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Q1. Quelles sont les recommandations relatives aux contrats des fournisseurs concernant les
obligations leur incombant au titre du règlement REACH ?
R. : Il est très important que dans vos relations avec vos fournisseurs et, notamment vos nouveaux
fournisseurs, vous fassiez référence au règlement REACH.
Pour formaliser ceci, il est recommandé de spécifier les obligations inhérentes au règlement
REACH dans les contrats ou autres documents définissant vos exigences. Cette mesure est
d’autant plus importante si vos fournisseurs se trouvent en dehors de l’EEE car, dans ce cas,
les obligations REACH ne s’appliquent pas à eux.
Voici un exemple de mention à faire figurer dans vos documents : « Les différentes exigences
(enregistrement des substances, notification...) du règlement REACH (Règlement (CE)
No. 1907/2006 et ses amendements) doivent être dûment respectées afin de garantir la
conformité des produits qui nous sont fournis et d’éviter ainsi toute interruption de la chaîne
d’approvisionnement. »
Q2. Nous comprenons que les fabricants/importateurs de produits chimiques sont les premiers
responsables de l’enregistrement des substances chimiques, nouvelles et existantes, et les
constructeurs automobiles ne sont concernés que par les substances « destinées à être
rejetées ». Quel est l’avis du groupe de travail dédié au règlement REACH à ce sujet ?
R. : En effet, les fabricants ou importateurs d’articles doivent uniquement enregistrer des
substances qui sont délibérément rejetées par leurs articles. Toutefois, d’autres obligations
peuvent également s’appliquer. Veuillez identifier vos rôles et responsabilités tels que définis
par le règlement REACH. Pour ce faire, utilisez le guide de l’industrie automobile (AIG) et/ou
consultez le Navigateur REACH sur le site suivant :
http://guidance.echa.europa.eu/index_en.htm
Q3. Étant donné que les chaînes d’approvisionnement dépassent les frontières nationales, la mise
en place du règlement REACH nécessite la coopération de différents pays. L’Union
européenne a-t-elle défini un programme destiné à promouvoir des activités visant à augmenter
la connaissance du règlement REACH ?
R. : Chaque État membre doit mettre en place des « services d’assistance » nationaux, qui
travailleront en réseau. La sensibilisation aux informations relatives à l’organisation doit
s’effectuer via l’industrie et ses associations. La responsabilité de la mise en conformité au
règlement REACH incombe à l’industrie.
Q4. Qu’en est-il des pièces achetées en dehors de l’EEE ? Comment les fournisseurs seront-ils
invités à se conformer au règlement REACH ?
R. : Les entreprises établies en dehors de l’EEE ne sont soumises à aucune obligation légale en
vertu du règlement REACH. Toutefois, étant donné qu’il vous faut connaître les informations
relatives à votre propre mise en conformité au règlement REACH, il est judicieux d’ajouter une
clause à ce sujet dans le contrat de vos fournisseurs ou autres documents équivalents.
Reportez-vous à la question Q1.
Enregistrement
Q9. L’une des obligations d’enregistrement est « (a) la substance est présente dans ces articles, en
quantités supérieures à 1 tpa pour chaque producteur ou importateur ». Cette quantité semble
donc définie pour chaque producteur ou importateur. Est-ce ainsi qu’il faut comprendre cette
obligation ?
R. : Oui, cette quantité est définie pour chaque producteur ou importateur (entité légale).
Q10. Chaque entreprise enregistrant une substance reçoit-elle un numéro d’enregistrement différent
à chaque fois ?
R. : Oui, chaque entreprise reçoit un numéro d’enregistrement individuel.
Q11. Quand le liquide lave-glace est-il considéré comme un « mélange dans un conteneur » et
quand est-il considéré comme un « mélange contenu dans un article » ?
R. : Si une voiture contenant du liquide lave-glace est importée, le fluide est alors « un mélange
contenu dans un article et destiné à être rejeté ». En cas d’importation d’un bidon/une bouteille,
etc., contenant du liquide lave-glace, il s’agit d’un « mélange dans un conteneur ». Dans les
deux cas, les substances contenues dans le liquide lave-glace doivent être enregistrées pour
cette utilisation. Reportez-vous au Chapitre 5.8.
Q12. Est-il correct que le mécanisme d’enregistrement et de restriction des nouveaux produits
chimiques est quasiment identique au mécanisme existant ?
R. : Tout à fait, les substances mises sur le marché après 1981 et conformes au régime existant
sont considérées comme « conformes au règlement REACH ».
Q14. Quelle est la position de l’industrie automobile concernant l’obligation d’enregistrement des
appareils pyrotechniques ?
R. : Reportez-vous à l’Annexe L2 (Document de principe pyrotechnique de l’industrie automobile)
Q15. L’« utilisation » est la clé du règlement REACH. Certains métaux peuvent servir de catalyseurs
lorsqu’ils sont réduits en poudre fine, mais ne présentent pas de propriétés oxydantes lorsqu’ils
sont utilisés pour la décoration ou le plaquage. En pareil cas, est-il vrai que le métal doit être
enregistré en tant que « catalyseur » ?
R. : La substance doit être enregistrée dans la « catégorie d’utilisation et d’exposition » appropriée,
selon qu’elle est utilisée comme catalyseur, ou pour la décoration ou le plaquage.
Q18. De quels types de substances extrêmement préoccupantes (SVHC) les entreprises doivent-
elles se préoccuper ?
R. : Voir Chapitre 5.8 ;
Q23. Si un article contient plus de 0,1 % m/m de substances figurant dans la liste candidate, un
fabricant est obligé de soumettre une notification à son sujet. Les 0,1 % doivent-ils être calculés
en termes de masse du véhicule ou de masse des composants ?
R. : Il faut toujours utiliser la masse de l’article fabriqué ou importé dans l’EEE.
Q24. Pouvez-vous expliquer plus en détails la signification de l’expression « la substance est
présente dans ces articles à une concentration supérieure à 0,1 % m/m » ? Si un véhicule pèse
1 500 kg, 0,1 % désigne alors une quantité de 1,5 kg, l’obligation de notification s’applique
dans ce cas si la substance de la liste candidate est présente dans un véhicule en quantités
supérieures à 1,5 kg. Est-ce ainsi qu’il faut comprendre cette exigence ?
R. : Tout à fait, l’obligation de notification s’applique si tous les critères mentionnés dans l’Article 7.2
du règlement REACH sont satisfaits. Par conséquent, si la substance de la liste candidate est
présente à une concentration inférieure à 0,1 % m/m dans l’article, ce qui veut dire moins de
1,5 kg dans l’exemple considéré, aucune notification n’est alors requise.
Q26. Le groupe de travail dédié au règlement REACH considère-t-il l’utilisation du système IMDS
comme une méthode de collecte des informations sur les substances de la liste candidate
contenues dans les articles pour le règlement REACH ? Ou a-t-il prévu d’élaborer un autre
outil ?
R. : Pour les entreprises utilisant déjà les systèmes IMDS ou d’autres systèmes de déclaration des
substances, l’utilisation de ces outils est pertinente. Les conditions requises seraient une liste
mise à jour des substances soumises à restriction (par exemple, la GADSL). À ce sujet,
reportez-vous aux Chapitres 5.9 et 5.10.
Q27. Si le système IMDS est utilisé dans le cadre du règlement REACH, comment les informations
relatives à l’« utilisation (objectif de l’utilisation) » sont-elles transmises par les UA aux
fournisseurs en amont afin de répondre aux exigences du règlement REACH ?
R. : L’IMDS n’est pas un outil approprié pour communiquer les utilisations au fil de la chaîne
d’approvisionnement. Pour plus d’informations, reportez-vous à l’Annexe L3
« Recommandations de l’industrie automobile concernant les scénarios d’exposition.pdf ».
Q28. Souvent, les fournisseurs de premier niveau ne disposent pas d’informations complètes
concernant les composants des matériaux qu’ils vendent. Il est fortement probable que les
exigences du règlement REACH ne puissent être satisfaites via la coopération des fournisseurs
du premier niveau uniquement. Quel est l’avis du groupe de travail dédié au règlement REACH
à ce sujet ?
R. : La communication doit s’étendre à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, pas
uniquement au premier niveau.
Q30. Comment serait-il possible de mettre en place un système de mise en œuvre de REACH en ce
qui concerne les matériaux de processus (matériau brut/auxiliaire) dans les installations de
production de l’EEE ?
R. : Si l’entreprise respecte les exigences légales européennes en matière de santé, de sécurité et
d’environnement dans ses installations en Europe, elle disposera d’assez d’informations
concernant les matériaux de processus et elle pourra faire en sorte que ses
fournisseurs/importateurs prennent connaissance du règlement REACH. Par conséquent, le
groupe de travail recommande l’utilisation des outils existants dans l’entreprise. Afin d’optimiser
encore plus vos processus TF REACH actuels, il est recommandé d’utiliser un format
d’échange de données électronique pour la communication des FDS (EDAS). Reportez-vous à
l’Annexe L6 « Document de principe final de l’EDAS ».
Q31. Si une chaîne d’approvisionnement s’étend au-delà d’un pays, est-il plus difficile de collecter
suffisamment d’informations sur la teneur en substances de la liste candidate de mes articles ?
R. : Pour la collecte des données, il est recommandé d’utiliser les outils de l’industrie automobile
(GADSL et IMDS). Pour commencer le plus tôt possible, il est recommandé d’entreprendre vos
recherches dès que la substance est publiée dans le registre des intentions (ROI). Pour plus
d’informations, consultez le Chapitre 5.1
Q32. Un enregistrement dans le cadre du règlement REACH sera-t-il requis pour les substances qui
sont fabriquées dans l’EEE, mais exportées dans leur intégralité en dehors de l’EEE ?
R. : Oui, l’article 6 du règlement REACH requiert, de la part d’un fabricant d’une substance en
quantités supérieures à 1 tonne par an, un enregistrement la concernant, que celle-ci soit
ensuite destinée à être exportée en dehors de l’EEE ou non. Par conséquent, les substances
fabriquées dans l’EEE dépassant cette limite, qui ne répondent à aucun critère d’exemption
d’enregistrement décrits dans l’Article 2 du règlement REACH, et qui sont ensuite exportées
dans des pays non membres de l’EEE, doivent être enregistrées. La logique sous-jacente à
cette obligation est que l’exposition résultant de la fabrication et des autres activités antérieures
à l’exportation pourrait être significative pour les travailleurs et l’environnement de l’EEE. Notez
que les substances qui ont été enregistrées, exportées, puis réimportées sont exemptées
d’enregistrement et d’évaluation dans certains cas. Reportez-vous au Guide technique :
enregistrement (Section 1.6.4.6 - Substances réimportées). Plus d’informations sur les
obligations d’enregistrement peuvent être obtenues dans le Guide technique : enregistrement
(Section 1.5.2 - Acteurs de la chaîne d’approvisionnement ayant des obligations
d’enregistrement).
Q33. Quelles sont les responsabilités d’une entreprise établie en dehors de l’EEE qui a nommé un
représentant exclusif ?
R. : Les entreprises établies en dehors de l’EEE ne sont soumises à aucune obligation en vertu du
règlement REACH. La conformité au règlement REACH doit être assurée par leurs
importateurs basés dans l’EEE (c’est-à-dire qu’ils doivent enregistrer la substance, fournir les
fiches de données de sécurité, le cas échéant, etc.). Afin de permettre aux importateurs de
s’acquitter de leurs obligations, les entreprises établies en dehors de l’EEE doivent toutefois
fournir les informations nécessaires relatives à la substance à l’importateur.
Si une entreprise établie en dehors de l’EEE ne souhaite pas que son importateur soit
responsable des obligations définies par le règlement REACH (par exemple, si une entreprise
établie en dehors de l’EEE ne souhaite pas divulguer des informations confidentielles), elle
peut désigner un représentant exclusif. En pareil cas, le représentant exclusif endosse toutes
les obligations des importateurs définies par le règlement REACH. (Veuillez consulter
également le site Internet de l’ECHA, l’Article 8 du règlement REACH, ainsi que la question
Q4.)
Q36. Qu’en est-t-il des produits non automobiles comme les machines ou les outils exportés vers
l’EEE ?
R. : Le règlement REACH s’applique à tous les produits importés quelle que soit leur utilisation
dans l’EEE.
De manière générale, l’exportateur n’est soumis à aucune obligation légale. Au titre du
règlement REACH, l’importateur dans l’EEE est responsable du respect de toutes les
obligations. Les exportateurs doivent s’acquitter des obligations leur incombant stipulées et
déléguées dans les contrats associés comme la communication d’informations concernant les
substances de la liste candidate ou les obligations de notification décrites dans l’Article 7.2 du
règlement REACH. En général, il est recommandé aux fabricants de véhicule et à la plupart de
leurs fournisseurs d’éviter de devenir un importateur. Il leur est plutôt conseillé de demander à
l’exportateur de désigner un « représentant exclusif » qui s’acquittera de toutes les obligations
définies par le règlement REACH.
Q37. Les matériaux d’emballage inclus avec les articles provenant de pays en dehors de l’EEE sont-
ils soumis au règlement REACH ?
R. : Dans la plupart des cas, l’emballage est considéré comme un article au titre du règlement
REACH et doit, en tant que tel, satisfaire aux obligations relatives aux articles du règlement
REACH (Art. 7.1 « Enregistrement des substances contenues dans des articles », Article 7.2
« Notification », Art. 33 « Communication concernant les substances de la liste candidate » et
Art. 67 « Restriction »).
Q38. Quelle est la proposition de l’industrie automobile pour traiter les fiches de données de
sécurité ?
R. : Reportez-vous à l’Annexe K (Matrice FDS), Annexe L6 (Document de principe final de l’EDAS)
et aux Chapitres 5.5 et 5.6.
Déchets
Q41. Un opérateur de traitement des déchets est-il considéré comme un UA par le règlement
REACH ?
R. : Le traitement des déchets lui-même ne correspond pas à une utilisation d’une substance ou
d’un mélange et, par conséquent, l’opérateur n’est pas considéré comme un UA d’après le
règlement REACH.
Q42. Comment le contrôle des produits chimiques dans le cadre du règlement REACH est-il lié au
contrôle des déchets ?
R. : Pour toutes substances dangereuses supérieures à 10 tonnes/an, un rapport sur la sécurité
chimique (CSR) et une évaluation de la sécurité chimique (CSA) doivent être préparés.
L’évaluation des risques doit prendre en compte toutes les manières (y compris les flux de
déchets) dont la substance pourrait contaminer l’environnement. Les « déchets » en eux-
mêmes sont exemptés dans le cadre de REACH et ne requièrent aucun enregistrement.