue:
1. Choc traumatique et ses variétés (chirurgical, douloureux, etc.).
2. Choc par brûlure.
3. Anaphylactique.
4. Hémotransfusionnel.
5. Cardiogénique.
6. Septique.
7. Hémorragique.
8. De déshydratation.
Régularités physiopathologiques de choc:
1. Déficit du volume de sang circulant effectivement.
2. Activation excessive du système sympatho-adrénale.
3. Troubles rhéodynamiques dans la microcirculation.
4. Hypoxie cellulaire.
5. Acidose progressive.
6. Hypotonie.
7. Dommage des cellules avec développement d'une désorganisation
irréversible.
212
augmentation des influences sympatho-adrénales et hypophysaires et
surrénales, qui modifient le métabolisme et augmentent l'activité d'un
certain nombre de systèmes physiologiques. Au début de la phase
torpide, le niveau des catécholamines et des corticostéroïdes est
encore élevé, mais leur efficacité diminue. Par suite se développent
l'épuisement et le déclin de l'activité des deux systèmes.
Pendant la phase érectile du choc, on observe l'activation des
fonctions du système circulatoire et respiratoire, au cours du stade
torpide a lieu un affaiblissement de l'hémodynamique centrale et de
la ventilation alvéolaire. L'insuffisance circulatoire et respiratoire se
développent, ce qui conduit au développement d'une hypoxie sévère
et détermine plus tard la gravité de l'état de choc.
Les troubles de la microcirculation et la toxémie sont typiques
pour un choc. La vitesse d'apparition de la toxémie, sa nature et son
importance dépendent du type de choc. L'effet toxique est produit
par: des substances biologiquement actives (histamine,
catécholamines, kinines, etc.), protéines dénaturées, enzymes
lysosomaux, produits intestinaux toxiques, microbes et leurs toxines.
Les métabolites du métabolisme perturbé jouent également un rôle:
les acides lactique et pyruvique, l'adénosine, le potassium, etc. Au
cours du développement du choc, des «cercles vicieux» surviennent,
à cause desquels s'intensifie la pathologie. Par exemple, les troubles
circulatoires et la microcirculation surviennent en réponse à un
trouble du SNC. La détérioration de ces fonctions provoque une
hypoxie qui approfondit les troubles des processus nerveux.
213
générale de toutes les fonctions de l’organisme. Le tableau clinique
de ce stade a été décrit en 1864 par l’éminant chirurgien russe
N.I. Pirogov: «Un malade pareil, rigide, avec un bras ou une jambe
arraché reste immobile sur le poste de pensement. Il ne crie pas,
n’hurle pas, ne se plaint pas, il ne prend part à rien et n’exige rien: le
corps est froid, le visage est pâle comme chez un cadavre; le regard
est immobile et tourné au loin; le pouls est filiforme à peine
perseptible sous le doigt et avec des intervalles fréquentes. Un rigide
soit ne répond pas du tout aux questions, soit par un murmure qu on
n’entend presque pas; sa respiration n’est presque pas perseptible. La
plaie et la peau sont presque insensible». Les signes décrits
témoignent de la continuation de l’activation du système sympatho-
adrénale (peau pâle et froide, tachicardie) et de l’inhibition de la
fonction du système nerveux central (la conscience est obscurcie,
bien qu'elle ne soit pas complètement désactivée, la sensibilité à la
douleur est réduite). Dans la pathogenèse du choc traumatique, une
importance appartient à l'effet combiné des impulsions douloureuses,
de la perte de sang et du plasma, la toxémie. Les patients meurent à
cause des troubles circulatoires, de l'insuffisance respiratoire ou
rénale.
2. Choc par brûlure. Il se développe avec une lésion de plus de
15% de la surface du corps et la brûlure de 2-3 degrés, tandis que
chez les enfants et les personnes âgées – même en cas de la lésion
des surfaces moins importantes. La principale afférence chocogène
puissante viennent des récepteurs de la surface de la peau brûlée. La
phase érectile est courte, passe vite dans celle torpide. Ce choc se
caractérise par une intoxication sévère et en développement rapide.
Déjà dans les premières heures, la perméabilité des capillaires
augmente brusquement, en particulier dans la zone de la brûlure, ce
qui entraîne une sortie importante du liquide des vaisseaux dans les
tissus. Une grande quantité de liquide œdémateux dans la zone de
dégâts se perd. Lorsqu'un patient a 30% de la surface de son corps
avec brûlure, le patient adulte perd avec l'évaporation jusqu’au
5-6 litres par jour et le volume de sang circulant diminue de 20 à
30%. Un grand nombre de toxines sont absorbées dès tissus
endommagés. La toxémie, associée à des perturbations dans le
214
métabolisme de l'eau, des changements bruts dans les propriétés
physico-chimiques du sang entraîne une hémolyse des érythrocytes
et une insuffisance rénale. Ensuite, les réactions auto-allergiques se
mettent en marche. Les principaux facteurs pathogénétiques
deviennent l'hypovolémie, l'irritation de la douleur, l'augmentation
marquée de la perméabilité vasculaire, la toxémie.
215
provoque leur dégranulation avec la libération de médiateurs
spécifiques: histamine, héparine, facteur chimiotactique des
éosinophiles, le facteur chimiotactique de l'allergie neutrophile. Les
effets pathophysiologiques augmenteront la perméabilité des
capillaires avec le développement d'un œdème et une inflammation
séreuse. Les principaux facteurs pathogénétiques de ce type de choc
seront l'hypovolémie, une augmentation marquée de la perméabilité
vasculaire.
4. Choc hémotransfusionnel apparaît au cours de la transfusion
du sang. La phase érectile se caractérise par des douleurs dans
différentes parties du corps, surtout dans la région des reins, une
sensation de chaleur, une expiration difficile. Dans la phase torpide il
y a des troubles hémodynamiques et les convulsions. Sont typiques
des hémorragies multiples et une perturbation de la fonction rénale.
5. Choc cardiaque. Il apparaît dans 12 à 15% des cas d'infarctus
du myocarde. Un rôle important dans le développement du choc est
l'ampleur de la partie affectée du myocarde. On croit qu'il se
développe toujours avec une lésion de 40% ou plus de la masse du
myocarde. Il est possible le développement de ce type de choc en
l'absence d'une crise cardiaque, en cas d'une obstruction mécanique
pour le remplissage ou la vidange des ventricules, du tamponnement
du coeur, des tumeurs intracardiaques. Il se manifeste par la douleur,
jusqu'à un état angineux, il faut noter l’absence d'une augmentation
prononcée de la tension artérielle dans la phase érectile. La phase
torpeuse est prolongée, elle peut se terminer par un œdème
pulmonaire. Les principaux éléments pathogénétiques dans le
développement du choc cardiaque sont: irritation douloureuse;
troubles de la fonction contractile du coeur et du rythme cardiaque.
La sévérité et la combinaison de ces éléments dans chaque cas de
choc cardiaque sont différentes, ce qui permet de distinguer de
diverses formes de cette complication. Le résultat de la violation de
la fonction contractile est une réduction du débit cardiaque et, par
conséquent une diminution de l’indice cardiaque. Il y a le
développement de l'hypovolémie. L’arythmie qui s’ajoute aggrave ce
processus.
216
6. Choc de déshydratation. Il se produit en cas d'une
déshydratation significative de l’organisme provoquée par une perte
de liquide et des électrolytes. En présence d’une pleurésie exsudative
prononcée, d’une péritonite, le liquide du lit vasculaire passe dans les
cavités correspondantes. S’il y a un vomissements incoercible ou une
diarrhée sévère, le liquide se perd en sortant à l'extérieur. Comme
conséquence de cela il y a le développement de l'hypovolémie, qui
joue le rôle d'un élément pathogénétique de premier plan. Un facteur
actif supplémentaire est souvent le processus infectieux.
7. Choc hémorragique. Il se produit à cause des saignements
externes (blessure de couteau, par balle, saignements érosifs de
l'estomac en cas de l’ulcère, des tumeurs, de la tuberculose, etc.) ou
internes (hémothorax, hemoperitoneum) dans des conditions de
traumatisme tissulaire minimal.
8. Choc septique (endotoxique). Il apparaît comme une
complication de la septicémie. D'où vient son nom «septique».
Puisque les endotoxines de microorganismes sont le principal facteur
néfaste, ce choc s'appelle également endotoxique. En introduisant
des doses appropriées d'endotoxines, les animaux peuvent recevoir
de nombreux changements qui se produisent pendant le choc
septique chez l'homme. Le plus souvent ce sont les microorganismes
gram-négatifs: E. coli, les streptocoques, les pneumocoques qui sont
les agents provocateurs du choc septique.
Une particularité du choc septique est son développement sur le
fond d’un processus infectieux existant et d’un foyer septique
primaire, d’où dans l’organisme viennent des microorganismes et
leurs toxines (cholangite ou pyélonéphrite avec obstruction des voies
excrétoires, péritonite, etc.). Le choc se caractérise par une fièvre,
des frissons avec sueur, tachycardie, du tachypnoé, pâleur de la peau,
insuffisance circulatoire rapidement progressive, trouble de la
fonction pulmonaire.
217
(musculature squelettique accrue), la fonction cardiaque accrue – le
débit cardiaque augmente de 2 à 3 fois. Ce dernier conduit à une
réduction de la résistance vasculaire périphérique globale (OPSS);
2) Une diminution de l'oxygénation du sang dans les poumons
et l’insuffisance d'extraction d'oxygène du sang par les tissus.
L'oxygénation du sang est réduite en raison des troubles circulatoires
dans le petit cercle causés par la microthrombo-embolie, l'agrégation
trombocytaire sur les parois des vaisseaux sanguins, ainsi que par
une perturbation des rapports ventilation-perfusion dans les poumons
dues au développement de l'atelectasie, de la pneumonie, de l'œdème
pulmonaire. Une extraction insuffisante de l'oxygène provenant du
sang est expliquée par plusieurs raisons:
а) une forte augmentation du débit sanguin dans les tissus;
b) pendant les premiers stades par l'alcalose respiratoire à cause
de tachypnée et par l’écart de la courbe de dissociation de
l'oxyhémoglobine à gauche provoqué par l’alcalose;
c) l’activation par endotoxines de systèmes protéolytiques dans
les liquides biologiques (de callicréine-kinine, du complément,
fibrinolytique) avec la formation de produits ayant un effet
biologique prononcé.
218
antidotes, des bloqueurs de BAS (histamine, kinine, etc.), des
glucocorticoïdes, on injecte le glucose intraveineusement, on
applique une hémabsorbtion et hémodialyse, etc.
Collapsus
Le collapsus (du latin – collapsus – affaibli; tombé) c’est une
Insuffisance vasculaire aiguë, caractérisée par une baisse du tonus
vasculaire et du volume de sang circulant. Le collapsus est un processus
pathologique caractérisé par une oppression du SNC et d'autres
fonctions du corps, une forte diminution des pressions artérielles et
veineuses, une diminution de la masse de sang circulant avec un trouble
métabolique. Le collapsus n'est pas une unité nosologique, il apparaît
sur le fond du développement de certaines maladies graves. Dans ce
cas, il existe une relation directe entre la gravité de l'état du patient et le
degré de perturbation circulatoire. L’élément principal de la pathogenèse
du collapsus est l'insuffisance vasculaire aiguë.
219
– hypoxique: se développe dans des conditions de faible teneur
en oxygène dans l'air inspiré;
– collapsus provoqué par l’action de certains facteurs
physiques: courant électrique, fortes doses de rayonnements
ionisants, haute température;
– collapsus provoqué par des maladies aiguës des organes
internes: pancréatite aiguë, myocardite aiguë, infarctus du
myocarde, etc.
Pathogenèse du collapsus
Cnditionnellement on distingue deux mécanismes du
développement du collapsus, qui peuvent se combiner.
Le premier macanisme est la chute du tonus des artérioles et des
veines en résultat de l'influence des facteurs étiologiques directement
sur la paroi des vaisseaux, sur le centre vasomoteur ou sur les
récepteurs vasculaires. A lieu le développement de la parésie de
vaisseau, qui entraîne une augmentation de la capacité du lit
vasculaire, le dépôt de sang dans certaines zones vasculaires, la chute
de l'afflux veineux au cœur. En conséquence, il y a une diminution
du débit cardiaque, une baisse de la pression artérielle et veineuse,
entraînant un développement de l'hypoxie tissulaire, des troubles
métaboliques et des fonctions vitales.
Le deuxième mécanisme est directement lié à la diminution
rapide de la masse du sang circulant et à une réaction compensatoire
insuffisante du système sympatho-adrénale. Il apparaît une
diminution du retour du sang au cœur, une diminution du débit
cardiaque, un trouble de la microcirculation, une hypoxie circulatoire
et une acidose métabolique.
En cas du déroulement prolongé du collapsus en résultat de
l'hypoxie et des troubles métaboliques se libèrent des vasodilatateurs
(acétylcholine, histamine, kinines, prostaglandines). Avec les
métabolites tissulaires (acide lactique, adénosine), les vasodilatateurs
exerce une action hypotensive et augmentent la perméabilité
vasculaire.
220
Clinique des collapsus
Le plus souvent le collapsus se développe brusquement,
soudainement. La conscience est préservée, mais les patients sont
indifférents à l'environnement, se plaignent de vertiges, de bruit dans
les oreilles,de la baisse de la vision, des frissons. Leur peau devient pâle
et se couvre de la sueur froide. La température corporelle est souvent
abaissée, la respiration est superficielle et rapide, le pouls est rapide,
d’un remplissage faible, la pression sanguine baisse à 70-60 mm Hg et
même plus bas. L’électrocardiogramme montre les signes de
l'insuffisance coronarienne.
Coma
Coma (du greque – sommeil profond) – est un état de
développement aiguë caractérisée par l'oppression du système
nerveux central avec perte de conscience, un trouble des réflexes et
des fonctions vitales de l’organisme.
Étiologie et classification
Le coma n'est pas une maladie indépendante. Il se présente
comme une complication d'un certain nombre de maladies, ou
comme une manifestation de lésions cérébrales. Selon le facteur
étiologique, on distingue plus de 30 types de coma, dont la plupart
sont regroupés en cinq groupes:
1. Coma cérébral primaire ou neurologique. Ce groupe
comprend le coma apoplectique (accident vasculaire cérébral),
épileptique, traumatique, ainsi que le coma qui accompagne
l'encéphalite, la méningite et les tumeurs cérébrales.
2. Coma pendant les maladies endocriniennes. Diabetique,
hypocorticoïde, hypopituité – avec déficit hormonal, thyrotoxique,
hypoglycémique – en cas d’une surabondance hormonale.
3. Coma toxique. Il est causé par l'exposition au poison exogène
ou par une intoxication endogène (hépatique, insuffisance rénale,
pancréatite, maladies infectieuses).
4. Coma déterminé par le trouble de l'échange de gaz
(hypoxémique en cas de l’insuffisance de l’arrivé de l'oxygène de
l'extérieur, ou du trouble du transport d'oxygène par le sang en cas
221
des anémies et des troubles circulatoires, respiratoire – en cas de
l’insuffisance respiratoire).
5. Coma, initialement associé à la perte des électrolytes, de l'eau
et des substances énergétiques (coma clorhydropénique, coma du
vomissement et coma famélique.
Pathogenèse du coma
Le développement du coma est lié avec des troubles
métaboliques et structurels du système nerveux central (SNC), dont
la proportion varie selon les types de coma. Les changements
structurels du système nerveux central se produisent pour la première
fois a cause des traumatismes et des inflammations du cerveau, des
tumeurs, des troubles de la circulation cérébrale et secondairement
pendant des troubles métaboliques causés par des intoxications, des
maladies endocrines et internes. Les troubles métaboliques communs
à de nombreuses espèces de coma sont une alimentation insuffisante
en énergie et en plastique des cellules nerveuses en raison d'une
déficience ou d'une diminution du taux de glucose et d'autres
substances, le développement de l'hypoxie. La perturbation de
l'homéostasie hydro-électrolytique des neurones et la fonction de
leurs membranes avec la perturbation des processus médiateurs dans
les synapses du système nerveux central a une valeur importante.
Clinique
Le coma peut se développer soudainement, rapidement et
progressivement. Le développement soudain est plus fréquent quand
il s’agit du coma cérébral primaire. Le patient perd conscience et
dans les prochaines minutes tous les signes d'un coma profond – un
trouble de la respiration, du rythme et de la fréquence des battements
cardiaques, une diminution de la tension artérielle, un trouble des
fonctions des organes pelviens. Dans le développement progressif du
coma, on distingue le précoma et 4 degrés de gravité de l’état
comateux.
Précoma. On note des troubles de la conscience – confusion,
inhibition, somnolence, moins souvent – l'agitation psychomotrice.
222
Les réflexes sont conservés, bien que la coordination des
mouvements et des fonctions végétales soit modifiées.
Coma du 1 degré. On remarque l'assourdissement de la
conscience, l'inhibition des réactions aux stimulus, le contact avec les
patients est difficile, le tonus musculaire est augmenté.
Coma du II degré. Le patient est dans un sommeil profond, le
contact avec lui est impossible, les réactions aux stimulus sont
fortement affaiblies, apparaissent des types pathologiques de
respiration, une urination et une défécation involontaires sont
possibles.
Coma du III degré. La conscience est absente, la plupart des
réflexes sont supprimés, on note des types pathologiques de
respiration. L'urination et la défécation sont involontaires, la pression
sanguine est abaissée, la température corporelle est baissée.
Coma du IV degré (dépassé). On constate une areflexie
complète, une atonie musculaire, une hypothermie, des anomalies
profondes de la moelle allongée avec l’arrêt de la respiration
spontanée et une forte diminution de la tension artérielle.
Etats terminaux
Avec un traitement en temps opportun et compétent de l'état de
choc, le pronostic est habituellement favorable. Cependant, des états
de choc graves (développées à la suite d'un facteur étiologique
intense ou dans des conditions d'un organisme affaibli avec une
réactivité réduite – enfants, personnes âgées) peuvent entraîner la
mort. En général, la mort est un processus qui se développe peu à
peu, et dans ce processus, plusieurs étapes peuvent être distinguées, à
savoir la préagonie, l'agonie, la mort clinique et biologique.
La préagonie est le premier état terminal caractérisé par une
durée différente (heures, jours). Au cours de cette période, on
observe la dyspnée, baisse de la tension artérielle (pression
supérieure 60 mm Hg, tachycardie, obscurcissement de la
conscience). L'état préagonal ne dure pas plus d'un jour et, en
l'absence de soins adéquats, entraine l'agonie.
L'agonie (du grec agon – la lutte) – c’est un arrêt progressif de
toutes les fonctions physiologiques avec la tension extrême des
223
mécanismes de défense, qui perdent leur opportunité, par exemple,
les convulsions (résultat d'une propagation incontrôlée de
l'excitation), la respiration terminale (comme manifestation
d'excitation accrue du centre respiratoire). La durée de l'agonie est de
2 à 4 minutes.
La mort clinique est une état où le travail des systèmes
basiques de soutien de la vie – la circulation et la respiration externe
est interrompu, mais un certain (minimum) métabolisme dans les
tissus est préservé. Il faut se rappeler qu'à ce stade, la vie peut encore
être restaurée. C'est pourquoi il est nécessaire que chaque personne
qui travaille en médecine puisse diagnostiquer de manière fiable ce
stade.
La mort biologique est le stade des changements irréversibles
dans le corps.
Le processus de la mort est un processus hétérogène dans
l'espace et le temps. En règle générale, la déstruction de l'intégrité de
l'organisme commence par les systèmes les plus jeunes au sens de
l'évolution et les plus différenciés par les mécanismes. Le système le
plus sensible est le système nerveux (après 4 à 5 minutes du début de
la mort clinique se produisent des changements irréversibles). Ceci
est déterminé par ce que les neurones n’ont pas de réserves de
glucose. La mort du neurone se déroule en phases: premièrement, a
lieu l’activation (phase paradoxale de la parabiose), puis –
l’inhibition. Dans le système nerveux central, il y a une séquence de
la désactivation des secteurs. Le plus sensible à l'hypoxie est le
cortex des hémisphères cérébraux. Ensuite, s’éteint le subcortex le
plus proche, et après – les plus anciens: le tronc et la moelle épinière
(il est résistant à l'action de l'hypoxie pendant 40 minutes).
La respiration augmente d'abord, devient plus profonde, puis
s'arrête pendant 1 min. – pause terminale, puis se reprend – une
respiration convulsive – provoquée par une suppression des parties
supérieures du cerveau, réduction de la coordination du côté du pont.
Ensemble avec le centre respiratoire, s'élève la tonalité des
vaisseaux, les contractions du coeur augmentent, mais pas pour
longtemps.
224
Après l’arrêt du coeur, il continue de générer des impulsions au
cours de 30 à 60 minutes, ce qui est confirmé par la préservation de
l'ECG.
Pendant le processus de la mort, il y a des changements
caractéristiques dans le métabolisme, principalement déterminé par
la privation d'oxygène qui devient de plus en plus profonde. Les
voies oxydatives du métabolisme sont bloqués et l’organisme reçoit
de l'énergie due à la glycolyse. L'implication de cette voie ancienne
du métabolisme est compensatoire, mais sa faible efficacité entraîne
une aggravation de l'acidose. Il y a une mort clinique. Pendant ce
temps le métabolisme se développe à un niveau minimum et la
restauration en temps opportun de la respiration et de la circulation
peut entraîner une réanimation.
Les recherches de VA. Negovsky ont montré qu'une réanimation
fiable est possible au cours de 5 minutes après l’arrêt cardiaque,
grâce à la réanimation.
La réanimation comprend un certain nombre de mesures visant
à restaurer la respiration et la circulation: massage cardiaque,
respiration artificielle. Puisque, dans la période terminale, souvent on
observe une fibrillation cardiaque, quand une systole complète est
impossible en résultat des contractions asynchrones désordonnés
de groupes musculaires, on fait recours à la défibrillation: on
applique sur la poitrine une tension jusqu'à 6 kV de la durée de 10
ms. Cette décharge unique élimine la fibrillation et favorise la
restauration de la circulation sanguine.
225
Cours №15: «PATHOLOGIE DE LA
CROISSANCE TISSULAIRE»
Hypertrophie
L’hypertrophie (hyperplasie) est vraie et fausse.
L'hypertrophie vraie est une augmentation proportionnelle du
parenchyme et d'autres tissus de l'organe. En même temps, le
volume de l'organe augmente, la capacité fonctionnelle dans des
conditions physiologiques augmente.
L’hypertrophie (hyperplasie) fausse est observée an cas de
l’augmentation du volume corporel pas à cause du parenchyme, mais
à cause de la croissance d'autres tissus, le plus souvent du stroma de
tissu conjonctif.
L'hypertrophie (hyperplasie) s'appelle physiologique si elle se
développe dans des conditions physiologiques (naturelles). Les
226
exemples classiques sont une augmentation de la masse du tissu
musculaire squelettique pendant le travail physique, l'hypertrophie de
l'utérus pendant la grossesse, une augmentation de la glande mamaire
pendant la lactation. L'hypertrophie pathologique (hyperplasie) se
produit dans des conditions pathologiques.
L'hypertrophie de travail se développe en résultat de
l'augmentation de la charge fonctionnelle sur le cœur des sportifs,
ainsi qu’en présence des défauts cardiaques.
Une hypertrophie régénérative est observée lors d’une
augmentation de la multiplication ou de l'augmentation des cellules
de la partie restante de l'organe après sa violation (en cas
d'élimination de la partie de l'organe, de la formation du calinus dans
les fractures, etc.).
Régénération
La régénération est le processus de reconstruction des tissus ou
des organes détruits ou perdus. La régénération est aussi
physiologique et pathologique.
La régénération physiologique – c’est un rénouvellement
continue naturel, la récupération des cellules dans un organisme
multicellulaire: dans la moelle osseuse, la peau, l'épithélium des
muqueuses et d'autres.
La régénération pathologique c’est la restauration des tissus et
des organes après leur endommagement.
De la meilleure façon régénèrent le tissu conjonctif et épithélial,
tandis que le tissu musculaire est beaucoup plus faible. Dans le tissu
nerveux il n’y a que la neuroglie qui possède d’une haute capacité
de régénération. Les neurones ne se régénèrent pratiquement pas. Le
tissu osseux est bien récupérable. Le tissus musculaire quand il est
endommagé réstaure sa fonction principalement par l'hypertrophie.
Un rôle important dans le processus de régénération joue une
trophicité nerveuse.
La régénération normale est assurée par le rapport physiologique
des hormones. Après l’élimination de la glande pituitaire, de la
glande thyroïde, ainsi qu’après une castration et sous l'influence des
glucocorticoïdes, la régénération est réduite. Les minéralocorticoïdes
227
contribuent à son amélioration. La régénération est influencée par la
température du corps, l'alimentation de l’organisme par des acides
aminés, des vitamines et par beaucoup d’autres choses.
Tumeur
Une tumeur est un processus pathologique typique, qui
représente une prolifération non régulée et illimitée de tissu qui n'est
liée ni avec la structure globale de l'organe affecté, ni avec ses
fonctions.
Les tumeurs apparaissent dans l’organisme à la suite de la
transformation des cellules normales en cellules pathologiques, où la
régulation de la division est perturbée, il n'y a pas de suppression
efficace ou celle-ci est insuffisante, ce qui provoque une
multiplication incontrôlée de cellules.
Le tissu tumoral se caractérise par une croissance illimitée, qui
ne se termine que par la mort de l’organisme.
Une tumeur se développe «d’elle-même», c'est-à-dire; sa
croissance se produit en résultat de la multiplication même d'une
seule cellule maligne (dégénérée). Et avec cela, les cellules voisines
peuvent ne pas être impliquées dans le processus.
La tumeur sort des influences réglementaires des systèmes
corporels. Son tissu diffère de l'original, d'où elle provient, par sa
structure, les propriétés biochimiques et physico-chimiques. La
croissance tumorale peut être expansive et infiltrante. Dans le premier
cas, les tissus sains environnants s’écartent avec le développement de la
tumeur, dans le deuxième les cellules tumorales s’infiltrent entre les
cellules normales et à travers les parois vasculaires. En entrant dans la
lymphe ou dans le sang, elles sont transférés dans d'autres organes et
peuvent y former de nouveaux foyers de croissance tumorale
(métastases). La croissance expansive est caractéristique pour les
tumeurs bénignes, et la croissance infiltrée, avec la formation de
métastases, – pour les tumeurs malignes.
228
I. Induction d’une tumeur
а) Induction de la tumeur avec des substances chimiques.
b) Induction de la tumeur avec des virus
c) Induction de la tumeur avec des facteurs physiques
La tumeur peut être reproduite à l'aide de rayonnements
ionisants, y compris rayons X, isotopes radioactifs et rayons
ultraviolets.
II. Explantation tumorale
L’explantation tumorale c’est la culture d'une tumeur dans une
culture tissulaire en dehors de l'organisme. Cette méthode est
particulièrement précieuse par ce qu’elle permet d'étudier l'induction
de la tumeur et des virus tumoraux sur des tissus humains.
III.Transpalantation d’une tumeur
Il existe les sources de tumeurs suivantes, qui sont largement
utilisées dans l'expérience:
a) сarcinome ascite d'Ehrlich chez la souris;
b) sarcome de poulet de Rous;
с) sarcome de rat de Jensen.
229
3. Les agents cancérogènes suppriment la respiration des tissus
et les réactions immunitaires.
4. Une formation renforcée de tumeur est différente lorsqu'elle
est exposée à plusieurs facteurs cancérogènes.
Cancérogènes
Cancérogènes chimiques
Les plus répandus sont les hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP), en particulier le 3,4-benzopyrène (BP), le
diméthylaminobenzène (DAB). En traitant les acides biliaires, on a
obtenu un agent cancérogène important, le méthylcholanthrène. Les
HAP cancérogènes possède une action cancérogène principalement
locale: lorsqu'ils sont injectés sous la peau, ils provoquent le
sarcome, lorsqu'ils sont appliqués sur la peau – le cancer.
Les HAP cancérogènes sont largement répandus dans le milieu
d’habitation de l’homme, car ils sont souvent des produits de
combustion incomplète (tabac, huile ou beurre noir, gaz
d’échappement, pétrole etc.). L'incidence du cancer des poumons et
des voies respiratoires supérieures est proportionnelle à la quantité
de cigarettes fumées – avec une période latente de 10 ans en
moyenne. Elle est plusieurs fois plus élevée chez les fumeurs que
chez les non-fumeurs.
Cancérogènes biologiques
Au cours des dernières années, ont été trouvé des substances
cancérogènes d'origine biologique, qui sont produits dans
l’organisme, font partie de la composition des aliments, ainsi que
des substances utilisées dans la médecine et dans l’industrie.
En présence d’une pathologie, les hormones (par exemple,
gonadotrophiques) qui en norme stimulent la division cellulaire,
peuvent exercer un effet cancérogène.
Il a été établi que la cause des tumeurs spontanées trouvées chez
les animaux sont des virus oncogènes, principalement ceux qui
comprennent l'ARN. Parmi les tumeurs formées chez les humains et
provoquées, apparemment, par un virus, une grande attention attire le
lymphome de Burkitt, répandu principalement en Afrique, et dont les
porteurs sont les moustiques.
230
Cancérogènes physiques
Les agents physiques suivants possèdent un effet cancérogène:
rayonnements ionisants, rayons ultraviolets, éventuellement, énergie
thermique, ultrason. En outre, ils peuvent ampliphier l’action des
autres facteurs cancérogènes. Les conséquences des explosions
nucléaires à Hiroshima et Nagasaki sont connues ainsi que les
maladies tumorales qui se sont développées chez les victimes de la
catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Pathogenèse
Dans la pathogenèse de la croissance tumorale, on distingue
trois étapes:
1) transformation d'une cellule normale en une cellule tumorale;
2) promotion (activation);
3) progression tumorale.
I. La transformation consiste à l'acquisition par la cellule
normale à l'origine de la propriété principale de la tumeur – la
capacité à se multiplier sans limites et à transferer cette propriété
aux cellules-filles par héritage.
II. Promotion (activation) est la deuxième étape de la
cancérogenèse. Les cellules transformées peuvent rester dans le tissu
pendant une longue période sous une forme inactive. L'impact
supplémentaire de ces facteurs cancérogènes, qui eux-mêmes ne
provoquent pas de transformation, mais stimulent la reproduction
cellulaire, conduit au fait que les cellules tumorales, qui se trouvent
en état latent, commencent à se multiplier, formant un noeud
tumoral. La plupart des agents cancérogènes sont complets ce qui
signifie qu’ils provoquent à la fois la transformation et l'activation.
III. La progression est la troisième étape de la cancérogenèse.
Elle représente des changements qualitatifs stables dans les
propriétés de la tumeur, principalement vers la malignité, qui
apparaissent à mesure qu'elle se développe. Ce sont des changements
dans le génotype et le phénotype des cellules, l'acquisition de
nouvelles propriétés par les cellules tumorales, les mutations
spontanées de ces cellules. La progression dans la plupart des cas
entraîne une augmentation du taux de croissance tumorale.
231
Dans les cellules normales, l'analogue du gène viral est inactif et
appelé protooncogène, dans les cellules tumorales il est actif et il est
désigné comme un oncogène cellulaire actif. La transition du proto-
oncogène vers la forme active se produit sous l'influence de divers
facteurs cancérogènes: chimiques, physiques et oncoviraux.
Les oncoprotéines sont des protéines tumorales (cancéreuses).
Leur synthèse en grandes quantités (ou petite, mais avec une
structure modifiée) est programmée par des oncogènes cellulaires
actifs.
232
5. «Inclusion» des enzymes cataboliques spécifiques de
l’échange des acides aminés, des nucléotides, des purines.
6. Perturbation de la dégradation des acides aminés, leur
accumulation dans les tissus tumoraux.
7. Insuffisance des coenzymes.
Ces changements provoquent un empoisonnement de
l’organisme par les produits de la désintégration de la tumeur, ce qui
peut conduire à la cachexie cancéreuse et à la mort du patient. En
présence de la cachexie chez les patients, on observe un
épuisement, anémie, altération des fonctions de plusieurs organes.
233
Particularités biologiques caractéristiques pour
les tumeurs malignes
I. La croissance infiltrative (invasive) consiste en pénétration
des cellules tumorales dans les tissus normaux adjacents. Il est
combiné avec la destruction de ces derniers. Une telle croissance des
tumeurs s'explique par:
1. L’acquisition par leurs cellules de la capacité de se dévisser
du nœud de la tumeur et de se déplasser activement.
2. La formation par des cellules tumorales des substances
protéiques – des «cancéroagressines», qui pénètrent dans les tissus
normaux adjacents, y stimulent le chimiotaxisme et, par conséquent,
l’invasion de la tumeur dans leur épaisseur.
3. Diminution des forces de l'adhésion cellulaire, ce qui facilite
la désintégration des cellules tumorales et leurs mouvements
ultérieurs. La diminution de l'adhérsion favorise l’augmentation de
la charge superficielle des cellules tumorales, ce qui améliore leur
répulsion réciproque.
4. Augmentation de l’inhibition de contact.
II. Formation des métastases (du grec metastasis –
changement de lieu, mouvement, transfert). C’est le déplacement des
cellules tumorales de la tumeur «maternelle» primaire dans les
organes et les tissus, situés à distance, avec formation de nouveaux
noeuds tumoraux secondaires de la même structure histologique.
On distingue les voies suivantes de la formation des métastases:
1. Lymphogène (par les vaisseaux lymphatiques).
2. Hématogène (transport par le sang) – par exemple, en cas du
sarcome.
3. Hématolymphogène.
4. Cavitaire (cérébro-spinal – transport par des liquides).
5. Implantation.
Quand il s’agit des voies de la formation des métastases de
1 jusqu’à la 3, on distingue les 3 étapes:
Étape 1 – invasion – pénétration des cellules malignes à travers
les parois des vaisseaux sanguins dans leur lumière.
Étape 2 – embolie cellulaire – transport par le flux de la
lymphe ou du sang des cellules tumorales qui avaient pénétré dans la
234
lumière des vaisseaux sanguins, l'arrêt («coinçage») dans la lumière
de microvaisseaux avec formation ultérieure sur leur surface des fils
de la fibrine, conduisant à la conversion de l'embole cellulaire en
tromboembole de cellules qui se fixent à l'endothélium.
Étape 3 – la pénétration des cellules tumorales du
thromboembole cellulaire à travers la paroi des vaisseaux dans les
tissus normaux adjacents, leur reproduction avec formation de
nouveaux nodules de tumeur. Cette situation est essentiellement
similaire à l'étape de l'invasion, mais se distingue d’elle par la
direction du mouvement des cellules tumorales: du vaisseau dans le
tissu normal.
III. Récidivité (du latin recidivas – retour).
Les causes des récidives:
1. Enlèvement incomplet des cellules tumorales.
2. Implantation des cellules tumorales dans le tissu environnant
au cours d’une opération accomplie avec traumatisme et violation
des règles de l'ablation d’une tumeur.
3. Pénétration des acides non nucléiques (ADN des oncogènes) dans
les cellules des tissus normaux environnants. L'immunodression exprimée
après l'opération est également importante.
IV. Cachexie (du grec kakos – mauvais, hexis – état) le
syndrome de dépérissement et d’une faiblesse générale. Dans la
progression de la cachexie cancéreuse, un certain nombre de
phénomènes jouent un rôle important. Ceux-ci incluent:
1. Trouble de la régulation neuro-endocrine du métabolisme.
2. Renforcement de l'ATP avec la glycogénolyse, ce qui
augmente la dépense de substrat de production d'énergie.
3. Inhibition de la lipoprotéine-lipase, qui catalyse
l'accumulation de lipides dans le corps.
4. Diminution de la production de l'ARN, qui assure la synthèse
des protéines.
5. Formation d'une protéine spéciale "cachectine" identique au
facteur de nécrose tumorale.
6. Réduction de la synthèse de l'enzyme catalase, ce qui
contribue à l'accumulation de produits en excès de peroxydation des
radicaux libres.
235
7. Complications qui accompagnent la tumeur: la douleur, le
saignement, la perturbation du système gastro-intestinal, le
phénomène de la collecte par la tumeur des substrats du sang.
La cachexie peut également se développer en présence des
tumeurs bénignes d'une certaine localisation.
Mécanismes anticancérogènes
Contre les agents cancérogènes chimiques, il existe des réactions
de leur inactivation:
oxydation à l’aide des oxydases non spécifiques des
microsomes;
excrétion de l’organisme avec la bile, les excréments, l'urine;
pinocytose et phagocytose des agents cancérogènes,
accompagnés de leur neutralisation;
formation des anticorps contre les cancérogènes;
inhibition des radicaux libres par des antioxydants.
Contre les étiofacteurs biologiques – virus il existe des réactions
d'inhibition par leurs interférons et leur neutralisation avec des
anticorps spécifiques.
Contre les facteurs physiques (rayonnements ionisants) agit
l'inhibition de la formation et l'inactivation des radicaux libres et des
peroxydes, qui sont des médiateurs, à travers lesquels les rayonnements
236
ionisants peuvent réaliser son effet tumoral, agir. Dans ce rôle agissent:
la vitamine E, le sélénium, la glutathion-peroxydase, etc.).
Mécanismes anti-transformatoires
Ils inhibent la transformation d'une cellule normale en cellule
tumorale. Ce sont:
a) les mécanismes d'antimutation – ils représentent une fonction
des enzymes cellulaires des systèmes de réparation de l'ADN qui
éliminent les dommages à l'ADN et maintiennent ainsi l'homéostasie
des gènes;
b) les mécanismes anticancéreux qui représentent une fonction
des gènes cellulaires spéciaux (antagonistes des oncogènes), appelés
antioncogènes.
Mécanismes anti-cellulaires
Ces mécanismes visent l'inhibition et la destruction de cellules
tumorales séparées et des tumeurs dans leur ensemble. Ils peuvent
être: immunogènes et non immunogènes:
Mécanismes immunogènes:
a) lymphocytes T immunitaires – killers;
b) macrophages immunitaires, qui agissent à l’aide des facteurs
qu’ils sécrètent: enzymes lysosomaux, facteurs du complément,
interféron.
Mécanismes non immunogènes:
a) facteur de nécrose tumorale, qui est produit par les monocytes
et les macrophages tissulaires, par les lymphocytes T et B, par les
granulocytes, les mastocytes. Cela provoque la destruction et la mort
des cellules tumorales;
b) interleukine, qui a une action anti-blastomogène;
c) inhibition allogénique – suppression de la croissance tumorale
par les cellules normales;
d) inhibition des chalones (chalones ou khalone – inhibiteurs
spécifiques du tissu de la multiplication cellulaire, y compris les
cellules tumorales);
237
e) une augmentation des labrocytes – les mastocytes qui
produisent de l'héparine, qui réduit la formation de fibrine à la
surface des cellules tumorales et inhibe la formation des métastases;
f) influence régulatrice des hormones, qui exercent une influence
anti-blastomateuse sur l’organisme, augmentant sa résistance.
Mais, malgré les mécanismes anti-cellulaires si puissants, la
tumeur progresse toujours, car, après s’être développée, elle produit
elle-même une immunosuppression.
238
Échange des substances dans les tumeurs
Au cours du développement des tumeurs malignes on observe
des changements suivants du métabolisme: trouble du métabolisme
des glucides, glycolyse intensive, activité accrue des enzymes
glycolytiques, accumulation de produits sous-oxydés, progrès (écart)
de pH du côté acide. Une glycolyse anaérobie intensive assure la
moitié de la consommation d'énergie de la tumeur. L'équilibre entre
la synthèse et la désintégration de la protéine est perturbée. Au cours
de la période de croissance tumorale, la synthèse des protéines
prédomine. On note une grande capacité à absorber les acides aminés
du milieu environnant et à les utiliser pour la synthèse des protéines
tumorales. Les tumeurs malignes contiennent des enzymes qui
détruisent les cellules: cathepsines, di- et tripepsidases. Les processus
d'amination et de désamination sont perturbés. L'échange de
nucléotides et d'acides nucléiques est modifié. Les principales
protéines nucléaires-histones se diffèrent des normales par la
prédominance de la teneur en lysine. La synthèse intensive des
protéines nucléaires acides et des histones altérées dans les tumeurs
est accompagnée d'une synthèse améliorée de l'ADN. Normalement,
les histones agissent comme des agents bloquants, créant un équilibre
avec l'ADN et les protéines nucléaires acides. Dans des conditions de
synthèse intensive d'histones altérées, le contenu des protéines
nucléaires acides augmente. Les histones perdent leur fonction
d'agents bloquants, ce qui conduit à une formation accélérée de
l'ADN. Dans les tumeurs, le taux d'enzymes anabolisantes dans
l'échange d'acide nucléique augmente nettement, tandis que l'activité
des enzymes cataboliques est réduite.
239
le sarcome, le secteur maxilo-faciale représente de 2 à 7% de tous les
néoplasmes malins de l'homme.
Les tumeurs apparaissent le plus souvent dans les tissus à
régénération active, car la mutation se produit pendant la division
cellulaire. Dans la région maxillo-faciale à ces tissus se rapportent
les muqueuses de la cavité buccale et du tissu osseux.
Le plus souvent, des tumeurs malignes surviennent sur la
muqueuse des lèvres, du palais, de la langue, de la joue, du processus
alvéolaire, c'est-à-dire sur le tissu qui recouvre la surface interne de
la cavité buccale.
Les particularités des os des mâchoires, liées à la formation de
germes dentaires, la croissance et le développement des dents,
peuvent contribuer au développement de tumeurs dans l'os. Le début
de la formation de la germe dentaire dans l'épaisseur de la mâchoire,
la dentition (d’abord des dents de lait, puis – constantes) la perte et
l’atrophie du processus alvéolaire qui apparaissent en cas de
édentement sont accompagnées d'une restructuration des os, des
changements de la proportion des structures cellulaires. Une
restructuration intra-osseuse active et continue peut activer les
facteurs qui troublent le caractère et le rythme de la division
cellulaire. Cela peut provoquer l'apparition de la mitose atypique, le
développement d'une tumeur maligne.
Les particularités anatomico-topographiques de la région
maxillo-faciale déterminent une propagation rapide du processus
tumoral dans les organes et les tissus voisins. Le traitement
chirurgical comme la seule intervention radicale possible en cas de
cette pathologie, surtout quand on fait une opérations avancées,
entraîne des troubles graves de la mastication, de la déglutition, de la
parole, de la respiration et la défiguration du visage.
240
BIBLIOGRAPHIE
241
Учебное издание
COURS MAGISTRAUX
DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE
en deux parties
PARTIE I
PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE GÉNÉRALE
La méthode
pour les spécialités suivantes: “Médecine générale“,
“Pédiatrie“ et “Médecine dentaire“
242