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Dorveaux Paul. Les délibérations de la compagnie des marchands apothicaires - épiciers de Paris (suite) (1766-1766). In:
Revue d'histoire de la pharmacie, 18e année, N. 68, 1930. pp. 97-108.
doi : 10.3406/pharm.1930.9875
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1930_num_18_68_9875
Lies Délibérations Je la Compagnie
(Suite.)
1765, 18 juin.
qu'il a été mis en avant par Messieurs les Gardes lors de la délibé
ration, qu'en faveur de cette grâce les dits sieurs Folloppe et Lauron
offroient au Corps des Apoticaires un présent de 500 1. chacun pour
être appliqué au Cours et Cabinet de Matière Médicale et à la Biblio
thèque du Jardin, ce qui n'avoit pas peu contribué à déterminer la
Compagnie dans sa délibération pour les admettre par cette voye.
Que, cependant, M" les Gardes avoient appris de Monsieur le Lieu
tenant général de Police luy même, qu'il falloit que les Sieurs
Follope et Lauron payassent en plein les 2.000 1. comme les payent
les gens sans qualité qui se présentent pour être reçus Marchands
Epiciers à la faveur de l'ancien arrest du Conseil de 1746. Que cet
arrest n'avoit d'application qu'aux Marchands Epiciers et nullement
aux Apoticaires que cela ne peut jamais regarder. Que si les Sieurs
Folloppe et Lauron étoient tenus de payer chacun les 2.000 1., ils
ne donneroient plus chacun les 500 1. qu'ils avoient promis de donner
par forme de présent pour un établissement aussi utile au public,
qu'il est honorable pour la Compagnie, et qu'il étoit à craindre que
les difficultés qu'ils ont essuyées l'un et l'autre de la part de plusieurs
confrères lorsqu'on les a proposés pour être immatriculés ne se
renouvelassent et même ne s'accrussent par la suppression de ce
présent promis de leur part, ce qui indisposeroit certainement contre
eux un grand nombre de confrères. Pour quoy M" les Gardes prioient
la Compagnie de s'expliquer et de leur indiquer la conduite qu'ils
doivent tenir.
La matière mise en délibération, la Compagnie a autorisé Messieurs
les Gardes à se retirer incessamment devant Monsieur le Lieutenant
général de Police à l'effet de lui exposer des motifs aussi déterminans
que le sont ceux déduits cy dessus, et de lui représenter que le texte
littéral de la requête des Sieurs Folloppe et Lauron, et le prononcé
de l'arrest du Conseil rendu en conséquence ne pouvant les assujettir
à payer plus grande somme que celles que payent les apprentifs de
Paris, la Compagnie attend de la protection de ce Magistrat, qu'il ne
donnera pas à l'arrest plus d'extension pour la somme qu'il n'en
exprime lui-même par son prononcé, et que conséquemment les dits
Sieurs Folloppe et Lauron ne doivent payer au Corps que les sommes
que doivent payer les véritables apprentifs de Paris auxquels le dit
DÉLIBÉRATIONS DES MARCHANDS APOTHICAIRES-ÉPICIERS DE PARIS 99
1765, 8 août.
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ralement toute autre répartition si aucunes luy sont dues luy seront
constituées en totalité à quoy faire les Gardes en charge seront con
traints, quoy faisant ils en seront et demeureront bien et valabl
ement quittés et déchargés, à l'effet de tout ce que dessus débouttons
les parties de Gomel de leur opposition à nôtre sentence du 27 juil
let 1764, leurs faisons deffenses de plus à l'avenir exécutter des dél
ibérations pareilles à celles dont la radyation a été cy dessus ordonnée
sans en avoir préalablement demandé et obtenu l'homologation, sur
le surplus des demandes mettons les parties hors de Cour, condam
nons Louis Demoret une des parties de Gomel en dix livres de do-
mages et interests envers la partie d'Ulcot, et les parties de Gomel à
tous les dépends, lesquels demeureront compensés jusques à due
concurrence avec ceux dont la condamnation a été prononcée à leur
profit, par nôtre sentence du 28 aoust 1764; disons, en outre, que la
lettre du 14 mars 1763 dont est question écrite par Louis Demoret
une des parties de Gomel sera supprimée en totalité et les termes
injurieux répendus dans les mémoires respectifs des parties seront
pareillement supprimés, et sera nôtre présente inscritte sur le Re
gistre des délibérations des parties de Gomel, ce qui sera exécuté
nonobstant et sans préjudice de l'appel, en témoin de ce nous avons
fait sceller ces présentes données par Mr le Lieutenant général de
Police tenant le siège le vendredy 19 juillet 1765 et délivré pour
seconde grosse, collationné par Morisset, signé Jardin, sçelé et signifié
aux protestations et réserves de se pourvoir par appel contre ladite
sentence à M" Ulcot procureur à domicile, le 6 aoust 1765, signé
Brunet. » Et ont signé.
(Signé :) Mayol, Bert, Lapierre.
(Ibidem, f° 45 r°.)
1765, 16 décembre.
Dispense d'apprentissage.
(Ibidem, f° 46 v°.)
1766, 7 janvier.
1766, 20 janvier.
Le 20 janvier suivant, en vertu de la délibération cy dessus, Mes
sieurs les Gardes ont assemblé au Bureau de la Compagnie Messieurs
Vassou et Tassart et leur ont fait lecture de la délibération qui les
nomme adjoint à Mes" Bert et Pia le fils pour employer les fonds
destinez par cette délibération à former une Collection de Matière
DÉLIBÉRATIONS DES MARCHANDS APOTHICAIRES-ÉPICIERS DE PARIS 105
1766, 24 avril.
Legs de bienfaisance.
jouir de la ditte rente de cent livres. Fait et délibéré les dits jour et
an que dessus.
1766, 3 juillet.