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Chapitre 1

Introduction
1. Objectifs du cours
- Comprendre les concepts des bases de données.
- Apprendre les langages et les outils d’implémentation des bases de données.
- Concevoir, interroger, gérer et optimiser une base de données.

2. Définitions
Les bases de données sont omniprésentes dans la vie moderne :
- Opérations bancaires ;
- Réservations (hôtels, compagnies aériennes);
- Achats en ligne (livres, magasins en ligne);
En plus des formes « classiques », les bases de données se présentent sous d’autres formats :
- NoSQL (Not Only SQL) et Big Data : Facebook, Twitter, …
- Bases de données multimédia (Images, sons, vidéos) ;
- SIG : Système d’information géographique (cartes, images satellite, météo).
On peut définir les Bases de données de manière non formelle comme suit :
- Une base de données (BD) est une collection de données liées entre elles.
- Les données sont des faits enregistrés avec une signification implicite ;
Exemple :
- La liste des contacts dans un répertoire téléphonique ;

2.1. Définition : Bases de données


Une base de données représente un aspect du monde réel ; l’univers du discours. Les
changements que subit ce « monde minimal » sont reflétés par la base de données.
Une base de données reflète une cohérence logique ; un agencement quelconque de faits
n’est pas une base de données.
Une base de données est conçue, créée et alimentée pour un besoin spécifique ; pour un
groupe d’utilisateurs ou de programmes bien déterminé.
En d’autres termes, une base de données a une source à partir de laquelle les données sont dérivées ;
une interaction avec les événements du monde réel et une audience activement intéressée dans son
contenu.
La BD doit à tout moment refléter l’état du « mini-monde » qu’elle représente.
Exemples :
- L’achat en ligne d’une caméra par un utilisateur
- La naissance d’un enfant pour un employé
Une base de données peut être de n’importe quelle taille :
- Une centaine de contacts dans un carnet d’adresse personnel
- Amazon : 60 millions d’utilisateurs, des millions de livres, CDs, DVDs, Jeux vidéo, appareils
électroniques, etc., des centaines de serveurs, 42 To (1012 octets)

2.2. Définition : Système de Gestion de Base de données (SGBD)


Un Système de Gestion de Base de Données (SGBD) est une collection de programmes qui
permet aux utilisateurs de créer et de maintenir une base de données.
Un SGBD est à usage général (différents utilisateurs et applications)

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Le SGBD permet de définir, créer, manipuler et partager une base de données entre
plusieurs utilisateurs et applications
- Définir une base de données revient à spécifier les types de données, les structures et les
contraintes. Cette définition est également stockée dans la base de données : méta-données
(données sur les données).
- Créer une base de données c’est le fait de stocker les données sur un support de stockage
contrôlé par le SGBD
- Manipuler une BD c’est l’interroger pour extraire des données spécifiques, mettre à jour des
données
- Partager une BD c’est permettre à plusieurs utilisateurs et programmes d’accéder
simultanément à cette BD

La figure 1.1 montre une architecture simplifiée d’un SGBD

Figure 1.1. : Architecture simplifiée d »un SGBD


La figure 1.2 est un exemple de bases de données universitaire.

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Figure 1.2. : Bases de données « FACULTE »

3. Concepts
3.1. Caractéristiques de l’approche bases de données
- Auto-description
- Isolation données / Programmes
- Support vues multiples sur les données
- Partage de données et support de transactions multiutilisateurs

3.2. Avantages approche bases de données


- Contrôle de la redondance
- Contrôle d’accès
- Stockage structuré des données / traitement efficace des requêtes
- Sauvegarde et reprise après panne
- Offrir plusieurs interfaces (graphique, requête, programme)
- Imposer les contraintes d’intégrité

3.3. Niveaux d’abstraction


Un des concepts fondamentaux des bases de données est de masquer les détails d’implémentation
physique aux utilisateurs (applications ou humains). On parle d’abstraction. Comme le montre la
figure 1.3, il existe trois niveaux d’abstraction.

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Figure 1.3. : Niveaux d’abstraction

- Niveau physique : décrit comment les données sont stockées. Décrit les structures de
données de bas niveau.
- Niveau logique : décrit quelles (quoi) données sont stockées dans la base de donnés et
quelles relations existent entre ces données. A ce niveau, les structures de données sont
relativement simples. L’utilisateur de ce niveau n’a pas besoin de connaître les structures
complexes qui les implémentent (abstraction). Cette abstraction exprime l’indépendance
physique.
- Niveau externe (vue) : c’est le plus haut niveau d’abstraction. Il décrit une partie seulement
de la base de données. Bien que le niveau logique utilise des structures simples, il demeure
complexe dans le cas de larges bases de données. Certains utilisateurs n’ont pas besoin de
connaître la base de données dans son entièreté, ils n’ont besoin d’accéder qu’à une partie
(vue). On parle aussi d’indépendance logique.

3.4. Schémas et instances


La base de données change suite à toute insertion ou suppression d’informations. A un moment
donné, l’ensemble d’informations contenu dans une base de données est appelé instance (ou
extension). La conception générale de la base de données est appelée schéma (ou intension).
D’habitude, le schéma est stable ; il change très peu.
Il existe différents schémas selon le niveau d’abstraction. Le schéma physique décrit la conception
physique de la base de données. Le schéma logique décrit le niveau logique. Enfin, des sous-schémas
ou schémas externes décrivent les différentes vues de la base de données.
Le schéma logique est le plus important ; les programmes se basent sur ce schéma pour manipuler la
base de données. Le schéma physique quant-à-lui n’est pas visible par les programmes. Par
conséquent, il peut être modifié sans que cela affecte les programmes (indépendance physique).

3.5. Modèles de données


La structure de la base de données est représentée par un modèle de données qui décrit les données,
les relations entre les données, la sémantique sur les données et les contraintes d’intégrité de ces
données. Le modèle de données permet de décrire la conception de la base de données aux niveaux
physique, logique et externe (vues).
Le modèle relationnel
Le modèle relationnel utilise un ensemble de tables pour représenter à la fois les données et
les relations entre les données. Une table, appelée aussi relation, est constituée de colonnes.
Chaque colonne a un nom unique. Chaque table contient des enregistrements de même type. Il est
de loin le plus utilisé. La majorité des SGBD se basent sur ce modèle.

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Le modèle entité-association
Le modèle entité-association représente des entités et les associations entre ces entités. Une
entité est une « chose » ou « objet » du monde réel distinguable des autres objets.
Le modèle orienté-objet
Issu de la programmation orientée-objet (C++, java). Peut être perçu comme une extension
du modèle entité-association avec l’introduction des notions d’encapsulation, de méthodes et
d’identifiant d’objets (oid).
Le modèle semi-structuré
Contrairement au modèle relationnel, il peut supporter que des instances de même type aient
des attributs différents. XML (eXtended Markup Language) est le langage le plus utilisé pour les
données semi-structurées.

3.6. Langages des bases de données


Langage de manipulation de données
Un langage de manipulation de données (LMD) permet aux utilisateurs d’accéder et de manipuler les
données. Ceci correspond à des consultations, des insertions, des suppressions et des modifications.
Il existe deux types de LMD :
- Les langages procéduraux : l’utilisateur doit spécifier quelles données souhaitées et comment
y accéder.
- Les langages déclaratifs : l’utilisateur spécifie quelles données souhaitées sans spécifier
comment y accéder.
Langage de définition de données
Un langage de définition de données (LDD) permet de spécifier le schéma d’une base de données. Il
s’agit entre autres de :
- définir les détails d’implémentation du schéma de la base de données
- définir les contraintes sur les données (de domaine, d’intégrité référentielle, etc.)

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