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*-*-*-*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*-*-*-*
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
*-*-*-*
Réalisé par :
Harmonia M. S. AGOSSADOU
Sous la direction de :
8è promotion
Année universitaire : 2014-2015
Etude de la qualité de l’eau de puits consommée dans la commune de Zogbodomey : Cas des
villages de Kpota et Dodomè
CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par Harmonia Mélaine
Sênami AGOSSADOU, étudiante au Département de Génie de l’Environnement (GEn) à
l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’issue de son stage de fin de formation en
Licence Professionnelle.
Le superviseur
Université d’Abomey-Calavi
SOMMAIRE
CERTIFICATION………………………………………………………………………..……………………….i
SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION ................................................................................ v
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
RESUME ................................................................................................................................. viii
ABSTRACT .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………..1
PROBLEMATIQUE………………………………………………..…………………………………………....3
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………………………..42
WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………….…………………….44
ANNEXES ................................................................................................................................. x
DEDICACE
Je dédie le présent travail à mes chers parents AGOSSADOU Victor et EKUE Sylvie
Anne en témoignage pour leur amour et leur détermination à me voir parvenir au bonheur à
travers le travail bien fait. Que Dieu vous accorde longue vie afin que vous jouissiez des fruits
de tant d’efforts consentis pour la réussite de vos enfants.
REMERCIEMENTS
Au terme de la rédaction du présent rapport, j’exprime mes profonds remerciements,
au Professeur Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU, Maître de Conférences des Universités
(CAMES), Enseignante-chercheure à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour
avoir accepté diriger le présent travail en dépit de ses multiples occupations ;
Je remercie Monsieur AVOCANH Gautier ; Chef Service Qualité de l’Eau à la
Direction Générale de l’Eau ;
Je remercie le Docteur DOVONON Léonce, Maître-Assistant, Enseignant-chercheur à
l’EPAC, Directeur de l’Information sur l’Eau à la Direction Générale de l’Eau ;
Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma profonde gratitude à l’égard du Professeur
Jacques ADJAKPA Chef de Département du Génie de l’Environnement (GEn) pour les
sacrifices consentis dans mon encadrement ;
A tous les enseignants et techniciens du laboratoire du Département du Génie de
l’Environnement pour avoir forgé nos connaissances durant toute notre formation ; qu’ils
reçoivent nos mots de reconnaissance à travers ce document ;
Je remercie Mme SEDA Sidonie, Mr ZANNOU Moise et Mr Karl MONTCHO pour
l’aide qu’ils m’ont apportée tout au long de mon stage à la Direction Générale de l’Eau. Je
leur en suis très reconnaissante ;
A tout le personnel de la DG-Eau pour leur contribution ;
Je rends un hommage mérité au corps professoral de l’EPAC en général et du
Département du Génie de l’Environnement en particulier pour les efforts consentis pour notre
formation ;
Je remercie tous ceux qui font vivre cette école, qui trois années durant, m’a armé pour
la noble cause de la sauvegarde de l’Environnement ;
Je tiens également à exprimer ma gratitude à l’endroit de tous les étudiants de la
huitième promotion de Génie de l’Environnement pour les joies, les peines et l’ambiance dans
laquelle nous sommes restés durant ces trois années académiques ;
J’adresse mes profonds remerciements à son excellence Monsieur/Madame le président
du jury et aux honorables membres du jury pour l’honneur qu’ils me font en acceptant
d’apprécier ce travail malgré leur multiples occupations ;
Nos excuses pour tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail.
Qu’ils reçoivent nos sincères remerciements.
°C : Degré Celsius
nm : Nanomètre
pH : potentiel Hydrogène
UC : Unité de Couleur
RESUME
La présente étude intitulée " Etude de la qualité de l’eau de puits consommée dans la
commune de Zogbodomey : Cas des villages de Kpota et de Dodomè " a pour objectif général
d’évaluer le niveau de contamination de l’eau consommée par les populations des dites
localités.
Pour atteindre cet objectif, il a été effectué dans un premier temps une enquête sur le
terrain qui a permis de recueillir des données sur: les sources d’approvisionnement en eau ; les
différentes usages de l’eau ; les différents types de traitements appliqués à l’eau avant sa
consommation et enfin les maladies fréquemment rencontrées dans les localités qui a révélé
que les puits traditionnels sont les plus accessibles à la population et leurs eaux sont plus
consommées par cette dernière. Dans un second temps des échantillons d’eau de puits ont été
prélevés dans les deux villages pour des analyses physico-chimiques et bactériologiques. Les
résultats des analyses physico-chimiques ont révélé que la conductivité varie entre 117 µs/cm
et 597 µs/cm ; le pH entre 5,51 et 6,27 ; le chlore entre 30,17 mg/l et 71 mg/l ; le calcium
entre 8,01 mg/l et 36,87 mg/l ; le magnésium entre 2,91 mg/l et 15,56 mg/l. Ces analyses
montrent également que les eaux de puits ont une teneur élevée en nitrate (40,92-198 mg/l).
Les analyses bactériologiques de ces eaux révèlent que 100% des puits sont contaminés par
les matières fécales. Elles contiennent des coliformes totaux, des colformes fécaux et des
streptocoques fécaux. Des suggestions sont faites pour améliorer la qualité de l’eau
consommée dans cette commune.
Mots clés : Qualité de l’eau, village Kpota et Dodomè, Zogbodomey, Bénin
ABSTRACT
The present study entitled " Well water quality consumed in Zogbodomey district: Case
of Kpota and Dodomè village." has as a general objective to evaluate level contamination of
water consumed by these localities populations.
To achieve this goal, investigation on water supply; different uses of water; various
types of treatments applied to water before its consumption and finally diseases frequently
recorded in theses localities. Results shown that traditional well water is the most accessible
and consumed by the population. Physicochemical analysis revealed that conductivity varied
between 117 µs/cm and 597 µs/cm; pH between 5,51 and 6,27; chlorine between 30,17 mg/l
and 71 mg/l; calcium between 8,01 mg/l and 36,87 mg/l; magnesium between 2,91 mg/l and
15,56 mg/l. Analysis also shown that well water has a high percentage of nitrite (40,92-198
mg/l). Bacteriological analysis revealed that 100% of the wells are contaminated by faeces.
They contain total and fecal coliformes and fecal streptocoques. Suggestions are made to
improve water quality consumed in this municipality.
Key words: Water quality, Kpota village and Dodomè, Zogbodomey, Benin
INTRODUCTION
L’eau est une denrée indispensable pour la survie de tous les êtres vivants et pour le
bien-être. Environ, 880 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable et le
taux de couverture le plus faible se trouve en Afrique sub-saharienne. Chaque année, les
maladies hydriques telles que la diarrhée entraine le décès de plus de 1,5 million d’enfants
dans les pays en développement selon l’Organisation Mondiale de la Santé et des Nations
Unis pour l’Enfance (OMS/UNICEF, 2008).
Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, (OMS, 2006), 1,1 milliards de
personne soit 17% de la population mondiale n’ont pas accès à l’eau potable et 2,6 milliards
soit 42% de la population mondiale n’ont pas accès à un assainissement adéquat.
L’eau est la source de la vie sur la terre. Notre santé dépend dans une large mesure de la
qualité de l'eau que nous consommons. Elle véhicule en particulier un nombre important de
micro-organismes, bactéries, virus de tout genre, qui y vivent et s’y développent, ainsi que
nombre de parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre ou se reproduire. Or de tels
organismes peuvent engendrer des maladies parfois graves lorsqu’ils pénètrent dans le corps
humain. L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de maladies pour les êtres
vivants. (www google.com).
Les femmes et les enfants sont les groupes les plus vulnérables. Ils souffrent le plus de
cette situation. Des milliers de personnes souffrent chaque jour des maladies dues à un
mauvais assainissement et à un manque d’eau potable. Exemple : les maladies diarrhéiques, le
paludisme, les infections parasitaires intestinales débilitantes.
Au Bénin, environ 80% de la population vit dans des zones, où les commodités de la
vie moderne incluant un réseau d’adduction en eau potable ne sont pas disponibles. Cette
partie de la population utilise pour la plupart les eaux de surface (lacs, rivières, fleuves) et de
puits pour leurs besoins (Agassounon Djikpo Tchibozo et al, 2007). Le Bénin ayant vite
compris l’enjeu de la problématique de l’eau a mis en place une politique d’aménagement et
de gestion des ressources en eau dans sa partie septentrionale afin d’améliorer les conditions
de vie des populations (Otéyami, 2004). Mais il est malheureusement constaté que certaines
des ressources en eaux sont actuellement surexploitées au mépris des règles en vigueur.
La mise à disposition de l’eau potable au robinet nécessite le captage, le contrôle et la
distribution de l’eau potable. Toutes ces opérations exigent des moyens techniques et
financiers qui ne sont pas à la portée des pays en voie de développement en général et du
PROBLEMATIQUE
L’eau source de vie, est aussi source de maladies. En effet, les problèmes de santé liés
à l’eau sont énormes. La satisfaction des besoins de la population en eau potable est un souci
permanent pour toute société consciente des dangers que peut constituer un défaut d’accès à
des ressources en eau suffisantes et de bonne qualité.
Le Bénin dispose d’importantes ressources en eau dont la bonne gestion pourrait lui
permettre de satisfaire ses besoins en Eau pour son développement au cours des prochaines
décennies (DG-Eau, 2008). Mais l’eau devient, avec l’accroissement de la population, une
ressource de plus en plus convoitée (VISSIN, 2007).
L’eau que l’on consomme aujourd’hui est souvent polluée par des activités
anthropiques. Bien que les bactéries soient une composante naturelle de l’eau potable, certains
germes sont pathogènes. Les maladies liées à l’insalubrité de l’eau, à l’absence de système
d’assainissement et au manque d’hygiène représentent un énorme problème pour les pays en
voie de développement. Ainsi on estime que 88% des maladies diarrhéiques sont dues à
l’utilisation d’eau insalubre et à des problèmes d’assainissement et d’hygiène (OMS 2004).
La consommation d’eau insalubre est parfois due à l’ignorance des populations qui
pensent qu’une eau claire, inodore et qui n’a pas une mauvaise odeur est bonne à boire et ne
présente aucun danger. C’est l’exemple des eaux de puits dans certaines communes du Bénin
où ces eaux sont limpides et sont bues sans aucune inquiétude.
L’eau distribuée par la SONEB est considérée comme la plus saine. Elle n’est disponible
uniquement que dans certaines zones urbaines, et donc dans une très petite partie du pays.
C’est ainsi que dans les villages de la commune de Zogbodomey la population continue
d’utiliser de l’eau de puits pour ses besoins.
C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de recherche dont le thème est intitulé " étude
de la qualité de l’eau de puits consommée dans la commune de Zogbodomey : cas des villages
de Kpota et Dodomè."
Hypothèses de recherche
Pour atteindre les objectifs, les hypothèses suivantes sont formulées :
• Les eaux consommées par les populations de la commune de Zogbodomey sont
contaminées car elles contiennent des germes et des substances nuisibles à la santé ;
• Le manque d’hygiène autour des points d’eau lors de la collecte, du transport et du
stockage de l’eau de consommation est à l’ origine de sa contamination ;
• Il existe des moyens adéquats pour améliorer la qualité de l’eau dans la commune de
Zogbodomey.
Le pH et la température
Ces deux facteurs sont mesurés à l’aide d’un pH-mètre de type HACM. Le pH-
mètre est rincé avec de l’eau distillée puis avec l’eau de l’échantillon à analyser et plongé
dans un bécher contenant ce même échantillon d’eau à analyser. Le pH (potentiel hydrogène)
est un indice qui indique la concentration en ions H+ dans l’eau, et représente ainsi l’équilibre
entre acidité et alcalinité sur une échelle de 0 à 14, la valeur 7 étant celle d’un pH neutre. Les
variations de température de l’eau dans un environnement donné fournissent des indications
sur son origine et son écoulement. La température de l’eau est habituellement liée à d’autres
paramètres, en particulier la conductivité et le pH.
Les solides dissous totaux (SDT) sont définis comme la quantité de matières dissoutes dans
l’eau. Ils dépendent principalement de la solubilité des minéraux contenus dans le sol et les
roches en contact avec l’eau.
Le chlorure (Cl-)
On prélève 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer, on y ajoute
deux (2) gouttes de bichromate de potassium, ainsi la solution prend la coloration jaune. On
agite à l’aide d’un agitateur magnétique puis on fait le dosage avec une solution de nitrate
d’argent jusqu’à l’apparition d’une teinte rouge brique persistante marquant la fin du dosage
des chlorures.
Calcul : [Cl-] = V (titrant) x M (Cl-)
Le bicarbonate (HCO- 3 )
Pour doser le bicarbonate, on prélève dans un erlenmeyer 100 ml de l’échantillon
d’eau à analyser, on y ajoute un sachet de bromocrésol. On dose le mélange par une solution
d’acide sulfurique à l’aide d’une burette graduée .Si la solution vire du bleu au rose on a la
présence du bicarbonate dans l’eau.
Calcul : [HCO- 3 ] = V (titrant) x M (HCO- 3 ) avec M (HCO- 3 ) = 61 g/mol
NB : Lorsqu’on obtient la couleur rose juste après le mélange avec le bromocrésol, on conclut
que l’eau est acide et donc le pH était faible.
Le calcium (Ca2+)
On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser puis on y ajoute 1 ml de KOH
(hydroxyde de potassium) et un sachet de calvaire. Le dosage se fait avec l’EDTA (Acide
Diamine Tétra Acétique) jusqu’au virage de la solution du violet au bleu.
NB : Il faut toujours rendre le milieu basique avec le KOH avant d’y ajouter le Cal Ver.
Calcul :
M(Ca2+)
[Ca2+] = V (titrant) x 0, 4 x avec M (ca2+) = 40,08 g/mol et valence = 2
valence
Le magnésium (Mg2+)
On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute 5 gouttes d’eau oxygénée plus
5ml d’acide chlorhydrique (HCl). On porte le mélange à ébullition et on laisse chauffer
pendant 10minutes puis on laisse refroidir à 45°C. On ajoute ensuite 5 ml de la solution
tampon et 5 gouttes d’Erychrome. Le titrage se fait avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra
Acétique). Si la solution vire du violet au bleu, on note la présence du magnésium dans l’eau.
2+ M(Mg2+)
Calcul : [Mg2+] =[ V titrant (Mg2+) - V titrant (Ca )] x 0, 4 x valence
2+
Avec M (Ca )= 24,32g/mol et valence = 2
La couleur
Pour la mesurer, on prélève 25 ml d’eau distillée dans un tube de 25 ml pour faire le
zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon puis on fait la lecture à l’aide
d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 465 nm.
L’ammonium (NH+ 4 )
On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser et 25 ml d’eau distillée dans des
flacons différents, on ajoute à chaque flacon 1 ml du réactif de Nessler et 1ml de Sel de
Rochelle. On laisse reposer pendant 1min, on fait d’abord la lecture du zéro avec le tube
contenant de l’eau distillée puis la lecture de l’échantillon d’eau analysé. La lecture est faite à
l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 425 nm.
Calcul : [NH+ 4 ] = X . 1,29 avec X la valeur de N- NH+ 4 lue sur sur l’appareil.
Le fluorure (F-)
On prélève 10 ml d’eau distillée plus 2 ml de SPAND pour faire le zéro de l’appareil.
On prélève ensuite 10 ml d’échantillon d’eau à analyser plus 2 ml de SPAND qu’on mélange
puis on fait la lecture à une longueur d’onde de 580 nm.
Le nitrate (NO- 3 )
On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons et on ajoute dans l’un
des flacons une gélule de réactif de Nitra Ver qu’on agite pendant une minute pour faire la
lecture. Le second flacon ne contenant pas de Nitra Ver est utilisé pour faire le zéro de
l’appareil. La lecture est faite à une longueur d’onde de 500 nm.
Calcul : [NO- 3 ] = X . 1,29 avec X la valeur de N- NO- 3 lue sur l’appareil.
Le nitrite (NO- 2 )
On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons et on ajoute dans l’un
des flacons une gélule de réactif de Nitri Ver qu’on agite pendant une minute pour faire la
lecture. Le flacon ne contenant pas de Nitri Ver est utilisé pour faire le zéro. La lecture est
faite à une longueur d’onde de 507 nm.
Calcul : [NO- 2 ] = X . 3,3 avec X la valeur de N- NO- 2 lue sur l’appareil.
Le sulfate (SO2- 4 )
On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon pour faire le zéro de
l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de ce même échantillon et on ajoute un sachet de Sulfa
Ver qu’on mélange et laisse reposer pendant 5 minutes et on fait la lecture à une longueur
d’onde de 450 nm.
Le phosphate (PO3- 4 )
On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans un flacon pour faire le zéro de
l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon puis on ajoute une gélule de réactif
Phospha Ver et on mélange. On fait la lecture après 2 minutes de réaction.
DEUXIEME PARTIE :
CONTROLE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS
CONSOMMEE A KPOTA ET A DODOME
2.1.2.4 Végétation
Elle est composée essentiellement de:
- Savanes composées avec plusieurs strates dominées par les espèces telles que
Daniella laxiflora et Parkia biglobosa, Pericopus axiflora, Vitex domania,
Andropogon et Hyparenia etc…
- forêt classée située à Massi et Agrimey d'une superficie totale de 6500 ha;
- forêt galerie le long des cours d'eau;
- une forêt artificielle plantée de Tectoma grandis et de Gmélina arborea;
- une forêt marécageuse à Lokoli.
On y retrouve des espèces animales telles que les aulacodes, les antilopes, les biches et les
singes à ventre rouge. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).
2.1.2.5 Sols
Plusieurs types de sols sont identifiés dans la commune de Zogbodomey. Il s'agit :
- des sols ferralitiques surtout au Nord,
- des sols hydromorphes surtout à l'Est et à l'extrême -Ouest;
- des vertisols surtout au sud
- quelques sols ferrugineux tropicaux surtout à l'ouest. (Monographie de la commune de
Zogbodomey, 2006).
2.1.3 Population
2.1.3.1 Taille et classe d’âge
La commune compte 37930 femmes et 34408 hommes. L'effectif des femmes
représente 52% de la population alors que les hommes ne représentent que 48%. Les
pyramides des âges se rétrécissent fortement dans certains arrondissements pour les tranches
d’âge de 10-14 ans et 15-19 ans, surtout pour les filles. (PDC, 2004).
2.1.3.4 Religions
Les acteurs sociaux de la commune sont majoritairement de la religion traditionnelle (66,5%).
Ils pratiquent également d'autres religions telles que la religion catholique (15,1%), la religion
protestante (2,9%) la religion musulmane (3,1%) et autres (12,5%) (Monographie de la
commune de Zogbodomey).
2.2.4 Environnement
L’environnement est un espace où sont situés les facteurs et les conditions déterminant
l’état et l’évolution d’un être vivant, d’un écosystème ou d’un élément artificiel. Ici,
l’environnement est un milieu naturel dont les composantes sont influencées par les actions de
l’homme, et qui en retour agissent sur la vie de celui-ci. (www.google.com).
2.2.5 Assainissement
Ensemble des moyens de ramassage et d’évacuation hygiénique des excréta et des
déchets liquides d’une collectivité évitant de mettre en danger la santé de cette collectivité ou
de certains de ses membres (OMS, 2007).
les prochaines décennies à partir de la variation annuelle des pluies et leur tendance à la
baisse.
VILAGNES (2000), dans son ouvrage, après avoir évoqué l’évolution de l’eau entre
l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère (eaux atmosphérique, superficielles et
souterraines) et le principe pollueur payeur mis en vigueur pour la gestion des eaux en France,
a montré la relation entre l’eau et la santé publique à partir des maladies hydriques et
parasitaires. Il a présenté ensuite les consommations d’eaux dans l’industrie et à domicile,
quelques types de pollution par les micropolluants et les méthodes de traitement des eaux.
Parmi ces méthodes, il est revenu sur celles de l’assainissement (individuel et collectif) et des
eaux destinées à la consommation humaine. Cette étude descriptive, faite dans un contexte de
pluridisciplinarité, a mis en exergue les risques de la consommation de l’eau non potable sur
la santé humaine et les précautions à prendre. L’hygiène est la base fondamentale d’une bonne
santé. Toutefois, le niveau des revenus ainsi que la disponibilité de l’eau potable méritent une
réflexion.
La dégradation de la qualité des eaux de puits a été confirmée à partir des analyses
physico-chimiques et bactériologiques de quelques 15 puits de Cotonou. Après
l’expérimentation du traitement par la chloration de quelques puits, la technique de chloration
par pot diffuseur pour le traitement des eaux de puits de Cotonou a été proposée.
COMLANVI (1995).
Après avoir fait la part des responsabilités entre les populations et les autorités
gouvernementales, AHOUSSINOU (2003) propose quelques méthodes correctives des
comportements des populations dans son mémoire. La persistance de la pollution de la nappe
phréatique de Cotonou de 1993 à 2003 a été démontrée dans ces études. Des mesures plus ou
moins adaptées ont été proposées pour un approvisionnement en eau potable de la population.
BOSSOU (2001), dans son mémoire de DESS, après les analyses physico-chimiques et
bactériologiques d’une cinquantaine d’échantillons d’eau de puits à Cotonou et dans ses
environs, fait la cartographie de la répartition de la pollution (bactériologique) des puits de
Cotonou. Il a proposé la surveillance mensuelle de la qualité des eaux de puits à partir des
analyses physicochimiques et bactériologiques des prélèvements des eaux des puits et a
proposé l’adoption des méthodes d’hygiène. C’est une proposition qui interpelle le
gouvernement sur la dégradation de l’environnement et par ricochets sur la pollution de la
nappe phréatique qui prend de l’ampleur. C’est une mesure de contrôle de la qualité de l’eau
en permanence qui devrait être mise en œuvre si les mesures de gestion correcte d’un
environnement sont appliquées.
2.4.2 METHODES
2.4.2.1 Recherche documentaire
Cette phase consiste à la collecte des documents (mémoires, publication, rapports,
livres, thèses, etc.) disponibles sur le sujet de recherche et à les lire afin de mieux cerner et de
maitriser le sujet. Elle s’est étendue sur toute la durée du travail jusqu’à la rédaction du
mémoire. Pour mener à bien ce travail, des recherches documentaires ont été effectuées dans
les centres de documentation de l’EPAC (Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi), la
bibliothèque de la FSA (Faculté des Sciences Agronomiques), centre de documentation de la
DG Eau, la mairie de Zogbodomey à l’INSAE, et sur l’internet.
2.4.2.3 Echantillonnage
Au cours des investigations, des ménages sont ciblés pour faire objet d’enquête. Au
total 102 ménages ont été visités sur un total de 396. Nous avons fait les enquêtes dans des
maisons distantes de chacune de 30 m environ.
Analyse bactériologique
L’objectif de l’analyse bactériologique d’une eau n’est pas d’effectuer un inventaire de
toutes les espèces présentes, mais de rechercher soit celles qui sont susceptibles d’être
pathogènes, soit celles qui sont indicatrices de contamination fécales.
4% 16%
eau de puits
eau de SONEB
80%
eau de forage
individu et des moyens qu’il dispose. Les populations préfèrent s’approvisionner en eau de
puits à cause du nombre élevé de ce dernier dans les villages, du coût élevé de l’eau de la
SONEB et de la distance du réseau SONEB et des forages par rapport à leurs maisons. Ces
conditions poussent les populations à s’approvisionner en eau de puits sachant bien
évidemment les risques qu’elles encourent sur leur santé en les buvant. Lors des
investigations, les populations ont confirmé qu’elles boivent de l’eau de puits soit à cause de
l’insuffisance ou la distance des forages ou le coût élevé de l’eau de la SONEB.
60
50
Pourcentage (%)
40 Paludisme
30 Diarrhéé
20 Maux de ventre
10 Aucun
0
Kpota Dodomè
Le pH
Potentiel d'Hydrogène
10
8
6
pH
pH
4
2 Valeur Minimale
0 Valeur Maximale
Kpota Kpota Dodomè Flésa Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè
Points de prélèvement
Température
Températue en °C 25,1
25,05
Température °C
25
Norme
24,95
Kpota Kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa Tota
Points de prélèvement
La figure 5 ci-dessus montre que les températures de l’eau prélevée dans les quatre (4)
localités respectent les normes recommandées par l’OMS.
Conductivité
Conductivité (µ/cm)
2000
1500
1000
Conduct (µ/cm)
500
Norme
0
kpota kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
TDS
600
Titre de l'axe
400
200
TDS
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Couleur
15
Couleur
10
5 Couleur
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Chlorures
250
Concentration en
200
150
mg/l
100 Chlorure
50
Norme
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Bicarbonates
Concentration en
150
100
mg/l
50
Bicarbonates
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa Tota
Points de prélèvement
La figure 10 ci-dessus traduit le taux de bicarbonate contenu dans les échantillons d’eau
de puits. Il varie de 24,4 à 109,8 mg/l.
Calcium
Concentration en
100
50
mg/L
Calcium
0
Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa Tota
Points de prélèvement
Magnésium
Concentration en
60
40
mg/L
20 Magnésium
0 Norme
kpota kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa Tota
Points de prélèvement
La figure 12 illustre le taux de magnésium contenu dans les eaux prélevées dans les
localités. Elle varie de 2,90 à 7,78 mg /L. La norme admise par l’OSM étant de 50 mg/L, ces
valeurs obtenues sont donc inférieures à la norme prescrite par l’OMS.
Ammonium
Concentration en
0,5
0,4
0,3
mg/L
0,2 Ammonium
0,1
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa Tota
Points de prélèvement
Nitrates
Concentration en
200
150
mg/L
100
50 Nitrate
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè DodomèTota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
La figure 14 ci-dessus montre le taux de nitrate contenu dans les eaux analysées. Elles se
situent entre 40,92 mg/L et 198 mg/L. Toutes les valeurs sont supérieures à la norme prescrite
par l’OMS qui est 50 mg/L sauf celle de l’eau prélevée à Kpota Hounyèmè qui est égale à
40,92 mg/L.
Nitrites
0,05
Nitrite
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
lossouhoué Hounyèmè Fléssa
-0,05
Points de prélèvement
Fer total
concentration
0,4
en mg/L
0,3
0,2
0,1 Fer Total
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè
Lossouhoué hounyèmè Flèssa Tota
Points de prélèvement
La figure 16 illustre la concentration en fer des eaux prélevées. Toutes les valeurs
obtenues excepté celle de Kpota Lossouhoué (0,36 mg/L) sont inférieures à la norme
recommandée par l’OMS qui est 0,3 mg/L.
Iodure
concentration en 0,08
mg/L 0,06
0,04
0,02 Iodure
0
Kpota Kpota Dodomè dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè flèssa
Points de prélèvement
Fluorures
1,5
1
Fluorure
0,5 Norme
0
Kpota Kpota Dodomè Fléssa Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè
Les eaux prélevées sont pauvres en fluor. Les concentrations en fluorures varient de
0,01 mg/L à 0,10 mg/L. Elles sont donc inférieures à la norme permise par l’OMS qui est 1,5
mg/L. (Figure 18).
Sulfates
Concentration en
400
mg/L 300
200
Sulfate
100
0 Norme
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
La figure 19 montre le taux de sulfate dans les différents échantillons d’eau prélevés.
Il varie de 0 mg/L à 48 mg/L. Ces valeurs sont inférieures à la norme recommandée par
l’OMS qui est 400 mg/L.
Phosphates
Concentration en
0,8
0,6
mg/L
0,4
0,2 Phosphate
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Coliformes totaux
Taux de coliformes totaux
2000
1500
1000
Coliformes totaux
500 Norme
0
Kpota kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Coliformes fécaux
Taux de coliformes fécaux
700
600
500
400
300 Coliformes fécaux
200
100 Norme
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
Lossouhoué (640 UFC). Aucune de ces valeurs ne respectent la norme recommandée par
l’OMS. Ces eaux sont contaminées par des matières fécales.
Streptocoques fécaux
Taux de streptocoques fécaux
700
600
500
400
300 Streptocoques fécaux
200
100 Norme
0
Kpota Kpota Dodomè Dodomè Tota
Lossouhoué Hounyèmè Fléssa
Points de prélèvement
2.5.2 DISCUSSION
Il ressort des résultats des enquêtes que la majorité des ménages sont conscients que
l’eau de puits peut contenir des microbes qui peuvent les rendre malade. Sachant les risques
liés à la consommation d’une telle eau, ces populations n’ont le choix que de la consommer
car l’eau de puits est celle dont elles disposent sans le moindre coût, la plus proche et
accessible car les forages sont à une longue distance des ménages. La population affirme que
l’eau de la SONEB est très couteuse et qu’elle ne dispose pas de moyens pour s’en
approvisionner. On constate aussi que les puits ne sont pas couverts et que des germes
pathogènes peuvent y pénétrer facilement. L’hygiène autour de ces puits n’est pas bonne, on
note l’absence d’un assainissement adéquat et la majorité des ménages ne traite pas l’eau de
puits avant son utilisation. La population est donc confrontée à de nombreuses maladies.
Les analyses physico-chimiques montrent que la valeur du pH varie de 5,514 à 6,270.
Le pH (potentiel hydrogène) représente l’équilibre entre acidité et alcalinité sur une échelle de
0 à 14, la valeur 7 étant celle d’un pH neutre. Les valeurs trouvées sont inférieures à la norme
recommandée par l’OMS qui est comprise entre 6,5 et 8,5. L’eau de ces puits est donc acide.
Les valeurs observées sont donc similaires à celles obtenues par TADJOU (2010) dans la
commune de Kétou qui se situe entre 5,5 et 6,7 et sont proche de celle d’OUNIRY qui a
trouvé en 2007 au Mali un pH qui varie de 4,59 à 7,02.
La conductivité et la couleur sont considérées comme étant des paramètres importants
de la qualité de l’eau. Les échantillons d’eau prélevés présentent une coloration normale qui
respecte la norme requise par l’OMS qui est de 15 UC. Pour la conductivité les valeurs varient
de 117 et 597 µs/cm, donc sont inférieures à la valeur recommandée par l’OMS qui est de
2000 UC. La température est normale pour les différents échantillons prélevés, elle varie de
25 à 25,1°C.
Les analyses physico-chimiques révèlent également que toutes les concentrations
obtenues pour le nitrate contenu dans les eaux prélevées dans les différentes localités à
l’exception de celle de Kpota Hounyèmè (40,92 mg/L) sont supérieures à la norme requise par
l’OMS qui est 50 mg/L. La plus forte valeur est obtenue à Dodomè Tota (198 mg/L). Ces
valeurs obtenues sont légèrement supérieures à celles obtenues par DOVONOU (2001) et qui
est comprise entre 23,76 et 139,04 mg/L dans la commune de Malanville et celles de
CHOUTI (2007) qui varient entre 34 et 129 mg/L dans la commune de Porto-Novo. Les
nitrates sont apportés de manière synthétique par les engrais (Chapman et al, 1996). Ils sont
l’une des causes de la dégradation de l'eau. La présence de nitrates dans l’eau de
consommation est principalement attribuable aux activités humaines ou industrielles. La
teneur en nitrates et nitrites des puits, les plus élevées se retrouvent généralement dans les
régions où les activités agricoles sont plus intenses. Les nitrates sont très solubles dans l’eau;
ils migrent donc aisément dans les eaux souterraines. (Santé CANADA, 1992).
Il ressort aussi que les concentrations en nitrite des échantillons d’eaux analysés sont
inférieures à la norme fixée par l’OMS (0,1 mg/L) avec une moyenne de -0,0132 mg/L
largement inférieure à celle trouvée par HOUENOU en 2011 (0,036 mg/L). Les nitrites dans
l'organisme se fixent sur l'hémoglobine à la place de l’oxygène pour former la
"méthémoglobine" et provoquer un mauvais transfert de l'oxygène vers les cellules. Cette
pathologie peut affecter les nourrissons de moins de 6 mois. (GHAZALI D, 2013).
Les teneurs en magnésium, calcium et ammonium sont comprises entre 2,91mg/L et
15,56 mg/L pour le chlorure ; 8,01 mg/L et 36,87 mg/L pour le calcium ; 0 mg/L et 0,025
mg/L pour l’ammonium. Ces valeurs sont supérieures aux résultats trouvés par BLALOGOE
en 2002 dans la commune de Glazoué. Toutes ces valeurs sont conformes aux normes pour
une eau de consommation.
Les teneurs en chlorures varient de 30,17 mg/L à 71 mg/L et sont légèrement
inférieures à celles obtenues par BLALOGOE en 2002 dans la commune de Glazoué. Elles
respectent la norme recommandée par l’OMS qui est 100mg/L.
Les teneurs en fluorure ; en iodure ; en sulfate et en phosphate dans les différents
échantillons d’eau ont des valeurs qui varient de 0,01 mg/L à 0,1 mg/L pour le fluorure ; de
0,05 mg/L à 0,07 mg/L pour l’iodure ; de 0 à 48 mg/L pour le sulfate et de 0,32 à 0.72 mg/L
pour le phosphate. Ces valeurs respectent les normes fixées par l’OMS qui sont de 1,5 mg/L
pour le fluorure ; de 400 mg/L pour le sulfate. L’iodure n’a pas une valeur requise par l’OMS.
Toutes les valeurs obtenues, excepté celle de Kpota Lossouhoué (0,36 mg/L) sont inférieures
à la norme recommandée par l’OMS qui est 0,3 mg/L pour la teneur en fer total.
Les résultats des analyses bactériologiques révèlent que toutes les eaux de puits
prélevées sont contaminées. Les résultats montrent clairement la présence des germes
nuisibles à la santé dans les eaux de puits consommées dans les différentes localités. Les
normes de qualité pour les eaux de consommation humaine prescrite par l’OMS requièrent
0/100 ml d’eau pour les coliformes fécaux, les streptocoques fécaux et de 10/100 ml pour les
coliformes totaux.
L’analyse microbiologique de l’eau des puits a montré que tous les puits ont des teneurs
en coliformes totaux comprises entre 556/100 ml d’eau et 1720/100 ml d’eau. La présence de
ces coliformes totaux dans les eaux des puits signifierait une dégradation de la qualité
bactérienne de l’eau et une vulnérabilité des puits à l’intrusion de matières extérieures. Au
regard de ces observations, cette contamination de l’eau des puits pourrait être due soit à
l’absence de couvercles ou la présence de couvercles rudimentaires. L’analyse a aussi révélé
que tous les puits ont des teneurs en coliformes fécaux comprises entre 16/100 ml d’eau et
640/100 ml d’eau. Enfin, l’analyse a révélé que tous les puits ont des teneurs en streptocoques
fécaux comprises entre 144/100 ml d’eau et 600/100 ml d’eau. Ces valeurs sont similaires à
celles de SOSSAH en 2011 qui a analysé les eaux de consommation des ménages de
Tanghuin.
L’origine possible de ces forts taux de streptocoques fécaux, coliformes totaux et coliformes
fécaux peut s’expliquer par la présence de déchets ménagers au voisinage des puits. Ces eaux
de puits sont contaminées par des matières fécales.
CONCLUSION ET SUGGESTION
L’eau est une ressource indispensable dont la disponibilité en quantité en qualité et en temps
voulu, constitue un problème quotidien pour les populations rurales. La connaissance de la
qualité de l’eau est une condition primordiale qui permet l’instauration d’un système de
gestion. Ce qui contribuera à garantir l’approvisionnement en eau.
Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques confirment
l’hypothèse selon laquelle les eaux de puits de la commune de Zogbodomey sont
contaminées.
Les résultats des analyses physico-chimiques de l’eau de puits dans la commune de
Zogbodomey montrent que ces eaux de puits prélevées sont fortement contaminées par des
nitrates. Les valeurs dépassent celle recommandée par l’OMS. Cela pourrait s’expliquer par
les déchets ménagers autour de ces puits et de la présence d’usines dans la commune. Le pH
des eaux de ces localités est peu acide. Le reste des paramètres physico-chimiques étudiés
sont admissibles et ne présente aucune incidence sur la qualité des eaux étudiées.
Les analyses bactériologiques viennent confirmer que toutes les eaux analysées sont
contaminées par de forts taux de coliformes totaux, de coliformes fécaux et de streptocoques
fécaux qui constituent une menace pour la santé de la population. La présence de bactéries
fécales dans les eaux de puits peut s’expliquer par le manque d’hygiène autour de ces puits et
aussi par le fait que les puits ne sont pas couverts. Ces germes causent des maladies comme :
la fièvre typhoïde, le paludisme, le choléra, les maux de ventre.
La maitrise de la qualité de l’eau étant nécessaire pour la santé humaine, nous
recommandons :
la promotion et la construction de latrines en respectant les normes de l’OMS (puits-
latrine 15 m) afin de minimiser la pollution des eaux par les matières fécales ;
la couverture des puits en empêchant l’intrusion de corps étrangers ;
la multiplication et le développement des réseaux d’adduction d’eau potable et les
bonnes fontaines dans les villages ;
la destruction des dépotoirs d’ordures ménagers installés autour des puits ;
l’installation d’un système de collecte, d’évacuation et de traitement des ordures
ménagères dans les villages ;
l’adoption des mesures d’hygiène de l’eau dans les maisons ;
la mise en place d’un système de traitement, de suivi et de contrôle de la qualité de
l’eau au niveau des puits privés avant toute consommation.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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WEBOGRAPHIE
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- http:/ wikipedia.org consulté le 20 août 2015.
- www. Mémoire online.com.
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’enquête à l’endroit des ménages
Commune :…………………………………………………………………………………..
Arrondissement :…………………………………………………………………………….
Villages :…………………………………………………………………………………….
Localité :……………………..................................................................................................
Nom et Prénom………………………………………………………………………………
Age : ………………………………………………………………………………………...
Profession : ………………………………………………………………………………….
1- Quel type d’eau consommez- vous ? :
Eau de la SONEB Eau de citerne Eau de puits
Eau de fleuve
2- Quel type de traitement appliquez-vous à l’eau avant de la
consommer :……………………………………………………………………………..
3- Votre puits est-il couvert ?...............................................................................................
4- L’eau est-elle bien conservée après le traitement ?
Oui Non
5- D’après vous, l’eau non potable rend-t-elle malade ?.......................................................
6- Quelles sont les raisons qui vous amènent à consommer de l’eau
polluée…………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
7- Quelles sont Les maladies que vous constatez après la consommation de
l’eau ?……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………..
8- A quelle fin utilisez-vous votre eau ?...............................................................................
9- Quel est l’état de votre puits pendant la saison sèche…………………………………...
DG-EAU
DIE
DAF
DAEP
DPGE
DPSE
SPP SSE
LEGENDE
SSE=Service du Suivi-Evaluation
Annexe 3
Tableau IV : Résultats d’analyse physico-chimique et bactériologique
CERTIFICATION……………………………………………….……………………………..i
SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION ................................................................................ v
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
RESUME ................................................................................................................................. viii
ABSTRACT .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1
PROBLEMATIQUE…………………………………………………………………………...3
OBJECTIFS DE TRAVAIL ET HYPOTHESES DE RECHERCHE ....................................... 4
Objectif général de recherche ................................................................................................. 4
Objectifs spécifiques de recherches ........................................................................................ 4
Hypothèses de recherche ........................................................................................................ 4
1.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL..................................................... 6
1.2 ACTIVITES MENEES ....................................................................................................... 7
1.2.1 Matériel d’analyse ......................................................................................................... 7
1.2.2 Méthode d’analyse ........................................................................................................ 8
1.2.21 Analyse physico-chimiques .................................................................................... 8
1.2.2.2 Analyse bactériologiques ..................................................................................... 11
2.1 PRESENTATION DU MILEU D’ETUDE ..................................................................... 16
2.1.1 Situation géographique ............................................................................................... 16
2.1.2 Caractéristiques physiques ........................................................................................ 18
2.1.2.1 Climat ................................................................................................................... 18
2.1.2.2 Pluviométrie ......................................................................................................... 18
2.1.2.3 Relief .................................................................................................................... 18
2.1.2.4 Végétation ............................................................................................................ 18
2.1.2.5 Sols ....................................................................................................................... 18
2.1.2.6 Réseaux hydrographique ...................................................................................... 19
2.1.3 Population ................................................................................................................... 19
2.1.3.1 Taille et classe d’âge ............................................................................................ 19
2.1.3.2 Groupe ethnique et répartition .............................................................................. 19
WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………….………………….…44
ANNEXES ................................................................................................................................. x
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... xvi