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Chapitre XIII Séries de Fourier Ge chapitre est consacté al’étude des séries [ay cos nz +b, sin nz], 001 (ay) et (bn) sont des suites réclles. Si une telle série converge normalement sur R, nous relions Ja somme $(z) = D5’ Gq cosnz + by sin nz aux coefficients a, et bn. Considérons une fonction périodique, f, de période 2x, que nous choisis- sons continue et de classe C1 par morceaux pour simplifier cette introduction. La relation ci-decous, entze somme et coefficients, permet de construire une série [an(f) cosnz + ba(f)sin na], appelée série de Fourier associée 4 f. Aprés avoir établi quelques propriétés des séries de coetficients [a,(f)} et [bn(f)}, nous montrons que la série de Fourier associée a f converge normale- ment sur K et a pour somme f, (Théoréme de Dirichlet). Nous en déduisons Videntité de Parseval et ’appliquons & la détermination de sommes de séries numériques particulidres. La derniére section est une introduction au probléme de Dirichlet, 4, Vorigine de la théorie des séries de Fourier. 83 4 CHAPILRE XL. SERIES DE FOURIER 1 Séries trigonométriques : 1.1 Définitions : Définition 1.1 : On appelle série trigonométrique une série de fonctions réelles, (un (2)], définies par tin(t) = dp cosnue + bq sin mee, 2 DEN, dy ER, bg ER, by 0. La comme S(z), si elle existe, a pour période |T Si la série trigonométrique converge sur E C [0,7], elle converge aussi dans E) = E+ nF C inP,(n+1)T), obtenu, & partir de E, par une translation de nT. Expression complexe : Le but est d’écrire ay cosnwe + by sinnw2 sous la forme cn eM + ce", Supposous n > 0; A partir de Réciproquement, & tout couple de nombres complexes conjugués, (¢q,c-n), on associe deux nombres réels vérifiant les égalités ci-dessus et définis par = Gn = Cnt Cons On = i(Cm — Cn). En n= 0, on a ag = ¢o, bo = 0. La somme de la série se note done indifféremment 5(2) = Den e™* = To (aq cosnwe + bq sinnwz) . ae om 1.2 Convergence d'une série trigonométrique réelle : Théoréme 1.2 : Si les sérics numeriques [lan|} et [lbnl] convergent, la série trigono- meétrique [ay cos mux +b, sin nw] converge normelement sur R. Oorollaire 1.8 : 1) Si les aéries flan] ef (\bnl] convergent, la somme S(z) est continue sur R et = b, f Sat => 7 T oon So (musinme te 1. SERIES TRIGONOMETRIQUES : 55 2) Si les séries [rlan[] et [mbnl] convergent, la somme S(2) est dérivable sur R, o dérivée continue, ct S(@) = Snag sin maz + nw by cos nie) Plus génératement, si les séries [n* lanl] et [n* jba|] convergent, la comme $(cr) est de classe C*. La dérivée d’ordre p, 1

an cos nuit + bq sin nue Te théorime suivant nous garantit existence et la continnité de la somme de la série trigonométrique [ay cos mz + by sin nwa] avec des hypothases plus faibles sur les coefficients an et bn. Théordme 1.4: Si les suites (a_) et (dy) tendent vers 0 en décroissant, la série [en cos nua + bn sinnwz] converge pour tout x, sauf peut-éire en z = kT. k € Z. La fonction somme, = -+ §(2), est continue en tout point 2 7 kT. Exemple 1.5 : La série [102 aa} est convergente sur }0,2x[ et sa somme est continue en tout 2 # Qkn. Exemple 1.6: La série [sm tinue sur R. converge normalement sur R et sa somme est eon Pémonstration du Théoréme 1.2 : Si les séries numériques fan} et bn [] convergent, 1a convergence normale sur R découle de linégalité : | a, cosmuit + by sin nwa |<] an | + | bq | 2 Démonstration du Théoréme 1.4 : La premiére partie du théortme est une consé- sqnence du critdre d’Abel (cf Chapitre XT) appliqué chacune des séries fa, cos nu} et {bo sin nwa] (cf Exemple 5.3 du Chapitre XI), Sila suite (aq) tend vers 0 en déereiseant montrons que la fonction z+ "3° ay six kus est continue sauf peut-atre en 7 ¢ ZT. * Soit 20 ¢ ZT, choisissons un intervalle ouvert I =zo~,a0-+e[ tel que Vintersection [20 —a,20 + a] ZT soit vide. Dans I'Exemple 5.3 du Chapitre XI, nous avons etablr 56 CHAPITRE XHL SERIES DE FOURIER est continue sur [29 ~c,x9 + a], donc bornée, et il existe A La fonction 2 ++ sin 42 tel que tm (v2 e1) FS sin bua Sk. lis + Fizonsc > 0. Dans la démonstration du Corollaire 5.2 du: Chapitre XI, nous avons semarqué que la série [ay — ag+1] converge. Nous ponvons donc choisir un entier p tel que, pour tout ¢ > 0, on ait 8K |ap4,| < ¢ et 8K 29") (ay — apr) < ©. Fizons cet entier p. Dans la preave du critare d’Abel, nous avons établi : ptgnt | ap sin pwr +--+ apyg sin(p + ghwa |< K ( SY a= ow) +E} Gpry le & ol 4 [DP ar sin kwe] 0.(7 ? pol +3) | aysin kur — aysin kere | s f4b48- a7atae Le résultat pour 2 + S7§° by cos hw se démontre de fagon analogue ° 1.3 Relations entre coefficients et somme : L'égalité aq = £71 établie au Chapitre XII relie coefficients et somme @une série entidre f(#) = D3 aqz*. Dans ce paragraphe, nous montzons que les coefficients d”une série trigonométrique a, cos nwa + b, sin nwa] peavent également étre déterminés par sa somme. Commencons par remarquer : 1, SERIES TRIGONOMETRIQUES : Proposition 1.7: Soit f : R — BR une fonction périodique de période T, continue par morceauz, alors : ce f(t) ae [oe I , 70) pour tout a et tout b. oer ear poe Démonstration : La rigle de Chasles [ -[ [ +f" et te changement de by bar variables t+ tT entrainent [- rite a En conséquence, lorsque on intdgre une fonction f, périodiaue de période 7, sur un intervalle d’amplitude T, Vintégrale ne dépend pas de Pintervalle choisi ; nous notons frme la valeur commune des intégrales [2*7 f(t) dt. ‘Théordme 1.8 : Pour toute série trigonométrique [aq cos nwa + by sin nwa] con- vergeant normalement sur R, de somme S, on a: 1 =7 [se a 7. (a)de 2 =2f s(e) cosporde, p>0; a= F f S(=) cosponde, p>0 2 FJ, S@) sinner ds, p> 0. En notation compleze, ces égalités deviennent = FI Siem ae, pea. Démonstration : De $(z) = ao+ Dnoil@n cos nwe +bn sin nwa), on déduit, pour tout entier p fixé - S(z) cos pwr = a cos pur + S>(dq cos nwa cos pw + by sin nw cos pw) Fost Le membre de droite étant une série convergeant normalement sur R, nous powvons intégrer terme a terme : [56 S(@) cos pos de = fre corr da + Fem [cosnise cos pwn de bb, sin nue cos px da) 58 CHAPITRE XII. SERIES DE FOURIER “Les égalités cos pur cos quz = $eos(p+ glue + beos(p— qwe 7 sin pur cos que = }sin(p + ghz + Esin(p — gor : impliquent ff cos pu cosqued: =0 sip#q; wstpurde Fay; ‘few nse Singur d= = 0 (¥p)(¥q) Ti s’ensuit : [50 cospuede = 72, p> 0; 2 i [S@)4e= Pa. Le résultat pour by s"obtient de fagon similaire en multipliant par sin por ‘Une démonstration en notation complexe peut également étre effectuée & partir de [erae= | cosnzds +i f sianede = =. | 2 Développement d’une fonction en série de Fourier : 2.1 Série de Fourier associée a f : Avec Jes résultats de Ja premidze section, on sait que si une fonction périodique, f, de 2 période T = =, s’écrit sous la forme F(t) = 40+ Y7 (on cos nwz + by sin nw), a avec convergence normale de la série trigonométrique, alors les coefficients ty et bn sont reliés & f (Théoréme 1.8). A la fonction f, nous pouvons donc associer une série trigonométrique [an(f) cos nz + ba(f) sin nw} ; cherchons & déterminer la. somme de cette série, lorsqu’elle existe. Definition 2.1 + Soit f uno fonction continue par morceanx, sur tout intervalle fermé borné, périodique de période T=—, ta série de Fourier associée a f est la série 2. DEVELOPPEMENT D’UNE FONCTION EN SERIE DE FOURIER 59 trigonométrique [a,(f) cos nwa + ba(f) sin nwe], définie par : aol) = & ff Hla); 2 (A= Ff Me) cospoede, p> 0; bef) =F [ Me) super ds, »> 05 En notation complexe, la série [e.(f) e™*], n € Z, est définie par : 1 minus de oo) = pf Slayer a Déterminons quelques séries de Fourier particuliéres avant d’étudier leurs propriété Remarquons que si la fonction f est paire, alors b,(f) = 0; de mame, si f est impaire, apf) = 0. Exemple 2.2: Série de Fourier de la fonction périodique de période 1, égale a x ssur [0,1] Un caleul direct et des intégrations par parties donnent : 1 1 s ao = [ ade = 55 om =2 f pcos ane de = 0; 6,52 [x sin dane de = lo Lb to la série de Fourier associée est : i sin 2anx 27 ae a Exemple 2.3 : Série de Fourier de la fonction périodique de période 2n, égale & 0 sur J-n,0] et d 2? our (0,1, Comme ci-dessus, on obtient : Lf 2? ong [Pae=F; as boat [0% sianeds rh 60 CHAPITRE XIIL. SERIES DE FOURIER 2.2 Propriétés des coefficients de la série de Fourie! La somme dune série trigonométrique présentant généralement des discontinuités, la propriété “de classe C™” doit étre généralisée en : Définition 2.4 : Une fonction réclle, définie sur I CR, est de classe Ct par morceaue si, pour tout intervalle fermé borné [a,2} C T, il existe une suite finie a0 = 6 0 ula +h) A We) — y(a;-+0(4)),0 < O(K) < hy pour en déduire u(az) = jim M&tM— UO) py procédant de méme en a;41, nous hao h iSe constatons que Ja fonction u devient une fonction de classe C? sur [ai,aiy1] j nous pouvons donc lui appliquer la formule usuelle d’intégration par parties : é RE pougs f wortnae a vf u(t)o"(t) de s Sole aS [oreuasde(aisn) = wlasdo(aa)~ f°" tcoo(o at] 7 = u(b)v(b) - ufa)o(a) = S fa wi(t}o(t) de = u(b)0(b) — u(a)v(a) f ul(tyo(t) at (Za continuité de u a été utilisée dans Pimination des termes 1(ai)o(ai) ) a 2.3. Théoréme de Dirichlet : Théoréme 2.7 : Soit f une fonction de classe C! par morceauz, périodique de période as 1 : T, alors la série de Fourier de f en x converge vers 5 (f(e +0) + f(z ~0))- En par- ticulier, si f est de plus continue en 2, la série de Fourier associée 4 f converge vers F(2). Remarque 2.8 : I existe des fonctions continnes dont la série de Fourier associée diverge pour certaines valeurs de #. Démonstration : Nous utilisons la notation complexe et choisissons le cas particulier T = 2n pour des facilités d’écriture. Notons s,(z) = D2 p¢n ei" la somme partielle de la série de Fourier, en un point 2 firé. Caleul de sp(z) ~ $(f(@ +0) + fl@-0)). 2, DEVELOPPEMENT D’UNE FONCTION EN SERIE DE FOURIER 63 Notons &p(z) e'* ; la fonction & est paire et vérifie : [aieide ans f° 8,(2) de ff ele) ee Le caleul de la somme partielle «)(2) : Eine Lf ary int, Lf 2 ined) Le eo se az 10 De at L oe Sef) Tope = EL 10 %2-na~ = ae [He 2) B (udu [ +2) &,(u)du (8, est paire !) permet d’écrire snl) ~ 3 (F(a +0) + fle - 0) EP sus neiyaeZ [ pe+0 0, eu- Ef fe 98,(0)due Z ° ae fh UE +2) Fee 40) Hlwdesgh [? (eur 2)~ fle~0) aylu a. Il reste a établir que chacune de ces deux intégrales tend vers zéro. Les deux preuves 6tant similaires, nous nous contentons de montrer ln. f (Fut 2) ~ fle +0) &(u) du = Développons &,(u) : @(u) = mim _ giet ye 1- sing Choisissons a, 0 < a pour tout u € [0,x]. Nous appliquons le théortme des accroissements finis & f sur [2,2 + u] ic use + bu) sin [Luc +2)-f(2+0)) 4,(09 aul = fo sin 2 Mu foi (2234) < [EO a are lo ain Ainsi, f peut tre rondue arbitrairement petit en choisissant bien a. f La majoration de cette intégrale par un nombre arbitrairement petit est une fle +u)~ f(z +0) sins conséquence du lemme suivant car la fonction w+ est C? par mor coaux sur [a x]. a Lemme 2.9: Toute fonction f de classe C™ par morceauz sur I = {a,b} verifie Titty oo f f(z) con nz dr Tittn-soo f2 f(a) sin ne dz = 0 Démonstration : Effectuons une intégration par parties : [@ sinnedz sf (2) sin nz de = fe S ke ka 1 LES peo, 2 (le +0) commas — flaisx ~0) conmaiys) +2 vf f'(a) cosnz dz 3 ins I suffit maintenant de constater que cette derniére expression tend vers zéro lorsque 00 (rappelons que f” est bornée). 0 2.4 Convergence normale dune série de Fourier ‘Théoréme 2.10 : (Identité de Parseval) Soit f une jonction continue, périodique, dont la série de Fourier associée converge normalement sur R et « pour somme f, alors : eal (eal HLA) = 2 f Hear. 2. DEVELOPPEMENT D'UNE FONCTION EN SERIF DE FOURIER : 65 Le résultat suivant fournit une classe de fonctions f dont la série de Fourier associée converge normalement sur R. Théoréme 2.11 : Soit f une fonction continue sur R, de classe C) par monceausr, périodique, alors la série de Fourier de f converge normalement sur B et sa sorame est égale & f. Corollaire 2.12 : Le développement en série de Fourier d’une fonction périodique, continue, de classe C* par morceauz est unique. Démonstration du théoréme 2.10 : Partons de légalité L(Y? = a6) $2) + Y (an(f) fl) cos nese + bn(F) f(@) sin niwz) T L’bypothese de convergence normale permet de permuter les signes 57 et {et d’obtenir [sera = [oot S(e)de + Lats) [ te) cos muwz de Hol) f F@)sin ws de Tao( 4)? + FS (an + C08) « 7 Démonstration du théoreme 2.11 : De (nlon(/)|~ 2)” > 0, 0us déuisons 3 (gt eacny) an(S) is Les deux sézies, [3] et [(na,(4))?], étant convergentes (‘Théoréme 2.5), la série fan(f)] est une série numérique absolument convergente. On montre de méme la convergence ab: solue de [bn( f)], dot la convergence normale de la série de Fourier sur R, (Théoréme 1.2), G Démonstration du corollaire 2.12 : $i aa(f) ) pour tout nm, Midentité de nf) = Parseval implique fe A {a}? de = 0, dod Von déduit f = 0. L'unicité dw développement en série de Fourier en découle par un argument classique. 66 CHAPITRE XHI. SERIES DE FOURIER 2.5 Exemples : Exemple 2.13 : Série de Fourier de la fonction périodique de période 2x, égale d 0 our }-,0] et é 2? sur [0x]. On @ déterminé la série de Fourier dans l’exemple 2.3. La fonction étudiée étant évidemment C" par morceaux, on peut lui appliquer le théoréme 2.7 et déterminer des sommes de séries particulidres : : La fonction cousidérée n’est pas continue en x, done wid ead 1a Fagor Orse-o= S42 (14 geet ) ot 2 Exemple 2.14 ; Série de Fourier de la fonction périodique de période 2x, égale d | x | our J—x, x], Par parité de la fonction f, les coefficients b, sont nuls, Pour les coefficients @,, on obtient om Zs oa 2 [coon Hoi dan = O et ants = eg Gps HB 1. La fonction étudige stant C1 par morceau, “applique * le théordme 2. 7 n_ 4 (2n + Lx si lk lel 5- $5 Soe En particulier, pour z = 0, on obtient + 1 OntP B 2. DEVELOPPEMENT D'UNE FONCTION EN SERIE DE FOURIER : L'égalité de Parseval se réduit ici a : ze 16 Lf" sey 28 2+ Ll wantie 7 [fora x dot 1 1 1 b bea Dae A nous déduisons 1 Exemple 2.15 : Série de Fourier de la fonetion z +4] sin 2 |. Considérons x ++| sin = | comme une fonction de période 2x. Par parité, les coefficients de Fourier by sont nuls ; calculons les autres : ao = 2. f sintdt= 2; a, =0; Jo * i n>tyag= 2.2. [sine cosnt de =~ ea De l= n}e] : ® b aL nei T= |o Poi arp+1 = 05 aay Tay La fonction z++| sin | étant continue et C? par morceaux sur R, le théoréme de Dirichlet s’applique 2 4.2 cos 2pa jancin 2S game Légalité de Parseval aye f aah Soak + ook = =” p00) ae a St i se réduit ici a: 8 we 2 Lp ie wt Lapaz [seed =, dor . fe Liga = Te 2 68 CHAPITRE XII. SERIES DE FOURIER 2.6 Compléments : Ce paragraphe ne comparte pas de démonstration ; il a pour but de signaler quelques propriétés des séries de Fourier ne requérant que la continuité de f. ‘Théoréme 2.16 : Supposons f continue, de période 2x, de coefficient de Fourier cn et posons 5)(2) = D2, tne. Les propriciés suivantes sont uérifiées : 4) Convergence en moyenne quadratiyue. Jim, (J (ople) ~ £(2))? de) = 0 aa 2) Le polyndme trigonométrique op est celui qui “réalise le micus” cette limite : si Np(2) = D2 pba e™, avec des coefficients by vérifiant by alors JL iele) = Heyy de > J" (opl2) = 1(@))? ae. 8) Egalité de Parseval. +L (dsn)=2/" pepe 2x Voileal? =f" se)? de on 203 ea = La quantité [ 4(a)* dz correspond en Physique & énergie de f. 3 Problémes de Dirichlet : Ce paragraphe introduit Vorigine des développements de fonctions en série de Fourier ct présente (brievement) la trausformée de Fourier. Les deux notions provienneat dun méme probléme, le probléme de Dirichiet, posé dans deux domaines différents de R? 38.1 Probléme de Dirichlet dans le disque : Notons D(0,1) le disque fermé du plan, de centre 0 et de rayon 1. Soit w : D(0,1) BK une fonction continue sur D(0,1), de laplacien nul. Nous voulons déterminer w a partir de sa donnée sur Je bord du disque. Un exemple coneret de cette situation est celui de Véquation de la chaleur : de la connaissance de la température sur le bord d'un disque, ‘on veut déduire la répartition de la chaleur & Vintérieur du disque. 3. PROBLEMES DP DIRICHLET : 69 La géométrie du probléme justifie Ie choix des coordonnées polaires : nous cherchons & déterminer une fonction u(r,9), continne pour r < 1, ot vérifiant u(r,0-+ 2x) = u(r,4), u(1,9) = £8), @ Ow 18% autos) = 5 (Gt) + pt ob la fonction f(@) est connue. Nous nous intéressons aux colutions de 'équation aux dérivés partielles Au = 0 se décomposant en u(r,@) = R(r)@(6). L%quation Z ermocoy + 22(7)0"(0) = rR"(rOLO) + ROLE) + 22(r)0"(@) = 0, s'écrit également : 9") ~O(#) * Légalité de ces deux fonctions montre qu’elles sont toutes les deux constantes, i.e. indépendantes de r et 6 respectivement. Notons la valeur (constante) commune. Les deux équations différentielles obtenues s'intégrent facilement en : { Acti + Be-iVF? sg 000) =| 44 Be _ weo Aev=H6 + Be-V=H yg Orv +. Dr-vib Bed Rr)=4 C+ Dine H=0 CrVB + Dro e<0 (Wéquation, 172" + rR! — wR = 0, est une équation d’Buler qui sintdgre a l'aide du changement de variable r = et, r = ~e'.) Constatons maintenant : ¢ si # <0, la fonction © n'est pas bornée done ne peut étre périodique si = 0, pour la méme raison, on doit avoir B = 0 ; + ai 2 > 0, la fonction © est périodique de période 27 si, et seulement ei, Vfl € N, clest-a-dire w= n,n €N. la continuité en 7 dela fonction R(r) implique D = reste donc comme seules solutions compatibles avec le probléme posé : ue ={ 8 (acneg pews) 255 70 CHAPITRE XII. SERIES DE FOURIER Si m,...,uyv sont des solutions, leur somme uj +--+ uy est aussi solution, En résumé, on peat déduize des considérations précédentes que, si Yon sait écrire f comme la somme Pane série trigonomeétrique, /(0) = Sexe, alors u(r, 8) = So eqrllei? est solution de léquation aux dérivées partielles de départ (Le lecteur admetira que ce sont les seules solutions). La théorie des séries de Fourier mous dit précisément quelles fonctions f admet- tent cette décomposition et comment la déterminer ; elle répond donc complétement au problame de Dirichlet dans un disque. 3.2 Probléme de Dirichlet dans le demi-plan : Le problime est similaire ; notons P* le demi-plan fermé de R? coustitué des couples (2,y) avec y 2 0, Soit v : P* ~ RK une fonction continue et bornée sur P*', de laplacien nul, nous voulons déterminer v a partir de sa donnée sur le bord {(2,0)| x € R} du demi-plan. Nous cherchons done & déterminer une fonction v(z,y), continue et bornée pour 00 <2 < wet y > 0, verifiant oi la fonction f(r) est connue. On effectue le méme travail que précédemment pour résoudre Av = 0, en posant v(z,y) = X(z)¥(y). Nous ne présentions que la conclusion, Les solutions sont indexées par un paramétre réel a € R, et définies par: ra(ey9) = e“hiveioe, Sur le disque les solutions dépendent d'un paramétre entier et la superposition des solutions fournit une série. Ici, le paramétre est réel, la superposition des solutions cor- respond & une intégrale : v(2,y) = i a(a) ell ele do, ole) = f ala}et do. 4. EXERCICES ET PROBLEMES 7 La développement de la fonction f(6) en série de Fourier apparaissant dans la section 3.1 a(a) e* da. On résout co probleme grace ala notion de transformée de Fourier. Posons - 1 f* -ieo ge) = fm ale)ee, alors, sous de bonnes hypothéses sur la fonction g (C! par morceaux, & dérivée bornée et telle que l'intégrale °°, | g | existe) on a: A dim, [alee da devient ici Mécriture de g(x) sous la forme g(2) ge) Les solutions au probléme de Dirichlet. s’écrivent alors : A v(e.9) = gm [', Aa) ele dey 4 Exercices et Problémes Exereice 4.1: Eerire le développement en série de Fourier de la fonetion de période 2n définie par f(x) = x six €]—w,x[. Comparer les valeurs f(s) et S,(2) pour tout © ER, Calculer les sommes suivantes : Sag Sp Di = Lo Bxercice 4.2 : a) Ecrire le développement en série de Fourier de la fonction de période 2n définie par f(x) = 2 si| x |< n. Comparer les valeurs f(2) et 3;(2) pour tout 2 € R. Calculer les sommes suivantes 4) Berire le développement en série de Fourier de la fonction périodique, de période 2m définie par g(x) = 2x sur }—x,x[ Exercice 4.8 : Ecrire le développement en série de Fourier de la fonction impaire de période 2x définie par f(z) = a(n —2) si 0< 2

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