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DEDICACES
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Mémoire de Master en science de l’ingénieur, Option Energétique/ Rédigé par : AKANA TSOPMO F.
Remerciements
REMERCIEMENTS
Le présent travail de recherche a été réalisé grâce à l’apport de divers moyens matériels et
compétences humaines.
Le soutien matériels et les outils scientifiques nous ont été apportés au niveau du laboratoire
de recherche d’automatisme et énergétique (LAEN) de l’ENSP de Yaoundé I.
Nous tenons à remercier très sincèrement le bon Dieu, de qui nous avons la vie et toutes les
personnes qui nous ont aidé de prêt ou de loin à la réalisation de ce travail, en particulier :
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Liste des tableaux
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Liste des figures
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Liste des abréviations
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Nomenclature
NOMENCLATURE
Notation Désignation Unité
Ms Masse sèche g
Mh Masse humide g
aw Activité de l’eau
PNP Pression partielle de vapeur d’eau dans l’air Pa
Pws Pression partielle de vapeur saturante Pa
HR Humidité relative d’équilibre %
Xeq Teneur en eau à l’équilibre (g d’eau/g de
Ms)
Qst Chaleur Isostérique Kj/mol
T Température absolue K
R Constante des gaz parfait J/mol.K
R2 Coefficient de corrélation
T Température de travail °C
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Sommaire
SOMMAIRE
DEDICACES
REMERCIEMENTS
Liste des Tableaux
Liste des figures
Liste des Abréviations
Nomenclature
SOMMAIRE
RESUME
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I- Généralités sur les plantes d’ignames
I.1. Répartition de production des Ignames dans le monde et ses besoins nutritionnels
I.2. Les différentes espèces cultivées
I.3. Généralités sur l'espèce Dioscorea Schimperiana
I.3.1. Composition physico-chimique des Ignames Dioscorea Schimperiana
I.3.2- Valeurs culturelles, ethnonutritionnelles de Dioscorea Schimperiana de l’Ouest
Cameroun
I.3.3. Conservation du Dioscorea Schimperiana
I.4. Généralités sur les Isothermes de sorption
I.4.1. Caractérisation des solides humides
I.4.1.1. Humidité absolue
I.4.1.2. Relation entre l’humidité absolue et l’humidité relative
I.4.2. Activité de l’eau dans un produit (aw)
I.4.3. Relation teneur en eau (Xéq) et activité de l’eau (aw ¿
I.4.4. Isothermes de sorption
I.4.5. Les méthodes d’obtention des Isothermes de sorption
I.4.6. Hystérésis
I.4.7. Détermination de la Chaleur Isostérique
I.4.8. Modélisation des isothermes de sorption
I.4.9. Intérêt des Isothermes
CHAPITRE II: ETUDE EXPERIMENTALE
II.1. Matériels et méthodes
II.1.1. Matériels
II.1.2. METHODES
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Sommaire
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Résumé
RESUME
La connaissance de l’isotherme de sorption est particulièrement importante
en vue du séchage d’un produit par entrainement. Ce travail s’intéresse d’une
part de la modélisation de l’isotherme de désorption, la connaissance fine de
l’influence de la température sur le processus de désorption et la prédiction du
comportement hygroscopique lors du séchage de l’igname (Dioscorea
Schimperiana) ; et d’autre part, l’exploitation des résultats expérimentaux nous
ont permis d’effectuer un lissage polynomial et de déduire l’allure des courbes
qui ici sont de type sigmoïdales. Huit modèles mathématiques ont été utilisés, le
modèle de Henderson optimise le lissage des points expérimentaux dans un
domaine d’activité de l’eau assez important. Les deux allures des courbes du
Dioscorea Schimperiana cru et bouilli sont identiques mais pas confondues. Ceci
se traduit par le fait que les deux échantillons (cru et bouilli) sont de natures
différentes (le cru est plus poreux que celui du bouilli).
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Abstract
ABSTRACT
The knowledge of the sorption isotherm is particularly important for the drying of a
product by training. This work deals with the modeling of the desorption isotherm, fine
knowledge of the influence of temperature on the desorption process and the prediction of
hygroscopic behavior during yam drying (Dioscorea Schimperiana); and on the other hand,
the exploitation of the experimental results allowed us to carry out a polynomial smoothing
and to deduce the shape of the curves which here are of the sigmoidal type. Eight
mathematical models were used, the Henderson model optimizes the smoothing of
experimental points in a fairly large water activity area. The two curves of Dioscorea
Schimperiana raw and boiled are identical but not confused. This results in the fact that the
two samples (raw and boiled) are of different natures (the raw is more porous than that of the
boiled one).
Key words: Desorption isotherms, prediction of hygroscopic behavior, Henderson
model, Dioscorea Schimperiana, drying, water activity.
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Introduction
INTRODUCTION GENERALE
Les plantes constituent un élément vital de la diversité biologique du
monde et une ressource essentielle du bien être humain . Dans le monde, il
existe environ 600 à 800 espèces de plantes d’igname qui représentent une
ressource naturelle immensément importante, en grande partie non valorisée. Au
nombre de ces espèces, figure le Dioscorea Schimperiana appartenant à la
famille des Dioscoreacées. Elle représente une denrée très prisée dans la région
de l’Ouest Cameroun. Sa conservation se fait de plusieurs façons par les
populations de cette région. La conservation par enfouissement, la conservation
hors sol, et la conservation sous forme de cossettes qui est très pratiquée et
s’obtiennent de la manière suivante: récolte des tubercules du champ ou dans les
jardins de case, lavage à grande eau, cuisson à la vapeur des ignames en robe
des champs, épluchage, découpage en dés puis séchage des dés au soleil ou au
grenier. A la fin du séchage, on obtient des cossettes. De plus, leur
commercialisation procure des revenus aux populations rurales grâce à un
important commerce informel social.
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Introduction
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Malgré cette importance, les producteurs sont confrontés aux problèmes de pertes post-récolte
liées à la teneur en eau du produit durant le stockage. De plus, le séchage se fait de manière
artisanale (traditionnellement selon une technique que l’on a coutume d’appeler le système
cossette). On se rend compte que le système traditionnel de production a un certain nombre de
contraintes. La contrainte la plus importante c’est le séchage, parce qu’on est impeu lié aux
aléas climatiques. Lorsqu’il fait soleil, vous pouvez avoir un séchage rapide et cela veut dire
qu’il peut durer une semaine et parfois deux semaines. On obtient donc un produit (cossette),
qui est déjà presque séché et il suffit d’une rosée la nuit pour que le lendemain, il se ré-
humidifie et qu’il prenne de la moisissure. Ce qui constitue en fait des risques parce que la
contamination par les moisissures, et surtout par les aflatoxines peuvent créer des problèmes
sérieux de santé publique.
Pour réduire les pertes, allonger la durabilité du produit et ajouter de la valeur au produit, le
séchage classique est adopté. Ce processus permet de stabiliser le produit par abaissement de
l’activité de l’eau. Par ailleurs, pour optimiser les conditions de stockage d’un produit de
manière à assurer sa stabilité physicochimique et microbiologique, la détermination des
isothermes de sorption est une nécessité.
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I.1. Répartition de production des Ignames dans le monde et ses besoins nutritionnels
Les ignames sont une culture importante au plan mondial. La récolte annuelle est d'environ 40
millions de tonnes sur 4 millions d'hectares répartis dans 56 Pays. Les principaux pays
producteurs sont situés en Afrique de l'Ouest. Selon les statistiques de la FAO (2004-2005), le
Nigeria détient 67% de la production mondiale de l'igname en tonnes. Le Cameroun quant à
lui a produit 286 494,00 tonnes d'ignames ce qui représente 1% de la production mondiale en
2004-2005.
Selon les recommandations de la FAO sur les besoins nutritionnels de l'homme, une
consommation moyenne de 215g d'igname brute par personne et par jour peut satisfaire en
moyenne 6% des besoins énergétiques de l'adulte Camerounais, 6% de ses besoins
protéiques, 10% de ses besoins en Calcium, 16% de ses besoins en Phosphore, 7% de ses
besoins en Fer et 12% de ses besoins en Thiamine.
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Figure 1.2. Plante du Dioscorea Schimperiana prise par HYDE, M.A et WURSTUN, B (2007)
Comme le décrit WURSTEN en 2007, ces espèces ignames sont des plantes à tige
grimpantes, qui s'enroulent autour d'un support et sont souvent dioïques. Les feuilles
pétiolées, cordiformes sont alternes.
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- Comme métabolite primaire, cette igname contient pour 100 g de partie comestible :
13,14 g à 17,14 g de glucides ; 1,8 g de protéines et un taux de lipides inférieur à 2 %
de la matière sèche. Le Dioscorea Schimperiana contient aussi des fibres (0,71 à 1,3
%) des sels minéraux (Ca, P, Fe) et les vitamines (thiamine, niacine, la riboflavine et
le -Carotène qui est une provitamine A (COURSEY et ALDO, 1996) ;
- Comme métabolite secondaire, les tests caractéristiques qui ont été mené par BIENG
en 2005 dans le but de contribuer à l'étude phytochimique de Dioscorea Schimperiana
ont révélé que cette igname contient les composés phénoliques, des stérols, des
alcaloïdes mais de flavonoïdes qui sont des polyphénols doués de propriétés
biologiques très importantes (YAMGA, 2006). BIENG en 2005 a pu isoler un stérol
qui a été identifié comme le stigmata - 5,22-dien-3-sol de formule brute C29H48O.
Les valeurs ethnonutritionnelles de D. Schimperiana sont mises en exergue par les différentes
techniques culinaires utilisées par ces populations: le mode pilé est très prisé avec une
préférence élevée par les populations. Quatre-vingt pour cent des enquêtés (enquêtes menées
dans trois village de la région de l’Ouest Cameroun par Tchiègang & Liliane Moser
Ngueto Ndomdjo, 2009) aiment ce mode de consommation à Bamena, 80% à Balengou et
90% à Bangou. C’est une recette particulière propre au peuple bamiléké, faite à base de
cossettes réhydratées et cuites, mélangées avec du haricot cuit séparément, pilé dans un
mortier et arrosé d’huile de palme. Le mode pilé est également utilisé lors des cérémonies de
célébration du culte des crânes chez ces populations et il est particulier au peuple bamiléké du
Cameroun. Le mode ragoût est apprécié à 82% à Bamena, 87% respectivement à Balengou et
à Bangou. Cette recette est faite à base de tubercules frais épluchés et coupés en morceaux
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qu’on fait revenir dans la sauce tomate; on y ajoute du poisson fumé ou de la viande. Ce mode
est utilisé lors des cérémonies traditionnelles du tchupte. Le mode bouilli a une faible
préférence à Balengou 26%, et de fortes préférences à Bamena et Bangou, respectivement
86% et 92%. Pour cette recette, on fait cuire des morceaux d’ignames en robe des champs
préalablement lavés dans de l’eau. Le mode rôti n’est pas très prisé dans les localités
enquêtées. Seulement 8% des personnes enquêtées à Bangou affirment consommer D.
Schimperiana sous cette forme, 15% à Balengou et 25% à Bamena. Pour cette recette, on fait
cuire l’igname en robe des champs à feu vif sur du charbon de bois ou dans un foyer
traditionnel.
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L'humidité absolue d'un solide appelée aussi teneur en eau à base sèche, ou plus simplement
humidité s'exprime par la masse de liquide contenue dans le produit par rapport à sa masse
sèche.
M h −M s
X a= (I.1)
Ms
Avec :
X a: Humidité absolue (%MS) ;
L'humidité relative d'un solide appelée aussi titre en eau, ou bien teneur en eau à base humide
s'exprime par la masse du liquide contenue dans le produit par rapport à sa masse humide.
M h−M s
X r= (I.2)
Mh
Avec :
X r: Humidité relative ;
Xa Xr
X r= Et X a= (I.3)
1+ X a 1−X r
On utilise le plus souvent la teneur en eau base sèche, lorsque l’on parlera de teneur en eau
sans autre précision il s’agira donc de cette dernière.
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Pvp HR (%)
aw= = (I.4)
P ws 100
Avec :
De manière générale, on obtient une courbe en S, plus ou moins marquée, avec 02 points
d’inflexion qui permettent de délimiter plus ou moins nettement 03 zones (figure 1.3).
Zone 1 : Eau fortement liée, constitution d’une monocouche moléculaire à la surface du
produit.
Zone 2 : Eau faiblement liée, adsorption des molécules sur la monocouche initiale.
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Zone 3 : eau libre, eau disponible pour toutes les fonctions de l’eau contenue dans les denrées
fraiches. C’est une eau présente à l’état liquide dans les pores du matériau.
La figure 1.4 montre que les deux courbes sont en général différentes car le séchage d’un
produit (passage d’a w=1 à a w=0.6) entraine des modifications de structure et de porosité. Il
y’a un phénomène d’hystérésis.
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Les procédures d’obtention des isothermes de sorption de l’eau des produits agroalimentaire
sont décrites différemment en détail par plusieurs auteurs, et cela en fonction de leur
entendement (Ahouannouetal, 2010). Parmi ces procédures, on utilise soit des méthodes
manométriques, soit hygrométriques ou encore gravimétriques (dynamique et statique)
(Nkouam, 2007). D’autres méthodes utilisent les humidificateurs mécaniques et des
dessiccateurs (Rizvi, 1986).
La mesure manométrique, est une mesure basée sur les propriétés colligatives. Ici,
l'échantillon (10-50g) est placé sous vide (moins de 200 umHg) dans un dessiccateur pendant
1-2 minute. 30 à 50 minutes après l'arrêt du vide à l'équilibre, la pression de vapeur d'eau est
mesuré à l'aide d'un manomètre. La température doit être maintenue constante. Pour plus de
précision, il importe que les changements de l'activité de l'eau dus à la perte d'eau par
évaporation soient très faibles (le rapport du volume de l'échantillon sur le volume de vapeur
est grand), et que le fluide manométrique soit de masse volumique et de pression de vapeur
faibles.
Cette méthode présente les inconvénients des gradients de température, des changements de
valeur de l'a w par vaporisation et l'incompatibilité avec les aliments volatiles ou en processus
de respiration.
On retrouve : les mesures du point de rosée et de dépression du bulbe humide à l'aide des
hygromètres à cheveux et électriques permettant de mesurer l'activité de l'eau. Pour ce qui est
de la mesure de la température de rosée, un courant d'air (vapeur d'air) en équilibre avec
l'échantillon étudié est soumis à la condensation à la surface d'un miroir refroidi. L'apparition
de la première goutte d'eau sur le miroir est détectée à l'aide d'une cellule photoélectrique et
correspond au point de rosée (Cheftel et al. 1983).
A partir de la mesure du point de rosée, l'humidité relative de l'échantillon est enregistrée par
l'utilisation des paramètres psychrométriques. En combinaison avec des microprocesseurs, les
valeurs directes de l'a w pourraient être obtenues. L'exactitude de ces instruments est moindre à
des niveaux d'a w bas, à cause de l'insuffisance de vapeur dans l'espace principal pour couvrir
le miroir.
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Quant au principe des hygromètres à résistance électrique, il est basé sur le fait que la
résistance de certaines substances est fonction de l'humidité relative.
Quant aux hygromètres à cheveux, après calibrage, donne une indication de l'humidité relative
du milieu ambiant. Cette mesure indirecte de l'a west peu précise, surtout à des humidités
relatives élevées.
Pour Jannot (2008), ce sont des méthodes quantitatives qui sont basées sur des mesures de
masse d'un composé. Le principe d'obtention d'un point de l'isotherme est le suivant : on place
un échantillon du produit dans une enceinte maintenue à température T et à humidité relative
d'équilibre HRE de l'air constante. L'échantillon est pesé à intervalle régulier jusqu'à ce que sa
masse ne varie plus, il est alors en équilibre avec l'air à (T, HRE). Connaissant sa masse
humide, il suffit alors de déterminer sa masse sèche pour en déduire sa teneur en eau Xéq, le
couple (HR, Xéq), ce qui fournit un point de l'isotherme d'adsorption ou de désorption. On
distingue les méthodes gravimétriques statique et dynamique.
Dans la méthode gravimétrique statique, seule la diffusion gouverne les transferts entre le
produit et son environnement. Le produit est placé dans une enceinte étanche à l'intérieur
duquel une solution maintient une humidité relative constante. La régulation de l'humidité
relative de l'ambiance étant assurée soit par des solutions salines saturées, soit par des
solutions diluées d'acide, communément l'acide sulfurique de concentration fixée. La
température est maintenue constante en plaçant les récipients dans une enceinte thermostatée.
Et on utilise autant de sels ou de concentration d'acides différents (et donc de récipients) que
l'on veut obtenir des points sur l'isotherme. Toutefois, cette méthode est très longue car
l'équilibre air/produit n'est parfois atteint qu'après plusieurs semaines. (Jannot, 2008).
Dans les méthodes gravimétriques dynamiques, un courant gazeux est conditionné par un
dispositif humidificateur avant d'atteindre l'échantillon. L'appareil est principalement
constitué d'un cylindre calibré dans lequel évolue un piston et d'une éprouvette dans laquelle
on place l'échantillon dont on veut mesurer la courbe de sorption. On rencontre également
dans cette catégorie des appareils comportant une balance électronique incorporée, qui
donnent en continu les mesures de la masse de l'échantillon (Nkouam, 2007).
I.4.6. Hystérésis
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Le phénomène par lequel à une température et une activité de l'eau données, un absorbant
contient plus d'eau pendant la désorption que pendant l'adsorption est appelé `hystérésis'
(Nkouam, 2007). De manière générale, les isothermes d'adsorption-désorption présentent la
propriété dynamique d'hystérésis, la courbe d'adsorption est décalée par rapport à celle de
désorption (cf. figure 1.5).
Les courbes d'isothermes de sorption donnent des informations sur la répartition et l'intensité
des liaisons des molécules d'eau ainsi que leur disponibilité fonctionnelle dans les substances
biochimiques et biologiques. La connaissance de ces courbes est indispensable pour étudier le
séchage des produits (Boumediene, 2004).
∂∈(a w ) Qst
= (I.5)
∂(T ) RT 2
Avec :
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De la pente des isostères et pour chaque teneur en eau Xeq, on peut déduire la chaleur
Isostérique correspondante et tracer la courbe Qst= f (Xeq).
La diminution rapide de la chaleur Isostérique pour les faibles teneurs en eau du produit
est due à l'existence des sites polaires de grande activité dans le produit qui sont
couverts de molécules d'eau formant la monocouche moléculaire (Tsami, 1991).
D'autres auteurs (Boki, 1990 ; Salgado, 1994) ont expliqué ce phénomène par le fait que
dans un domaine très restreint d'humidité, quand la teneur en eau augmente, certains
produits se gonflent et favorisent l'ouverture de nouveaux sites d'adsorption de fortes
liaisons, ce qui augmente la chaleur Isostérique.
I.4.8. Modélisation des isothermes de sorption
Plusieurs modèles mathématiques, relations empiriques reposant sur des bases plus ou
moins physiques, décrivent la relation entre la teneur en eau d'équilibre, l'humidité
relative d'équilibre et la température. Huit modèles différents trouvés dans la littérature
peuvent être étudié: Henderson modifié, Chung-Pfost modifié, Oswin modifié, Halsey
modifié, GAB, Peleg, Langmuir, et BET modifié. Le but est de déterminer le ou les
modèles les plus adéquats pour la description des isothermes de sorption de notre produit
(Boumediene, 2004).
Tableau 1.1 : Modèles de description des isothermes de sorption sélectionnés
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Les modèles sont comparés en se basant sur le coefficient de corrélation (r), l’erreur moyenne
relative (EMR), l’erreur standard de la teneur en eau du produit (EST) et le résidu de sorption
ei. Le meilleur modèle sera celui présentant la plus grande valeur de (r), les plus petites
valeurs de (EMR), de (EST) et de ei. Ces valeurs sont calculées comme suit :
(I.7)
(I.8)
(I.9)
Avec :
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Etude expérimentale
Le matériel végétal utilisé dans cette expérimentation est l’igname à poil (Dioscorea
Schimperiana).
II.1.2. METHODES
Ici, il est question de définir le protocole expérimentale afin d’aboutir aux résultats escomptés.
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Etude expérimentale
En partant de ces concentrations (voir figure 2.1), les étapes suivies étaient les suivantes :
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Etude expérimentale
c-Mode opératoire
Les isothermes de sorption sont décrites habituellement par une courbe rapportant la teneur en
eau à l’équilibre Xeq du produit à étudier en fonction de l’humidité relative HR de
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Etude expérimentale
l’atmosphère qui l’entoure, pour une température de travail fixe. Ceci peut se traduire par
l’expression suivante : Xeq=f(HR) pour T=constante.
Pour déterminer les isothermes de sorption du Dioscorea Schimperiana, nous avons opté pour
une méthode gravimétrique statique. Il s’agit de la méthode des solutions de sels saturés. En
effet, les solutions salines même si elles exigent une durée très longue (un à deux mois) pour
que l’équilibre thermodynamique (hygroscopique) se réalise, elles ont l’avantage de présenter
un domaine restreint de variation de l’activité de l’eau (Aw) et sont beaucoup plus stable que
les solutions d’acide sulfurique.
Le dispositif expérimental dont une unité est présentée sur la figure II.4 consiste en une série
de sept bocaux de un (1) litre chacun et à fermeture étanche. Chaque bocal est rempli au ¼ de
litre environ d’une solution de sel saturé et comporte un trépied porte échantillon sur lequel
est placé la cossette d’igname.
Avant de mettre le produit à étudier dans les bocaux, ces derniers sont introduits dans l’étuve
régulée à une température de consigne fixe de 30°c.
On laisse les bocaux dans le four pendant 24h pour que les solutions salines puissent s’adapter
à la température de travail.
Puis les échantillons sont introduits dans les bocaux et à l’aide d’une balance électronique à
affichage numérique de précision 0.0001g (voir figure.II.5), ils sont pesés tous les deux jours
jusqu’à ce que la variation de masse entre deux mesures successives devienne inférieure à
1%. L’équilibre hygroscopique est atteint après six semaines pour le D.S cru et sept semaines
pour le D.S bouilli.
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Etude expérimentale
Dès que les masses humides d’équilibre sont terminés, les échantillons ont été introduits dans
l’une des deux étuves régulées à 103°c pendant 48h afin de vérifier leurs masses sèches (voir
figure.II.6).
Après avoir obtenu les masses humides et sèches de toutes les prises d’essais, les teneurs en
eau d’équilibre sont calculées à l’aide de la relation :
M h −M s
Xeq= x 100 (II.1)
Ms
De part ce procéder, nous avons déterminé les points qui nous ont permis de tracer la courbe
de désorption pour la température donnée.
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Résultats expérimentaux et simulation
Les valeurs des masses sèches de tous les échantillons du Dioscorea Schimperiana (bouilli et
cru) sont reportées, pour une température de 30 °C, dans le tableau 3.1.
Me=Mh−Ms (III.1)
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Résultats expérimentaux et simulation
Tableau 3.2 : Valeurs des masses humides et des masses d’eau à l’équilibre du
Dioscorea Schimperiana (bouilli) à T = 30 °C
Tableau 3.3 : Valeurs des masses humides et des masses d’eau à l’équilibre du
Dioscorea Schimperiana (cru) à T = 30 °C
Mh−Ms
X eq= x 100 (III.2)
Ms
Les valeurs des teneurs en eau à l’équilibre de tous les échantillons du Dioscorea
Schimperiana sont reportées, pour 30 °C, dans les tableaux 3.4 et 3.5.
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Résultats expérimentaux et simulation
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Résultats expérimentaux et simulation
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Résultats expérimentaux et simulation
La figure 3.3 nous montre que les isothermes de désorption du D.S. cru et bouilli ont tous
deux une allure sigmoïdale mais diffèrent au niveau de leurs teneurs en eau. Ceci s’explique
par le fait que leurs matières organiques n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques. Car
d’autres sont moins poreux (cas du D.S. bouilli) et très poreux (cas du D.S. cru).
En outre, les échantillons organiques crus n’ont subis aucune dégradation du à la moisissure,
jusqu’à l’obtention de leurs masses humides d’équilibre. Tant disque deux échantillons
bouillis, ayant pour HR (67.8 et 75.1) ont subis des dépôts de petits champions durant la
période d’expérimentation. Ce qui n’a pas facilité l’obtention des données et a prolongé la
durée expérimentale de 06 semaines à 07 semaines.
Les paramètres de ces deux polynômes au sixième degré et les valeurs des coefficients de
corrélation sont donnés dans les deux tableaux respectifs 3.5 et 3.6.
PARAMETRES VALEURS
B1 -1076.4
B2 4189.1
B3 -5463
B4 3457.3
B5 -1160.8
B6 210.07
36
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Résultats expérimentaux et simulation
A 0,0002
R² = 1
PARAMETRE VALEUR
S S
D1 5231.8
D2 -15211
D3 15989
D4 -7014.8
D5 1039.6
D6 51.426
C 0.0011
R² = 0,9996
Les courbes de lissages obtenues après obtention des équations caractéristiques
sont représentées ci-dessous :
60
50
40
xeqc
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
AW
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Résultats expérimentaux et simulation
aw
−ln (1−aw) 1/ n
lnXeq (T , aw)=ln ⌈ ⌉ (III.5)
k (1.8 T +492)
Cette équation permet de calculer les isothermes de désorption pour n’importe quelle
température de travail 𝑻, les constantes k et n de l’équation de Henderson dépend de la
température et des caractéristiques du produit.
L’équation (III.5) nous a permis d’estimer les résultats expérimentaux selon le modèle de
Henderson.
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Résultats expérimentaux et simulation
L’intervalle d’étude de aw et les résultats expérimentaux utilisés pour trouver les coefficients
n et lnk sont décrit dans le tableau 3.6.
Tableau 3.8. Les résultats expérimentaux utilisés pour trouver les coefficients n et lnk
Ce qui nous permet d’avoir les systèmes d’équations à deux inconnus pour chaque intervalle
d’étude :
En compilant les équations (III.8) et (III.9) dans Matlab, on obtient les valeurs de n et lnk
décrit dans le tableau 3.7.
Tableau 3.9. Les valeurs des constants lnk et n pour la température 30°C
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Résultats expérimentaux et simulation
En répétant la même procédure que celle décrite dans le cas du D.S. cru, nous obtenons les
tableaux 3.8 et 3.9 et les équations (III.10) et (III.11).
Tableau 3.10. Les résultats expérimentaux utilisés pour trouver les coefficients n et
lnk
Pour 0<aw<0.6 on a : {nln ( 11.307 ) +lnk =ln (−ln (1−0.113 ) ) −ln ( 546)
nln ( 18.27 ) +lnk =ln (−ln (1−0.56 ) ) −ln ( 546)
(III.10)
Pour 0.6<aw<1 on a : { nln ( 34.29 ) +lnk=ln (−ln (1−0.678 ) ) −ln (546)
nln ( 55.349 ) +lnk =ln (−ln ( 1−0.836 ) ) −ln ( 546)
(III.11)
En compilant les équations (III.10) et (III.11) dans Matlab, on obtient les valeurs de n et lnk
décrit dans le tableau 3.9.
Tableau 3.11. Les valeurs des constants lnk et n pour la température 30°C
On remplace les valeurs de n et lnk dans l’équation (III.6). On trouve des nouvelles valeurs de
Xeq pour D.S. cru et bouilli (voire le tableau 3.10).
Tableau 3.12. Les teneurs en eau à l’équilibre (Xeq c r u e t b o u i l l i ) obtenues par le modèle
d’Henderson
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Résultats expérimentaux et simulation
Ce qui nous permet d’obtenir les courbes des isothermes de sorption du Dioscorea
Schimperiana calculée à partir du modèle d’Henderson.
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
aw
Modèle de Henderson
60
50
40
xeqb
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
aw
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Résultats expérimentaux et simulation
Les courbes représentées ci-dessous permettent une comparaison entre les points
expérimentaux de sorption et le modèle d’Henderson pour T=30°C.
50
40
xeqb
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
aw
Figure 3.8. Comparaison entre les points expérimentaux de sorption du D.S. bouilli
et le modèle de Henderson pour T=30°C
60
50
40
xeqc
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
aw
Figure 3.9. Comparaison entre les points expérimentaux de sorption du D.S. cru et
le modèle de Henderson pour T=30°C
Les résultats expérimentaux montrent que les isothermes de désorption déterminées sont de
type II (suivant la classification de l’IUPAC : international union of pure and applied
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Résultats expérimentaux et simulation
chemistry) avec une allure sigmoïdale caractéristique. De plus la teneur en eau à l’équilibre
est inversement proportionnelle à la température et que pour la même température, cette
teneur croit si on augmente l’activité de l’eau (aw). Par ailleurs, les modèles mathématiques
couramment utilisés dans la littérature ont aidé à expliquer le comportement hygroscopique
pendant la conservation du Dioscorea Schimperiana. C’est ainsi que les courbes obtenues
avec le modèle de Henderson coïncident bien avec les résultats expérimentaux. Ceci nous
permet de conclure que ce modèle est le plus adéquate pour les isothermes de désorption du
Dioscorea Schimperiana pour la température de travail T=30°C.
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Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Enfin, les courbes de lissages du D.S. (cru et bouilli) obtenues à partir des points
expérimentaux nous montrent qu’elles sont identiques en allure et non confondues. Ceci
s’explique par le fait que leurs matières organiques n’ont pas les mêmes caractéristiques
physiques. Car d’autres sont moins poreux (cas du D.S. bouilli) et très poreux (cas du D.S.
cru).
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Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
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Annexes
ANNEXES
Annexe 1 : Valeurs standards des humidités relatives de quelques solutions salines
saturées en fonction de la température
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