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En 1986, grâce à IBM, le modèle relationnel et son langage SQL ont été
standardisées au niveau international (ISO089)
II.2. Objectifs
- Proposer des schémas faciles ou simples à utiliser, car on a des relations où les liens
physiques entre objets n’apparaissent pas mais existent, et aussi parce que la
représentation se fait à l’aide d’une table de valeurs ;
- Mettre à la disposition des utilisateurs des langages évolués (de haut niveau) de type
« non procédural ».Dans le langage non procédural, on dit seulement ce qu’on veut
avoir mais on ne précise pas comment y arriver ; c’est le SGBD qui choisit le meilleur
chemin pour y parvenir.
Le modèle relationnel est basé sur le schéma Entité – Association et repose sur les
notions mathématiques simples de la théorie des ensembles. C’est un modèle de type
conceptuel et est actuellement utilisé par plusieurs méthodes et outils d’aide à la
conception de bases de données. Le modèle E/A permet une représentation
graphique assez lisible du chemin d’une base de données.
Toute organisation faisant partie du monde réel peut être représentée comme un
tout constitué de deux éléments :
- les objets (appelés Entités)
- les liens entre ces objets (appelés Associations)
Une entité est un objet concret ou abstrait de la réalité pour lequel on souhaite
connaître et enregistrer des informations.
Une entité est une représentation d’un élément matériel ou immatériel du monde
réel ayant un rôle dans le système où l’on voudrait opérer. C’est un modèle d’objet
identifié du monde réel dont le type est défini par un nom et une liste de propriétés
(rubriques) qui le caractérisent.
Exemples : Le Client d’une banque, le cours enseigné dans une école, le malade dans
un hôpital, l’étudiant dans une université, etc.
Lorsque les propriétés d’une entité prennent des valeurs, l’ensemble de ces
valeurs constitue une instance d’entité. Il s’agit donc d’un objet précis d’une entité.
Ainsi, dans la vision tabulaire d’une entité, toutes les lignes de valeurs appelées
« tuples » ou « n-uplets » ou encore « enregistrements » constituent des instances de
cette entité.
Exemple :
Entité Instances d’entité
Intitulé =
COURS
Mathématiques
….
Intitulé Intitulé = Bases de
… Données
…
Intitulé = Réseaux
…
Par exemple, un produit vendu dans un magasin peut avoir les attributs suivants :
- le code
- la désignation
- la quantité en stock
- le prix de vente unitaire
Un attribut prend ses valeurs dans un ensemble des valeurs possibles appelé
« domaine ».
Attribut Domaine
On dit que R est une relation définie sur les domaines D1, D2, … Dn
Exemple : soient les 3 domaines
L’extension d’une relation R peut être vue comme une table de nom R
possédant n colonnes et dont chaque ligne représente un tuple de la relation.
C’est ainsi qu’une relation s’appelle aussi table et les attributs sont des colonnes.
Exemple : AGENT
A001 NKULU 24
A074 ILUNGA 32
A195 MASENGO 24
… … …
La clé primaire est choisie parmi les clés candidates d’une relation. En effet,
une relation peut posséder une ou plusieurs candidates.
Exemple : AGENT (matricule, nom, fonction, âge, nss)
où nss est le numéro de sécurité sociale
La relation AGENT possède deux clés candidates qui sont : matricule et nss
Dans l’entité AGENT, l’attribut matricule est sémantiquement plus proche de l’agent
que le nss. Donc matricule peut être choisi comme clé primaire.
Exemple
Ici, l’attribut matricule est une clé étrangère de la relation ENFANT et il réfère la relation
AGENT.
ENFANT est donc une relation référençante et AGENT est une relation référencée.
II.3.9. Association
Une association représente les liens sémantiques qui peuvent exister entre deux
ou plusieurs entités.
A titre illustratif, on a l’association Acheter entre les entités Personne et Voiture.
PERSONNE VOITURE
ACHETE
… R …
… …
N.B.
* Une association peut aussi posséder des attributs. Dans l’exemple ci-dessus, les
attributs date d’achat et prix peuvent appartenir à l’association Acheter.
* L’identifiant d’une association est constitué de l’ensemble des identifiants des entités
impliquées dans l’association.
II.3.10. Cardinalités
La cardinalité d’un lien entre une entité et une association est le minimum et le
maximum de fois qu’une occurrence de l’entité peut être concernée par l’association.
- Minimum : 0 ou 1
- Maximum : 1 ou n
- Combinaisons possibles : (0,1) (1,1) (0,n) (1,n)
Exemple
- Un client peut acheter une à plusieurs fois (car pour être considéré comme client, il
faut avoir acheté au moins une fois) ; d’où (1,n)
- Un article peut ne pas être acheté ; ou s’il l’est, il peut l’être plusieurs fois. D’où (0,n)
a. L’intégrité de domaine
L’intégrité d’entité stipule que toute entité doit toujours posséder une clé
primaire et que cette clé primaire ne peut posséder des valeurs nulles.
Une valeur nulle est une absence de valeur ou une valeur inconnue. Elle est différente
d’un zéro (0) un d’un caractère blanc (« »)
L’intégrité référentielle est une contrainte exprimée entre deux relations et qui
concerne la valeur d’une clé étrangère dans une relation référençante. Intuitivement,
elle consiste à vérifier que l'information utilisée dans un n-uplet pour désigner un autre
n-uplet est valide, notamment si le n-uplet désigné existe bien.
Par exemple, on ne peut créer une commande pour un fournisseur qui n’existe pas,
de même qu’on ne peut supprimer un fournisseur pour lequel il existe encore des
commandes non soldées.
Graph.2
Une association est représentée par une relation dont le schéma est le nom de
l’association, suivie de la liste des identifiants des entités participantes et des attributs
de l’association.
Par exemple, l’association POSSEDE sera représentée par la relation :
PROPRIETAIRE
II.5.1. Définition
La notion de dépendance fonctionnelle fut introduite par CODD afin de
caractériser des relations qui peuvent être décomposées sans perte d’informations.
Ici, le Matricule de l’agent détermine son Nom, son Prénom, sa Catégorie et son
Adresse.
II.5.2. Propriétés
Soit la relation R ( A, B, C, D )
1. Réflexivité : A → A
2. Transitivité : si A → B et B → C, alors A → C
3. Pseudo-transitivité : si A → B et B, C → D, alors A,C → D
4. Augmentation : si A → B , alors A, C → B C
5. Union : si A → B et A → C , alors A → B, C
6. Décomposition : si A → B, C alors A → B et A → C
b. Dépendance directe
Une dépendance A → B est directe s’il n’existe pas un attribut C dans R tel qu’on ait
A → C et C → B.
En d’autres termes, la dépendance A → B est directe si et seulement si l’attribut B ne
peut pas dépendre d’un attribut autre que A
On dit alors que B dépend directement de A.
1) Nº → PUISSANCE
2) Nº → TYPE directe
3) Nº → COULEUR
4) TYPE → PUISSANCE directe
Mais (1) n’est pas directe car il y transitivité entre (2) et (4) ou encore parce que
l’attribut PUISSANCE dépend de N° et de TYPE.
II.6. Normalisation
II.6.1. Définition
La normalisation est une opération qui consiste à examiner dans quelle
condition une relation R souffrant de quelques anomalies (cfr supra) peut être
remplacée par deux relations normales R1 et R2 telles que l’espace des attributs R1 et
R2 soit plus petit que celui de R et que R1 et R2 contiennent les mêmes informations
que R.
` Une relation R est en 1NF si tout attribut contient une valeur atomique
(élémentaire) en fixant la clé, c'est-à-dire qu'il existe au moins une clé caractérisant
chaque occurrence de l'objet représenté.
La définition de la clé entraîne la première forme normale. Cette forme normale
consiste simplement à éviter les domaines composés de plusieurs valeurs.
Nº → TYPE
TYPE → PUISSANCE Nº → PUISSANCE.
La 2ème forme normale élimine les anomalies créées par les dépendances
entre parties de clé et attributs non clé. La 3ème forme normale élimine les anomalies
créées par des dépendances entre attributs non clé. Quid des dépendances
fonctionnelles des parties de clé entre elles ou d’attributs non clé vers une partie de
clé ? La 3ème forme normale est insuffisante.
Afin d’éliminer les redondances créées par les dépendances entre parties de clé et
celles déjà éliminées par la 3ème forme normale, Boyce et Codd ont introduit la forme
normale qui porte leur nom (BCNF).
« Une relation est en BCNF si et seulement si les dépendances fonctionnelles
élémentaires sont celles dans lesquelles une clé entière détermine l’attribut ».
En d’autres termes, tout attribut faisant partie de la clé ne doit pas dépendre
d’un attribut non clé.
VEHICULE MODELE
NºV Marque
Marque Type
Type Puissance
Couleur