D’INFORMATION
SEMESTRE : 4
Support de Cours
PARTIE 2 : Merise (MCD, MLD, MPD)
Préparé par
Pr. Hasna ABIOUI
Année Universitaire 2020/2021
SI – PARTIE 2 : Merise (MCD, MLD, MPD) Support de Cours
Objectifs du cours
Analyse et Conception
Au sens informatique, l'analyse consiste d'une part à comprendre et modéliser le fonctionnement d'un
domaine de gestion d'une organisation, et d'autre part à concevoir la solution informatique adéquate.
a. Analyse
• Vente,
• Production,
• Logistique,
• Finance,
• RH,
• …
On prend en compte les besoins des utilisateurs et on définit le problème à résoudre (fonctionnalités et
qualités attendues).
b. Conception
La méthode MERISE
Le point fort de la méthode MERISE consiste en la séparation des données et des traitements.
Données :
Traitement :
Exemple de Représentation
• Conception
• Développement
• Mise en œuvre
1. Niveau Conceptuel
2. Niveau Organisationnel
• Réponse aux questions QUI ? QUAND ? OÙ ? (Les différents postes de ce qui le font)
• Modèle Logique des Données (MLD)
• Modèle Organisationnel des Traitement (MOT)
3. Niveau Technique
• La méthode s'appuie sur une approche systémique (c'est donc une approche globale)
• Les concepts sont peu nombreux et simples
• Elle est assez indépendante vis-à-vis de la technologie
• Elle est la plus utilisée en France dans les domaines de gestion
• Le cycle d'abstraction
• Le cycle de vie (de développement)
• Le cycle de décision (ou la maîtrise du
projet)
a. Le Cycle d'Abstraction
• Niveau Conceptuel
• Niveau Organisationnel
• Niveau Logique
• Niveau Physique
b. Le Cycle de Vie
C'est la manière de conduite un projet : succession de phases contrôlables par l'organisation (planning,
échéances, moyens humains, etc.).
• Analyse / Conception
§ Le schéma directeur
§ L'étude préalable
§ L'étude détaillée
• La Réalisation
§ L'étude technique
§ Production logicielle
§ Mise en service
• La Maintenance
La courbe du SOLEIL
c. Cycle de Décision
Durant le cycle de vie, des décisions sont à prendre aux niveaux des différentes étapes (possibilités de
conflits).
Dans la pratique, le cycle de décision est intégré dans le cycle de vie. Cela se traduit par des résultats types
à l'issue de chaque étape et par des décisions attendues.
Objectifs du MCD
Le modèle conceptuel des données est une représentation statique du système d'information de
l'entreprise qui met en évidence sa sémantique.
Il a pour but d'écrire de façon formelle les données qui seront utilisées par le système d'information.
Le formalisme adopté par la méthode MERISE pour réaliser cette description est basé sur les concepts
"entité – association" ou " E/A".
Pour traiter les données de manière informatisée, elles doivent être décrites dans un formalisme compris
par le système informatique qui va les gérer.
Suite à la réunion et la collecte des documents, il est nécessaire de centraliser toutes les informations et
règles de gestion au sein d'un document.
C'est un document qui permet de recenser, de classer et de trier toutes les informations (les données)
collectées lors des entretiens ou de l'étude des documents.
Le dictionnaire peut être plus ou moins élaboré selon le niveau de granularité souhaité.
Ø Unicité sémantique
• Les synonymes : existence de deux mnémoniques décrivant le même objet (difficile à détecter)
§ Par exemple "Libelle Article" et "Nom Produit" où Il faut trancher en choisissant un des
mnémoniques
• Les polysèmes : mnémonique unique pouvant décrire plusieurs objets différents
§ Par exemple "Date" (sous-entendu de facture) et "Date" (sous-entendu de commande)
où il faut lever l'ambiguïté et ainsi opter pour Date Facture et Date Commande
Une contrainte d'intégrité est une règle à observer pour que chacune des valeurs que revêt une donnée
soit correcte.
Le rôle de l'établissement des dépendances fonctionnelles est de nous aider à comprendre les liens
existants entre chaque donnée.
Cette démarche de recherche des dépendances fonctionnelles est la pierre angulaire de toute l'analyse
des données.
En effet, cette activité étant la première dans l'élaboration de l'analyse, si elle est négligée c'est tout
l'ensemble qui en subira les conséquences.
Définition
Une donnée B dépend fonctionnellement (ou est en dépendance fonctionnelle) d'une donnée A lorsque
la connaissance de la valeur de la donnée A nous permet la connaissance d'une et au maximum d'une
seule valeur de la donnée B.
Par exemple :
• La connaissance de la valeur d'un numéro de client nous permet de connaître sans ambiguïté la
valeur d'un et d'un seul nom de client.
• Dans la fiche d'adhérent, l'adhérent numéro 1 a pour nom Alpha.
Numéro adhérent → ( nom adhérent, prénom, adresse, code postal, ville, téléphone, mail, date
d'adhésion )
Remarque : Numéro adhérent sera appelé la clé de la relation ou clé primaire ou encore identifiant de la
relation.
Une dépendance fonctionnelle qui comporte plusieurs attributs est dite composée.
Exemple :
Une dépendance fonctionnelle A → B est élémentaire s'il n'existe pas une donnée C, sous-ensemble de A,
décrivant une dépendance fonctionne de type C → B.
Exemple :
On dit que la dépendance fonctionnelle A → B est direct s'il n'existe aucun attribut C tel que l'on puisse
avoir A → C et C → B.
En d'autres termes, cela signifie que la dépendance fonctionnelle entre A et B ne peut pas être obtenue
par transitivité.
Le graphe des dépendances fonctionnelles est une étape intéressante car il épure le dictionnaire en ne
retenant que les données non déduites et élémentaires.
Il permet une représentation spatiale de ce que sera le futur modèle conceptuel des données.
Conclusion
Il est impératif de bien comprendre et bien maîtriser ces notions de dépendances fonctionnelles, car elles
sont les fondations des modèles MERISE.
Il est donc nécessaire de passer du temps à bien les définir pour éviter les erreurs de conception plus tard.
Le MCD
1. Les Entités
2. Les Associations
Une association est une liaison qui a une signification précise entre plusieurs entités.
Dans l'exemple suivant, l'association commander est une liaison évidente entre les entités article et client.
3. Les Attributs
Toujours avec le même exemple, prix unitaire est un attribut de l'entité article, le prénom est un attribut
de l'entité client.
4. L'Identifiant
Chaque individu d'une entité doit être identifiable de manière unique. Il s'agit de l'identifiant que l'on
souligne sur le modèle.
Une entité possède au moins un attribut (son identifiant), au contraire, une association peut être
dépourvue d'attribut.
5. Les Cardinalités
La cardinalité d'un lien entre une entité et une association précise le minimum et le maximum de fois
qu'un individu de l'entité peut être concerné par l'association.
Exemple : Un client commande au moins un article et peut commander jusqu'à n articles, tandis qu'un
article peut avoir été commandé par 0 client ou commandé par jusqu'à clients
Le minimum et le maximum
La cardinalité minimale (0 ou 1) exprime le nombre de fois minimum qu'une occurrence d'une entité
participe aux occurrences d'une associations.
La cardinalité maximale (1 ou n) exprime le nombre de fois maximal qu'une occurrence d'une entité
participe aux occurrences d'une associations.
La seule difficulté pour établir correctement les cardinalités est de se poser les questions dans le bon
sens.
• Côté client, la question est " un client peut commander combien d'articles ? " et la réponse est "
entre 1 et plusieurs ".
• Côté article, la question est " un article peut être commandé par combien de client ? " et la
réponse cette fois-ci est " entre 0 et plusieurs ".
Association Plurielle
Ce type d'association permet de modéliser que des personnes écrivent des livres et un autre que des
personnes critiquent des livres.
Association Réflexive
Il est possible à une association d'être branchée plusieurs fois à la même entité. Ce type d'association est
qualifié de réflexif.
Exemple : Tout employé est dirigé par un autre employé (sauf le directeur) et un employé peut diriger
plusieurs autres employés.
En principe, il n'y a pas de limite sur le nombre d'entité, mais dans la pratique on ne va rarement au-delà
de trois.
Attention : Les arités élevées sont rares, elles dénotent souvent des faiblesses dans l'analyse.
Récapitulatif
Règle :
• À un instant donné dans une entité, pour un individu, un attribut ne peut prendre qu'une valeur
et non pas, un ensemble ou une liste de valeurs.
• Si un attribut prend plusieurs valeurs, alors ces valeurs doivent faire l'objet d'une entité
supplémentaire en association avec la première.
Dans cet exemple, il peut y avoir plusieurs auteurs pour un livre donné.
En gros, tous les attributs d'une entité doivent dépendre directement de son identifiant et d'aucun autre
attribut.
Méthodologie de base
Toutefois, il est parfois plus intuitif de passer par l'étude des dépendances fonctionnelles :
Une fois que le MCD est établi, on peut le traduire en différents systèmes logiques et notamment les bases
de données relationnelles.
1. Schéma relationnel
2. Clés primaires
C'est l'identifiant au niveau du MCD qui devient la clé primaire de la relation au niveau du MLD, ce dernier
identifie de manière unique une occurrence.
3. Clés étrangères
Les clés étrangères permettent de gérer les relations entre plusieurs Relations et de garantir la cohérence
des données.
Par exemple, le numéro du client sur une commande doit correspondre à un vrai numéro de client.
Concrètement, on dit alors que "numéro du client" de la Relation Commande est la clé étrangère et qu'elle
référence "numéro du client" de la Relation Client.
Par convention, on souligne les clés primaires et on fait précéder les clés étrangères d'un dièse # dans la
description d'une Relation.
On dit qu'une association binaire (entre deux entités ou réflexive) est de type :
Règle 1
Règle 2
Une association binaire de type 1 : n disparaît au profit d'une clé étrangère dans la Relation côté 0,1 ou
1,1 qui référence la clé primaire de l'autre relation.
Cette clé étrangère ne peut pas recevoir la valeur vide si la cardinalité est 1,1.
Exemple
Règle 3
Une association binaire de type n : n devient une relation supplémentaire dont la clé primaire est
composée de deux clés étrangères (qui référencent les deux clés primaires des deux relations en
associations).
Exemple
Règle 4
Une association binaire de type 1 : 1 est traduite comme une association binaire de type 1 : n sauf que la
clé étrangère se voit imposer une contrainte d'unicité.
On parle également d'associations fantômes quand les cardinalités sont 1,1 et 1,1.
Dans le cas où au moins un côté est de cardinalité 0,1, c'est dans la relation du côté opposé que doit aller
la clé étrangère.
Si les deux côtés sont de cardinalités 0,1 alors la clé étrangère peut être placée indifféremment dans l'une
des deux relations.
Règle 5
Une association non binaire est traduite par une relation supplémentaire dont la clé primaire est
composée d'autant de clés étrangères que d'entités en association.
Exemple
Conclusion
Le passage du Modèle Conceptuel au Modèle Logique des Données est purement mécanique.
Il suffit de respecter les différentes règles et il n'y a plus de travail de conceptualisation ou de réflexion.
Construire le Modèle Physique des Données consiste à transformer le MLD en une suite de relations.
Cette étape finalise le processus de traitement des données et l'implémentation des bases de données
peut être réalisée de façon optimale.
Base de données
Une base de données (database) permet de stocker et de retrouver l'intégralité de données brutes ou
d'informations.
La base de données est au centre des diapositifs informatiques de collecte, mise en forme, stockage et
utilisation d'informations.
SGBD
Un système de gestion de base de données est un logiciel servant à stocker, à manipuler ou gérer, et à
partager des informations dans une base de données.
Quelques Concepts
i. Table
Les tables sont les objets d'une base de données qui contiennent les données.
ii. Requête
Les requêtes interrogent les informations contenues dans les champs d'une ou plusieurs tables.
Elles peuvent être consultées à l'écran ou donner lieu à la création d'un état.
Une requête peut être basée sur une seule table, ou sur plusieurs.
Références
v Merise, Guide pratique (modélisation des données et des traitements, manipulations avec le
langage SQL – 2ème édition par Jean Luc BAPTISTE
v Analyse et Conception des Systèmes d'Information par M. NEMICHE
v Support de Cours MERISE : METHODE D'ANALYSE par Pr. Ali RACHIDI
v Conception de Systèmes d'Information par Antoine ZIMMERMANN
v Conception d'une base de données par Cyril GRUAU
v Les SI en entreprises, Informatisation du Système d'Information par Guillaume Rivière
v Organisation & Systèmes d'Information par Samir BENNANI
v Developpez.com – MERISE et modélisation de données