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FA114402 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 12501-2


Septembre 2003

Indice de classement : A 05-412-2

ICS : 77.060

Protection des matériaux métalliques contre la


corrosion
Risque de corrosion dans les sols
Partie 2 : Matériaux ferreux faiblement alliés ou non alliés

E : Protection of metallic materials against corrosion — Corrosion likelihood


in soil — Part 2: Low alloyed and non alloyed ferrous materials
D : Korrosionsschutz metallischer Wertstoffe — Korrosionswahrscheinlichkeit
in Böden — Teil 2: Niedrig oder unlegierte Eisenwerkstoffe
© AFNOR 2003 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 août 2003 pour prendre effet
le 5 septembre 2003.

Correspondance La Norme européenne EN 12501-2:2003 a le statut d’une norme française.

Analyse Le présent document fournit une base pour l’évaluation du risque de corrosion dans
les sols de structures métalliques enterrées comme les canalisations, les câbles
métalliques sous gaines, les réservoirs de stockage, les parois de palplanches, les
supports d’ancrage de tours, les conduits souterrains et les renforcements de sol.
La partie 2 traite du cas des nouvelles structures destinées à être enterrées et donne
des informations sur les structures existantes.

Descripteurs Thésaurus International Technique : métal, construction métallique, produit métal-


lique, revêtement métallique, matériau, fer, alliage de fer, prévention de la corrosion,
sol, corrosion souterraine, risque.

Modifications

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr

© AFNOR 2003 AFNOR 2003 1er tirage 2003-09-F


Revêtements métalliques et inorganiques AFNOR A91A

Membres de la commission de normalisation


Président : M CRETON
Secrétariat : M CHIVOT — AFNOR

M CRETON BNS

MME DERIEMONT APEV

M DERRIEN CSTB
M GARÇON GALVAZINC ASSOCIATION

M GHENO DACRAL SA

M LIETVEAUX BNIF

M MATTAIGNE SOLLAC ATLANTIQUE

M NOBLET ELECTROPOLI SERVICES SNC

M PAUTASSO MINISTERE DE LA DEFENSE — DGA DSA


M PINARD LEGRY CEFRACOR

M SIBUE SAINT GOBAIN PAM

M VALTEAU EDF R&D

Avant-propos national

Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 12501-1 : NF EN 12501-1 (indice de classement : A 05-412-1)
NORME EUROPÉENNE EN 12501-2
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Avril 2003

ICS : 77.060

Version française

Protection des matériaux métalliques contre la corrosion —


Risque de corrosion dans les sols —
Partie 2 : Matériaux ferreux faiblement alliés ou non alliés

Korrosionsschutz metallischer Wertstoffe — Protection of metallic materials against corrosion —


Korrosionswahrscheinlichkeit in Böden — Corrosion likelihood in soil —
Teil 2: Niedrig oder unlegierte Eisenwerkstoffe Part 2: Low alloyed and non alloyed ferrous materials

La présente norme européenne a été adoptée par le CEN le 21 février 2003.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Secrétariat Central ou auprès des membres du CEN.

La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Secrétariat Central : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2003 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 12501-2:2003 F
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Sommaire
Page

Avant-propos ...................................................................................................................................................... 3

Introduction ........................................................................................................................................................ 4

1 Domaine d'application ...................................................................................................................... 4

2 Références normatives .................................................................................................................... 4

3 Termes et définitions ........................................................................................................................ 4

4 Évaluation de la force corrosive dans le sol dans le cas d’une nouvelle structure destinée
à être enterrée ................................................................................................................................... 4
4.1 Méthode .............................................................................................................................................. 4
4.2 Critères ................................................................................................................................................ 5

5 Informations complémentaires pour une structure existante ...................................................... 7


5.1 Généralités .......................................................................................................................................... 7
5.2 Recherches et analyses ...................................................................................................................... 8

Annexe A (informative) Méthode d'évaluation de la force corrosive dans le sol dans le cas
d'une nouvelle structure ............................................................................................................... 9

Annexe B (informative) Principes généraux pour l'étude des sols ............................................................ 10


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EN 12501-2:2003

Avant-propos

Le présent document (EN 12501-2:2003) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 262 «Revêtements
métalliques et autres revêtements inorganiques», dont le secrétariat est tenu par la BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en octobre 2003, et toutes les normes nationales en contradiction devront être reti-
rées au plus tard en octobre 2003.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne,
Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Portugal,
République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède et Suisse.
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EN 12501-2:2003

Introduction
Il convient d’utiliser la présente Norme européenne conjointement avec l’EN 12501-1, Protection des matériaux
métalliques contre la corrosion — Risque de corrosion dans les sols — Partie 1 : Généralités, qui décrit les prin-
cipes généraux d’évaluation de la force corrosive.
La méthode d’évaluation de la force corrosive, dans le cas d’une nouvelle structure destinée à être mise en place,
tient compte des paramètres défavorables du sol et de l’environnement quant à la corrosion. Ceux-ci ont été choi-
sis afin d’éviter une sous-estimation des risques de dommage de corrosion. L’évaluation est effectuée en consi-
dérant une structure nue qui se trouve en contact direct avec le sol, sans tenir compte d’un quelconque système
de protection qui sera présent lors de l’utilisation.
La complexité de la corrosion dans les sols nécessite que les mesurages et leurs interprétations soient effectués
par un personnel expérimenté. Il convient d’adapter la méthode décrite à la durée de vie attendue de la structure
et à l’évolution possible de son environnement.

1 Domaine d'application
La présente partie de la Norme européenne traite de l’évaluation de la force corrosive dans les sols des matériaux
ferreux faiblement ou non alliés qui sont en contact direct avec le sol. Les systèmes de protection contre la corro-
sion et leur performance ne sont pas abordés dans la présente norme, mais ils sont traités dans d’autres normes
spécifiques, relatives aux produits.
La présente partie de la Norme européenne traite du cas des nouvelles structures destinées à être enterrées et
donne des informations sur les structures existantes.

2 Références normatives
Cette Norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publi-
cations ne s'appliquent à cette Norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision.
Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique
(y compris les amendements).

EN 12501-1:2003, Protection des matériaux métalliques contre la corrosion — Risque de corrosion dans les sols
— Partie 1 : Généralités.

3 Termes et définitions
Pour les besoins de la présente Norme européenne, les termes et définitions donnés dans l’EN 12501-1:2003
s'appliquent.

4 Évaluation de la force corrosive dans le sol dans le cas d’une nouvelle structure
destinée à être enterrée

4.1 Méthode
La méthode à appliquer se fonde sur :
— les concepts généraux et les facteurs intervenant sur la force corrosive, donnés dans l’EN 12501-1 ;
— les critères définis dans la présente norme.
La force corrosive est considérée comme élevée si aucune enquête n’est réalisée, quelle qu’en soit la raison.
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4.2 Critères
4.2.1 Conditions de sol
Le Tableau 1 présente brièvement différentes conditions de sol qui sont à examiner lors de l’enquête préliminaire
ou lors de l’étude sur site et qui, en l’absence d’enquête plus poussée, indiquent la présence d’une force corrosive
élevée.

Tableau 1 — Conditions de sol pouvant suggérer une force corrosive élevée

Caractéristiques Circonstances Exemple de critères

Sol naturel Présence de tourbe, de lignite, de charbon … dans les sols


Zones telles que marais, étangs marécageux, ...
Zone de marées
Présence d’une nappe phréatique saumâtre ou d’eau de mer
Type de sol Sols anaérobies (possibilité de corrosion microbienne induite)

Sol artificiel Sols contenant des cendres, des scories, des sous-produits industriels,
des résidus de déchets domestiques, …
Zones remblayées par des sous-produits industriels (tout type)
Matériaux recyclés non contrôlés

Dispositif utilisant Proximité de chemins de fer à CC, de tramways, de métros, ...


un CC
Proximité d’une structure à protection cathodique, ou d’anodes, ...
Perturbations
électriques
Dispositif utilisant Proximité de lignes électriques à CA, de réseaux ferroviaires à CA
un CA
Proximité de prises de terre à CA

Pollution Sol contaminé Contamination par des sels de dégivrage, du fumier, des fertilisants, due à
des égouts perméables ou à une pollution industrielle

Topographie Présence, sur le chemin de la canalisation, d’un point bas, d’une traversée
de ruisseau ou de rivière ...
Hydrographie

Autres Toponymie Indications, données par les noms de village, relatives aux caractéristiques
particulières de nature de sol

Interface triple Nappe phréatique fluctuante

4.2.2 Enquête préliminaire


Une enquête préliminaire consiste généralement en une étude topographique, une étude géologique et une
recherche d’informations spécifiques. Elle permet d’identifier les zones qu’il convient d’étudier avec une attention
particulière lors de l’étude sur site.
L’Annexe B fournit des informations plus détaillées sur la manière de rassembler les données lors de l’enquête
préliminaire.
En l’absence d’enquête plus poussée, comme une étude sur site ou un prélèvement d’échantillons de sol, et si au
moins un des critères donnés au Tableau 1 est rempli, la force corrosive est considérée comme élevée.

4.2.3 Étude sur site


Une étude sur site consiste à rassembler des informations supplémentaires (voir Tableau 1) en observant et en
effectuant des mesurages sur le site de construction ; des mesurages de la résistivité du sol doivent être effectués
et, le cas échéant, des mesurages des gradients de potentiel également.
L’annexe B fournit des informations supplémentaires sur la manière de procéder à une étude sur site.
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Les critères suivants, fondés sur un contrôle visuel du sol et sur des mesurages de la résistivité en surface, réali-
sés lors de l’étude sur site, permettent d’évaluer la force corrosive:
— des valeurs de résistivité inférieures à 30 Ωm et/ou des natures de sol semblables à celles indiquées au
Tableau 1 indiquent des emplacements de force corrosive élevée ;
— si les valeurs de résistivité sont supérieures à 30 Ωm, une enquête plus poussée, comme le prélèvement
d’échantillons de sol, doit être effectuée. Toutefois, les trois conditions suivantes, lorsqu’elles sont réunies,
indiquent des points de force corrosive faible ; aucune autre enquête n’est alors nécessaire :
- le sol est composé de sable ou de gravier ;
- les valeurs de résistivité sont supérieures à 100 Ωm, les conditions d’étude sur site étant représentatives
des valeurs moyennes de teneur en eau et de température du sol ;
- aucune des conditions relatives au sol indiquées au Tableau 1 n’est vérifiée.
De plus, en cas d’éventuelles perturbations électriques, quelle que soit leur origine, il convient d’effectuer des
mesurages sur site afin d’évaluer plus précisément les effets de ces perturbations sur l’estimation de la force cor-
rosive. Si aucun mesurage n’est effectué, la force corrosive est considérée comme élevée.

4.2.4 Prélèvement d’échantillons de sol


Des échantillons de sol sont prélevés en différents emplacements du site en tenant compte de la nature, de l’hété-
rogénéité et de l’humidité du sol ; les valeurs de résistivité et de pH de ces échantillons de sol sont ensuite mesu-
rées en laboratoire.
L’Annexe B donne des informations supplémentaires sur le mode opératoire et les méthodes de mesurage utilisés
pour le prélèvement d’échantillons de sol.
La valeur de résistivité minimale q* et la valeur de pH mesurée sur un échantillon de sol auquel est ajouté de l’eau
déionisée permettent d’évaluer la force corrosive, à l’aide du Tableau 2 ; l’évaluation de sols se situant à la limite
de deux champs de force corrosive nécessite les connaissances d’un expert.
De plus, il convient de modifier le statut d’une force corrosive moyenne en force corrosive élevée lorsque des
conditions de sol hétérogènes, telles que celles décrites ci-après, apparaissent au niveau de la structure :
— la présence d’une nappe phréatique (structure partiellement immergée) ;
— une large gamme de valeurs q* pour les échantillons (q*max/q*min > 3) ;
— une large gamme de valeurs de pH pour les échantillons (pH max – pH min > 1,5).
Tableau 2 — Force corrosive (corrosion libre, sans pile de concentration)

> 9,5

6 — 9,5 ÉLEVÉE MOYENNE FAIBLE

pH

4,5 — 6

< 4,5

10 30 50 100

q* = valeur minimale de résistivité après ajout d’eau déionisée (Ωm)


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4.2.5 Matériaux de remblai


La corrosion d’une structure enterrée dépend de la force corrosive du sol d’origine, mais aussi de la méthode de
remblayage, des matériaux de remblai (surtout s’ils sont différents du sol d’origine) et d’éventuelles conditions de
lixiviation. Il convient par conséquent d’évaluer la force corrosive des matériaux de remblai importés dans la
mesure où ils sont susceptibles d’augmenter ou de réduire la force corrosive effective sur la structure.
Les critères que les matériaux de remblai doivent remplir afin que la force corrosive soit faible sont indiqués au
Tableau 3.

Tableau 3 — Critères des matériaux de remblai

Paramètres Force corrosive faible

Résistivité q* > 100 Ωm

pH a) 6 < pH < 9

Sulfure < 10 mg/kg

Carbone Aucune détection visuelle de charbon, de coke, de graphite ni de résidus carbonifères

a) Les matériaux n’entrant pas dans cette gamme de pH, mais présentant toutefois des taux d’acidité
ou d’alcalinité faibles peuvent être considérés comme ayant une force corrosive faible.

Lorsque des produits industriels dérivés sont considérés comme des matériaux de remblai, il convient également
de tenir compte de la présence de sels métalliques et de leur quantité afin d’éviter une éventuelle corrosion
galvanique.
L’utilisation de matériaux de remblai sélectionnés selon les indications du Tableau 3, peut réduire la force corro-
sive (de élevée à moyenne ou de moyenne à faible), mais seulement lorsque les conditions suivantes sont
remplies :
— pas de nappe phréatique, ni de conditions de lixiviation qui pourraient provoquer la contamination du sol d’ori-
gine environnant ;
— pas de sol mélangé (d’origine ou importé) en contact avec la structure.

5 Informations complémentaires pour une structure existante

5.1 Généralités
Dans le cas d’une structure existante, la force corrosive dans le sol est évaluée soit pour établir un diagnostic afin
d’évaluer la durée de vie restante de la structure, soit pour trouver une explication aux phénomènes de corrosion
et/ ou de rupture de la structure.
Dans la mesure où la structure est déjà enterrée dans le sol, il est possible de rassembler davantage d’informa-
tions que dans le cas d’une nouvelle structure (voir l’EN 12501-1:2003, Annexe B). Cela recouvre :
— les informations sur la structure elle-même (tels que les effets de la corrosion, les conditions de
fonctionnement) ;
— les caractéristiques du sol directement en contact avec les parois de la structure ;
— l’influence de l’environnement (essentiellement les perturbations électriques) ;
— le système de protection (type de revêtement, protection cathodique, …).
Les trois étapes du mode opératoire prévu pour une nouvelle structure peuvent être utilisées pour évaluer la force
corrosive. Les recherches menées lors de l’enquête préliminaire, de l’étude sur site et du prélèvement d’échan-
tillons de sol seront toutefois plus complètes que pour une nouvelle structure. De plus, il est également possible
de prendre en compte des échantillons prélevés sur la structure elle-même pour effectuer l’évaluation.
En fonction des conséquences économiques, l’évaluation de la force corrosive dans le sol comprend plus ou
moins de mesurages in-situ et/ou d’analyses en laboratoire. Plus on demande une évaluation précise de la force
corrosive, plus la caractérisation sera détaillée et plus les connaissances d’un expert sont nécessaires.
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5.2 Recherches et analyses


Lors de l’étude sur site, des mesurages électriques, comme les mesurages du potentiel électrochimique de la
structure ou du gradient de potentiel dans le sol autour de la structure, fournissent des informations sur les per-
turbations électriques provenant des dispositifs qui entourent la structure. Les informations sur la nappe phréati-
que sont également prises en compte.
Il est possible de prélever les échantillons de sol près de la structure. Les données chimiques, comme les teneurs
en chlorure, en sulfates et en sulfures, les taux d’acidité ou d’alcalinité, viennent généralement compléter les
valeurs de pH et de résistivité utilisées dans le cas d’une nouvelle structure. L’identification de la nature du sol
ainsi que les autres analyses, comme la granulométrie du sol, en relation avec des conditions anaérobies sont
effectuées pour identifier le processus de corrosion dans le sol.
Dans le cas d’une excavation exposant la structure, il est possible de prélever les échantillons de sol en contact
direct avec la surface de la structure et, le cas échéant, avec les produits de corrosion associés.
Le contrôle visuel de la surface de la structure peut donner des informations sur le type d’effets et de phénomènes
de corrosion ainsi que sur le processus de corrosion impliqué.
Si nécessaire, un échantillon de la structure peut être prélevé avec un échantillon du sol en contact ; cela permet
de quantifier les phénomènes de corrosion en fonction des caractéristiques du sol, d’avoir une meilleure connais-
sance de la force corrosive et de prévoir la durée de vie restante de la structure.
L’analyse qui doit être menée sur ces échantillons (sol, produits de corrosion, structure) nécessite une manipula-
tion et un conditionnement adaptés, ainsi que des équipements sophistiqués, uniquement disponibles dans des
laboratoires spécialisés. Les coûts élevés de cette analyse nécessitent que les recherches à mener soient choi-
sies par un personnel expérimenté, conscient de toutes les particularités du cas spécifique. Il est par conséquent
impossible d’établir une méthode unique d’évaluation de la force corrosive dans le sol lors de l’examen d’une
structure existante.
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Annexe A
(informative)
Méthode d'évaluation de la force corrosive dans le sol
dans le cas d'une nouvelle structure

Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [A]!!!

Après chaque étape, il peut être décidé de continuer ou d’arrêter. Un éventuel manque d’information est contre-
balancé par l’acceptation d’une force corrosive plus élevée.
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Annexe B
(informative)
Principes généraux pour l'étude des sols
Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

B.1 Enquête préliminaire


B.1.1 Généralités
L’enquête préliminaire consiste généralement en une étude topographique, une étude géologique et une recher-
che d’informations spécifiques.

B.1.2 Étude topographique


L’étude topographique implique l’examen des cartes topographiques de l’institut géographique national et d’autres
types de cartes ; cette étude procure ainsi des informations relatives aux :
— courbes de niveau ;
— surfaces humides ;
— mares, marais, lacs, tourbières, etc. ;
— estuaires, polders, marécages, sols salins situés en bordure de mer ;
— cours d’eau à traverser en cas de structure longue.

B.1.3 Étude géologique


Une étude géologique est effectuée à l’aide de cartes géologiques et procure des informations sur :
— la nature et les caractéristiques du sol ;
— l’hydrogéologie, c’est-à-dire la présence d’une nappe phréatique.

B.1.4 Recherche d’informations spécifiques


Cela implique la collecte de données provenant des autorités locales et régionales et des services publics, qui
peuvent compléter des informations existantes quant aux indicateurs de pollution tels que :
— les zones polluées par différents effluents d’origines industrielles ou autres ;
— les dépôts et décharges d’origine industrielle ;
— la proximité d’autres structures (égouts, canalisations industrielles, etc.) éventuellement sources de pollution ;
— les systèmes de transport et les industries utilisant un courant électrique continu ou alternatif.

B.2 Étude sur site


B.2.1 Généralités
L’étude sur site consiste à rassembler des informations supplémentaires, obtenues grâce à des observations et
des mesurages.
Il convient d’accorder une attention particulière aux conditions les plus défavorables en ce qui concerne les empla-
cements et les périodes de l’année où les mesurages sont effectués.
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B.2.2 Mesurage de la résistivité


Une détermination de la résistivité à l’aide de la méthode des quatre piquets (méthode de Wenner), en fonction
de la distance qui sépare les piquets insérés dans le sol, donne approximativement la résistivité totale du sol à
une profondeur égale à l’espacement des piquets.
Ces mesurages en surface peuvent donner un profil de résistivité verticale et un profil de résistivité horizontale
des différents sols ou des différentes couches traversées par la structure. Pour un emplacement donné, il est
conseillé d’effectuer les mesurages avec au moins deux espacements, en fonction de la dimension verticale de
la structure.
Il est également possible d’utiliser d’autres méthodes de mesurage : insertion d’une canne-sonde, utilisation de la
méthode des trois piquets, etc.
Les valeurs de résistivité mesurée en surface peuvent influer sur le choix des emplacements destinés au prélè-
vement des échantillons de sol.

B.2.3 Mesurage des gradients de potentiel dans le sol


La présence de gradients de potentiel dans le sol peut être vérifiée lors de l’étude sur site et leur intensité, mesu-
rée si des perturbations électriques potentielles ont été détectées lors de l’enquête préliminaire.

B.3 Prélèvement d’échantillons de sol


B.3.1 Généralités
Il convient de prélever les échantillons de sol de telle sorte qu’ils soient représentatifs du sol aux alentours de la
structure. Il convient de conserver les échantillons dans un sac étanche à l’air (par exemple un sac en plastique)
et de les analyser dès que possible afin d’éviter toute altération physique ou chimique des échantillons.

B.3.2 Valeur de résistivité minimale après ajout d’eau déionisée


Parmi les paramètres utilisés pour caractériser un sol, la résistivité est celui qui fournit le plus d’informations. La
résistivité du sol dépend de la nature et des quantités de sels dissous, en particulier des chlorures et des sulfates,
et donc de la quantité d’eau présente.
La valeur de résistivité minimale (ρ *) est extrapolée à partir de l’évolution de la résistivité d’un mélange de sol
après ajout répété de volumes connus d’eau déionisée à un échantillon de sol (tamis de 5 mm). L’échantillon est
compressé dans une cellule (par exemple, par deux électrodes à plaque). La valeur de résistance mesurée est
convertie en résistivité du sol en fonction de la géométrie de la cellule.

B.3.3 Valeur du pH
Dans la majorité des cas, les niveaux de pH des sols naturels sont compris entre 6 et 9. Les sols présentant un
pH inférieur à 6 ne sont rencontrés qu’à l’état naturel, dans la tourbe ou dans les sols siliceux correspondant à
des niveaux géologiques primaires.
Des niveaux de pH très alcalins ou très acides indiquent généralement une pollution d’origine industrielle. Cepen-
dant, dans certaines formations géologiques, il est possible de rencontrer des valeurs de pH très basses dans les
sols présentant à l’origine une teneur élevée en sulfure s’étant par la suite oxydé en sulfate.
Le mesurage du pH est effectué à l’aide d’un pH-mètre sur un mélange de sol généralement obtenu en ajoutant
deux parties d’eau déionisée à une partie de sol.
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B.3.4 Nappe phréatique


La présence d’une nappe phréatique constante ou fluctuante (variation saisonnière) a un effet sur le processus
de corrosion.
Les données topographiques, géologiques et environnementales permettent généralement de prévoir cette
présence.
Lors des prélèvements d’échantillons de sol, il est possible de vérifier toute infiltration d’eau dans les trous de
forage en fonction de la profondeur.

B.3.5 Hétérogénéité
L’hétérogénéité mène à la formation de piles de concentration. Cela peut être évalué grâce à un examen des
échantillons de sol, ou grâce à la détermination de la résistivité liée au profil ou à la profondeur, respectivement
pour l’hétérogénéité horizontale et l’hétérogénéité verticale (la méthode des quatre piquets est bien adaptée pour
effectuer cette évaluation directement sur site ; voir B.2.1).

B.3.6 Type de sol


La nature d’un sol ainsi que sa texture donnent des informations sur le type de corrosion susceptible de se pro-
duire. Le Tableau B.1 donne par exemple des informations sur certains types de sol.

Tableau B.1 — Types de sols

Plage de résistivité
Type de sol Aération
(Ωm)

Vase marine 3à8 Très faible

Argiles et limons 5 à 20 Faible à très faible

Sables non marins secs 200 à 2 000 Élevé

B.3.7 Activité microbienne


Lorsque des conditions anaérobies entourent une structure enterrée, une corrosion microbienne induite peut se
rencontrer.
Lorsqu’une corrosion microbienne induite est supposée, il convient de procéder à l’échantillonnage avec un soin
tout particulier et conformément aux modes opératoires spécifiques afin de permettre une recherche appropriée
de bactéries.

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