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d’accélération « Cybersécurité ».
A l’horizon 2025, l’objectif assigné à cette stratégie est l’atteinte d’un chiffre d’affaires de 25
Md€ pour la filière (soit un triplement du chiffre d’affaires actuel), le doublement des emplois
dans le secteur en passant de 37 000 à 75 000 emplois et l’émergence de trois licornes
françaises en cybersécurité.
Le numérique est aujourd’hui présent dans tous les pans de la vie des Français. Support de
nombreuses innovations qui bénéficient à chacun, il induit aussi des risques en matière de
sécurité et de souveraineté économique. En outre, le développement du télétravail durant la
crise sanitaire a contribué à rendre plus ténue la frontière entre les outils informatiques
professionnels et personnels, renforçant d’autant la vulnérabilité des systèmes. Dans ce cadre,
le gouvernement a souhaité, via la stratégie d’accélération cyber, accompagner le
développement de la filière française de la cybersécurité. A ce titre, cette stratégie visera à
faire émerger des champions français de la cybersécurité, tant pour accompagner le
développement d’une filière au potentiel économique important, que pour garantir à notre
pays la maitrise des technologies essentielles à la garantie de sa souveraineté.
La cybersécurité est la capacité à protéger les données et les services proposés dans l’espace
numérique contre des attaques susceptibles d’en compromettre la disponibilité, l’intégrité ou
la confidentialité.
Un enjeu de confiance : les utilisateurs doivent pouvoir bénéficier des possibilités offertes par
le numérique sans craindre pour la sécurité de leurs données, pour la disponibilité des services
dont ils dépendent ou encore pour leur intégrité physique ;
Un enjeu économique : la compétitivité de nos entreprises repose de plus en plus sur leur
maitrise des outils numériques. Ainsi, la capacité à se protéger face aux attaques
informatiques est un enjeu vital tant pour garantir leur croissance, que pour conserver la
confiance de leurs clients. Par ailleurs, la filière de cybersécurité est un secteur au potentiel
économique important et pourvoyeur d’emplois ;
« Une des meilleures façons de se protéger est d'avoir à disposition des acteurs de la sécurité
sur le sol français », justifie-t-on à l'Elysée. En croissance de 10 % par an depuis cinq ans
d'après le Palais, le secteur de la cybersécurité en France est pour l'instant jugé trop faible
pour lutter à armes égales sur le marché face aux technologies américaines et israéliennes.
Comme ce fut déjà le cas pour les stratégies nationales concernant l'intelligence artificielle et
le quantique, l'essentiel de l'effort financier (515 millions) sera dirigé vers des travaux de
recherche et développement. « Il faut résorber les trous dans la raquette qui subsistent en
France, pointe Jean-Noël de Galzain, le président du consortium d'entreprise Hexatrust. Il
manque notamment une solution souveraine de protection des ordinateurs et des
smartphones. »
Près de 150 millions seront par ailleurs consacrés à dynamiser l'écosystème français pour
favoriser une meilleure collaboration entre les différents acteurs, notamment à travers la
création à La Défense d'un cybercampus d'entreprises. Aussi l'Etat prendra environ
200 millions d'euros du plan d'investissement d'avenir pour les distribuer en fonds propres aux
start-up.
« On pourrait penser que c'est lié à la pandémie, en réalité nous sommes face à une situation
où les risques sont multipliés alors que les cybercriminels ont industrialisé leur mode
opératoire », analyse-t-on à l'Elysée. Par conséquent, une large partie de l'enveloppe allouée a
vocation à être consommée dès cette année.