École supérieure en Sciences et Technologies de l’Informatique et du Numérique (ESTIN)

Département 2e cycle 1ère années Classe de Spécialité 2022 – 2023 Bases de Données

Chapitre II – Bases de données & SGBD Problème. Mal adapté à la représentation des relations « plusieurs-à-plusieurs » car il
engendre de la redondance de données.
1. Introduction
 Les premières applications étaient développées autours d’un système de gestion b. Modèle réseau (BACHMAN – Fin des années 60)
de fichiers ;  Une extension du modèle hiérarchique ;
 Ce système engendre une très forte duplication de l’information.  Il permet d’établir des liaisons de type « plusieurs-à-plusieurs ».

2. Base de données (BDD) Ex 3. Une BDD réseau où un enseignant assure un ou plusieurs modules et un module
 Un ensemble structuré d’informations pertinentes ; est assuré par un ou plusieurs enseignants.
 Modélisant les entités du monde réel et ayant un objectif commun ;
 Enregistré sur des supports accessibles par l’ordinateur.

Ex 1. BDD de gestion d’une bibliothèque.

Les entités modélisées sont principalement le lecteur et l’ouvrage. Les informations
enregistrées sur l’entité lecteur peuvent être le matricule, le nom, le prénom, etc.

3. Modèles de données
 Décrit la manière dont les données d’une BDD sont représentées logiquement.
 Modèle hiérarchique, réseau, relationnel, les modèles NoSQL, etc.
Problème. Difficulté d’accéder aux données lorsque le réseau devient important.
a. Modèle hiérarchique (IBM – Début des années 60)
c. Modèle relationnel (COOD – 1970)
 Une BDD hiérarchique lie des données dans une structure arborescente ;
 Modèle basé sur la théorie des ensembles et la logique du premier ordre ;
 Chaque enregistrement n’ait qu’un seul possesseur.
 Les données sont stockées dans des tables ou relations.
Ex 2. Une BDD hiérarchique où un enseignant (Num, Nom, Prenom et Adresse) assure
Ex 4. Une BDD relationnelle correspondant au modèle hiérarchique de l’exemple
plusieurs modules, mais un module (Code et Intitulé) est assuré par un seul enseignant.
précédent.

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 En parallèle au développement du modèle relationnel, un langage de
manipulation des données SQL (Structured Query Language) a été mis en place ;
 Il a été normalisé dès 1986.
d. Le modèle relationnel-objet (Début des années 90)
 Pallier les inconvénients du modèle relationnel, tels que :
(i) les types de données disponibles dans le langage SQL sont limités ;
(ii) la 1e forme normale est inappropriée à la modélisation d’objets complexes.
 Étendre le modèle relationnel en intégrant des concepts de l’approche orientée
objet (types utilisateur, héritage, méthodes, etc.) ;
Ex 5. Le type utilisateur adresse_T comporte une structure (numéro, rue et ville) et une
fonction membre.
CREATE TYPE adresse_T AS OBJECT (numéro INT, rue VARCHAR(30), ville
VARCHAR(30), MEMBER FUNCTION getVille RETURN varchar) ;
...
CREATE TABLE Enseignants (Num NUMBER(5), Nom VARCHAR(50), Prénom
VARCHAR(50), Adresse adresse_T) ;
Les attributs Num, Nom et Prénom sont de types primitifs. L’attribut Adresse est de type
utilisateur et contient un objet colonne créé à partir du type utilisateur adresse_T.
 Cette extension a conduit à la définition d’une nouvelle norme SQL3 en 1999 ;
 Cette norme enrichit le langage de requête SQL pour permettre une intégration
douce des concepts objet au modèle relationnel (support de l’héritage,
définition des méthodes, etc.).
e. Modèles NoSQL
 Perte de performances du modèle relationnel lorsqu’il s’agit de traiter de vastes
collections de données distribuées ;
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 Modèles de données ayant abandonné le modèle relationnel ;
 Gérer efficacement des BDD très volumineuses massivement distribuées.
Ex 6. Quelques modèles de données NoSQL : modèle clé-valeur, modèle orienté
documents, modèle orienté colonne et modèle de graphes.
4. Système de gestion de bases de données (SGBD)
 Logiciel permettant la gestion et l’accès à une base de données ;
 Il permet l’ajout, la modification, la suppression, et la recherche de données ;
 Un SGBD est caractérisé principalement par deux aspects :
(i) Description de la BDD : définir la structure et les types de données, les
contraintes d’intégrité sur les données et les autorisations d’accès ;
(ii) Manipulation de la BDD : effectuer des insertions, des mises à jour
(modification, suppression) et des Interrogations (sélectionner, trier, etc.) ;
 Le SGBD joue le rôle d’interface entre les applications et la base de données
a. Objectifs d’un SGBD
 Non redondance de données pour éviter les problèmes lors des mises à jour ;
 Cohérence de données à travers les contraintes d’intégrité ;
 Efficacité des accès aux données : intégrer des techniques spécifiques pour avoir
de bonnes performances lors de l’accès à une base de données ;
 Concurrence et partage de données : permettre à de multiples utilisateurs
d’accéder aux mêmes données, simultanément, et de manière transparente.
 Sécurité de données : protéger les données contre les accès non autorisés.
 Résistance aux pannes : pouvoir récupérer la base de données dans un état sain
après une panne.
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b. Architectures matérielles pour les bases de données
Architecture de première génération
 Elle est basée sur un ordinateur central auquel sont reliés des terminaux ;
 L’ordinateur central s’occupe des tâches de traitement et gestion de données ;
 Les terminaux sollicite les applications et récupérer les résultats.
Architecture client/serveur à trois niveaux
 (+) Elle est plus performante que l’architecture classique parce que la tâche
globale est répartie sur plusieurs ordinateurs.
 (–) Le coût de cette architecture croît rapidement avec le nombre de clients et
s’avère donc efficace avec un nombre de clients limité.
 Un serveur de données (machine puissante) dédiée spécialement à la gestion
de données ;
 Un serveur d’applications (machine puissante) pour exécuter le traitement des
différents programmes d’application ;
 Des clients : ordinateurs sur lesquels tourne un navigateur via lequel un
utilisateur interagit avec le programme d’application ;
 Les programmes s’exécutant sur le serveur d’applications transmettent des
requêtes au SGBD installé sur le serveur de données ;
 Ce dernier les traite, puis leur renvoie les résultats.

 (–) N’est plus utilisé pour les applications d’aujourd’hui.

Architecture client/serveur à deux niveaux

 Un serveur : ordinateur puissant dédié spécialement à la gestion de données ;
 Des clients : ordinateurs dont le rôle est de prendre en charge les applications ;
 Les clients sont reliés au serveur à l’aide d’un réseau de communication ;
 Les applications (clients) transmettent leurs requêtes au SGBD (serveur) ;
 Le SGBD les traite et renvoie ensuite les résultats.

 (+) Cette architecture est particulièrement économique pour des applications

faisant intervenir un grand nombre de clients.

Architecture distribuée
 La base de données est divisée en plusieurs parties ;
 Chaque partie est installée physiquement sur un site informatique distinct ;
 Un site prend en charge la gestion des données couramment nécessaires à ses
utilisateurs locaux ;

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 Il permet de décrire les structures de stockage des données, les méthodes d’accès
et l’emplacement physique des données sur le support de stockage.

d. Quelques SGBD
 SGBD commerciaux : Oracle (Oracle Corporation), SQL Server (Microsoft) ;
 SGBD gratuits (open source) : Cassandra (Apache Software Foundation),
MySQL (Oracle Corporation), PostgreSQL (projet de l’université de Berkeley),
etc.

 On parle de bases de données distribuée pour se référer à l’ensemble des bases

situées sur les différents sites (BDD1, BDD2 et BDD3) ;
 Le SGBD doit avoir des composants logiciels supplémentaires pour gérer cette
dispersion de données ;
 L’utilisateur accède généralement aux données locales d’un site, mais peut
accéder en cas de besoin aux données des autres sites ;
 Il peut également lancer des requêtes (consultation, mis à jour, etc.) distribuées
faisant ainsi intervenir plusieurs sites à la fois ;
 (+) Elle réduit considérablement le coût d’utilisation du réseau en comparaison
à l’architecture client/serveur ;
 (+) Elle offre une meilleure résistance aux pannes.

c. Niveaux de description des données ANSI/SPARC

Le niveau externe
 « Comment différencier entre les utilisateurs avec des privilèges ? »
 Il correspond aux différentes vues des utilisateurs.

Le niveau conceptuel ou logique

 « Quelle est la structure de la base de données ? »
 Il décrit la structure des données de la base ainsi que leurs propriétés.

Le niveau interne ou physique

 « Comment les données sont stockées physiquement ? »

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