Hydratation Cutanée. DU Cosméto UM6SS. PR Nadia Ismaili

DU Cosmétologie UMVISS. Module n°9.
Pr Nadia Ismaili
Hydratation Cutanée
Pr Nadia Ismaili
Dermatologie hôpital Ibn Sina. CHU Rabat
HYDRATATION CUTANEE
-Rappel de l’histologie cutanée
- Physiologie de l’hydratation
- Les types de peau
- Les cosmétiques hydratants

Introduction
S'il est un facteur essentiel à la bonne santé de la peau et à sa beauté,
c'est bien son hydratation. Au quotidien, la peau doit combattre des
agressions journalières et saisonnières (vent, soleil, réverbération,
chaleur, pollution…) qui perturbent ses mécanismes naturels
d’hydratation et diminuent sa réserve en eau.
Contrairement aux idées reçues, la peau peut souffrir de
déshydratation cutanée, passagère ou plus sévère, qu’elle soit mixte ou
sèche.
Un des grands rôles des soins cosmétiques est d’hydrater la peau, ou
de maintenir son hydratation. Mais qu’est-ce donc que l’hydratation et
comment la maintenir ou la rétablir ?
Pr. Nadia Ismaili DU Cosméologie UM6SS. 2023 3

RAPPEL
HISTOLOGIQUE

La peau, appelée aussi tégument (du latin tegumentum, couverture) est
l’organe le plus lourd et le plus étendu de l’organisme, pesant 4 Kg et
représentant une surface de 2 m2 .
Son épaisseur varie de 1 à 5 mm selon les endroits du corps.
Beaucoup plus qu’une simple enveloppe recouvrant note corps, la peau
est en effet le siège de nombreuses fonctions : sensorielle, métabolique,
d’échanges, de thermorégulation et d’autoréparation ou cicatrisation.
Son rôle principal est la protection de l’organisme contre les
agressions extérieures, qu’elles soient : lumineuses, thermiques,
mécaniques, chimiques ou microbiennes. La structure cutanée est une
structure hétérogène composée de trois tissus superposés, de la
superficie vers la profondeur : L’épiderme Le derme L’hypoderme La
peau renferme également des annexes cutanées représentées par les
glandes et les phanères. Il existe deux sortes de glandes : les glandes
sudoripares excrétant la sueur et les glandes sébacées excrétant le
sébum, alors que les phanères sont les poils et les ongles
La structure de la peau
L'épiderme : C'est la couche la plus superficielle des 3 ( la plus fine ).
L'épiderme constitue une barrière imperméable et immunologique, empêchant
aux organismes pathogènes de pénétrer dans le corps. On y retrouve
majoritairement des kératinocytes, mais aussi des mélanocytes et des cellules du
système immunitaire.
Le derme : plus en profondeur ,et la couche la plus épaisse, soutient

l'épiderme, contient des vaisseaux sanguins, des nerfs et des terminaisons
nerveuses. Le derme contient du collagène responsable de l'élasticité de la peau.
On y trouve aussi des glandes sudoripares (la transpiration).
L'hypoderme : encore plus en profondeur est richement vascularisé et,

selon les individus et les régions de la peau, contient plus ou moins de tissu
graisseux, permettant à la peau de résister à la pression mécanique. Cette
couche joue un rôle de thermo-régulateur pour le corps, permettant de
maintenir la température corporelle à environ 37.2°C.

Shéma simplifié : structure de la peau humaine

L’hydratation naturelle de la peau est le résultat de 3
mécanismes biologiques aux fonctions spécifiques.
PHYSIOLOGIE DE
L’HYDRATATION CUTANÉE

Teneurs moyennes en eau
Corps humain : 70%

Peau : 70%
Hypoderme : 20%
Derme : 80% (10% de l’eau corporelle) soit 7 à 8
Kg
Epiderme : 60 à 65%
Couche cornée : 10 à 13%

LA KERATINISATION
Un voyage de 4 à 5 semaines dans la peau
DEFINITION
-Processus de maturation et de différentiation de l’ épiderme faisant
intervenir un ensemble de phénomènes biochimiques, moléculaires et
morphologiques qui permettent à la cellule basale de se transformer
en une cellule cornée anucléé
couche cornée :fonction de barrière+++
Le renouvellement de l'épiderme, desquamation
- Processus complexe ou les kératinocytes synthétisent des kératines
- Fait intervenir des structures hautement spécialisées : membrane
basale, cytosquelette, filaments intermédiaires de kératine

L'ÉPIDERME
L'épiderme = épithélium pavimenteux
stratifié kératinisé dans la constitution
duquel entrent 4 populations cellulaires
différentes :
-les kératinocytes, les mélanocytes, les
cellules de Langerhans et les cellules de
Merkel
- Pas de vaisseau sanguin ni lymphatique,
mais nombreuses terminaisons
nerveuses libres.

LES KERATINOCYTES
80% des cellules de l’épiderme
-origine ectoblastique, responsables de l’aspect stratifié
-Assurent 3 fonctions : cohésion, fonction barrière, protection contre les
radiations lumineuses
- Disposés en 4 couches d’épaisseur variable (âge, région du corps)

Membrane basale
Les séquences de kératinisation épidermique

La couche cornée
- Kératinocyte = Cornéocyte
-Cell. Aplaties, 4-20 couches Couche
cornée
- perte brutale noyau et organites
- Cell. biologiquement mortes mais :
actives = résultats de l'ultime phase de
différenciation des kératinocytes ,
-remplies de kératines, grains de
kératohyaline, lipides, acides gras et NMF
céramides dans protéine amorphe
- cornification de membrane plasmique
(coque rigide lipido-protéique =
enveloppe cornée qui va remplacer la
membrane cytoplasmique du cornéocyte
)
- Desmosomes = cornéodesmosomes
La couche cornée
Deux couches différentes de cornéocytes
1. La couche compacte : assure la fonction barrière

les cornéocytes, reliés les uns aux autres/ cornéodesmosomes
2. la couche desquamante : dégradation de ces cornéodesmosomes
provoque le phénomène de desquamation
- Les cornéocytes sont éliminés continuellement (/phénomène
naturel ou /agressions externes : frottement, lavage, détergents
- L'épaisseur de la couche cornée est généralement faible
1/100ème de millimètres
sauf au niveau de la face palmaire et plantaire « peau dure »

La couche cornée
(Stratum corneum)
En superficie de la couche cornée, les cornéocytes, se
détachent de l'épiderme (desquamation) après la lyse du
cément intercellulaire et des cornéodesmosomes 
enzyme sécrétée/ kératinosomes = stéroïde-sulfatase
Les cornéocytes s'empilent cornéocytes (microscopie

les uns sur les autres électronique à balayage)

La couche cornée
-les cornéocytes, en voie de décollement, laissent place à

de nombreux espaces où les bactéries résidantes de la
peau (1012 bactéries/m2) trouvent refuge et prospèrent.
-Staphylococcus Epidermis et Aureus, Propionibactérium,
Corynébacterium, particulièrement adaptées au milieu
acide du film hydrolipidique, se nourrissent des débris de
cornéocytes ou de cellules de la glande sébacée
- D'autres bactéries, dites transitoires, peuvent être
présentes à la surface de la peau, mais les conditions de
pH leur étant défavorables, elles ne s'y développent pas

HYDRATATION CUTANEE
- kératinisation
: rôle clé dans la formation du NMF (fort
pouvoir osmotique attirant les molécules d'eau)
- Cette eau fixée sur les NMF représente l'aspect
statique de l'hydratation cutanée
-L’aspect dynamique : perméabilité sélective de la couche
cornée et ses propriétés de barrière lipidique
- La perméabilité dépend de l'intégrité et de la nature des
lipides inter-cornéocytaires et de leur organisation
structurale lamellaire

NMF
Natural moisturasing Factor
Acides aminés : sérine, citrine 40%
APC 12%
Lactates de sodium 12%
Urée 7%
Chlorures 6%
Na+, K+, Ca+ 11%
Phosphates 0,5%
Citrates 0,5%
Formiates 0,5%
Indterminés (dont sucre) 10%

Rôle du SC
La couche de protection cutanée, varie structurellement en fonction de
l’âge et des saisons. Ce fait est lié à la concentration en lipides de la
peau. Pendant l’hiver, sous l’influence du froid, et pendant l’été, sous celle
du soleil, leur sécrétion se réduit et la peau devient sèche, avec parfois
d’autres signes de vieillissement accéléré : rugosité, rougeurs, squames,
tiraillements, démangeaisons, inflammation.
Les céramides, composants essentiels de la barrière hydrolipidique de la

peau, représentent de 35 à 40 % de son ciment intercellulaire. Ils sont
responsables de son bon fonctionnement et jouent un rôle clé dans
l’hydratation de la peau en « emprisonnant » littéralement l’eau.
Malheureusement, la concentration en céramides de la peau chute
drastiquement avec l’âge.

Notion de Flux transépidermique
L’eau est indispensable à la
bonne santé de la peau.
Elle suit un trajet bien défini dans

les différentes couches
cutanées, circule dans le sang
jusqu’au derme, une sorte de
réservoir, puis se diffuse du
derme vers l’épiderme pour
maintenir l’hydratation
cutanée.
L’eau se diffuse régulièrement et

continuellement du derme
vers la surface de la peau.

Flux transépidermique
Au niveau du derme
l’eau est captée par l’organisme grâce à des polymères, les
glycosaminoglycanes (GAGs). Ces polymères fixent d’importantes
quantités d’eau et assurent la turgescence des tissus et l’hydratation
continue de la peau.
Elle est ensuite retenue dans les cellules de l’épiderme

grâce au NMF* (Facteur Naturel d’Hydratation), constitué de substances
présentes dans les cornéocytes, cellules de la couche cornée. Grâce à ces
substances à l’effet « réservoir », la peau est capable de fixer l’eau dans
l’organisme et de conserver le niveau d’hydratation nécessaire à son bon
fonctionnement. Elles agissent comme des éponges pour attirer l’eau et la
retenir à l’intérieur des cornéocytes.

Flux transépidermique
Enfin au niveau de la couche cornée,
L’eau s’évapore : c’est ce qu’on appelle la Perte

Insensible en Eau (PIE, évaporation constante et
imperceptible de l’eau au niveau de la couche externe de
la peau)
● En surface, une régulation de cette évaporation a
lieu grâce aux lipides (graisses) qui cimentent les
cornéocytes et forment avec eux la barrière de
perméabilité de la peau (film hydrolipidique).

MESURES DE L’HYDRATATION
Evaluation à l’aide de scores cliniques :
Analyse de l’hydratation (avec appareil de mesure) :
- pourcentage d’hydratation par rapport à un étalon (indice

d’hydratation)
- ultra-macrophotographies cutanées avec corrélation aux
scores cliniques (rugosité, squames)
- Perte insensible en eau (TEWEL)
- Taux de sébum (indice lipidique)
- pH et température de la peau

HYDRATATION CUTANEE
la cosmétique de l'hydratation cutanée repose sur deux

concepts qui peuvent être isolés ou associés :
-apporter à la couche cornée des substances hydrophiles
capables de capter de l'eau et de la retenir (humectants),
- reconstruire la structure de la barrière cutanée ou la
protéger contre les agressions afin de restaurer une
perte en eau normale (occlusifs)

TYPES DE PEAU

Une peau sèche
Appelée Xérose quand elle est importante est caractérisée sur le
plan clinique, biochimique, biométrologique, histologique,
immunologique
-variations climatiques : hiver, été, climatisation

-Variations hormonales : ménopause
-Situations pathologiques : l’atopie  Ichtyose

insuffisance rénale, hypothyroïdies, Sd
carentiels…
- Une peau sèche est toujours pathologique chez le nourrisson

La peau des enfants diffère en tous points de celle des
adultes :
* Son indice lipidique (plus il est bas, plus la peau est sèche) est
au moins 10 fois plus bas que celui des adultes
* L’hydratation est 28% inférieure à celle des adultes et
l’hygroscopicité (plus elle est haute, plus la peau perd son
hydratation) est 87% plus élevée que celle des adultes
« la peau des enfants de 6 à 12 ans est très sèches, très

déshydratée et la fonction barrière est très altérée car leur peau
perd très facilement son hydratation ».

Clinique de la peau sèche
-Rugueuse
-Tiraillement
- inconfortable
- squames

Aspects biochimiques de la
peau sèche
-La protection de la perte de l’eau de l’organisme est une
fonction importante de l’épiderme et la couche cornée.
-La structure lipidique de la matrice intercellulaire de la
couche cornée à laquelle participe en premier les
céramides, joue un rôle clé dans cette fonction barrière
- peau sèche : perturbations de cette structure lipidique
avec réduction des taux de céramides et des acides gras
 perte insensible en eau et altération de la fonction
barrière
- mais ceci dépend aussi des perturbations de
l’architecture entière incluant lipides et protéines

TYPES DE PEAU
Peau sèche
- Une peau sèche manque de Peau normale
lipides, d'eau ou qui manque des
deux
- Cornéocytes desquamants
Adapter les soins (principes actifs)

TYPES DE PEAU

LES COSMÉTIQUES
HYDRATANTS

AXES DE LUTTE CONTRE
LA DESHYDRATATION
Au nombre de 4 :
-Apporter une certaine quantité d’eau éxogène

- fixer cette eau au sein du stratum cornéum
- contrôler les mouvements naturels de l’eau au sein
stratum cornéum
- freiner l’évaporation de l’eau intrinsèque

Que faire pour protéger/restaurer le
film hydrolipidique?
L’association d’actifs filmogènes hydrophobes, hydrophiles,
d’agents émollients et d’actifs permettant la réparation de la
« colle » intercellulaire permet d’atteindre cet objectif.
- Les agents filmogènes hydrophobes (ou lipophiles)
diminuent l’évaporation de l’eau par un effet occlusif (ils
forment comme un « couvercle » protecteur sur la peau).
Ce sont essentiellement les cires (très occlusives) et les
huiles végétales, riches en lipides
- Les agents filmogènes hydrophiles agissent en fixant
l’eau dans les tissus ce qui ralentit son évaporation. On les
trouve généralement dans les macromolécules biologiques :
collagène, acide hyaluronique, glycosaminoglycanes
(GAG), chitosan.
Que faire pour protéger/restaurer
le film hydrolipidique?
Les agents émollients assurent un effet humectant grâce à
leur capacité à mettre à disposition l’eau apportée de
l’extérieur et à la fixer dans la couche cornée. Parmi eux, le
glycérol qui retient facilement les facteurs naturels
d’hydratation (FNM).
- Les réparateurs du ciment intercellulaire complètent

cet arsenal de soins : ce sont les céramides, les
phospholipides et les acides gras polyinsaturés.

L'HYDRATATION PAR LES
COSMETIQUES
L'enjeu des cosmétiques consiste à préserver les fonctions naturelles de la
peau, à assurer son hygiène et à la protéger des agressions. Les
cosmétiques sont des préparations qui doivent agir en surface, c'est à
dire au niveau de la couche cornée. Pour que cette couche fonctionne
bien il nous faut donc :
*une bonne intégrité de la membrane cellulaire et des lipides.
*des NMF pour fixer l'eau à l'intérieur des cellules
*de l'eau pour compenser les pertes
*des lipides pour limiter les pertes d'eau et la pénétration de substances
nocives.
On entend par produits hydratants les produits destinés à
améliorer ou à maintenir l’équilibre en eau de l’épiderme.
Un produit cosmétique ne peut pas être susceptible d’hydrater
ou de réhydrater en profondeur la peau. Il agit surtout sur la
couche cornée.
Types d’hydratants
Les substances hygroscopiques ou agents hydratants

PROPREMENT DIT, qui captent et retiennent l’eau
Les contre-types des lipides épidermiques, éléments

régulateurs du mouvement d’eau
Les filmogènes hydrophiles et les antidéshydratants

hydrophobes qui agissent en surface

Agents hydratants
Humectants Analogues du NMF Alphahydroxyacides
Glycérol Pyrolidone carboxylate de

lysine et d’arginine ou de Lactates citrates en
glycérol association avec l’urée
Sorbitol
L’urée à faible concentration
Propylène -glycol
AA : hydrolysats de protéines
(sérine, citrulline, précurseurs
de céramides

Les humectants.
Certains permettent de faire entrer une petite quantité

d'eau dans la peau. Ce sont des agents humectants. Ce
sont des produits constitués de petites molécules
capables de pénétrer au sein des cellules superficielles
de l'épiderme (dans leur cytoplasme), puis d'y attirer et
retenir l'eau grâce à leurs propriétés hygroscopiques.
La plupart d’entre elles sont des constituants naturels
des NMF ou leurs analogues (similaire): glycérol, urée,
acides aminés, acide lactique, sucres simples (hexoses,
pentoses).

Contre-types des lipides
actifs de régulation
-Acides gras essentiels : nombreuses huiles végétales :
huile de bourrache, Blé, onagre : teneurs imp en acide
Acide linoléique et gammalinoléique
- Céramides +++ : végétales, synthétiques ou

biotechnologiques (une molécule de phospholipides peut
capter environ 15 molécules d’eau)

Agents de surface
Filmogènes hydrophiles
Constituants de la substance fondamentale : Ac

hyaluronique, glycosaminoglycanes, mucopoysaccarides
Filmogènes hydrophobes :
les plus anciens
Vaseline, huile de vaseline, paraffines, cires végétales,
Forment après évaporation de l’eau , un film résiduel
D’autres sont plus doux= émollients (triglycérides

doux et esters gras) Limitent la perte insensible en eau

Les filmogènes et les émollients
D'autres cosmétiques réduisent les pertes en eau. Ils

sont de deux types : les agents filmogènes et les agents
émollients.
LES FILMOGENES :
Ils ne pénètrent pas dans l'épiderme, ils se contentent
d'agir en surface en renforçant le film hydrolipidique et
en freinant efficacement l'évaporation naturelle d'eau (
on les appelle également agents occlusifs ). Il existe deux
sortes de filmogènes :les filmogènes hydrophobes ou
gras et les filmogènes hydrophiles.

Les filmogènes et les émollients
a. les filmogènes hydrophobes
Ils empêchent la déshydratation de la peau en formant un filtre
lipidique (gras) à sa surface. Leur inconvénient est qu'ils sont épais, gras
et qu'ils empêchent à la peau de respirer. De plus, ils n'ont aucune
action durable sur la peau. Les plus utilisés sont le petrolatum et la
vaseline qui réduisent les pertes insensibles d'eau de plus de 98%, alors
que les silicones les réduisent de 2O/3O%.
b. les filmogènes hydrophiles

Ce sont de très grosses molécules capables de "capturer" de
nombreuses molécules d'eau dans leur squelette. Elles créent ainsi un
hydrogel (hydrocolloïde) qui forme à la surface de la peau un film
hydraté qui freine l'évaporation de l'eau mais laisse la peau respirer.
Les principaux filmogènes hydrophiles sont : des protéines ( collagène,
élastine); des sucres complexes (GAGs, polymères hydrophiles
d'origine végétale...); des polymères de synthèse.

LES EMOLLIENTS :
Les agents émollients lissent, assouplissent et

protègent la surface de la peau car ils comblent les
microfissures qui peuvent se former entre les cellules
superficielles de l'épiderme. On peut dire qu'ils
renforcent le ciment lipidique. Il s'oppose donc à
l'évaporation de l'eau mais pas aussi efficacement que
les agents filmogènes. Mais ils sont capables de
pénétrer plus profondément dans l'épiderme et d'y
jouer un rôle important car ils sont constitués de
lipides naturels.
Ce sont essentiellement des huiles végétales mais
également des graisses animales.

La composition d'une crème
hydratante
La composition d'une crème hydratante est inspirée du
film hydrolipidique.
C'est une émulsion, c'est à dire une dispersion d'un
liquide sous forme de goutTelettes dans un autre. Ces
deux liquides étant non miscibles, on doit leur ajouter
un produit appelé émulsifiant qui permet de stabiliser
le mélange. On peut avoir deux types d'émulsions :
huile dans eau ou eau dans huile.
Schémas d'émulsions "huile dans eau" et "eau dans huile"

La composition d'une crème
hydratante
Une crème hydratante est donc constituée de deux
phases : la phase aqueuse (à base d'eau) et la phase
grasse (à base d'huile).
La phase aqueuse permet d'apporter de l'eau à la peau
et la phase huileuse nourrit la peau et forme une couche
grasse sur la peau qui empêche l'eau qu'elle contient de
s'évaporer.

La fonction de la phase aqueuse est donc
d'hydrater la peau en lui apportant de l'eau.
1) La phase aqueuse
Elle est composée d'ingrédients solubles dans l'eau
comme bien sûr l'eau mais aussi des hydrolats (extraits de
plantes aromatiques obtenus par vapeur), de la glycérine,
des alcools, des solutions alcooliques...
Ces ingrédients sont hydrophiles et filmogènes.
~> L'EAU : Il y a beaucoup d'eau dans les produits

hydratants, les émulsions contiennent par exemple 60 à
80% d'eau.

La fonction de la phase aqueuse est donc
d'hydrater la peau en lui apportant de l'eau.
L'eau peut facilement être contaminée par des micros-organismes tels

que les bactéries, les levures et les champignons. C'est pourquoi elle est
souvent maintenue stérile avant d'être incorporée dans les cosmétiques.
De plus, elle est souvent déminéralisée car les minéraux peuvent
destabiliser le produit cosmétique.
L'eau est donc très importante dans la composition des cosmétiques et
surtout dans la composition des crèmes hydratantes.
~> LES ALCOOLS ET SOLUTIONS ALCOOLIQUES : On

retrouve souvent le propyléne glycol qui est utilisé comme humectant et
anti- moisissures.
On peut également trouver des polyols comme le glycérol, appelé

couramment glycérine, qui agit comme humectant et qui a des
propriétés hygroscopiques

2) La phase grasse.
Elle est composée d'ingrédients de nature huileuse
et donc solubles dans l'huile.
LES HUILES VEGETALES :
Elles sont obtenues à partir de graines telles que
l'arachide, le maïs, le tournesol; ou de pulpes de graines.
L'huile végétale fait partie des lipides simples, c'est à dire
qu'elle est constituée uniquement d'atomes de carbone,
d'hydrogène et d'oxygène.
Elle est surtout composée de triglycérides (corps gras
composés d'un glycérol lié à trois acides gras).
Les principales huiles végétales utilisées pour les crèmes
hydratantes sont l'huile d'amande douce, l'huile de ricin et
l'huile d'olive.
Ces huiles servent de filmogènes hydrophobes car elles
forment une couche grasse à la surface de la peau.

La phase huileuse a principalement le rôle de
filmogène mais elle sert aussi à nourrir la peau
LE BEURRE DE KARITE :
Ce beurre est extrait du fruit d'un arbre d'Afrique. Il a
des propriétés similaires aux huiles végétales mais il a
une consistance beaucoup plus pâteuse.

La phase huileuse a principalement le rôle de
filmogène mais elle sert aussi à nourrir la peau
LES CIRES :
Elles servent d'épaississant mais aussi de filmogène.
Les cires animales ont souvent une composition proche de celle du
sébum humain et jouent donc parfaitement le rôle de filmogène (ex : la
Lanoline, graisse de laine de mouton).
Les cires végétales sont elles souvent constituées d'hydrocarbures (voir

paragraphe suivant).
LES HYDROCARBURES :
Ce sont des composés organiques qui contiennent uniquement des
atomes de carbone (C) et d'hydrogène (H),comme par exemple le
charbon, le pétrole, le gaz naturel.
Il forment une couche grasse et protectrice sur la peau (ex: la vaseline).
Certains peuvent améliorer la pénétration des cosmétiques et
reconstituer le film hydrolipidique : c'est le cas du perhydrosqualène.
3) Les tensioactifs
Ils permettent de disperser les corps gras dans l'eau et de stabiliser une
émulsion.
C'est donc grâce à eux que l'on pourra mélanger de façon stable et
homogène la phase aqueuse et la phase huileuse : ce sont des émulsifiants.
(Par exemple le jaune d'oeuf contient de la glycérine qui est une petite
protéine tensioactive. C'est pour cela que l'oeuf est souvent utilisé pour les
émulsions.)
Les tensioactifs sont composés d'une partie hydrophobe ( ou lipophile ) et

d'une partie hydrophile : on dit donc qu'ils sont amphiphiles.
C'est grâce à cette propriété qu'ils sont émulsifiants. En effet ils vont se
regrouper en formant des micelles, des sortes de capsules qui vont
enfermer une des deux phases et donc lui permettre de se mélanger à
l'autre. En effet comme on peut voir ci-dessous (schémas) la partie
hydrophile va se diriger vers la phase aqueuse et la partie lipophile vers la
phase huileuse, elle vont donc ainsi enfermer une des deux phases et lui
permettre de coexister homogénéiquement avec l'autre.
3) Les tensioactifs
Dans les crèmes hydratantes, on a surtout des émulsions eau dans huile
pour un souci de consistance de la crème et pour que l'eau ne s'échappe
pas.
Les cosmétiques hydratants sont donc des produits complexes et protéiformes

qui sont très utiles à la peau.

Bien hydrater, c’est
 apporter de l’eau en
quantité suffisante et
éviter sa déperdition
en la piégeant (acide
hyaluronique), en
maintenant la
cohésion cellulaire
(acides gras ciblés) et
en empêchant son
évaporation (huiles
végétales et cire).

Quels produits pour
quelles peaux?
Quelle que soit la cause de la déshydratation il faut apporter le NMF : le
« cœur du produit hydratant » et actifs de base indispensables
-Retrouver le « confort » de lapeau
-- la peau sèche : rêches, ternes,rugueuses; sont avides d’eau et de corps gras

-Des textures H/L, actifs riches et nutritifs.
-On peut associer des filmogènes hydrophiles si NMF insuffisant ou trouble
de la Desquamation (exp psoriasis)
-Peaux normales, mixtes ou sensibles : tension, tiraillement, manque de

souplesse. Produits destinés à rétablir l’équilibre, ni trop gras, ni tros occlusif
incorporés dans une forme galénique « fine » et « légère »
-Peaux grasses : souvent maltraitées et irritées par les traitemsnts = une

affaire d’équilibre : ni trop ni trop peu d’actifs au sein d’une base légère L/H
-On peut y associéer des matifiants, des absorbants

CONCLUSION
L’épiderme est en perpétuel renouvellement avec une
épaisseur constante
La kératinisation épidermique a pour but de former une
couche cornée résistante et imperméable
Résistance : -Conférée par le comlexe fibro-amorphe
-Renforcée par la rigidité de la MB
-Stabilisée par les liaisons glutamyl-lysine
Imperméabilité : grâce aux lipides du ciment intercellulaire
qui s’opposent à l’ hyperhydratation
Pouvoir hydratant : grâce au film hydrolipidique de surface
qu’il faut préserver
Idéalement, pour obtenir un soin hydratant performant, il est
préférable d’associer des acides hyaluroniques de haut poids
moléculaire et de bas poids moléculaire. La macromolécule, qui ne
peut pénétrer, forme un film de protection et évite les pertes
insensibles en eau (évaporation de l’eau à travers la peau). Tandis
que l’acide hyaluronique de bas poids moléculaire descend dans les
premières couches de la peau pour se lier aux molécules d’eau
libres et créer un réservoir hydrique.
Les soins hydratants, quelle que soit leur galénique (crème,

gel, masque…), ont encore de beaux jours devant eux et
conviennent à toutes les saisons. N’hésitez pas à les mettre en avant
et à répondre à toutes les interrogations que pourraient avoir vos
clientes dans ce domaine.

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- Les types de peau

- Les cosmétiques hydratants

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Le derme : plus en profondeur ,et la couche la plus épaisse, soutient

L'hypoderme : encore plus en profondeur est richement vascularisé et,

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Corps humain : 70%

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Les séquences de kératinisation épidermique

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1. La couche compacte : assure la fonction barrière

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Les cornéocytes s'empilent cornéocytes (microscopie

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-les cornéocytes, en voie de décollement, laissent place à

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Les céramides, composants essentiels de la barrière hydrolipidique de la

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Elle suit un trajet bien défini dans

L’eau se diffuse régulièrement et

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Elle est ensuite retenue dans les cellules de l’épiderme

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L’eau s’évapore : c’est ce qu’on appelle la Perte

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Evaluation à l’aide de scores cliniques :

Analyse de l’hydratation (avec appareil de mesure) :

- pourcentage d’hydratation par rapport à un étalon (indice

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la cosmétique de l'hydratation cutanée repose sur deux

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-variations climatiques : hiver, été, climatisation

-Situations pathologiques : l’atopie  Ichtyose

- Une peau sèche est toujours pathologique chez le nourrisson

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« la peau des enfants de 6 à 12 ans est très sèches, très

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Adapter les soins (principes actifs)

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-Apporter une certaine quantité d’eau éxogène

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- Les réparateurs du ciment intercellulaire complètent

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Les substances hygroscopiques ou agents hydratants

Les contre-types des lipides épidermiques, éléments

Les filmogènes hydrophiles et les antidéshydratants

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Glycérol Pyrolidone carboxylate de