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ISSN 0335-3931

XP P 18-303
Août 1999

Indice de classement : P 18-303

ICS : 91.100.30

Eau de gâchage pour béton

E : Mixing water for concrete


D : Zugabewasser für Beton

Norme expérimentale
publiée par AFNOR en août 1999.
© AFNOR 1999 — Tous droits réservés

Les observations relatives à la présente norme expérimentale doivent être


adressées à AFNOR avant le 30 mai 2002.
Remplace la norme homologuée NF P 18-303, de mai 1941.

Correspondance À la date de publication du présent document, il existe un projet norme européenne


traitant du même sujet.

Analyse Le présent document spécifie les prescriptions pour l’eau convenant à la production
de béton conforme à NF EN 206 et décrit les méthodes permettant d’apprécier son
aptitude à l’emploi.

Descripteurs Thésaurus International Technique : béton, eau de gâchage, classification,


contrôle, essai, essai chimique, dosage, chlorure, temps de prise, échantillonnage,
essai de conformité.

Modifications Par rapport au document remplacé, refonte complète :


— prise en compte de l’évolution des techniques d’analyse de l’eau ;
— prise en compte des eaux de lavage provenant des installations de recyclage des
industries du béton et des eaux de rejet industrielles.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55

© AFNOR 1999 AFNOR 1999 1er tirage 99-08-F


Béton AFNOR P18B

Membres de la commission de normalisation


Président : M COSTE
Secrétariat : MLLE KERTESZ — AFNOR

M ALEXANDRE CTPL
M ALVAREZ CHAMBRE SYNDICALE DES ENTREPRENEURS
M ARRAULT SNBPE
M BODET CERIB
M BOUINEAU CEBTP
M BURDIN INGENIEUR CONSEIL
M CHARONNAT LCPC
M CONTI EDF — DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
M COQUILLAT CEBTP
M COSTE AIPCR
M DELORT ATILH
M ETIENNE DAEI
M FAUVEAU ATILH
M GARCIA LAFARGE BETONS GRANULATS
M GODART LCPC
M GROSJEAN UNION NATIONALE DE LA MACONNERIE
M GUIBON UNEBETON SA
M HAWTHORN ARENA SERVICES
M JACQUES LCPC
M JEANPIERRE EDF — DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
M LAINE FIB
M MAILLOT RMC GROUPE SERVICE
M MIERSMAN SURSCHISTE SA
M MONACHON CAMPENON BERNARD SA
M MORIN SNCF — DIRECTION INGENIERIE
M NAPROUX SIFRACO
M PAILLE SOCOTEC
M PAILLOT PECHINEY ELECTROME
M PELLEQUER EDF — DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
M PIKETTY PIKETTY FRERES SA
M PIMIENTA CSTB
M PINCON BNTEC ASSOCIATION
M PLAY EDF — DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
M POULALION PECHINEY ELECTROME
M RESSE ABROTEC SARL
M RIVRON EDF — PRODUCTION TRANSPORTS
M ROUGEAUX GIE EUROMATEST SINTCO
M THONIER SPETPFOM
M TRINH CETEN APAVE INTERNATIONAL
M VALLES CERIB
M VALON EDF — DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
M VINCENSINI AFNOR
M VIVERET SPIE
—3— XP P 18-303

Sommaire
Page

Avant-propos ....................................................................................................................................................... 4

Introduction ......................................................................................................................................................... 4

1 Domaine d’application ....................................................................................................................... 4

2 Références normatives ..................................................................................................................... 4

3 Classification des types d'eau .......................................................................................................... 5

4 Prescriptions ...................................................................................................................................... 5
4.1 Généralités .......................................................................................................................................... 5
4.2 Contrôle préliminaire ............................................................................................................................ 6
4.3 Essais chimiques ................................................................................................................................. 6
4.4 Temps de prise et résistance ............................................................................................................... 7

5 Échantillonnage ................................................................................................................................. 7

6 Essais ................................................................................................................................................. 7
6.1 Méthodes d'essai ................................................................................................................................. 7
6.2 Fréquence des essais .......................................................................................................................... 8
6.3 Évaluation de conformité ..................................................................................................................... 9

Annexe A (normative) Prescriptions relatives à l'utilisation de l'eau de lavage


récupérée des installations de recyclage de l'industrie du béton ........................................... 10
Annexe B (informative) Schéma d'essai de l'eau de gâchage pour béton ................................................. 13

Annexe C (informative) Méthodes d'essai recommandées ......................................................................... 16


XP P 18-303 —4—

Avant-propos
Le présent document est fondé sur le projet de norme européenne EN 1008 préparé par le CEN/TC 104/WG 5
«Eau de gâchage pour le béton — Spécifications d'échantillonnage, d'essais et d'évaluation de l'aptitude à
l'emploi, y compris les eaux de lavage des installations de recyclage de l'industrie du béton, telle que l'eau de
gâchage pour béton». L’adoption de ce dernier ayant été retardée au plan européen et la norme française
NF P 18-303 «Béton — Mise en œuvre — Eau de gâchage pour béton de construction» de mai 1941 nécessitant
une révision complète, la Commission de normalisation des bétons a décidé d'adopter le texte européen en norme
expérimentale, en y apportant des modifications mineures jugées nécessaires, notamment concernant les fré-
quences d'essais et les dispositions relatives à l'assurance qualité.

Introduction
La qualité de l'eau de gâchage peut avoir une influence sur le temps de prise, le développement des résistances
du béton et la protection des armatures contre la corrosion.
Lors de l'appréciation de l'aptitude à l'emploi d'une eau non connue pour la production d'un béton, il y a lieu de
considérer autant la composition de l'eau que l'application du béton produit.

1 Domaine d’application
Le présent document spécifie les prescriptions pour l'eau convenant à la production de béton conforme à la
NF EN 206 et décrit les méthodes permettant d'apprécier son aptitude à l'emploi.
Il décrit les prescriptions d'échantillonnage, d'essais et d'évaluation de l'aptitude à l'emploi d’eaux, y compris les
eaux de lavage des installations de recyclage de l'industrie du béton.

2 Références normatives
Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces réfé-
rences normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après.
Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne
s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non
datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.

NF EN 196-1, Méthodes d'essais des ciments — Partie 1 : Détermination des résistances mécaniques (indice de
classement : P 15-471).

NF EN 196-3, Méthodes d'essais des ciments — Partie 3 : Détermination du temps de prise et de la stabilité
(indice de classement : P 15-473).

NF EN 206, Béton — Performances, production, et conformité (indice de classement : P 18-325). 1)

NF EN 480-8, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essais — Partie 8 : Détermination de l'extrait
sec conventionnel (indice de classement : P 18-317).

NF EN 12379, Essais du béton — Confection et conservation des éprouvettes pour essais de résistance (indice
de classement : P 18-438). 2)

1) En préparation.
2) Normes en préparation, l’indice européen choisi lors de l’enquête va être modifié et probablement devenir
EN 12390-2.
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NF EN 12394, Essais du béton — Détermination de la résistance à la compression des éprouvettes (indice de


classement : P 18-442). 3)

ISO 4316, Agents de surface — Détermination du pH des solutions aqueuses — Méthode potentiométrique.

ISO 7890-1, Qualité de l'eau — Dosage des nitrates — Partie 1 : Méthode spectrométrique au diméthyl-2,6 phénol.

ISO 9280, Qualité de l'eau — Dosage des sulfates — Méthode gravimétrique au chlorure de baryum.

ISO 9297, Qualité de l'eau — Dosage des chlorures — Titrage au nitrate d'argent avec du chromate comme indi-
cateur (Méthode de Mohr).

ISO 9963-2 , Qualité de l'eau — Détermination de l'alcalinité — Partie 2 : Détermination de l'alcalinité carbonate.

ISO 9964-1, Qualité de l'eau — Dosage du sodium et du potassium — Partie 1 : Dosage du sodium par spectro-
métrie d’absorption atomique.

ISO 9964-2, Qualité de l'eau — Dosage du sodium et du potassium — Partie 2 : Dosage du potassium par spec-
trométrie d’absorption atomique.

ISO 10530, Qualité de l'eau — Dosage des sulfures dissous — Méthode photométrique au bleu de méthylène.

DI 75/440/CEE, Directive du Conseil Européen du 16 juin 1975 concernant la qualité requise des eaux superficiel-
les destinées à la production d'eau alimentaire .

3 Classification des types d’eau


En général, l'aptitude à l'emploi de l'eau pour la production de béton dépend de son origine. Les types suivants
peuvent être distingués :
— l'eau potable conforme à la Directive européenne DI 75/440/CEE convient d'une manière générale et ne néces-
site aucun essai ;
— l'eau de lavage provenant des installations de recyclage des industries du béton convient si elle satisfait aux
exigences de l'Annexe A ;
— les eaux provenant de la nappe phréatique, les eaux de ruissellement et les eaux de rejet industrielles
conviennent si elles satisfont aux exigences de l’Annexe A ;
— l'eau de mer ou les eaux saumâtres peuvent être utilisées pour la production de béton non armé avec les pré-
cautions nécessaires, mais ne peuvent être utilisées pour la production de béton armé ou précontraint ; pour
le béton contenant des armatures en acier, la teneur totale tolérée en chlorures est le facteur déterminant ;
— les eaux usées ne conviennent pas.

4 Prescriptions

4.1 Généralités
L'eau utilisée pour le béton doit être conforme aux prescriptions de 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 4.3.3, selon le cas, et doit
satisfaire aux autres essais chimiques de 4.3.4 ou aux essais de temps de prise et résistance de 4.4.
NOTE Si la teneur en matières dissoutes est inférieure à 100 mg/l, les prescriptions de 4.3.1, 4.3.2, 4.3.3 et 4.3.4 sont
satisfaites.

L'eau potable distribuée est réputée conforme aux prescriptions du présent document.
En cas de mélange d'eaux, les critères s'appliquent à l'eau obtenue.

3) Normes en préparation, l’indice européen choisi lors de l’enquête va être modifié et probablement devenir
EN 12390-3.
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4.2 Contrôle préliminaire


Lors de l'examen effectué selon 6.1.1 et de l’essai réalisé selon 6.1.2, l'eau doit être conforme aux prescriptions
figurant au Tableau 1.

Tableau 1 — Prescriptions et méthodes d'essais pour le contrôle préliminaire de l'eau de gâchage

Limite admissible Méthode d'essai

1 Huiles et graisses Ne dépassant pas les traces visibles

2 Détergents Disparition de la mousse en moins de 2 min

3 Couleur Jaune pâle

4 Matières en suspension Sédiment maximal de 4 ml (pour un échantillon de 80 ml)


Voir 6.1
5 Odeur Aucune odeur et notamment absence totale d'odeur de
sulfure d'hydrogène avant ou après l'addition d'acide
chlorhydrique.

6 Acides pH ≥ 4

7 Matières humiques Couleur brun jaunâtre ou plus pâle, après addition de NaOH

4.3 Essais chimiques


4.3.1 Chlorures
La teneur en chlorures de l'eau, exprimée en Cl–, ne doit pas dépasser les seuils figurant au Tableau 2.

Tableau 2 — Teneur maximale en chlorures des eaux de gâchage

Teneur maximale
Méthode
en chlorures
d'essai
(mg/l)

Béton précontraint ou coulis 500

Béton armé 1 000 Voir 6.1

Béton non armé 4 500

NOTE Si ces valeurs limites sont dépassées et s'il peut être démontré que les prescriptions de teneur totale en chlorures
du béton spécifiées dans NF EN 206 seront respectées, l'eau peut être considérée satisfaisante pour ce qui concerne les
chlorures.

4.3.2 Sulfates
2–
La teneur en sulfates de l'eau, exprimée en SO 4 , ne doit pas dépasser 2 000 mg/l.

4.3.3 Alcalins
Lorsqu'il est prévu d'utiliser des granulats sensibles aux alcalins, la teneur en alcalins de l'eau, exprimée en équi-
valent de Na2O, ne doit pas dépasser 1 500 mg/l.
S'il peut être montré qu'il n’y a pas de risque d'alcali-réaction dans le béton ou si la limite en équivalent de Na 2O
du béton est satisfaite, cette limite ne s'applique pas.
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4.3.4 Contamination nocive


Des essais qualitatifs des sucres, des phosphates, des nitrates, du plomb et du zinc peuvent être effectués. Si les
résultats sont positifs, il faut soit déterminer la quantité de la substance en question, soit effectuer des essais de
temps de prise et de résistance.
Dans le cas de l'analyse chimique, les résultats doivent être conformes aux valeurs limites figurant au Tableau 3.

Tableau 3 — Prescriptions concernant les substances nocives

Concentration maximale
Substance Méthode d'essai
(mg/l)

Sucres 100

Phosphates, exprimés en P2O5 100



Nitrates, exprimés en NO 3 500 Voir 6.1

Plomb, exprimé en Pb2+ 100

Zinc, exprimé en Zn2+ 100

4.4 Temps de prise et résistance


Lors des essais effectués selon 6.1.4, le temps de début de prise, obtenu sur des éprouvettes fabriquées avec
l'eau essayée, ne doit pas être inférieur à 1 h et ne doit pas s'écarter de plus de 25 % de celui obtenu avec des
éprouvettes préparées avec de l'eau distillée ou de l'eau dé-ionisée. Le temps de fin de prise ne doit pas être supé-
rieur à 12 h.
La résistance moyenne à la compression à sept jours des éprouvettes de béton ou de mortier préparées avec
l'eau essayée, doit atteindre au moins 90 % de la résistance moyenne des éprouvettes correspondantes prépa-
rées avec de l'eau distillée ou de l'eau dé-ionisée.
NOTE Il est recommandé d'effectuer les essais de temps de prise et de résistance, même si ceux-ci ne sont pas requis.

5 Échantillonnage
Un échantillon d'eau d'au moins 5 l doit être prélevé. L'échantillon doit être représentatif de l'eau que l'on prévoit
d'utiliser, ce qui oblige à tenir compte de l'incidence possible des variations saisonnières.
L'échantillon doit être conservé dans un récipient propre et fermé de façon étanche, préalablement rincé avec de
l'eau provenant de la même origine.
L'eau doit être soumise à essai dans les deux semaines suivant l'échantillonnage.

6 Essais
6.1 Méthodes d'essai
6.1.1 Examen préliminaire
Un contrôle portant sur les huiles et graisses, les détergents, la couleur, les matières en suspension, les odeurs
et les matières humiques doit être effectué sur un petit sous-échantillon, dès que possible après l'échantillonnage.
Remettre en suspension les matières qui ont pu se déposer, par agitation de l'échantillon. Verser 80 ml de l'échan-
tillon dans une éprouvette graduée de 100 ml. Fermer de façon étanche avec un bouchon adéquat et secouer
énergiquement l'éprouvette pendant au moins 30 s. Vérifier que l'échantillon ne sente rien d'autre que l'eau propre.
Examiner la mousse ou son absence en surface. Placer l'éprouvette dans un endroit exempt de vibrations et lais-
ser reposer pendant 30 min. Après 2 min, vérifier la persistance de la mousse et tout signe de présence d'huiles
ou de graisses. À la fin de la période de 30 min, noter le volume apparent des dépôts de matières solides et la
couleur de l'eau. Mesurer le pH à l'aide de papier indicateur ou d'un pH-mètre. Ajouter 0,5 ml d'une solution d'acide
chlorhydrique et vérifier par un contrôle olfactif ou par des essais la présence de sulfure d'hydrogène.
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6.1.2 Matières humiques


Verser 5 ml de l'échantillon dans un tube à essai. Le laisser reposer dans une salle jusqu’à ce que sa température
soit comprise entre 15 °C et 25 °C. Ajouter 5 ml d'une solution à 3 % d'hydroxyde de sodium, secouer et laisser
reposer pendant 3 min. Observer la couleur.

6.1.3 Essais chimiques


Les essais suivants décrivent les méthodes de référence pour les produits chimiques mentionnés. Si d'autres
méthodes sont appliquées, il doit être démontré qu'elles donnent des résultats équivalents à ceux obtenus avec
les méthodes de référence. En cas de litige, seules les méthodes de référence seront utilisées :
— chlorure : ISO 9297 ;
— sulfate : ISO 9280 ;
— alcalins : ISO 9964-1 ;
— sucres : selon une méthode reconnue ;
— phosphates : selon une méthode reconnue ;
— nitrate : ISO 7890-1 ;
— plomb : selon une méthode reconnue ;
— zinc : selon une méthode reconnue.

6.1.4 Temps de prise et résistance


Les essais suivants doivent être effectués :
— temps de prise sur pâte : NF EN 196-3 ;
— résistance des prismes de mortier : NF EN 196-1 ;
— fabrication de prismes de béton : NF EN 12379 ;
— essais des prismes de béton : NF EN 12394.
L'essai de résistance doit être effectué sur trois prismes de mortier ou de béton, tant pour l'eau à soumettre à essai
que pour l'essai de référence utilisant de l'eau distillée.

6.2 Fréquence des essais


Les essais des eaux sont réalisés selon la fréquence suivante :
— eau potable : aucun essai ;
— eau de lavage provenant des installations de recyclage : conformément à l’Annexe A ;
— eaux provenant de la nappe phréatique,
eaux de ruissellement et eaux industrielles : avant la première utilisation, puis une fois par an et
en cas de doute ;
— eau de mer ou eaux saumâtres : avant la première utilisation, puis une fois par an et
en cas de doute.
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6.3 Évaluation de conformité


Les prescriptions figurant dans le présent document sont exprimées en valeurs absolues. Pour être déclarée con-
forme, l'eau de gâchage doit satisfaire aux prescriptions indiquées à l’Article 4.
L’évaluation de la conformité doit comporter au moins les indications suivantes :
a) la description de l'origine de l'eau ;
b) le lieu de l'échantillonnage ;
c) la date et l'heure de l'échantillonnage ;
d) le type d'eau selon l'Article 3 ;
e) le type de béton pour lequel l'eau est prévue ;
f) le nom du laboratoire et du responsable de l'analyse ;
g) la date de l'essai ;
h) les résultats des essais effectués et leur comparaison avec les prescriptions énoncées à l'Article 4 ;
i) les conclusions concernant l'aptitude à l'emploi prévu de l'eau.
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Annexe A
(normative)
Prescriptions relatives à l'utilisation de l'eau de lavage récupérée des installations
de recyclage de l'industrie du béton

Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [A]!!!

A.1 Domaine d’application


L'eau de lavage peut être utilisée seule ou mélangée à un autre type d'eau, tel que l'eau de gâchage. L'eau de
lavage ou l'eau mélangée doit être conforme aux prescriptions de la présente annexe.

A.2 Termes et définitions


A.2.1 Eau de lavage
L'eau de lavage, récupérée dans les usines de fabrication de béton, comprend :
— l'eau que contenait le béton excédentaire ;
— l'eau utilisée pour nettoyer l'intérieur des malaxeurs fixes, des tambours mélangeurs des bétonnières portées
et des pompes à béton ;
— l'eau de fabrication provenant des opérations de sciage, meulage et découpage sous eau du béton durci ;
— l'eau extraite du béton frais lors de la production.
L'eau de lavage peut provenir :
— des bassins munis d'équipements appropriés permettant une répartition uniforme des matières solides présen-
tes dans l'eau de lavage ;
— des bassins de décantation ou d'installations similaires dans la mesure où l'eau y reste assez longtemps pour
permettre la décantation des matières solides.
NOTE L'eau de lavage contient des concentrations variables de particules fines dont la taille est généralement inférieure
à 0,25 mm.

A.2.2 Béton et mortier excédentaires


Le béton excédentaire est le béton frais qui reste après la mise en place ou qui est déchargé des malaxeurs lors
du nettoyage à la centrale à béton. Le béton excédentaire comprend également tout béton frais récupéré lors du
nettoyage des bétonnières portées et des pompes à béton.
Le mortier excédentaire peut être traité comme le béton excédentaire.
NOTE Les granulats de récupération sont des granulats obtenus par les opérations de recyclage et dont la taille de grain
est supérieure à 0,25 mm.

En général les granulats de récupération sont mélangés en petites quantités à des granulats normaux. Par conséquent,
les prescriptions pour les granulats de récupération n'ont pas lieu de figurer dans la présente annexe.
— 11 — XP P 18-303

A.3 Limites d’emploi de l’eau de lavage


L'eau de lavage peut être utilisée comme eau de gâchage pour les bétons non armé, armé et précontraint, dans
la mesure où les prescriptions suivantes sont respectées :
— la quantité supplémentaire de fines résultant de l'utilisation de l'eau de lavage doit être inférieure à 1,5 % de la
masse totale de granulats du mélange ;
— l'influence éventuelle de l'eau de lavage doit être prise en compte dans le cas où le béton produit est soumis
à des prescriptions particulières, par exemple : béton architectural, béton précontraint, béton contenant de l'air
entraîné, béton exposé à un environnement agressif, etc. ;
— la quantité d'eau de lavage doit être répartie le plus également possible sur la production d'une journée.

A.4 Prescriptions
A.4.1 L'eau de lavage ou l'eau mélangée doit satisfaire aux prescriptions définies pour l'eau de gâchage pour
béton indiquées à l'Article 4, sauf pour les lignes 3, 4 et 5 du Tableau 1.
A.4.2 L'eau de lavage gardée en réserve doit être protégée de manière adéquate de toute contamination.
A.4.3 La répartition uniforme des matières solides dans une eau de lavage de masse volumique supérieure
à 1,01 kg/l doit être effectuée par les moyens appropriés. On peut admettre qu'une eau de lavage dont la masse
volumique est inférieure ou égale à 1,01 kg/l contient des matières solides en quantités négligeables.
A.4.4 La quantité de matières solides présentes dans l'eau de lavage doit être déterminée sur la base de sa
masse volumique et estimée à l'aide du Tableau A.1. Le résultat doit être pris en compte pour la composition du
béton.

Tableau A.1 — Quantité de fines dans l'eau de lavage

Masse volumique de l’eau Quantité de fines Quantité d'eau


de lavage de gâchage
(kg/l) (kg/l) (l/l)

1,02 0,038 0,982

1,03 0,057 0,973

1,04 0,076 0,964

1,05 0,095 0,955

1,06 0,115 0,945

1,07 0,134 0,936

1,08 0,153 0,927

1,09 0,172 0,918

1,10 0,191 0,909

1,11 0,210 0,900

1,12 0,229 0,891

1,13 0,248 0,882

1,14 0,267 0,873

1,15 0,286 0,864


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NOTE Pour les calculs, la masse volumique utilisée pour les fines est de 2,10 kg/l. Si d'autres masses volumiques sont
utilisées, le Tableau A.1 peut être corrigé selon la formule suivante :

 1 – q ww
W fl =  ------------------- ⋅ q f
 1 – qf 

où :
Wfl est la quantité de fines par litres, en kilogrammes (kg) ;
qww est la masse volumique de l'eau de lavage ;
qf est la masse volumique des fines.

A.5 Contrôles
A.5.1 Masse volumique
La masse volumique de l'eau de lavage doit être déterminée sur des échantillons homogénéisés prélevés dans le
bassin contenant l'eau de lavage, à l'aide d'un aréomètre ou de tout autre instrument approprié.
La masse volumique de l'eau de lavage doit être déterminée initialement, au moment où il est le plus probable
qu’elle soit à son niveau maximal. La quantité de fines réintroduites devra être maîtrisée en permanence, au-delà
d’une masse volumique de 1,01 kg/m 3.

A.5.2 Aptitude à l'emploi


L'aptitude à l'emploi de l'eau de lavage doit être déterminée conformément aux prescriptions des Articles 4, 6
et A.4 du présent document.

A.5.3 Fréquence des contrôles


La fréquence de contrôle des eaux de lavage doit être identique à celle utilisée pour les eaux en provenance de
la nappe phréatique, soit avant la première utilisation, puis une fois par an, et en cas de doute.
Des analyses complémentaires doivent être exécutées à chaque fois que l'eau de lavage n'est pas présumée
conforme aux prescriptions ou bien en cas de situations exceptionnelles dans l'usine de fabrication de béton.
— 13 — XP P 18-303

Annexe B
(informative)
Schéma d'essai de l'eau de gâchage pour béton

Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

Figure B.1
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Figure B.1 (suite)


— 15 — XP P 18-303

Figure B.1 (fin)


XP P 18-303 — 16 —

Annexe C
(informative)
Méthodes d'essai recommandées

Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!

En l'absence d'indications dans le texte ou dans les normes de référence mentionnées à l'Article 2, les méthodes
d'essai suivantes peuvent être utilisées :

Tableau C.1

pH ISO 4316

Matières dissoutes NF EN 480-8

Carbonate et bicarbonate ISO 9963-2


Na et K ISO 9964-1 et ISO 9964-2

Sulfures exprimés en S2–


— Méthode (semi-) qualitative Papier à l'acétate de plomb
— Méthode (semi-) quantitative ISO 10530

Sucres
— Méthode (semi-) qualitative Méthode Mullish / α-naphtol
— Méthode (semi-) quantitative Utiliser une méthode adoptée à l'échelon national

Zinc exprimé en Zn2–


— Méthode (semi-) qualitative Réaction à la couleur obtenue à l'aide de rhodanite
d'ammonium et de mercure
— Méthode (semi-) quantitative Utiliser une méthode adoptée à l'échelon national

Plomb exprimé en Pb2+


— Méthode (semi-) qualitative Utiliser une méthode adoptée à l'échelon national
— Méthode (semi-) quantitative Utiliser une méthode adoptée à l'échelon national

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