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1.

1 - Introduction

1. Objectif du cours
 Initier les étudiants à la modélisation des Systèmes d’Information
en utilisant Merise et UML.
 Structuration de la démarche informatique,
 Méthodes d’analyse et de conception,
 Méthodes de modélisation,
 Assimiler les caractéristiques et les concepts de l’approche objet,
 Apprentissage des concepts de l’approche objet et de la méthode UML

Quelques méthodes :
 MERISE, MERISE/2
 SADT (Structured - Analysis - Désign - Technique )
 SART (Structured - Analysis - Real - Time)
 OMT (Object Modeling Technique)
 UML ( bien que UML n'est pas une méthode mais un langage de
modélisation unifiée )

2. Contenu du cours

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1.2 - Introduction

1. Introduction
 Objectif du cours
 Le contenu du cours
 A quoi sert une méthode
 Des méthodes fonctionnelles aux méthodes objet
2. Merise
 Vue d’ensemble de la démarche
 Le M.C.D (Modèle conceptuel de données)
 Le M.C.T (Modèle conceptuel de traitements)
 Le M.O.T (Modèle organisationnel de traitements)
 Le M.L.D (Modèle logique de données)
3. UML
 Qu’est-ce que UML ?
 Modes d’utilisation d’UML
 Historique d’UML
 Notation et Méta modèles
4. Les concepts de l’approche par l’objet
1. L’objet
2. L’encapsulation
3. Spécialisation et généralisation
4. L’héritage
5. Classes abstraites et concrètes
6. Le polymorphisme
7. La composition

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1.2 - Introduction

1. Diagrammes UML
1. Le diagramme de cas d’utilisation
2. Le diagramme de classe
3. Le diagramme d’objet
4. Le diagramme de composants
5. Le diagramme de déploiement
6. Le diagramme d’états
7. Le diagramme d’activités
8. Le diagramme de collaboration
9. Le diagramme de séquence

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1.3 - Introduction

 A quoi sert une méthode


Une méthode définit une démarche reproductible qui produit des résultats fiables.

Une méthode d’élaboration de logiciels décrit comment modéliser et construire des


systèmes logiciels de manière fiable et reproductible.

De manière générale, une méthode définit :


 Des éléments de modélisation,
 Une représentation graphique,
 Du savoir-faire et des règles

Avec, en autre, les objectifs suivants :


 Se donner toutes les chances de mener à bien un projet informatique,
 Établir un plan projet réaliste en définissant, estimant et planifiant les moyens à
mettre en œuvre,
 Maîtriser le projet en mesurant son avancement et les écarts éventuels avec les
engagements pris,
 S'assurer que la qualité définie est respectée.

Et une évidence :
Le système d'information des entreprises actuelles est devenu l'un des principaux piliers sur 
lesquels repose l'ensemble de l'activité. 
Impossible donc de traiter ce domaine de manière approximative. 
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1.4 - Introduction

1. Des méthodes fonctionnelles aux méthodes objet


Une évolution des méthodes qui s’est toujours faite de la programmation vers l’analyse :

Programmation Conception Analyse


 Les premières méthodes d'analyse (années 70)
Découpe fonctionnelle (fonctionnelle et hiérarchique) d'un système.

 L'approche systémique (années 80)


Modélisation des données + modélisation des traitements (Merise, Axial, ..).

 L'émergence des méthodes objet (1990-1995)


 Prise de conscience de l'importance d'une méthode spécifiquement
objet :
comment structurer un système sans centrer l'analyse uniquement sur
les données ou uniquement sur les traitements (mais sur les deux) ? 
 Plus de 50 méthodes objet sont apparues durant cette période (Booch,
Classe-Relation, Fusion, HOOD, OMT, OOA, OOD, OOM, OOSE...) ! 
 Aucune méthode ne s'est réellement imposée.

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1.4 - Introduction

4. Des méthodes fonctionnelles aux méthodes objet (suite) :


 Les premiers consensus (1995)
 OMT (Object Modeling Technique - James Rumbaugh) - Méthode
d'analyse et de conception orientée objet. Vues statiques, dynamiques et
fonctionnelles d'un système.

 OOD (Object Oriented Design - Grady Booch). Vues logiques et


physiques du système.

 OOSE (Object Oriented Software Engineering - Ivar Jacobson). Couvre


tout le cycle de développement. Une des plus anciennes méthodes objet
focalisée sur le modèle statistique.

 L'unification et la normalisation des méthodes (1995-1997)


 UML (Unified Modeling Language) est né de la fusion de ces 3 méthodes
qui ont le plus influencé la modélisation objet au milieu des années 90

Fin 1997, UML devient une norme OMG (Object Management Group).
L'OMG est un organisme à but non lucratif, créé en 1989 à l'initiative de
grandes sociétés (HP, Sun, Unisys, American Airlines, Philips...). Son rôle
est de promouvoir des standards qui garantissent l'interopérabilité entre
applications orientées objet, développées sur des réseaux hétérogènes.

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

Vue d’ensemble de la démarche Merise


(Méthode d’Étude et Réalisation Informatique pour les Systèmes de l’Entreprise)

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

1. Vue d’ensemble de la démarche


Qu’est ce que Merise ?
Création : 1978-1979

Plus qu’une méthode d’analyse informatique, une démarche de construction


des Systèmes d’information.

A quoi sert Merise ?


 En ce qui concerne les données : A identifier le nombre et la nature des tables,
les articulations et la ventilation des informations entre ces tables, afin que
l'ensemble soit le plus efficace et évolutif possible,

 Pour les traitements : A identifier les fonctionnalités selon une approche "top /
down" ("du général au particulier"), leur découpages et leurs enchaînements.

Merise est un travail d'anticipation : Elle sert à préparer les développements


informatiques et à chiffrer (en coût, en temps et en énergie) ces chantiers, quelle que
soit leur échelle.

L'approche Merise n'est en rien réservée aux méga-projets !

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

La démarche :
Merise définit la réalité dont elle prend en compte comme la résultante
d'une progression, menée de front, selon trois axes, qualifiés de
"cycles".

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

Les niveaux d’abstraction


Il y a 3 niveaux d’abstraction :

1. Le niveau conceptuel
2. Le niveau organisationnel
3. Le niveau physique

1. Le niveau conceptuel :
Il consiste à répondre à la question QUOI ?
Quoi faire, avec quelles données ?
A ce niveau, on ne se préoccupe pas de l’organisation du travail ni du matériel utilisé.

Les deux modèles sont le Modèle conceptuel des données (MCD) et le Modèle
conceptuel des traitements (MCT).

2. Le niveau organisationnel :
Il consiste à répondre à la question QUI ?, OU ?, QUAND ?
C’est à ce niveau que sont intégrés les critères d’organisation de travail.
On tient compte (ou on propose) des choix d’organisation de travail comme la
répartition des traitements entre l’homme et la machine, le mode de fonctionnement
(temps réel, temps différé).

Le modèle de représentation est le modèle organisationnel des traitements.

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise
Niveau Données Traitements Choix pris en compte
Modèle Conceptuel des
Modèle Conceptuel des Données
Traitements
(MCD)
(MCD) Choix de gestion
Conceptuel Signification des informations
Activite du domaine sans Quoi ?
sans contrainte technique ou
préciser les ressources ou leur
économique
organisation

Modèle Organisationnel des


Modèle Organisationnel des
Données
Traitements
(MOD) Choix d'organisation
Organisationnel (MOT)
Signification des informations avec Qui ?, Ou ?, Quand ?
Fonctionnement du domaine
contrainte organisationnelles et
avec les ressources utilisées
économique

Modèle Physique des Données Modèle Physique des


(MPD) Traitements
Choix technique
Physique Description de la ou des bases de (MPT)
Comment ?
données dans la syntaxe du Architecture technique des
logiciel SGF ou SGBD programmes

Objectifs de cette décomposition :


 procéder de manière progressive,
 distinguer le quoi (plutôt stable) du comment organisationnel et technique (plutôt
instable),
 ne prendre en compte qu'une classe de problèmes à chaque niveau.

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise
1er axe : Maîtrise de la chronologie des opérations (Cycle de vie)
Succession de phases contrôlables par l’organisation (planning, échéances, moyens
humains, etc.)

Il comporte 4 étapes :
 Schéma directeur : il s’agit de la traduction de la stratégie de l’entreprise.
La réalisation d’un schéma directeur répond à un objectif principal : adapter
l’organisation et les moyens de traitement de l’information aux axes stratégiques de
l’entreprise.
Il a pour objet de :
 clarifier les centres d'intérêt,
 les pôles de décision,
 donner une première idée de la chronologie des évènements

 Étude préalable : Ce document doit permettre une première mesure de l'impact


financier et administratif des grandes orientations définies dans le schéma directeur.
Il comporte :
 L'étude de l'existant
 La définition du "Quoi ?" futur ("MCD" et "MCT")
 Le scénario (coût, impact sur l'organisation etc.)
 Le graphe de circulation de l'information pour les procédures les plus
représentatives.
 Une première approximation quant aux choix de matériels et de logiciels,
ainsi qu'une estimation du volume de l'information qui sera traitée.
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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

1er axe : Maîtrise de la chronologie des opérations (Cycle de vie) – suite

 L'étude détaillée : La définition du "Qui ?", du "Où ?" et du "Quand ? ».


C'est-à-dire la "vision utilisateurs"(soit les MOT et MLD).
Son but : décrire de façon exhaustive l’application qui devra être développée,
c’est-à-dire les interfaces graphiques, les traitements et les états imprimés.
Elle se présente sous la forme d'un descriptif précis portant sur les données en
amont et en aval de chaque opération, et sur le mode de traitement de chacune de
ces opérations.
Elle débouche sur un dossier de spécifications détaillées.

 L'étude technique : Les données sont réajustées et stabilisées, l'essentiel


des traitements (les algorithmes fondamentaux) est décrit.
C’est seulement à ce stade qu’est censée commencer la réalisation.
La réalisation concerne la production du code informatique correspondant aux
spécifications définies dans l’étude détaillée.
Elle débouche sur un dossier de réalisation.

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

2ème axe : Fixation de jalon de validation (Cycle de décision)


Le terme de jalon est utilisé pour désigner les événements sensibles de la
réalisation du projet nécessitant un contrôle. Chaque jalon permet de vérifier
que les conditions nécessaires à la poursuite du projet sont réunies.

 Importance de la Méthode mise sur un échéancier de rencontres entre :


o Les responsables des différents pôles de l’entreprise,
o Les utilisateurs

On désigne par le terme d'échéancier (éventuellement jalonnement)


l'enchaînement des dates des jalons.

 Objectifs des jalons :


o Faire prendre conscience de la charge de travail
o Des difficultés relationnelles que supposent une collaboration, une
compréhension et une implication dans un processus de décision

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

3ème axe : Dissociation des données et des traitements et l’étude de leurs


interactions (Cycle d’abstraction)

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2.1 – Vue d’ensemble -
Merise

3ème axe : Dissociation des données et des traitements et l’étude de leurs


interactions (Cycle d’abstraction) - suite
Il s’agit d’un déroulement de données / traitements, selon 3 niveaux correspondant à
trois groupes de questions :

 Le "niveau conceptuel" (le "Quoi ?"), aboutissant aux M.C.D. ("Modèle


conceptuel des données") et M.C.T. ("Modèle conceptuel des traitements"). A ce
stade, données et traitements sont étudiés de manière parallèle, dissociée.

 Le "niveau logique" (pour les données) et le "niveau organisationnel" (pour les


traitements) (le "Qui?", le "Quand ?", le "Où ?") correspondants aux M.O.T
("modèle organisationnel des traitements") et M.L.D. ("Modèle logique des
données").

 Le "niveau physique" (pour les données) aboutissant à la création des tables, et


le "niveau opérationnel" (pour les traitements) enclenchant analyse détaillée de
chaque traitement, et développements.

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2.2 – M.C.D - Merise

Le M.C.D (Modèle conceptuel de données)

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2.2 – M.C.D - Merise

 Le M.C.D (Modèle conceptuel de données)


Représentation statique, sous forme schématique, de la situation respective
des données d'un domaine de gestion.
Ce schéma est conçu pour être très stable dans le temps.

Son objectif : définir (identifier) toutes les données utilisées, les regrouper
en ensembles appelés entités, et de lier ces entités par des relations, dans
un modèle définit et compréhensible par toute personne connaissant la
"syntaxe" du MCD.
Le MCD regroupe les informations à traiter, le "quoi" du système.

Les étapes du MCD :


10. Catalogue des données
11. Épuration (polysèmes et synonymes)
12. Détermination des entités
13. Détermination et affectation des propriétés
14. Recensement des associations (avec, éventuellement, les propriétés
non encore affectées
15. Détermination des cardinalités

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2.2 – M.C.D - Merise

Entité :
Représentation d'un objet réel, ayant une existence et une raison d'être dans
le système d'information.

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2.2 – M.C.D - Merise

Entité :
 Une entité est pourvue d’une existence propre et est conforme aux choix de gestion
de l’entreprise.
 Une entité peut être un acteur : client, usine, produit => pourvue d’une existence
intrinsèque.
 Une entité peut être un flux : commande, livraison => existe par l’intermédiaire
d’acteurs.
Les propriétés :
Une propriété est une donnée élémentaire qui qualifie l’entité à laquelle elle
se rapporte :
 Chaque propriété prend des valeurs qui sont appelées occurrences de la
propriété,
 Chaque propriété a un domaine de définition (ensemble de valeurs
possibles),
 Chaque propriété se rattache toujours à une entité.
Identification d’une Entité :
C’est une propriété (ou ensemble de propriétés) particulière qui permet
d’identifier de façon unique une occurrence de l’entité.
 Pour être identifiant, la ou le groupe de propriétés ne doit pas prendre
plusieurs fois la même valeur sur l’ensemble des occurrences de l’entité.
 L’identifiant figure en premier dans la liste des propriétés
 Il est souligné
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2.2 – M.C.D - Merise

Association (ou Relation)


Objet permettant d'associer deux ou plusieurs entités. Ce lien est nommé et
est, par convention, très souvent un verbe à l'infinitif.

ex : entre deux entités, Personne et Ordinateur, une relation nommée


Posséder peut être mise, et on lit "une personne possède un ordinateur" et,
dans l'autre sens, 'un ordinateur est possédé par une personne".

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2.2 – M.C.D - Merise

Association (ou Relation) - suite


ex : entre deux entités, Ouvrage et Auteur, une relation nommée Écrire peut
être mise, et on lit "un Auteur a écrit un Ouvrage" et, dans l'autre sens, 'un
Ouvrage est écrit par un Auteur".

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2.2 – M.C.D - Merise

Cardinalité d’une Association


C'est le nombre d'occurrences, minimal et maximal, d'une association par
rapport à chaque occurrence d'une entité donnée. D'une entité donnée vers
une association donnée.

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2.2 – M.C.D - Merise

Ex1 :
a Société
Employé
1,1 1,n

Un employé a une et une seule société. Une société a 1 ou n employés.


Ex2 :

compose Produit
Commande
1,n quantité Entier 0,n

Une commande est composée de 1 ou n produits distincts en certaine quantité.


Un produit est présent dans 0 ou n commandes en certaine quantité.

Ex 3 :
Langue

Etudiant 0,n
parle
1,n

0,n
Niveau

Un étudiant parle une ou plusieurs langues avec un niveau. Chaque langue


est donc parlée par 0 ou n étudiants avec un niveau. Pour chaque niveau, il y
a 0 ou plusieurs étudiants qui parlent une langue. 24
2.2 – M.C.D - Merise

Une centrale d’achat : les cardinalités

TYPE

0,n

appartient

1,1

OUVRAGE AUTEUR
écrit 0,n

0,n
0,n

0,n
1,n
vend édite stocke

quantité Entier quantité Entier quantité Entier

0,n
0,n
0,n LIBRAIRIE
EDIT EUR

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2.2 – M.C.D - Merise

Cas des associations de dimension "1" (dites "réflexives") :

Cas des associations de dimension "3"

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2.2 – M.C.D - Merise

Modéliser les données, comment ?


 La méthode de structuration des données proposée repose sur le modèle
Entité/Relation, qui est censée dégager des ensembles de données et des relations de
sens qu’entretiennent ces ensembles,
 Le modèle conceptuel de données est une relation simplifiée de la réalité,
 Son objet est de mettre en lumière les caractéristiques essentielles du système
d’information observé,
 Une fois le modèle établi et validé par rapport à la réalité observée, il existe des
règles permettant de le transformer en fichiers ou en bases de données.

La modélisation obéit à 2 approches différentes :


 L’une, plutôt intuitive, relève de la conception et repose sur la vision que se fait le
concepteur de son système d’information,
 L’autre répond à des règles formelles permettant de valider le modèle obtenu : est-il
bien formé ? Permet-il d’obtenir les résultats souhaités ?

Mais comment résoudre le problème ?


La manière la plus aisée de commencer la conception consiste à travailler sur 3 plans :
 lister les résultats souhaités,
 relever les données élémentaires nécessaires aux traitements,
 noter les contraintes sur les données.

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2.2 – M.C.D - Merise
Voici un cas concret :
Une entreprise X vend des véhicules toutes marques qu’elle stocke dans de grands
entrepôts. Dans un même entrepôt, nous pouvons trouver plusieurs marques de
véhicules, cependant, pour des raisons de logistiques, le gérant de la société X a exigé
de ses employés qu’une marque ne puisse se trouver que dans un seul entrepôt.
Chaque attaché commercial gère son propre portefeuille de clients. L’entreprise X
souhaite établir des statistiques commerciales sur ses ventes de véhicules : nombre
de véhicules achetés par un client, chiffre d’affaire réalisé par une marque, mais aussi
sur les marques entreposées dans un entrepôt.

Objet :
Vente de véhicules toute marque

Application :

Statistiques commerciales

Résultats attendus :

 Nombre de véhicules achetés par un client ?


 Chiffre d’affaire réalisé par une marque ?
 Quelles sont les marques entreposées dans un
entrepôt ?
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2.2 – M.C.D - Merise

Données :
 Nom de marque
 Nom de dépôt
 Nom du type
 Puissance fiscale
 Nom du responsable commercial pour une marque
 Prix unitaire d’un type de véhicule
 Adresse de dépôt
 Nom, adresse du client
 Quantité d’une vente
 Date d’une vente
 Nom de l’attaché commercial
 Adresse de l’attaché commercial
Contraintes sur les données :

 Un dépôt peut-être multi-marques,


 Une marque ne se trouve que dans un seul entrepôt,
 Un attaché gère plusieurs clients,
 Un client est géré par un seul attaché
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2.2 – M.C.D - Merise
1. Repérer les entités :
Les entités sont les objets de gestion essentiels du système d’information.
L’entité est une ensemble dont chaque élément est un élément particulier.
Dans notre exemple, que gère t-on ?
En première lecture, 3 entités ressortent :
1. Les types de véhicule,
2. Les clients,
3. Les dépôts.
2. Attribuer à chaque entité son identifiant et ses propriétés :
Chacune de ces entités possède des caractéristiques, qui sont appelées propriétés :
 Une propriété ne doit figurer qu’à un seul endroit du modèle,
 Elle doit être significative
Parmi ces propriétés, il peut y en avoir une ou plusieurs qui permettent de définir sans
ambiguïté un élément parmi l’ensemble des éléments : l’identifiant.
L’identifiant sert à désigner sans ambiguïté une occurrence de l’entité.
Comment allons-nous construire l’entité TYPE DE VEHICULE ?
Identifiant : Nom du type
Propriétés : Prix
Puissance fiscale
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Nom de marque
2.2 – M.C.D - Merise
2. Attribuer à chaque entité son identifiant et ses propriétés :
Il faut alors vérifier qu’à toute valeur prise par l’identifiant ne correspond qu’une valeur de
chaque propriété. Nous appelons cette règle : la règle d’énumération.
Ici, pour une valeur prise par un nom de type (identifiant), nous n’avons qu’une valeur de
puissance fiscale.

Constituons l’entité DEPOT :


Identifiant : Nom de dépôt
Propriétés : Adresse de dépôt

Pour l’entité CLIENT, il est légitime de modéliser :


Identifiant : Code client
Propriétés : Nom du client
Adresse du client
Nom attaché commercial
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Adresse attaché
2.2 – M.C.D - Merise
2. Attribuer à chaque entité son identifiant et ses propriétés :
Il faut ensuite vérifier toutes les propriétés d’une entité dépendent directement de
l’identifiant. Nous appelons cette règle : la règle de dépendance directe.
Pour l’entité CLIENT, il convient donc de se poser la question suivante :
L’adresse de l’attaché commercial est-elle une propriété du client ou de l’attaché
commercial ?

Il convient donc de modéliser ainsi :


Entité : CLIENT ATTACHE
Identifiant : Code Client Nom de l’attaché commercial
Propriétés : Nom du client Adresse de l’attaché commercial
Adresse du client
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2.2 – M.C.D - Merise
2. Attribuer à chaque entité son identifiant et ses propriétés :
Pour l’entité TYPE DE VEHICULE, nous avons défini une propriété Nom de marque.
Cependant, le responsable commercial est dépendant de la marque. MARQUE est donc
une entité cachée.

Il convient donc de modéliser ainsi :


Entité : MARQUE TYPE DE VEHICULE
Identifiant : Nom de marque Nom du type
Propriétés : Responsable commercial Prix
Puissance fiscale

3. Définition des relations entre les Entités et cardinalité :


 Relation entre MARQUE et DEPOT :

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2.2 – M.C.D - Merise

3. Définition des relations entre les Entités et cardinalité :


 Relation entre MARQUE et DEPOT :

(1,1) : Une marque est entreposée dans un seul entrepôt.


(1,N) : Dans un entrepôt sont entreposées une ou plusieurs marques.

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2.2 – M.C.D - Merise

3. Dépendances fonctionnelles entre Entités (DF) :


La relation qui lie un TYPE DE VEHICULE à une MARQUE est «appartenir». Il s’agit
d’une relation hiérarchique : à un type de véhicule donné ne correspond qu’une seule
marque, et à une marque correspond plusieurs type de véhicule. Ici, TYPE DE
VEHICULE détermine totalement MARQUE.
Nous appelons cette relation fonctionnelle (DF), et elle se note de la manière suivante :
TYPE DE VEHICULE -> MARQUE

Qu’en est-il de ATTACHE COMMERCIAL et de CLIENT ?

CLIENT -> ATTACHE COMMERCIAL


(A un client ne correspond qu’un attaché commercial)

35
2.2 – M.C.D - Merise

4. Relations entre 3 Entités :


Regardons à présent le problème des quantités élémentaires de ventes.
Cette données est une propriété de la relation « vendre », liant CLIENT et TYPE DE
VEHICULE : la quantité ne prend de sens que si l’on connaît conjointement le client et le
type.
Cependant, pour qu’il n’y ait qu’une seule occurrence de quantité, il est nécessaire
d’introduire un « chronomètre » dans notre système d’information :

36
2.2 – M.C.D - Merise

4. Relations entre 3 Entités :


Les cardinalités se lisent alors :
 Pour un type de véhicule, il peut y avoir de 0 à N relations « vendre », autrement dit il
peut y avoir plusieurs ventes pour un même type de véhicule,
 Pour un client, il peut y avoir 0 à N relations « vendre », en d’autres termes, il peut y
avoir plusieurs ventes pour un même client.
 A une date, il peut y avoir 0 à N relations « vendre ». Ce qui se traduit par : certains
jours, il y a plusieurs ventes.

A une occurrence de la relation « vendre »


correspond un triplet (MARQUE, CLIENT, DATE)
et un seul.

37
2.2 – M.C.D - Merise

5. Vérifier la règle de pleine dépendance :


Les propriétés d’un relation doivent dépendre de la totalité des entités qu’elle relie.
 Pour chaque propriété d’une relation, toutes les entités liées par la relation doivent servir à
son identification.
Exemple :
Supposons que nous ayons à gérer des taux de remise dépendant à la fois du TYPE DE
VEHICULE et du CLIENT, il serait erroné de faire figurer ce taux de remise dans la
relation « vendre », puisque ce taux ne dépend pas de DATE. Il conviendrait dans
ce cas de créer une nouvelle relation « a pour remise ».
De plus, on serait conduit à une grande redondance d’information, puisque l’on stockerait
plusieurs fois un même taux de remise.

6. Synthèse et compléments :
9. Vérifier si le modèle est bien construit :
a. Contrôler l ’ensemble du modèle en vérifiant que chaque propriété se trouve
en un seul endroit du modèle.
b. Contrôler chaque Entité en vérifiant :
 Que chaque Entité possède un identifiant,
 Que chaque propriété est significative,
 La règle d’énumération,
 La règle de dépendance directe 38
2.2 – M.C.D - Merise

6. Synthèse et compléments :
a. Contrôler chaque relation en vérifiant :
 Q’une occurrence de relation ne lie qu’une et une seule occurrence de
chacune des Entités qu’elle relie,
 La règle d’énumération
 Que chaque propriétés portée par une relation dépend de la totalité des
entités qu’elle relie (règle de dépendance).
2. Vérifier si le modèle est capable de produire les résultats attendus.

39
2.3 – M.C.T - Merise

Le M.C.T (Modèle conceptuel de traitements)

40
2.3 – M.C.T - Merise

1. Le M.C.T (Modèle conceptuel de traitements)


Représentation, sous forme schématique, de phénomènes de réactions
du type et ceci indépendamment de toute préoccupation d'organisation
interne :
Évènement déclenchant -> Transformation du système d'information ->
Résultat

Implication du monde extérieur au niveau de chaque opération :


 Soit au niveau des évènements déclenchant
 Soit au niveau des résultats

Les étapes du MCT :


10. Identification des acteurs (Rappel : il s'agit des acteurs extérieurs à l'entreprise).
11. Identification et classement chronologique des flux.
12. Construction du M.C.T.
13. Description détaillée des règles de gestion.

41
2.3 – M.C.T - Merise

Processus :
Définition :
Ensemble structuré d’événements, opérations et résultats consécutifs qui
concourent à un même but.

Il représente généralement un sous ensemble d ’activités de l ’organisation


dont les événements initiaux et les résultats finaux délimitent un état stable
du domaine.

Il est en général caractéristique du secteur d ’activité de l ’organisation et


constitue de ce fait un invariant pour le concepteur.

Exemple : Processus prêt


Ensemble des opérations consécutives à la demande de prêt :
 Élaboration devis,
 Instruction d ’un dossier de prêt,
 Mise en place du prêt.

42
2.3 – M.C.T - Merise

Exemple : Processus prêt

Demande Client Demande Client

Demande de prêt

PROPOSITION DEVIS
Elaboration du devis Elaboration du devis

Elaboration de la Demande de prêt DEVIS


proposition
ET
PROPOSITION
Elaboration de la
proposition

DEVIS

43
2.3 – M.C.T - Merise

Exemple : Processus prêt

44
2.3 – M.C.T - Merise

Exemple : Processus prêt


Les relations entre "acteurs" peut être traduit soit par un "graphe des
flux" soit par une "matrice des flux".

CLIENT BANQUE BDF DGI

Demande du
CLIENT
client

Déclaration
Demande de
BANQUE Accord ou Refus ouverture de
renseignements
compte

BDF Réponse BDF

DGI

MATRICE DES FLUX

45
2.3 – M.C.T - Merise

Exemple : Processus prêt


• Evènement
Collection de faits, suceptibles de déclencher
une Opération dans les conditions précisées
par la Synchronisation.

• Synchronisation
Condition booléenne traduisant les règles
d'activation d'une opération.

• Opération
Ensemble d'actions dont l'enchaînement
ininterruptible n'est conditionné par l'attente
d'aucun évènement autre que le déclencheur
initial.

• Règles d'émission
Condition traduisant les règles de gestion, à
laquelle est soumise l'émission des résultats
d'une opération.

• Résultats
Collection de faits, produits par l‘Opération,
dans les conditions prévues par la (ou les)
"règles d'émission". 46
2.3 – M.C.T - Merise

Exemple : Processus prêt

47
2.4 – M.O.T - Merise

Le M.O.T (Modèle Organisationnel de Traitements)

48
2.4 – M.O.T - Merise

Le MOT a pour objectif de représenter les traitements en prenant en


compte les choix et les contraintes liées à l’organisation.

La modélisation s’effectue en faisant abstraction du COMMENT


faire technologique.

Qui est qui ? Qui fait quoi ?


 Analyse des postes de travail.
 Partage des traitements entre l’homme et la machine.
 Type d’individu qui réalisera les traitements.
Quand ?
 Influence du temps et comment structurer les traitements en
conséquence.
Où ?
 Comment les traitements sont-ils organisés dans l’espace ?

49
2.4 – M.O.T - Merise

Le MOT se concentre sur le COMMENT :


 Définition des différentes ressources à mettre en œuvre (moyens
techniques ou humains, espace, temps, données)
 Décomposition des opérations spécifiées au niveau conceptuel en
des éléments plus fins et homogènes, les tâches
 Organisation de l’ensemble des ressources permettant d’assurer
l’exécution des tâches envisagées

Il s’agit ici de :
 spécifier le contenu de chaque opération conceptuelle,
 construire une ou plusieurs solutions organisationnelles

La difficulté réside dans la diversité des solutions d’organisation


envisageables

50
2.4 – M.O.T - Merise

Formalisme du MOT :

Le MOT reprend les concepts du MCT, parfois réadaptés, auxquels sont ajoutés
de nouveaux concepts tels que :
 le poste de travail : entité physique comprenant des ressources sur un lieu
donné et un responsable.
 la tâche/opération : affectation des traitements d’une opération
conceptuelle à une unité organisationnelle de type site ou service.
 la procédure organisationnelle : enchaînement de traitements (tâches
et/ou phases) affectés à un ou plusieurs sites ou services au sein d’un
même processus.

Le MOT cerne l'activité de chaque poste de travail (informatique ou non), et de


chaque service, en tenant compte du "planning", du type de ressources (manuel,
automatisé), du type de support (document écrit, magnétique etc.)

MOT = MCT + lieu + moment + nature

 Lieu : qui exécute ? Acteurs.


 Moment : Quand exécute t-on l’opération ? Agencement temporel.
 Nature : Manuelle, Automatique, Interactive

51
2.4 – M.O.T - Merise

Construction du MOT :

 Faire le choix des postes, en spécifiant les ressources humaines et


informatiques
 Décomposer chaque opération conceptuelle en opérations organisées,
les ordonner, les affecter aux postes, préciser les différentes
caractéristiques (degré d’automatisation, délai de réponse, mode de
travail)
 S’assurer de la faisabilité des opérations organisées par rapport aux
ressources composant le poste
 Préciser les différentes phases
 Évaluer l’ergonomie générale de chaque poste de travail par rapport à
l’ensemble des phases à assurer
 Envisager des solutions alternatives: variantes de procédures

52
2.4 – M.O.T - Merise

Procédure décomposée en opérations et par poste de travail

Partenaire Poste 1 Poste 2 Poste 3 Partenaire

Message externe
enclanchant

Un MOT analyse les réactions des postes de travail à un message externe

53
2.4 – M.O.T – Merise

Il est possible de représenter le temps sous forme d’une colonne


comme un acteur

Temps Poste 1 Poste 2 Poste 3 Partenaire

T0

TO + 10 jours

54
2.4 – M.O.T – Merise

55
2.4 – M.O.T - Merise
Voici un cas concret :
Construisons les modèles de traitement de l’organisme de formation X qui
suit les règles suivantes :
Règle 1 : en fonction des pré-requis du stage, l’inscription est acceptée ou refusée,
Règle 2 : les clients doivent transmettre les annulations d’inscription par écrit 10 jours
avant le démarrage de la formation,
Règle 3 : la société X se réserve le droit d’annuler ou reporter une session 10 jours
avant son démarrage,
Règle 4 : si le nombre de stagiaires est supérieur à 5, la session est maintenue et les
convocations sont envoyées.

Que pouvons-nous en déduire ?

 Une demande d’inscription provoque soit un inscription, soit un refus.


 Une annulation n’est prise en compte que si elle est transmise 10 jours avant le
début de la session.
 Si 10 jours avant le début de la session, le nombre de candidats est supérieur à
5, les convocations sont envoyés aux participants. Dans le cas contraire, la
session sera annulée et reportée à une autre date.

56
2.4 – M.O.T - Merise

A partir de ces éléments, nous pouvons construire un diagramme


des messages :

57
2.4 – M.O.T - Merise

Enchaînons à présent les messages, en indiquant les conditions


d’enchaînement :

58
2.4 – M.O.T - Merise

Le modèle conceptuel des traitements par processus :

59
2.5 – M.L.D - Merise

Le M.L.D (Modèle Logique de Données)

60
2.5 – M.L.D - Merise

Le MLD :
C'est grâce à toutes les opérations précédentes que l'ensemble
des tables de la base de donnée vont pouvoir être structurées de
manière simple et très rapide :
 le M.C.D, ayant été corrigé à la fin de l'étape du M.O.T, ce
sont les cardinalités maximales qui vont jouer le rôle
essentiel.
 les entités deviennent des tables (sauf des cas particuliers
comme les "dates")
Si l'une des cardinalités maximales est à "1" et l'autre à "n",
l'association disparaît et l'identifiant de l'entité marquée "n" vient
s'ajouter à la liste des propriétés de l'entité marquée "1" (Cas 1).

Si toutes les cardinalités maximales sont à "n", l'association se


transforme en une table qui permettra la correspondance entre les
enregistrements des tables reliées (tout en pouvant comporter ses
propres propriétés) (Cas 2).
Ces règles s'appliquent aussi bien pour les associations
"réflexives" (Cas 3).
Pour les associations de dimension "3" ou plus, elles sont toujours
transformées en table (Cas 4). 61
2.5 – M.L.D - Merise

1er cas :

2ème cas :

62
2.5 – M.L.D - Merise

1er cas :

63
2.5 – M.L.D - Merise

1er cas :

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2.5 – M.L.D - Merise

2eme cas :

65
2.5 – M.L.D - Merise

66
2.5 – M.L.D - Merise

67
2.5 – M.L.D - Merise

3eme cas :

68
2.5 – M.L.D - Merise

4eme cas :

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