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COMMENT FAIT-ON

POUR...OPTIMISER LES
BASES FISCALES DE SA
COMMUNE ?
Un travail sérieux sur les bases fiscales peut permettre de dégager des
marges de manoeuvre budgétaires. Ici pour les locaux d'habitation.

Initiée en 2010, la réforme des valeurs locatives des logements aura-t-elle


lieu? Si les résultats de l'expérimentation menée dans cinq départements
depuis 2015 permet à la Direction générale des finances publiques (DGFiP)
de conclure que la généralisation est possible avec maintien des
ressources des collectivités locales, c'est le nouveau gouvernement qui
décidera… ou non. En attendant, il est utile de travailler avec rigueur à
optimiser les bases fiscales des taxes d'habitation et foncière.

1. Mettre en place un observatoire fiscal


La décision de travailler sur ses bases fiscales est d'abord politique. Il faut
ensuite désigner un chef de projet et les services associés (urbanisme,
développement économique) pour lancer un observatoire fiscal, dont le but
pourra être, outre optimiser les bases fiscales, mieux analyser les
ressources fiscales. « La collectivité travaillera à partir des données
informatiques : cadastre, Edigeo (ndlr : représentation visuelle du bâtiment
concerné), occupation des locaux, rôles de taxes d'habitation et foncière
transmis par la Direction départementale des finances publiques (DDFiP) »,
explique Marc Debomy, directeur du cabinet Fiscalité & Territoire. Elle
disposera aussi des listes 41 (changements annuels : construction,
démolition, addition de construction, changement d'affectation) que
l'administration fiscale soumet annuellement pour avis aux commissions
communales des impôts directs (CCID). Pour retravailler ces données, les
collectivités se sont dotées d'outils logiciels. Éventuellement, un cabinet
extérieur pourra être sollicité via une plate-forme web (logiciel dédié et
conseils téléphoniques) ou en « success fees », c'est-à-dire contre
rémunération en pourcentage des optimisations dégagées. Mais, dans tous
les cas, la collectivité reste le seul interlocuteur de la DDFiP.
 
2.  Comprendre les pertes d'information
Pour évaluer si la DDFiP dispose de toutes les bases fiscales, il faut
contrôler la concordance entre les changements (permis de construire ou
déclarations) notifiés pour instruction aux Directions départementales des
territoires (DDT) et les déclarations d'achèvement de travaux (avec
surfaces intérieures) demandées par les DDFiP aux pétitionnaires.

COMMENT FAIT-ON POUR...


OPTIMISER LE
RECOUVREMENT DES
RECETTES PUBLIQUES ?
La lutte contre les impayés et la gestion optimale de leur recouvrement sont
des leviers efficaces pour améliorer les flux de trésorerie des collectivités.
Bien utile dans un contexte financier tendu.
 
Le taux de recouvrement des recettes publiques locales – hors fiscalité et
dotations – est de 97,99 % en 2017. Ce n'est pas une raison pour laisser
de côté le suivi du recouvrement. Les recettes non fiscales des collectivités
s'élevant à 59 Mds €, une baisse de 1 % du taux de recouvrement aurait un
impact conséquent, en particulier au regard des enjeux actuels sur
certaines recettes comme la taxe d'habitation et son volume de 22 Mds €.
Et puis, à l'échelle du budget local, si, sur le court terme, un impayé n'a pas
de conséquence sur le budget (puisque ce sont des recettes inscrites), ce
n'est pas le cas sur le temps long, du fait de l'admission en non-valeur des
sommes correspondantes aux titres d'impayés non prescrits ou aux
créances éteintes. Des pistes permettent d'optimiser le recouvrement de
ces recettes.
 
1.  Organiser le partenariat ordonnateur-comptable
L'ordonnateur n'intervient pas dans le recouvrement des factures. C'est le
trésorier qui en est seul responsable : il lui revient de mettre en oeuvre les
moyens nécessaires pour y parvenir dans les meilleurs délais, y compris
par la voie de l'exécution contentieuse. Mais, pour stricte que soit la
séparation des rôles, elle n'empêche pas la collaboration. Celle-ci est
même un bon moyen de sécuriser juridiquement les opérations de
recouvrement et d'en améliorer le rendement. Pour cela, la collectivité et le
Centre des finances publiques locales peuvent signer un engagement
partenarial visant à optimiser la chaîne de recouvrement : qualité et délais
d'émission des titres pour la collectivité (cf. paragraphe 2), retour
d'informations sur le recouvrement pour la Trésorerie… Cette convention
peut également prévoir des engagements concrets : convenir des seuils
d'engagement des procédures d'exécution forcée des titres de recette, au-
delà des seuils planchers fixés par la réglementation, et correspondant aux
enjeux du territoire et de la population, mettre en place une autorisation
permanente de poursuite (à la place de l'autorisation au cas par cas de
l'ordonnateur) pour faciliter la tâche des agents comptables…

Impayés : ni coupure, ni exclusion


En période de crise économique, les impayés tendant à augmenter.
Pour autant, certains services publics doivent être maintenus. Ainsi, il
est interdit de couper l'eau (ou l'électricité) d'une habitation principale
quelle que soit la saison (CAA Paris, 12 février 2008, n° 07PA02710).
Une réduction de pression peut cependant être prévue au règlement.
Quant à l'exclusion de...

(...)

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