Vous êtes sur la page 1sur 40

Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Kélibia

Bases de Données
Chapitre 2 : Modèle Entités/Relations

ou Associations (E/R ou E/A)


Dr. Mouna BELHAJ

Licence appliquée en Informatique


Semestre 3
Plan
 Introduction

 Présentation

 Origine du modèle

 Eléments constitutifs du modèle

 Construction d’un modèle E/A


Introduction
 Il est difficile de modéliser un domaine sous une forme
directement utilisable par un SGBD.
 Les aspects importants de la réalité à représenter, ou
domaines d’application, doivent être décrits d’une manière
abstraite, indépendante de toute technologie.
 Une ou plusieurs modélisations intermédiaires sont donc
utiles, le modèle entités-associations (E/A) constitue l'une des
premières et des plus courantes.

3
3
Plan
 Introduction

 Présentation

 Origine du modèle

 Eléments constitutifs du modèle

 Construction d’un modèle E/A


Présentation
 Le modèle entité-association est un ensemble de concepts
pour modéliser les données d'une application.
 Il permet de décrire un domaine d’application sous la forme
d’ensembles d’entités, dotées de propriétés et en
association les unes avec les autres.
 Le modèle entité/association a été proposé au milieu des
années 1970 par le chercheur Chen.
 Il se base sur un ensemble de symboles graphiques.

5
5
Présentation
 Permettre une meilleure compréhension:
 Le monde réel est trop complexe.
 Abstraction des aspects cruciaux du problème.
 Omission des détails.
 Permettre une conception progressive:
 Abstractions et raffinements successifs.
 Possibilité de prototypage rapide.
 Découpage en modules ou packages.
 Génération des structures de données (et de
traitements)
6
6
Plan
 Introduction

 Présentation

 Origine du modèle

 Eléments constitutifs du modèle

 Construction d’un modèle E/A


Origine du modèle
 La méthode Merise permet l’analyse et la conception d’un
système d’information.
 Elle propose une démarche, dite par niveaux, dans laquelle
il s'agit de hiérarchiser les préoccupations de modélisation
qui sont de trois ordres : la conception, l'organisation et la
technique (physique).
 Pour aborder la modélisation d'un système, il convient
d’abord de l'analyser de façon globale : s'interroger sur ce
qu'il fait avant de définir comment il le fait.

8
8
Origine du modèle
 Trois niveaux de modélisation sont organisés dans une
double approche données/traitements.
 On s’intéresse aux niveaux de représentation des données.

9
9
Origine du modèle
 Niveau conceptuel
 Le modèle conceptuel des données (MCD) décrit
les entités du monde réel, en terme d'objets, de
propriétés et de relations, indépendamment de
toute technique d'organisation et d'implantation des
données.
 Ce modèle se concrétise par un schéma entités-
associations représentant la structure du système
d'information, du point de vue des données.

10
10
Origine du modèle
 Niveau logique
 Le modèle logique des données (MLD) précise le
modèle conceptuel par des choix organisationnels.
Il s'agit d'une dérivation du MCD dans un
formalisme adapté à une implémentation ultérieure,
au niveau physique, sous forme de base de
données relationnelle.
 Niveau physique:
 Les choix techniques d'implémentation (choix d'un
SGBD) ne seront effectués qu'au niveau physique.

11
11
Plan
 Introduction

 Présentation

 Origine du modèle

 Eléments constitutifs du modèle

 Construction d’un modèle E/A


Eléments constitutifs du modèle
 Le modèle E/A propose une lecture du monde (le
domaine d'application) comme suit:
 Le monde est perçu comme formé d'entités, dotées de

propriétés et en associations les unes avec les autres.


• le monde est constitué d'objets ou entités
• les entités sont classées en types d'entités
• les entités d'un type ont des attributs spécifiques
• les entités sont en association les unes avec les

autres.
• les associations sont classées en types

d'associations.

13
13
Eléments constitutifs du modèle
 Entités et classes d’entités
 Entité:
• On appelle entité un objet concret ou abstrait ayant une
existence propre présentant un intérêt particulier pour
les informations à modéliser.
• L’entité possède une identité et des propriétés.
• Le domaine d’application est perçu comme étant
constitué d’entités concrètes ou abstraites.
• Une occurrence d’une entité est un élément individualisé
appartenant à cette entité.
14
14
Eléments constitutifs du modèle
 Entités et classes d’entités
 Entité:
• Exemple: dans le contexte du commerce, on peut
cerner un domaine d’application dans lequel on repère
des clients, des commandes et des produits.
• On considère que chacun d’eux est une entité du
domaine qu’on représente graphiquement comme suit :

15
15
Eléments constitutifs du modèle
 Entités et classes d’entités
 Classe d’entités :
• Un regroupement d’entités de même nature.
• Définition en intention commune.
 Exemple : Une personne.
• Par abus de langage:
 Entité = Classe d’entités.

16
16
Eléments constitutifs du modèle
 Association et type d’association
 Association :
• Une relation (lien) perçue dans le monde réel entre deux
ou plusieurs entités.
• Elle est dépourvue d’existence propre. Elle n’a
d’existence qu’à travers les entités qu’elle relie.
• Elle peut relier deux entités (association binaire), trois
entités (association ternaire) ou plus (association n-
aires).
• Exemples :
 Bob est le frère de Toto.
 L’abonné X emprunte le Livre Y

17
17
Eléments constitutifs du modèle
 Association et type d’association
 Type d’association :
• C’est un lien entre au moins deux classes d’entités.
• Comme pour l’entité, le terme d’association est utilisé
pour désigner un type-association.
• Exemple :
• Association entre un client et une commande : Passer

18
18
Eléments constitutifs du modèle
 Propriétés d’une association
 Classe fonctionnelle d’une association
• Cette propriété décrit le nombre maximum d’occurrences
de l’entité E pour chaque occurrence de l’entité F et
inversement.
• Trois classes fonctionnelles d’associations :
1. Association de type 1:1 (ou un-à-un):
Si à une occurrence de l’entité E peut correspondre
par l'association A au plus une occurrence de l’entité
F et que, réciproquement à une occurrence de l’entité
F ne peut correspondre au plus qu'une occurrence de
l’entité E.

19
19
Eléments constitutifs du modèle
 Propriétés d’une association
 Classe fonctionnelle d’une association
2. Association de type 1:n (ou un-à-plusieurs) :
Si à une occurrence de l’entité E peut correspondre
par l'association A plusieurs occurrences de l’entité F
mais à une occurrence de l’entité F au plus une
occurrence de l’entité E.
3. Association de type n:n (ou plusieurs-à-plusieurs) :
Si à une occurrence de l’entité E peuvent
correspondre plusieurs occurrences de l’entité F et
réciproquement.

20
20
Eléments constitutifs du modèle
 Propriétés d’une association
 Classe fonctionnelle d’une association
 Exemple: Quelle est la classe fonctionnelle des
associations suivantes:

21
21
Eléments constitutifs du modèle
 Propriétés d’une association
 Dimension d’une association
• C’est le nombre d’entités participant à l’association.
• Une association entre deux entités est dite binaire.
• Une association entre trois entités est une association
ternaire.
• Une association entre n entités est appelée :
association n-aire.

22
22
Eléments constitutifs du modèle
 Propriétés d’une association
 Association réflexive
• C’est une association d’une entité sur elle-même

définissant par là une association cyclique.


• Exemple : Pour traduire le fait que X est le frère de

Y, on pourra utiliser une association Être frère entre


les deux entités représentant ces personnes.

23
23
Eléments constitutifs du modèle
 Attribut
 Un attribut ou une propriété est une donnée
élémentaire que l’on perçoit sur une entité ou sur
une association entre objets.
 Elle prend ses valeurs dans un domaine de valeurs
de type simple (caractère, chaîne de caractères,
entier, date).
 Un attribut d’une association est une propriété qui
dépend de toutes les entités intervenant dans
l’association. Dans ce cas, l’association est dite
porteuse de données.

24
24
Eléments constitutifs du modèle
 Attribut
 Exemples :
• L’entité Personne a pour propriétés :N°personne,

nom, prénom, adresse.


• L’association Commander a pour propriété :

Quantité.
 Chaque client est caractérisé par un numéro et un

nom
 On modélise ces faits en dotant chaque entité de

ces attributs,
 On spécifie le type de chaque attribut : numérique,

caractère, date… ainsi que sa longueur.


25
25
Eléments constitutifs du modèle
 Identifiant ou clé d’une entité
 Il est constitué par un ou plusieurs attributs d’une entité
dont les valeurs doivent l’identifier de manière unique :
l’identifiant d’une entité est un attribut particulier de
l’entité tel qu’à chaque valeur de la propriété
corresponde une et une seule occurrence de l’entité.
 L’identifiant d’une association est l’identifiant obtenu par
concaténation des identifiants des entités participant à
la relation.
 Dans le diagramme E/A, les clés sont soulignées.
 Exemples d'identifiant d’entités: le CIN d’une personne,
le numéro d'immatriculation d'une voiture, etc.

26
26
Eléments constitutifs du modèle
 Cardinalité
 La cardinalité d’une entité par rapport à une association
s’exprime par deux nombres appelés cardinalité
minimale et cardinalité maximale.
 La cardinalité minimale (m)
• C’est le nombre de fois minimum qu’une occurrence

d’une entité participe aux occurrences de


l’association.
• Si la cardinalité minimale est égale à 0, c’est qu’il

existe parmi toutes les occurrences de l’entité au


moins une occurrence ne participant pas aux
occurrences de l’association.
27
27
Eléments constitutifs du modèle
 Cardinalité
 La cardinalité maximale (M)
• Indique le nombre de fois maximum qu’une occurrence

de l’entité participe aux occurrences de la relation.


 Remarques: Le minimum m peut valoir 0, 1 ou un entier
strictement plus grand que 1. Le maximum M peut valoir 1
ou une valeur N>1, N n’étant souvent pas précisé de
manière numérique, faute de connaissance suffisante.
 Exemple : Un client passe au minimum une commande
donc la cardinalité est égale à 1.N. Une commande n’est
passée que par un seul client d’où la cardinalité 1.1.

28
28
Eléments constitutifs du modèle
 Contrainte d’intégrité fonctionnelle CIF
 Quand on détermine, entre une association et une
entité, une cardinalité présentant les valeurs 0.1 ou
1.1, l’association est particulière: On l'appelle alors
Contrainte d’identité fonctionnelle (CIF)
 Cette association particulière indique que l’une des
entités est totalement déterminée par la connaissance
de l’autre.
 Exemple: si on connaît une commande bien précise,
on connaît alors un client bien précis.

29
29
Eléments constitutifs du modèle
 Généralisation et hiérarchie
 Un ensemble d’entités E1 est un sous-ensemble de E2
si toute occurrence de E1 est aussi une occurrence de
E2 .
 Un ensemble d’entités E est une généralisation de
E1 , E2 ,… En si chaque occurrence de E est aussi une
occurrence d’une et une seule entité E1 , E2 ,… En .
 Les ensembles E1 , E2 ,… En sont des spécialisations
de l’ensemble d’entités E.
30
30
Eléments constitutifs du modèle
 Généralisation et hiérarchie
 Les ensembles d’entité E1 , E2 ,… En héritent des
attributs de E et possèdent des attributs spécifiques
qui expriment leur spécialisation.

31
31
Plan
 Introduction

 Présentation

 Origine du modèle

 Éléments constitutifs du modèle

 Construction d’un modèle E/A


Construction d’un modèle E/A
 Après l’analyse et l’étude du cas, le concepteur est
capable de tracer le modèle E/A, et ce en
représentant les entités rencontrées par des
rectangles contenant les attributs et l’identifiant, les
associations qui les relient par des ellipses, en
spécifiant les cardinalités.
 Pour ce faire, il faut préparer le dictionnaire des
données.

33
33
Construction d’un modèle E/A
 Le dictionnaire des données :
 C’est la liste les entités et leurs attributs, en
spécifiant le domaine de chacun ainsi que leur
catégorie :
• Données élémentaires (information stockée)
• Données d’information déduite ou calculée

d’utilisation fréquente (ce qui évite de refaire le


calcul plusieurs fois) ainsi que les règles de calcul
• Données calculées de type situation ou historique

(total HT des commandes par mois...)


• Paramètres utilisés dans des cas particuliers

(TVA) ...
34
34
Construction d’un modèle E/A
 Pour avoir un modèle E/A cohérent, il faut respecter des
règles de validation (vérification/ normalisation)
 Règle 1 : Existence d’un identifiant pour chaque
entité.
 Règle 2 : Toutes les propriétés d’une entité, autres
que l’identifiant, doivent être en dépendance
fonctionnelle complète et directe de l’identifiant.
 Règle 3 : Toutes les propriétés d’une association
doivent dépendre complètement de l’identifiant de
l’association ; chaque attribut doit dépendre de tout
l’identifiant et non d’une partie de cet identifiant.
35
35
Construction d’un modèle E/A
 Pour avoir un modèle E/A cohérent, il faut respecter des
règles de validation (vérification/ normalisation)
 Règle 4 : Un attribut ne peut apparaître qu’une
seule fois dans un même modèle E/A, c’est ainsi
qu’il ne peut qualifier qu’une seule entité ou une
association.
 Règle 5 : Les attributs qui sont le résultat d’un
calcul ne doivent pas, en principe, figurer dans un
modèle E/A sauf s’ils sont indispensables à la
compréhension de celui-ci.

36
36
Construction d’un modèle E/A
 Application
 Nous avons besoin de représenter :
• Des livres avec : numéro du livre, Titre du livre

• Des auteurs avec : Numéro de l’auteur, nom de

l’auteur.
• Des éditeurs avec : Numéro d’éditeur, nom de

l’éditeur.
• Des dépôts avec : Numéro de dépôt, nom du dépôt

• Attention : ici un « livre » n’est pas le livre physique

(un exemplaire) mais plutôt une « édition »

37
37
Construction d’un modèle E/A
 Application
 L’investigation du domaine a permis de définir les
règles suivantes :
• Un livre peut être : Écrit par plusieurs auteurs,

édité par plusieurs éditeurs, mais une seul fois par


chacun d’entre eux. Pour distinguer, on donne
alors l’année éditions.
• Chaque livre est stocké dans plusieurs dépôts, et

cela pour chaque éditeur.


 Donner le schéma entité-association et les éventuels
contraintes d’intégrité correspondant à cet énoncé.

38
38
Construction d’un modèle E/A
 Solution

Auteur Ecrit Livre Edité Editeur


1,n 1,n 1,n 1,n
NumAut NumLiv Année NumEdit
NomAuteur Titre NomEdit
1,n 1,n
Stocké

1,n

Dépôt
NumDep
NomDep

39
39
Références
 http://www.info.univ-angers.fr/~gh/Pluripass/ Db
/ea.pdf
 https://laurent-audibert.developpez.com/Cours-BD
/?page=conception-des-bases-de-donnees-modele-a

 http://www2.agroparistech.fr/IMG/pdf/cours-1a-bdx4
.pdf
 https://perso.liris.cnrs.fr/marc.plantevit/documents/
C5ER.pdf 40
40

Vous aimerez peut-être aussi