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L’EFT
pour tous
MARABOUT
Toutes les photographies sont de Nicolas Bally. Tous droits réservés.
www.nicolasbally.com
PARTIE I
PARTIE II
PARTIE V
PARTIE VI
Témoignages
CAS D’ENFANTS
L’EFT AVEC MON BÉBÉ
MINI-SÉANCES EFT RÉALISÉES PAR DE JEUNES ENFANTS,
MARINE ET THOMAS
CAS D’ADULTES
1. SÉANCES RÉALISÉES EN AUTO-TRAITEMENT
2. SÉANCES EFT ACCOMPAGNÉES PAR UN PRATICIEN
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
FICHES-MÉMO
AVERTISSEMENTS
Bien que les méthodes énergétiques aient produit des résultats cliniques
remarquables, elles doivent encore être considérées comme des techniques
expérimentales. L’EFT n’est pas vouée à remplacer les recommandations
médicales de votre médecin. Elle est plutôt destinée à coopérer avec les
médecins et les professionnels de santé dans une recherche mutuelle d’un
bien-être optimal.
Vous ne devez en aucun cas arrêter un traitement en cours, prescrit par votre
médecin, sans son accord et ce, même si vous constatez une nette
amélioration de vos symptômes. Parlez-en avec lui !
Autre avertissement : respectez vos limites ! Les personnes qui ont besoin
de cette technique sont des êtres humains en souffrance. L’utiliser avec eux,
sans l’expérience nécessaire, peut leur être préjudiciable, même si l’EFT ne
semble pas provoquer d’effets secondaires indésirables. Toutefois,
« bricoler » en solo avec l’EFT peut leur provoquer une catharsis1, une
décharge émotionnelle, ou réveiller toute la douleur d’un traumatisme qu’un
praticien expérimenté et sérieusement formé sait éviter, par un
accompagnement en douceur2.
Enfin, ce livre, bien que précis, ne représente que 20 % de la technique
EFT. Il est destiné à vous aider dans votre démarche personnelle.
Il ne s’agit en aucun cas d’une formation professionnelle : il ne vous permet
pas d’utiliser l’EFT en tant que professionnel de l’EFT. La technique
présentée ici n’est pas suffisante pour traiter vos traumatismes que
d’ailleurs, je vous déconseille d’aborder seul. De nombreux autres aspects
de l’EFT sont abordés en formation de praticiens et ne sont pas décrits dans
ce livre.
Dans les récits et témoignages, les noms ont été systématiquement changés.
1 - Catharsis ou abréaction : décharge émotionnelle provenant du sentiment
de revivre tous les aspects d’un traumatisme.
2 - Vous trouverez à ce sujet une liste des praticiens certifiés dans l’annuaire
du site www.Technique-EFT.com et sur le site de l’école : www.Ecole-
EFT-France.fr.
À Fabrice et Nicolas,
3 - Auteur de Méditer, c’est se soigner, Éditions Les Arènes, 2007.
« Nous sommes les seules créatures sur terre ayant le pouvoir
4 - Naturaliste anglais du XIXe siècle célèbre pour sa théorie sur l’évolution
des espèces vivantes : toutes les espèces auraient évolué au cours du
temps à partir de quelques ancêtres communs grâce à une sélection
naturelle.
…À L’ÉPIGÉNÉTIQUE
TROIS CERVEAUX EN UN
Paul MacLean7 émit la théorie d’un cerveau triunique, le comparant à
l’évolution de l’intelligence animale à travers les âges.
Les différentes parties du cerveau correspondraient pour lui à des âges du
développement de l’intelligence, progesssivement apparus au cours de
l’évolution.
Le cerveau reptilien
Dans ce système, le cerveau reptilien est ce cerveau primitif qui serait
apparu il y a environ 500 millions d’années dans le monde animal, chez les
poissons, les amphibiens, puis les reptiles. Il comprend le tronc cérébral et
le cervelet.
Il assure les fonctions vitales de notre corps : il contrôle notre rythme
cardiaque, veille sur la constance de notre température corporelle autour de
37 °C, gère notre respiration, assure la régulation de notre tension artérielle.
Il gère également nos comportements instinctifs par la satisfaction de nos
besoins essentiels : se nourrir, se reproduire…
Le cerveau reptilien est fiable : il préserve toutes ces fonctions sans que
nous ayons besoin d’y penser ; il reste toutefois influençable.
Le cerveau limbique
Le cerveau limbique serait apparu chez les petits mammifères il y a quelque
150 millions d’années. Il encercle le cerveau reptilien. Également appelé
cerveau émotionnel, il est le siège de notre système de récompenses et de
punitions. C’est lui qui nous permet de mémoriser des ressentis agréables
ou désagréables, d’éprouver des émotions et de mener une vie sociale. Ce
cerveau comprend notamment l’hypothalamus, l’amygdale et
l’hippocampe. Nous nous intéresserons au rôle de ces deux derniers un peu
plus loin (pp. 27-28).
Le cortex cérébral
La troisième partie est le cortex cérébral, apparu bien plus tard chez les
primates, il y a moins de 3 millions d’années, et que nous retrouvons chez
l’humain. C’est la partie de notre cerveau qui s’est le plus développée
depuis son apparition.
C’est grâce au cortex cérébral que nous pouvons parler, imaginer, penser,
apprendre, réfléchir…
Le cerveau émotionnel
Voyons maintenant comment cela se passe au niveau de notre cerveau. Pour
cela, nous allons résumer le fonctionnement du cerveau émotionnel en trois
éléments primordiaux :
7 - Médecin neurobiologiste américain (1913-2007) .
8 - Thomas d’Ansembourg, auteur de Cessez d’être gentil, soyez vrai – Être
avec les autres en restant soi-même, Éditions de l’Homme, 2012.
9 - Ce que l’on appelle l’homéostasie.
10 - Alain Berthoz (né en 1939) est un ingénieur et neurophysiologiste
français, membre de l’Académie des sciences (depuis 2003) et
professeur honoraire au Collège de France (chaire de physiologie de la
perception et de l’action).
11 - Voir Guérir autrement de David Servan-Schreiber,
http://youtu.be/pwtQmV2v9J8.
12 - Source : lecerveau.mcgill.ca, un site très complet sur le cerveau.
QU’EST-CE QU’UNE ÉMOTION ?
Le Dictionnaire de Furetière (1690) définit ainsi l’émotion :
« L’émotion est un mouvement extraordinaire qui agite le corps ou l’esprit
et qui trouble le tempérament. »
Il s’agit donc d’un mouvement : c’est-à-dire d’une évolution par rapport à
un état initial : je me promène tranquillement quand soudain j’entends un
bruit. Ma sérénité est alors troublée par ce bruit qui modifie mon état initial.
On sait aussi que l’émotion survient rapidement. Elle peut se déclencher en
une fraction de seconde.
je suis triste, parce que j’ai la gorge serrée et que j’ai envie de pleurer,
je suis en colère, parce que je bous intérieurement et que j’ai envie de
crier, de taper…,
j’ai peur, parce que je tremble,
je suis dégoûté parce que j’ai la nausée…
13 - Carroll Izard, psychologue américain connu pour sa contribution à la
théorie des émotions élaborée en 1977.
14 - Dopamine : neurotransmetteur qui dope notre bonne humeur, selon le
Dr Louis Teuilières, immunobiologiste.
15 - Sérotonine : appelée également la molécule du bonheur, elle agit sur
notre humeur. De nombreux antidépresseurs ont pour rôle de stimuler
son action.
POURQUOI LA PLUPART DE NOS PENSÉES SONT-
ELLES NÉGATIVES ?
16 - Gary Craig, ingénieur américain à l’université de Stanford, fondateur
de l’EFT.
17 - La méthode Ogino permettait de privilégier la période la plus féconde
chez la femme désireuse d’avoir un enfant. Par conséquent, elle fut
utilisée comme un moyen contraceptif pour calculer la période à éviter
pour des rapports sexuels.
CONSCIENT ET INCONSCIENT
Le conscient est notre partie créative, qui analyse, réfléchit. C’est grâce à
lui que nous pouvons prendre des décisions, choisir nos activités, nos actes,
avoir des pensées positives, des désirs, nous projeter dans le futur…
C’est lui qui intervient lorsque au volant de votre voiture, vous suivez un
itinéraire : vous restez attentif aux noms des rues, aux panneaux de
signalisation, à l’état de la chaussée, aux autres automobilistes, aux piétons,
aux cyclistes, à ce ballon qui arrive sur la route sans doute suivi par un
enfant qui court pour le récupérer… Puis, vous arrivez au feu rouge, et là,
vous relâchez votre vigilance, et votre inconscient prend immédiatement le
relais : vous rêvassez, vous repensez à votre journée, mille choses
stressantes à faire se bousculent dans votre tête – celles que vous
n’arriverez jamais à réaliser parce que vous êtes trop ceci et pas assez cela,
ce que vous auriez dû répondre lorsque votre collègue vous a fait une
remarque désobligeante…
Vous l’avez compris, votre inconscient n’est pas créatif. Il est le siège de
nos « écritures sur nos murs ».
Notre inconscient réagit comme un magnétophone qui se déclenche à la
voix. Dès que le conscient relâche son attention, il fait défiler tout ce qu’il a
stocké depuis l’origine. L’origine, c’est-à-dire votre conception, car le fœtus
intimement lié à sa maman ressent tout ce qu’elle vit, de bon comme de
moins bon. Il est en permanence informé de ce qui se passe car chaque
expérience vécue par sa mère modifie le goût du liquide amniotique en une
saveur agréable ou désagréable selon le cas.
18 - Superbe métaphore utilisée par Bruce Lipton dans le film documentaire
de Jean-Yves Bilien, L’Impact de notre environnement et de notre état
d’esprit sur la santé, 2012.
L’EFT (OU EMOTIONAL FREEDOM TECHNIQUES)
CE QU’EST L’EFT
Le sigle EFT signifie en français « Techniques de Libération des
Émotions ». C’est ainsi que vous trouverez certains sites Internet parlant de
TLE en lieu et place d’EFT.
L’EFT fait partie des techniques de psycho-énergétique ou psycho-énergie,
une nouvelle psychologie utilisant des méthodes visant à équilibrer et
harmoniser le corps et l’esprit, en même temps.
On peut dire que l’EFT est une technique d’apaisement. En effet, quelle que
soit la raison pour laquelle vous avez envie de l’utiliser, vous remarquerez,
dans la majorité des cas, que vous pensez désormais sereinement à votre
problème. On peut aisément comparer l’EFT à une séance de relaxation,
avec à la clé la détente en plus de la résolution d’au moins un aspect du
problème abordé.
On a coutume de comparer l’EFT à une acupuncture émotionnelle car elle
utilise le système des méridiens.
Mais pour ceux d’entre vous qui ont déjà expérimenté l’acupuncture, il est
important de préciser que tout se passe sans aiguilles. À la place des
aiguilles, vous tapotez du bout des doigts – comme nous le verrons très
précisément dans la partie descriptive de la technique (p. 65).
C’est ainsi que l’EFT considère l’être, dans son entité globale. C’est à mon
avis la raison pour laquelle cette méthode est si efficace.
Notez toutefois que votre réussite dépendra toujours du travail que vous
réaliserez en utilisant le protocole décrit dans ce livre, mêlant paroles,
tapotements physiques sur des points d’acupuncture et concentration sur
votre problématique afin d’atteindre les blocages à l’origine de votre
détresse.
EN CLAIR
L’EFT agit sur le physique (tapotements), le mental (formulation d’une
phrase) et l’émotionnel (concentration sur l’émotion ressentie) en
même temps.
PARTIE II
Cette médecine daterait de près de 3 000 ans avant J.-C. : on retrouve les
premières descriptions d’organes et d’entrailles, accompagnées de schémas,
dans le Huangdi NeiJing, premier traité connu de médecine chinoise.
Il est ensuite difficile de dater les mises à jour, ajoutées au fil des années, car
les auteurs successifs se sont retranchés derrière les noms et les écrits des
Anciens.
Voici la principale différence entre notre médecine et la médecine chinoise :
en Occident, lorsque nous souffrons, par exemple, de coliques, nous prenons
un médicament pour les calmer ; la MTC a un champ de vision élargi fondé
sur la théorie de la personne en bonne santé. C’est ainsi qu’elle tend à
comprendre les dérèglements conduisant à la maladie, en considérant les
intestins, lieu de souffrance du moment, mais aussi la diététique, l’équilibre
énergétique de l’ensemble du corps physiologique, psychologique et
anatomique… Le patient n’est pas seulement un viscère mais un être entier,
avec une interaction entre les éléments qui le composent et l’entourent.
La MTC s’appuie sur cinq éléments primordiaux :
la pharmacopée19,
la diététique,
le massage traditionnel chinois,
le Qi Gong20,
l’acupuncture.
Les méridiens yin circulent du bas vers le haut sur la face avant du corps.
Les méridiens yang circulent du haut vers le bas sur la face arrière du corps
(à l’exception du méridien de l’estomac qui lui, circule sur la face avant du
corps).
Les douze méridiens principaux sont en plénitude d’énergie, chacun à leur
tour, par cycle de deux heures, selon le tableau ci-dessous ; a contrario, ils
sont en vide d’énergie douze heures plus tôt.
Le cycle commence par l’énergie du poumon, tout comme lors de la
naissance par le premier cri du nouveau-né, lors de sa première respiration.
NB : les heures indiquées dans ce tableau sont calées sur la glande pinéale,
notre horloge interne. Il faut donc enlever deux heures durant l’été et
seulement une heure durant l’hiver.
Cycle de création
Le Bois alimente le Feu.
Le Feu nourrit la Terre (par les cendres).
La Terre produit le Métal.
Le Métal, en fondant, devient liquide – symboliquement l’Eau.
L’Eau ravive la végétation, le Bois.
Ce cycle continue ainsi tant que l’équilibre règne entre les éléments. Si l’un
des éléments vient à manquer ou est trop faiblement représenté, signifiant un
vide d’énergie, nous sommes confrontés à un cycle de destruction.
Cycle de destruction
Dans ce cycle,
L’ACUPRESSURE
L’acupressure, ou acupression, est une technique qui dérive directement de
l’acupuncture dont elle utilise le même système de méridiens. Elle consiste à
stimuler les acupoints par une pression des doigts, du coude ou même des
pieds selon la technique utilisée (Do In, Shiatsu, EFT…) et l’effet désiré.
19 - Pharmacopée comprenant la phytothérapie, mais aussi les substances
minérales, animales et même humaines (comme le placenta) utilisées
en décoctions, poudres...
20 - Gymnastique chinoise permettant de prévenir les maladies en
équilibrant le Qi (énergie de vie qui crée et anime toute existence dans
notre univers et circule à l’intérieur comme à l’extérieur de notre
corps).
21 - Selon Alain Rey, in Le Robert, dictionnaire historique de la langue
française.
22 - Action appelé moxibustion qui consiste à réchauffer à l’aide de
« moxas » (l’objet chauffant permettant cette opération) des points
d’acupuncture.
23 - Cosmogonie : théorie de la naissance, de l’organisation et du
fonctionnement de l’univers tout entier.
24 - Comme vous pouvez le découvrir en étudiant le Feng-Shui.
25 - La chiropractie est une pratique manuelle qui vise à la prévention, au
diagnostic, au traitement des troubles de l’appareil locomoteur, de la
colonne vertébrale, des membres inférieurs et supérieurs et de leurs
effets néfastes sur la santé humaine.
26 - Dont l’une des méthodes consiste à faire raconter inlassablement au
patient son existence.
27 - Pour en savoir plus, se reporter au livre de Roger Callahan, Stimulez
votre guérisseur intérieur aux Éditions Guy Trédaniel, 2001.
28 - Algorithmes : suite d’instructions à exécuter pour la résolution d’un
même problème.
LA NAISSANCE DE L’EFT
« Ma contribution à ce domaine en pleine croissance a été de réduire la
complexité inévitable qui survient toujours dans les nouvelles
découvertes ! » Gary Craig
Un retour attendu
Comme il l’avait laissé entendre, Gary a fait son retour. Il est revenu en
juin 2012 avec un nouveau site dans lequel il propose l’enseignement total
de l’EFT comme prémices à une ouverture plus spirituelle. Inspiré par sa
propre histoire, il suggère qu’en nous débarrassant de nos charges
émotionnelles et de nos croyances nous pouvons atteindre le pardon,
premier pas vers l’éveil spirituel.
29 - Le Palais des possibilités est le nom qu’il donne à notre insistance à
rester dans nos zones de confort comme le font les châtelains en ne
chauffant que les principales pièces de leur demeure.
L’EFT DANS LE MONDE
Très vite, l’EFT s’est répandue comme une vague. Bousculant les manières
de penser, elle a conquis des millions de personnes partout dans le monde,
en commençant par les pays anglophones, avec les États-Unis et le
Royaume-Uni en premier lieu, avant de s’étendre au reste de la planète.
L’EFT, que je qualifie souvent de « clé universelle » l’est, de fait, sur
plusieurs plans : en premier lieu, par la grande diversité de ses applications,
ensuite par son expansion puisqu’elle touche une grande partie des pays en
leur permettant de communiquer dans un langage planétaire.
Il est difficile d’évaluer à ce jour combien de praticiens utilisent l’EFT, tant
cette technique s’est développée rapidement, tant beaucoup se la sont
appropriée – avec plus ou moins de dextérité d’ailleurs. Mais il est certain
qu’il y a peu de méthodes qui se soient aussi vite répandues. Nous le devons
très certainement à Internet mais aussi au fait que Gary l’a voulu ainsi,
offrant son manuel d’apprentissage gratuitement.
Notons que l’École EFT France a aujourd’hui une antenne italienne, dirigée
par Amanda Castello30, présidente de l’association ART (Association Paulo
Parra pour la recherche sur la fin de vie). L’ART a son siège à Bettola, près
de Piacenza, dans la région de l’Émilie-Romagne, dans le nord de l’Italie.
Amanda Castello utilise l’EFT notamment pour l’accompagnement des
malades en fin de vie, dans le traitement de la douleur comme des
souffrances émotionnelles. Les membres de l’ART assurent entre autres, le
soutien à la famille et aux enfants, en particulier pendant la maladie de leur
proche, mais également après le décès.
30 - « Praticienne EFT certifiée avancée » de l’École EFT France, auteure
de Padi et l’aventure de la vie édité par l’APPEL, Biscarrosse, 2012.
L’EFT EN FRANCE
C’est en 2002 que l’EFT fit ses premières (et timides) apparitions en
France. La seule formation reconnue fut et reste encore aujourd’hui celle
délivrée par Gary Craig grâce à des enregistrements de séminaires qu’il
réalisa aux États-Unis. Ces vidéos31, uniquement en langue anglaise,
vendues à des milliers d’exemplaires partout dans le monde, véhiculent
l’EFT originale.
Une Canadienne, Louise Gervais, traversa l’océan pour importer l’EFT
dans les pays francophones. C’est ainsi que débutèrent en France, les
premiers ateliers EFT avec une initiation à différentes techniques cousines
importées d’outre-Atlantique. Louise a beaucoup apporté à l’EFT, par sa
douce et joyeuse présence lors des différents stages qu’elle anima partout en
France et aussi en 2004 par la traduction en français du Manuel EFT de
Gary Craig (manuel disponible en version électronique, en langue anglaise,
mis à disposition sur le site Internet de Gary Craig au début des années
2000).
Ce manuel fut traduit en vingt-deux langues, toujours par des bénévoles,
généralisant l’élan de générosité initié par Gary Craig.
LES FORMATIONS
De la même manière que ma première cliente se manifesta avant même que
je ne pense devenir praticienne EFT professionnelle, les demandes de
formation devinrent si nombreuses que je décidai de partager mes
connaissances EFT à partir du mois d’octobre 2007. À ma grande surprise,
dix personnes sur les douze présentes décidèrent de poursuivre
immédiatement leur formation par le second module que je proposais deux
mois plus tard.
Mes débuts en tant que formatrice m’apprirent qu’il s’agissait là d’un vrai
métier et qu’il ne suffisait pas de connaître l’EFT pour savoir la partager et
la transmettre afin que d’autres la pratiquent également
professionnellement, multipliant ainsi l’aide aux personnes en difficulté.
31 - Ces vidéos diffusées sur support DVD sont aujourd’hui introuvables.
Le stock est épuisé.
32 - Médecin-psychiatre à la clinique Lyon-Lumière à Meyzieu,
aujourd’hui « praticien EFT certifié avancé » de l’École EFT France.
33 - Médecin-psychiatre au centre pénitentiaire de Ducos à la Martinique.
34 - Service médico-psychiatrique régional.
35 - Service pénitenciaire d’insertion et de probation.
36 - Les cliniques psychiatriques CLINEA sont des établissements privés
de psychiatrie générale.
LES RÉPONSES AUX QUESTIONS LES PLUS
FRÉQUEMMENT POSÉES
elle dérange quelque peu car elle obtient des résultats alors que la
méthode est très simple ;
elle bouscule considérablement nos habitudes. Alors que nous pensons
avoir besoin d’un antalgique37 pour combattre un vilain mal de tête,
d’une pommade pour calmer un membre douloureux, d’un lavement
pour nous délivrer d’une constipation sévère, l’EFT agit sur ces
désagréments, avec le même protocole, sans différenciation, et souvent
avec une rapidité et une efficacité déconcertantes.
Ce court entretien vous permettra déjà de vous faire une idée de la personne
à qui vous déciderez de confier le traitement du thème qui vous préoccupe.
Ceci dit, gardez à l’esprit que ce sera toujours à vous de décider de la
poursuite de ce travail avec ce professionnel, comme du choix de l’EFT
pour ce faire. Ne cédez pas aux intimidations telles que : « Vous ne guérirez
jamais si vous arrêtez ce travail maintenant… On n’arrête pas une séance en
cours de route ! » comme l’a entendu un médecin qui demandait à un
praticien trop envahissant et directif de sortir de la chambre d’un malade
visiblement malmené.
En bref, restez maître de votre thérapie !
Le travail qui s’effectue en EFT est un travail d’accompagnement : vous
seul pouvez décider qui vous accompagne, vous seul savez si vous vous
sentez en confiance et jusqu’où vous souhaitez solliciter de l’aide.
Je précise ici que la place dans l’annuaire n’est pas acquise définitivement.
Elle demande une remise à niveau régulière contrôlée par une supervision
de groupe annuelle durant les années de perfectionnement.
Ces deux listes sont donc fiables pour vous indiquer des praticiens aptes à
vous accompagner dans toutes les situations.
Je partage ici avec vous, mes critères de choix :
une véritable éthique ;
des qualités certaines de thérapeute telles que l’empathie, l’humilité, le
respect d’autrui, la générosité, le non-jugement, mais aussi savoir
rester en dehors du chemin dans le respect de la personne, et
l’accompagner là où elle veut aller… ;
une connaissance approfondie de l’EFT et une pratique rigoureuse
utilisant toute la douceur requise afin de ne pas faire revivre les
traumatismes.
37 - Antalgique : médicament contre la douleur.
38 - Ronde, routine, processus, ou séquence EFT : autant d’appellations
différentes du protocole EFT.
39 - Richard Bach est un écrivain américain né en 1936.
40 - Le mot crescendo signifie ici le moment où l’émotion est la plus forte
après un processus d’augmentation graduelle dû à l’accumulation des
stimuli émotionnels.
41 - EFTCert-I : examen portant sur 30 heures d’étude du cours officiel de
Gary Craig.
42 - EFTCert-II : examen portant sur 60 heures d’étude supplémentaires du
cours officiel de Gary Craig.
PARTIE III
Il est temps d’aborder l’EFT pour votre usage personnel. Voici une approche
pas à pas, pour vous permettre de l’intégrer parfaitement.
LE POSTULAT DE BASE
Le postulat de base de l’EFT s’appuie sur cette affirmation de Gary Craig :
« La cause de toute émotion négative est due à un dérèglement du système
énergétique corporel. »
Pour bien comprendre le pourquoi de la démarche EFT, prenons un
exemple :
Je me suis fait mordre par un chien lorsque j’avais 7 ans et depuis, j’ai peur
des chiens.
Nous pouvons illustrer ce problème ainsi :
Bien sûr, c’est tout à fait logique : depuis que je me suis fait mordre par un
chien, j’ai peur des chiens. À ceci près, vous en conviendrez certainement,
que toutes les personnes qui se font mordre par un chien ne développent pas
obligatoirement une peur des chiens. D’où, comme le disait Pierre Dac43
avec beaucoup de justesse : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont point les
événements, mais les jugements qu’ils portent sur les événements. »
Ce n’est pas l’événement qui crée la réaction négative
Les praticiens de l’EFT pensent qu’il y a eu au moment de l’événement, une
sorte de court-circuit dans le système énergétique de la personne. Ce que
Gary Craig a nommé avec beaucoup d’humour un ZZZZZT.
Ce n’est donc pas l’événement qui crée la réaction négative, mais notre
regard porté sur l’événement. D’ailleurs, si c’était l’événement lui-même,
nous serions bien ennuyés car il est maintenant passé et nous n’avons aucun
moyen de revenir en arrière. Mais alors que nous ne pouvons modifier un
événement passé, il nous est encore possible de changer notre regard sur
celui-ci et de transformer notre ressenti en un élément au moins neutre si ce
n’est positif.
Lorsque nous utilisons l’EFT, nous portons notre attention sur le ZZZZZT
qui perturbe la bonne circulation de l’énergie.
Pour ce faire, nous nous appuyons sur l’événement afin de ressentir le
dérangement. C’est également la raison pour laquelle l’EFT travaille sur
l’énoncé du problème et non sur des phrases positives… nous y reviendrons
un peu plus loin dans ce livre. Nous cherchons alors à éliminer le ZZZZZT
présent lors de nos tapotements qui vont faire vibrer chaque méridien et ainsi
dissoudre le(s) blocage(s) énergétique(s).
Pour illustrer ce blocage énergétique, je vous propose de nous appuyer sur
une métaphore.
Prenons un tuyau d’arrosage dans lequel coule de l’eau. L’eau, vous l’aurez
compris, représente l’énergie qui circule dans notre corps. Si à un moment
donné, ce tuyau se coude ou se noue, l’eau circulera moins bien. L’EFT agit
directement sur l’endroit où le tuyau est coudé, le réalignant afin que le débit
de l’eau soit optimal. Vous utiliserez bien le tuyau coudé et non un tuyau
flambant neuf. C’est ce que nous faisons en essayant de nous replacer dans
le contexte de l’événement afin d’atteindre ce fameux ZZZZZT.
Si, à l’instant où vous souhaitez travailler sur votre peur des chiens, vous
pensez à une superbe soirée entre copains, sur la plage, le ZZZZZT ne sera
pas présent… et vous ne pourrez pas le dissoudre.
En supprimant le ZZZZZT, on fait disparaître la réaction négative. Bien
souvent, cela survient très rapidement, c’est ce qui fait paraître la technique
comme magique.
En effet, quelle que soit la problématique traitée, si l’EFT est appliquée
précisément, vous obtiendrez la modification de votre ressenti sur
l’événement.
Attention, il ne s’agit pas d’un lavage de cerveau. Vous conserverez le
souvenir de l’événement, mais vous n’en serez plus affecté car la charge
émotionnelle aura été supprimée. L’événement ne vous perturbera plus.
Le point sensible
Il existe également un autre point pour lever l’inversion psychologique.
Cet autre point, nommé « point sensible », se situe entre le point clavicule
et le mamelon. En partant du creux en « U » situé à la base de votre cou,
descendez de 7 cm, puis déplacez vos doigts vers la gauche ou vers la
droite, selon votre préférence (ou les deux en même temps si vous
choisissez de travailler avec les deux mains), également de 7 cm, environ.
C’est dans cette zone que vous rencontrerez ce point sensible.
Une autre méthode me paraît plus rapide et efficace pour trouver ce point :
faites un 3 avec vos doigts comme le suggère la photo de la page suivante.
En plaçant votre index dans le creux en « U » situé à la base de votre cou et
en écartant au maximum votre majeur et votre pouce, vous repérez
immédiatement la zone du point sensible.
Là aussi, dans sa nouvelle version de l’EFT, Gary Craig a abandonné ce
point dans un souci de simplification extrême de la technique ; je continue
de l’utiliser.
En effet, tapoter le point Karaté se fait avec un tel automatisme que l’on en
oublie de se concentrer sur la problématique.
De son côté, le point sensible invite à une réelle connexion avec son
émotionnel : vous constaterez après quelques utilisations précises de l’EFT,
que la simple stimulation de ce point, jumelée avec la phrase énoncée de
façon concentrée, déclenchera automatiquement la ronde EFT, ne
nécessitant plus de tapoter tous les points. C’est un constat que mes élèves
et mes consultants font régulièrement et que j’ai pu observer moi-même.
À vous d’essayer pour vous en faire une idée !
Je m’accepte complètement.
Je veux bien m’accepter.
Je veux bien m’accepter pour cette fois.
J’accepte ce que je ressens.
Je m’accepte tel que je suis.
Dans la grande majorité des cas, vous trouverez dans ces phrases de
substitution la vôtre. C’est ce que j’ai pu constater en consultation.
Dans ma pratique, je n’ai dû renoncer à cette phrase qu’une seule fois :
aucune des phrases n’était acceptable pour la personne. Rien n’y faisait.
Alors que je cherchais le meilleur moyen de traiter l’inversion
psychologique sans la brusquer, je pariai avec moi-même que le
subconscient de cette personne saurait gérer ma proposition comme il se
devait. Je lui proposai alors de remplacer simplement les paroles de cette
partie de la phrase par un murmure tel que « humm humm humm, humm,
humm, humm… »
Après trois rondes d’EFT utilisant ce procédé de remplacement, elle me
dit : « Non ! Je m’aime et je m’accepte complètement ! » Si j’avais persisté
à chercher une phrase d’acceptation qui enfin lui conviendrait, sans doute
aurait-elle été mal à l’aise, voire très perturbée par cette insistance.
EN CLAIR
L’EFT ne détourne pas le problème mais l’identifie et le traite.
LA PHRASE DE RAPPEL
Lors de la séquence EFT, appelée aussi « ronde EFT », vous stimulez
différents points – après le traitement de l’inversion psychologique que
nous venons de voir.
Sur chacun de ces points, vous utilisez une phrase de rappel. Cette phrase a
pour but de vous aider à rester concentré sur votre problème. Rappelez-
vous, il faut atteindre le ZZZZZT…
Cette phrase de rappel est un résumé de la phrase complète.
Reprenons la phrase de l’exemple précédent :
« Même si j’ai ce point douloureux en haut de mon épaule gauche, je
m’aime et je m’accepte complètement. »
Pour la phrase de rappel, ôtez le « Même si » et le « je m’aime et je
m’accepte complètement » et ne gardez que la description du problème :
« ce point douloureux en haut de mon épaule gauche »
Même si j’ai ce point douloureux en haut de mon épaule gauche,
L’ÉVALUATION
Lorsque l’on utilise l’EFT, on remarque immédiatement les changements. Il
est donc important d’évaluer votre ressenti avant de débuter la séance, afin
d’avoir un point de comparaison tout au long de votre séance.
Dans bien des techniques, l’échelle utilisée se situe entre 1 et 10 ou 1 et 7.
Pour l’EFT, nous utilisons une échelle de 0 à 10 :
0 = aucun dérangement
• 10 = dérangement maximal (même si certaines fois, vous êtes tenté de dire
20 ou même 150 !)
• Bien sûr, il s’agit ici d’une simple évaluation : notez le premier chiffre qui
vous vient à l’esprit.
De même, comme nous ne mesurons pas le ressenti avec une précision
d’horloger, il est impératif que la nouvelle évaluation démontre une
diminution du dérangement d’au moins deux graduations : si vous étiez à
10, vous pouvez considérer que la ronde a été efficace si vous descendez au
moins à 8. Sinon, reportez-vous aux différentes possibilités à explorer
lorsque la note n’a pas bougé (p. 84).
Admettons qu’aujourd’hui, votre douleur se situe à 4. Écrivez donc votre
phrase et précisez en face le chiffre 4 :
« Même si j’ai ce point douloureux en haut de mon épaule gauche, je
m’accepte complètement. » = 4.
Si je vous conseille d’écrire vos phrases, ce n’est pas pour vous aider à vous
en souvenir, mais pour bien les avoir sous les yeux, ceci toujours dans le
même objectif : rester concentré sur la partie de la phrase décrivant le
problème.
EN RÉSUMÉ
4- Tapotez ensuite les autres points (du point ST au point SB, voir p.
69), un à un, dans l’ordre, afin de vous en faciliter la mémorisation.
LA NOUVELLE ÉVALUATION
Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Nous allons les détailler une à une.
Votre phrase doit refléter parfaitement votre ressenti, avec vos mots,
fussent-ils grossiers. Pas de censure !
Je me rappelle avoir reçu à mes débuts un radiologue qui souffrait de
procrastination. Ne voulant laisser aucune place à mon interprétation, je lui
demandai ce qu’était pour lui la « procrastination57 ». Il me répondit :
« Si vous pouviez voir tous les dossiers entassés sur mon bureau… je ne
peux commencer à travailler que lorsque je n’ai vraiment plus de place… »
Je lui expliquai la technique et nous construisîmes la première phrase avec
ses mots :
Même si ça m’embête de voir tous ces dossiers sur mon bureau, je m’aime
et je m’accepte complètement.
Avant de commencer, il évalua son dérangement à 10.
Après une première ronde, nous étions à 9. Nous n’avions donc pas évolué
(comme expliqué plus haut, il faut qu’il y ait au moins deux chiffres d’écart,
p. 81).
Je visualise en général bien ce que l’on me décrit et je m’imaginais avec ce
chantier sur mon propre bureau. Je proposai :
« Vous savez, si j’avais tous vos dossiers sur mon bureau, ce n’est sûrement
pas le mot que j’emploierais…
– Ah, je peux dire que ça me fait c* ?
– Oui effectivement ! Nous sommes dans le ressenti et vous devez vous
lâcher totalement et utiliser les mots qui vous parlent et décrivent le mieux
votre situation. »
Une seconde ronde avec cette nouvelle formulation vit le score descendre
de 9 à 2.
De même, si vous dites d’un ton peu convaincu : Même si je suis très en
colère envers ma sœur…, vous n’atteindrez pas votre but. Mettez dans vos
mots mais aussi dans votre intonation toute la puissance de votre ressenti !
Notre bonne éducation ne nous permet pas toujours d’employer les vrais
mots. Sachez qu’ils sauront pourtant faire la différence. Alors autorisez-
vous à les utiliser. Ils auront un effet thérapeutique sur vous et aucun effet
indésirable sur la personne incriminée.
En vous libérant de la charge émotionnelle qui y est rattachée, vous
constaterez avec plaisir que votre relation s’améliore une fois allégée de ses
émotions négatives. Et pourtant, l’autre personne n’a pas changé… mais
votre vision de la situation, elle, a évolué, réduisant à néant votre rancœur.
J’ai souvent observé que nous ne nous permettons pas d’évoquer la colère
ou même la haine envers nos parents. Sachez reconnaître le vrai problème
en lui donnant l’expression adaptée : vous progresserez d’autant plus
rapidement dans sa résolution.
48 - Voir le livre de Roger Callahan, Stimulez votre guérisseur intérieur.
49 - Voir p. 47. Ce test permet d’interroger le corps. Le bras est souvent
utilisé pour cette vérification : lorsqu’il résiste, on dit que le muscle
est fort et répond positivement à la question ; lorsqu’il s’abaisse, on dit
que le muscle est faible et que la réponse est non.
50 - Sigmund Freud (1856-1939) : célèbre neurologue autrichien, pionnier
de la psychanalyse.
51 - Albert Ellis (1913-2007) : psychologue américain considéré comme
l’un des pères des Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC).
52 - Névrosés : personnes atteintes de troubles de l’affectivité et de
l’émotivité qu’elles ne peuvent dominer mais qui n’altèrent pas leurs
fonctions mentales.
53 - Cette phrase peut être : « Je m’accepte profondément, avec tous mes
problèmes et avec tous mes défauts. »
54 - La syntonisation consiste à se mettre en totale harmonie avec ses
sentiments, à se régler « sur la même fréquence » que la
problématique, comme lorsque vous tournez le bouton de la radio pour
recevoir clairement votre station préférée.
55 - S’agissant d’une zone et non d’un point précis, le point sensible est le
seul point que l’on masse.
56 - Utilisez le mot correspondant à votre ressenti et à votre vocabulaire.
57 - La procrastination est le fait de remettre toujours au lendemain les
choses qui ne nous apportent pas de satisfaction immédiate ou qui sont
obligatoires, mais franchement déplaisantes. Ce qui oblige à travailler
dans l’urgence à l’approche des échéances.
L’APPLICATION
IMPORTANT
Apaiser une émotion forte par la technique d’urgence ne veut pas dire
la refouler mais la rendre plus accessible pour continuer à la travailler
jusqu’à complète disparition.
La technique d’urgence
En cas d’urgence, accélérez les tapotements en gardant impérativement les
yeux ouverts et cessez immédiatement de dire la phrase de rappel. Cette
phrase sert à rester concentré sur votre problème, elle n’est donc pour le
moment plus souhaitable. Au contraire, vous cherchez à sortir de ce
bouleversement difficile à gérer.
Ayez le réflexe du point d’urgence, le point des clavicules : tapotez-le très
rapidement, en alternant gauche et droite. Faites-le quelques instants, le
temps de vous recentrer sur les autres points. Puis tapotez tous les points en
descendant comme vous le faites habituellement (ST, DS, CO, SO, SN,
CM, CL, SB). Continuez ensuite en inversant l’ordre : remontez du bas vers
le haut (SB, CL, CM, SN, SO, CO, DS, ST). Ces tapotements successifs
vous demanderont une attention accrue pour bien les réaliser et dissiperont
votre surcroît d’émotion qui ne tardera pas à s’apaiser.
Continuez ainsi dans un sens et dans l’autre, tout en décrivant à haute voix
ce que vous avez devant vous : ce peut être un tableau qui décore un mur de
la pièce où vous vous tenez, un paysage vu à travers une fenêtre… l’idée
étant de porter votre attention sur autre chose que cette émotion
envahissante.
IMPORTANT
J’ai nommé ce procédé « technique d’urgence ». Bien qu’elle soit
également très utile dans les situations qualifiées habituellement
d’urgence (crise d’asthme, arythmie, crise de panique…), notez bien
qu’elle ne remplace pas l’intervention des services de secours mais
permet de les attendre plus sereinement, tout surplus de stress devenant
préjudiciable.
Je vous rapporte l’échange que j’ai eu lors d’une séance EFT par téléphone,
avec un jeune homme connecté à une émotion difficile.
« Dans quelle pièce vous trouvez-vous ?
– Dans mon bureau.
– Vos murs sont-ils peints ou tapissés ?
– Peints.
– Qu’avez-vous devant vous ?
– Mon bureau.
– En quel matériau est-il ? Verre, bois ?
– En bois.
– Pouvez-vous me dire ce qui se trouve juste devant vous ?
– Mon ordinateur.
– Est-ce un PC ? un Mac ?
– Un Mac !
– Ah, vous avez un Mac ! Quel modèle ?
– Un MacBook Pro !
– 15 pouces ? 17 pouces ? »
Tout en riant, il me dit :
« J’hallucine ! Je suis en thérapie et je parle d’ordinateur ! »
Il était revenu en quelques secondes dans l’instant présent, à un sentiment
agréable et nous pouvions désormais reprendre la séance.
IMPORTANT
Si une émotion vous dépasse lorsque vous travaillez seul, après avoir
appliqué la technique d’urgence, je vous conseille de vous demander si
vous pensez pouvoir poursuivre ce travail seul ou s’il vaut mieux le
reprendre accompagné par un praticien.
Etc.
1
–
Pensez
au problème.
2
–
Évaluez l’intensité
du ressenti (gêne, souffrance...) entre 0
(absence d’émotion) et 10 (le maximum d’émotions).
3
–
Traitez l’inversion psychologique
(IP). Répétez 3 fois la phrase
de préparation en tapotant votre point de Karaté
ou en massant votre
point sensible
, tout en restant concentré sur votre problème :
60
- Mise à jour en juin 2012.
ALLER PLUS LOIN DANS LA PRATIQUE : PLUS DE
SPÉCIFICITÉ POUR PLUS D’EFFICACITÉ !
SPÉCIFIQUE ? KÉSACO ?
Si vous utilisez une formulation trop globale dans la construction de vos
phrases, votre progression est rapidement ralentie, voire stoppée.
(Rappelez-vous, votre évaluation après traitement doit avoir baissé d’au
moins deux points.)
En effet, le travail EFT s’effectue selon les bonnes grâces de votre
subconscient et vous devez l’aider à sélectionner ce que vous souhaitez
réellement voir résolu.
Il y a de nombreuses années, vous avez intimé à votre subconscient l’ordre
de vous protéger, de ne plus jamais revivre un événement douloureux
marquant. À l’idée d’une telle possibilité, il vous envoie un maximum de
signaux pour vous rappeler votre injonction.
Aujourd’hui, vous vous sentez prêt à commencer ce travail et vous débutez
par cette phrase : « Même si j’ai peur de parler en public, je m’accepte
complètement. »
Cela peut fonctionner sur une ou deux rondes, mais très vite, cette
formulation limite vos progrès car le sujet est beaucoup trop global.
La forêt émotionnelle
Une des métaphores qu’utilise Gary Craig est celle de la forêt émotionnelle.
Le problème global (ici « ma peur de parler en public ») est comme une
forêt d’arbres malades. Chaque arbre représente un événement où vous avez
éprouvé cette peur de parler en public.
Quand vous utilisez une phrase qui décrit votre problème trop globalement,
votre subconscient vise l’arbre le plus haut de votre forêt et le coupe, juste
en dessous de la cime du second arbre le plus grand de votre forêt. Vous
conviendrez qu’avant de pouvoir vous frayer un passage, vous aurez à
tapoter durant de longues heures ou des journées entières !
Si, en revanche, vous visez un événement précis, comme le jour où, enfant,
vous avez dû réciter un poème devant la classe, vous travaillez sur un seul
arbre de votre forêt et le découpez de son sommet à sa base. Cet arbre
disparaît alors complètement, laissant au sol un espace pour avancer – avec
parfois la surprise qu’en tombant, il en entraîne d’autres avec lui qui avaient
les mêmes aspects.
Passons à quelque chose de plus abstrait maintenant afin que vous sachiez
être spécifique dans toutes les circonstances. Prenons la problématique
suivante : « Je me sens rejeté ! »
Si vous travaillez la phrase : Même si je me sens rejeté, je m’aime et je
m’accepte complètement, vous serez très vite arrêté dans la résolution du
sujet.
Pour être efficace, recherchez les événements où vous vous êtes senti
rejeté :
quand mon père n’a pas assisté à mon match de basket alors qu’il
m’avait promis d’être là.
quand mon maître de CP m’a mis au coin alors que ce n’était pas moi
qui avais parlé.
quand Mélanie m’a ignoré dans la rue.
quand j’ai été choisi en dernier pour une partie de balle aux
prisonniers, etc.
C’est sur ces événements que vous devez travailler afin de ne plus vous
sentir rejeté. Et pour que le travail soit encore plus rapide et efficace,
commencez par l’événement le plus ancien. En procédant ainsi, les aspects
similaires des différents événements n’auront besoin d’être traités qu’une
seule fois.
Dans l’exemple où mon maître de CP m’a mis au coin alors que ce n’était
pas moi qui avais parlé, je peux me sentir en colère après le maître, après
moi-même pour ne pas avoir réagi, mais je me sens aussi triste, honteux,
mal jugé… C’est cet ensemble de ressentis qui fait de ce moment un
événement toxique pour moi.
C’est donc en recherchant les différentes émotions ressenties lors d’un
événement que vous en découvrirez les différents aspects.
Organisez-vous :
Le traitement d’une scène par la technique du film est très utile et vous
permet d’être facilement spécifique, vous arrêtant au moindre dérangement
pour le tapoter.
Pour illustrer ce procédé, je vais vous raconter le premier film qui s’est
présenté à moi en tant que praticienne EFT. Vous allez voir qu’il s’est révélé
fort instructif. Sans parler du poids des mots…
Titre du film : Le serment
Nathalie, alors âgée de 49 ans, avait un sérieux problème relationnel : elle
ne faisait pas confiance aux gens. Je l’ai interrogée, jusqu’à ce que nous
nous arrêtions sur un événement vécu à l’âge de 9 ans.
Lors d’un repas familial, au moment du dessert, ses parents l’ont invitée à
passer sous la table afin de distribuer les parts de gâteau comme cela se fait
parfois avec la galette des rois. Cela aurait pu être drôle pour l’enfant si elle
n’avait pas eu des instructions strictes à respecter : « Commence par les
personnes les plus âgées : les femmes d’abord, les hommes ensuite, donc
les mamies puis les papis. Viendront alors les tantes puis les oncles et en
dernier lieu, les enfants. Mais toujours en respectant l’âge, du plus grand au
plus petit. Et toi, tu devras te servir en dernier ! »
Il est facile de mesurer l’inconfort ressenti par Nathalie, investie d’une
tâche bien compliquée et parfaitement inutile – si ce n’était enorgueillir les
parents en prouvant aux invités qu’ils avaient une petite fille bien élevée.
Appliquée à suivre les recommandations de ses parents, elle ne comprit pas
les rires naissants à l’approche de la fin de la distribution. Plus elle
approchait de la dernière part, plus les adultes au-dessus d’elle riaient.
Arrivée au bout de sa mission, elle sortit de sous la table en disant : « Et
celle-là, elle est pour moi ! »
Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu’elle découvrit une grosse pierre posée
dans son assiette en lieu et place du délicieux gâteau mérité qu’elle aurait
pu enfin déguster. Choquée par cette découverte, elle se dirigea vers sa
mère qui la repoussa en lui disant : « Tu ne comprends même pas la
plaisanterie ! »
Il est de plus en plus admis que nos émotions négatives peuvent nous rendre
malade. Nous savons que certaines pathologies sont engendrées par le
stress. Ne dit-on pas « Arrête de te faire du souci, tu vas te faire un
ulcère ! » ?
Chasser la douleur est un exercice qui permet de la traiter tout en
minimisant les émotions qu’elle peut contenir.
Cela signifie que vous devez d’abord travailler sur une gêne physique
pouvant aller jusqu’à une douleur très forte, avant de vous attaquer aux
émotions : ainsi, vous adoucirez le processus, vous évitant une trop forte
agitation. Attention, ne vous méprenez pas ! Il ne faut pas chercher à
occulter la souffrance émotionnelle, ce qui n’aurait aucun sens, mais
essayer de l’aborder avec plus de bienveillance pour vous-même.
Je sais que pour certains d’entre vous, cela paraît incohérent de se libérer
d’un problème… en douceur. Nous avons tellement entendu dire des choses
comme : « La vie est dure, tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! » ou bien :
« Il faut souffrir pour être belle ! » que beaucoup pensent qu’il faut des
années de souffrance pour se débarrasser d’une problématique douloureuse.
Essayez ! Et voyez si cela fonctionne pour vous !
Comment faire ?
Et si la douleur se déplace ?
Peut-être cette douleur s’est-elle réellement déplacée ou simplement, elle
était cachée par celle que vous venez de traiter. Voici une histoire pour
illustrer ce qui peut se passer.
Dans ce cas, il suffit d’appliquer les six étapes décrites ci-dessus sur le
nouveau malaise apparu pour le faire disparaître.
Et si elle se multiplie ?
Votre douleur diminue quelque peu, mais une autre douleur se manifeste,
bien plus forte que la précédente.
Ne vous laissez pas impressionner par cette nouvelle venue, aussi intense
soit-elle, et continuez à vous concentrer sur la première. En effet, il y a fort
à parier qu’en vous laissant entraîner par la seconde, vous partiez pour une
chasse interminable, qui au final ne donnera que peu de résultat. Sans doute
un nouvel aspect (p. 98) est-il effectivement présent, mais restez concentré
sur votre première douleur : vous constaterez avec bonheur que cette
seconde douleur se fera oublier aussi vite qu’elle est apparue.
C’est ainsi que lorsque vous n’arrivez pas à vous débarrasser totalement
d’une douleur, pensez qu’il y a peut-être une émotion non résolue qui en
empêche le soulagement total.
61 - Ann Adams, maître EFT américaine, fait partie des tout premiers
étudiants de Gary Craig.
62 - La notion de traumatisme est associée ici à la capacité (ou non) de
pouvoir parler de l’événement sans se laisser déborder par l’émotion,
sans se faire violence.
POURQUOI TESTER SES RÉSULTATS ?
Vous devez toujours tester vos résultats. Lorsque vous vous sentez calme et
détendu, évaluez à nouveau. On peut se sentir grandement apaisé avec une
douleur à 4 alors qu’au commencement, on l’estimait à 9. Cela ne veut pas
dire pour autant que le travail est terminé.
Bien sûr, vous pouvez toujours choisir de le poursuivre ou non, mais je
vous conseille de persister et de terminer afin d’éviter une récidive. En
effet, un 4 (même un petit 0,5) peut se réactiver facilement. Parfois, un
simple mot prononcé par une tierce personne a l’effet d’une flèche en plein
cœur…
Testez votre ressenti en grossissant les choses : vous avez travaillé sur une
grosse araignée noire, velue, qui venait vers vous et vous avez
admirablement dissous la charge émotionnelle à 0. Imaginez maintenant
que cette grosse araignée n’est plus devant vous, mais sur vous. Êtes-vous
toujours à 0, ou cette éventualité a-t-elle fait surgir quelques sueurs
froides ?
Ou bien : votre humiliation subie en classe de CM2 s’est évanouie, depuis
tout ce temps. Fermez les yeux et revoyez la scène. Votre maître est là,
devant vous, il insiste : « Tu n’arriveras jamais à rien. Je me demande
même si c’est utile que tu continues de venir à l’école. Je suis sûr qu’un CP
ferait bien mieux que toi… »
Ou encore : vous avez failli manquer un virage en bordure d’un immense
ravin il y a quelques années. Imaginez cette fois que vous avez une roue
dans le vide. Êtes-vous toujours à 0 ou cette éventualité vous a-t-elle fait
bondir à 8 ?
Même si vous êtes à 0, faites l’effort de travailler sur ce qui pourrait faire
grimper votre échelle de ressenti. Avec un tel travail, si demain vous vous
trouviez effectivement dans cette situation, délesté de la charge
émotionnelle, vous sauriez gérer les événements, sans paniquer, et pour
reprendre le dernier exemple, vous tourneriez le volant dans la bonne
direction. En plus de vous permettre de gérer des circonstances encore plus
terribles que celles initialement vécues, cela pourrait vous sauver la vie,
comme dans le dernier exemple cité.
En état de panique, nous ne sommes pas toujours capables de faire les bons
gestes pour nous sortir de situations compliquées. En les prévoyant lors de
nos tests et en travaillant dessus, ils ne se produiront pas. N’attirons-nous
pas ce que nous craignons ? Si j’avais peur des araignées et qu’il y en ait
une dans la salle où je me trouve, je suis sûre que je serais la première à la
remarquer.
63 - Émétophobie : phobie de vomir.
COMMENT SAVOIR SI J’AI TERMINÉ ALORS ?
J’ai appris de Gary Craig le « Movie details64 » pour aider les patients qui
n’ont pas accès à leurs émotions.
Il faut savoir que l’image est construite par le cerveau émotionnel. C’est
l’hippocampe65 qui a la faculté de construire les images mentales.
J’ai donc enrichi la technique du film pour pouvoir l’utiliser en ultime test,
afin de confirmer la résolution complète de la problématique.
Cet enrichissement a encore amélioré l’efficacité des séances EFT sur le
long terme. Certaines fois, j’ai pu ainsi voir remonter des émotions qui,
sinon, n’auraient pas resurgi ou n’auraient pas été envisagées, donc traitées.
Une parole, un geste, un son, une odeur, un événement, aurait pu raviver le
souvenir de l’événement désagréable ou du traumatisme.
C’est ainsi qu’en fin de traitement d’un film ou d’un traumatisme66 lors
d’une consultation, je demande toujours, lorsque l’émotion est assurément à
0 (testée par la méthode habituelle décrite plus haut) :
« Lorsque vous pensez à votre événement, que voyez-vous ? »
Prenons l’exemple d’un événement non traumatisant pour la personne, qui a
été travaillé avec l’EFT. Vous vous souvenez de Nathalie, alors âgée de 9
ans, qui s’était sentie humiliée lors d’un repas de famille ?
Après avoir fait fondre toute émotion manifeste, je lui ai demandé :
« Quelle image arrive lorsque vous pensez à cet événement ? »
Elle a répondu sans aucune hésitation : « Je me vois à table devant mon
père. »
Ceci indiquait qu’il restait quelque chose. Son père pouvait continuer à lui
dire des choses désagréables.
« Pouvez-vous me décrire précisément ce que vous voyez ?
– Je vois la grande table de la salle à manger avec une nappe blanche, mais
il n’y a plus rien dessus. La table a été débarrassée et tous les convives sont
partis. Il ne reste que mon père et moi.
– Voyez-vous les visages ?
– Oui, je vois celui de mon père.
– Quelle expression a-t-il ?
– Il est tout rouge. Comme quand il est en colère.
– Voyez-vous le visage de la fillette ?
– Non.
– Vous m’avez dit que vous vous voyez en face de votre père.
– Oui, je me vois, mais de côté.
– Vous êtes spectatrice de la scène ?
– Oui, c’est comme si je regardais une photo.
– Ah… Vous voulez dire que la scène est figée comme une photo ?
– Oui, rien ne bouge. »
Notez tout ce que vous voyez. C’est ce qui remplacera l’évaluation puisque
vous êtes à un ressenti à 0. Souvent, l’image s’éloigne, devient floue, avant
que certains éléments disparaissent : Même si l’image devient floue, je
m’aime et je m’accepte complètement.
Il est à souligner que plus vous axerez votre ronde sur les éléments les plus
pertinents par rapport à l’événement travaillé, plus vous arriverez
rapidement à la disparition ou à la modification de l’image.
64 - Movie details, en français, détails du film.
65 - Voir p. 28.
66 - J’applique cette technique également en fin de traitement des
traumatismes, mais je ne vous conseille en aucun cas de travailler un
traumatisme sans être accompagné par un praticien EFT professionnel.
EXEMPLE D’UNE SÉANCE D’EFT
Afin de mieux comprendre le déroulé complet d’une séance, attardons-nous
sur un événement que je vais vous décrire pas à pas. Je prends un exemple
réel. Bien sûr, le prénom a été modifié, mais l’histoire et la pratique de la
technique ont bien existé.
Nous allons étudier le cas d’un jeune homme de 14 ans, Michel, très
dérangé par un tic. En effet, il ne pouvait s’empêcher de faire claquer sa
langue régulièrement sur son palais. Cela l’agaçait, mais ne manquait pas
non plus d’exaspérer son entourage. Ce tic se renouvelait toutes les vingt
secondes environ, ne laissant aucun répit.
IDENTIFICATION DU PROBLÈME
Michel veut se débarrasser d’un tic ennuyeux pour lui-même comme pour
son entourage.
Je lui pose quelques questions afin de mieux me rendre compte de la
situation et de mettre en évidence les aspects du problème :
« Qu’est-ce qui te dérange dans le fait d’avoir ce tic ?
– Ce qui me dérange le plus, c’est que ça gêne les autres.
– Mais, toi ? Outre les autres, es-tu gêné pour toi-même ?
– Oui, parce que je me sens observé, je sens que je dérange.
– OK ! Et concernant le tic, que se passerait-il si tu ne l’avais plus ? Je te
demande cela au niveau de la sensation physique : qu’est-ce qui t’oblige à
faire claquer ta langue sur ton palais ?
– C’est un problème de respiration. Si je ne fais pas mon tic, je suis dérangé
dans ma respiration. »
Nous avons là les éléments physiques du problème. Voyons maintenant le
contexte.
« Te souviens-tu quand tu as eu pour la première fois cette gêne qui a
occasionné ce tic ?
– Oui, je m’en souviens très bien ! J’étais dans la cuisine et je mangeais un
kiwi. Je pense que c’est à cause du kiwi. »
Nous avons de la chance, Michel se rappelle l’instant où tout a commencé,
nous allons pouvoir l’utiliser spécifiquement.
La mention du kiwi peut effectivement paraître une indication intéressante.
Toutefois, Michel est face à moi et continue de claquer sa langue sur son
palais ; pourtant, il ne mange pas de kiwi. Je décide donc de poursuivre le
questionnement :
Nous avons ici tous les éléments pour démarrer les tapotements.
ÉVALUATION DU DÉRANGEMENT
Même si je suis coincé à la maison à faire mes maths alors qu’il fait si beau
dehors, je m’aime et je m’accepte complètement.
Notez que ces variations tournent toutes autour du même aspect de son
problème, le fait d’être coincé à la maison par une si belle journée.
Au début de votre pratique, je vous recommande de garder la même phrase
de rappel, le temps de vous familiariser complètement avec le processus.
Ensuite, vous pourrez la modifier si vous êtes sûr de ne pas vous tromper et
de bien garder le cap sur le même aspect.
Par exemple, il ne faut pas travailler la tristesse et la colère dans la même
séquence, ni la colère envers quelqu’un et la colère envers soi-même : ce
sont deux aspects différents.
Notez ici qu’il est possible de repenser complètement à cet événement passé
car il ne s’agit pas d’un traumatisme. Pour un traumatisme, le praticien EFT
consciencieux prendrait soin d’éliminer la charge émotionnelle avant de
demander un tel effort de confrontation avec le dérangement.
RÉSOLUTION PARTIELLE
« Je suis encore à 6. Je suis en colère de ne pas pouvoir sortir ! Je dois dire :
Même si je suis en colère de ne pas pouvoir sortir… ? C’est cela ?
– Oui, c’est ça ! Je m’aime et je m’accepte complètement. On y va.
– Même si je suis en colère de ne pas pouvoir sortir, je m’aime et je
m’accepte complètement. »
Je remarque alors qu’il n’a pas raclé son palais depuis un moment déjà. Il
dit maintenant :
« Je suis moins en colère ! Je me rattraperai plus tard ! Il faut bien que je
fasse mes devoirs… »
RÉSOLUTION TOTALE
À ce stade, beaucoup seraient tentés de s’arrêter. Or cet apaisement
passager ne signifie pas que la colère a totalement disparu. Elle peut
reprendre à un niveau supérieur si Michel se retrouve à nouveau contraint,
même dans une situation différente. Ici, sa problématique est le fait de se
trouver forcé à rester enfermé alors que par ce beau temps, il pourrait faire
tant d’autres choses.
LE TEST DU RÉSULTAT
Michel m’avait précisé qu’il ne clignait pas des yeux lorsqu’il regardait la
télévision, cela confirmait bien l’idée que ce clignement était rattaché au
regard des autres.
À la fin de cette ronde, il déclara : « C’est parti ! ça me fait drôle ! C’est
comme l’autre fois pour le tic de la bouche. Une sensation que c’est fini et
que ça ne reviendra plus ! »
Un manque de concentration
Si vous travaillez sans réelle concentration sur la phrase que vous tapotez,
cela fonctionnera peut-être durant quelques rondes, mais très vite, vous
serez ralenti dans votre progression.
L’EFT demande une syntonisation (voir p. 75) avec le problème. En se
connectant sérieusement avec lui, vous pouvez atteindre le ZZZZZT dont
nous avons parlé (p. 66). Rappelez-vous, c’est le but de l’EFT : atteindre le
blocage énergétique afin de l’éliminer, quel que soit l’endroit de votre corps
où il s’est logé.
Certains mots sont difficiles à exprimer. Parmi eux, j’ai relevé « haine ».
Pas facile de s’autoriser à utiliser ce mot dans une phrase EFT, parce qu’on
nous a appris qu’il fallait aimer son prochain, ne pas le haïr. Mais parfois,
c’est la seule façon de décrire l’émotion qu’il nous reste d’un événement
douloureux de notre vie. Gardez à l’esprit que ce n’est pas pour porter un
jugement sur la personne que vous l’utiliserez, mais seulement à visée
thérapeutique.
Nommer vos ressentis par leurs vrais mots est un gage de réussite dans
votre pratique de la technique. Tant que la syntonisation parfaite ne sera pas
présente, votre subconscient ne lâchera pas prise.
Un manque d’emphase
Si vous ressentez une terrible colère contre votre oncle Jean et que vous la
travailliez sur un ton mou, il y a peu de chance que vous arriviez à vous en
débarrasser. Allez-y ! Mettez toute l’emphase nécessaire afin d’exprimer
votre réel ressenti, et appréciez la différence.
Un manque de spécificité
Lorsque vous traitez un sujet trop global, un manque de confiance en vous
par exemple, vous serez vite stoppé dans votre progression, car rappelez-
vous, l’EFT n’est pas une baguette magique. Il ne suffit pas d’évoquer le
sujet pour qu’il s’évanouisse.
Vous avez certes, de nombreux exemples où vous estimez avoir manqué de
confiance en vous. Ce sont ces cas spécifiques que vous devrez travailler
pour en extirper les aspects qui ont entaché votre sérénité.
Pour que ce travail ne dure pas de longues années, hiérarchisez ces
événements et commencez par le plus ancien. Utilisez alors la technique du
film décrite à la page 100, le meilleur outil pour être spécifique.
Mais attention ! Là encore, nous parlons d’événements que vous auriez
préféré éviter, non des traumatismes. Je ne cesse d’attirer votre attention sur
le fait qu’il n’est pas nécessaire de souffrir pour résoudre les moments
douloureux de votre vie. N’avez-vous pas déjà suffisamment enduré ? Je
vous le rappelle, c’est accompagné que vous devez aborder ces
traumatismes.
67 - Symptôme qui permet à une personne de l’empêcher de revivre un état
émotionnel difficile.
NOUS AVONS TOUS DE NOMBREUSES
PERTURBATIONS…
COMMENT S’ORGANISER ?
1- Listez tous les événements dont vous vous souvenez, même s’ils ne
semblent pas vous bouleverser. Le simple fait qu’ils se rappellent à votre
souvenir, dénote qu’ils méritent quelques rondes d’EFT. Donnez-leur un
titre de film comme : « La gifle de mes 8 ans » ou « La poésie récitée
devant le directeur de l’école »...
4- Commencez par ceux qui sont à 10. Mais vous pouvez pour vos
premiers pas traiter un ou deux événements évalués à 5 afin de vous
habituer aux sensations qui émergeront de vos tapotements.
5- Travaillez au moins un événement par jour… Au bout d’une année,
vous en aurez travaillé trois cent soixante-cinq !
En pratiquant cet exercice, vous éprouverez rapidement une grande sérénité.
À votre tour, vous déclarerez : « Depuis que je travaille sur moi, j’ai
l’impression que les gens et les situations changent. »
Bien sûr ! Lorsque nous nous allégeons de nos colères, peurs, tristesses,
hontes, sentiments de culpabilité ou encore appréhensions, notre vision de
la vie est différente. L’existence se déroule plus agréablement, nous
sommes plus joyeux et rayonnons d’une belle aura. La vie devient douce…
Je ne dis pas que vous ne serez plus jamais contrarié, que vous ne serez plus
jamais en colère ni triste, mais j’affirme que votre vie changera en mieux et
ce, très rapidement.
Voyons plutôt. Lorsque j’ai débuté en tant que praticienne, j’avais le temps
de proposer une prestation par échanges de mails afin d’accompagner les
personnes bloquant sur leur problématique et dont l’autonomie ne
nécessitait qu’une aide ponctuelle. Voici un échange qui vous permettra de
comprendre comment procéder.
« J’ai un problème depuis un an. Très éprouvant. Après avoir cueilli des
fleurs toute l’après-midi, en mai 2008, j’ai été couverte de rougeurs sur le
décolleté, le thorax, les bras et les jambes, avec une sensation de coup de
soleil.
J’ai eu un traitement pour l’urticaire, les rougeurs ont disparu mais pas les
sensations de brûlures, malgré la cortisone et les antihistaminiques… Le
soir ou lorsqu’un vêtement me serre, j’ai des marques importantes. J’ai fini
par prendre des antidépresseurs tant ces sensations devenaient
insupportables, jour et nuit.
J’ai consulté beaucoup de médecins et fait de nombreuses analyses qui ne
révèlent aucune maladie, type lupus, zona, sclérose en plaques, diabète…
Le dernier diagnostic d’un professeur de Lyon était que je souffrais
d’urticaire auto-immune avec dermographisme. Il m’a proposé un
traitement immunosuppresseur68 que je refuse de prendre.
Ces sensations de brûlures me rongent, je travaille trois jours par semaine
comme consultante en ressources humaines et je suis sur les nerfs. Il ne m’a
pas échappé que cette allergie s’est déclarée huit jours après que j’ai quitté
mon mari, une décision très difficile à prendre.
Je suis en analyse depuis de nombreuses années mais cela ne résout en rien
ce problème. J’ai essayé l’EFT toute seule en disant : Malgré ces sensations
de brûlures, jem’aime et me respecte, et j’ai essayé de répondre à la
question “ À quoi cela me fait-il penser ? ” : la réponse est à rien sauf à
l’enfer. J’ai reçu une éducation catholique. Je n’en peux plus de ce mal et
j’ai espoir, après avoir essayé beaucoup de choses, que vous pourrez
m’aider. »
« Cette situation pourrissait toute notre vie quotidienne. Je suis partie parce
que c’était “mortifère” comme ambiance. Mais j’avais un lien avec mon
mari, sûrement névrotique, je pense. Je ne sais pas si c’est cette séparation
qui a créé mes maux ; peut-être est-ce aussi une simple coïncidence que
l’allergie ait débuté à ce moment-là.
Cela va faire un an le 5 mai que nous sommes séparés. Nous nous voyons
encore souvent. Nous prenons nos repas du dimanche ensemble avec notre
deuxième fille.
Ces sensations de brûlures me donnent des crises d’angoisse, alors je
l’appelle tellement je suis mal. Rien ne me calme, je gère mieux maintenant
avec les anxiolytiques, mais ce n’est pas une solution non plus.
Je ne suis toujours pas très claire avec cette séparation, je n’ai pas fait de
rencontres depuis tout ce temps. Mon mari reste un repère pour moi. Je n’ai
plus de famille du tout, seulement quelques amies et mes deux filles
heureusement, sur lesquelles je ne veux pas trop peser.
– Qu’est-ce qui pour vous n’est pas très clair dans cette séparation ?
– J’ai l’impression que je ne peux pas vivre ni avec ni sans mon mari. Une
double impossibilité. Mais c’est un leurre de ma part ou un fantasme, je ne
saurais dire.
– Qu’est-ce qui vous brûle encore dans cette séparation ?
(Je pose alors cette question car je suis persuadée que tout se trouve dans
les mots utilisés pour la description du mal-être. Or Emmeline me parle de
brûlures.)
– Certainement un sentiment de culpabilité, je ne m’autorise pas à ne plus
aimer mon mari, comme une punition pour expier. [Revoilà l’éducation
religieuse reçue lorsqu’elle était enfant.]
– Quelles émotions ressentez-vous lorsque vous pensez à cette séparation ?
– De la honte. Je crois que je n’ai pas su réussir mon couple, que je suis
“ une mauvaise femme ”, indigne.
– Avez-vous remarqué s’il y a des moments, plus que d’autres, où vous
souffrez de cette allergie ? Où les symptômes sont plus forts ?
– Non, je n’ai jamais pu identifier des éléments, événements, situations ou
états physiques qui accentuent ou allègent ces symptômes. Parfois, je suis
prise par une occupation agréable ou au travail… cela ne change pas.
D’autres fois comme ce soir, c’est supportable et pourtant je n’ai rien fait de
la journée, sauf des activités ménagères pas très folichonnes.
– Nous allons commencer par cette phrase que vous allez travailler afin de
faire ressortir une de ces deux affirmations : “ J’ai l’impression que je ne
peux pas vivre ni avec ni sans mon mari, une double impossibilité. ” Pour
cela, nous allons utiliser la technique EFT d’une manière un peu spéciale.
La phrase sera très longue, mais il est vraiment nécessaire de tout dire afin
de trancher entre ces deux vérités : Même si j’ai l’impression que je ne peux
vivre avec mon mari et même si j’ai l’impression de ne pas pouvoir vivre
sans mon mari non plus, je m’aime et je m’accepte complètement. Cette
phrase est à dire trois fois en massant le point sensible situé entre le sein et
la clavicule. Ensuite, utilisez pour phrase de rappel sur chacun des points :
“ Je ne peux pas vivre avec mon mari et je ne peux pas vivre sans mon
mari. ”
À la fin de ce travail, vous me direz si vous y voyez un peu plus clair.
Concernant les autres phrases, voici ce que je vous propose de travailler
après les avoir évaluées de 0 à 10 : Même si je me sens coupable de ne plus
aimer mon mari, je m’aime et je m’accepte complètement. La phrase de
rappel sera : “ Cette culpabilité de ne plus aimer mon mari. ”
Vous modulerez ensuite la seconde ronde par rapport à la nouvelle
évaluation à la fin de cette ronde-ci. Utilisez ensuite des mots comme :
encore de la culpabilité, toujours, encore un peu, toujours un peu, un tout
petit peu… selon votre ressenti. Notez que vous ne tapoterez jamais
exactement la même phrase. Aménagez cette phrase jusqu’à ce que vous ne
ressentiez plus de culpabilité. Si une autre émotion naît, notez-la ; vous la
travaillerez après avoir fini de traiter la précédente.
Faites de même pour chacune des phrases suivantes :
Plus tard…
« J’ai bien suivi le protocole proposé, mes symptômes se sont atténués mais
pas complètement. Je pense que quelque chose n’est pas encore résolu et
que cela tient à ma “ relation avec mon mari ” qui n’est toujours pas claire.
J’ai cru pouvoir dire que j’allais revenir mais dès notre entrevue, tout a été
remis en question ; j’ai peur de l’abandon même si c’est moi qui suis partie,
j’ai eu une mère très insécure.
– Oui je pense effectivement que le problème lié à votre mari a réactivé un
vécu de votre enfance : l’insécurité ressentie avec votre mère peut être à
l’origine de la situation que vous vivez aujourd’hui avec votre mari. Il vous
faut faire le point sur cette situation et lister toutes les émotions négatives, y
compris les regrets de ne pas pouvoir retourner avec votre mari, si c’est le
cas. Évaluez-les ensuite et commencez par travailler celles qui ont
l’évaluation la plus haute. Je pense que lorsque vous aurez tout “ nettoyé ”,
votre problème disparaîtra complètement. Ce que vous décrivez dans votre
mail sont des faits rattachés à votre vie. Il est important de voir si ces
choses vous affectent et de quelle manière. Il vous faut voir les événements
qui vous dérangent et les évaluer avant de les travailler spécifiquement. Par
exemple : quand vous dites “ J’ai eu une mère très insécure. ” En quoi était-
elle insécure et que ressentez-vous lorsque vous y repensez ? »
« Je suis ravie, j’ai bien suivi tous vos conseils, et je ne sens pratiquement
plus rien de mes symptômes de brûlures cutanées, je n’en reviens pas car je
n’ai pas tout réglé avec mon mari, mais j’accepte mieux cette situation en
culpabilisant moins, bien moins. Merci, merci, je vais m’attaquer à la
cigarette maintenant et je vais parler de l’EFT partout autour de moi. Je
vous suis très reconnaissante… »
IMPORTANT
Ne cherchez pas à faire de belles phrases, laissez plutôt parler votre
ressenti avec vos mots à vous, fussent-ils grossiers.
68 - Traitement médicamenteux utilisé pour inhiber ou prévenir l’activité du
système immunitaire.
DOIS-JE TRAITER TOUS LES PROBLÈMES, UN À UN ?
Lorsque l’on commence à dresser sa petite liste, on peut prendre peur
tellement elle paraît interminable d’autant plus qu’un événement en rappelle
un autre et ainsi de suite. C’est ce même cheminement qu’a parcouru notre
subconscient, et vous apprendrez très vite à en reconnaître le fil conducteur.
L’EFFET DE GÉNÉRALISATION
Je vous ai invité à laisser de la place après chaque titre de film, dans la liste
que vous établirez. En voici la raison.
Lorsque vous aurez amené à 0 le premier événement évalué au départ à 10,
vous réévaluerez le deuxième avant de continuer votre travail.
Si ce deuxième événement est toujours à 10, vous pourrez alors le travailler.
Toutefois, il arrive très souvent que les événements aient un lien entre eux
et le fait d’en traiter un en influence plusieurs autres.
Il se peut donc que ce deuxième événement ne soit désormais plus qu’à 7.
Dans ce cas, ne le tapotez pas maintenant. Rangez-le avec les autres
événements notés 7.
Attardez-vous alors sur le troisième événement ayant pour évaluation un 9.
S’il est toujours à 9, bien sûr, ce sera le moment de le travailler. Mais s’il est
moins perturbant, rangez-le avec ceux qui ont la même note.
L’effet de généralisation est le fait que le traitement d’un événement agit sur
d’autres, même si les événements ne sont traités que partiellement. Si vous
travaillez certains aspects d’un événement, la généralisation se fera sur tous
les aspects similaires des événements postérieurs à celui que vous aurez
tapoté.
Ainsi, vous pouvez par exemple souffrir aujourd’hui d’une séparation
d’avec votre compagnon et ressentir un fort apaisement après avoir travaillé
un déménagement mal digéré alors que vous aviez 6 ans. Le fil conducteur
est ici la séparation.
Maintenant que vous avez (presque) toutes les clés pour vous lancer en
solo, voyons comment appliquer la technique EFT dans certaines situations
concrètes.
LES MAUX QUE L’ON PEUT TRAITER PAR L’EFT
Remarque importante : pour tous les cas présentés ci-après, vous trouverez
différentes formules possibles pour la phrase de préparation69, afin de vous
aider à trouver la vôtre tout en respectant l’obligation d’une acceptation de
soi avec le problème.
LE STRESS
L’EFT est une technique antistress par excellence. Elle peut être utilisée
pour soulager une tension, un stress passé qui a laissé des empreintes ou en
prévision d’un événement à venir.
LA DOULEUR PHYSIQUE
De même que vous pouvez appréhender d’avoir mal, de souffrir lors d’un
soin par exemple, il y a des moments où la douleur est réelle. L’EFT
apporte une aide incontestable dans le traitement des douleurs. De plus, elle
est tout à fait naturelle et ne fait appel à aucune molécule chimique.
Cas concret : trois quarts d’heure pour apaiser une tendinite vieille
de six mois
Dans l’exemple suivant, la séance a été fluide et nous avons rapidement fait
le lien entre l’enfance et le vécu actuel, tant le langage du corps était clair.
Je n’ai pas eu de nouvelles de Valérie depuis près de trois ans quand un jour
je reçois un mail :
« J’ai un problème de tendinite aux deux bras depuis des mois et je crois
que c’est le moment de trouver l’attitude chronique qu’il y a derrière. Cela
est très douloureux. J’ai essayé un peu de tapoter, mais je n’arrive pas à voir
de quoi il s’agit. »
C’est finalement par Skype que nous soignerons cette tendinite bilatérale.
Pour moi, qui dit tendinite, dit inflammation, feu, donc colère sous-jacente.
Aussi, je demande à Valérie où se situent ses tendinites :
« Aux coudes (en me montrant exactement l’endroit).
– Comme le tennis elbow ?
– Oui, c’est ça !
– Et depuis combien de temps avez-vous ces tendinites ?
– Depuis juin. [Nous sommes fin décembre.]
– Que se passait-il dans votre vie en juin ?
– Rien de spécial. J’allais même plutôt bien ! »
Me référant au geste du tennisman et sachant que Valérie ne fait pas de
tennis, je lui demande :
L’ANGOISSE
Il y a des moments où l’on se sent dépassé, envahi par les émotions, les
événements. On a l’impression que tout nous tombe dessus. L’un après
l’autre, les désagréments se succèdent, jusqu’au trop-plein. Les crises
d’angoisse nous gagnent.
Là aussi, l’EFT peut vous aider. En cas d’angoisse, je vous conseille plutôt
de vous concentrer sur le ressenti physique : qu’est-ce que vous ressentez
dans votre corps ? Une boule à la gorge ? Un poids sur la poitrine ?
Ce sont ces signes que je vous propose de travailler pour apaiser cette
angoisse avec un maximum de délicatesse.
Bien sûr, vous pouvez dire : Même si je ressens cette angoisse, je m’accepte
infiniment. Mais d’une part, vous vous sentirez complètement plongé
dedans et ne bénéficierez pas de la douceur de la technique qui vous
propose de prendre soin de vous ; d’autre part, vous travaillerez sur un sujet
trop global et vous vous trouverez rapidement bloqué dans votre
progression.
Préférez : Même si j’ai cette grosse boule de pétanque dans la gorge, je
m’accepte profondément. Ou : Même si j’ai ce lourd poids sur la poitrine, je
m’accepte totalement.
C’est la même chose pour toutes les manifestations physiques que vous
pouvez ressentir. Revoyez pour cela le paragraphe sur « L’exercice pour
chasser la douleur » en page 103.
S’il est un sujet qui rassemble un grand nombre d’entre nous, c’est celui des
problèmes de poids, avec la mauvaise estime que nous pouvons avoir de
nous-mêmes. Nous ne sommes jamais comme nous le voudrions : trop de
ceci, pas assez de cela. Et si nous ajoutons à notre esprit déjà critique les
images trafiquées que les photographes de mode nous envoient grâce aux
miracles des logiciels de retouche, nous voici démolis pour longtemps.
Maud, une praticienne EFT, anime des séances, individuelles et collectives,
intitulées « Votre poids idéal avec l’EFT ». C’est une façon très agréable
d’envisager les innombrables raisons pour lesquelles nous nous
cramponnons littéralement à notre poids.
Voici ce qui s’est passé lors d’une séance collective axée sur la dépendance
à la nourriture. Toutes les personnes avaient apporté un aliment pour lequel
elles éprouvaient des envies irrésistibles. Maud a demandé à chaque
personne de regarder cet aliment, de le sentir, et de prendre conscience des
émotions qui pouvaient remonter à la surface : elle souhaitait que les
participants identifient ce qui pouvait les attirer dans cet aliment. Était-ce
l’aspect, le goût, la texture ?
Avec cet exercice, l’intensité de leur désir est descendu rapidement, sauf
pour une personne qui craquait complètement pour un pain spécial. Quand
Maud lui a desmandé ce qui l’attirait si fort dans ce pain, elle a reconnu que
ce n’était pas tant le pain lui-même que le fait de le tremper dans du lait. Le
genre de pain auquel elle était « accro » était un pain sec que l’on trempe en
général dans du lait ou du chocolat chaud.
Maud lui a demandé s’il y avait dans sa vie quelque chose de dur qu’elle
voulait rendre plus tendre. Elle a ouvert de grands yeux et a déclaré que son
mari était souvent dur avec elle et qu’elle aimerait qu’il soit plus doux. À
partir de ce moment-là, l’intensité de son désir pour le pain est tombée à 0.
Depuis cette séance, elle n’éprouve plus cette compulsion de tremper du
pain dans du lait.
Les seuls kilos que j’ai pu perdre harmonieusement et sans souci de santé
sont ceux qui ont fondu naturellement en un an grâce à l’EFT, en traitant
leur origine. C’est ainsi qu’en 2006, après avoir perdu 35 kg trois ans plus
tôt, je décidai d’écrire Maigrir durablement avec l’EFT70 . Ces kilos ne sont
jamais revenus.
Depuis, j’ai fait la bêtise de me laisser séduire par un régime hyperprotéiné,
sans m’accompagner d’EFT, prétextant un manque de temps… et j’ai mis
mon équilibre en péril. J’ai perdu quelques kilos que j’ai repris dans
l’année, dès l’arrêt de ce régime lorsque je me suis rendu compte de l’effet
nocif qu’il avait sur ma santé.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que vous ne pourrez pas vous
débarrasser d’une manière mécanique d’un problème qui trouve son origine
dans votre subconscient. Vous pouvez traiter le symptôme (les kilos en
trop), mais vous n’atteindrez pas la véritable raison qui fait que vous prenez
du poids car elle ne se trouve pas dans vos cellules adipeuses, dans votre
métabolisme ni dans votre estomac déréglé, mais dans votre subconscient.
En utilisant l’EFT, vous pourrez identifier les émotions, tristes ou joyeuses,
qui font que vous vous remplissez de nourriture non adaptée à vos réels
besoins.
Beaucoup parmi nous réagissent de cette façon. Comme le disait Élisabeth
dans mon courrier mensuel il y a quelques années déjà : « Nous avons
oublié depuis longtemps le facteur émotionnel qui nous a conduits à trouver
dans la nourriture un exutoire ; mais le réflexe s’est inscrit dans nos cellules
et même dans l’inconscient collectif. Les repas pour célébrer un mariage,
une communion ou tout événement heureux, ne sont-ils pas rentrés dans nos
habitudes ? Nous mangeons parce que nous sommes heureux. Ne vous êtes-
vous jamais demandé le lien qui existait entre la sensation de bonheur et la
nourriture ? Est-ce une sensation de plénitude ? De sécurité ? Cette
sensation n’est-elle pas celle du petit bébé qui pleure pour avoir son biberon
ou le sein, et qui se sent repu et heureux après avoir tété ? Il en est de même
lorsque nous sommes malheureux. Nous recherchons une “ petite douceur ”
atténuer les vicissitudes de la vie. »
Par exemple :
• Même si je me sens trop grosse, je m’accepte totalement et complètement.
• Même si j’ai horreur de mes bourrelets de graisse, je m’accepte
totalement et complètement.
• Même si les autres me regardent avec mépris à cause de mon poids, je
m’accepte totalement et complètement.
• Même si les gens font des réflexions désagréables derrière mon dos ou
rient de moi à cause de mon surpoids, je m’accepte totalement et
complètement.
• Et ainsi de suite.
Si vous grignotez pour un oui ou pour un non, faites une ronde à la place.
Par exemple, si vous avez l’habitude de manger du chocolat, des noisettes
en regardant la télé, dès que l’envie vous prend la prochaine fois ou mieux
encore, en prévision de cet instant, faites une ronde : Même si j’ai toujours
envie de manger du chocolat ou des cacahuètes ou des bonbons ou un petit
sandwich lorsque je suis devant la télé…
Si vous vous réfugiez dans le grignotage chaque fois que vous ressentez une
émotion, positive ou négative, n’hésitez pas : Même si je me réfugie
toujours dans le grignotage lorsqu’une émotion positive ou négative
monte…
Bien sûr, vous pouvez faire cet exercice seul. Nous le faisons à deux durant
la formation afin que chacun puisse accompagner l’autre, puis changer de
rôle et cette fois ressentir la façon dont l’EFT agit lorsque l’on est guidé.
Si vous êtes accro au chocolat mais ne voulez pour rien au monde vous en
passer, vous pouvez néanmoins essayer cet exercice sur n’importe quel
objet de désir : cigarette71, alcool, jeu, cannabis et autres drogues, sexe…
La liste n’est pas exhaustive.
Notez toutefois que cet exercice n’est valable que sur l’instant, car il agit de
manière superficielle seulement sur votre problématique. Pour que le
résultat soit durable voire définitif, il vous faudra approfondir le sujet en
remontant le plus loin possible dans l’enfance afin d’en découvrir
l’origine… Pour certains moments délicats, vous aurez peut-être besoin de
l’accompagnement d’un professionnel de l’EFT.
Il est évident que ce n’est pas le plaisir qui nous amène à fumer notre
première cigarette. Dans la grande majorité des cas, nous toussons tellement
qu’il est même étonnant que nous en prenions ensuite une autre. L’EFT
appliquée en solo vous apportera une certaine maîtrise de ces compulsions.
J’ai moi-même fumé durant une dizaine d’années et j’ai pu arrêter par un
gros effort de volonté. Je reste persuadée que je n’aurais jamais ressenti de
crise après les trois premières semaines de privation si j’avais eu la chance
d’avoir l’EFT à ma disposition… mais c’était avant, en 1987.
69 - Par défaut : « Je m’aime et je m’accepte complètement. »
70 - E-book disponible sur le site www.Technique-EFT.com accompagné de
Maigrir facilement avec l’EFT.
71 - Vous trouverez sur le site www.Technique-EFT.com, l’e-book Arrêter
de fumer ave l’EFT pour vous guider dans cet objectif.
PARTIE IV
« Je souhaite de tout cœur qu’un jour cet article soit récupéré par les
médias et qu’on le fasse paraître partout dans le monde.
Selon moi, cette procédure a sa place dans tous les entretiens
radiodiffusés et télévisés sur la planète et dans toutes les revues pour
parents/enfants. Si elle est bien réalisée, cette technique permettra à
nos enfants d’atteindre l’âge adulte en étant envahis de paix intérieure
et de confiance personnelle.
Si chaque enfant recevait ces bienfaits, la possibilité de créer la paix
mondiale dépasserait de beaucoup ce que nous promettent les forces
militaires, avec leurs bombes et autres armes menaçantes. En fait, si
tous étaient touchés par les bienfaits de cette technique, les forces
militaires de tous les pays, les bombes, les menaces, deviendraient
inutiles. Ceux qui veulent vraiment la paix n’ont pas besoin de la
guerre.
Une idée toute simple. Chaque soir, au coucher, les parents devraient
demander à leurs enfants : “ Parle-moi des belles pensées que tu as
eues aujourd’hui et de tes pensés moins agréables. Et raconte-moi
toutes les belles choses qui te sont arrivées, et les choses moins
agréables. ”
Alors que les enfants raconteraient les événements de leur journée
(l’agréable et le moins agréable), les parents devraient doucement et
tendrement tapoter ou frotter les points EFT. Pour s’attendre à quoi ?
Les praticiens EFT expérimentés peuvent vraiment voir les avantages
des tapotements pour les choses désagréables (nous reparlerons plus
tard des choses agréables). Lorsque l’enfant raconte son histoire, il est
évidemment centré sur son problème. Le problème sera résolu ou
allégé puisqu’on tapote sur les points EFT.
Ceci est très important pour les enfants parce qu’ils sont affectés par
tout ce que pensent, disent et font leurs parents, enseignants,
camarades, et ce que leur transmettent la télévision, la radio, etc. Ces
énergies et informations les assaillent tous les jours et s’accumulent
année après année, remplissant leurs “ sacs à poubelle émotionnels ”.
Si les choses ne sont pas réglées, elles finissent par nous imposer des
limites et nous empêchent de réaliser notre véritable potentiel. Cette
culpabilité, ces peurs, chagrins et traumatismes ont un effet foudroyant
sur notre réalité d’adulte et nous coûtent tellement cher – en paix
personnelle et en argent !
Le processus est aussi utile pour les bébés. Même s’ils ne peuvent pas
dire ce qui les dérange, le fait qu’ils pleurent indique aux parents qu’il
y a une peur, un traumatisme ou un inconfort qui doit être soulagé.
Pendant ces périodes de cris ou de pleurs, le petit bébé est bien centré
sur son problème et le moment est propice pour faire de
l’EFT.
Pourquoi ne pas ajouter de petits tapotements ou touchers EFT tout en
disant les mots doux habituels : “ doux, doux, mon chéri… ”, etc.
Imaginez les bienfaits ! Vous avez peut-être remarqué que je ne dis pas
la phrase de préparation. Ce serait utile de l’ajouter, mais il me
semble que les enfants n’en ont pas autant besoin que les adultes. Si
vous l’utilisez, alors que vos mots soient des mots qui résonnent pour
les enfants :
Même si j’ai (ce problème), je suis un enfant
extraordinaire.
Comme je l’ai dit plus haut, il est utile de tapoter les points EFT même
lorsque l’enfant raconte les bons moments de sa journée. Ceci peut
ajouter un élément réconfortant. Car même si l’enfant raconte un
événement positif, il peut y avoir un côté négatif qui se cache derrière.
Par exemple : “ Mon prof m’a fait un compliment devant toute la
classe aujourd’hui. ” Le négatif caché derrière pourrait être : “ Mais
parfois, il dispute les enfants ou les ignore et j’ai peur qu’il ne me
fasse la même chose. ” Dans ce cas, pendant que vous tapotez sur
l’événement positif, vous avez des chances de réduire la peur du
négatif. D’une manière ou d’une autre, vous obtiendrez des bienfaits.
Bien sûr, nous sommes tous des enfants (même avec nos rides !), alors
pourquoi se limiter à un certain groupe d’âge ? Est-ce que ce ne serait
pas agréable que quelqu’un vous demande de raconter vos histoires
d’enfants ? Et ne serait-ce pas encore plus merveilleux de régler ces
questions tous les jours ? Vous pourriez le faire avec un copain, ou
seul. Il n’est jamais trop tard pour vivre une enfance heureuse. »
LE B.A.-BA POUR UTILISER L’EFT AVEC LES ENFANTS
En tant que parent, lorsque l’enfant est très jeune, vous pouvez doucement
frotter le point sensible ou tapoter le point Karaté à sa place, en disant une
chose comme : Même si tu as peur des monstres, je t’aime.
Ces affirmations d’acceptation aident les enfants à prendre conscience
qu’ils ne sont pas mauvais et que ce qui arrive n’entache pas l’amour que
vous leur portez. À travers ces affirmations, l’enfant se sent aimé et accepté
en tant que tel même s’il n’est pas sans problème ni parfait…
72 - Praticienne EFT certifiée AAMET International.
QUELQUES EXEMPLES DE PROBLÈMES TRAITÉS PAR
L’EFT
LE « PIPI AU LIT »
Pour certains auteurs, l’urine sert à marquer le territoire comme le font les
animaux. Je ne suis pour ma part pas d’accord avec cette interprétation.
Dans chaque cas rencontré, y compris chez l’adulte atteint de fuites
urinaires, nous avons retrouvé une insécurité très fortement ressentie. Pas
étonnant quand on sait que l’urine a pratiquement la même composition
biologique que le liquide amniotique. Inconsciemment, l’enfant cherche-t-il
à retrouver la sécurité qu’il avait, fœtus, dans le ventre de sa mère ? C’est la
position du fœtus qu’adoptent les enfants lorsqu’ils ont sali leur lit.
Florian, 7 ans, est l’un de ces enfants qui ont peur du noir. Je lui pose
quelques questions pour me faire une idée de son problème :
« Que se passe-t-il pour toi : tu te réveilles et tu as fait pipi ou bien tu es
réveillé et tu ne peux pas te lever ?
– Je dors trop fort pour me réveiller.
– Peut-être fais-tu des rêves ?
– Je ne m’en souviens pas.
– Je te demande cela car j’ai connu une petite fille qui rêvait qu’elle était
aux toilettes. Du coup, elle se sentait à l’aise pour faire pipi. Mais
malheureusement, ce n’était qu’un rêve, et au réveil, elle était mouillée.
– Ce n’est pas mon cas. Je dors trop fort pour me souvenir de mes rêves.
– Cela t’arrive-t-il dans la nuit, ou le matin au réveil ?
– C’est le matin quand je me réveille.
– Peux-tu me raconter comment se passe ton réveil le matin ?
– Je me réveille et j’ai froid parce que je suis mouillé. Alors je sais que j’ai
fait pipi.
– Et qu’est-ce qui t’embête dans le fait de faire pipi au lit ?
– Il faut changer les draps tout le temps et ça donne du travail à maman.
– Est-ce que maman dit quelque chose à ce sujet ?
– Non, mais je le sais !
– Peux-tu alors me raconter ce qui se passe quand tu te lèves ?
– J’enlève mon pyjama et les draps de mon lit.
– Ah, OK ! Tu aides maman donc.
– Oui, j’essaie de faire ce que je peux, mais je n’arrive pas encore à refaire
complètement mon lit.
– Dis-moi, lorsque tu dis cela, est-ce que tu ressens quelque chose dans ton
corps ?
– Oui, là (en me montrant sa poitrine), ça me fait quelque chose.
– Tu peux me dire ce que ça te fait ? Ça te serre ? Ça appuie ?
– Ça me fait un truc bizarre !
– Et à quoi tu penses quand tu as ce truc bizarre, là ?
– Que je ne suis pas gentil !
– Que tu n’es pas gentil ? Pourquoi ?
– Parce que je donne du travail à maman !
– OK, mais tu ne le fais pas exprès !
– Non, mais je devrais pouvoir me réveiller pour aller faire pipi.
– C’est maman qui te l’a dit ?
– Oui, elle m’a dit que je dois bien sentir que j’ai envie de faire pipi… mais
je ne sens rien…
– OK, je voudrais que l’on fasse un petit exercice tous les deux. Tu es
d’accord ?
– Oui.
– Je voudrais que tu fermes les yeux et que tu imagines que tu dors…
Maintenant, imagine que dans ton sommeil, tu sens que tu as besoin de faire
pipi. Est-ce que c’est possible ?
– Oui.
– OK. Dis-moi alors si tu peux te lever.
– Non, je n’y arrive pas parce que j’ai peur du monsieur dans le couloir !
– OK, ouvre les yeux maintenant. Peux-tu me dire comment ça se passe
quand tu vas te coucher le soir ?
– Je fais ma toilette, je fais pipi et je me couche.
– Gardes-tu une petite lumière la nuit ?
– Non parce que maman dit que je suis grand maintenant.
– Cela te gêne ?
– Oui parce que j’ai peur quand je me couche.
– Tu as peur de quoi ?
– J’ai peur qu’un monsieur vienne me prendre.
– Et où serait ce monsieur d’après toi ?
– Sous mon lit et la nuit dans le couloir. »
Le questionnement peut paraître un peu long mais c’est une discussion que
vous pouvez tout simplement avoir avec votre enfant pour ce type de
problème. Il permet une mise en confiance de l’enfant. Il se sent compris,
entendu et sent que l’adulte veut l’aider à trouver une solution. De plus,
dans le cas de Florian, il débouche sur une seule phrase qui va le délivrer
complètement de son énurésie.
« Quand tu es content de toi, que dis-tu ? Je suis un bon garçon ? Je suis
OK ? Je suis cool ?
– Je suis quand même un petit garçon sympathique.
– OK, prenons cela alors. Je te propose de faire comme moi et de dire les
mêmes choses que moi. Tu vas voir. Cela peut paraître des fois un peu
bizarre, mais c’est rigolo ! Tu es prêt ?
– Oui (avec un air particulièrement intéressé).
– Si je te dis : la nuit, j’ai peur du monsieur dans le couloir… est-ce vrai
pour toi ?
– Oui, c’est ça !
– Peux-tu me dire de quelle grandeur est ton problème ? Pour cela, tu peux
me donner une note entre 0 et 10 où 0 serait “ Je n’ai pas ce problème ” et
10 “ Ce problème est vraiment très fort ” ou en écartant tes mains… comme
tu préfères !
« OK, je vois ! C’est un très gros problème actuellement pour toi. Voyons
maintenant si on peut faire quelque chose. Allons-y ! Même si la nuit j’ai
peur du monsieur dans le couloir, je suis quand même un petit garçon
sympathique.
– ...
– Et maintenant si tu repenses à ce monsieur, à combien as-tu encore peur ?
Peux-tu me montrer avec tes mains ? »
LA DYSLEXIE
La dyslexie73 demande souvent que l’on se pose la question de qui, du
parent ou de l’enfant, est le plus dérangé. Le principal souci de ces écoliers
est, jusque-là, d’avoir de mauvaises notes parce qu’ils ne terminent pas
leurs contrôles à temps. Or, de nos jours, de plus en plus d’établissements
accordent un temps supplémentaire aux dyslexiques diagnostiqués.
Si l’enfant est gêné, le travail EFT s’avère utile pour lui. En l’écoutant,
vous saurez sur quelles phrases travailler.
Ce peut être :
• Même si je me sens stupide devant les autres garçons, je suis un bon
garçon.
• Même si je me sens différente des autres filles, je suis quelqu’un de bien.
• Même si je me sens embarrassé, humilié à l’école, je suis cool.
• Même si je ne vois que des gribouillis, je suis OK !
• Même si les mots sont tous mélangés, je suis une petite fille sympa.
• Même si les mots se cachent derrière les gribouillis, je suis géniale.
Ce cas (tout comme les deux suivants) est rapporté par Solène, praticienne
EFT, et orthophoniste.
Vanessa est une jeune fille de 12 ans, en classe de 5e. Elle est très stressée
par rapport à l’école : elle a une dyslexie dysorthographie importante. Avant
la pose du diagnostic, Vanessa se disait : « Si je ne suis pas dyslexique, ça
voudra dire qu’il faut que je travaille encore plus ! » Elle a donc été
énormément soulagée par la reconnaissance de ses troubles car elle finissait
par douter de son intelligence et se faisait gronder par ses parents pour ses
mauvais résultats (« Tu ne travailles pas assez ou tu ne fais pas assez
d’efforts »).
Elle raconte : « Je stresse quand je dois lire en public. À l’école, quand les
profs me demandent de lire, j’ai comme des larmes qui veulent sortir… J’ai
peur de pleurer en classe, de craquer, et plus j’ai peur, plus je crois que je
fais des fautes. »
Commentaire de Solène :
Ingrid m’a impressionnée par sa maturité et les liens qu’elle a pu faire entre
des événements du passé et son malaise pendant les règles.
Solène a raison, quelle belle maturité ! Il aurait été utile de tester
l’événement : « La grosse bêtise avec ma petite sœur » afin de vérifier qu’il
ne renfermait pas d’émotions dérangeantes. Également, on aurait pu
demander à Charlotte ce qu’elle pense de ses périodes de règles et travailler
dessus le cas échéant.
Je me souviens d’une adolescente à qui une jeune fille de deux ans son
aînée avait dit : « Oh, la barbe, j’ai encore mes règles ! Quelle galère ! » La
manière dont elle avait appris qu’un jour elle vivrait la même chose avait
grandement influencé son appréhension de la situation.
73 - Difficulté à identifier et lire certaines lettres ou syllabes.
UN « PÉTAGE DE PLOMB » PROGRAMMÉ
Dernier cas raconté par Solène, l’expérience de Gérald qui a quelques
difficultés scolaires et qui nous fait part de sa surcharge de travail. Les
adultes sont passés aux trente-cinq heures, mais qu’en est-il des enfants ?
Stressés, ils sont chaque fois plus chargés de travaux. Aux heures de
présence en classe s’ajoute le temps des devoirs qui souvent ne leur laisse
aucun répit… De quoi se sentir en effet submergés.
Gérald est un jeune garçon de 11 ans (en classe de 6e). Il vient consulter
pour des difficultés scolaires : « J’ai peur de me tromper et que les copains
se moquent de moi. » Il est scolarisé dans une école privée très exigeante où
les professeurs donnent des quantités impressionnantes de devoirs.
Je lui ai fait deux séances d’EFT en urgence car il était le souffre-douleur
d’un autre enfant dans la cour de récréation. Après, il a pu dire « Stop » et
se faire respecter. Au fil des mois, il a repris une certaine confiance en lui, a
progressé scolairement et j’ai senti une colère poindre. Je lui ai proposé de
refaire une séance (il n’avait pas souhaité en refaire jusque-là mais se faisait
une ronde chaque matin avant d’aller à l’école pour se donner du courage).
« Comment tu te sens à l’école ?
– Je fais de mon mieux… Mais il y a les contrôles-surprise… On n’est pas
prévenus. J’ai chaque fois un choc, j’ai les mains moites comme quand on
me rend un contrôle.
– Elle t’en crée des soucis cette école !
– C’est privé, mais c’est pour que j’aie une bonne formation. Ils nous
boostent à fond.
– C’est quoi ton ressenti par rapport à l’école ?
– Il faut que je travaille bien ! Mais je stresse… Je n’ai pas envie d’aller à
l’école ! »
Voici les phrases travaillées :
Même si je n’ai pas envie d’aller à l’école, je… Évaluation à 7.
Tout de suite dans la ronde, il propose la phrase suivante : « Je n’aime pas
aller à l’école. »
« Je compte les jours… Là, il reste plus qu’un jour. Le vendredi soir, ce sont
des mini-vacances.
– Ça te fait du bien ?
– Beaucoup ! Je suis mort de fatigue à l’école, je bâille… Les dernières
heures, je ne participe pas trop.
Même si je me sens mort de fatigue quand je suis à l’école, je… Évaluation
à 8.
Je suis crevé quand je prends le bus, je peux à peine marcher ! Et puis je
fais une pause goûter de dix minutes et hop, c’est les devoirs (parfois
jusqu’à 21 heures).
Même si je me sens toujours mort de fatigue, je… Évaluation à 6. (Pendant
la ronde : « Je suis mort de fatigue, je suis crevé, l’école me prend trop
d’énergie… »)
– Comment tu te sens ?
– Ça ne change pas… je n’aime pas l’école et je me sens crevé… Ça ne
peut pas changer !
– Qu’est-ce qu’il y a comme émotion, comme ressenti derrière cette
fatigue ?
– Les professeurs exigeants qui nous disent qu’on n’a pas un niveau de 5e.
À force, on pète les plombs.
– Et toi, tu les pètes, les plombs ?
– Ben, j’essaye de m’intéresser aux cours…
– Imagine, si tu avais le droit de péter les plombs… Qu’est-ce que tu
ferais ?
– Ben, je me retiendrais !
– Non, imagine que tu aies le droit de dire ou de faire ce que tu veux sans
être collé…
– Ben, j’explique qu’il y a trop de travail !
Même si j’ai envie de péter les plombs contre ces profs exigeants, je…
Évaluation à 8.
Je me sens en colère.
Même si je me sens en colère contre ces profs exigeants, je… Évaluation à
7.
Faudrait changer les lois… Il ne faut rien leur reprocher… Faut que je me
calme. »
Je joue alors un prof exigeant pour le faire réagir dans le sens de son
ressenti car derrière ses paroles rationnelles, il bout !
« J’exige que tu apprennes par cœur tout ton cahier de musique. [C’est un
exemple qu’il m’a cité].
– Laisse-moi tranquille (avec une grosse voix !) ou je me casse d’ici (il
parle avec une voix toute douce).
– Avec ta grosse voix ! La voix qui en a marre de tous ces profs exigeants !
(Je lui propose de se déplacer vers un tas de coussins… Là, il peut
extérioriser sa colère que je le titille toujours en jouant le prof. Il rentre bien
dans la colère et ose l’exprimer. On évalue sa colère après : Évaluation à 2.
On reprend une ronde.)
Même si j’ai envie de gueuler : Laisse-moi tranquille ou j’me casse d’ici,
je… Évaluation à 0,25.
Je sens de l’énergie revenir… Mais tout ça, j’peux pas leur dire vraiment.
– Qu’est-ce que tu pourrais faire quand tu sens la colère revenir, quels
moyens tu peux trouver toi ?
– Au rugby, j’imagine le prof dans l’adversaire qui est en face…
– Oui, le sport est une bonne idée…
– J’peux prendre une feuille et gribouiller dessus…
– Oui, ça peut être pratique quand il pleut ! Si tu ne gardes plus ces colères
en toi, peut-être que tu seras moins fatigué.
– Oui, je me sens plus fort (et là, il me raconte tout content que sa prof de
français l’a félicité de ses progrès). Là, elle a bien réagi !
Commentaires de Solène :
Gérald doit faire avec ses profs… il n’a pas le choix. C’est pourquoi il m’a
expliqué qu’il laissait la dernière évaluation à 0,25 car ça ne peut que
recommencer. Un adulte peut changer de milieu professionnel si ça ne lui
convient pas (enfin dans l’absolu !).
Plus j’avance avec les enfants, plus je me rends compte du stress énorme
que leur fait subir l’école et qu’ils doivent gérer. Faire exprimer la colère en
tapant dans des coussins, couplé à l’EFT, c’est vraiment intéressant pour les
enfants… Là, pour Gérald, le geste l’a vraiment aidé pour trouver le ton
juste de sa colère et l’oser.
Comment exprimer sa colère ? Solène a raison, cela peut se faire avec des
coussins effectivement, mais dans d’autres situations où on n’en a pas sous
la main, on peut simplement s’imaginer dire et faire tout ce que l’on
souhaiterait si l’on pouvait se laisser aller. Notez au passage les astuces que
Gérald a déjà mises en place… Concernant le 0,25 en fin de séance, j’émets
quelques réserves. En effet, il n’a pas le choix par rapport à ses profs, mais
il peut choisir de vivre la situation plus sereinement et de ne pas perdre
toute cette énergie dans une situation semblable. Par ailleurs, s’il s’attend
lui-même à ce que cette situation se renouvelle, elle se renouvellera
forcément, surtout qu’il reste une énergie à 0,25 qui ne demande qu’à se
réactiver.
Il se passe beaucoup de choses dans nos écoles. Voici un autre cas où l’EFT
a apporté un soulagement immédiat avec la confirmation d’une résolution
totale du problème lorsque l’enfant a été à nouveau confronté à la situation,
et même plus…
LES MOQUERIES À L’ÉCOLE
J’ai reçu une enfant de 10 ans, Erica, que sa maman m’a amenée parce
qu’elle rentrait chaque jour de l’école en pleurant. Chaque soir, il lui fallait
essuyer ses larmes après avoir été humiliée devant toute la classe par la
maîtresse qui la trouvait trop lente ou par ses camarades de classe pas
toujours très agréables avec elle.
La maîtresse a convoqué la maman pour lui annoncer que sa fille
redoublerait son CM2. Nous étions au milieu du deuxième trimestre.
Lorsque j’ai demandé à Érica ce qui se passait avec sa maîtresse, elle m’a
répondu : « Elle ne m’aime pas, elle est toujours après moi. »
Je lui ai demandé quelques précisions et elle m’a répondu : « Elle dit que je
suis une limace et que je n’arriverai jamais à rien. »
Je lui ai proposé d’essayer un « nouveau truc » sympa qui pourrait l’aider à
mieux supporter les réflexions de sa maîtresse. Elle était d’accord. Nous
avons tapoté sur : Même si ma maîtresse dit que je suis une limace, moi je
sais bien que je fais de mon mieux.
Après la première ronde, elle m’a dit : « De toute façon, elle dit ça parce
que les garçons de la classe ne m’aiment pas et que c’est plus facile de dire
que c’est ma faute. »
Alors que je souhaitais quelques informations supplémentaires sur le
comportement des garçons, elle m’a appris que : « Les garçons me traitent
de “ bison 4 ”. Je ne sais pas ce que cela veut dire mais je sais que c’est
méchant parce que ça les fait rire. »
Nous avons traité ce point et à la fin de la première ronde, elle riait. Je lui ai
demandé pourquoi elle riait.
« C’est bison 4, c’est marrant ce nom ! »
Erica est passée en 6e. Elle a décidé que c’était la maîtresse qui avait un
souci pour perdre ainsi patience avec elle qui était là pour apprendre, quelle
que soit la vitesse à laquelle elle pouvait comprendre les choses.
Elle n’aime pas plus l’école qu’avant, mais elle n’a plus de problèmes avec
les garçons qui, devant ses rires, ont trouvé une autre personne à martyriser.
Il n’a fallu que deux rondes pour redonner le sourire à Erica.
PETIT APPARTÉ SUR L’EFT…
Un soir, alors que je rentrais, Ouatine ne bougea pas du canapé. C’était très
inhabituel. J’allai la voir immédiatement. Elle ne réagit pas plus. Je la
caressai. Je la sentis chaude, la truffe sèche et le ventre dur. Il était urgent
d’intervenir.
Mon fils l’emmena chez le vétérinaire qui lui fit une radio et fut visiblement
inquiet de constater une tache dans son abdomen.
« Je ne vois pas bien de quoi il s’agit. Il faudrait que vous me l’emmeniez
demain à 8 h 30. Je lui ferai une échographie. Selon le résultat, je l’opérerai
ou pas, et selon ce que je trouverai, je la réveillerai ou pas ! Soyez assuré
que je ferai comme si c’était ma propre chienne. »
Vous l’aurez noté : comme quand vous travaillez avec une personne qui
vous est chère, commencez par tapoter sur tout ce qui vous dérange vous-
même. Vous éliminerez ainsi votre charge émotionnelle qui n’aide pas
l’autre. Vous serez doublement plus efficace. Nos animaux ressentent notre
inquiétude, et s’il y a une chose qu’ils n’aiment pas, c’est d’attrister leur
maître.
PARTIE V
Certaines questions reviennent souvent, que ce soit dans les mails que vous
m’adressez ou dans mes formations. Aussi je vais répondre ici aux
interrogations les plus courantes que tout débutant peut se poser.
Rien ne vous empêche d’utiliser vos deux mains en même temps. C’est
d’ailleurs ce que je fais. Pensez alors à tapoter le point sous le nez (SN)
avec le point du creux du menton (CM) en même temps.
Cela permet de rejoindre les énergies principales qui circulent ici, par la
rencontre du Vaisseau Gouverneur avec le Vaisseau Conception.
Les puristes collent aussi leur langue au palais afin de compléter cette
connexion. Nous ne sommes plus alors dans l’EFT mais dans l’application
d’une procédure énergétique.
L’EFT peut vous aider à apaiser un mal-être vécu dans l’instant présent.
Toutefois, vous vous rendrez compte très rapidement que tant que vous
n’aurez pas résolu le problème de fond qui vous place dans cette situation,
il vous faudra recommencer le traitement, et ce parfois plusieurs fois par
jour.
Un exemple : j’ai très envie de fumer une cigarette, mais je souhaite m’en
passer. Je peux utiliser l’EFT sur ce désir momentané. Je peux alors
repousser cette envie durant quelques minutes, quelques heures, quelques
jours… mais tant que je n’aurai pas travaillé la raison pour laquelle j’ai tant
besoin de fumer, il me faudra répéter la procédure à chaque nouvelle
cigarette dont je souhaite me délester.
Il n’est pas nécessaire de croire au traitement, mais il faut avoir une sérieuse
envie d’essayer. Toutefois, vous aurez à lever les croyances limitantes qui
peuvent empêcher votre progression.
Une jeune femme de 19 ans, adressée par son médecin traitant, avait fait
plusieurs séjours dans différents services psychiatriques. Chaque fois, on lui
recommandait un nouveau psychiatre, un nouveau service, un nouveau
thérapeute qui au bout de quelques semaines, passait lui aussi la main à un
autre.
Son cas lui paraissait donc désespéré.
Elle vint me voir et me parla d’une forte angoisse ressentie à la gorge, une
énorme boule qui l’étouffait. La seule parade qu’elle avait trouvée était de
se scarifier74, transformant sa douleur psychique en douleur physique.
Je ne prétendais pas faire mieux que ses différents médecins. J’espérais
seulement lui apporter une solution autre que ces scarifications.
Je lui expliquai la technique et lui proposai de commencer par cette boule à
la gorge présente au moment de la consultation.
Notre première phrase fut : Même si j’ai cette énorme boule d’angoisse
dans la gorge, je m’aime et je m’accepte complètement.
Bien qu’elle fût très volontaire, je m’aperçus dès les premiers tapotements
que quelque chose ne fonctionnait pas. Son regard en disait long et je
l’interrogeai afin de l’inviter à s’exprimer.
« Je ne vois pas comment une technique aussi simple va pouvoir m’aider
pour un problème aussi grave que celui que j’ai. »
Nous étions là face à une belle croyance limitante et elle m’avait fourni la
phrase la mieux adaptée pour la dissoudre.
Même si je ne vois pas comment une technique aussi simple va pouvoir
m’aider pour un problème aussi grave que celui que j’ai, je m’aime et je
m’accepte complètement.
Après une seule ronde, elle était tout simplement curieuse d’essayer et de se
laisser surprendre. C’était alors suffisant pour que l’EFT puisse montrer ses
possibilités.
Comme elle craignait de ne pas se rappeler les points, je lui transmis une
copie de « L’EFT en une page » en lui indiquant un exemple d’utilisation
adapté à son problème.
Lorsqu’elle revint me voir, elle m’apprit qu’elle n’avait eu aucun mal à se
rappeler les points et qu’elle les utilisait dès que sa boule d’angoisse
apparaissait. Elle ne s’était pas scarifiée depuis notre première séance.
Désormais, elle gérait ses moments d’angoisse. Nous avons évoqué l’utilité
d’un travail de fond, mais celui-ci n’a pu se mettre en place car elle avait
décidé de s’engager dans une nouvelle formation à l’étranger qui ne lui
laisserait à son avis pas assez de temps pour s’y consacrer.
Accepter d’approfondir un travail sur soi n’est pas chose aisée. Nous nous
confrontons alors à notre peur de l’inconnu. Bien que la situation présente
ne soit pas toujours des plus agréables, nous avons appris à la gérer… et
cela est rassurant.
Attention, l’EFT n’est pas une variante de la méthode Coué, technique par
ailleurs non dénuée d’intérêt..
L’EFT a été créée pour libérer des émotions dérangeantes. Comme vous
l’avez vu dans la technique de base (p. 66), l’EFT agit sur le ZZZZZT, le
court-circuit présent dans le système énergétique corporel. Si vous vous
concentrez sur une phrase positive, ce ZZZZZT n’est pas présent.
C’est pour cette raison que vous devez construire vos phrases en énonçant
votre problème et en vous acceptant malgré ce problème. C’est cela qui
déclenche, au niveau du subconscient, l’ordre d’abandonner maintenant
cette ancienne manière de fonctionner. On peut donc dire qu’utiliser des
phrases positives avec l’EFT ne traite pas les problèmes mais les dilue et les
détourne.
Il est évident que vous vous sentirez mieux sur l’instant si vous pensez
positivement, mais vous n’aurez alors fait que contourner votre problème
sans le dissoudre. Il réapparaîtra avec encore plus de violence, car pensant
l’avoir résolu, vous aurez baissé vos défenses.
J’aime moi aussi utiliser des métaphores. Bien que moins poétique que celle
de Gary, je trouve la mienne plutôt bien adaptée à cette situation : je
compare l’utilisation des phrases positives à un magnifique tapis aux
superbes couleurs harmonieuses que l’on poserait au sol… sur une énorme
tache. Le jour où vous retirerez ce tapis, et ce jour arrivera, votre tache vous
sautera aux yeux, plus énorme que jamais car vous l’aurez complètement
oubliée…
Un traitement EFT bien mené ne nécessite aucun renforcement du positif.
L’être humain est à l’origine un être positif. Regardez comme les enfants
s’émerveillent de tout ce qui les entoure !
Enlevez la charge émotionnelle contenue dans un problème et il se
convertira en un enseignement de la vie. Une telle expérience est bien
souvent le point de départ d’un grand changement dans une existence. Le
positif occupe alors de lui-même la place libérée.
Repensez à vos problèmes résolus et regardez-les maintenant. Sans doute
sont-ils le commencement d’une belle transformation.
Une remarque cependant : je parle ici de problème résolu. Cela n’inclut pas
une sensation de vide que l’on peut rencontrer après s’être libéré d’une
situation ancienne, qui a servi à nous construire.
En fin de séance, une sensation de vide n’est pas une résolution totale du
problème. Je travaille toujours ce ressenti avant de laisser partir la personne.
Pour cela, rien de plus simple que l’EFT de base : « Même si je me sens
vide (ou je ressens ce vide), je m’aime et je m’accepte complètement »,
avec autant de rondes que nécessaire pour amener ce ressenti à 0.
Il en est de même pour la fatigue souvent éprouvée en fin de séance. Ce
même état que vous ressentez après une journée harassante, lorsque enfin
vous vous asseyez. Apportez-lui l’attention nécessaire en procédant à une
ou deux séquences supplémentaires : « Même si je me sens fatigué par
cette séance, je m’aime et je m’accepte tel que je suis. »
Parfois, vous aurez besoin d’une petite séance, mais le lieu ou les
circonstances ne se prêteront pas à la pratique habituelle. Pour vous apaiser
facilement, utilisez les quelques astuces présentées ci-dessous.
L’EFT mentalement
Aussi étonnant que cela puisse paraître, vous pouvez pratiquer l’EFT dans
votre tête. En effet, votre corps se souvient de la sensation ressentie sur
chaque point et en imaginant que vous tapotez, vous bénéficierez des
bienfaits de la technique.
Si vous avez du mal à vous concentrer, le mieux est de vous visualiser en
tapotant sur la personne que vous regardez dans le miroir de votre salle de
bains, par exemple. C’est-à-dire, sur vous-même.
Vous découvrirez alors la force de votre mental. Pour preuve, cet exercice
que j’ai proposé à l’un de mes étudiants, qui n’était pas convaincu.
« Je crois que tu aimes bien les ananas, n’est-ce pas ?
– Oui, j’adore ça !
– Je te propose de fermer les yeux et de découvrir ce bel ananas-là, juste
devant toi. Il est mûr à point. Tu l’as choisi à ton goût. Maintenant, je vais
t’aider et te le préparer afin que tu le dégustes. Je l’écorce délicatement
pour découvrir sa belle chair jaune et brillante. Humm, sens ce parfum ! Je
le découpe tout doucement pour ne pas l’abîmer. Regarde comme il est
juteux ! »
Là, je le voyais se mordiller les lèvres…
« À combien ? (Je pensais : à combien ressens-tu l’envie de manger cet
ananas, bien sûr !)
– À moi tout seul ! »
Cette démonstration venait de lui prouver que l’on peut réellement éprouver
toutes les sensations seulement en y pensant.
Vous pouvez procéder ainsi dans la rue, dans la foule, dans les transports en
commun, dans votre voiture… mais plutôt aux feux rouges pour ne pas
risquer un accident. Et également le soir dans votre lit pour ne pas gêner
votre conjoint.
Si vous disposez d’une table pour masquer vos mains, lors d’une réunion ou
d’un repas, il vous sera aisé de ne tapoter que les points des doigts en
traitant l’inversion psychologique sur le point Karaté.
74 - Automutilation avec des objets tranchants que s’infligent certains
malades dans un profond mal-être.
75 - Huxley, écrivain et philosophe britannique (1894 -1963).
PARTIE VI
Témoignages
IMPORTANT
Je vous rappelle toutefois que l’EFT ne remplace jamais la
consultation avec votre médecin et que vous devez respecter vos
limites.
Pour illustrer mes propos, je vous fais part de cet appel téléphonique reçu
un jeudi de l’Ascension (jour férié en France).
Un monsieur de 67 ans m’appelle pour prendre rendez-vous. Il me parle de
son inquiétude. Après une fracture de la malléole de la cheville droite, le
retrait de son plâtre il y a trois jours a mis en évidence une enflure anormale
de toute sa jambe. Il me précise également qu’il ressent une douleur qui va
jusqu’à l’aine.
Même si j’ai un désistement qui lui libère une place pour la semaine
suivante, je l’invite à consulter de toute urgence un médecin dès la fin de
notre conversation.
L’EFT peut vous aider à calmer votre anxiété, vos douleurs et comme vous
l’avez vu, de nombreux états d’âme mais s’il vous plaît, ne vous mettez pas
en danger sous prétexte que c’est une technique qui rend autonome. L’EFT
ne peut vous aider en auto-traitement que sur 80 à 85 % de vos
problématiques. Même si ce pourcentage est fort respectable, il ne met pas
moins en évidence une carence qui vous demandera soit de consulter votre
médecin (urgences médicales, pathologies psychiatriques…), soit de
demander l’accompagnement d’un professionnel de l’EFT (en cas de
traumas…) ou les deux conjointement lors de maladies chroniques, par
exemple.
Je vous invite maintenant à poursuivre votre lecture par ces cas pleins de
fraîcheur traités avec des enfants ou par des enfants eux-mêmes.
CAS D’ENFANTS
Régurgitations
À la maternité, ma fille avait des régurgitations… Normal lors de la mise en
place du transit chez un nourrisson. Les pédiatres ne voulaient pas que je
surélève son matelas au niveau de la tête, ni que je la mette sur le côté en
« PLS76 ». La « mode » actuelle est de laisser les bébés sur le dos et, quoi
qu’il arrive, de tourner la tête en cas de vomissement ou de régurgitations.
J’ai essayé les tapotements sur moi pour elle, mais je n’ai pas eu le résultat
escompté. Aussi j’ai tapoté directement sur elle (très doucement) et ç’a été
presque immédiat. Plus de régurgitations en moins de huit heures. J’ai pu
voir la différence très vite car les nourrissons mangent très souvent.
Olivier, mon mari, a suivi avec moi le stage de base de l’EFT. J’ai pour ma
part continué le cursus. Nos connaissances en EFT nous aident au quotidien
avec les enfants, car nous sommes souvent en phase pour traiter les bobos
des petits avec cette technique. Nous avons deux enfants, des « bébés
EFT ». Marine a 4 ans, Thomas bientôt 3 ans. Je pratique l’EFT avec eux
depuis leur naissance, et même lorsqu’ils étaient dans mon ventre ! Voilà
quelques expériences d’EFT vues et pratiquées par nos enfants…
« Maman triste ! »
Un soir, en couchant Thomas, je me sens fatiguée et un peu triste, pour
diverses raisons… Thomas, alors âgé de 2 ans, est dans mes bras. Il se met
à tapoter partout sur mon visage, et même dans les yeux, en disant :
« Maman triste, maman triste, maman triste… petit tapping maman. »
Même si les points n’étaient pas ceux de l’EFT et qu’il n’y avait pas de
phrase de préparation (IP), ça a marché… car c’était fait avec amour !
« Maman je t’aime »
Un soir où Marine et Thomas se tiennent mal à table, je les remets à leur
place avec une voix mécontente. Je fais un peu la tête pour marquer le coup.
Marine, assise à côté de moi, met son index contre le haut de ma main et
commence à tourner son doigt sur ma main. Puis je l’entendis dire à mon
intention : « Même si tu es en colère contre moi, je t’aime très beaucoup
maman. »
Et la dernière du moment…
Hier soir, à table, je réfléchissais. J’étais fermée, les bras croisés sur le
ventre, pleine d’interrogations. Un vrai programme de questions prise de
tête… Je n’ai quasiment rien mangé. Les enfants et Olivier parlaient, et moi
j’étais ailleurs, dans mes pensées, les bras sur le ventre.
Marine, ayant fini son repas, demanda à sortir de table. Elle vient vers moi
et me dit : « Tu as mal au ventre maman ? »
Je lui demande pourquoi elle me demande ça. Elle me répond qu’elle est
vétérinaire et qu’elle sait tout. Olivier et moi rigolons et lui demandons si
elle me considère comme un animal. Sans se laisser perturber, elle
commence à me faire un pseudo-tapping tout en nous répondant : « Je suis
vétérinaire et que même des fois, je peux soigner des adultes. »
En même temps qu’elle me dit cela, elle tapote sur des points partout
comme d’habistude, des points désordonnés, en marmonnant quelque chose
tout doucement. Et je sors de mes ruminations, je reviens dans l’instant
présent. Je décroise les bras pour la prendre sur mes genoux. Tout en
continuant son tapping, elle me dit :
« Et là, ça va mieux ?
– Oui, merci, ça va bien mieux maintenant… »
Et on se sourit. La soirée continue tranquillement et je lâche pour quelques
instants mes questions sans réponse pour revenir intellectuellement et
émotionnellement à la maison, avec eux… Merci Marine, et merci l’EFT !
76 - PLS : position latérale de sécurité, bien connue des secouristes.
CAS D’ADULTES
Dans les pages suivantes, vous trouverez différents témoignages de cas
d’adultes. La première partie est consacrée à des cas traités en solo ; la
seconde partie concerne des séances accompagnées par un praticien. Vous
pourrez ainsi mesurer les possibilités des deux pratiques.
Un dérèglement hormonal
C’est maintenant Éléonore, 53 ans, qui nous rapporte le cas suivant. Vous
découvrirez qu’un dérèglement hormonal peut également avoir une histoire
émotionnelle.
« Il y a six ans, mon médecin traitant suspecte une hypothyroïdie suite aux
symptômes que j’éprouve : épuisement avec nécessité de dormir dans la
journée malgré de longues nuits de sommeil, pulsations cardiaques baissant
à 48 battements par minute.
Il me prescrit un examen sanguin. La TSH est au-dessus de la normale,
confirmant l’hypothyroïdie. Il me prescrit une traitement qui, me précise-t-
il, sera à vie car ma thyroïde a décidé de s’arrêter de fonctionner : on n’a
jamais vu une thyroïde redémarrer.
Il m’informe que je ferai des examens tous les six mois, afin d’adapter le
traitement aux résultats qui iront croissant au fil du temps.
Je suis sagement le traitement prescrit durant dix-huit mois, puis je décide
de travailler ce problème avec l’EFT. Gary Craig ne dit-il pas qu’il faut
essayer l’EFT sur tout ? Je ne fais pas de ronde sur la glande elle-même,
mais je recherche plutôt ce qu’il se passait dans ma vie au moment où j’ai
ressenti les premiers symptômes, cherchant un événement déclencheur.
Je trouve très vite un événement que je travaille avec la technique du film.
Le titre : “ Je n’existe pas ”.
Évaluation : 10.
Durée : trente secondes.
Je suis avec mon mari, Martin, dans la chambre au moment de nous
coucher. Nous avons le projet d’acheter les dépendances (grange, hangar et
jardin) autour de notre maison.
En fait, ce projet est plus celui de mon mari, car ces bâtiments sont contigus
de la maison familiale que sa mère habite encore et qui jouxte la nôtre. Son
souhait est de racheter toute la propriété familiale pour continuer de la faire
vivre. Pour cela, nous devons payer la soulte à ses trois sœurs. Nous avons
déjà acquis il y a quelques années les murs et le terrain où nous habitons.
Bien sûr, quand il est question de succession, je n’interviens pas. Mais
lorsqu’il s’agit de budgétiser la soulte, je me sens concernée car cela
implique une gestion particulière de nos engagements financiers (prêt
bancaire notamment) et cela pèse dans le budget familial.
Je demande donc à mon mari comment nous allons faire pour payer cette
somme. Il me répond qu’il en a déjà parlé avec ses sœurs et que c’est bon !
Je me sens terriblement vexée ! Malgré nos dix-huit ans de mariage, je ne
fais pas encore partie de sa famille.
Lorsque je me remémore cette scène, je ressens encore aujourd’hui une
émotion à 10. Je décide de commencer mes tapotements :
Même si je me sens terriblement vexée, je m’aime et je m’accepte
complètement…
Phrases de rappel :
Comme je sais qu’il faut remonter le plus loin possible dans les souvenirs,
je décide de travailler cet événement qui se présente à moi et qui a eu lieu
quelques années plus tôt.
Nous venions d’emménager dans notre maison et j’ai surpris mon mari en
train de dévoiler à l’une de ses sœurs (la plus autoritaire de la famille) nos
projets du moment. Je l’ai vu ravi de l’acquiescement de sa sœur et lui en ai
parlé plus tard dans la journée lorsque nous avons été seuls, car j’étais
choquée de sa manière de procéder. En repensant à cette scène, j’évalue
mon émotion à 10.
Même si je me sens choquée que Martin ait besoin de l’aval de sa sœur
pour nos projets personnels, je m’aime et je m’accepte complètement…
Cela m’amène à réfléchir et je me demande qui d’autre dans ma vie a cette
manière d’agir que je qualifierais de faiblesse. Bien sûr, c’est mon père !
Mon père était un homme droit qui ne voulait jamais avoir de conflit avec
personne. Une belle qualité d’un côté mais qui ne le rendait pas fiable pour
mes yeux d’enfant. On ne pouvait pas compter sur son soutien, notamment
face à ma mère souvent blessante, autoritaire et maltraitante.
Je travaille donc sur ce sentiment de ne pas pouvoir compter sur mon père,
comme je ne peux pas compter aujourd’hui sur Martin, qui lui ressemble
dans ce domaine… L’émotion monte en flèche car je prends peur !
Même si j’ai peur de devenir comme ma mère, je m’aime et je m’accepte
complètement… Évaluation : 10.
“ Toujours peur… 6
Encore peur… 2
Ce reste de peur… 0
Non, je ne serai jamais comme elle, et je l’ai déjà largement prouvé ! ”
Enfin je suis apaisée.
Je repense à mon père. Il faisait de son mieux par rapport à son histoire et à
ses croyances. Il n’en était pas moins un homme droit et aimant dont je suis
fière aujourd’hui.
Je me reconnecte à la scène entre Martin et sa sœur. Il reste de la colère à 8.
Même si je ressens cette colère envers Martin, je m’aime et je m’accepte
complètement… 5
Encore de la colère… 3
Toujours de la colère… 3
Ça stagne. Je sens que cela ne peut pas descendre car je suis parasitée par
un sentiment de trahison. C’est comme s’il ne me faisait pas confiance et
qu’il allait s’assurer du bien-fondé de notre projet auprès de sa sœur.
Même si je me sens trahie par Martin qui ne me fait pas confiance, je
m’aime… 6
Toujours ce sentiment de trahison… 2
Ce reste de sentiment de trahison… 0
La colère est à 2 maintenant.
Même si j’ai ce reste de colère, je m’aime et je m’accepte complètement…
Je suis maintenant à 0.
Je repasse la scène. C’est OK.
J’insiste en ajoutant plus d’emphase aux personnages. C’est OK ! Je suis à
l’aise. En ayant terminé avec cette scène plus ancienne, je décide de
continuer le travail entrepris précédemment sur cet événement plus récent
où est apparue l’hypothyroïdie.
Il reste que je me sens blessée de ne toujours pas avoir ma place dans la
famille… Évaluation 8-5-2 puis 0.
Je passe ensuite à la déception à 10.
Je me sens déçue d’avoir vécu dans l’illusion durant toutes ces années…
10-6-3-0.
Je repasse le film entier. Je me sens à l’aise avec ce film. Il n’y a plus
d’intensité.
Une dizaine de jours après ce travail, je vis un épisode curieusement inverse
de celui qui m’a fait consulter mon médecin. Je n’arrive pas à dormir. Je
m’impose malgré tout de rester couchée parce que c’est raisonnable de le
faire, mais je ne me sens pas fatiguée. Je sens également mon cœur battre
plus rapidement qu’à l’accoutumée. Je contrôle mes pulsations qui sont
alors à 90 par minute.
Puis involontairement, j’oublie mon médicament durant trois jours d’affilée
et les symptômes se calment.
Alors que je prends conscience de cet oubli, je fais le rapprochement avec
mon travail EFT et je consulte à nouveau mon médecin. Il me prescrit une
nouvelle prise de sang, qui révèle que ma glande thyroïde a redémarré. Plus
besoin de traitement. Je n’en ai pas repris à ce jour.
J’ai continué mon travail par la suite, sur ma place dans ma propre famille,
qui bien sûr est à l’origine de mon problème de place dans ma belle-famille
tant d’années après. Dernier examen sanguin : la glande thyroïde fonctionne
correctement. »
Bien que ce résultat ait été confirmé, personne ne peut affirmer que ses
problèmes thyroïdiens sont définitivement finis.
Ascension au Népal
Comme on l’a vu, l’EFT peut nous aider dans notre quotidien, dans le
traitement de nos événements difficiles du passé mais également pour nous
préparer à un événement à venir. C’est en traitant toutes nos appréhensions
que nous pourrons vivre avec beaucoup plus de sérénité une aventure qui
pourrait être stressante sans l’utilisation préalable de l’EFT.
Marion, 50 ans, passionnée d’alpinisme, a emporté l’EFT avec elle dans son
expédition au Népal. Je vous laisse découvrir son magnifique témoignage et
tous ces instants où l’EFT lui a permis d’aller au-delà de ses attentes et de
ses espérances…
« Pratiquante et passionnée d’alpinisme, j’avais un projet d’ascension du
Manaslu, un sommet de plus de 8 000 m situé au Népal. Je voulais être
préparée mentalement, en complément de ma préparation physique. C’est à
cette occasion que j’ai eu l’opportunité et la chance de rencontrer
Geneviève Gagos. Le périple devait durer six semaines, du 10 septembre au
23 octobre 2011. Neuf mois plus tôt, j’avais passé le jour de Noël au
sommet de l’Aconcagua, en Argentine (6 962 m), mon premier “ presque-
7 000 m ” après quelques expéditions à plus de 6 000 m au Népal et en
Bolivie. Mon rêve est près de se concrétiser avec ce sommet de plus de
8 000 m…
Lors de deux séances individuelles EFT, j’avais travaillé sur la peur des
gerçures aux doigts qui sont très douloureuses, sur la peur du passage de
l’échelle métallique pour traverser une crevasse, sur la notion de sécurité (le
milieu est hostile, il faut savoir être autonome), l’altitude et ses
conséquences, la “ zone de la mort ”, la peur d’une condition physique
insuffisante et mes doutes passagers. Comment allais-je gérer toutes mes
émotions, y compris celles liées à mes difficultés dans ma vie personnelle ?
Lors de la partie treck pour rejoindre le camp de base (situé à 4 900 m),
étape nécessaire pour l’acclimatation à l’altitude puisque nous devions
passer un col à 5 200 m, le matin de la sixième journée, en marchant, je
ressens une douleur dans le genou droit. Je fais aussitôt une séance d’EFT
avec le protocole : Même si j’ai peur quant à cette petite douleur dans le
genou droit et ses conséquences pour la suite… Je m’aime et je m’accepte
comme je suis.
À la douleur au genou s’ajoutent rapidement des œdèmes sur le dessus des
pieds et la peur du froid que je n’ai pas connu dans des conditions extrêmes
et à une telle altitude. Il me devient difficile de faire les exercices tout en
faisant attention aux endroits où je pose les pieds ; le sentier est en effet
escarpé et parsemé de pierres rendues humides par la pluie. Je commence
néanmoins le protocole, ne sachant plus trop où j’en suis en le faisant
mentalement. Je recommence et recommence et cela me demande une
attention supplémentaire.
Très rapidement, la douleur au genou disparaît, et je constate la résorption
des œdèmes le soir même dans ma tente. Cette peur du froid ne me
préoccupe plus très rapidement. J’ai envie, besoin même de m’imprégner
des lieux, des sons et je préfère marcher seule par moments, ce qui me
permet aussi d’être plus attentive à ce qui se passe en moi, à ce que je
ressens et de pouvoir le cas échéant faire de l’EFT.
Dixième jour : je fais des séances d’EFT mentalement :
Même si j’ai peur de ne pas avoir le rythme, la forme physique…, Même si
j’ai peur car j’ai un peu mal à la tête, au côté droit…
Même si j’ai peur d’avoir des diarrhées pendant l’ascension, étant en
groupe, dans la neige, dans la tente et de devoir sortir dans la précipitation,
en pleine nuit, en devant m’habiller très chaudement et m’extirper de la
chaleur de mon sac de couchage…
Même si j’ai peur car j j’ai des difficultés à ouvrir mes yeux à cause des
œdèmes…
En montant, il m’est parfois difficile de faire le protocole. Cela me prend
des minutes et des minutes, parce que je veux le faire pour des points précis
et comme je dois être attentive, cela me demande davantage de
persévérance. Mais très rapidement, je me rends compte que je n’ai plus
mal à la tête. Aussi, je ne me suis plus jamais posé la question de ma
condition physique (elle était bonne et j’étais confiante) et je n’ai plus eu
d’œdèmes au niveau des yeux. Une fois, une nuit, j’ai eu la diarrhée…
Était-ce pour tester l’EFT ? Cela aura été la seule et unique fois !
Le passage sur l’échelle métallique du camp 1 au camp 2 s’est fait sans
aucune difficulté (je m’attendais à ce qu’elle soit beaucoup plus longue).
J’avais une réelle appréhension car une alpiniste chevronnée, avec plusieurs
sommets de 8 000 m à son actif, rencontrée au camp de base, nous disait ne
pas aimer passer ces échelles.
Onzième jour : séance d’EFT avant de me lever : Même si j’ai peur au
camp de base d’avoir une tente sale et que la fermeture Éclair ne ferme pas
bien, je m’aime et je m’accepte complètement. À l’arrivée, ma tente était
propre et la fermeture Éclair fonctionnait bien. Une fois dans les camps
supérieurs, j’ai eu une tente qui fermait mal mais je n’ai pas eu froid, mon
sac de couchage est très chaud et j’étais fatiguée.
Seizième jour : Même si j’ai peur du poids à porter en plus de l’altitude…
Je vois en effet le chef d’expédition très attentif à son épouse, au poids de
son sac à dos. Lors de courses d’alpinisme dans les Alpes, mon mari
souvent prenait des effets qu’il mettait dans son sac pour me soulager. Là, je
dois faire seule… Cela n’a finalement pas été une difficulté pour moi.
Le lendemain, j’ai du mal à respirer la nuit (pourtant, j’ai la tête bien
surélevée), et froid aux pieds. Un peu plus tard, je constate que je respire
sans problème.
Petite séance d’EFT en allant du camp 2 (6 400 m) au camp 3 (6 900 m) : je
sens monter une émotion, mes larmes coulent en marchant, en pensant aux
difficultés que traverse mon couple. Je me retourne, personne n’est derrière
moi, je peux pleurer et je “ tapote ” au-dessus de mes clavicules jusqu’à ce
que je m’apaise. L’apaisement n’est cependant pas aussi important que
quand je fais le protocole complet, je le fais rapidement par crainte que
quelqu’un n’arrive dans mon champ de vision et ne se demande ce que je
fais à me “ taper ” au-dessus de la poitrine.
Nous levons le camp 3 un matin à 7 heures en direction du camp 4, situé à
7 400 m. Après une centaine de mètres, un des membres du groupe ne se
sent pas bien et veut redescendre (il va d’ailleurs le faire avec un sherpa).
On marque une pause et Pierre (le seul du groupe qui a choisi de prendre de
l’oxygène, au cas où) me demande si on continue ou si on redescend nous
aussi.
Là, je ne sais pas quoi répondre, quoi faire. Je me sens partagée. Le sherpa
qui est juste devant moi me dit : “ You are a strong woman ” et me montre
la direction pour continuer. J’ai à l’esprit ce que nous a dit le chef
d’expédition : “ La cohésion du groupe est essentielle, il ne faut pas se la
jouer perso. ” Là, je n’ai pas le réflexe de l’EFT. Même si je ne sais pas
quelle décision prendre… je m’aime et je m’accepte complètement. Le
temps passe et me semble long… Nous sommes finalement redescendus,
avec les sherpas.
La nuit précédente n’avait pas été super, car nous avions dormi à trois dans
une tente prévue pour trois, mais avec tout notre matériel, réveillés par ceux
qui se lèvent la nuit pour uriner, pas de place pour se retourner… Je m’étais
néanmoins sentie en forme physique et morale.
Geneviève m’avait confié que l’EFT peut avoir des effets au-delà des
attentes, des espérances… Je n’ai pas su le mettre en pratique
complètement !
Je n’ai eu aucune gerçure aux doigts, et j’ai mis rarement de la crème sur
les pieds. C’était simplement pour prendre soin de moi, dans la tente au
camp de base, puisque j’avais le temps de prendre le temps. Geneviève
m’avait dit qu’on peut prévenir par l’EFT ; elle avait raison ! »
Turista
Continuons de voyager et passons du Népal au Mexique où Luisa, Italienne
de 30 ans, aurait pu voir son voyage gâché si elle n’avait pas pensé à utiliser
l’EFT.
« J’ai eu l’occasion d’expérimenter les bienfaits de l’EFT lors d’un voyage
au Mexique. Avant le départ, Amanda Castello, praticienne EFT, m’a
guidée au cours de quelques rencontres où elle m’a enseigné les rudiments
de l’EFT. J’ai ainsi expérimenté l’EFT sur quelques crises, que je traversais
sur le plan professionnel. J’ai assimilé la méthode et les résultats ont été très
positifs et rapides. Amanda m’a suggéré de mettre l’EFT dans ma valise, au
cas où… et c’est ce que j’ai fait. Elle m’a expliqué que je pouvais essayer
l’EFT sur toutes les situations, physiques ou émotionnelles, et l’appliquer,
le cas échéant, à mon compagnon. L’objectif étant de pouvoir appliquer
seule l’EFT, durant le voyage, en cas de besoin.
Le type de voyage que je me préparais à faire présentait en effet un certain
nombre de risques et pouvait engendrer des situations complexes à gérer,
sur le plan physique comme émotionnel.
Avec mon compagnon, Silvio, nous avons décidé de faire un voyage de
trois semaines, organisé de façon autonome, sans soutien local ni tour-
opérateur, pour sillonner tout le Mexique, avec un maximum de trois jours
par étape. Au programme, diverses altitudes (du niveau de la mer jusqu’à
2 800 m), des températures et des habitudes alimentaires très différentes,
des déplacements souvent très longs (jusqu’à vingt-quatre heures), en avion,
en bus et en ferry…
Au cours de ce voyage, j’ai eu plusieurs occasions d’appliquer l’EFT. Je
dois avouer que dans tous les cas, j’ai vu des résultats rapides et
significatifs, en particulier pour traiter la diarrhée du voyageur.
La diarrhée du voyageur est la plus commune des maladies que l’on risque
d’attraper en voyage, elle touche environ 40 % des voyageurs dans les
zones tropicales. Elle peut être causée par plusieurs types de virus,
bactéries, protozoaires ou parasites.
Mon compagnon et moi avons l’habitude de suivre très attentivement toutes
les précautions alimentaires et hygiéniques recommandées, et prenons des
ferments lactiques tous les jours. Malgré cela, il reste facile d’attraper la
turista !
Un matin très tôt, au petit déjeuner, j’ai été prise soudain de fortes crampes
à l’abdomen et à l’intestin. Je suis rentrée précipitamment dans la chambre.
J’ai alors commencé à avoir des crises de diarrhée, violentes et
extrêmement rapprochées, au moins quatre en quelques minutes,
accompagnées de très fortes douleurs à l’estomac et à l’intestin.
J’ai immédiatement essayé de traiter ce problème avec l’EFT. J’ai estimé
ma douleur à ce moment-là à 10.
J’ai commencé avec la phrase : Même si j’ai une forte diarrhée et de
terribles crampes d’estomac et aux intestins, je m’aime et je m’accepte
complètement.
De là, j’ai fait la phrase de rappel sur chaque point : “ Terribles diarrhée et
crampes d’estomac et à l’intestin… ”
Ensuite, j’ai fait une ronde complète sans phrase. Les décharges
continuaient, mais juste après la première ronde, j’ai senti comme un
relâchement de la tension intestinale. J’ai estimé ma douleur à 9.
Comme chaque fois que j’utilise l’EFT, j’arrive, après la première ronde, à
sentir et à définir plus précisément ma douleur et l’état des parties du corps
qui sont touchées.
La phrase suivante a été :
Même si j’ai des douleurs à l’estomac et à l’intestin que je ressens comme
des élancements, et qu’à chaque douleur correspond une décharge de
diarrhée qui provoque à son tour des douleurs et des brûlures sur
l’ensemble du côlon, je m’aime et je m’accepte complètement.
La phrase de rappel a été : “ Ces douleurs lancinantes à l’estomac et
l’intestin, diarrhée, brûlures dans le côlon… ”
Ensuite, j’ai fait à nouveau un tour sans phrase. J’ai estimé ma douleur à 7.
En effet, la douleur était devenue moins puissante. Je sentais mon estomac
et mes intestins plus détendus et moins douloureux. Les décharges de
diarrhée étaient moins fréquentes. Je m’en suis rendu compte parce que j’ai
réussi à faire la deuxième ronde sans m’interrompre pour aller aux toilettes.
Je me suis alors concentrée sur les aspects psychologiques liés à ce
problème. Durant notre voyage, le temps était millimétré. Nous avions
calculé à la minute près chaque déplacement pour être en mesure de visiter
chaque destination, aussi nous ne pouvions pas nous attarder à un endroit si
nous le souhaitions. Le lendemain, était prévu un trajet assez complexe, car
nous devions emprunter un bateau pendant dix-huit heures, sans cabine à
disposition, suivi de deux heures de bus. Nous passions donc notre dernier
jour à Mazatlán, une ville magnifique, où nous nous trouvions déjà depuis
deux jours : les choses à y faire et les endroits à visiter étaient encore
nombreux mais nous n’avions pas d’autre solution que de partir. Dans tout
cela, ma première pensée était la crainte de devoir marquer un arrêt forcé
durant notre voyage. L’idée de passer encore une journée à l’hôtel
provoquait en moi frustration et colère.
J’ai donc essayé de mettre au point une phrase qui exprimait ces craintes et
ces émotions :
Même si je ressens une forte colère parce que je crains d’être bloquée toute
une journée ici, me contraignant à renoncer à tout ce que je désire voir
aujourd’hui, en sachant que je n’aurai pas d’autre occasion de le faire, je
m’aime et je m’accepte complètement.
La phrase de rappel a été : “ Très en colère et frustrée à cause de la turista
qui me bloque ici… ” Ensuite, un tour sans phrase. La tension à l’estomac
et aux intestins s’était considérablement réduite. Il me restait juste la
brûlure au côlon et quelques décharges de diarrhée, toutefois beaucoup
moins fréquentes, intenses et douloureuses.
J’ai estimé encore cependant ma souffrance à 7. Pas tant pour la douleur
physique, devenue très supportable, que pour la crainte des conséquences
que la diarrhée pouvait entraîner pour notre voyage.
J’ai continué à travailler sur le côté émotionnel avec la phrase :
Même si j’ai peur que cette diarrhée puisse nous obliger à retarder le
départ de demain, avec des retards et des changements importants dans le
programme de notre voyage, et que cela me provoque frustration et colère,
je m’aime et je m’accepte complètement.
Phrase de rappel : “ Cette diarrhée qui bouleverse nos plans, frustration et
colère… ” Ensuite, un tour sans phrase. Je me suis sentie tout de suite plus
détendue et légère. Non seulement les organes touchés, mais toute ma
personne ressentaient soudain un grand bien-être. Je commençais à devenir
consciente des améliorations physiques. Les décharges de diarrhée étaient
désormais très espacées les unes des autres. La dernière remontait à au
moins une demi-heure avant et avait été faible. Je visais désormais une
“ guérison ” totale, qui me rendrait la liberté de poursuivre le voyage.
J’estimai ma souffrance à 2.
Il me restait un dernier aspect à traiter, que j’avais senti émerger durant ce
travail. J’étais désolée que Silvio soit préoccupé à cause de moi et qu’il soit
resté à l’hôtel toute la matinée. Sa disponibilité, son attention et
l’acceptation de ma situation et de ma souffrance étaient absolues.
Néanmoins, je culpabilisais, même si je savais parfaitement que je n’étais
pas responsable et que je pouvais compter sur son total soutien.
La phrase construite sur cet aspect a été :
Même si je sais que ce n’est pas ma faute et que Silvio a compris, et si je me
sens quand même coupable de l’avoir inquiété et de lui avoir fait perdre son
temps, je m’aime et je m’accepte complètement.
Phrase de rappel : “ Silvio est inquiet et perd son temps à cause de moi… ”
Après cette ronde, j’ai senti que j’étais dans un état de bien-être complet. La
douleur à l’estomac et à l’intestin avait disparu. La sensation de brûlure du
côlon était présente comme une trace de quelque chose appartenant
désormais au passé. Je n’avais plus aucune diarrhée. Je me sentais calme et
je savais que je pouvais partir sans crainte. Il y avait encore une sorte de
stress global, mais la douleur était tombée à 0. La journée s’est
effectivement déroulée sans problème. Je n’ai plus eu du tout de diarrhée. Je
sentais seulement le poids de mon intestin qui avait été très secoué mais j’ai
mangé normalement, en prêtant seulement encore un peu plus attention aux
choix de mes aliments. Le lendemain, nous sommes repartis, et j’ai pu
affronter le long voyage sans problème. Cela paraissait impossible de
penser que la veille, j’avais souffert autant !
J’ai travaillé avec l’EFT en cycle continu comme je l’ai décrit, depuis le
matin où j’ai eu les premières manifestations de diarrhée jusqu’à la fin de la
matinée. Le problème a été résolu définitivement de cette façon et en
quelques heures. Je tiens à spécifier que je n’ai pris aucun médicament. Je
n’ai utilisé que l’EFT.
L’EFT est vraiment à mettre dans sa valise ou son sac à dos ! »
Épilogue :
Tout compte fait, deux de mes amies m’ont conseillé d’utiliser des
exemples de la nature pour parler du passage de la vie à la mort à mes
enfants. Les changements d’état existent aussi dans le règne animal. J’ai
attendu trois semaines pour trouver le “ bon moment ” pour eux (afin qu’ils
soient disponibles) et pour moi. Je voulais que ce soit en début de journée
pour qu’il n’y ait pas un dodo juste derrière l’annonce.
Et un dimanche matin, ma fille de 4 ans est venue dans notre lit. Au
moment du câlin, je lui ai dit : “ Tu sais, j’ai du mal à trouver les mots pour
te dire que papy Jean est mort. ” Ma petite fille m’a répondu : “ Tu sais
maman, je le savais ! ” Je lui ai demandé comment elle vivait la mort de
papy Jean, et elle m’a répondu : “ Il était malade et il avait peut-être autre
chose à faire qu’avoir mal, et puis je vais faire un dessin à mamy avec un
avion et papy Jean dedans qui part au paradis. ”.Elle est ensuite restée
blottie contre moi, et n’a pas posé de questions…
Pour mon fils de 3 ans, j’ai choisi un moment câlin après la douche du
matin. Tout blotti contre moi, je lui ai parlé de ma difficulté à lui dire que
papy Jean était mort. Qu’il était allé dans un monde qu’on ne voit pas et
qu’il nous aimait toujours et que maintenant, il n’avait plus mal. Mon
garçon n’en a pas fait plus de cas. Il a entendu l’info et a continué sa
journée. Mais je crois que lui aussi le savait. Il avait dû entendre des grands
en parler à demi-mots.
Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, j’ai pu leur parler de ma difficulté à
leur en parler, et surtout de ma tristesse. Leur dire que si eux aussi étaient
tristes, ils pouvaient venir m’en parler ou pour avoir des câlins. Que nous
étions là également pour répondre à leurs questions à ce sujet-là aussi.
Voilà, c’est la fin de ces deux séances sur ce thème… Ce que j’aime avec
l’EFT, c’est la douceur et les prises de conscience que je suis amenée à faire
à chaque séance, sans oublier la grande paix que je ressens après. »
2. SÉANCES EFT ACCOMPAGNÉES PAR UN PRATICIEN
Nous travaillons alors sur tous les aspects qui se présentent à elle, en
utilisant la technique du film décrite en page 100.
Même si j’ai peur d’une araignée dans ma baignoire, je m’aime et je
m’accepte complètement.
Arrivées à 0, nous poursuivons sur l’aspect physique de cette bête qui
répugne à Martine.
Lorsqu’elle est totalement à l’aise et qu’elle peut s’imaginer chassant elle-
même l’araignée de sa baignoire, nous enchaînons sur le test :
« Bon, tu as pu toi-même faire partir l’araignée… Peux-tu me raconter la
suite maintenant ? As-tu un rideau ou un pare-douche ?
– C’est un rideau.
– D’accord ! Alors tu entres dans ta baignoire, c’est cela ?
– Oui, et je tire le rideau…
– Et là, il y a une seconde araignée à hauteur de tes yeux !
– Oh !… »
Nous travaillons la surprise de trouver une nouvelle araignée à cet endroit et
tout le ressenti autour. Nous abordons également le fait de se retrouver
enfermée dans ce lieu, derrière le rideau, avec une araignée.
Une fois complètement tranquille…
« Te voilà bien maintenant. Tu te retournes et il y en a une sur la faïence du
mur opposé au rideau.
– Non, ça va. Je pense que je peux la faire partir.
– OK, donc je te propose de prendre un mouchoir ou un essuie-tout pour
l’attraper et la sortir de la baignoire…
– Oui je peux !
– Donc, tu t’approches de l’araignée avec ton mouchoir en papier et au
moment de l’attraper, elle se laisse tomber… »
Ce qui est un nouvel aspect… Martine a les pieds dans la baignoire et peut
être touchée par la petite bête…
Cela réactive sa crainte, que nous travaillons aussitôt.
Les derniers tests sont complètement neutres et nous pouvons arrêter là.
C’était le samedi d’un week-end de formation. Le dimanche, Martine nous
rapporta :
« Hier soir, il y avait une araignée dans ma baignoire. Je me suis approchée
et j’ai même pu lui caresser une patte… »
L’histoire de Martine est déjà une performance en soi, mais je vous invite
maintenant à augmenter vos performances grâce à quelques tapotements.
Cet exercice est expliqué ici pour améliorer votre capacité respiratoire car il
est très facile de le tester, mais il peut vous être utile pour n’importe quel
besoin d’augmenter vos performances.
C’est ainsi que j’ai pu accompagner cet homme déprimé qui s’empêchait de
réaliser son rêve d’enseigner le français aux enfants, parce qu’il ne disposait
pas du diplôme de « professeur des écoles » de l’Éducation nationale. Ne
souhaitant pas reprendre d’études à son âge, il avait choisi de s’expatrier là
où on ne lui demandait pas un tel bagage. Toutefois, ce choix fait par dépit
ne l’enthousiasmait guère. Après avoir traité tout ce qui le retenait en
France, nous avons abordé cette partie du problème. Je fus étonnée lorsque
l’évaluation de son envie de monter sur ce bateau qui devait lui permettre
de réaliser son rêve ne se retrouva qu’à 2 sur 10.
Nous avons pratiqué l’EFT afin de développer son enthousiasme. Ce qui se
fit sans obstacle car nous avions éliminé les causes qui l’obligeaient à rester
dans sa région : Même si je n’ai qu’une envie à 2 de prendre le bateau, je
m’aime et je m’accepte complètement.
Ma peur de plaider
« Premier contact avec Geneviève : je suis parachutée dans ce stage où il
n’y a que des personnes travaillant dans le domaine de la santé et du soin,
un peu inscrite de force par une amie ; les présentations sont faites, un jeune
médecin (pas mal du tout !) est rouge pivoine. Lors du tour de table, il
précise qu’il a un vrai problème de timidité. Puis vient mon tour. Je
plaisante avec lui, en expliquant que je suis avocate et que j’ai moi-même
depuis plus de quinze ans toujours une grande angoisse de me retrouver
devant les magistrats. Bref, le comble pour un avocat !
Fin du stage. Je suis plutôt sceptique, peu convaincue par ce type de
méthode un peu simpliste, que je trouve assez proche de la méthode Coué.
Mais le tapotement sur les points d’acupuncture m’a quand même fait
quelque chose et l’efficacité de l’acupuncture est tout de même reconnue,
alors pourquoi pas ?
J’en suis là de mes réflexions quand Geneviève demande au médecin
“ rouge pivoine ” et à moi-même d’aller au “ tableau ” pour revoir tous
ensemble les points d’acupuncture et la technique de base. Je m’exclame :
“ Non ! Je ne peux pas Geneviève ! Je plaide, c’est déjà dur. C’est le week-
end, je n’ai pas envie de faire cet effort de parler devant 12 personnes que je
ne connais pas !
– Ah bon ! Et veux-tu que nous tentions de régler ça maintenant ? ”
Gloups ! Que faire ? Après tout, j’ai payé ce stage ! Pourquoi ne pas
essayer ? Et me voilà devant 12 personnes et mon beau médecin blond
travaillant sur le thème : Même si j’ai peur de plaider, je m’aime et je
m’accepte complètement. Même si j’ai peur qu’on se moque de moi…
Même si j’ai peur de bafouiller… Même si j’ai peur que le juge
m’agresse… (trois rondes différentes), je m’aime et je m’accepte
complètement.
Tout à coup, sans raison, les larmes me montent aux yeux, et comme une
petite fille de 10 ans, je me mets à pleurer… Geneviève prend le relais (du
beau médecin blond, qui n’est quand même que “ débutant en EFT ”) et me
fait tapoter deux points d’urgence sous les clavicules. Immédiatement, je
ressens un grand calme. Geneviève me demande très vite :
“ Si tu as une image, une seule de ton enfance, quelle est-elle ? ”
Et là je ne sais pas pourquoi, une image de mon père m’arrive : j’ai 10-12
ans, je veux lui parler et il me répond avec sa bonne humeur habituelle :
“ Ferme ta gueule, je regarde la télé ! ”
Nous repartons sur la ronde : “ Même si mon père m’a dit à l’âge de 10 ans,
ferme ta gueule je regarde la télé, je m’aime et je m’accepte
complètement. ”
Geneviève est hilare :
“ C’est peut-être pour ça que tu es devenue avocate, pour ne plus jamais
fermer ta gueule ! ”
La semaine suivante : j’ai une plaidoirie au conseil de prud’hommes, c’est
une audience toujours très tendue : je ne ressens rien, pas les mains moites,
pas le cœur qui bat la chamade, pas de maux de ventre terribles, rien et plus
rien depuis trois ans ! ”
Ma peur de l’avion
« Depuis combien de temps ? Trente ans ? Quarante ans ? À prendre des
anxiolytiques à chaque décollage… À anticiper et appréhender chaque
départ, chaque retour ! Bon cette fois-ci, je pose le problème.
“ Geneviève, au secours, j’en ai assez ! C’est toujours la même chose :
plusieurs semaines avant le départ, l’angoisse me prend.
– Ah bon, et que ressens-tu au décollage ?
– Mon cœur bat à la même vitesse que l’avion… J’ai les mains moites.
C’est sûr, il est trop lourd pour décoller… Une défaillance technique va se
produire… Le pilote est saoul… Que sais-je ? Bref, on va tous mourir ! ”
Geneviève me demande à quand remonte cette peur.
“ À toujours ! J’ai pris l’avion assez tard, vers 20 ans pour la première fois.
La panique me prend à chaque vol et le seul remède trouvé pour l’instant
est chimique. ”
Je n’ai aucun souvenir d’enfance là-dessus puisque je n’ai jamais pris
l’avion enfant. Comment en vient-on à parler d’accident ? Je ne me
souviens plus, peut-être parce que “ objectivement ”, tout le monde a un
jour ressenti la peur de connaître un accident d’avion. De là à se gâcher la
fin de ses vacances à la simple idée du retour…
“ Alors les accidents, ça t’évoque quoi, Caroline ?
– Les accidents de voiture ! ”
Effectivement, durant mon enfance, nous avons eu plusieurs accidents de
voiture où mon père était responsable, notamment un, j’avais 10 ans, où il a
brûlé trois feux rouges un dimanche soir et où nous avons percuté de plein
fouet une voiture rouge…
Alors nous travaillons, image par image, la scène de l’accident : l’arrivée, le
1er feu grillé, le 2e, le 3e, la glissade avant l’impact sur la portière rouge.
Tout à coup, je revis le sentiment de glissade avant l’impact, où l’on ne
contrôle plus rien, cette image au ralenti juste avant le choc… Cette
sensation de glissade est curieusement la même que celle que j’éprouve au
moment du décollage lorsque l’avion quitte le sol et où je ne contrôle plus
rien…
Je fais un travail complet sur cet accident, sur la peur du décollage : Même
si j’ai une indicible “ trouille ” au moment de cette glissade où l’avion
quitte le sol, etc. je m’aime et je m’accepte complètement.
Deux semaines plus tard, je m’envole pour Buenos Aires ; douze heures de
vol : rien ! Pas la moindre petite angoisse, je dors comme un bébé ! À
l’atterrissage, j’appelle Geneviève : “ Évidemment, ce n’était pas mon père
qui conduisait l’avion ! ” »
Un moment de grâce ?
Je souhaite terminer par le témoignage suivant, qui me touche
particulièrement. Il y a des moments douloureux dans la vie, où tout
s’écroule, nous laissant fragilisé. Christine, 50 ans, a accompagné la
maladie puis la mort de son mari. Elle témoigne ici d’un instant comme il
en arrive beaucoup lorsque l’on pratique l’EFT assidûment. Je vous laisse le
découvrir après vous avoir précisé que depuis, Christine a décidé de suivre
une formation EFT.
« Mon mari était gravement malade. Je ne parvenais plus à gérer seule mes
émotions. Je ne savais pas du tout en quoi consistait l’EFT, cependant, je
faisais une entière confiance à mon thérapeute. Je me souviens que nous
avons travaillé sur les peurs. Dans les jours qui ont suivi la seconde séance,
j’ai eu une expérience que je n’oublierai jamais.
J’étais à la clinique, je raccompagnais des amis et en revenant dans la
chambre de mon mari, il y a eu comme un déclic. Je n’éprouvais plus
d’émotion associée à ce qui se passait. Je me suis surprise à regarder mon
mari avec détachement, me disant même “ ce n’est pas cet homme malade
que j’aime ”. Je m’observais, un peu ahurie je dois bien l’avouer, me
demandant ce qui m’arrivait ! L’émotion lourde, qui prenait toute la place
quelques heures plus tôt, s’était complètement estompée. Il y en eut bien
d’autres, lourdes à gérer, notamment quand son état a empiré et qu’il est
“ parti ”.
Cette expérience m’a fait dire immédiatement que si cet outil qu’est l’EFT
pouvait faire des “ miracles ” de cet ordre, je promettais de faire la
formation afin de pouvoir aider d’autres personnes en souffrance. Est-ce
vraiment l’EFT ? Ou ai-je eu un moment de grâce et d’ouverture de
conscience pendant quelques heures ? Je ne le saurai sans doute jamais,
cependant j’ai poursuivi les séances, je n’ai eu besoin de traitement
d’aucune sorte et cela fait un an que mon mari s’en est allé. Même si le
deuil n’est pas encore vraiment fait, les émotions lourdes se sont
incontestablement allégées.
Commentaire de Geneviève :
Christine aura la réponse à sa question lorsqu’elle remarquera qu’au fil de
sa pratique, ces moments de grâce sont de plus en plus nombreux.
La fin du silence
Dans la partie descriptive de la technique, au début du livre, je vous avais
annoncé le témoignage de Cindy concernant un bruit insupportable. Le
voici.
« Je m’appelle Cindy et j’ai 50 ans.
Il y a deux choses que l’EFT a définitivement supprimées chez moi :
– la phobie des chats ;
– le fait de ne pas pouvoir entendre un bruit très spécifique (exemple : la
radio avec des baffles résonnant très fort, le bruit d’un ballon contre un
mur).
La phobie des chats traitée, Geneviève et moi nous sommes intéressées à
mon problème avec le bruit lors d’une seconde séance.
C’était un bruit qui me portait au cœur et j’en étais vraiment très
malheureuse, c’était tellement inconfortable… Je me suis rendu compte que
je faisais souffrir mon entourage. Les enfants ne pouvaient jouer de la
musique comme ils le voulaient ; ils ne pouvaient pas non plus jouer au
ballon, etc.
Les tapotements ont fait remonter des émotions auxquelles je ne
m’attendais pas. Le bruit que je ne pouvais supporter était en rapport avec
la défenestration de mon père vingt-quatre ans auparavant. Je pense que je
me sentais coupable de ne pas l’avoir entendu tomber. Je culpabilisais de
n’avoir rien pu faire. J’étais la personne la plus proche de lui et je m’en
voulais terriblement.
Nous avons commencé à tapoter sur le bruit : Même si je ne peux supporter
le bruit, je ne sais pas pourquoi, je m’aime et je m’accepte complètement.
Puis, pour mieux cibler : Même si je ne peux supporter ce bruit de ballon
contre le mur, je m’aime et je m’accepte complètement. Nous avons
continué sur tous les aspects du problème ainsi révélé.
Aujourd’hui, je peux dire que grâce à l’EFT et à la patience de Geneviève,
ma vie se trouve complètement transformée et je n’ai plus ce poids à
l’intérieur de moi. Cela faisait vingt-quatre ans que j’avais ce mal-être. J’ai
ressenti une profonde libération suite à ces séances. Je me suis sentie plus
légère, cette lourdeur, ce poids, ce fardeau ont disparu définitivement.
Depuis, je dois dire que je relate cette épreuve de ma vie avec plus de
facilité. »
Si vous souhaitez lire plus de témoignages et de descriptions de cas traités
par l’EFT, je vous invite à vous rendre sur le site www.Technique-EFT.com.
77 - Dans la suite de ce témoignage, je n’écris pas la seconde partie chaque
fois, mais j’utilise toujours cette phrase, je n’utilise pas les adverbes
qui se terminent par “ ment ” (note de Dominique).
78 - Abréviation de Subjective Units of Distress ou échelle d’évaluation.
79 - Benzodiazépines : médicament agissant sur le système nerveux central,
utilisé notamment dans le traitement de certains cas d’anxiété,
d’insomnie...
80 - Acupuncteur américain très présent dans les séminaires de Gary Craig.
81 - Comme pour les autres points, vous pouvez les tapoter, au choix, d’un
seul côté, souvent en utilisant votre main dominante, ou des deux
côtés en même temps.
82 - Attention de ne prendre aucun risque !
CONCLUSION
Ce guide pas à pas se termine et j’espère que vous avez autant de plaisir à le
lire, à le mettre en application et à vous y référer que j’en ai eu à l’écrire.
Une fois de plus, je suis remplie de gratitude. Lorsque j’ai sollicité certains
de mes élèves ou de mes patients pour qu’ils m’envoient des témoignages
de leur pratique afin que vous disposiez d’un autre regard que le mien tout
au long de ces pages, ils ont répondu immédiatement présent, acceptant de
raconter leur expérience avec l’EFT. C’est donc dans cet élan de partage
que vous disposez de nombreux cas traités qu’il vous appartiendra
d’adapter à vos ressentis en utilisant vos propres mots.
Vous aurez compris que l’EFT peut vous être utile dans toutes les situations
stressantes qui se présentent à vous, aussi je vous encourage à en user et en
abuser pour vous-même.
J’attire votre attention quant à l’utilisation de l’EFT avec autrui, car je
pense qu’il est important de se garder de toute notion de pouvoir sur l’autre,
de prise de responsabilité à la place de l’autre… Je compléterai ce propos
par la métaphore de la chrysalide, que vous connaissez peut-être mais qu’il
est bon de se rappeler de temps à autre. Je pense qu’elle illustre bien le
message que je souhaite faire passer.
« Un promeneur aperçut une chrysalide. Il s’en approcha et vit que le
papillon était prêt à sortir. Il s’installa pour observer ce magnifique
spectacle. Mais bientôt les mouvements s’arrêtèrent et il pensa que le
papillon avait abandonné la partie. N’écoutant que son bon cœur, il décida
de l’aider en agrandissant le trou avec son canif. Mais, privé de l’effort
nécessaire pour sortir, le papillon n’eut jamais la force de s’envoler. En
intervenant dans ce processus, le promeneur l’avait condamné à rester au
sol. »
Rien ne se présente à nous que nous ne puissions résoudre nous-mêmes ! Il
en est donc de même pour les autres ! Bien sûr, certaines fois nous avons
besoin d’aide mais ne devancez jamais la demande d’autrui et laissez-lui la
responsabilité de ses choix. Il en a parfaitement le droit !
Je voudrais à l’issue de ces lignes que vous puissiez utiliser l’EFT le plus
simplement du monde, en toute autonomie. Bien sûr, l’EFT ne se résume
pas à ce livre, car cette technique est d’une grande richesse. Le but ici était
de répondre à votre besoin de savoir en quoi consiste cette technique et
comment l’utiliser en solo. L’EFT que j’enseigne aux professionnels va
beaucoup plus loin car lorsqu’un accompagnement devient nécessaire, il est
impératif de trouver en face de soi un praticien expérimenté, capable de
nous épauler quelle que soit notre problématique.
J’ai plaisir à découvrir chaque jour en consultation que nous n’avons pas
encore atteint les limites de cette merveilleuse technique. Gary Craig a
beaucoup simplifié la méthode de base et je sais que nous pourrons encore
l’améliorer davantage… ce sera sans doute l’occasion d’écrire un nouveau
livre.
Mon souhait est que cette technique bénéficie à chacun et à nos enfants dès
leur plus jeune âge. C’est le but du site Technique-EFT.com et de la
formation des professionnels de santé et opérant dans la relation d’aide
(www.Ecole-EFT-France.fr).
L’EFT nous apporte une solution pour toutes les problématiques que nous
devons affronter avec efficacité et rapidité d’intervention tout en nous
permettant de prendre la distance émotionnelle nécessaire à une meilleure
prise en charge de nos vies.
Pour conclure, une déclaration de Gary Craig qui disait dans les années
1990 : « Nous sommes au rez-de-chaussée du gratte-ciel de la guérison et
nous avons encore beaucoup à apprendre. »
Même s’il est évident aujourd’hui que nous avons déjà gravi les premiers
étages, restons suffisamment curieux et humbles pour nous laisser la
possibilité d’être surpris par notre propension à résoudre nous-mêmes nos
problèmes, en sortant de la victimisation que nous avons subie durant trop
d’années. Maintenant que nous connaissons ce moyen (il y en a bien
d’autres) de progresser vers notre complète réalisation, ne freinons pas
notre capacité à prendre en main notre santé, tant physique que mentale, et
transformons notre réalité en un paradis terrestre. Le bonheur, c’est pour ici
et maintenant. Oubliez les « Il faut souffrir pour… » et gardez plutôt ceci à
l’esprit :
C’est le site français sur l’EFT le plus populaire, il est destiné à tous
publics. Il reprend de nombreuses traductions du site original américain de
Gary Craig (emofree. com) ainsi qu’une copieuse documentation gratuite
sur la technique. Vous pourrez également vous inscrire à son courrier
mensuel vous apportant de nombreux conseils sur la pratique de l’EFT et
consulter son annuaire de praticiens certifiés et en cours de certification
supervisés : http://Technique-EFT.com/annuaire-praticiens-eft.php.
Afin de soutenir les lecteurs de ce livre dans leur mise en pratique de l’EFT,
voici le dernier-né des outils que je mets à votre disposition :
blog.technique-eft.com.
Ce blog vous permettra de répondre aux questions que vous vous poserez
tout en enrichissant la pratique de tous.
Enfin, une dernière adresse, celle du site de l’École EFT France, destinée
aux formations EFT que j’anime : publics concernés, calendrier,
programmes, ainsi que prochainement dans un espace réservé aux élèves de
l’école, de nombreux retranscriptions de cas de traitement EFT demandant
une plus grande dextérité, afin d’apporter de nouvelles ressources aux
praticiens professionnels : www.Ecole-EFT-france.fr.
REMERCIEMENTS
Il est de coutume de terminer un livre par des remerciements. J’ai tellement
de personnes à remercier que je crains d’en oublier.
Plus près de nous, merci à mon jeune fils qui a touché mon âme de maman,
m’invitant à rechercher rapidement une solution, puis à ce pédopsychiatre
voironnais qui n’avait pas la bonne réponse à son problème et à ma prof de
Feng-Shui qui m’a aiguillée vers l’EFT.
Merci à mon fils aîné qui à son tour a remarqué pour moi et mis en
évidence les changements dans ma façon d’appréhender le monde depuis
ma rencontre avec l’EFT.
Je voudrais aussi dire merci à tous ceux qui m’ont fait confiance :
« Merci, la Vie ! »
FICHES-MÉMO
1
–
Pensez
au problème.
2
–
Évaluez l’intensité
du ressenti (gêne, souffrance...) entre 0
(absence d’émotion) et 10 (le maximum d’émotions).
3
–
Traitez l’inversion psychologique
(IP). Répétez 3 fois la phrase
de préparation en tapotant votre point de Karaté
ou en massant votre
point sensible
, tout en restant concentré sur votre problème :
1
–
Le premier morceau de pain :
Tapotez les points du visage, du haut
du corps et de la main.
2
–
La garniture :
Faites la gamme des neuf actions.
3
–
Le second morceau de pain :
Tapotez à nouveau les points du visage, du haut du corps et
de la main se terminant par le point Karaté.
LA TECHNIQUE DU FILM
1
–
Repassez l’événement dans votre tête.
2
–
Combien de temps dure ce film mental ?
3
–
Quel serait son titre ?
4
–
À combien vous dérange-t-il encore maintenant lorsque vous y
repensez ?
5
–
Comment vous sentiez-vous avant que cet événement se
produise ?
• Si vous n’étiez déjà pas bien avant :
Commencez par traiter ce ressenti.
• Si tout allait bien :
Commencez à dérouler votre film en vous arrêtant à la
moindre émotion ressentie, même cotée à 0,5.
Travaillez-le en EFT jusqu’à ce que son évaluation soit à 0.
6
–
Continuez le déroulé de votre film en traitant ainsi chaque
nouvelle émotion.
7
–
À la fin de votre film, repassez-le une seconde fois afin de traiter
les émotions que vous n’auriez pas perçues lors du premier passage.
8
–
Lorsque toutes les émotions ont été traitées et que votre film est
devenu neutre, passez à la phase « Testez vos résultats » (voir fiche
suivante).
I
– Lorsque vous pensez être à 0 sur un événement désagréable :
1
–
Repensez au souvenir pénible.
2
–
Imaginez l’événement de façon vivante.
3
–
Utilisez l’EFT à chaque nouveau ressenti.
4
–
Recommencez jusqu’à ne plus arriver à réactiver
d’émotions.
II
– Lorsqu’il n’y a plus d’émotions négatives :
1
–
Fermez les yeux et repensez à votre événement. Reste-t-il
une image ?
Si non : Votre travail sur cet événement est bien terminé.
Si oui : Voyez-vous tous les détails de cette image ?
• Êtes-vous acteur ou spectateur ?
• Est-ce en couleurs ou en noir et blanc ?
• Quelle est la taille des personnages ?
• Voyez-vous la scène de près ou de loin ?
• L’image est-elle nette ou floue ?
• Etc.
2
–
Utilisez ces détails dans votre ronde EFT.
3
–
Fermez à nouveau les yeux. En quoi l’image est-elle pareille
ou différente ?
• Est-ce que l’image a changé ?
• Est-ce moins lumineux ?
• Plus distant ?
• Plus flou ? Etc.
4
–
Continuez ainsi tant qu’il reste une image en rapport avec
votre problématique.