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DE L'USAGEDE LA CHANSONSPIRITUELLE
GÉRALDPAU
emplové sesjeunes ans à méIodieusement faire résonner aux oreilles las-
effet.plusqueleJésuiteRobertBellarminallaitdéfendrelaliturgieet-la tout ;i;Ëi;"-ilfi"ita à;àitt, sur chansons impudiques et mal séantes à un
i.iir"'iàfiîâ'ËËir;, ;ftlt qu-'ôÈ; aem""rassent respectées et vivaces' les chrétien
--_ > (6).
rnieux affirmer
en revêtant un câractere pf*-tàf""";t Lomme four de plus clairement il cite Éer*and de préférence à tout autre car.il se peut fort,bien
vérités du catholicisme qdË"c;';it;âi î-ié"t" uènait
oue les Jésuites soient à I'origine de sa conversion-et que. cellercr.devart
définir (4) ? des acquérir à leurs yeux, étant donné le sort tragique clu muslclen' valeur oe
ici aborder I'ensemble-des activités musicales et
On ne saurait'"à"'iâÉiiËË',- svmbole( /.).
tâ"t a*:,!9-d9**u de I'esthétique
.leruitË qù niffi origiaal^es'Rap-
"---Il-Lit évident que les Jésuites n'ignoraient point ce goùt du public
de Ia théorie, que ctanscelui de la compolltron,cl'@uvres oe
fréquent g"'q: g:l!1: oour la musique, notamment vocale, et qu'ils ne pouvarent manquer
oelons simplement, ce qui est fort connù, I'usage bien que clans certar- èhercher à I'eiploiter à leurs fins religieuses.
i""i.ti"tiâîià1"1"î rél iàpieientations théâtrales.aussi
"t"titt"itaient bri]- II s'aeissaii aussi de lutter contre les protestants.sur leur proPlg Fl-
nes marTfestations reti*,eîs'eJ'fri;if. -i"ttoa"iki Darticuiièrement
par Philippe rain. On Jait en effet comment les réformés franç.als avaient utilrse I€
ae, fré"-tét à Rome
lantes comme n
""ue
iiit"titË
licencieuses du carnaval et celle de or",rti", de clément Marot et Théodore de Bèze, qui-fut pourvu de musl-
Néri. pour mettre un t"ù-àîî-iètËi tSSg et Lb62 (8), et auquel s'ajoutèrentbientôt les chanson-
ilï'êfl"-D'iilïiË*iie"iïi*-ùù-t* collèges avec Ie plus grand suc- â"ïl"lr"
pâp,.tti."i ri'qui constituèrent I'un des véhicules les plus
;Ë;.";;i;t*h
cèsr
"-" (5). efficacès des idéès nouvelles n (9).
la chanson
ôï ," bornera ici à I'examen d'un secteur limité, celui-de une acti- Les catholiques français réagirent avec quelque retard, Ie temps que
soirituelle et du cantiqu;;;ilËil ô'i I'esJésuites déployèrent
fe Concife àJfrËnte eut éclairé lés esprits hésitants q-ui ne-savaient.pas'
vité assezremarquable. dans la première moitié du xvl" siècle,discemer les tlontleres de I'nere-
L'étendue et Ia comDrexrretru surcu' rrturs sr'r
i;i"iàiË:iîîomplexité4"'yr"i,mêry-1ryi1é1':r,*,1'iiî',i tâ sie et de I'orthodoxie.
certaiis aspects de la question Ë,Ëiiffiliiâ-
àoàreloues axes axesde recherche'
recherche. Les Jésuites s'engagèrent sans tarder dans Ia partie et.tand,is.que
"" "*iiâèiËi-que
^I;"--ï"çÀ.
Ëio'i,Tiîtiàiiàe-q"età""' saint Robert Bellarmin démontrait dans ses Uontro.uersesqu il r?rlarEs.e
ôôntenter des trois langues,I'hébreu, le grec et le-latin' que le.uhnst avarl
uà"t" ironoter sur I'inÀêripîion de la crôix et qui I'emportent sur toute:
les autres par- I'antériorité, la gravité' la majeste' cl'autres 'Jesulreses[r-
-a'x
;il;t;riit t;"uéiuit néc'essaiied' opposer . des
thant^s .huguenotsqans
cantiques-en langue-vulgaire où Ia doctrine catholrque tut arrumee
porté par les Jésuites au un langagecompns cle tous.
Raisons essentie[es qui motivèrent lintérêt
retigieux en langue vulgaire'
pour exprimet l",t- ll-"-*iqi i È+r *
-trant NuI n'aura suffisamment d'éloquence-
dont Àii Ia musique au XVIe siècle'.et plus encore la musrque
""i6ta" si
liée à Ia poésie, n'"iiiil*foetË a" ti!"te'même' Qui ne connaÎt
"" sire,,lequel
il;;ftt"îË R;;i*â ""â cr'ï'r"J ïi-'- n Gt"v, ov"1!."1-g9.YI La chanson pieuse en langue vulgaire n'est pas appq-u9 de.manière
là5ôiî aii"r:i.Ë;ns ;" i" dou"eurde la vôvxnaturelle'ne s'enresJourt snontanée au XVIe siècle et, si une indéniable originaltté revrent aux
piefl n'en tressault point' pirotestantsquant à I'usagequ'ils en ont fait, elle existait avant eux'
ooint. ne s'en esmeut pôittt et de teste eri
#;;"'î;;;;;ffi;]i;;-ii commeit dérobé hors-de sov' c'est ' A ne cànsidérer qrre lâ france, elle plonge-loin ses racines dans le
"" 'èuv aepravee' et duquel.il se faut don-
sisne qu'il a I'ame tott"","ui"ià"télÉ Moven Age. A. Gastoué considérait Gauthier de Coincy, avec sesMiracles
de celuv qui n'est point heureusementne"' )' de ilotre-bame, comme le véritableinitiateur de la chansonpiteuse.(l-o):
"ii-i"iJ", "à-me comme ia poésie eit d'origine divine'' Plus que la musi-
La musioue or ces èhansoni furent écrites èntre 1216 et 1236. Gauthier n'ét-alt que
o i"it'iîiÏiur", î ;àiî r" "'n"nfqr.ri
e*e'" l lâm9ll e!:,nY,:19dSY:: ;;r;li"i;i étaient empruntées < à des lais,.des conduits de
""
Hil'b1d;-Ë;àïop<i9 rnflgence-Le-sesprits"-'r91
cultivéssont senstbrrses a un Pérotin ou '". chansonsde Blondel de Nesles> (11);-ou l'on vort que le
des-etôai".
des < effets I de Ia
muslcat penetïé de ta faràeuse d-o-ctrine d" si largement utilisé au XVI. siècle n'était pas'
humanisme il;AA;
'i'îîiîîî,'1ieË';;"llid;;"il;;ir".d'*qf' de Platon et où se croisentIe Iui non plus,";niafactum
une nouveauté.
mythè dtOrphée et le messagedlvrn de uavro' Sieïalons également les cantiques de croisade et les noëls qui sont
de morale' n'en
La masse4., p"rrpr", Ëàins soucieuse.de théorie ou légèresou gros- des genles particîliers mais n'en ofÎrent pas moins de grandes analogies
pË-îi"t Ëptità à" i""iiiiiit, tat"-" si.les chanson-s avecle cantique populaire.
de ceux que scan-
,iËr."rîôirt-Ëue -sà contenié sôulêvent la réprobation
".t d'ori-
pasquela musique'
àffi; ilil;;;;rté ténéri;;ilîii';àà*"ttrint
gine si haute, soit utilisée à des fins sl mecuocres'
- de certains-musiciens'tel Anthoine ôlFf. p"efu"" desAirs spirituelsd,Anthoinede Bertrand(1582),éditiond,AdrienLe
On peut aursi ,ot g", tt' (1582) ( parce qu'il avait Roy et Robert Ballard.
q.ri '"p"ntir
de Bertrand 7. Cf. M. Coysud, Traité du Profit,p. 4Q'
"o*poràï"s-'itiiipirituels de Didier Lupi et les débuts de la musique
8. M. Honesier. Les chtreore-spirituelles
pr"iàitoÂiiâi'bincà *vt3 idècte. Thèse, Paris, 1970, Tome I' p. 3.
9.Ibi dem , p.2L. "i
de
IlÉil"r, Saint Robert Bellarnin et la mwique titurgique' Paris' Desclée 10. A- Gætoué, Z e cantique populaire en Frdnce, Lyon, Janin, 1924, p' 7 4'
Blouwer,1939. 11. J. Chaillev, < Musioue posigrégorienne I dans I'ffistoire ile la Musique de l'En-
ile I'humsnisme moderne' Paris' Beauchesne'1940'
5. Fx. de Dainville, La r:uæsance
cycl. de la Pléiâde.Parii, Gallimàrd, 1960, Tome I, p' 739.
p. 198.
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DE L'USAGEDE LA CHANSONSPIRITUELLE
GERALDPAU
précurseurs immé- soulevées par I'emploi des Kateèhisrnus lieêler dont les couplets entre
Il sied d'insister plus particql-i-è^renent sur deux coupent la lecon de Ia Doctrine Chrétienne(15).
diats de la chanson religieusedu xvr' srecle : Déià en France. Ie Père Michel Coyssard s'était heurté à des oppo-
-ânalozues.
jae4), prédicateul Po9"ltil1 9g, fll
Jehan Tisserand t*.*-"" un recuerl .'e sitioni Auteur d'un Sommaire de la Doctrine Chrétienne en
aË-ià-ièi"e'Lnne de ketæne et qui a laissé ;î;'É*-Ëiô"ii q"iiempô.ta un indubitable succès,le pèr' fltincité à
-iàîrc-ôiààtt"^
"o"tuËàît
""-'-olïri", et très contemplatifs' ,- ---- ^r:-^
strgma- dousser plus lôin son expérience pédagogique.uonvamcu de'l'erncacrf,e
uailtard, qui joigrit sa voix à cefle de Gerson Dour iant pour pro?nouvoir ion énseignement doctrinal .que pour
ti."t i"t ïù""t""t oui"ê"eË <!ui tî'b.Î;:',t"li:
tl,",Ë'"ïL'""Jîul"ë""J",i"âiili.*1"*1":d:,,9',1iltff
troublent l'âme des enÏants )' u estrrur àù;ùnf,
lutter coirtre les-< psâumesmarotiques r, il voulut sub'tituer à ces der-
ôî;iliô"{e"to"n"*lù":i'"9"-I?X1^'}1"1:ï-l-1:$:,,':B"lËiïi:
rain: itvmnes'et des psalmessrir tabulature de l'église.r (16)' Ce fut
3*,1,:iË""ii,'#itLi1,ïi'piiËiiËd;;rùb-uËleprlencheurleréf l,origine de son recueil desHymnes sacrez.et odes spÛttuellespour crutn'
"'ièii-n-aèï
ter d.euantet aprèsla leçon clu calecntsme\! t ).
Bonnets rouges et chapeaux,blancs
Ribleurs et batteurs de Paues- Le Père se vit acôuser de pencher vers l'hérésie en compagnie des
Vous mourrez tous pour parle-rlrdnc nrêtres-de la Doctrine Chrétienire d'Avignon qui usaient de ses compo-
Et serez damnésou suués (72) ' Ëitions dans I'exercice de leur apostolat.
C'est dans ces circonstanèesqu'il rédigea Le: Traicté d'u Proftt que
Mais tandis que déjà s'annoncent les luttes rel|4"-"f"t:.yol:i-q'l: toute-piisàiiè iirle de clwnter en'ln Doctrîne Chrétienne et ailleurs, l.es
ui"ol'as*befr sôî f-rB1 g-isr si f4! oaraître son Cantique- du ;;;;;; ;l;h"nsons spirituelles en uulgaire : et du mal qu'apportent les
jei"':cn*i' -prern'er
- ses cantiques sur les comman'
ià;;;^;;î'i; (it53)' làsciueset hérétiques controuuées de Satan-
dements etle Pater-
--"*iût et
Ëà, christophe Bourdeaux donne ses Noelz nouueauxdes
sont
;h""sonsspirituelles' Ce plaidoyer est intéressant à maints égardset sa.Iectrrreperm,et,de
aauoà' ià"ifrî;' i ïÈî 1)"à;, ;i;; î;;4"'
pamphlets contre les protesmnrs (rér' déSager,'au-deià des argUments circonstanciels, certains thèmes révéIa-
"**"Ëî"r-ft-""i"À""t'i"rpitât-tàtt{ t"t- Nouuelles.chansons spirituelles t"-;rs a; Iiunivers mental dans lequel s'ilscrit la penséede. l'auteur' por-
pour recréer les espritscal.holiques"' de lieCtqTrron[emDs' ia"i-ui"ri témoignage, à sa mariière, du climat spirituel.de l'époque'
Nous avons o* arii"*".-âàia fuit-attusion aux Airs. spirit.uels Àioutons qu'y sônt-également abordés certains.aspectsthéologlques du
a,e"tùËii" î;'î"fi;"à-ôt iig"1Ë* querques^paraphrases_de Philippe cËant qui denieurent diune permanente actualité (18)'
de
Desportes, notamment celies dù Libera-me.-: t neJr-v1-9-119y,S^eigreur'
i;;'"tt-&à;;iËï"t
-- -- a" psaume 103 < Arrière, o tureur insenseeD'
montre assez 1 - Louange à Dieu. Le Père Coyssard observe que < I'homme naturel-
Cette énumération qui est bien loin d'être exhaustive
o"". Ïàrr'à"Ë-Ïôï-.lerùt"r'i"iiËptlnità"t de composer des cantiques, Ia t"m""f èi[ espris de la musique >-(p. 30) et qu.ela musique est faite pour
foie est déjà grandement tracée. Iouer Dieu.(p. 32). Sansle préciset d'une maniére ex.pllclte' il reconnart a
-une
II en est de même Ài"-"gtt" où existent déjà de beaux recueils
-G",'rilische la musique essencedivine' La musique constitue également a ses
de cantiques catholiques' "o i;Ë^ilË'tq iteder und. Pwlmen veux un langage privilégié qui permet à I'homme de communiquer p-lus
rrron-aË j. Leisenrritt Dauids(7582) de K. ulenberg. âiré*""t ave"c-Dièu; ellé esi un don que Dieu a fait atrx hommes afin,
"itèiptoii"n ô*-é I'écrit saint ïean Chrysostome, que ceux-ci chantent n des hy-m-
iâctà" âu"e une grande ailégresse...,l- (p. 17 ). C'est le chant bienplus
été si puis- quà I.amusique instËrmentale {ui sied à ià louange de Dieu' Saint Tho-
"ér
Pourbant, l'écho soulevé par les chants protestants avait religieux il; iâ;ônË ot é I'ssti." ne se'senrait point des iistruinents de musique
que. pour beaucoupï;dth;ùa;;t;-il srattachait au chant
sant pont Iês < diriines louangesde peur-qu'elle--nesemblastjudai2ær>
--- lan-gue
en vulgaire comme un concept d'heresle'
--A'ussi, "hànte.
de 1p.44\. Le Père Coyssard remarque que, depuls l'epoqu9 ou s:unt lno-
I;usage que ies Jézuiteq en firen! Ieur attira maintes fois riias avait écrit, I'Eglise s'était fort bien faite à I'usage-deI'orgue et autres
.arieusesïiriiô"iié..lai"ri ail;i;;É;t;-B;À,1a tension tut si forte^qu'elre
".iàîiîîi,ùî,iiËrù"an-pèË-cà"e'âÀq,rdvi"a.qui,le3-awi115e.e,écri- instruments, cômm1 elle pourra fort.bien.-se faire à I'usage du chant er
langue vulgâire : < avecquôle temps, écritd. on-trouvera-fort à p.-ropos.de
_ï;;p,Ë;"îffi;"ia s"*rrd olivier: < Examinezquelless_ontles per- chajrter cômme on faiôt à la Dôctrine Chrétienne, iaçoit qu'il semble
;r*;, fi critiquent f. reprochessônt fondés:consul-
"tr*i"t-ri-leurs
influeàteset, d'aprèslews ayis'd'e- nouveau maintenant à d'aucuns I (p. 45). Même si, comme le dit encore
iàiË Ëæo""t Ët a'u"tt".-pé;;;;
iâJ";';iiïùiËalù;ët'é alà-cioire de Dieû etâ I'édiricationdu
orochain > (14).
''"*il-;è';e. en Allemagneune lettre de.16f ? du PèreJeanCopper' 15. B. Duhr.SJ. Geschichte il,er Jesuiten in den Laiidern deutscher Zunge im XVI
orouiilàal'àî È,Èil,-Gd;Ër; àe sesinquiétudesquant aux résistances Jahrhund.ert, 190?-1928, Freiburg im Breisgau, Herdersche Verlagshandlung, To-
m e II, p. 21.
16. M. Coyssard. Les Hymnes sacrez et Odes spirituelles (Ed' 1600) < Epitre liminaire
à Jem Ursucci, gentilhomme Lucquois r p.8.
1?. Ce recueil connut de nombreues éditions. Cf. C. Somrnenogel, Bibliothèque de
1962' Tome II' la,Compagnie de Jésus,1890-1932, Tome XII,431, col. 168'170 et L237,col.4!2'
îiliJîi"t Histoite du catholicismeen Ftsnce' Palis' Spes' 413.
p.t6rlw"rn", "itle, Bund 4, p. 3 < Berg€rette 18. 1) Ce haité frque à la suite desHvmnes sacrez et Odes spirituelles da're l'édition
uan Josquin Des prés. Amsterdam, 1965, de- 1608, de Jean-Pillehotte à Lyon.-L'exemplaire utilsé iôi est celui de la Biblio'
savoyennê). thèque Nationale de Paris (Rés. Yë 7491).
t3. À. Gastoué,op. cit., Pp'I6t'253'264' Bruxel-
Pavs-Bos'
Anciero 2) Pour ne oas conforidæ les références au notes de cette communication et
itawtes
"'a"us celles aux pageidu Tlaité du ProlTt, now faisons précéder ces demières de la lettre p.
ili, f;#igd' {#3'#,X:hgiiùsi"'a"
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DE L'USAGE DE LA CHANSON SPIRITUELLE
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tgujoyl-s, 3 - Antiquitê du chant religieux. Dans I'EgIise la coutume de chanter est
saint Thomas, ( toute i'assistance n'entende P1s Ît ^9:.:l f.;;;Ï;;;. e"-."u" prémiers chrétiens
rapp-orte que les p'émiers
n"iéuè rïppîiiè chantaient Ies
chrétiens chantaient les
ËTàiit".'àiËîht"ttd tté*t-oins pourguoy l'on chante' c'est a scavou cantiqûes de i'Ecriture (p' 12);
i'Ecriture^(p. 1?; ils.chantaient
pour le gè're' comme,pour ffiilà; avià et leô tantiqûes
d" bavid
iËir"i;"Ë"oî;;;li. 45i:-ii nie'iipêclie {ue êgalement des hymnes qu'ils composaient eux-memes. Earonlus note ce
fJ,iJ ràiîï*""irt"r,'t5aliàirce
-j"-* de la inusiquè et de Ia pcÉsieest essentrelle. ;";7 iià lài Bè[armin dans.sesc o nt.ro uerses',Lp.Pèr.e
I;iîî;;
b";;ï; ËittË à- urr,r""i, qui sert, de préf ace-à I' édition _des I{y m - "aertnon plus.de mentionner.l'important télloi-
"tE pas
p"'e covËsard (Anvers,.1600)'Louis ôîu.r*à. q"i ne manque
;â' r;;;;"" Zï-àa"i iiiiiiiàuài-à,i un corpset la musiqueest snâse de Tertullien dans son Apologétique,. precrsed'autrre par]
qrr l.u-
â;ôrËà"îOiiii, iilâ i"tilâ À""tte estconime ,"èËEi" U"rï."iPhilon. On sait qu'en-son-traité De .uita conte-mplatirn, ce
;.;;;;t;-il" ittt*e en iceluy, alr Iuy donne action et mouvement' âes-Essiniens' Flll ou]Eupè.pe.eqt!:ait
Iâ mllqique > (1e)'
Ia poésie â;ï; ddtit-Ë
ftîëiiiËuJ*Ë"îËd;'i" ";;;Ëiâ"'i"i'iq"é1 et deJodelle: ;;;;TË àonèàmaient les chrétiens de I'Eglise primitive,,tant étaient.ryan-
"étémonies.
ilJiid;î;;iËviae*ment songer aux-vers â;'i;;les ressemblances.
des to;;-;Elt""et. lui-même n'a-t-il.pâs
Mais saint Paul lur-meme exhorté les
n'a-t-il,pas exnorte
à chanter des psaumes,des hymnes_et-descanti-que^s. sp!{ituels
Mesme l'air d'esbeaux chants inspirez-dansles uers (20)' eù aux Uolossrens (3'16)' u
Colossiens(ô'ro)' D'autLe
aulle
i;;;';;;;; ni-un oio, corps, uie betle ame infuse "irr"ti"",
en npnésiens (5'19)
ses épitres aux Ephésiens
Ëii-iLî-Zpitr*-aux (5;19) et
iÏJ-i"* à;À"es du chant des hymnes
iàtt.-lut;;sttes hrimries plongent dans Ia plus.haute
plus haute anti-
31ti-
àuité biblique: on en trouve un bel exemple au-llvre de I'ltxoae \Lo'
2-VolontédeDieu.C'estdurestelavolontédeDieuquel'hommechan- iîô). d;;; chant qu'entonne Marie la séur de Moi'seaprèsle passage
A î âtâ â*itt"*ônf inspiré lorsqug' .s'étant rendu- compte de de la Mer rouge(P. 16).
i:é# ";"ô'ilà
;;â;'éli;Ë; àù i'h.À*î-ôtàit tombé,-ll tenta' pour.l'en ryk::f
àË"Ë i teiàti"îi-p* ià gta". du chant n instituant ( comme une celesre 4 - Tous les chrétiens chantent des hymnes'- Ainsi l'Eglisp a togjours
"Â-ù;pp"i d" cette thèse.un texte de saint Am-
;;#;;ti;;;;-(pl zrt. elle le peuple chrétien tôut entier. Saint Basile ne montre
cile,lg
broise esr ici invoqué; ;"ir ;ôil;*i - f Z), le Père Coyssara
tp.
q9 g-
"fr*ie-"fà"""
i-'ifÏâi les ri paysans chantaient I'hyqrrle d9-eXoireàl'honneur
;àïd;.;"à"' .âi*-'.tà* chivsostome Pi"":
T19,i,,9"i peu tournes vers 1:i1l: du Père, du Fils et du Saint-Esprit?> (p. 14). sarnt Jéromen'ecnt-u p-as
"o*-"nt
pius-àËôeSsiure son messageaux hommes -n-aturellement â-ntirËtË n q,r. p* les champs I'on èntend rien que psalmodier' De
i';;Ë;;;ïi;t*;irèi, p"Ëiiî"" l;ôn
-p"t *ent < Ia proohé1ie avecIa mélo- àuelque part due I'on se tourne, Ie laboureur tenant sa charrue chante
die. affin que tous téi et càrmes des cantiqueg,.ils ÂtÉliril ti" .ttôittotttt"ur suant, se récrée par le moy-en.des psalmes.:.''.rr
iïi"Ë;Ë;;;;; ".t""t.'t""i""t
hï*;;' ;;;iéiii"" une"ittgrande allégresse"' n--LeTère (o.14). Socrate raconte que le jeune empereur 'r'heodosecnantalf,oes
Ë;r;;â'"à ;;;;"u" ËË tnat"" en s'appuvant cette fois sur un passagede ià;Ë;',,;;;Àtmnes alteràés avéc ses sæirrsn (p' 15)' Philon n parlant
:;i;; Àd;#'tp. rÔi. ir fait remarbïei.que I'évêque d'Hippone lui sem- àôr f.re"tt., réligieux chrétiens de son temps.n rapporte qu'hommes.et
Ie texte :
Ëf" auoitiite son*inspiration de saint Basilè dont voici i"--e. chanbnf ensemble et exécutent des hymnes de formes vanées
de conduire les i;. î-6). daint Ambroise, iitant saint Paul qui qxigeai-ten.sa.première.épî-
< Lorsque Ie Saint-Esprit vit combien il .ét3it.difficile penchant-natu- àie aro Corinthiens que < les femmes se taisent à l'éghse), se.hate
ù.fi;ï à Ia vertu et ôombi'ende fois ils étaient,.par leurqire . àlàiouter qu'elles peuvent fort bien psalmodier néanmoins et,lrécise le
Ë. prâiiiri.r"nr"îir,âlito-u*é" du droit ôÊemin. fit-il? Il mê-
ËïËî; p#Àôôvràia. i-it"t en cela Anne q-ui < louait Ie Seigneurau Temple et
la aux precepr". r"ugt",i'iâi"â"ité a. tâ mélodie noui ôue. par I'inter-
eh douier' I'e contenu I'annon{ait à IsraëI(Lttc.2,27\ > (p. 23).
médiaire de I'oreille, nous acceptions' sâltq-.nous
iiiiËË ËroË_ n. baint Au$lstin modifiant quelque peu ce pas,sage LePèreabordeicilaquestionduchantdesfemmesqui.afaitl'objet
;';*p;;;';;ti-pàrlant de ces"( sagesmédecins' lesouels présentant un de maintes controverses, mais il le fait sans insister' li.lulart pucller un
precedenls
breuvase arner a'x tes bords dû gouËelet, 4e p"qT ou'.age de |'Epftre à Timothée-,i' - (2,1L-72) qui c.omplete les
iirilËà;
-rùË.-Ë--iô[lent cqgsede I'amertirme-d'-iceluv>'-I.l iffiË8r" ae*rà"irl' ?àui : ôuô iÀ fbùme réçciive.f inslruc tion èn silence,
;;:il; ;; sôumissiôn...rr. Les Pères-deI'Eglise ont-souvent-invo-
'Ër".à"tTt totet""iË ';;Ë;;t
Ë"îtî"ii-ii"ità*é"r tiGé"è : De rerum Natura' L'IV' vers 10 àrô"""
oué ce texte pour limiter le rôle actif des femmes dans I'Eglise. Çvrille de
""îiaie
à15:- par exemple, qqe (.Ia.vierge pas plus 999 la fepme
i;Àâ";èi"Ïi*"uii,
Nam ueluti pueris apsinthiatetra medentes ne devaient faire entendre leurs voix à l'église; elles peuve^ntllle el.cnan-
Suum dare conantur, prius oraspocula cvcum ter Àais seulement des lèwes, sans profé-rer de.sons ù (22)' sarnt Am-
Co nt ingunt mellis dulci f laugque.l.rquo.r e' ù;Ë;tti;;-pùs conciliant' et -recônnaÎt.que les femmes tt aussi chan-
ut puerorum aetdsimproutclaludrrlcetur tent bien le psàume, ce doux chant convidnt à toul^1ge qt aux.-{e;r1
La|rorum tenus...(21) - sexes). Le Père ne manque pas de citer ce texte (p'zJ) qul convlenr a
merveille à sa thèse. C'esi avèc complaisance qu'il en dônne un long ex-
trait (p. 21 à24\ oir l'évêque de Milan montre comment-jeunes gens et
jè"""à'titt", ii cfrântent à Dieu des hymnes avecune modérée gravité >.et
que < c'estvéritablement un grand lien d'unité, que toutle peuple s'as-
semble en un chæur. Les cordlesde la harpe sont bien différentes mais ce
ffi*n", sacrezet odesspirituelles'Anven,ltognèse'1600'p' 9' n'est quuné sympÀonie de consonancesr. Ainsi donc,,tous chantent,
2 0 . cf.E t.Jo d e l l e ,Oe u u res"o^plèt"' ,éd.E.Balm as,Par is,1965,TomeI,p.147. mais il-ne suffil oàs oue ce soit à l'église.Ces hymnes et ces psaumes'rl
amrum
-' ... Interea Perpotet
-21. les faut entonnei en ioute occasion ei, comme l'écrit saint Jean Chrysos-
ào"-i"ttii laiice:m, deceptaque non capiatur'
$d potiu8 tali pacto recreata va-tescaf' tome qui pt""a-tàt dans la vie quotidienne, de même que les
"iemples
réDuqnante absinthe' ils
ï'quand les médeciro veulent donner aux enfants-Ia miel blond et sucré : de la
Darent auparavmt ,". oo,ot'àË'i"'âoi'-pË a;"n" cougtrg^{9
par la douceur' avale en même temps
iorte. cet âge imprévoyant, Ëi iêw"t ica"ites 22. Th. Gerold, Les Pères de I'EgIise et la Musique, Strasbourg, 1931, p. 108. St Cy-
nue de Jérusalem, Procatéchèse I4, Migne P.G. 33,356.
R*itit*liiË:kfiidi$ffilJt-i*;';;;t'ôuveaucoirtrairerorceetsmtér'
21
20
DE L'USAGEDE LA CHANSONSPIRITUELLE
GERALDPAU
s 'e s t r e n d u : i l s u f f i t p o u r s 'e n a s s u r e r d e l i r e l e r é ci td e sa vi e cose
m chante
p o sé
et faciliter Ies dif- ;; T;-r;;ti" ip. iri tâel. Àinsi donc cette docrrine chrétienne
vovaqeurs chantent des cantiques.( pour adglly t'avait.déjà.noté profanes (p' 10)'
frc'ttez I de Ia route, et que làs air^rsi,que
labo-urerrrs, ffidfi ;îî;i-;"ui"i-a1u"nr elle les chansons
il;fiË;â;;, f""iî"'*e-ii;;;;Iiés*i;d mêmeil siedque
e!ç{f9ii't"
ËïèË; ,Ë-ffiiir"eni;i#tiÏi,i'-éii*t' en c-ousant'
f^eu1Àremmes
< à chanter ? . P é d a s o s i e . I l e s t c e r t a i n q u e l e c h a n t c on sti tu e u n r e m a r q u a b l e i n s.
filant ou en accom- trumenf rinémotechnique. Saint Basile le reconnalt
qur ec't (p. zr.,
l".rt'rià[1".-.Àîffi"!^"9iliê"tement à"uant é1uese mettre
' en table rr
olissant toute autre o""", ÀâiJ'àî"ïrJn iË;;';F;; q,re ô'ett une chose naturelle que ce qu'on a appnns par
: ou au
(p.1e). force et contre son gre, ne dure guière, mais stoublie incontinent ce que.par
ôàntraire ie ne sçay ôomment s'arieste plus fort en.la mémoire
des Pèresde I'Eglise' riË-J"ii*tË ddtdctauon ài grâce s'iniinue- ou.glisse-94 nostr.e esprit'r'
5 - Uti[té du chant. Invoquant encore le témoignage
-àà iJËiË;&e i"}fe*ità <ià Doctrine salutaiic de I'Ame > lors-qu'elle
i" p"eËë-.îîràra ;"fi ;i;i;;;; ;'ù iàËonî oui Drouvent I'utilité en vem ài poà*"t musicaux s'imorime olus
profondé-
qËia musique n'éièvè I'âme et ne I'af- iîJ-"â-pti"se péné-
du chant. Tout d'abord À;îiil ;;;i ;;î':ffii IePèiecovisard-fut
Rien olus que < quelque '.-o'iïuiïa'Ài'iËil";""ql"
iuiqui mit enqriatrains la Doctrinechrétienne' et com-
franchit des liens ar, #à^à;Ëit" Liéà,
iJàetacrremèït-des choselsd'ici-bas' Le Père
"orpiËt'dît"-tuttîip-rz)'
divin cantique o ,,e tuuori,e ËiË" if At"ii i*pôrtant pour lui âe montrer qu'il ne.faisait en somme que
;it;'1;ô;f;r,t, à ptù;;';"i"ïieàn chrysostome qui' sans néces- *ôie""" et vénérable, e1 qu'ainsi sa tentative ne de-
sou- ;ffiË,,,,;i_'*iiti.n
sairement remonter "e. a ra a"iËie,'montreclairement comment le chant #i;;t ;i;;Ë;Ë*.F;1". Q"elt à I'uéag-eriiescantiques dans I'ensei-
?èregoyssard' t':!lit":
lase Ie travail des hommeJîn-it ft"uue, ajoule le snement du catnecmsm;;-;"i"ïd*cois Xa1i.919n avqr! déjà.do]né
;iii".'È;îfrÏ;;ffit" qui stndorÉrent à celuv de leurs nounsses )) TË""mole et avec assezde iuccès pour {ue, au dire de son biographe
Tur-
âîô;ti"-;;;;""st (p'2or que Ie chantdes * t.it rapide'mentiépandue.partout (p' 10)'.
iô;;fii;'iil.èi,Ë1.^$;i les mawais sentiments et res- ilî;;iËfi;.îùttte
psaumesapporæ ra pao de l'âme, 1Çnr,rpe Saint Ambroise ,""ottn"ît que la jeunesse (p' 23) tire un,bien.plus
ta're Ia Daix entre resnoàïÀl <'C;èst-tepavois contre les frayeurs noc- grand profit d'une doctrine ou'elle apprend comme
pax leu' e[ u aJoure
ffiË;r'î,fË1"p,;t-a"ï iiài"*i a"-3à"i, 1t1dauvegardedes enfants' I'orne- ( Au psatmela gïace Ia ci<ictrine : iI est chanté pour Ia délec-
>' La.musique est éga- n (p':+)i (.ce oue tu auras receu et
ment des iouvenceaux, Ë'ff.Ëà';;i'titigs-gen9i"' tation et est apprins ""*UàtTu"ô
pour l'éruditioq'
Ë;;;;;ô;bià-iià'et"o"'ài' Die" â misériôrae.> ainsi que Ie rapporte âà"orii: comme estant une fois infus en I'interieur de I'A-
'sïià"iai.,ïâ"iriop6, li;""àî-*""ià àeJ habitants d'Antioche sous I'empe- "r""'rïavité, d'eschapper >'
pas
;"""rïirËî ;rË tî,: z i . o;-"itiâîil,,dtÀÀFioise
c omme saint A-ugustin *"' 'il-r-'ird,coustume
me. ir'a
qrre iout comprennent bien ce qui est enseigné;
Ë;rt*i a" u reconcilier les offencés > é"iâe-*"nt,
insiste sur cette vertu qË;;r"èd; ainsi que
a,rr.i iuui-Ï qri" Ë t""gâgè soit .approfrié à I'auditoire, c'est de chansons
(p.24 ). iôtâtàÏi.,1o=*-e I i fieia..aq ;9F' use abondamment
de l,oratoire-est soirituellesen languematernelle(p. rr)'
De ces bons effets de la musique la Congrégatio.l
elle q"l ùtt aË t"titiques tant en italien qu'e'n espagpol
bien convaincue, difficile au
précieux Darce que direct: tr a 8 - Effets miraculeux de la musique religieuse' I! n'est suère
ip:'ii)îi;;^i"-t'éil;ienù;Ï;Pè*.
r9ôtiîoit" "'i
âq.Rq.*e et a vù comnient < I'on faict ËèË'ôË;;d-d";1"*';;;iÏ; é;;ÏË d.es Pères dé l'Éslise maints
assisté aux exercrces ou Chez
grand compte a", naturelle r' Puis iI exemples du pouvotr q"u"iîÂTtu""i"ux a9 t1 musique.reli$euse' la
très
épÎtre "À"""tîit'ffitueu9i,e1^9yue
émananî-âà r6maine' ces lignes fo-rt Ëil;".G a;àr,?r" eux, én effer, s'est perpétuée la doctrine antique de
cite, d'une font joumel- J"i'"ùG-a" i" musiqde tant'en-ce_qui-conceme les malâdies du
iilîiùtîi'î'-ii. it , ;;iË- tous- Ies.Ëxeiçs'^t qui se
"etie.congresaflg1 iiî;ilË
-
,ruroriË, t;ott a coustu?e. d'y, chaiter quelques louan- Ë;;;ï;""-;ili'à" raÀ". Bâiiit Ausustin. dais la Cité de Ddeu.rapporte
-aà-piË"t"i
Iement en ,ro.tra re-*ët délivra un. Possédéprès-d'Hipp one
qes spirituelles po* ,""reiiËJ Jtititll tttteirtion de Ia barole de Dieu; iË^"{*"-tt rË rti"i
, p-".tr entreienir Ies gents, iJ. z+i S"i"t " Ambroisle (iài^" i . i". 118) rappelie commènt David avait
ét pour ensemble f" .,o,rËriu"ïiu'à-Auoi1o" 'tôurmentaient saùl (p' 2!)'
larges.et-glissantes du monde-:"' >' l"hÉ;:';;lîanffi;. Ë'-r"u"it tisprits ciui
affin qu'ils ne vagabondJnï'p"iièt-*"t <tc'esi. écrit Ie pèie covssard, l'effet admirable des nymnes cnan[es,
ffiiJ àËiî;; àÏô"u.""-iàr-rivages du m6nde.qui lui est contemporam'
t"îàit*" q,* soîrces.et aux témoisnages
qui lui sont les oue de'chasserles malins esprits >' S'appuyant ensurte sur le temorgnage
Ë'Pè"i. ô;ï;"td affirme (p.26) : àË-sËà"'i" Ù!;;;fiitip. zôt, it ajout'e-: it si tu méprises les ctta,llon-s
olus chers, les pères a"'i'uârire.-Ô;est saint Justinlqui de ra diabolioues. et qu'en le-ur place tu chantes quelques psflm.e.ssplntue$'
ilèi"ai" *Ëille I'esprit,, P+i'-"^.l" concupiscence
Ï';it"'Ë'iid;"
p"ttséesàue les bnnemis invisibles nous sug- tu comilrenôesà-parler, ayant été devant muet, comme Ie demoruaque :
chair. enerve r"t
IàËiitli.îËri-rA"t-È"**à -uuuuitÀ qui, dans son traité de la manière de bien c'est bien Ià un très grand miracle >.
n Le chant de I'Église
iivre. énumère tes ettetJifrJtJiË! ââ1" ' solicite les pares-
;ffiiirt"lbtplti;;h;;;;; plus ôhaerins'
aetecte tet -".iq,re 9 - Chant religieux : arme puissante contre te gtrant.{ia}.oJi-S}::.Lt i!-iÏ
seux, mvrte ,", p""rr".,ri'à-bËiit"ït- ô'iant.à sànt Jean Chrysostome' dent que si la-musique peui avoir un tel.po.uvoir, autant rl est sounartaDle
oui use de toute tott pour stigmatiser,les chansonssensuelles' oé âei"loppei i" tll1tiq"éï1""ià- q"i-tetie I'homme à nieu, 3]r1!-it,t11!
ia;i:iË;ï;;ô'â;-;';;e-iii "rolJ"fic" n"c" m'est un oerpétuel cantique' proscrire Îa musique laicivè et diabolique qui livre le genre humaln€ ses
' > ? (p' zg)' polnJ:
ce m'est une et€meue dd", ô; dËlo""r m-ottSeigneûr iires instincts. Lês Pères de I'Eglise sont unanimes sur ce l-1ll
iean Chrvsostome dit expressémènt(p. 29) : < Que les ordures estoupenl
ËË.àirîJ.-àï-.;rp;;;;-pi;;t;;ih les ôhantÉimpudiques ferment les
aux' yeux du Père Coyssard :
6 - Doctrine. II est-un point fort impotant -oi
ie cantioue aoparait comme un
c,est la diftusion o" r" ,""i"Ë à**tffi'e. et tout particu'
moyen priviléBrg pour iâ*bfit cette essentielle,riissioï ffii a" ssint Frsncois'xcuier du PèteHoraceTurselin(1544'1599)parut-à
lièrement merace d'étouffer la vérité' Il ne nô-î oi-rEbo:lii"i #à;fi";'ii"iJ"i. i"' È ie'" M. christàphesJ' en 1608'Le
manque pas preuves'aài"i[" ôiiiiucitÉ non pareille du chant r9li993t1t
"u"de "poq,,",'îii'i;iteiéiiè PèreM. Coyssarden donna une nouveltôédition rewe en 1611.
$îf Fd'tc;, Tàuier I'; Ë;ft;np utitisé dùs Ies pavs Iointains ou u .23
22
SPIRITUELLE
DE L'USAGEDE LA CTIANSON
GÉRALDPAU
quelle gtande punition Î":tlt::t I'hérésiaroueqnostique Valentin' Epiphane, de son côté, cite I'exemple
oreilles de I'ame et les rendent impures..' de I'hérétique- Hierak. tandis que I'hiÀtorien Théodoret fait à ce propos
;â;;";àifiîdè, *roffi saleser lubr-iques...que tous ceux-Ia enren-
-"-ii"-itt"" allusion aui disciples de l'évê(tre Melace. Il convient également-de ne
;:îî Ë;il'ËàùÏ "t.;-;t et coirompus par les chants sata- ooint oublier les
-Donatistes
sur lesquels saint Augustin foumit de pré-
âu rêste parce qu'il con-
niques. Quelle perne n'""àr.itËËîî-ilsi-o' C;est que I'esprit.malin-ruti; èieux renseignements.Comme on le voit, Ie Père Coyssard-n'est pas-à
Ë;;;A;;"t nos âmes
ililËp;;;it â,r;é*"t". controuve court de faits dont la substance lui est, abondamment, offerte par les
Iise pour ( Ies plper eu,tesséduiré D et qu'il a cauteleusement Pèresde I'Eglise et les historiens ecclésiastiques.
et mis en vogue res po""àt'a?i'nà""ài"Jàf -pemicieuse-s-. tttTfons mondaines.(p'?.1)'
iï;ï" torË. ef chansons' il faut clore I'oreille'
sagement r"t "
aux'fredons attrayants des 11 -Cantique: arme contre les hérétiques. Il'Eglise gui détenait la,Saipe
comme--â'téîËi doctrine nè pouvait, certes, demeurer inactive en face de ces multip'les
Sl.ènesmo-nstmeuses I "o-Ëigàîtî;ÙtvtJ
(P. 35).
la^musiquesainte on peut tentatives de subveÉion et se devait, pour enrayer I'essor des hérésies,
Aux multiples bienfaits -qui {é.coulent d-e méfaits à-'user des moyens subtils qu'on utilisât contre elle. Lg Pè-reCoyssard,
oDooser. comme le fart saint Jean Chrysostgmg'-re;-innômbrables Àorèsavoir établi une tiste dè ces hérétiques qui usèrent du chant comme
,iaei-cantiqùe,t? de toute impudicité rr
oirîensendre I'audition !T".t-t embrassementsillé- djune arme redoutable, traite ensuite de I'attitude de certains conciles
(p. 21) (qui introdursentlàs amouit dépravés'-des àui intewinrent pour interdire l'usage de.ces--cantiqueshÉrétiques' par
gitimes...) qui ( rorr, ae-iu tt'yti".des maisons et excitent des oremple celui de Laodicée condamnant Apolllnaûe (p. J/) pour avolr
""utï t"i[Ës reioignent la tradition de I'Egli-
iraeédies innumérabres "t6À"u ,.îËîJàr. et n' accept ait Ia musique écrit un hymne à Bacchus, détail que le père, du reste. ne précise pas.
-où PauI de
âïttffiË ;"i ii Lï'ià* n'"r-à Ëiùï i"teËii*te I'allusion qu'it faii au Slnode d'Antioche
"ii Il nîest meilleur re'
oue comme un moyen de-perfectionnelen!-1^o3t' Samosate se voit officiellement blâmé parce qu'il a reproché à I'Eglise
contre les chansons-lât"iu"' qt'",cei u1agg";loratiqué en la dévote d'avoir autorisé que I'on chante au Christ des hymnes non extraits des
mède
une infinité dé monde lequel' p-ar les fi:dQJes;qeci n'est
ville du Puy or1 ae toutes fàrts aË-orde passeles nuicts toutes entreres S"ittter Ecritures, mais simplement co--mposés
orincipalement ,", u.u'"'-dj"-Nôi1re-Oame'
mieux diverseschan- oas rappelé dans ie traité et pourtant iI y avait Ià, pour le PèreCoyssard,
âu desrez de la grande et de sa glorieuse in bei àrgument basé sur la traditio! Pour-défendre.sa propre position.
sons én divers langage. "giii",';Ë;ta";ïoi9i",tl"Ht
f"i"t-t"t---a i" louange'de.Dieu Ir,tuir it et'arrive à un des points majeurs de son plaidoyer lorsqu'il cite
que certainesconver-
mère... > (p.6). Aussr,ttîi"ntî-ii-pius.ad"mirable qui' <
-ay?t+temployé leurs saint Jean Chrysostome qrii, < de pèur que- quelq.ues-uns. de. son.église
sions spectaculairesde poËî"t Jù aà i"usiciens âtx oreiiles lascives' une alléchezpar de telles chansons,ne fussent séduits d'tceux (Ies heretrques)
ËilËï;-à-}"i* *ei"âùïté-ànr rés.onner institua là psalmodie contre eux de telle sorte qu'en peu de-tcmps eIIe fut
infinité d'airs sur ùàic"t-d'un chrétien"' > (p'28) beaucoupilus célèbreque celle de sesadversaires-.- r.(p. 38,).De même'
"n""totti'iàî"àiA;*,minlarè et'pourle écrivent des airs
changent.tout à coup,reqL saint Eohrèm sut efficaéement combattre les chants de Bardesane,en en
et des poémes .prr,rrr"rr. -n1**ài ô'diuit un peu'le,cas de^racheter Philippe nç:Potl": 99.11
comoosant rt d'autres, conformes à la foy de l'Eglise'..>. Onvoitclair+
Ëî;"ùtoîil"{".t *tl"àt ete approuvées par l'Archeveque meni où en veut arriver I'auteur duTraiié du Profit : rien dans le monde
exemple p"Itti qy:t1:::
d'Aix et que le rere t"v.tara cite comme-un n'est tout à fait nouveau, et même s'il y a de grandesdifférences entre les
lui-même donné ses nvmnes
o:rftâ î"";; àïË'iÉeiiiË. avant qu'il ait seulement pas condamné Ies hérésies,les méthodes de propagande qu'elles utlli,eent se ressemblentet
sacrés et ooes sprnrue'lËs,-n'àuaiî non. *âit ou'elle en avait plutôt
de mênre les moyens pouf les cômbattre. Artus Désiré (24) < ennemi ca-
chansons religieuses iiibue;;;"Ëittàité' oital des hérétiques > ne fait que reprendre à sa manière I'action de saint
"" .it-;; i"-;;;-il;'i;icien Ànthoine de Bertrand 'È"tttem et < voïant le mal qule faisbyent les psalmes de Marot et de Bè
favorisé I'essor. C'était
sesAirs spirituels' semble
dont le destin tragique, après qu'it eut compo.sé u., Pèie Covssard qui' ze. par la Franôe, fait un liwe intitulé Ie Contrepoison : où il changea
avoir rendu ,u *é*oir""fàttitiiéTËÀéiil-èhèt"
-iàË quelque peu le verbe et retint du tout mesme chant > (p. 40)' On connaÎt
âi,îËî à"Ëî, t;ài. raconte comment les calvinistes Ie là réâctidn des Calvinistes qui tentèrent de faire disparaiTreen l'achetant
(
niassacrèrent sortant "àï- "it"à""î;Ë;'pili"oÀ, tpt :" une sienne Meterie' ( tout ce qui restait de I'impression faicte à Lyon chez Michel Jove,
despitez qu'il avait cnÀie-Ë-nit'e, remettant-en usâse les Hymnes 1562. Auqûel ils feirent tous- les outrages qu'ils peurent jusques à lui
Ë"'iieïi-itiiiËi..1â" ri"" à.3 âmoureuseset foles > (p. +o). arracher la moitié de la barbe, et Ie menacer de mort, s'il la réimprimait >
"hansons (p. 40). On a vu également comment ces Calvinistes, en- raison -de.la
Les onJ
10 - Le chant religieux : arme des hérétiques'. par 4érétiques la musique
!]31
et cette ciainte que leur inspirait Ie retentissement des Airs Spirituels d'Anthoine
à",rultit ;;;;"ï rË po"uoii--vitèrieux .eiercé . de Bertiand, I'avaient assassinéaux portes de Toulouse. ll ne fait donc
I'attentiôn et Ie cæur des foules;
sorte de charme a". a.ece m9y.e1t-99111 aucun doute. pour le Père Coyssard,due le cantique catholique constitue
iË';"';1 p*-iiË.iie, "uttii'q""Ti'li "làpté un moven pâriiculièrement efficace pour combattre I'hérésie et que cette
âitfùr"t fê"t. erreurs. N1céphorerapportequ'Harmonius,ayânt epouse
""--*âinteicirco-nstan"9-'.19^"t"t manièrê inàirecte de proposer Ia wâie doctrine n'est pas seulement I'af-
ilitïtd; àJ *"-pèË eardeËane, conliosaavecce dernier499t-w-"gt Unà faire de quelques isolés qui agiraient en quelque sorbede leur propre ini-
i,j"îïË"tÀr*;-de .aauitË""î;b!;.4; svriens{p' 38) < alléchez'tant tiative et sani I'assentimànt des autoritéJ ecilésiastiques. < Ainsfen AI-
;î..iî;ï;,i;u"àut eiËgànàé a" hngage' que de I'h'armoniedeschants lemagne.Dresouetoute corrompue de Hussites. de Luthériens et de plu-
"i
tto"i'?li'â-p* aEjË<ieË e"epplesmémorables dans sieuri arit'res dectes, Ies Docteûrs et PréIats catholiques ont permis au
musicaux >. Mais peut-onlire que
ËîË;î;i;'E;;iii,iàir "" ei"rt"""'"-r'upit..Ë 32 de I'Eiode peuple de chanter à la messeles Proseset autres Odes spirituelles en al-
i:ï"";Ë'Ëi; Ë]i;lites idotât'".. à ôhanteret baller Iemand contraires à celles que ces Hérétiques avoient introduictes >
""iàiîiir-àÀ"ii'Ë"iiË
veau t;;-i;'5ii' Mais- révenir au début du (p' 42\. Voilà donc le chant rieligieux catholique en langue vulgaire con-
tout autour du -pour.encésar d'orient, favo-
o""o"tà'"J**àni-tr,t'u"imin.
christianisme, Eusèbe chansonsblasphé-
risa sur les territoiresqri:ii'iâ'"r"JÂîïÏà_otr,r.ion'aes les fais-anttpprendreaux
matoires ( contre no.ttË 3u:*"iJesus-Ctrrist' d.es 52 chuttsortc de Cl. Ma'
escollierset chanter a"tiiion deschrétiens rr 1o' 3?)' Dansson traræ 24- Arius Desiré (1510-1579?),
r of. Ly on.1b62. '
auteur d! Contrepoison
3i:i!$.fl nn',1,T3%",'"-"1""îiïH
;'ii";",:y*i:,:*,n,iiË#*'U:,I*'Til(ff 44. C. Somnenogel, op. cit., Tome IV, col. 423 n" 4.
46. Ibid. Tome VIII. col. 62b n" 32.
remeil de chsnts rengrcu* e 46. fbrd. Tome VIII. cot. 886 et 887. n. 2.
Isurentides.
2'
i"i""r"t, op- cit',Tome II, p' 308 note
47. \4restermayer , Jæob Balde, Sein Leben und seine IVerÉ.-. Mùnchen, 1868.
frf.
Heinrich, Histotue de la littémture allemande, Puis, Frmck, 1870, Tome I,
Aubin'
sottemnia'Paris' romeI' p' 18enote30'
1e64' 18.
pp. 9r4.
492 so.
l3:11f.f;"?i'Tll'ià**^
4t.Ibid. 9q
28
DE L'USAGEDE LA CHANSONSPIRITUELLE
GERALD PAU
Or, tandis que saint Thomas, dans Ie Traité de la.religion,^pose Ia ques-
tion : < Doit-on faire usagedu-chant pour lou.eruleu, D (oé)' on-connarf,
ïin'yilf i'3?lîri?iiÉiiiFÉË-iitriïlôËi:"{iîi',:ilï$
iliors8ae'-con!!!"y::#:Igi1'rf"'Jii'fr:"f;
Ëîi'.irài.Ë,-èïïit-.àq.it1", rauteurq"*._t11"^"1
i;àpi"iô" de saint Augusiin, formulée dans les Confessioræ-:.<.Tousles
seritiments de notre âme trouvent dans le chant cles modulatrons qul
iladaptent à leurs nuances diverseset par une secrète harmonie les fait
iiiîiiîiii tso).tt^estégaleErent (1610-1647)il tra- uifiài rr No" pour autant Partisan d'uire pure sensibilité rêve-rlse,l'évê-
B-rudecki à""-à'ftippone fait aileurs-le reproche à-certains auditeurs d'accorder
chizmu(1628)'Quant-a;Pêie Sigismond atma"aes du oèreMatthaeus
duisit en polonais r", i pt* a'ititetet au chant qu'aux-paroles et de rechercher plus le plaisir
"n"j"t"Tt*tii"îmàriâi
**";lrt|"ut"-,lu3"1}J3,l,l; dei oreilles que la piété intérieure > (59).
respaysde Bohême,il raur d'abord citerle Père Dans lâ litureie proprement dite, tout semble indiquer que I'émo-
qui.devaiildu hste quitçr"el Ia Compagniemais tion doit Ie cédeià I'intieUigence' C'est dans cette per.spec-tive,-assuré-
SébastienScipio -i!^1?
q,,i,"up",aud,,!,iydt9î*,i;Fi3;Silrfâi?'fi
eiiïi
?.lf?l.Yffi Ààttt. q,re le Père Coyssardlraduisit les Hymnes sacrés.Mais il existe
pour I'âme-une manière plus libre de s'exprimer, comme le
f,:ttrÎl[-,'ffiil dé ,i,: h;;ép*","t'iàii'ïiî;,'r$; io" ;Ëd;;"'"i
fàisait, par èxemple, saint François d'Assisedans son Cantrque du .soleil,
:f**lç a"- pesteâ f(uttenberg (53)' Sa-traduc- Ëi-po,it ne pas ôui[ter la Compagnie de Jésus' on peut s-ongerici aux
dévouement lors d'une
;iH;îî;iiË,ile a" "iiàeti" âu Père Vogler rerêt une certaine rmpor- CaÀtiquesSptrttiels de I'Amour diuin poul l'instruction et ls consolatton
tance dans Ia mesure "at"ciitËniË àï rroiztwclt-iacl de von spee par le âës,qmes déuotes, du fameux Père Jean-JosephSurin qui, dans son avis
Père Félix Kadlinsky "t;ï;i:gêiË
trdfÏ-fOii;i, elle exerça une-indubitable influence au lecteur qui leur sert de préface, écrivait : < Au reste, dans I'usâg.ege
t"'ttoqiË i Ëîl ' ir'etièuiae"t dans Ie cadre de la spirituels, tâôhez de vous souvenir qu'ils sont une belle
sur Ia poésie religieuse "ue Ë"r-è*tiq"ê.
orm",
conrre-Réf Ë"utoiiqt'"tF1'.gnt 4 çlt*p!l,}l{ltÎ image de'ceux-qui chantent au ciel:et cependant que vous soupirez
"". "*îi{'îàt'
rËqiii;lË^iiiA-9.:.r*1*'âïnJépoq"êoùrarangue$l'i.1i'i,:'l"tiËi: doucement apÈs cette musique lmmorælle' pr-eparez-pour.arnsl orre
Zïait suspecteet oùr, pourtant, il se trouva enc(la.défensedes tradruons vostre langre à I'employ qu'elle doit avoir dansl'étemité D (60)'
Lï*;.Ë;Ïj-"Ibi"- t roz i-rêïsi'pgSt Prendre -
cette vocationprotéiforme
naiionales, exemple, ge
""tiJïlé"'à'î"tï9g,
des membres de Ia Compagnle de 'Jesustoo'' Mais il faut revenir à une fonction essentielledu cantique jésuite:
omniprésence desdisci- la fonction didactique maintes fois affirmée. Elle est manifeste dans un
Enfin, pour ui""
"i&iiu ""-éïidence'cetæ
presaî'saiifignàc",."ËËii!"ËàË"ij"1t"po'^qgâ'i,:T'iïiS3$JîSî3i orruraq" comme LeSommaire de Ia Doctrine Chrétienne du Père Coyssard
;;Ë* d;t C"fttigas'pard os minimos da Santa
Doc dogme catholique en quatrains français qu-ipouvaient se
-C'estIeici
oui v-expose
(5 6). ciiratiter. qu'appa1aft toul particulièrement la valeur du chant
àô*me moyen mnémotèchrrique. Parmi les-< raisons.pertinentes n pour
Iesquelles on chante dans les Assembleescle Ia uoctrme unre[renne' le
Fèrb Coyssard reconnait que < I'une desquelles est, affin gue les Aqdi-
["J.r apbt"nttent plus faciiement par cceui, et retiennent mieux ce qu'on
écrit : < A quelle fin Ieur eniêigne D (6i). n est certain,.d'autrepart,,< que Iesenfantsdemeu-
Dans son Traité du Profit, Ie. Père Coyssard ié* pl". ïoyeus'embnt en la Doctrine durant le temps qu'ils sont conviés
à Dieu' par nostre orochain? Que
chantons-nous qu" pot'.ri r"''iiË'"'Ltiit
ia vertu?,Que pour--ii9":::i à jouer Iei iestes; car Ia musiqu-en'est autre chose,qu'un honngste jer.rD
pour luy faire fuyr r" utt" Jipoïi embrasse-{ 102;. fnm, < ceux qui ne veulent ou ne peuvent venir..à la Doctrine,
de nous u"q,,t'ùi biôtt de nostre Chgq:' soit en apprenant' sorr i'enîendans'chanter pàr les rues ou par les boutiques-et maisons >, I'ap
Ia srace
en-enseiqrrant?) (57)' ff donc pas question ici de cuitiver Ia musi- prennent < plus aisérient que s'ils la lisaient en particulier > (63).
";èit
i.';#ï";".i qi;"" *oyen Dour tirer I'homme vers -
;ï"ï;#;îË:;âÀ;. -"e.ierait-ce qu'à travers la Une éiude systématique des recueils de cantiques des Père.sde^la
Dieu. Les Jésuites t"u"ii'TiË", ïàt= "iii""tt' ontttudiée'qu'il existetout Compagnie de Jélus ne m-anquerait pas de-présenter gq,grana intérêt'
ti,'ËËr""e'î i"";# iÏ'ii'â' â,-Âq'"+q}'ili Elle bfTrirait notamment I'oCcasionde voir comment ils en ont usé,
d'abord une louange ;Ë;"uà qui eit la conte,molatiori divine' qui ne oarticulièrement au temps de la Contre-Réforme, d'une part, pour céIé-
en effet'
neut qu'aboutir al, til"n"Ëïià"f lËs mystiqueset-leithéologiens' brer les richessesde Ia Foi. telles que : Ia vie du Seigrreur,sesparoles, sa
i'".;;il.44 que Dieu est au-delà de toute louanse' passion et sa mort. I'action de I'Esprit Saint dans l'Eglise, la gloire de la
Et pourtant, I'h.-;";;;;ut en q^uelquesàrte accéderau spirituel Vierse-Marie et de! Saints; d'autre part, pour diffuser la doctrine catho-
s'imposeà lui' Mais lique- précisée lors du Concile de Ti'ente. Sans qu'!l puisse être ici ques-
oue par le sensible, iiiï;;J;iiA;li;i"lqgon pas préjudice à I'inteuigibilité'
"t
e:ncoie faut-il qrr" r'"*Ë'À'ià" ïô-bttt" tiôn dè s'étendresur ce point, on peut néanmoinsciter à titre d'exemple,
toujours du Père Coyssàrd, lê reéueil des Hymnes Sacrez et Odes Spiri-