CASABLANCA
L’offre
des soins
à développer
LE MATIN • MERCREDI 23 FÉVRIER 2011 • 19 Rabia-I 1432 • 11
RELATIONS PROFESSIONNELLES
Le gouvernement encourage les conventions collectives de travail
E communauté marocaine en Libye
n dépit du cadre législatif
favorable, le nombre des
conventions collectives de
travail (CCT) conclues au Maroc
ne dépasse pas 40 dont 9 ont été
signées après la promulgation du
code du travail et 4 seulement en
2009-2010. Le législateur maro-
cain -par le biais du code du tra-
vail- a beau s’évertuer à donner
une forte impulsion à ce type de
mécanisme contractuel, l’expé-
rience a démontré que le recours
aux conventions collectives restait
faible, puisque celles-ci ne sont,
le plus souvent, mises à contribu-
tion qu’en cas de conflits. C’est en
substance ce qu’a affirmé, hier 22
février à Rabat, Jamal Rhmani à
l’ouverture d’une journée d’étu-
des consacrée à la promotion des
conventions collectives de travail.
Le responsable gouvernemental
a indiqué que malgré la mise
en place d’un arsenal juridique
d’accompagnement et d’un cadre
institutionnel idoine pour la né-
gociation collective, en plus de
l’existence d’une pluralité syndi-
cale, «peu de conventions de ce
type avaient été conclues».
En revanche, les protocoles d’ac-
cord sont légion, a-t-il dit. 754 ont
été signés entre 2007 et 2010.
« Mais leur importance reste limi-
tée du fait qu’ils visent souvent à
traiter des affaires pressantes. Sa-
chant que les conventions collec-
tives sont beaucoup plus intéres-
santes puisqu’elles sont considé-
rées comme partie intégrante de
la législation du travail». Le minis-
MAROC TELECOM
34 milliards de DH investis
sur 10 ans
Premier contribuable
au cours de l’année
2010, Maroc Telecom
campe le rôle d’une
entreprise citoyenne.
La preuve par ses en-
gagements.
R H
ien ne semble arrêter
les ambitions de Maroc
Telecom au Royaume et
en Afrique. Autant sur le plan
de ses résultats que sur celui de
Ph. SAOURI
son engagement citoyen. Sur ce
dernier point, il suffit de savoir
que l’opérateur historique a dis-
pensé pas moins de 35.000 jours
de formation en faveur de ses
ressources humaines. Aussi, il
a créé 130.000 emplois directs
et indirects. De même qu’on
retient les quelque 200 bourses
offertes. Ajouter à cela le fait
que l’opérateur historique est
le premier contribuable avec
plus de 9 milliards de dirhams
au cours de l’exercice 2010. Les
investissements engagés annuel-
lement ne font que témoigner des
perspectives de développement
de l’opérateur historique sur le
marché local et à l’international.
Sur 10 ans, 34 MMDH ont été
déboursés pour mettre en place
les jalons d’une croissance du-
rable. Densification du réseau
(7.300 localités couvertes), mise
au point d’offres innovantes
dans le mobile, le fixe et l’inter-
net, acquisition de filiales afri-
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2961 • 19 Adar 5771
tre de l’Emploi et de la formation
professionnelle tient à préciser
tout de même qu’une analyse mi-
nutieuse des protocoles d’accord
conclus ces dernières années
montre que plusieurs d’entre eux
«peuvent se transformer en
conventions collectives de travail,
pour peu que les parties contrac-
tantes soient animées de la bonne
volonté». M. Rhmani impute le
peu d’intérêt accordé par les par-
tenaires sociaux aux CCT à la pré-
dominance de la culture des pro-
tocoles d’accord, la faiblesse des
initiatives que ce soit de la part des
syndicats ou des patrons et surtout
au manque de conscience de l’im-
portance du droit contractuel en
tant que mécanisme de gestion
des relations professionnelles et
de promotion de la paix sociale.Et
pourtant, les conventions collecti-
ves visent à accompagner les mu-
tations profondes que connaît le
monde du travail en vue de réali-
ser l’équilibre nécessaire entre «les
intérêts sociaux et les impératifs
économiques», précise le ministre,
insistant que les CCT  ne devaient
pas être cantonnées dans la seule
dimension relative à l’améliora-
tion du revenu -en dépit de son
importance- mais englober les
conditions et rapports entre l’em-
ployeur et l’employé, ainsi que les
règlements susceptibles de préser-
ver le cadre du travail et de ren-
Ph. KARTOUCH
forcer par conséquent la compéti-
tivité et les rendements des entre-
prises. Abdelwahed Rmiche
SUITE EN PAGE 2
caines,…autant d’éléments qui
ont valu à Itissalat Al-Maghrib,
employant 130.000 personnes,
une position de leadership tout
en lui permettant de consolider
ses performances. Rien qu’en
2010, les investissements dans
l’augmentation des capacités
de réseaux et l’amélioration des
services télécoms se sont hissés
à près de 6,53 MMDH. Dans ce
total, les filiales africaines, es-
sentiellement le Mali, se sont vu
consacrer 2,28 MMDH au lieu de
1,083 MMDH en 2009. Le Mobile
a concentré un investissement de
2,19 MMDH en 2010 contre 2,88
MMDH en 2010 tandis l’enve-
loppe dédiée au Fixe et l’inter-
net a totalisé 2,06% contre 1,87
MMDH en 2009. «Stratégique-
ment, Maroc Telecom a investi
dans l’ADSL. C’est ce qui a de
mieux dans l’Internet. Et comme
SANTÉ
Défaillance
cardiaque, tout ce
qu’il faut savoir
le marché a été demandeur de
3G, on a investi dans ce segment.
On était les derniers à se lancer
dans ce marché. On a investi
fortement dans la 3G, on est en
coude à coude avec le premier
opérateur sur ce créneau, on va
le dépasser très vite», a lancé
Abdesslam Ahizoune, président
du directoire de Maroc Telecom,
lors de la conférence de presse
organisée hier à Casablanca pour
la présentation des résultats fi-
nanciers au terme de 2010. Le
parc Haut Débit progresse de
5,4% à 497.000 lignes, grâce à
une politique commerciale vo-
lontariste, avec en particulier le
doublement gratuit des débits
et une offre d’entrée de gamme
ADSL très attractive (1 Mbit/s à
99 dirhams par mois). n
N.B.
ECONOMIE PAGE 6
PAGE 9
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : MOHAMED JOUAHRI
TENDANCES
La Bourse de Casablanca
reprend des couleurs
La correction du
marché, le 21 février,
était attendue par les
investisseurs. Hier, la
place de Casablanca a
pris une courbe
ascendante.
ier, la Bourse de Casa-
blanca a renoué avec la
performance en fin de
séance. Les indices boursiers
ont viré au vert après avoir
clôturé la séance de lundi
21/02/2011 en zone négative.
Ainsi, les deux baromètres
de la cote, après avoir cédé
plus de 3% chacun, repren-
nent des couleurs (+0,43%
pour le Masi et +0,42% pour
le Madex), confirmant ainsi
la correction déjà prévue par
l’ensemble des investisseurs.
«Cette correction, la première
de l’année, était prévisible
compte tenu des baisses suc-
cessives constatées globale-
ment sur les marchés.  En
effet, dans un contexte où les
investisseurs étrangers réa-
lisent, de manière générale,
leurs positions sur les mar-
chés émergents, la place de
Casablanca a connu, lors de
cette séance, quelques ventes
qui portent essentiellement
sur les valeurs composant
l’indice de référence suivi par
ces gérants notamment sur
les titres IAM, ATW et ADH»,
ARTS
Mawazine, des
duos de choc sur
la scène Nahda
rassure un analyste. Paral-
lèlement, les investisseurs
marocains (institutionnels et
OPCVM), qui n’avaient pas
encore constitué leurs porte-
feuilles 2011, ont profité de
cette occasion pour pouvoir
acheter à des niveaux inté-
ressants. Les échanges réali-
sés sur cette séance ont porté
sur un montant relativement
important. Un compor-
tement qui ne fait
que témoigner
de l ’intérêt
certain
des inves-
tisseurs
sur les
valeurs
cotées.
Preuve
en est les
hausses af-
fichées, hier,
par ces trois
valeurs après s’être
repliées la séance précédente.
En effet, ATW, IAM et Addoha
se sont bonifiées de respecti-
vement 2,69% à 401,50 DH,
0,69% à 153,20 DH et +1,30%
à 101,30 DH. En outre, sur les
75 valeurs cotées, 26 ont fini la
session en progression et 21 se
sont inscrites en baisse. Ainsi,
la capitalisation boursière
s’est renforcée de 1,98 MMDH
p our s e chiff rer à 563,19
MMDH. Ce qui conforte les
analystes dans leur commen-
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taire des événements du 20
février et leur impact sur la
place casablancaise. D’après
eux, même avec la baisse
du lundi 21 février 2011, le
marché Ac tions marocain
garde tout de même  l’une des
meilleures performances de la
région. Ceci à un moment où
la poussée de la violence dans
le monde arabe a fait trembler
les Bourses asiatiques et
européennes. Quant
aux niveaux de
valorisation
affichés par
le marché
Actions
(s o i t 21x
les bénéfi-
ces), ils ne
devraient
constituer
en aucun cas
une contrainte
quant à la perfor-
mance de la Bourse
dans les années à venir. En
effet, ces derniers sont soute-
nus de manière structurelle
par des facteurs locaux in-
hérents au marché Actions
marocain dont notamment
l’amélioration de la crois-
sance bénéficiaire des socié-
tés cotées en 2010 ainsi que
l’environnement macro-éco-
nomique favorable qui vien-
nent appuyer l’optimisme des
analystes. n
Nadia Benyouref
www.lematin.ma N° 14 363 • PRIX : 3,00 DH- 1,00 EURO
Mise en place d’une cellule de crise
pour le suivi de la situation de la
Le ministère des Affaires étrangères de la Coopération a mis
en place une cellule de crise pour le suivi du développement
de la situation des membres de la communauté marocaine
établie en Libye, a annoncé mardi le secrétaire général du
ministère, Youssef Amrani. «A l’instar de ce qui a été fait lors
des évènements en Tunisie et en Egypte, le ministère a mis en
place une cellule de crise pour le suivi de la situation de la
communauté marocaine établie en Libye», a indiqué à la presse
M. Amrani. Le même responsable a souligné que «toutes les
dispositions nécessaires ont été prises par ce département pour
préserver les intérêts de cette communauté», indiquait l’agence
MAP. A signaler, en outre, que la RAM indiquait, hier, prévoir
augmenter son offre au départ et vers Tripoli, à travers le
déploiement d'acions de plus grande capacité en vue d'assurer
l'acheminement de toute sa clientèle. Et d'ajouter que ses
équipes, dans l'aéroport de Tripoli, sont mobilisées en vue
d'apporter l'assistance nécessaire aux passagers. n 
CHAMI AU MATIN FORUM
«Les industriels doivent être convaincus
que l’industrie est rentable»
Invité dans le cadre du «Matin
Forum», Ahmed Reda Chami, minis-
tre de l’Industrie, du Commerce et
des Nouvelles technologies, a été des
à plus l’aise. Conscient des défis qu’il
nous reste à relever, il n’en demeure
pas moins confiant que l’économie
marocaine dispose d’atouts et d’un
potentiel de développement qu’il faut
capitaliser. P.4&5
ASIE
Le brut monte en flèche
Les cours du brut continuaient leur forte progression mardi dans les échanges
électroniques en Asie, en raison des violences en Libye et au Bahreïn qui menacent
de déstabiliser les gros producteurs de pétrole au Proche-Orient et en Afrique du
Nord, ont indiqué les analystes.  P.7
MATCH ALGÉRIE-MAROC
Les Lions de l’Atlas
en stage à Marrakech
Les Lions de l’Atlas devraient prendre leurs quartiers à Marrakech pour préparer
la rencontre contre l’Algérie comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la
CAN 2012. P.26
ET AUSSI
NATION 2&3 RÉGIONS 15
MONDE 7 CASABLANCA 21
SOCIÉTÉ 8 SERVICES 22
SANTÉ 9 SPORTS 25 & 26
ÉDITORIAL
«Flop» de Reuters, amateurisme
et mauvaise foi
Parce que le correspondant de l’agence de presse Reuters,
accrédité à Rabat, a fait preuve d’amateurisme et de mal-
veillance, le discours que Sa Majesté le Roi a prononcé
lundi devant les membres du Conseil économique et
social a été l’objet d’un impardonnable amalgame. L’ho-
norable «correspondant» en question de la non moins
respectable agence a tout simplement induit en erreur
l’opinion nationale et internationale. Réagissant à l’al-
locution royale, pensant faire plus que les autres dans la
rapidité, il a titré son «lead», ce qu’on appelle le chapeau
ou les premiers éléments d’une information appelée à se
développer : «Le Roi du Maroc choisit la fermeté» !, avant
d’ajouter, sur un ton de l’assurance mal placée, «qu’il ne
cédera pas à l’improvisation et à la démagogie». Ainsi,
annoncées comme un couperet dans un moment marqué
par les désordres et les violences dans les pays voisins
du Maroc, totalement et arbitrairement détachées aussi
de leur contexte discursif - Sa Majesté le Roi parlait du
rythme des cadences des réformes qu’il faut accélérer
- les deux phrases ont constitué l’une des plus graves
entorses à la déontologie. SUITE EN PAGE 2
LE MATIN