Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CLETÉMOI
N
MÉCANI
QUE
TURBOMACHI
NES-BILAN
ÉNERGÉTI
QUEETAPPLICATI
ONS
Av
ril
2020
Réf. : BM4283 V2
Turbomachines - Bilan
Date de publication :
10 août 2019 énergétique et applications
Mots-clés Résumé Les turbomachines sont soumises aux lois générales de la thermodynamique.
turbomachine | dissipation Dans ces machines, on transforme l’énergie d’une forme à une autre selon le premier
d'énergie | rendement
principe de thermodynamique. Le second principe établit une dégradation d'énergie
durant cette transformation, dégradation d'énergie qui s’effectue au niveau moléculaire
par les effets de la viscosité principalement. Les frottements visqueux sont toujours
présents lorsque des variations de vitesse existent dans un écoulement ; ils affectent les
performances des installations. Cet article analyse les diverses pertes et leur influence
sur le rendement des turbomachines.
Keywords Abstract The turbomachineries are subjected to the general laws of thermodynamics. In
turbomachine | energy these machines, energy is converted from one form to another according to the first
dissipation | efficiency
principle. The second principle announces that energy is degraded during this
transformation. This degradation of energy is carried out at the molecular level by the
effects of viscosity mainly. Viscous frictions are always present when speed variations
exist in a flow; they affect the performances of the installations. This article analyzes the
various losses and their influence on the efficiency of turbomachines.
Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Turbomachines
Bilan énergétique et applications
et Christelle PÉRILHON
Maı̂tre de conférences – HDR – Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)
Laboratoire Dynfluid, Chaire d’énergétique, turbomachines
Paris, France
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
C omme dans tout écoulement de fluide réel, l’écoulement dans une turbo-
machine est le siège d’irréversibilités dues au travail des forces de frotte-
ment. Ces pertes affectent non seulement les couronnes d’aubages fixes et
mobiles, mais aussi les conduits qui guident le fluide à l’entrée et à la sortie
de l’appareil, ou bien encore qui relient deux étages successifs.
Par construction, il existe aussi des pertes par fuites, car il est nécessaire de
conserver un jeu entre les parties fixes et mobiles. Ces pertes sont souvent délica-
tes à quantifier, car les concepteurs doivent introduire des obstacles peu aérody-
namiques destinés à en réduire le débit. De plus, ces débits de fuite interfèrent avec
l’écoulement principal lorsqu’ils sont réintroduits dans la machine à l’endroit
convenable.
La puissance réelle absorbée par une machine de compression est toujours
supérieure à celle d’une machine parfaite, c’est-à-dire sans perte, qui fonction-
nerait entre les mêmes niveaux de pression. Entre ces mêmes niveaux de pres-
sion, une machine de détente fournit une puissance plus faible que celle que
l’on serait en droit d’attendre si la machine était parfaite.
Le but de cet article est de faire apparaı̂tre l’origine et la nature des pertes qui
altèrent l’échange d’énergie dans une turbomachine. Il s’agit de pertes au sens
mécanique, c’est-à-dire de dissipations d’énergie mécanique en chaleur.
On définit ensuite les rendements qui caractérisent l’importance des pertes
sur les transferts énergétiques.
Une application concernant une turbine axiale conclut cet article ; elle récapi-
tule les notions rappelées ou développées précédemment.
Cet article constitue le dernier volet d’une série consacrée aux turbomachines :
• [BM 4 280] – Turbomachines – Description et principes de base ;
• [BM 4 281] – Turbomachines – Mécanisme de la conversion d’énergie ;
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
On peut classer les pertes d’une turbomachine selon deux opti- – si l’on s’intéresse à la destination de la quantité d’énergie dis-
ques différentes : sipée, on est amené à identifier des :
– si l’on considère leur nature physique, elles se subdivisent en : pertes internes, lorsque cette énergie dégradée est recueillie
par l’écoulement principal ;
pertes aérodynamiques d’aubages (ou hydrauliques), qui ont
pour cause essentielle la viscosité du fluide, et qui se manifes- pertes externes, lorsqu’elle échappe à ce dernier ;
tent principalement dans tout canal fixe ou mobile par un
terme de perte de charge (§ 1.2.1) ; – en combinant ces deux points de vue, on constate que :
pertes par frottement de disque (§ 1.2.2) dues à la viscosité du les pertes aérodynamiques dans les aubages et les frotte-
fluide, qui sont aussi des pertes aérodynamiques agissant sur ments de disque sont de nature interne ;
les surfaces inactives du rotor ; les fuites se partagent entre pertes internes, lorsque les frac-
pertes par fuites (ou volumétriques) (§ 1.2.3), dues à ce que de tions de fluide en cause rejoignent le débit utile, et pertes
faibles fractions du fluide empruntent les passages étroits qu’il externes si elles quittent la machine ;
faut nécessairement ménager entre le rotor et le stator afin les pertes mécaniques sont en principe externes, sauf excep-
d’éviter des contacts mécaniquement dangereux. Ces fuites tionnellement pour les paliers se lubrifiant d’eux-mêmes dans
suivent de ce fait une évolution particulière. On analysera le fluide de la turbomachine.
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
1.2 Analyse des pertes ralentissement correspondant aux sillages des aubes. Dans l’écou-
lement monodimensionnel moyen dépourvu de pertes, la vitesse
1.2.1 Pertes aérodynamiques (ou hydrauliques) de sortie théorique aurait la valeur w 2th de sorte que l’on écrit :
dans les canaux
w 22
Les pertes aérodynamiques affectent non seulement les couron- Δfr = ζr th
nes (ou grilles) d’aubages fixes et mobiles, mais aussi les passages 2
qui guident le fluide à l’entrée et à la sortie de l’appareil, ou encore Selon les lois générales de la mécanique des fluides, les facteurs
qui relient deux étages successifs. physiques qui déterminent le coefficient z sont :
Pour définir les pertes, les notions suivantes sont souvent utilisées : – les frottements,
– coefficient de ralentissement des vitesses j (ou y ), qui com- – les décollements ([BM 4 281], figure 12),
pare la vitesse réelle obtenue à la vitesse théorique qui s’établirait – la proximité ou le dépassement de la vitesse du son,
si l’écoulement était sans perte ; – la turbulence de l’écoulement,
– coefficient de perte de pression d’arrêt ; – l’hétérogénéité du fluide.
– coefficient énergétique, une fraction V de l’énergie cinétique
associée à une vitesse de référence de l’écoulement prise en un 1.2.1.1 Pertes par frottement
point donné du canal, c’est cette forme qui sera le plus souvent uti-
lisée dans ce texte ; Ces pertes aérodynamiques dues au frottement sont liées :
– pertes aérodynamiques dans un canal fixe : – à la forme du canal,
– à l’angle d’entrée du fluide dans le canal,
v2 – au nombre de Reynolds de l’écoulement,
Δff = ζf (1)
2 – à la rugosité.
avec Dff perte dans le canal fixe, & Influence de la forme géométrique du canal
v vitesse absolue, Ces pertes sont surtout dues aux proportions relatives considé-
rées dans les trois dimensions [1] [2].
zf coefficient représentant la fraction de l’énergie
cinétique perdue dans le canal fixe ; & Influence de l’angle d’entrée dans les grilles fixes et mobiles
– pertes aérodynamiques dans un canal mobile : Le coefficient de pertes z d’une grille présente une sensibilité
plus ou moins marquée à l’angle d’entrée.
w2 & Toutes choses égales par ailleurs, on observe (figure 2) un mini-
Δfr = ζr (2)
2 mum z a pour une valeur particulière de l’angle d’entrée qui corres-
pond, à quelques degrés près, à l’orientation du nez de l’aubage,
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Couches limites
(β 1 )
= β1a . À l’occasion des régimes variés, l’écoulement se modifie
w 2 th
Tangente au squelette
au bord d’attaque Squelette
w1 ζ
I β1a
ζi
U1 β1
β1 ζa
Bord d’attaque
w1
β1a β1
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
et l’angle b1 s’écarte inévitablement de sa valeur optimale au prix entièrement turbulente, à l’exception d’une mince sous-couche
de pertes supplémentaires qui sont dites par incidence ou par désa- laminaire dont l’épaisseur décroı̂t lorsque Re continue à
daptation ; on les appelle aussi parfois pertes par choc. augmenter.
Quantitativement, l’incidence se mesure par l’angle β1 − β1a . Pour expliquer simplement comment ces phénomènes agissent
sur les pertes d’un canal de turbomachine, on peut grossièrement
Pour faciliter l’analyse des régimes variés, il peut s’avérer utile de assimiler celui-ci à deux plaques planes parallèles de longueur l,
décomposer le coefficient de pertes d’une grille en deux termes séparées par une distance d et entre lesquelles circule un débit-
(figure 2b) : masse de fluide qm (figure 4). Ce canal possède un coefficient de
pertes z tel que :
ζ = ζa + ζi
d
avec za coefficient de base des pertes par frottement 1− ζ =
∫0 v 2 dqm
(à l’adaptation), v 02 qm
zi coefficient des pertes par incidence.
avec dqm débit-masse élémentaire passant entre deux
filets distants de dx.
& Influence du nombre de Reynolds et de la rugosité
Le nombre de Reynolds Re est le paramètre sans dimension qui Sur la figure 5a sont représentées les variations de z, pour une
prend en compte les effets visqueux : rugosité e // donnée, en fonction du nombre de Reynolds.
En régime laminaire, z décroı̂t comme Re-0,5.
v 0l
Re = ρ
μ
v0
Il comprend :
– la masse volumique r du fluide, et sa viscosité absolue m (éva-
luées en un point donné si le milieu est compressible) ; dx
v0
– la vitesse de référence v0 ; Couches v
d
– une longueur caractéristique du canal l, qui, dans le cas d’une limites
grille, est en général la corde du profil. x
ε
Rugosité =
l
Ig ζ
v0 v0 v0
Couche
Couche turbulente
()
laminaire T ε ‘> ε
T I I
I Sous-couche ε donné
laminaire I
a régime b régime c régime
Ig Re
laminaire de transition turbulent
b canal réel
Re croissant
Figure 5 – Coefficient de pertes d’un canal en fonction du nombre de
Figure 3 – Régimes de la couche limite sur une plaque plane Reynolds
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Surpression
ζ 0,3 a
b
0,2
0,1
a
0
Dépression
0 1 2 3 4
b/a
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
0,06 e e
0,05 e
0,04 R R
Pertes ΔPi/Pi
0,03
0,02
L
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
d’équilibrage est volontairement balayé par un débit renvoyé vers Il en résulte une augmentation de la puissance sur la jante de la
l’extérieur, que la fraction correspondante doit être traitée comme roue, toutes choses étant égales par ailleurs. La perte interne cor-
une perte externe. respondante provient donc de deux faits :
– la roue échange de la puissance avec une quantité inutile de
1.2.3 Pertes par fuites dans les garnitures fluide ;
d’étanchéité – la puissance spécifique absorbée traversant la roue est
augmentée.
Une cause de pertes internes également importante provient des
fuites internes. Les barrages prévus entre rotor et stator, tout en Par ailleurs, cette turbomachine est munie sur l’arbre, à
limitant la quantité de fluide détournée, en laisse passer une partie l’arrière de la roue, de léchettes de labyrinthes limitant la fuite de
qu’on ne doit pas négliger dans les bilans. ′ vers l’atmosphère. Comme il est naturel de rapporter la
fluide fext
Une certaine quantité de fluide peut s’échapper vers l’extérieur puissance absorbée par le rotor au débit utile qms traversant la
provoquant une perte externe. Il y a alors lieu de distinguer deux bride de refoulement, son existence, du point de vue du rende-
éventualités : ment, constitue une perte, il s’agit d’une perte externe de seconde
espèce.
– si la fuite se produit avant que le fluide ait pu échanger de
l’énergie avec le rotor, on dira qu’il s’agit d’une fuite externe de Récapitulatif des débits :
première espèce ;
– qme, débit-masse à l’entrée de la machine,
– si la fuite a lieu après l’échange d’énergie, on dira qu’il s’agit
– qms, débit-masse utile à la sortie de la machine,
d’une fuite externe de seconde espèce.
– qmr = qms + fint + fext
′ , débit-masse traversant la roue.
1.2.3.1 Turbomachines monocellulaires En résumé pour une machine génératrice (figure 12) :
& Machines génératrices – la fuite interne fint provoque une perte due à sa compression
inutile dans le rotor ;
Considérons une machine génératrice monocellulaire, par exem-
– la compression dans la roue, partant d’une enthalpie plus éle-
ple un compresseur (figure 12).
vée que celle du fluide aspiré, il en résulte une seconde perte ;
Pour limiter la fuite interne fint, inévitable le long du barrage à – la fuite externe fext′ provoque une perte correspondant à sa
l’ouı̈e, fuite qui retourne dans le débit aspiré par la roue, un dispo- compression inutile.
sitif spécial est prévu à cet endroit (chicanes, léchettes). Bien entendu, des cas beaucoup plus complexes peuvent se pré-
Cette fuite, avant d’atteindre le dispositif, balaye l’énergie de frot- senter qui demandent une analyse spécifique. C’est le cas, par
tement du flasque. Quand elle rejoint le débit utile qme de fluide qui exemple, des chambres intermédiaires faisant office de by-pass
a pénétré par la bride amont, son enthalpie est supérieure à celle pour équilibrer les poussées axiales.
de qme pour deux raisons :
& Machines réceptrices
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
f ext
” f ext
’
f int
O O’ f int
f ext
’ f”
ext
Figure 12 – Fuites d’une machine génératrice monocellulaire Figure 13 – Fuites dans une machine réceptrice monocellulaire
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
connaissance des conditions de pression, en particulier, en tout Il existe une autre méthode venue de la thermodynamique pour
point où a lieu le piquage ou la réinjection. Et ces prélèvements calculer la puissance interne Pi.
de débit et leur réintroduction dans la veine créent des perturba- En effet, le premier principe de thermodynamique établi pour un
tions locales dont la prise en compte est délicate à appréhender. écoulement permanent s’exprime par ([BM 4 280], relation 5) :
Notons également qu’il existe parfois des fuites consenties, c’est le
cas par exemple des fuites alimentant des aubages devant être refroi- Δv 2
Wi + Q = Δh +
dis (cas des turbines à gaz et de réacteurs aéronautiques). Il faut 2
absolument tenir compte, au mieux, de ces fuites qui finissent par
avoir une importance sur le bilan de l’installation à laquelle appar- Pour une turbomachine thermiquement isolée (Q = 0), et en utili-
tient la turbomachine. ⎛ v2⎞
sant l’enthalpie d’arrêt ⎜ h i = h + ⎟ :
⎝ 2⎠
1.2.4 Pertes mécaniques
Wi = Δh i
Les pertes mécaniques représentent la somme des puissances
consommées par tous les organes étrangers à l’écoulement princi-
il vient :
pal, mais cependant nécessaires au fonctionnement de la turboma-
chine, c’est-à-dire : Pi = qmi ⋅ Δh i (4)
– les paliers et la butée du rotor ;
– le variateur de vitesse, qu’il soit à engrenages ou du type Ces deux méthodes de définition de la puissance interne [3] et [4]
hydraulique, lorsqu’il en existe un entre la turbomachine et l’appa- conduisent, bien entendu, au même résultat et peuvent être regrou-
reil moteur, ou résistant qui lui est accouplé ; pées. Selon que l’on utilise l’une ou l’autre de ces relations, les
– les auxiliaires, qu’ils soient directement entraı̂nés ou non, niveaux enthalpiques à l’entrée de la roue, en particulier, seront
comme par exemple la pompe à huile de graissage, la pompe ali- différents [2] [4].
mentant éventuellement des organes hydrauliques de réglage, ou
encore le ventilateur d’aspiration des buées sur une turbine à 1.3.3 Relation entre les puissances externe
vapeur ; et interne
– le piston d’équilibrage de certaines pompes, dans le cas peu
fréquent où sa puissance de frottement est évacuée par une fuite La relation entre les puissances externe et interne s’écrit pour
externe. une machine génératrice :
La somme Pm de ces puissances constitue naturellement une Pi = P − Pm
perte externe, à la seule exception de la puissance des paliers
dans le cas rare où ils se lubrifient d’eux-mêmes dans le fluide de avec Pm pertes mécaniques.
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
la turbomachine.
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
thermiquement isolé, et, entre deux étapes, le fluide est ramené à qms f′
′ =
ηfext = 1 − ext (7)
sa température initiale par un réfrigérant extérieur. La puissance P qmi qmi
qui figure dans l’expression de hg,T est donc la somme des puissan-
ces externes des corps de compresseurs en général accouplés en On vérifie, a posteriori, que le rendement global est le produit
série sur un même arbre. des trois rendements partiels :
Le rendement interne compare la puissance d’une machine réver- Mais, en particulier pour les machines multiétages, les pertes par
sible qui véhiculerait le même débit interne qmi que la machine frottements de disques et les pertes par fuites modifiant l’état
réelle à la puissance interne de cette machine réelle, ou encore, moyen du fluide à l’entrée de chaque organe, il est souvent difficile
par élimination de qmi, le travail réversible t au travail interne de de distinguer chacun de ces rendements.
la machine réelle Wi.
Par exemple, la difficulté de définir un rendement volumétrique
D’où les expressions du rendement interne hi comportant au provient d’une part des échanges d’énergie thermique entre les fui-
numérateur l’énergie recueillie et au dénominateur celle qui est tes et l’écoulement principal, et d’autre part de la prise en compte
dépensée : délicate de la perte d’énergie mécanique due à cette fuite.
– pour une machine de compression à fluide compressible :
1.4.4 Calcul des rendements internes
τ pour une machine génératrice
ηi = (6)
Wi
Il suffit, si le fluide est incompressible, d’appliquer la définition,
– pour une machine de compression à fluide incompressible : alors que le cas des fluides compressibles appelle d’autres
considérations.
Hm
ηi =
i′
H th 1.4.4.1 Rendement interne polytropique
Pour un gaz quelconque, le travail interne Wi et le travail polytro-
avec ′
H th hauteur théorique effective tenant compte des pique t p s’évaluent respectivement à l’aide des expressions (2) rela-
frottements de disque. tive à Wi et (13) relative à t p de l’article [BM 4 282].
Par sa nature même, le rendement interne recense la totalité des Par contre, dans le cas d’un gaz parfait et en utilisant les condi-
pertes internes. tions d’arrêt isentropiques, on sait, selon l’équation (16)
Comme ce rendement ne s’applique qu’à des corps de machine de [BM 4 282] que :
théoriquement isolés, ou à des étages pris séparément, il n’existe,
v 2 − v 02
pour les appareils à fluide compressible, que sous les formes
polytropique ou isentropique selon le mode d’évaluation de t
τp =
k
k −1
r (Tf − T0 ) + f
2
=
k
k −1
(
r Ti,f − Ti,0 )
(réversible).
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
avec k exposant de la loi polytropique puk = cte & Cas d’un gaz parfait
([BM 4 282], § 3.2), Il existe une légère variation de la capacité thermique massique à
Ti,f température d’arrêt à l’état final, pression constante cp, en fonction de la température, on pose alors
Dh = cpDT, d’où :
Ti,0 température d’arrêt à l’état initial,
Donc, le rendement interne polytropique vaut : 1.4.5.2 Signification physique du rendement interne poly-
tropique
k & Étant donné que la différence t p - Wi mesure les pertes internes,
ηi,p =
τp
=
(k − 1) (8) à la seule imperfection près que t p constitue, une approximation du
Wi γ travail réversible t du fluide, seul le rendement interne polytro-
(γ − 1) pique hp, qui compare t p et Wi a le mérite de jouer le rôle d’un ren-
dement vrai.
Il faut prendre garde que l’exposant k est celui de la fonction À cette qualité fondamentale, il doit d’être souvent appelé rende-
polytropique qui passe par les états totaux, initial et final, de sorte ment réel approché et de jouir de deux propriétés importantes :
que :
– si l’on associe en série plusieurs cellules de même rendement
⎛T ⎞ polytropique, ce dernier s’étend à tout le groupe d’étages ainsi
ln ⎜ i, f ⎟ constitué, s’il est parcouru par le même débit interne. Par contre,
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Remarque : Si, au lieu d’être parfaitement isolée thermique- & En ce qui concerne le rendement isentropique, il se trouve asso-
ment, la machine cède une légère quantité de chaleur vers cié à des pertes conventionnelles calculées en se référant à une
l’extérieur, l’évaluation du travail interne Wi par la relation (2) évolution idéale isentropique et que l’on distingue des irréversibili-
de l’article [BM 4 282], et par la relation (7) conduisent à une tés réelles Df en les qualifiant de pertes adiabatiques Dp.
estimation par excès de hi,p.
1.4.5.3 Choix pratique
1.4.4.2 Rendement interne par rapport à l’isentropique & Pour tous les appareils qui véhiculent un fluide assimilable à un
(ou rendement interne adiabatique)
gaz parfait, ce qui est le cas de la plupart des compresseurs, on uti-
& Cas d’un fluide quelconque lise de préférence le rendement polytropique à cause de sa signifi-
cation physique, et parce qu’il se prête commodément aux calculs
Pour un gaz quelconque, le travail interne Wi et le travail isentro- thermodynamiques. Les utilisateurs de machines génératrices
pique t s s’évaluent à l’aide des expressions (2) et (23) de [BM 4 282] soupçonnent toutefois les constructeurs de succomber en cela à
relatives respectivement à Wi et t s. un penchant commercial qui les pousse à mettre en avant la valeur
la plus flatteuse.
τs
ηi, s =
Wi & Lorsque l’appareil met en œuvre un gaz réel, éloigné de l’état
parfait, comme par exemple une turbine à vapeur, on emploie plu-
tôt le rendement isentropique, en dépit de son imperfection théo-
v f2 − v 02 rique parce que la référence à l’évolution isentropique simplifie les
h i, f ′ − h i,0 hf ′ − h0 + calculs que l’on effectue à l’aide des tables de propriétés thermody-
ηi, s = = 2
h i, f − h i,0 v f2 − v 02 namiques ou d’un diagramme, comme celui de Mollier. Malgré
hf − h0 + cette justification, le recours au rendement isentropique pour les
2 machines de détente reste suspect aux yeux de certains, parce
avec f état final réel, qu’il fait apparaı̂tre le chiffre le plus élevé.
Il y aura donc lieu, en toutes circonstances, de bien préciser le
f′ état final dans le cas d’une évolution isentro- rendement utilisé pour qualifier la machine : rendement interne
pique. polytropique ou rendement interne isentropique (ou adiabatique).
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
v0
S0 T p0 p0
i
F
p1
i
0i
v 21 h0
S1 2 cp 1i
m
v1
v1 h0 – h 1
d Vue suivant F 0
v 21
Figure 14 – Schéma d’un distributeur
2 cp
m
a’’
– premier principe de la thermodynamique :
p1
v 2 − v 12 α
0 = h0 − h1 + 0
2 1 h1
β 1’
d’où h0i = h1i γ
– second principe de la thermodynamique :
θ a b
1 S
Δff 0→1 = ∫ TdS
0 a diagramme entropique
1 dp v 02 − v 12 h p0
0=−∫ − Δff 0→1 + T
0 ρ 2 p1
i
T0
i T1
2.1.2.1 Explicitation des aires sur un diagramme entro- 01 1i i
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
pique
La figure 15a représente le diagramme entropique correspon- v 21 p0
dant au cas étudié. On y retrouve les éléments suivants où A repré- T0
2 v 21
sente l’aire :
2
h0i = A (α, 0i , a ), enthalpie d’arrêt entrée distributeur, 0
v 21 T1
h0 = A(b, 0, a), enthalpie entrée distributeur, th
2 1
v2 q1
0 = A (α , 0i , 0, β ), énergie cinétique à l’entrée,
2
h1i = A (γ , 1i , b ), enthalpie d’arrêt sortie distributeur,
h1 = A(θ, 1, b), enthalpie sortie distributeur, 1’
v2
1 = A (γ , 1i , 1, θ ), énergie cinétique à la sortie du distributeur,
2 p1
1 dp
−∫ = + A ( β, 0, 1, θ ), travail polytropique de détente entre
ρ 0 S
les conditions statiques, b diagramme enthalpique
Dff0 Æ 1 = - A(a, 0, 1, b), pertes polytropiques du distributeur.
La figure 15b montre le diagramme enthalpique correspondant. Figure 15 – Diagrammes entropique et enthalpique de la détente
dans le distributeur
2.1.2.2 Pertes dans un distributeur
On pose j, coefficient de ralentissement des vitesses dans le dis- avec h1i = h0i, comme il a été vu précédemment, on a :
tributeur, issu de l’expérience :
v1 h0i − h1 A (α , 0i , a ) − ⎡⎣ A (θ, 1′, a ) + A (a, 1′, 1, b )⎤⎦
ϕ= ϕ2 = =
v 1th h0i − h1′ A (α , 0i , a ) − A (θ, 1′, a )
A (α , 0i , 1′, θ ) − A (a, 1′, 1, b )
La vitesse v 1th serait la vitesse théorique atteinte lors d’une =
A (α , 0i , 1′, θ )
détente sans perte ; elle est définie par la figure 1. Il vient :
j2 apparaı̂t donc comme le rendement isentropique du distributeur,
v 12 h1 − h1
ϕ2 = = i défini entre les conditions totales amont et statiques aval. Au sens
v 12 h0i − h1′ du rendement isentropique, les pertes sont égales à l’aire (a, 1′, 1, b),
th
c’est-à-dire à h1 - h1′.
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
2.1.2.3 Calcul des pertes dites adiabatiques, ou hydrauli- – théorème de l’énergie cinétique :
ques du distributeur
2 dp v 12 − v 22
Les pertes adiabatiques Dpf sont : τ a1→ 2 = − ∫ − Δfr1→ 2 +
1 ρ 2
v 12 − v 12
( ) (
Δπ f = h1 − h1′ = h0i − h1′ − h1i − h1 = ) th
2
Le théorème d’Euler peut encore s’écrire :
v 12 v 12 − v 22 u12 − u22 w 12 − w 22
⎛ 2⎞ τ a = u1 v 1u − u2 v 2u = + −
(1− ϕ 2 ) = v21 ⎝⎜ 1−ϕϕ2
2
= th
2 2 2
2 ⎠⎟
Soit, en combinant avec le premier principe de la
Si on appelle q1, la chute statique disponible dans le distributeur, thermodynamique :
il vient (figure 15b) :
v 12 − v 22 v 12 − v 22 u12 − u22 w 12 − w 22
v 12 τ a = h1 − h2 + = + −
v 02 2 2 2 2
th
= q1 +
2 2
d’où :
Pour être complet, les pertes peuvent donc encore s’écrire :
u12 − u22 w 12 − w 22
h1 − h2 = −
⎛ v2⎞ 2 2
Δπ f = ⎜ q1 + 0 ⎟ 1 − ϕ 2
⎝ 2⎠
( ) w 12 u12 w 22 u22
h1 + − = h2 + −
2 2 2 2
On voit que l’utilisation du coefficient de ralentissement j intro-
Pour une turbine axiale, u2 = u1 et l’expression précédente
duit la notion de rendement isentropique ; les pertes globales sont
devient :
bien entendu toujours représentées par l’aire (a, 0, 1, b) et un ren-
dement polytropique en tiendrait compte. w 12 w2
h1 + = h2 + 2
2 2
2.1.3 Détente dans le mobile
d’où h1ir = h2 ir
La figure 16 représente le schéma du mobile.
L’enthalpie d’arrêt relative hir est constante dans un mobile de
Les principes de la mécanique des fluides et le théorème de turbomachine axiale.
l’énergie cinétique s’écrivent (l’indice r est utilisé pour l’écoulement
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
2
θ m
w 22 w 2 ⎛ 1− ψ 2 ⎞
μ
2 h2
=
2
th
(1− ψ 2 ) = 2⎜
2 ⎝ ψ 2 ⎟⎠
σ
2’ Si on appelle q2, la chute statique disponible dans le mobile, il
vient :
ζ
b c S
w 22 w 12
th
= q2 +
a diagramme entropique 2 2
Les pertes Dpr peuvent donc encore s’écrire, pour être complet :
h p1 p1
i
⎛ w2⎞
T1
i
Δπr = ⎜ q2 + 1 ⎟ 1 − ψ 2
⎝ 2 ⎠
( )
p2
ir
h1 1i
i
2.2 Définition du degré de réaction
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
p1
ir
1ir
On peut proposer deux définitions du degré de réaction e, selon
h1 = h2
v 21 ir ir que l’on raisonne sur les chutes statiques disponibles ou sur les
2 2ir chutes statiques réelles :
w 21 ζa
p2 – en utilisant les chutes statiques disponibles :
2 i
1 w 22 q2
T2 ε=
i
2
2i
q1 + q2
h2
i
avec :
p2 v22
w 22 q2 = h1 − h 2 ( figure 17b )
th 2
q2 2 q1 = h 0 − h1′ ( figure 15b )
2
– en utilisant les chutes réelles :
q2*
ε* =
q1* + q2*
2’
avec :
S
q2* = h1 − h2
b diagramme enthalpique
q1* = h0 − h1
Figure 17 – Diagrammes entropique et enthalpique de la détente
dans la roue 2.3 Pertes par vitesse restante
Pour un aubage à action, on aurait (q2 = 0) : À l’exception des turbines qui appartiennent aux moteurs d’avia-
tion, on vise à obtenir de toutes les machines de détente la plus
w 2th = w 1 forte puissance possible sur l’arbre, ce qui conduit à réduire au
minimum l’énergie cinétique finale pour accroı̂tre le travail t puisé
Il vient : dans le fluide.
Bien que le fluide quittant le rotor ne traverse plus aucun organe
w 22 h2 − h2
ψ2 = = ir mobile susceptible de recueillir du travail, la présence du diffuseur,
w 22 h1ir − h2′ dispositif statique, accroı̂t indirectement l’énergie reçue par le rotor
th
et améliore ainsi le rendement.
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
τs h0 − h2i
T p2 ηB = ηs = = i
i h0i − h2s h0i − h2s
2
T p0
i
p1
ζ i
0i 1i p1
ir
c e d S
a diagramme entropique
v 21 v 20 p1 p2
2 cp p0 ir
2 cp
1ir 2ir
h p2 α 0
i
w 21 ζa
1 2 cp
p2 cp
p2 i
γ
hi 2i 3i
2 β
4 3i
w 22
η 2 cp 2i w 22
mv 12
v 22 2 cp
2 θ 2
2 μ
3 2is
= p2i
r
q1 distributeur
suivant p2
2 2s
σ
ζ
S
S distributeur mobile
b diagramme enthalpique
Figure 18 – Diagrammes entropique et enthalpique des pertes par Figure 19 – Diagramme entropique d’une turbine axiale à réaction
vitesse restante fonctionnant avec un gaz parfait
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
réaction, fonctionnant cette fois-ci avec un gaz parfait, fait l’objet de En plaçant sur l’isobare p0 un point C′ à l’horizontale de C, on
la figure 19. peut délimiter une aire A1 ayant pour contour (c′C′Aa) ; cette aire
est identique à celle de (aACb).
On peut décomposer le diagramme de détente en quatre aires :
2.5 Analyse des détentes
– A1, surface du parallélépipède (c′ C′ Aa) (ou aACb),
sur le diagramme entropique
– A2, surface du triangle curviligne (ABC),
Dans le but de représenter sur un diagramme thermodyna- – A3, surface du parallélépipède curviligne (aABb),
mique le fonctionnement complet d’une turbine multiétage par – A4, surface du triangle curviligne (ABD).
exemple, il y a lieu de schématiser encore davantage le fonction-
nement d’un étage unique. En particulier, on assimilera la ligne
brisée (qui aurait pu être en pointillés) à une polytrope passant
2.5.1 Détente polytropique
par les points 0i et 2i, nous appellerons cette ligne AB sur la Si l’on admet que la loi polytropique décrit la détente réelle de
figure 20. Ceci sera d’autant plus acceptable que le nombre manière suffisamment approchée, c’est-à-dire que la loi puk = Cte,
d’étage sera élevé, car la polytrope s’éloignerait moins de la qui par le choix de k passe par les points réels de détente A et B
ligne brisée représentant la détente réelle. en représentant assez fidèlement la courbe AB, le travail de
La détente isentropique 0i2is de la figure 19 sera alors représen- détente polytropique t p sera convenablement représenté par
tée sur la figure 20 par la détente isentropique AC. l’aire positive :
A4
2.5.4 Détente réelle
On note A3 l’aire sous-tendue par la transformation réelle AB ;
A2
A1 B
elle mesure les pertes SDf.
C’
Le travail fourni sur l’arbre est égal à :
C
τ a = hA − h B = A (α Aa) − A ( βBb) = A 1 + A 2 − A 3
α
On vérifie que la différence t p - t a qui, par définition, constitue
σ les pertes internes (ou pertes polytropiques), est bien égale à A3.
On trouve que les pertes adiabatiques :
c’ a b S
∑ Δπ = τ s − τ a = A 3 − A 2
comprennent encore les pertes vraies A3, mais diminuées cette fois
A
de A2 = t p - t s, c’est-à-dire, du supplément de travail réversible,
déjà identifié dans les compresseurs, et qui est dû ([BM 4 282],
figure 9) à la dilatation du fluide par le réchauffage provenant des
pertes internes. Cette aire A2 représente la partie des pertes récupé-
rables et réutilisée pour le réchauffage de la vapeur.
Le réchauffage dû aux pertes internes joue de manière défavo-
B rable dans un compresseur, où le supplément de travail doit être
C fourni au fluide, et favorable dans une turbine où le fluide le
récupère.
A3 = ΣΔf
3. Conclusion
a b S
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
η 0,5
du cycle ηc = ηd = 0,9 4. Glossaire
0,4
Température devant décollement ; separation
turbine = 1 200 °C
Phénomène apparaissant lorsque l’écoulement principal
0,3 n’adhère plus à la paroi.
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– TURBOMACHINES
′
H th Hauteur manométrique théorique effective Dff Pertes dans le canal fixe
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
P
O
U
Turbomachines R
Bilan énergétique et applications
E
N
par Michel PLUVIOSE
Professeur honoraire du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)
S
Paris, France
et Christelle PÉRILHON
A
Maı̂tre de conférences – HDR – Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)
Laboratoire Dynfluid, Chaire d’énergétique, turbomachines
Paris, France
V
O
I
Sources bibliographiques
R
[1] FRIBERG (J.). – Approche théorique et calcul trifuges et axiales, turbines hydrauliques. [18] PENG (W.W.). – Fundamentals of turboma-
pratique des diffuseurs. LAJF Editeur, 17, rue Masson (1967). chinery. Wiley (2008).
P
Parution : août 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
[4]
n 1986-3.
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
P TURBOMACHINES –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
O
U PLUVIOSE (M.). – Similitude des turbomachi- PLUVIOSE (M.) et PÉRILHON (C.). – Turbo- POULAIN (J.). – Bruit des pompes. [BM 4 179]
nes hydrauliques. [BM 4 285] (2004). machines – Mécanisme de la conversion (1998).
R PLUVIOSE (M.) et PÉRILHON (C.). – Turbo-
machines – Description et principes de base.
d’énergie. [BM 4 281] (2018).
PLUVIOSE (M.) et PÉRILHON (C.). – Turbo-
VINCENT DE PAUL (M.). – Turbines à fluide
compressible – Pertes et moyens de les ré-
[BM 4 280] (2017). machines – Thermodynamique de la conver- duire. [BM 4 561] (1998).
sion d’énergie. [BM 4 282] (2003).
E Organismes – Fédérations
N Profluid : http://www.profluid.org/fr/
Association française des pompes et agitateurs, des compresseurs et de la
robinetterie
Chaire de turbomachines du Cnam (Conservatoire national des arts et Laboratoire de dynamique des fluides : DynFluid
L métiers)
turbo-moteurs.cnam.fr/index/
Arts et Métiers ParisTech/Conservatoire National des arts et métiers
dynfluid.ensam.eu
U
S
tiwekacontentpdf_bm4283 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200097598 - editions ti // marie LESAVRE // 195.25.183.157
GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur
ACCÈS
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires
*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur
ACCÈS
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires
*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
PRODUIT PACK
Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques
Baissez vos coûts en optimisant les performances de vos machines!
Ref : TIP151WEB
Un ensemble complet d'informations théoriques et pratiques concernant les machines productrices d'énergie (moteurs alternatifs,
turbines à vapeur et à gaz) et celles utilisatrices d'énergie (pompes, compresseurs, ventilateurs),
Une analyse détaillée des problèmes de pollution liés à l'utilisation de ces machines: pollution atmosphérique, bruit, vibrations.
1 1 560 €
85,80 €
1 645,80 €