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Gestion des Stocks
Les différents types de stock dans une chaîne logistique peuvent être répartis en deux
catégories fondamentales:
La demande indépendante signifie que le niveau de celle-ci ne dépend que du bon vouloir
des clients. Elle est indépendante de notre volonté. C'est sur cette demande « en bout
de ligne » que doivent porter les efforts de prévisions. La demande est indépendante
aussi au sens ou la demande pour chaque article est indépendante de la demande pour
les autres
Par contre la demande dépendante peut par contre être déduite (calculée) à partir de la
demande indépendante en fonction de contraintes matérielles (tailles des lots et délais)
et de règles de calculs qui sont connues. C'est ce que l'on fait dans les démarches dites
DRP qui sont une partie essentielle du Supply chain management, en particulier l’ECR.
Cf. chapitre « Supply Chain »
Économique :
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rentabiliser ce coût le mieux possible, on réapprovisionnement la plus grande
quantité possible, ce qui génère naturellement du stock.
Ce principe s'applique, que le réapprovisionnement soit :
- une commande auprès d'un fournisseur extérieur
- un lancement en fabrication pour des pièces produites en interne.
o Pour la spéculation
Sécuritaire
Commerciale
Régulation
o Provision
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Un type de stock par nature génère beaucoup de calculs : le stock d’anticipation
(provision). Il doit être estimé d’après des prévisions et pourra faire l’objet de
réajustements réguliers, au fil de l’évolution de ces prévisions.
Des erreurs de prévisions qui amènent une trop forte anticipation et un sur-stock
important peuvent avoir de graves conséquences économique pour l’entreprise.
Peu d’entreprises peuvent se permettre de jouer sur ce levier. Cela nécessite d’être en
position de force vis à vis du client. Il faut pour cela que le client n’ait pas de solution de
substitution aisément acceptable. Ce n’est possible que si les produits de l’entreprise ont
une réelle forte et durable différentiation par rapport aux produits concurrents : produits
de luxe de marques prestigieuse, avance technologique nette, …
Pour la grande majorité des entreprise on se placera dans une situation de coûts de
gestion qu’on tentera de minimiser. Cf. ci-après
On vas essayer de trouver le moins mauvais compromis entre ces deux inconvénients.
Cela nous amène à calculer un optimum qui dépendra du système de
d’approvisionnement choisi. Cet optimum pourra être une quantité (approvisionnement
par quantités fixes) ou une fréquence (approvisionnement par périodes fixes).
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35 Minimiser le coût de stockage : quantité économique
NB : Le modèle de calcul ci-après ne donne l’optimum que dans le cadre d’un système
d’approvisionnement dit « à point de commande » , avec des règles de fonctionnement
spécifique. D’autres modèles existent pour les différentes variantes des systèmes de
réapprovisionnement et pour diverses conditions (remise avec la quantité)
Pour une consommation donnée stable, on doit trouver le meilleur compromis entre :
Coût de possession
Coût total
quantité
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36 Méthodes de Gestion des Stocks
Ces trois systèmes sont ici classés par ordre de complexité et d'efficacité croissante.
Le point de commande et plus réactif, mais il nécessite des calculs et saisis des
mouvements systématiques, à chaque prélèvement. Il s’adaptera mieux à des articles de
consommation irrégulière voir occasionnelle. C’est le cas par exemple des pièces de
rechange dans un stock de service maintenance.
Le système par anticipation nécessite pour fonctionner d'établir des prévisions avant
d'effectuer les calculs ce qui génère un coût important. Il est utilisé dans l’industrie ou la
pénurie d’un composant bloque la réalisation du produit et ou les coûts de ces
composants peut être élevé et leur consommation irrégulière.
37 Classification ABC
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On réparti le nombre d’unités de ce stock en 3 catégories en fonction d’un paramètre : Le
coût de chaque article, son volume, etc.
Exemple :
C => RP : visserie
B => PC : articles intermédiaires, peu d’obsolescence mais coût plus élevé que catégorie
C => volonté d’éviter le sur-stock
A => Anticipation Articles coûteux et sujets à l’obsolescence
On utilisera aussi fréquemment le Pareto sur les rotations d’articles (plus un article doit
être souvent sorti du stock, plus on le placera proche de la sortie, afin de minimiser les
déplacements.
Un ABC du stock permettra aussi de savoir sur quels articles agir en priorité si l’on doit
mener une action ponctuelle de réduction du niveau de stock.
Les systèmes de gestion des stocks sont en place, il faut maintenant mesurer l'efficacité
de ceux-ci. En dehors du coût qui est calculé par les financiers il faut des indicateurs
opérationnels plus immédiats, aisés à calculer et appréhender. On utilise :
La Rotation : Nombre de fois ou le stock est complètement renouvelé dans l’année (pas
d’unité)
La Couverture : Temps nécessaire pour vider le stock moyen avec une consommation
égale à la consommation moyenne (en général en jours)
=> TR = 2000/25 = 80
=> Couverture = 25/8 = 3,125 jours
FIFO/LIFO
Pour une référence donnée, quel article sera sorti en premier du stock, par rapport au
moment ou il y est entré ?
Par contre, dans un stockage « simple », ou l’on met des produits les uns au dessus des
autres ou à la suite, c’est naturellement le LIFO qui apparaît.
Pour assurer un FIFO il faudra donc l’imposer par un « stockage dynamique » avec une
sortie distincte de l’entrée ou bien un accès simultané à tous les articles + une règle de
gestion (en général assuré par un système informatique de gestion)
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Implantation et emplacements
Le choix de l’implantation des différents articles dans les emplacements du stock est le
résultat d’un compromis entre plusieurs contraintes :
- Minimiser les trajets => les plus fortes rotations au plus près des
sorties (tout en évitant les « embouteillages »)
- Faciliter une gestion intuitive par les utilisateurs => regroupement par
catégories logiques, par articles similaires
- Minimiser la surface globale utilisée => minimiser le nombre
d’emplacements vides => affectation aléatoire
- Regrouper des articles en fonction d’une contrainte particulière =>
articles coûteux dans une zone sous surveillance, articles par niveau de
température de conservation,…
Implantation et emplacements
La gestion globale des stocks repose maintenant souvent sur de logiciels spécialisés qui
aident à respecter l’ensemble des aspects évoqués dans ce chapitre. C’est la catégorie
des Warehouse Management Systems (WMS).
Ces fonctions peuvent être intégrées dans des ERP mais sont aussi souvent conservées
sur des logiciels spécialisés interfacés avec les ERP ou autres logiciels de gestion de la
chaîne logistique.
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En Résumé
-- Minimiser le coût de gestion peut se faire par le calcul d'un optimum : quantité
économique ou période économique
-- Pour optimiser l’efficacité on fera une classification ABC du stock suivant des critères
de coût ou de rotation des articles
-- Les choix des systèmes de gestion physique du stock répondent à des contraintes
économiques (Pareto) et de qualité (FIFO, traçabilité,…)
-- La gestion du stock est aidé par des logiciels spécialisés de type WMS
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Anticipation et M.R.P.
La partie production de l'entreprise doit être capable de réaliser les produits qui lui sont
demandés en répondant aux objectifs de qualité de coûts et de délais.
Pour respecter en particulier les objectifs de délais, les entreprises industrielles suivant
les contraintes de leurs marchés peuvent agir sur deux fronts. Les calculs mis en œuvre
dans la logique MRP peuvent servir pour :
42 Anticiper la production
Pour répondre aux objectifs de délais, il faut que l'entreprise dispose le moment venu de
toutes les ressources nécessaires pour réaliser les étapes successives nécessaires à son
processus de fabrication.
1/ les informations
2/ les machines
3/ les hommes
4/ les composants et matières premières
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C’est essentiellement le point qui est traité lorsque l'on réalise la démarche d'équilibrage
charge/capacité. Cette démarche doit être répétée sur chacun des différents horizons de
temps, court terme, moyen terme et long terme au fur et à mesure que l’on descend plus
dans le détail et que la date d’exécution approche.
Cf. approfondissement dans partie PIC / Politique capacitaire
POUR UN CENTRE DE
PRODUCTION DONNÉ
DANS UNE PÉRIODE
DONNÉE
CAPACITE CHARGE
4/ le besoin le plus basique et le plus élémentaire est d'avoir tous les composants
nécessaires à la fabrication du produit. C'est aussi ce qui va générer la partie visible, le
flux physique : composants, matières premières, sous-ensemble, produits finis.
Mais ces systèmes ne se basent que sur les données du passé. Ces données, combinées
avec les différentes contraintes logistiques permettent de calculer les seuils, les cibles,
les quantités de réapprovisionnement ou les périodes de réapprovisionnement.
il est nécessaire de procéder à des calculs d'anticipation qui se basent sur des prévisions,
c'est-à-dire une évaluation de l'avenir. On dira aussi « simulation ».
Il est donc indispensable d'avoir en entrée de ce système des prévisions fournies par le
service commercial, sans quoi il sera impossible de réaliser des calculs pertinents.
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43 Systèmes M.R.P.
431 Historique
M.R.P. 0
À l'origine MRP signifie « Material Requierment Planning » c'est-à-dire planification des
besoins en composants CBN. On désigne maintenant cette première couche par MRP 0.
M.R.P. 1 et 2
Ces logiciels se sont ensuite enrichis pour inclure d’autres fonctionnalités :
- la gestion par anticipation des autres ressources de l'entreprise (capacité des
moyens et des hommes)
- Le suivi et la mesure de ce qui se passe sur le terrain dans un souci d’une
meilleure maîtrise des coûts réels de production (et de réaction par rapport
aux dérives)
- la prise en compte dans les calculs de ce qui s’est réellement passé sur le
terrain => +/- consommation de matière et retards ou avance par rapport au
planning pour recalculer de nouvelles prévisions plus juste (boucles de
rétroaction)
Un système est MRP, ce n'est pas qu'un logiciel, c'est avant tout un mode de
fonctionnement organisé autour d'un l'algorithme de base, avec plusieurs ne toutes
étapes successives et des boucles de rétroaction.
(1) un équilibrage des charges et des capacités, qui commence par un calcul grossier sur
le long terme et qui se répète de plus en plus finement, sur des horizons de plus en plus
courts
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E.R.P.
On a assisté à la mise en place de logiciels de plus en plus nombreux pour traiter les
différents aspects de la vie d'une entreprise (gestion des stocks, comptabilité, contrôle de
gestion, gestion des payes, communication avec les fournisseurs et les clients,...). Ceci a
fait apparaître le problème de la cohérence des bases de données.
Par exemple, demander au système M.R.P. une sortie des quantités réalisées en
production pour ensuite les saisir sur le logiciel de gestion de stocks (au moment où on
les rentre dans le stock de produits finis) n'est pas très rationnel. C’est une source
d'erreur et d'incohérence entre les données
On a donc intérêt à travailler sur des bases de données intégrées communes ou reliées
ou très régulièrement remise à jour les unes par rapport aux autres.
L'intégration des données, c'est l'apparition des systèmes dits E.R.P. « Entreprise
Resources Planning » ou management des ressources de l'entreprise. On les appelle
aussi PGI (progiciels de gestion intégré)
Remarques diverses :
les systèmes M.R.P. les plus importants ont évolué vers des E.R.P., mais tous les logiciels
qui se placent dans la catégorie des E.R.P. ne sont pas basés nécessairement sur la
logique est MRP et le C.B.N..
Le concept E.R.P. correspond plutôt à une intégration de toutes les données nécessaires
à l'entreprise au sein d'un même logiciel, autour de bases de données communes.
La notion de CIM Computerized Integrated Manufacturing (zéro papier) après avoir connu
une grande mode n’est plus autant mis en avant. L’intégration complète des données
n’est finalement ni aussi facile, ni aussi efficace qu’attendu. L’évolution dans ce sens est
certaine mais elle est progressive, fonction par fonction.
Les ERP leader proposent des solutions pour tous les aspects de la gestion de
l’entreprise. Cependant sur des points particuliers ils sont souvent moins efficaces, plus
lourds et plus coûteux que des logiciels plus spécialisés. On préférera donc souvent
réaliser des interfaces. C’est le cas par exemple pour des logiciels de planification
d’atelier (MES), de suivi (SFAO)ou de gestion d’entrepôt (WMS).
En 2009 les deux grands leaders mondiaux sont SAP (Européen) et Oracle (Etats unis)
mais il existe de nombreuses autres solutions pérennes , particulièrement pour des PME
aux besoins plus limités. Il existe aussi des solutions en Open Source.
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432 L'algorithme MRP – vision « globale »
Plan Directeur
Plan Industriel Familles
12 à 24 mois
et Commercial de produits
LT
Plan Directeur Produits
3 à 12 mois
de Production Finis
2 * cycle
Programme des besoins en Matières et Prod. + appro.
MT Composants
Matières et composants 1 à 3 mois
1 jour
CT Liste ordonnancée des opérations Opérations à 1 mois
Horizon gelé
Feed-back et
TR Exécution (+ mesure) tracabilité 53
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433 L'algorithme MRP – vision « interne »
1
Dispo
Ressources
Critiques ?
MOYEN TERME
C.B.N.
Capacitaire ?
Pilotage
COURT TERME
Ordo. / Appro.
3
Exécution
Mesure
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44 Plan industriel et commercial - P.I.C. / Politique Capacitaire
4 4 1 PIC
La direction devra arbitrer en s’appuyant sur les arguments fournis par les services de
soutien :
Le PIC est résumé dans un document synthétique de quelques pages, où l'on regroupe
les produits par famille. Le P.I.C. est souvent sur un horizon annuel.
DIRECTION
Financier
R.H. arbitrage
possibilités possibilités
P.I.C.
COMMERCIAL PRODUCTION
contraintes
prévisions
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4 4 2 Politique Capacitaire / Gestion de la capacité
Pour réaliser un équilibre entre la charge et la capacité les solutions divergent suivant le
type de produit et de processus mis en œuvre. Dans le cas des activités de service par
exemple, on ne peut pas stocker. Dans de l’agroalimentaire cette solution est exclue ou
limitée au court terme pour la plupart des produits.
Agressif
Influer sur Sous-traitance
la charge
Réduire la charge interne
Lissage
Production constante et
Ajustement par le stock Annualisation
Lisser capacité MOD
Stratégie
Goulet = MOD Ajout de MOD
Ajuster la capacité Embauche
MOD CDD
Réactif Intérim
S’adapter Heures sup.
à la charge Poursuite
Ajuster
la capacité Goulet = Équipes postées
1*8 – 2*8 – 3*8
MOYEN / MOD 3*8+2*12 – 5*12 -…
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45 Plan directeur de production - P.D.P.
L’objectif fondamental du PDP est de calculer les quantités exactes que l’on va fabriquer
effectivement pour chaque référence de produit. Il est à ce titre le point de départ du
Calcul de besoins en composants.
le plan directeur de production ne concerne que le service production. Dans la limite des
choix effectués au plan industriel et commercial, on effectue un équilibrage des charges
des capacités beaucoup plus détaillé, produit par produit. Le calcul peut se faire à partir
d’une combinaison entre des commandes fermes et des prévisions.
L'échéance de temps est plus courte (quelques mois) et le découpage plus fin que le PIC
(semaines)
1 2 3 4 5 6
Prévisions 250 280 240 300 220 300 Prévisions
Algorithme
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46 Calcul des besoins en composants et calcul des besoins nets
Dans les systèmes actuels ce n’est pas la première étape mais c’est la partie centrale et
le noyau « historique » (systèmes MRP0)
Supposons que nous fabriquons des tricycles de modèles X. La demande est la suivante :
nous devons fournir pour la fin du jour 9 une quantité de 21 exemplaires de ce tricycle.
Cette demande est le résultat de prévisions, de commandes fermes ou encore d'une
combinaison des deux. Ceci ne change en rien le calcul que nous allons réaliser.
La nomenclature du produit nous indique que pour fabriquer un tricycle il est nécessaire
d'avoir :
-- 1 cadre, composant c
-- 3 roues, composant r
-- 2 garde-boue, composant g
Ces deux types d'informations que l'on qualifie aussi plus généralement de « données
techniques » sont combinées avec la demande, dans le tableau ci-après
Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 …
Besoin …
10 15 7 20 25 0 21 17 12
tricycle x
Délai
Assemblage
1 jours
Composants
3 r 63
1 c 21
2 g 42
Délai
Fabrication
Composants
r = 2 jours
c = 3 jours
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Nous pouvons conclure de ce tableau que nous savons besoin de disposer :
-- de la matière nécessaire pour fabriquer 63 composant r au
début de la période quatre
-- de la matière nécessaire pour fabriquer 21 composant c au
début de la période de 3
BN = BB – S
Si BB = 21 si S = 10 alors BN = 21 – 10 =11
11 x 1 x C = 11 composants C (cadres)
11 x 3 x R = 33 composants R (roues)
11 x 2 x G = 22 composants G (gardes-boue)
À ce niveau, que le calcul des besoins nets s'applique également. Si par exemple je
dispose en stock de 18 roues (R), le besoin net en roues sera :
NB : Lorsque l’on réalise ces calculs on n’intègre pas la contrainte de capacité. Celle ci
est vérifiée après coup. S’il y a problème on devra prendre la décision d’anticiper ou
retarder des productions puis de relancer le calcul avec ces nouvelles contraintes.
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4 6 3 Autres contarintes à combiner avec le CBN
À partir de cet exemple simplifié, pour nous rapprocher des systèmes réellement utilisés
dans les entreprises, il est nécessaire d'ajouter plusieurs autres règles de calcul, qui
correspondent à des contraintes que l'entreprise doit respecter et qui compliquent les
calculs.
A / Stock de sécurité
Le besoin brut correspond souvent à des prévisions. Ces prévisions ne sont pas des
certitudes. Si le moment venu il y a une différence de quantité entre le besoin brut prévu
et le besoin brut réel. Il faut pouvoir fabriquer quand même.
Il est donc souvent nécessaire d'ajouter un stock de sécurité qui permettra dans la
grande majorité des cas d'absorber ces fluctuations. SS = Stock de Sécurité
Ce stock de sécurité pourra aussi éventuellement protéger contre des aléas dans la
fourniture de l’article concerné (panne de sa machine en production, retard dans sa
livraison,…)
Le lotissement, c'est le choix de la taille des lots. Ces lots peuvent correspondre à des
ordres de fabrication (OF) ou des ordres de l'approvisionnement (OA).
Le choix de taille de lots différents du besoin net est imposé par les contraintes
économiques (comme dans le cas de la gestion « classique » des stocks).
On pourra appliquer les mêmes formules de recherche des valeurs optimales.
PÉRIODE ÉCONOMIQUE
dans ce cas, les OF ou OA correspondent au total des Besoins Nets sur une
période de temps
Par exemple :
-- OF : lorsque l'on réalise sur des pièces un traitement par lots avec un temps
incompressible, comme
- Un cycle de traitement thermique sur des pièces métalliques qui dure 48 heures
- Un traitement d’anodisation de couleur sur des pièces en aluminium, qui n'est
lancé qu'une fois par mois
- Un traitement de teinture (nécessité d’aller du plus clair au plus foncé)
- Un laminage de tôles (nécessité d’aller du plus large au plus étroit)
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Dans ces cas, on regroupera l'ensemble des composants qui ont à subir ce traitement,
quel que soit le produit fini dans lequel viennent s'insérer ses composants.
--OA : lorsqu'un fournisseur réalise à intervalle de temps réguliers des livraisons, comme
par exemple un fournisseur de tôles ou de matières plastiques. Ces intervalles de temps
imposés sont eux-mêmes le résultat de contraintes économiques et logistiques du
fournisseur.
QUANTITÉ ÉCONOMIQUE
Par exemple :
Dans le premier cas on aura un minimum de commande (par ex 200 pièces) et ensuite
on pourra éventuellement avoir une quantité libre (213, 227,…)
Dans les deux autres cas on devra commander par multiples de cette quantité
économique
--OA : lorsque l'on doit pour des raisons économiques liées à la logistique, remplir un
container (transport maritime), un camion ou constituer une palette complète.
C / Taux de rebuts
Dans la plupart des processus il est nécessaire de tenir compte d'un certain pourcentage
de rebuts à chaque étape de fabrication. Fondamentalement ces rebuts peuvent avoir
deux grands types de causes :
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Manque de matière sur une pièce injectée
déréglages de la machine
défauts dans la matière première
casse d'un outil en cours de fabrication
…
Nota Bene : Des niveaux trop élevés de ces rebuts nécessitent bien sûr des actions de
traitement, mais dans la plupart des processus il est économiquement déraisonnable de
viser le 100 %. Dans une approche qualité et amélioration continue on peut viser 100%
et l’atteindre si on déploie les efforts nécessaire, mais à court et moyen terme il faut
« faire avec ». On devra donc souvent gérer un certain niveau de rebuts tolérés.
D / Niveaux de nomenclatures
On a donc combinaison de toutes ces contraintes sur chaque article, ainsi que la
nécessité de réajuster régulièrement les calculs au fur et à mesure de l’avancement du
travail et que des entrées et sorties de stock. Tout cela explique la complexité et la
lourdeur des logiciels mis en œuvre, malgré la simplicité des calculs de base du CBN.
Une planification fine détermine qui fait quoi et quand sur les différents équipements.
Dans le cadre MRP cette planification sera défini de manière déterministe et centralisée.
On peut aussi laisser la latitude aux responsables opérationnels pour gérer de manière
décentralisé. Dans ce cas on appliquera des règles de gestion des files d ‘attente au
niveau du terrain (système kanban du juste à temps)
471 Ordonnancement
Sur chacun des moyens utilisés il faut donner un ordre de priorité pour la réalisation des
lots ou pièces qui vont se présenter. C’est le but de l’ordonnancement
Dans les cas simples d’une planification « manuelle » de petite entreprise
l'ordonnancement est souvent combiné avec le jalonnement lors de la réalisation d’un
planning d’atelier.
472 Jalonnement
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473 Lancement
le lancement est la diffusion au service fabrication des données relatives aux ordres à
exécuter : ordre de fabrication et ordres d'achat. Il ne génère normalement pas de
difficultés particulières.
473 Exécution
-- une mesure de l'information (quantités réalisées, rebuts, temps réel,…) => calcul des
coûts réels
-- une remontée de l'information qui permet de
piloter et réajuster au fur et à mesure travailler à plus long terme sur le maintien et
l'amélioration de la performance de la production
-- des fonctions d’enregistrement de ce qui s’est passé pour chaque lot ou pièce pour des
raisons de traçabilité (qualité et sécurité des produits)
Comme pour le lancement les suivis de production sont de mieux en mieux intégrés et
automatisés, avec des calculs automatiques des temps et des indicateurs qui y sont reliés
(par exemple le TRS et le TRG). Les saisies peuvent souvent être remplacées par des
systèmes de compteurs automatiques et par des scannages de codes-barres.
Dans les années 2000 la convivialité d’utilisation des systèmes à ce niveau a beaucoup
progressé : travail directement directement sur le diagramme de Gantt des opérations en
production.
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 24 / 24
48 L’intégration des niveaux de planification
L'apparition de la démarche Supply chain ainsi que la coordination des données accrue
qui est maintenant permise par de puissants systèmes informatiques amène une
intégration des niveaux de planification.
Une intégration « verticale » qui combine les différents horizons temporels, pour aller de
l'anticipation de long terme jusqu'à l'exécution.
Une intégration « transversale » qui relie les différents intervenants de la Supply chain.
Niveaux de planification
Long Terme
Piloter exécution,
MES - SCE traçabilité et feed-back
NB : les logiciels de type APS et MES servent (sur des niveaux et échéances de temps
différents) à optimiser un flux logistique au travers d’une succession de ressources.
Leur logique est très différente des MRP et ils sont bases sur des algorithmes de
recherche opérationnelle à capacité finie. Ils sont inspires de la théorie des contraintes de
Goldratt.
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 25 / 25
Résumé
-- Pour rester compétitive l'entreprise doit anticiper ses productions à partir de prévisions
et rendre son système réactif pour s'adapter aux fluctuations inattendues de la demande
-- Un point vital de l'anticipation est d'équilibrer charges et capacités de travail qui sera
fait à long terme mais aussi à des horizons plus courts (semaine, journée)
-- Le CBN intègre des données fondamentales : nomenclature et délais, mais aussi les
contraintes de sécurité, lotissement et niveau de rebut
-- L'équilibre et le CBN sont intégrés dans l'algorithme M.R.P., avec les étapes PIC, PDP,
ordonnancement, jalonnement et lancement
-- Les étapes du M. R. P. partent de décision long terme globale pour descendre par
paliers de vers le court terme très détaillé
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 26 / 26
Supply Chain Management
L’ensemble de la supply chain peut être modélisée par cinq processus majeurs :
Par extension le terme Supply Chain désigne aussi la démarche de progrès qui vise à
optimiser cette chaîne. Ce qui la caractérise :
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 27 / 27
entreprises japonaises émergent fortement lors de cette période, car elles ont les
premières développées les solutions adéquates. C’est la période de production en flux
tendus avec le « JAT » a apporté les démarches Kaïzen et Qualité totale, avec par
exemple le SMED et le Kanban. Dès le début des années 80 ces techniques se
répandent dans les entreprises occidentales et cela se poursuit encore.
Le concept de Supply chain est apparu puis a été formalisée fin des années 80 début 90
au travers d’un certain nombre d’actes fondateurs :
- Mise en place d’une collaboration de type ECR à l’initiative de Procter & Gamble et
Wall Mart, qui fera école
- Création du Supply Chain Council à l’initiative de 400 industriels et distributeurs
qui définit une terminologie et des outils (1996)
Leur objectif est d’optimiser l’ensemble des processus pour augmenter le service apporté
au moindre coût.
Pris individuellement, chaque maillon de la chaîne d'approvisionnement qui va du premier
fournisseur jusqu'au client final est maintenant optimisé par des démarches
d'amélioration structurées : norme qualité ISO, re- de engineering des processus,
démarches d'amélioration continue,.... Après le secteur industriel, la logistique et la
distribution sont aussi arrivés à une certaine maturité.
Il faut chercher ailleurs des sources de progrès importantes. Ces zones de progrès se
situent surtout maintenant dans les interfaces et la coordination des activités entre ces
entreprises.
Les deux principaux impacts d’une démarche Supply Chain réussie sont pour
l’entreprise :
- Une réduction du besoin en fond de roulement, grâce à une réduction des niveaux
de stock
- Une amélioration du service client, grâce à une réduction de pénuries
Les résultats obtenus indiquent souvent une réduction du niveau des stocks de l’ordre de
50% accompagné d’une forte amélioration du niveau de service (réduction de ruptures).
Exemple Français : LVMH
74 Comment ?
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 28 / 28
La démarche supply chain englobe toutes les activités qui participent à la création de
valeur. La particularité de cette démarche est de déborder des limites de l’entreprise, en
amont et en aval.
Les manques ou les excès de stocks, proviennent pour l'essentiel d'une absence de
coordination des différents maillons. Si chacun travaille « dans son coin » les stocks de
sécurité redondants se multiplient que sur certaines références alors que sur d'autres
c'est la rupture.
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 29 / 29
L’ externalisation et donc l’achat d’une grande part du produit (75 % d’une voiture)
oblige à collaborer lors de la conception puis à mettre en place une logistique de type
Juste A Temps entre usines pour la durée de vie du produit.
Planifier à l'avance les différents besoins aux différents moments et aux différents
endroits. Si l'on peut calculer, il ne faut pas essayer de prévoir !
C'est l'application du DRP qui est dans la distribution l'équivalent du PDP de la partie
production (systèmes M.R.P.)
Maîtriser l’ensemble de la supply chain avec précision devient possible grâce aux moyens
informatiques. Le développement des ERP permet d’ homogèneïser le fonctionnement
des différents partenaires et de permettre le partage de l’information en temps réel,
entre les partenaires. Ceci amène la prise en compte en temps réel des changements de
demande et problèmes divers.
LYON2-LOGIS-MA1-COURS 30 / 30
REMARQUES IMPORTANTES sur la mise en place du SCM
La collaboration inter-entreprise fait apparaître des gains car souvent une chaîne
d’activité traverse plusieurs entreprises. Une amélioration peut donc apparaître dans une
entreprise A suite à une action dans une autre entreprise B (à l’intérieur de laquelle cette
action n’aura pas d’effet sensible).
De ce fait pour lancer un partenariat durable et mutuellement bénéfique, il faut a priori
signer un accord qui définira et partagera les gains sur la base d’indicateurs précis. On
aura souvent un partage équilibré 50/50 ou en faveur du coté « client » 60/40.
Bénéficiant d’un effet de mode porteur, on va souvent intégrer des plans de progrès déjà
existants dans la démarche Supply Chain pour les dynamiser.
De même certaines actions de progrès, de bon sens, seront intégrées sous la bannière
Supply Chain. C’est souvent le cas des actions qui touchent la partie Production (par
exemple le Kaïzen, JAT,…).
Par contre il y aussi a des actions spécifiques supply chain qui sont plus innovantes et qui
toucheront plus aux aspects logistique et interface inter-entreprises.
Une première partie importante des outils porte sur le management du flux d’information
et une seconde partie sur le flux physique.
L’ECR désigne en général la démarche mise en place dans les entreprises de distribution,
alors que Supply Chain est un terme plus largement reconnu dans les entreprises
industrielles et logistiques.
C’est la première étape « de base » dans la mise en place de l’ECR avant GPA et CPFR
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Le fournisseur a une vue simultanée du besoin et de ses contraintes propres. Il pourra
mieux maîtriser les flux et optimiser les stocks.
Les buts, sont pour l'essentiel ceux de l'ensemble de la démarche de Supply Chain :
-- réduire le niveau des stocks
-- améliorer le taux de service
-- mais aussi l'optimisation du remplissage des camions
Cette démarche s'appuie fortement sur l’EDI, mais elle ne peut pas être complètement
informatisée. Le fournisseur (industrielles) devient responsable des commandes. Il doit
avoir une vision sur les taux de rotation du distributeur et sur les variations de la
demande au point de vente.
Donc les outils informatiques sont standards, ainsi que les messages EDI. Par contre pour
chaque liaison industriel/distributeur les paramètres sont spécifiques (couvertures de
stocks, délais de livraison).
Si le principe de base est le même, il y a une différence de mise en oeuvre entre VMI et
GPA. En effet, la législation française n'autorise pas à facturer s'il n'y a pas eu commande
au préalable (même si le client est d'accord pour cela).
Donc le fournisseur ne va pas déclencher de sa propre initiative une livraison. Il devra
envoyer une proposition, qui sera validée par une commande.
C’est une démarche qui prolonge la GPA, en incluant une phase de partage des
informations et de prévision en commun entre l'industriel est le distributeur.
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Par contre, ces données étant particulièrement stratégiques et complexes exploiter, on
travaille souvent à partir d'informations communiquées par les entrepôts régionaux du
distributeur.
Ce concept a été formalisé aux États-Unis en 1996 au sein du VICS (Voluntary Inter-
industry Commerce Standard Association).
Cette coopération peut être mise en oeuvre à partir du moment quatre principes
techniques sont respectés :
Vous trouverez un article qui illustre bien la mise en place progressive de ces méthodes :
“Les mousquetaires déploient la GPA” – Stratégie Logistique sept. 2002
Suivant les circonstances, divers outils peuvent être mis en place suivant les priorités sur
un secteur d’activité. La distribution de produits frais, de journaux, de pièces pour
l’industrie, de canard en plastique jaunes « made in China » ou de médicaments ne
génèrent pas les mêmes contraintes.
Le DRP a été développé afin de planifier les besoins en produits et en capacités à chaque
niveau de la chaîne de distribution. C'est l'équivalent du PDP que l'on trouve dans la
logique MRP, des entreprises industrielles (cf. chapitre « Anticipation et M.R.P.)
Cette pratique consiste à commander un petit peu de tout, tous les jours, plutôt que de
commander des lots importants au coup par coup.
On parle aussi, de « distribution juste à temps »
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Pour dépenser mieux, en agissant sur les causes des coûts, est apparu la comptabilité
par activité. Son principe est de rapprocher au maximum le suivi des coûts de la
description physique des processus de travail. On retrouve encore ici la même logique
« approche processus ».
Cross Docking
Donc par exemple organiser le groupement des commandes par fournisseur et leur
conditionnement par magasin, afin de réduire les opérations de préparation de
commande sur plate-forme.
Donc 3 principes :
- Traitement groupé des commandes
- Conditionnement adapté pour éviter tout déconditionnement intermédiaire
- Synchronisation arrivées / départs pour accélérer le flux
Différentiation Retardée
Comme dans le JAT on tend à retarder les actions qui différencient le produit. Ce peut
être le produit au sens classique pour le client final mais aussi la constitution d’une
livraison (préparation de commande
Tournées
Les tournées sont réorganisées pour par exemple organiser une « ramasse » prise en
charge par le client ce qui lui permettra de mieux maîtriser ses stocks.
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Résumé
-- Pour réduire ces deux coûts, il faut optimiser la circulation de l'information et des
produits et parfaitement synchroniser les deux
-- Cela amène un nouveau partage des informations et une révision du qui décide et
comment
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