Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ET ÉQUIPEMENTS HVAC
CNST-P2302
CNST-P3902
(CNST-P3003)
compétence énergétique
ÉDITION 2021-22
Bernard DEPREZ, prof ing arch MA
Place Flagey 19 Bruxelles 1050
Table des matières
1 APPROCHE ÉNERGÉTIQUE 7
Energetica 45
Les objectifs du cours 7 46
Hypothèses simplificatrices pour le calcul 7 Énergie primaire, énergie finale, énergie utile 46
8 BNC 48
9 EF 49
La compétence énergétique du bâtiment 9 CEP : la 49
Des attentes sociétales 10 3.3.4.1 Facteurs de conversion primaire Fp 50
Une « garantie énergétique » 11 Les logiques du Trias appliquées au bâtiment 51
La redécouverte bioclimatique 12 La logique conservatoire : réduire les besoins de chaleur
Une bioclimatique antique 12 52
Quelques balises historiques 13 La logique productive : les ER ou le «zéro carbone» 52
Stratégies bioclimatiques 15 La logique machinique («low exergy») : améliorer les
: 4 concepts 16 rendements 53
: 5 concepts 17 Exigences réglementaires 53
Une bioclimatique revisitée 17 53
Exemple 18 PEB : Cadre de référence et normes 55
2
5.1.1.1 En climat chaud et humide 95 6.5.2.5 Calcul du potentiel solaire 155
5.1.1.2 En climat chaud et sec 96 6.5.2.6 Risque de surchauffe 162
Interrogations sur le confort et recherches 97 6.5.2.7 Consommation fictive de froid 162
Les équilibres de confort dans le bâtiment : le BNC 97 6.5.2.8 Application 164
Réduire les déperditions 98 Travaux pratiques # 4 165
99
Apports gratuits et Degrés-Jours de chauffage (DJch) 99 7 FLUX DE CHALEUR DANS LES PAROIS 167
5.2.2.1 Définir les degrés-Jours de chauffage 99
Les Degrés-Jours de chauffage équivalents 100 Flux de chaleur dans les parois 167
5.2.3.1 Choix des températures de référence 101 Conductance thermique 167
5.2.3.2 Apports internes et Température de non-chauffage Résistance thermique 168
Tnh ou Tnc 101 Calculer R pour une paroi 168
5.2.3.3 Apports solaires et Température sans chauffage Tsc 7.1.3.1 U fonction inverse de R 169
102 7.1.3.2 Les parois intérieures ne doivent pas être calculées
5.2.3.4 Degrés-jours équivalents 102 169
5.2.3.5 Impact des mesures passives sur les DJ 103 7.1.3.3 Le bâtiment comme un assemblage de parois 169
105 Étude des parois opaques 170
Les DJch normalisés en base 15/15 106 Conductivité thermique et conduction 170
Tables de valeurs Lambda / mu 108 7.2.1.1 Matériaux isotropes : 171
Les paramètres climatiques 112 7.2.1.2 Matériaux non-isotropes : Ru 172
Travaux pratiques #2 112 7.2.1.3 172
7.2.1.4 Isolants à fibres ou isolants à alvéoles 172
6 FLUX DE CHALEUR DANS LE BÂTIMENT 117 Convection et rayonnement dans et autour de la paroi
174
Différences de potentiel thermique T 117 7.2.2.1 Étude de la convection 174
Traduction dans la législation 117 7.2.2.2 Étude du rayonnement 175
118 7.2.2.3 177
6.1.2.1 Un petit bureau 118 7.2.2.4 Résistance superficielle 178
6.1.2.2 un auditoire pendant un cours 119 180
Puissance déperditive par conduction HT 119 Résistance thermique totale de la paroi 180
Conserver la chaleur et isoler 120 Exemples 180
K 120 7.3.2.1 Mur creux non isolé 180
6.2.2.1 Calculer HT pour un ensemble de parois 120 7.3.2.2 Mur creux isolé 181
6.2.2.2 : définitions 121 7.3.2.3 Mur extérieur isolé (ou non) 181
6.2.2.3 Comment calculer K 121 7.3.2.4 Mur extérieur non enduit 182
6.2.2.4 Définir le volume protégé VP 122 7.3.2.5 Cloison non homogène bois-isolant 182
6.2.2.5 Superficie de déperdition thermique AT 122 7.3.2.6 Dalles 183
6.2.2.6 Transfert thermique par transmission HT 123 7.3.2.7 Toitures inclinées 184
Travaux Pratiques # 1 128 7.3.2.8 Toitures plates 184
Application 129 7.3.2.9 Toitures inversées 185
6.2.4.1 Bureaux Aéropolis II (Architectes Associés) 129 on pour le batiment 185
6.2.4.2 Application (examen BA2, juin 2014) 131 7.3.3.1 Choisir le bon isolant thermique 185
Puissance déperditive aéraulique HV (ventilation, étanchéité) 7.3.3.2 Les laines naturelles ou organiques 187
132 7.3.3.3 Les laines minérales (LM) 188
132 7.3.3.4 Le papier ou cellulose 188
133 7.3.3.5 Les fibres de bois 189
6.3.2.1 Principe de la mesure 134 7.3.3.6 Le liège 189
6.3.2.2 Principes constructifs 135 7.3.3.7 Le polystyrène expansé (EPS) ou extrudé (XPS) 189
6.3.2.3 50) 135 7.3.3.8 Le polyuréthane (PU) et le polyisocyanurate (PIR) 190
Déperditions aérauliques HV 140 7.3.3.9 Les panneaux isolants sous vide (PIV) 191
Comment estimer Qv et Qi ? 141 7.3.3.10 Les panneaux isolants à pente intégrée 191
6.3.4.1 Le débit Qventilation 141 7.3.3.11 La perlite 192
6.3.4.2 Le débit Qinétanchéités 142 7.3.3.12 192
Puissance déperditive totale du bâtiment PB 144 7.3.3.13 La mousse de verre expansée (FG) 192
Travaux Pratiques # 3 144 7.3.3.14 Les isolants ou « produits minces réfléchissants »
Puissance nette de chauffe 145 (PMR) 193
6.4.2.1 la température de consigne intérieure Tint : 146 Les fenêtres 193
6.4.2.2 la température extérieure de base Text, base 146 Paramètres UW, UF, UG et UL 194
6.4.2.3 Application 147 Impact des dimensions de la fenêtre sur P/S 194
Apports gratuits de chaleur dans le bâtiment 148 Valeurs de Ug 195
Les apports internes 148 7.4.3.1 Amélioration des valeurs de Ug 195
6.5.1.1 Chaleur métabolique 148 Valeurs de Uf 197
6.5.1.2 Équipements 149 7.4.4.1 Amélioration de UF 198
6.5.1.3 Rendement des apports internes AI/PB 152 Valeurs de U linéaire 199
Les apports solaires 152 Exemple de calcul 199
6.5.2.1 Rayonnement direct, diffus et réfléchi 152 Formules simplificatrices 200
6.5.2.2 Intensité du rayonnement sur une surface 153 7.4.7.1 châssis métalliques : 200
6.5.2.3 Energie solaire transmise ; tables 154 7.4.7.2 châssis non-métalliques 200
6.5.2.4 La course solaire 154 Évolutions 200
3
Réglementation et Umax 201 Les protections solaires 245
202 9.3.2.1 Quelles protections solaires ? 245
Définitions du pont thermique 202 9.3.2.2 2 critères : horizontale/verticale ;
Aggravation de 203 intérieure/extérieure 246
9.3.2.3 Limiter les surchauffes 247
constructifs) 204 9.3.2.4 issement (confort visuel) 248
205 Le mur Trombe 248
7.6.4.1 Option A : on calcule tout 205 Distribuer [dissiper] 249
7.6.4.2 Option B : mé -conformes»205 : distribuer 249
7.6.4.3 Option C : on ne calcule rien 205 En situati : dissiper 249
Calcul des ponts thermiques 205 9.4.2.1 Exigences en ventilation intensive 249
7.6.5.1 Norme (ancien) 206 9.4.2.2 La ventilation intensive (free-cooling) 251
7.6.5.2 Calcul des ponts thermiques : Atlas 207 Le refroidissement adiabatique 253
7.6.5.3 Calcul des ponts thermiques : logiciel 207
10 LE CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS 254
8 TEMPÉRATURES ET HUMIDITÉ DANS LES PAROIS 209
Définitions 254
Distribution des températures 209 Moyens passifs et technologies actives 254
Distribution des températures 209 Prédimensionnement 255
Exemple : Villa Savoye 209 La transition énergétique 256
8.1.2.1 mur double 210 Quel système de chauffage ? 257
8.1.2.2 poutre en béton 210 Choix du combustible 257
211 10.2.1.1 Répartition des énergies 259
Définitions 211 10.2.1.2 Pouvoir calorifique des combustibles 259
8.2.1.1 Tableau des pressions de vapeur maximales Pvs 211 Coûts 260
8.2.1.2 Température de rosée 213 10.2.2.1 261
8.2.1.3 Inétanchéités 213 10.2.2.2 261
Production de vapeur 214 10.2.2.3 Prix des combustibles 262
8.2.2.1 Résistance à la diffusion de vapeur µ 214 Polluants et produits de combustion 262
Modèle de la diffusion de vapeur 215 10.2.3.1 Polluants atmosphériques 262
8.2.3.1 Paroi composite 216 10.2.3.2 Pollution du sol 263
8.2.3.2 Méthode de GLASER : distribution de la pression de Sécurité 264
vapeur 216 10.2.4.1 n 264
Condensation interne 220 10.2.4.2 264
Pare-vapeur 221 Le chauffage décentralisé 266
8.2.5.1 Vapeur et isolation 221 Systèmes avec combustibles 266
8.2.5.2 Freine-vapeur 222 10.3.1.1 Les foyers ouverts au bois 266
Isolation sans ventilation ? jamais ! 223 10.3.1.2 Les poêles 267
Évolution des outils logiciels 224 10.3.1.3 Les poêles à inertie 268
10.3.1.4 Les rocket stoves et batch rockets 268
9 STRATÉGIES BIOCLIMATIQUES 226 Les appareils de chauffage électrique 270
10.3.2.1 Direct ou par accumulation ? 270
Conserver la chaleur [protéger de la chaleur] 226 10.3.2.2 Par convection 270
La compacité de la forme 226 10.3.2.3 Par rayonnement 270
Le zonage thermique 227 Le chauffage centralisé à eau chaude 271
227 Production de chaleur 271
9.1.3.1 228 10.4.1.1 Chaudières (selon le combustible) 272
Quelques mises au point 228 10.4.1.2 Chaudière à condensation 275
9.1.4.1 ? 228 10.4.1.3 Pompe à chaleur (PAC) 276
9.1.4.2 Quel est l'impact de l'implantation ? 229 10.4.1.4 278
9.1.4.3 Le « tempérament » solaire passif 230 Distribution de chaleur 280
231 10.4.2.1 Circuits primaires et circuits secondaires 281
9.1.5.1 : 231 10.4.2.2 Circuit bitube 281
La récupération de chaleur en ventilation 232 10.4.2.3 Circuit monotube 282
Les puits provençaux/canadiens 233 10.4.2.4 Circuit tube-en-tube 282
Stocker les apports gratuits [stocker] 235 10.4.2.5 Composants du système 283
Inertie thermique 235 Émission de chaleur 284
9.2.1.1 Capacité thermique 235 10.4.3.1 Convection naturelle et rayonnement 285
9.2.1.2 Comparaisons entre un bâtiment lourd et un 10.4.3.2 Convection forcée 286
bâtiment léger 236 10.4.3.3 Parois rayonnantes 289
9.2.1.3 239 10.4.3.4 Dispositions constructives 290
9.2.1.4 240 Régulation 292
Autres qualités des matériaux 240 10.4.4.1 Dimensionnement de la chaudière 292
La conductibilité thermique 240 10.4.4.2 Vannes mélangeuses 293
9.2.2.2 241 10.4.4.3 Réglage de la température à la demande 293
9.2.2.3 La diffusivité thermique 241 10.4.4.4 Combinaison de moyens 295
Capter les apports solaires gratuits [ombrer] 242 10.4.4.5 296
Vitrages et facteur solaire g (FS) 243 Rendement gl
9.3.1.1 Le facteur solaire FS ou g 243 central 297
9.3.1.2 La taille et l'orientation des fenêtres 243
4
10.4.5.1 Rendement à la production 297 Évolution thermique des bâtiments d 349
10.4.5.2 Rendement à la distribution 297 349
10.4.5.3 Rendement 297 Besoins de chaleur et de froid 350
10.4.5.4 Rendement à la régulation 298 Stratégies passives de refroidissement 351
10.4.5.5 Rendement saisonnier 298 Les installations de refroidissement 352
Application PEB 299 La machine frigorifique 352
Prédimensionnement : chaudière et radiateurs 301 12.2.1.1 Le frigo 352
10.4.7.1 Puissance totale : la chaudière 301 12.2.1.2 Application au bâtiment 354
10.4.7.2 Puissance des émetteurs local par local 301 Éléments du système de froid 355
10.4.7.3 Choix des corps de chauffe 302 12.2.2.1 Machines frigorifiques 355
304 12.2.2.2 Unité intérieure et unité extérieure 356
ECS et énergie renouvelable 306 Les 3 familles de systèmes de climatisation 358
10.5.1.1 Chauffe-eau solaire 306 12.2.3.1 Systèmes à réseau « tout-air » 358
10.5.1.2 Chauffe-eau thermodynamique 306 12.2.3.2 Réseaux à eau 362
Dispositions constructives et locaux techniques 306 12.2.3.3 Contact direct
Les installations de gaz 306 de la machine frigorifique 366
Les installations au bois (pellets) 307 Quand faut-il climatiser ? 368
Les citernes à mazout (fioul) 308 Prévention de la surchauffe 368
Les chaufferies 309 Surchauffes 369
10.6.4.1 Dispositions spatiales 309 Sources de la surchauffe 369
10.6.4.2 Ventilation de la chaufferie 310 12.3.3.1 apports internes ? 370
Cheminées 311 12.3.3.2 Dérèglement des équipements ? 371
10.6.5.1 Le tracé du conduit 312 Stratégies de refroidissement passif 371
10.6.5.2 Chaudières et cheminées 316 371
Le choix des vitrages 371
11 LA VENTILATION DES BÂTIMENTS 318 La ventilation intensive (free-cooling) 371
12.4.3.1 Free cooling de jour 371
La ventilation des logements 319 12.4.3.2 Free cooling de nuit (night cooling) 371
320 Les protections solaires 371
11.1.1.1 320 Le refroidissement adiabatique 371
11.1.1.2 Condensation et moisissures 320 Les puits provençaux/canadiens 371
11.1.1.3 320 Refroidissement par géothermie/aquifère 371
11.1.1.4 320
11.1.1.5 320
11.1.1.6 Le radon 321
Comment ventiler ? 321
11.1.2.1 Ventilation de base / ventilation intensive 323
11.1.2.2 ? 323
La ventilation de base 324
Généralités 324
Systèmes A, B, C et D 325
11.2.2.1 Système A 325
11.2.2.2 Système B 326
11.2.2.3 Système C 327
11.2.2.4 Système D 328
11.2.2.5 Éléments du système de ventilation 330
331
11.2.3.1 en résidentiel 331
11.2.3.2 En tertiaire 331
11.2.3.3 Définir les débits et les sections 332
Dispositifs constructifs et techniques 337
11.2.4.1 337
11.2.4.2 Dispositifs de transfert 340
11.2.4.3 341
11.2.4.4 r 342
11.2.4.5 343
(La ventilation naturelle intensive) 344
Dispositions spécifiques 344
La protection incendie 344
Les hottes de cuisine 344
11.4.2.1 345
11.4.2.2 345
11.4.2.3 346
11.4.2.4 Bon fonctionnement des appareils à combustion
346
11.4.2.5 Acoustique 346
Ventilation des locaux spéciaux 347
5
(Philippe Rahm)
6
10 LE CHAUFFAGE DES BATIMENTS176
Compte tenu des conditions de confort (Tim autour de 20°C) et du climat, le besoin de chauffer apparaît
si les Tem << Tim. Par exemple, à Uccle, le T vaut 12°C sur la saison de chauffe (pour Tint=20°C).
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai
Tint 20 20 20 20 20 20 20 20 20
Text,moy, Uccle 15 11,2 6,3 3,5 3,2 3,9 5,9 9,2 13,3 7,96
T °C 5 8,8 13,7 16,5 16,8 16,1 14,1 10,8 6,7 12,0
complète (des émetteurs de chaleur dans tous les locaux) et plus puissante (un générateur plus
puissant).
Définitions
Les technologies « actives » sont des équipements surajoutés (chaudière, panneau solaire, etc.) et qui
conventionnelles (chauffage, ventilation, climatisation), mais aussi à partir des énergies renouvelables :
on parle de systèmes solaires actifs pour les capteurs solaires thermiques (d'eau chaude sanitaire ou de
chauffage) ou les capteurs photovoltaïques (PV), qui convertissent le rayonnement solaire en électricité.
Du point de vue énergétique et du point de vue de la gestion globale des ressources (énergie, matériaux,
espace, santé, eau, etc.), c'est-à-
-être par des moyens passifs, plutôt que par des systèmes actifs, qui consomment
-guerre (1945 à 1960), on a beaucoup privilégié la construction légère et on pensait que cela
sse totale du bâtiment). Cel
construisant plus léger, béton,
verre, acier, bardages, etc.). Par ailleurs, ces constructions légères sont également très mauvaises sur le
« intelligente » (c'est-à-
, permet de réduire sensiblement
Prédimensionnement
177 http://ecohouse.greenpeace.be/Eco_FR/passief.html ; voir aussi le mémoire (La Cambre, 2005) rédigé par Adeline
:
http://maisonpassive.be/index.php?col=/nieuws/archief/2005&doc=overzicht_148.
178 On peut accéder aux rapports du GIEC sur le site http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-
climatique/liens/giec.htm.
255
Ce premier calcul est cependant suffisant pour déterminer la puissance déperditive globale du
bâtiment installation de chauffage (en particulier
PB, voir section 6.4.2).
Un deuxième calcul est nécessaire, qui consiste à définir les besoins de chaleur spécifiques pièce par
:
locaux techniques, de stockage des combustibles,
tracé des cheminées,
la conception et du dimensionnement des réseaux, etc.
La transition énergétique179
l
2050180 ou plutôt les régions,
voir PNEC181) dans la réduction des émissions d
diminuer la consommation énergétique actuelle dans les différents secteurs économiques
notamment dans le secteur résidentiel : en 2017, le secteur résidentiel représentait 20 % de la
consommation énergétique totale en Belgique.
fossile (charbon, pétrole, gaz)
émissions de carbone. Plusieurs solutions sont envisageables afin de limiter les émissions du secteur
énergétique :
diminuer
changements comportementaux)
:
la biomasse (bois et pellets) (7 %),
le solaire thermique (0,3 %)
179 Cette section reproduit des informations disponibles dans : Analyse de la consommation énergétique des ménages en
Belgique, SPF Économie, 2018, https://economie.fgov.be/fr/file/8933/download?token=ELfw0hGX
180 Commission européenne (2018), A European strategic long-term vision for a prosperous, modern, competitive and climate
256
Globalement, la consommation énergétique des ménages a diminué depuis 2010, principalement grâce
électrique
depuis 2010. On observe la tendance inverse pour les énergies fossiles.
En 2017, la majorité des ménages belges se chauffait au gaz naturel et au mazout de chauffage ; le type
de technologie préférée varie selon les Régions et le développement de leurs réseaux (gaz). La transition
La consommation de gaz
naturel, de mazout et de charbon, bien que fluctuante, a plutôt diminué. Enfin, la consommation
Choix du combustible
ssaire pour assurer le confort des habitants, il
faut bien comprendre que tous les combustibles ne sont pas « égaux » : ils présentent chacun un profil
particulier en termes de :
;
encombrement : ;
pollutions et déchets.
Ce « profil
différents
combustibles :
Les combustibles solides (bois charbon) :
o Le charbon est devenu marginal en chauffage des bâtiments et la présence de soufre et la
difficulté de régulation limitent son usage à certaines centrales électriques.
o Le bois-énergie (bûches, plaquettes, pellets) représente au contraire une source en
croissance et renouvelable.
257
À noter que le feu ouvert et le poêle à bois peuvent apporter une convivialité, voire une
esthétique particulière, mais le rendement de production reste très faible et ces systèmes ne
seront considérés que comme appoint pour le chauffage d'un bâtiment (ex : un feu ouvert a
un rendement de 5 à 10 % !).
Il faut donc privilégier les chaudières (pellets, plaquettes, bûches), les poêles de masse, les
poêles à pellets, etc.
o On voit apparaître aujourd'hui des chaudières à granulés de bois (pellets) ou à copeaux de
bois (plaquettes) provenant de déchets de scieries, qui sont à la fois extrêmement efficaces,
(stockage et déstockage dans la biomasse), ce qui ne pèse pas sur le réchauffement global 182.
Les combustibles liquides (fioul, mazout) : une utilisation dans une chaudière centrale, avec
répartition ultérieure dans le bâtiment par un réseau de distribution. L'usage de poêles au mazout
décentralisés est à présent marginal.
Les combustibles gazeux (gaz naturel, gaz butane ou propane) : c'est certainement le combustible le
plus souple, facile à acheminer dans les locaux par une conduite métallique (si convecteurs
décentralisés), facile à réguler par la modulation du débit, etc.
L'électricité : c'est le vecteur énergétique le plus simple à l'utilisation : facile à distribuer, à réguler,
o
moyen dans les centrales électriques est de 40% : peut-on logiquement utiliser 1 kWh
d'énergie électrique pour se chauffer alors qu'il aura fallu utiliser 2,5 kWh en centrale pour
le produire ?
o
est produite pour 55% par le nucléaire, d'où les problèmes de déchets radioactifs. Le prix
élevé est un facteur limitatif supplémentaire. Par contre, l'utilisation de la pompe à chaleur
permet de valoriser le kWh électrique (1 kWh électrique consommé au compresseur
"génère" 3 à 4 kWh thermiques au condenseur, suivant les conditions de fonctionnement)
et cette technique pourrait se révéler intéressante à l'avenir.
Les énergies renouvelables (éolienne, capteur solaire photovoltaïque, capteur solaire thermique,
biomasse) : actuellement, le prix des énergies fossiles ne permet pas d'amortir ces énergies
alternatives pour le chauffage des bâtiments, mais la protection de l'environnement et tout
particulièrement la diminution indispensable de la production de CO 2 peut justifier d'aller au-delà de
de chaudière à bois.
:
Le remplacement des technologies de type mazout, par des technologies nouvelles : pompe à
chaleur, bois-
La transformation (éventuelle) des réseaux de gaz naturel vers des réseaux de gaz-hydrogène ?
En tous cas, la réduction des besoins de chaleur du bâtiment (isolation, étanchéité, etc.) pour
réduire le besoin de ces nouvelles (et rares) technologies.
258
10.2.1.1 Répartition des énergies
Actuellement, près de 80% des habitations sont soit chauffées au mazout (37% en 2018, 42% en 1991),
soit au gaz naturel (47% en 2018, 37% en 1991).
pratiques (disponibilité,
stockage) ou à des considérations économiques (consommation, entretien et évolution des prix) ou
encore écologies.
En 2018, 72% des habitations e (principalement gaz
et mazout).
La préférence très marquée du consommateur belge pour les systèmes de chauffage au mazout ou
également par les prix relativement stables et concurrentiels de ces deux types de combustible. La
concurrence est bénéfique pour le consommateur, non seulement p
183
Belgique, après avoir conquis la Sui .
259
Par exemple, une "chaudière à condensation" permet la récupération de la chaleur de
vaporisation de l'eau des fumées, en provoquant la condensation de cette vapeur d'eau. Dans ce
cas, ce n'est plus le P.C.I. mais bien le P.C.S. qui est fourni par le combustible.
Cependant, le rendement reste traditionnellement exprimé en PCI, ce qui explique que le rendement
: il vaut 107% du PCI, mais moins de
Lors de la conversion des prix moyens des combustibles en une seule et même unité énergétique (kWh),
il convient de tenir compte du pouvoir calorifique des divers combustibles. Les valeurs indicatives
moyennes des pouvoirs calorifiques du gaz naturel et du mazout ainsi que la masse volumique sont
reprises ci-dessous. Pour les calculs ordinaires, on peut adopter les pouvoirs calorifiques conventionnels
des combustibles précités tels que déterminés par le Ministère des Affaires Économiques.
Pouvoir calorifique Pouvoir calorifique Masse volumique
Combustible
Inférieur PCI supérieur PCS
Gaz naturel H (Algérie) 10,85 kWh/Nm³ 12,03 kWh/Nm³ 0,62 kg/Nm³
Gaz naturel H (Mer du Nord) 10,25 kWh/Nm³ 11,36 kWh/Nm³ 0,63 kg/Nm³
Gaz naturel L (Slochteren) 9,32 kWh/Nm³ 10,33 kWh/Nm³ 0,64 kg/Nm³
Gaz naturel (Valeur
10,50 kWh/Nm³ 11,64 kWh/Nm³ 0,81 kg/Nm³
conventionnelle)
Mazout (Valeur conventionnelle) 10,09 kWh/litre 10,59 kWh/litre 0,85 kg/litre
Charbon anthracite 8,72 kWh/kg 9,07 kWh/kg
Propane 12,85 kWh/kg 13,93 kWh/kg
Butane 12,65 kWh/kg 13,70 kWh/kg
Bois sec 4,22 kWh/kg
Bois humide 2,20 kWh/kg
0,666 kg/litre
Pellets 4,7 à 5,2 kWh/kg
soit 1T pour 1,5 m³
Co û t s
La question des coûts est plus complexe que le simple prix du combustible (qui peut varier en fonction
du marché). Il faut tenir compte des coûts des installations fixes (investissements) qui permettent de
La plupart des combustibles impliquent donc des :
Coûts (coûts initiaux : installations, citernes, conduites, cheminée, etc.)
Coûts récurrents (coûts de fonctionnement), qui couvrent eux-mêmes
o des coûts (des installations : ramonage, nettoyage et réglage, etc.),
o de redevance
o le coût du combustible proprement dit. Ce dernier coût est lui-même réparti entre le coût
260
(test-achats, novembre 2005)
ce qui concerne les coûts de consommation, des investissements périodiques doivent être consentis
pour le stockage du mazout, donc avant la consommation proprement dite.
Dans le cas du gaz naturel, il faut consentir un investissement ponctuel pour le raccordement au réseau
e gaz est en outre imputée périodiquement par le biais
261
10.2.2.3 Prix des combustibles
262
le dioxyde de carbone (CO2
serre 2 (12,5%)
les dioxydes de soufre (SO2) émis uniquement lors de la combustion de combustibles contenant du
soufre (ex. mazout
poussières et suies, produites lors de la combustion du mazout et du charbon, qui se déposent sur
eminées. Les
fameuses PM10 et PM2,5 (particules fines de diamètre inférieur à 10 ou 2,5 µm) semblent
particulièrement dangereuses pour la santé
Le tableau ci-dessus donne une série de valeurs indicatives de la quantité de certaines substances
nocives émises lors de la combustion du gaz naturel, du mazout, du charbon et du bois :
Combustible
SO2 NOx CO poussières
Mazout 0
Gaz naturel 0
Charbon
Bois -
Il ressort que la combustion du gaz naturel pollue moins que la combustion du mazout. En outre, les
gaz de combustion du gaz naturel contiennent moins de suie et pas de dioxyde de soufre. Pour le
bois, sa combustion dans des poêles traditionnels reste assez polluante. Par contre, les pellets
produisent très peu de suie et de résidus. Certains systèmes ne nécess
2
en moins que la combustion du fuel.
À lui seul, cet argument est suffisant pour recommander le gaz dans le cadre d'une politique de
nocives dans les gaz de combustion de toutes les installations de chauffage. Le fuel est un
combustible plus polluant, tant chez l'utilisateur final (émission de CO2, de NOx, de SO2 et de suies
plus élevée que pour le gaz), qu'au cours de son transport (transport routier, marée noire) ou de son
stockage (1 litre de fuel s'échappant peut polluer 1 000 m³ de nappe phréatique).
Il convient de noter que les fabricants de brûleurs et de chaudières ont également déployé
x des
gaz de combustion peut être sensiblement réduite par la diminution de la température de ces gaz,
amélioration qui peut être obtenue par une recirculation des gaz de combustion. Cette technique
-NOx rature de flamme.
dégradation des matériaux, à la mauvaise qualité des soudures ou à tout autre dommage.
Bon nombre de réservoirs existants enfouis dans le sol ne possèdent aucun système de détection des
263
Pour lutter contre cette forme de pollution du sol, les Régions ont défini notamment des critères
relatifs à la construction et aux matériaux entrant dans la construction des réservoirs et qui prévoit
La pollution du sol par fuite de combustible peut être évitée en respectant les quatre principes de base
suivants :
utilisation exclusive de réservoirs à double paroi;
débordements ;
Sécurité
« règles de bonne
pratique »
nstallation.
régulièrement
spécialiste.
185 www.infosante.be/guides/intoxication-au-monoxyde-de-carbone-co
264
gaz naturel, soit 10 kWh) ; dans ces conditions, le CO toxique normalement formé est converti en
dioxyde de carbone inoffensif (CO2
importante de CO produite ne peut être convertie et présente donc un danger pour toutes les personnes
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui, inhalé, est directement transmis
ensuite par des vomissements, des troubles respiratoires et cardiaques, et dans les cas les plus
graves, par le coma, voire le décès, du sujet. Le monoxyde de carbone peut être formé ou
représenter une menace dans les cas suivants :
o complètement brûlé, en raison
o si les gaz de combustion ne sont pas suffisamment évacués par la cheminée ou sont refoulés
-eau,
etc.
installés, qui devrait être fortement déconseillée, voire interdite, si aucune
sécurité de fonctionnement ne peut être assurée.
ce
Utiliser
ambiant (détection de CO) ou en cas de refoulement des gaz de combustion (coupe-tirage anti-
refouleur ou protection thermique contre les refoulements);
Faire
Prêter attention aux signaux de danger : lors de la combustion du gaz, une flamme bleue est normale
; une flamme jaune-orange, en revanche, indique une mauvaise combustion. Les dépôts de suie
indiquent toujours une combustion incomplète, donc dangereuse ; la condensation sur les vitres
Assurer
un
local suffisamment alimenté en air frais (dispositifs de ventilation conformément à la norme NBN D
50-001) ;
Si
dépourvue de système de sécurité, instal
Mettre en place des dispositifs de type « makeup air » (air de remplacement) pour que les appareils
à combustion soient directement alimentés en air.
Appareils à combustion fermée avec évacuation murale
Les appareils à cycle de combustion fermée sont des dispositifs sûrs
265
Ces appareils peuvent être placés contre une façade extérieure (sans cheminée) et offrent les avantages
suivants :
assure, en toutes circonstances, un fonctionnement sûr et autonome ;
aménagée ;
La e sont pas sujettes aux variations de pression
Les
malheureusem
existantes, on ne peut que se référer aux recommandations citées plus haut pour se prémunir contre
Le chauffage décentralisé
La production de chaleur décentralisée est en général un chauffage d'appoint (poêle à bois,
chaufferette, etc.) et une production avec combustible. Du point de vue de la sécurité, cela implique
soit de veiller à ventiler efficacement les locaux et évacuer ver
des appareils étanches (encore appelés « appareils ventouses »).
Les avantages du chauffage décentralisé :
il n'y a aucune perte par la distribution de chaleur ;
266
La combustion du bois consiste en la dégradation de longues molécules organiques en gaz volatils et
inflammables. La combustion produit finalement du CO2 u et des cendres, mais une mauvaise
Les cheminées à feu ouvert représentent une façon très conviviale de se chauffer au bois. Mais les
déperditions de chaleur sont assez importantes et le rendement de la cheminée est très faible (moins
de 10%) : l'essentiel de la chaleur part dans la cheminée186 ! Seule la composante par rayonnement est
restituée au local.
Par ailleurs, une combustion incomplète génère des dépôts sur le conduit, qui risquent de brûler plus
récupérateurs de chaleur peuvent être placés dans la cheminée. Ils tentent d'améliorer le rendement
en se rapprochant du principe des chaudières (contrôle du débit d'air, augmentation du trajet des
fumées, augmentation de l'échange de chaleur par une convection d'air renforcée autour du foyer,
; les circuits "air chaud" et "fumée" sont totalement séparés.
poêle à gaz
conduit étanche
À cette catégorie appartiennent les convecteurs à gaz, dont les modèles les plus récents sont équipés
Poêle à pellets : Un seul chargement de pellets dans le réservoir (intégré dans le poêle) permet de
chauffer pendant 2 à 3 jours selon la taille du poêle et les besoins en chaleur. Le remplissage avec le
dépasser 10 heures pour les modèles à feu continu. Le Kachelofen allemand ou autrichien en est un
exemple : faible consommation, récupération de la chaleur des fumées, chaleur douce et rayonnante,
inertie thermique importante.
Pour les normes : voir www.boisenergienord.fr/blog/article/35-
normes-et-reglementation-sur-le-chauffage-au-bois.html
267
10.3.1.3 Les poêles à inertie
Un poêle à bûche est souvent source de surchauffes (surtout dans une maison très isolée). Pour les
éviter, on fait souvent travailler le poêle au ralenti, en "feu continu", ce qui génère une énorme pollution
(CO, SO2, dioxines et particules fines, encrassement du conduit, etc.). A tel point que de nombreuses
villes dans le monde limitent (comme Paris) ou interdisent (comme Montréal) le chauffage à bûches187.
Les poêles à inertie apportent une réponse à ce problème. Grâce à un système performant de stockage
de la chaleur par inertie de masse, on peut y faire des flambées qui dépassent les 800°C ; à ces
températures, la combustion est quasi-parfaite et génère très peu de pollution. Là où une cheminée à
foyer ouvert offre 10 à 20 % de rendement pendant 3 à 5 heures, un poêle de masse restitue plus de
Ces poêles sont souvent construits avec une
roche particulière, la stéatite qui présente une forte capacité thermique.
On parle aujourd'hui de poêle de masse, ou à accumulation ou poêle à inertie, ce qui englobe des
appareils vraiment très divers, mais le label « Poêle de masse
la norme européenne EN 15250188 qui en définit les caractéristiques de combustion optimisée et de
stockage de chaleur.
www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-15250/appareils-de-chauffage-domestique-a-combustible-solide-a-liberation-lente-
de-chaleur-exigences-et-methodes-d-essai/article/721565/fa139422
189
den Berg.
190 http://uzume-asso.org/batchrocket.html
191 https://batchrocket.eu/fr/
268
Au centre, on aperçoit la « cloche » : la cheminée intérieure est courte et permet aux gaz brûlés de se répartir dans la cloche ;
Tiré de https://batchrocket.eu/fr/fonction
269
Les appareils de chauffage électrique
270
o
températures (air chaud qui stagne sous la toiture).
Chauffage de type radiant (haute température) à gauche ; basse température (sol) à droite
À basse température (26°C à 60°C), type : panneau de sol ou plafond rayonnant ; les panneaux
radiants : P 250 W/
Chauffage par rayonnement à accumulation : Système centralisé ou chauffage dit "par le sol" : les
câbles sont noyés dans une masse de béton qui assume le rôl
chauffants placés dans le sol :
o forte inertie suite à la chape qui recouvre les éléments chauffants ;
o
lendemain, la surchauffe est assurée !
des fumées. La conception de cet ensemble doit être optimisée pour réduire les pertes de tous les
éléments (chaudière, circuit de distribution, régulation, etc.).
Production de chaleur
La production de chaleur est confiée à une chaudière, ou générateur. On oppose :
271
« Chaudières traditionnelles » : conçues et exploitées de manière à éviter la condensation des
fumées (à éviter dans les anciennes cheminées). La chaleur latente des fumées ne peut pas être
récupérée.
Parmi les chaudières traditionnelles, on trouve sur le marché des chaudières dites :
o Basse température, dont la température moyenne d'eau interne ne peut descendre en-
dessous d'une certaine valeur, de l'ordre de 50...60°C (on parle aussi dans la réglementation
de chaudières "standards").
o
concerne la température de l'eau. Cette dernière peut totalement redescendre entre les
périodes de fonctionnement du brûleur. La conception de ces chaudières vise soit à éviter
la condensation des fumées, même avec des températures d'eau peu élevées, soit à résister
à la corrosion qui pourrait en résulter.
« Chaudières à condensation » : en association avec des cheminées plus performantes, elles sont
capables de récupérer la chaleur (condensation) des fumée, ce qui améliore leur rendement.
Au contraire, les chaudières à condensation sont conçues (circuits internes, matériaux et
résistance à la corrosion, etc.) pour tirer parti de basses températures dans le circuit de retour,
supplémentaire, mais abaisse la température des fumées, et donc rend plus délicate leur
extraction.
Pourquoi travailler avec des chaudières à très basse température ou des chaudières à condensation ?
chaudières sont plus compactes (± 40 kg), mais aussi plus fragiles ; elles peuvent aussi
double service », c'est-à-dire à la fois chauffage
central et ECS).
o soit dans une chaudière étanche
;
soit un brûleur à air soufflé sont mélangés et mis sous pression, puis une flamme est
générée dans le foyer) pour les puissances dépassant 200 kW.
272
En Belgique, les chaudières atmosphériques sont dites de « type B » ; les chaudières étanches sont dites
de « type C ». Différents labels192 Haut Rendement (HR+, HR Top, etc.) sont octroyés aux chaudières de
chauffage central traditionnelles ou à condensation).
concentrique).
Au mazout
Ces appareils comportent en général une chambre de combustion (le foyer) autour de laquelle circule
le fluide caloporteur (eau). Les générateurs fonctionnent avec un brûleur qui pulvérise un mélange d'air
et de mazout à haute pression dans le foyer. On parle de brûleur à air pulsé ou air soufflé.
192 www.infolabel.be/informatie/
273
1. chambre de combustion (foyer)
3. boîte à fumées
8. brûleur
9. injecteur (gicleur)
11. ventilateur du brûleur
14. allumeur (électrodes qui créent un arc électrique pour démarrer la
flamme)
À bois
Elles peuvent brûler des buches, des plaquettes (déchets de bois) ou des pellets (granules de bois). Elles
peuvent être automatisées (chargement, régulation, etc.). Contrairement au gaz ou au mazout,
pas !
274
par exemple, si la température de consigne est atteinte.
Une chaudière au bois doit donc être couplée à un réservoir de chaleur
permettra de stocker la chaleur excédentaire produite : si la température de confort est atteinte, la
Tout comme pour un chauffage central à plaquettes, le rendement est élevé (peut atteindre plus de
90%), les émissions de polluants sont réduites et le confort de chauffe est identique à un système de
chauffage conventionnel (combustible fossile).
autre :
brûleur, échangeur, évacuation, régulation, etc.
basse température. En effet, les combustibles sont des hydrocarbures -à-dire un composé de
275
2O) est produite et part dans les
C'est pour cela que dans les publicités des fabricants on parlera, par exemple, d'un rendement de
103 % ! En fait, c'est 103 % par rapport au PCI, mais c'est bien sûr moins de 100 % par rapport au
P.C.S.
En pratique, les chaudières à condensation sont généralement alimentées au gaz, car la présence de
souffre dans le fuel, combiné à l'eau de la condensation, formerait de l'acide sulfurique, très corrosif
pour la chaudière !
276
Source chaude et source froide
On distingue les PAC en précisant leur source froide et leur source chaude :
1. Une « source froide » : réservoir de chaleur gratuite retenu, à faible température : l'eau d'une rivière,
l'air extérieur, l'eau d'une nappe souterraine, etc.
o Physiquement, l'air extérieur à 0°C contient beaucoup d'énergie puisque sur l'échelle des
températures absolues, l'air se situe en réalité à 273° K !
2. Une « source chaude »
eau, à destination de ventilo-convecteurs, radiateurs, et planchers chauffants).
Évaporateur et condenseur
La technologie de la PAC couple donc un évaporateur (dont la température augmente en captant
condenseur (dont la température baisse en cédant sa chaleur à
autres auxiliaires).
Le COP est influencé en particulier par la différence de température entre les deux échangeurs : celui
La documentation technique de la PAC doit fournir au minimum le COP nominal défini dans des
co
Le COP (Coefficient of Performance
conversion d'énergie comme une chaudière, mais bien une machine qui transfère une quantité
d'énergie thermique d'un seuil de température à un autre. L'indice de performance n'est donc pas un
rendement mais une évaluation de la performance du transfert.
277
Facteur de performance saisonnier FPS
On préfèrera se référer au COP saisonnier (ou SCOP), aussi nommé FPS ou facteur de performance
saisonnier
performance moyenne. Comme le COP et FPS sont des caractéristiques de «laboratoire» moyennes,
de mesurer in situ la consommation électrique et le flux de chaleur diffusé, donc les performances
réelles.
Le facteur de performance saisonnier :
2,8 à 3,2 pour des PAC air-eau,
3,5 à 4 pour des PAC sol-eau (géothermique).
« froide » de calorie est plus « chaude »
Par exemple si on puise la chaleur non pa
chaude !
plus « froide ».
par exemple si on se chauffe par le sol à basse température (35°C) plutôt que par radiateur (60°C).
Si la performance du bâtiment influence les quantités consommées, le choix du type de système
(radiateurs basse température) permet de diminuer la température de chauffage
doivent-être augmentées via
des radiateurs classiques surdimensionnés ou via des parois chauffantes (sols, murs).
utile = Pu / Pa [%]
Il s'agit d'un rendement instantané qui peut varier en fonction des conditions d'exploitation de la
chaudière (température de l'eau, puissance du brûleur par rapport à la puissance de la chaudière). Le
278
fabricant de chaudières doit pouvoir fournir sa valeur à charge nominale et dans des conditions de
combustion idéales (rendement nominal) dans leur documentation technique.
Ce rendement est fonction des caractéristiques intrinsèques du matériel : il est donné par le fabricant.
Dans la PEB, ces caractéristiqu
crée » de
279
Rendement saisonnier
Le rendement saisonnier sais est le rapport entre l'énergie totale transmise à l'eau de chauffage durant
la saison de chauffe Qu et l'énergie contenue dans le combustible consommé durant cette période Qa :
sais = Q u / Qa
C'est ce rendement qui permet de chiffrer les performances globales de la chaudière. La consommation
en combustible est directement liée à celui-ci. Le rendement dépendra donc ici non seulement du
emble du système de chauffage.
Distribution de chaleur
dans la cha
280
Les technologies actuelles tendent à travailler à plus basse température : 80/60°C ou 60/40°C ou
40/30°C (voir les plages de puissance, tableau Vaillant ci-dessus .
Boucle primaire et piquage des circuits secondaires ; circuit ECS (source Énergie+)
:
prévoir les passages pour les tuyauteries au travers des parois, tant horizontales que verticales ;
protéger les tuyauteries noyées dans les éléments de construction contre tout effet de corrosion.
Les circuits de distribution secondaire peuvent être en système bitube (éventuellement « tube-en-
tube »), monotube ou mixte.
281
pour équilibrer les pertes de charges (pertes de pression par frottement dans les tuyauteries) entre
chaque alimentation de radiateur, on fait en sorte que la somme des pertes de charge (départ et
retour) soit plus ou moins identique pour tous les radiateurs (« montage de Tickelman ») ; il faut donc
que la longueur de tuyau (aller/retour) soit comparable.
Ces questions de pertes de charges
importantes pour permettre le bo
urs).
282
10.4.2.5 Composants du système
Le système de chauffage central comprend plusieurs éléments : la chaudière (y compris son
alimentation, le stockage éventuel du combustible, etc. et son exutoire de fumées), la distribution et les
radiateurs. Plusieurs éléments doivent être mentionnés.
Le circulateur
La circulation du fluide est assurée par une pompe centrifuge, appelée (en Belgique) circulateur, dont
robinets des radiateurs. Même à l'arrêt, toute l'installation est sous pression (pression qui vient du
réseau d'eau de ville lors du remplissage de l'installation).
Ces pompes sont électriques et leur consommation est calculée par la PEB comme « auxiliaires ».
Le vase d'expansion sert à compenser les variations de volume que subit la masse d'eau de
l'installation suite aux fluctuations de température. Le deuxième rôle du vase d'expansion est de
maintenir la pression dans l'installation quand celle-ci est complètement refroidie.
283
Dans ce cas, la pression du vase doit empêcher une dépression dans
l'installation et ainsi la pénétration d'air source de corrosion.
l'installation par de l'eau, le vase d'expansion est "gonflé" à une certaine pression
d'air (pression calculée lors du dimensionnement). Lorsque l'on remplit
l'installation d'eau, cette dernière envahit une partie du vase jusqu'à ce qu'une
pression minimale dans l'installation (pression mesurée par le manomètre de
l'installation et également calculée lors du dimensionnement). Le volume d'eau
ainsi contenu dans le vase servira de volume de réserve à l'installation. Lorsque
l'installation est mise en route, l'eau chauffée se dilate et le volume d'eau dans
le vase augmente, comprimant l'air. La pression dans l'installation augmente
donc. C'est pourquoi, on parle de vase d'expansion "à pression variable".
Émission de chaleur
On distingue :
les corps de chauffe à convection naturelle
; la chaleur se déplace donc principalement par convection mais
aussi par rayonnement ;
les corps de chauffe à convection forcée
284
10.4.3.1 Convection naturelle et rayonnement
Corps de chauffe tubulaire
Les tubes lisses
les tubes à ailettes : tube de grand diamètre sur lequel sont soudées des ailettes; une grande surface
reste faible parce que l'échange par convection est limité entre les ailettes.
Variante de ce système : les plinthes chauffantes de petite dimension; celles-ci peuvent être disposées
sur le périmètre du local.
Convecteurs
cette fois, l'échange par convection entre les ailettes est favorisé suite au tirage créé par l'effet de
cheminée du carter ;
très chaude.
Radiateurs
Les radiateurs émettent leur chaleur par rayonnement et par convection. La répartition entre ces deux
modes d'émission dépend du type de radiateur.
les radiateurs à éléments : des éléments semblables, en fonte et en acier, sont assemblés et forment
retrouvent dans les anciennes installations. Les éléments peuvent être en fonte. Dans ce cas, ils
présentent une inertie importante et chauffent principalement par rayonnement.
les radiateurs à panneaux
285
désigner les modèles de radiateurs à
panneaux :
10 : 1 panneau sans ailettes ;
11 : 1 panneau avec ailettes au dos ;
20 : 2 panneaux sans ailettes ;
21 : 2 panneaux avec ailettes sur 1 face ;
22 : 2 panneaux avec ailettes sur 2 faces ;
33 : 3 panneaux avec ailettes sur 3 faces.
Radiateurs en aluminium : il s'agit généralement de radiateurs décoratifs. L'aluminium permet en
cependant très sensible à la corrosion, des problèmes peuvent survenir si l'eau est de qualité
insuffisante ou en raison de la présence de métaux différents dans une même installation.
Principe : un ventilateur pulse de l'air au travers d'un échangeur alimenté par de l'eau de chauffage.
Inconvénient
tendance à remonter en haut du volume par thermocirculation naturelle !
Ventilo-convecteurs
-air qui distribue la chaleur en hiver et le froid en été. Ces systèmes sont
très courants dans le secteur tertiaire. Le ventilo-convecteur suppose l'installation de deux réseaux
distincts qui séparent la fonction « thermique » et la fonction « ventilation », ce qui facilite la régulation
Le ventilo-convecteur requiert donc un (double) réseau d'eau pour apporter chaleur et froid au
local (fonction thermique)
minimale d'air neuf hygiénique (fonction ventilation). On retrouve le ventilo-convecteur en position
verticale (allège de fenêtre), ou en position horizontale (accroché au plafond ou intégré dans un soffite).
286
-convecteurs. Une des plus fréquentes est le "4 tubes" :
les ventilos disposent de deux échangeurs (chaud et froid), pouvant être connectés en permanence
soit au réseau d'eau chaude (aller/retour),
soit à celui d'eau glacée
de condensation.
(Source Énergie+)
Pour assurer le refroidissement l'été mais aussi le chauffage en hiver, un ventilo-convecteur comprend :
une prise d'air du local (à chauffer ou à refroidir) ;
un filtre grossier pour arrêter les poussières ;
un ou plusieurs ventilateurs, à faible vitesse ;
une ou deux batteries d'échange, de faibles sections, alimentées en eau chaude et/ou en eau glacée ;
éventuellement une résistance électrique d'appoint ;
un bac inférieur pour récolter les condensats ;
et un habillage éventuel qui coiffe le tout pour l'intégrer au local.
une batterie d'échange. En pulsant de l'air sur l'échangeur, la puissance frigorifique est fortement
augmentée (mais le bruit envahit les locaux !).
287
locaux, pour casser le froid du vitrage en hiver et compenser les apports solaires importants en été
dans les bureaux, les commerces, les restaurants, les salles inform
Dans les installations de chauffage pour lesquelles on souhaite une relance très rapide ; une salle des
fêtes, une salle de conférence, etc. dont le chauffage est intermittent, seront utilement équipés de
ventilo-convecteurs.
Dans les installations de chauffage alimentées par de l'eau à basse température ; les circuits
raccordés à une source géothermale, à une pompe à chaleur, à un capteur d'énergie solaire, etc. sont
valorisés par les ventilo-convecteurs qui augmentent la puissance de l'échange.
On rencontre plus particulièrement le ventilo-convecteur "4 tubes" dans les bâtiments dont les besoins
simultanés sont différents (chaud ou froid) d'un local à l'autre : une cafétéria, un local informatique, des
bureaux, des salles d'archives... le tout sur une même façade !
Ses avantages :
souplesse d'adaptation aux variations de la charge dans les locaux, puisqu'il permet une régulation
local par local.
large gamme de puissance (par opposition aux systèmes par plafonds froids rayonnants qui sont
limités à ce niveau).
bonne adaptation aux exigences actuelles en matière de découpage des zones périphériques des
bâtiments à structure répétitive (un appareil par module de façade, par exemple).
faible encombrement, permettant notamment aux appareils de prendre facilement la place des
radiateurs en cas de rénovation du bâtiment.
possibilité de libérer le sol s'il est accroché au plafond ou intégré dans le faux plafond.
coût modéré à l'investissement.
coût modéré à l'exploitation (% systèmes "tout air"). Il est toutefois battu sur ce plan par les
installations par plafonds froids.
(Source Énergie+)
288
Ces deux apports se combinent astucieusement dans l'éjecto : l'air neuf pulsé à haute vitesse va induire
ventilo :
le ventilo prévoit que l'air du local qui traverse les batteries soit pulsé par un ventilateur ;
dans l'éjecto : il n'y a pas de ventilateur : de
l'air secondaire venant du local est entraîné par aspiration sur les ailettes.
L'air neuf pulsé entraîne de 2 à 5,5 fois son débit d'air ambiant au travers des batteries de chaud et de
froid...
Si ce système a eu son heure de gloire dans les années 70 pour la climatisation des grands bureaux,
il s'installe rarement aujourd'hui en allège. Par contre, il revient à la mode actuellement sous la forme
de poutres froides insérée dans le faux plafond.
se fait alors principalement par rayonnement (de 20 à 30 % de convection). Deux sources d'énergie
peuvent être utilisées :
L'électricité, par exemple sous la forme d'une "feuille chauffante" parcourue par un courant et placée
sous le revêtement de sol. La plupart du temps, cette solution est à déconseiller car elle est trop
isolée et ne pas avoir de grandes baies vitrées (sensation de froid intense que le plancher chauffant
ne peut compenser) ;
transformer ou de la compléter ;
nécessaires.
Pour éviter des pertes de chaleur importante vers le dessous du plancher, celui-ci doit présenter une
isolation suffisante. En général, on veille aux points suivants :
des canalisations sont disposées sous formes de serpentins puis recouvertes par une couche
ur ;
éléments de structure ;
de rayonnement suffisante.
290
dont la superficie A > 1 m²,
et dont la valeur U > 1 W/m²K,
chauffe (placement du radiateur devant la paroi extérieure). Un facteur de majoration [voir section
10.4.7.2] peut être calculé pour assurer un complément de puissance au radiateur le plus proche.
Dans la maison Azuma (T. Ando), les fenêtres constituent des parois froides (U > 5, A > 1m²) non compensées (les émetteurs
sont placés latéralement). Dans le bâtiment du Bauhaus, les pertes des radiateurs vers le vitrage (ils sont placés juste devant)
s cela réduit aussi largement leur
L'efficacité énergétique de la production de chaleur se traduit par le pourcentage de chaleur émise par
l'émetteur (radiateur, convecteur, plancher chauffant...) qui participe utilement au confort des
occupants. Différents types de pertes réduisent cette efficacité, notamment des pertes de chaleur
Les pertes au dos des radiateurs placés sur une paroi extérieure varient en fonction du degré d'isolation
de celle-ci, de 1,2 à 10 % de la chaleur émise. Les radiateurs devraient être disposés près de surfaces à
tion et une surface
extérieur. Pour améliorer le rendement du corps de chauffe dans les anciens bâtiments, il faut :
disposer un isolant sur la paroi au ;
disposer une feuille métallique réfléchissante sur cet isolant pour réfléchir l'onde thermique issue du
corps de chauffe ;
ément chauffant.
Pertes par stratification
Lorsque tout ou une partie de la chaleur est transmise par convection, c'est-à-dire par de l'air chaud,
apparaît une stratification des températures source de pertes.
En effet, l'air chaud montant, il stagnera en partie haute du local et pour obtenir une température
de confort voulue dans la zone d'occupation, la température moyenne de l'air de l'ensemble du local
291
sera plus élevée. Ce gradient n'a guère d'influence sur la consommation des locaux de taille courante
(hauteur sous plafond de 2,5... 3 m). Il n'en va pas de même pour les locaux de plus grande hauteur.
source Énergie +
Le confort thermique des occupants dépend non seulement de la température de l'air ambiant mais
aussi de la température de surface des parois qui les entourent (le corps humain perd en partie sa
chaleur par rayonnement vers les parois).
On peut estimer que la température réelle de confort est la moyenne entre la température des parois
et la température de l'air (température de confort ressenti Trs). Plus les parois ont une température de
surface élevée, moins la température de l'air devra être élevée pour un même confort. Cela est
favorable à la diminution des consommations. En ce sens, les radiateurs et surtout les planchers
chauffant sont énergétiquement avantageux, car présentant des surfaces chaudes importantes, ils
permettent une température de consigne intérieure moindre, surtout dans des bâtiments mal isolés.
Régulation
Nous dimensionnons la puissance de chauffe en fonction des conditions hivernales les plus froides
PW = PB * T
Ainsi, la chaudière est dimensionnée pour compenser les températures statistiquement les plus froides
en hiver, soit en Belgique Text,base = de -7°C (littoral) à - 12°C (Elsenborn).
ext,base
puissance. Dans ces conditions, une eau chauffée à 90°C alimente le radiateur qui émet une chaleur
maximale (il est dimensionné pour cette puissance maximale) pour vaincre les déperditions (les pertes
292
! Le reste du
C'est le rôle de la vanne, appelée "vanne trois vannes mélangeuse", placée entre l'aller et le retour de
l'installation. Son principe de fonctionnement est basé sur la rotation d'un secteur entre les 3 voies
d'eau :
la vanne est ouverte à 100% ;
la vanne mélange 50% du débit de la chaudière à 50% du débit de retour des radiateurs ;
la vanne est fermée
Pour alimenter le radiateur avec de l'eau à température "mitigée" (70°), on réalise un mélange entre
l'eau chaude qui arrive de la chaudière (90°) et l'eau tiède qui sort du radiateur (50°).
293
Besoins et circuits différents
(par exemple, les locaux situés au sud et les locaux situés au nord), on réalise plusieurs circuits
indépendants, régulés de façon autonome, chacun disposant de son local témoin : On a créé une boucle
primaire, alimentée par la chaudière, alimentant les différents départs des circuits secondaires. Chaque
circuit greffé sur la boucle primaire est indépendant des autres dans son fonctionnement.
Températures glissantes
Si la situation est telle que tout est raccordé sur un seul circuit et que les locaux ont des besoins
choisir un local témoin, etc. il faut alors combiner une série de moyens différents :
Une
extérieure),
Une régulation décentralisée jouant sur des vannes thermostatiques équipant chaque radiateur.
On va se fier sur la seule variable que l'on connaît et qui est commune à tout le bâtiment : la température
extérieure.
Plus il fait froid dehors, plus la température de l'eau dans les radiateurs doit être chaude.
On parle de "régulation en température glissante" en fonction de la température extérieure. Si la
température extérieure est de 3°C, on demandera au circuit une alimentation par de l'eau à 70°C. La loi
appliquée est appelée "la courbe de chauffe".
La température d'alimentation est donc identique pour tous les radiateurs du circuit. Or les besoins de
chaque pièce sont différents... Que faire ? En plaçant des vannes thermostatiques sur chaque radiateur,
on va adapter le débit d'eau chaude cette fois, en fonction des besoins.
Vannes thermostatiques
294
En effet, une vanne thermostatique est un régulateur à elle toute seule. Si elle est réglée sur 3, cela veut
dire que l'on demande 20°C dans la pièce194.S'il fait 19°C dans le local, la vanne est ouverte et le pointeur
intérieur laisse passer un débit maximum. S'il fait 21°C, la vanne sera fermée, le pointeur bloquant le
débit d'alimentation du radiateur.
l'autre au Sud, permettront le réglage des températures au départ des deux circuits :
194 Approximativement : 1 = 16°C, 2 = 18°C, 3 = 20°C, 4 = 22°C, 5 = 24°C, mais cette correspondance varie selon les marques
295
Mieux, la sonde au Sud sera complétée par une sonde d'ensoleillement qui corrigera le régulateur : par
exemple, s'il fait + 5° et qu'il y a plein soleil, la sonde dira au régulateur qu'il fait + 12° ! La vanne
mélangeuse enverra alors de l'eau
moins chaude au circuit Sud. De plus,
des vannes thermostatiques placées
dans chaque local corrigeront la
température si nécessaire. Elles ne
constituent donc que le dernier maillon
1. régulateur
2. sonde de température d'ambiance
3. vanne 3 voies mélangeuse
4. pompe de circulation
5. radiateur
6. chaudière
7. w = consigne demandée par l'utilisateur
Par ailleurs, les chaudières sont équipées de thermostats de sécurité (qui interrompent la chaudière si
circulateur encore quelques minutes après interruption du brûleur (pour dissiper la chaleur produite
dans la chaudière). Généralement, la chaudière sera connectée à une horloge, qui permet de définir des
périodes journalières ou hebdomadaires de chauffage, alternant entre une période « jour » (avec
température de consigne jour) et une période « nuit » (avec température de consigne plus basse)
Les vannes thermostatiques
Pour améliorer encore le contrôle, il faut équiper les corps de chauffe de vannes thermostatiques, qui
permettent, dans chaque pièce, de contrôler les quantités de chaleur émises par les radiateurs en
fonction de la température locale, puisque celle-ci dépend également des apports solaires ou des gains
internes.
La sonde extérieure
La régulation peut être complétée par une sonde de température extérieure et définir la température
-saison, la
régulation pourra
296
fe) ce qui est suffisant pour les faibles besoins. Elle contrôlera cette
température grâce à une sonde placée sur le départ du réseau.
consistent en :
(1) énergie fournie (combustible) / (2) pertes par convection + rayonnement / (3) pertes par la cheminée / (4) énergie livrée à
des pertes par les fumées. L'entièreté de la chaleur contenue dans le combustible n'est pas transmise
à l'eau. En effet, les fumées sont évacuées à une température relativement élevée.
Des pertes par rayonnement. Une partie de la chaleur de la flamme est transmise aux parois de la
chaudière qui ne sont pas en contact avec de l'eau. Cette chaleur est perdue vers la chaufferie.
Des pertes à l'arrêt. En dehors des périodes de fonctionnement du brûleur, la chaudière perd sa
chaleur vers la chaufferie, au travers de ses parois. De plus, si le foyer de la chaudière reste ouvert,
un courant d'air refroidit le corps de la chaudière et évacue sa chaleur vers la cheminée.
297
afond, ce qui
supplémentaires
s les surfaces adjacentes
extérieure au volume protégé, on enregistre une perte de rendement au niveau du corps de chauffe;
caches ou niches pour radiateurs, rideaux mal placés ou emplacement inadapté contre un mur ou
dans un caniveau ;
en cas de chauffage par le sol, la part de la transmission thermique des conduites dirigée vers le bas
sont
298
Pendant les 70% restants, c'est-à-
t.
inférieur. Le rendement saisonnier global, qui prend compte de toutes ces sources de pertes, caractérise
on. Le tableau ci-dessous donne quelques ordres de
:
installati
Production chaudière Distribution : circuit Émission : radiateurs Régulation
on
Ancienne, sur Étendu et mal Trop grands,
Marche/arrêt
dimensionnée isolé mal placés
Ancienne, bien Trop grands, Idem +
Boucle courte 95 90
dimensionnée bien placés Jour/nuit
Boucle courte Idem +
Haut rendement 95 Corrects
et isolée Vannes therm.
Boucle courte Idem +
A condensation 95 Corrects 95
et isolée Sonde ext.
Application PEB
Le rendement global du système de chauffage ( système de chauffage) vaut ici 87% ; cela signifie que
300
Prédimensionnement : chaudière et radiateurs
P [W] = 1,1 x PB x T
Pour déterminer effectivement consommée sur une saison de chauffe par la chaudière, il
tallation (production, distribution, émission et
régulation).
Un supplément de 10% de puissance doit être ajouté pour permettre au bâtiment de se réchauffer
suffisamment rapidement (par exemple le matin si la température de consigne est plus basse la nuit,
Cette puissance globale de la chaudière doit être affinée pour déterminer la puissance des radiateurs
(ou convecteurs, chauffage rayonnant, etc.) à prévoir pour chaque local.
extérieures comprenant des fenêtres ou portes vitrées ou les parois extérieures sans fenêtres mais dont le
Mo coefficient U > 1 W/m²K
Mo = 0,05 pour le Nord
Mo = 0 pour le Sud
301
Application
Soit un bureau de 3 m de large, par 5 m de profondeur et 3 m de
!
Le même calcul, dans un local de toilettes, par exemple, aurait considéré que la puissance en
302
-à-
améliore également la sensation de confort (moins de contrastes de températures dans la pièce). Les
anciennes normes NBN 236 et NBN D 13-001 se basaient sur :
une température ambiante de 20°C ;
un régime de dimensionnement 90°/70°, c'est-à-
Comme la température de consigne est généralement de 20°C, la différence de température vaut 60°C.
européenne EN 442. Cette norme tient compte d'un régime de dimensionnement de 75°/65° pour une
température intérieure de 20°C. Il faut donc, pour sélectionner le bon matériel à partir de la valeur de
.
Émission non normalisée
Si on souhaite travailler à une température inférieure, voire à très basse température, il faut corriger
ces valeurs pour connaître la véritable puissance du radiateur. En effet, plus on travaille à basse
température, plus la surf
donc établir une correspondance entre les deux régimes de dimensionnement par la formule :
303
Prégime 2 = ( Tmoy eau-air 2 / Tmoy eau-air 1)1,3 x Prégime 1
où Tmoy eau-air est la différence de température entre l'eau du radiateur (moyenne entre l'entrée et la
: on veut travailler
à basse température et, à partir des demandes de puissance nette (la chaleur qui doit être apportée au
local), on ne peut prendre directement les matériels renseignés pour des puissances E60 : Il est clair
195Sources
http://energie.wallonie.be/servlet/Repository/Construire_avec_l_é.PDF?IDR=1210
304
De manière générale, on tiendra compte des recommandations suivantes, tirées des publications de la
Région wallonne :
Préférer si possible la production instantanée
Veiller toujours à bien isoler les tuyauteries en dehors des locaux chauffés.
gaz.
Proscrire les chauffe-
lectricité (2 sont donc purement et simplement perdues sous forme de
chaleur).
Prévoir un système de production distinct pour de petites consommations lorsque les distances entre
points de puisage sont trop grandes (chauffe-eau local).
des mitigeurs thermostatiques, etc. qui permettent de ne pas dépasser 50°C en tout point de puisage.
Les systèmes acceptés par la Région wallonne, éventuellement avec préchauffage par des capteurs
solaires sont :
HR+ ou
HR TOP ; mazout disposant du label OPTIMAZ) ;
Les chaudières gaz à double service munie du label HR+ ou HR TOP.
Les chauffe-bains ou chauffe-eau au gaz sans veilleuse permanente (allumage électronique) ainsi que
les chauffe-eau électriques uniquement destinés aux besoins de la cuisine.
dossier.
En outre, les appareils installés dans une cuisine, une salle de bains, un W.-
doivent être des appareils à circuit de combustion étanche. Sinon, les pièces (salles de bains, etc.)
doivent satisfaire à certains critères de ventilation : Volume minimal = 12 m³, aération (pulsion) :
minimum 150 cm² et les appareils doivent avoir un débit de 10 à 20 l/min pour alimenter en ECS plus
:
10 min : T = 30°C
Eau : 1,16 Wh/l °C : 1,16 * 120 * 30 = 4176 Wh
: 4 176 / (1/6) = 25 kW
pour le chauffage de la maison, surtout dans le cas des logements basse énergie ou passifs.
305
ECS et énergie renouvelable
observe là des rendements peuvent dépasser 50 % du gisement solaire (soit environ 500 kWh/m² an
ou 50 litres de mazout) mais aussi une faible fraction solaire (part du besoin total couvert par
appoint.
-eau solaire individuel (CESI) de 4 à 6 m² de surface en toiture et un
réservoir de 200 à 300 litres, une haute fraction solaire (de 60 à 75%) est possible, permettant une
indépendance énergétique de 4 à 8 mois par an, selon la météo et le niveau de consommation. Le
revers de la médaille de cette autonomie est la chute du rendement de conversion solaire. En effet,
productiv
équivalentes à celles du photovoltaïque performant.
-
normatifs se situant autour de 2,5, ce qui est insuffisant pour être considéré comme une énergie
306
le local ne peut être en communication avec la chaufferie.
307
Par exemple, pour une maison unifamiliale qui présente une puissance déperditive totale de 12 kW, on
considère :
12 kW x 0,9 m³ = 10,8 m³ pour le volume de la réserve,
puisque la tonne de pellets vaut 4 700 kWh (voir Tableau PCI). Enfin, 1 tonne occupe 1,5 m³, ce qui
exister en permanence ; de là, le partage possible en petites unités. La législation197 impose à tout
dispositif d
Le stockage privé sera limité à 3 000 litres198 avec autorisation simple (enquête commodo-
incommodo
moyennant des autorisations spéciales.
Pour des citernes limitées, à 3 en
Wallonie sauf dans les zones de Protection mais la Région recommande de déjà appliquer les
procédures en vigueur pour les contenances > 3 000 litres.
Dans tous les cas, la citerne sera lestée pour ne pas remonter sous la pression de la nappe phréatique
fige lors de
températures trop basses).
rempli à 95 %.
Pour un réservoir accessible, le contrôle visuel est aisé.
la détection de fuite
verticale (contrôle visuel possible) est en communication avec cet espace; en cas de
www.rci-sa.be/legislation-citerne-mazout-region-wallonne/ ; www.liege.be/fr/vie-communale/services-
198
communaux/environnement/abc-de-lenvironnement/telechargements/les-reservoirs-a-mazout-en-wallonie.pdf
308
fuite (interne ou externe), la diminution du niveau du liquide dans la tuyauterie
permet de détecter le problème.
Un contrôle régulier (obligatoire tous les 3 ans en Flandre) doit être organisé. Par
le contrôle régulier exemple, la cuve est mise en dépression (tirage au vide) ; deux heures plus tard, on
regarde si la dépression tient
Les chaufferies
Les principales prescriptions199 à respecter dans une chaufferie sont reprises dans les normes NBN
B61-001 "Chaufferies et cheminées" et NBN D51-003 "Installations alimentées en gaz combustible
plus léger que l'air, distribué par canalisations".
Lorsqu'on conçoit une installation de chauffage, il faut être attentif à ce que la chaufferie (y compris
l'évacuation des fumées) réponde aux normes. Ces normes touchent principalement à la sécurité mais
ont également un impact sur l'efficacité énergétique de l'installation. Par exemple, une chaufferie avec
un apport d'air neuf insuffisant conduira à un mauvais rendement de combustion ou encore une
cheminée mal dimensionnée peut obliger l'exploitant à modifier le réglage du brûleur pour éviter les
condensations. Les 2 éléments qui conditionnent le bon fonctionnement des chaudières sont
l'évacuation des fumées et l'apport d'air comburant au brûleur. La chaufferie doit donc pouvoir être
facilement ventilée.
une place suffisante autour des équipements pour le travail de maintenance (espace libre de 0,8 m
entre et autour des chaudières) ;
309
une détection de gaz dans la chaufferie (si le combustible est le gaz) ;
une liaison à l'égout pour les résidus de condensation (avec liaison vers la base de la cheminée) ;
un extincteur à poudre AB, à l'extérieur de la chaufferie, à proximité de la porte d'accès.
Par ailleurs, il faut vérifier que :
Hauteur > 2,5 m
Surface minimale :
kWh fournis en 1 h
1. première grille, 2. deuxième grille, 3. premier coude à 90°, 4. deuxième coude à 90°, 5. découpe en biais à 45°
310
Dès lors, 1 dm² laissera passer 36 m³/h. Il faudra donc 1 dm² de grille par tranche de 18 kW, avec un
minimum de 4 dm². Cette section minimale augmente en fonction des accidents de parcours entre
l'extérieur et la chaufferie (si la conduite d'amenée d'air comprend plus de 3 coudes). Dans ce cas et
pour les chaufferies de plus de 1 200 kW, il faut se référer à la norme.
Ventilation haute = extraction
L'air vicié éventuellement accumulé dans la chaufferie doit également être évacué à l'extérieur. A cet
effet, une ventilation haute doit être prévue à la partie haute du local, du côté opposé à la ventilation
basse pour permettre un bon balayage du local. La section de la ventilation haute vaut la moitié de celle
de la ventilation basse.
Le conduit de ventilation haute peut être un conduit parallèle à la cheminée. Dans ce cas, son débouché
à l'extérieur doit se trouver entre 0,5 et 1,5 m sous le débouché de la cheminée. Cela peut également
être un conduit plus court débouchant au-dessus de la toiture ou à un niveau intermédiaire. Dans ce
dernier cas, le débouché doit être le plus éloigné possible des portes et fenêtres.
Si la hauteur de la cheminée est supérieure à 6 m et que le conduit de ventilation haute est intégré
à celle-ci, la section du conduit de ventilation doit être d'au moins 0,25 x section de la cheminée.
Dans les autres cas, la section du conduit de ventilation doit être d'au moins 0,33 x section de
ventilation basse.
Dans tous les cas, la section de ventilation haute doit être au minimum de 2 dm².
Les chaudières sont également très sensibles aux poussières. Celles-ci sont aspirées par le brûleur,
encrassent le ventilateur, sont brûlées et se déposent dans la chaudière. Il en résulte une perte de
rendement. Par exemple, dans une institution hospitalière, une chaudière s'avérait difficile à régler,
tombait souvent en panne et s'encrassait rapidement : la ventilation basse de la chaufferie était en
communication directe avec la buanderie. Une quantité importante de pluches fut retrouvée dans le
ventilateur du brûleur !
Ventilations basse et haute combinées
Un soupirail unique peut remplacer les ventilations haute et basse dans les chaufferies de moins de 450
kW, pour autant que :
La profondeur du local à partir de la paroi extérieure ne dépasse pas 5 m,
La section libre du soupirail soit égale à 5 fois la section nette prévue normalement pour la ventilation
basse (sans tenir compte des majorations pour grilles et coudes supplémentaires),
Le bord supérieur du débouché du soupirail se trouve à ras du plafond.
Cheminées
Le rôle de la cheminée est d'évacuer les gaz de combustion. Ces gaz contiennent principalement du CO2
et de l'eau mais aussi des composants toxiques comme le CO ou des oxydes d'azote (NOx). Une
mauvaise cheminée peut donc être dangereuse pour les occupants ou se détériorer sous l'effet de la
311
condensation des fumées. Elle peut également perturber les performances de la chaudière, en tout cas
pour les chaudières en dépression, c'est-à- turel (contrairement aux
chaudières étanches où les fumées sont expulsées par un ventilateur). Le problème des cheminées,
que :
les fumées se refroidissent en montant et risquent de condenser sur la paroi : Plus la cheminée est
haute, plus il est important de l'isoler, afin d'éviter que les gaz de combustion ne se refroidissent
trop, affaiblissant le tirage et risquant de provoquer des condensations. En effet, à partir de 70°C, le
souffre contenu dans les combustibles (principalement de fuel) se transforme en acide liquide.
La pression dans la cheminée dépend de sa hauteur, etc., mais aussi du type de chaudière ; on
distingue les chaudières :
Atmosphérique : la combustion se fait à pression atmosphérique ;
A brûleur pulsé combustion est pulsé dans le brûleur par un ventilateur ;
A ventouse : les fumées sont extraites par un ventilateur ;
Il faut également distinguer les chaudières à condensation, dont les fumées sont très humides, ce qui
modifie le tirage.
Comme le tirage dans la cheminée influence fortement le rendement de combustion et que ce tirage
est lui-même influencé par les conditions atmosphériques (température de l'air extérieur, vent), il faut
équiper une cheminée accueillant une chaudière à brûleur pulsé, d'un régulateur de tirage.
312
Des conduits collectifs ne peuvent être utilisés que si les installations ont une puissance inférieure à
70 kW ou pour des puissances plus importantes si les dispositions locales ne permettent pas de
disposer d'un conduit individuel.
Il est en tout cas défendu de raccorder sur un même conduit, une chaudière gaz atmosphérique et
une chaudière à brûleur pulsé. Il est important aussi de signaler que l'on ne peut pas raccorder sur
un même conduit de cheminée, une chaudière traditionnelle et une chaudière à condensation.
Forme de la cheminée
La cheminée idéale est ronde. C'est ainsi que pour une section donnée, la surface de paroi et donc les
frottements sont les moindres. Les pertes de chaleur sont également les plus faibles. Une section carrée
avec coins arrondis convient aussi, ou rectangulaire mais dans une proportion max. L/w 1,6, pour
éviter les zones stagnantes dans les angles qui réduisent sensiblement la section utile.
Matériaux
Aujourd'hui le fonctionnement par intermittence des chaudières demande une mise en température
très rapide et donc une faible inertie. Tous les conduits seront donc isolés avec une résistance thermique
minimale R = 0,5 m².K/W, soit un équivalent de 20 mm de laine minérale. Il convient de :
;
;
éviter de disposer la cheminée contre une paroi extérieure de la construction, ce qui provoque un
refroidissement trop rapide des gaz et un risque de condensation de la vapeur d'eau contenue dans
;
éviter le risque d'incendie : par exemple, l'isolation doit être prévue lors des traversées de planchers
(le principe étant de ne placer aucun matériau inflammable à moins de 15 cm du conduit de fumées).
En pratique, on rencontre :
(source Énergie +)
Débouché de la cheminée
Idéalement le débouché de cheminée est libre. Une plaque de protection horizontale permet en cas de
vent d'augmenter le tirage de la cheminée mais en absence de vent, elle constitue une perte de charge.
La section de l'ouverture latérale doit en tout cas être équivalente à la section de la cheminée. Le
débouché de cheminée ne peut se trouver dans une zone de perturbation due à l'impact du vent sur les
bâtiments voisins, dans une zone où les fumées risquent de gêner les constructions voisines, dans une
zone inaccessible au personnel d'entretien et aux pompiers. C'est pourquoi la norme NBN B61-001
définit des zones d'emplacement autorisé par rapport aux bâtiments et autres obstacles voisins. Elle
distingue 3 zones:
314
(tiré de Énergie+)
Zone 1 :
o le débouché de la cheminée est libre.
Zone 2 :
o le débouché de la cheminée est autorisé si le combustible utilisé a une teneur en soufre de
moins de 0,05% (Dans la pratique, seuls les appareils au gaz naturel satisfont à cette
exigence au niveau de la teneur en soufre).
o si la puissance de la chaudière ne dépasse pas 1400 kW ;
o si la cheminée est pourvue d'un aspirateur statique correct.
Zone 3 :
o le débouché de la cheminée est absolument interdit.
Sur les toits plats à inclinaison inférieure à 23°, les cheminées peuvent être placées où on veut en zones
2 ou 1. Avec les toitures dont la pente est supérieure ou égale à 23°, la cheminée doit se trouver le plus
près possible du faîte.
Pour les chaudières gaz atmosphériques disposées dans une chaufferie en toiture, le débouché de la
cheminée doit être plus haut de 1,5 m que sa sortie de la toiture. La norme NBN B61- 001 définit
également les emplacements à respecter pour que l'évacuation des fumées ne perturbe pas le
voisinage. Le débouché doit veiller à ne pas étrangler la section du conduit et permettre une aspiration
des fumées par dépression, même si le vent est contraire, et éviter le ruissellement de l :
315
10.6.5.2 Chaudières et cheminées
Une chaudière ne peut fonctionner correctement sans une cheminée adaptée. C'est pourquoi, une
cheminée doit être choisie en fonction de la chaudière et non l'inverse. Par exemple, une chaudière
dont le foyer travaille est dépression demande une section de cheminée plus grande qu'une chaudière
à foyer en surpression (presque toutes les chaudières actuelles). C'est encore différent avec une
chaudière gaz atmosphérique. La puissance de la chaudière joue également un rôle important
puisqu'elle conditionne le volume de gaz à évacuer. En particulier, la cheminée doit être :
verticale
sera supérieure à 30° par rapport à la verticale.
de section suffisante et constante : la section sera fonction du type de chaudière : en effet, les
fumées rencontrent des pertes de charge sur leur parcours dans la chaudière; dès lors :
On a alors 3 situations :
soit la chaudière présente un foyer en contre-pression (ou surpression) : c'est le ventilateur du brûleur
qui va vaincre les pertes de charges et la cheminée est seulement censée fournir le tirage suffisant pour
obtenir une dépression de 10 à 20 Pa au niveau du conduit de raccordement.
soit la chaudière présente un foyer en dépression : c'est la cheminée qui génère une dépression dans le
foyer (par le
constructeur de la chaudière doit préciser la valeur minimale du tirage attendu chaudière
atmosphérique ;
soit enfin la chaudière est équipée d'une extraction forcée des gaz de combustion : les fumées sont
pulsées dans le conduit et l'évacuation doit se faire par des conduits parfaitement étanches puisque mis
sous pression. C'est le cas des chaudières à ventouses, ou le cas où la construction d'une cheminée
suffisamment haute est impossible.
Comme on le constate, la situation doit être adaptée aux informations du fabricant. La section sera
proportionnée à la puissance de la chaudière et à la hauteur de la cheminée. En rénovation, il faudra
remplace une ancienne chaudière à foyer en dépression dont la température de fumée ne descendait
pas en-dessous de 220°C, par une chaudière à foyer en surpression dont la température de fumée est
de l'ordre de 160°C. De plus, le surdimensionnement de l'ancienne installation a été réduit. On est ainsi
passé d'une puissance de 500 kW a une puissance de 300 kW. Suivant la norme NBN B61-001, l'ancienne
chaudière demandait une cheminée (pour une hauteur de 18 m) d'un diamètre de 48 cm. La nouvelle
chaudière ne demande plus qu'un diamètre de 24 cm. Si on raccorde la chaudière de 300 kW au conduit
existant, la surface déperditive du conduit devient trop importante pour la masse plus réduite des
fumées. Les risques de condensation sont alors importants. Le refroidissement des fumées le long du
conduit peut également être tel qu'il réduit dangereusement le tirage.
Chaudières à « ventouse »
Aujourd'hui, si la chaudière est insérée dans les locaux de vie du bâtiment, il est impératif de placer des
appareils de combustion étanches : ceux-ci prennent leur air de combustion directement à l'extérieur
du bâtiment. Ils sont dénommés appareils à ventouse.
Leur fonctionnement est totalement indépendant de la ventilation (ou du manque de ventilation) du
pour ces
La longueur de ces cheminées est limitée (pour des raisons de dimensionnement du ventilateur)
selon les marques en tenant compte que tous les coudes, etc. occasionnent des pertes de charge
supplémentaires (1 coude 90° = 1m, 1 coude 45° = 50cm, etc.).
316
Le débouché de ces conduits doit respecter certaines règles (distances minimales par rapport aux
fenêtres, etc.).
317
11 LA VENTILATION DES BATIMENTS200
La ventilation dans les bâtiments est régie par :
la norme résidentielle D50-001 et, plus récemment, par
la NBN EN 16798-1:2019 Partie 1 : Performance énergétique des bâtiments Ventilation des
bâtiments.201
Le WWF, l'organisation mondiale pour la protection de l'environnement, a publié en octobre 2005 les
résultats d'une enquête202 menée en Europe pour y détecter la présence de produits chimiques dans le
sang des membres de 13 familles européennes. Selon leur communiqué, ces résultats « révèlent la
présence de 73 produits chimiques dangereux » dans le sang des membres (grands-mères, mères et
enfants) des familles provenant de 12 pays de l'UE qui se sont soumises à une analyse de sang.
« Le nombre le plus élevé de produits a été détecté dans la génération des grands-mères (63
produits). Cependant, la jeune génération est contaminée par un nombre plus élevé de produits
chimiques (59) que la génération des mères (49). De plus, les concentrations de certains produits
détectés dans le sang des enfants étaient les plus élevées de toutes les générations.
« L'enquête Générations X du WWF, qui a analysé des citoyens européens âgés de 12 à 92 ans,
confirme les résultats des enquêtes précédentes menées sur des membres du Parlement
européen, des ministres de l'UE, des scientifiques et des célébrités. Les résultats de cette enquête
démontrent clairement que nous sommes tous les cobayes involontaires d'une gigantesque
expérience dénuée de tout contrôle. Il est choquant de constater que des produits chimiques
toxiques utilisés quotidiennement sont en train de contaminer le sang de nos enfants » a déclaré
Karl Wagner, Directeur de la Campagne DetoX du WWF.
« La présence de 107 produits chimiques différents a été recherchée dans les échantillons de
sang : des produits persistants, bio-accumulables ou qui agissent comme perturbateurs
hormonaux et qui appartiennent à cinq groupes principaux de produits chimiques. Les résultats
montrent que tous les membres des familles analysées sont contaminés par un cocktail d'au
moins 18 produits chimiques différents, pour la plupart des produits présents dans des biens de
consommation de la vie de tous les jours. De nouvelles substances utilisées à grande échelle,
comme les retardateurs de flammes bromés, les produits chimiques perfluorés ou les muscs
synthétiques, qui sont contenus dans des biens de consommation utilisés tous les jours
(ordinateurs, textiles, cosmétiques ou appareils électriques...) se retrouvent plus fréquemment
et à des taux plus élevés dans le sang de la jeune génération. Par contraste, la génération des
grands-mères est la plus contaminée par des produits plus anciens et interdits, comme le DDT et
les PCB.
« Quelles preuves supplémentaires faudra-t-il encore pour que l'industrie et les politiciens
européens reconnaissent qu'il est impossible de contrôler efficacement les produits chimiques
dangereux ? Le projet de réglementation européenne REACH fait actuellement l'objet d'une
200 Ces notes rendent principalement compte de la brochure La ventilation des logements, publiée par la DGTRE, Namur,
1998.
201 Voir par exemple https://energieplus-lesite.be/reglementations/ventilation9/performance-energetique-des-batiments-
ventilation-des-batiments-nbn-en-16798-12019/
202 www.wwf.be/detox/fr/news/lire.cfm?id=366.
318
attaque en règle dirigée par l'industrie chimique, et des législateurs européens semblent laisser
complaisamment celle-ci prendre les devants en ignorant la responsabilité qui leur incombe de
protéger notre santé », poursuit M.Wagner.
« Le retardateur de flammes TBBP-A, utilisé dans la fabrication de circuits imprimés pour les
appareils électroniques a été détecté dans le sang de 18 membres des familles analysées (3
grands-mères, 7 mères et 8 enfants). C'est chez un enfant qu'a été détectée la concentration la
plus élevée de ce produit. 17 des 31 retardateurs de flammes du groupe des EDP existant à
l'heure actuelle ont été détectés dans le sang des enfants : par comparaison, seuls 10 de ces
produits ont été détectés chez les grands-mères et 8 chez les mères. Et la plus forte concentration
en Bisphénol- utres pour
la fabrication de certaines bouteilles en plastique et de CD a été détectée chez un enfant.
« En ce qui concerne les résultats sanguins de la famille Everaerts de Mouscron, 33 produits
chimiques ont été retrouvés dans le sang de la grand-mère, Irma (81 ans), 32 chez Marie-
Christine (49 ans) et 32 chez Céline (17 ans). Ces chiffres placent les 3 membres de cette famille
belge au-dessus de la moyenne des familles européennes, qui est de 32 produits chimiques chez
les grands-mères, de 29 chez les mères et de 24 pour les enfants. Notons également que Marie-
Christine a la concentration la plus élevée de PCB (56-60) dans le sang et que Céline détient la
plus haute concentration en Bisphénol-A.
« Avant que je ne participe à l'enquête du WWF, je ne me rendais pas compte que j'absorbais
autant de produits chimiques dans ma vie de tous les jours. Maintenant que je suis mieux
informée, je sais que ces produits se retrouvent partout, des boîtes à tartines aux DVD. Nous
achetons des produits sans en connaître les risques potentiels. C'est angoissant », confie Marie-
Christine.
« Le WWF insiste sur le fait que ces résultats sont particulièrement préoccupants, étant donné
que la plupart des produits chimiques décelés ne se décomposent que très lentement, sont
persistants dans l'environnement et s'accumulent dans l'organisme à des taux toujours plus
élevés durant toute la vie. L'enquête pose dès lors la question de savoir si les générations à venir
seront plus exposées à des produits chimiques potentiellement carcinogènes ou qui agissent en
tant que perturbateurs endocriniens et qui sont susceptibles d'entraîner des effets négatifs à
long terme sur la santé. »
air
intérieure est particulièrement importante si on se rappelle que nous autres Occidentaux passons plus
des bâtiments
de lécher sa télévision pour en ressentir les eff
Dans ce contexte, la ventilation, mécanique ou naturelle, représente une voie extrêmement
des polluants. Encore faut-il assurer un bon entretien des installations (éviter des pollutions secondaires
203
319
d
205
installés dans les principales villes wallonnes peuvent également vous donner des conseils
gratuits et en toute indépendance.
tions,
ce chiffre peut atteindre 10 kilos par jour. Une mauvaise ventilation conduit alors à la formation de
condensation et de moisissures.
problèmes bien connus de condensation et/ou de moisissures apparaissent alors en premier lieu sur les
surfaces les plus froides des parois extérieures : sur les simples vitrages, aux raccords entre les murs
relative à la surface est de 100% tandis que les moisissures peuvent déjà se former à des humidités
un d
Certains appareils à cycle de combustion ouvert ne sont pas raccordés à une cheminée (par exemple,
malgré tout assuré. Si un refoulement se produit dans ces appareils (par exemple suite au
onception de la cheminée), les
205 :
http://energie.wallonie.be/xml/dgtre.html?P=NC&IDD=540.
320
Le tabac constitue une source de pollution de
des non-fumeurs.
ventilation, il
environnement sain.
11.1.1.6 Le radon
Dans certaines régions de Belgiqu
habitations (zones rouge-orange ci-dessous).
Ce gaz noble et radioactif provenant du sous-sol peut provoquer le cancer du poumon. En cas de
présence de radon dans le sous-sol, il convient -ci dans les pièces de
séjour206
dans les logements présentant des concentrations en radon très élevées, une ventilation correcte ne
peut, à elle seule, supprimer le risque sanitaire lié à ce gaz207. Il existe cependant d'autres techniques
correctives qui peuvent être appliquées. Des méthodes de mesure simples permettent de déterminer
Comment ventiler ?
-à-
fenêtres ouvertes. Le taux de ventilation du logement est alors totalement incontrôlé, augmentant la
206Cabinet du Ministre du logement pour la Région wallonne, Centre scientifique et technique de la construction (CSTC), Le
radon dans les habitations. Bruxelles, 1991.
207
321
chambres à coucher, sont généralement sous-ventilés parce qu'ils sont très étanches (meilleure
finition).
Dans son rapport n°4 208, le CSTC constate que le taux de ventilation saisonnier (le
ß en conditions normales, c'est-à-dire avec une différence de pression de 2 Pa entre intérieur et
extérieur) est très variable et vaut en moyenne 0,4 vol/h dans les logements neufs (0,05 dans les
maisons passives).
Les principales fuites se produisent généralement dans les locaux non habités du volume protégé.
Par contre, les chambres à coucher sont le plus souvent trop peu aérées.
désirer. Par ailleurs, quand on ouvre la fenêtre, le débit de ventilation est en général 15 à 30 fois
supérieur au débit nécessaire pour assurer une bonn
permet donc pas non plus de contrôle réel. Une ventilation optimale nécessite une bonne étanchéité à
raccords et les joints entre matériaux, etc. Pour bien gérer la ventilation, il faut donc :
Ass
Distinguer entre :
o La ventilation de base amment nécessaire pour maintenir les
occupants en bonne santé -001 détaillée plus loin.
o La ventilation intensive
à voir avec la ventilation de base. E
refoulement.
e mauvaise étanchéité ne garantit pas
une ventilation correcte mais entraîne une infiltration naturelle importante et donc une
consommation d'énergie excessive.
Prévoir des systèmes qui peuvent assurer une ventilation continue des pièces habitées. Les débits
d'air à assurer sont fixés par la norme NBN D50-001.
208
322
En présence de sources de pollution bien localisées (cuisine, salle de bain et WC), utiliser des
norme D50-001.
Une ventilation intensive : gr
(par exemple lors de travaux de peinture). Les exigences relatives au confort, à la sécurité
les dimensions des portes et fenêtres satisfont à certaines dimensions minimales (voir le chapitre
8.1.7).
Cette ventilation intensive est parfois appelée « free-cooling » dans le secteur tertiaire
rafraîchir par une ventilation intensive nocturne les bâtiments surchauffés par le soleil et les
, pas assurée
clair que cela peut influer dans le bon sens (aider par exemple une
bouche de pulsion naturelle à bien fonctionner) comme dans le
mauvais (annuler son efficacité).
:
ventilation transve
différentiel surpression/dépression,
ou par une ventilation unilatérale (sur une même façade) : il faut alors jouer sur la hauteur des
fenêtres pour organiser un flux entrant et un flux sortant.
323
Les ventilateurs
Les ventilateurs à moteur électrique permettent le contrôle du débit en tout temps. On distingue :
Le ventilateur axial ou hélicoïdal, , travaillant à grand débit et à faible pression. Il est bien
adapté à travailler hors gaines ; on le rencontre dans les parois, les fenêtres, etc.
Les installations de ventilation sont souvent installées dans des locaux techniques, éventuellement en
toiture, notamment pour des questions acoustiques. La figure ci-contre montre la vue éclatée d'une
« tourelle »
on distingue les pales du ventilateur centrifuge en partie supérieure, le caisson acoustique, pour
éliminer la transmission des vibrations du ventilateur et absorber le sifflement créé par le frottement
des pales sur l'air.
La ventilation de base
Généralités
La norme belge NBN D50-001 réglemente la ventilation dite « sanitaire » ou « hygiénique » ou
« volontaire » ou « de base ».
chaque local.
324
est toutefois techniquement complexe et coûteuse.
atre systèmes « simplifiés » (voir tableau 1) qui, sous des
ventilation suffisante. La « ventilation de base » doit pouvoir être utilisée de manière continue et donc
:
sécurité antieffraction.
Il est évident que la ventilation par ouverture des fenêtres ne satisfait pas à ces conditions. Il est dès
un transfert ouvertures de
transfert (OT).
: il y a donc égalité des débits
inversement). Cepen
(comme le D50-001), le débit entrant calculé peut ne pas égaler le débit sortant calculé ; généralement
un logement présentera un débit entrant calculé supérieur au débit sortant calculé, tout simplement
parce que la superficie des pièces principales est largement supérieure à celle des pièces secondaires.
V).
Pratiquement, il faudra cependant toujours « équilibrer -à-dire
vérifier dans quels locaux extraire la différence entre débits entrant et sortants calculés.
Systèmes A, B, C et D
être opérés de manière naturelle (système A), ou de manière
mécanique (système D), ou encore par une combinaison des deux (systèmes B ou C).
Naturel Mécanique
Évacuation Naturel A B
Mécanique C D
11.2.2.1 Système A
325
Le système A (naturel/naturel) présente les caractéristiques suivantes :
Avantages : Inconvénients :
pas de consommation électrique pas de garantie de performance (perturbations,
11.2.2.2 Système B
Le système B (mécanique/naturel) assure une pulsion mécanique, ce qui tend à mettre le bâtiment en
-dimensionnée) :
326
Le système B convient particulièrement aux situations où il est inconfortable ou impossible de prendre
11.2.2.3 Système C
Le système C (naturel/mécanique) assure une extraction mécanique, ce qui tend à mettre le bâtiment
-dimensionnée).
raction est disposée dans les locaux humides. Des systèmes économiques
sont également peu performants (pertes de charge importantes, bruit, encrassement, encombrement,
etc.).
327
Avantages : Inconvénients :
simple et peu coûteuse pas adaptée aux grandes profondeurs
peu de place utile en local technique rejet air chaud (pe
pas de gaine ou conduit vertical
pas de réduction des bruits extérieurs
réglage simple (bouches) inconfort (position des grilles)
bruit entre locaux
présence de grilles en façade
difficultés de réglages entre zones : instabilité des
distributions (fenêtres ouvertes, etc.)
sensibilité au vent
; cette
solution est réservée aux bâtiments peu élevés et
de taille moyenne.
11.2.2.4 Système D
Le système D (mécanique, mécanique ou « double-flux ») assure une pulsion et une extraction
328
éventuellement disposées en faux-
tre gérés (horloges). Des bouches, de type mural (dans
les cloisons) ou plafonnier (dans les faux-plafonds) permettent de régler plus finement les débits.
Chaque bouche, avec généralement un plénum de détente, est raccordée au circuit de soufflage par un
conduit souple en tête duquel est installé un registre de réglage des débits. Les systèmes individuels
pour maison unifamiliale comprennent :
un récupérateur de chaleur [section 3 Erreur ! Source du renvoi introuvable.] ;
un système de conduits,
une hotte à recirculation
le récupérateur de chaleur filtre à charbon actif.
des clapets de ventilation réglables pour l'arrivée et l'évacuation d'air dans les locaux à raccorder.
L'arrivée et l'évacuation vers l'extérieur doivent être raccordées à des passages de toiture suffisamment
distants (NEN 1087). Les gaines de prise et refoulement d'air doivent être isolées.
329
La ventilation mécanique permet également de
fonction des débits, deux stratégies sont possibles :
si les débits sont équilibrés, on pulse dans les locaux secs pour extraire dans les locaux humides.
Sinon, on pulse et on extrait (en partie) dans les locaux secs ; le complément est extrait dans les
locaux humides.
récupération de chaleur
limiter la propagation du bruit extérieur.
par sonde
330
Débits d air
11.2.3.1 en résidentiel
Le débit de base exigé par la NBN D50-
première approximation, à la surface du local. Il est ensuite cadré par une valeur minimale (si le local
est petit et, par conséquent, le débit est insuffisant) et par une valeur maximale (si le local est grand et
11.2.3.2 En tertiaire
209
Travail . Le RGPT impose un débit d'air neuf par personne
occupant un local, soit 30 m³/h.pers. En Région wallonne, la réglementation wallonne sur les écoles et
les bureaux reprend les exigences de la classe de bâtiments C, c'est-à-dire les exigences minimum. Dans
les sanitaires des bureaux et des écoles, la réglementation wallonne indique qu'il faut respecter un débit
d'extraction de 30 m³/h par appareil pour un fonctionnement permanent et de 60 m³/h par appareil
pour un fonctionnement non continu. Par "appareil", on entend un w-c ou un urinoir. Par "permanent"
on entend un système de ventilation ininterrompu durant les heures d'occupation du bâtiment et par
"non continu" on désigne un système de ventilation fonctionnant à la demande (par exemple asservi au
fonctionnement de l'éclairage).
Type de local Débit de référence
Bureau individuel 2,9 m³/h/m²
Bureau commun 2,5 m³/h/m²
Salle de réunion 8,6 m³/h/m²
Auditoire, salle de conférence 23 m³/h/m²
Restaurant, cafétéria 11,5 m³/h/m²
Classe 8,6 m³/h/m²
Jardin d'enfants 10,1 m³/h/m²
Les débits peuvent également être spécifiés en fonction du nombre de personnes occupant le bâtiment.
La norme prévoit alors un « » qui permet de déterminer le nombre de personnes en
fonction de la surface du local :
Type de local occupation
Bureau individuel 0,1 pers/m²
Bureau commun 0,07 pers/m²
331
Salle de réunion 0,5 pers/m²
Auditoire, salle de conférence 1,5 pers/m²
Restaurant, cafétéria 0,7 pers/m²
Classe 0,5 pers/m²
Jardin d'enfants 0,5 pers/m²
Par exemple une cafétéria prévue pour 100 pl = 100 / 0,7 = 140 m².
Pour 140 m², le débit de ventilation maximal vaut : 140 x 11,5 = 1 610 m³/h
Pour un volume de 140 * 3 m = 420, on atteint un taux de renouvellement horaire = 4 vol/h
Cette valeur permettra de dimensionner les matériels (ventilateurs, conduites, etc.) pour répondre
aux situations maximales (la cafétéria est occupée à 100%).
La réglementation wallonne du 15 février 1996 limite implicitement le choix des systèmes de ventilation
dans les immeubles de bureaux aux systèmes :
Simple flux avec extraction mécanique
Double flux avec pulsion et extraction mécanique
En effet, la réglementation wallonne mentionne que les débits de ventilation recommandés dans les
bureaux doivent être assurés mécaniquement. Or une amenée d'air naturelle peut sous certaines
conditions être tolérée :
« Pour les bâtiments d'une hauteur entre le dernier plancher occupé et le plancher de l'entrée
principale > 13 m, le système simple flux avec extraction mécanique n'est autorisé que pour
autant que l'on puisse prouver, étude à l'appui, que les débits d'amenée d'air naturelle seront
assurés ».
On peut en déduire qu'une extraction mécanique est alors obligatoire.
332
Un premier cadre permet de caractériser le système (A, B, C ou D). Selon le système, il faut également
préciser le type de OAR OER
raction réglable, pour les systèmes A et B) retenus, ainsi que, pour tous les systèmes le
type de OT (ouvertures de transfert) adopté. Le cadre 2 comprend 3 parties :
section 2 dans les locaux principaux (« secs ») ;
section 3
« humides ») ;
section 4 : on choisit le plus grand débit exigé (en pulsion ou en extraction).
extraction ; en réalité, le logement
gonflable », il faudra égaliser (on dit : équilibrer, ou balancer) les débits
entrant doit pouvoir sortir, sinon le logement est mis en pression ou en dépression. En effet, selon le
CSTC210
333
ATTENTION : Le utilisé ici correspond au taux de renouvellement (vol/h) de la ventilation de base, pas
à celui dû aux infiltrations. Dans notre terminologie, cet usage de correspond à QV/Vair.
Plus les habitations sont grandes, plus le taux de renouvellement horaire est faible ( = QV/Vair = 0,30
vrai ( = QV/Vair = 0,95 vol/h pour les petits appartements). La valeur moyenne est de 0,52 pour les
maisons unifamiliales et de 0,72 pour les appartements.
du bâtiment, puis
334
-
réglementaire correspond seulement à 347 m³/h ; il faudra donc équilibrer (dans les couloirs, etc.) avec
367-347=20 m³/h.
335
Le logiciel PEB
hygiénique exigés par la NBN D50- ventilation hygiénique » est lié à tous ceux qui traitent
des aspects énergétiques de la ventilation (énergie auxiliaire, récupération de chaleur, qualité
Le logiciel permet de sélectionner le type de ventilation et de créer des « espaces » (les locaux à ventiler)
dont il faut qualifier la surface et spécifier les ouvertures : soit alimentation et transfert, soit transfert
et évacuation.
336
Définir les sections à partir des débits est simple
[m/s à convertir en m/h] pour obtenir des m², c'est-à-dire une section de grille ou de conduit. Dans le
2 Pa par
hypothèse. On prendra une vitesse moyenne estimée à 1 m/s.
Il faut limiter les vitesses dans les conduits car elles provoquent des pertes de charges qui augmentent
avec le carré de la vitesse (frottement de l'air sur le conduit)
du ventilateur augmente aussi avec le carré de la vitesse ; enfin les conduits génèrent du bruit
(sifflement) à haute vitesse.
Exemple : Quelle est la section nécessaire pour transporter 1.000 m³/h à une vitesse de 5 m/s (soit
les besoins de ventilation d'une salle de réunion d'une trentaine de personnes) ?
Section = débit / vitesse = 1.000 m³/h / (5m/s x 3.600 s/h) = 0,0556 m² = 556 cm²
soit un conduit de 28 cm sur 20.
techniques appropriées.
337
linteaux de fenêtres ou les allèges devant les radiateurs en fonte, disposés ainsi pour réchauf
entrant, donc froid).
La norme belge impose que les débits exigés soient réalisés pour une différence de pression de 2 Pascal
Règle simple : Une ouverture libre de 10 cm² correspond environ à un débit de 1 dm³/s (3.6m³/h)
(pour une différence de pression de 2 Pa).
Il existe aussi des modèles à débit autoréglable (débit constant quelle que soit la pression du vent),
Ces grilles sont souvent placées dans les menuiseries de fenêtres. Elles peuvent également être
:
338
Si, pour des raisons de confort, les bouches de pulsion naturelle sont intégrées dans le corps de chauffe
(grille dans le mur en façade au dos du radiateur/convecteur, par exemple), une précaution antigel
devra être trouvée :
par une fermeture automatique de la grille (cher à l'investissement),
par un maintien d'une température d'eau minimale en période de gel extérieur (cher à l'exploitation,
sauf si cela participe au maintien hors gel des locaux),
par le choix d'un corps de chauffe électrique (cher à l'exploitation suite au prix du kWh électrique).
339
stallations de telle sorte que lorsque le jet atteint la zone
d'occupation sa vitesse ne soit plus que de 0,2 m/s. De plus, des astuces sont utilisées :
les bouches à haut taux d'induction : ce sont des diffuseurs provoquant un flux d'air hélicoïdal
entraînant un mélange rapide entre l'air ambiant et l'air pulsé, et donc une homogénéisation des
températures : le fort taux d'induction de la bouche réduit la portée du jet d'air tout en permettant
des grands taux de renouvellement d'air, avec peu de courant d'air.
les bouches à effet Coanda : Lorsqu'un air est soufflé à proximité d'une surface (ex: soufflage
horizontal à proximité du plafond), il se produit un effet d'adhérence du jet à la paroi : c'est l'effet
coanda. Ce phénomène est dû au tourbillon et à la dépression locale créée à la sortie de la bouche. Il
n'est possible que si la distance entre la bouche et le plafond ne dépasse pas 30 à 50 fois l'épaisseur
du jet. L'effet Coanda est très utile quand on pulse de l'air froid car il facilite la bonne pénétration du
jet dans le local.
humides' d'où il est extrait. Elles se placent uniquement dans les parois intérieures ou dans/autour des
portes intérieures et sont non obturables (c'est-à-dire non réglables).
Les exigences relatives aux ouvertures de transfert sont traduites de deux manières dans la norme
belge :
soit par une sur
somme des ouvertures et non pas à chaque ouverture individuellement. Des simples fentes sous une
porte peuvent également servir d'ouverture de transfert. La section nette de la totalité des fentes doit
s'élever à au moins 70 cm² par local.
Lors de l'installation de la porte, il importe de tenir compte du parachèvement du sol pour qu'en final
subsiste une ouverture suffisante. Par exemple, lorsque le sol doit être ultérieurement recouvert de
340
moquette, l'épaisseur du tapis à prendre en compte pour déterminer la hauteur de la fente est au moins
de 10 mm (attention cependant à ce que ce relèvement de la porte ne soit considéré comme une erreur
de finition !). Les performances acoustiques des fentes sous une porte sont assez médiocres. Par
exemple, une fente de 10 mm de hauteur correspond à une diminution de l'isolation acoustique de 11
dB. Le tableau suivant résume les exigences pour les différents types de locaux.
Local Débit nominal (à 2 Pa) Fente sous la porte
Il existe des grilles coupe-feu (Rf ½ h), destinées aux couloirs qui sont considérés par les pompiers
comme chemin d'évacuation. Ces grilles sont équipées de lames composées d'un matériau intumescent.
Les lames gonflent lorsque la température s'élève (±100°C), obturant ainsi l'ouverture et fournissant
une résistance au feu de l'ordre d'une heure.
nouveau, il faut veiller à ce que ces dispositifs ne créent pas de problèmes d'inconfort. Les ouvertures
conduits principalement verticaux qui débouchent sur le toit.
La surface libre de cette ouverture doit pouvoir être réglée manuellement ou automatiquement en au
la verticale. Pour la même raison, on utilise de préférence des conduits rigides et lisses plutôt que des
conduits flexibles. Un même conduit peut desservir plusieurs locaux superposés ou adjacents, soit
directement, soit via des conduits secondaires, soit via des évacuations shunt. La section des conduits
doit prévoir plus de 2,8 cm² par m³/h de débit évacué.
341
d'y être entravée par des obstacles environnants (par exemple des bâtiments plus élevés) ou par la
toiture elle-même si elle est en pente. Les conduits d'évacuation naturelle doivent déboucher en toiture
sans risque de refoulement ni de grande modification du tirage quelles que soient la direction et la force
du vent. Des exigences spécifiques sont requ
débouché211.
L'évacuation ne peut être gênée par la pente de la toiture ou par des bâtiments élevés avoisinants. Le
débouché de cheminée doit avoir une hauteur minimum en fonction de la pente de la toiture et de la
distance au faîte. On voit sur le graphique que si la pente = 23°, le débouché minimal h = 0,5 m. Si la
pente > 23°, 'h' [débouché > toiture] =
de ventilateurs. Elles sont conçues de manière à pouvoir être réglées une fois pour toutes par
Voir la Norme NBN D50-001 et CSTC, NIT 192 La ventilation des habitations 1ère partie : principes généraux. Bruxelles,
211
1994.
342
Les systèmes individuels pour maison unifamiliale proposent un ensemble comprenant :
un ventilateur domestique,
un système de conduits,
une hotte non motorisée et
des bouches de ventilation réglables dans les locaux à raccorder.
Du côté refoulement le ventilateur est raccordé à un passage de toiture. Le ventilateur peut fonctionner
avec 3 régimes, petit-moyen-grand. Les 3 vitesses sont commandées par la hotte, par un interrupteur
ou une commande à distance. Dans des installations plus importantes, comme dans les bureaux, on
concevra un réseau de distribution et de reprise ; la disposition judicieuse des gaines de soufflage et de
Un tel caisson (qui peut mesurer 80 cm de large, 1m de haut et 3 m de long) permet de climatiser une
salle d'opérations d'un hôpital (25 renouvellement d'air à l'heure) ou 3 salles de réunion de 20
personnes.
Les registres
Ils servent au réglage de débit d'air, par création d'une perte de charge variable, qui n'est pas
directement proportionnelle à l'angle de pivotement des volets : la variation du débit dépend
essentiellement de la pente de la courbe débit-pression du ventilateur ; si cette pente est fortement
descendante, le débit diminuera lorsque le registre sera près de la fermeture (avec un risque de bruits
importants).
Ils servent à l'isolement entre un conduit d'air et un ou plusieurs autres. Par exemple, pour remplacer
une alimentation en air recyclé par une alimentation en air neuf ou pour isoler un échangeur de
température. Une étanchéité rigoureuse n'est généralement pas demandée.
Les filtres
Ils sont classés en fonction de leur capacité à arrêter des particules de plus en plus petite. La
dénomination de leur classe dépend de la méthode de mesure utilisée pour les essais.
o Par exemple OPA signifie "méthode opacimétrique".
343
o la
bouche)
chaleur).
Ils doivent :
Minimiser les pertes de charge, c'est-à-dire :
o être les plus proches possible de la centrale de traitement de l'air ;
o assurer un passage progressif entre l'espace infini extérieur et la section du conduit
d'aspiration ;
Dispositions spécifiques
La protection incendie
En cas d'incendie, le réseau de ventilation contribuerait à la
propagation de fumées nocives. Il faut donc couper le réseau
conformément au « compartimentage au feu » du bâtiment :
chaque étage est un compartiment ;
sur un même étage, chaque zone de 2.500 m² forme un
compartiment ;
sur un même étage, des locaux dont l'usage est différent
forment également des compartiments différents
(chaufferie, local de comptage, cabine haute tension, etc.) ;
entre compartiments, un clapet, qui se ferme avec la chaleur,
ou une grille foisonnante, qui gonfle avec la chaleur, sera
automatiquement actionné si la température détectée
dépasse 72°C, afin d'isoler le compartiment en feu.
majorité des cas, ces activités ont lieu sur le plan de cuisson ou autour de celui-
-à-
s
système de ventilation de base ; les exigences de ventilation de base de la cuisine doivent être remplies
344
de la cuisine, refoulement des appareils à
cycle de combustion ouvert, etc.).
raisonnable car les hottes trop puissantes sont souvent une source de problèmes. Les valeurs suivantes
constituent un bon compromis :
;
Appartements, cuisines fermées dans les maisons unifamiliales : 300 à 400 m³/h ;
Cuisines ouvertes dans les maisons unifamiliales : 400 à 500 m³/h ;
Ilots de cuisson : 700 m³/h et plus.
. Une tell
carbone actif.
pénétrer dans le bâtiment (surpression, sifflement, portes qui claquent, etc.) et la hotte peut induire
le mauvais fonctionnement de certains appareils à combustion ouverte (feu ouvert, etc.). Le débit
équivalente.
fonctionnement de ceux-ci.
100 m³/h
Dans un bâtiment où, en outre, une récupération de chaleur est installée (passif, etc.), il est
345
11.4.2.3 Conduits d évacuation
Très souvent, si les gens pensent effectivement à installer une hotte puissante, ils oublient de prévoir
équence : plus de bruit et moins de débit
Règles simples : Éviter si possible les conduits flexibles. Diamètre minimum : 125 mm.
Utiliser dans la mesure du possible des conduits rigides. Les conduits souples ne peuvent être
installés que sur des longueurs limitées et leur placement doit respecter des règles strictes.
Un conduit rigide de 3 mètres de longueur (+ 1 coude) et 100 mm de diamètre ne convient que pour
choisir un diamètre de 125 mm, et pour celles de 400 à 750 m³/h, un diamètre de 160 mm. Il existe
des méthodes de calcul simples qui permettent de dimensionner un conduit pour des débits
212
.
avec le fonctionnement des appareils à cycle de combustion ouvert (poêles, feux ouverts, etc.). En
ces appareils à
combustion.
souhaitable.
anti-refoulement, le refoulement peut, sous
certaines conditions, entraîner la formation de monoxyde de carbone dont on connaît le danger.
-refoulement ne pourront pas fonctionner en
traction mécanique.
Ceux-
11.4.2.5 Acoustique
que pour de courtes périodes pendant la cuisson. Il vaut pourtant beaucoup mieux faire fonctionner la
hotte plus longtemps, même à un débit inférieur. Pour éviter les bruits intempestifs, une hotte sans
met de réaliser
212 CSTC, NIT 187 Ventilation des cuisines et hottes aspirantes. Bruxelles, mars 1993.
346
Ventilation des locaux spéciaux
bain, WC et buanderies sont soumis aux exigences de la ventilation de base. Outre ces pièces, il existe
s et
-à-dire :
les vide-ordures ;
les garages ;
les chaufferies et les locaux de chauffe ;
les caves ; les greniers ; les débarras ;
le local contenant le compteur de gaz ; les soutes à combustibles ;
les locaux renfermant des appareils de combustion non-étanches.
Une description des dispositifs de ventilation à prévoir dans chacun de ces locaux sort du cadre de ce
cours213. Seule la ventilation des caves et greniers est brièvement décrite ci-dessous :
ventilation naturelle au moyen de :
petites fenêtres de caves ou de greniers, dont la section libre en position ouverte ser
0.014 m² (140 cm²) ;
grilles de ventilation : la somme des débits à travers toutes les grilles doit au moins être égale à 50
la section de ces derniers doit au moins être équivalente à 0.014 m² (140 cm²)
extraction mécanique
liées à
différence de pression de 2 Pa. Les conduits doivent avoir une section libre minimale de 0.007 m² (70
cm²)
amenée et évacuation mécaniques
minimum de 7 dm³/s (25 m³/h).
Cas particuliers :
si les caves et/ou les greniers qui ne font pas partie du volume protégé (et qui ne sont donc pas isolés)
une exigence de ventilation ;
214
.
213
Cabinet du Ministre du logement pour la Région wallonne, Centre scientifique et technique de la construction, Le radon
214
347
12 LA CLIMATISATION DES BATIMENTS
Dans nos climats (tempérés), un local est dit « climatisé » si la température des locaux est contrôlée :
quels que soient la température extérieure et le niveau d'ensoleillement, on maintient, par exemple,
21°C en hiver et 24°C en été. Une machine frigorifique doit alors être prévue en complément de
fonctionnement, mais aussi une pression sur le réseau de production et des émissions de CO2) évitables.
En effet, la climatisation d'un immeuble de bureaux entraîne des coûts d'exploitation 3 à 4 fois plus
importants que le chauffage des locaux, suite à l'énergie frigorifique demandée mais aussi à
l'importance des consommations liées au transport de l'air (ventilateurs).
dans un bâtiment en milieu urbain pollué et bruyant : l'air et le bruit passent volontiers par les fentes
'air
neuf est plus élevé que celui d'un bâtiment classique).
dans les zones centrales des larges immeubles de bureaux paysagers, bien isolés : les apports
arti
ne peut rentrer
dans des locaux à forte production de chaleur (le centre informatique d'une société d'assurances,
par exemple).
Mais il faut savoir que le conditionnement d'air est coûteux :
en coût d'investissement
348
bactériennes (légionellose), sont difficiles à régler et provoquent parfois le Sick Building Syndrome
(SBS, syndrome du bâtiment malsain : inconfort, maux de tête, allergies, etc.), qui se traduit par de
ité au travail.
architecturale la plus judicieuse possible (protection solaire, choix des vitrages, stratégies de ventilation,
réduction des charges internes, etc.). Dans le logement, une climatisation ne serait jugée nécessaire
le besoin de refroidir le local qui s'est décalé : il apparaît plus tôt, dès que la température extérieure
atteint 11°C, mais pour des puissances faibles :
Quant aux températures extérieures très élevées, elles sont rares dans nos régions (en moyenne, la
température de 27°C est atteinte o
modifie fondamentalement le profil de consommation du local :
elle diminue fortement la consommation d'hiver (ci-dessus, la courbe inférieure à gauche remonte
du bleu vers le rouge) ;
e
partir de 8°C extérieur) ;
elle augmente la demande de rafraîchissement, surtout pour une température extérieure comprise
entre 10 et 20°C (la courbe supérieure à droite remonte, du bleu vers le rouge) ;
les besoins de chaleur et de refroidissement apparaissent plus ou moins équilibrés dans l'année.
Quels sont les autres éléments qui renforcent cette évolution ?
L'augmentation des charges internes (plus d'équipement électrique par bureau) ;
La tendance à accroître le pourcentage de vitrage des façades, et donc les apports solaires excessifs ;
349
La diminution de l'inertie des parois (cloisons légères mobiles, tapis au sol, faux plafond avec
absorbeur acoustique) ;
Une attente accrue de confort et de productivité du personnel.
Tout cela rend le bâtiment beaucoup plus sensible aux apports solaires et à la surchauffe
(avant) (après)
Les besoins de chauffage sont devenus très faibles (dont plus de la moitié correspond au chauffage de
l'air neuf hygiénique). Une régulation des débits d'air permet donc encore des économies : par exemple,
des détecteurs de présence n'enclencheront la ventilation de la salle de réunion que lors de l'entrée des
occupants. Le point d'équilibre (graphe 2) s'est déplacé de 15 à 10°C, c'est-à-dire que l'on refroidit le
bâtiment dès que la température extérieure dépasse 10°C.
Les besoins de froid ont fortement augmenté, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette
augmentation s'est faite essentiellement pour des températures extérieures comprises entre 10 et
22°C. Or, à ces températures, nous pouvons valoriser l'air extérieur frais : pour ventiler directement le
bâtiment (free-cooling) ou pour refroidir l'eau froide qui elle-même circulera dans les faux plafonds des
locaux.
des besoins simultanés de chaud et de froid apparaissent
du bâtiment doit être refroidi en permanence alors que les locaux en façade sont à réchauffer.
Par exemple, un local informatique demande du froid en hiver et en mi-saison alors que la
préparation de l'air hygiénique demande de la chaleur...
350
C'est le boulot du bureau d'études de mettre en place le système de climatisation qui valorisera ces
énergies positives et négatives, qui exploitera l'air neuf extérieur disponible. Mais c'est le boulot de
l'architecte de créer un bâtiment qui favorise la ventilation naturelle des locaux, qui exploite la lumière
naturelle tout en créant des masques solaires pour limiter la surchauffe, qui diminuent tous les besoins
thermiques... Autrefois, le chauffage constituait le principal poste énergivore, mais à présent, l'équilibre
thermique entre les déperditions du bâtiment et les apports « gratuits » est plus rapidement atteint.
Des besoins de réfrigération apparaissent mais l'origine de la surchauffe (apports solaires,
équipements intérieurs) est cette fois maîtrisable, contrairement à ce qui occasionnait les besoins de
chauffage (conditions climatiques).
simple ventilation, avec une période d'inconfort limitée à quelques jours par an. L'isolation actuelle
accroît cette période d'inconfort et demande une réponse nouvelle. C'est dès la phase de conception
que les concepteurs pourront mettre en place une stratégie qui va limiter le recours à une réfrigération :
en limitant les apports solaires (choix de l'orientation, masques architecturaux, stores,...),
en limitant des apports internes (éclairage et équipements bureautiques performants),
si possible, en renforçant l'inertie des locaux (pour lisser la pointe de puissance frigorifique liée aux
apports de chaleur).
Ensuite, c'est l'ingénieur du bureau d'études qui pourra mettre en place une stratégie qui répond au
profil de consommation :
en valorisant l'air frais extérieur en journée (free cooling, la majorité de la demande de réfrigération
apparaît lorsque la température extérieure est comprise entre 10 et 20°C),
en valorisant l'air frais extérieur pour refroidir les locaux la nuit (night cooling),
en transférant l'énergie lorsque simultanément des locaux sont à chauffer et d'autres sont à refroidir
(par exemple lorsqu'il y a présence d'un local avec charges permanentes, comme un local
informatique),
en récupérant la chaleur extraite des locaux pour préchauffer l'air neuf en ventilation,
en récupérant l'air extrait des bureaux pour alimenter des locaux "tampons" (des bureaux vers
351
Les installations de refroidissement
La machine frigorifique
12.2.1.1 Le frigo
Le frigo est une machine bien connue ; elle se compose au minimum des 4 éléments suivants dans
www.lesnumériques.com)
Dans le réfrigérateur,
Fluide frigorigène
Prenons le cas du fluide frigorigène R22 (fluide frigorifique du type "congélateur") : à pression
atmosphérique, il est liquide à - 45°C et se met à « bouillir » aux alentours de -40°C.
Par conséquent, si du fluide R22, liquide à - 40°C, circule dans un serpentin [point 6]
C passe a [point 7].
de la machine frigorifique.
Après le compresseur [point 2], la pression remonte à 13 bars : cette fois, le R22 ne « bout
Autrement dit, si de la vapeur de R22 à 13 bars et à + 65°C circule dans un serpentin [point 3] et que de
l'air à + 20° C passe autour de ce tuyau, le fluide se refroidira [point 4] et à partir de + 33°C, il se liquéfiera,
il se condensera. En se condensant, il va libérer énormément de chaleur.
condenseur de la machine frigorifique.
352
possibles. De plus, il est possible
l'évaporateur sera traversé par un fluide à 15°C, par exemple, et donc à quelques bars de pression au
lieu de la pression atmosphérique.
compresseur : il comprime le gaz
gaz à la sortie.
détendeur,
c'est-à-
partiellement et donc se refroidit. Ceci permet au liquide de retomber à la température de - 40°C.
Évaporateur
Le fluide frigorigène est à basse pression ; il est « froid », donc il peut se réchauffer
exemple, l
Compresseur
Le compresseur aspire le gaz frigorigène à basse pression et à basse température. Il comprime le fluide
353
Condenseur
Les vapeurs de fluide frigorigène se refroidissent, avant l'apparition de la première goutte de liquide
(point 3). Puis la condensation s'effectue jusqu'à la disparition de la dernière bulle de vapeur (point 4).
Le flu
plus haut sont bouclés sur un circuit, on obtient une machine frigorifique.
354
Ce circuit ne se fait pas naturellement : on apporte donc un peu
déjà disponible.
: W] par le
compresseur (puissance électrique consommée), on obtient une puissance de froid 6 kW [sur le
schéma : Q1], c'est-à-
Mais, de manière générale, le transport de froid par l'air est très coûteux à l'investissement car il
représente un investissement important en gainage. Pour le groupe frigorifique, on distingue deux
modes principaux d'action :
355
Réfrigération à détente directe
passant directement dans la batterie de refroidissement : on parle de système à détente directe parce
que l'évaporateur de la machine frigorifique prend la place de la batterie de froid dans le caisson de
: celui-ci doit être traité (filtré,
refroidi, humidifié, etc.).
glacée". Via des conduites, cette eau glacée alimente la batterie de refroidissement du caisson de
traitement d'air. Les systèmes à eau glacée peuvent également distribuer cette eau dans tout le
:
des ventilo-convecteurs ou des éjecto-convecteurs ;
des panneaux disposés en plafond : soit des « poutres froides » (émission localisée) ou des « plafonds
froids ».
356
batterie de froid
extérieure
« Produire du froid » sous-entend évacuer de la chaleur. Aussi, à l'extérieur du bâtiment, souvent en
toiture, on trouvera un équipement chargé de se refroidir. Il comprend le condenseur (dissipation de la
chaleur) : il évacue la chaleur en acc
extérieur ; le fluide redevient liquide car il est refroidi par l'air extérieur.
tour de refroidissement. Ce
refroidissement peut se faire :
a)
Elle sert à refroidir le fluide frigorigène. La tour de refroidissement peut être :
358
Que l'on préchauffe ou non l'air avant son entrée dans le local, la consommation liée au chauffage
de l'air neuf sera la même. En effet, lorsque l'on ne préchauffe pas l'air neuf, on estime que l'air de
ventilation est évacué à la température ambiante et donc qu'il aura été chauffé par le système de
chauffage du local (radiateurs...). C'est le coût du chauffage de l'air qui change en fonction du
système choisi.
Les batteries de chauffe sont soit électriques ; sur récupérateur de chaleur.
Exemple : dans son bureau individuel, une personne demande 30 m³/h d'apport d'air neuf, pour une
-1].
En climatisation, les apports de chaleur (internes et solaires) génèrent une puissance de 100 W/m².
Pour les 10 m² de l'occupant, cela crée un besoin frigorifique de 1 000 W. Supposons que l'ambiance
est à 24°C et l'air frais apporté à 14°C, l'écart de soufflage sera de 24 - 14 = 10K.
Le débit nécessaire sera de : 1 000 W / (0,34 Wh/m³.K x 10 K) = 294 m³/h
C'est un débit d'air 10 x plus élevé que le débit hygiénique ! De plus, le coût d'une installation en "tout
air neuf" est très élevé puisque le chauffage est assuré, en plein hiver, par de l'air extérieur qu'il faut
réchauffer à grands frais.
la température de 6°C, ce qui exige ici une puissance de chauffe de 3,5 kW, pour un apport de chaleur
effectif dans le bureau dont la puissance correspond à 1,5 kW (et qui sera nécessairement perdu par
:
359
On essaie de réduire les coûts en recyclant une partie de l : sur les 270 m³/h, seuls 60 doivent être
Autrefois à la mode, on réserve actuellement les centrales "tout air" aux locaux où les besoins en air
neuf sont très importants, c'est à dire des locaux à grande densité d'occupation : des salles de réunion,
des salles de conférences... Dans ce cas, le débit hygiénique est du même ordre de grandeur que le débit
thermique. Gros avantage du "tout air" sur le plan énergétique : pour les locaux qui doivent être
refroidis en mi-saison et éventuellement même en hiver, de l'air frais extérieur gratuit est disponible.
De plus, la technique du "débit d'air variable" permet aujourd'hui de limiter le coût du transport de l'air.
4 techniques ont été développées au fil des ans et se rencontrent encore en rénovation :
Solution 1 : réseau à un conduit, à débit d'air constant
Solution 2 : réseau à un conduit, avec traitement terminal
Solution 3 : réseau à deux conduits
Solution 4 : réseau à un conduit à débit variable
Réseau "tout air neuf" à un conduit, à débit d'air constant
système est bien adapté au traitement d'une grande salle unique (salle de réunion, salle de conférence,
etc.) mais s'adapte mal à un ensemble de bureaux dont les charges thermiques et les occupations
peuvent être très différentes, notamment parce qu'ils seraient sur des façades d'orientations
différentes. Mais la consommation des ventilateurs est énorme ! En effet, dans une installation "tout
air", le débit est constant et la température de l'air pulsé varie en fonction des besoins : 35°C en hiver
et 16°C en été, par exemple. Or le débit est calculé pour vaincre la canicule de l'été ! C'est donc un débit
d'air très élevé pulsé en perm -saison, on pulse ce gros
360
(a) (b)
A priori, ce n'est donc pas une bonne solution pour des immeubles de bureaux présentant beaucoup de
locaux distincts. De plus, l'encombrement apporté par les gaines est fort important. Améliorations
possibles :
;
(b).
Réseau "tout air neuf" à un conduit, avec traitement terminal
Pour mieux réguler l'installation en fonction des besoins, une solution consiste à partir d'une installation
de pulsion monogaine (air globalement prétraité en centrale) sur laquelle des batteries finales ajustent
la température de pulsion requise par zone ou par local individuellement. Mais si les besoins des
bureaux ne sont pas globalement homogènes, on risque de "détruire de l'énergie" (par exemple,
préparer de l'air froid en centrale, air qui sera ensuite réchauffé dans le caisson terminal...).
361
Réseau "tout air " à un conduit à débit variable
L'installation "tout air" peut se justifier par la nécessité d'apporter beaucoup d'air aux locaux (immeuble
avec une large zone centrale, larges plateaux intérieurs, nombreuses salles de réunion: autant de zones
à alimenter en air hygiénique et à refroidir toute l'année. C'est là que la climatisation par pulsion d'air
froid se justifie le mieux, notamment parce que l'air froid sera distribué "gratuitement" durant une
bonne part de l'année en utilisant l'air extérieur (free-cooling). Si l'on pressent que la présence des
personnes sera fluctuante dans le temps, on pourra valoriser une technologie à débit d'air variable : la
température de l'air est maintenue d'une manière uniforme toute l'année (par exemple 16°C) mais on
fait varier le débit d'air introduit dans chaque local en fonction de ses besoins thermiques.
Cet ajustement des débits est réalisé au moyen de boites terminales VAV (variable air volume) sous le
contrôle des thermostats d'ambiance. L'air étant pulsé toute
le débit qui varie suivant la charge thermique à évacuer (de là, les clapets à l'entrée des bureaux
commandés par le thermostat d'ambiance). Pour les locaux périphériques (placés le long des façades),
un appoint par radiateurs sera réalisé pour les périodes de grands froids. Un autre avantage : si les
besoins de réfrigération sont faibles, les ventilateurs diminuent de vitesse et font moins de bruit ! Ce
362
La version 2 tubes permet un apport d'eau chaude ou froide selon la saison. Si les charges sont très
variables d'un local à l'autre, d'un moment à l'autre (présence d'un masque solaire qui provoque des
ombres sur la façade, par exemple), une installation 4 tubes sera préférée (+ un 5 e tube pour
-convecteurs, les éjecto-
convecteurs, les pompes à chaleur sur boucle d'eau, les plafonds rafraîchissants... Trois problèmes sont
résolus :
seul de l'air neuf est véhiculé, limitant ainsi le risque hygiénique lié au recyclage partiel de l'air vicié
(en quelque sorte, il s'agit d'une ventilation "double flux", améliorée par un traitement central en
température et humidité).
l'encombrement est limité puisque l'eau transporte de la chaleur (ou du froid) avec 3 000 fois moins
de volume que l'air. De simples tuyauteries suffisent. En rénovation de bâtiments, on évite ainsi le
percement des parois pour insérer des gainages d'air de grandes dimensions...
le transport de la puissance frigorifique ou calorifique se fait par l'eau, au moyen d'une pompe dont
la consommation sera nettement moins consommatrice que le ventilateur correspondant au système
"tout air".
Cette séparation entre la ventilation et l'apport thermique au local facilite la régulation. Le mode de
régulation de la température peut se faire local par local par l'utilisateur direct, ce qui est un confort
apprécié. Une liaison par bus de communication des différentes unités terminales est possible, ce qui
permet une régulation et une gestion globale de qualité par la GTC (Gestion Technique Centralisée). 5
techniques ont été développées au fil des ans :
Solution 1 : le ventilo-convecteur
Solution 2 : l'éjecto-convecteur
Solution 3 : le plafond rayonnant froid
Solution 4 : la poutre froide
Solution 5 : la pompe à chaleur sur boucle d'eau
Le ventilo-convecteur
Voir section 10.4.3.2 > point 2.
-convecteur
Voir idem.
Les plafonds froids
: de l'eau froide circule dans des conduites fixées sur le faux plafond
métallique du local. Le confort est meilleur que dans les systèmes traditionnels (par ventilo-convecteurs
par exemple).
363
Avantages :
meilleure stabilité et répartition spatiale du froid. L'impression d'avoir "la tête au frais" est agréable.
diminution des courants d'air froid et des déplacements de poussières dans les locaux (débit d'air =
limité au débit hygiénique).
absence de bruit : fonctionnement statique, sauf débit hygiénique.
à une température de 15°C environ permet
frigorifique").
cette température élevée permet d'imaginer, durant une bonne partie de l'année, un
refroidissement direct de l'eau glacée soit dans un aéro-refroidisseur, soit dans une tour de
refroidissement en toiture, sans machine frigorifique (by-pass). Cette technique est généralement
appelée "free-chilling". La consommation liée au froid se résume alors à l'alimentation des pompes
de circulation ! La présence d'une source d'eau froide naturelle peut également être mise à profit
(rivière, lac...).
Le confort apporté par le rayonnement froid au-dessus des occupants permet une augmentation de
2°C de la consigne de température ambiante des systèmes traditionnels (température max = 26°C ou
27°C, au lieu des 24 ou 25°C habituels pour des ventilos ou des poutres froides, par exemple)
réduction de la puissance frigorifique nécessaire (entre 4 et 10 %) ;
augmentation des capacités de travailler en free-cooling nocturne puisque l'on peut davantage
profiter de l'effet "tampon" du local qui peut démarrer sa journée à 21° et la terminer à 27°C.
coûts d'exploitation énergétiques plus faibles que dans le cas des systèmes traditionnels (ventilo-
convecteurs par exemple)
la régulation est en partie auto-adaptative : une augmentation des charges du local provoque une
augmentation de sa température et donc une augmentation de la puissance de refroidissement
entretien réduit
encombrement nul au sol
traitement des zones internes par ce système = moins encombrant que par ventilo-convecteurs.
Inconvénients :
puissance frigorifique très limitée par rapport aux systèmes à ventilo-convecteurs [± 90 W/m² de
plafond actif]. Si ce système doit vaincre des apports internes importants (bureautique, éclairage,
occupants), la réserve disponible pour les apports solaires n'est que de l'ordre de 25 W/m².
Ceci sous-entend que les apports solaires des vitrages soient limités :
soit par la conception du bâtiment créant des ombres portées,
soit par la mise en place de protections solaires extérieures,
soit par le placement de stores intérieurs clairs combinés à des vitrages performants,
soit par la configuration des lieux (bureaux paysagers, salles profondes).
coût d'installation plus élevé que le système des ventilo-convecteurs, surtout en rapport à la
puissance frigorifique fournie. Ce coût est notamment lié à la régulation que l'on rend parfois assez
sophistiquée pour éviter tout risque de condensation. Ce risque doit cependant être évalué à sa juste
mesure.
364
Par rapport au ventilos, le chauffage en hiver reste à imaginer. Plusieurs solutions sont possibles :
soit un chauffage de l'air pulsé (mais les débits ne permettent de couvrir que peu de déperditions, le
bâtiment doit donc être fort isolé au départ),
soit le chauffage par le plafond (mais inconfortable),
soit un chauffage par le plafond limité aux premiers panneaux situés en façade (plus confortable mais
limité en puissance),
soit un chauffage traditionnel par radiateur (solution généralement appliquée en rénovation puisque
l'on peut récupérer l'installation existante).
Le système requiert une hauteur de faux plafond disponible, mais limitée (par exemple 160 mm). Les
conduits d'air d'un diamètre de 150 mm (max) posent nettement moins de problèmes qu'avec un
système "tout air".
La tenue dans le temps de ce type de produit (problèmes hydrauliques, manque de performance
dans les circuits mal éventés...) est encore mal connue. L'expérience est maintenant d'une bonne
vingtaine d'années. Ce risque peut être limité par un suivi de réalisation rigoureux.
Les poutres froides
Généralement, le plafond froid est perçu comme l'installation de grand confort. Mais la faible puissance
spécifique est un frein majeur... Lors du dimensionnement, cela "coince" au niveau du local d'angle suite
à l'ensoleillement sur 2 façades. C'est à ce moment que des poutres sont proposées en supplément du
plafond, pour augmenter l'effet frigorifique (le fait que ces équipements travaillent à même régime de
température d'eau est d'ailleurs un avantage). Il est cependant possible de prévoir le refroidissement
complet du local uniquement par poutres froides, qu'elles soient statiques ou dynamiques.
poutre dynamique
Inconvénients :
Le confort apporté par les poutres froides est objet à discussion : la poutre statique génère une
"coulée" d'air froid très désagréable sur les personnes situées sous les poutres ( elle ne peut a priori
se placer que dans les locaux de grande hauteur)
365
elle induit un mélange avec
l'air ambiant plus élevé et donc une température de l'air plus homogène. Cependant, à l'intersection
entre les flux d'air créés par deux poutres voisines parallèles, les deux flux d'air risquent de tomber
sur la tête d'un utilisateur !
L'utilisation de poutres froides demande donc une plus grande vigilance que les plafonds froids en
matière de vitesses d'air résiduelles et d'inconfort lié aux turbulences.
Le principe consiste à placer une boucle d'eau dans l'ensemble du bâtiment. Cette eau évolue à une
température de l'ordre de 30 à 35°C. Dans chaque local, une machine frigorifique réversible est greffée
sur le circuit. Si le local demande du refroidissement, elle fonctionnera en machine frigorifique et l'eau
évacuera la chaleur du condenseur. Si le local demande à être chauffé, la machine travaillera en pompe
à chaleur et refroidira la boucle d'eau.
S'il y a égalité entre les locaux en demande de chaud et de froid, c'est parfait, la boucle d'eau
effectuera le transfert entre locaux.
S'il y a excès de chaleur à extraire des locaux, un échangeur en toiture refroidira l'eau de la boucle.
Si au contraire, la majorité des locaux sont en demande de chaleur, une chaudière traditionnelle
fournira le complément.
Ce système est évidemment avantageux lorsque l'on pressent des demandes très variables et opposées
dans le bâtiment. Mais en pratique, ce cas ne se rencontre qu'une petite partie de l'année. Le reste du
temps, la performance globale ne semble pas très élevée alors que l'investissement initial reste, lui, très
élevé. Et le coût d'exploitation reste aussi élevé en hiver suite à l'énergie thermique électrique. Une part
de la mauvaise performance est liée à cette température intermédiaire de la boucle : 35°C, c'est
finalement une température élevée pour un condenseur à eau, alors qu'en hiver ou en mi-saison l'air
extérieur permet des températures plus faibles. En pratique, on rencontre ce type d'installation dans
les galeries commerciales : la boucle d'eau et les installations extérieures sont disposées en base, et
chaque commerçant installe son propre équipement. Il est facile de répartir les consommations entre
locataires. Pour un immeuble de bureaux à charge très variable, avec souhait de récupération d'énergie
entre locaux, la climatisation par Débit de Réfrigérant Variable (variante avec 3 tubes) apportera très
certainement une solution plus souple.
366
On les appelle "autonomes" parce qu'ils intègrent généralement la production de chaleur et de froid,
ainsi que le réseau de distribution d'air.
en cassette (évaporateur intégré dans le plafond), en rooftop (condenseur posé en toiture), etc.
Les installations à débit de réfrigérant variable
On connaissait le principe de la "détente directe" (l'évaporateur de la machine frigorifique refroidit
directement l'air dans le caisson de traitement d'air). Cette fois, on réalise la détente directe dans
chaque local puisque le fluide réfrigérant est transporté jusqu'à l'échangeur du local qui sert
d'évaporateur ! Ce n'est ni l'air ni l'eau qui circule dans les conduits, mais bien du fluide réfrigérant. À
partir d'une unité extérieure, on peut alimenter jusqu'à 32 unités intérieures. Les groupes extérieurs
disponibles sur le marché aujourd'hui ont des puissances de refroidissement allant de 15 à 90 kW en
version monobloc pour le raccordement d'un circuit frigorifique indépendant. Ceux-ci peuvent être
multipliés, pour autant que la place disponible pour les groupes extérieurs soit présente. Mais ce sont
des installations qui fonctionneront alors en parallèle (pas d'échange entre circuits raccordés à des
unités extérieures différentes).
Réversibilité : production de froid ou de chaud par la même machine
Si certains systèmes sont limités au mode "froid", d'autres sont réversibles : le même échangeur
intérieur peut alors servir de condenseur, lorsque le local est en demande de chaleur ! Une telle
souplesse est issue d'une régulation électronique sophistiquée, notamment basée sur l'emploi de
détendeurs électroniques et d'un bus de communication entre tous les équipements. Mais c'est
l'ensemble des échangeurs qui fournissent du froid ou qui fournissent de la chaleur. La permutation du
rôle des échangeurs est réalisée dans l'unité extérieure par une vanne d'inversion de cycle à 4 voies.
Récupération d'énergie : de froid ou de chaud simultanément
Encore mieux : certains systèmes assurent simultanément le chaud et le froid dans les locaux. Par
exemple, un local de réunion peut être demandeur de froid (la cassette intégrée dans le faux plafond
travaille en évaporateur) tandis que le bureau voisin est demandeur de chaleur (la console en allège
travaillera en condenseur). Le système va assurer simultanément les deux demandes, avec une
consommation énergétique minimale puisque la chaleur extraite d'un côté est valorisée de l'autre côté,
avec un COP défiant toute concurrence !
Si les locaux demandent du froid, les échangeurs des locaux seront les évaporateurs du circuit
frigorifique ! Il s'agit donc d'un énorme climatiseur multi-split (1 condenseur commun à 8 évaporateurs).
Et si les locaux demandent de la chaleur, on inverse le sens du fluide réfrigérant et les échangeurs des
locaux deviennent des condenseurs d'une immense pompe à chaleur. Mieux, par un astucieux système
à 3 tubes, les constructeurs sont arrivés à faire fonctionner simultanément certains échangeurs en mode
évaporateurs et certains en mode condenseurs. Par exemple, en hiver, la chaleur dégagée par un local
informatique est récupérée par les locaux adjacents en demande de chaleur. Mais en été, tous les locaux
peuvent être refroidis. Cette technologie est très prometteuse car elle permet une gestion énergétique
très performante. Seul doute : que penser de l'existence d'un réseau de fluide frigorigène dans les locaux
? Comment rechercher une fuite éventuelle dans un faux plafond, par exemple ?
367
Quand faut-il climatiser ?216
En matière de climatisation, mieux vaut prévenir que guérir.
Prévention de la surchauffe
Pour résister aux fortes chaleurs, :
la chemise hawaïenne plutôt que le costume : le comportement des habitants est primordial ; il faut
par exemple, les usages au travail sont très
protocolaires. Il faut une décision gouvernementale pour autoriser les employés à venir au bureau
climatisation. Les surchauffes peuvent avoir plusieurs causes. Il faut donc repérer l'origine de la
surchauffe. Les points suivants peuvent être soulignés :
Prédisposition du bâtiment à la surchauffe ?
Inertie ?
Circonstances d'apparition de la surchauffe ?
bilan thermique du local en été en saison de chauffe ?
368
Surchauffes
nettement inférieure aux apports instantanés par ensoleillement. La chaleur cédée au local augmente
a cessé, toute la chaleur emmagasinée par les parois est progressivement restituée. Plus le bâtiment
-à-dire une str
directs dus au soleil sera faible, et plus il sera retardé par rapport au flux instantané traversant le vitrage.
Comparons deux bâtiments représentatifs :
(1) (2)
t
souvent aisée.
Bâtiment à faible inertie (2):
structure métallique, vitrages importants, cloisons intérieures légères, faux plafonds, sol recouvert
Ce type de bâtiment est très sensible aux apports de chaleur, internes (ex : les personnes) ou externes
(ex : le soleil). Il y fait vite froid en hiver et vite chaud en été. Il faudra analyser de près les solutions
Sources de la surchauffe
Si la surchauffe apparaît surtout durant la saison de chauffe, on soupçonne d'abord l'installation de
chauffage de ne pas fonctionner adéquatement, soit parce qu'elle est mal conçue, soit parce qu'elle est
mal régulée, notamment en fonction des apports de chaleur gratuits. Si la surchauffe apparaît surtout
en été, il faut passer en revue tous les apports de chaleur possibles (internes ou externes), pour en
circonscrire les principaux.
369
Le soleil par les vitrages ? Orientation, taille, Facteur solaire voir section 9.3.1 + 6.5.2.5
Le soleil par la toiture ? Inertie et isolation voir section 9.2.1.3
Les occupants ?
Les équipements de bureau ? évaluer les apports internes voir section 6.5.1
L'éclairage artificiel ?
La ventilation ?
Le chauffage ? évaluer le dimensionnement, régulation, déséquilibres.
celle d'une salle de conférence, de réunion, de cours, etc. contribuera de façon significative à
a température ambiante.
370
12.3.3.2 Dérèglement des équipements ?
Ventilation
En été, lorsque la température extérieure diurne est plus élevée que la température intérieure, la
er. Il est donc
préférable de ne pas ventiler naturellement, ou le moins possible. Il faut donc se limiter dans ce cas à
assurer une ventilation hygiénique, soit par exemple 30 m³/h/personne dans un bureau.
Le chauffage
Certains émetteurs de chauffage peuvent être trop puissants
régulation est inadéquat : on peut alors éventuellement se retrouver avec de la production de chaleur
au mauvais moment.
L inertie thermique
Voir section 9.2.1
Le refroidissement adiabatique
Voir section 9.4.3
371
échangeurs de chaleur forés en profondeur et connectés à des pompes à chaleur (PAC). Les puissances
de refroidissement sont comprises entre 50 et 100 W
ation).
Autrement dit, les besoins de chaud et de froid doivent être équivalents. Ceci permet de maintenir le
système en équilibre et de ne pas épuiser les réservoirs (de chaleur/froid). Le système repose sur la
possibilité de stocker le froid/la chaleur dans le sol, hypothèse qui doit toujours être vérifiée et respecter
des fluctuations de températures plafonnées (t < 25°c dans le sol) en été.
Les forages peuvent être profonds et en nombre réduit ou, inversement, nombreux mais en surface.
Exemple : Bureaux BOB (Balanced Office Building, Aix-la Chapelle, 2002)
réseau).
372
Les dalles de béton activées (Kern Aktivierung
373