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MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S : 2022/2023

APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Objectif global
Ce cours a pour objectif principal d’initier les étudiants à la conception des
applications informatiques de façon systématique (méthodique) et reproductible
(rééditable) ; en les incitant à rechercher et établir les fonctionnalités d'une application,
et à les modéliser sous forme de modèles. Pour permettre à l’étudiant une immersion
immédiate, une étude de cas détaillée et guidée sera mise en exergue afin de faciliter
l’assimilation de cette méthode.

Objectifs Spécifiques
Dans la partie sur la méthode Merise, vous découvrirez comment :
 Participer à la conception et à l'évolution des systèmes d'information dans une
organisation ;
 Représenter schématiquement les flux d'information, les données et les
traitements d'un système d'informatisation avec les extensions Merise/2 ;
 Comparer certains modèles Merise à certains diagrammes UML.

Cours dispensé par Mme IPEM Arlette, IAI-Cameroun

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2022/2023
2022/2023

METHODE D’ANALYSE ET DE
CONCEPTION DES SI : MERISE 2
Introduction

L'analyse est le moyen permettant de faire évoluer les systèmes d'information


(mise en évidence de nouveaux besoins en informations, amélioration des
procédures, des traitements...). L'analyse du SI repose sur la modélisation. Un modèle
est une représentation simplifiée de la réalité : on ne retient que les éléments utiles et
nécessaires au système d'information. Une maison conçue sans plan risque de
présenter, une fois finie, plus d’une erreur de conception. C'est dire toute l'importance
des méthodes de conception et de développement de systèmes d'information mises
en œuvre dans l'entreprise. MERISE est l’une des méthodes que nous nous
attèlerons à comprendre et à manipuler afin de nous permettre de construire un
système d’information automatisée qui soit efficace, flexible et adapté à l’organisation.

I. Présentation générale de la méthode Merise

Au sens informatique, l’analyse consiste d’une part à comprendre et modéliser le


fonctionnement d’un domaine de gestion d’une organisation, et d’autre part à concevoir la
solution informatique adéquate.
Il existe plusieurs méthodes de modélisation. La plus connue est la méthode
MERISE.
1.1 Historique de la méthode Merise
MERISE est un acronyme signifiant Méthode d’Étude et de Réalisation
Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les Systèmes d’Entreprise. La
méthode Merise a comme objectif d’aider et de guider les SSII (société de service et
d'ingénierie informatique) dans leurs phases d’analyse, de conception et de
développement de l’applicatif. Issue de l'analyse systémique, la méthode Merise est le
résultat des travaux menés par René Colletti, Arnold Rochfeld et Hubert Tardieu dans
les années 1970 et qui s'inséraient dans le cadre d'une réflexion internationale, autour
notamment du modèle relationnel d'Edgar Frank Codd.
La méthode Merise présente comme avantage indéniable de permettre une
définition claire et précise de l’ensemble du Système d’Information et d’en définir
correctement les spécifications des utilisateurs. Rigoureuse et surtout détaillée, elle
permet notamment de concevoir un système informatique d'une façon standardisée et
méthodique. Appliquée au système d'information comptable, l'approche MERISE repose
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sur la séparation de l’étude des données et de celle des traitements et propose de décrire
le système en suivant des niveaux d'analyse distincts, allant du plus abstrait au plus
concret. On parle de niveaux d'abstraction.

1.2 Caractéristique de la méthode


La méthode Merise se caractérise par :
 Une approche systémique en ayant une vue de l’entreprise en termes de
systèmes (Le système de pilotage, le système d’information, et le système opérant) ;

 Une séparation des données (le côté statique) et des traitements (le côté
dynamique) ;

 Une approche par niveaux (le niveau conceptuel, le niveau organisationnel,


le niveau logique, le niveau physique).
À la vue des insuffisances relevés dans son utilisation, des extensions ont donc été
apportées à Merise I qui forment la méthode Merise 2. Les principales évolutions par
rapport à Merise sont :
 L’utilisation des MFC avec des techniques d'affinement (raffinement) ;
 La modification des modèles de traitement (MCT-> MCTA) ;
 L’extension du MCD ;
 L’introduction des CVO.

1.3 Les axes de modélisation de merise 2


Merise 2 propose une démarche globale de modélisation basée sur 3 axes de
modélisation :
 L’axe d'architecture ou fonctionnel qui permet de décrire ce que fait le système (les
activités) ;
 L’axe statique qui permet de décrire ce qu'est le système (les données) ;
 L’axe dynamique ou comportemental qui permet de décrire comment se comporte
le système (les processus et la succession de transformations effectuées sur les
données).
Exemple : On s'intéresse au traitement des commandes. Dans ce cadre on distinguera
plusieurs activités telles que le traitement de la commande, la facturation et la livraison.
Ces activités décrivent les aspects fonctionnels du système (sous-système). Les aspects
statiques correspondent à la représentation des données mises en jeu : informations sur
les clients, les articles, les commandes, etc. Enfin les aspects comportementaux
correspondent à la représentation du comportement du système lors de l'arrivée
d'événement et l'impact sur les données. Par exemple l'arrivée d'une commande va
déclencher la création d'une nouvelle commande.

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Figure 1: Les axes de modélisation

1.4 Les axes de modélisation et les niveaux d’abstraction

Merise 2 offrent différents modèles permettant de représenter les aspects statique,


fonctionnel (architecture) et dynamique d'un système et ceci à différents niveaux
d'abstraction : conceptuel, organisationnel et logique. Les modèles physiques ne font pas
partie de la méthode (et pour cause). Par rapport à Merise, Merise 2 propose de nouveaux
modèles (modèle de flux par exemple) et établit une distinction beaucoup plus claire entre
les modèles organisationnels et les modèles logiques.

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Figure 2: Les modèles de Merise 2

NB : Ces modèles ne sont pas tous obligatoires.

Suivant le type de projet et l'étape du cycle de vie, il convient de sélectionner une partie
de ces modèles. Voici quelques exemples de configurations possibles :
 Conception de système sans répartition et de logiciel "classique » (non orienté-
objets) MC, MFC, MCD, MCTA, CVO (facultatif), MLD, MLT, Maquettes (Dans le
cas d'un "petit projet")
 Conception de système sans répartition et de logiciel orienté-objets MC, MFC,
MCD, MCTA, CVO, MOTA Maquettes + Règles de passage vers des modèles de
structuration des classes, de communication des classes, de spécification des
classes (cas de gros projet d’entreprise)

II. Utilisation de la méthode MERISE 2


2.1 Les modèles conceptuel
La description conceptuelle permet de représenter la finalité du système et sa
raison d'être, en s'appuyant sur ses objectifs et les réalités externes qui le contraignent.
Le niveau conceptuel traite des événements et fournit des résultats sans se soucier de la
manière dont sont acquises et restituées les informations portées par ces événements et
résultats. Autrement dit, Le premier niveau, dit « conceptuel », décrit le « QUOI ? », c'est-
à-dire ce que fait le système d'information, sa raison d'être (quoi faire ? avec quelles
données ?). Les fonctions sont décrites sans tenir compte des contraintes matérielles ni
des aspects d'organisation du travail dans l'entreprise.
Les différents modèles proposés sont :

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 Le Modèle de Contexte (MC) et le Modèle de Flux Conceptuels (MFC) ;


 Le Modèle Conceptuel des Données (MCD) ;
 Le Modèle Conceptuel de Traitements (MCT), le Modèle Conceptuel des
Traitements Analytique (MCTA) et les Cycles de Vie des Objets (CVO).

Figure 3: Les modèles du niveau conceptuel

A. Le modèle de contexte (MC) et le modèle de flux


conceptuels (MFC)
1) Définition

Au niveau conceptuel, la modélisation des flux permet la représentation des


mouvements de données à l'intérieur d'un système d'information et entre le système et
le monde extérieur. Le concept fondamental ici est le message : il contribue à décrire un
flux d’activités et symbolise les rapports entre les systèmes fonctionnels (internes et
externes) à l’entreprise.

On distingue deux niveaux de représentation :

• le modèle (ou diagramme) de contexte ;

• le modèle (ou diagramme) de flux conceptuel qui affinent par étape le


modèle de contexte.

Cette décomposition permet, par affinements successifs, d'obtenir des sous-systèmes


formalisant les flux d'informations.

2) Les concepts utilisés

Plusieurs concepts sont liés à la modélisation conceptuelle et sont utiles à sa


compréhension et a sa matérialisation. Il s’agit : du domaine d’étude ou activité de
l’organisation ; de l’acteur et enfin du Flux d’information.

• Le domaine d’étude ou activité


Un domaine d’étude est un sous-ensemble de l’organisation dont on étudie séparément

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le SI. Il représente une partie du système d'information regroupant un ensemble d'activités


réalisées par des acteurs internes. On étudie un seul domaine à la fois de manière à mieux
le cerner et dans un souci de clarté du modèle. Il est délimité par les domaines connexes
et les acteurs externes. Chaque domaine est considéré comme « quasi-autonome » avec
son propre SP, SI et SO.
Exemple : La gestion des ventes, la gestion des affaires financières, l’administration des
ressources humaines…

• Les domaines connexes


Ce ont les autres composantes du système d'information et interagissent avec le
domaine d'étude. Ils correspondent aux autres domaines d'activités de l'entreprise. Ils ne
sont représentés que s'ils échangent des informations avec le domaine d'étude.

Figure 4: Exemple Domaine d'étude’ ‘GESTION DES VENTES''

• L’acteur
Un acteur est un émetteur ou un récepteur d’un flux d’information lié à une activité au
sein du système d’information d’une organisation. Autrement dit, Un acteur est une entité,
humaine ou matérielle, intervenant dans le système d’information.

Selon les cas, il pourrait s’agir d’une catégorie de personnes, d’un service, d’une
direction… ou du SI d’une autre organisation. Un acteur reçoit un flux d’information qui lui
permet d’agir en transformant l’information et en renvoyant un ou plusieurs autres flux
d’information à d’autres acteurs. Les acteurs sont représentés par leur rôle (fonction,
service ou direction.) dans l’activité ou domaine. Autrement dit, L’acteur est une unité
active : il fait quelque chose. Les acteurs peuvent être : • des personnes : le client, le
comptable, etc. • des services : le secrétariat, le service comptable, la banque, etc. • des
machines : un lecteur de badge qui fait office de contrôle d’entrée...

On distingue deux types d’acteurs


- Les acteurs internes qui font partie du domaine d’étude ; (Ex : service
vente, service comptable, Service de la scolarité...). Il est représenté par une ellipse
ou cercle au tracé fin et continue.
-
Nom de
l’acteur
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Figure 5: Acteur interne


- Les acteurs externes ou partenaires qui ne font pas partie du domaine mais qui
effectuent des échanges avec les acteurs internes d’une organisation dans le cadre de
l’activité étudiée. (Ex : client, fournisseur, livreur ...). Un acteur externe est représenté
par un cercle ou ellipse au tracé en pointillé

Nom de
l’acteur

Figure 6: Acteur externe

Dans la notation que nous retiendrons, le nom de l’acteur est placé à l’intérieur du cercle.
Afin de faciliter la modélisation, nous pouvons utiliser un tableau appelé le dictionnaire des
acteurs qui est un tableau qui récence l’ensemble des acteurs du système étudié ainsi que leur
type et leurs caractéristiques. Tous les acteurs répertoriés ici devront figurer dans la matrice
(ou tableau) des flux

Exemple
Acteur Description Type Caractéristiques
Client Un client Externe Personne
Accueil L’accueil téléphonique du service commercial Externe Service
Spécialiste Un commercial spécialiste Interne Personne

• Flux d’information
Un flux d’information désigne un transfert d’information entre deux acteurs du SI. Il
part d’un acteur source (émetteur) pour aboutir à un acteur but (ou récepteur), il est
représenté par une flèche dont l'orientation désigne le sens du flux d'information. Ils
représentent l'échange d'informations entre le domaine d'étude et une composante
extérieure ou entre deux activités du domaine (flux internes et externes).

Figure 7: Représentation d'un flux d'information

Les flux peuvent intervenir dans un ordre déterminé qu’on peut noter pour faciliter
la lecture. Cet ordre chronologique n’est pas nécessairement systématique et n’exclut pas
la simultanéité : certains flux peuvent être émis en même temps et porter le même numéro
d’ordre. Un flux peut être conditionnel dans le sens où il n’a lieu que lorsqu’une condition
est remplie. Dans ce cas on peut noter cette condition entre guillemets « ».
Tout comme avec les acteurs, un dictionnaire de flux entre les acteurs peut être
schématisé pour une meilleure compréhension de l’activité.
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Exemple
Repérer dans ce système les flux entre les acteurs en les ordonnant si c’est utile à une
meilleure compréhension de l’activité.
Le client pose sa question (1) auprès l’accueil. Cette dernière peut répondre à la plupart
des questions courantes (2), elle assure une assistance de premier niveau.

Dictionnaire des flux


Flux No Description : contenu, émetteur/récepteur
Question 1 Question du client posée l’assistante N1
Réponse 2 Réponse de niveau 1, de l’assistante au client
NB : Tous les flux répertoriés devront figurer dans la matrice des flux. Ce
dictionnaire et cette matrice des flux ne sont pas obligatoire
NB : Remarques et règles d’usages
- Un flux ne doit pas être bidirectionnel ;
- Le flux ne doit pas être réflexif ;
- Pas de flux entre des acteurs externes.

3) Étapes de construction du MCC

Pour sa construction, il serait judicieux de respecter les étapes suivantes :


1. La première étape de ce modèle est d'arriver à isoler le système en le
délimitant. Il s'agit donc de définir le système et les éléments externes (acteurs externes)
avec lesquels il échange des flux d'information ;
2. La seconde étape consiste à découper l'organisation en entités appelées
acteurs internes ;
3. La dernière étape est l'analyse des flux d'information, c'est-à-dire la définition
des processus.
Le respect scrupuleux de ces étapes est primordial à l’élaboration ou
schématisation de ce dernier.

4) Formalisme du MCC

Le formalisme de ce modèle repose sur la compréhension des deux modèles qui


le compose à savoir : Le modèle de contexte (MC) et modèle conceptuel de flux
(MCF).

a) Le modèle de contexte (MC)


Le modèle de contexte a pour but de représenter les flux d’informations entre
l’organisation étudiée et les acteurs externes. Il met en évidence, à un niveau très général,
les flux d'information échangés entre des acteurs externes, un domaine d'étude et des
domaines connexes. Autrement dit, c’est est le schéma qui présente tous les flux
échangés entre le système et ses partenaires. Il fait abstraction du détail des différents
acteurs internes

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au domaine étudié à l’organisation pour n’en considérer qu’un seul : l’acteur interne «
Entreprise ». L’organisation ou domaine d’étude dans ce diagramme est représentée par
un rectangle.

ou nom de
l’Organisation

b)Le Modèle de flux conceptuel (MFC)

Ce modèle permet de compléter celui de contexte en décomposant l’organisation


en une série d’acteurs internes. C’est une représentation graphique des acteurs et des
flux échangés. Il permet de schématiser l’ensemble des acteurs impliqués et l’ensemble
des flux échangés entre eux. Il sert aussi bien à expliciter le fonctionnement d’une
entreprise qu’à permettre de l’améliorer. De plus, il est un point d’appui pour affiner
l’analyse et trouver d’autres acteurs et d’autres flux utiles au bon déroulement de l’activité.
Par conséquent, il peut permettre de détecter les redondances ou des incohérences dans
la circulation de l’information.

Flux externe (1)

Flux interne (2)

Étude de cas applicatif


Au supermarché ‘’CARREFOUR’’, quand un client s'adresse à un vendeur et lui
dit qu'il souhaite acheter un téléviseur (par exemple), celui-ci vérifie sur ordinateur si
l'article est disponible. Si ce n'est pas le cas, le vendeur informe le client de
l'indisponibilité du matériel souhaité ; sinon le vendeur remplit un bon avec les références

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de l'article et le prix à payer. Le client doit alors se présenter à la caisse, muni de ce bon.
Une fois le montant à payer réglé, la caissière lui remet une facture et un bon de sortie
de stock. Un double de bon de sortie est envoyé à l'entrepôt afin que soit apporté au
magasin (au rayon "retrait des articles ») l’article acheté. Le client se présente alors au
rayon "retrait des articles", juste à côté de la caisse et présente son bon de sortie de
stock. Dès que l'article est arrivé, le magasinier tamponne le bon de sortie : "article livré"
et remet l'article acheté au client.

Questions

Pour assister la société CARREFOUR dans sa compréhension de l'outil à développer,


vous réaliserez un diagramme qui représente les flux liés au système à mettre en
place à travers :

a) Dressez la liste des acteurs internes et externes et des domaines connexes au


domaine d'étude ;

b) Élaborez le modèle de contexte ;

c) Élaborez le MFC correspondant.

5) Matrice des flux

Le DF peut être représenté par une matrice carrée appelée matrice


des flux. C’est une matrice qui présente en colonnes et en lignes les acteurs
intervenant dans le diagramme ; les flux sont représentés à l’intersection
des lignes et des colonnes. Elle peut être schématisée comme suit :

Figure 8 : Matrice de flux

Exemple d’application
Reprenez l’étude de cas applicatif et schématisez sa matrice de flux.

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B. Le Modèle Conceptuel de Données (MCD) ou Modèle Entité-


Association (MAE)
Le Modèle Conceptuel de Données (MCD) est une représentation statique du
système d’information de l’entreprise. Il a pour but de représenter de façon structurée les
données qui seront utilisées par le système d'information. Le MCD décrit la sémantique
c’est à dire le sens attaché à ces données et à leurs rapports. C’est aussi un ensemble de
concepts et de règles permettant de définir comment représenter des informations dans
un système informatique. Il est basé sur deux notions principales : les entités et les
associations, d'où sa seconde appellation de Modèle Entité-Association (MEA). Nous
commencerons par décrire le MCD originel, puis les extensions proposées dans Merise
2.
1. Les concepts de bases utilisés
a) Les entités ou objets
Une entité est un élément concret ou abstrait qui peut être reconnu distinctement
(personne, produit, service, pays, facture…) et qui est caractérisé par sa typicité c’est-à-
dire un ensemble d’objets de même nature. Il s’agit en fait, d’un objet identifiable et
pertinent pour l’entreprise ou encore un ensemble d’objets ayant les mêmes
caractéristiques. Dotée d’une existence propre (autonome, libre.), elle est décrite par un
identifiant et une liste de caractéristiques qui lui sont spécifiques. Une entité est
représentée par un rectangle à cartouche. Le nom de l’entité est placé dans la cartouche
et est écris en MAJUSCULE : il est recommandé de choisir un nom commun décrivant
l’entité (exemple : ETUDIANT, ENSEIGNANT, MATIERE). Les attributs prendront place
dans la partie basse.

c) Attribut ou propriété

Un attribut (ou une propriété) est une information de base du SI. Elle est
une caractéristique associée à une entité ou à une association. Au niveau de l’entité

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ou de l’association, chaque attribut possède un type qui définit l'ensemble des


valeurs possibles qui peuvent être choisies pour lui (entier, alphanumérique,
numerique, booléen, réel, Date…). Un attribut ne peut en aucun cas être partagé
par plusieurs entités ou association.

Notation

c) Identifiant ou clé primaire


Un identifiant d'une entité ou d'une association est constitué par un de ses permet
de connaître de façon sûre et unique l’ensemble des propriétés qui participent à l’entité. Il
est donc impossible que l’attribut constituant l'identifiant d'une entité ou d’une association
prenne la même valeur pour deux entités ou deux associations distinctes. Néanmoins,
certains cas particuliers peuvent exister notamment celui d’une entité ne contenant qu’un
seul attribut. Dans ce cas, cet attribut est donc forcément l'identifiant.

NB : la notation graphique et manuelle d’un identifiant demande de le placer en tête


de liste, de le souligner et de le faire précéder d'un #. Celle avec l’applicatif se note comme
ci-dessous.

Notation

d) Cardinalités
Les cardinalités sont des couples de valeurs que l'on trouve entre chaque entité et
ses associations liées et expriment le nombre de fois ou l’occurrence(possibilité) qu’une
entité participe aux occurrences de la relation. Donc, pour une association de 2 entités, il
y a 4 cardinalités à indiquer (2 de chaque côté). Les cardinalités traduisent des règles de
gestion. Ce sont des règles propres à l'organisation étudiée, qui sont décidées par les
gestionnaires et décideurs. Ces règles expriment des contraintes sur le modèle.

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 Cardinalité minimale
Elle est exprimée presque toujours par l’une des deux valeurs 0 ou 1. Elle traduit
combien de fois au minimum une occurrence de l’entité participe à l’association.
 Cardinalité maximale
La cardinalité maximale exprime le nombre maximum de fois qu'une occurrence d'une
entité participe à une relation.
En fait, dans la grande majorité des cas, on n’utilise que 4 combinaisons de valeurs pour
les cardinalités à savoir :

Cardinalité Symbole Description

Un(e) et un(e) 1,1 Une occurrence de la première entité peut correspondre à


seul(e) une et une seule occurrence de la seconde entité

Un(e) ou 1, n Une occurrence de la première entité peut correspondre à


plusieurs une ou plusieurs occurrences de la seconde entité

Au plus un(e) 0,1 Au plus une occurrence de la première entité peut


correspondre à la même occurrence de la seconde entité

Zéro ou 0, n Une occurrence de la première entité peut être reliée a


plusieurs aucune ou plusieurs occurrences de la seconde entité.

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e) Association ou relation
Une association (ou une relation) est une attache entre une ou plusieurs entités.
Une association est représentée graphiquement par une ellipse à cartouche dans
laquelle figure son nom, souvent un verbe à l’infinitif, à la forme passive ou bien
accompagné d’un adverbe qui caractérise le type de relation entre les entités. Notez que
l’initiale du nom de l’association est en MAJUSCULE. Une association possède parfois
des propriétés. Une association est dite binaire si elle lie 2 entités et n-aire si elle lie n
entités.

Notation

 Dimension d’une association


La dimension d'une relation est le nombre d'objets participant à l’association. Elle est dite :
récursive (ou réflexive) lorsqu’elle relie la même entité ; binaire relie deux entités, ternaire
relie trois entités, relation n aires relie n entités.

Association réflexive Association ternaire

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Association binaire

 Types d’association
On différencie deux types d’associations : hiérarchiques et non hiérarchiques.
- Associations hiérarchiques : associations ou d'un côté la cardinalité maximale
est à 1 et de l'autre côté la cardinalité maximale est à N.

Associations non hiérarchiques : Elles se caractérisent par les cardinalités


maximales de chaque entité égales à N. Cela veut dire qu'il n'existe pas de dépendance
entre les entités.

En résumé :

f) La notion d’héritage dans un MCD


L'héritage permet de définir une entité spécialisée par rapport à une entité
générale. Dans un héritage, les entités ont beaucoup de caractéristiques communes mais
sont toutefois différentes. L'entité générale est appelée entité surtype ou père, elle est
dotée de toutes les caractéristiques communes aux entités spécialisées qui elles, sont
appelées sous-type, fils ou enfant. Les entités sous-types ne disposent que des
caractéristiques qui leur sont propres.
Vous pouvez établir un lien d'héritage entre une entité générale et des entités spécialisées.
Dans un lien d'héritage, une ou plusieurs entités enfant héritent, au niveau physique, de
tout ou partie des attributs d'une entité père.
Exemple : Soit le cas d'une entreprise gérant sa comptabilité où tous les partenaires avec
lesquels elle commerce sont considérés comme des tiers. Parmi ces tiers, on souhaite
distinguer deux sous-types : les clients et les fournisseurs. En tant que tiers, clients et

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fournisseurs ont des caractéristiques communes, mais ils ont aussi des caractéristiques
spécifiques telles que les conditions de règlement ou les taux de remises. Dans un
héritage, les entités Clients et Fournisseurs constituent des types spécialisés de l'entité
père Compte.
Graphiquement, vous obtiendrez le résultat suivant :

2. La réalisation d’un MCD


Principe : Réaliser un MCD demande de passer par un ensemble d’étapes bien
définies. A partir d'un cahier des charges, concevoir de manière visuelle les différents
liens qui existent entre les différentes données. Ces dernières peuvent en deux
catégories : la modélisation directe et la modélisation par analyse
(Ou indirecte)

a) La modélisation directe
Elle consiste à identifier, à partir d’une description exprimée en langage naturel, les
entités et les associations en appliquant les règles suivantes :
- Les noms deviennent des entités
- Les verbes deviennent des associations Exemple :
Un client reçoit une facture contenant des produits Ce qui donne la modélisation
suivante :

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Le modèle obtenu par cette méthode comme le montre l’exemple ci-dessus, est
très loin de la représentation optimale et il sera nécessaire d’appliquer une phase
de validation et de normalisation (élimination des situations qui induisent des
redondances) pour aboutir à une solution satisfaisante.
b) La modélisation par analyse ou indirecte

Ici, certaines étapes doivent être respectées, mais pour un souci de compréhension,
nous les résumerons en cinq (05) étapes fondamentales. Il s’agit de :

Étape 1 : L’identification en premier lieu de toutes les propriétés du système


d’information à analyser.
L’identification des propriétés du SI à étudier passe par l’établissement du
dictionnaire de données et de son épuration. Le dictionnaire de données est un
document essentiel à la construction du MCD car il a pour but de recenser et collecter
l’ensemble des données élémentaires (ou attributs) manipulées par le système et se
rapportant strictement au domaine étudié.
 Établissement du dictionnaire de données
C'est une étape intermédiaire qui peut avoir son importance, surtout si vous êtes
plusieurs à travailler sur une même base de données, d'un volume conséquent.
Concevoir le dictionnaire de données revient à extraire des documents en notre
possession et des entretiens effectues, l′ensemble des informations strictement
indispensables à la gestion du domaine d′activité à informatiser. Il faut faire la liste
exhaustive de toutes les données qui sont utilisées dans le cadre d’un système
d’information et leur attribuer un nom différent pour chaque champ. Toutes les données
sont recensées dans un tableau en sachant que l'on distingue 3 types de données :
• Données élémentaires : Elles ne sont pas obtenues par calcul à partir d'autres
données.
Exemple : On donne la quantité, le prix de l'article, calculer le coût total… La quantité
et le prix sont des données élémentaires
• Données calculées : Elles résultent d'un calcul effectué à partir d'autres données.
Exemple : Le coût total est une donnée calculée (= quantité * prix unitaire).
• Les données concaténées :
Elles résultent de plusieurs propriétés
Exemple : Étudiant est une donnée concaténée Étudiant (= nom, prénom, âge…)
Le dictionnaire correspond à une liste de données qui est présentée sous forme de
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tableau avec les éléments suivants :


Le dictionnaire des données est un document/tableau qui regroupe toutes les
données que vous aurez à conserver dans votre base (et qui figureront donc dans le
MCD). Pour chaque donnée, il indique :

• Le nom de la donnée/propriété indiquant son nom integral


 Le code mnémonique : il s'agit d'un libellé ou une abréviation désignant une
donnée (par exemple «titre_l» pour le titre d'un livre)
 La désignation : il s'agit d'une mention décrivant ce à quoi la donnée correspond
(par exemple «titre du livre»)
 Le type de donnée :
o A ou Alphabétique : lorsque la donnée est uniquement composée de
caractères alphabétiques (de 'A' à 'Z' et de 'a' à 'z') ;
o N ou Numérique : lorsque la donnée est composée uniquement de
nombres (entiers ou réels) ;
o AN ou Alphanumérique : lorsque la donnée peut être composée à la fois
de caractères alphabétiques et numériques ;
o Date : lorsque la donnée est une date (au format AAAA-MM-JJ) ;
o Booléen : Vrai ou Faux’
o Paramètre : la valeur de la donnée est invariable
 La taille : elle s'exprime en nombre de caractères ou de chiffres. Dans le cas
d'une date au format AAAA-JJ-MM, on compte également le nombre de
caractères, soit 10 caractères. Pour ce qui est du type booléen, nul besoin de
préciser la taille (ceci dépend de l'implémentation du SGBDR).
 Et parfois des remarques ou observations complémentaires (par exemple si
une donnée est strictement supérieure à 0, etc.).

Commentaires/
Code ou
Nom de la Longueur Remarques ou
Mnémonique
N° donnée(Propriété) Nature Type observations
01 Identifiant du Id_Pers Elémentaire(E) AN 20
personnel
02 Total facture Tot_Fact Calculée (Ca) N 15

NB
Les données qui figurent dans le MCD (et donc dans le dictionnaire des données)
doivent être, dans la plupart des cas, élémentaires :
 Elles ne doivent pas être calculées : les données calculées doivent être
obtenues, par le calcul, à partir de données élémentaires qui, elles, sont
conservées en base. Cependant, il existe quelques cas où il s'avère pertinent de
conserver, pour des raisons d'optimisation, une donnée calculée. Par exemple le
montant d'une commande par exemple. On ne conservera cependant pas les
données calculées intermédiaires sauf en cas d'obligation légale (c'est le cas
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MODELISA TION DES SYSTEMES D’ INFORMATIONS :
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2021/2022
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

pour un montant HT par exemple, où les composantes peuvent d'ailleurs avoir


un prix variable dans le temps). En effet, cela évite de refaire les calculs plusieurs
fois pour un résultat qui restera fixe.
 Elles ne doivent pas être composées : les données composées doivent être
obtenues par la concaténation de données élémentaires conservées en base.
Par exemple une adresse est obtenue à partir d'une rue, d'une ville et d'un code
postal : ce sont ces trois dernières données qui sont conservées et donc qui
figureront dans le MCD (et dans le dictionnaire des données).

 Épuration du dictionnaire de données


Le but de l’épuration est de nettoyer l’ensemble des attributs obtenus à l’étape
précédente, en vérifiant que chaque donnée correspond à un “fragment”
d’informations, indivisible et indépendant des autres données.
NB : IL NE FAUT AUCUNE REDONDANCE (DIRECTE OU INDIRECTE) DANS UN
DDD ÉPURÉ.
Pour ce faire il faut passer en revue, l’un après l’autre et sans ordre préétabli, chacun
des attributs du DDD et vérifier les points suivants :
• Vérifier les synonymes : la même donnée utilisée sous deux termes différents
par deux acteurs différents ;
• Vérifier les homonymes : deux données différentes utilisées sous le même
terme par deux acteurs différents ;
• Vérifier les dépendances directes : une donnée qui peut être obtenue à partir
d’autres données (exemple : prix unitaire HT, TVA, prix unitaire TTC : une de
ces données doit être épurée), ;
• Vérifier les dépendances indirectes et les données calculées : une donnée
obtenue comme totalisation ou comptage d’autres données (exemple : nombre
de factures, ou chiffre d’affaires d’un client).
Étape 2 : Détermination des dépendances fonctionnelles

Une dépendance fonctionnelle est une interrelation, un lien, une association,


entre deux données ou deux groupes de données. Soit A et B des attributs, une
information B dépend fonctionnellement d’une information A si et seulement si à une
seule valeur de A, il n’est possible d’associer qu’une et qu’une seule valeur de
B. On parle de Dépendances fonctionnelles directes ou élémentaires. Autrement
dit, si on connaît la valeur de A, on peut en déduire une seule valeur de B. Mais la
réciproque n’est pas vraie (si on connaît b, on ne peut pas en déduire a). La première
donnée est dite source (en ligne), et le second but (en colonne). On note Source
But soit
A B.
Une DF doit être :
 Élémentaire : C'est l'intégralité de la source (partie gauche) qui doit déterminer
le but (partie droite) d'une DF. Exemple : Si A→ C alors A, B → C n'est pas
élémentaire.
 Directe : La DF ne doit pas être obtenue par transitivité. Par exemple, si A→ B
et B → C alors A → C a été obtenue par transitivité et n'est donc pas directe.
20
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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

NB : En général, Toutes les propriétés d’une entité « dépendent fonctionnellement


» de l’identifiant
Exemple
La connaissance d’un numéro de sécurité sociale détermine un seul nom de famille,
celui du titulaire de ce numéro. Par contre, un prénom ne détermine rien, car plusieurs
personnes peuvent avoir le même prénom. On peut représenter cette DF de la façon
suivante :
numSecu → nomPers
Lorsqu’une information dépend fonctionnellement de plusieurs autres informations,
la dépendance fonctionnelle est dite composée. On note par un + cette concaténation.
Exemple : Si l’on souhaite connaître la note obtenue par un étudiant à un examen, il
est nécessaire de connaître le numéro de l’étudiant, le numéro du module, et la
session qu’il passait.
Ce qui se représente : numEtudiant +numModule + numSession → valeurNote
Dans le cas où l’information ne possède pas de dépendance, alors l’information
dépend fonctionnellement d’elle-même.

La détermination des dépendances fonctionnelles dans un MCD, se fait par la


réalisation d’une part de la matrice des dépendances fonctionnelles et d’autre part,
par celui du graphe des dépendances fonctionnelles.

a) La matrice des dépendances fonctionnelles

Une matrice des DF est un tableau faisant apparaitre horizontalement et


verticalement toutes les données recensées dans le DDD.
Soit l’exemple ci-dessous représentant une des factures établies par une entreprise du
nom de ‘’Au Bon Beurre’’.

La sélection des données a permis de ressortir le DDD suivant :

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Commentaires/
Code ou
Nom de la donnée Longueur Remarques ou
Mnémonique
N° (Propriété) Nature Type observations
1 Nom entreprise Nom_ent A P 21

2 Adresse entreprise Adr_ent AN P 50

3 Code postal CP_ent AN P 15


entreprise

4 Ville entreprise Vil_ent AN P 30

5 Numero Client Num_Clt N E 20

6 Nom Client Nom_Clt

7 Adresse Client Adr_Clt AN E 30

8 Code postal client CP_Clt AN E 25

8 Ville client Vil_Clt AN E 32

10 Numero facture Num_Fact N E 10

11 Date facture Dat_Fact D E 8

12 Reference Ref AN E 25

13 Designation Des AN E 15

14 Prix unitaire P_Unit N E 50

15 Quantite Qte N E 32

16 Montant brut Mont_Brut N C 45

17 Total HT Tot_HT N C

18 Montant TVA Mont_TVA N C

19 TTC TTC N C

Taux TVA Tx_TVA N P

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Explication sur le choix des données du DDD

1. La donnée ‘’Nom entreprise’’ ne prendra pour seule valeur que la valeur ‘’Au
Bon Beurre’’, raison pour laquelle elle est de type paramètre. Il en est de même
pour les données adresse entreprise, code postal entreprise et ville entreprise ;
2. Numéro client et Numéro facture sont des données élémentaires car elles sont
calculées sur elles-mêmes. En effet, le nouveau numéro client ou d’une facture
sera égal à l’ancien numéro client ou facture + 1. C’est donc des données
élémentaires ;
3. Date Facture, Reference, Prix unitaire, sont des données élémentaires car ne
peuvent être obtenu à partir d’un calcul ;
4. Montant brut est une donnée calculée car résulte de la ‘’règle de calcul’’ entre
la quantité et le prix unitaire (Prix unitaire x Quantité) ;
5. Montant TVA est une donnée calculée, qui ajoute une autre celle de taux TVA ;
6. TTC est une donnée calculée sans problème particulier ;
7. Taux TVA est un paramètre car nous considérons que tous les produits vendus
dans cette entreprise sont vendus à un taux fixe.

Après épuration, il en ressort le dictionnaire final ci-dessous :


Nom de la Commentaires/
Code ou
donnée Longueur Remarques ou
Mnémonique
N° (Propriété) Nature Type observations
1 Numéro Client Num_Clt N E 20

2 Nom Client Nom_Clt A E 30

3 Adresse Client Adr_Clt AN E 30

4 Code postal client CP_Clt AN E 25

5 Ville client Vil_Clt AN E 32

6 Numéro facture Num_Fact N E 10

7 Date facture Dat_Fact D E 8

8 Reference Ref AN E 25

9 Désignation Des AN E 15

10 Prix unitaire P_Unit N E 50

Quantité Qte N E 32

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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE
2021/2022

Pour trouver les dépendances fonctionnelles, l’astuce est de trouver les identifiants
(clés) des entités à partir de la matrice des dépendances fonctionnelles.
Création
Pour créer cette matrice, nous nous occuperons uniquement des données
élémentaires. Il s'agit d'un tableau à 2 entrées : En ligne et en colonnes, on inscrit
les données issues du dictionnaire de données (données élémentaires
uniquement).
Méthode
Pour remplir ce tableau, on considère chaque colonne de données. On pose une question
pour chaque colonne de donnée : Pour une valeur de cette donnée, existe-t-il une
seule et unique valeur de la donnée située en ligne ? Dans l’affirmative, on inscrit le
chiffre 1 à l'intersection et dans la négative, on n’inscrit rien du tout.

La matrice des dépendances fonctionnelles de notre précédent exemple est le suivant :

La règle de remplissage de cette matrice est la suivante :

Première colonne
Question : pour un n° de client existe-t-il un seul nom de client ?

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Réponse : oui Chaque client possède un numéro diffèrent ; Idem pour ses coordonnées
(ville, prénom etc. …)
Seconde colonne
Question : Pour un nom de client, existe-t-il un seul n° de client :
Réponse : non Pour un nom de client, je peux avoir plusieurs n° de client
Exemple : Atangana Etienne possède le n° 1000, Atangana Annie en possède un
également : 1005. Les 2 personnes ont le même nom (Atangana). On réalise cette
opération pour toutes les données situées en colonnes.
Après le remplissage de toutes intersections de ladite matrice, il faut maintenant la
simplifier pour une meilleure manipulation des données.

b) Simplification de la matrice des dépendances fonctionnelles


On ne conserve pas dans le tableau les colonnes vides (suppression des colonnes qui
ne contiennent pas de 1)

S’agissant de notre exemple, le tableau deviendra après simplification :

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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Dans l'exemple, la donnée Quantité n'est pas reliée aux données têtes de colonnes ; il
s'agit donc d'une donnée qui va dépendre de plusieurs données têtes de colonnes
(dépendance fonctionnelle composée).
 Une dépendance fonctionnelle composée est de la forme : A, B à C, elle se lit :
Pour une valeur de A et une valeur de B, on a une seule valeur de C.
La donnée Quantité : Pour un N° de facture et une référence, il y a une seule quantité.
Elle se note : N° facture, référence Quantité.
 Les contraintes d'intégrité fonctionnelles (CIF)
Dans la matrice des dépendances fonctionnelles, la présence de 1 dans la ligne d'une
donnée en tête de colonne traduit la présence d'une contrainte d'intégrité fonctionnelle
entre ces deux données. Autrement dit, Une CIF est un type d'association entre 2
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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

entités. Elle se caractérise par un 1 en cardinalité supérieure (0,1 ou 1,1) sur une
des pattes de la relation. On dit alors que la relation est porteuse d'une dépendance
fonctionnelle. Une CIF indique donc une dépendance.
Exemple : L'entité qui correspond à la branche du côté du 1 est parfois appelée entité fils
et l'entité correspondant à la branche du côté n est parfois appelée entité père. Cette
appellation découle de l'analogie : un fils n'a qu'un seul père, et un père peut avoir
plusieurs fils.

NB : Ce type d'association n'a jamais de propriété portée. Si vous êtes tentés de mettre
une propriété à l'intérieur de l'association, c'est soit que vos cardinalités sont fausses, soit
que la propriété devrait être dans une des entités.

La cardinalité 1,1 sur la gauche de la relation fait de la relation une CIF

c) Le graphe de dépendance fonctionnelle (GDF)


On peut également représenter une dépendance fonctionnelle à l'aide d'un Graphe
de Dépendances Fonctionnelles (GDF). Ce graphe est une représentation graphique de
l’ensemble des DF unissant les propriétés dans un domaine d’activité du système
d’information. Ces propriétés sont obtenues à partir du dictionnaire de données du
domaine.
D’après notre exemple ci-dessus, nous aurons le graphe suivant :

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2021/2022

Étape 3 : Détermination des entités (mise en évidence des objets ou regroupements


des attributs en entités)
Pour déterminer les entités, il faut tenir comptes du graphe des dépendances
fonctionnelles. En effet, il s’agira ici, de mettre en évidence les objets ou de regrouper les
différents attributs en famille. Dans un sens général, les identifiants ou clés retrouvés dans
le GDF permettent de déduire les entités.
Dans notre exemple, chaque colonne induit la création d'une entité dont la clé primaire est
la tête de colonne.
Ce qui nous donne 3 entités : CLIENT, PRODUIT, FACTURE
Les clés primaires :
Entité client : N° client (un numéro est unique )
Entité produit : référence
Entité facture : N° facture

CLIENT PRODUIT FACTURE

# Num _Clt # Ref # Num _Fact

Étape 4 : Détermination des associations

Elles sont déduites suivant les objets qu’elles lient ou sont construites à partir des
dépendances fonctionnelles composées. Toute dépendance fonctionnelle composée
induit la création d'une association dont les branches sont reliées aux entités contenant
les différentes données clés primaires de l'association

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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Ex : dans notre exemple, N° facture, référence Quantité est une association dont les
branches sont reliées aux entités Facture et Produit, dont les clés primaires sont N° facture
et référence.
Transformation du GDF en MCD Règles de transformation
R1 : les données sources d'au moins une DF (celles qui sont soulignées sur le GDF)
représentent les identifiants des entités dont les attributs sont les cibles de ces DF.
R2 : Les flèches restantes deviennent des associations. Les données déterminées par
une DF conjointe deviennent des attributs portés par l’association.
R3 : Les règles de gestion doivent permettre de trouver les cardinalités.
FACTURE
Correspondre PRODUIT
# Num _Fact Quantité
# Reference
Date_Fact
Désignation
Prix_Unit

Dans l’exemple, la ligne N° client (qui est également une donnée en tête de colonne),
contient un 1 dans la colonne N° facture. Ceci se traduit par l'existence d'une CIF entre N°
Facture et N° Client Cette CIF se lit de la façon suivante : POUR UNE FACTURE, IL Y A
UN CLIENT.
Représentation de la CIF :

(1,1) (1, n)
FACTURE CLIENT
Recevoir
# Num _Fact # Num _Clt
CIF

Étape 5 : Détermination des cardinalités à partir des règles de gestion établies

Le modèle conceptuel finale est le suivant :

FACTURE (1, n) (0, n) PRODUIT


Contenir
# Num _Fact
# Reference
Date_Fact
Désignation
Prix_Unit

(1,1) (1, n) CLIENT


Correspondre
Quantité
# Num _Clt
Nom_Clt
Adr_Clt
CP_Clt
Vill_Clt
Exercice : Étude de cas applicatif

TAF : Représentez le MCD correspondant de notre étude applicative de ce cours en

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APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

suivant les étapes de sa construction.

C. Le Modèle Conceptuel de Traitement Analytique (MCTA)


Dans le modèle Merise, le M.C.T. est appelé « Modèle Évènement-Résultat » :
L’arrivée d’un ou plusieurs évènements va déclencher une opération qui va produire un
résultat. Il met en évidence la logique et la dynamique des traitements opérés sur les
données. Ici, on répond à la question « Quoi ? »
Dans l’extension avec Merise 2, le MCTA permet de faire le lien entre les données
(provenant du MCD) et les traitements.

1. Concepts de base et représentation schématique


Le MCTA se déduit du MFC dans la mesure où il représente un zoom sur ce dernier.
Son principe consiste à "ouvrir" chaque domaine ou sous domaine identifié par le MCC
de façon à définir les opérations faites dans ce domaine. Autrement dit, ici, on représente
comment un acteur de l’organisation réagit quand il reçoit un message et quelle(s)
opération(s) il effectue. Le vocabulaire de ce modèle de traitements est le suivant :

Événement : c’est une sollicitation du système Un évènement est représenté par une ellipse. On y
d’information qui génère une réaction de la part de inscrit le nom de l’événement.
celui-ci. Un événement peut être externe au
domaine étudié (ex : commande client) ou interne
au SI, souvent le résultat d’un processus antérieur Nom del’évènement
(ex : ordre de préparation). Un événement peut-
être aussi temporel, c'est-à-dire lié à des dates qui
rythment l’exécution de certains traitements (délai
de maintenance, relances…).

Opération : c’est un ensemble d’actions Une opération est représentée par une boîte. On
accomplies par le système d’information en inscrit le nom de l’opération en en-tête, au besoin les
réaction à un événement ou à une conjonction tâches réalisées au cours de l’opération et le ou les
d’événements et non interruptibles par un états possibles de l’opération au sortir de celle-ci (au
événement externe. Remarque : Une opération moins 1 état).
déclenche au moins un résultat. Une opération est
représentée par un verbe ou mieux un substantif Numéro
(ex : Préparer la commande ou préparation de la opération Opération
commande).
Une opération est représentée par un verbe ou mieux Tâches
un substantif (ex : Préparer la commande ou
préparation de la commande)

Résultat : un résultat est un événement au sortir


d’une opération. Ce peut être un document, un
message externe, un nouvel état du SI (nouvelle
situation, nouvelles données), créé par une Résultat
opération. Un résultat externe représente une
information envoyée à l’extérieur du SI (ex. :

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MODELISA TION DES SYSTEMES D’ INFORMATIONS :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE
2021/2022

facture) Un résultat interne est un nouvel état du


système d’information (ex. : ordre de préparation).

Synchronisation : c’est une condition, portant sur


les événements, nécessaire au déclenchement
d’une opération. Une synchronisation n’est requise
qu’en présence de plusieurs événements
déclencheurs, ce sans quoi le symbole de
synchronisation est laissé blanc. Au besoin, on
numérote les événements (a, b, c …) constitutifs
de l’expression booléenne (ex : (a ET b) OU c).

Règle d’émission : condition traduisant les Prise en compte


règles de gestion, qui permet d'exprimer une d'une commande
condition de sortie de résultat ou une condition
requise pour qu’une action ait lieu. OK Produit conditions d'émission
non disponible des messages
Les conditions d’émissions peuvent être
nombreuses. Une condition d’émission peut
donner lieu à plusieurs résultats. Parmi ces
conditions, nous pouvons avoir : cde absence
à livrer produit
- Toujours (Tjrs) : L'opération est à
chaque fois réalisée ;
- OK : Si le résultat de l’opération est bon
- Non OK : Si le résultat de l’opération
n’est pas bon.

Objet : Un objet correspond à une entité ou une Un objet est représenté par une boîte comportant en
association du MCD correspondant au champ en-tête le nom de l’objet (i.e. de l’entité ou de
d’étude du SI. l’association), et son état avant et après action.
Objet

État avant État après

Action : une action est une manipulation


(création, consultation, modification ou
suppression) d’un objet du système d’information.
Elle est symbolisée par un trait entre l’opération
et l’objet manipulé.

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MODELISA TION DES SYSTEMES D’ INFORMATIONS :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE
2021/2022

Pour élaborer un M.C.T.A il faut :


 Éliminer tous les évènements organisationnels (qui, quand, quoi, où, comment) ;
 Repérer les évènements déclencheurs et les résultats ;
 Ordonner les opérations (ordre chronologique) ;
 Repérer les règles de synchronisation et d'émission.

En général, les flux d'informations se trouvant dans le modèle de flux sont les
évènements déclencheurs ou résultants des différentes activités.

Exemple simplifié d'un diagramme événement-résultat

Exemple d’application
Reprenez l’étude de cas applicatif et schématisez le MCTA correspondant.

2.2 Le niveau Organisationnel


Alors qu'au niveau conceptuel est exprimé la réalité perçue par l'entreprise dans
son ensemble, le niveau organisationnel exprime cette même réalité telle qu'elle est vécue
par les acteurs quels qu'ils soient. A ce niveau, aucune différence n'est faite entre les
hommes et les machines. On intègre à l'analyse les critères liés à l'organisation.

A. Le Modèle Organisationnel de Traitements Analytique (MOTA)

Le MOT donne une description schématique des traitements qui prend en compte
le niveau d'informatisation, l'acteur concerné et le temps pour les actions décrites dans le
MCT. Pour mettre en évidence l'articulation entre les données et les traitements dans le
MOT, on ajoute à droite de chaque opération les données (ou entités) qui subissent un
changement d'état. Le MOT porte alors le nom de « Modèle Organisationnel des
Traitements Analytiques » (MOTA). Ce modèle met en évidence la répartition des

32
MODELISA TION DES SYSTEMES D’ INFORMATIONS :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE
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traitements entre les postes de travail qui exécutent des tâches (ou activités). Pour chaque
activité, le MOTA indique :
 Quand et où ils sont faits les traitements (QUAND) ;
 Qui les fait, c’est à dire le poste de travail concerné ou acteur concerné par le processus
(QUI) ;
 La nature des opérations : manuel, conversationnel ou automatique et qquelles sont les
données (entités) utilisées(COMMENT).
1. Les concepts de base
Les concepts du MOT sont les mêmes que ceux du MCT. Toutefois, la
décomposition d'une opération du MCT se fait en tâches, qui sont un ensemble d'activités
élémentaires homogènes : même poste de travail, même degré d'automatisation. On
utilise aussi le concept de phase au sein d'un même poste.

Concepts Définitions
poste de travail Centre d'activité élémentaire du domaine comprenant tout ce qui est nécessaire à
l'exécution
Tâche Une tâche est un ensemble d'activités homogènes en termes de finalité réalisées dans un
même poste, d’un même degré d'automatisation (manuel, conversationnel,
automatique), d'un même délai de réponse (immédiat, différé).
Procédure C’est une Succession de tâches exécutées consécutivement au sein d’un même poste pour
une même opération.
- Unité de Temps (Même période de déroulement)
A Le même évènement A TACHE 1-1

TACHE 1-2

TACHE 1-3
PROCEDURE 1

OPERATION 1 TACHE 2-1


PROCEDURE 2
PROCEDURE 3 TACHE 3-1

TACHE 3-2

B Le même évènement B
Règles Elles sont associées au niveau organisationnel et définissent le
d’organisation quaternion

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MODELISA TION DES SYSTEMES D’ INFORMATIONS :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE
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(qui, quelle action, quoi et quand).Elles traduisent l’organisation mise en place au sein de
l’entreprise afin d’atteindre les objectifs.

Événement
déclencheur Même chose que pour le MCTA
Résultat,
Synchronisation
Règle d'émission

En règle générale, le modèle organisationnel des traitements consiste donc à


représenter le modèle conceptuel des traitements dans un tableau dont les colonnes sont
la durée, la nature, les responsables et les ressources nécessaires à une action.

Les concepts du M.O.T Ressources

a) Les Règles d’organisation


Il s’agit de l’expression de l’organisation mise en place en termes de poste de travail, de
nature du traitement et de chronologie. En d’autres termes, il s’agira de répondre aux
questions QUI ? Quand ? Et Comment ? C'est-à-dire :
- Quel poste de travail assure le traitement? QUI
- Contraintes de temps dues à l’organisation? QUAND
- Traitement manuel ou automatisé? COMMENT Exemple
• Le gérant sera tenu de vérifier par téléphone, chaque semaine, les commandes non
encore livrées ;
• Le service achats et les magasins seront dès la fin du mois, équipés de
microordinateurs compatibles pouvant s’échanger des disquettes.
• Le courrier sera expédié à 12 heures par courtier.
• Les commandes arrivent soit par courrier soit par téléphone tous les jours chez le
responsable des ventes.

b) Le poste de tra

34
MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Exemple d’application : Construisez le MOTA de notre exercice d’application du cours

2.3 Le niveau Logique et physique


B. Le Modèle Logique des données (MLD)
La description conceptuelle a permis de représenter le plus fidèlement possible les réalités
de l’univers à informatiser. Mais cette représentation ne peut pas être directement
manipulée et acceptée par un système informatique. Il est donc nécessaire de passer du
niveau conceptuel à un niveau plus proche des capacités des systèmes informatiques. Ce
niveau est appelé le niveau logique, dans lequel on retrouve le modèle Logique des
données.

4.2 Définition
Aussi appelé modèle relationnel, le MLD est l’intermédiaire entre modèle E-A et
modèle physique des données. C’est un modèle qui permet de modéliser la structure selon
laquelle les données seront stockées dans la future base de données. Il est adapté à une
famille de SGBD : ici les SGBD relationnels (MLD Relationnels ou MLD-R). Il doit refléter le
MCD issu de l'analyse, et donc les éléments présents dans celui-ci (entités, propriétés,
associations) doivent se retrouver dans le modèle relationnel. Il est obligatoire de
transformer ce modèle. On dit qu’on effectue un passage du modèle conceptuel de
données vers le modèle logique de données.
4.2 Les règles de passage du MCD au MLD

Nous allons définir les règles de passage du MCD au MLD, en respectant les différents cas
qui se posent. Elles sont aussi valables pour le MPD
Règle 1 : Transformation des entités
Toute entité est transformée en relation ou table. Les propriétés de l'entité deviennent
les attributs ou champ de la table. L'identifiant de l'entité devient la clé primaire de la
table. Une relation porte toujours un nom. Par défaut, celui de l'entité ou de l’association.
Les clés primaires doivent être soulignées. Toutes les clés étrangères doivent être
précédées du symbole # et doivent parfois, être soulignées.
NB : Dans le MLD, il est recommandé de noter les noms des attributs en un seul mot
pour éviter que ces derniers ne soient considérés comme deux variables différentes
lors de la programmation (Script SQL…)

Remarque : contrairement aux propriétés, les attributs ne doivent pas comporter


d'espaces.

35
MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Règle 2: Transformation des relations binaires

Afin de transformer les relations binaires, il faut examiner la cardinalité maximum de


chaque couple de cardinalités. Ainsi on distingue :

Relations binaires du type (x, n) – (x, 1)


Cette association correspond à une paire de cardinalité 1,1 et 0, n ou 1, n. Ce cas est
également dénommé sous le vocabulaire de CIF (Contrainte d'Intégrité Fonctionnelle).
Dans ce cas, la table issue de l'entité cotée cardinalité (1,1) reçoit comme clé étrangère
l’identifiant de l'entité liée dont la cardinalité est (1, n). Cette clé étrangère référence la clé
primaire de la relation correspondant à l’autre entité.

Relations binaires du type (x, 1) – (x, 1)


Nous devons distinguer plusieurs cas. Sachant qu'une relation binaire du type (1,1) -(1,1)
ne devrait pas exister il nous reste les 2 cas suivants :

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MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Relation binaire (0,1)-(1,1)


On duplique la clé de la table basée sur l'entité à cardinalité (0,1) dans la table basée sur
l'entité à cardinalité (1,1).

Relation binaire (0,1)-(0,1)


Ici, on duplique la clé d'une des tables dans l'autre. Lorsque la relation contient elle-même
des propriétés, celles-ci deviennent également attributs de la table dans laquelle a été
ajoutée la clé étrangère.
Relation binaire (0, n)-(0, n) ou (1, n)-(1, n)/ (0/1, n)-(0/1, n)

On crée une table supplémentaire ayant comme clé primaire une clé composée des clés
primaires des 2 tables. Lorsque la relation contient elle-même des propriétés, celles-ci
deviennent attributs de la table supplémentaire. Une propriété de la relation qui est
soulignée devra appartenir à la clé primaire composée de la table supplémentaire.

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MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

On crée une table « Porter », qui contient comme clé primaire une clé composée de
NoCommande et CodeArticle. Elle contient également la propriété Quantité issue de la
relation Porter.

Relations ternaires
Il s’agit de créer une table supplémentaire ayant comme clé primaire une clé composée
des clés primaires de toutes les tables reliées. Cette règle s'applique de façon
indépendante des différentes cardinalités. Lorsque la relation contient elle-même des
propriétés, celles-ci deviennent attributs de la table supplémentaire. Une propriété de la
relation qui est soulignée devra appartenir à la clé primaire composée de la table
supplémentaire.

Relations réflexives
Nous appliquons les règles générales avec la seule différence que la relation est 2 fois
reliée à la même entité.
Quand il s'agit d'une relation (x,n)-(x,n),( x peut prendre les valeurs 0 ou 1) une
table supplémentaire est créée. Cette table contient comme clé primaire composée, la clé
des "deux" entités reliées. Comme la même entité est liée 2 fois à la relation, on ne peut
pas utiliser 2 fois le même nom pour la clé. Dans ce cas il convient d'utiliser des rôles dans
le MCD, et d'intégrer le rôle dans le nom d'une des clés migrées dans le MLD.
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MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Concernant une relation (0,1) (0,1), nous avons en général le choix en ce qui
concerne quelle entité contiendra la clé étrangère. Comme cette relation est liée deux fois
à la même entité, il est évident que nous devons dupliquer la clé primaire, tout en veillant
que le même nom de clé ne sera pas utilisé pour la clé primaire et la clé étrangère.

1.1 Le niveau physique


C'est une représentation des moyens qui vont effectivement être mis en œuvre pour
gérer les données ou activer les traitements. Le niveau physique apporte des solutions
techniques.

VI. Le modèle Physique de Données (MPD)

6.1 Définition
Le Modèle Physique des Données (MPD) permet une représentation de la structure
physique d’une base de données. Elle est composée de colonnes qui sont elles-mêmes les
équivalents des propriétés. Les lignes des tables correspondent aux occurrences dans le MCD.
Les identifiants deviennent les clés primaires. Une référence est la traduction au niveau
physique d’une association entre entités. Elle exprime un lien entre deux colonnes de deux
tables pour indiquer que ces deux colonnes représentent la même information.

6.2 Règles de passage du MLD au MPD

Le passage du Modèle Logique de Données au Modèle Physique de Données exige que


les tables qui jusque-là sont externes à la base de données se traduisent en fichiers faisant
partie intégrante de la base de données.
Ainsi
- Les tables décrites au niveau du schéma logique deviennent des fichiers de données
appelées « tables » ;
- Les propriétés des deviennent des champs de tables ;
- Les identifiants deviennent des clés primaires
- Les clés héritées deviennent des clés secondaires

La structure en tables et colonnes du modèle relationnel est conservée, mais on va y


ajouter les types de données de chacune des colonnes (origine : dictionnaire de données). Ces
types de données pourront être différents d’un SGBD à un autre. On peut également faire
usage d'un AGL (PowerAMC, WinDesign, etc.) qui permet de générer automatiquement la
base de données.

Les clefs primaires sont soulignées. Elles matérialisent les contraintes d’intégrité
d’identité des tables, que le SGBDR devra contrôler.
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MODELISATION DES SYSTEMES D’I N F O R M A T I O N S :
APPROCHE SYSTEMIQUE AVEC MERISE

Les clefs étrangères sont représentées graphiquement par une flèche orientée, de la
table qui contient la colonne clef étrangère vers la table qu’elle référence. Elles matérialisent
les contraintes d’intégrité référentielles que le SGBDR devra contrôler.

Conclusion

Nous venons de présenter la méthode Merise avec ses quatre niveaux et ses modèles,
avec toutes ses notations, l'ordre dans lequel il faut les aborder i.e. Les données, puis les
traitements.

Conclusion Générale

Le cours était structuré en deux consacrés, successivement, à la notion d’organisation


des systèmes d'information, au langage de modélisation et à la méthode d’analyse et de
conception qu’est MERISE. Merise, la méthode la plus introduite en France dans les années
1980-2000, associée à une bonne dose de bon sens (ce sont des personnes qui, au final, vont
se servir du logiciel que l'on développe ; il faut donc les écouter et penser à eux lors de la
conception) et à une vision de l'entreprise, de l'organisation, centrée sur la notion de système
se révèle être une méthode encore contemporaine. En ce sens-là, Merise est une méthode
systémique. Une entreprise n'est pas réductible à une liste de fonctions (achats, ventes...) ;
elle est structurée et tout l'art des architectes logiciels de cette époque a consisté à
comprendre cette structure, à l'instrumentaliser par des logiciels adaptés, tout en conservant
le système.

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