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1.Énumérer les avantages et les désavantages du modèle chinois et du modèle finlandais.

2.Quel type de grammaire est plus pertinente ou paradigme moderne dans l'enseignement des langues?
Donner des arguments.

3.Présenter une séquence grammaticale pour le passe composé d'après la grammaire inductive.

Le modèle éducatif chinois

Les journées des élèves chinois sont très chargées et longues. Ils ont une surcharge de travail, ce qui entraine
des soirées qui s'éternisent jusqu'à des heures tardives. Cela peut expliquer que parfois ils s'endorment pendant
les cours. Donc les élèves chinois manquent énormément de sommeil. Ce travail intense est cependant
bénéfique car en Chine les élèves ont un niveau en cours qui est excellent. Malheureusement ils n'ont pas
énormément de vacances. Tout juste un mois et demi de grandes vacances ainsi que pour le nouvel an chinois.
Nous pouvons constater une tendance passant de la mémorisation à la compréhension : la mémorisation de la
terminologie grammaticale a été interdite ; le par-coeur des passages contemporains a été gommée. Mais
l’apprentissage par coeur d’un certain nombre de travaux littéraires en chinois classique constitue un élément
constant dans les programmes de différentes années, parce que d’après la conception didactique traditionnelle
chinoise, on peut acquérir le vocabulaire et le système linguistique par la récitation des ouvrages classiques : «
l’imitation comme méthode d’apprentissage a été instaurée et maintenue par les conservateurs confucianistes
qui prônent ‘ l’imitation des bons écrits ’ comme seule méthode valable d’apprentissage de l’écrit » (Bouvier,
2003 : 413).

 Les étudiants restent généralement dans le même groupe du primaire au lycée.

 Les étudiants ne changent pas de classe, ce sont les professeurs qui changent.

 Les classes sont nombreuses, environ 50 élèves par classe.

 Les uniformes scolaires sont de rigueur.

 Les élèves commencent tôt, souvent vers 7 heures le matin et finissent vers 16 heures. Ils bénéficient d'une
pause de deux heures à midi pour manger et faire une sieste. Les élèves peuvent rentrer chez eux ou rester sur
place durant la pause méridienne.  

 Chaque élève doit réussir dans chacune des matières, indépendamment de ses forces et faiblesses.

 Les professeurs, en collaboration avec l'ensemble des élèves, sont amenés à aider ceux qui ont le plus de
difficultés.

 Lorsqu'un élève ne comprend pas, il n'ose pas poser de question. Le fait de ne pas comprendre est encore
considéré comme une faiblesse honteuse et l'avouer publiquement, c'est "perdre la face".

 Les enseignants sont particulièrement impliqués dans les résultats de leurs étudiants. L'échec d'un ou plusieurs
étudiants est là encore perçu comme un échec personnel et une occasion de "perdre la face".
 A la fin du lycée, les étudiants doivent passer le fameux et très redouté Gaokao, l'équivalent du bac en France,
qui leur ouvrira (ou pas) les portes des plus prestigieuses universités du pays. Le Gaokao est un événement
déterminant dans la vie des Chinois et la pression qui pèse sur les épaules des étudiants est énorme.

 Le Gaokao détermine également les matières que pourront suivre et développer les étudiants... autant dire que
beaucoup d'entre eux se dirigeront vers des filières qu'ils ne veulent pas.

 Afin de réussir cet examen, les élèves passent beaucoup de temps à étudier en dehors du cursus scolaire.
Certains professeurs en ligne sont ainsi devenus de véritables stars en Chine ! Les cours privés d'anglais et de
mathématiques sont très demandés.

 La mémorisation est l'élément central du processus d'apprentissage en Chine. Les professeurs attendent une
seule bonne réponse de la part des étudiants. L'esprit critique et la créativité ne sont pas particulièrement
stimulés.

 L'apprentissage de la civilisation et de la culture chinoises est l'un des piliers du système éducatif en Chine.

 L'éducation physique n'est pas une priorité car elle prends du temps sur l'apprentissage des matières classiques
(celles qui comptent pour le Gaokao). De même, la musique et les arts ne sont que très rarement proposés. Ces
matières s'apprennent en dehors du cursus scolaire, à l'initiative des parents et souvent contre la volonté des
étudiants.

 Les programmes du collège et du lycée sont extrêmement chargés, intenses et difficiles. Une fois à l'université,
les étudiants peuvent quelque peu souffler.

 Plus que les compétences et les connaissances du candidat, les entreprises, lors d'un recrutement, sont davantage
sensibles à la renommée de l'université fréquentée. 

En résumé, la vie d'un étudiant chinois est rythmée par l'apprentissage, l'apprentissage et encore l'apprentissage,
dans le but de satisfaire ses professeurs et ses parents. La pression sociale qui pèse sur les épaules de ces élèves
est énorme car les études, ici plus qu'ailleurs, sont déterminantes dans la vie d'une personne, voire d'une famille
entière... en effet, les parents ne bénéficient pas de retraite et comptent beaucoup sur les revenus futurs de leur
unique enfant. La concurrence est féroce et les étudiants chinois apprennent très tôt à supporter des charges de
travail colossales, souvent à la limite du physiquement supportable.’

Le modèle éducatif finlandais


À propos des élèves et de l’apprentissage…
– Les petits finlandais commencent l’école à l’âge de 7 ans seulement.
– 30 % des élèves reçoivent de l’aide spécialisée pendant leurs 9 premières années d’école.
– Les élèves ne subissent aucune évaluation pendant les 6 premières années.
– Il n’existe qu’un seul test standardisé, et il est administré aux élèves de 16 ans.
– Difficultés d’apprentissage ou pas : les élèves apprennent dans les mêmes classes.
– Les classes de sciences sont limitées à 16 élèves pour qu’ils puissent faire des travaux pratiques à chaque
période.
– Les élèves du primaire disposent de 75 minutes de récréation par jour.
À propos de la réussite éducative…
– 66 % des élèves entament des études supérieures, le plus haut taux de l’Europe.
– La différence entre les élèves les plus faibles et les plus forts est la plus petite au monde.
– 93 % des élèves réussissent leurs études secondaires.
– Depuis 2001, les jeunes Finlandais arrivent dans les premières positions des classements internationaux en
science, lecture et mathématiques.
 À propos des finances…
– La Finlande dépense en moyenne 30 % moins par élève que les Etats-Unis.
– Le système d’éducation est financé à 100 % par l’État.
– Le salaire moyen d’un enseignant qui débute est l’équivalent de 29 000 $US en 2008. Après 15 ans
d’expérience au secondaire par exemple, il est équivalent à 102 % de la moyenne des diplômés universitaires.

À propos des enseignants…


– Ils ne sont en classe que 4 heures par jour, et ont 2 h de formation continue par semaine.
– Tous les enseignants ont une maîtrise, entièrement payée par l’État.
– Ils sont sélectionnés parmi les meilleurs 10 %.
– Il y a eu en 2010 pas moins de 6600 candidats pour combler 660 postes au primaire.
– Leur statut social se compare à celui des médecins et des avocats.

Conclusions

Depuis plusieurs années, les enquêtes internationales menées dans le cadre de PISA confirment les bons
résultats de l’enseignement finlandais, tant au niveau de son efficacité que de l’équité.

La Finlande est aussi un des pays où le tronc commun est le plus long : de 7 à 16 ans dans le cadre
d’écoles dont la composition sociale et le niveau de connaissances des élèves est assez hétérogène. Les plus
faibles continuent à étudier avec les moyens et les plus forts sans crainte de redoublement ou de relégation vers
des filières spéciales pour les élèves « à l’esprit plus pratique ». Les activités manuelles et pratiques sont
considérées au même niveau que les cours plus intellectuels.

L’encadrement des élèves est assuré par des enseignants qui sont généralement bien considérés dans la
société et qui sont préparés assez longtemps (5 à 6 ans) à cette fonction. Ils sont formés pour déceler les
difficultés des élèves afin d’y remédier à temps.

Un élève qui connaît des difficultés n’est pas en situation d’échec. Il faut simplement lui accorder plus
de temps pour acquérir des compétences.

La grammaire déductive est la plus pertinente elle désigne un enseignement de la grammaire qui va des règles
aux exemples. Les exercices d’application correspondent à une phase déductive de l’apprentissage de la
grammaire. Les exercices d’application sont l’activité intellectuelle qui consiste à se référer explicitement à une
organisation morphologique (paradigme verbal, grammatical ou lexical) ou à une règle (syntaxique) pour guider
sa production. Ce type d’application suppose qu’il y ait préalablement conceptualisation. La conceptualisation
est l’observation des formes linguistiques et les réflexions sur ces formes. Il s’agit de l’activité intellectuelle par
laquelle l’apprenant parvient à une représentation mentale d’une organisation morphologique ou syntaxique.
Séquence grammaticale pour le passe composé

1. Lecture collective

Le passé composé des verbes du premier groupe

Lecture collective du texte.

L'enseignante interroge les élèves au fur et à mesure de la lecture des phrases : "En sortant de mon lit, j'ai
fait quoi ?"

Réponse des élèves :  J'ai dérapé.   

Les élèves surlignent "J'ai dérapé".

Sans le faire exprès, j'ai fait quoi ?    Réponse :  J'ai lâché...

Les élèves surlignent :  "J'ai lâché" et ainsi de suite jusqu'à la fin du texte

2. Je construis la règle
Distribution du polycopié.

Recherche collective des réponses aux questions.

Question 1 :  Il s'agit d'amener les élèves à préciser que les aventures d'Alexandre appartiennent au passé.

Question 2 :  On invitera les élèves à récrire les phrases au présent pour trouver l'infinitif des verbes surlignés.

Exemple :  En sortant de mon lit, je dérape...   Je suis en train de quoi ?   Réponse attendue :  de déraper.

... sans le faire exprès, je lâche mon pull...  Je suis en train de quoi ?   de lâcher.

L'enseignante précise alors que les verbes surlignés sont conjugués au passé composé et rappelle que ce temps
a déjà été étudié au CE1.

Question 3 :  L'objectif recherché est d'observer la structure de ce temps.

L'enseignante demande :

Observez le premier des deux mots qui composent le verbe.  Quel verbe reconnaissez-vous ?

Réponse attendue :  le verbe "avoir" (ai, a)  et le verbe "être" (est).

A quel temps sont-il conjugués ?   Réponse attendue :  au présent .

L'enseignante introduit la notion d'auxiliaire.

L'enseignante précisera ensuite  que le deuxième mot s'appelle le participe passé.

3. L'accord du participe passé : recherché

L'enseignante demande aux élèves : "Sur votre ardoise, écrivez tous les participes passés qui sont dans le
texte". Vous avez 5 minutes.

4. L'accord du participe passé : mise en commun


Au bout de 5 minutes, procéder à une mise en commun au tableau.

Réponses attendues :   dérapé, lâché, trouvé, passée, donné.


L'enseignante prendra soin d'écrire en rouge les terminaisons pour aider les élèves à répondre à la question 4.

Question 4 :   Que remarquez-vous sur la terminaison du participe passé ?

Réponse attendue :   Cela finit toujours par "é" sauf une fois.

Question 5 :  Avec quel auxiliaire le participe passé finit-il en "é" ?

Réponse attendue :  avec "ai" "a"  donc avec le verbe "avoir".

Question 6 :   Quel est le participe passé qui ne finit pas par "é" ?

Réponse :   passée

Question 7 :   Quel est le verbe qui est devant ce participe ?       

Réponse :   est  (le verbe "être")

Conclusion :   le participe passé ne s'accorde jamais quand il est avec l'auxiliaire AVOIR. Il finit toujours en
"é".

Il s'accorde avec le sujet quand il est avec l'auxiliaire ÊTRE.   Elle est passée.   Nous sommes montés.

5. Je m'exerce
Conjugue ces phrases au passé composé.

1 - Elle (déchirer) son pantalon.

2 - Nous (rater) notre train.

3 - Elles (rentrer) à la maison.

4 - Alice (arriver) en retard à l'école.

5 - Vous (visiter) le musée du Louvre.

Correction collective.

6. Trace écrite
Lecture collective de la trace écrite.

Je retiens

1) Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire AVOIR

Au passé composé, le participe passé des verbes du premier groupe se termine toujours en "é" quand il est
conjugué avec l'auxiliaire AVOIR.

Exemples :  J'ai joué/Tu as marché/Il, elle, on a bavardé/Nous avons dansé/Vous avez parlé/Elles ont dessiné

2) Le participe passé conjugué avec l'auxiliaire ÊTRE

Les verbes qui expriment un changement de lieu ou un mouvement :  

rester, tomber, retourner, passer, arriver, entrer, monter, rentrer   +  le verbe ALLER

se conjuguent toujours avec l'auxiliaire ÊTRE.


Quand un verbe est conjugué au passé composé avec l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde en genre et
en nombre avec le sujet.

Exemples :  Sarah est restée.  Théo et moi sommes tombés.  Elles sont entrées.  Ils sont passés.

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