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24/10/2022

Conception et modélisation
du système d’informations
(MERISE)

FOUDA Barthélémy Roland ingénieur


Informaticien Doctorant
Merise : est une méthode d'analyse, de conception et de gestion de projet informatique.
Elle a été très utilisée dans les années 1970 et 1980 pour l'informatisation massive des
organisations. Cette méthode reste adaptée pour la gestion des projets internes aux
organisations, se limitant à un domaine précis. Elle est en revanche moins adaptée aux projets
transverses aux organisations, qui gèrent le plus souvent des informations à caractère sociétal
(environnemental et social) avec des parties prenantes.

I. Les principes de la méthode Merise

1. Historique
Issue de l'analyse systémique, la méthode Merise est le résultat des travaux menés par René
Colletti, Arnold Rochfeld et Hubert Tardieu dans les années 1970 et qui s'inséraient dans le
cadre d'une réflexion international, autour notamment du modèle relationnel d'Edgar Frank
Codd. Elle est devenue un projet opérationnel au début des années 1980 à la demande du
ministère de l'industrie, et a surtout été utilisée en France, par les SSII de ses membres
fondateurs (Sema-Metra, ainsi que par la CGI Informatique) et principalement pour les projets
d'envergure, notamment des grandes administrations publiques ou privées.
Merise, méthode spécifiquement française, a d'emblée connu la concurrence internationale de
méthodes anglo-saxonnes telles que SSADM (en), SDM/S ou Axial. Elle a ensuite cherché à
s'adapter aux évolutions rapides des technologies de l'informatique avec Merise/objet, puis
Merise/2 destinée à s'adapter au client-serveur. Merise était un courant majeur des réflexions
sur une « Euro Méthode » qui n'a pas réussi à percer.
Dans le livre de référence présentant la méthode Merise, la préface rédigée par Jacques
Lesourne introduisait une analogie avec le merisier « qui ne peut porter de beaux fruits que si
on lui greffe une branche de cerisier : ainsi en va-t-il des méthodes informatiques bien conçues,
qui ne produisent de bons résultats que si la greffe sur l'organisation réussit », même si
beaucoup de gens ont voulu y voir un acronyme comme Méthode d'Étude et de Réalisation
Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les Systèmes d'Entreprises son acronyme signifie
MEthode pour Rassembler les Idées Sans Effort, l'acronyme le plus répandu parmi les
mauvaises langues étant Méthode Éprouvée pour Retarder Indéfiniment la Sortie des Études

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2. Le besoin de méthodes
La conception d'un système d'information n'est pas évidente car il faut réfléchir à
l'ensemble de l'organisation que l'on doit mettre en place. La phase de conception nécessite des
méthodes permettant de mettre en place un modèle sur lequel on va s'appuyer. La modélisation
consiste à créer une représentation virtuelle d'une réalité de telle façon à faire ressortir les points
auxquels on s'intéresse.
Ce type de méthode est appelé analyse. Il existe plusieurs méthodes d'analyse, la
méthode la plus utilisée en France étant la méthode MERISE.

3. Présentation de la méthode MERISE


La méthode MERISE est basée sur la séparation des données et des traitements à
effectuer en plusieurs modèles conceptuels et physiques.
La séparation des données et des traitements assure une longévité au modèle. En effet,
l'agencement des données n'a pas à être souvent remanié, tandis que les traitements le sont plus
fréquemment.
- Cycle d'abstraction de conception des systèmes d'information
La conception du système d'information se fait par étapes, afin d'aboutir à un système
d'information fonctionnel reflétant une réalité physique. Il s'agit donc de valider une à une
chacune des étapes en prenant en compte les résultats de la phase précédente. D'autre part, les
données étant séparées des traitements, il faut vérifier la concordance entre données et
traitements afin de vérifier que toutes les données nécessaires aux traitements sont présentes et
qu'il n'y a pas de données superflues.
Cette succession d'étapes est appelée cycle d'abstraction pour la conception des systèmes
d'information :

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L'expression des besoins est une étape consistant à définir ce que l'on attend du système
d'information automatisé, il faut pour cela :
 Faire l'inventaire des éléments nécessaires au système d'information
 Délimiter le système en s'informant auprès des futurs utilisateurs
Cela va permettre de créer le MCC (Modèle conceptuel de la communication) qui définit les
flux d'informations à prendre en compte.
L'étape suivante consiste à mettre au point le MCD (Modèle conceptuel des données) et le
MCT (Modèle conceptuel des traitements) décrivant les règles et les contraintes à prendre en
compte.
Le modèle organisationnel consiste à définir le MOT (Modèle organisationnel des
traitements) décrivant les contraintes dues à l'environnement (organisationnel, spatial et
temporel).
Le modèle logique représente un choix logiciel pour le système d'information.
Le modèle physique reflète un choix matériel pour le système d'information.

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II. Cycle de vie d'un logiciel
Le « cycle de vie d'un logiciel » (en anglais software lifecycle), désigne toutes les étapes
du développement d'un logiciel, de sa conception à sa disparition. L'objectif d'un tel découpage
est de permettre de définir des jalons intermédiaires permettant la validation du développement
logiciel, c'est-à-dire ll a conformité du logiciel avec les besoins exprimés, et la vérification du
processus de développement, c'est-à-dire l'adéquation des méthodes mises en œuvre.
L'origine de ce découpage provient du constat que les erreurs ont un coût d'autant plus élevé
qu'elles sont détectées tardivement dans le processus de réalisation. Le cycle de vie permet de
détecter les erreurs au plus tôt et ainsi de maîtriser la qualité du logiciel, les délais de sa
réalisation et les coûts associés.
Le cycle de vie du logiciel comprend généralement les activités suivantes :
 Définition des objectifs, consistant à définir la finalité du projet et son inscription dans une
stratégie globale.
 Analyse des besoins et faisabilité, c'est-à-dire l'expression, le recueil et la formalisation des
besoins du demandeur (le client) et de l'ensemble des contraintes.
 Conception générale. Il s'agit de l'élaboration des spécifications de l'architecture générale du
logiciel.
 Conception détaillée, consistant à définir précisément chaque sous-ensemble du logiciel.
 Codage (Implémentation ou programmation), soit la traduction dans un langage de
programmation des fonctionnalités définies lors de phases de conception.
 Tests unitaires, permettant de vérifier individuellement que chaque sous-ensemble du
logiciel est implémentée conformément aux spécifications.
 Intégration, dont l'objectif est de s'assurer de l'interfaçage des différents éléments (modules)
du logiciel. Elle fait l'objet de tests d'intégration consignés dans un document.
 Qualification (ou recette), c'est-à-dire la vérification de la conformité du logiciel aux
spécifications initiales.
 Documentation, visant à produire les informations nécessaires pour l'utilisation du logiciel et
pour des développements ultérieurs.
 Mise en production,
 Maintenance, comprenant toutes les actions correctives (maintenance corrective) et
évolutives (maintenance évolutive) sur le logiciel.

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La séquence et la présence de chacune de ces activités dans le cycle de vie dépend du choix
d'un modèle de cycle de vie entre le client et l'équipe de développement.

Modèles de cycles de vie


Afin d'être en mesure d'avoir une méthodologie commune entre le client et la société de
service réalisant le développement, des modèles de cycle de vie ont été mis au point définissant
les étapes du développement ainsi que les documents à produire permettant de valider chacune
des étapes avant de passer à la suivante. A la fin de chaque phase, des revues sont organisées
afin de garantir la fiabilité.
Modèle en cascade
1. Le modèle de cycle de vie en cascade a été mis au point dès 1966, puis formalisé
aux alentours de 1970. Il définit des phases séquentielles à l'issue de chacune
desquelles des documents sont produits pour en vérifier la conformité avant de
passer à la suivante :

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2. Modèle en V
Le modèle de cycle de vie en V part du principe que les procédures de vérification de la
conformité du logiciel aux spécifications doivent être élaborées dès les phases de conception.

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