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MODELISATION DES

SYSTEMES D’INFORMATION

Objectif du cours :

Connaître les principales méthodes de modélisation des SI afin de devenir un


interlocuteur averti des responsables informatiques de l’entreprise.
Du réel au modèle …

Un modèle est une abstraction du réel

A* est un modèle de A pour un observateur 0 ssi A* aide O à


répondre aux questions qu'il se pose sur A.(Minsky 1968)
Qu’est ce qu’un modèle de
données ?

C'est une représentation simplifiée des informations


pertinentes d'une réalité sur laquelle on veut des
renseignements/

Ce modèle n'est pas directement utilisable par une


machine (quoique...), mais c'est un mode de
représentation intermédiaire permettant de
communiquer autour du réel observé.
Les modèles des SI

Dans le contexte des systèmes d'information, on peut


construire des modèles selon divers points de vue :
 modèle de données
 modèle de traitement
 modèle événementiel
 modèle organisationnel
 modèle de processus
 ..

L’important dans un modèle est la notation utilisée et les


explications fournies avec le modèle pour relever les détails
non représentables sur le modèle.
Exemple d’un modèle de données
La modélisation de
données dans les SI
la plus connue est le
modèle Entité-
Association
(Méthode Merise)

Notation :
Trait avec des
chiffres, boite
rectangulaire ou
ronde
Exemple d’un modèle de processus
La modélisation d’un processus permet de décrire étape par étape
la réalisation d’un objectif.

Elle permet de détailler les ordres et messages échangés ainsi que


les acteurs amenés à réaliser l’objectif
Modélisation MERISE (Entité-
Association)
Le concept d'Entité

Une entité est un objet concret ou abstrait de la réalité pour lequel on


souhaite connaître et enregistrer des informations (Il fait partie du flux
physique).
Il doit être identifiable parmi les autres objets de même nature ou de
types différents.

Exemples :
Le client de numero de sécurité sociale : 2 78 11 75 118 154 54
Le cours de code I100
La voiture immatriculée 145 PC 75
Les familles ou types d'Entité

C'est un regroupement d'entités ayant :


 la même nature
 le même rôle
 la même structure informationnelle

Exemples :

 Le client d'une banque est une personne


 L'élève d'une classe est une personne
 Le propriétaire d'un hôtel est une personne

et chaque personne peut être identifiée par un numéro de


sécurité sociale, un nom, un prénom, une date de naissance.
Entité et occurrences

Dans la terminologie, on parle d'entités et d'occurrences.


 On parlera d'entité à la place de famille d'entités.
 Les différents objets la constituant seront appelés des occurrences.
Le concept d'attribut et de domaine

Un attribut est une caractéristique d'une entité utile ou nécessaire


mais forcément pertinente, pour décrire l'objet.

L'attribut prend une valeur précise pour chaque occurrence d'une


entité.

Tout dépendra donc du besoin !!!


Un attribut prend ses valeurs dans un ensemble de valeurs possibles
appelé "domaine".

Catégories d'attribut
 Obligatoire ou facultatif : Nom d'une personne/Ses autres
prénoms
 Indéfinie provisoirement ou conditionnellement : Affectation/Nom
de jeune fille
Le concept d’identifiant

Un identifiant est un attribut ou un groupe d'attributs permettant de


repérer de manière unique une occurrence parmi toutes les
occurrences possibles d'une entité.
Le concept d'association

Une association est une correspondance entre deux ou plusieurs entités.


Elle représente un lien symbolique entre des types d'objets.

On parle d'association n-aire (binaire quand cela concerne deux objets,


tertiaire...)
Les attributs d'une association

Un ENSEIGNANT intervient dans un COURS pour y faire un "Cours


magistral(CM)", ou des TP, etc...

"Type_ens" est un attribut de l'association Enseigner.


L'identifiant d'une association

Implicitement, l'identifiant d'une association est constitué par l'ensemble


des identifiants des entités impliquées dans l'association.
Les cardinalités d'une association

Les cardinalités sont des nombres (un pour le minimum et un pour le


maximum) représentant le nombre d'occurrences d'entité
qui doit participer dans
des occurrences
d'associations.

 Minimum : 0 ou 1
 Maximum : 1 ou n

Toutes les combinaisons


sont possibles :
(0,1)
(0,n)
...
Le concept de contrainte d'intégrité

Les contraintes d'intégrité sont des règles de cohérence dans la


structure des données que le modèle Merise ne peut pas exprimer mais
qu'il faut expliciter à part. Certaines doivent être exprimés textuellement :

Statiques : Elles doivent être vérifiées tout le temps


Exemple : Une date de fin est toujours supérieure à une date de fin.

Dynamiques : Elles sont validées à chaque mise à jour .


Exemple : Un livre est prêté si le lecteur en a un nombre strictement
inférieur à 4.

Référentielles : Elles sont liées à des associations, elles vérifient


l'existence d'une occurrence de l'entité.
Exemple : On ne peut créer une commande concernant un fournisseur
qui n'existe pas.

Ce type de contraintes concerne toutes les mises à jour du SI. Exemple :


On ne peut supprimer un fournisseur pour lequel il existe encore des
commandes non réglées.
EXEMPLE DE MODELISATION

ReproCopie est une société qui offre des services aux entreprises et aux
particuliers en matière de traduction, d'édition, d'impression de
documents.
Elle dispose donc de différentes machines (ordinateurs, imprimantes...)
Les personnes qui travaillent peuvent être dans les locaux ou à
l'extérieur, à temps plein ou partiel ou en freelance.

Afin de répondre dans des délais très courts à certaines demandes,


ReproCopie fait souvent appelle à des freelances et dont l'activité se fait
la plupart du temps à domicile.
La communication avec ces personnes se fait principalement grâce à la
messagerie évoluée où le freelance peut consulter les propositions de
travaux et y répondre en donnant une date de remise de travail. Elle
peut également récupérer et transmettre les fichiers.

ReproCopie souhaite mettre en place une base de données lui


permettant de gérer les travaux soumis par des clients et effectués par
des personnes qui travaillent pour elle. Cette base de données doit
prendre en compte certaines particularités imposées par la direction.
Les travaux soumis sont de nature différentes (impression, traduction) mais peuvent donc
combiner plusieurs tâches.

De la même façon, différentes personnes qui effectuent le travail sont spécialistes d'un ou
plusieurs domaines (traduction, mise en page) et donc un travail peut être confié à plusieurs
personnes en même temps pour différentes tâches ou pour la même (20% du travail de traduction
est réalisé par X, et 80% par Y)

Une personne qui s'engagera sur un travail doit indiquer le temps qu'elle consacrera à chaque
opération et le délai de remise du résultat.

C'est ce qui apparaître sur l'exemple de "fiche de suivi des travaux" actuellement utilisée de
manière manuelle mais qu'on souhaite informatiser.
ELEMENTS DE SOLUTION
Du modèle à la base de données
Le schéma logique est obtenu par transformation du schéma
conceptuel selon un ensemble de règles simples.
On passe donc du schéma conceptuel à la base de données.
Concept des données relationnelles

Les concepts du modèle relationnel sont simples.


Le principal est celui de table composée de colonnes.
Chaque colonne porte un nom et peut contenir des valeurs issus d'un
certain ensemble.

Les données contenues dans la table sont organisées en lignes ayant


toutes une structure identique:

1ère ligne = schéma de


l'entité/association

colonne = attribut

Lignes suivantes =
occurrences de l'entité
Les clés

Une clé dans le modèle relationnel est équivalent à un identifiant dans le


concept MERISE.

La clé d'une table est une ou plusieurs colonnes, dont chaque valeur doit
être unique et permettre ainsi d'identifier une seule ligne du tableau.
REGLE 1

Chaque entité se traduit par une table (sauf si cette entité ne comporte
pas d'attribut)
Exemple :

La clé d’une table est marquée


par un soulignement.
REGLE 2

Une association de cardinalité (1,1) se traduit par la migration dans


l'entité impliquée (ENT_1) des identifiants des autres entités associées
(ENT_2) avec le statut d'attribut.
Exemple REGLE 2 :

On voit bien a qui le travail a été soumis !


REGLE 2bis

Pour les associations (0,1), on peut créer une nouvelle relation avec
l'identifiant de l'entité concernée (ENT_1) comme clé et l'identifiant de
l'entité liée (ENT_2) comme attribut.

Le but est d'éviter les valeurs inexistantes qui rendent délicates la


manipulation de données.
Exemple REGLE 2bis :

Cela permet de prévoir le cas où plusieurs concurrents font partie de l’équipe


mais que ce nombre n’est pas déterminé d’avance.
REGLE 3

Toute association sans cardinalités (...,1) donne lieu à une nouvelle


relation avec comme clé, l'ensemble des identifiants des entités
associées, ainsi que ses propres attributs.
Exemple REGLE 3 :

La clé de la table "Enseigner" qui renseigne sur quel enseignant


enseigne quel cours, est la concaténation de la clé de la table "Cours " et
de la clé 'Enseignant'.
Exemple COMPLET d’application des règles avec le cas
REPROCOPIE

En appliquant les règles de transformation, quel schéma de BD


obtiendrez vous ?
Correction Modélisation ReproCopie
Correction BD ReproCopie
Contenu de Test d’une partie de la BD

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