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Première rencontre : Le 02 / 11 / 2014
Comment a-t-il pu faire cela ? C’est important pour nous d’essayer de la savoir, car nous aussi,
nous avons parfois des mauvaises pensées parce que nous souffrons à cause de mauvaises
choses qui nous sont faites ! Alors, comment faire ?
Nous voyons la réponse dans ce que saint Jean a dit lorsqu’on le torturait : après les coups de
bâtons, il disait : « Jésus Lui aussi a été frappé et a reçu des coups de fouet. Je suis donc avec
Jésus et je souffre comme Lui » ; après le casque brûlant, il disait : « Jésus, Lui aussi a souffert
comme cela quand on lui a mis la couronne d’épines sur sa tête » ; et lorsqu’il devait vivre avec
les animaux et dormir sur la paille, il disait : « Jésus, à sa naissance a aussi vécu dans une étable
avec des animaux, et il a du dormir sur la paille» .
Voilà, saint Jean a regardé Jésus. C’est comme cela qu’il a été vainqueur des mauvaises pensées
et des mauvaises réactions !
Pendant qu’on le torturait, il disait à son maître : « Tu peux faire ce que tu veux à mon corps, car il
t’appartient, mais mon âme appartient au Christ et jamais je ne le renierai. Si tu veux respecter
cela, je te servirai avec grande générosité ». Finalement, devant la douceur de saint Jean, le
maître cessa de le torturer et de vouloir lui faire changer de religion, mais il le laissa dans l’écurie
devant supporter le froid et la faim, ainsi que les moqueries des autres serviteurs du maître.
Mais saint Jean mettait à profit ses nuits pour prier. Peu à peu la vie du maître fut bénie par Dieu,
grâce aux prières de saint Jean. Et un jour, le maître voulu partir en pèlerinage dans la ville sainte
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des musulmans : La Mecque. Pendant cette longue absence saint Jean montra son amour parfait
pour tous, son amour sans jugement et qui ne regardait pas aux différences de religion. Un soir,
alors qu’il servait à sa maîtresse et à ses invités un plat délicieux de Pilaf, la maîtresse
s’exclama : « Quel plat délicieux ! Comme c’est dommage que mon mari ne soit pas ici avec nous
pour en goûter, lui qui aime tant cette recette ! » Et, entendant cela, saint Jean s’approcha de sa
maîtresse pour lui demander de pouvoir emporter avec lui le plat afin de le faire parvenir à son
maître. Entendant cela, tous éclatèrent de rire, pensant que Jean voulait manger le repas. Mais
lorsque le maître revint à la maison, voici qu’il raconta une chose extraordinaire : un soir, alors
qu’il était à La Mecque, il rentra et trouva posé sur la table dans sa tente un plat de Pilaf fumant.
Et après s’en être régalé sans comprendre, il avait décidé de ramener en souvenir le plat qui
avait contenu ce délicieux met. Et voilà que tous reconnurent le plat que saint Jean avait emporté
sous les rires et les moqueries de tous ! Reconnaissant le miracle et les bienfaits dont toute la
famille bénéficiait grâce à la sainteté de Jean, le maître voulu lui donner une chambre dans sa
maison, mais Jean refusa, préférant rester dans les mêmes conditions qu’avant, celles qui lui
avaient permis de progresser dans l’amour de Dieu. Saint Jean, qui devint peut-être secrètement
moine à cette époque, continua à servir son maître pendant quelques années, puis il tomba
malade et mourut . Le jour de sa mort, le 27 mai 1730, il put communier une dernière fois grâce
au stratagème du prêtre du village qui lui apporta la Sainte Communion cachée dans une
pomme.
Trois ans plus tard, suite à une vision de son père spirituel, on découvrit que le corps de saint
Jean était resté intact et non corrompu. Beaucoup de gens se mirent à prier saint Jean et furent
exaucés grâce à son intercession, y compris des musulmans.
En 1832, certains soldats musulmans tentèrent de brûler le corps du saint, mais le corps ne
brûla pas et le saint apparut au milieu des flammes les faisant tous fuir.
En 1920, les grecs habitant la Turquie ayant été contraints de quitter leur pays pour rejoindre la
Grèce ou d’autres régions du monde, les chrétiens de Procopio ne voulurent pas partir sans le
corps de leur saint bien aimé. Depuis 1925, le corps toujours intact de saint Jean le Russe se
trouve en Grèce, sur l’île d’Eubée à Néo-Procopio ; il y est source de guérisons et de bénédictions
pour tous ceux qui le prient avec confiance et amour de Dieu.
Ce que saint Jean le Russe nous a appris et qui peut nous guider
dans notre vie de tous les jours :
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Les voyages de Saint Jean le Russe :
4/ L’esclavage en Cappadoce
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2° Un temps de prière
Les Prières Initiales (voir page 1)
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3° Quelles sont les questions que je me pose sur Dieu,
Jésus, etc. ?
Questions et attentes des enfants, qui seront la base de la suite des catéchèses :
Encore des questions sur saint Jean le Russe : pourquoi a-t-il été capturé , Comment
s’est-il rendu en Turquie ? Que se passait-il quand il était dans l’écurie ? Les soldats
étaient-ils amis de Jean ? Est-il allé au Ciel ? Est-il mort depuis longtemps ?
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Deuxième rencontre : le 16/ 11 / 2014
Comment sait-on que c’est un évêque ? On le voit à ses vêtements : Ici, il porte le Mandya et le
Skoufia qui couvre sa tête avec le Kamilavka (le long voile). Ce sont des vêtements monastiques,
car l’évêque est moine, mais sur le skoufia des évêques, il y a une croix. Il y a aussi des « objets »
qui permettent de savoir que c’est un évêque : l’Engolpion (grand pendentif avec une
représentation de la Mère de Dieu) et le Bâton Pastoral. Celui-ci montre bien que l’évêque est le
« pasteur », c’est-à-dire le berger de son peuple. Il veille sur lui comme le Bon Berger qui donne sa
vie pour ses brebis.
Voici une parole que Saint Jean Maximovitch a dit à ce sujet : « Grand doit être pour le
pasteur le sacrifice de lui-même et l’amour de son troupeau. Il doit être
prêt à tout supporter pour le bien de ses brebis et chacune doit trouver sa
place dans son cœur. » (Le Caro, J. : Saint Jean de Shanghai, éd. L’Âge d’Homme, P. 41)
« Mais… il n’y a plus de loup et les loups ont peur des hommes ! » dit un troisième.
« Ah ! Oui ! d’accord, mais ici, on ne parle pas de l’animal « loup », on parle du loup spirituel, qui
met les brebis spirituelles en danger : les brebis, c’est nous, les croyants ; et le loup, c’est le
diable ! »
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B/ Vocabulaire à partir des réactions des enfants :
« Oui !.... En fait, en français, on ne dit pas « un episcop », c’est un mot roumain ; en français, on
dit « un évêque ». Cela veut dire la même chose et ces deux mots ont la même origine : le mot
grec ‘episkopé’, qui signifie ‘surveillant’. »
« Oui. Souvent dans les prières à l’église, on utilise ce mot. Il existe aussi en français : « un
hiérarque ». Mais on utilise rarement ce mot en français, on dit plus souvent « un évêque ». »
« Oui. Le « Métropolite » ou « l’Archevêque », c’est un évêque qui est responsable des chrétiens
d’une région importante. »
La vie de Saint Jean Maximovitch est celle d’un saint qui a fait le tour du monde, comme
l’indiquent ses nombreux noms : Saint Jean Maximovitch, de Shanghai, de Bruxelles et de San
Francisco !
Dès ce moment, il passe ses nuits sans se coucher, ne s’accordant qu’un repos de quelques
heures assis sur un fauteuil ou une chaise et il ne mangeait qu’une fois par jour. Cela frappa
beaucoup ses élèves. Il avait un défaut d’élocution qui est gênant pour un professeur : il bégayait.
Mais, malgré cela ses élèves l’aimaient beaucoup car son enseignement était toujours très clair
et très complet : il expliquait très bien les choses. Et il se dévouait aussi beaucoup pour ses
élèves : la nuit, il passait dans les dortoirs priant pour chacun, bordant l’un, consolant un autre.
En 1934, il reçut une lettre qu’il attribua à « une erreur » : on l’informait qu’il était désigné pour
devenir évêque pour les russes réfugiés à Shanghai. Cela doit être un autre « moine Jean » que
moi, pensait-il. Et lorsque on lui confirma que c’était bien lui et non un autre, il pensa « alors,
l’erreur est encore plus grave, car je suis totalement incapable ! D’ailleurs, je bégaie ! » -« Ce n’est
pas grave ! Moïse aussi avait un défaut de diction ! » lui répondit-on. Il partit donc pour Shanghai.
Là-bas, il trouva les orthodoxes très divisés entre eux : les grecs refusaient de prier avec les
russes et vice et versa et ainsi avec toutes les autres origines nationales ! Saint Jean travailla à la
réconciliation et à la lutte contre ces divisions : il voulait que chacun se sente accueilli et à la
maison dans l’église dont il avait la charge. Car on est d’abord chrétien avant d’être russe, serbe,
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roumain ou grec ! Et les premiers chrétiens ne formaient qu’une seule communauté où les
différences nationales ne comptaient pas ! Nous avons bien souvent besoin de nous en rappeler
encore aujourd’hui !
Saint Jean travailla aussi à l’accueil des orphelins vivants dans les rues : là aussi sans tenir
compte de l’origine. Au début, il commença par s’occuper de 8 enfants, mais, quelques années
plus tard, lorsqu’il dut quitter Shanghai, il avait sous sa responsabilité 3005 enfants !
Il s’occupait très sérieusement des chrétiens dont il avait la charge. N’hésitant jamais à aller leur
rendre visite, leur parler, prier avec eux et pour eux, surtout les malades, même les malades
psychiques internés. Lorsque la guerre arriva en Chine, il continua sans peur ses aller et venues
pastorales, même dans des zones à risque.
En 1949, les communistes prirent le pouvoir en Chine et Saint Jean dut quitter le pays avec
d’autres réfugiés russes et les enfants de l’orphelinat. Il furent d’abord accueillis sur une des îles
de Philippine, logés dans un camp de tentes. Cette île était souvent dévastée par des typhons :
terribles tempêtes des mers d’Asie. Mais durant les 27 mois où ils durent séjourner sur l’île, la
prière de Saint Jean protégea l’île : chaque nuit, il faisait le tour du camp en le bénissant. Sa
prière détourna une fois une tempête menaçante qui s’approchait ; et le lendemain de leur
départ, un terrible typhon détruisit complètement la camp qu’ils avaient occupé jusque là !
Le nouveau pays d’accueil de ces réfugiés était les Etats-Unis, et cela grâce à la patiente
démarche personnelle de Saint Jean auprès du Congrès américain : on refusa d’abord de le
recevoir, mais comme il ne quittait pas les marches du bâtiment pendant plusieurs semaines, on
finit par le recevoir et accepter l’accueil des personnes pour lesquelles il venait plaider !
De son côté, Saint Jean fut envoyé en Europe occidentale : d’abord quelques mois à Paris, et
ensuite à Bruxelles, où il resta 12 ans !
En Europe occidentale, il ne pensa pas que l’orthodoxie était nouvelle et étrangère à cette région
du monde car celle-ci a été évangélisée dès les premiers siècles du christianisme ! Il eut dès lors
le souci de renouer les liens avec cette Orthodoxie occidentale du premier millénaire. Il mit donc
en valeur tous les saints orthodoxes occidentaux. C’est grâce à lui, donc, que les chrétiens
orthodoxes d’Europe célèbrent aujourd’hui les saints comme Saint Remi, Saint Martin le
Miséricordieux, Sainte Geneviève, etc. en France ; ou encore Saint Lambert, Saint Amand, Saint
Gérard, Sainte Gudule, etc. en Belgique ! Pendant ce séjour européen, Saint Jean Maximovitch
essaye aussi de trouver le moyen de travailler à la réconciliation entre les chrétiens occidentaux
et les chrétiens d’Orient. C’est là aussi que ses dons de thaumaturge et de clairvoyance
deviennent de plus en plus connus. Sont aussi très remarqués la grande pauvreté de ses
vêtements et son allure étrange, douce et peu conforme.
Mais Saint Jean Maximovitch n’avait pas encore fini de voyager : voilà qu’à San Francisco, aux
Etats-Unis, il y a une grosse querelle entre orthodoxes au sujet de la construction de la
cathédrale ! On envoie Saint Jean pour faire la paix : il y réussit et parvint à construire la
cathédrale. Ce ne fut pas sans souffrance, puisqu’il fut même attaqué en justice. Mais
reconnaissant qu’il s’agissait d’accusations fausses et calomnieuses, le tribunal l’acquitta ! Peu
de temps après Saint Jean annonça qu’il mourrait à Seattle le 2 juillet. Et c’est ce qui arriva.
Comme à son habitude, il célébra la Divine Liturgie ce jour-là, puis, toujours selon son habitude, il
resta prier pendant trois heures dans le Sanctuaire ; il rendit ensuite une dernière visite à
quelques paroissiens, rentra chez lui se coucher et remit paisiblement son âme entre les Mains
du Christ. Lors de ses funérailles dans la cathédrale de San Francisco, beaucoup perçurent que
son corps embaumait et nombreux sont les récits des miracles et des grâces reçues par son
intercession.
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Ce que saint Jean Maximovitch nous a appris et qui peut nous
guider dans notre vie de tous les jours :
2/ En Europe :
La Russie, la Serbie/
Paris et Bruxelles
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2° Un temps de prière :
Les Prières Initiales (voir page 1)
Tu apparus en ces derniers temps comme un ange dans la chair, par la Grâce du
Dieu ami des Hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous
écrions vers toi :
Réjouis-toi, toi qui vécus dans la vertu depuis ta plus
tendre enfance.
Réjouis-toi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour
atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans
nombre la grâce de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui entendais mystiquement la prière
lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi, toi qui fus rempli d'amour pour ton prochain
et qui fis tout pour son salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux
qui s'adressent à toi dans la prière avec foi et amour.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de
ces derniers temps.
Voyant l'abondance et la variété de tes vertus, ô Saint Hiérarque, nous voyons en toi
la source vivante des miracles de Dieu pour notre temps . Tu consoles de ton amour
et de tes miracles tous ceux qui crient vers Dieu : Alléluia !
Père saint, étant rempli d'amour, tu le fus aussi de théologie. En toi, la connaissance
de Dieu surgit à nouveau, débordante d'amour pour l'humanité souffrante. Apprends-
nous aussi à connaître par l'amour le Dieu véritable tandis que nous nous écrions
avec admiration :
Réjouis-toi, précieux vaisseau des dons du Saint Esprit.
Réjouis-toi, citadelle inébranlable de la vérité orthodoxe.
Réjouis-toi, juste accusateur de l'impiété et de la fausse doctrine.
Réjouis-toi, ardent observateur des commandements de Dieu.
Réjouis-toi, ascète rigoureux qui ne s'accorda nul répit.
Réjouis-toi, pasteur aimant du troupeau du Christ.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.
Par la grâce de Dieu, tu fus un père pour les orphelins et un instructeur pour les
jeunes gens, les élevant dans la crainte de Dieu et les préparant pour son service.
Ainsi tous tes enfants te considèrent avec amour et s'écrient vers Dieu avec
gratitude : Alléluia !
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… Il est difficile de résister à l’envie de reproduire ici les chefs-d’œuvre que nous avons retrouvés
par hasard quelques semaines plus tard dans la « Camera Pentru Copii » !!! ☺
Bravo à l’artiste
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3°Début de réponse à une des questions des enfants :
« Pourquoi Jésus est le Fils de Dieu ? »
A/ Quelques réponses des enfants : « C’est dit lors de son baptême dans le Jourdain » ; « Il est le
fils de Marie » ; « Ça veut dire qu’il est Dieu »
B / Où trouver les réponses qui disent notre foi chrétienne ? Dans la Bible/Dans les livres des
Pères et dans les textes liturgiques, par exemple : le
Credo, la Divine Liturgie.
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D/ Petit dialogue :
- « Oui ! Mais avant d’être dans le ventre de notre maman, est-ce que nous existions ? »
Hésitations… Certains enfants disent que « oui », mais d’autres disent que « non »…
– « Non ! nous avons commencé à exister un jour. Nous, nous n’avons pas toujours existé. Nous
avons été créés. Et, Jésus, alors ? »
- « Jésus, Lui, Il existait déjà avant d’être dans le ventre de sa maman ! Il a toujours existé. Il est
éternel : Il n’a pas été créé, il est Incréé, sans commencement et il existera toujours » Rappelez-
vous les trois lettres dans l’auréole : o ωN, CELUI QUI EST. Mais, Il n’a pas toujours été un
homme : Il était Dieu depuis toujours et est devenu homme, fils de la Vierge Marie.
-« Oui ! C’est écrit à plusieurs endroits. Par exemple , lisons le début de l’Évangile de Jean :
« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le
Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu.Tout fut par lui, et
sans lui rien ne fut. » (Jn 1, 1-3)
Voir aussi l’Épître aux Colossiens 1, 16-17
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Troisième rencontre : le 04/ 01 / 2015
La Nativité du Seigneur
Nous avons reconstitué l’Icône de Noël en reliant chaque partie de celle-ci avec des textes
extraits des offices liturgiques de Noël.
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TEXTES LITURGIQUES
UTILISÉS POUR PETIT COMMENTAIRE
RECONSTITUER L’ICÔNE
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L’Icône immuable du Père En bas à droite de l’icône, une
divin, l’empreinte de son scène représente le bain de
éternité, prend forme l’enfant à la naissance. C’est
d’esclave et le Dieu une manière ancienne
véritable demeure ce qu’Il d’exprimer que le personnage
était en assumant ce qui lui représenté est réellement né
était étranger ! dans l’histoire des hommes.
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Les Anges entonnent leur Comme toutes les créatures
chant et disent : Gloire à terrestres, les créatures
Dieu au plus haut des célestes sont émerveillées
cieux !
« Comment T’envelopper de
langes comme un enfant ? La Mère de Dieu sur
Comment T’allaiter, Toi qui beaucoup d’icônes de Noël
nourris tout l’univers ? tourne le dos à son enfant et
Comment T’appeler mon semble pensive : elle médite
fils, moi qui suis Ta sur l’incroyable mystère dont
servante ? Je Te chante et elle est la servante.
Te bénis, Seigneur qui
accordes au monde la
grande miséricorde. »
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Pour terminer, nous chantons le Kondakion ensemble
(en roumain) et chacun reçoit cette petite icône de la
Nativité :
Une idée très Le Dieu sans limite a accepté pour nous de se limiter
importante à Le Dieu sans commencement a voulu pour nous prendre
un commencement dans le temps !
retenir :
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Quatrième rencontre : le 11/ 01 / 2015
La Théophanie
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Petit dialogue à partir de l’icône de la fête et du texte introductif :
-Au jourd’hui, nous allons parler de la fête du Baptême du Christ dans le Jourdain. Cette fête se
nomme aussi : « La Théophanie ». (les enfants semblaient entendre ce mot pour la première fois)
Nous allons voir ensemble quelques éléments importants de cette fête. Nous ne pourrons pas
parler de tout : cela nous prendrait beaucoup trop de temps, tellement il y a des choses à dire !
Pour commencer, on va bien regarder l’icône de la fête. Qu’y voyez-vous ?
-Ah ! Regarde, on va trouver la réponse à ta question dans le texte d’introduction qui est au-
dessus de l’icône : lis la dernière ligne : Qu’est-ce qu’il est écrit ?
-Voilà ! Et comme il était pur et innocent et uni à Dieu, il n’avait pas de honte. On dit que Jésus
est le Nouvel Adam parce qu’il est venu réparer tout ce qui a été abîmé dans l’être humain, dans
Adam ; il est venu rouvrir ce que la faute d’Adam avait fermé. Qu’est-ce que vous vouyez encore ?
-Il représente le Jourdain, c’est un personnage imaginaire. Dans nos offices à l’église, on fait
parler le fleuve Jourdain. Par exemple, il dit : « comment pourrais-je purifier le Seul Pur, qui est
mon Créateur ? » Tu as déjà vu un fleuve qui parle, toi ?
-Exact ! C’est une manière de raconter pour faire réfléchir à ce qui s’est vraiment passé le jour du
baptême de Jésus : le Maître de l’univers s’est montré au milieu des choses qu’Il avait créées.
Alors, pour l’icône, on a inventé un petit personnage « Monsieur Jourdain » qui parle à Celui qui
l’a créé.
-Ah Oui ! C’est un peu comme si on avait mis une flèche avec un texte.
-Oui, si tu veux…C’est un peu cela. C’est pour indiquer quelque chose, pour faire réfléchir…
Qu’est-ce que vous voyez encore ?
-Bien ! Donc, on voit Jésus, qui est le Fils de Dieu, on voit l’Esprit Saint…
-Non. Il se montre et se cache en même temps sous des formes variées. Ici, c’est sous la forme
d’une colomb ; à la Pentecôte c’était sous une autre forme. Tiens regarde là sur l’iconostase.
C’était sous quelle forme à la Pentecôte ?
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-Voilà : cette fois-là ce n’était pas une colombe, mais un vent et des langues de feu : L’Esprit Saint
est invisible et insaisissable… Il faudra reparler de cela une autre fois !
-Oui ! Et on le voit ?
-Non !
-Voilà ! C’est cela : l’arc de cercle avec des couleurs bleu sombre ; cela exprime la Présence
invisible du Père.
-« Abîme de Sagesse infinie, Source intarrissable de dons, Seigneur, en Ocean d’où coulent tous
les dons, tu répands sur le monde le pardon »… Ici on prend des images pour parler de Dieu : un
abîme c’est quelque chose qui semble sans fond, sans fin : tout comme Dieu n’a pas de fin, pas
de limite ; l’océan aussi donne la même idée…
-Bien sûr, puisque l’océan est une création de Dieu et tout ce qui est créé a eu un début et a une
limite. Seul Dieu n’a pas de limite ; Il est le seul sans commencement. C’est donc difficile de
parler de Lui, même avec des images, puisque rien ne lui ressemble. Toutes les manières
imagées de parler de Dieu sont toujours inapropriées, inadéquates et discutables …
-Mais, je ne comprend pas ! Comment tu peux dire que Dieu n’a pas eu de début ? Ce n’est pas
possible cela : tout le monde a eu un début ! C’est impossible d’exister si on n’a pas de début !
-Ah ! Je suis bien d’accord avec toi : la réalité de Dieu est impossible à comprendre, car nous ne
connaissons rien et personne d’autre que Lui qui soit non créé, et sans début, qui a toujours
existé. Donc on ne sait pas bien le comparer à ce qu’on connaît ! Pourtant c’est cela notre foi :
sinon Il ne serait pas Dieu si Il avait été fait par un autre ou si il y avait eu un moment où Il
n’existait pas encore. Il va falloir encore revenir sur ce sujet une prochaine fois, je vois !
Continuons à lire : « Tu répands sur le monde le pardon ; Tu viens maintenant dans les flots du
Jourdain demander le Baptême, Toi le seul immaculé ; dans ta miséricorde tu effaces les fautes
des mortels ; en assumant notre nature tu opères la rémission des péchés ; ô Christ, Tu es venu
en effet sauver Adam le premier Père. »
-Cela veut dire ceci : notre monde et les hommes avaient besoin du pardon de Dieu, c’est-à-dire
qu’on soit réconciliés avec Dieu parce que nous nous étions coupés de Lui avec la faute d’Adam
et toutes les fautes qui ont suivis. Et tout cela est effacé par Jésus, qui est le seul homme qui
pouvait le faire car il est en même temps vraiment homme et… ?
-Très bien ! Le texte dit : « en assumant notre nature, tu opères la rémission des péchés ». C’est
cela : Dieu, en devenant homme comme nous, enlève le péché, c’est-à-dire : Il enlève ce qui nous
coupe de Lui ; Il l’enlève puisqu’il s’unit à nous. Bon maintenant on va vérifier tout ce qu’on a dit
en lisant des extraits de la Bible et des textes de notre liturgie. (Voir les tableaux des pages
suivantes)
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UN TEXTE UN TEXTE UNE BRÈVE
BIBLIQUE LITURGIQUE EXPLICATION
Le baptême est
littéralement une
«noyade», un
1 engloutissement, une
immersion où on est
Désireux complètement
d’ensevelir nos
« Et il advint qu'en enfoncé dans l’eau,.
péchés dans les
ces jours-là Jésus L’eau ici contient
eaux, le Christ
vint de Nazareth notre Dieu, en la d’abord l’image d’une
de Galilée, et il fut tendresse de Son
immergé dans le mort : la mort du vieil
cœur, s’avance
Jourdain par Jean. vers les flots du homme en nous, la
Et aussitôt, il Jourdain pour mort du péché.
ressortit de nous tirer de Ressortir des eaux
l'eau… » (Mc 1, 9-10) notre corruption
est entrer dans une
et nous recréer à
nouveau par le nouvelle vie : on est
Baptême divin. recréé à nouveau.
Les Cieux
2 Le Christ est
baptisé ; Il «s’ouvrent» Cela
« Et aussitôt,
remontant de remonte des eaux veut dire qu’il n’y a
l'eau, Jésus vit les et Il voit s’ouvrir plus de séparation
cieux se déchirer » les Cieux que
entre l’homme et
(Mc 1, 10) jadis Adam avait
fermés. Dieu: le Paradis est
ouvert et l’Union avec
Dieu est de nouveau
possible pour nous.
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UN TEXTE UN TEXTE UNE BRÈVE
BIBLIQUE LITURGIQUE EXPLICATION
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UN TEXTE UN TEXTE UNE BRÈVE
BIBLIQUE LITURGIQUE EXPLICATION
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Questions nouvelles au cours de la lecture des
extraits bibliques et liturgiques (voir tableau pages 22-24):
- Mais, tu dis que c’est le « vieil homme » qui meurt au baptême, pourtant on baptise les enfants :
ils ne sont pas vieux !
- Très bonne question !!! Quand la Bible parle du «vieil homme», elle ne pense pas à l’âge des
gens, à leur date de naissance ! Elle vise une manière d’agir qui est « vieille », qui est dépassée,
qui appartient à une époque finie : l’époque où l’homme était loin de Dieu. Les petits enfants ont
aussi cette « vieille mauvaise manière » : ils sont égoïstes, ils se mettent en colère si on ne fait
pas ce qu’ils veulent, ils sont jaloux, ils veulent la meilleure part pour eux, ils n’aiment pas
partager, etc. Tu n’a pas vu cela chez ton petit frère ou ta petite sœur ?
- Si ! C’est vrai !
- Eh ! Bien ! Nous sommes tous comme cela ! Et cet affreux petit « vieil homme » qui est en nous,
c’est celui-là que Jésus a « noyé » dans Son Baptême pour nous renouveler.
- Pourquoi le texte dit qu’Il est le Roi de la paix et malgré cela, même quand il était sur la terre, et
encore aujourd’hui, il y a des guerres ?
–Ah ! Cela c’est parce que cela ne marche pas comme par magie ! Il faut que l’homme participe !
- Mais tu as dis que dans le Baptême le « vieil homme » meurt. Pourtant nous sommes encore
méchants après notre Baptême !
– Exactement ! C’est le même problème : si nous sommes encore méchants, c’est parce que
nous oublions que notre « vieil homme » est mort et nous ne le laissons pas mort, nous le
réveillons, nous agissons comme s’il était vivant.
- Mais, pourquoi Dieu a créé l’homme alors qu’il savait bien que l’homme allait pécher ? Et
pourquoi il a créé le pommier et l’a mis dans le paradis ? Cela aurait été mieux qu’il ne mette pas
cet arbre dans le Paradis !
- Alors, nous n’aurions pas pu montrer que nous choisissons volontairement d’obéir à Dieu, s’il
n’y avait pas d’autre choix que d’obéir, s’il n’y avait pas la possibilité de désobéir …
- Parce qu’Il nous voulait libres comme Lui. Si nous étions obligés de l’aimer et de l’écouter, nous
ne serions plus des hommes, mais des marionnettes sans liberté… Nous allons parler encore de
cette question pendant le Grand Carême…
- Pourquoi Jésus portait tous nos péchés dans le Jourdain puisqu’il est sans péché ?
- En effet, Il est sans péché, puisqu’Il est vraiment Dieu. Comme Il s’st uni à l’homme, Il avait
donc le pouvoir de noyer tous nos péchés dans le Jourdain. Il a fait cela par amour pour nous. Il
faudra reparler de cela aussi pendant le Grand Carême !
NB : D’autres questions n’ont pu recevoir de réponses ce jour-là. Je les ai notées et essayerai d’y
répondre le mieux possible d’autres fois… ☺
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1/Le mot « baptême » signifie immersion, noyade. C’est notre
« vieil homme » et notre péché qui meurent dans le baptême
et nous devenons un être humain renouvelé, à nouveau uni à
Dieu.
Quatre 2/« Les cieux se déchirent » Cela veut dire que le Paradis est
idées à de nouveau ouvert : on n’est plus séparés de Dieu !
3/Le mot « Théophanie » signifie Dieu apparaît, Dieu se
retenir au montre.
final: Le 6 janvier, Jour de la Théophanie, nous fêtons la Sainte
Trinité qui s’est montrée au moment du Baptême de Jésus.
4/Il est faux de penser que Jésus est devenu le Fils de Dieu le
jour de son baptême dans le Jourdain : les chrétiens disent
que Jésus était depuis toujours le Gils de Dieu, avant tous les
siècles.
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Cinquième rencontre : le 18 / 01et le 25 / 01 / 2015
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La naissance de Saint Jean a
été annoncée par l’Ange
Gabriel à son père Zacharie,
lorsque celui-ci devait servir
dans le Temple de Jérusalem.
Lui et sa femme Elisabeth
étant âgés, Zacharie ne crut
pas l’Ange. Il reçut la sanction
de ne plus pouvoir parler
jusquà la naissance de son
fils…
Au moment de la
circoncision de l’enfant à
8 jours, sa mère Elisabeth
voulut le nommer
Yohannan. Mais personne
ne portait ce nom dans sa
famille, les autres
hésitaient donc. On
demanda alors au Père,
et Zacharie écrivit sur la
tablette qu’on lui
tendait : « Son nom est
Yohannan » Et aussitôt sa
langue se délia et il
chanta les louanges de
Dieu !
29
L’enfance de saint
Jean se passa au
désert. Lors du
massacre des enfants
innocents, ordonné
par le Roi Hérode, il
fut miraculeusement
sauvé par un rocher
qui s’ouvrit et se
referma sur lui et sa
mère, les cachant des
yeux des soldats.
« Il est écrit dans Isaïe
POURQUOI SAINT JEAN le prophète : « Voici
EST-IL REPRÉSENTÉ AVEC que j'envoie mon
DES AILES ? messager en avant de
toi pour préparer ta
route. » Mc 1, 2
Le mot grec traduit ici
par « MESSAGER »
signifie aussi,
« ANGE » !
Les anges sont des
êtres incorporels qui
n’ont pas besoin de
manger ou de
répondre aux besoins
d’un corps… et saint
Jean-Baptiste s’est
comporté un peu
comme un être
incorporel : il ne
donnait pas
d’importance aux
besoins de son corps !
30
« En ces jours-là arrive
Jean le Baptiste,
prêchant dans le
désert de Judée. »
Mt 3, 1
31
« Et il advint qu'en
ces jours-là Jésus
vint de Nazareth de
Galilée, et il fut
baptisé dans le
Jourdain par Jean. »
Mc 1, 9
32
B/ Pour aller plus loin …
PETITES INFORMATIONS SUR LE JOURDAIN :
Le fleuve « Jourdain », long d’environ 300 kilomètres,
a quelques particularités surprenantes…
Il prend ses sources dans le nord d’Israël ; son cours descend vers le sud
et suit une vallée qui s’enfonce peu à peu en dessous du niveau des
mers ; Au moment où le Jourdain arrive dans la Mer (ou Lac) de Galilée, il
est déjà à une altitude d’environ – 200 mètres ; il traverse (!) cette petite
mer et continue son cours toujours vers le sud et toujours en suivant la
même vallée qui s’enfonce de plus en plus dans la croûte terrestre. Dans
cette longue descente, le Jourdain coule au milieu d’un désert et va
finalement « mourir » dans la Mer morte. L’altitude actuelle des rives de la
Mer morte est de – 400 m. C’est le lieu à ciel ouvert le plus bas du globe
terrestre ! La Mer morte se nomme ainsi à cause de la présence très
importante de sel (10 fois plus que dans les mers normales et les
océans !). Cette très forte densité de sel rend la vie quasi impossible :
seuls quelques micro organismes peuvent supporter de vivre dans de telles conditions !
Il est intéressant de penser que le Christ a choisit de vivre son acte d’abaissement vers
l’humanité enfoncée dans le péché, dans ce lieu qui manifeste géographiquement un
enfoncement. Le voisinage du déserrt et d’une Mer sans vie surlignent encore cet aspect
de mort, dans laquelle Jésus choisit librement
de descendre pour en retirer l’humanité.
Il est aussi intéressant de penser que cette
faille de la croûte terrrestre dans la quelle
coule le Jourdain, se prolonge encore vers le
sud jusque dans la Rift Valley en Afrique, lieu
où ont été découvertes les premières traces
de la vie humaine !
33
RÉFLÉCHIR SUR DIEU… :
Pourquoi saint Jean- Baptiste est-il représenté avec une hâche accrochée au
pied d’un arbre ?
Certains pensent que cela veut montrer qu’il va mourir décapité…
Mais ce n’est pas cela l’explication. Il a sans doute été décapité
avec une épée comme le représentent les icône de son Martyre…
La réponse concernant cette hâche se trouve dans l’Évangile :
Jean disait en effet aux foules venues le trouver :
34
-« Oui. La Bible dit que Dieu va nous juger tous à la fin des temps. Mais pour le moment, Il
ne fait pas cela ; Dieu ne veut pas que nous ayons peur de Lui. Regardez, on va lire ce
que dit Jésus… »
On va d’abord lire un petit dialogue entre Jésus et saint Jean Baptiste :
Voilà : ici on voit que Jean ne comprend pas et qu’il pense qu’il s’est trompé parce que
Jésus ne se fâche sur personne, il accueille tout le monde, il mange même avec des
pécheurs… ! Jean veut donc savoir si Jésus est bien le Messie, le Christ…
Jésus leur répondit : "Allez dire à Jean ce que vous entendez et voyez : les
aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les
sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée
aux pauvres ; heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi !"
Mt 11, 2-6
Et maintenant on voit la réponse de Jésus : le Messie n’est pas venu pour juger et condamner, ou
pour se mettre en colère, mais pour guérir le cœur de l’homme. Jésus dit à Jean : « ne trébuche
pas à cause de moi ! » Cela veut dire : ne perd pas la Foi en voyant que j’agis autrement que ce
que tu avais pensé !
Si vous voulez, on va encore lire une autre parole de Jésus. C’est celle que nous avons entendue
ce matin dans l’Évangile lu à la Divine Liturgie :
-Oui, en effet le prêtre dit cela, mais il ne dit pas qu’il faut s’enfuir ! Il dit : « approchez-vous ! ». Il
dit cela pour nous faire réfléchir à ce que nous faisons. Il ne faut pas s’avancer vers Dieu comme
si on faisait n’importe quoi, sans faire attention à Lui, sans penser à Lui avec amour !
35
Sixième rencontre : le 01 / 02 / 2015
La Sainte
Rencontre
Întămpinarea
Domnului
-Aujourd’hui, nous allons parler d’une fête qui se passe 40 jours après Noël… Il y avait en
effet une loi du temps de Jésus qui disait qu’il fallait, 40 jours après la naissance d’un
garçon, aller faire une offrande au Temple de Jérusalem. Vous pouvez compter ! cela fait
vraiment 40 jours entre demain et Noël !
-Qu’est-ce que c’est une « offrande ? », demande un enfant.
-C’est un cadeau pour Dieu. Ici, on voit que c’est Le Juste Joseph qui tient ce cadeau
entre ses mains… Vous voyez ce que c’est ?
-Des pigeons !
-Oui : deux jeunes colombes qui sont offertes et sacrifiées au Temple. Qui voyez-vous
encore sur l’icône ?
-Il y a la Mère de Dieu.
-Il y a Jésus !
-Oui… et là, c’est le vieillard Syméon qui reçoit Jésus dans ses bras. À votre avis, pourquoi
cette fête s’appelle « La Sainte Rencontre » ?
…. Silence….
-Parfait ! c’est justement pour répondre à cette question qu’on va faire un petit parcours
de découvertes… Vous allez voir que cette « Sainte Rencontre » a un lien avec l’histoire de
notre monde !
36
Étape N° 1 : LE DEBUT DU MONDE :
Il y a très longtemps,
Dieu a commencé
à créer le monde.
Il voulait
que le monde soit beau ;
Il voulait donner au monde
Sa propre vie divine
et Sa joie divine !
Dès le début,
le monde a été créé
pour rencontrer Dieu
et vivre avec Lui !
Étape N° 2 :
Pour que le monde soit très beau, Dieu l’a
bien préparé : Il y a mis des lois pour
l’organiser, Il l’a décoré avec de la lumière
et avec des étoiles partout !
Le monde créé par Dieu est très beau !
Et le monde a désiré
vivre avec Dieu
et Le rencontrer.
37
Étape N° 3 :
Dieu a fait les planètes et il a créé la
planète Terre pour que la vie puisse y naître.
Et toutes les planètes, avec la planète
Terre voulaient que vite se fasse la
rencontre avec Dieu !
38
Étape N° 4 :
Dieu a mis de la verdure partout sur la terre
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Et tous les arbres et toutes les plantes
et tous les animaux
désiraient la rencontre avec Dieu !
40
Étape N° 6 :
Comme l’homme a désobéi à Dieu,
la rencontre entre l’homme et Dieu
a été retardée…
Il fallait réapprendre à
l’homme comment vivre avec Dieu.
Étape N° 7 :
Moïse a fait construire au désert une
tente spéciale pour rencontrer Dieu
et pouvoir lui parler.
41
Étape N° 8 : Des Prophètes se sont levés dans le
Peuple d’Israël, annonçant la venue de Dieu !
42
Étape N° 10 : À l’âge de 40 jours, Jésus,
qui est le Seigneur et l’Ancien des jours,
entra dans le Temple de Jérusalem pour
accomplir le précepte de la Loi qu’Il avait
donnée à Moïse pour les enfants d’Israël.
Le vieillard Syméon reconnut en cet Enfant
Celui que toute la Création et lui-même
avaient si longtemps attendu !
Et il se mit à chanter :
43
Chefs d’œuvre produits après le parcours sur la
Création du monde et la Sainte Rencontre….
44
Septième rencontre : le 08 / 02 / 2015
Nos textes liturgiques accentuent la réflexion sur le retour du fils prodigue afin de nous
encourager au repentir, mais nous oublions que le fils aîné de la Parabole (Lc 15, 11-32), lui
aussi s’est éloigné de son père – bien que ce soit de manière invisible. Voilà pourquoi certains
tropaires peuvent s’appliquer aux deux fils, me semble-t-il.
Avec les enfants, la nécessité de creuser la question de la jalousies’est imposée à moi au fil du
temps, à force de les voir se comparer, être en compétition constante et se chamailler trop
souvent à cause de la jalousie. Cette rencontre est une première approche, permettant de
débroussailler le terrain. Eradiquer la maladie de la jalousie ne me semblait pas un projet
réaliste, mais reconnaissant le problème, je voulais que les enfants apprennent qu’il y a une
possibilité de sortir d’un moment de jalousie. Il est possible de se relever après être tombé…
Le Fils…Jaloux…
Un père avait deux fils…
Son père, lui, l’attend chaque jour. Quand il le voit arriver de loin, tout pauvre, sans vêtements,
affamé, il se met à courir vers lui ; il le couvre de baisers, le serre très fort contre lui. Le fils a à
peine le temps de dire : « Père, je te demande pardon. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils… » ;
déjà son père le coupe et crie à ses serviteurs : « Vite ! apportez les plus beaux vêtements ! Et de
belles sandales pour les pieds nus de mon cher fils qui est revenu ! Et une bague ! Et faites aussi
tuer le veau gras qu’on avait gardé pour une grande fête ! » Et ils rentrent dans la maison et se
mettent à faire la fête…
- Formidable, n’est-ce pas ?! Mais, attendez ! L’histoire continue… Car il y a l’autre fils, le frère de
celui qui était parti, le fils qui est resté à la maison et qui a travaillé fidèlement pendant toutes
ces années… !
Le voilà qu’il revient de son travail. Et il entend les sons de la musique et de la fête. « Qu’est-ce
qui se passe ? » On l’informe. –« Quoi ??? C’est pour mon frère qu’on fait la fête ??? Eh bien ce
sera sans moi ! » Et il refuse de rentrer dans la maison et se met à bouder seul dans son coin.
Alors, le père sort vers lui : « Viens, mon fils bien-aimé, qui est toujours resté avec moi ! Viens
partager ma joie ! » - « Non ! » -« Mais, pourquoi, mon cher fils ? Tu n’es pas content que ton frère
est revenu et que nous sommes de nouveau tous réunis à la maison ? » -« Non ! » et il détourne
son visage de l’autre côté et son visage est tout fermé et sombre. Il est en colère et il est jaloux :
45
« À moi, tu ne m’as jamais rien donné ! Pourtant j’ai toujours obéi, moi ! J’ai toujours travaillé pour
toi, moi ! J’aurais bien voulu faire la fête avec mes amis mais je n’ai jamais reçu même une petite
chèvre pour la manger avec eux ! Et maintenant, il y a celui-là qui revient après avoir pris ses
belles petites vacances tranquilles, et tu fais la fête et tu tues notre veau gras !!! »
« Ooh ! Mon fils bien-aimé, dit doucement le père, mais que t’arrive-t-il ? Tu es jaloux ? Mais
pourquoi ? Toi, tu étais toujours avec moi ! N’est-ce pas cela qui est le plus important ? Et tout ici
dans cette maison est à toi ! Mais ton frère, il avait tout perdu ! Il était comme mort, loin de nous !
Et maintenant, il est revenu ! Il va retrouver la vraie vie ! La vie avec nous ! Ça vaut bien une fête,
ça, tu ne trouves pas ? » Et le père essaie de le serrer contre lui pour le consoler…
-Regardez sur cette icône. Vous voyez ? Il y a le jeune fils, qui est revenu tout pauvre, et il y a le
fils aîné qui est toujours resté pour travailler pour son père. Vous voyez comme il a l’air triste et
fâché ! Il boude et ne veut pas rentrer dans la maison ! mais le Père lui tient la main : il ne veut
pas le perdre !
- C’est Jésus !
- Bravo ! Bon ! Maintenant, on va essayer de regarder de très près le fils jaloux, parce qu’il nous
ressemble beaucoup ! Nous aussi, nous sommes parfois très jaloux et très fâchés comme lui !
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- À votre avis, pourquoi le fils ainé était-il jaloux ?
- Il aurait bien voulu manger un mouton avec ses amis.
- Il a beaucoup travaillé sans récompense et son frère n’a pas travaillé et il reçoit plein de
cadeaux.
- Il est jaloux parce qu’il n’a pas reçu de beaux vêtements, ni de belles chaussures.
- Mais, est-ce qu’il a été malheureux en restant avec son père ? Est-ce qu’il a souffert ?Non ! Il
était toujours dans la maioon de son père et avec lui.
- Il a été jaloux parce qu’il n’a pas vu la souffrance de son frère et n’a pas eu pitié de lui.
- Moi, parfois je crois que maman préfère mon petit frère parce qu’elle le prend dans ses bras…
- une fois, j’ai été jalouse parce que je n’avais pas reçu le même cadeau qu’un autre…
- Si je suis jaloux que l’autre gagne, alors, je ne veux plus jouer parce que je suis fâché et toute la
soirée est râtée.
- Quand on est jaloux, on part loin des autres, on fait la tortue qui se renferme.
- Tu pourrais accepter que ton frère est revenu et aller faire la fête
- Tu pourrais être content que ton frère est revenu, comme ton père a été content…
47
- Un jour, j’étais triste parce que je n’avais pas gagné. Je suis allée dans ma chambre et puis j’ai
dessiné un coeur et je l’ai donné à ma petite sœur qui avait gagné !
- Moi, je pourrais penser que mon papa m’aime autant que les autres
- Bravo, les enfants ! Vous me faites penser à cette parole de Jésus. Ecoutez : c’est un grand
secret pour vaincre la jalousie ! Jésus a dit : « Ce que tu veux que les autres fassent pour toi, fais
le pour eux ». Au lieu d’attendre qu’on nous donne, nous pouvons donner. Par exemple lorsque
nous sommes tristes parce que nous n’avons pas reçu de calin… Si on le donnait nous-même à
l’autre sans attendre … ? Cela me fait penser à cette autre parole de Jésus. Ecoutez, Il a dit : « Il y
a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » … !
Avant de terminer, nous lisons cette prière tirée des offices du Dimanche du Fils Prodigue :
« Dieu de tendresse,
« je me prosterne devant Toi avec repentir.
« Embrasse-moi dans Ta miséricorde, et sauve-moi ! »
Se prosterner est un geste d’adoration et d’humilité : on est à genoux le front contre le sol.
Le repentir, c’est quand on regrette ce qu’on a fait et qu’on désire ne plus jamais recommencer.
Pour conclure,
nous décidons de combattre notre jalousie
en priant lorsque cela nous arrive,
en demandant l’aide de Jésus
et en allant embrasser l’autre.
48
Huitième rencontre : le 22 / 02 / 2015
49
Exemples de mauvaises pensées :
Les pensées de jalousie
Les pensées de colère
Les pensées de haine
Les pensées de tristesse
Les pensées de découragement
Les pensées de doute
Les pensées de peur
Les pensées de perte de confiance
Les pensées d’élévation de soi
Les pensées de mépris des autres
Les pensées de dévalorisation de soi
….
Nous les avons écrites sur des papiers
découpés en dents de scies car ce sont des
pensées qui piquent, mordent et font mal…
Elles font mal aux autres… mais elles font
d’abord mal à celui/celle qui les pense !
50
-Quelqu’un peut nous aider. Il est d’ailleurs le
seul qui peut réellement nous aider dans ce
domaine. Qui ?
-C’est Dieu !
-Oui ! En pensant à Jésus, en lui demandant
son aide, les mauvaises pensées s’envolent !
Jésus, aide-moi !
Jésus, j’ai confiance en Toi !
Jésus, Je sais que Tu m’aimes !
Jésus, je veux pardonner !
Jésus, je veux partager !
Jésus, je veux aider l’autre !
Jésus, pardonne-moi !
…
Après cette rencontre, des enfants ont voulu compléter les bonnes pensées : ils trouvaient qu’il
n’y en avait pas assez ! Voici ce qu’ils ont ajouté :
51
Huitième rencontre : le 22 / 02 / 2015
52
Exemples de mauvaises
pensées :
Les pensées de jalousie
Les pensées de colère
Les pensées de haine
Les pensées de tristesse
Les pensées de découragement
Les pensées de doute
Les pensées de peur
Les pensées de perte de confiance
Les pensées d’élévation de soi
Les pensées de mépris des autres
Les pensées de dévalorisation de soi
….
Nous les avons écrites sur des papiers
découpés en dents de scies car ce sont
des pensées qui piquent, mordent et
font mal… Elles font mal aux autres…
mais elles font d’abord mal à celui/celle
qui les pense !
53
-Quelqu’un peut nous aider. Il est d’ailleurs
Le Seul qui peut réellement nous aider
dans ce domaine. Qui ?
-C’est Dieu !
-Oui ! En pensant à Jésus, en lui
demandant son aide, les mauvaises
pensées s’envolent !
Jésus, aide-moi !
Jésus, j’ai confiance en Toi !
Jésus, Je sais que Tu m’aimes !
Jésus, je veux pardonner !
Jésus, je veux partager !
Jésus, je veux aider l’autre !
Jésus, pardonne-moi !
…
Après cette rencontre, des enfants ont voulu compléter les bonnes pensées :
ils trouvaient qu’il n’y en avait pas assez ! Voici ce qu’ils ont ajouté :
Jésus, Tu es le plus fort du monde ! Dieu est super Bon !
Je T’aime, Jésus ♥ ! Jésus, Tu m’aides à l’école ! Dieu, je T’aime !
Jésus Tu es mon sauveur ! Jésus, T’es mon meilleur ami !
54
55
Huitième rencontre : le 01 / 03 / 2015
-A votre avis, d’où viennent les mauvaises pensées ? Qui nous les envoie ?
-Dieu ?, se hasarde un enfant…
-Ah ? Tu crois que Dieu nous envoie des pensées qui piquent et nous rendent
malheureux ?
-Ah ! Non ! … Alors c’est le diable qui nous les envoie !
-C’est bien cela ! C’est notre ennemi, celui qui veut notre malheur, qui nous envoie
des mauvaises pensées… Regardez : sur ce dessin, on peut trouver beaucoup
d’informations sur les projets de notre ennemi et sur ses méthodes… Que voyez-
vous ?
-C’est une usine qui fabrique des mauvaises pensées… et elle s’appelle « Viclean
and Co » !
-Il y a de grosses fumées toutes noires qui sortent des cheminées de l’usine…
-Oui : les pensées ne sont que de la fumée : elles n’ont pas de réalité. Mais elles
sont très polluantes ; elles rendent notre esprit tout obscur et sale…
-Sur les cheminées, il est écrit « MENSONGES »
-Oui, parce que « Mr Viclean and Co » nous ment tout le temps : il ne nous dit pas la
vérité, il nous fait croire des choses fausses…
-Ah ! Ah ! Il est écrit : « ouvert 24h/24h, tous les jours de l’année » !
-Oui : notre ennemi ne dort jamais, il n’est jamais en congé : il essaie tout le temps
de nous distraire avec des mauvaises pensées. Et… avez-vous vu son slogan
publicitaire ?
-« Viclean and Co vous sépare de Dieu… »
-Voilà…C’est cela son vrai but….
56
-Regardez … Réfléchissons à la pensée de la jalousie. Comment vient-elle ? Avec quel
mensonge ?
-L’autre a reçu un cadeau !
-Mais pourquoi tu deviens jalouse ? Ce n’est pas obligatoire ! C’est parce que tu as cru un
mensonge de Mr Viclean & Co ! Il t’a fait croire, par exemple, que l’autre a reçu ce cadeau
et pas toi, « parce que ton papa et ta maman t’aiment moins ». Et cela est faux ! Ou bien,
il t’a fait croire que tu avais ABSOLUMENT besoin du même cadeau sinon tu « meurs »…
et tu vois bien que c’est faux ! Puisque tu n’es pas morte !
Allez, prenons encore un autre exemple :quelqu’un est en colère. Pourquoi ?
-Son ami lui a dit une chose méchante !
-Voilà ! TRÈS bon exemple ! Ici, il y a quelque chose de vrai, de réel : l’ami a dit quelque
chose de méchant. Mais Mr Viclean & Co ne dort jamais ! Il saute sur cette belle occasion
pour fabriquer un mensonge. Par exemple, il va faire croire que « l’ami pense vraiment ce
qu’il a dit » et qu’ « il faut lui faire payer » parce que « c’est très grave » et « c’est fini pour
toujours entre moi et mon ami » ! Et « je veux me venger ! » Et paf ! je le tape ! Voilà, vous
voyez : si on accepte le premier mensonge, alors cela s’aggrave très vite et de plus en
plus ! …
Ou bien, cette chose méchante va le rendre triste parce que l’autre lui a dit: « Tu es
bête ! » Et le diable vient lui faire croire que « c’est vrai », et qu’ « il ne vaut rien »… Et puis
ce mensonge marche tellement bien, que le Menteur va aggraver encore la pensée : « Tu
ne vaux rien et tu vas rater toute ta vie et personne ne t’aime et c’est normal : tu as vu
comme tu es nul ! » etc !!!!
Ou encore, de quel mensonge vient la pensée que « tous les autres sont nuls « ?
-Mais….peut-être que j’ai eu les meilleurs points de la classe ! Et cela, c’est mal ?
-Bien sûr que non ! Tu as eu les meilleurs points de la classe. C’est une réalité. Et tu peux
même être contente de cela ! Mais, regarde : Mr Viclean & Co, il va profiter de cet
événement pour te faire croire un mensonge : « tous les autres sont nuls et c’est
seulement toi qui es intelligente ». Alors ce mensonge te fait oublier que celui-là est
meilleur que toi en gym et que cet autre-là, il joue du violon comme un chef, ou encore
que « ce nul-là » il apporte un bonheur incroyable à tous ceux qu’il rencontre tellement il
est gentil et serviable et doux ! Toi, tu as eu les meilleurs points de la classe : chacun est
bon et apporte quelque chose de bon dans le monde grâce aux qualités qu’il a reçues de
Dieu. S’en vanter pour écraser et mépriser les autres, c’est écouter un mensonge de
l’usine à mensonges qui fabrique les mauvaises pensées !
-Mais si l’autre me déteste vraiment… ?
-Cela c’est une réalité qui est parfois vraie. Comment faire alors ? Il y a plein d’autres
possibilités que de le détester à notre tour, tu ne crois pas ?
On peut prier pour l’autre ; on peut s’éloigner un peu pour ne pas devoir supporter ses
méchancetés ; on peut lui faire un cadeau même en secret ; on peut faire un geste de
pardon ou pardonner dans son cœur si on ne peut pas le dire ; on peut essayer de le
comprendre : il est peut-être malheureux en ce moment, etc…
-Dis donc, mais ceux qui travaillent dans l’usine et qui n’ont jamais congé, ils doivent en
avoir marre, non ?
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-Ah ! S’ils commencent à en avoir marre de faire souffrir les hommes en fabriquant des
mauvaises pensées, c’est qu’ils redeviennent des anges de lumière ! … Mais Mr Viclean
travaille avec des esprits qui ont les mêmes idées que lui, hélas…
Tenez, je vous ai fait un autre petit dessin pour faire comprendre comment il nous
déteste et veut notre malheur :
58
-Ah ! Je sais !, dit un enfant, je vais lui répondre à Mr Viclean !
Je vais lui dire que je sais qu’il me dit des
mensonges !
-C’est risqué de faire cela, tu sais… Parce que…
quel âge as-tu ?
-J’ai dix ans !
-Voilà, et lui il a des milliers d’années… Il a
beaucoup plus d’expérience que toi pour tromper et
faire croire que ses idées sont bonnes et vraie ! Il
est beaucoup plus habitué à mentir que toi ! Il vaut
mieux donc ne pas essayer de la battre par nos
propres forces. Il vaut beaucoup mieux faire appel à
Celui qui est Le Plus Fort et dont le seul Nom met
Mr Viclean en fuite … regardez le dessin de droite…
-Le petit bonhomme est protégé par un bouclier !
-Vous voyez ce qui est écrit dans le cercle qui le
protège de tous cotés ?
-Il est écrit : Jésus, Jésus, Jésus, Jésus, Jésus ! Jésus !
-Oui : le petit bonhomme appelle Jésus avec sa pensée : il a transformé l’attaque des
mauvaises pensées en prière et Jésus vient immédiatement le protéger ! Et que se
passet-il avec le gros nuage des mauvaises pensées ?
-Il disparaît !
-Oui ! il tombe par terre en poussière inoffensive parce que les mauvaises pensées ne
sont que de la fumée, du vent ; elles n’ont pas de réalité.
Avez-vous déjà pu attraper une pensée et la garder dans votre main ? Vous voyez ! Les
pensées s’envolent ; on peut aussi les chasser ; on peut les oublier. Les mauvaises
pensées sont chassées par Jésus.
-Le « bouclier » de ce dessin, c’est comme les auréoles autour de la tête de la Mère de
Dieu et des saints sur les icônes ? Cela me fait penser à cela… ,fait remarquer un enfant.
-Bon ! Je n’avais pas pensé à cela au départ… Mais en réfléchissant, on peut dire que
cela y ressemble, en effet… L’auréole exprime la sainteté de Dieu, la lumière divine
incréée qui entoure, et habite les saints et la Mère de Dieu… Les saints et les saintes
vivent unis à Dieu, au Christ… Ils sont habités par Lui… Donc, oui, on peut dire que cela a
un lien ! Merci de nous y avoir fait penser !
Regardez maintenant cette phrase du Psaume 123 : « Mon secours est dans le Nom du
Seigneur qui a fait le ciel et la terre »…
-C’est quoi « mon secours » ?
-Cela veut dire que Dieu t’aide et te sauve en même temps. Et Il est très capable de le
faire dès qu’on l’appelle à l’aide, puisque c’est Lui le Créateur du ciel et de la terre : Il est
beaucoup plus fort que Mr Viclean et sa bande de petits diables menteurs et méchants !
59
-Maintenant, je voudrais qu’on regarde avec quels moyens on peut fabriquer
des bonnes pensées…
-Mais, tu dis que les icônes peuvent nous aider à fabriquer des bonnes pensées…
Pourtant, les icônes elles ne disent rien : elles ne parlent pas !
-Ah ! Mais justement, si ! C’est d’ailleurs pour cette raison que nous les avons fêtées ce
Dimanche de l’Orthodoxie avec une belle procession ! C’est parce que les icônes rendent
présents le Christ, la Mère de Dieu et les saints ! Nous, petits êtres humains, nous avons
un corps et nous avons besoin de voir, de toucher, d’embrasser avec notre corps. Et
quand on fait cela, on est sauvé des pensées trompeuses : elles disparaissent et on
revient à la Réalité, on reprend contact avec la Vérité. C’est parce que Dieu sait cela qu’Il
S’est rendu visible pour nous, en devenant homme. Et les icônes montrent cela : le Dieu
invisible devenu visible pour nous sauver ; le Vrai Dieu devenu homme, pour que nous
cessions d’être manipulés et « baladés » par les mensonges du diable !
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Appendice à cette petite rencontre :
Pendant la rencontre, une des enfants a été attaquée par une mauvaise
pensée : parce que ce n’était pas son tour d’aider à accrocher les images sur le panneau,
elle est devenue triste. Et ensuite, elle a écrit sa pensée sur un papier qu’elle a découpé
avec des pointes pour montrer que c’était une pensée qui lui faisait mal. Elle a eu aussi
le réflexe de formuler sa souffrance sous forme de prière : « Jésus, je pense qu’on m’aide
pas et qu’on me déteste »… malheureusement, cette pensée mensongère du diable
menteur était tellement forte que malgré tous nos efforts pour l’aider à en sortir, elle n’a
pas voulu être consolée, elle n’a même pas voulu accepter qu’on la laisse accrocher les
textes et les images ! … et elle a quitté le groupe ! Ce petit événement a été pour nous
une occasion de bien observer comment le menteur travaillait et comment les choses
pouvaient vite prendre un aspect de plus en plus difficile à surmonter…
À la fin de notre rencontre avec les enfants, un adulte, a fait remarquer une
chose très importante : « Je n’aime pas, a-t-il dit, qu’on dise : « les mauvaises pensée ne
viennent pas de moi » parce qu’alors on regarde les choses de loin, on est content de soi
et on n’a pas de repentir. Et sans le repentir, on ne revient pas à Dieu ! »
-Bien sûr !... Mais les pensées d’élévation ou de satisfaction de soi, ou qui font penser
qu’on est à l’abri et au-dessus des tentations liées à notre condition humaine déchue, ce
sont les pensées du pharisien de la parabole (Lc 18, 10-14) ! Ce sont encore des
pensées mauvaises et des mensonges qui viennent de notre ennemi !
Les saints, qui ne faisaient rien de mal et n’acceptaient aucune pensée mauvaise,
continuaient à se dire pécheurs parce qu’ils savaient qu’ils étaient encore trop loin de
Dieu ; et ils savaient bien aussi que sans la Protection du Christ ils ne pouvaient pas
résister aux attaques des pensées !
En disant que ces pensées viennent de l’ennemi et pas de nous, j’ai surtout voulu
apprendre aux enfants à se distancier de leurs émotions et des pensées qui surgissent à
ces moments-là ; car ils s’identifient à ces pensées et à leurs émotions… Et donc ils les
vivent beaucoup trop intensément et sont assujettis à elles. Notre ennemi commun fait
croire à la réalité de ces pensées et il fait croire qu’elles viennent de notre cœur. J’ai
voulu leur faire percevoir que ce sont des tentations, des attaques, face auxquelles il faut
apprendre peu à peu à réagir par la prière et cesser de se laisser manipuler par elles…
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Neuvième rencontre : Le 07 / 03 / 2015
-Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’homme alors qu’Il savait bien que l’homme allait pécher ? Et pourquoi
a-t-Il a créé le pommier et l’a-t-Il mis dans le paradis ? Cela aurait été mieux qu’Il ne mette pas cet
arbre dans le Paradis !
Et, pourquoi Dieu nous a-t-Il donné « la possibilité » de lui désobéir ? Pourquoi nous avoir créés
libres et pouvant alors faire autre chose que le bien ?
Ces questions avaient surgit au moment de la fête de la Théophanie et j’avais proposé des
réponses rapides à approfondir pendant le Carême.
Cette neuvième rencontre fait suite à notre travail concernant les mauvaises pensées et les
mensonges envoyés vers nous par « L’usine à mensonges Viclean & Co ».
Cette « usine à mensonges » a commencé à vouloir nous séparer de Dieu dès le début de notre
existence : dès le premier homme, dès le Paradis…
Mais avant de voir le mensonge qui nous a chassés du Paradis, il faut d’abord revisiter la Vérité
qui était au Paradis… cette Vérité, nous pouvons la voir en cherchant à répondre à la question
suivante : « Pourquoi Dieu nous a-t-Il créés ? » Les enfants sont hésitants face à cette question…
-Dieu nous a créés pour partager avec nous TOUT ce qu’Il avait : sa Vie et son Amour, la
Communion de la Sainte Trinité ! Dieu nous a crées pour que nous devenions ses amis !
Ceci déclenche à nouveau la question : « Mais Dieu, qui l’a fait apparaître ? » Ou : « Comment est-
Il apparu ? » Et à nouveau la difficulté de comprendre que « Dieu n’est PAS APPARU : Il a existé
DEPUIS TOUJOURS ! C’est seulement lorsqu’Il a voulu prendre un corps humain et vivre sur terre
que l’on dit qu’Il est apparu… mais on ajoute « apparu dans le temps » ou « sur terre » : Dieu a
toujours existé et Il est apparu sur terre, dans le temps ; cela veut dire que tout en restant
éternel, sans commencement, Il est entré dans le temps et S’est montré aux hommes.
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Pour comprendre un peu pourquoi on dit que Dieu a toujours existé, il faut peut-être accepter un
moment d’imaginer le contraire : Si Dieu n’a pas toujours existé… alors, quelqu’un d’autre l’a
« fait », l’a créé, l’a fabriqué. Mais alors, qui est ce « quelqu’un » qui L’a fait ? C’est celui-là qui
devrait être appelé « Dieu », puisqu’Il était le Premier, avant le reste… ! Et alors, si on accepte
cette idée, cela veut dire qu’il y a plusieurs dieux : la sainte Trinité et « celui qui L’a faite »… ! La
Sainte Trinité S’est révélée à nous ; et cet « autre dieu » qui L’aurait fait apparaître il ne s’est pas
révélé ! Nous croyons en UN SEUL Dieu : la Sainte Trinité, dont chaque personne est « sans
début », dont chaque personne a toujours existé… Si nous pensons qu’il existe un être supérieur,
ou une chose, une force supérieure à la sainte Trinité, alors, nous ne pouvons plus dire que nous
croyons en UN SEUL Dieu… (Les enfants semblent comprendre… !)
Mais déjà d’autres questions surgissent dans un très grand désordre : les enfants se mettent à
reprocher à Dieu d’avoir créé aussi la mort, d’avoir créé le serpent, d’avoir mis le serpent dans le
paradis, de ne pas avoir empêché Adam de prendre le fruit interdit, d’avoir mis cet arbre interdit,
d’avoir créé des animaux méchants et dangereux … D’autres enfants sont dans la logique de la
punition : « Dieu a créé la terre après qu’Il ait puni Adam et Eve et les ait chassés du paradis, pour
qu’ils aillent payer pour leur faute sur la terre… »
Dans le paradis, tous étaient amis de Dieu et tous étaient amis de tous.
Il n’est donc pas question de penser que Dieu ait créé des êtres
malfaisants ou malintentionnés ou dangereux pour les autres. Dans le
Paradis, les fauves ne tuaient pas, les morsures ne faisaient aucun mal,
les plantes vénéneuses ne tuaient pas celui qui les mangeait.
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Pour comprendre cela il faut regarder la vie
de nombreux saints et saintes qui étaient
amis avec des animaux sauvages,
dangereux pour les autres hommes…
il faut aussi penser à différents textes
bibliques qui parlent de cette réalité :
« Dieu dit à l’homme : "Je vous donne toutes
les herbes portant semence, qui sont sur toute
la surface de la terre, et tous les arbres qui ont
des fruits portant semence : ce sera votre
nourriture.
A toutes les bêtes sauvages, à tous les oiseaux
du ciel, à tout ce qui rampe sur la terre et qui
est animé de vie, je donne pour nourriture
toute la verdure des plantes" et il en fut ainsi. »
(Gn 1, 29-30)
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Dieu a créé l’homme pour que
l’homme devienne son ami : et
comme on partage TOUT avec
son ami, Dieu voulait et veut
encore TOUT partager avec
nous !
Une enfant me fait remarquer
que elle, elle ne veut pas TOUT
partager avec ses amies : il y a
des choses qu’elle veut garder
pour elle seule.
Elle est donc très étonnée quand
je lui dis que Dieu, Lui, ne veut
pas faire cela : Il ne veut RIEN
garder pour Lui tout Seul !!!
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Dixième rencontre : Le 15 / 03 / 2015
En faisant cela,
l’homme s’est coupé de Dieu…
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La peur, la méfiance à l’égard de Dieu, c’est
cela qui a chassé l’homme du Paradis.
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Quelle catastrophe !!!
Non Dieu n’est pas fâché et ne chasse pas l’homme loin de Lui pour s’en débarrasser et ne plus
en entendre parler ! Si c’était le cas nous ne serions plus là pour en parler : nous aurions disparu
de la surface de la terre !!! Si Dieu avait voulu rompre Lui aussi le lien qui nous lie à Lui, nous
n’existerions plus !
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur la longue et patiente Histoire Sainte où Dieu a peu à peu
créé la possibilité de sauver l’homme.
Je ne veux vous montrer pour le moment qu’une image de la réponse de Dieu à notre faute :
C’est nous qui méritions d’être condamnés ; c’est Lui qui accepte de prendre la punition à notre
place !
C’est nous qui sommes coupables, et, en plus, nous avons osé accuser Dieu et Lui se laisse
accuser et condamner sans se défendre, Lui le Seul Innocent !
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Dans les offices de ce Dimanche de la Croix, au milieu du Carême, nous avons chanté :
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