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CONCEPTION ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS

ET ÉQUIPEMENTS HVAC

CNST-P2302
CNST-P3902
(CNST-P3003)

compétence énergétique

Volume 1 : Approches et stratégies (120p)


Volume 2 : Paramètres énergétiques (130p)
Volume 3 : Équipements (130p)

ÉDITION 2021-22
Bernard DEPREZ, prof ing arch MA
Place Flagey 19 Bruxelles 1050
Table des matières
1 APPROCHE ÉNERGÉTIQUE 7
Energetica 45
Les objectifs du cours 7 46
Hypothèses simplificatrices pour le calcul 7 Énergie primaire, énergie finale, énergie utile 46
8 BNC 48
9 EF 49
La compétence énergétique du bâtiment 9 CEP : la 49
Des attentes sociétales 10 3.3.4.1 Facteurs de conversion primaire Fp 50
Une « garantie énergétique » 11 Les logiques du Trias appliquées au bâtiment 51
La redécouverte bioclimatique 12 La logique conservatoire : réduire les besoins de chaleur
Une bioclimatique antique 12 52
Quelques balises historiques 13 La logique productive : les ER ou le «zéro carbone» 52
Stratégies bioclimatiques 15 La logique machinique («low exergy») : améliorer les
: 4 concepts 16 rendements 53
: 5 concepts 17 Exigences réglementaires 53
Une bioclimatique revisitée 17 53
Exemple 18 PEB : Cadre de référence et normes 55

2 LA CHALEUR 21 bâtiments (OPEB) 55


Les exigences PEB 56
Notions de base : définitions, rappels, unités 21
56
- 21
Les « Travaux PEB » 57
2.1.1.1 : 21
E : Niveau de performance énergétique 59
2.1.1.2 L'énergie se transforme 23
3.5.7.1 Avantages et inconvénients de E 59
2.1.1.3 L'énergie se conserve 23
60
2.1.1.4 L'énergie se dégrade 23
2.1.1.5 L'énergie se consomme 24 4 LOGIQUES ÉNERGÉTIQUES EN ARCHITECTURE 61
2.1.1.6 L'énergie se stocke (parfois) et se transporte 24
2.1.1.7 Conclusions 24 Trois concepti
Énergie et puissance 25 61
La chaleur 25 : réduire le BNC61
La température 27 : améliorer 63
Chaleur et matériaux 28 : passer au renouvelable 64
2.1.5.1 un matériau 28 Des approches inévitablement combinées 64
2.1.5.2 28 ? 65
2.1.5.3 Chaleur sensible et chaleur latente 29 65
Calorimétrie 30 Arriver au niveau nZEB 67
2.1.6.1 Exercices types 30 Zéro-énergie, plus-énergie ? 67
2.1.6.2 Exemple : ICE CHALLENGE 2007 31 Réduire la demande en Énergie primaire non
Les échanges de chaleur 32 renouvelable 68
Conduction 32 Énergie primaire renouvelable : facteur EPR 70
Convection 32 ? 71
Rayonnement 33 Faut-il alors préférer isoler et/ou produire des ER ? 71
Évaporation 33 72
Échanges de chaleur dans une paroi 34
5 CONFORT ET ÉQUILIBRES ÉNERGÉTIQUES 73
3 DÉFINITIONS 35
Les théories du confort corporel 73
Besoins, pertes, énergie grise et énergie de fonctionnement Les 6 paramètres du confort thermique 74
35 5.1.1.1 75
Énergie renouvelable ou non renouvelable, fossile ou 5.1.1.2 Convection et rayonnement : température de
fissile 35 confort ressentie 76
36 5.1.1.3 Confort et hygrométrie 77
3.1.2.1 Le solaire photovoltaïque (PV) 36 5.1.1.4 79
3.1.2.2 Le solaire thermique (SolTherm) 36 5.1.1.5 La surchauffe 80
3.1.2.3 La chaleur ambiante 37 Le confort respiratoire 81
3.1.2.4 La biomasse 37 5.1.2.1 La ventilation 82
3.1.2.5 Le panneau solaire à hydrogène 37 5.1.2.2 Réglementation belge en résidentiel : D50-001 82
3.1.2.6 Le petit éolien 38 5.1.2.3 La qualité 82
3.1.2.7 38 5.1.2.4 83
Différence entre offres et besoins énergétiques 38 5.1.2.5 Histoire des maisons respirantes 84
Transition vers les énergies renouvelables (ER) 39 Mesurer le confort thermique 86
Énergie grise, énergie de fonctionnement, bilan 5.1.3.1 Les diagrammes de V. Olgyay 87
énergétique global 41 5.1.3.2 Les tables de Carl Mahoney 88
42 5.1.3.3 Le Diagramme de Givoni 88
Projet énergétique et comportement des habitants 43 5.1.3.4 Les indices de P.O. Fanger 89
Les enseignements de BedZED 43 5.1.3.5 Le modèle de confort adaptatif (ATG) 91
Concevoir en climat chaud (aride/tropical) 94

2
5.1.1.1 En climat chaud et humide 95 6.5.2.5 Calcul du potentiel solaire 155
5.1.1.2 En climat chaud et sec 96 6.5.2.6 Risque de surchauffe 162
Interrogations sur le confort et recherches 97 6.5.2.7 Consommation fictive de froid 162
Les équilibres de confort dans le bâtiment : le BNC 97 6.5.2.8 Application 164
Réduire les déperditions 98 Travaux pratiques # 4 165
99
Apports gratuits et Degrés-Jours de chauffage (DJch) 99 7 FLUX DE CHALEUR DANS LES PAROIS 167
5.2.2.1 Définir les degrés-Jours de chauffage 99
Les Degrés-Jours de chauffage équivalents 100 Flux de chaleur dans les parois 167
5.2.3.1 Choix des températures de référence 101 Conductance thermique 167
5.2.3.2 Apports internes et Température de non-chauffage Résistance thermique 168
Tnh ou Tnc 101 Calculer R pour une paroi 168
5.2.3.3 Apports solaires et Température sans chauffage Tsc 7.1.3.1 U fonction inverse de R 169
102 7.1.3.2 Les parois intérieures ne doivent pas être calculées
5.2.3.4 Degrés-jours équivalents 102 169
5.2.3.5 Impact des mesures passives sur les DJ 103 7.1.3.3 Le bâtiment comme un assemblage de parois 169
105 Étude des parois opaques 170
Les DJch normalisés en base 15/15 106 Conductivité thermique et conduction 170
Tables de valeurs Lambda / mu 108 7.2.1.1 Matériaux isotropes : 171
Les paramètres climatiques 112 7.2.1.2 Matériaux non-isotropes : Ru 172
Travaux pratiques #2 112 7.2.1.3 172
7.2.1.4 Isolants à fibres ou isolants à alvéoles 172
6 FLUX DE CHALEUR DANS LE BÂTIMENT 117 Convection et rayonnement dans et autour de la paroi
174
Différences de potentiel thermique T 117 7.2.2.1 Étude de la convection 174
Traduction dans la législation 117 7.2.2.2 Étude du rayonnement 175
118 7.2.2.3 177
6.1.2.1 Un petit bureau 118 7.2.2.4 Résistance superficielle 178
6.1.2.2 un auditoire pendant un cours 119 180
Puissance déperditive par conduction HT 119 Résistance thermique totale de la paroi 180
Conserver la chaleur et isoler 120 Exemples 180
K 120 7.3.2.1 Mur creux non isolé 180
6.2.2.1 Calculer HT pour un ensemble de parois 120 7.3.2.2 Mur creux isolé 181
6.2.2.2 : définitions 121 7.3.2.3 Mur extérieur isolé (ou non) 181
6.2.2.3 Comment calculer K 121 7.3.2.4 Mur extérieur non enduit 182
6.2.2.4 Définir le volume protégé VP 122 7.3.2.5 Cloison non homogène bois-isolant 182
6.2.2.5 Superficie de déperdition thermique AT 122 7.3.2.6 Dalles 183
6.2.2.6 Transfert thermique par transmission HT 123 7.3.2.7 Toitures inclinées 184
Travaux Pratiques # 1 128 7.3.2.8 Toitures plates 184
Application 129 7.3.2.9 Toitures inversées 185
6.2.4.1 Bureaux Aéropolis II (Architectes Associés) 129 on pour le batiment 185
6.2.4.2 Application (examen BA2, juin 2014) 131 7.3.3.1 Choisir le bon isolant thermique 185
Puissance déperditive aéraulique HV (ventilation, étanchéité) 7.3.3.2 Les laines naturelles ou organiques 187
132 7.3.3.3 Les laines minérales (LM) 188
132 7.3.3.4 Le papier ou cellulose 188
133 7.3.3.5 Les fibres de bois 189
6.3.2.1 Principe de la mesure 134 7.3.3.6 Le liège 189
6.3.2.2 Principes constructifs 135 7.3.3.7 Le polystyrène expansé (EPS) ou extrudé (XPS) 189
6.3.2.3 50) 135 7.3.3.8 Le polyuréthane (PU) et le polyisocyanurate (PIR) 190
Déperditions aérauliques HV 140 7.3.3.9 Les panneaux isolants sous vide (PIV) 191
Comment estimer Qv et Qi ? 141 7.3.3.10 Les panneaux isolants à pente intégrée 191
6.3.4.1 Le débit Qventilation 141 7.3.3.11 La perlite 192
6.3.4.2 Le débit Qinétanchéités 142 7.3.3.12 192
Puissance déperditive totale du bâtiment PB 144 7.3.3.13 La mousse de verre expansée (FG) 192
Travaux Pratiques # 3 144 7.3.3.14 Les isolants ou « produits minces réfléchissants »
Puissance nette de chauffe 145 (PMR) 193
6.4.2.1 la température de consigne intérieure Tint : 146 Les fenêtres 193
6.4.2.2 la température extérieure de base Text, base 146 Paramètres UW, UF, UG et UL 194
6.4.2.3 Application 147 Impact des dimensions de la fenêtre sur P/S 194
Apports gratuits de chaleur dans le bâtiment 148 Valeurs de Ug 195
Les apports internes 148 7.4.3.1 Amélioration des valeurs de Ug 195
6.5.1.1 Chaleur métabolique 148 Valeurs de Uf 197
6.5.1.2 Équipements 149 7.4.4.1 Amélioration de UF 198
6.5.1.3 Rendement des apports internes AI/PB 152 Valeurs de U linéaire 199
Les apports solaires 152 Exemple de calcul 199
6.5.2.1 Rayonnement direct, diffus et réfléchi 152 Formules simplificatrices 200
6.5.2.2 Intensité du rayonnement sur une surface 153 7.4.7.1 châssis métalliques : 200
6.5.2.3 Energie solaire transmise ; tables 154 7.4.7.2 châssis non-métalliques 200
6.5.2.4 La course solaire 154 Évolutions 200

3
Réglementation et Umax 201 Les protections solaires 245
202 9.3.2.1 Quelles protections solaires ? 245
Définitions du pont thermique 202 9.3.2.2 2 critères : horizontale/verticale ;
Aggravation de 203 intérieure/extérieure 246
9.3.2.3 Limiter les surchauffes 247
constructifs) 204 9.3.2.4 issement (confort visuel) 248
205 Le mur Trombe 248
7.6.4.1 Option A : on calcule tout 205 Distribuer [dissiper] 249
7.6.4.2 Option B : mé -conformes»205 : distribuer 249
7.6.4.3 Option C : on ne calcule rien 205 En situati : dissiper 249
Calcul des ponts thermiques 205 9.4.2.1 Exigences en ventilation intensive 249
7.6.5.1 Norme (ancien) 206 9.4.2.2 La ventilation intensive (free-cooling) 251
7.6.5.2 Calcul des ponts thermiques : Atlas 207 Le refroidissement adiabatique 253
7.6.5.3 Calcul des ponts thermiques : logiciel 207
10 LE CHAUFFAGE DES BÂTIMENTS 254
8 TEMPÉRATURES ET HUMIDITÉ DANS LES PAROIS 209
Définitions 254
Distribution des températures 209 Moyens passifs et technologies actives 254
Distribution des températures 209 Prédimensionnement 255
Exemple : Villa Savoye 209 La transition énergétique 256
8.1.2.1 mur double 210 Quel système de chauffage ? 257
8.1.2.2 poutre en béton 210 Choix du combustible 257
211 10.2.1.1 Répartition des énergies 259
Définitions 211 10.2.1.2 Pouvoir calorifique des combustibles 259
8.2.1.1 Tableau des pressions de vapeur maximales Pvs 211 Coûts 260
8.2.1.2 Température de rosée 213 10.2.2.1 261
8.2.1.3 Inétanchéités 213 10.2.2.2 261
Production de vapeur 214 10.2.2.3 Prix des combustibles 262
8.2.2.1 Résistance à la diffusion de vapeur µ 214 Polluants et produits de combustion 262
Modèle de la diffusion de vapeur 215 10.2.3.1 Polluants atmosphériques 262
8.2.3.1 Paroi composite 216 10.2.3.2 Pollution du sol 263
8.2.3.2 Méthode de GLASER : distribution de la pression de Sécurité 264
vapeur 216 10.2.4.1 n 264
Condensation interne 220 10.2.4.2 264
Pare-vapeur 221 Le chauffage décentralisé 266
8.2.5.1 Vapeur et isolation 221 Systèmes avec combustibles 266
8.2.5.2 Freine-vapeur 222 10.3.1.1 Les foyers ouverts au bois 266
Isolation sans ventilation ? jamais ! 223 10.3.1.2 Les poêles 267
Évolution des outils logiciels 224 10.3.1.3 Les poêles à inertie 268
10.3.1.4 Les rocket stoves et batch rockets 268
9 STRATÉGIES BIOCLIMATIQUES 226 Les appareils de chauffage électrique 270
10.3.2.1 Direct ou par accumulation ? 270
Conserver la chaleur [protéger de la chaleur] 226 10.3.2.2 Par convection 270
La compacité de la forme 226 10.3.2.3 Par rayonnement 270
Le zonage thermique 227 Le chauffage centralisé à eau chaude 271
227 Production de chaleur 271
9.1.3.1 228 10.4.1.1 Chaudières (selon le combustible) 272
Quelques mises au point 228 10.4.1.2 Chaudière à condensation 275
9.1.4.1 ? 228 10.4.1.3 Pompe à chaleur (PAC) 276
9.1.4.2 Quel est l'impact de l'implantation ? 229 10.4.1.4 278
9.1.4.3 Le « tempérament » solaire passif 230 Distribution de chaleur 280
231 10.4.2.1 Circuits primaires et circuits secondaires 281
9.1.5.1 : 231 10.4.2.2 Circuit bitube 281
La récupération de chaleur en ventilation 232 10.4.2.3 Circuit monotube 282
Les puits provençaux/canadiens 233 10.4.2.4 Circuit tube-en-tube 282
Stocker les apports gratuits [stocker] 235 10.4.2.5 Composants du système 283
Inertie thermique 235 Émission de chaleur 284
9.2.1.1 Capacité thermique 235 10.4.3.1 Convection naturelle et rayonnement 285
9.2.1.2 Comparaisons entre un bâtiment lourd et un 10.4.3.2 Convection forcée 286
bâtiment léger 236 10.4.3.3 Parois rayonnantes 289
9.2.1.3 239 10.4.3.4 Dispositions constructives 290
9.2.1.4 240 Régulation 292
Autres qualités des matériaux 240 10.4.4.1 Dimensionnement de la chaudière 292
La conductibilité thermique 240 10.4.4.2 Vannes mélangeuses 293
9.2.2.2 241 10.4.4.3 Réglage de la température à la demande 293
9.2.2.3 La diffusivité thermique 241 10.4.4.4 Combinaison de moyens 295
Capter les apports solaires gratuits [ombrer] 242 10.4.4.5 296
Vitrages et facteur solaire g (FS) 243 Rendement gl
9.3.1.1 Le facteur solaire FS ou g 243 central 297
9.3.1.2 La taille et l'orientation des fenêtres 243

4
10.4.5.1 Rendement à la production 297 Évolution thermique des bâtiments d 349
10.4.5.2 Rendement à la distribution 297 349
10.4.5.3 Rendement 297 Besoins de chaleur et de froid 350
10.4.5.4 Rendement à la régulation 298 Stratégies passives de refroidissement 351
10.4.5.5 Rendement saisonnier 298 Les installations de refroidissement 352
Application PEB 299 La machine frigorifique 352
Prédimensionnement : chaudière et radiateurs 301 12.2.1.1 Le frigo 352
10.4.7.1 Puissance totale : la chaudière 301 12.2.1.2 Application au bâtiment 354
10.4.7.2 Puissance des émetteurs local par local 301 Éléments du système de froid 355
10.4.7.3 Choix des corps de chauffe 302 12.2.2.1 Machines frigorifiques 355
304 12.2.2.2 Unité intérieure et unité extérieure 356
ECS et énergie renouvelable 306 Les 3 familles de systèmes de climatisation 358
10.5.1.1 Chauffe-eau solaire 306 12.2.3.1 Systèmes à réseau « tout-air » 358
10.5.1.2 Chauffe-eau thermodynamique 306 12.2.3.2 Réseaux à eau 362
Dispositions constructives et locaux techniques 306 12.2.3.3 Contact direct
Les installations de gaz 306 de la machine frigorifique 366
Les installations au bois (pellets) 307 Quand faut-il climatiser ? 368
Les citernes à mazout (fioul) 308 Prévention de la surchauffe 368
Les chaufferies 309 Surchauffes 369
10.6.4.1 Dispositions spatiales 309 Sources de la surchauffe 369
10.6.4.2 Ventilation de la chaufferie 310 12.3.3.1 apports internes ? 370
Cheminées 311 12.3.3.2 Dérèglement des équipements ? 371
10.6.5.1 Le tracé du conduit 312 Stratégies de refroidissement passif 371
10.6.5.2 Chaudières et cheminées 316 371
Le choix des vitrages 371
11 LA VENTILATION DES BÂTIMENTS 318 La ventilation intensive (free-cooling) 371
12.4.3.1 Free cooling de jour 371
La ventilation des logements 319 12.4.3.2 Free cooling de nuit (night cooling) 371
320 Les protections solaires 371
11.1.1.1 320 Le refroidissement adiabatique 371
11.1.1.2 Condensation et moisissures 320 Les puits provençaux/canadiens 371
11.1.1.3 320 Refroidissement par géothermie/aquifère 371
11.1.1.4 320
11.1.1.5 320
11.1.1.6 Le radon 321
Comment ventiler ? 321
11.1.2.1 Ventilation de base / ventilation intensive 323
11.1.2.2 ? 323
La ventilation de base 324
Généralités 324
Systèmes A, B, C et D 325
11.2.2.1 Système A 325
11.2.2.2 Système B 326
11.2.2.3 Système C 327
11.2.2.4 Système D 328
11.2.2.5 Éléments du système de ventilation 330
331
11.2.3.1 en résidentiel 331
11.2.3.2 En tertiaire 331
11.2.3.3 Définir les débits et les sections 332
Dispositifs constructifs et techniques 337
11.2.4.1 337
11.2.4.2 Dispositifs de transfert 340
11.2.4.3 341
11.2.4.4 r 342
11.2.4.5 343
(La ventilation naturelle intensive) 344
Dispositions spécifiques 344
La protection incendie 344
Les hottes de cuisine 344
11.4.2.1 345
11.4.2.2 345
11.4.2.3 346
11.4.2.4 Bon fonctionnement des appareils à combustion
346
11.4.2.5 Acoustique 346
Ventilation des locaux spéciaux 347

12 LA CLIMATISATION DES BÂTIMENTS 348

5
(Philippe Rahm)

6
10 LE CHAUFFAGE DES BATIMENTS176
Compte tenu des conditions de confort (Tim autour de 20°C) et du climat, le besoin de chauffer apparaît
si les Tem << Tim. Par exemple, à Uccle, le T vaut 12°C sur la saison de chauffe (pour Tint=20°C).
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avr Mai
Tint 20 20 20 20 20 20 20 20 20
Text,moy, Uccle 15 11,2 6,3 3,5 3,2 3,9 5,9 9,2 13,3 7,96
T °C 5 8,8 13,7 16,5 16,8 16,1 14,1 10,8 6,7 12,0

Si les apports gratuits sont insuffisants, il est


les bâtiments, même passifs : leur besoin de chauffage est certes réduit à 15 kWh/m².an max, mais il
: une installation

complète (des émetteurs de chaleur dans tous les locaux) et plus puissante (un générateur plus
puissant).

Définitions

Moyens passifs et technologies actives

une conception architecturale adéquate du bâtiment qui favorisera « passivement » le confort


souhaité ;
une sélection qui assureront « activement » les exigences de confort.
La conception « passive » du bâtiment relève donc de toutes les décisions liées à son architecture et en
particulier aux fenêtres (plan, orientation, pleins et vides, etc.), à sa construction (matériaux et inertie,
isolation, etc.) et à sa ventilation (naturelle, puits canadien, etc.) en minimisant les équipements

Les technologies « actives » sont des équipements surajoutés (chaudière, panneau solaire, etc.) et qui

conventionnelles (chauffage, ventilation, climatisation), mais aussi à partir des énergies renouvelables :
on parle de systèmes solaires actifs pour les capteurs solaires thermiques (d'eau chaude sanitaire ou de
chauffage) ou les capteurs photovoltaïques (PV), qui convertissent le rayonnement solaire en électricité.
Du point de vue énergétique et du point de vue de la gestion globale des ressources (énergie, matériaux,
espace, santé, eau, etc.), c'est-à-
-être par des moyens passifs, plutôt que par des systèmes actifs, qui consomment

-guerre (1945 à 1960), on a beaucoup privilégié la construction légère et on pensait que cela
sse totale du bâtiment). Cel
construisant plus léger, béton,
verre, acier, bardages, etc.). Par ailleurs, ces constructions légères sont également très mauvaises sur le

176 Références principales :


Le chauffage central dans les habitations, DGTRE, 1998, (Direction générale des Technologies, de la Recherche et
http://energie.wallonie.be/xml.
Isolation du bâtiment et puissance de la chaudière, DGTRE, 2000.
Manuel du Responsable Énergie, Architecture et Climat, 1992.
Énergie+, Architecture et Climat, https://energieplus-lesite.be,
254
: avec des façades vitrées il faut beaucoup
chauffer et beaucoup refroidir a augmenté dans le système : moins de

analyses du cycle de vie »


(ACV, ou LCA : life-cycle analysis
tionnement.

« intelligente » (c'est-à-
, permet de réduire sensiblement

possible de réaliser des bâtiments confortables ne nécessitant pas de système de chauffage


conventionnel (maisons, écoles, magasins, bureaux conçus sur le standard « passif »177, 178.
Confort thermique

Actions passives orientation et fenestration


choix des matériaux et inertie
On parle de conception climatique ou « solaire passive » des bâtiments.
Chauffage des locaux en hiver
Actions actives
[Si ces 2 actions sont
Confort respiratoire
Actions passives Ventilation naturelle des locaux
Ventilation mécanique des locaux
Actions actives
Mais : permet la récupération (passive) de chaleur
Confort visuel
Actions passives Éclairage naturel des locaux
Actions actives Éclairage artificiel des locaux

Prédimensionnement

(hygrothermique, respiratoire, visuel). Au


cours de la conception du projet (esquisse, avant-
caractéristiques thermiques (R, U, K, BNC, E, etc.)
Compacité (rapport entre le volume et la surface de déperdition) ;
Matériaux (valeurs capacité thermique C, diffusivité µ), détails constructifs (épaisseurs, ponts
thermiques, étanchéité et n50 moy) ;
Orientation, fenestration, choix des vitrages (valeur de transmission solaire g), etc.
Options de ventilation (débits de ventilation en pulsion et extraction).
A ce stade, on a vu que (on ne fait pas le détail des pièces intérieures).

177 http://ecohouse.greenpeace.be/Eco_FR/passief.html ; voir aussi le mémoire (La Cambre, 2005) rédigé par Adeline
:
http://maisonpassive.be/index.php?col=/nieuws/archief/2005&doc=overzicht_148.
178 On peut accéder aux rapports du GIEC sur le site http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-

climatique/liens/giec.htm.

255
Ce premier calcul est cependant suffisant pour déterminer la puissance déperditive globale du
bâtiment installation de chauffage (en particulier
PB, voir section 6.4.2).

Un deuxième calcul est nécessaire, qui consiste à définir les besoins de chaleur spécifiques pièce par

:
locaux techniques, de stockage des combustibles,
tracé des cheminées,
la conception et du dimensionnement des réseaux, etc.

La transition énergétique179

l
2050180 ou plutôt les régions,
voir PNEC181) dans la réduction des émissions d
diminuer la consommation énergétique actuelle dans les différents secteurs économiques
notamment dans le secteur résidentiel : en 2017, le secteur résidentiel représentait 20 % de la
consommation énergétique totale en Belgique.
fossile (charbon, pétrole, gaz)
émissions de carbone. Plusieurs solutions sont envisageables afin de limiter les émissions du secteur
énergétique :
diminuer
changements comportementaux)

:
la biomasse (bois et pellets) (7 %),
le solaire thermique (0,3 %)

Il faut cependant comprendre que


demande de chaleur et seulement ensuite à une demande électrique :

utilisée pour le chauffage (chiffres actualisés, 2017).


Le reste est consacré à :
12 % : appareils électriques
12 % : eau chaude sanitaire
2 % : cuisine
(< 0,1 % : refroidissement)
(0,08 % = pompes à chaleur)

179 Cette section reproduit des informations disponibles dans : Analyse de la consommation énergétique des ménages en
Belgique, SPF Économie, 2018, https://economie.fgov.be/fr/file/8933/download?token=ELfw0hGX
180 Commission européenne (2018), A European strategic long-term vision for a prosperous, modern, competitive and climate

neutral economy, https://ec.europa.eu/clima/sites/clima/files/docs/pages/com_2018_733_en.pdf


181 https://economie.fgov.be/fr/publications/projet-de-plan-national

256
Globalement, la consommation énergétique des ménages a diminué depuis 2010, principalement grâce

électrique
depuis 2010. On observe la tendance inverse pour les énergies fossiles.
En 2017, la majorité des ménages belges se chauffait au gaz naturel et au mazout de chauffage ; le type
de technologie préférée varie selon les Régions et le développement de leurs réseaux (gaz). La transition

installation au mazout dès 2035).

8 et certains ménages utilisent


des sources secondaires pour se chauffer (chauffage électrique ou , etc.). En 2016,
air conditionné fixe, ni un appareil à air conditionné
mobile. utilisée pour refroidir
les pièces en 2017.
On observe une diminution de la consommation globale depuis 2010. Les utilisations finales pour

La consommation de gaz
naturel, de mazout et de charbon, bien que fluctuante, a plutôt diminué. Enfin, la consommation

Quel système de chauffage ?

Choix du combustible
ssaire pour assurer le confort des habitants, il
faut bien comprendre que tous les combustibles ne sont pas « égaux » : ils présentent chacun un profil
particulier en termes de :
;
encombrement : ;
pollutions et déchets.
Ce « profil
différents
combustibles :
Les combustibles solides (bois charbon) :
o Le charbon est devenu marginal en chauffage des bâtiments et la présence de soufre et la
difficulté de régulation limitent son usage à certaines centrales électriques.
o Le bois-énergie (bûches, plaquettes, pellets) représente au contraire une source en
croissance et renouvelable.

257
À noter que le feu ouvert et le poêle à bois peuvent apporter une convivialité, voire une
esthétique particulière, mais le rendement de production reste très faible et ces systèmes ne
seront considérés que comme appoint pour le chauffage d'un bâtiment (ex : un feu ouvert a
un rendement de 5 à 10 % !).
Il faut donc privilégier les chaudières (pellets, plaquettes, bûches), les poêles de masse, les
poêles à pellets, etc.
o On voit apparaître aujourd'hui des chaudières à granulés de bois (pellets) ou à copeaux de
bois (plaquettes) provenant de déchets de scieries, qui sont à la fois extrêmement efficaces,

systèmes de vis sans fin « recharger » la chaudière.


o Le désavantage du bois est la production de fumées polluantes (particules fines, qui ont un
fort impact sanitaire). Pour se développer, il devra apporter une solution à cela (filtrage). Les
produits de type pellets présentent par ailleurs, des fumées relativement propres et le CO 2

(stockage et déstockage dans la biomasse), ce qui ne pèse pas sur le réchauffement global 182.
Les combustibles liquides (fioul, mazout) : une utilisation dans une chaudière centrale, avec
répartition ultérieure dans le bâtiment par un réseau de distribution. L'usage de poêles au mazout
décentralisés est à présent marginal.
Les combustibles gazeux (gaz naturel, gaz butane ou propane) : c'est certainement le combustible le
plus souple, facile à acheminer dans les locaux par une conduite métallique (si convecteurs
décentralisés), facile à réguler par la modulation du débit, etc.
L'électricité : c'est le vecteur énergétique le plus simple à l'utilisation : facile à distribuer, à réguler,

o
moyen dans les centrales électriques est de 40% : peut-on logiquement utiliser 1 kWh
d'énergie électrique pour se chauffer alors qu'il aura fallu utiliser 2,5 kWh en centrale pour
le produire ?
o
est produite pour 55% par le nucléaire, d'où les problèmes de déchets radioactifs. Le prix
élevé est un facteur limitatif supplémentaire. Par contre, l'utilisation de la pompe à chaleur
permet de valoriser le kWh électrique (1 kWh électrique consommé au compresseur
"génère" 3 à 4 kWh thermiques au condenseur, suivant les conditions de fonctionnement)
et cette technique pourrait se révéler intéressante à l'avenir.
Les énergies renouvelables (éolienne, capteur solaire photovoltaïque, capteur solaire thermique,
biomasse) : actuellement, le prix des énergies fossiles ne permet pas d'amortir ces énergies
alternatives pour le chauffage des bâtiments, mais la protection de l'environnement et tout
particulièrement la diminution indispensable de la production de CO 2 peut justifier d'aller au-delà de
de chaudière à bois.

:
Le remplacement des technologies de type mazout, par des technologies nouvelles : pompe à
chaleur, bois-

La transformation (éventuelle) des réseaux de gaz naturel vers des réseaux de gaz-hydrogène ?
En tous cas, la réduction des besoins de chaleur du bâtiment (isolation, étanchéité, etc.) pour
réduire le besoin de ces nouvelles (et rares) technologies.

182Télécharger la brochure éditée par Valbiom-Région wallonne :


http://energie.wallonie.be/servlet/Repository/Le_chauffage_au_boi.PDF?IDR=3632

258
10.2.1.1 Répartition des énergies
Actuellement, près de 80% des habitations sont soit chauffées au mazout (37% en 2018, 42% en 1991),
soit au gaz naturel (47% en 2018, 37% en 1991).

individuels qui procurent so


rayonnement, soit un chauffage indirect et retardé par accumulation. Le chauffage électrique par le
sol, qui consiste le plus souvent à accumuler la chaleur dans le plancher pendant la nuit et à libérer

pratiques (disponibilité,
stockage) ou à des considérations économiques (consommation, entretien et évolution des prix) ou
encore écologies.
En 2018, 72% des habitations e (principalement gaz
et mazout).
La préférence très marquée du consommateur belge pour les systèmes de chauffage au mazout ou

également par les prix relativement stables et concurrentiels de ces deux types de combustible. La
concurrence est bénéfique pour le consommateur, non seulement p

Le gaz permet de ne pas soucier de l'approvisionnement. De plus, par sa facturation mensuelle, en


fonction d'un compteur volumétrique, le suivi régulier des consommations et la détection d'une
dérive éventuelle est nettement plus facile avec le gaz.
Avec le fuel, il est pratiquement impossible de réaliser une comptabilité énergétique régulière si on
ne prévoit pas un ou des compteurs fuel sur les brûleurs. Sans cela, seul un suivi annuel est possible,
et encore faut-il une mesure précise des stocks en cuve au moment des livraisons.
Le bois redevient au
notamment sous la forme de « chips » ou « plaquettes » (copeaux et déchets de scierie), ou encore
de « pellets » (sciure de bois agglomérée naturellement sous la forme de granulés, produisant très
peu de cendres et de fumées). Ce combustible, associé à de nouvelles chaudières très performantes

183
Belgique, après avoir conquis la Sui .

10.2.1.2 Pouvoir calorifique des combustibles


La combustion est une réaction chimique exothermique entre un corps combustible et un comburant
(O2 de l'air). On dit que la combustion est complète lorsque les produits de la combustion ne contiennent
pas d'imbrûlés.
Le pouvoir calorifique : est la chaleur dégagée par la combustion d'une unité (1kg, d'1m³, etc.) de
combustible.
Les combustibles contiennent généralement de l'hydrogène H, qui en brûlant va former de la vapeur
d'eau H2O dans les fumées. Dès lors, on distingue :
Le P.C.S. : pouvoir calorifique supérieur
combustible, en tenant compte de la chaleur contenue dans la vapeur d'eau présente dans les fumées.
Le P.C.I. : pouvoir calorifique inférieur
combustible, sans compter la chaleur nécessaire à la vaporisation de l'eau, lors de la combustion.

183 Par exemple : www.silviva.ch/de/tag_des_waldes/dateien/2004/RZ_Faktenblatt5_F.pdf

259
Par exemple, une "chaudière à condensation" permet la récupération de la chaleur de
vaporisation de l'eau des fumées, en provoquant la condensation de cette vapeur d'eau. Dans ce
cas, ce n'est plus le P.C.I. mais bien le P.C.S. qui est fourni par le combustible.
Cependant, le rendement reste traditionnellement exprimé en PCI, ce qui explique que le rendement
: il vaut 107% du PCI, mais moins de

Lors de la conversion des prix moyens des combustibles en une seule et même unité énergétique (kWh),
il convient de tenir compte du pouvoir calorifique des divers combustibles. Les valeurs indicatives
moyennes des pouvoirs calorifiques du gaz naturel et du mazout ainsi que la masse volumique sont
reprises ci-dessous. Pour les calculs ordinaires, on peut adopter les pouvoirs calorifiques conventionnels
des combustibles précités tels que déterminés par le Ministère des Affaires Économiques.
Pouvoir calorifique Pouvoir calorifique Masse volumique
Combustible
Inférieur PCI supérieur PCS
Gaz naturel H (Algérie) 10,85 kWh/Nm³ 12,03 kWh/Nm³ 0,62 kg/Nm³
Gaz naturel H (Mer du Nord) 10,25 kWh/Nm³ 11,36 kWh/Nm³ 0,63 kg/Nm³
Gaz naturel L (Slochteren) 9,32 kWh/Nm³ 10,33 kWh/Nm³ 0,64 kg/Nm³
Gaz naturel (Valeur
10,50 kWh/Nm³ 11,64 kWh/Nm³ 0,81 kg/Nm³
conventionnelle)
Mazout (Valeur conventionnelle) 10,09 kWh/litre 10,59 kWh/litre 0,85 kg/litre
Charbon anthracite 8,72 kWh/kg 9,07 kWh/kg
Propane 12,85 kWh/kg 13,93 kWh/kg
Butane 12,65 kWh/kg 13,70 kWh/kg
Bois sec 4,22 kWh/kg
Bois humide 2,20 kWh/kg
0,666 kg/litre
Pellets 4,7 à 5,2 kWh/kg
soit 1T pour 1,5 m³

Co û t s
La question des coûts est plus complexe que le simple prix du combustible (qui peut varier en fonction
du marché). Il faut tenir compte des coûts des installations fixes (investissements) qui permettent de
La plupart des combustibles impliquent donc des :
Coûts (coûts initiaux : installations, citernes, conduites, cheminée, etc.)
Coûts récurrents (coûts de fonctionnement), qui couvrent eux-mêmes
o des coûts (des installations : ramonage, nettoyage et réglage, etc.),
o de redevance
o le coût du combustible proprement dit. Ce dernier coût est lui-même réparti entre le coût

Les coûts environnementaux184 (CO2, polluants, etc. : encore non comptabilisés)


De fréquentes enquêtes des associations de consommateurs (ci-dessus : Test-Achats, etc.) comparent
les coûts respectifs de différents systèmes de chauffage et de combustibles, en intégrant les coûts
initiaux et récurrents. Le chauffage électrique, par exemple, implique un investissement faible, mais des
coûts récurrents les plus élevés.

184 Voir ENVI-p1003.

260
(test-achats, novembre 2005)

10.2.2.1 Coûts d investissement


Les installations au mazout requièrent un investissement ponctuel pour le réservoir et les
raccordements nécessaires

ce qui concerne les coûts de consommation, des investissements périodiques doivent être consentis
pour le stockage du mazout, donc avant la consommation proprement dite.
Dans le cas du gaz naturel, il faut consentir un investissement ponctuel pour le raccordement au réseau
e gaz est en outre imputée périodiquement par le biais

précédente. La facture annuelle, enfin, tient compte de la consommation annuelle effective et


comprend les corrections nécessaires ainsi que, outre la consommation de gaz, des frais fixes (location

10.2.2.2 Coûts d entretien


loue

installation. La réglementation sur le chauffage contient donc deux exigences :


La réception des systèmes de chauffage : le propriétaire doit faire appel à un professionnel agréé pour

Le contrôle périodique des chaudi


contrôler celle-ci tous les ans pour les chaudières à mazout et tous les trois ans pour les chaudières
ge de la

pratiquement aussi importante des émissions de CO2


implique deux versants : celui des ressources (quelles réserves, quelle offre, quel prix sur les marchés,
etc.) et celui des conséquences (quelles pollutions, quels ef -il
prendre en compte, etc.).

261
10.2.2.3 Prix des combustibles

réserves et des infrastructures).


(disparition de
). Pour pouvoir comparer les sources

Prix en Belgique (2020) http://apere.org/fr/observatoire-prix

Polluants et produits de combustion


Toute combustion génère des fumées qui contiennent certaines substances nocives pour
isibles pour les matériaux de construction. La quantité

dont se déroule la combustion.

10.2.3.1 Polluants atmosphériques


uivantes :
x) responsables des pluies acides et jouant un rôle dans la destruction de la

262
le dioxyde de carbone (CO2
serre 2 (12,5%)

les dioxydes de soufre (SO2) émis uniquement lors de la combustion de combustibles contenant du
soufre (ex. mazout

contribuent au phénomène des pluies acides;


e mauvaise combustion (insuffisance en oxygène) et

ésentent, dans de nombreux cas, un agent cancérigène

poussières et suies, produites lors de la combustion du mazout et du charbon, qui se déposent sur
eminées. Les
fameuses PM10 et PM2,5 (particules fines de diamètre inférieur à 10 ou 2,5 µm) semblent
particulièrement dangereuses pour la santé
Le tableau ci-dessus donne une série de valeurs indicatives de la quantité de certaines substances
nocives émises lors de la combustion du gaz naturel, du mazout, du charbon et du bois :

Combustible
SO2 NOx CO poussières
Mazout 0
Gaz naturel 0
Charbon
Bois -

Il ressort que la combustion du gaz naturel pollue moins que la combustion du mazout. En outre, les
gaz de combustion du gaz naturel contiennent moins de suie et pas de dioxyde de soufre. Pour le
bois, sa combustion dans des poêles traditionnels reste assez polluante. Par contre, les pellets
produisent très peu de suie et de résidus. Certains systèmes ne nécess
2
en moins que la combustion du fuel.
À lui seul, cet argument est suffisant pour recommander le gaz dans le cadre d'une politique de

nocives dans les gaz de combustion de toutes les installations de chauffage. Le fuel est un
combustible plus polluant, tant chez l'utilisateur final (émission de CO2, de NOx, de SO2 et de suies
plus élevée que pour le gaz), qu'au cours de son transport (transport routier, marée noire) ou de son
stockage (1 litre de fuel s'échappant peut polluer 1 000 m³ de nappe phréatique).
Il convient de noter que les fabricants de brûleurs et de chaudières ont également déployé

x des
gaz de combustion peut être sensiblement réduite par la diminution de la température de ces gaz,
amélioration qui peut être obtenue par une recirculation des gaz de combustion. Cette technique
-NOx rature de flamme.

10.2.3.2 Pollution du sol


En matière de pollution du sol, le stockage du mazout et a fortiori celui réalisé dans les citernes enfouies,

dégradation des matériaux, à la mauvaise qualité des soudures ou à tout autre dommage.
Bon nombre de réservoirs existants enfouis dans le sol ne possèdent aucun système de détection des

263
Pour lutter contre cette forme de pollution du sol, les Régions ont défini notamment des critères
relatifs à la construction et aux matériaux entrant dans la construction des réservoirs et qui prévoit

La pollution du sol par fuite de combustible peut être évitée en respectant les quatre principes de base
suivants :
utilisation exclusive de réservoirs à double paroi;

débordements ;

par un technicien agréé.

Sécurité

10.2.4.1 Danger d incendie et d explosion

« règles de bonne
pratique »
nstallation.

s ne sont pas dangereux, mais des fuites


peuvent se présenter lorsque ces appareils et ces conduites sont mal installés ou mal entretenus.

régulièrement

responsable ou la société de distribution.


-même en éteignant tous les appareils
(également les veilleuses) et en surveillant pendant une dizaine de minutes le compteur. Si pendant
cette courte période, le compteur enregistre une consommation (dernier chiffre du compteur),

spécialiste.

éteindre toutes les flammes (v


électrique;
fermer le robinet de gaz au niveau du compteur;
aérer si possible la pièce en ouvrant portes et fenêtres pour créer une ventilation intensive;
avertir la société de distribution de gaz, le chauffagiste responsable ou les pompiers.

10.2.4.2 Danger d intoxication


La Belgique enregistre chaque année environ 800 à 900 victimes du CO185. Le CO tue une vingtaine de
personnes par an. Cela se passe surtout entre novembre et avril, la période pendant laquelle on utilise
le plus les appareils de chauffage.

combustion ouverte, c'est-à-


installés.

185 www.infosante.be/guides/intoxication-au-monoxyde-de-carbone-co

264
gaz naturel, soit 10 kWh) ; dans ces conditions, le CO toxique normalement formé est converti en
dioxyde de carbone inoffensif (CO2
importante de CO produite ne peut être convertie et présente donc un danger pour toutes les personnes

Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui, inhalé, est directement transmis

ensuite par des vomissements, des troubles respiratoires et cardiaques, et dans les cas les plus
graves, par le coma, voire le décès, du sujet. Le monoxyde de carbone peut être formé ou
représenter une menace dans les cas suivants :
o complètement brûlé, en raison

o si les gaz de combustion ne sont pas suffisamment évacués par la cheminée ou sont refoulés

appareils (hotte aspirante, cheminée...);


o

-eau,
etc.
installés, qui devrait être fortement déconseillée, voire interdite, si aucune
sécurité de fonctionnement ne peut être assurée.

ce
Utiliser

ambiant (détection de CO) ou en cas de refoulement des gaz de combustion (coupe-tirage anti-
refouleur ou protection thermique contre les refoulements);
Faire
Prêter attention aux signaux de danger : lors de la combustion du gaz, une flamme bleue est normale
; une flamme jaune-orange, en revanche, indique une mauvaise combustion. Les dépôts de suie
indiquent toujours une combustion incomplète, donc dangereuse ; la condensation sur les vitres

Assurer
un
local suffisamment alimenté en air frais (dispositifs de ventilation conformément à la norme NBN D
50-001) ;
Si
dépourvue de système de sécurité, instal

Mettre en place des dispositifs de type « makeup air » (air de remplacement) pour que les appareils
à combustion soient directement alimentés en air.
Appareils à combustion fermée avec évacuation murale
Les appareils à cycle de combustion fermée sont des dispositifs sûrs

directement et respectivement en provenance ou en direction de

265
Ces appareils peuvent être placés contre une façade extérieure (sans cheminée) et offrent les avantages
suivants :
assure, en toutes circonstances, un fonctionnement sûr et autonome ;

aménagée ;
La e sont pas sujettes aux variations de pression

Les

malheureusem
existantes, on ne peut que se référer aux recommandations citées plus haut pour se prémunir contre

Le chauffage décentralisé
La production de chaleur décentralisée est en général un chauffage d'appoint (poêle à bois,
chaufferette, etc.) et une production avec combustible. Du point de vue de la sécurité, cela implique
soit de veiller à ventiler efficacement les locaux et évacuer ver
des appareils étanches (encore appelés « appareils ventouses »).
Les avantages du chauffage décentralisé :
il n'y a aucune perte par la distribution de chaleur ;

Les inconvénients du chauffage décentralisé :


réglage de la combustion plus difficile ;
dimensionnement peu précis ;
pertes de production importantes ;
régulation sommaire (surtout pour le bois et le charbon ) du débit du combustible et du débit de l'air.
Selo :
le chauffage électrique : son emploi est aisé et efficace et son rendement excellent chez le
particulier ; mais il est cher
(35-40%) et la production est polluante.
le chauffage au charbon et sans danger ; mais il est difficile à
réguler.
le chauffage par poêle au mazout : très souple, mais son odeur est désagréable ; la distribution du
combustible
le chauffage par convecteur au gaz
(réglage de la flamme) ; il convient pour
l'utilisation intermittente et est plus propre sur le plan écologique. Mais il demande un respect de
consignes de sécurité.
Le chauffage par poêle à bois : derrière
(stockage, transport, etc.).

Systèmes avec combustibles

10.3.1.1 Les foyers ouverts au bois

266
La combustion du bois consiste en la dégradation de longues molécules organiques en gaz volatils et
inflammables. La combustion produit finalement du CO2 u et des cendres, mais une mauvaise

Les cheminées à feu ouvert représentent une façon très conviviale de se chauffer au bois. Mais les
déperditions de chaleur sont assez importantes et le rendement de la cheminée est très faible (moins
de 10%) : l'essentiel de la chaleur part dans la cheminée186 ! Seule la composante par rayonnement est
restituée au local.
Par ailleurs, une combustion incomplète génère des dépôts sur le conduit, qui risquent de brûler plus

récupérateurs de chaleur peuvent être placés dans la cheminée. Ils tentent d'améliorer le rendement
en se rapprochant du principe des chaudières (contrôle du débit d'air, augmentation du trajet des
fumées, augmentation de l'échange de chaleur par une convection d'air renforcée autour du foyer,
; les circuits "air chaud" et "fumée" sont totalement séparés.

10.3.1.2 Les poêles


Foyer type poêle avec/sans récupération de

Poêle à bois / à pellets / foyer fermé


poêle à charbon
poêle à pétrole

poêle à gaz

conduit étanche
À cette catégorie appartiennent les convecteurs à gaz, dont les modèles les plus récents sont équipés

Poêle à pellets : Un seul chargement de pellets dans le réservoir (intégré dans le poêle) permet de
chauffer pendant 2 à 3 jours selon la taille du poêle et les besoins en chaleur. Le remplissage avec le

est électrique et la régulation de la températur


Le rendement peut atteindre 85% et plus.
Inserts : poêle vitré encastré dans une cheminée existante. Il diffuse la chaleur essentiellement par
convection. orcée améliorant la distribution de
chaleur et le rendement global.
Foyer fermé
s ce

dépasser 10 heures pour les modèles à feu continu. Le Kachelofen allemand ou autrichien en est un
exemple : faible consommation, récupération de la chaleur des fumées, chaleur douce et rayonnante,
inertie thermique importante.
Pour les normes : voir www.boisenergienord.fr/blog/article/35-
normes-et-reglementation-sur-le-chauffage-au-bois.html

186 Olivier Jandot, Les délices du feu , Champ Vallon, 2017.

267
10.3.1.3 Les poêles à inertie
Un poêle à bûche est souvent source de surchauffes (surtout dans une maison très isolée). Pour les
éviter, on fait souvent travailler le poêle au ralenti, en "feu continu", ce qui génère une énorme pollution
(CO, SO2, dioxines et particules fines, encrassement du conduit, etc.). A tel point que de nombreuses
villes dans le monde limitent (comme Paris) ou interdisent (comme Montréal) le chauffage à bûches187.
Les poêles à inertie apportent une réponse à ce problème. Grâce à un système performant de stockage
de la chaleur par inertie de masse, on peut y faire des flambées qui dépassent les 800°C ; à ces
températures, la combustion est quasi-parfaite et génère très peu de pollution. Là où une cheminée à
foyer ouvert offre 10 à 20 % de rendement pendant 3 à 5 heures, un poêle de masse restitue plus de
Ces poêles sont souvent construits avec une
roche particulière, la stéatite qui présente une forte capacité thermique.

On parle aujourd'hui de poêle de masse, ou à accumulation ou poêle à inertie, ce qui englobe des
appareils vraiment très divers, mais le label « Poêle de masse
la norme européenne EN 15250188 qui en définit les caractéristiques de combustion optimisée et de
stockage de chaleur.

10.3.1.4 Les rocket stoves et batch rockets


Les pratiques de permaculture ont développé des modes de chauffage simples, bon marché et
écologiques à partir du bois-énergie. Ce type de foyer a été construit dans la cour (!) de la Faculté
189
. e qui
permet une excellente combustion du bois (
atmosphérique) la simplicité de construction et sur une
diffusion open source des plans pour que les auto-
technologie190. Des stages de formation existent également. Des plans sont disponibles sur le site191 et
dimensionnent avec p .
Le Batchrocket a principalement été développé par Peter van den Berg depuis 2012 avec la collaboration
suite du développement des Rocket
Stoves : les rendements de combustion sont toujours aussi bons mais le Batchrocket est beaucoup plus
puissant, ce qui lui permet de chauffer de plus grands volumes moins bien isolés.

187 Voir aussi www.green-law-avocat.fr/chauffage-au-bois-sous-les-buches-linterdiction/ ; www.total-proxi-


energies.fr/particuliers/actualites/est-il-possible-dinstaller-un-poele-a-bois-ou-une-cheminee-a-paris
188 Portant sur les poêles à combustible solide à libération lente de chaleur ; adoptée en France,

www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-15250/appareils-de-chauffage-domestique-a-combustible-solide-a-liberation-lente-
de-chaleur-exigences-et-methodes-d-essai/article/721565/fa139422
189

den Berg.
190 http://uzume-asso.org/batchrocket.html

191 https://batchrocket.eu/fr/

268
Au centre, on aperçoit la « cloche » : la cheminée intérieure est courte et permet aux gaz brûlés de se répartir dans la cloche ;

(par le foyer, mais aussi après foyer pour un


brûlage des fumées) et une « cloche -à-dire un grand volume massif transférant la chaleur des
gaz de combustion à la maçonnerie. À part environ 1% de cendres incombustibles, la totalité du bois
(sec !) peut être théoriquement convertie en chaleur. Ce sont les vapeurs issues du bois et mélangées
avec l'oxygène qui sont les substances qui brûlent. fumée n'est qu'un indicateur d'une
conversion incomplète du combustible en chaleur. Les poêles de type Batchrocket brûlent à très haute
température, ce qui engendre des fumées très chaudes. De l'air préchauffé est
ensuite combiné aux fumées, permettant leur combustion spontanée. Par inertie, celle-ci libère
progressivement la chaleur. La température peut monter à 1 200°C (ce sont des températures
largement supérieures à celles des poêles métalliques) de production

graduellement grâce à la cloche.


Grâce à un : température
des gaz d'échappements (en bleu), niveau d'oxygène (O2, en vert) et teneur en monoxyde de carbone
(CO, en magenta) et rendement global (en rouge). Au départ, les fumées (et la cheminée) sont froides
et se réchauffent ; le

températures de fumées baissent.

Tiré de https://batchrocket.eu/fr/fonction

269
Les appareils de chauffage électrique

électriques, cette utilisation est proportionnellement coûteuse et écologiquement discutable. Une


utilisation par pompe à chaleur semble nettement plus (éco)logique.
par accumulation, la chaleur est émise par convection et/ou par rayonnement.

10.3.2.1 Direct ou par accumulation ?


Appareil direct chaleur.
Appareil à accumulation : production de chaleur pendant les heures dites « creuses » (la nuit, de

et de mieux exploiter les centrales (pour le


distributeur).

10.3.2.2 Par convection


les convecteurs muraux
T° des résistances 300° C à 500° C ;
;
deux types de convection: naturelle ou forcée par un ventilateur ;

les plinthes chauffantes


;
placées le long des parois froides, ell
froid ;
puissance 1 kW/m ;
répartition uniforme de la chaleur.

Convecteur à chauffage direct / plinthe chauffante / accumulateur


les convecteurs de sol : Encastrés dans le sol, ils dégagent les parois verticales de tout encombrement
par des convecteurs.
Les accumulateurs : Des résistances chauffantes sont entourées par des briques lourdes ou de la
-
isolante. La température du noyau accumulateur peut atteindre 800°C en fin de charge pour les
grosses unités. Deux types de convection sont alors possibles :
convection naturelle (décharge statique, c'est-à- ;
convection forcée (petit ventilateur enclenché lorsqu'il y a demande : on parle de décharge
dynamique).

10.3.2.3 Par rayonnement


; ils peuvent être à haute ou
basse température.
Chauffage par rayonnement direct :
À haute température : Appareils indépendants fixés au mur ou plafond ; radiants lumineux ;
o etc,)
o ,

270
o
températures (air chaud qui stagne sous la toiture).

Chauffage de type radiant (haute température) à gauche ; basse température (sol) à droite

À basse température (26°C à 60°C), type : panneau de sol ou plafond rayonnant ; les panneaux
radiants : P 250 W/

Chauffage par rayonnement à accumulation : Système centralisé ou chauffage dit "par le sol" : les
câbles sont noyés dans une masse de béton qui assume le rôl
chauffants placés dans le sol :
o forte inertie suite à la chape qui recouvre les éléments chauffants ;
o
lendemain, la surchauffe est assurée !

Le chauffage centralisé à eau chaude


Le chauffage centralisé permet un contrôle (sécurité, gestion technique) et une régulation (confort,
économie

des fumées. La conception de cet ensemble doit être optimisée pour réduire les pertes de tous les
éléments (chaudière, circuit de distribution, régulation, etc.).

Un système de chauffage centralisé comprend 4 éléments principaux


production de chaleur : chaudière, etc.
distribution de chaleur : circuits, conduits, vannes, etc.
émission de chaleur : radiateurs, convecteurs, etc.
régulation de chaleur : thermostats, sondes, etc.

Production de chaleur
La production de chaleur est confiée à une chaudière, ou générateur. On oppose :

271
« Chaudières traditionnelles » : conçues et exploitées de manière à éviter la condensation des
fumées (à éviter dans les anciennes cheminées). La chaleur latente des fumées ne peut pas être
récupérée.
Parmi les chaudières traditionnelles, on trouve sur le marché des chaudières dites :
o Basse température, dont la température moyenne d'eau interne ne peut descendre en-
dessous d'une certaine valeur, de l'ordre de 50...60°C (on parle aussi dans la réglementation
de chaudières "standards").
o
concerne la température de l'eau. Cette dernière peut totalement redescendre entre les
périodes de fonctionnement du brûleur. La conception de ces chaudières vise soit à éviter
la condensation des fumées, même avec des températures d'eau peu élevées, soit à résister
à la corrosion qui pourrait en résulter.

« Chaudières à condensation » : en association avec des cheminées plus performantes, elles sont
capables de récupérer la chaleur (condensation) des fumée, ce qui améliore leur rendement.
Au contraire, les chaudières à condensation sont conçues (circuits internes, matériaux et
résistance à la corrosion, etc.) pour tirer parti de basses températures dans le circuit de retour,

supplémentaire, mais abaisse la température des fumées, et donc rend plus délicate leur
extraction.
Pourquoi travailler avec des chaudières à très basse température ou des chaudières à condensation ?

pertes, notamment lors de la distribution, sont linéairement réduites.


Par ailleurs, cela améliore le sentiment de confort, car les grands différentiels de température
!
Ces appareils doivent pouvoir travailler à « températures glissantes », c'est-à-
besoin de chaleur en fonction des déperditions du bâtiment, c'est-à-dire notamment en fonction de
; en
mi-
« glissera » donc en fonction de la température extérieure, sur des courbes préétablies par le
fabricant.

10.4.1.1 Chaudières (selon le combustible)


Au gaz
Ces générateurs utilisent :
soit un brûleur atmosphérique (une rampe gaz en contact avec l'air ambiant) ;
o soit dans une chaudière atmosphérique au sol (plus robuste) ;
o soit dans une chaudière atmosphérique murale

chaudières sont plus compactes (± 40 kg), mais aussi plus fragiles ; elles peuvent aussi
double service », c'est-à-dire à la fois chauffage
central et ECS).
o soit dans une chaudière étanche

;
soit un brûleur à air soufflé sont mélangés et mis sous pression, puis une flamme est
générée dans le foyer) pour les puissances dépassant 200 kW.

272
En Belgique, les chaudières atmosphériques sont dites de « type B » ; les chaudières étanches sont dites
de « type C ». Différents labels192 Haut Rendement (HR+, HR Top, etc.) sont octroyés aux chaudières de
chauffage central traditionnelles ou à condensation).

Exemple (matériel Viessmann)


(1) Régulation : le programme de régulation doit être taillé sur
mesure pour répondre au mieux aux besoins de chauffage selon

(2) Plate-forme : Toutes les chaudières sont basées sur un


châssis de base standard. Ceci simplifie fortement l'installation,
la commande, la maintenance et le service après-vente.
(3) Brûleur : Tous les brûleurs sont contrôlés à chaud en usine
par programme informatique et optimisés pour la puissance de
la chaudière.
(4) Accumulateur à eau chaude : Le chauffe-eau à accumulation
offre un confort d'eau chaude économique.
(5) Télécommande : Des télécommandes appropriées sont
disponibles pour toutes les régulations. Elles permettent le
contrôle simple de l'installation de chauffage depuis les locaux
d'habitation.
(6) Accessoires : La distribution de circuit de chauffage (6) est
déjà complètement assemblée et dès lors rapidement montée.
Petits répartiteurs complets (7) avec groupe de sécurité et
coquilles isolantes.

Exemple : chaudière Vitodens 200 (Viessmann) :


Générateur mural ou chaudière mixte avec brûleur modulant à
prémélange, puissance calorifique nominale: 10,5 à 24 kW. Il
:
mural, donc compact ;
mixte ;
à brûleur modulant, c'est-à-
mi-
saison ;
Le rendement normalisé atteint 94%. Il est livré en version

concentrique).

Au mazout
Ces appareils comportent en général une chambre de combustion (le foyer) autour de laquelle circule
le fluide caloporteur (eau). Les générateurs fonctionnent avec un brûleur qui pulvérise un mélange d'air
et de mazout à haute pression dans le foyer. On parle de brûleur à air pulsé ou air soufflé.

192 www.infolabel.be/informatie/

273
1. chambre de combustion (foyer)

3. boîte à fumées
8. brûleur
9. injecteur (gicleur)
11. ventilateur du brûleur
14. allumeur (électrodes qui créent un arc électrique pour démarrer la
flamme)

t aussi, et le rendement de la chaudière augmente);


des rendements instantanés de production dépassant les 90 % ;
-NOx).
Les chaudières à brûleur pulsé sont des chaudières dont le brûleur est choisi indépendamment de la
chaudière.

Exemple : Vitola 200, chaudière fioul à très basse température, de


15 à 63 kW. Chaudière à poser sur socle.
Régulation numérique
Surfaces d'échanges biferrales
Brûleur fioul
Isolation
Le fabricant revendique un rendement global annuel de 96 %.

une longévité importante.

Exemple : Vitoplus 300. Chaudière murale à mazout à


condensation avec brûleur compact à deux étages et surface de
chauffe Inox-Radial. Puissance calorifique nominale: 12,9 à 23,5
kW.

très basse température et faire condenser les fumées sur un


échangeur à la sortie du foyer. Le rendement normalisé peut alors

Pour résister à la condensation, il faut que les surfaces de chauffe


soient résistantes à la corrosion, en acier inoxydable de haute

dont la circulation air/fumée est assurée par un ventilateur à faible


consommation de courant (ventilateur à courant continu).

À bois
Elles peuvent brûler des buches, des plaquettes (déchets de bois) ou des pellets (granules de bois). Elles
peuvent être automatisées (chargement, régulation, etc.). Contrairement au gaz ou au mazout,
pas !

274
par exemple, si la température de consigne est atteinte.
Une chaudière au bois doit donc être couplée à un réservoir de chaleur
permettra de stocker la chaleur excédentaire produite : si la température de confort est atteinte, la

surdimensionner pour éviter toute surchauffe).


Ceci explique que ces installations sont
relativement chères, alors que le combustible est bon marché. La chaudière est en général située en

radiateurs ainsi que, très souvent, l


Les chaudières à combustion inversée (chaudières dites « turbo ») présentent un tirage inversé

air de combustion ou aspire les fumées. La combustion est plus complète


rendement plus élevé
émission réduite de polluants et une quantité de cendres plus faible.
une énergie renouvelable, mais stockable. Son entreposage implique une
attention spécifique aux questions de qualité (sec, non contaminé, performance de combustion et lieu
origine (distance de
transport).
De manière schématique, un système automatique de chauffage au bois-plaquette se présente comme
suit :

rendement est donc optimisé et les émissions de polluants sont réduites.


Par rapport au chauffage central à plaquettes, les chaudières à pellets nécessitent 4 à 5 fois moins
de place pour le stockage du combustible.
Les pellets peuvent être directement versés dans le silo -

Tout comme pour un chauffage central à plaquettes, le rendement est élevé (peut atteindre plus de
90%), les émissions de polluants sont réduites et le confort de chauffe est identique à un système de
chauffage conventionnel (combustible fossile).
autre :
brûleur, échangeur, évacuation, régulation, etc.

10.4.1.2 Chaudière à condensation

basse température. En effet, les combustibles sont des hydrocarbures -à-dire un composé de

275
2O) est produite et part dans les

La combustion d'1 m³ de gaz génère 1,6 kg d'eau à l'état vapeur


Or, vaporiser l'eau demande de l'énergie (environ 2500 kJ/kg). Donc condenser de la vapeur fournira de
échangeur complémentaire alimenté avec
l'eau froide revenant des radiateurs ou du circuit d'eau chaude sanitaire. Idéalement, le circuit
hydraulique sera adapté pour valoriser la condensation : un retour avec de l'eau particulièrement froide
(<30°C) sera réalisé dans la chaudière même.
Les fumées sont fortement refroidies et la vapeur d'eau contenue dans ces fumées condense dans
l'échangeur. On récupère ainsi la chaleur latente de condensation de la vapeur d'eau contenue dans les
fumées.

C'est pour cela que dans les publicités des fabricants on parlera, par exemple, d'un rendement de
103 % ! En fait, c'est 103 % par rapport au PCI, mais c'est bien sûr moins de 100 % par rapport au
P.C.S.
En pratique, les chaudières à condensation sont généralement alimentées au gaz, car la présence de
souffre dans le fuel, combiné à l'eau de la condensation, formerait de l'acide sulfurique, très corrosif
pour la chaudière !

1. chambre de combustion (= foyer)


chauffage
7.
8. brûleur
9. injecteur (gicleur)
10. rampe gaz
12. extracteur de fumée
13. veilleuse
14. allumeur piézo-électrique (ou veilleuse)

10.4.1.3 Pompe à chaleur (PAC)

[voir section 12.2.1] mais l'application travaille en sens inverse.


Dans le frigo, la machine extrait la chaleur contenue dans une masse (nourriture) et la dissipe en la

(Q1, à faible intensité), elle est c

276
Source chaude et source froide
On distingue les PAC en précisant leur source froide et leur source chaude :
1. Une « source froide » : réservoir de chaleur gratuite retenu, à faible température : l'eau d'une rivière,
l'air extérieur, l'eau d'une nappe souterraine, etc.
o Physiquement, l'air extérieur à 0°C contient beaucoup d'énergie puisque sur l'échelle des
températures absolues, l'air se situe en réalité à 273° K !
2. Une « source chaude »
eau, à destination de ventilo-convecteurs, radiateurs, et planchers chauffants).
Évaporateur et condenseur
La technologie de la PAC couple donc un évaporateur (dont la température augmente en captant
condenseur (dont la température baisse en cédant sa chaleur à

L'évaporateur est disposé à l'extérieur


passer le fluide frigorigène à une température environ 5 à 8°C inférieure à la température de la source
froide.
L'énergie thermique captée sera « remontée » à un niveau de température utilisable (pour le
chauffage d'une maison, par exemple) via le compresseur : le condenseur est donc à l'intérieur.
Bien sûr, on choisira un émetteur de chaleur à une température la plus basse possible (par exemple,
chauffage à air chaud, chauffage à eau chaude par serpentin dans le sol, etc.). L'écart de température
entre l'entrée et la sortie du compresseur doit être en effet le plus faible possible pour limiter le
travail du compresseur.
Les PAC sont donc des systèmes de chauffage193 qui fonctionnent comme des éponges : elles extraient
, pour les transférer
chauffage de la maison (PAC air ou sol / air ou eau).
Coefficient of Performance COP
Le COP (coefficient of performance) est défini comme le rapport entre la chaleur restituée dans le

autres auxiliaires).
Le COP est influencé en particulier par la différence de température entre les deux échangeurs : celui

La documentation technique de la PAC doit fournir au minimum le COP nominal défini dans des
co
Le COP (Coefficient of Performance
conversion d'énergie comme une chaudière, mais bien une machine qui transfère une quantité
d'énergie thermique d'un seuil de température à un autre. L'indice de performance n'est donc pas un
rendement mais une évaluation de la performance du transfert.

193 be.passive 19, pp 42-43.

277
Facteur de performance saisonnier FPS
On préfèrera se référer au COP saisonnier (ou SCOP), aussi nommé FPS ou facteur de performance
saisonnier
performance moyenne. Comme le COP et FPS sont des caractéristiques de «laboratoire» moyennes,

de mesurer in situ la consommation électrique et le flux de chaleur diffusé, donc les performances
réelles.
Le facteur de performance saisonnier :
2,8 à 3,2 pour des PAC air-eau,
3,5 à 4 pour des PAC sol-eau (géothermique).
« froide » de calorie est plus « chaude »
Par exemple si on puise la chaleur non pa
chaude !
plus « froide ».
par exemple si on se chauffe par le sol à basse température (35°C) plutôt que par radiateur (60°C).
Si la performance du bâtiment influence les quantités consommées, le choix du type de système
(radiateurs basse température) permet de diminuer la température de chauffage
doivent-être augmentées via
des radiateurs classiques surdimensionnés ou via des parois chauffantes (sols, murs).

10.4.1.4 Rendement d un générateur


Rendement nominal
Le rendement utile utile d'une chaudière est son rendement instantané lorsque le brûleur fonctionne.
C'est le rapport entre la puissance contenue dans le combustible Pa et la puissance thermique transmise
à l'eau de chauffage Pu

utile = Pu / Pa [%]
Il s'agit d'un rendement instantané qui peut varier en fonction des conditions d'exploitation de la
chaudière (température de l'eau, puissance du brûleur par rapport à la puissance de la chaudière). Le

278
fabricant de chaudières doit pouvoir fournir sa valeur à charge nominale et dans des conditions de
combustion idéales (rendement nominal) dans leur documentation technique.
Ce rendement est fonction des caractéristiques intrinsèques du matériel : il est donné par le fabricant.
Dans la PEB, ces caractéristiqu

crée » de

combustible, avec son PCI [voir section 10.2.1.2].


Le PC -
dessous, le PCS vaut 111% du PCI pour le gaz (colonne centrale). Une chaudière gaz à condensation
présente un rendement = 109%, il est donc inférieur à 1 si on utilise le PCS (Source Viessmann).

279
Rendement saisonnier
Le rendement saisonnier sais est le rapport entre l'énergie totale transmise à l'eau de chauffage durant
la saison de chauffe Qu et l'énergie contenue dans le combustible consommé durant cette période Qa :

sais = Q u / Qa
C'est ce rendement qui permet de chiffrer les performances globales de la chaudière. La consommation
en combustible est directement liée à celui-ci. Le rendement dépendra donc ici non seulement du
emble du système de chauffage.

s) ou PCI (Hi) (documentation technique Vaillant)

Distribution de chaleur

dans la cha

tour la transmission thermique nécessaire dans les pièces où ils s


à la chaudière par le même réseau de tuyaux (installation monotube) ou par un réseau parallèle
(installation bitube), où le cycle recommence.
La figure ci-contre montre un schéma de
installation de chauffage central
à eau chaude (installation bitube). Au niveau de
la chaufferie, on a donc toujours un « départ »
(chaud) et un « retour » (froid) qui forment la
« boucle primaire ».
Le dimensionnement de l'installation se fait sur
base d
aller et retour : anciennement la température
de départ était de 90°C, le retour à 70°C.
Dans le cadre de la PEB, il est
intéressant de privilégier des systèmes

plus efficaces. Il est alors indispensable

dans la PEB, sinon le calcul se fera avec


les valeurs par défaut (90/70°), ce qui
sera très défavorable.

280
Les technologies actuelles tendent à travailler à plus basse température : 80/60°C ou 60/40°C ou
40/30°C (voir les plages de puissance, tableau Vaillant ci-dessus .

10.4.2.1 Circuits primaires et circuits secondaires


Dans les grandes installations (tertiaire, etc.), la distribution d'eau chaude comprend, en chaufferie, un
circuit primaire (ou collecteur) duquel partent souvent plusieurs circuits secondaires qui alimentent les
différentes zones du bâtiment. Ce circuit ou collecteur primaire peut prendre diverses configurations
présentant chacune des avantages et des inconvénients. -dessous montre 1 chaudière
alimentant un circuit primaire (collecteur) en boucle ouverte alimentant 2 circuits secondaires. Chaque
circuit primaire dispose de son propre circulateur et peut donc être commandé séparément.

Boucle primaire et piquage des circuits secondaires ; circuit ECS (source Énergie+)

:
prévoir les passages pour les tuyauteries au travers des parois, tant horizontales que verticales ;

éviter passage et trajet tortueux ;


isoler les tuyauteries dans les locaux non chauffés pour éviter les déperditions inutiles ;
adopter les signes conventionnels pour toutes les tuyauteries surtout en chaufferie (tuyauterie rouge

protéger les tuyauteries noyées dans les éléments de construction contre tout effet de corrosion.
Les circuits de distribution secondaire peuvent être en système bitube (éventuellement « tube-en-
tube »), monotube ou mixte.

10.4.2.2 Circuit bitube


Dans cette configuration, une tuyauterie « départ » alimente les corps de chauffe en eau chaude ; une
tuyauterie « retour

Les avantages sont :

ce système permet le réglage particulier à chaque émetteur ;

281
pour équilibrer les pertes de charges (pertes de pression par frottement dans les tuyauteries) entre
chaque alimentation de radiateur, on fait en sorte que la somme des pertes de charge (départ et
retour) soit plus ou moins identique pour tous les radiateurs (« montage de Tickelman ») ; il faut donc
que la longueur de tuyau (aller/retour) soit comparable.
Ces questions de pertes de charges
importantes pour permettre le bo

urs).

10.4.2.3 Circuit monotube


Un seul tube en boucle est utilisé, l'aller et le retour sont assurés par un même tuyau. C'est donc une
installation meilleur marché !
chaque corps de chauffe reçoit une eau de T° différente.

10.4.2.4 Circuit tube-en-tube


Chaque corps de chauffe est raccordé individuellement à un collecteur central au moyen d'une conduite
en matière synthétique. Ce type d'installation est réservé aux petites installations : habitations
domestiques, appartements.

Les avantages sont nombreux:


les radiateurs étant raccordés individuellement au collecteur central, chacun est alimenté, comme
dans une installation bitube classique, par de l'eau dont la température est identique. Contrairement
au chauffage monotube, le dimensionnement et la sélection des radiateurs seront donc aisés.
vu la position centrale du collecteur et les pertes de charge totales plus ou moins égales dans chaque
boucle de radiateur, l'équilibre hydraulique est plus facile à réaliser
le coût de l'installation est minime grâce à l'utilisation de matériaux peu onéreux (conduites
synthétiques), à la facilité et la rapidité d'installation (aucune technique spéciale n'est requise).
En revanche, l'utilisation de tuyaux synthétiques de petit diamètre crée des problèmes :
étant donné que leur coefficient de dilatation est élevé (dix fois supérieur à celui des tubes en cuivre),
ces conduites doivent être insérées dans une gaine (d'où le nom tube-en-tube) avant leur pose dans
la chape, afin de permettre une dilatation libre ;
la pose apparente des tuyaux synthétiques est exclue étant donné les déformations qu'ils subissent
et pour des raisons d'ordre esthétique ;
la température de l'eau de départ doit être limitée à une valeur maximale (par exemple 70°C - valeur
à spécifier par le fabricant du tube) en fonction du matériau synthétique utilisé (en général un tube
PER Polyéthylène Réticulé) ; ces températures plus basses feront augmenter considérablement la
surface de chauffe des radiateurs à sélectionner ;
enfin, il faut encore remarquer que lorsque l'eau est à une température élevée, la perméabilité à
l'oxygène des tuyaux synthétiques augmente fortement; il est donc nécessaire d'utiliser des tuyaux
synthétiques à barrière anti-oxygène et de traiter l'eau à l'aide d'inhibiteurs, afin de limiter autant
que possible le risque de corrosion par oxygénation.
On conseille de n'utiliser que des systèmes tube-en-tube ayant obtenu un agrément technique.

282
10.4.2.5 Composants du système
Le système de chauffage central comprend plusieurs éléments : la chaudière (y compris son
alimentation, le stockage éventuel du combustible, etc. et son exutoire de fumées), la distribution et les
radiateurs. Plusieurs éléments doivent être mentionnés.

Le circulateur
La circulation du fluide est assurée par une pompe centrifuge, appelée (en Belgique) circulateur, dont

e la température ( = 0,6 kg/m³°C) était


utilisée pour assurer le déplacement de l'eau dans les tuyaux (= thermosiphon). L'eau chaude
montait, l'eau froide de retour des radiateurs, plus lourde, descendait. Ce "moteur" naturel étant
faible, on était obligé d'utiliser des canalisations de grand diamètre.
Il est courant de sélectionner des circulateurs à plusieurs vitesses afin de pouvoir s'adapter sur place à
la demande du circuit. Lorsque le circulateur fonctionne, il fournit une pression supplémentaire, propre
à vaincre les pertes de charges engendrées par la chaudière, les tuyauteries, les radiateurs, etc.

robinets des radiateurs. Même à l'arrêt, toute l'installation est sous pression (pression qui vient du
réseau d'eau de ville lors du remplissage de l'installation).
Ces pompes sont électriques et leur consommation est calculée par la PEB comme « auxiliaires ».

Le vase d'expansion sert à compenser les variations de volume que subit la masse d'eau de
l'installation suite aux fluctuations de température. Le deuxième rôle du vase d'expansion est de
maintenir la pression dans l'installation quand celle-ci est complètement refroidie.

283
Dans ce cas, la pression du vase doit empêcher une dépression dans
l'installation et ainsi la pénétration d'air source de corrosion.

fermé est constitué, dans une envelop

l'installation par de l'eau, le vase d'expansion est "gonflé" à une certaine pression
d'air (pression calculée lors du dimensionnement). Lorsque l'on remplit
l'installation d'eau, cette dernière envahit une partie du vase jusqu'à ce qu'une
pression minimale dans l'installation (pression mesurée par le manomètre de
l'installation et également calculée lors du dimensionnement). Le volume d'eau
ainsi contenu dans le vase servira de volume de réserve à l'installation. Lorsque
l'installation est mise en route, l'eau chauffée se dilate et le volume d'eau dans
le vase augmente, comprimant l'air. La pression dans l'installation augmente
donc. C'est pourquoi, on parle de vase d'expansion "à pression variable".

membrane fixée tout le long de la conférence diamétrale ;


;
ote ;
;

équilibre adéquat des pressions ;


;

y est déjà plus froide).


Soupape différentielle
Que faire lorsque plusieurs vannes thermostatiques se ferment (tous les radiateurs de la façade Sud,
par exemple) ? La pompe continue "à pousser", la pression monte et la vitesse augmente inutilement
dans les dernières vannes ouvertes au Nord, provoquant généralement un sifflement de celles-ci.
La solution traditionnelle consiste à placer une soupape différentielle entre circuit de départ et circuit
de retour. Celle-ci s'ouvre lorsque la pression dépasse un certain seuil, et la pompe "tourne alors dans

Mieux, on sélectionnera un circulateur à vitesse variable. Il module la vitesse de rotation du moteur


de telle sorte que la pression soit maintenue constante à la sortie de la pompe, c'est-à-dire au départ
du circuit. Si les vannes thermostatiques du circuit se ferment, la pression du réseau a tendance à
monter, mais ici la vitesse du circulateur diminue alors automatiquement, limitant la consommation
d'énergie.
Purgeurs ou dégazeurs automatiques

à faire déposer et évacuer les "boues" contenues dans l'installation.

Émission de chaleur
On distingue :
les corps de chauffe à convection naturelle
; la chaleur se déplace donc principalement par convection mais
aussi par rayonnement ;
les corps de chauffe à convection forcée
284
10.4.3.1 Convection naturelle et rayonnement
Corps de chauffe tubulaire
Les tubes lisses
les tubes à ailettes : tube de grand diamètre sur lequel sont soudées des ailettes; une grande surface

reste faible parce que l'échange par convection est limité entre les ailettes.

Variante de ce système : les plinthes chauffantes de petite dimension; celles-ci peuvent être disposées
sur le périmètre du local.
Convecteurs

de deux à trois tubes à ailettes est disp

cette fois, l'échange par convection entre les ailettes est favorisé suite au tirage créé par l'effet de
cheminée du carter ;
très chaude.

Radiateurs
Les radiateurs émettent leur chaleur par rayonnement et par convection. La répartition entre ces deux
modes d'émission dépend du type de radiateur.

les radiateurs à éléments : des éléments semblables, en fonte et en acier, sont assemblés et forment

retrouvent dans les anciennes installations. Les éléments peuvent être en fonte. Dans ce cas, ils
présentent une inertie importante et chauffent principalement par rayonnement.
les radiateurs à panneaux

285
désigner les modèles de radiateurs à
panneaux :
10 : 1 panneau sans ailettes ;
11 : 1 panneau avec ailettes au dos ;
20 : 2 panneaux sans ailettes ;
21 : 2 panneaux avec ailettes sur 1 face ;
22 : 2 panneaux avec ailettes sur 2 faces ;
33 : 3 panneaux avec ailettes sur 3 faces.
Radiateurs en aluminium : il s'agit généralement de radiateurs décoratifs. L'aluminium permet en

cependant très sensible à la corrosion, des problèmes peuvent survenir si l'eau est de qualité
insuffisante ou en raison de la présence de métaux différents dans une même installation.

10.4.3.2 Convection forcée


Aérothermes
Ils sont utilisés dans les halls de sports, les salles d'exposition, les ateliers et, de manière générale, dans
les grands volumes
radiateurs y seraient donc peu efficaces).

Principe : un ventilateur pulse de l'air au travers d'un échangeur alimenté par de l'eau de chauffage.

Inconvénient
tendance à remonter en haut du volume par thermocirculation naturelle !
Ventilo-convecteurs
-air qui distribue la chaleur en hiver et le froid en été. Ces systèmes sont
très courants dans le secteur tertiaire. Le ventilo-convecteur suppose l'installation de deux réseaux
distincts qui séparent la fonction « thermique » et la fonction « ventilation », ce qui facilite la régulation

Ventilo-convecteur en pose verticale / horizontale

Le ventilo-convecteur requiert donc un (double) réseau d'eau pour apporter chaleur et froid au
local (fonction thermique)
minimale d'air neuf hygiénique (fonction ventilation). On retrouve le ventilo-convecteur en position
verticale (allège de fenêtre), ou en position horizontale (accroché au plafond ou intégré dans un soffite).

286
-convecteurs. Une des plus fréquentes est le "4 tubes" :
les ventilos disposent de deux échangeurs (chaud et froid), pouvant être connectés en permanence
soit au réseau d'eau chaude (aller/retour),
soit à celui d'eau glacée
de condensation.

Le schéma montre le double réseau (chauffage A/R et refroidissement A/R) du ventilo-convecteur

(Source Énergie+)

Pour assurer le refroidissement l'été mais aussi le chauffage en hiver, un ventilo-convecteur comprend :
une prise d'air du local (à chauffer ou à refroidir) ;
un filtre grossier pour arrêter les poussières ;
un ou plusieurs ventilateurs, à faible vitesse ;
une ou deux batteries d'échange, de faibles sections, alimentées en eau chaude et/ou en eau glacée ;
éventuellement une résistance électrique d'appoint ;
un bac inférieur pour récolter les condensats ;
et un habillage éventuel qui coiffe le tout pour l'intégrer au local.

Pourquoi faut-il un ventilateur (convection forcée) ?


Un radiateur traditionnel est alimenté par une eau à 50°...70°... dans une ambiance à 21°
de chaleur s'effectue facilement grâce à un si grand écart de température.
Mais pour fournir du froid, on fait circuler de l'eau (dite "glacée") à 5°...10° dans une ambiance à 24° :
l'écart de température devient trop faible

une batterie d'échange. En pulsant de l'air sur l'échangeur, la puissance frigorifique est fortement
augmentée (mais le bruit envahit les locaux !).

On rencontre le ventilo-convecteur comme émetteur :


dans les installations de climatisation devant assurer à la fois des besoins de chaleur en hiver et des
besoins de refroidissement en été ; ainsi, on les rencontre classiquement en allège de fenêtre des

287
locaux, pour casser le froid du vitrage en hiver et compenser les apports solaires importants en été
dans les bureaux, les commerces, les restaurants, les salles inform
Dans les installations de chauffage pour lesquelles on souhaite une relance très rapide ; une salle des
fêtes, une salle de conférence, etc. dont le chauffage est intermittent, seront utilement équipés de
ventilo-convecteurs.
Dans les installations de chauffage alimentées par de l'eau à basse température ; les circuits
raccordés à une source géothermale, à une pompe à chaleur, à un capteur d'énergie solaire, etc. sont
valorisés par les ventilo-convecteurs qui augmentent la puissance de l'échange.
On rencontre plus particulièrement le ventilo-convecteur "4 tubes" dans les bâtiments dont les besoins
simultanés sont différents (chaud ou froid) d'un local à l'autre : une cafétéria, un local informatique, des
bureaux, des salles d'archives... le tout sur une même façade !
Ses avantages :
souplesse d'adaptation aux variations de la charge dans les locaux, puisqu'il permet une régulation
local par local.
large gamme de puissance (par opposition aux systèmes par plafonds froids rayonnants qui sont
limités à ce niveau).
bonne adaptation aux exigences actuelles en matière de découpage des zones périphériques des
bâtiments à structure répétitive (un appareil par module de façade, par exemple).
faible encombrement, permettant notamment aux appareils de prendre facilement la place des
radiateurs en cas de rénovation du bâtiment.
possibilité de libérer le sol s'il est accroché au plafond ou intégré dans le faux plafond.
coût modéré à l'investissement.
coût modéré à l'exploitation (% systèmes "tout air"). Il est toutefois battu sur ce plan par les
installations par plafonds froids.

fonctionner à très basse température.


Ses inconvénients :
impossibilité du ventilo-convecteur de contrôler le taux d'humidité de la pièce.
niveau de bruit (ventilateur et surface des batteries d'échange (il faut être très strict dans le niveau
de bruit à imposer au cahier des charges).
difficulté de réaliser une bonne intégration dans l'habillage et vis à vis de la grille de pulsion.
difficulté d'assurer un confort thermique correct, notamment sans courants d'air dans la zone de
travail...
débits d'air hygiéniques constants limités à 1 ou 2 renouvellements horaires du local. Il est donc
impossible de réaliser du free-cooling sur l'installation, c'est à dire de profiter de l'air frais et gratuit
extérieur.
Éjecto-convecteurs
L'éjecto-convecteur est le frère du ventilo-convecteur ! Comme lui, il suppose deux réseaux distincts :
un réseau d'eau pour apporter chaleur et froid au local, et un réseau d'air pour assurer la pulsion
minimale d'air neuf hygiénique.

(Source Énergie+)

288
Ces deux apports se combinent astucieusement dans l'éjecto : l'air neuf pulsé à haute vitesse va induire

ventilo :
le ventilo prévoit que l'air du local qui traverse les batteries soit pulsé par un ventilateur ;
dans l'éjecto : il n'y a pas de ventilateur : de
l'air secondaire venant du local est entraîné par aspiration sur les ailettes.
L'air neuf pulsé entraîne de 2 à 5,5 fois son débit d'air ambiant au travers des batteries de chaud et de
froid...
Si ce système a eu son heure de gloire dans les années 70 pour la climatisation des grands bureaux,
il s'installe rarement aujourd'hui en allège. Par contre, il revient à la mode actuellement sous la forme
de poutres froides insérée dans le faux plafond.

10.4.3.3 Parois rayonnantes


Le chauffage par le sol consiste à chauffer l'entièreté de la surface de plancher à une température
maximale limitée à 29°C pour des questions de confort et des raisons médicales. La température

se fait alors principalement par rayonnement (de 20 à 30 % de convection). Deux sources d'énergie
peuvent être utilisées :
L'électricité, par exemple sous la forme d'une "feuille chauffante" parcourue par un courant et placée
sous le revêtement de sol. La plupart du temps, cette solution est à déconseiller car elle est trop

production du kWh électrique)


Une énergie fossile ou renouvelable qui utilise l'eau chaude, sous forme d'une conduite qui parcourt
la chape de plancher suivant un maillage plus ou moins serré.
Le chauffage par le sol est un système à réaction lente, vu sa grande inertie thermique. On distingue les

Sol mouillé / demi-sec / à sec

Le chauffage par le sol mouillé (chape) :


Les tuyaux de chauffage sont entièrement noyés dans la chape de béton (chape de 5 cm). Ce système
est a priori le moins cher. C'est celui qui présente le plus d'inertie thermique (toute la masse de béton
est chaude), il ne permet guère l'intermittence et réagit difficilement aux apports de chaleur gratuits
(ensoleillement).
Le chauffage par le sol demi-sec :
Les tuyaux de chauffage sont posés sur un isolant comportant des rainures. Un treillis de protection est
placé par-dessus. Celui-ci sert aussi de distributeur de chaleur. Une chape est coulée par-dessus. Ce
système permet une meilleure diffusion de la chaleur (moins de perte vers le bas) et une durée de vie
plus importante des conduites.
Le chauffage par le sol à sec :
Ici aussi, les tuyaux de chauffage sont disposés dans un isolant préformé. Des profilés métalliques sont
placés au-dessus et en dessous des tuyaux et des plaques en acier recouvrent l'ensemble. Une chape
n'est plus nécessaire. Le revêtement de sol peut être placé directement sur les plaques en acier. Ce
289
système peut être considéré comme le meilleur, car il permet une dilatation sans contraintes des tuyaux
et présente une inertie thermique réduite.
La plupart des installations (90 % des planchers chauffants) sont équipés de tuyaux en polyéthylène
réticulé repris sous les sigles PE-X ou PER.
La réticulation est un procédé chimique ou physique qui consiste à créer des liaisons chimiques entre
les chaînes de molécules pour créer une structure en trois dimensions extrêmement résistante dans
des applications à haute température et forte pression et insensible aux griffes. La qualité finale du
matériau dépend de la qualité de la réticulation : un degré de réticulation trop élevé rend le matériau
cassant; un degré trop bas diminue la température maximale admissible. Il faut en outre que la
réticulation soit homogène dans le matériau. Le HDPE est le plus utilisé pour la réticulation et est à
conseiller pour le chauffage par le sol. Il faut éviter les MDPE et LDPE, voire même les polyéthylènes
non réticulés qui existent aussi sur le marché, mais qui présente une résistance nettement inférieure
au PE-X HDPE. Le PE-X est perméable à l'oxygène, ce qui constitue un risque de corrosion pour les
éléments en acier de l'installation. C'est pourquoi les tuyaux destinés à l'utilisation en chauffage
doivent être pourvus d'une barrière anti-oxygène. Cette protection est généralement extérieure

Ce type de chauffage présente les avantages suivants :


la sensation de chaleur est
chaudes ; le chauffage est très agréable si les conditions de confort sont respectées ;
l
il permet
ou à condensation).
Par contre, il présent aussi les inconvénients suivants :
des fuites éventuelles sont difficiles à détecter et réparer ;
tout élément posé sur ou co
baignoire,...) ; les revêtements de sols isolants (moquette, etc.) sont à éviter ;

isolée et ne pas avoir de grandes baies vitrées (sensation de froid intense que le plancher chauffant
ne peut compenser) ;

chauffage continu des locaux ;


la puissance de chauffage est limitée à 70-

transformer ou de la compléter ;

nécessaires.
Pour éviter des pertes de chaleur importante vers le dessous du plancher, celui-ci doit présenter une
isolation suffisante. En général, on veille aux points suivants :

des canalisations sont disposées sous formes de serpentins puis recouvertes par une couche
ur ;

éléments de structure ;

de rayonnement suffisante.

10.4.3.4 Dispositions constructives


paroi froide »
Une paroi est dite « froide » ou « non compensée
:

290
dont la superficie A > 1 m²,
et dont la valeur U > 1 W/m²K,

chauffe (placement du radiateur devant la paroi extérieure). Un facteur de majoration [voir section
10.4.7.2] peut être calculé pour assurer un complément de puissance au radiateur le plus proche.

Dans la maison Azuma (T. Ando), les fenêtres constituent des parois froides (U > 5, A > 1m²) non compensées (les émetteurs
sont placés latéralement). Dans le bâtiment du Bauhaus, les pertes des radiateurs vers le vitrage (ils sont placés juste devant)
s cela réduit aussi largement leur

L'efficacité énergétique de la production de chaleur se traduit par le pourcentage de chaleur émise par
l'émetteur (radiateur, convecteur, plancher chauffant...) qui participe utilement au confort des
occupants. Différents types de pertes réduisent cette efficacité, notamment des pertes de chaleur

extérieure, les pertes de chaleur augmentent au travers de cette paroi.


température est nettement plus élevée que le long des autres parois. Si ce radiateur est disposé le long
d'une paroi extérieure, cela augmente donc les pertes de chaleur car T entre intérieur et extérieur est
plus important.

Les pertes au dos des radiateurs placés sur une paroi extérieure varient en fonction du degré d'isolation
de celle-ci, de 1,2 à 10 % de la chaleur émise. Les radiateurs devraient être disposés près de surfaces à
tion et une surface

extérieur. Pour améliorer le rendement du corps de chauffe dans les anciens bâtiments, il faut :
disposer un isolant sur la paroi au ;
disposer une feuille métallique réfléchissante sur cet isolant pour réfléchir l'onde thermique issue du
corps de chauffe ;
ément chauffant.
Pertes par stratification
Lorsque tout ou une partie de la chaleur est transmise par convection, c'est-à-dire par de l'air chaud,
apparaît une stratification des températures source de pertes.
En effet, l'air chaud montant, il stagnera en partie haute du local et pour obtenir une température
de confort voulue dans la zone d'occupation, la température moyenne de l'air de l'ensemble du local

291
sera plus élevée. Ce gradient n'a guère d'influence sur la consommation des locaux de taille courante
(hauteur sous plafond de 2,5... 3 m). Il n'en va pas de même pour les locaux de plus grande hauteur.

source Énergie +

Le confort thermique des occupants dépend non seulement de la température de l'air ambiant mais
aussi de la température de surface des parois qui les entourent (le corps humain perd en partie sa
chaleur par rayonnement vers les parois).
On peut estimer que la température réelle de confort est la moyenne entre la température des parois
et la température de l'air (température de confort ressenti Trs). Plus les parois ont une température de
surface élevée, moins la température de l'air devra être élevée pour un même confort. Cela est
favorable à la diminution des consommations. En ce sens, les radiateurs et surtout les planchers
chauffant sont énergétiquement avantageux, car présentant des surfaces chaudes importantes, ils
permettent une température de consigne intérieure moindre, surtout dans des bâtiments mal isolés.

Régulation
Nous dimensionnons la puissance de chauffe en fonction des conditions hivernales les plus froides

la puissance de chauffe aux besoins effectifs.

10.4.4.1 Dimensionnement de la chaudière


La puissance globale est déterminée par la puissance déperditive du bâtiment PB (parois / ventilation) et
par la température extérieure de base du site concerné (voir section 6.4.2).

PW = PB * T
Ainsi, la chaudière est dimensionnée pour compenser les températures statistiquement les plus froides
en hiver, soit en Belgique Text,base = de -7°C (littoral) à - 12°C (Elsenborn).

ext,base
puissance. Dans ces conditions, une eau chauffée à 90°C alimente le radiateur qui émet une chaleur
maximale (il est dimensionné pour cette puissance maximale) pour vaincre les déperditions (les pertes

292
! Le reste du

10.4.4.2 Vannes mélangeuses


En mi-saison, la température extérieure est plus douce ; l'apport de chaleur doit être adapté -à-
dire réduit par rapport à la puissance maximale de la chaudière.
Le plus simple serait de pouvoir travailler en « températures glissantes », c'est-à-dire produire une eau
chaude à une température intermédiaire qui permettrait au radiateur de ne donner que la puissance
« départ »,
on peut mitiger c « retour » :

C'est le rôle de la vanne, appelée "vanne trois vannes mélangeuse", placée entre l'aller et le retour de
l'installation. Son principe de fonctionnement est basé sur la rotation d'un secteur entre les 3 voies
d'eau :
la vanne est ouverte à 100% ;
la vanne mélange 50% du débit de la chaudière à 50% du débit de retour des radiateurs ;
la vanne est fermée
Pour alimenter le radiateur avec de l'eau à température "mitigée" (70°), on réalise un mélange entre
l'eau chaude qui arrive de la chaudière (90°) et l'eau tiède qui sort du radiateur (50°).

10.4.4.3 Réglage de la température à la demande


Si la température extérieure varie en permanence, comment adapter la température de l'eau des
radiateurs aux besoins réels ? Un régulateur va relever la température existante dans le local, va
comparer celle-ci à la température de consigne, et, en fonction de l'écart existant, ouvrira ou fermera
la vanne trois voies mélangeuse. Deux cas peuvent se présenter :
Besoins identiques
Tous les locaux ont des besoins identiques (par exemple, l'ensemble des locaux administratifs d'une
l'école). On choisit un local témoin, représentant fidèlement les besoins en température des autres
locaux.

293
Besoins et circuits différents

(par exemple, les locaux situés au sud et les locaux situés au nord), on réalise plusieurs circuits
indépendants, régulés de façon autonome, chacun disposant de son local témoin : On a créé une boucle
primaire, alimentée par la chaudière, alimentant les différents départs des circuits secondaires. Chaque
circuit greffé sur la boucle primaire est indépendant des autres dans son fonctionnement.

Besoins identiques / besoins et circuits différents

Températures glissantes
Si la situation est telle que tout est raccordé sur un seul circuit et que les locaux ont des besoins

choisir un local témoin, etc. il faut alors combiner une série de moyens différents :
Une
extérieure),
Une régulation décentralisée jouant sur des vannes thermostatiques équipant chaque radiateur.
On va se fier sur la seule variable que l'on connaît et qui est commune à tout le bâtiment : la température
extérieure.
Plus il fait froid dehors, plus la température de l'eau dans les radiateurs doit être chaude.
On parle de "régulation en température glissante" en fonction de la température extérieure. Si la
température extérieure est de 3°C, on demandera au circuit une alimentation par de l'eau à 70°C. La loi
appliquée est appelée "la courbe de chauffe".

La température d'alimentation est donc identique pour tous les radiateurs du circuit. Or les besoins de
chaque pièce sont différents... Que faire ? En plaçant des vannes thermostatiques sur chaque radiateur,
on va adapter le débit d'eau chaude cette fois, en fonction des besoins.
Vannes thermostatiques

294
En effet, une vanne thermostatique est un régulateur à elle toute seule. Si elle est réglée sur 3, cela veut
dire que l'on demande 20°C dans la pièce194.S'il fait 19°C dans le local, la vanne est ouverte et le pointeur
intérieur laisse passer un débit maximum. S'il fait 21°C, la vanne sera fermée, le pointeur bloquant le
débit d'alimentation du radiateur.

On a donc 2 niveaux de régulation :


le réglage de base réalisé par la vanne trois voies au départ du circuit : réglage de la température de

10.4.4.4 Combinaison de moyens


Le bâtiment dispose de circuits différents, comprenant chacun des locaux avec des besoins variables
(par exemple, un circuit Nord et un circuit Sud, avec des occupations de locaux très variées). On peut
associer les possibilités des solutions ci-dessus.

l'autre au Sud, permettront le réglage des températures au départ des deux circuits :

our le circuit Sud.

194 Approximativement : 1 = 16°C, 2 = 18°C, 3 = 20°C, 4 = 22°C, 5 = 24°C, mais cette correspondance varie selon les marques

295
Mieux, la sonde au Sud sera complétée par une sonde d'ensoleillement qui corrigera le régulateur : par
exemple, s'il fait + 5° et qu'il y a plein soleil, la sonde dira au régulateur qu'il fait + 12° ! La vanne
mélangeuse enverra alors de l'eau
moins chaude au circuit Sud. De plus,
des vannes thermostatiques placées
dans chaque local corrigeront la
température si nécessaire. Elles ne
constituent donc que le dernier maillon

à apporter la chaleur au bon endroit, au


bon moment, avec le bon niveau de
température.

10.4.4.5 Régulation d une habitation


Le thermostat
La régulation la plus simple consiste à placer un dans une des pièces de séjour :
dès que la température de consigne est atteinte, le régulateur arrête le brûleur de la chaudière. Dans
chaque pièce, le dimensionnement du radiateur permet de moduler la température effective : en
surdimensionnant le radiateur de la salle de bains, par exemple, il est possible d

1. régulateur
2. sonde de température d'ambiance
3. vanne 3 voies mélangeuse
4. pompe de circulation
5. radiateur
6. chaudière
7. w = consigne demandée par l'utilisateur

Par ailleurs, les chaudières sont équipées de thermostats de sécurité (qui interrompent la chaudière si

circulateur encore quelques minutes après interruption du brûleur (pour dissiper la chaleur produite
dans la chaudière). Généralement, la chaudière sera connectée à une horloge, qui permet de définir des
périodes journalières ou hebdomadaires de chauffage, alternant entre une période « jour » (avec
température de consigne jour) et une période « nuit » (avec température de consigne plus basse)
Les vannes thermostatiques
Pour améliorer encore le contrôle, il faut équiper les corps de chauffe de vannes thermostatiques, qui
permettent, dans chaque pièce, de contrôler les quantités de chaleur émises par les radiateurs en
fonction de la température locale, puisque celle-ci dépend également des apports solaires ou des gains
internes.
La sonde extérieure
La régulation peut être complétée par une sonde de température extérieure et définir la température
-saison, la
régulation pourra

296
fe) ce qui est suffisant pour les faibles besoins. Elle contrôlera cette
température grâce à une sonde placée sur le départ du réseau.

Rendement global d une installation de chauffage central


Le rendement global d'une installation de chauffage centrale est le rapport entre les besoins réels (ou
nets) en chauffage et la consommation annuelle :

global = besoins nets [kWh] / consommation annuelle [kWh]


Le global est donc le reflet de toutes les pertes liées à l'installation de chauffage :

global = production x distribution x émission x régulation

10.4.5.1 Rendement à la production


Au niveau de la chaudière, le rendement de production de chaleur production est égal au rapport entre

consistent en :

(1) énergie fournie (combustible) / (2) pertes par convection + rayonnement / (3) pertes par la cheminée / (4) énergie livrée à

des pertes par les fumées. L'entièreté de la chaleur contenue dans le combustible n'est pas transmise
à l'eau. En effet, les fumées sont évacuées à une température relativement élevée.
Des pertes par rayonnement. Une partie de la chaleur de la flamme est transmise aux parois de la
chaudière qui ne sont pas en contact avec de l'eau. Cette chaleur est perdue vers la chaufferie.
Des pertes à l'arrêt. En dehors des périodes de fonctionnement du brûleur, la chaudière perd sa
chaleur vers la chaufferie, au travers de ses parois. De plus, si le foyer de la chaudière reste ouvert,
un courant d'air refroidit le corps de la chaudière et évacue sa chaleur vers la cheminée.

10.4.5.2 Rendement à la distribution


Le rendement de distribution de chaleur distribution
:
Chaleur perdue par les conduits de distribution d'eau chaude lors de leur transit par des locaux non
chauffés (chaufferie, vide ventilé, couloir, grenier, extérieur...) ;
vannes, circulateurs,... situés dans des endroits ne devant pas être chauffés.

10.4.5.3 Rendement à l émission


sion de chaleur émission
:

297
afond, ce qui

supplémentaires
s les surfaces adjacentes

extérieure au volume protégé, on enregistre une perte de rendement au niveau du corps de chauffe;

caches ou niches pour radiateurs, rideaux mal placés ou emplacement inadapté contre un mur ou
dans un caniveau ;
en cas de chauffage par le sol, la part de la transmission thermique des conduites dirigée vers le bas

(par exemple cave, terre-plein, vide sanitaire).

10.4.5.4 Rendement à la régulation


A priori, les équipements devraient toujours être dimensionnés pour répondre aux sollicitations
extrêmes (pour une température extérieure de l'ordre de -8°C...-12°C, en fonction de la région). La
régulation a pour but de faire "coller" au plus juste la puissance fournie aux besoins réels de chaque
moment. Le rendement de régulation de chaleur régulation

Les pertes consistent en :


Tout décalage (en puissance et en temps) entre la fourniture de chaleur et les besoins instantanés
constitue une perte.
Par exemple, lorsque l'émission de chaleur ne se réduit pas à l'apparition du soleil dans un local.
Par exemple, l'inertie du bâtiment et de l'installation impliquent que la température intérieure ne se
réduit pas instantanément lors de la mise au ralenti de l'installation.
La remise en régime n'est pas, non plus instantanée, et demande d'anticiper l'occupation.

10.4.5.5 Rendement saisonnier


Les rendements déterminés ci-dessus :

global = production x distribution x émission x régulation

sont

pour un dimensionnement correct de chaudière, celle-ci fonctionne environ 30% du temps.

fonctionne donc que 1 800 h environ.

298
Pendant les 70% restants, c'est-à-
t.

inférieur. Le rendement saisonnier global, qui prend compte de toutes ces sources de pertes, caractérise
on. Le tableau ci-dessous donne quelques ordres de
:
installati
Production chaudière Distribution : circuit Émission : radiateurs Régulation
on
Ancienne, sur Étendu et mal Trop grands,
Marche/arrêt
dimensionnée isolé mal placés
Ancienne, bien Trop grands, Idem +
Boucle courte 95 90
dimensionnée bien placés Jour/nuit
Boucle courte Idem +
Haut rendement 95 Corrects
et isolée Vannes therm.
Boucle courte Idem +
A condensation 95 Corrects 95
et isolée Sonde ext.

Application PEB

global de : production, stockage (Eau chaude


sanitaire), circulateurs, distribution, émission. Pour ce qui de la production, le premier écran permet
caractéristiques (veilleuse, ventilateur
:

; par exemple, une chaudière


ecoTec (Vaillant) présente les caractéristiques suivantes :
299
Pour la distribution, la PEB tient compte du fait que les conduites de distribution sont dans le volume
protégé ou non (calcul simplifié ; un calcul détaillé tiendra compte des longueurs de tuyaux, etc.).

Enfin, pour les émetteurs, il faut en défin


sources de pertes de chaleur (pose devant un vitrage), etc.

La définition du système conduit à estimer le rendement global du système :

Le rendement global du système de chauffage ( système de chauffage) vaut ici 87% ; cela signifie que

300
Prédimensionnement : chaudière et radiateurs

10.4.7.1 Puissance totale : la chaudière


partir de la température
extérieure de base :

P [W] = 1,1 x PB x T
Pour déterminer effectivement consommée sur une saison de chauffe par la chaudière, il
tallation (production, distribution, émission et
régulation).
Un supplément de 10% de puissance doit être ajouté pour permettre au bâtiment de se réchauffer
suffisamment rapidement (par exemple le matin si la température de consigne est plus basse la nuit,

Cette puissance globale de la chaudière doit être affinée pour déterminer la puissance des radiateurs
(ou convecteurs, chauffage rayonnant, etc.) à prévoir pour chaque local.

10.4.7.2 Puissance des émetteurs local par local


A ,i t toujours de calculer la
déperditions du local (par conduction, par ventilation et par les inétanchéités).
en principe en suivant la norme NBN 62-003. Elle prévoit
ce calcul local par local, notamment pour pouvoir dimensionner chaque radiateur. Pour déterminer les
déperditions totales du bâtiment, on additionnera les puissances des locaux. Les déperditions
calorifiques normalisées Qn

Qn = (Qt + Qv) (1 + Mo + Mcw) [W]


avec
UiAi Ti),
Qt
normalement en tenant compte des ponts thermiques.

Qv réchauffé dans le bâtiment, il est donc inutile de prévoir de le réchauffer à nouveau.


Comme le calcul des débits de ventilation a été fait local par local, on prend le débit sanitaire du local
: 0,34 * * Qv * (1- échangeur )
facteur de majoration pour tenir

extérieures comprenant des fenêtres ou portes vitrées ou les parois extérieures sans fenêtres mais dont le
Mo coefficient U > 1 W/m²K
Mo = 0,05 pour le Nord

Mo = 0 pour le Sud

local. Le facteur de majoration peut être calculé suivant la formule simple :


Mcw = 0,00185 . Lcw . Ucw
Mcw avec
Lcw = profondeur du local en mètres, c'est-à-dire la distance entre la paroi froide non compensée et la
paroi opposée à celle-ci.
Ucw = valeur U de la paroi froide non compensée (W/m²K)

301
Application
Soit un bureau de 3 m de large, par 5 m de profondeur et 3 m de

maintenu à la température de 20°C en hiver. Sachant que :


U des parois :
Fenêtre : U = 2,3 W/m².K (Surface fenêtre : 4 m²)
Mur extérieur : U = 0,6 W/m².K
Toiture : U = 0,3 W/m².K
Cloisons : U = 0,8 W/m².K
Dalle : U = 1,2 W/m².K
le bâtiment est situé à Liège ;
t la façade ;
: 20°C ;
il est longé par un couloir dont la température de consigne vaut 18°C ;
;
son renouvellement d =0,6 volume par heure (ici ne fait pas de distinction entre
la ventilation volontaire (Qv) et les inétanchéités (n50) ; mais on pourrait les distinguer);
Calculons la puissance du radiateur placé sous la fenêtre :
Pour Liège, la température extérieure de dimensionnement vaut -9°C. On considère que le bureau ne
perd pas de chaleur vers les autres bureaux, mais vers les zones où la température est inférieure : par
conduction par le toit, la façade et le couloir, et par infiltration r.
Élément U (W/m²K) A (m²) Puissance T Puissance W
déperditive
(Text = -9°C)
W/K
fenêtre 2,3 4 9,2 29 266,8
Mur ext 0,6 3*3 4 = 5 3 29 87
Parois Couloir 0,8 3*3 = 9 7,2 2 14,4
Séparatifs entre bureaux 0,8 3*5*2 = 30 24 0 0
Toiture 0,3 3*5 = 15 4,5 29 130,5
Dalle bureaux 2 3*5 = 15 30 0 0
Total par les parois 497,7
ventilation 0,34 Wh/m³K x [ =0,6 (h-1)]x (3*3*5=45 m³) * 29 266,2
TOTAL conduction/aération 765,0
Majoration Orientation EST Mo = 2,5 % 19
Majoration paroi froide : Mcw = 0 (compensé par la position du 0
radiateur)
TOTAL 784 W

choix des radiateurs (dimensions, type).

!
Le même calcul, dans un local de toilettes, par exemple, aurait considéré que la puissance en

10.4.7.3 Choix des corps de chauffe


-à-dire le flux
de cha
température :
intérieure : le radiateur délivre plus de chaleur à une température intérieure moyenne peu élevée
( T + important) ; le même radiateur est donc

302
-à-

choisir dans un catalogue


Pour dim
le système de chauffage et des températures de consigne données aux espaces chauffés. Les fabricants
proposent des catalogues de leurs produits qui tiennent compte de ces conditions.
Par exemple, pour un radiateur Henrad de hauteur h = 600 mm, on trouve pour une température
:
Pour la même dimension : 60x120 cm, et le même type de radiateur (type 21), à T int = 18°C, on trouve
P = 2416 W ; à Tint = 20°C, on trouve P = 2315 W.

Émission normalisée E60


Ces catalogues supposent une hypothèse commune : les températures de service, c'est-à-
volution des

améliore également la sensation de confort (moins de contrastes de températures dans la pièce). Les
anciennes normes NBN 236 et NBN D 13-001 se basaient sur :
une température ambiante de 20°C ;
un régime de dimensionnement 90°/70°, c'est-à-

Comme la température de consigne est généralement de 20°C, la différence de température vaut 60°C.

européenne EN 442. Cette norme tient compte d'un régime de dimensionnement de 75°/65° pour une
température intérieure de 20°C. Il faut donc, pour sélectionner le bon matériel à partir de la valeur de
.
Émission non normalisée
Si on souhaite travailler à une température inférieure, voire à très basse température, il faut corriger
ces valeurs pour connaître la véritable puissance du radiateur. En effet, plus on travaille à basse
température, plus la surf
donc établir une correspondance entre les deux régimes de dimensionnement par la formule :

303
Prégime 2 = ( Tmoy eau-air 2 / Tmoy eau-air 1)1,3 x Prégime 1
où Tmoy eau-air est la différence de température entre l'eau du radiateur (moyenne entre l'entrée et la
: on veut travailler
à basse température et, à partir des demandes de puissance nette (la chaleur qui doit être apportée au
local), on ne peut prendre directement les matériels renseignés pour des puissances E60 : Il est clair

délivrer la même puissance, il devra être plus grand.


000 W à Tc = 20°C : le catalogue Henrad (voir plus haut) nous
renseigne un Type 21, 600 x 1600 mm, P = 2 032 : 80°C).
Supposons que pour
: 50°C) ;
Si je choisis ce matériel, sa puissance réelle à 50°C sera :
((50 [°C] - 20 [°C]) / (80 [°C] - 20 [°C])) 1,3 x 2 032 [W] = 0,41 x 2 032 = 826 [W]
Cette puissance est largement insuffisante et on aura donc froid
1 / 0,41 = 2,44 et anticiper cette perte de puissance ; la puissance E60 doit donc correspondre à 2 000
W x 2,44 = 4 880 W nominal, soit un Type 33, 600 x 1400 mm (5 106 W).
Il est clair que ce radiateur, à une température de 50°C, ne délivrera donc pas 4 880 W, mais bien
seulement 2 000 !

L eau chaude sanitaire


Une dernière attention doit être portée à la question de la préparatio
(ECS)195 :
de manière instantanée : par son passage à travers un échangeur de chaleur (dans une chaudière,
une résistance électrique, etc.)
en accumulation il faut prescrire le volume, eu égard aux besoins
(l/personne et par jour).
Cette production peut être liée à la chaudière (« chaudière à double service », c'est-à-dire possédant un
échangeur de chaleur pour le chauffage du bâtiment et un autre pour le cha

panneaux solaires). Quelques chiffres


des ménages wallons, c'est-à-dire 3 000 kWh pour 4 personnes. Un ménage consomme
par jour et par personne ; compter 120 l pour un bain, 40 l pour une douche, 8 l pour
un lavabo.

195Sources
http://energie.wallonie.be/servlet/Repository/Construire_avec_l_é.PDF?IDR=1210

304
De manière générale, on tiendra compte des recommandations suivantes, tirées des publications de la
Région wallonne :
Préférer si possible la production instantanée

viter les pertes de chaleur dans de longues tuyauteries : si

Veiller toujours à bien isoler les tuyauteries en dehors des locaux chauffés.

gaz.
Proscrire les chauffe-
lectricité (2 sont donc purement et simplement perdues sous forme de
chaleur).
Prévoir un système de production distinct pour de petites consommations lorsque les distances entre
points de puisage sont trop grandes (chauffe-eau local).

préférence, en position verticale.

Placer des mitigeurs thermostatiques.


Choisir des appareils électroménagers (lave-linge, lave-

Les systèmes doivent produire une eau chaude à 60°C les

des mitigeurs thermostatiques, etc. qui permettent de ne pas dépasser 50°C en tout point de puisage.
Les systèmes acceptés par la Région wallonne, éventuellement avec préchauffage par des capteurs
solaires sont :
HR+ ou
HR TOP ; mazout disposant du label OPTIMAZ) ;
Les chaudières gaz à double service munie du label HR+ ou HR TOP.
Les chauffe-bains ou chauffe-eau au gaz sans veilleuse permanente (allumage électronique) ainsi que
les chauffe-eau électriques uniquement destinés aux besoins de la cuisine.

dossier.
En outre, les appareils installés dans une cuisine, une salle de bains, un W.-
doivent être des appareils à circuit de combustion étanche. Sinon, les pièces (salles de bains, etc.)
doivent satisfaire à certains critères de ventilation : Volume minimal = 12 m³, aération (pulsion) :
minimum 150 cm² et les appareils doivent avoir un débit de 10 à 20 l/min pour alimenter en ECS plus

:
10 min : T = 30°C
Eau : 1,16 Wh/l °C : 1,16 * 120 * 30 = 4176 Wh
: 4 176 / (1/6) = 25 kW

pour le chauffage de la maison, surtout dans le cas des logements basse énergie ou passifs.

305
ECS et énergie renouvelable

10.5.1.1 Chauffe-eau solaire196


Le solaire thermique est présenté comme la technologie renouvelable la plus efficace pour valoriser le
gisement sol

observe là des rendements peuvent dépasser 50 % du gisement solaire (soit environ 500 kWh/m² an
ou 50 litres de mazout) mais aussi une faible fraction solaire (part du besoin total couvert par
appoint.
-eau solaire individuel (CESI) de 4 à 6 m² de surface en toiture et un
réservoir de 200 à 300 litres, une haute fraction solaire (de 60 à 75%) est possible, permettant une
indépendance énergétique de 4 à 8 mois par an, selon la météo et le niveau de consommation. Le
revers de la médaille de cette autonomie est la chute du rendement de conversion solaire. En effet,

productiv
équivalentes à celles du photovoltaïque performant.

10.5.1.2 Chauffe-eau thermodynamique


Un chauffe-eau thermodynamique est une pompe à chaleur de petite puissance dédiée exclusivement

-
normatifs se situant autour de 2,5, ce qui est insuffisant pour être considéré comme une énergie

-eau thermodynamiques dont les COP


normatifs sont proches

sur air intérieur.

Dispositions constructives et locaux techniques

Les installations de gaz


Le gaz ne demande aucun stockage privé, mais il faut installer un compteur dans un local approprié. Si
le débit de gaz dépasse 20 m³/h (soit une puissance de chaudière de ± 200 kW), on parle de réseau
Moyenne Pression :
le gaz, dont la dimension est fonction de la quantité de gaz fournie :
débit m3/h dimensions poste de détente (m) L × w × h dimension détente & comptage (m) L × w × h
100 2,5 ×1,3 × 2,3 4 × 1,5 × 2,3
200 3,0 ×2,0 × 2,3 4,5 × 2,0 × 2,3
400 3,4 ×2,0 × 2,3 5,2 × 2,0 × 2,3
800 3,7 × 2,5 × 2,3 5,5 × 2,50 × 2,3
1600 4,0 × 3,0 × 2,3 6,7 × 3,0 × 2,3
ce local doit être accessible en tout moment par le distributeur ;
les parois du local sont RF 2h est RF ½ h ;
le local doit être ventilé (VB = ventilation basse et VH = ventilation haute : section = 0,5 % de la surface
au sol) ;
;

196 be.passive 19, pp 42-43.

306
le local ne peut être en communication avec la chaufferie.

Les installations au bois (pellets)


Les chaudières à bois-pellets présentent un encombrement comparable aux autres. La particularité de
ce système est de nécessiter un local pour les granulés dont la section (voir ci-contre) force les pellets à

de puissance de la chaudière. Ceci correspond à un stockage annuel. Certaines particularités doivent


être prévues :
Les granulés étant stockés par soufflage, il faut également prévoir une ventilation haute pour ne pas
pressuriser le local ;
;
Le local doit être sec (sinon les pellets gonflent et se désagrègent).

307
Par exemple, pour une maison unifamiliale qui présente une puissance déperditive totale de 12 kW, on
considère :
12 kW x 0,9 m³ = 10,8 m³ pour le volume de la réserve,

puisque la tonne de pellets vaut 4 700 kWh (voir Tableau PCI). Enfin, 1 tonne occupe 1,5 m³, ce qui

Les citernes à mazout (fioul)


Le stockage du mazout se fait dans un réservoir appelé « citerne », métallique ou synthétique
(polyester, polyéthylèn
le sol ou dans une fosse. Autrefois, elle était fréquemment enfouie dans le sol. À présent, pour éviter
tout risque de pollution de la nappe aquifère, on souhaite de plu

exister en permanence ; de là, le partage possible en petites unités. La législation197 impose à tout
dispositif d
Le stockage privé sera limité à 3 000 litres198 avec autorisation simple (enquête commodo-
incommodo
moyennant des autorisations spéciales.
Pour des citernes limitées, à 3 en
Wallonie sauf dans les zones de Protection mais la Région recommande de déjà appliquer les
procédures en vigueur pour les contenances > 3 000 litres.

Dans tous les cas, la citerne sera lestée pour ne pas remonter sous la pression de la nappe phréatique
fige lors de
températures trop basses).

Quatre dispositions assurent la protection environnementale :

exigence réglementaire pour les citernes enfouies.


la double protection
En pratique, la cuve est entourée de murets avec cuvelage intérieur étanche.
Une ancienne cuve peut être rénovée en introduisant une membrane souple dans le
réservoir.

rempli à 95 %.
Pour un réservoir accessible, le contrôle visuel est aisé.
la détection de fuite
verticale (contrôle visuel possible) est en communication avec cet espace; en cas de

Voir les prescriptions régionales sur le site http://informazout.avalonnet.com/fr/home/mazoutreservoirs


197

www.rci-sa.be/legislation-citerne-mazout-region-wallonne/ ; www.liege.be/fr/vie-communale/services-
198

communaux/environnement/abc-de-lenvironnement/telechargements/les-reservoirs-a-mazout-en-wallonie.pdf

308
fuite (interne ou externe), la diminution du niveau du liquide dans la tuyauterie
permet de détecter le problème.
Un contrôle régulier (obligatoire tous les 3 ans en Flandre) doit être organisé. Par
le contrôle régulier exemple, la cuve est mise en dépression (tirage au vide) ; deux heures plus tard, on
regarde si la dépression tient

Les chaufferies
Les principales prescriptions199 à respecter dans une chaufferie sont reprises dans les normes NBN
B61-001 "Chaufferies et cheminées" et NBN D51-003 "Installations alimentées en gaz combustible
plus léger que l'air, distribué par canalisations".
Lorsqu'on conçoit une installation de chauffage, il faut être attentif à ce que la chaufferie (y compris
l'évacuation des fumées) réponde aux normes. Ces normes touchent principalement à la sécurité mais
ont également un impact sur l'efficacité énergétique de l'installation. Par exemple, une chaufferie avec
un apport d'air neuf insuffisant conduira à un mauvais rendement de combustion ou encore une
cheminée mal dimensionnée peut obliger l'exploitant à modifier le réglage du brûleur pour éviter les
condensations. Les 2 éléments qui conditionnent le bon fonctionnement des chaudières sont
l'évacuation des fumées et l'apport d'air comburant au brûleur. La chaufferie doit donc pouvoir être
facilement ventilée.

10.6.4.1 Dispositions spatiales


Conformément aux exigences réglementaires, il y a lieu de prévoir :
une disposition sur socle (si possible une dalle "flottante" pour éviter la transmission de vibrations);
une fermeture par une porte RF ½ h, avec dispositif de fermeture automatique, ouverture vers

une place suffisante autour des équipements pour le travail de maintenance (espace libre de 0,8 m
entre et autour des chaudières) ;

199 Source : Énergie +

309
une détection de gaz dans la chaufferie (si le combustible est le gaz) ;

une liaison à l'égout pour les résidus de condensation (avec liaison vers la base de la cheminée) ;
un extincteur à poudre AB, à l'extérieur de la chaufferie, à proximité de la porte d'accès.
Par ailleurs, il faut vérifier que :
Hauteur > 2,5 m
Surface minimale :

S = (167 + 2,088 Pn (kW) ) - 8,9 (m²)


où Pn est la Puissance Nominale de la chaudière (en kW).
Les compteurs de gaz et d'électricité ne peuvent pas être installés dans la chaufferie.

10.6.4.2 Ventilation de la chaufferie


La ventilation de la chaufferie a pour objectif :
d'assurer un apport d'air comburant suffisant au brûleur pour permettre un déroulement correct de
la combustion,
de maintenir la qualité de l'air dans la chaufferie en amenant de l'air frais et en évacuant l'air vicié,
de maintenir constante la dépression entre la chaufferie et la cheminée.
Il est nécessaire d'équiper la chaufferie d'une ventilation basse ventilation
haute -ci sont directement en contact avec l'extérieur ou raccordées à des
conduits suivant les indications de la norme.
Ventilation basse = amenée
L'amenée d'air doit se faire au moyen d'un dispositif de ventilation basse situé le plus près possible du
sol (au maximum au 1/4 de la hauteur du local). L'ouverture de ventilation basse ne doit pas forcément
déboucher à l'extérieur. Elle peut communiquer avec un autre local, pour autant que celui-ci soit à son
tour ventilé. D'une manière générale, pour les chaufferies de moins de 1 200 kW, la section à prévoir
est de :
un minimum de 4 dm²
1 dm² par 17,5 kW, si la cheminée est > 6 m
1,5 dm² par 17,5 kW, si la cheminée est < 6 m
-

kWh fournis en 1 h

nsionne sur 2 m³/h par kW de


chaudière, environ.

1. première grille, 2. deuxième grille, 3. premier coude à 90°, 4. deuxième coude à 90°, 5. découpe en biais à 45°

310
Dès lors, 1 dm² laissera passer 36 m³/h. Il faudra donc 1 dm² de grille par tranche de 18 kW, avec un
minimum de 4 dm². Cette section minimale augmente en fonction des accidents de parcours entre
l'extérieur et la chaufferie (si la conduite d'amenée d'air comprend plus de 3 coudes). Dans ce cas et
pour les chaufferies de plus de 1 200 kW, il faut se référer à la norme.
Ventilation haute = extraction
L'air vicié éventuellement accumulé dans la chaufferie doit également être évacué à l'extérieur. A cet
effet, une ventilation haute doit être prévue à la partie haute du local, du côté opposé à la ventilation
basse pour permettre un bon balayage du local. La section de la ventilation haute vaut la moitié de celle
de la ventilation basse.

Le conduit de ventilation haute peut être un conduit parallèle à la cheminée. Dans ce cas, son débouché
à l'extérieur doit se trouver entre 0,5 et 1,5 m sous le débouché de la cheminée. Cela peut également
être un conduit plus court débouchant au-dessus de la toiture ou à un niveau intermédiaire. Dans ce
dernier cas, le débouché doit être le plus éloigné possible des portes et fenêtres.
Si la hauteur de la cheminée est supérieure à 6 m et que le conduit de ventilation haute est intégré
à celle-ci, la section du conduit de ventilation doit être d'au moins 0,25 x section de la cheminée.
Dans les autres cas, la section du conduit de ventilation doit être d'au moins 0,33 x section de
ventilation basse.
Dans tous les cas, la section de ventilation haute doit être au minimum de 2 dm².
Les chaudières sont également très sensibles aux poussières. Celles-ci sont aspirées par le brûleur,
encrassent le ventilateur, sont brûlées et se déposent dans la chaudière. Il en résulte une perte de
rendement. Par exemple, dans une institution hospitalière, une chaudière s'avérait difficile à régler,
tombait souvent en panne et s'encrassait rapidement : la ventilation basse de la chaufferie était en
communication directe avec la buanderie. Une quantité importante de pluches fut retrouvée dans le
ventilateur du brûleur !
Ventilations basse et haute combinées
Un soupirail unique peut remplacer les ventilations haute et basse dans les chaufferies de moins de 450
kW, pour autant que :
La profondeur du local à partir de la paroi extérieure ne dépasse pas 5 m,
La section libre du soupirail soit égale à 5 fois la section nette prévue normalement pour la ventilation
basse (sans tenir compte des majorations pour grilles et coudes supplémentaires),
Le bord supérieur du débouché du soupirail se trouve à ras du plafond.

Cheminées
Le rôle de la cheminée est d'évacuer les gaz de combustion. Ces gaz contiennent principalement du CO2
et de l'eau mais aussi des composants toxiques comme le CO ou des oxydes d'azote (NOx). Une
mauvaise cheminée peut donc être dangereuse pour les occupants ou se détériorer sous l'effet de la

311
condensation des fumées. Elle peut également perturber les performances de la chaudière, en tout cas
pour les chaudières en dépression, c'est-à- turel (contrairement aux
chaudières étanches où les fumées sont expulsées par un ventilateur). Le problème des cheminées,
que :
les fumées se refroidissent en montant et risquent de condenser sur la paroi : Plus la cheminée est
haute, plus il est important de l'isoler, afin d'éviter que les gaz de combustion ne se refroidissent
trop, affaiblissant le tirage et risquant de provoquer des condensations. En effet, à partir de 70°C, le
souffre contenu dans les combustibles (principalement de fuel) se transforme en acide liquide.
La pression dans la cheminée dépend de sa hauteur, etc., mais aussi du type de chaudière ; on
distingue les chaudières :
Atmosphérique : la combustion se fait à pression atmosphérique ;
A brûleur pulsé combustion est pulsé dans le brûleur par un ventilateur ;
A ventouse : les fumées sont extraites par un ventilateur ;
Il faut également distinguer les chaudières à condensation, dont les fumées sont très humides, ce qui
modifie le tirage.
Comme le tirage dans la cheminée influence fortement le rendement de combustion et que ce tirage
est lui-même influencé par les conditions atmosphériques (température de l'air extérieur, vent), il faut
équiper une cheminée accueillant une chaudière à brûleur pulsé, d'un régulateur de tirage.

Chaudière avec son brûleur / régulateur de tirage

Le conduit de cheminée doit respecter 5 critères :


être bien dimensionné,
avoir le tracé le plus rectiligne possible,
avoir un débouché à l'abri des perturbations du vent,
avoir une faible inertie thermique et une bonne isolation,
être constitué d'un matériau étanche au gaz, résistant aux chocs thermiques et aux agents
corrosifs.

10.6.5.1 Le tracé du conduit


La rugosité du conduit d'évacuation, les coudes dans le conduit vont créer des frottements (des pertes
de charge) complémentaires qui sont autant d'entraves au tirage. Il est va de même pour les
changements de section ou de forme (comme le passage d'une section carrée à une percée de toit
ronde. Pour que les changements de section et de forme ne présentent quasi pas de perte de charge, il
faut ceux-ci se fassent progressivement sous un angle de 15°C. Idéalement, les virages devraient
s'exécuter avec des coudes de 15°. Les coudes jusqu'à 30°C présentent des résistances encore
tolérables. Dans la pratique, on utilise aussi des coudes à 45°C. Il faut cependant savoir que certains
pays comme l'Allemagne interdisent de tels virages car présentant trop de pertes de pression.
Nombre de conduits
Selon la norme NBN B61-001, il y a lieu de prévoir un conduit par chaudière pour des puissances
supérieures à 70 kW.

312
Des conduits collectifs ne peuvent être utilisés que si les installations ont une puissance inférieure à
70 kW ou pour des puissances plus importantes si les dispositions locales ne permettent pas de
disposer d'un conduit individuel.
Il est en tout cas défendu de raccorder sur un même conduit, une chaudière gaz atmosphérique et
une chaudière à brûleur pulsé. Il est important aussi de signaler que l'on ne peut pas raccorder sur
un même conduit de cheminée, une chaudière traditionnelle et une chaudière à condensation.
Forme de la cheminée
La cheminée idéale est ronde. C'est ainsi que pour une section donnée, la surface de paroi et donc les
frottements sont les moindres. Les pertes de chaleur sont également les plus faibles. Une section carrée
avec coins arrondis convient aussi, ou rectangulaire mais dans une proportion max. L/w 1,6, pour
éviter les zones stagnantes dans les angles qui réduisent sensiblement la section utile.
Matériaux
Aujourd'hui le fonctionnement par intermittence des chaudières demande une mise en température
très rapide et donc une faible inertie. Tous les conduits seront donc isolés avec une résistance thermique
minimale R = 0,5 m².K/W, soit un équivalent de 20 mm de laine minérale. Il convient de :

;
;
éviter de disposer la cheminée contre une paroi extérieure de la construction, ce qui provoque un
refroidissement trop rapide des gaz et un risque de condensation de la vapeur d'eau contenue dans
;
éviter le risque d'incendie : par exemple, l'isolation doit être prévue lors des traversées de planchers
(le principe étant de ne placer aucun matériau inflammable à moins de 15 cm du conduit de fumées).

résistant à la chaleur et aux efforts mécaniques (dilatation) ;


indéformable à la chaleur ;
de faible inertie thermique (pour que la paroi intérieure soit rapidement à haute température) ;
lisse intérieurement (pour diminuer les pertes de charge de la fumée le long du conduit) ;

En pratique, on rencontre :

la maçonnerie érieur) : À rejeter, parce que :


o inertie trop lourde (condensation) ;
o paroi trop rugueuse (perte de charges et mauvais tirage ; agglomération de suies) ;
o risque de fissuration (intoxication et fuites).
le boisseau (en béton ou terre cuite réfractaire avec joint au mortier réfractaire, entouré d'isolant) :
c'est la solution traditionnelle qui convient pour toutes les chaudières. L'inertie reste faible si la paroi
est mince mais la construction reste relativement lourde à réaliser par rapport aux conduits
mécaniques.
le conduit aluminium : léger et de faible inertie, mais risque de corrosion rapide en présence de
condensats (chaudière à condensation) et de fumées issues de la combustion du fuel, surtout dans
la version flexible.
le conduit Inox :
o léger, lisse, faible inertie
o facilité de montage et de démontage
o convient pour la plupart des applications
313
o ne pas utiliser dans les ambiances halogénées (la présence de chlore est nuisible à l'inox).
o le conduit en polymère PVDF (Polyfluorure de vinylidène)
o Léger, lisse
o forte résistance aux condensats
o -à-dire pas pour les chaudières
traditionnelles. Un rupteur de température est nécessaire par sécurité.
Tirage
Lorsqu'un gaz est chauffé, il se dilate. Une même masse de gaz aura donc un volume plus grand si elle
est plus chaude ou un même volume de gaz sera plus léger s'il est plus chaud.
Par exemple, la masse volumique de l'air (à la pression atmosphérique) est de 1,293 kg/m³ à 20°C,
celle des gaz de combustion à 200°C est de 0,760 kg/m³. Les gaz légers ont donc tendance à monter
s'ils sont immergés dans un gaz plus lourd.
Ceci signifie que plus grande est la différence de température T entre les gaz chauds dans la cheminée
et l'air extérieur, plus les gaz ont tendance à monter.
Une cheminée fonctionne donc mieux en hiver qu'en mi-saison ou qu'en été (si la chaudière est
utilisée pour la production d'eau chaude sanitaire).
Plus la colonne de gaz chaud est haute, plus le tirage est important ; plus la cheminée est haute et plus
les fumées sont chaudes, plus le tirage est important. La norme NBN B61-001 donne des abaques
permettant de calculer la section requise pour un conduit de cheminée, en fonction du type de
chaudière (à foyer en surpression ou en dépression, gaz atmosphérique).

(source Énergie +)

Débouché de la cheminée
Idéalement le débouché de cheminée est libre. Une plaque de protection horizontale permet en cas de
vent d'augmenter le tirage de la cheminée mais en absence de vent, elle constitue une perte de charge.
La section de l'ouverture latérale doit en tout cas être équivalente à la section de la cheminée. Le
débouché de cheminée ne peut se trouver dans une zone de perturbation due à l'impact du vent sur les
bâtiments voisins, dans une zone où les fumées risquent de gêner les constructions voisines, dans une
zone inaccessible au personnel d'entretien et aux pompiers. C'est pourquoi la norme NBN B61-001
définit des zones d'emplacement autorisé par rapport aux bâtiments et autres obstacles voisins. Elle
distingue 3 zones:

314
(tiré de Énergie+)
Zone 1 :
o le débouché de la cheminée est libre.
Zone 2 :
o le débouché de la cheminée est autorisé si le combustible utilisé a une teneur en soufre de
moins de 0,05% (Dans la pratique, seuls les appareils au gaz naturel satisfont à cette
exigence au niveau de la teneur en soufre).
o si la puissance de la chaudière ne dépasse pas 1400 kW ;
o si la cheminée est pourvue d'un aspirateur statique correct.
Zone 3 :
o le débouché de la cheminée est absolument interdit.
Sur les toits plats à inclinaison inférieure à 23°, les cheminées peuvent être placées où on veut en zones
2 ou 1. Avec les toitures dont la pente est supérieure ou égale à 23°, la cheminée doit se trouver le plus
près possible du faîte.

Pour les chaudières gaz atmosphériques disposées dans une chaufferie en toiture, le débouché de la
cheminée doit être plus haut de 1,5 m que sa sortie de la toiture. La norme NBN B61- 001 définit
également les emplacements à respecter pour que l'évacuation des fumées ne perturbe pas le
voisinage. Le débouché doit veiller à ne pas étrangler la section du conduit et permettre une aspiration
des fumées par dépression, même si le vent est contraire, et éviter le ruissellement de l :

315
10.6.5.2 Chaudières et cheminées
Une chaudière ne peut fonctionner correctement sans une cheminée adaptée. C'est pourquoi, une
cheminée doit être choisie en fonction de la chaudière et non l'inverse. Par exemple, une chaudière
dont le foyer travaille est dépression demande une section de cheminée plus grande qu'une chaudière
à foyer en surpression (presque toutes les chaudières actuelles). C'est encore différent avec une
chaudière gaz atmosphérique. La puissance de la chaudière joue également un rôle important
puisqu'elle conditionne le volume de gaz à évacuer. En particulier, la cheminée doit être :
verticale
sera supérieure à 30° par rapport à la verticale.
de section suffisante et constante : la section sera fonction du type de chaudière : en effet, les
fumées rencontrent des pertes de charge sur leur parcours dans la chaudière; dès lors :
On a alors 3 situations :
soit la chaudière présente un foyer en contre-pression (ou surpression) : c'est le ventilateur du brûleur
qui va vaincre les pertes de charges et la cheminée est seulement censée fournir le tirage suffisant pour
obtenir une dépression de 10 à 20 Pa au niveau du conduit de raccordement.
soit la chaudière présente un foyer en dépression : c'est la cheminée qui génère une dépression dans le
foyer (par le
constructeur de la chaudière doit préciser la valeur minimale du tirage attendu chaudière
atmosphérique ;
soit enfin la chaudière est équipée d'une extraction forcée des gaz de combustion : les fumées sont
pulsées dans le conduit et l'évacuation doit se faire par des conduits parfaitement étanches puisque mis
sous pression. C'est le cas des chaudières à ventouses, ou le cas où la construction d'une cheminée
suffisamment haute est impossible.
Comme on le constate, la situation doit être adaptée aux informations du fabricant. La section sera
proportionnée à la puissance de la chaudière et à la hauteur de la cheminée. En rénovation, il faudra

remplace une ancienne chaudière à foyer en dépression dont la température de fumée ne descendait
pas en-dessous de 220°C, par une chaudière à foyer en surpression dont la température de fumée est
de l'ordre de 160°C. De plus, le surdimensionnement de l'ancienne installation a été réduit. On est ainsi
passé d'une puissance de 500 kW a une puissance de 300 kW. Suivant la norme NBN B61-001, l'ancienne
chaudière demandait une cheminée (pour une hauteur de 18 m) d'un diamètre de 48 cm. La nouvelle
chaudière ne demande plus qu'un diamètre de 24 cm. Si on raccorde la chaudière de 300 kW au conduit
existant, la surface déperditive du conduit devient trop importante pour la masse plus réduite des
fumées. Les risques de condensation sont alors importants. Le refroidissement des fumées le long du
conduit peut également être tel qu'il réduit dangereusement le tirage.
Chaudières à « ventouse »
Aujourd'hui, si la chaudière est insérée dans les locaux de vie du bâtiment, il est impératif de placer des
appareils de combustion étanches : ceux-ci prennent leur air de combustion directement à l'extérieur
du bâtiment. Ils sont dénommés appareils à ventouse.
Leur fonctionnement est totalement indépendant de la ventilation (ou du manque de ventilation) du
pour ces

ncentrique (2 tubes engagés

La longueur de ces cheminées est limitée (pour des raisons de dimensionnement du ventilateur)
selon les marques en tenant compte que tous les coudes, etc. occasionnent des pertes de charge
supplémentaires (1 coude 90° = 1m, 1 coude 45° = 50cm, etc.).

316
Le débouché de ces conduits doit respecter certaines règles (distances minimales par rapport aux
fenêtres, etc.).

Les chaudières à condensation


Les produits de combustion issus d'une chaudière à condensation sont saturés en vapeur d'eau dont
une partie va se condenser sur les parois de la cheminée. Cela exclut une évacuation par une cheminée
traditionnelle en maçonnerie, car l'humidité provoquerait de graves dommages au bâtiment. Les
solutions possibles sont :
La cheminée étanche à l'humidité, en acier inoxydable ou en matériau synthétique. Elle permet de
maintenir une température inférieure au point de rosée sans que l'humidité ne la traverse et attaque
la maçonnerie. Fonctionnant en surpression, elle est aussi étanche aux produits de combustion.
Le tubage, qui s'applique à une cheminée ancienne. Il doit être étanche, résistant à la corrosion et
installé dans une cheminée. Le tubage doit pouvoir fonctionner en surpression dans toute sa
longueur.
La cheminée en boisseaux pour peu qu'elle possède un agrément technique ATG pour fonctionner
avec une chaudière à condensation.
En principe, dans une chaudière à condensation la température des fumées est supérieure à la
température de l'eau entrant dans la chaudière d'environ 5°C. La température des fumées ne peut donc
jamais dépasser 110°C qui est la limite de fonctionnement d'une chaudière. Cependant pour pallier tout
défaut de la régulation de cette dernière, un thermostat de sécurité coupant la chaudière si la
température des fumées dépasse 120°C doit être prévu dans les raccordements vers la cheminée en
matériau synthétique. Rappelons que l'on ne peut raccorder sur un même conduit de cheminée à la fois
une chaudière traditionnelle et une chaudière à condensation.

317
11 LA VENTILATION DES BATIMENTS200
La ventilation dans les bâtiments est régie par :
la norme résidentielle D50-001 et, plus récemment, par
la NBN EN 16798-1:2019 Partie 1 : Performance énergétique des bâtiments Ventilation des
bâtiments.201

Le WWF, l'organisation mondiale pour la protection de l'environnement, a publié en octobre 2005 les
résultats d'une enquête202 menée en Europe pour y détecter la présence de produits chimiques dans le
sang des membres de 13 familles européennes. Selon leur communiqué, ces résultats « révèlent la
présence de 73 produits chimiques dangereux » dans le sang des membres (grands-mères, mères et
enfants) des familles provenant de 12 pays de l'UE qui se sont soumises à une analyse de sang.
« Le nombre le plus élevé de produits a été détecté dans la génération des grands-mères (63
produits). Cependant, la jeune génération est contaminée par un nombre plus élevé de produits
chimiques (59) que la génération des mères (49). De plus, les concentrations de certains produits
détectés dans le sang des enfants étaient les plus élevées de toutes les générations.
« L'enquête Générations X du WWF, qui a analysé des citoyens européens âgés de 12 à 92 ans,
confirme les résultats des enquêtes précédentes menées sur des membres du Parlement
européen, des ministres de l'UE, des scientifiques et des célébrités. Les résultats de cette enquête
démontrent clairement que nous sommes tous les cobayes involontaires d'une gigantesque
expérience dénuée de tout contrôle. Il est choquant de constater que des produits chimiques
toxiques utilisés quotidiennement sont en train de contaminer le sang de nos enfants » a déclaré
Karl Wagner, Directeur de la Campagne DetoX du WWF.
« La présence de 107 produits chimiques différents a été recherchée dans les échantillons de
sang : des produits persistants, bio-accumulables ou qui agissent comme perturbateurs
hormonaux et qui appartiennent à cinq groupes principaux de produits chimiques. Les résultats
montrent que tous les membres des familles analysées sont contaminés par un cocktail d'au
moins 18 produits chimiques différents, pour la plupart des produits présents dans des biens de
consommation de la vie de tous les jours. De nouvelles substances utilisées à grande échelle,
comme les retardateurs de flammes bromés, les produits chimiques perfluorés ou les muscs
synthétiques, qui sont contenus dans des biens de consommation utilisés tous les jours
(ordinateurs, textiles, cosmétiques ou appareils électriques...) se retrouvent plus fréquemment
et à des taux plus élevés dans le sang de la jeune génération. Par contraste, la génération des
grands-mères est la plus contaminée par des produits plus anciens et interdits, comme le DDT et
les PCB.
« Quelles preuves supplémentaires faudra-t-il encore pour que l'industrie et les politiciens
européens reconnaissent qu'il est impossible de contrôler efficacement les produits chimiques
dangereux ? Le projet de réglementation européenne REACH fait actuellement l'objet d'une

200 Ces notes rendent principalement compte de la brochure La ventilation des logements, publiée par la DGTRE, Namur,
1998.
201 Voir par exemple https://energieplus-lesite.be/reglementations/ventilation9/performance-energetique-des-batiments-

ventilation-des-batiments-nbn-en-16798-12019/
202 www.wwf.be/detox/fr/news/lire.cfm?id=366.

318
attaque en règle dirigée par l'industrie chimique, et des législateurs européens semblent laisser
complaisamment celle-ci prendre les devants en ignorant la responsabilité qui leur incombe de
protéger notre santé », poursuit M.Wagner.
« Le retardateur de flammes TBBP-A, utilisé dans la fabrication de circuits imprimés pour les
appareils électroniques a été détecté dans le sang de 18 membres des familles analysées (3
grands-mères, 7 mères et 8 enfants). C'est chez un enfant qu'a été détectée la concentration la
plus élevée de ce produit. 17 des 31 retardateurs de flammes du groupe des EDP existant à
l'heure actuelle ont été détectés dans le sang des enfants : par comparaison, seuls 10 de ces
produits ont été détectés chez les grands-mères et 8 chez les mères. Et la plus forte concentration
en Bisphénol- utres pour
la fabrication de certaines bouteilles en plastique et de CD a été détectée chez un enfant.
« En ce qui concerne les résultats sanguins de la famille Everaerts de Mouscron, 33 produits
chimiques ont été retrouvés dans le sang de la grand-mère, Irma (81 ans), 32 chez Marie-
Christine (49 ans) et 32 chez Céline (17 ans). Ces chiffres placent les 3 membres de cette famille
belge au-dessus de la moyenne des familles européennes, qui est de 32 produits chimiques chez
les grands-mères, de 29 chez les mères et de 24 pour les enfants. Notons également que Marie-
Christine a la concentration la plus élevée de PCB (56-60) dans le sang et que Céline détient la
plus haute concentration en Bisphénol-A.
« Avant que je ne participe à l'enquête du WWF, je ne me rendais pas compte que j'absorbais
autant de produits chimiques dans ma vie de tous les jours. Maintenant que je suis mieux
informée, je sais que ces produits se retrouvent partout, des boîtes à tartines aux DVD. Nous
achetons des produits sans en connaître les risques potentiels. C'est angoissant », confie Marie-
Christine.
« Le WWF insiste sur le fait que ces résultats sont particulièrement préoccupants, étant donné
que la plupart des produits chimiques décelés ne se décomposent que très lentement, sont
persistants dans l'environnement et s'accumulent dans l'organisme à des taux toujours plus
élevés durant toute la vie. L'enquête pose dès lors la question de savoir si les générations à venir
seront plus exposées à des produits chimiques potentiellement carcinogènes ou qui agissent en
tant que perturbateurs endocriniens et qui sont susceptibles d'entraîner des effets négatifs à
long terme sur la santé. »
air
intérieure est particulièrement importante si on se rappelle que nous autres Occidentaux passons plus
des bâtiments
de lécher sa télévision pour en ressentir les eff
Dans ce contexte, la ventilation, mécanique ou naturelle, représente une voie extrêmement

des polluants. Encore faut-il assurer un bon entretien des installations (éviter des pollutions secondaires

technologies de récupération de chaleur et des ventilateurs à faible consommation).

La ventilation des logements


La ventilation est aussi un problème énergétique : comment ventiler sans refroidir ? Comment
? etc. La DGTRE203 a publié une série de brochures204 traitant

203

204 Téléchargeables pour la plupart sur le site : http://energie.wallonie.be/xml.

319
d
205
installés dans les principales villes wallonnes peuvent également vous donner des conseils
gratuits et en toute indépendance.

Les problèmes liés à la qualité de l air

11.1.1.1 L évacuation de la vapeur d eau

tions,
ce chiffre peut atteindre 10 kilos par jour. Une mauvaise ventilation conduit alors à la formation de
condensation et de moisissures.

11.1.1.2 Condensation et moisissures

problèmes bien connus de condensation et/ou de moisissures apparaissent alors en premier lieu sur les
surfaces les plus froides des parois extérieures : sur les simples vitrages, aux raccords entre les murs

relative à la surface est de 100% tandis que les moisissures peuvent déjà se former à des humidités

santé à la différence des moisissures.

11.1.1.3 L apport d air comburant


Les appareils à cycle de combustion ouvert (cuisinières au gaz, appareils de chauffage au gaz, au mazout,

un d

Certains appareils à cycle de combustion ouvert ne sont pas raccordés à une cheminée (par exemple,

concentrations nocives pour la santé.

malgré tout assuré. Si un refoulement se produit dans ces appareils (par exemple suite au
onception de la cheminée), les

Attention au monoxyde de carbone (CO, voir section 10.2.4.2).

11.1.1.4 L apport d oxygène

fois très petits comparés aux débits

pour définir le taux de ventilation.

11.1.1.5 L évacuation des fumées de tabac

205 :
http://energie.wallonie.be/xml/dgtre.html?P=NC&IDD=540.

320
Le tabac constitue une source de pollution de

des non-fumeurs.
ventilation, il

environnement sain.

11.1.1.6 Le radon
Dans certaines régions de Belgiqu
habitations (zones rouge-orange ci-dessous).

Ce gaz noble et radioactif provenant du sous-sol peut provoquer le cancer du poumon. En cas de
présence de radon dans le sous-sol, il convient -ci dans les pièces de
séjour206
dans les logements présentant des concentrations en radon très élevées, une ventilation correcte ne
peut, à elle seule, supprimer le risque sanitaire lié à ce gaz207. Il existe cependant d'autres techniques
correctives qui peuvent être appliquées. Des méthodes de mesure simples permettent de déterminer

Comment ventiler ?
-à-

fenêtres ouvertes. Le taux de ventilation du logement est alors totalement incontrôlé, augmentant la

206Cabinet du Ministre du logement pour la Région wallonne, Centre scientifique et technique de la construction (CSTC), Le
radon dans les habitations. Bruxelles, 1991.
207

de Odile Tonet, La ma , be.passive 13, p.83.

321
chambres à coucher, sont généralement sous-ventilés parce qu'ils sont très étanches (meilleure
finition).
Dans son rapport n°4 208, le CSTC constate que le taux de ventilation saisonnier (le
ß en conditions normales, c'est-à-dire avec une différence de pression de 2 Pa entre intérieur et
extérieur) est très variable et vaut en moyenne 0,4 vol/h dans les logements neufs (0,05 dans les
maisons passives).
Les principales fuites se produisent généralement dans les locaux non habités du volume protégé.
Par contre, les chambres à coucher sont le plus souvent trop peu aérées.

désirer. Par ailleurs, quand on ouvre la fenêtre, le débit de ventilation est en général 15 à 30 fois
supérieur au débit nécessaire pour assurer une bonn
permet donc pas non plus de contrôle réel. Une ventilation optimale nécessite une bonne étanchéité à

système de ventilation. Celui- là où il est nécessaire (chambres à coucher, local

importantes (cuisine, salle de bain et WC).

raccords et les joints entre matériaux, etc. Pour bien gérer la ventilation, il faut donc :
Ass

Distinguer entre :
o La ventilation de base amment nécessaire pour maintenir les
occupants en bonne santé -001 détaillée plus loin.
o La ventilation intensive
à voir avec la ventilation de base. E

suivre les principes suivants:


Limiter au maximum les pollutions indésirables : fumées, usage de matériaux qui dégagent de
nombreuses substances odorantes et/ou des composés organiques volatiles.
Éviter si possible les appareils à cycle de combustion ouvert sans évacuation vers une cheminée (à

refoulement.
e mauvaise étanchéité ne garantit pas
une ventilation correcte mais entraîne une infiltration naturelle importante et donc une
consommation d'énergie excessive.
Prévoir des systèmes qui peuvent assurer une ventilation continue des pièces habitées. Les débits
d'air à assurer sont fixés par la norme NBN D50-001.

208

322
En présence de sources de pollution bien localisées (cuisine, salle de bain et WC), utiliser des

peinture) ou en cas de problème de surchauffe, prévoir la possibilité de ventiler de manière intensive


(via les portes et les fenêtres).

11.1.2.1 Ventilation de base / ventilation intensive


Il faut donc considérer :
Une ventilation de base
fenêtres
tc. Ces
systèmes n'entraînent pas de problèmes d'inconfort, ont une sécurité antieffraction, résistent aux

norme D50-001.
Une ventilation intensive : gr

(par exemple lors de travaux de peinture). Les exigences relatives au confort, à la sécurité

les dimensions des portes et fenêtres satisfont à certaines dimensions minimales (voir le chapitre
8.1.7).
Cette ventilation intensive est parfois appelée « free-cooling » dans le secteur tertiaire
rafraîchir par une ventilation intensive nocturne les bâtiments surchauffés par le soleil et les
, pas assurée

11.1.2.2 Comment se déplace l air intérieur ?


Le vent
:
présente toujours une

dépression). Ce différentiel de pression pèse sur les dispositifs

clair que cela peut influer dans le bon sens (aider par exemple une
bouche de pulsion naturelle à bien fonctionner) comme dans le
mauvais (annuler son efficacité).
:
ventilation transve
différentiel surpression/dépression,
ou par une ventilation unilatérale (sur une même façade) : il faut alors jouer sur la hauteur des
fenêtres pour organiser un flux entrant et un flux sortant.

densité de monte ». Les techniques de


« free cooling » font souvent appel à ce « moteur naturel »
par les équipements et le personnel dans les bureaux ou les écoles) est « lâché » la nuit par des

qui rafraîchit les locaux.

323
Les ventilateurs
Les ventilateurs à moteur électrique permettent le contrôle du débit en tout temps. On distingue :

Le ventilateur axial ou hélicoïdal, , travaillant à grand débit et à faible pression. Il est bien
adapté à travailler hors gaines ; on le rencontre dans les parois, les fenêtres, etc.

Les ventilateurs centrifuges, ou , travaillant à forte pression. Ils sont bien

Les installations de ventilation sont souvent installées dans des locaux techniques, éventuellement en
toiture, notamment pour des questions acoustiques. La figure ci-contre montre la vue éclatée d'une
« tourelle »
on distingue les pales du ventilateur centrifuge en partie supérieure, le caisson acoustique, pour
éliminer la transmission des vibrations du ventilateur et absorber le sifflement créé par le frottement
des pales sur l'air.

La ventilation de base

Généralités
La norme belge NBN D50-001 réglemente la ventilation dite « sanitaire » ou « hygiénique » ou
« volontaire » ou « de base ».

ue local du logement doit être traversé

chaque local.
324
est toutefois techniquement complexe et coûteuse.
atre systèmes « simplifiés » (voir tableau 1) qui, sous des

ventilation suffisante. La « ventilation de base » doit pouvoir être utilisée de manière continue et donc
:

sécurité antieffraction.
Il est évident que la ventilation par ouverture des fenêtres ne satisfait pas à ces conditions. Il est dès

une amenée principaux


à coucher, salle de jeu, etc.) ;
ces dispositifs sont appelés OAR ;
occupation.
une extraction secondaires
bain, cuisine et WC) ;
on parle de OER ;

sanitaire (hall, débarras, etc.) : ils servent alors à « équilibrer

un transfert ouvertures de
transfert (OT).
: il y a donc égalité des débits

inversement). Cepen
(comme le D50-001), le débit entrant calculé peut ne pas égaler le débit sortant calculé ; généralement
un logement présentera un débit entrant calculé supérieur au débit sortant calculé, tout simplement
parce que la superficie des pièces principales est largement supérieure à celle des pièces secondaires.
V).
Pratiquement, il faudra cependant toujours « équilibrer -à-dire
vérifier dans quels locaux extraire la différence entre débits entrant et sortants calculés.

Systèmes A, B, C et D
être opérés de manière naturelle (système A), ou de manière
mécanique (système D), ou encore par une combinaison des deux (systèmes B ou C).

Naturel Mécanique
Évacuation Naturel A B
Mécanique C D

11.2.2.1 Système A
325
Le système A (naturel/naturel) présente les caractéristiques suivantes :

Avantages : Inconvénients :
pas de consommation électrique pas de garantie de performance (perturbations,

pas de bruit évacuation correcte (tirage) ;


;
pas de réduction des bruits extérieurs ;
inconfort (position des grilles) ;
bruit entre locaux ;
présence de grilles en façade.

11.2.2.2 Système B
Le système B (mécanique/naturel) assure une pulsion mécanique, ce qui tend à mettre le bâtiment en
-dimensionnée) :

326
Le système B convient particulièrement aux situations où il est inconfortable ou impossible de prendre

c'est-à-dire soit dans le volume du faux-plafond ou dans le volume du faux-plancher. Il existe de


nombreux modèles de bouches de pulsion assurant une diffusion large ou ciblée, lente ou plus
dynamique, etc.

11.2.2.3 Système C
Le système C (naturel/mécanique) assure une extraction mécanique, ce qui tend à mettre le bâtiment
-dimensionnée).

raction est disposée dans les locaux humides. Des systèmes économiques

sont également peu performants (pertes de charge importantes, bruit, encrassement, encombrement,
etc.).

327
Avantages : Inconvénients :
simple et peu coûteuse pas adaptée aux grandes profondeurs
peu de place utile en local technique rejet air chaud (pe
pas de gaine ou conduit vertical
pas de réduction des bruits extérieurs
réglage simple (bouches) inconfort (position des grilles)
bruit entre locaux
présence de grilles en façade
difficultés de réglages entre zones : instabilité des
distributions (fenêtres ouvertes, etc.)
sensibilité au vent

; cette
solution est réservée aux bâtiments peu élevés et
de taille moyenne.

11.2.2.4 Système D
Le système D (mécanique, mécanique ou « double-flux ») assure une pulsion et une extraction

également le nom de ventilation mécanique contrôlée (VMC).

328
éventuellement disposées en faux-
tre gérés (horloges). Des bouches, de type mural (dans
les cloisons) ou plafonnier (dans les faux-plafonds) permettent de régler plus finement les débits.
Chaque bouche, avec généralement un plénum de détente, est raccordée au circuit de soufflage par un
conduit souple en tête duquel est installé un registre de réglage des débits. Les systèmes individuels
pour maison unifamiliale comprennent :
un récupérateur de chaleur [section 3 Erreur ! Source du renvoi introuvable.] ;
un système de conduits,
une hotte à recirculation
le récupérateur de chaleur filtre à charbon actif.
des clapets de ventilation réglables pour l'arrivée et l'évacuation d'air dans les locaux à raccorder.
L'arrivée et l'évacuation vers l'extérieur doivent être raccordées à des passages de toiture suffisamment
distants (NEN 1087). Les gaines de prise et refoulement d'air doivent être isolées.

Installation avec récupérateur de chaleur (tiré de www.passiefhuisplatform.be)

329
La ventilation mécanique permet également de
fonction des débits, deux stratégies sont possibles :
si les débits sont équilibrés, on pulse dans les locaux secs pour extraire dans les locaux humides.
Sinon, on pulse et on extrait (en partie) dans les locaux secs ; le complément est extrait dans les
locaux humides.

Avantages : Le système est entièrement Inconvénients : Le système est coûteux :


contrôlable ; on peut toujours :
en équipements
en consommation (électrique)
en place (faux-
contrôler les débits en pulsion Le bruit dépend de la qualité des bouches de
contrôler les débits en extraction diffusion
définir des locaux en surpression
définir des locaux en dépression

récupération de chaleur
limiter la propagation du bruit extérieur.

11.2.2.5 Éléments du système de ventilation

reconnaître et prescrire à sa juste place : distinguer une bouche de pulsion ou ou

de transfert ; les éléments du groupe de ventilation, comme

le ventilateur , les filtres , les dispositifs acoustique comme les silencieux , la

batterie de chauffe éventuelle ou le dispositif de récupération de chaleur , de régulation

par sonde

330
Débits d air

11.2.3.1 en résidentiel
Le débit de base exigé par la NBN D50-
première approximation, à la surface du local. Il est ensuite cadré par une valeur minimale (si le local
est petit et, par conséquent, le débit est insuffisant) et par une valeur maximale (si le local est grand et

Règle générale : 1 dm³/s par m² de surface au sol (3,6 m³/h.m²)


local Débit nominal de ventilation
Principaux : PULSION : Local de séjour, chambre à coucher, local Règle générale : 1 dm³/s par m² de surface au sol
(3,6 m³/h.m²)
Secondaires : EXTRACTION : Cuisine, salle de bains, etc.
EXTRACTION/TRANSFERT : Couloir, cage
etc.
Local de séjour : salon, salle à manger, etc. Maximum 150 m³/h
Chambre à coucher, bureau, salle de jeu,
etc.
Conditions : Minimum 50 m³/h ... Maximum 75 m³/h
particulières Cuisine fermée, salle de bain, salle de
douche, buanderie, etc.
Cuisine ouverte (cuisine américaine, etc.) Minimum 75 m³/h
WC 25 m³/h par WC (à ajouter pour chaque WC)
Hall, débarras, etc. En principe : espace de transfert / extraction

11.2.3.2 En tertiaire

209
Travail . Le RGPT impose un débit d'air neuf par personne
occupant un local, soit 30 m³/h.pers. En Région wallonne, la réglementation wallonne sur les écoles et
les bureaux reprend les exigences de la classe de bâtiments C, c'est-à-dire les exigences minimum. Dans
les sanitaires des bureaux et des écoles, la réglementation wallonne indique qu'il faut respecter un débit
d'extraction de 30 m³/h par appareil pour un fonctionnement permanent et de 60 m³/h par appareil
pour un fonctionnement non continu. Par "appareil", on entend un w-c ou un urinoir. Par "permanent"
on entend un système de ventilation ininterrompu durant les heures d'occupation du bâtiment et par
"non continu" on désigne un système de ventilation fonctionnant à la demande (par exemple asservi au
fonctionnement de l'éclairage).
Type de local Débit de référence
Bureau individuel 2,9 m³/h/m²
Bureau commun 2,5 m³/h/m²
Salle de réunion 8,6 m³/h/m²
Auditoire, salle de conférence 23 m³/h/m²
Restaurant, cafétéria 11,5 m³/h/m²
Classe 8,6 m³/h/m²
Jardin d'enfants 10,1 m³/h/m²

Les débits peuvent également être spécifiés en fonction du nombre de personnes occupant le bâtiment.
La norme prévoit alors un « » qui permet de déterminer le nombre de personnes en
fonction de la surface du local :
Type de local occupation
Bureau individuel 0,1 pers/m²
Bureau commun 0,07 pers/m²

209 Voir notamment http://energie.wallonie.be/energieplus/script.htm, >ventilation>FAQ>Réglementation wallonne

331
Salle de réunion 0,5 pers/m²
Auditoire, salle de conférence 1,5 pers/m²
Restaurant, cafétéria 0,7 pers/m²
Classe 0,5 pers/m²
Jardin d'enfants 0,5 pers/m²

Par exemple une cafétéria prévue pour 100 pl = 100 / 0,7 = 140 m².
Pour 140 m², le débit de ventilation maximal vaut : 140 x 11,5 = 1 610 m³/h
Pour un volume de 140 * 3 m = 420, on atteint un taux de renouvellement horaire = 4 vol/h
Cette valeur permettra de dimensionner les matériels (ventilateurs, conduites, etc.) pour répondre
aux situations maximales (la cafétéria est occupée à 100%).

mettons 15 personne/h. Au taux de 30 m³/h.p, on obtient un renouvellement de 450 m³/h, soit un


= 1.

La réglementation wallonne du 15 février 1996 limite implicitement le choix des systèmes de ventilation
dans les immeubles de bureaux aux systèmes :
Simple flux avec extraction mécanique
Double flux avec pulsion et extraction mécanique
En effet, la réglementation wallonne mentionne que les débits de ventilation recommandés dans les
bureaux doivent être assurés mécaniquement. Or une amenée d'air naturelle peut sous certaines
conditions être tolérée :
« Pour les bâtiments d'une hauteur entre le dernier plancher occupé et le plancher de l'entrée
principale > 13 m, le système simple flux avec extraction mécanique n'est autorisé que pour
autant que l'on puisse prouver, étude à l'appui, que les débits d'amenée d'air naturelle seront
assurés ».
On peut en déduire qu'une extraction mécanique est alors obligatoire.

11.2.3.3 Définir les débits et les sections


Débits local et total en résidentiel
de déterminer les
débits minimum demandés en pulsion dans les locaux secs et en extraction dans les locaux humides. En

à inclure dans le dossier d

332
Un premier cadre permet de caractériser le système (A, B, C ou D). Selon le système, il faut également
préciser le type de OAR OER
raction réglable, pour les systèmes A et B) retenus, ainsi que, pour tous les systèmes le
type de OT (ouvertures de transfert) adopté. Le cadre 2 comprend 3 parties :
section 2 dans les locaux principaux (« secs ») ;
section 3
« humides ») ;
section 4 : on choisit le plus grand débit exigé (en pulsion ou en extraction).
extraction ; en réalité, le logement
gonflable », il faudra égaliser (on dit : équilibrer, ou balancer) les débits
entrant doit pouvoir sortir, sinon le logement est mis en pression ou en dépression. En effet, selon le
CSTC210

0,60. Il faudra donc assurer le « balancement -


delà des valeurs minimales exigées par la Norme.

210 Centre Scientifique et Technique de la Construction

333
ATTENTION : Le utilisé ici correspond au taux de renouvellement (vol/h) de la ventilation de base, pas
à celui dû aux infiltrations. Dans notre terminologie, cet usage de correspond à QV/Vair.
Plus les habitations sont grandes, plus le taux de renouvellement horaire est faible ( = QV/Vair = 0,30

vrai ( = QV/Vair = 0,95 vol/h pour les petits appartements). La valeur moyenne est de 0,52 pour les
maisons unifamiliales et de 0,72 pour les appartements.

du bâtiment, puis

vaut en moyenne 0,4 vol/h (ou h-1


meilleure étanchéité.
chauffage.
Applications
a) examen BA3, septembre 2014
En utilisant le tableau, déterminer le débit de ventilation sanitaire réglementaire pour le logement ci-
dessus (hauteur sous plafond : 2,8 m).

334
-
réglementaire correspond seulement à 347 m³/h ; il faudra donc équilibrer (dans les couloirs, etc.) avec
367-347=20 m³/h.

b) examen BA3, juin 2014


En utilisant le tableau, déterminer le débit de ventilation sanitaire réglementaire pour le logement ci-
dessus (hauteur sous plafond : 2,8 m).

Débits en pulsion : 86,4 + 50,4 + 36 = 172,8 m³/h


Séjour : 3,6 m³/h.m² * 24 m² = min <86,4 m³/h<MAX
Chambre 1 (2 p) : 14 * 3,6 = min < 50,4 m³/h < MAX
Chambre 2 (1 p) : 11 * 3,6 = 39,6 MAX 36 m³/h
Débits en extraction : 75 + 50 + 25 = 150 m³/h
cuisine : 3,6 m³/h.m² * 11 m² = 39,6 < min = 75 m³/h en cuisine ouverte
bain : 6 * 3,6 = 21,7 < min = 50 m³/h
WC : 2 * 3,6 débit nominal = 25 m³/h par WC
Équilibrage : on se sert des halls pour équilibrer pulsion/extraction 172,8-150= 22,8 m³/h
Débit de ventilation Qv = MAX [pulsion, extraction = 172,8 m³/h
Pour rappel ; les halls, etc. servent à
équilibrer pulsion et extraction
Dans la PEB

335
Le logiciel PEB
hygiénique exigés par la NBN D50- ventilation hygiénique » est lié à tous ceux qui traitent
des aspects énergétiques de la ventilation (énergie auxiliaire, récupération de chaleur, qualité

Le logiciel permet de sélectionner le type de ventilation et de créer des « espaces » (les locaux à ventiler)
dont il faut qualifier la surface et spécifier les ouvertures : soit alimentation et transfert, soit transfert
et évacuation.

336
Définir les sections à partir des débits est simple
[m/s à convertir en m/h] pour obtenir des m², c'est-à-dire une section de grille ou de conduit. Dans le
2 Pa par
hypothèse. On prendra une vitesse moyenne estimée à 1 m/s.

Section = débit / vitesse


En ventilation mécanique, la vitesse moyenne est estimée entre 2... 6 m/s, soit
1 m/s à proximité des bouches (éviter le bruit)

Il faut limiter les vitesses dans les conduits car elles provoquent des pertes de charges qui augmentent
avec le carré de la vitesse (frottement de l'air sur le conduit)
du ventilateur augmente aussi avec le carré de la vitesse ; enfin les conduits génèrent du bruit
(sifflement) à haute vitesse.

Exemple : Quelle est la section nécessaire pour transporter 1.000 m³/h à une vitesse de 5 m/s (soit
les besoins de ventilation d'une salle de réunion d'une trentaine de personnes) ?
Section = débit / vitesse = 1.000 m³/h / (5m/s x 3.600 s/h) = 0,0556 m² = 556 cm²
soit un conduit de 28 cm sur 20.

Dispositifs constructifs et techniques

11.2.4.1 Amenée d air frais


secs
(système A et C) ou mécan

techniques appropriées.

337
linteaux de fenêtres ou les allèges devant les radiateurs en fonte, disposés ainsi pour réchauf
entrant, donc froid).

La norme belge impose que les débits exigés soient réalisés pour une différence de pression de 2 Pascal

Règle simple : Une ouverture libre de 10 cm² correspond environ à un débit de 1 dm³/s (3.6m³/h)
(pour une différence de pression de 2 Pa).

Les caractéristiques des appareils sont mentionnées par le fabricant.


Par exemple : passage d'air sous 2Pa 81m³/h/m linéaire ; passage d'air sous 10Pa 179m³/h/m
linéaire.

Il existe aussi des modèles à débit autoréglable (débit constant quelle que soit la pression du vent),

Ces grilles sont souvent placées dans les menuiseries de fenêtres. Elles peuvent également être
:

338
Si, pour des raisons de confort, les bouches de pulsion naturelle sont intégrées dans le corps de chauffe
(grille dans le mur en façade au dos du radiateur/convecteur, par exemple), une précaution antigel
devra être trouvée :
par une fermeture automatique de la grille (cher à l'investissement),
par un maintien d'une température d'eau minimale en période de gel extérieur (cher à l'exploitation,
sauf si cela participe au maintien hors gel des locaux),
par le choix d'un corps de chauffe électrique (cher à l'exploitation suite au prix du kWh électrique).

r mécaniques sont reliées par des conduits au ventilateur ou aux groupes


de ventilateurs. Elles sont conçues de manière à pouvoir être réglées une fois pour toutes par
t donc le local en

Le confort au droit des bouches de pulsion : effet COANDA


L'air doit être distribué dans les locaux, généralement via des bouches de distribution insérées au bout
du réseau de gainage. Un jet d'air va être créé. S'il atteint directement les personnes, il sera source de

339
stallations de telle sorte que lorsque le jet atteint la zone
d'occupation sa vitesse ne soit plus que de 0,2 m/s. De plus, des astuces sont utilisées :
les bouches à haut taux d'induction : ce sont des diffuseurs provoquant un flux d'air hélicoïdal
entraînant un mélange rapide entre l'air ambiant et l'air pulsé, et donc une homogénéisation des
températures : le fort taux d'induction de la bouche réduit la portée du jet d'air tout en permettant
des grands taux de renouvellement d'air, avec peu de courant d'air.
les bouches à effet Coanda : Lorsqu'un air est soufflé à proximité d'une surface (ex: soufflage
horizontal à proximité du plafond), il se produit un effet d'adhérence du jet à la paroi : c'est l'effet
coanda. Ce phénomène est dû au tourbillon et à la dépression locale créée à la sortie de la bouche. Il
n'est possible que si la distance entre la bouche et le plafond ne dépasse pas 30 à 50 fois l'épaisseur
du jet. L'effet Coanda est très utile quand on pulse de l'air froid car il facilite la bonne pénétration du
jet dans le local.

11.2.4.2 Dispositifs de transfert

humides' d'où il est extrait. Elles se placent uniquement dans les parois intérieures ou dans/autour des
portes intérieures et sont non obturables (c'est-à-dire non réglables).

Les exigences relatives aux ouvertures de transfert sont traduites de deux manières dans la norme
belge :
soit par une sur

somme des ouvertures et non pas à chaque ouverture individuellement. Des simples fentes sous une
porte peuvent également servir d'ouverture de transfert. La section nette de la totalité des fentes doit
s'élever à au moins 70 cm² par local.

Lors de l'installation de la porte, il importe de tenir compte du parachèvement du sol pour qu'en final
subsiste une ouverture suffisante. Par exemple, lorsque le sol doit être ultérieurement recouvert de
340
moquette, l'épaisseur du tapis à prendre en compte pour déterminer la hauteur de la fente est au moins
de 10 mm (attention cependant à ce que ce relèvement de la porte ne soit considéré comme une erreur
de finition !). Les performances acoustiques des fentes sous une porte sont assez médiocres. Par
exemple, une fente de 10 mm de hauteur correspond à une diminution de l'isolation acoustique de 11
dB. Le tableau suivant résume les exigences pour les différents types de locaux.
Local Débit nominal (à 2 Pa) Fente sous la porte

Cuisine 25 m³/h Au moins 140 cm²


Autres 25 m³/h Au moins 70 cm²

Il existe des grilles coupe-feu (Rf ½ h), destinées aux couloirs qui sont considérés par les pompiers
comme chemin d'évacuation. Ces grilles sont équipées de lames composées d'un matériau intumescent.
Les lames gonflent lorsque la température s'élève (±100°C), obturant ainsi l'ouverture et fournissant
une résistance au feu de l'ordre d'une heure.

11.2.4.3 Dispositifs d extraction naturelle d air


icié peut

nouveau, il faut veiller à ce que ces dispositifs ne créent pas de problèmes d'inconfort. Les ouvertures
conduits principalement verticaux qui débouchent sur le toit.
La surface libre de cette ouverture doit pouvoir être réglée manuellement ou automatiquement en au

Règle simple ne doit pas dépasser 1m/s,

cm² pour la cuisine, la salle de bain,


la buanderie et le local de séchage du linge,
et de 70 cm² pour un WC.

(déviations, élargissements ou rétrécissements brusques, fortes courbes...) afin

la verticale. Pour la même raison, on utilise de préférence des conduits rigides et lisses plutôt que des
conduits flexibles. Un même conduit peut desservir plusieurs locaux superposés ou adjacents, soit
directement, soit via des conduits secondaires, soit via des évacuations shunt. La section des conduits
doit prévoir plus de 2,8 cm² par m³/h de débit évacué.

341
d'y être entravée par des obstacles environnants (par exemple des bâtiments plus élevés) ou par la
toiture elle-même si elle est en pente. Les conduits d'évacuation naturelle doivent déboucher en toiture
sans risque de refoulement ni de grande modification du tirage quelles que soient la direction et la force
du vent. Des exigences spécifiques sont requ
débouché211.

L'évacuation ne peut être gênée par la pente de la toiture ou par des bâtiments élevés avoisinants. Le
débouché de cheminée doit avoir une hauteur minimum en fonction de la pente de la toiture et de la
distance au faîte. On voit sur le graphique que si la pente = 23°, le débouché minimal h = 0,5 m. Si la
pente > 23°, 'h' [débouché > toiture] =

h > 0,5 + 0,16 ( - 23) [m]


où est la pente de la toiture (en degrés).
Règle simple: Le débo
possible du faîte.

11.2.4.4 Dispositifs mécaniques d extraction d air

de ventilateurs. Elles sont conçues de manière à pouvoir être réglées une fois pour toutes par

Voir la Norme NBN D50-001 et CSTC, NIT 192 La ventilation des habitations 1ère partie : principes généraux. Bruxelles,
211

1994.

342
Les systèmes individuels pour maison unifamiliale proposent un ensemble comprenant :
un ventilateur domestique,
un système de conduits,
une hotte non motorisée et
des bouches de ventilation réglables dans les locaux à raccorder.
Du côté refoulement le ventilateur est raccordé à un passage de toiture. Le ventilateur peut fonctionner
avec 3 régimes, petit-moyen-grand. Les 3 vitesses sont commandées par la hotte, par un interrupteur
ou une commande à distance. Dans des installations plus importantes, comme dans les bureaux, on
concevra un réseau de distribution et de reprise ; la disposition judicieuse des gaines de soufflage et de

de charge et prix) ; si nécessaire, on combinera la reprise à une récupération de chaleur.

11.2.4.5 Groupe de traitement de l air

les ventilateurs, plus un éventuel échangeur de chaleur.

Un tel caisson (qui peut mesurer 80 cm de large, 1m de haut et 3 m de long) permet de climatiser une
salle d'opérations d'un hôpital (25 renouvellement d'air à l'heure) ou 3 salles de réunion de 20
personnes.
Les registres
Ils servent au réglage de débit d'air, par création d'une perte de charge variable, qui n'est pas
directement proportionnelle à l'angle de pivotement des volets : la variation du débit dépend
essentiellement de la pente de la courbe débit-pression du ventilateur ; si cette pente est fortement
descendante, le débit diminuera lorsque le registre sera près de la fermeture (avec un risque de bruits
importants).
Ils servent à l'isolement entre un conduit d'air et un ou plusieurs autres. Par exemple, pour remplacer
une alimentation en air recyclé par une alimentation en air neuf ou pour isoler un échangeur de
température. Une étanchéité rigoureuse n'est généralement pas demandée.
Les filtres
Ils sont classés en fonction de leur capacité à arrêter des particules de plus en plus petite. La
dénomination de leur classe dépend de la méthode de mesure utilisée pour les essais.
o Par exemple OPA signifie "méthode opacimétrique".

343
o la
bouche)
chaleur).

Ils doivent :
Minimiser les pertes de charge, c'est-à-dire :
o être les plus proches possible de la centrale de traitement de l'air ;
o assurer un passage progressif entre l'espace infini extérieur et la section du conduit
d'aspiration ;

o ne pas aspirer du côté de rues à fort trafic ;


o éviter les effets de by-pass entre prise d'air neuf et évacuation d'air vicié.
prévoir un accès pour le nettoyage
ne pas aspirer au niveau du sol (min 1,5 m).
Limiter les charges calorifiques inutiles : éviter de disposer les prises d'air dans des endroits
fortement ensoleillés (toitures, terrasses, façade ensoleillée, etc.) sans protection.
Résister aux intempéries : aspirer du bas vers le haut, sous la protection d'une visière assez longue.
Limiter le transfert des bruits.

(La ventilation naturelle intensive)


Voir section 9.4.2.2.

Dispositions spécifiques

La protection incendie
En cas d'incendie, le réseau de ventilation contribuerait à la
propagation de fumées nocives. Il faut donc couper le réseau
conformément au « compartimentage au feu » du bâtiment :
chaque étage est un compartiment ;
sur un même étage, chaque zone de 2.500 m² forme un
compartiment ;
sur un même étage, des locaux dont l'usage est différent
forment également des compartiments différents
(chaufferie, local de comptage, cabine haute tension, etc.) ;
entre compartiments, un clapet, qui se ferme avec la chaleur,
ou une grille foisonnante, qui gonfle avec la chaleur, sera
automatiquement actionné si la température détectée
dépasse 72°C, afin d'isoler le compartiment en feu.

Les hottes de cuisine

majorité des cas, ces activités ont lieu sur le plan de cuisson ou autour de celui-
-à-
s

système de ventilation de base ; les exigences de ventilation de base de la cuisine doivent être remplies

344
de la cuisine, refoulement des appareils à
cycle de combustion ouvert, etc.).

pol -à-dire au-

11.4.2.1 Débits d extraction

raisonnable car les hottes trop puissantes sont souvent une source de problèmes. Les valeurs suivantes
constituent un bon compromis :
;
Appartements, cuisines fermées dans les maisons unifamiliales : 300 à 400 m³/h ;
Cuisines ouvertes dans les maisons unifamiliales : 400 à 500 m³/h ;
Ilots de cuisson : 700 m³/h et plus.

. Une tell

carbone actif.

11.4.2.2 Amenée d air complémentaire (makeup air)

pénétrer dans le bâtiment (surpression, sifflement, portes qui claquent, etc.) et la hotte peut induire
le mauvais fonctionnement de certains appareils à combustion ouverte (feu ouvert, etc.). Le débit

équivalente.

fonctionnement de ceux-ci.

(par exemple, pour un îlot de cuisson) ou lorsque

100 m³/h
Dans un bâtiment où, en outre, une récupération de chaleur est installée (passif, etc.), il est

froid et on évacuerait un grand v


recirculation.

345
11.4.2.3 Conduits d évacuation
Très souvent, si les gens pensent effectivement à installer une hotte puissante, ils oublient de prévoir
équence : plus de bruit et moins de débit

Règles simples : Éviter si possible les conduits flexibles. Diamètre minimum : 125 mm.
Utiliser dans la mesure du possible des conduits rigides. Les conduits souples ne peuvent être
installés que sur des longueurs limitées et leur placement doit respecter des règles strictes.
Un conduit rigide de 3 mètres de longueur (+ 1 coude) et 100 mm de diamètre ne convient que pour

choisir un diamètre de 125 mm, et pour celles de 400 à 750 m³/h, un diamètre de 160 mm. Il existe
des méthodes de calcul simples qui permettent de dimensionner un conduit pour des débits
212
.

11.4.2.4 Bon fonctionnement des appareils à combustion

avec le fonctionnement des appareils à cycle de combustion ouvert (poêles, feux ouverts, etc.). En

ces appareils à
combustion.

souhaitable.
anti-refoulement, le refoulement peut, sous
certaines conditions, entraîner la formation de monoxyde de carbone dont on connaît le danger.
-refoulement ne pourront pas fonctionner en
traction mécanique.

Ceux-

11.4.2.5 Acoustique

que pour de courtes périodes pendant la cuisson. Il vaut pourtant beaucoup mieux faire fonctionner la
hotte plus longtemps, même à un débit inférieur. Pour éviter les bruits intempestifs, une hotte sans
met de réaliser

avec moteur intégré, relativement silencieuses.

212 CSTC, NIT 187 Ventilation des cuisines et hottes aspirantes. Bruxelles, mars 1993.

346
Ventilation des locaux spéciaux

bain, WC et buanderies sont soumis aux exigences de la ventilation de base. Outre ces pièces, il existe
s et
-à-dire :

les vide-ordures ;

les garages ;
les chaufferies et les locaux de chauffe ;
les caves ; les greniers ; les débarras ;
le local contenant le compteur de gaz ; les soutes à combustibles ;
les locaux renfermant des appareils de combustion non-étanches.
Une description des dispositifs de ventilation à prévoir dans chacun de ces locaux sort du cadre de ce
cours213. Seule la ventilation des caves et greniers est brièvement décrite ci-dessous :
ventilation naturelle au moyen de :
petites fenêtres de caves ou de greniers, dont la section libre en position ouverte ser
0.014 m² (140 cm²) ;
grilles de ventilation : la somme des débits à travers toutes les grilles doit au moins être égale à 50

la section de ces derniers doit au moins être équivalente à 0.014 m² (140 cm²)
extraction mécanique
liées à

différence de pression de 2 Pa. Les conduits doivent avoir une section libre minimale de 0.007 m² (70
cm²)
amenée et évacuation mécaniques
minimum de 7 dm³/s (25 m³/h).
Cas particuliers :
si les caves et/ou les greniers qui ne font pas partie du volume protégé (et qui ne sont donc pas isolés)
une exigence de ventilation ;

214
.

213

Cabinet du Ministre du logement pour la Région wallonne, Centre scientifique et technique de la construction, Le radon
214

dans les habitations. Bruxelles, 1991.

347
12 LA CLIMATISATION DES BATIMENTS
Dans nos climats (tempérés), un local est dit « climatisé » si la température des locaux est contrôlée :
quels que soient la température extérieure et le niveau d'ensoleillement, on maintient, par exemple,
21°C en hiver et 24°C en été. Une machine frigorifique doit alors être prévue en complément de

déshumidifier en été, on parle alors de « ».

fonctionnement, mais aussi une pression sur le réseau de production et des émissions de CO2) évitables.
En effet, la climatisation d'un immeuble de bureaux entraîne des coûts d'exploitation 3 à 4 fois plus
importants que le chauffage des locaux, suite à l'énergie frigorifique demandée mais aussi à
l'importance des consommations liées au transport de l'air (ventilateurs).

dans un bâtiment en milieu urbain pollué et bruyant : l'air et le bruit passent volontiers par les fentes

'air
neuf est plus élevé que celui d'un bâtiment classique).
dans les zones centrales des larges immeubles de bureaux paysagers, bien isolés : les apports

arti

dans les endroits où la qualité doit être surveillée

ne peut rentrer

dans des locaux à forte production de chaleur (le centre informatique d'une société d'assurances,
par exemple).
Mais il faut savoir que le conditionnement d'air est coûteux :
en coût d'investissement

de bureaux de 5.000 m².


en coût

du coût environnemental !).


en espace : des locaux spécif

- sés, on peut considérer

en coût environnemental : 1 kWh final


nécessite 2,5 à 3 kWh primaires), mais aussi parce que les installations sont le si

348
bactériennes (légionellose), sont difficiles à régler et provoquent parfois le Sick Building Syndrome
(SBS, syndrome du bâtiment malsain : inconfort, maux de tête, allergies, etc.), qui se traduit par de
ité au travail.

architecturale la plus judicieuse possible (protection solaire, choix des vitrages, stratégies de ventilation,
réduction des charges internes, etc.). Dans le logement, une climatisation ne serait jugée nécessaire

par une conception solaire passive adéquate.

Évolution thermique des bâtiments d aujourd'hui


Les bâtiments actuels sont plus isolés et plus étanches (basse énergie, passif, etc.) que par le passé ; ils
sont également plus sensibles à la surchauffe. Certains critiquent l'augmentation actuelle de l'isolation
des parois en disant « q » Ils oublient de dire que les
consommations de chauffage des bâtiments anciens sont très élevées et représentent de vrais gouffres
Le bilan énergétique global
annuel (hiver + été) reste largement en faveur de l'isolation des parois, même pour un immeuble de
bureaux.

Impact de l isolation croissante


Les surchauffes sont-elles une conséquence du renforcement de l'isolation ? Selon le site Énergie+, le
suivi d'un local de bureau-type montre que la puissance maximale de réfrigération (par 30°C extérieur)

le besoin de refroidir le local qui s'est décalé : il apparaît plus tôt, dès que la température extérieure
atteint 11°C, mais pour des puissances faibles :

Quant aux températures extérieures très élevées, elles sont rares dans nos régions (en moyenne, la
température de 27°C est atteinte o
modifie fondamentalement le profil de consommation du local :
elle diminue fortement la consommation d'hiver (ci-dessus, la courbe inférieure à gauche remonte
du bleu vers le rouge) ;
e
partir de 8°C extérieur) ;
elle augmente la demande de rafraîchissement, surtout pour une température extérieure comprise
entre 10 et 20°C (la courbe supérieure à droite remonte, du bleu vers le rouge) ;
les besoins de chaleur et de refroidissement apparaissent plus ou moins équilibrés dans l'année.
Quels sont les autres éléments qui renforcent cette évolution ?
L'augmentation des charges internes (plus d'équipement électrique par bureau) ;
La tendance à accroître le pourcentage de vitrage des façades, et donc les apports solaires excessifs ;

349
La diminution de l'inertie des parois (cloisons légères mobiles, tapis au sol, faux plafond avec
absorbeur acoustique) ;
Une attente accrue de confort et de productivité du personnel.
Tout cela rend le bâtiment beaucoup plus sensible aux apports solaires et à la surchauffe

Besoins de chaleur et de froid


u (été/hiver) ci-dessous montre que le profil de la demande
de chaud/froid a été modifié suite à l'isolation des parois et au placement de vitrages performants. Les
besoins de chauffage se décomposent en 3 postes :
le chauffage apporté dans les locaux,
le chauffage de l'air neuf hygiénique,
l'humidification de l'air.
La demande de refroidissement est composée :
du refroidissement apporté dans les locaux (par des ventilo-convecteurs, par exemple)
du refroidissement de l'air neuf extérieur (lorsque le local est refroidi, l'air neuf est pulsé à 16°C).

(avant) (après)

Les besoins de chauffage sont devenus très faibles (dont plus de la moitié correspond au chauffage de
l'air neuf hygiénique). Une régulation des débits d'air permet donc encore des économies : par exemple,
des détecteurs de présence n'enclencheront la ventilation de la salle de réunion que lors de l'entrée des
occupants. Le point d'équilibre (graphe 2) s'est déplacé de 15 à 10°C, c'est-à-dire que l'on refroidit le
bâtiment dès que la température extérieure dépasse 10°C.
Les besoins de froid ont fortement augmenté, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette
augmentation s'est faite essentiellement pour des températures extérieures comprises entre 10 et
22°C. Or, à ces températures, nous pouvons valoriser l'air extérieur frais : pour ventiler directement le
bâtiment (free-cooling) ou pour refroidir l'eau froide qui elle-même circulera dans les faux plafonds des
locaux.
des besoins simultanés de chaud et de froid apparaissent
du bâtiment doit être refroidi en permanence alors que les locaux en façade sont à réchauffer.
Par exemple, un local informatique demande du froid en hiver et en mi-saison alors que la
préparation de l'air hygiénique demande de la chaleur...

350
C'est le boulot du bureau d'études de mettre en place le système de climatisation qui valorisera ces
énergies positives et négatives, qui exploitera l'air neuf extérieur disponible. Mais c'est le boulot de
l'architecte de créer un bâtiment qui favorise la ventilation naturelle des locaux, qui exploite la lumière
naturelle tout en créant des masques solaires pour limiter la surchauffe, qui diminuent tous les besoins
thermiques... Autrefois, le chauffage constituait le principal poste énergivore, mais à présent, l'équilibre
thermique entre les déperditions du bâtiment et les apports « gratuits » est plus rapidement atteint.
Des besoins de réfrigération apparaissent mais l'origine de la surchauffe (apports solaires,
équipements intérieurs) est cette fois maîtrisable, contrairement à ce qui occasionnait les besoins de
chauffage (conditions climatiques).

Stratégies passives de refroidissement


Cette analyse renforce l'importance d'une bonne conception initiale du bâtiment et la mise en place
d'une stratégie adaptée à ce nouveau profil de consommation. Il faut donc penser à la fois les conditions

simple ventilation, avec une période d'inconfort limitée à quelques jours par an. L'isolation actuelle
accroît cette période d'inconfort et demande une réponse nouvelle. C'est dès la phase de conception
que les concepteurs pourront mettre en place une stratégie qui va limiter le recours à une réfrigération :
en limitant les apports solaires (choix de l'orientation, masques architecturaux, stores,...),
en limitant des apports internes (éclairage et équipements bureautiques performants),
si possible, en renforçant l'inertie des locaux (pour lisser la pointe de puissance frigorifique liée aux
apports de chaleur).
Ensuite, c'est l'ingénieur du bureau d'études qui pourra mettre en place une stratégie qui répond au
profil de consommation :
en valorisant l'air frais extérieur en journée (free cooling, la majorité de la demande de réfrigération
apparaît lorsque la température extérieure est comprise entre 10 et 20°C),
en valorisant l'air frais extérieur pour refroidir les locaux la nuit (night cooling),
en transférant l'énergie lorsque simultanément des locaux sont à chauffer et d'autres sont à refroidir
(par exemple lorsqu'il y a présence d'un local avec charges permanentes, comme un local
informatique),
en récupérant la chaleur extraite des locaux pour préchauffer l'air neuf en ventilation,
en récupérant l'air extrait des bureaux pour alimenter des locaux "tampons" (des bureaux vers

351
Les installations de refroidissement

La machine frigorifique

12.2.1.1 Le frigo
Le frigo est une machine bien connue ; elle se compose au minimum des 4 éléments suivants dans

des températures différentes en fonction de la pression :


un évaporateur froid
un condenseur chaud
un compresseur, qui comprime et chauffe le fluide
un organe de détente, qui permet au fluide de se refroidir.

www.lesnumériques.com)

Dans le réfrigérateur,

dans la partie métallique du freezer, par exemple.

noire au dos du réfrigérateur (elle est chaude lorsque le compresseur fonctionne).

Fluide frigorigène
Prenons le cas du fluide frigorigène R22 (fluide frigorifique du type "congélateur") : à pression
atmosphérique, il est liquide à - 45°C et se met à « bouillir » aux alentours de -40°C.
Par conséquent, si du fluide R22, liquide à - 40°C, circule dans un serpentin [point 6]
C passe a [point 7].
de la machine frigorifique.
Après le compresseur [point 2], la pression remonte à 13 bars : cette fois, le R22 ne « bout
Autrement dit, si de la vapeur de R22 à 13 bars et à + 65°C circule dans un serpentin [point 3] et que de
l'air à + 20° C passe autour de ce tuyau, le fluide se refroidira [point 4] et à partir de + 33°C, il se liquéfiera,
il se condensera. En se condensant, il va libérer énormément de chaleur.
condenseur de la machine frigorifique.

352
possibles. De plus, il est possible

l'évaporateur sera traversé par un fluide à 15°C, par exemple, et donc à quelques bars de pression au
lieu de la pression atmosphérique.
compresseur : il comprime le gaz

gaz à la sortie.
détendeur,
c'est-à-
partiellement et donc se refroidit. Ceci permet au liquide de retomber à la température de - 40°C.
Évaporateur

qui, détendu et à basse température, se réchauffe et évapore en absorbant la chaleur ambiante.

Le fluide frigorigène est à basse pression ; il est « froid », donc il peut se réchauffer

exemple, l

Compresseur
Le compresseur aspire le gaz frigorigène à basse pression et à basse température. Il comprime le fluide

chaleur à un « puits » par


le compresseur va permettre d'élever la pression et la température du gaz frigorigène.

353
Condenseur

chaleur (serpentin). Il dissipe la chaleur du fluid

Les vapeurs de fluide frigorigène se refroidissent, avant l'apparition de la première goutte de liquide
(point 3). Puis la condensation s'effectue jusqu'à la disparition de la dernière bulle de vapeur (point 4).
Le flu

forme vapeur, pour lui permettre de se condenser.


Détendeur
La différence de pression entre le condenseur et l'évaporateur nécessite d'insérer un dispositif abaisseur
de pression dans le circuit. C'est le rôle du détendeur.

Le fluide frigorigène se vaporise partiellement dans le détendeur pour abaisser sa température. Il


rétablit une basse pression dans la partie gauche du circuit, ce qui refroidit le fluide et lui permet à

plus haut sont bouclés sur un circuit, on obtient une machine frigorifique.

12.2.1.2 Application au bâtiment

ur (qui se refroidit en libérant la chaleur).

354
Ce circuit ne se fait pas naturellement : on apporte donc un peu

déjà disponible.
: W] par le
compresseur (puissance électrique consommée), on obtient une puissance de froid 6 kW [sur le
schéma : Q1], c'est-à-

Éléments du système de froid

choisissant les paramètres de pression et de température du fluide de manière à ce que la chaleur


excédentaire puisse y être dissipée. Que ce soit en systèmes centralisés ou en unités autonomes, le
climatiseur sera toujours constitué de deux éléments : une unité intérieure et une unité extérieure.

12.2.2.1 Machines frigorifiques


Dans les installations de climatisation de plus grande dimension, la machine frigorifique permet
d'évacuer vers l'extérieur la chaleur excédentaire des locaux. En pratique, elle prépare de l'air froid ou
de l'eau froide qui viendront compenser les apports de chaleur du soleil, des équipements de
bureautique, des occupants, etc. de telle sorte que le bilan chaud-froid soit à l'équilibre et que la
température de consigne soit maintenue dans les locaux. La technique la plus simple consiste à préparer
de l'air froid qui sera diffusé via des gaines de distribution.

Mais, de manière générale, le transport de froid par l'air est très coûteux à l'investissement car il
représente un investissement important en gainage. Pour le groupe frigorifique, on distingue deux
modes principaux d'action :

355
Réfrigération à détente directe

passant directement dans la batterie de refroidissement : on parle de système à détente directe parce
que l'évaporateur de la machine frigorifique prend la place de la batterie de froid dans le caisson de
: celui-ci doit être traité (filtré,
refroidi, humidifié, etc.).

glacée". Via des conduites, cette eau glacée alimente la batterie de refroidissement du caisson de
traitement d'air. Les systèmes à eau glacée peuvent également distribuer cette eau dans tout le
:
des ventilo-convecteurs ou des éjecto-convecteurs ;
des panneaux disposés en plafond : soit des « poutres froides » (émission localisée) ou des « plafonds
froids ».

12.2.2.2 Unité intérieure et unité extérieure

: convection forcée), cède sa chaleur à

356
batterie de froid

extérieure
« Produire du froid » sous-entend évacuer de la chaleur. Aussi, à l'extérieur du bâtiment, souvent en
toiture, on trouvera un équipement chargé de se refroidir. Il comprend le condenseur (dissipation de la
chaleur) : il évacue la chaleur en acc
extérieur ; le fluide redevient liquide car il est refroidi par l'air extérieur.

tour de refroidissement. Ce
refroidissement peut se faire :
a)
Elle sert à refroidir le fluide frigorigène. La tour de refroidissement peut être :

Tour de refroidissement ouverte / fermée / tours en toiture (New York)


ouverte : l'eau est pulvérisée devant un ventilateur et le refroidissement est alors renforcé par la
vaporisation partielle de cette eau (la chaleur de la vaporisation est "pompée" sur la goutte d'eau qui
reste et qui donc se refroidit). Après refroidissement, cette eau sera conduite vers un condenseur à
eau se trouvant près du compresseur.
fermée : le réfrigérant venant du condenseur reste à l'intérieur d'un circuit tubulaire fermé, mais se
fait "arroser" par un jet d'eau de refroidissement. Cette eau s'évaporant partiellement, sera
également fortement refroidie. Mais cette fois, l'eau qui a été au contact de l'air extérieur (son
oxygène et ses poussières), n'est plus en contact direct avec le condenseur à eau évitant de bien
pénibles ennuis de corrosion...
b)
dry cooler : il s'agit d'une tour fermée, que l'on n'arrose pas, que l'on refroidit simplement par
l'air extérieur pulsé par des ventilateurs. Cette batterie d'échange convient en toute saison, puisque en
ajoutant un antigel (type glycol), elle est insensible au gel. Elle n'est pas aussi performante que les
précédentes puisque la température de refroidissement est limitée à la température de l'air extérieur...
357
Les 3 familles de systèmes de climatisation215
On distingue 3 grandes familles de systèmes de climatisation en fonction du mode de transport de
l'énergie frigorifique. Le rafraîchissement des locaux peut se faire
par l'intermédiaire d'un réseau d'air (« tout-air »),
par l'intermédiaire d'un réseau d'eau froide ou d'eau glacée,
par contact direct entre l'air à refroidir et l'évaporateur de la machine frigorifique ("détente directe",
split systems).

12.2.3.1 Systèmes à réseau « tout-air »


Cette approche a été très populaire par le passé. Cette
section a donc un intérêt pour la rénovation et la
compréhension de certains bâtiments existants. Les

techniquement, financièrement, ainsi que du point de vue


du confort (régulation). Le principe de base d'une
installation "tout air" est double : fournir aux occupants de
l'air neuf hygiénique et assurer le traitement thermique des
locaux.
L'air est donc préparé en centrale et distribué dans les différents locaux. Puisque de l'air hygiénique doit
de toute façon être apporté aux occupants, la première idée consiste à profiter du réseau de distribution
d'air pour fournir la chaleur ou le froid demandés par les locaux. Mais pour un bureau le débit d'air
hygiénique entraîne un renouvellement du volume d'air du local généralement égal à 1. Par contre le
transport de la chaleur et du froid entraîne des débits d'air nettement plus importants : on atteint des
débits correspondant à 4... 10 renouvellements du local par heure.
Dans un
préparé en centrale dans un "caisson de préparation". Ci-dessus, on aperçoit le contenu de ce caisson :
les registres qui modulent les débits d'air neufs et d'air repris, les filtres, les batteries d'échange et le
pulsion/extraction) les
éléments suivants :
La batterie de préchauffage : lorsque l'on dispose d'un réseau d'apport d'air neuf, il est fortement
recommandé de l'équiper d'une batterie de préchauffage de l'air pour :
Inconfort : prévenir les risques de courant d'air et de plaintes.
entretien : éviter que de l'air trop froid ne circule dans les conduits condensations).
On parle de préchauffage de l'air et non de chauffage car le but n'est pas de compenser les
déperditions du local mais d'éviter les courants d'air froid. Le principe général du préchauffage est
donc de pulser de l'air neuf à température constante (12... 16°).
Le réglage de la température de l'air pulsé peut varier, grosso-modo de 12 à 16°C en fonction des
apports de chaleur gratuits. Par exemple dans une salle de réunion comprenant un nombre
important de personnes, les apports de chaleur sont tels que l'on peut rapidement se retrouver en
situation de surchauffe.

215 Source : Énergie+

358
Que l'on préchauffe ou non l'air avant son entrée dans le local, la consommation liée au chauffage
de l'air neuf sera la même. En effet, lorsque l'on ne préchauffe pas l'air neuf, on estime que l'air de
ventilation est évacué à la température ambiante et donc qu'il aura été chauffé par le système de
chauffage du local (radiateurs...). C'est le coût du chauffage de l'air qui change en fonction du
système choisi.
Les batteries de chauffe sont soit électriques ; sur récupérateur de chaleur.

La batterie froide : elles consistent soit en [ 12.2.2.2/1] :


o de la machine frigorifique (système à détente directe)
o une batterie à eau froide

La batterie de post-chauffe ; la post-chauffe


sert à corriger sa température avant distribution.
Le réseau d'air devient alors fort encombrant et la consommation électrique des ventilateurs devient
très élevée : dans les anciennes installations (installées il y a 20 ou 25 ans), le coût de l'énergie électrique
des ventilateurs peut atteindre 50 % du coût total de l'énergie consommée par le conditionnement d'air
de tout l'immeuble !

Exemple : dans son bureau individuel, une personne demande 30 m³/h d'apport d'air neuf, pour une
-1].
En climatisation, les apports de chaleur (internes et solaires) génèrent une puissance de 100 W/m².
Pour les 10 m² de l'occupant, cela crée un besoin frigorifique de 1 000 W. Supposons que l'ambiance
est à 24°C et l'air frais apporté à 14°C, l'écart de soufflage sera de 24 - 14 = 10K.
Le débit nécessaire sera de : 1 000 W / (0,34 Wh/m³.K x 10 K) = 294 m³/h
C'est un débit d'air 10 x plus élevé que le débit hygiénique ! De plus, le coût d'une installation en "tout
air neuf" est très élevé puisque le chauffage est assuré, en plein hiver, par de l'air extérieur qu'il faut
réchauffer à grands frais.

la température de 6°C, ce qui exige ici une puissance de chauffe de 3,5 kW, pour un apport de chaleur
effectif dans le bureau dont la puissance correspond à 1,5 kW (et qui sera nécessairement perdu par
:

359
On essaie de réduire les coûts en recyclant une partie de l : sur les 270 m³/h, seuls 60 doivent être

chaleur, mais le rendement de récupération limite les économies :

Autrefois à la mode, on réserve actuellement les centrales "tout air" aux locaux où les besoins en air
neuf sont très importants, c'est à dire des locaux à grande densité d'occupation : des salles de réunion,
des salles de conférences... Dans ce cas, le débit hygiénique est du même ordre de grandeur que le débit
thermique. Gros avantage du "tout air" sur le plan énergétique : pour les locaux qui doivent être
refroidis en mi-saison et éventuellement même en hiver, de l'air frais extérieur gratuit est disponible.
De plus, la technique du "débit d'air variable" permet aujourd'hui de limiter le coût du transport de l'air.
4 techniques ont été développées au fil des ans et se rencontrent encore en rénovation :
Solution 1 : réseau à un conduit, à débit d'air constant
Solution 2 : réseau à un conduit, avec traitement terminal
Solution 3 : réseau à deux conduits
Solution 4 : réseau à un conduit à débit variable
Réseau "tout air neuf" à un conduit, à débit d'air constant

système est bien adapté au traitement d'une grande salle unique (salle de réunion, salle de conférence,
etc.) mais s'adapte mal à un ensemble de bureaux dont les charges thermiques et les occupations
peuvent être très différentes, notamment parce qu'ils seraient sur des façades d'orientations
différentes. Mais la consommation des ventilateurs est énorme ! En effet, dans une installation "tout
air", le débit est constant et la température de l'air pulsé varie en fonction des besoins : 35°C en hiver
et 16°C en été, par exemple. Or le débit est calculé pour vaincre la canicule de l'été ! C'est donc un débit
d'air très élevé pulsé en perm -saison, on pulse ce gros

360
(a) (b)

A priori, ce n'est donc pas une bonne solution pour des immeubles de bureaux présentant beaucoup de
locaux distincts. De plus, l'encombrement apporté par les gaines est fort important. Améliorations
possibles :
;
(b).
Réseau "tout air neuf" à un conduit, avec traitement terminal
Pour mieux réguler l'installation en fonction des besoins, une solution consiste à partir d'une installation
de pulsion monogaine (air globalement prétraité en centrale) sur laquelle des batteries finales ajustent
la température de pulsion requise par zone ou par local individuellement. Mais si les besoins des
bureaux ne sont pas globalement homogènes, on risque de "détruire de l'énergie" (par exemple,
préparer de l'air froid en centrale, air qui sera ensuite réchauffé dans le caisson terminal...).

batteries terminales (électriques)

Réseau "tout air " à deux conduits


Pour assurer le traitement individuel, on peut également préparer et distribuer l'air via deux réseaux
parallèles : un réseau d'air chaud et un réseau d'air froid (système à débit constant double gaine, ou
"Dual Duct"). Chaque local (ou zone de locaux) sera alimenté via une boîte de mélange sous dépendance
d'une sonde de température ambiante. Ce système est contraignant à plusieurs titres : financièrement
(investissement), énergétiquement (risque de "détruire" de l'énergie à l'exploitation) et spatialement
(encombrement dans les faux plafonds). Ce type d'installation ne serait envisageable que si l'on peut
regrouper les locaux en quelques zones homogènes, mais en pratique il ne s'installe plus aujourd'hui.
On le rencontre encore dans des installations réalisées il y a une vingtaine d'années.

361
Réseau "tout air " à un conduit à débit variable
L'installation "tout air" peut se justifier par la nécessité d'apporter beaucoup d'air aux locaux (immeuble
avec une large zone centrale, larges plateaux intérieurs, nombreuses salles de réunion: autant de zones
à alimenter en air hygiénique et à refroidir toute l'année. C'est là que la climatisation par pulsion d'air
froid se justifie le mieux, notamment parce que l'air froid sera distribué "gratuitement" durant une
bonne part de l'année en utilisant l'air extérieur (free-cooling). Si l'on pressent que la présence des
personnes sera fluctuante dans le temps, on pourra valoriser une technologie à débit d'air variable : la
température de l'air est maintenue d'une manière uniforme toute l'année (par exemple 16°C) mais on
fait varier le débit d'air introduit dans chaque local en fonction de ses besoins thermiques.

Cet ajustement des débits est réalisé au moyen de boites terminales VAV (variable air volume) sous le
contrôle des thermostats d'ambiance. L'air étant pulsé toute
le débit qui varie suivant la charge thermique à évacuer (de là, les clapets à l'entrée des bureaux
commandés par le thermostat d'ambiance). Pour les locaux périphériques (placés le long des façades),
un appoint par radiateurs sera réalisé pour les périodes de grands froids. Un autre avantage : si les
besoins de réfrigération sont faibles, les ventilateurs diminuent de vitesse et font moins de bruit ! Ce

12.2.3.2 Réseaux à eau : Installations sur boucles d eau


Ici, les fonctions ventiler/chauffer/refroidir sont séparées :
L'air neuf hygiénique est traité en centrale, puis apporté dans les locaux au moyen d'un réseau de
conduits.
La chaleur et le froid sont apportés vers des unités de traitement terminales situées dans les locaux,
via une boucle d'eau chaude et une boucle d'eau froide ou d'eau glacée.

362
La version 2 tubes permet un apport d'eau chaude ou froide selon la saison. Si les charges sont très
variables d'un local à l'autre, d'un moment à l'autre (présence d'un masque solaire qui provoque des
ombres sur la façade, par exemple), une installation 4 tubes sera préférée (+ un 5 e tube pour
-convecteurs, les éjecto-
convecteurs, les pompes à chaleur sur boucle d'eau, les plafonds rafraîchissants... Trois problèmes sont
résolus :
seul de l'air neuf est véhiculé, limitant ainsi le risque hygiénique lié au recyclage partiel de l'air vicié
(en quelque sorte, il s'agit d'une ventilation "double flux", améliorée par un traitement central en
température et humidité).
l'encombrement est limité puisque l'eau transporte de la chaleur (ou du froid) avec 3 000 fois moins
de volume que l'air. De simples tuyauteries suffisent. En rénovation de bâtiments, on évite ainsi le
percement des parois pour insérer des gainages d'air de grandes dimensions...
le transport de la puissance frigorifique ou calorifique se fait par l'eau, au moyen d'une pompe dont
la consommation sera nettement moins consommatrice que le ventilateur correspondant au système
"tout air".
Cette séparation entre la ventilation et l'apport thermique au local facilite la régulation. Le mode de
régulation de la température peut se faire local par local par l'utilisateur direct, ce qui est un confort
apprécié. Une liaison par bus de communication des différentes unités terminales est possible, ce qui
permet une régulation et une gestion globale de qualité par la GTC (Gestion Technique Centralisée). 5
techniques ont été développées au fil des ans :
Solution 1 : le ventilo-convecteur
Solution 2 : l'éjecto-convecteur
Solution 3 : le plafond rayonnant froid
Solution 4 : la poutre froide
Solution 5 : la pompe à chaleur sur boucle d'eau
Le ventilo-convecteur
Voir section 10.4.3.2 > point 2.
-convecteur
Voir idem.
Les plafonds froids
: de l'eau froide circule dans des conduites fixées sur le faux plafond
métallique du local. Le confort est meilleur que dans les systèmes traditionnels (par ventilo-convecteurs
par exemple).

363
Avantages :
meilleure stabilité et répartition spatiale du froid. L'impression d'avoir "la tête au frais" est agréable.
diminution des courants d'air froid et des déplacements de poussières dans les locaux (débit d'air =
limité au débit hygiénique).
absence de bruit : fonctionnement statique, sauf débit hygiénique.
à une température de 15°C environ permet

frigorifique").
cette température élevée permet d'imaginer, durant une bonne partie de l'année, un
refroidissement direct de l'eau glacée soit dans un aéro-refroidisseur, soit dans une tour de
refroidissement en toiture, sans machine frigorifique (by-pass). Cette technique est généralement
appelée "free-chilling". La consommation liée au froid se résume alors à l'alimentation des pompes
de circulation ! La présence d'une source d'eau froide naturelle peut également être mise à profit
(rivière, lac...).
Le confort apporté par le rayonnement froid au-dessus des occupants permet une augmentation de
2°C de la consigne de température ambiante des systèmes traditionnels (température max = 26°C ou
27°C, au lieu des 24 ou 25°C habituels pour des ventilos ou des poutres froides, par exemple)
réduction de la puissance frigorifique nécessaire (entre 4 et 10 %) ;
augmentation des capacités de travailler en free-cooling nocturne puisque l'on peut davantage
profiter de l'effet "tampon" du local qui peut démarrer sa journée à 21° et la terminer à 27°C.
coûts d'exploitation énergétiques plus faibles que dans le cas des systèmes traditionnels (ventilo-
convecteurs par exemple)
la régulation est en partie auto-adaptative : une augmentation des charges du local provoque une
augmentation de sa température et donc une augmentation de la puissance de refroidissement
entretien réduit
encombrement nul au sol
traitement des zones internes par ce système = moins encombrant que par ventilo-convecteurs.
Inconvénients :
puissance frigorifique très limitée par rapport aux systèmes à ventilo-convecteurs [± 90 W/m² de
plafond actif]. Si ce système doit vaincre des apports internes importants (bureautique, éclairage,
occupants), la réserve disponible pour les apports solaires n'est que de l'ordre de 25 W/m².
Ceci sous-entend que les apports solaires des vitrages soient limités :
soit par la conception du bâtiment créant des ombres portées,
soit par la mise en place de protections solaires extérieures,
soit par le placement de stores intérieurs clairs combinés à des vitrages performants,
soit par la configuration des lieux (bureaux paysagers, salles profondes).
coût d'installation plus élevé que le système des ventilo-convecteurs, surtout en rapport à la
puissance frigorifique fournie. Ce coût est notamment lié à la régulation que l'on rend parfois assez
sophistiquée pour éviter tout risque de condensation. Ce risque doit cependant être évalué à sa juste
mesure.

364
Par rapport au ventilos, le chauffage en hiver reste à imaginer. Plusieurs solutions sont possibles :
soit un chauffage de l'air pulsé (mais les débits ne permettent de couvrir que peu de déperditions, le
bâtiment doit donc être fort isolé au départ),
soit le chauffage par le plafond (mais inconfortable),
soit un chauffage par le plafond limité aux premiers panneaux situés en façade (plus confortable mais
limité en puissance),
soit un chauffage traditionnel par radiateur (solution généralement appliquée en rénovation puisque
l'on peut récupérer l'installation existante).
Le système requiert une hauteur de faux plafond disponible, mais limitée (par exemple 160 mm). Les
conduits d'air d'un diamètre de 150 mm (max) posent nettement moins de problèmes qu'avec un
système "tout air".
La tenue dans le temps de ce type de produit (problèmes hydrauliques, manque de performance
dans les circuits mal éventés...) est encore mal connue. L'expérience est maintenant d'une bonne
vingtaine d'années. Ce risque peut être limité par un suivi de réalisation rigoureux.
Les poutres froides
Généralement, le plafond froid est perçu comme l'installation de grand confort. Mais la faible puissance
spécifique est un frein majeur... Lors du dimensionnement, cela "coince" au niveau du local d'angle suite
à l'ensoleillement sur 2 façades. C'est à ce moment que des poutres sont proposées en supplément du
plafond, pour augmenter l'effet frigorifique (le fait que ces équipements travaillent à même régime de
température d'eau est d'ailleurs un avantage). Il est cependant possible de prévoir le refroidissement
complet du local uniquement par poutres froides, qu'elles soient statiques ou dynamiques.

poutre dynamique

Avantages : on retrouve beaucoup de qualités du plafond froid :


: bon "COP frigorifique" car il ne faut pas trop refroidir ;
refroidissement direct de l'eau glacée en by-passant la machine frigorifique ("free-chilling").
encombrement nul au sol
prix généralement très compétitif.

Inconvénients :
Le confort apporté par les poutres froides est objet à discussion : la poutre statique génère une
"coulée" d'air froid très désagréable sur les personnes situées sous les poutres ( elle ne peut a priori
se placer que dans les locaux de grande hauteur)

365
elle induit un mélange avec
l'air ambiant plus élevé et donc une température de l'air plus homogène. Cependant, à l'intersection
entre les flux d'air créés par deux poutres voisines parallèles, les deux flux d'air risquent de tomber
sur la tête d'un utilisateur !
L'utilisation de poutres froides demande donc une plus grande vigilance que les plafonds froids en
matière de vitesses d'air résiduelles et d'inconfort lié aux turbulences.

Le principe consiste à placer une boucle d'eau dans l'ensemble du bâtiment. Cette eau évolue à une
température de l'ordre de 30 à 35°C. Dans chaque local, une machine frigorifique réversible est greffée
sur le circuit. Si le local demande du refroidissement, elle fonctionnera en machine frigorifique et l'eau
évacuera la chaleur du condenseur. Si le local demande à être chauffé, la machine travaillera en pompe
à chaleur et refroidira la boucle d'eau.

S'il y a égalité entre les locaux en demande de chaud et de froid, c'est parfait, la boucle d'eau
effectuera le transfert entre locaux.
S'il y a excès de chaleur à extraire des locaux, un échangeur en toiture refroidira l'eau de la boucle.
Si au contraire, la majorité des locaux sont en demande de chaleur, une chaudière traditionnelle
fournira le complément.
Ce système est évidemment avantageux lorsque l'on pressent des demandes très variables et opposées
dans le bâtiment. Mais en pratique, ce cas ne se rencontre qu'une petite partie de l'année. Le reste du
temps, la performance globale ne semble pas très élevée alors que l'investissement initial reste, lui, très
élevé. Et le coût d'exploitation reste aussi élevé en hiver suite à l'énergie thermique électrique. Une part
de la mauvaise performance est liée à cette température intermédiaire de la boucle : 35°C, c'est
finalement une température élevée pour un condenseur à eau, alors qu'en hiver ou en mi-saison l'air
extérieur permet des températures plus faibles. En pratique, on rencontre ce type d'installation dans
les galeries commerciales : la boucle d'eau et les installations extérieures sont disposées en base, et
chaque commerçant installe son propre équipement. Il est facile de répartir les consommations entre
locataires. Pour un immeuble de bureaux à charge très variable, avec souhait de récupération d'énergie
entre locaux, la climatisation par Débit de Réfrigérant Variable (variante avec 3 tubes) apportera très
certainement une solution plus souple.

12.2.3.3 Contact direct entre l ambiance et l évaporateur de la machine frigorifique


Les split systems
Appelés "split systems" (parce que l'appareil est "splité" entre évaporateur et condenseur) ou "armoire
de climatisation", ce sont des appareils que l'on installe pour résoudre un problème de climatisation
limité à un ou quelques locaux : la climatisation d'une salle informatique, d'une cafeteria, d'une nouvelle
aile d'un bâtiment... par exemple.

366
On les appelle "autonomes" parce qu'ils intègrent généralement la production de chaleur et de froid,
ainsi que le réseau de distribution d'air.
en cassette (évaporateur intégré dans le plafond), en rooftop (condenseur posé en toiture), etc.
Les installations à débit de réfrigérant variable
On connaissait le principe de la "détente directe" (l'évaporateur de la machine frigorifique refroidit
directement l'air dans le caisson de traitement d'air). Cette fois, on réalise la détente directe dans
chaque local puisque le fluide réfrigérant est transporté jusqu'à l'échangeur du local qui sert
d'évaporateur ! Ce n'est ni l'air ni l'eau qui circule dans les conduits, mais bien du fluide réfrigérant. À
partir d'une unité extérieure, on peut alimenter jusqu'à 32 unités intérieures. Les groupes extérieurs
disponibles sur le marché aujourd'hui ont des puissances de refroidissement allant de 15 à 90 kW en
version monobloc pour le raccordement d'un circuit frigorifique indépendant. Ceux-ci peuvent être
multipliés, pour autant que la place disponible pour les groupes extérieurs soit présente. Mais ce sont
des installations qui fonctionneront alors en parallèle (pas d'échange entre circuits raccordés à des
unités extérieures différentes).
Réversibilité : production de froid ou de chaud par la même machine
Si certains systèmes sont limités au mode "froid", d'autres sont réversibles : le même échangeur
intérieur peut alors servir de condenseur, lorsque le local est en demande de chaleur ! Une telle
souplesse est issue d'une régulation électronique sophistiquée, notamment basée sur l'emploi de
détendeurs électroniques et d'un bus de communication entre tous les équipements. Mais c'est
l'ensemble des échangeurs qui fournissent du froid ou qui fournissent de la chaleur. La permutation du
rôle des échangeurs est réalisée dans l'unité extérieure par une vanne d'inversion de cycle à 4 voies.
Récupération d'énergie : de froid ou de chaud simultanément
Encore mieux : certains systèmes assurent simultanément le chaud et le froid dans les locaux. Par
exemple, un local de réunion peut être demandeur de froid (la cassette intégrée dans le faux plafond
travaille en évaporateur) tandis que le bureau voisin est demandeur de chaleur (la console en allège
travaillera en condenseur). Le système va assurer simultanément les deux demandes, avec une
consommation énergétique minimale puisque la chaleur extraite d'un côté est valorisée de l'autre côté,
avec un COP défiant toute concurrence !
Si les locaux demandent du froid, les échangeurs des locaux seront les évaporateurs du circuit
frigorifique ! Il s'agit donc d'un énorme climatiseur multi-split (1 condenseur commun à 8 évaporateurs).
Et si les locaux demandent de la chaleur, on inverse le sens du fluide réfrigérant et les échangeurs des
locaux deviennent des condenseurs d'une immense pompe à chaleur. Mieux, par un astucieux système
à 3 tubes, les constructeurs sont arrivés à faire fonctionner simultanément certains échangeurs en mode
évaporateurs et certains en mode condenseurs. Par exemple, en hiver, la chaleur dégagée par un local
informatique est récupérée par les locaux adjacents en demande de chaleur. Mais en été, tous les locaux
peuvent être refroidis. Cette technologie est très prometteuse car elle permet une gestion énergétique
très performante. Seul doute : que penser de l'existence d'un réseau de fluide frigorigène dans les locaux
? Comment rechercher une fuite éventuelle dans un faux plafond, par exemple ?

367
Quand faut-il climatiser ?216
En matière de climatisation, mieux vaut prévenir que guérir.

Prévention de la surchauffe
Pour résister aux fortes chaleurs, :
la chemise hawaïenne plutôt que le costume : le comportement des habitants est primordial ; il faut
par exemple, les usages au travail sont très
protocolaires. Il faut une décision gouvernementale pour autoriser les employés à venir au bureau

-à-dire réduire les apports gratuits : éteindre les lumières (contrôle,

les lunettes solaires s protections solaires mobiles (stores extérieurs,


végétation saisonnière), des dispositifs anti-éblouissement, etc.
du chapeau de paille
ou de balcon, pare-soleil et brise-soleil, toitures verdurisées, etc.
décapotable
(ventilation « intensive »)(uniquement si Text < Tint !), du free-cooling en journée ou pendant la nuit
(night-cooling

-à-dire de production de froid. Parce


que ces systèmes sont extrêmement énergivores, et contribuent donc massivement au rejet de CO 2
donc au réchauffement global, favorisant ainsi un cercle vicieux, il importe

climatisation. Les surchauffes peuvent avoir plusieurs causes. Il faut donc repérer l'origine de la
surchauffe. Les points suivants peuvent être soulignés :
Prédisposition du bâtiment à la surchauffe ?
Inertie ?
Circonstances d'apparition de la surchauffe ?
bilan thermique du local en été en saison de chauffe ?

216 Source : Énergie+

368
Surchauffes

est d'abord absorbé par les matériaux constituant le l

nettement inférieure aux apports instantanés par ensoleillement. La chaleur cédée au local augmente

a cessé, toute la chaleur emmagasinée par les parois est progressivement restituée. Plus le bâtiment
-à-dire une str
directs dus au soleil sera faible, et plus il sera retardé par rapport au flux instantané traversant le vitrage.
Comparons deux bâtiments représentatifs :

(1) (2)

Bâtiment à forte inertie (1):


murs épais,

t
souvent aisée.
Bâtiment à faible inertie (2):
structure métallique, vitrages importants, cloisons intérieures légères, faux plafonds, sol recouvert

Ce type de bâtiment est très sensible aux apports de chaleur, internes (ex : les personnes) ou externes
(ex : le soleil). Il y fait vite froid en hiver et vite chaud en été. Il faudra analyser de près les solutions

Le tableau et le schéma ci-contre indiquent la puissance calorifique maximum [W/m²] effectivement


transmise à un local par une journée ensoleillée de juillet.
Puissance instantanée [W] Puissance maximum restituée au local [W]
Orientation maximum transmise au travers du
Bâtiment léger Bâtiment moyen Bâtiment lourd
vitrage
est 515 391 298 273
sud 187 182 151 143
ouest 515 396 309 288

Sources de la surchauffe
Si la surchauffe apparaît surtout durant la saison de chauffe, on soupçonne d'abord l'installation de
chauffage de ne pas fonctionner adéquatement, soit parce qu'elle est mal conçue, soit parce qu'elle est
mal régulée, notamment en fonction des apports de chaleur gratuits. Si la surchauffe apparaît surtout
en été, il faut passer en revue tous les apports de chaleur possibles (internes ou externes), pour en
circonscrire les principaux.

369
Le soleil par les vitrages ? Orientation, taille, Facteur solaire voir section 9.3.1 + 6.5.2.5
Le soleil par la toiture ? Inertie et isolation voir section 9.2.1.3
Les occupants ?
Les équipements de bureau ? évaluer les apports internes voir section 6.5.1
L'éclairage artificiel ?
La ventilation ?
Le chauffage ? évaluer le dimensionnement, régulation, déséquilibres.

12.3.3.1 Trop d apports internes ?


-
à-
occupation normale des locaux (par exemple 1 personne pour 15 m² de bureau)

celle d'une salle de conférence, de réunion, de cours, etc. contribuera de façon significative à
a température ambiante.

équipements tels que ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, machines à café...


(allumés en permanence) peut à elle seule imposer un refroidissement. On peut considérer qu'un
bureau devient fortement équipé lorsque chaque occupant possède son ordinateur et son imprimante.
Pour rappel, les puissances liées à ces apports internes "gratuits" sont en première approximation de :
20 W/m² si occupants + éclairage général
30 W/m² si occupants + éclairage + un PC par personne
40 W/m² si occupants + éclairage + un PC et une imprimante laser par personne.
Un éclairage surabondant peut contribuer fortement aux surchauffes :

ce allumé durant la journée.


Dans certains immeubles, les anciennes installations peuvent atteindre une puissance de 25-30 W/m².

(dans des bureaux, cela correspond à 12 W/m²).

370
12.3.3.2 Dérèglement des équipements ?
Ventilation
En été, lorsque la température extérieure diurne est plus élevée que la température intérieure, la
er. Il est donc
préférable de ne pas ventiler naturellement, ou le moins possible. Il faut donc se limiter dans ce cas à
assurer une ventilation hygiénique, soit par exemple 30 m³/h/personne dans un bureau.
Le chauffage
Certains émetteurs de chauffage peuvent être trop puissants

régulation est inadéquat : on peut alors éventuellement se retrouver avec de la production de chaleur
au mauvais moment.

Stratégies de refroidissement passif

L inertie thermique
Voir section 9.2.1

Le choix des vitrages


Voir section 9.3.1

La ventilation intensive (free-cooling)


Voir section 9.4.2.2

12.4.3.1 Free cooling de jour


Voir section 9.4.2.2 > 1

12.4.3.2 Free cooling de nuit (night cooling)


Voir section 9.4.2.2 > 2

Les protections solaires


Voir section 9.3.2

Le refroidissement adiabatique
Voir section 9.4.3

Les puits provençaux/canadiens


Voir section 9.1.7

Refroidissement par géothermie/aquifère


Cette technique sert alternativement au chauffage et au refroidissement des bâtiments. On utilise

371
échangeurs de chaleur forés en profondeur et connectés à des pompes à chaleur (PAC). Les puissances
de refroidissement sont comprises entre 50 et 100 W

ation).
Autrement dit, les besoins de chaud et de froid doivent être équivalents. Ceci permet de maintenir le
système en équilibre et de ne pas épuiser les réservoirs (de chaleur/froid). Le système repose sur la
possibilité de stocker le froid/la chaleur dans le sol, hypothèse qui doit toujours être vérifiée et respecter
des fluctuations de températures plafonnées (t < 25°c dans le sol) en été.

Les forages peuvent être profonds et en nombre réduit ou, inversement, nombreux mais en surface.
Exemple : Bureaux BOB (Balanced Office Building, Aix-la Chapelle, 2002)

Le bâtiment est conçu en basse énergie (BNC


sondes géothermiques installées sous le parking et assurant une eau de chauffage à 28°C distribuée par

réseau).

372
Les dalles de béton activées (Kern Aktivierung

e puissance (car, pour des raisons de confort, les

: aucun faux-plafond ne peut être installé,


sinon le système est inefficace. Les limites du refroidissement par aquifère sont bien sûr liées à

373

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