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© Enrick B.

Éditions, 2022, Paris


www.enrickb-editions.com
Tous droits réservés

Directeur de la Collection CRFPA : Daniel BERT

Conception couverture : Marie Dortier


Réalisation couverture : Comandgo

ISBN : 978-2-38313-004-8

« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à


l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à
titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement
interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et
suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de
poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les
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Sommaire

Couverture

Titre

Copyright

Préface

Le mot du directeur de collection

Introduction générale

P@RTIE 1 - TRAVAILLER SON ANGLAIS

Fiche n° 1 Conseils pratiques pour progresser en anglais

Fiche n° 2 Liste (non exhaustive) des ressources pour se préparer

Fiche n° 3 Travailler son anglais juridique

Fiche n° 4 L'épreuve d'anglais du CRFPA

Fiche n° 5 Exemples de phrases-type

P@RTIE 2 - FICHES THÉMATIQUES BILINGUES

TITRE 1 - GÉNÉRALITÉS

Fiche n° 6 La Common Law

Fiche n° 7 Civil Law

Fiche n° 8 Les autres systèmes juridiques

Fiche n° 9 Les avocats dans le monde anglo-saxon

TITRE 2 - LE ROYAUME-UNI THE UNITED-KINGDOM


Fiche n° 10 Présentation du Royaume-Uni

Fiche n° 11 Le monarque du Royaume-Uni

Fiche n° 12 Le Pouvoir exécutif au Royaume-Uni

Fiche n° 13 Le pouvoir législatif au Royaume-Uni

Fiche n° 14 Le pouvoir judiciaire au Royaume-Uni

Fiche n° 15 Le Brexit

Fiche n° 16 Le Commonwealth

TITRE 3 - LES ÉTATS-UNIS THE UNITED STATES

Fiche n° 17 Présentation des États-Unis

Fiche n° 18 La Constitution des États-Unis

Fiche n° 19 Le pouvoir exécutif aux États-Unis

Fiche n° 20 L'élection du Président des États-Unis

Fiche n° 21 La procédure de destitution

Fiche n° 22 Le Pouvoir législatif aux États-Unis

Fiche n° 23 Le pouvoir judiciaire aux États-Unis

TITRE 4 - AUTRES THÈMES

Fiche n° 24 La dépénalisation et la légalisation du cannabis

Fiche n° 25 L'immigration

Fiche n° 26 Les discriminations

Fiche n° 27 RGPD et protection des données

Fiche n° 28 L'intelligence artificielle

Fiche n° 29 Le Coronavirus

Fiche n° 30 Les scandales sexuels

Fiche n° 31  La Guerre Russie/Ukraine

Fiche n° 32  Les élections en France (2022) : présidentielle


et législatives

P@RTIE 3 - FICHES DE GRAMMAIRE

Fiche n° 33 La conjugaison

Fiche n° 34 For, since, ago, during et while

Fiche n° 35 Much, many, a lot

Fiche n° 36 Few, little, a few, a little

Fiche n° 37 All, any, every, everything, some, whole

Fiche n° 38 Les comparatifs

Fiche n° 39 Les superlatifs

P@RTIE 4 - LEXIQUE

Anglais/Français

Français/Anglais

Index
Préface

Souvenons-nous de ce que, à l’Université ou ailleurs, nous aimions chez


un enseignant.

Sa matière pouvait bien être la plus hermétique de toutes, la plus difficile


à appréhender, peu importe. Nous savions qu’il allait nous emmener dans
un univers savant et exigeant, avec pédagogie et bienveillance, qu’il ne
ménagerait pas son temps afin que nous puissions maîtriser la grammaire
élémentaire de sa discipline, avant de nous conduire vers des
considérations plus sophistiquées, sans jamais laisser quiconque au bord
de la route. Je regrette de ne pas avoir retenu le nom de cette
exceptionnelle chargée de travaux dirigés en droit des sûretés à
l’Université Paris-X Nanterre, qui n’a certes jamais rendu cette matière
plus simple – car c’est une matière d’une grande complication, au sens le
plus noble de l’horlogerie – mais qui avait fait le pari de l’exigence et qui
nous l’avait enseignée en la mettant sans cesse en perspective,
convoquant les exemples concrets, explicitant le cheminement de la
doctrine sur tel aspect ; nous donnant le sentiment, malgré son érudition,
qu’elle nous parlait d’égal à égal. J’avais adoré le droit des sûretés.
L’aurais-je même imaginé quelques mois auparavant, tant la réputation de
cette discipline la précédait, tant nous l’appréhendions avec une crainte
révérencielle, tant nous nous perdions en calculs savants afin d’en
anticiper la compensation arithmétique dans nos moyennes finales ?

Ce que nous avons aimé, au fond, chez certains enseignants, c’est qu’ils
nous rendaient le savoir accessible. C’est que l’on commençait à y croire,
que l’on se disait : pourquoi pas ? J’aurais dû retenir le nom de cette
exceptionnelle chargée de travaux dirigés. L’accessibilité demeure encore
une préoccupation aujourd’hui, face à un corpus juridique qui s’est
complexifié à travers le temps, et étendu dans l’espace. Les étudiants qui
parcourent le présent ouvrage deviendront en effet des avocats d’un
monde quelque peu nouveau : un droit interne toujours plus influencé
par le droit européen et international, une géopolitique qui aura modifié
notre rapport aux libertés individuelles, une conjugaison intime entre le
droit écrit et la soft Law, devenus quasiment équivalents, l’émergence
d’acteurs nouveaux du droit (régulateurs sectoriels de plus en plus
nombreux, de plus en plus actifs, associations et organisations non
gouvernementales légitimées dans leur exercice quotidien),
bouleversement de notre pratique par cette révolution anthropologique
fascinante que constitue le numérique. Ce sont des qualités nouvelles qui
devront désormais être cultivées par l’avocat : l’intelligence émotionnelle,
la créativité, la résolution de problèmes complexes, le développement de
l’identité numérique, le travail – ou davantage encore l’exercice – en
équipe.

Le nouvel examen national s’efforce de répondre aux exigences de cet


environnement nouveau. L’examen d’entrée au CRFPA se transforme afin
d’être plus cohérent, plus lisible et plus sélectif. Plus égalitaire aussi. Mais
cette réorganisation crée quelques inquiétudes chez les étudiants et
implique un changement dans l’organisation de leur préparation.

L’accessibilité est donc plus que jamais une préoccupation face à un


examen d’entrée dans les Écoles d’Avocats dont, conséquence de la
complexification du droit, les contours ont été redessinés. C’est donc la
stratégie d’enseignement et de préparation à cet examen qui s’en trouve
transformée, notamment en cette période légitimement préoccupante
pour les étudiants de transition entre l’ancien examen et le nouveau.

Il faut donc saluer la démarche qui consiste pour une maison d’édition
telle qu’Enrick B Éditions, à imaginer une nouvelle structure éditoriale,
une offre innovante, totalement adaptée à la nomenclature du nouvel
examen national d’accès aux Écoles d’Avocats. L’accessibilité, toujours, qui
consiste à réorganiser les contenus d’un manuel afin de les orienter vers
leur application la plus concrète et la plus immédiate. Il ne s’agit pas
d’abandonner les traités et les ouvrages les plus denses, qui ont fait l’objet
d’un enrichissement quasiment majestueux au fil des années.

Il ne s’agit pas davantage de déserter un apprentissage régulier et assidu


à l’Université au profit d’un bachotage affolé. Le Droit s’apprend par un
phénomène de sédimentation noble. Il faut du temps. Il faut de la
régularité. Mais le nouvel examen obéit à une structure et s’inscrit dans
une stratégie nouvelle : réduction des matières disponibles, recentrage
autour de certains enseignements, valorisation de l’admission à travers le
coefficient modifié du Grand Oral. Cette réorganisation nécessite une
pédagogie nouvelle.

Cet ouvrage participe de cette préoccupation constante, en constitue une


nouvelle initiative. Et il est – surtout – réjouissant de constater que la
pédagogie conserve sa capacité d’imagination.

Kami HAERI
avocat associé-partner, Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan
ancien secrétaire de la Conférence
ancien membre du Conseil de l’ordre
Le mot du directeur
de collection

L’examen d’accès au CRFPA est réputé difficile et sélectif.

L’arrêté du 17 octobre 2016 renforce cette impression, dans la mesure où


le double objectif de la réforme est à la fois de simplifier et de
complexifier l’examen d’accès au CRFPA.

Simplifier l’organisation de l’examen, tout d’abord, en diminuant le


nombre d’épreuves et en nationalisant les sujets.

Complexifier l’obtention de cet examen, ensuite, afin de dresser des


barrières d’accès à la profession d’avocat. Les avocats ne cessent, à juste
titre, de dénoncer la paupérisation de leurs jeunes confrères et réclament
davantage de sélection à l’entrée de la profession.

La réussite de l’examen d’accès au CRFPA nécessite :

• un solide socle de connaissances dans les matières


fondamentales ;

• une bonne méthodologie ;

• une bonne connaissance de l’actualité, les rédacteurs de sujets


d’examen ayant souvent tendance à se laisser guider par l’actualité.

La Collection CRFPA a été conçue autour de ces trois axes. L’éditeur,


Enrick B Éditions, a mis en place une gamme d’outils d’apprentissage et
de révision efficaces, dans la seule optique de la préparation au CRFPA.

Conçus autour de l’arrêté réformant le programme et les modalités de


l’examen d’entrée au CRFPA, les ouvrages sont rédigés par une équipe
d’universitaires et de praticiens, tous rompus à la préparation du « pré-
CAPA », depuis plus de dix ans.
La Collection CRFPA comporte autant d’ouvrages que de matières
composant l’examen d’entrée au CRFPA. Elle est conçue pour faciliter une
acquisition rapide et progressive des connaissances. Chaque ouvrage ne
dépasse pas en moyenne 400 pages. Les chapitres sont remplacés par des
« fiches ». Chaque fiche est composée de trois rubriques récurrentes,
conçues pour proposer trois niveaux de lectures différents :

• L’essentiel (un résumé du cours en dix lignes maximum) ;

• Les connaissances (un rappel des connaissances indispensables pour


préparer les épreuves pratiques) ;

• Pour aller plus loin (des indications bibliographiques utiles, le cas


échéant, à l’approfondissement du cours).

Élaborés avec le concours de psychologues, les ouvrages contiennent des


schémas, tableaux et illustrations, conçus afin de stimuler la mémoire
visuelle du lecteur et d’éviter de longs développements qui pourraient
parfois paraître rébarbatifs ou décourageants. Les études démontrent en
effet que l’alternance de visuels (tableaux, schémas, etc.) et la
dynamisation du contenu sont les clefs d’une mémorisation simplifiée.

En outre, grâce à l’emploi de technologies innovantes, chaque ouvrage de


la Collection CRFPA est connecté. Afin d’assurer une veille entre chaque
réédition, ils comportent un QR Code en première page permettant
d’accéder à des mises à jour en ligne, disponibles jusqu’à la veille de
l’examen. Par ailleurs, vous trouverez tout au long des ouvrages d’autres
QR Codes. En les scannant, vous pourrez accéder à des vidéos portant sur
des points particuliers du cours, ou bénéficier de conseils
méthodologiques de la part des auteurs. Les ouvrages deviennent donc
interactifs !

À chaque ouvrage de cours est associé un ouvrage d’exercices corrigés


composé de cas pratiques et de consultations juridiques, qui couvre
l’intégralité du programme de la matière et renvoie aux fiches de
l’ouvrage de cours. Les deux ouvrages sont conçus comme
complémentaires.

Les ouvrages de la Collection CRFPA constitueront, nous le souhaitons et


nous le pensons, le sésame qui vous permettra d’accéder à la profession
d’avocat.
Daniel BERT
Maître de conférences à l’université de Lille Droit & Santé
Avocat à la Cour
Directeur de la Collection CRFPA
Introduction générale

L’anglais juridique est une matière complexe, car elle combine des
connaissances linguistiques avec des connaissances juridiques. Pour
parvenir à l’appréhender, il est donc nécessaire à la fois de perfectionner
sa pratique de l’anglais, mais aussi d’acquérir un minimum de
connaissances concernant le monde juridique anglo-saxon. En tant que
juriste francophone, nous devrons nous affranchir de certaines
connaissances et comparaisons pour appréhender correctement le monde
juridique anglo-saxon. C’est donc parfois en expliquant ces concepts avec
un œil français qu’il est possible de comprendre ces nouveaux concepts.
En tant que traductrice juridique, docteur en droit international et
enseignante de droit français en anglais et en français, je travaille au
quotidien avec ces différents éléments.

Appréhender l’anglais juridique n’est pas une simple affaire de traduction.


Les concepts peuvent avoir le même nom dans les deux langues sans
renvoyer à la même réalité en raison de la culture juridique dans laquelle
ils s’inscrivent. Certains concepts sont intraduisibles. Par exemple, le mot
« trust » est souvent traduit par le fidéicommis, mais ce mot est incomplet
pour comprendre ce qu’est un trust à l’américaine notamment, car ce
concept est constitué d’éléments inconnus du juriste français. Le juriste
français éprouve des difficultés pour les saisir. Il faut donc aller au-delà de
la traduction et tenter de transcrire les concepts pour s’approcher de
concepts juridiques connus. Les différentes notions sont donc abordées de
façon à être compréhensibles par une personne familiarisée avec le droit
français.

Cet ouvrage ayant vocation à apporter une aide aux étudiants


francophones qui préparent l’épreuve d’anglais de l’examen du CRFPA, il
se veut aussi pratique et pragmatique. Vous trouverez des informations et
de la méthodologie pour vous remettre à l’anglais. L’objectif est de vous
permettre de réussir cet examen pour lequel vous ne disposez que de peu
de temps de révision et non pas de vous rendre bilingue. Toujours au
regard de cet objectif, les fiches sont synthétiques pour vous permettre de
comprendre et connaître ce dont vous avez besoin dans le cadre de cet
examen oral de 15 min.

Ce livre va donc vous aider à lever les barrières linguistiques et culturelles


pour vous permettre de réussir cet examen et de devenir avocat en
France.

Pour finir, pour cette nouvelle édition 2023, je tiens à remercier les
stagiaires qui ont participé à la relecture et à la mise à jour de cet ouvrage
et aux vidéos du Dictionnaire juridique en vidéo en apportant des
connaissances principalement sur les sujets d’actualité.
P@RTIE 1
TRAVAILLER
SON ANGLAIS
Fiche no 1 Conseils pratiques
pour progresser en anglais

PRIVILÉGIER LA RÉGULARITÉ
SUR LA LONGUEUR DES SÉANCES DE TRAVAIL

L’apprentissage d’une langue ne fonctionne pas de la même façon que


l’apprentissage des autres matières juridiques. C’est la régularité qui
permet de progresser efficacement. Il suffit de consacrer 5 à 10 min
régulièrement à la pratique d’une langue pour constater des progrès alors
que passer plusieurs heures en une seule fois sera le plus souvent moins
efficace. Il est donc vivement conseillé de travailler régulièrement, et avec
constance.
 
L’anglais, comme toute langue étrangère, peut se pratiquer de deux façons
qui se complètent : passivement et activement.
 
Pour progresser en anglais juridique, il faut commencer par travailler
l’anglais (passivement et activement) puis il faut travailler l’anglais
juridique.

PRATIQUER L’ANGLAIS AU QUOTIDIEN

§1 Première étape : travailler passivement l’anglais


au quotidien
Passivement, c’est-à-dire qu’il faut se familiariser avec la langue anglaise
au quotidien en s’habituant à écouter la radio, à regarder des vidéos et
films ou à lire des articles de journaux en anglais, et tout cela hors du pur
cadre des révisions et de l’apprentissage. Il est souhaitable tout d’abord de
faire ces activités sans se concentrer sur celles-ci. Il faut faire travailler
votre esprit à un moment où vous êtes pris par le quotidien. Mettre la
radio en anglais lorsque vous faites des actions du quotidien va vous
familiariser avec la langue : cuisiner, être dans la salle de bain, faire du
sport, etc. Vous constaterez au fur et à mesure que votre esprit travaille.
Vous comprendrez d’abord seulement quelques mots, puis des phrases
complètes. Vous serez alors capable de vous retenir des informations
acquises uniquement en anglais.
 
Cette première étape vise à vous habituer à l’anglais, à ce que ce ne soit
plus cette matière à peine pratiquée depuis le baccalauréat. En
s’habituant, le travail à effectuer (car oui, il faudra aussi travailler
activement) sera moins effrayant et plus facile.

§2 Deuxième étape : travailler activement l’anglais


au quotidien
Ensuite, il faut fournir un effort plus important pour intégrer l’anglais à
votre vie, par exemple en regardant des films en anglais. Il est possible de
commencer avec les sous-titres en français, puis de mettre les sous-titres
en anglais et enfin de regarder sans sous-titres. Regardez des films en lien
avec l’actualité ou représentant un avocat permet de travailler le
vocabulaire juridique. Il faut cependant ne pas se focaliser uniquement
sur le vocabulaire juridique. Il est important de tenir compte de vos
centres d’intérêt afin d’éveiller votre curiosité et de maintenir un
minimum d’attention pour le contenu regardé, écouté ou lu. Si vous
aimez le sport, lisez des magazines sportifs en anglais ou si vous vous
détendez en jouant aux jeux vidéo, faites-le en anglais. Lire la presse en
lien avec vos passions en anglais quelles qu’elles soient ou regarder des
vidéos sur des thématiques que l’on connaît aide à mieux mémoriser la
langue. Il faut au départ se forcer à le faire, mais petit à petit cela
deviendra une habitude. Il est aussi conseillé de lire à voix haute en
anglais. Si vous devez parler en anglais, notamment pour ceux qui vont
passer le CRFPA, il faut s’habituer à parler en anglais et un des moyens de
se lancer est de se lire à voix haute de l’anglais. Ensuite, il faudra se
parler (ou parler à son animal de compagnie, au moins il ne nous
contredit pas et ne nous reprochera pas notre mauvaise prononciation) en
construisant soi-même des phrases. Enfin, il faudra idéalement parler en
anglais avec une autre personne maîtrisant cette langue (éventuellement
même avec quelqu’un de langue maternelle anglaise). Pour parvenir à
progresser, il faut accepter de s’affranchir des cours d’anglais que vous
avez eus à l’école, des blocages que cela a pu créer notamment sur la
prononciation.
 
Pour améliorer votre compréhension et votre vocabulaire, ne vous
focalisez pas sur ce que vous ne comprenez pas. Vérifiez si nécessaire les
mots de vocabulaire les plus importants, mais ne passez pas votre temps à
ouvrir un dictionnaire sinon vous risquez d’être très rapidement
démotivé. Il ne faut pas non plus constamment utiliser Google traduction
ou Deepl (sans même évoquer la mauvaise qualité de certaines des
traductions parfois proposées). Il faut s’habituer à comprendre et
raisonner en anglais. Plus vous repasserez au français plus l’apprentissage
sera long et complexe.
 
C’est en quelque sorte une bonne habitude à prendre et à respecter le
temps de progresser. Au départ il est évidemment nécessaire de passer par
le français, mais petit à petit il faut s’habituer à ne plus le faire.
 
Enfin, à l’approche de l’échéance en vue de laquelle vous avez besoin de
l’anglais, il faudra travailler l’anglais plus activement. Travailler l’anglais
activement signifie qu’il va falloir consacrer plusieurs heures à réviser le
vocabulaire, la grammaire, la conjugaison et à lire des articles de
journaux en anglais en lien avec des thématiques juridiques. Vous aurez
peu de temps à y consacrer, mais pour ceux qui passent le CRFPA, perdre
des points en anglais semble dommage.
 
Ne faites pas l’impasse sur ce travail fastidieux, mais nécessaire. Voici une
première liste de ressources pour travailler l’anglais.
Fiche no 2 Liste (non exhaustive)
des ressources pour se préparer

Voici une liste de ressources en ligne non exhaustive pour travailler


l’anglais. Les ressources disponibles sont très nombreuses, il a donc été
choisi d’en proposer un nombre limité qui sont celles que j’utilise. La
qualité et le contenu des ressources en ligne évoluant constamment, je ne
peux donc pas garantir que celles citées sont les plus pertinentes. Pour
savoir celles qui vous conviennent, le mieux est de les tester. Toutes les
ressources citées sont des ressources gratuites, mais certaines peuvent
avoir également des programmes payants.

LES RESSOURCES ÉCRITES

Il faut noter que la presse américaine (USA) n’est pas


toujours facilement accessible. Parfois, vous ne pouvez consulter qu’un
certain nombre d’articles par semaine ou par mois ; parfois les sites ne
sont pas accessibles depuis l’Union européenne. Pensez donc à varier les
sources. La presse anglaise (UK) est plus facilement accessible.
Il faut également noter que la presse anglophone dans son contenu et
dans sa forme est très différente de la presse française, il est donc utile de
vous familiariser avec afin de vous préparer au mieux.

https://www.theguardian.com/
 
The Independent (UK)
https://www.independent.co.uk/
 
The Daily Telegraph (UK)
https://www.telegraph.co.uk/
 
The Times (UK)
https://www.thetimes.co.uk/
 
The New York Times (USA)
https://www.nytimes.com/
 
The Wall Street Journal (USA)
https://www.wsj.com/
 
USA Today (USA)
https://www.usatoday.com/
 
The Washington Post (USA)
https://www.washingtonpost.com/
 
The Boston Globe (USA)
https://www.bostonglobe.com/

LES RESSOURCES GÉNÉRALISTES AUDIO


(RADIO)

BBC World
http://bbcworldservice.radio.fr/
 
BBC Radio 1
http://www.bbc.co.uk/radio/player/bbc_radio_one
 
Fox News Radio
http://foxnews.radio.fr/
 
RFI en anglais
http://live02.rfi.fr/rfienanglais-64.mp3
 
Voice of America
http://voalatestnewscast.radio.fr/

LES RESSOURCES EN VIDÉO
Netflix (toutes les séries ou les films, de préférence tournés en anglais).
 
Chaînes de télévision
BBC (UK)
http://www.bbc.com/
 
CNN (USA)
https://edition.cnn.com/
 
Euronews (Europe)
http://www.euronews.com/live
 
Fox News (USA)
http://www.foxnews.com/
 
ITV 2 (UK)
https://www.itv.com/
 
NBC News (USA)
https://www.nbcnews.com/

LES RESSOURCES EN PODCAST

Anglaispod de Thomas Carlton


http://www.anglaispod.com/
 
Voice of America
https://learningenglish.voanews.com/podcasts
 
6 minutes English Podcast de la BBC
https://www.bbc.co.uk/learningenglish/english/features/6-minute-
english
 
Business English pod
https://www.businessenglishpod.com/

LES RESSOURCES POUR APPRENDRE L’ANGLAIS

Chaînes YouTube
Anglais Cours Club
https://www.youtube.com/user/AnglaisCours
 
Apprendre l’anglais avec les tutos de Huito
https://www.youtube.com/user/LesTutosdeHuito
 
iSpeakSpokeSpoken
https://www.youtube.com/user/DanyFaitDesVidos
 
Learn English with EnglishClass101.com
https://www.youtube.com/user/ENGLISHCLASS101
 
Sites Internet
Cours d’anglais gratuit
https://www.ispeakspokespoken.com/cours-anglais/
https://www.anglaisfacile.com/
 
Les cours de la BBC
http://www.bbc.co.uk/learningenglish/
Fiche no 3 Travailler son anglais
juridique

Un des premiers conseils pour aborder le domaine juridique est d’avoir


une bonne connaissance de l’actualité en français et en anglais. Il faut
donc lire la presse française régulièrement pour avoir une bonne
connaissance de ce qui se passe dans le monde et compléter ces lectures
par des articles en anglais.
 
L’acquisition du vocabulaire adapté en anglais suppose de pratiquer
l’anglais juridique. Il est possible de travailler passivement en lisant des
ouvrages ou en regardant des films liés au droit (récits de procès, séries
policières). Même si les informations qu’ils contiennent sont souvent
erronées sur le plan du droit, regarder un film est un bon moyen de
s’habituer à entendre du vocabulaire juridique. Il existe de nombreux
films et séries dans lesquels les héros sont des avocats : La Firme,
Suits, etc. Les regarder en anglais, même avec des sous-titres français,
permet de se familiariser avec le vocabulaire juridique.
 
Il ne faut cependant pas se leurrer, il va falloir apprendre des
informations relatives aux systèmes juridiques anglo-saxons et apprendre
du vocabulaire. Dans un premier temps vous pouvez consulter les sites
internet de cabinets d’avocats installés dans des pays anglophones et
d’organisations internationales anglophones et ayant des activités
juridiques (cf par exemple liste infra). Ce livre va vous fournir de
nombreux éléments dont un glossaire dans ce but. Pour apprendre ces
éléments, il vous faut tenir compte de votre propre mémoire. Selon si
vous avez une mémoire orale, visuelle ou auditive, lisez-le à voix basse, à
voix haute, recopiez-le ou mettez-le sur des Post-its partout dans votre
maison.
Spécial CRFPA
Lors de l’épreuve d’anglais, vous devrez parler pendant 15 min autour
de sujets juridiques. Le jour de l’examen ne doit pas correspondre à la
première fois que vous faites cet exercice. Pour apprendre le vocabulaire,
il faut vous exercer, essayer de commenter les articles de presse que vous
pouvez lire sur ces sujets. Résumez-les, faites une présentation de ceux-ci,
listez les mots clefs.
Une bonne connaissance du sujet sur lequel vous tomberez même en
français facilitera le déroulement de l’épreuve. Il faut donc travailler.
Vous pouvez combiner la préparation de l’épreuve d’anglais avec celle du
Grand oral en lisant par exemple des articles intéressant les deux.

LES RESSOURCES JURIDIQUES

Voici une liste de ressources non exhaustives pouvant vous aider à


travailler l’anglais juridique.

§1 Les sites et blogs juridiques


ABAJournal: website of the flagship magazine of the American Bar
Association
http://www.abajournal.com/
 
Above the Law: a behind-the-scenes look at the world of law
https://abovethelaw.com/
 
Conflicts of laws.net: News and Views in Private International Law
http://conflictoflaws.net/
 
The Fashion Law: an independent source for Fashion law, Business and
Culture
http://www.thefashionlaw.com/
 
Letters blogattory: The Blog of International Judicial Assistance
https://lettersblogatory.com/

§2 Les sites des organisations internationales


et des tribunaux internationaux
La CEDH
https://www.echr.coe.int/
 
Le Commonwealth
http://thecommonwealth.org/
 
La HCCH
https://www.hcch.net/
 
L’ONU
http://www.un.org/en/index.html
 
L’Union européenne
https://europa.eu/european-union/index_fr
 
L’UIHJ
https://www.uihj.com/fr/

§3 Les sites des institutions du Royaume-Uni


La famille royale du Royaume-Uni
https://www.royal.uk/
 
Site internet du Gouvernement du Royaume-Uni
https://www.gov.uk/
 
Site du Parlement
https://www.parliament.uk/

§4 Les sites des institutions des États-Unis


Site du gouvernement
https://www.usa.gov/
 
Site de la Maison Blanche
https://www.whitehouse.gov/
 
Site du Congrès
https://www.congress.gov/
 
Site de la Cour suprême
https://www.supremecourt.gov/

§5 Chaînes YouTube juridiques


 (en anglais ou contenant de l’anglais juridique)
Dictionnaire juridique en vidéo d’ABCJuris (ma chaîne playlist
spécial anglais CRFPA)
https://www.youtube.com/watch?
v=IjwFEbos2co&list=PLD1I2h4S4EEcfV85Y8RxYY9_Ri7sZ6maO&index=1
 
Business English Pod
https://www.youtube.com/channel/UCIiFsAO2Gh_vu8OStpjl16A
 
Written Legal English
https://www.youtube.com/channel/UCoLukb99TIp5K8syJU-AzdQ
Fiche no 4 L’épreuve d’anglais
du CRFPA

L’épreuve d’anglais est une épreuve orale. La réforme de l’examen d’entrée


à l’école du barreau a renforcé cette épreuve puisqu’elle demeure la seule
épreuve d’admission avec le Grand oral. Si son coefficient est faible,
coefficient 1 contre 4 pour le Grand oral, l’épreuve d’anglais ne doit pas
pour autant être négligée puisqu’il semblerait dommage de perdre des
points en ne s’y préparant pas. Certains, certes peu nombreux, ont échoué
au CRFPA à cause de l’anglais. Ce n’est donc pas seulement un cas d’école.
 
La préparation de cette épreuve suppose d’avoir des connaissances en
anglais, mais aussi des connaissances générales concernant les systèmes
de droit étranger, et en particulier les systèmes juridiques du Royaume-
Uni et des États-Unis.
 
En effet, il est prévu que cette épreuve consiste en une discussion de
quinze minutes en principe sur un thème juridique ou judiciaire.
L’article 7 de l’Arrêté du 17 octobre 2016 fixant le programme et les
modalités de l’examen d’accès au centre régional de formation
professionnelle d’avocats, tel que modifié par l’Arrêté du 2 octobre 2018
modifiant l’Arrêté du 17 octobre 2016 fixant le programme et les
modalités de l’examen d’accès au centre régional de formation
professionnelle d’avocats prévoit que l’épreuve de langue est : « Une
interrogation d’une durée de quinze minutes, après une préparation de
quinze minutes en langue anglaise ».
 
Il n’existe donc que peu de précisions dans les documents officiels au
sujet de cette épreuve ; il n’y a pas de programme officiel. Il ne s’agit a
priori pas de tester vos connaissances juridiques. Toutefois, il semble
évident qu’une personne ayant des connaissances sera avantagée et que
l’épreuve sera alors plus facile. Il ne s’agit pas de devenir des spécialistes
de droit anglo-saxon, mais de disposer de bases de discussion pour
l’examen. Il est impératif de consulter les annales dans vos centres
d’examen, les types de sujets et le niveau exigé variant beaucoup d’un
centre à l’autre.
 
La préparation à l’épreuve suppose aussi de travailler la compréhension
écrite pour pouvoir comprendre le texte à présenter si un texte vous est
proposé. Il faut également s’intéresser à la compréhension orale et
s’exercer à parler en anglais pour comprendre l’examinateur et pouvoir lui
répondre. L’épreuve dure 15 min, ce qui est à la fois très court et très long,
surtout dans l’hypothèse où l’on n’a rien à dire.

§1 Quels sont les types d’épreuves ?


Désormais, le texte a harmonisé la longueur de l’examen (15 mn) et le
temps de préparation (15 mn). En revanche, il n’est pas précisé s’il s’agit
de commenter un texte ou d’une discussion sans texte.
 
Même pour les étudiants qui passent l’épreuve avec texte il est nécessaire
de se préparer. En effet, plus vous aurez de connaissances, plus le texte
sera facile à lire, comprendre et analyser.

§2 Comment se préparer le jour J ?

I. Épreuve avec texte

Lorsque votre épreuve consiste à commenter un texte qui vous est donné,
l’examinateur attend de vous que vous soyez en mesure de restituer le
contenu de ce texte et d’avoir une discussion au sujet de celui-ci.

A Comment utiliser votre temps de préparation ?


Il semble évident qu’il faut commencer par lire le texte, mais il est
toujours bon de rappeler certaines évidences.
 
Plus encore, il faut s’organiser pour lire le texte. En premier lieu, il
convient de s’intéresser à la nature du texte.
 
Est-ce un article de journal ?
 
Si oui, lequel ? Est-ce un journal avec une orientation politique marquée ?
Qui est l’auteur ? Est-il connu ? Est-ce l’éditorial du journal ? Est-ce une
opinion d’une personnalité partagée dans un journal ?
 
Si ce n’est pas un article de journal, quel type de texte est-ce ? Un tweet ?
Un post Facebook ? Un article de blog ? Une présentation d’un site
institutionnel ? etc.
 
Il faut déterminer la nature du texte, sa neutralité ou son parti-pris et
l’importance de son auteur avant de lire le texte. Cela suppose encore une
fois d’avoir des connaissances en la matière.
 
On pense souvent que le support d’un texte dispense de connaissances
préalables. Or cette croyance est en général erronée, et cela est encore
plus vrai pour une épreuve de langue. Il faut avoir les connaissances
nécessaires pour comprendre le texte, comprendre ses enjeux, le remettre
dans le contexte et être capable de discuter son contenu.
 
Concernant la lecture du texte lui-même, il est conseillé de lire le texte
une première fois sans surligner ni prendre de notes afin d’avoir une
vision globale de celui-ci. Vous disposez de 15 mn ce qui devrait laisser
suffisamment de temps pour cela.
 
Ensuite, lors d’une seconde lecture, il faut dégager les idées clefs du texte
et les reformuler avec vos mots. L’examinateur va attendre de vous que
vous parliez du texte avec vos mots et non que vous le citiez.
Éventuellement vous pourrez citer les passages pertinents, mais je ne le
conseillerai que dans deux cas. Soit une phrase du texte est fondamentale
et il faudra expliquer pourquoi vous la citer et pourquoi elle s’avère si
importante. Soit vous n’avez pas assez de contenu et citez le texte peut
vous faire gagner du temps. Cette seconde hypothèse n’est pas idéale,
mais si cela vous permet d’être plus à l’aise il faut y penser. Tout est dans
la mesure, votre oral ne peut se résumer à juste citer le texte.

B Que dire pendant l’oral ?


Votre présentation va devoir comprendre un résumé du texte. Vous
pouvez, si cela vous aide, utiliser les principes du commentaire d’arrêt :
sens, valeur, portée. Ces trois éléments peuvent vous aider pour tout
commentaire de texte. Vous devrez présenter le sens du texte (à savoir ce
qu’il dit, un résumé des grandes idées qu’il contient), sa valeur (à savoir
une analyse critique du texte, des arguments qu’il développe le cas
échéant) et sa portée (replacer le texte dans le contexte international au
regard du problème qu’il contient). Évidemment, il n’est pas attendu que
vous fassiez un plan en deux parties et deux sous-parties. Les consignes à
respecter en priorité sont celles données par votre IEJ. À défaut, il est
conseillé de faire un plan pour structurer son propos.
 
Plusieurs options sont possibles, chacune ayant des avantages/
inconvénients différents :
• Résumer le texte et ses idées puis le discuter en analysant son contenu
et sa portée. Dans ce cas, le risque est d’oublier le texte à un moment
et de faire du hors sujet. Il faut donc penser à régulièrement revenir
au texte lui-même. Dans ce cas, on peut suivre ces trois notions déjà
mentionnées : sens, valeur, portée.
• Reformuler chacune des idées et les discuter séparément. Il est
possible d’avoir recours au plan classique hors des facultés de droit :
thèse, antithèse, synthèse. Il faut alors veiller à ne pas se contenter de
faire de la paraphrase. Il est nécessaire d’exprimer un point de vue, de
discuter le contenu, par exemple en présentant la thèse adverse à
celle défendue dans le texte ou en comparant avec un évènement
similaire à celui discuté par l’auteur. Il faut parler du sujet sans se
contenter du contenu du texte.

Dans tous les cas, il faut surtout montrer que vous pouvez discuter dans
une langue étrangère. Il ne faut pas chercher à exprimer vos idées comme
vous le feriez dans votre langue maternelle. Faites des phrases courtes et
essayez d’éviter de traduire littéralement votre pensée. Ce que vous
pourrez dire sur le fond est a priori moins important que votre capacité à
exprimer des idées. Si vous n’êtes pas en mesure d’exprimer en anglais
toute votre pensée ou de la retranscrire exactement, il faut la simplifier.
Encore une fois, si vous connaissez l’actualité et avez travaillé le sujet de
l’examen en français et en anglais il sera plus facile de vous exprimer.
 
Dans les deux cas, vous pouvez/devez vous servir du texte. Reprenez
certaines formulations pour vous les approprier, reprenez les mots clefs.

II. Épreuve sans texte


Dans le cadre d’une épreuve sans texte, l’examinateur vous proposera un
sujet que vous devrez traiter. Vous disposez d’une plus grande liberté que
si vous aviez un texte, mais cela est aussi a priori beaucoup plus stressant.

C Comment utiliser votre temps de préparation ?


En premier, il est conseillé de rassembler toutes vos idées sur le sujet
directement en anglais, si possible. Premièrement, traduire vous ferait
perdre du temps. Ensuite, il n’est jamais possible de s’exprimer
exactement de la même façon dans deux langues différentes. Même en
étant bilingue, le contenu de la langue et sa structure ont une influence
sur notre façon de s’exprimer. Or, le plus souvent, au moment de passer le
CRFPA nous ne sommes pas bilingues. Il faut donc exprimer ses idées par
des phrases simples.

Attention Il ne s’agit pas non plus de devenir simpliste. Il s’agit


d’adapter ce que l’on pense à nos capacités linguistiques. Pour cela, il
veut mieux faire des phrases courtes : sujet, verbe, complément.

Pour les personnes les plus à l’aise, il suffira de noter des mots clefs, sans
faire de phrases. Il faut dans ce cas être vigilant pour ne pas partir dans
tous les sens et garder une cohérence d’ensemble.

D Exploiter vos connaissances
Quel que soit votre niveau de langue, organiser ses idées suppose d’avoir
des connaissances sur ledit sujet. Un sujet sans texte est source d’un plus
grand stress, car vous ne pouvez vous appuyer sur aucun document.
Cependant, cela peut sembler aussi plus facile, car vous ne serez pas
bloqué par le fait de ne pas connaître certains termes de vocabulaire par
exemple. Vous serez libre d’emmener le correcteur dans la direction que
vous souhaitez à condition que cela se rattache au sujet. Vous disposez
alors d’une plus grande maîtrise du contenu de votre oral.

§3 Comment organiser votre discours ?


Il faut être pédagogue. Cela suppose d’organiser vos idées. Comme pour
le commentaire de texte, il ne s’agit pas ici de faire un plan en deux
parties et deux sous-parties. Il faut toutefois diviser votre propos d’une
manière cohérente afin que l’examinateur puisse vous suivre.
 
Il faut rattacher le sujet à vos connaissances du problème posé.
L’originalité de votre présentation peut être un plus. Vous pourrez choisir
la direction à prendre donc surprendre le correcteur peut vous faire
gagner des points.
 
Il convient de commencer par présenter le sujet. Il faut donc le définir et
délimiter vos propos. Sans rechercher une problématique, un fil rouge
autour duquel articuler vos développements peut être un plus. À défaut et
sans que cela soit rédhibitoire, présentez successivement vos différentes
idées en suivant une certaine logique : chronologique, avantages puis
inconvénients ou l’inverse, etc. Ce choix dépendra du sujet et de votre
façon de l’envisager. Il n’y a aucune règle absolue et il faut avant tout que
votre interlocuteur puisse comprendre vos développements. Si votre IEJ a
donné des consignes, il faut les suivre en priorité. Si vous ne trouvez pas
d’organisation de vos idées, présentez-les successivement.

§4 Liste des points de vigilance pour le CRFPA

À ne pas faire
• Ne pas se préparer.
• Ne pas prendre au sérieux cette épreuve en se disant que tout le
monde a la moyenne (C’est le cas dans certains IEJ, mais le correcteur
attend de vous un minimum d’efforts). Certains étudiants ont l’an
dernier raté le CRFPA à cause de l’anglais, ce n’est pas un cas d’école
même si c’est rare.
• Ne parler qu’1 ou 2 minutes sur les 15 min de l’examen.
• À l’inverse parler 15 min sans laisser la parole à l’examinateur peut
être mal vu (Cette hypothèse est cependant très rare).
• Parler trop vite ou lentement à cause du stress.

À faire
• Être à jour de l’actualité.
• Avoir un minimum de connaissances concernant les pays anglo-
saxons.
• S’entraîner à parler, lire, écouter de l’anglais.
• Apprendre du vocabulaire juridique.

Comme pour tout oral, votre tenue et votre façon de vous exprimer ont
un impact sur votre note puisque c’est la première image que vous
donnerez à l’examinateur. L’enseignant d’anglais doit aussi voir en vous un
futur avocat. Il a évidemment conscience que son épreuve n’est pas la
plus importante, mais il ne faut pas pour autant lui donner l’impression
que vous l’avez négligée.
 
Le jour de l’épreuve, il faut essayer de suivre quelques principes afin de
ne pas bafouiller et de ne pas être perturbé par l’usage d’une langue
étrangère. Le premier est de faire des phrases simples et courtes : sujet,
verbe, complément. Plus la phrase est longue, plus l’on est susceptible de
faire des fautes ou de ne pas parvenir à la finir.
 
Ensuite, il faut essayer de penser en anglais. Essayer de traduire notre
pensée dans le même temps que nous l’exprimons est le travail d’un
interprète. Cela s’avère beaucoup plus difficile que d’essayer de préparer
ce que nous allons dire directement en anglais.
 
Il faut aussi anticiper le fait de ne pas être capable de dire les mêmes
choses en anglais que ce que l’on aurait pu dire en français sur le même
sujet. Il faut accepter le fait de s’exprimer différemment, de parler plus
lentement et si l’on ne connaît pas un mot, il faut reformuler l’idée avec le
vocabulaire que l’on connaît. Même avec un très bon niveau en langue
nous n’exprimons pas la même chose dans les différentes langues que
nous pratiquons.
 
Utilisez le texte lui-même si vous avez un support, reformulez son
contenu avec vos propres mots pour le présenter. Servez-vous
d’expressions types que vous aurez apprises et préparées à l’avance si cela
vous rassure.
 
Il est évidemment utile de s’entraîner à parler en anglais avant l’épreuve,
quitte à parler à son chien, son chat, son poisson rouge ou son miroir. Il
est indispensable de pratiquer pour ne pas se retrouver sans voix ou
paniquer le jour de l’épreuve. L’épreuve d’anglais est d’un coefficient peu
élevé, mais source d’un grand stress pour beaucoup. La préparation doit
être faite en parallèle de celle du Grand oral, et puisque vous avez
souvent peu de temps à lui accorder, il faut donc optimiser les moments
libres pour faire de l’anglais. N’oubliez pas que le jury de votre Grand oral
ne va pas se demander si vous avez besoin de points pour compenser
l’anglais. Si vous êtes passé juste aux écrits et si votre Grand oral est
moyen, votre jury vous mettra peut-être 10 et une note en dessous de la
moyenne en anglais vous priverait de l’examen. C’est rare, mais encore
une fois (et pour la dernière fois c’est promis), certains ont échoué à
cause de l’anglais.
Fiche no 5 Exemples de phrases-type

Pour se préparer à l’oral, il semble utile d’avoir recours à des phrases-


types pour gagner du temps lors de l’épreuve et pouvoir vous rassurer en
cas de panique. La première solution, faire vous-même vos phrases-types,
est sans doute la meilleure car elle vous permet de vous les approprier et
ce sera beaucoup plus naturel. Pour tous ceux qui en ont besoin, je vous
proposerai aussi des phrases-type, à utiliser toutefois avec modération, j’y
reviendrai.

§1 Phrases-type et questions-type
Pour anticiper au mieux votre examen, il faudra prévoir des phrases-type
tant pour le moment où vous allez introduire votre sujet que pour celui-ci
de conclure. Éventuellement, préparez-vous aussi des phrases-type sur
chacun des grands thèmes d’actualité. Dans tous les cas, n’oubliez pas que
c’est en pratiquant que vous gagnerez en aisance et en confiance en vous.
S’il n’y avait qu’un seul conseil à suivre, ce serait celui de vous entraîner
autant que possible.

I Phrases-type pour le sujet lui-même

Lors de vos révisions, vous devriez être amené à lire de nombreux


documents en anglais. Pour chacun des thèmes choisis, je vous conseille
de vous entraîner à présenter le thème comme vous le feriez le jour de
l’examen. Faites-vous des phrases-type avec les fiches. Pensez à faire
quelques phrases d’introduction du thème que vous pourrez apprendre/
réutiliser.
 
L’idéal est de faire simple : sujet, verbe, complément. Plus votre phrase
sera longue et complexe plus vous aurez du mal à la retenir et à la
prononcer. N’oubliez pas, quel que soit votre niveau d’anglais vous ne
pourrez pas vous exprimer en français et en anglais de la même façon ni
transmettre les mêmes idées. Il vaut mieux en dire moins et que ce soit
intelligible que vous perdre dans des phrases trop longues.

A Phrases-type pour un commentaire de texte


Lorsque votre sujet est un texte à commenter, il y a une série
d’informations qu’il faut toujours donner : la nature du texte, son titre, sa
date, son auteur. Si, comme c’est le plus souvent le cas le texte est un
article de journal, vous pourrez ajouter des informations supplémentaires
sur la nature du journal (orientation politique, journal anglais, américain,
etc.) et sur la nature de cet article (tribunal, éditorial, dépêche).
Il faut ensuite résumer le contenu du texte.

B Phrases-type pour un sujet libre

II Questions types/réponses types

Certaines questions reviennent tous les ans lors de l’oral d’anglais et en


vous y préparant vous pourrez répondre de façon plus efficace.
 
Cela va de soi, mais essayer de prendre contact avec des anciens de votre
IEJ. Très souvent certaines questions reviennent d’année en année.
Souvent les enseignants posent ces questions juste pour vous faire parler
en anglais. L’objectif n’est pas de vous coller ou de vous piéger. Or il arrive
souvent que les étudiants soient très préparés pour les questions
techniques mais pas sur les questions plus simples, car ils manquent de
vocabulaire de base ou ils ne se sont tout simplement pas posé ces
questions (même en français parfois). Vous n’êtes pas obligé de répondre
la vérité, mais il faut absolument pouvoir apporter une réponse à ces
questions. Il n’y a le plus souvent pas de bonne ou mauvaise réponse, sauf
si vous restez speachless (mutique), car pris au dépourvu. Les questions
simples sont souvent les plus dures.

A Questions « types » classiques

Français
Anglais
Pourquoi voulez-vous devenir avocat ?
Why do you want to become a lawyer?
Avez-vous toujours voulu devenir avocat ?
Have you always wanted to become a lawyer?
Est-ce que devenir avocat est une vocation ?
Is becoming a lawyer a vocation?
Pouvez-vous m’en dire plus sur vos raisons de devenir avocat ?
Can you tell me more about your motivations to become a lawyer?
Qu’allez-vous faire si vous ratez l’examen pour devenir avocat ?
What will you do if you fail the exam to become a lawyer?
Pourquoi devenir avocat et non juge ?
Why become a lawyer and not a judge?
Dans quel domaine souhaitez-vous vous spécialiser ?
In which field do you want to specialise?
Que pensez-vous de la peine de mort ?
What do you think about the death penalty?
Où avez-vous passé vos dernières vacances ?
Where did you spend your last holiday?
Quels sont vos loisirs ?
What are your hobbies?
Avez-vous travaillé à côté de vos études ?
Did you have a job during your studies?
Souhaitez-vous défendre la veuve et l’orphelin ?
Would you like to defend the widow and the orphan?
Quelle est votre matière préférée ?
What is your favourite topic?
Comment avez-vous appris l’anglais ? Où avez-vous appris l’anglais ?
How did you learn to speak English? Where did you learn to speak
English?
Que pensez-vous du Brexit ?
What do you think of the Brexit?
Quel est votre pays préféré et pourquoi ?
What is your favourite country and why?
Avez-vous fait des stages ?
Did you do any internships?
Que pensez-vous de la politique de…. ?
What do you think of the policy of …?
Que pensez-vous de la montée de l’extrémisme dans le monde ?
What do you think about the rise of extremism all over the world?
Pouvez-vous me parler du changement climatique ?
Can you tell me more about climate change?
Que penser du féminisme ?
What do you think about feminism?

B Questions d’actualité

Français
Anglais
Que pouvez-vous me dire sur l’élection présidentielle française ?
What can you tell me about the French presidential election?
Que pensez-vous de la réélection du Président français ?
What do you think of the reelection of the French president?
Que pensent les étrangers et les journaux étrangers de Eric Zemmour ?
What do foreigners and newspapers abroad think about Eric Zemmour?
Que pouvez-vous me dire sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine ?
What can you tell me about the war between Russia and Ukraine?
La guerre entre l’Ukraine et la Russie est-elle légale ?
Is the war between Ukraine and Russia legal?
Que pensez-vous de Joe Biden en tant que président ?
What do you think about Joe Biden as a president?
Que se passerait-il si la reine Elizabeth mourait ?
What would happen if the Queen Elizabeth dies?
Que pouvez-vous me dire de la guerre en Syrie ?
What can you tell me about the war in Syria?
Une nouvelle guerre mondiale est-elle possible ?
Is another world war possible?
La pandémie de COVID est-elle terminée ?
Is the covid pandemic over?

§2 Liste de phrases types


La liste de phrases type suivante a vocation à vous aider à vous préparer à
l’oral. Il faut l’utiliser avec précaution, car il faudra adapter ces phrases à
votre sujet. Certaines expressions vont vous aider à structurer vos propos.
Prenez dedans les mots, expressions qui peuvent vous servir et répéter-les
suffisamment de fois pour être à l’aise, et si possible naturel.

Français
Anglais
Cet article traite du « sujet »
This article deals with « Topic »
Le sujet dont nous allons parler aujourd’hui est …
The topic we will discuss today is …
Cet article a été publié dans le journal (anglais/américain (Nom du
journal)
This article was published in the (ENGLISH/AMERICAN) newspaper
(NAME)
Cet article a été publié le (DATE)
This article was published on (DATE)
L’auteur de cet article est (NOM et s’il est connu donner des explications)
The author of the article is (NAME and if famous some explanation)
Cet article traite du sujet en profondeur
This article deals in depth with the topic
Ce journal est très politisé
This paper is highly politicised
Cet article ne traite que d’une partie du sujet
This article only deals with a part of the topic
L’article est (une OPINION/un EDITORIAL)
The article is an (OPINION/EDITORIAL)
Cet article traite de…
This articles deals with…
Le 1er/2e/3e/etc. sujet abordé dans cet article est…
The 1st (2nd/3rd/etc.) topic dealt with in this article is…
Je suis d’accord (Je suis en désaccord) avec les arguments donnés par
l’auteur parce que…
I agree/disagree with the arguments given by the author because…
J’ai toujours voulu être avocat parce que…
I have always wanted to become a lawyer because…
Je ne comprends pas ce mot
I do not understand this word
Je veux travailler comme avocat en droit…
I want to work as a lawyer in … law
Je suis spécialisé en droit…
I am specialised in…
J’ai envie de travailler dans un cabinet international
I would like to work in an international law firm
Je voudrais faire un stage dans le domaine du…
I would like to do an internship in the field of…
Je vais diviser mes développements en plusieurs parties
I will divide my presentation into several parts
Tout d’abord je voudrais souligner que…
First of all, I would like to highlight that…
Ensuite, il ne faut pas oublier que…
Secondly, we should not forget that
Pour conclure, je voudrais ajouter que…
To conclude I would like to add that…
Je voudrais vraiment insister sur le fait que…
I would really like to emphasize that…
Il faut absolument préciser que…
It is necessary to mention that…
Pas besoin d’insister sur…
Needless to say, that
De mon point de vue,
In my opinion,
En lisant entre les lignes,…
Reading between the lines,…
Les nouvelles sont déprimantes…
The news is depressing…
Pour étayer cet argument
To support this argument
Ce sujet est intéressant à plusieurs égards
This topic is interesting in several ways
P@RTIE 2
FICHES
THÉMATIQUES
BILINGUES
Dans cet ouvrage, et notamment en vue de la préparation de l’examen du
CRFPA, il est fait le choix de proposer un certain nombre de fiches
thématiques pour vous aider à vous familiariser avec des concepts de
droit anglo-saxon.
 
Ces fiches ne sont pas exhaustives et ont vocation à être une base de
compréhension des concepts. Il est souvent fait référence au droit français
à titre de comparaison afin d’aider à comprendre les différences entre les
systèmes juridiques.
 
Les fiches sont traduites en anglais, mais il faut garder à l’esprit qu’elles
ont été tout d’abord rédigées en français avant d’être traduites.
 
Les fiches en anglais vous permettent d’acquérir le vocabulaire et les
connaissances directement en anglais. Les fiches en français vous
permettent de vous assurer que vous avez bien compris les informations
qui vous sont communiquées.
 
Pour les personnes ayant déjà un bon niveau d’anglais, les fiches dans
cette langue peuvent suffire. Pour les personnes moins à l’aise, il est utile
de commencer par les fiches en français puis de travailler le vocabulaire
une fois le contenu compris avec les fiches en anglais. Encore une fois, il
n’existe pas de méthode idéale et il faut trouver la façon la plus efficace
pour vous de réviser.
 
Les fiches sont divisées de la façon suivante :
• Généralités
• Le Royaume-Uni
• Les États-Unis
• Autres thèmes
TITRE 1

GÉNÉRALITÉS
Fiche no 6 La Common Law

VOCABULAIRE

• Common Law : Common Law


• Décision de justice : court decision/court ruling
• Liberté contractuelle : freedom of contract/contract freedom
• Principe du précédent : rule of precedent ou stare decisis
• Procédure accusatoire : adversarial procedure

L’expression système juridique vise le mode de fonctionnement de toutes


les institutions liées à l’application du droit dans un État. La Common Law
constitue l’un des deux plus importants systèmes juridiques dans le
monde. Le second, concurrent étant la Civil Law encore appelé Droit civil
ou Droit continental ou encore système romano-germanique. Le système
dit de Civil Law correspond à ce que nous connaissons, le système
juridique français est par excellence un système de ce type (cf. fiche
suivante). Certains pays connaissent des systèmes de droit mixte
combinant Civil Law et Common Law tels que le Québec ou l’Afrique du
Sud. Il existe aussi en complément de tous ces systèmes des systèmes
religieux.
 
En introduction de ce sujet, il convient de préciser une notion qu’il ne faut
pas confondre avec la Common Law : l’Equity. Ce que l’on appelle l’Equity
correspond à une pratique anglaise qui s’est développée au cours des
siècles pour paralyser certains effets néfastes de la Common Law, en
particulier son caractère rigide lié au principe du précédent. Elle a été
appliquée au Royaume-Uni dans les siècles précédents en particulier
lorsque l’application de la Common Law aboutissait à des solutions jugées
injustes, inadaptées, inéquitables. Si l’Equity a formellement disparu,
certains de ses principes irriguent encore la Common Law qui les a
absorbés. Il faut préciser que ce mot ne peut pas être traduit par le mot
équité en français dont le sens ne correspond pas exactement au concept
anglais.

QU’EST-CE QUE LA COMMON LAW ?

L’expression Common Law, dans une acception large, correspond au


système majoritaire dans les pays anglo-saxons, y compris aux États-Unis,
au Royaume-Uni et dans de nombreuses anciennes colonies britanniques.
C’est le système adopté dans la plupart des pays du Commonwealth,
organisation intergouvernementale qui regroupe 53 États qui sont issus
de l’ancien Empire britannique. On parle parfois de droit anglais, mais il
ne faut alors pas confondre la Common Law avec le droit de l’Angleterre.
La Common Law est classiquement opposée à la Civil Law. Ces deux
systèmes juridiques sont aujourd’hui dominants dans le monde. Le
système dit de Civil Law ou droit civil ou continental ou encore système
romano germanique correspond à ce que nous connaissons, le système
juridique français est par excellence un système de Civil Law (cf. fiche
suivante). Certains pays connaissent des systèmes de droit mixte tels que
le Québec ou l’Afrique du Sud.
 
La Common Law est marquée par plusieurs grands principes et en
particulier par le fameux principe du précédent. Une des caractéristiques
majeures d’un système de Common Law est l’importance de la
jurisprudence comme source de droit. On parle d’ailleurs de Case Law. Les
systèmes de Common Law sont avant tout des systèmes de droit non écrit.
Les décisions de justice ont donc une importance considérable. Elles
constituent souvent la principale source du droit. Elles sont souvent aussi
importantes que les lois adoptées par le législateur. Il ne faut cependant
pas sous-estimer le pouvoir du législateur qui n’est pas inférieur à celui
des juges, mais est au moins son égal si ce n’est supérieur. En effet, les
juges doivent respecter les lois.
 
La règle du précédent signifie que les juges sont tenus de suivre les
décisions adoptées antérieurement par d’autres juridictions. Les juges ont
un pouvoir considérable. Ils sont de véritables créateurs de droit, leurs
décisions ont force exécutoire à l’égard de tous et non pas seulement des
parties tel que nous le connaissons en droit français.
 
Ils sont souvent élus comme c’est le cas aux États-Unis. Ils peuvent aussi
être nommés comme ceux de la Cour suprême des États-Unis. L’affaire
Brett Kavanaugh concernant la nomination pour cette haute juridiction
par Donald Trump en 2018 d’un juge accusé d’avoir agressé sexuellement
plusieurs femmes a eu un retentissement politique important.
 
Les avocats sont constamment à la recherche de décisions de justice qui
leur sont favorables. Dans les séries américaines, il n’est pas rare de voir
le stagiaire écumer les bases de jurisprudence ou les recueils pour les plus
anciennes.
 
Ce sont les avocats qui mènent le procès. La procédure est accusatoire.
Dans le système accusatoire, les parties sont au cœur du procès. La
victime affronte alors la personne qu’elle accuse. Le juge a un rôle
d’arbitre et n’a pas de rôle concernant l’instruction du litige. Il départage
les arguments des parties, s’assure de la loyauté des débats. Son rôle en
matière pénale est le même qu’en matière civile. La procédure est souvent
orale et théâtrale. Les plaidoiries ont vocation à convaincre les juges et le
cas échéant les jurés. Ce système juridique repose sur l’idée qu’est juste ce
qui est débattu entre les parties puis tranché par un tiers. La cross
examination est une des méthodes utilisées. Il s’agit de la pratique qui
consiste à interroger les témoins de la partie adverse, les policiers, les
experts, voire les accusés. En effet, les preuves sont rapportées oralement
lors du procès et les témoignages sont un élément de preuve clef. Faire
douter des dires des témoins de l’adversaire s’avère utile pour influencer
le jury.
 
Aux États-Unis la procédure de discovery utilisée pour circonscrire l’objet
du litige est menée par les parties. Selon cette procédure une partie peut
obliger l’autre à dévoiler toutes les preuves en sa possession en lien avec
la demande. Cette pratique est très critiquée, car elle permet d’avoir accès
à de très nombreuses informations dont beaucoup ne seront pas utiles
pour la procédure. On parle de fishing expedition lorsque la demande
concerne des éléments qui n’auront pas d’impact sur la solution du litige.
Cette procédure va donc bien au-delà de la communication des éléments
de preuve que nous connaissons par exemple en droit français.
 
Dans les pays de Common Law, il faut aussi souligner que le recours aux
jurys est fréquent, y compris en droit civil et hors de toute procédure
pénale. L’idée dominante est que tout individu a le droit d’être jugé par
d’autres citoyens censés être mieux à même de comprendre son
comportement. Le droit à un jury est aux États-Unis inscrit dans le Bill of
Rights, les dix premiers amendements à la Constitution américaine. En
effet, son septième amendement prévoit : « In Suits at common law, where
the value in controversy shall exceed twenty dollars, the right of trial by jury
shall be preserved, and no fact tried by a jury, shall be otherwise re-
examined in any Court of the United States, than according to the rules of
the common law. » Cet amendement peut être traduit de la façon
suivante : « Dans les procès en Common Law, si la valeur en litige est
supérieure à vingt dollars, le droit d’être jugé par jury doit être préservé
et tous les faits jugés par jury ne peuvent être réexaminés devant une
juridiction des États-Unis que conformément aux règles de la Common
Law. » Les parties disposent donc d’un choix entre être jugées uniquement
par des juges ou avoir recours à un jury.
 
Il faut aussi constater qu’en Common Law, la liberté contractuelle est très
étendue, les parties sont donc invitées à précisément définir le contenu de
leur contrat. Dans les pays de Civil Law, les lois vont compléter le contenu
des contrats. Dans les pays de Common Law, il appartient aux parties de
prévoir tous les aspects de leur relation contractuelle. Il est ainsi
considéré que tout ce qui n’est pas interdit par la loi est autorisé, il est
donc possible de vendre la lune (à condition de trouver des clients). Les
contrats sont donc souvent très longs et très précis.
 
Enfin, il faut ajouter qu’il convient de ne pas confondre la Common Law
avec ce que l’on appelle l’Equity. Ce que l’on appelle l’Equity correspond à
une pratique anglaise qui s’est développée au cours des siècles pour
paralyser certains effets néfastes de la Common Law, en particulier son
caractère rigide lié au principe du précédent. Elle a été appliquée au
Royaume-Uni dans les siècles précédents en particulier lorsque
l’application de la Common Law aboutissait à des solutions jugées
injustes, inadaptées, inéquitables. Si elle a formellement disparu, certains
de ses principes irriguent encore la Common Law qui les a absorbés. Il
faut préciser que ce mot ne peut pas être traduit par le mot équité en
français dont le sens ne correspond pas exactement au concept anglais.
Parmi les différences avec la Civil Law on peut citer :
• en matière pénale : la procédure de la cross examination
(interrogation des témoins par les avocats)
• en matière civile : la possibilité d’être jugé par un jury
• en matière de responsabilité : l’existence des dommages punitifs
(réparer le dommage + punir le responsable, ce qui aboutit à des
montants faramineux)
• en matière contractuelle : une très grande liberté ayant comme
conséquence des contrats extrêmement longs
Fiche no 6 Common Law

VOCABULARY

• Common Law : Common Law


• Court decision/court ruling : Décision de justice
• Freedom of contract/contract freedom : Liberté contractuelle
• Rule of precedent or stare decisis : Principe du précédent
• Adversarial procedure : Procédure accusatoire 

The terms legal system refer to the way in which all institutions related to
the application of law in a state operates. The Common Law is one of the
two most important legal systems in the world. The second, competing
with it, is the Civil Law, also known as Continental Law or Romano-
Germanic system. The so-called Civil Law system corresponds to what we
know, the French legal system is par excellence a system of this type (see
next sheet). Some countries have mixed legal systems combining Civil
Law and Common Law, such as Quebec or South Africa. In addition to all
these systems, there are also religious systems.
 
As an introduction to this subject, it is important to clarify a notion that
should not be confused with Common Law : Equity. What is called Equity
corresponds to an English practice that has developed over the centuries
to paralyse certain harmful effects of Common Law, in particular its rigid
character linked to the principle of precedent. It has been applied in the
United Kingdom in previous centuries in particular when the application
of the Common Law resulted in solutions that were considered unjust,
unsuitable or unfair. Although Equity has formally disappeared, some of
its principles still permeate the Common Law, which has absorbed them.
It should be noted that this word cannot be translated by the word équité
in French, which meaning does not correspond exactly to the English
concept.
WHAT IS THE COMMON LAW TRADITION ?

“Common Law”, in a broad sense, is the legal system of most Anglo-Saxon


countries, including the United States, the United Kingdom and many
former British colonies. This system has also been adopted in most
Commonwealth countries, an intergovernmental organisation that
includes 53 states from the former British Empire. The term “English law”
is sometimes used to refer to this system, but it should not be mistaken
with the law of England. Common Law is traditionally opposed to Civil
Law. These two legal systems are now dominant in the world. The Civil
Law system is the one we know, as the French legal system is a Civil Law
system (see below). Some countries, such as Quebec or South Africa,
have mixed systems.
 
Common Law is led by several major principles and, in particular, by the
famous principle of precedent. One of the major characteristics of a
common law system is the importance of case law as a source of law.
Common Law systems are primarily unwritten legal systems. Court
decisions are therefore of considerable importance. They are often the
main source of law. They are often as important as the laws passed by the
legislator. However, the power of the legislator should not be
underestimated. It is not inferior to that of judges, but it is at least equal
to it, if not superior. Indeed, judges must respect the law.
 
The rule of precedent means that judges are required to follow decisions
previously adopted by other courts. Judges have considerable power.
They are true creators of law; their decisions are binding on everyone and
not only on the parties as we know them in French law. They are often
elected, as in the United States. They can also be appointed, as are those
of the Supreme Court of the United States. The Brett Kavanaugh case (see
below) concerning the appointment by Donald Trump in 2018 of a judge
accused of sexually assaulting several women for this high court has had
a significant political impact.
 
Lawyers are constantly looking for court decisions that are favourable to
them. In American series, it is not uncommon to see an intern skimming
the databases of case law to find old decisions.
 
The lawyers conduct the trial. The procedure is adversarial. In the
adversarial system, the parties are at the heart of the trial. The victim
faces the person he or she is accusing. The judge has the role of an
arbitrator and has no role in the investigation of the dispute. He decides
between the arguments of the parties, and he also ensures the good faith
of the debates. His role in criminal matters is the same as in civil matters.
The proceedings are often oral and theatrical. The purpose of pleadings is
to convince judges and, if necessary, jurors. This legal system is based on
the idea that what is discussed between the parties and then decided by a
third party is just. Cross-examination is one of the methods used. This is
the practice of questioning opposing witnesses, police officers, experts
and even the accused. Indeed, the evidence is presented orally at the trial
and testimonies are key pieces of evidence. Doubting what the opponent’s
witnesses say is useful to influence the jury.
 
In the United States, the discovery procedure used to circumscribe the
subject of the dispute is conducted by the parties. According to this
procedure, one party may require the other to disclose all evidence it has
which might be linked to the request. This practice is highly criticised
because it provides access to a great deal of information, much of which
will not be useful for the hearing. This is referred to familiarly as a
“fishing expedition” when the request concerns elements that will not
have an impact on the resolution of the dispute. This procedure therefore
goes far beyond the disclosure of evidence as we know it, for example, in
French law.
 
In common law countries, it should also be noted that the use of juries is
frequent, even in civil law and when there are no ongoing criminal
proceedings. The dominant idea is that every individual has the right to
be judged by other citizens who are supposed to be well placed to
understand their behaviour. The right to a jury is enshrined in the Bill of
Rights, the ten first amendments to the American Constitution. Indeed, its
seventh amendment provides: “In Suits at common law, where the value
in controversy shall exceed twenty dollars, the right of trial by jury shall
be preserved, and no fact tried by a jury, shall be otherwise re-examined
in any Court of the United States, than according to the rules of the
common law.” The parties therefore have a choice between being judged
only by judges or by a jury.
 
It should also be noted that in Common Law, freedom of contract is
extensive, hence the parties are invited to precisely define the content of
their contract. In civil law countries, laws will supplement the content of
contracts. In common law countries, it is up to the parties to deal with all
aspects of their contractual relationship. It is considered that anything
that is not prohibited by law is allowed, so it is possible to sell the moon
(provided you find customers). Contracts are therefore often very long
and precise.
 
Finally, it should be added that Common Law should not be confused
with what is called Equity. What is known as Equity is an English practice
that has developed over the centuries to avoid some of the harmful effects
of Common Law, in particular its rigid nature linked to the principle of
precedent. It was applied in the United Kingdom in previous centuries,
particularly when the application of Common Law resulted in solutions
that were considered unfair, unsuitable, and inequitable. Although it has
formally disappeared, some of its principles still permeate the Common
Law, which absorbed them. It should be highlighted that this word cannot
be translated as “équité” in French, of which the meaning does not
exactly correspond to the English concept.

Among the differences with Civil Law, are the following:


• in criminal matters: cross-examination procedure (examination of
witnesses by lawyers)
• in civil matters: possibility of being judged by a jury
• in terms of liability: existence of punitive damages (repairing the
damage + punishing the person responsible, which results in huge
amounts allocated to victims)
• in contractual matters: a very high degree of freedom resulting in
extremely long contracts.
Fiche no 7 Civil Law

VOCABULAIRE

• Droit civil  : Civil Law


• Code civil : Civil Code
• Procédure inquisitoire : Inquisitorial procedure
• Juge d’instruction : Investigating judge
• Préjudice : Damage   

QU’EST-CE QUE LA CIVIL LAW


OU LE DROIT CIVIL ?

Le droit civil correspond au second système juridique traditionnel. Il est


fondé principalement sur des sources de droit écrites, voire codifiées et
tire son origine du droit romain. D’ailleurs, le droit civil est également
appelé droit romano-germanique ou droit romano-civiliste ou droit
continental.
 
Ce système est connu dans les pays qui se sont inspirés du droit français,
mais aussi dans les anciennes colonies françaises, néerlandaises,
allemandes, portugaises et espagnoles. Il est également présent en
Amérique latine, dans les Caraïbes, en Europe centrale et orientale ainsi
qu’en Asie orientale. La Civil Law est aujourd’hui le système juridique le
plus répandu dans le monde.
 
Les pays de droit civil ont une constitution écrite et leur droit est souvent
codifié. Le Code le plus emblématique étant le Code civil français, aussi
parfois appelé Code Napoléon. Les lois sont souvent très nombreuses et
les systèmes de Civil Law sont considérés comme plus normatifs que ceux
de Common Law. En droit civil, le droit applicable est en théorie
facilement accessible pour tous et l’on entend régulièrement que nul n’est
censé ignorer la loi. Le droit est dans les codes et non contenu dans des
décisions de justice à rechercher dans les archives.
 
Il faut souligner que la doctrine peut avoir une place importante, c’est
notamment le cas en Allemagne où elle influe sur les décisions adoptées
par les tribunaux. Elle est donc considérée comme une véritable source de
droit.
 
La jurisprudence est, dans la hiérarchie des normes, considérée comme
moins importante que la loi en tant que source du droit. Les décisions de
justice n’ont pas force exécutoire à l’égard de tous, mais uniquement vis-
à-vis des parties. Les décisions rendues par les cours suprêmes ou
supérieures ont une influence sur celles des cours inférieures, mais il
n’existe pas de principe équivalent au principe du précédent. Ainsi la
Cour de cassation française peut censurer les décisions des juridictions du
fond notamment lorsqu’elles ne suivent pas son interprétation du droit,
mais un revirement est toujours possible. Il faut noter toutefois que
certaines décisions de juridictions administratives ou constitutionnelles
annulant des textes de loi ou des textes réglementaires produisent des
effets à l’égard de tous en ce qu’elles modifient le droit positif. Hors de ces
cas, les juges ont pour rôle d’interpréter la loi et par exemple en droit
français le Code civil pose expressément l’interdiction des arrêts de
règlement. L’article 5 du Code civil dispose en effet que : « Il est défendu
aux juges de prononcer par voie de disposition générale et réglementaire
sur les causes qui leur sont soumises. »
 
En matière de responsabilité civile, le principe posé est celui de la seule
réparation du préjudice subi. C’est-à-dire qu’il s’agit de réparer le
dommage, tout le dommage, mais juste le dommage. La responsabilité
civile n’a pas de vocation punitive. Le but est uniquement de replacer la
victime dans une situation identique à celle connue avant le fait
générateur. Lorsque l’agissement en cause mérite une sanction, cela relève
du droit pénal.
 
En matière pénale, la procédure est inquisitoire, le juge d’instruction
français par exemple instruit à charge et à décharge. Il n’existe pas
d’interrogation des témoins par les avocats de la partie adverse (cross-
examination). Les jurys ne sont prévus que pour les procédures pénales et
parfois uniquement pour certains types d’infractions, à savoir les plus
graves.
 
Le système inquisitoire offre au juge un rôle clef dans le déroulement du
procès. Il représente l’intérêt général et a en charge la direction de
l’enquête dans le but de découvrir la vérité. Dès lors, on considère qu’il
instruit à charge et à décharge. Les qualifications juridiques requises pour
exercer cette fonction sont dès lors particulièrement importantes. Il reçoit
une formation spéciale et n’est pas élu. La procédure est alors écrite et
souvent secrète ou du moins peu médiatisée. En droit français
notamment, le secret de l’instruction est protégé même si l’oral tient une
place importante, en particulier les plaidoiries des avocats de la défense.
Le rôle des parties est réduit puisque la justice émane de la vérité
découverte par le juge. Le juge défend les intérêts de la société et la
justice est neutre.
 
La liberté contractuelle est reconnue, mais encadrée et de nombreuses
conditions sont posées par la loi concernant notamment la validité ou le
contenu des contrats. En outre, certaines dispositions légales sont
impératives et il n’est pas possible d’y déroger par contrat. C’est
notamment le cas pour la protection des parties considérées comme
faibles : consommateurs, travailleurs, assurés, incapables majeurs ou
mineurs, etc. C’est aussi le cas lorsque le législateur souhaite l’application
de certaines règles pour des raisons économiques ou politiques. Elles
s’imposent aux parties sans que celles-ci puissent y déroger.

Parmi les différences avec la Common Law on peut citer :


• en matière pénale : la procédure est inquisitoire (instruction à charge
et à décharge)
• en matière de responsabilité civile : principe de réparation intégrale
du seul préjudice
• en matière contractuelle : contrats courts, application obligatoire de
certains régimes impératifs.
Fiche no 7 Civil Law

VOCABULARY

• Civil Law : Droit civil


• Civil Code : Code civil
• Inquisitorial procedure : Procédure inquisitoire
• Investigating judge : Juge d’instruction
• Damage : préjudice

WHAT IS THE CIVIL LAW


TRADITION?

Civil law corresponds to the second traditional legal system. It is based


mainly on written or even codified sources of law and has its origin in
Roman law. Moreover, civil law is also called Romano-Germanic law,
Romano-Civilist law or continental law.
 
This system is known in countries that have been inspired by French law,
but also in the former French, Dutch, German, Portuguese, and Spanish
colonies. It is also used in Latin America, the Caribbean, Central and
Eastern Europe, and East Asia. Civil law is nowadays the most widespread
legal system in the world.
 
Civil law countries have a written Constitution, and their law is often
codified. The most emblematic Code is the French Civil Code, also
sometimes called the Napoleonic Code. There are frequently many laws,
and civil law systems are considered more prescriptive than common law
systems. In civil law, the law is in theory easily accessible to all, and it is
thought that no one should be ignorant of the law. The law is laid down
in the codes and not contained in court decisions in the archives.
 
It should be stressed that doctrine may in some systems have an
important role, as is the case in Germany in particular, where it influences
the decisions adopted by courts. It is therefore considered a true source of
law.
 
Case law is, in the hierarchy of norms, considered as less important than
acts as a source of law. Court decisions are not considered enforceable
towards everyone. They are binding only on the parties to the dispute.
Decisions rendered by the supreme or superior courts have an influence
on those of the lower courts, but there is no equivalent principle to the
principle of precedent. Thus, the French Court of Cassation may censure
the decisions of first- and second-instance judges, particularly when they
do not follow its interpretation of the law, but case law reversal is always
possible. It should be noted, however, that some decisions of
administrative or constitutional courts annulling legislative or regulatory
texts have effects on everyone as they change substantive law. The role of
judges is to interpret the law. For example, in French law, the Civil Code
expressly prohibits settlement judgements. Article 5 of the Civil Code
states that “Judges are prohibited from pronouncing by general and
regulatory provision on cases brought before them.”
 
In terms of civil liability, the principle is to compensate only the damage
itself. It is about repairing the damage, all the damage, but just the
damage. Civil liability is not punitive. The purpose is only to put the
victim back in the situation she knew before the operative event. If the
behaviour deserves a sanction, it is a matter of criminal law.
 
In criminal matters, the procedure is inquisitorial. For example, the
French judge in charge of the investigation has to investigate both
prosecution and defence. There is no cross-examination of witnesses by
the opposing party’s lawyers. Juries are only intended for criminal
proceedings and sometimes only for some types of offences, namely the
most serious ones. The inquisitorial system offers the judge a key role in
the conduct of the trial. He represents the general interest, and he is in
charge of directing the investigation in order to discover the truth.
Therefore, he is investigating for both prosecution and defence. The legal
qualifications of judges are therefore particularly important. They receive
special training and are not elected. The proceedings are written and
often secret or at least not really covered by the media. In French law in
particular, the confidentiality of investigations is protected even if oral
proceedings play an important role, especially the pleadings of defence
lawyers. The role of the parties is reduced since justice emanates from the
truth discovered by the judge. Judges defend the interests of society, and
the justice system is neutral.
 
Freedom of contract is recognised but regulated, and many conditions are
laid down concerning the validity or content of contracts. In addition,
some legal provisions are mandatory and cannot be derogated from by
contract. It is the case for the protection of parties considered as weak:
consumers, workers, the insured, adults with disability or minors, etc.
This is also the case if the legislature decides that some rules shall apply
for economic or political reasons. They are binding and parties cannot
derogate from them.

Main characteristics of Civil Law


• Main sources of law: law and codes
• Inquisitorial procedure (evidence for the defence and for the
prosecution)
• Importance of professional judges
• Principle of full reparation of the damage itself, but not more than the
damage
• Mandatory provisions for contracts
Fiche no 8 Les autres systèmes
juridiques

VOCABULAIRE

• Système juridique : Legal system


• Droit religieux : Religious Law
• Droit coutumier : Customary Law
• Droit mixte : Mixed Law
• Bijuridisme : Bijuralism

AUTRES SYSTÈMES ET SYSTÈMES MIXTES

Si les systèmes de Common Law et de Civil Law sont majoritaires, il faut


noter qu’il existe d’autres systèmes juridiques.
 
Tout d’abord, il existe des systèmes religieux tels que le droit musulman
ou le droit talmudique. Dans ces cas, certaines règles de droit sont
inspirées de principes moraux et religieux. Par exemple, le droit de la
famille peut suivre les principes religieux. Cependant, cela ne signifie pas
pour autant que la religion soit immédiatement intégrée dans le système
juridique en tant que règle de droit. Les principes de celle-ci inspirent
certaines des règles de droit. Certains pans du droit ne sont en revanche
pas impactés par des aspects religieux ou moraux, on peut penser par
exemple aux règles d’organisation et de fonctionnement des institutions.
Ces dernières règles sont alors, selon les pays, inspirés soit de la Civil Law,
soit de la Common Law. Il est donc en pratique rare si ce n’est impossible
pour un système juridique religieux de ne pas être complété par un autre
type de systèmes juridiques.
 
Certains pays connaissent également le droit coutumier. Les règles
constitutives du système juridique, ou une partie de celles-ci, sont issues
des coutumes. Cela signifie que dans ces systèmes, de nombreuses règles
sont non écrites. Tout comme pour le droit religieux, le contenu du droit
est complété par des règles issues soit de la Civil Law soit de la Common
Law. Les pays ayant un système relevant partiellement du droit coutumier
se situent majoritairement en Afrique et pour certains en Asie.
 
Ensuite, de nombreux pays connaissent plusieurs systèmes juridiques,
c’est ce que l’on appelle le bi-juridisme ou un système juridique mixte. Il
s’agit d’un système mélangeant des aspects de deux ou trois systèmes
juridiques différents. Par exemple : Civil Law + Common Law, civil Law +
droit musulman, Civil Law + droit coutumier, Common Law + droit
musulman, etc.
 
L’expression bi-juridisme est employée lorsque les différents systèmes
coexistent en parallèle dans un État sans interagir. Lorsque ces systèmes
se mélangent, on parle droit mixte.
Le pourcentage de règles issues de l’un ou l’autre système varie fortement
selon les États. Dans une certaine mesure, le fait de mélanger ou de faire
cohabiter plusieurs systèmes juridiques aboutit à créer un nouveau
système.
 
Certains pays ont donc la particularité d’avoir un système à la fois de
Common Law et de Civil Law. Parmi les pays concernés se trouvent :
l’Afrique du Sud, le Botswana, Chypre, l’Écosse (Royaume-Uni), la
Guyane, la Louisiane (USA), Malte, l’Île Maurice, la Namibie, les
Philippines, Porto Rico (USA), le Québec (Canada), Sainte-Lucie et les
Seychelles.

Pour l’examen du CRFPA, il ne vous est a priori pas


demandé de connaître les spécificités des différents systèmes juridiques,
sauf la Common Law et la Civil Law. Cependant, il est important tout
d’abord de savoir quels grands pays ont des systèmes mixtes. Ensuite, lors
de l’analyse d’un texte ou du traitement d’un sujet il faudra tenir compte
de cet aspect pour ne pas transposer des concepts de droit français qui ne
seraient pas pertinents.
Fiche no 8 The other legal systems

VOCABULARY

• Legal system : Système juridique


• Religious Law : Droit religieux
• Customary Law : Droit coutumier
• Mixed Law : Droit mixte
• Bijuralism : Bijuridisme

OTHER SYSTEMS AND MIXED SYSTEMS

Most countries have either a Common Law or a Civil Law system, but it
should be noted that other legal systems exist.
 
First of all, there are religious systems such as Muslim law or Talmudic
law. In these cases, in practice some rules are inspired by moral and
religious principles. For example, family law may follow some religious
principles. However, it does not mean that religion itself is directly
incorporated as legal rule into the legal system. Religious principles
inspire some of the rules. On the other hand, some areas of law are not
affected by religious or moral aspects, such as rules governing the
organisation and functioning of institutions. Depending on the country,
these kinds of rules might then be inspired either by Civil Law or by
Common Law. It is therefore rare if not impossible in practice for a
religious legal system not to be supplemented by another type of legal
system.
 
Some countries also use customary law. The constituent rules of the legal
system, or parts of them, come from customs. This means that in these
systems many rules are unwritten. As with religious law, the content of
the law is supplemented by rules from either Civil Law or Common Law.
Countries with a system partly based on customary law can be found
mostly in Africa and some in Asia.
 
Second, many countries have several legal systems. This is called
bijuralism or a mixed legal system.
 
In such a case, one system combines aspects of two or three different
legal systems. For example: Civil law + Common law, Civil law + Muslim
law, Civil law + customary law, Common law + Muslim law, etc.
 
The expression bijuralism is used when several systems exist at the same
time, in parallel in the same State without interacting. If these systems
are mixed, we speak of mixed law.
 
The percentage resulting from rules from one system, or another varies
greatly from one State to another. To some extent, the mixing or co-
existence of several legal systems results in the creation of a new system.
 
Some countries therefore have the particularity of having both a Common
Law and a Civil Law system. Here is a list of the countries which have a
system with both Common and Civil Law: Botswana, Cyprus, Guyana,
Louisiana (USA), Scotland (United Kingdom), Malta, Mauritius, Namibia,
Philippines, Puerto Rico (USA), Quebec (Canada), Saint Lucia, Seychelles
and South Africa.

For the purpose of the bar exam, you are not expected to
be familiar with the specifics of each different legal system, except for
Common Law and Civil Law. However, it is important, first of all, to know
which major countries have mixed systems. Second, when analysing a
text or dealing with a subject, this aspect must be taken into account so as
not to use concepts from French law that would be irrelevant.
Fiche no 9 Les avocats
dans le monde anglo-saxon

VOCABULAIRE

• Juriste : Legal practitioner


• Avocat : Lawyer, attorney, counsel, barrister, solicitor
• Plaider : To plead
• Conseils juridiques : Legal advice
• Notaire : Notary

QUE SIGNIFIENT LES TERMES LAWYER,


ATTORNEY, BARRISTER, SOLICITOR, COUNSEL ?

Le mot français « avocat » peut être traduit en anglais par de nombreux


mots : lawyer, attorney, counsel, barrister et solicitor. C’est évidemment
source de confusion pour les juristes francophones et français.
 
Le mot lawyer peut désigner toute personne qui pratique du droit,
comme le mot « juriste » en français.
 
Les mots attorney et counsel sont utilisés aux États-Unis et désignent une
personne qui exerce une fonction juridique. Attorney est également un
titre, on peut le traduire par Maître lorsqu’il est suivi du nom de la
personne qui exerce la fonction.
 
Les mots barrister et solicitor sont utilisés au Royaume-Uni et désignent
des avocats ayant des fonctions différentes.
 
Le barrister est l’avocat qui prodigue des conseils juridiques et qui
représente ses clients en justice. L’examen pour devenir avocat est
généralement appelé, même aux États-Unis, le bar exam et les avocats
américains sont tous membres de la Bar Association, alors même que le
mot barrister n’est pas utilisé dans ce pays. En français, on peut penser au
mot barreau et à l’expression passer le barreau.
 
Le solicitor est un juriste qui ne plaide pas, sauf pour certaines affaires
jugées par des cours dites inférieures. Il s’occupe des testaments et des
transferts de biens. Son activité est proche de celle d’un notaire français.
 
Les deux termes désignent donc des fonctions différentes. Il faut
cependant noter qu’il existe une incompatibilité, nul ne peut être barrister
et solicitor. Les deux fonctions sont considérées comme complémentaires
et un client ne peut pas directement contacter un barrister. C’est le
solicitor qui le fera pour lui qu’il s’agisse d’obtenir un avis juridique ou de
se faire représenter en justice.
 
Si le droit anglais a inspiré de nombreux pays du Commonwealth, les
fonctions juridiques ont été adaptées. Ainsi, certains États tels que le
Canada ou la Nouvelle-Zélande connaissent des solicitors et des barristers,
mais une même personne peut exercer les deux. À l’inverse, les États-Unis
ne connaissent pas cette distinction.

Pour l’examen du CRFPA, il n’est pas attendu que vous


connaissiez parfaitement les compétences de chacune des professions
juridiques du monde anglo-saxon. Toutefois, il faut que vous ayez
conscience des différences de compétences et que vous soyez vigilants
concernant ce que les avocats de tel ou tel pays peuvent ou non faire.
Fiche no 9 Lawyers in the Anglo-
Saxon world

VOCABULARY

• Legal practitioner : Juriste


• Lawyer, attorney, counsel, barrister, solicitor : Avocat
• To plead : Plaider
• Legal advice : Conseils juridiques
• Notary : Notaire

LAWYER, ATTORNEY, BARRISTER, SOLICITOR,


COUNSEL?

The French word “avocat” can be translated into English by many words:
lawyer, attorney, solicitor, barrister, and solicitor. This is obviously a
source of confusion for French and French-speaking legal experts.
 
The word “lawyer” can refer to any person who practises law, like the
word “juriste” in French.
 
The words “attorney” and “counsel” are used in the United States of
America and refer to a person who performs a legal function. “Attorney” is
also a title one can translate it by “Maître” when it is followed by the
name of the person who exercises the function.
 
The words “barrister” and “solicitor” are used in the United Kingdom
and refer to lawyers with different functions.
 
The barrister is the lawyer who gives legal advice and represents his
clients in court. The exam to become a lawyer is generally called, even in
the United States, the bar exam and American lawyers are all members of
the Bar Association, even though the word barrister is not used in that
country. In French, we can think of the word “barreau” and the expression
“passer le barreau”.
 
The solicitor is a lawyer who does not plead, except in certain cases ruled
on by courts that are considered as inferior courts. He deals with wills
and transfers of property. His activity is similar to the one of French
notaries.
 
The two terms therefore designate different functions. It should, however,
be noted that there is some incompatibility: no one can be a barrister and
solicitor at the same time. The functions are considered complementary,
and a client cannot directly contact a barrister. It is the solicitor who will
do it for him when required to obtain a legal opinion or legal
representation.
 
While English law has inspired many Commonwealth countries, legal
functions have been adapted. Thus, some countries, such as Canada or
New Zealand, have solicitors and barristers, but the same person can
exercise both. On the contrary, the United States does not know this
distinction.

For the purpose of the bar exam, you are not expected to
be an expert in the skills of each of the legal professions in the English-
speaking world. However, you should be aware of the differences in skills
and be careful to what lawyers in different countries may or may not be
able to do.
TITRE 2

LE ROYAUME-UNI
THE UNITED-KINGDOM
Fiche no 10 Présentation
du Royaume-Uni

VOCABULAIRE

• Monarchie : Monarchy
• Organisation internationale : International organisation
• Constitution : Constitution
• Coutume : Custom
• Parlement : Parliament

LES INSTITUTIONS DU ROYAUME-UNI

Le Royaume-Uni (United Kingdom) ou Royaume-Uni de Grande-Bretagne


est un État composé de l’Angleterre, de l’Écosse, du Pays de Galles (ou la
Grande-Bretagne) et de l’Irlande du Nord. Il s’agit d’une monarchie
constitutionnelle. Le Royaume-Uni est membre du Commonwealth. Il a
été membre de l’Union européenne mais à la suite du processus nommé
Brexit (Britain exit), ce pays a quitté l’Union le 31 janvier 2020 à minuit.
Une période de transition pour régler les conséquences de ce départ
continue à courir jusqu’au 31 décembre 2020.
 
Cet État est un des seuls au monde à ne pas avoir un texte unique
dénommé Constitution. Cependant, contrairement à la légende, il est
possible d’affirmer que certaines normes, pour la plupart écrite, ont
valeur constitutionnelle. Le Parlement peut en effet accorder une telle
valeur à certains des actes qu’il adopte (Constitutional Acts of Parliament
ou Statutes). Ce sont les juges qui déterminent si un texte parlementaire a
ou non une telle valeur. Le Parlement étant considéré comme souverain, il
a la possibilité de modifier sans procédure spéciale des textes de valeur
constitutionnelle. Toutefois, lorsque le texte concerné a valeur
constitutionnelle, le Parlement doit préciser expressément qu’il entend le
remplacer, il ne peut le faire implicitement.
 
Il faut aussi noter la valeur constitutionnelle de certaines traditions ou
coutumes. Il s’agit de pratiques non écrites qui sont considérées comme
obligatoires et qui prennent le nom de « convention ».
 
Les juges sont aussi créateurs de normes à valeur constitutionnelle. Par
exemple, le principe affirmant la supériorité du Parlement qui justifie le
fait de ne pas avoir de texte constitutionnel unique est d’origine
jurisprudentielle. Enfin, certaines règles de Common Law ont aussi valeur
constitutionnelle, et ce sont les juges qui le décident.
 
La monarchie britannique repose sur la séparation des pouvoirs.

Pour l’examen du CRFPA, il faut avoir à l’esprit les


différences avec les institutions françaises et s’affranchir des conceptions
y compris historiques que nous connaissons. Ainsi la monarchie
britannique n’est pas semblable aux régimes monarchiques que la France
a connus. Ou encore, le Commonwealth, issu de l’ancien Empire
britannique, ne peut pas être comparé à l’Empire napoléonien.
Malheureusement de telles comparaisons sont fréquentes d’où la nécessité
de le rappeler régulièrement dans cet ouvrage. Une des principales
erreurs en droit comparé est le fait de penser un système juridique avec
nos propres concepts. Soyez donc attentifs à ce point.
Fiche no 10 Presentation
of the United Kingdom

VOCABULARY

• Monarchy : Monarchie
• International organisation : Organisation internationale
• Constitution : Constitution
• Custom : Coutume
• Parliament : Parlement  

THE INSTITUTIONS OF THE UNITED KINGDOM

The United Kingdom (UK) or United Kingdom of Great Britain is a State


which consists of four nations: England, Scotland, Wales and Northern
Ireland. It should be noted that what is known as Great Britain is made
up of England plus Scotland and Wales.
 
This country is in Europe in the geographical sense of the term. Its capital
is the city of London. Even though this country is English-speaking, its
motto is in French “Dieu et mon droit” (God and my right). The currency
of the United Kingdom is the Pound Sterling (£) and although it was once
a member of the European Union, the euro has never been its currency.
The anthem of the United Kingdom is the God save the Queen. The
surface area of this country is 246,690 sqkm, compared to 672,051 sqkm
in France. However, the number of inhabitants is close to that of France,
65,761,117 in the United Kingdom compared with 67,848,156 in France.

PARLIAMENTARY CONSTITUTIONAL MONARCHY

The United Kingdom is a parliamentary constitutional monarchy. This


means that the King or Queen, while considered as the Head of State, has
in practice very few powers. There is also a balance between the powers
of the Parliament and those of the government, with the former being
accountable to the latter.
 
The British monarchy is based on the separation of powers. The
executive, judicial and legislative powers are therefore distinct from each
other. However, it should be noted that the Queen, the head of the
executive branch, is also a Member of Parliament (although she has no
real power). Also, the members of the government are all from
Parliament. This system is commonly known as the Westminster system
after the name of the Parliament’s building.
 
This state is one of the only ones in the world that does not have a single
text called the Constitution. However, contrary to legend, it can be said
that certain norms, most of which are written, have constitutional value.
The Parliament can give such value to some of the acts it adopts
(Constitutional Acts of Parliament or Statutes). Judges determine whether
a parliamentary text has constitutional value. As the Parliament is
considered sovereign, it has the ability to amend texts of constitutional
value without a special procedure. However, when the text concerned has
constitutional value, the Parliament must specifically state that it intends
to replace it. Such a change cannot be done implicitly. Also, according to
the Common Law tradition, judges may also decide that some acts
adopted by Parliament have such a value. For example, the principle
affirming the superiority of the Parliament that justifies the fact of not
having a single constitutional text is of jurisprudential origin. It should
also be noted that judges also have the power to give constitutional value
to certain traditions or customs. These are then unwritten practices that
are considered to be obligatory and are referred to as “convention”.
Finally, they may also consider that some common law rules also have
constitutional value.

UNITED KINGDOM AND INTERNATIONAL


ORGANISATION

The United Kingdom is a member of the Commonwealth. This


organisation (see next document concerning this topic) is made if 54
English speaking countries and most of them were former members if the
British Empire. The United Kingdom was a member of the European
union from 1973 to 2020. As a result of the so-called Brexit (Britain exit)
process, it left the Union on 31 January 2020 at midnight. A transition
period to deal with the consequences of this departure ran until 31
December 2020.

For the bar exam, you must bear in mind the differences
with French institutions and you should avoid using the conceptions,
including historical ones, with which you are familiar. For example,
British monarchy is not similar to any of the monarchies that France has
experienced. Or again, the Commonwealth, which came out of the former
British Empire, cannot be compared to the Napoleonic Empire.
Unfortunately, such comparisons are not a textbook case, hence the need
to insist on it regularly in this book. One of the main errors in
comparative law is to think of a legal system with our own concepts.
Therefore, pay attention to this point.
Fiche no 11 Le monarque
du Royaume-Uni

VOCABULAIRE

• Roi : King
• Reine : Queen
• Premier ministre : Prime minister
• Gouvernement : Government
• Chef d’État : Head of state

LE POUVOIR EXÉCUTIF AU ROYAUME-UNI

§1 Le monarque
Le chef de l’État est le Roi. Plus précisément aujourd’hui et depuis 1952, il
s’agit de la Reine Elizabeth II. Elle a succédé à son père le Roi George VI.
Son successeur direct est son fils ainé, le Prince Charles, prince de Galles.
Celui-ci étant aujourd’hui âgé de plus de soixante-dix ans, certains
estiment que c’est le fils ainé du Prince Charles, le Prince William, Duc de
Cambridge, qui devrait succéder à sa grand-mère. Toutefois,
officiellement rien n’est prévu ni annoncé en ce sens.
 
Les pouvoirs du monarque sont restreints depuis très longtemps puisque
les premières limitations ont été posées en 1215 par la Magna carta. Le
monarque règne donc mais il ne gouverne pas.
 
Cependant, la Reine dispose de plusieurs prérogatives dites prérogatives
royales. Il s’agissait à l’origine de prérogatives que le monarque exerçait
sans l’accord du Gouvernement ou du Parlement. Toutefois, désormais,
elle n’exerce ses pouvoirs que sur demande du Gouvernement sur
délégation des pouvoirs d’un ministre.
• Concernant sa participation au pouvoir exécutif, la Reine est tout
d’abord en charge de nommer le Premier ministre, sans toutefois être
libre de le choisir. Elle a aussi comme corollaire le pouvoir de le
démettre. Il en va de même des membres du Gouvernement qui sont
choisis par le Premier ministre. Elle discute les affaires de l’État toutes
les semaines, avec son Premier ministre à qui elle peut donner son
avis, sans que celui-ci soit tenu de s’y conformer. Ces rencontres sont
confidentielles.
• Concernant sa participation au pouvoir législatif, il faut constater
qu’elle dispose à l’égard du Parlement des pouvoirs similaires à ceux
dont elle dispose vis-à-vis du Gouvernement. En effet, elle peut
dissoudre le Parlement, le proroger ou encore le convoquer. Elle
nomme les pairs de la Chambre des Lords (sauf pairs héréditaires). En
revanche, elle ne nomme pas les membres de la Chambre des
communes qui sont des membres élus. Elle a aussi la possibilité de
donner ou refuser la sanction royale, aussi appelée validation royale,
aux projets de loi. Il s’agit d’une approbation des lois.
• Concernant sa participation au pouvoir judiciaire, la Reine nomme
tout d’abord les juges de la Cour suprême, sans toutefois les choisir.
Elle est aussi compétente pour accorder les grâces.
• Dans le domaine militaire, elle est le chef des forces armées et en
tant que tel elle les commande, notamment en cas de déploiements
outre-mer. Elle est aussi en charge de nommer les officiers.
• La Reine est aussi compétente pour la délivrance des passeports.
• Dans le domaine protocolaire, c’est elle qui accorde les honneurs à
savoir les ordres, décorations et médailles qui permettent de
récompenser certains citoyens pour leur courage, les services,
certaines actions spécifiques qu’ils auraient effectuées.
• En matière religieuse, la Reine est aussi le chef suprême de l’Église
anglicane. Elle nomme donc les archevêques et les évêques de l’Église
d’Angleterre.
• Enfin, elle a comme rôle de représenter le Royaume-Uni à
l’international. Cela implique aussi qu’elle reçoive les diplomates et
reconnaisse les États. On notera notamment qu’elle participe à la
ratification des traités et peut déclarer la guerre (et la paix).

Il faut donc retenir qu’en pratique la plupart des pouvoirs de la Reine


sont, par statut ou convention, délégués au Gouvernement, au cabinet à
certains de ses membres ou à certaines administrations. En réalité, même
pour les pouvoirs qu’elle exerce, la Reine n’a pas le pouvoir de décision.
Elle exécute aujourd’hui des décisions prises par d’autres, qu’il s’agisse du
Gouvernement ou du Parlement. On notera qu’elle dispose pour ses
compétences d’un conseil privé (Her Majesty’s Most Honourable Privy
Council) composé de membres qu’elle choisit et qui, comme son nom
l’indique, lui prodigue des conseils.
 
La Reine est politiquement irresponsable et elle n’a pas de pouvoir
politique. C’est réellement le Gouvernement qui exerce le pouvoir
exécutif. En théorie pourtant les pouvoirs exécutif judiciaire et législatifs
proviennent de son autorité. Elle est un facteur important de stabilité
institutionnelle, notamment en période de crise telle que celle du Brexit.
Son rôle est donc surtout représentatif et symbolique.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir que le monarque


dispose de pouvoirs qui sont surtout symboliques alors qu’il est en même
temps celui au nom duquel ces pouvoirs sont exercés. Il conserve un rôle
actif mais le plus souvent ses actions sont soumises aux décisions d’autres
organes qu’il s’agisse du Parlement ou du Gouvernement.

Site internet de la famille royale du Royaume-Uni


https://www.royal.uk/
Fiche no 11 The Monarch
of the United Kingdom

VOCABULARY

• King : Roi
• Queen : Reine
• Prime Minister : Premier ministre
• Government : Gouvernement
• Head of state : Chef d’État

The Head of State is the monarch and since 1952, it has been Queen
Elizabeth II. She succeeded her father King George VI. Her direct
successor is her eldest son, Prince Charles, Prince of Wales. Now in his
seventies, some believe that Prince Charles’ eldest son, Prince William,
Duke of Cambridge, should succeed his grandmother. However, there are
no official plans or announcements to this effect.
The powers of the monarch have been restricted for a very long time, as
the first limitations were imposed in 1215 by the Magna Carta. The
monarch reigns, but he/she does not rule.
 
However, he/she has several prerogatives which are called royal
prerogatives.
 
These were originally prerogatives that the monarch used to exercise
without the agreement of the Government or of the Parliament.
Nevertheless, from now on, he/she only exercises his/her powers at the
request of the government upon delegation of a minister’s powers.
• Concerning her involvement in the executive power. The Queen is,
first of all, responsible for appointing the Prime Minister, but she does
not have the freedom to choose him or her. In parallel, she also has
the power to dismiss him or her. The same applies to members of the
government who are chosen by the Prime Minister. She discusses the
affairs of State every week with her Prime Minister, to whom she can
give her opinion, but he or she is not obliged to comply with it. These
meetings are confidential.
• Concerning her involvement in the legislative branch, it should be
noted that she has powers similar to those she has concerning the
government. In fact, she can dismiss the Parliament, prorogue it or
even convoke it. She appoints the peers of the House of Lords (except
hereditary peers). However, she does not appoint members of the
House of Commons who are elected members. She also has the power
to give or refuse Royal Assent, also known as Royal Validation, to bills.
This is known as approval of legislation.
• Concerning her involvement in the judiciary, the Queen first appoints
the judges of the Supreme Court, but she does not choose them. She
is also in charge of granting pardons.
• In the military field, she is the head of the armed forces and as such
commands them, including overseas deployments. She is also
responsible for appointing officers. The Queen is also responsible for
issuing passports. In the field of protocol, she is the one who grants
honours, namely orders, decorations and medals that reward some
citizens for their courage, services and specific actions they have
performed.
• In religious matters, the Queen is also the supreme head of the
Anglican Church. She therefore appoints the Archbishops and
Bishops of the Church of England.
• Finally, her role is to represent the United Kingdom internationally.
This also implies receiving diplomats and recognising states. In
particular, she is involved in the ratification of treaties, and she can
declare war (and peace).

It should therefore be remembered that in practice most of the Queen’s


powers are by statute or convention delegated to the Government, to the
Cabinet to some of its members or to some administrations. Even for the
powers she exercises, the Queen does not have the power of decision.
Nowadays, she follows decisions made by others, whether the
Government or the Parliament. We should add that she her own council,
Her Majesty’s Most Honourable Privy Council, made up of members she
chooses and who, as the name suggests, provides her with advice.
 
The Queen is politically irresponsible and has no political power. In fact,
it is the government that exercises executive power. In theory, however,
the executive, judicial and legislative powers are derived from her
authority. She is an important factor of institutional stability, especially in
times of crisis such as the Brexit crisis. Her role is therefore mainly
representative and symbolic.

For the bar exam, it should be noted that the Monarch has
powers that are mainly symbolic, while at the same time he or she is the
one in whose name these powers are exercised. He or she keeps an active
role but most of the time his or her actions are subject to the decisions of
other bodies, whether the Parliament or the government.

Website of the Royal family


https://www.royal.uk/
Fiche no 12 Le Pouvoir exécutif
au Royaume-Uni

VOCABULAIRE

• Premier ministre : Prime minister


• Gouvernement : Government
• Chef d’État : Head of state
• Ministère : Department
• Ministre : Secretary of State

Le pouvoir exécutif se compose du Roi ou de la Reine mais aussi de


membres issus du Parlement, et principalement de la Chambre des
communes et donc du suffrage universel, qui vont former le
Gouvernement et le cabinet.

§1 Le monarque
Le Roi ou la Reine est membre du pouvoir exécutif mais n’exerce en
réalité que des compétences limitées. En théorie, le pouvoir exécutif
émane des pouvoirs du monarque. En pratique, c’est le Gouvernement qui
décide et le monarque n’exerce certains pouvoirs que sur décision du
Gouvernement ou du cabinet.
 
Parmi les compétences du monarque, on notera qu’il nomme le Premier
ministre mais il n’a pas le pouvoir le choisir. Il en va de même pour les
ministres. Parallèlement, elle peut les démettre de leur fonction.
 
La Reine Élisabeth II entretient des liens étroits avec le Gouvernement et
elle rencontre chaque semaine le Premier ministre pour discuter de la
politique de la nation. Elle peut lui donner des avis mais ceux-ci ne sont
pas contraignants.
§2 Le Premier ministre, le Gouvernement et le cabinet
Dans les faits le pouvoir exécutif est donc exercé par le Premier ministre
et son gouvernement. Celui-ci est appelé Gouvernement de la Reine, soit
en anglais Her Majesty’s Government, HMG. S’il exerce ce pouvoir au nom
de la Reine, on insistera sur le fait que c’est véritablement le
Gouvernement et son Premier ministre qui disposent du pouvoir de
décision.

I. Le Premier ministre

Lors des élections des députés, les General Elections, le chef du parti
majoritaire à la Chambre des communes devient Premier ministre, Prime
Minister. Il s’agit véritablement d’un personnage politique clef. Si la Reine
est le chef de l’État, en revanche le chef de l’exécutif est le Premier
ministre. La Reine est celle qui est en charge de la nomination officielle.
Le Premier ministre habite au 10 Downing Street.
 
Parmi ses compétences, le Premier ministre a tout d’abord en charge la
constitution du Gouvernement. Il est d’ailleurs le chef du Gouvernement.
Il décide avec son gouvernement de la politique à suivre. Il a également la
possibilité de proposer des textes de loi au Parlement. Il appartiendra à ce
dernier de les adopter ou non. Il faut cependant rappeler que dans la
mesure où il est issu du parti majoritaire à la Chambre des communes, les
propositions qu’il fait seront certainement suivies par les députés. Dans la
mesure où il est le chef de la majorité au Parlement, il est aussi en
quelques sortes le chef du Parlement.

Depuis juillet 2019, Boris Johnson est le Premier ministre. Il


succède à Theresa May qui a démissionné en juin 2019 en raison de
l’échec des négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne
pour obtenir un accord de sortie suffisamment satisfaisant pour être
adopté par le Parlement britannique. Elle avait elle-même succédé à
David Cameron qui avait quitté ses fonctions suite au résultat du
referendum ayant abouti au Brexit.

II. Le Gouvernement
Le Gouvernement est composé de membres choisis par le Premier
ministre, mais nommés par la Reine. Par convention, ce sont des membres
du Parlement. Si le plus souvent ils sont issus de la Chambre des
communes, il arrive que certains soient issus de la Chambre des Lords.
 
Le Gouvernement dans son entier peut être composé d’une centaine de
membres. Tous n’ont cependant pas le même rôle.
 
Les ministères sont appelés des Départements. Les ministres sont appelés
secrétaires d’État (Secretary of State) lorsqu’ils dirigent un ministère ou
department.
 
Le Gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut le
révoquer. On parle de Responsible government. Chaque ministre est en fait
responsable devant la Chambre dont il est issu.
 
Si la Chambre des communes adopte une motion de censure, cela aboutit
à la démission du Premier ministre ou à la dissolution du Parlement.

III. Le Cabinet

Au sein du Gouvernement, certains ministres sont intégrés au Cabinet qui


contient un nombre restreint de membres véritablement en charge de la
politique de la nation.
 
Les principaux ministres sont le chancelier de l’Échiquier, chargé des
finances, le secrétaire d’État à l’Intérieur, le lord Chancelier, secrétaire
d’État à la Justice, le secrétaire d’État à la Défense, le secrétaire d’État des
Affaires étrangères et du Commonwealth.
 
Le Cabinet est aussi composé de secrétaires d’État qui sont responsables
chacun d’un ministère ou département. Il se réunit une fois par semaine
pendant que le Parlement est en session. Le plus souvent chaque
secrétaire d’État est assisté d’autres ministres dans son ministère.
 
Au service du pouvoir exécutif et en particulier du Gouvernement et du
cabinet se trouve une administration, le Civil service, composé de
fonctionnaires qui ne changent pas au gré des gouvernements. Chaque
ministère comprend un Permanent secretary qui est le chef de
l’administration de ce ministère. On parle souvent de Whitehall, du nom
du palais qui abrite le cœur de l’administration du Gouvernement.

Pour l’examen du CRFPA, il est important de comprendre


globalement le fonctionnement des institutions. L’absence de pouvoir
politique du monarque ne signifie pas qu’il n’a aucun rôle. Les liens entre
Parlement et Gouvernement sont complexes à comprendre au regard des
institutions françaises.

Site internet du Gouvernement


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Fiche no 12  The executive power
in the United Kingdom

VOCABULARY

• Prime Minister : Premier ministre


• Government : Gouvernement
• Head of state : Chef d’État
• Department : Ministère
• Secretary of state : Ministre

The executive branch consists of the King or Queen but of also Members
of Parliament, mainly members of the House of Commons and therefore
elected by universal suffrage. Together they will be the Government and
the Cabinet.

§1 The Monarch
The king or queen is a member of the executive power but he or she
exercises only limited powers. In theory, executive power emanates from
the powers of the monarch. In practice, it is the government that decides,
and the monarch only exercises some powers by decision of the
government or cabinet.
 
Among the powers of the monarch, he or she appoints the Prime Minister
but he or she does not have the ability to choose him or her. The same
applies to ministers. He or she can dismiss them from office.
 
The Queen Elizabeth II maintains close ties with the government, and she
meets weekly with the Prime Minister to discuss the nation’s policies. She
can give him advice, but this is not binding.

§2 The Prime minister, the Government, and the Cabinet


In practice, executive power is therefore exercised by the Prime Minister
and his or her government. It is called the Queen’s Government, or Her
Majesty’s Government, HMG. If it exercises this power on behalf of the
Queen, it should be stressed that it is really the Government and the
Prime Minister who have the power of decision.

I. The Prime minister

During the elections of deputies, the general elections, the leader of the
majority party at the House of Commons becomes Prime Minister. He is
truly a key political figure. While the Queen is the Head of State, the
Chief Executive is the Prime Minister. The Queen oversees the official
appointment. The Prime Minister lives 10 Downing Street in London.
 
Among his competences, the Prime Minister is, first of all, in charge of the
constitution of the government. He/she is also the head of government.
With the government he/she decides the policy to be followed with the
government. He/she also has the possibility of proposing legislation to
Parliament. It will be up to the latter to adopt it or not. However, it
should be remembered that the Prime Minister comes from the majority
party in the House of Commons, so the proposals he/she makes will
certainly be followed by members of Parliament. To the extent that he/
she is the leader of the majority in Parliament, he/she is also the head of
Parliament.

Since July 2019, Boris Johnson has been Prime Minister. He


took over from Theresa May who resigned in June 2019 due to the
failure of negotiations between the United Kingdom and the European
Union to reach an exit agreement satisfactory enough to be adopted by
the British Parliament. She had herself taken over from David Cameron,
who resigned following the outcome of the referendum that led to the
Brexit.

II. The Government

The government is composed of members chosen by the Prime Minister


but appointed by the Queen. By convention, they are members of
Parliament. While most of them come from the House of Commons, some
may come from the House of Lords.
 
The government as a whole may consist of 100 members or more.
However, not all of them have the same role.
 
Ministries are called departments. Ministers are called Secretaries of State
when they are the head of a department.
 
The government is accountable to the Parliament, which can dismiss
them. This is called Responsible government. Each minister is in fact
responsible to the House from which he or she comes. If the House of
Commons passes a motion of censure, as a result, the Prime Minister
resigns, or the Parliament is dissolved.

III. The Cabinet

members who are truly in charge of national policy. The main ministers
are the Chancellor of the Exchequer, responsible for Finance, the
Secretary of State for Home Affairs, the Lord Chancellor, Secretary of
State for Justice, the Secretary of State for Defence, and the Secretary of
State for Foreign and Commonwealth Affairs.
 
The Cabinet is also made up of Secretaries of State, each responsible for a
ministry or department. They meet once a week while the Parliament is in
session. Most often each Secretary of State is assisted by other ministers
in his or her ministry.
 
At the service of the executive power and in particular of the government
and the cabinet is an administration, the Civil service, composed of civil
servants who do not change at the whim of governments. Each ministry
has a permanent secretary who is the head of the administration of that
ministry. It is often referred to as Whitehall, after the name of the palace
that houses the heart of the government’s administration.

For the bar exam, it is important to have a comprehensive


understanding of the functioning of the institutions. The Monarch’s lack
of political power does not mean that he/she has no role. The
relationship between Parliament and government are complex to
understand in relation to French institutions.

Website of the Government


https://www.gov.uk/
Fiche no 13 Le pouvoir législatif
au Royaume-Uni

VOCABULAIRE

• Projet de loi : Bill


• Loi une fois votée : Act
• Parlementaire : Member of Parliament ou MP
• Élus : Elected representatives
• Pouvoir législatif : Legislative power

Le pouvoir législatif est composé de la Reine et du Parlement. Toutefois,


la Reine a un pouvoir symbolique et tout comme pour le pouvoir exécutif,
elle n’exerce pas le pouvoir législatif. Elle est certes compétente pour le
dissoudre ou le proroger mais ce n’est pas elle qui le choisit. Elle nomme
les nouveaux Lords de la Chambre des Lords. Elle accorde ou valide les
textes de loi, sans avoir de pouvoir d’en décider le contenu. Enfin, la
Reine a un rôle symbolique clef pour la session d’ouverture du Parlement
le State Opening of Parliament. La cérémonie, qui se déroule
habituellement en mai, suit un rituel très précis. La Reine y prononce
notamment le fameux discours du trône, rédigé par le Premier ministre,
qui constitue le programme de la législature à venir.
 
Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement. Il est composé de La
Chambre des communes et de la Chambre des Lords. Il faut préciser
qu’alors même que le Royaume-Uni est une monarchie, le gouvernement
est responsable devant le Parlement. On rappellera aussi que les membres
du Gouvernement sont tous issus du Parlement.
 
Les projets de loi sont déposés soit devant la Chambre des communes,
soit devant la Chambre des Lords. Il n’existe pas d’ordre de priorité, sauf
pour les projets concernant le budget qui sont examinés en premier lieu
par la Chambre des communes.
§1 La Chambre des communes
La Chambre des communes, House of Commons en anglais, aussi appelée
Honorables Communes assemblées en Parlement (soit en anglais : The
Honourable The Commons in Parliament Assembled) constitue la chambre
basse du Parlement britannique.
 
La Chambre des communes a comme président le Speaker. Celui-ci est élu
au sein de cette assemblée. Il reçoit ensuite l’approbation du Roi ou de la
Reine. Le Président a trois adjoints et notamment le Chairman of Ways
and Means, c’est-à-dire le Président du Comité des voies et moyens. Le
Président est en charge de certains points d’organisation. Il doit parfois
décider seul, par exemple pour l’exercice de son pouvoir disciplinaire
concernant le fonctionnement de la Chambre. Le Président et ses adjoints
ne participent pas aux affaires politiques et ils ne votent pas. Parmi les
fonctions spéciales, on retrouve celle de Clerk of the House, ou encore
greffier de la chambre. Il a un rôle de conseiller auprès du Président.
Enfin, la sécurité est assurée par le Serjeant-at-Arms. Il a aussi comme
fonction de transporter ce que l’on appelle la masse cérémonielle. Il s’agit
d’un bâton orné qui représente l’autorité de la Couronne et la Chambre
n’a le droit de siéger que lorsque cette masse cérémonielle est présente.
 
Cette assemblée se réunit dans une salle rectangulaire du Palais de
Westminster dans laquelle le monarque a interdiction de pénétrer.
Contrairement à ce que nous connaissons en France, ainsi que dans de
nombreux autres États, il n’y a pas d’hémicycle. Le Speaker, Président de
la Chambre se situe au milieu. Le Gouvernement est aussi au centre et les
parlementaires de la majorité disposent du banc à droite de celui-ci. Ceux
de l’opposition occupent le banc opposé. La majorité et l’opposition se
font donc face. Si la majorité est renversée lors des élections, les députés
changeront alors de bancs. C’est notamment pour cela que concernant les
partis politiques au Royaume-Uni on ne parle pas de droite et de gauche,
car ils changent de place. La majorité est simplement toujours à droite du
Gouvernement.
 
La Chambre des communes est composée de députés, de membres du
Parlement, appelés MP (Member of Parliament). Ces députés sont au
nombre de 650 soit un par circonscription élus au suffrage universel. Plus
précisément, ils sont élus par circonscription lors des General Elections au
scrutin uninominal majoritaire à un tour pour une durée de cinq ans
maximum. Les General Elections ont toujours lieu le jeudi. On notera que
si un siège est vacant en raison du décès ou de la démission d’un des
membres du Parlement, des élections partielles dites by-election sont
organisées. Les élections générales quant à elles sont organisées quand le
Parlement est dissous soit si le Gouvernement perd la confiance du
Parlement, soit au bout de cinq ans, soit si la Chambre des communes
elle-même vote à la majorité des deux tiers des élections anticipées. En
cas de motion de défiance, c’est-à-dire si le Gouvernement perd la
confiance du Parlement, le Parlement peut être dissous et de nouvelles
General Elections organisées.

Dans l’actualité récente, on notera qu’en 2019, la Chambre a


voté sa propre dissolution afin que de nouvelles élections soient
organisées dans le contexte de la crise du Brexit. L’objectif pour Boris
Johnson Premier ministre à l’origine d’un tel vote, était d’obtenir une
majorité parlementaire acceptant de voter l’accord de sortie de l’Union
européenne signé avec cette même Union.

Le parti ayant le plus d’élus devient le parti du Gouvernement. Le leader


de ce parti devient ainsi Prime minister. Les deux principaux partis sont le
Labour Party (Parti travailliste) et le Conservative Party (Parti
conservateur). Il existe cependant d’autres partis politiques tels que les
Liberal Democrat Party (Parti libéral démocrate) ou le Scottish National
Party (Parti national écossais).
 
Une des particularités du parlement britannique est la constitution d’un
Shadow cabinet (Gouvernement fantôme) par le parti minoritaire. Il s’agit
de nommer un cabinet miroir du Gouvernement en place de façon à
s’opposer efficacement aux actions du Gouvernement en ayant un
opposant attitré pour chaque ministère. Les ministres de ce
Gouvernement fantôme sont particulièrement actifs lorsque des textes
relevant du thème de leur ministère sont discutés.
 
Cette Chambre est celle qui dispose véritablement du pouvoir, car elle
représente les intérêts du peuple. Elle adopte en principe les lois
conjointement avec la Chambre des Lords. Toutefois, depuis une loi de
1911 elle a la possibilité d’adopter une loi sans le consentement de la
Chambre des Lords. Elle adopte les lois conjointement avec la Chambre
des Lords. Toutes les semaines, elle interroge le Premier ministre sur ses
actions, car elle contrôle l’action du Cabinet. C’est d’ailleurs devant elle
que le Gouvernement est responsable. Le Premier ministre ne peut rester
en poste que s’il a une majorité dans cette chambre dont il est lui-même
issu. Ainsi, la Chambre peut voter une motion de défiance ou rejeter une
motion de confiance. On notera que certains votes, notamment le vote du
budget, sont considérés comme un vote de confiance. Si le Gouvernement
perd la confiance de la Chambre des communes, il peut soit démissionner,
soit chercher à obtenir de nouvelles élections générales.

§2 La Chambre des Lords
La Chambre des Lords, aussi appelée « Très honorables Lords Spirituels et
Temporels assemblés en Parlement » soit en anglais The Right Honourable
The Lords Spiritual and Temporal in Parliament Assembled, est un héritage
des réunions des conseillers du Roi. Elle correspond à la chambre haute
du Parlement. Elle se réunit également dans une salle rectangulaire du
Palais de Westminster, mais différente de celle de la Chambre de
communes. Le monarque, qui n’a pas le droit de pénétrer dans la salle
dans laquelle se réunit la Chambre des communes a le droit d’entrer dans
celle de la Chambre des Lords. C’est même en ce lieu que celui-ci
prononce le Discours du trône lors de la cérémonie qui marque
l’ouverture de la session parlementaire.
 
Elle est constituée de pairs du Royaume dont le nombre varie, allant
jusqu’à plus de 800. On parle de pairs, « peers » en anglais, ou de Lords.
Parmi les pairs, il faut distinguer plusieurs types de pairs : les Lords
spirituels et les Lords temporels, cette dernière catégorie se divisant entre
les pairs héréditaires et les pairs nommés à vie.
 
Il existe tout d’abord des pairs religieux : les Lords spirituels. Cela
s’explique par le fait que le Royaume-Uni a une religion d’État : la religion
anglicane, religion de l’Église d’Angleterre. Il a été précisé que la Reine est
le chef de l’Église anglicane et notamment qu’elle nomme les évêques et
archevêques. Ces pairs sont au nombre de 26. Parmi eux se trouvent les
archevêques les plus importants, dont celui de Cantorbéry et celui d’York
qui sont respectivement les deuxième et troisième personnages de l’Église
anglicane. Il y a aussi les évêques de Londres, Durham et Winchester plus
les 21 évêques qui sont depuis le plus longtemps en poste.

Le clergé anglican peut désormais être composé de femmes.


Depuis 2015, il a été prévu par le Lords Spiritual (Women) Act que pour
dix ans tous les nouveaux lords spirituels nommés seraient des femmes.

Les autres membres sont des Lords temporels, Lords Temporal, qui sont
soit nommés à vie soit pairs héréditaires. Les pairs ou Lords non
héréditaires, et donc nommés à vie, sont choisis par le Premier ministre
sur recommandation des partis politiques et d’un comité (House of Lords
Appointments Commission). Les pairs peuvent appartenir à un parti
politique ou être choisis en raison de leur qualité ou du fait qu’ils se sont
distingués pour leur pays : sportifs, chercheurs, militants, etc. C’est à la
Reine que revient le rôle de les nommer officiellement en tant que Lords.
 
Concernant les pairs héréditaires, leur participation à la Chambre des
Lords a été fortement restreinte. Depuis 1999, seuls 92 d’entre eux
peuvent siéger dans cette assemblée. Parmi les Lords siégeant 75 sont élus
par les autres lords héréditaires, 15 sont élus par l’ensemble de la
Chambre et deux le sont en fonction de leur charge, le Lord Grand
Chambellan (Lord Great Chamberlain) et le Comte Maréchal (Earl
Marshal).
 
Au fur et à mesure des siècles, cette chambre du Parlement, à l’instar de
ce qui s’est passé avec le monarque, a vu ses pouvoirs fortement se
réduire. Cette Chambre a comme principale fonction d’élaborer les lois en
collaboration avec la Chambre des communes. Il faut noter que depuis
1911 la Chambre des Lords n’a jamais le dernier mot et qu’en cas de
désaccord elle ne peut que retarder l’adoption d’un texte sans pouvoir s’y
opposer.
 
On notera aussi que dans le passé cette Chambre a exercé des fonctions
judiciaires par le biais de douze Law Lords dont les compétences ont en
2009 été transférées à la Cour suprême nouvellement créée.
 
La Chambre des Lords a aussi un rôle de contrôle de la politique menée
par le Gouvernement. Tout comme la Chambre des communes, elle peut
lui poser des questions écrites ou orales.
 
Enfin, elle a aussi en charge l’organisation de débats sur des questions
politiques importantes ou de société.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir le fonctionnement


et la composition de chacune des Chambres. Il est possible de faire un
parallélisme avec le Parlement français. Toutefois, attention, ce dernier ne
comprend que des membres élus et aucun membre religieux. Si le pouvoir
de l’Assemblée nationale dont les députés sont élus au suffrage universel
est plus important que celui du Sénat, la différence de pouvoirs entre les
deux chambres semble plus marquée au Royaume-Uni. Sans oublier le fait
que la Reine est membre du pouvoir législatif même si elle ne l’exerce
pas.

Site du Parlement
https://www.parliament.uk/
Fiche no 13 The legislative power
in the United Kingdom

VOCABULARY

• Bill : Projet de loi


• Act : Loi votée
• Member of Parliament or MP : Parlementaire
• Elected representatives : Élus
• Legislative power : Pouvoir législatif

The legislative branch consists of the Queen and Parliament. However, the
Queen has symbolic power and, as with the executive branch, she does
not exercise the legislative power. She may dissolve or prorogue it, but
she does not choose to do so. She appoints the new Lords of the House of
Lords. It grants or validates the texts of laws, without having the power to
decide their content. Finally, the Queen has a key symbolic role for the
opening session of Parliament – the State Opening of Parliament. The
ceremony, which usually takes place in May, follows a very specific ritual.
The Queen delivers the famous Speech from the Throne, written by the
Prime Minister, which is the programme for the coming legislature.
 
Legislative power is exercised by the Parliament. It is composed of the
House of Commons and the House of Lords. It should be highlighted that
even though the United Kingdom is a monarchy, the government is
accountable to Parliament. It is important to highlight that the members
of the government all come from Parliament.
 
Bills are introduced either in the House of Commons or in the House of
Lords. There is no order of priority, except for budget bills, which are first
considered by the House of Commons.
§1 The House of Commons
The House of Commons, also known as The Honourable The Commons in
Parliament Assembled, is the lower house of the British Parliament.
 
The House of Commons is presided over by the Speaker. The Speaker is
elected from within the House of Commons. He or she is then approved
by the King or Queen. The Speaker has three deputies, including the
Chairman of Ways and Means. The Speaker is in charge of some
organisational matters. He or she sometimes has to decide alone, for
example in the exercise of his or her disciplinary power concerning the
functioning of the House. The Speaker and the deputies do not
participate in political affairs and do not vote. Special functions include
being Clerk of the House. He or she acts as an adviser to the Speaker.
Finally, security is provided by the Serjeant-at-Arms. He/she also has the
function of transporting the so-called ceremonial mace. This is an ornate
staff that represents the authority of the Crown and the House is only
allowed to sit when this ceremonial mace is present.
 
This assembly meets in a rectangular room in the Palace of Westminster
which the monarch is forbidden to enter. Unlike in France, as well as in
many other states, there is no hemicycle. The Speaker, the chair of the
House, is in the middle. The government is also in the centre and the
members of the majority have the right-hand bench of the government.
Opposition members sit in the opposite bench. The majority and the
opposition thus face each other. If the majority is overthrown in elections,
the members of Parliament will then change benches. This change is one
of the reasons why we do not use the terms right and left about political
parties in the United Kingdom. The majority is simply always to the right
of the government.
 
The House of Commons is made up of Members of Parliament, also
known as MPs. There are 650 MPs, one per constituency, elected by
universal suffrage. More specifically, they are elected by constituency for
a maximum of five years in the General elections by one-ballot
uninominal majority poll. General elections are always held on
Thursdays. It should be noted that if a seat is vacant due to the death or
resignation of one of the members of Parliament, by-elections are held.
General elections are held when Parliament is dissolved either if the
government loses the confidence of Parliament, or after five years, or if
the House of Commons itself votes by a two-thirds majority in early
elections. In the event of a motion of no confidence, i.e. if the
Government loses the confidence of Parliament, Parliament may be
dissolved and new General elections held.

In recent years, it should be noted that in 2019 the House


voted its own dissolution so that new elections could be held in the
context of the Brexit crisis. The objective for Boris Johnson, Prime
Minister and initiator of such a vote, was to obtain a parliamentary
majority agreeing to vote on the exit agreement signed with the
European Union.

The party with the highest number of elected members becomes the
government party. The leader of this party thus becomes Prime Minister.
The 2 main parties are the Labour Party and the Conservative Party.
However, there are other political parties such as the Liberal Democrat
Party and the Scottish National Party.
 
A peculiarity of the British Parliament is the formation of a shadow
cabinet by the minority party. This involves appointing ministries to
mirror the government in power so that it can effectively oppose the
actions of the government by having a designated opponent for each
ministry. The ministers of this shadow government are particularly active
when texts relevant to the theme of their ministry are discussed.
 
This House is the one with real power, because it represents the interests
of the people. It passes laws in principle jointly with the House of Lords.
However, since an Act of 1911 it has had the power to pass legislation
without the consent of the House of Lords. It is also responsible for
overseeing government spending. Every week it questions the Prime
Minister on his/her actions, as the House has to check the actions of the
Cabinet. The government is accountable to the House of Commons. The
Prime Minister can only remain in office if he/she has a majority in the
House from which he/she himself or herself comes. Thus, the House can
vote a motion of no confidence or reject a motion of confidence. It should
be noted that some votes, such as the budget vote, are considered a vote
of confidence. If the government loses the confidence of the House of
Commons, it can either resign or seek a new general election.

§2 The House of Lords
The House of Lords, also known as the Right Honourable The Lords
Spiritual and Temporal in Parliament Assembled, is a legacy of the
meetings of the King’s Councillors. It is the upper house of Parliament.
They meet in a rectangular room in Westminster Palace, but in a different
one from the House of Commons. The monarch, who is not allowed to
enter the rom in which the House of Commons meets, has the right to
enter the chamber of the House of Lords. It is even in this room that the
monarch delivers the Speech from the Throne during the ceremony
marking the opening of the parliamentary session.
 
This House made up of peers in the Kingdom, whose number varies, up to
more than 800, known as peers or Lords in English. Among the peers,
several types of peers can be distinguished: spiritual Lords and temporal
Lords, the latter category being divided into hereditary peers and peers
appointed for life.
 
First of all, there are religious peers: the Spiritual Lords. This can be
explained by the fact that the United Kingdom has a state religion: the
Anglican religion, the religion of the Church of England. It has been
highlighted that the Queen is the head of the Anglican Church and in
particular that she appoints bishops and archbishops. There are 26
Spiritual Lords. Among them are the most important Archbishops,
including the Archbishop of Canterbury and the Archbishop of York, who
are the second and third most important figures in the Anglican Church.
There are also the Bishops of London, Durham, and Winchester plus the
21 bishops who have been in office the longest.

Women can now enter the Anglican clergy. From 2015, the
Lords Spiritual (Women) Act provided that for ten years all new Spiritual
Lords appointed would be women.
The remaining members are Temporal Lords who are either appointed for
life or hereditary peers. The peers or non-hereditary Lords, and therefore
appointed for life, are chosen by the Prime Minister on the
recommendation of the political parties and a committee (House of Lords
Appointments Commission). Peers may belong to a political party or be
chosen because of their quality or the fact that they have distinguished
themselves for their country: sportsmen, researchers, activists, etc. It is
the Queen’s role to formally appoint them as Lords.
 
With regard to hereditary peers, their participation in the House of Lords
has been severely restricted. Since 1999, only 92 hereditary peers have
been allowed to sit in the House of Lords. Of the 75 sitting Lords, 75 are
elected by the other hereditary Lords, 15 are elected by the House as a
whole and two are chosen due to their office, the Lord Great Chamberlain
and the Earl Marshal.
 
Over the centuries, this House of Parliament, as it has happened
concerning the powers of the monarch, has seen its powers greatly
reduced. The main function of this House is to make laws in cooperation
with the House of Commons. It should be noted that since 1911 the
House of Lords has never had the last word and in case of disagreement it
can only delay the adoption of a text without being able to oppose it.
 
It should also be noted that in the past the House of Lords has exercised
judicial functions through twelve Law Lords whose powers were
transferred to the newly created Supreme Court in 2009.
 
The House of Lords also has an oversight role in relation to government
policy. Like the House of Commons, they can ask oral or written questions
to the government.
 
Finally, it is also responsible for organising debates on important political
or societal issues.

For the bar exam, the functioning and composition of each


of the Houses should be known. It is possible to make a parallel with the
French Parliament. However, please note that the latter only includes
elected members and no religious members. While the power of the
National Assembly, whose members are elected by universal suffrage, is
greater than that of the Senate, the difference in power between the two
chambers seems more deep in the United Kingdom. Not to mention the
fact that the Queen is a member of the legislative branch even though she
does not exercise it.

Website of the Parliament


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Fiche no 14 Le pouvoir judiciaire
au Royaume-Uni

VOCABULAIRE

• Tribunal : Tribunal
• Compétence : Jurisdiction
• Juge : Judge
• Droit pénal : Criminal Law
• Système judiciaire : Legal system

§1 Le système judiciaire du Royaume-Uni


Tout comme pour les pouvoirs exécutifs et législatifs, le monarque a un
rôle dans le domaine judiciaire. En premier lieu, il nomme les juges de la
Cour suprême, sans toutefois les choisir. Il est compétent pour accorder
des grâces.
 
Contrairement aux pouvoirs législatif et exécutif, le système judiciaire du
Royaume-Uni n’est pas unifié. Il existe trois ordres juridiques distincts :
l’Angleterre et le Pays de Galle, l’Écosse, et l’Irlande du Nord.

§2 Les juridictions du Pays de Galle et d’Angleterre


Le système de l’Angleterre et du Pays de Galle est le système principal. Il
faut dès à présent noter que les réformes successives ont eu comme
conséquences une complexification du système notamment en raison du
fait que les compétences de certains tribunaux se chevauchent. Dès lors
une même affaire pourrait relever de la compétence de plusieurs
juridictions. En outre, les juridictions sont très nombreuses, ce qui
participe de la complexité du système.
 
Il faut dès à présent souligner qu’il n’existe pas un ordre administratif
spécialisé tel que nous le connaissons en France. Toutefois, depuis 2007,
il existe un tribunal spécialisé pour les affaires administratives au sein de
la High Court et une Cour administrative d’appel.
 
Concernant l’Angleterre et le Pays de Galle, le Service judiciaire de Sa
Majesté, qui dépend du ministère de la Justice, à savoir Her Majesty’s
Courts and Tribunals Service, est en charge du système de la justice.
 
Il existe de nombreux tribunaux et il est utile de présenter chacun d’eux
et leurs compétences. Contrairement à ce que nous connaissons en droit
français (sauf pour le Conseil d’État), certaines juridictions sont à la fois
des juridictions du premier degré pour une partie de leurs compétences et
du second degré pour d’autres. De la même façon, certaines juridictions
ont compétence à la fois au civil et au pénal. Le juriste français doit donc
être très vigilant sur ces points.

I. Les Magistrates' Courts

Ces tribunaux sont compétents pour les affaires civiles et pénales de


moindre importance. Ils peuvent tout d’abord être composés de juges non
professionnels que l’on appelle aussi les juges de paix ou en anglais
justices of the peace. Sous certains aspects, il est possible de les comparer
aux juridictions de proximité telles que nous les connaissions en France
jusqu’à leur disparition 2017, excepté que ces dernières n’avaient pas de
compétence en matière pénale.
 
Concernant les justices of the peace, il n’est pas exigé qu’ils aient une
formation juridique et pour les problèmes de pur droit, ils peuvent
demander des conseils aux greffiers qui eux disposent d’une formation
juridique. Le plus souvent la formation de jugement est composée de trois
juges de paix. Des juges professionnels sont aussi membres de ces
tribunaux et ils sont amenés à intervenir dans les affaires plus complexes.
 
Pour les affaires pénales, ces tribunaux sont compétents pour les affaires
les moins importantes, les autres étant transmises à la Crown Court. Il
arrive que seule la question de la peine soit transférée à la Crown Court,
la Magistrates’ Court jugeant elle-même les autres aspects de l’affaire.
 
En matière civile, les Magistrates’ Court sont compétentes par exemple
pour des questions de droit de la famille ou encore d’impayés (y compris
parfois en matière fiscale). Elles sont parfois concurremment compétentes
avec les County Courts. Cette concurrence de compétences est une des
raisons de la difficulté à appréhender le système juridique anglais. Une
telle concurrence n’existe pas ou peu en droit français.
 
Certains de ces tribunaux peuvent avoir une compétence spécialisée en
lien avec les enfants tant en droit de la famille qu’en matière pénale. Les
juges suivent dans ce cas une formation spéciale.

II. Les County Courts

Ces tribunaux, aussi appelés en français tribunaux de comté, sont


compétents pour les affaires civiles. Ils sont présidés par un juge
professionnel.
 
Les affaires civiles les plus importantes relèvent en revanche de la
compétence de la High Court.
 
Mais les County Courts sont parfois concurremment compétentes avec les
Magistrates' Courts.
 
La plupart des procès se tenant devant les tribunaux de comté concernent
le recouvrement de créances et selon le montant une procédure simplifiée
peut être mise en œuvre. Ils ont également des compétences en matière
familiale. Enfin, il faut noter que dans certains domaines, ces tribunaux
proposent aussi des services de médiation.

III. La High Court of Justice

La High Court of Justice ou Haute Cour de justice est compétente en


première instance pour les affaires civiles les plus importantes. Elle est
aussi compétente en matière pénale pour les appels des décisions des
juridictions inférieures. Elle est située à Londres, mais a des délégations
dans 100 greffes de district. Elle a compétence pour presque toutes les
affaires civiles même si en réalité elle ne traite que les plus compliquées
ou les plus importantes.
 
Elle comprend plusieurs chambres : la Queen’s Bench division, la Chancery
division, la Family division.
 
La Queen’s Bench division a compétence pour les questions de droit civil
telles que la responsabilité civile contractuelle et délictuelle, les affaires
commerciales, et les affaires maritimes. Elle est considérée comme étant
la chambre la plus importante de la High Court of Justice.
 
La Chancery division est en charge des affaires relatives aux patrimoines,
aux successions, à la propriété intellectuelle, aux droits des sociétés et
aux procédures collectives.
 
La Family division est comme son nom l’indique en charge des affaires
familiales. Elle est aussi compétente pour toutes les affaires relatives à des
enfants : tutelle, adoption, enlèvement, traitement médical d’un enfant.
 
En complément, au sein de chaque chambre de cette juridiction il existe
des formations restreintes : les Divisional courts. Celles-ci sont
composées de deux magistrats au minimum. Elles sont compétentes pour
les appels de jugements des County Courts, des Magistrates' Courts ou
de la Crown Court dans certains cas.

IV. La Crown Court

Cette juridiction est compétente en matière pénale pour les affaires les
plus graves. Celles-ci lui sont transmises par les Magistrates' Courts.
 
La formation de jugement est composée d’un juge et d’un jury de douze
membres qui sont choisis parmi la population civile. Il arrive, par exemple
dans des affaires de diffamation, que la participation d’un jury soit
requise dans des procès civils, mais ce cas est rare et relève de la
compétence soit de la High Court, soit des County Courts.
 
La Crown Court est également compétente en matière pénale en appel
contre les décisions rendues par les Magistrates' Courts. C’est alors un
juge professionnel, assisté de juges non professionnels qui sont amenés à
se prononcer.

V. La Court of Appeal

Comme son nom l’indique, cette juridiction est compétente seulement en


appel. Elle est située à Londres.
 
En matière civile, elle est composée de trois juges qui peuvent chacun
donner un avis, la décision de la Cour correspondant à l’avis majoritaire.
Ils ont la possibilité d’ordonner des mesures non demandées par les juges
de première instance. Ils peuvent décider qu’un nouveau procès doit avoir
lieu. La procédure est généralement écrite.
 
Le Master of the Rolls ou maître des rôles est le président de la division
civile. La Court of Appeal juge en appel les décisions provenant de la
High Court, des County Courts et de certaines juridictions spécialisées.
 
En matière pénale, elle est constituée de trois juges qui rendent une
décision collégiale en tenant compte de l’opinion majoritaire. Le président
de la chambre criminelle est le Lord Chief Justice. La Court of Appeal se
prononce en appel des décisions de la Crown Court. Elle peut se
prononcer soit pour que l’affaire soit rejugée, soit annuler la
condamnation soit la confirmer. Elle n’a pas la possibilité d’alourdir les
peines prononcées en première instance sauf si c’est le procureur général
qui a formé l’appel.
 
Elle est aussi compétente pour des appels relatifs à certains aspects de
droit public et pour les appels concernant les « produits de la
criminalité », Proceeds of Crime Act, tel que prévu par une célèbre Loi de
2002. Enfin, elle a en charge les appels des décisions des juridictions
militaires.

VI. La Supreme Court

La Supreme Court ou Cour suprême est une juridiction récente


puisqu’elle n’a été créée qu’en 2009.
 
Elle est composée de douze magistrats et est présidée par un Lord Chief
Justice. Ils sont nommés par la Reine sur recommandation du Premier
ministre après qu’un comité réunissant les six plus hauts magistrats du
pays a analysé les candidatures et rendu un rapport au ministère de la
Justice qui lui transmet ses choix.
 
Elle est la juridiction de dernier ressort en matière civile pour tout le
Royaume-Uni, y compris donc en Écosse, et en Irlande du Nord. En
revanche, en matière pénale, elle n’est la juridiction de dernier ressort
que pour l’Angleterre, le Pays de Galle et l’Irlande du Nord. Dans ce
domaine l’Écosse est exclue.
 
Elle est compétente notamment pour vérifier la conformité aux textes et
principes de valeur constitutionnelle et aux traités internationaux ou pour
se prononcer sur des points de droit. En ce sens, elle correspond à une
juridiction de pourvoi comme la Cour de cassation en droit français. Elle
remplace la Chambre des Lords qui avant disposait en plus de ses
compétences législatives de compétences judiciaires.

VII. La House of Lords

Cette Chambre du Parlement participe, cela a été développé supra, au


processus législatif. Cependant, elle a aussi disposé du XIVe siècle jusqu’au
XXIe siècle (2009) d’un pouvoir judiciaire. Douze Lords étaient nommés
par leurs pairs Law Lords. Ils avaient compétence pour juger en appel des
affaires civiles et des affaires pénales. La Chambre des Lords a désormais
perdu sa fonction juridictionnelle, car celle-ci était considérée comme
portant atteinte à l’indépendance de la justice.
 
Enfin, concernant le système judiciaire, il faut noter qu’outre ces diverses
juridictions, il existe aussi de nombreuses juridictions spécialisées. On
peut citer par exemple les Employment Tribunals en matière sociale ou
la Tax Chamber en matière fiscale.

Pour l’examen du CRFPA, il faut comprendre les


particularités du système juridique et notamment les chevauchements et
imbrications de compétences. Le système est très complexe et il est
surtout important d’en retenir les grands principes pour ne pas commettre
d’erreurs.

Sites internet
https://www.gov.uk/government/organisations/hm-courts-and-tribunals-
service/about#our-tribunals
https://www.judiciary.uk/
Fiche no 14 The Judicial power
in the United Kingdom

VOCABULARY

• Tribunal : Tribunal
• Jurisdiction : Compétence
• Judge : Juge
• Criminal law : Droit pénal
• Judicial system : Système juridique

§1 The United Kingdom’s judicial system


As with the executive and legislative powers, the monarch has a role in
the judiciary. In the first instance, he or she appoints the judges of the
Supreme Court, but he or she does not choose them. He or she is
competent to grant pardons.

§2 The Courts of Wales and England


The system in England and Wales is the main system. It should now be
underlined that successive reforms have resulted in a more complex
system, especially because jurisdictions of some courts overlap, and the
same case could therefore fall within the jurisdiction of several courts. In
addition, there are many courts, which increases the complexity of the
system.
 
It should first be pointed out that there is no specialised administrative
order as known in France. However, since 2007, there has been a
specialised court for administrative matters within the High Court and an
Administrative Court of Appeal.
 
In England and Wales, Her Majesty’s Courts, and Tribunals Service,
which is part of the Department of Justice, is responsible for the justice
system.
 
There are many courts, and it is useful to introduce each of them and
their jurisdictions. Unlike what we know in French law (except for the
Conseil d’État), some courts are both first instance courts and second
instance courts. Similarly, some jurisdictions have both civil and criminal
jurisdiction. The French lawyer must therefore be very vigilant on these
points.

I. Magistrates’ Courts

These courts have jurisdiction over civil and criminal cases of minor
importance. First, they may be composed of lay judges, also known as
justices of the peace. In some respects, it is possible to compare them with
the “juridictions de proximité” as we knew them in France until their
disappearance in 2017, except that the latter had no jurisdiction in
criminal matters. Justices of the peace are not required to have legal
training and for purely legal issues, they can seek advice from clerks who
have legal training. Most of the time, the panel of judges is composed of
three justices of the peace. Professional judges are also members of these
courts and are called upon to intervene in more complex cases.
 
In criminal cases, these courts have jurisdiction over the less important
cases, the others being referred to the Crown Court. Sometimes only the
question of the sentence is transferred to the Court, the Magistrates’
Court dealing itself with the other elements of the case.
 
In civil matters, the Magistrates’ Court is competent for example for
family matters and recovery of debts (including sometimes tax matters).
They are sometimes concurrently competent with the County Courts.
This competition for competence explains the difficulties in
understanding the English legal system. Such competition does not exist,
or almost not, in the French legal system.
 
Some of these courts may have specialised jurisdiction in relation to
children in both family law and criminal matters. In this case, the judges
receive special training.
II. County Courts

These courts have jurisdiction in civil cases. They are chaired by a


professional judge.
 
The most important civil cases, on the other hand, fall within the
jurisdiction of the High Court. But County Courts are sometimes
concurrently competent with Magistrates’ Courts.
 
Most of the trials before the county courts concern the recovery of debts
and, depending on the amount, a simplified procedure can be
implemented. They are also competent for family matters. Finally, in
some areas, these courts also offer mediation services.

III. The High Court of Justice

The High Court of Justice is the first instance jurisdiction in the most
important civil cases. It is also competent in criminal matters for appeals
from decisions of lower courts. It is located in London but has delegations
in 100 district registries. It has jurisdiction over almost all civil cases,
although in reality it deals only with the most complicated or important
ones.
 
It has several chambers : Queen’s Bench division, Chancery division,
Family division. The Queen’s Bench division has jurisdiction over civil
law matters such as contractual and tort liability, commercial matters, and
maritime affairs. It is considered to be the most important chamber of the
High Court of Justice.
 
The Chancery division is in charge of matters related to assets,
successions, intellectual property, company law and insolvency
proceedings.
 
The Family division, as its name suggests, is in charge of family affairs. It
is also competent for all matters concerning children: guardianship,
adoption, abduction, medical treatment of a child.
 
Each division of this court is composed of Divisional courts. These are
composed of at least two judges. They are competent for appeals from
judgements of County Courts, Magistrates’ courts or Crown Courts in
certain cases.

IV. The Crown Court

This court has jurisdiction in criminal matters in the most serious cases.
These are transmitted to it by the Magistrates’ courts.
 
The panel of judges is composed of a judge and a jury of twelve members
chosen from the civilian population. For example, in defamation cases,
the participation of a jury may be required in civil proceedings, but this
case is rare and falls within the jurisdiction of either the High Court or
the County Courts.
 
It also has jurisdiction in criminal matters on appeal against decisions
rendered by Magistrates Courts. It is then a professional judge assisted
by non-professional judges who are called upon to rule.

V. The Court of Appeal

As its name suggests, this court has jurisdiction only on appeal. It is


located in London.
 
In civil matters, it is composed of three judges who may each give an
opinion, the decision of the Court corresponding to the majority opinion.
They have the possibility of ordering measures which were not requested
by the first judges. They may decide that a new trial should take place.
The procedure is usually written.
 
The Master of the Rolls is the president of the civil division. It hears
appeals from the High Court, County Courts and some specialised courts.
 
In criminal matters, it is composed of three judges who make a collegial
decision to take into account the majority opinion. The President of the
Criminal Division is the Lord Chief Justice. It hears appeals from the
decisions of the Crown Court. It may decide whether to have the case
retried or to annul or confirm the conviction. It has no possibility of
increasing the sentences decided by the first judges unless it is the
Attorney General who has filed the appeal.
 
It also has jurisdiction over appeals relating to some aspects of public law
and over appeals relating to the Proceeds of Crime Act, as provided for
in the 2002 Act. Finally, it is in charge of appeals against the decisions of
military courts.

VI. The Supreme Court

The Supreme Court is a recent jurisdiction as it was only created in


2009.
 
It is composed of twelve judges and is presided over by a Lord Chief
Justice. They are appointed by the Queen, following the recommendation
of the Prime Minister, after a committee of the country’s six highest
magistrates has analysed the applications and submitted a report to the
Ministry of Justice, which transmits his or her choices to him or her. It is
the court of last resort in civil matters for the whole of the United
Kingdom, including Scotland and Northern Ireland. In criminal matters,
however, it is the court of last resort only in England, Wales and Northern
Ireland. In this field Scotland is excluded.
 
It is competent in particular to verify compliance with texts and principles
of constitutional value and international treaties or to rule on points of
law. In this sense, it corresponds to a court of appeal such as the Court of
Cassation under French law. It replaces the House of Lords, which
previously had judicial powers in addition to its legislative powers.

VII. The House of Lords

This House of Parliament participates, as explained above, in the


legislative process. However, it also had a judiciary function from the
14th century to 2009. Twelve Lords were appointed by their peers, the
Law Lords. They had jurisdiction to hear appeals in civil and criminal
cases. The House of Lords has now lost its judicial function because it
was considered to undermine the independence of the judiciary.
 
Finally, concerning the legal system, it is important to highlight that in
addition to these various courts, there are also many specialised courts.
Examples include the Employment Tribunals in social matters or the Tax
Chamber in tax matters.
For the bar exam, a good understanding of the
peculiarities of the legal system, including overlapping and interlocking
jurisdictions is important. The system is very complex and it is especially
important to remember the main principles of the system to avoid making
mistakes.

Websites
https://www.gov.uk/government/organisations/hm-courts-and-tribunals-
service/about#our-tribunals
https://www.judiciary.uk
Fiche no 15 Le Brexit

VOCABULAIRE

• Brexit : Britain exit


• Union européenne : European Union
• Brexit sans accord : No deal or No deal Brexit
• État member : Member State
• Accord : Agreement

CHRONOLOGIE

Le Brexit désigne la procédure par laquelle le Royaume-Uni a quitté


l’Union européenne. Le mot est formé de la contraction de deux mots :
Britain + exit.
 
Historiquement, il faut rappeler que le Royaume-Uni ne fait pas partie des
membres fondateurs de l’Union européenne. Lors de la signature du
Traité de Rome en 1957, seuls six pays étaient concernés : l’Allemagne, la
Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Le Royaume-
Uni n’a rejoint cette organisation que le 1er janvier 1973.
 
Les relations entre le Royaume-Uni et cette organisation ont toujours été
complexes. Dès 1974, un referendum était organisé concernant le
maintien ou non de cet État dans ce qui s’appelait à l’époque la
Communauté européenne. Le « oui » l’avait alors emporté. En 1984, le
Royaume-Uni a obtenu une réduction du montant de sa participation au
budget européen. Autre entorse au régime adopté par les autres États
membres, ce pays refusait en 1985 de signer l’accord de Schengen relatif
à la libre circulation.
 
En 1992, lors de la signature du Traité de Maastricht, le Royaume-Uni et
le Danemark ont obtenu un régime dérogatoire.
 
Parallèlement, il faut noter que le Royaume-Uni s’est toujours opposé à
l’idée d’une monnaie unique et donc à l’entrée dans la zone euro.
 
2016 a cependant marqué le point de départ de la véritable fracture entre
le Royaume-Uni et l’Union européenne. Cette année, le Premier ministre
David Cameron a organisé un referendum pour respecter une promesse
de campagne faite lors des élections législatives.
 
Le 23 juin 2016, avec une participation de 72 %, 51,9 % des votants ont
décidé de quitter l’Union européenne. Depuis sa création, c’est la
première fois qu’un État membre décide de se retirer de l’Union
européenne. La procédure de retrait prévue à l’article 50 du Traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne est enclenchée le 29 mars 2017.
 
Le retrait devait être effectif soit le 29 mars 2019, soit à la date d’entrée
en vigueur d’un accord fixant les modalités de départ du Royaume-Uni
ainsi que les bases pour les relations futures entre cet État et l’Union
européenne. Dans la mesure où c’est la première fois qu’un État membre
sort de l’Union européenne depuis sa création, la situation était nouvelle
et inconnue.
 
Si l’article 50 du Traité sur l’Union européenne avait prévu cette
hypothèse, force est de constater qu’elle semble avoir été plutôt envisagée
comme une hypothèse d’école. Les modalités pratiques ne sont que
partiellement prévues et de nombreux points n’ont pas été anticipés, en
particulier les difficultés de négociation d’un accord de sortie.
 
Même si le Royaume-Uni a toujours été un membre à part, ses liens avec
l’Union européenne sont tels qu’un accord organisant ce départ était
nécessaire pour les deux parties. Il fallait notamment régler les liens entre
cet État et les États membres, ainsi que les liens de cet État avec l’Union
européenne.
 
De nombreuses questions politiques et géopolitiques devaient et/ou
auraient aussi dû être résolues avant le départ de cet État.
 
Tout au long du mois de mars 2019, les discussions ont été tendues,
chaque partie souhaitant protéger ses intérêts. Les députés anglais ont
rejeté les différentes versions de l’accord négocié par Theresa May, le
Premier ministre, et l’Union européenne. La date du 29 mars 2019 qui
devait marquer l’entrée en vigueur du Brexit étant dépassée, les
dirigeants de l’UE ont finalement accordé une extension de six mois,
laissant au Royaume-Uni l’option de partir plus tôt si la Chambre des
communes parvenait à une décision majoritaire.
 
À ce stade des négociations, la question du No deal Brexit, ou départ sans
accord a été régulièrement posée. Alors même que le Parlement
britannique a rejeté cette possibilité, il a aussi rejeté trois fois les
différents traités soumis à son vote. Les députés ont proposé des solutions
alternatives, mais celles-ci n’ont pas abouti et n’ont eu un but que
politique afin de montrer au gouvernement les positions acceptables par
le Parlement.
 
En avril 2019, il est décidé de reporter le Brexit au 31 octobre 2019.
Cela signifie donc que malgré le Brexit, les Britanniques ont dû voter pour
élire des députés européens le 23 mai 2019. Sans succès le Premier
ministre de l’époque Theresa May a tenté de faire adopter un accord de
retrait par le Parlement britannique avant la reprise des travaux du
Parlement européen en juillet 2019 afin d’éviter que ses députés ne
doivent siéger. Devant l’impossibilité de mettre en œuvre le Brexit, elle a
démissionné le 7 juin 2019.
 
Le 23 juillet 2019, Boris Johnson est devenu Premier ministre. Partisan
d’un Brexit dur, il a annoncé que celui-ci aurait lieu le 31 octobre 2019 et
qu’il souhaitait renégocier l’accord européen ou quitter l’Union
européenne sans accord.
 
Plusieurs leaders politiques ayant souhaité imposer un nouveau report du
Brexit pour éviter une hypothèse de No deal, Boris Johnson a décidé de
suspendre l’activité du Parlement du 9 septembre au 14 octobre 2019. En
réponse le Parlement britannique a adopté un texte obligeant Boris
Johnson à demander un report du Brexit si aucun accord n’était trouvé
mi-octobre. Pour éviter ce scénario, le Premier ministre Johnson avait pris
la décision d’organiser de nouvelles élections générales pour mi-octobre,
mais pour cela la Chambre des communes devait voter un texte, ce qu’elle
a refusé. Le Royaume-Uni a vécu à ce moment-là une crise des institutions
sans précédent. Le 9 septembre 2019, le Parlement a été suspendu, il s’est
donc avéré impossible que de nouvelles élections soient organisées avant
fin octobre. La loi anti No deal a ensuite été promulguée par la Reine donc
en l’absence d’accord avec l’Union européenne le 19 octobre, le
gouvernement a dû demander un nouveau report du Brexit.
 
Le 24 septembre 2019, la Cour suprême du Royaume-Uni a rendu une
décision historique dans laquelle elle a prononcé la nullité de la
suspension du Parlement. Celui-ci a repris donc ses activités le lendemain.
Boris Johnson a proposé un nouvel accord et le 17 octobre 2019 un
nouveau texte a été accepté. Une solution a été trouvée à la question
sensible du backstop concernant la frontière irlandaise. L’objectif étant de
ne pas rétablir de réelle frontière entre les deux Irlande pour ne pas
raviver le conflit qui a duré plusieurs siècles et fait de très nombreux
morts. Seul un contrôle douanier sera mis en place. Les députés anglais
ont ajourné alors leur vote ce qui a forcé le Premier ministre à demander
un nouveau report, qui s’avèrerait donc nécessaire pour respecter la loi
britannique. En effet, les députés britanniques refusaient une procédure
accélérée pour adopter le texte. Suite à cela les États membres ont
accepté un report et fixé la sortie au 31 janvier 2020 afin d’éviter que le
Royaume-Uni ne sorte de l’Union européenne sans accord.
 
Les députés britanniques ont ainsi fixé les élections au 12 décembre
2019. Lors de celles-ci, le parti conservateur de Boris Johnson le Premier
ministre l’a emporté largement. Pour donner un ordre d’idées, le parti
conservateur a obtenu 364 sièges à la Chambre des Communes alors que
son principal opposant le parti travailliste n’en a obtenu que 203.
 
Le 18 décembre 2019, la loi permettant de transposer l’accord de sortie,
la EU-Withdrawal Agreement Bill, est adoptée en deuxième lecture par la
nouvelle assemblée. Par ce même texte, le Parlement a aussi perdu le
droit de s’opposer à un No-deal Brexit dans le cas où le texte final ne
serait pas voté. Toutefois, le 9 janvier 2020, les députés ont adopté
l’accord sur le Brexit. Le 23 janvier 2020, la Reine a validé l’accord ce qui
constitue l’ultime étape du processus. Dès lors, ce texte, le EU-Withdrawal
Agreement Bill est donc devenu avec cette étape le EU-Withdrawal
Agreement Act, c’est-à-dire la Loi sur l’accord de retrait de l’Union
européenne.
 
Le 29 janvier 2020, le Parlement a validé l’accord de retrait conclu entre
l’Union européenne et le Royaume-Uni à 621 voix contre 49 et 13
abstentions.

Le 31 janvier 2020 à minuit, le Royaume-Uni a donc quitté


l’Union européenne. À partir de ce moment a commencé une période de
transition courant jusqu’au 31 décembre 2020. Le 25 février 2020,
l’Union européenne et le Royaume-Uni ont adopté tous deux des mandats
de négociation pour trouver un accord concernant leurs relations futures.
Pour l’Union européenne, il faut empêcher une concurrence entre cet État
et l’Union et parvenir à un accord de libre-échange. Michel Barnier est
en charge des négociations pour l’UE. Le Royaume-Uni souhaite quant à
lui redevenir indépendant économiquement et signer un partenariat
économique satisfaisant avec l’UE. David Frost est chargé des
négociations du côté britannique. Si de nombreux points font l’objet de
consensus tels que la nécessité d’accords économiques et financiers,
beaucoup font l’objet de divergences. Ainsi on notera que le Royaume-Uni
souhaite adopter plusieurs textes sectoriels, alors que l’UE souhaite signer
un accord unique global. Les points de désaccord sont notamment liés
aux questions de justice, de pêche, d’application de la Convention
européenne des droits de l’homme, de défense et de politique étrangère.

Pendant l’année 2020, plusieurs rounds de négociations ont d’abord été


prévus pour aboutir rapidement à un accord. L’épidémie de COVID-19 a
perturbé les discussions qui ont donc dû se tenir partiellement de façon
virtuelle. Les rounds de négociations prévus au départ jusque fin
juin 2020 n’ont pas permis de trouver un accord sur de nombreux points.
Tant le Royaume-Uni que l’Union européenne ont accepté d’intensifier les
négociations à partir de fin juin pour éviter le No deal et aboutir à un
accord avant la fin de la période de transition le 31 décembre 2020.
Toutefois les deux parties n’arrivaient pas à se mettre d’accord, l’UE
reprochant notamment au Royaume-Uni de ne pas être diligent et de ne
pas tenir compte des impératifs européens. Le 9 septembre 2020, le
Royaume-Uni a présenté devant son Parlement interne un projet de loi
violant clairement les dispositions de l’accord déjà signé et en vigueur
depuis le 1er février 2020. En effet, cet accord prévoit un régime spécial
pour l’Irlande du Nord et le projet visait à remettre en cause ce régime. Le
projet ayant ensuite été adopté en première lecture, l’UE a donc décidé de
mettre en demeure le Royaume-Uni de le retirer. Ce n’est finalement que
début décembre que le Gouvernement britannique accepte de revenir sur
ces dispositions. Les négociations semblant ne pas progresser sur les
points de discordes, des mesures d’urgence sont envisagées notamment
concernant les trafics routier et aérien.

Ce n’est finalement que le 24 décembre 2020 que l’Union


européenne et le Royaume-Uni sont parvenus à un accord. Celui-ci a été
validé par le Parlement britannique le 30 décembre 2020. En revanche, le
Parlement européen n’a pas eu le temps de l’examiner mais le Conseil
européen avait validé à l’unanimité le principe de sa validation
provisoire. Un dernier vote du Parlement européen était attendu en
février 2021. Le texte est toutefois en vigueur depuis le 1er janvier 2021.

CONSÉQUENCES

Concernant tout d’abord le Royaume-Uni, les relations économiques entre


ce pays et les membres de l’Union européenne sont fragilisées. Certains
économistes estiment que l’économie de cet État va être affaiblie. En
effet, beaucoup de sociétés seront tentées de se tourner vers d’autres
partenaires. Certaines ont déménagé leur siège social hors de cet État
pour rester dans l’Union européenne. Il est certain que le Royaume-Uni ne
sera plus une porte d’entrée dans l’Union pour les partenaires
économiques issus de pays tiers. D’autres économistes soulignent que les
relations économiques avec d’autres partenaires historiques hors Union
européenne pourraient se renforcer. Ils citent notamment les pays du
Commonwealth, en particulier le Canada, ou des pays à l’économie en
plein développement tel que l’Inde. Les relations avec les États-Unis
pourraient aussi bénéficier du Brexit.
 
Politiquement, les relations avec ces mêmes pays pourraient donc se
renforcer. Toutefois, il semble qu’à l’intérieur même du pays de nombreux
problèmes politiques se réveillent. Une partie de la presse a souligné que
le Brexit pouvait avoir comme conséquence un éclatement du pays. En
effet, la question de l’indépendance de l’Écosse est au cœur des débats
internes depuis quelques années. Également, la question des frontières de
l’Irlande est ravivée par le Brexit.
 
Enfin, au sein même de la société anglaise la fracture entre les pro- et les
anti-Brexit est vive. On le constate notamment avec le rejet par le
Parlement des accords successifs négociés par le Premier ministre Theresa
May alors même que comme cela a été expliqué supra, la majorité
parlementaire était du même bord que le Premier ministre. Si Boris
Johnson est parvenu à un accord, c’est que celui-ci n’a pas réglé toutes les
conséquences du Brexit.
 
Il faut également noter que beaucoup de citoyens européens travaillant
au Royaume-Uni ou à l’inverse de citoyens anglais travaillant en Europe
s’inquiètent de l’évolution des relations post-Brexit. De nombreux accords
internationaux ont été signés pour anticiper ces situations. En pratique, il
demeure de nombreuses incertitudes, mais l’on peut espérer que de
bonnes pratiques se mettront en place pour ne pas pénaliser les citoyens.

Pour terminer sur le Brexit, quelques mots sur la situation de


l’Europe à 27. Il est difficile de prévoir comment l’Union européenne se
portera économiquement et politiquement à la suite du Brexit. À
l’évidence, perdre un membre historique, certes non fondateur, mais un
membre de poids affaiblit cette union sur le plan international. Avec 27
pays, elle reste cependant économiquement et politiquement un acteur
majeur sur la scène internationale. Toutefois, le risque peut venir de
l’intérieur. Certains autres pays envisagent une sortie de l’Union
européenne. Ces pays disposeront d’une crédibilité plus grande pour
négocier avec l’UE. Un des risques est que certains souhaitent une
modification de leurs conditions de participation en menaçant de se
retirer s’ils ne l’obtiennent pas. Un tel cas de figure conduirait alors à
paralyser ou du moins à affaiblir l’Union européenne.

Les conséquences du Brexit sont encore incertaines, mais il est possible


d’affirmer qu’il s’agit d’une crise sans précédent tant pour l’Union
européenne que pour le Royaume-Uni. Il faut espérer qu’une solution soit
trouvée rapidement pour que les deux parties puissent retrouver des
relations différentes, mais apaisées.
Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir la chronologie du
Brexit dont la procédure a commencé par un referendum en 2016 pour
ne s’achever qu’en 2021. Il faut comprendre la crise qu’a vécu le
Royaume-Uni avec une succession de trois Premiers ministres pour mettre
en place cette sortie de l’Union européenne, l’organisation d’élections
anticipées, la suspension du Parlement mais aussi l’adoption par la Cour
suprême d’une décision unique contrant cette même suspension. Enfin, il
faut avoir en tête les difficultés de négociation et sans entrer dans les
détails, il est important de comprendre les enjeux, notamment la
possibilité de ce qui a été appelé un No deal Brexit.
Fiche no 15 Brexit

VOCABULARY

• Brexit : Britain exit


• European Union : Union européenne
• No deal or no deal Brexit : Brexit sans accord
• Member State : État membre
• Accord : Agreement

CHRONOLOGY

Brexit refers to the procedure by which the United Kingdom will leave the
European Union. The word is formed by the contraction of two words:
Britain + exit.
 
Historically, the United Kingdom is not a founding member of the
European Union. When the Treaty of Rome was signed in 1957, only six
countries were concerned: Germany, Belgium, France, Italy, Luxembourg,
and the Netherlands. The United Kingdom only joined this organisation
on the 1st of January 1973.
 
The relationship between the United Kingdom and this organisation has
always been complex. As early as 1974, a referendum was held on
whether or not to maintain this State in what was then called the
European Community. The “yes” then prevailed. In 1984, the United
Kingdom obtained a reduction in the amount of its contribution to the
European budget. Another breach of the regime adopted by the other
Member States was the refusal in 1985 to sign the Schengen Agreement
on free movement.
 
In 1992, when the Maastricht Treaty was signed, the United Kingdom and
Denmark obtained a derogatory regime.
 
At the same time, the United Kingdom has always opposed the idea of a
single currency and therefore it has always opposed the idea of being a
member of the euro zone.
 
2016, however, marked the starting point of the real division between the
United Kingdom and the European Union. That year, Prime Minister
David Cameron held a referendum to fulfil a campaign promise made
during the parliamentary elections.
 
On 23 June 2016, with 72% participation, 51,9% of voters decided to
leave the European Union. Since its creation, this is the first time that a
Member State has decided to withdraw from the European Union. The
withdrawal procedure provided for in Article 50 of the Treaty on the
Functioning of the European Union was initiated on 29 March 2017.
 
The withdrawal was expected to take effect either on 29 March 2019 or
on the date an agreement entered into effect setting out the terms and
conditions for the United Kingdom’s leaving and the basis for future
relations between that State and the European Union. As it is the first
time that a Member State leaves the European Union since its creation,
the situation is new and unknown. If Article 50 of the Treaty on European
Union deals with this hypothesis, the writers seem to have considered it
as purely hypothetical. The practical arrangements are only partially
provided for and many points have not been anticipated, in particular the
difficulties of negotiating an exit agreement.
 
Although the United Kingdom had always had a special standing, its links
with the European Union were such that it was necessary for both sides to
find an agreement to organise the “exit”. In particular, the relationship
between the United Kingdom and the Member States, as well as the
United Kingdom’s relationship with the European Union, needed to be
dealt with. Many political and geopolitical issues also had and/or should
have been dealt with prior to the departure of that State.
 
Throughout March 2019, discussions were tense, as each side wanted to
protect its own interests. English MPs rejected different versions of the
agreement negotiated between Prime Minister Theresa May and the
European Union. As the 29 March 2019 date for the entry into force of
Brexit expired, EU leaders finally granted a six-month extension, leaving
the UK the option of leaving earlier if the House of Commons reached a
majority decision in the meanwhile.
 
At this stage of the negotiations, the question of a No deal Brexit, or the
fact that the UK would leave the EU without agreement, was regularly
raised. While the British Parliament rejected this option, the same
Parliament also rejected three times the different treaties submitted to its
vote. MPs proposed other solutions, but these were not successful, and it
was a purely political move in order to show the government the
positions acceptable to the Parliament.
 
In April 2019, the Brexit was postponed until 31 October 2019. This
meant that despite the Brexit, British people had to vote to elect MEPs
(Member of the European Parliament) on 23 May 2019. Unsuccessfully
the then Prime Minister Theresa May tried the British Parliament to vote a
withdrawal agreement before the European Parliament resumed its work
in July 2019 in order to avoid these MEPs having to sit. Facing the
impossibility of implementing the Brexit, she resigned on 7 June 2019.
 
On 23 July 2019, Boris Johnson became Prime Minister. As a supporter
of a tough Brexit, he announced that it will take place on 31 October
2019. He also said that he wanted to renegotiate the Agreement or to
leave the European Union without an agreement.
 
As several political leaders wanted to impose a further postponement of
the Brexit in order to avoid a «no deal» scenario, Johnson decided to
suspend Parliament’s activities from 9 September to 14 October 2019. In
response, the British Parliament adopted a text which made it mandatory
for Johnson to request a postponement of Brexit if no agreement had
been reached in mid-October. To avoid this scenario, Prime Minister
Johnson decided to call a new general election for mid-October, but to do
so the House of Commons had to vote on a text, which this Chamber
refused. The United Kingdom was at that moment experiencing an
unprecedented institutional crisis. On 9 September 2019, The Parliament
was suspended, making it impossible for new elections to be held before
the end of October. The “anti no deal law” was promulgated by the
Queen, so in the absence of an agreement with the European Union on 19
October, the government was forced to request a new Brexit
postponement.
 
On 24 September 2019, the Supreme Court of the United Kingdom
handed down a landmark ruling in which it declared the suspension of
Parliament null and void. Parliament resumed its activities the following
day. Boris Johnson proposed a new agreement and on 17 October 2019 a
new text was accepted. A solution was found to the sensitive issue of the
backstop on the Irish border. The objective was not to re-establish a real
border between the two Ireland, so as not to rekindle the conflict that had
lasted for several centuries and caused many deaths. Only customs
control will be put in place. The English MPs then postpone their vote,
which forced the Prime Minister to request a further postponement,
which was therefore necessary to comply with the British law. The British
MPs then refused an accelerated procedure to adopt the text. Following
this, the Member States agreed to a postponement, set for 31 January
2020, in order to avoid the UK leaving the EU without an agreement.
 
British MEPs planned the elections for 12 December 2019. The
Conservative Party of Prime Minister Boris Johnson won by a large
margin. To give an idea of their success, the Conservative Party won 364
seats in the House of Commons, while its main opponent, the Labour
Party, only won 203 seats.
 
On 18 December 2019, the law transposing the exit agreement, the EU-
Withdrawal Agreement Bill, was passed on second reading by the new
assembly. This same text also deprived the Parliament from its right to
oppose a No-deal Brexit in the event that the final text is not voted.
However, on 9 January 2020, MPs adopted the Brexit agreement. On 23
January 2020, the Queen approved the agreement, which was the final
step in the process. From then on, this text, the EU-Withdrawal
Agreement Bill has become the EU-Withdrawal Agreement Act.
 
On 29 January 2020, the Parliament approved the withdrawal agreement
concluded between the European Union and the United Kingdom by 621
votes to 49 with 13 abstentions.

On 31 January 2020 at midnight, the United Kingdom


therefore left the European Union. From that moment, a transition period
has begun, running until 31 December 2020. On 25 February 2020, the
European Union and the United Kingdom both adopted negotiating
mandates to reach an agreement on their future relations. For the
European Union, the aim is to prevent competition between the United
Kingdom and the EU and to reach a free trade agreement. Michel
Barnier is in charge of the negotiations for the EU The United Kingdom,
for its part, wishes to regain economic independence and to sign a
satisfactory economic partnership with the EU. David Frost is in charge
of the negotiations on the British side. While there is a consensus on
many points, such as the need for an economic and financial agreement,
there are many differences of opinions. Thus, it should be noted that the
United Kingdom wants to adopt several sectoral texts, whereas the EU
wants to sign a single global agreement. The points of disagreement
relate in particular to issues of justice, fishing, application of the
European Convention on Human Rights and defence and foreign policies.

During the year 2020, several rounds of negotiations were initially


planned to reach an agreement quickly. The Covid epidemic disrupted the
discussions, which therefore had to be held partly virtually. The rounds of
negotiations initially planned until the end of June 2020 did not lead to
agreement on many points. Both the United Kingdom and the European
Union agreed to intensify negotiations from the end of June to avoid a no
deal and to reach an agreement before the end of the transition period on
31 December 2020. However, the two sides were unable to reach an
agreement, with the EU criticising the UK in particular for not being
diligent and not taking European imperatives into account. On 9
September 2020, the United Kingdom presented a bill to its internal
parliament that clearly violates the provisions of the agreement already
signed and in force since 1 February 2020. In fact, this agreement
provides for a special regime for Northern Ireland and the bill was
intended not to respect this regime. As the bill was then adopted at first
reading, the EU therefore decided to give notice to the United Kingdom to
withdraw it. It was finally only in early December that the UK
government agreed to withdraw the problematic provisions. The
negotiations seem to be making no progress on the points of contention,
and emergency measures are being considered, particularly regarding
road and air traffic.
It was only on the 24 December 2020 that the European
Union and the United Kingdom finally reached an agreement. This was
validated by the British Parliament on 30 December 2020. However, the
European Parliament did not have the time to examine it, but the
European Council had unanimously approved the principle of its
provisional validation. A final vote by the European Parliament is
expected in February 2021. However, the text has been in force since 1
January 2021.

CONSEQUENCES

First, regarding the United Kingdom, economic relations between that


country and the members of the European Union are weakened by the
Brexit. Some economists believe that the economy of this state will also
be weakened. Indeed, many companies will be tempted to turn to other
partners. Some have moved their headquarters out of the state to stay in
the European Union. It is certain that the United Kingdom will no longer
be a gateway to the Union for economic partners from third countries.
Other economists point out that economic relations with other historical
partners outside the EU could be strengthened, especially with
Commonwealth countries, particularly Canada, or countries with
developing economies such as India. Relations with the United States
could also benefit from Brexit.
 
Politically, relations with these countries could therefore be strengthened.
However, it seems that many political problems are awakening within the
country itself. Some media point out that Brexit could result in a break-up
of the country. Indeed, the question of Scotland’s independence has been
at the heart of internal debates in recent years. Also, the issue of Ireland’s
borders is revived by Brexit.
 
Finally, within English society itself, the division between pro- and anti-
Brexit is sharp. This is particularly obvious with the rejection by the
Parliament of successive agreements negotiated by Prime Minister
Theresa May, even though, as explained above, the parliamentary
majority was from the same party as the Prime Minister. If Boris Johnson
has reached an agreement, it is also because the new agreement does not
deal with all the consequences of Brexit.
 
It should also be noted that many European citizens working in the
United Kingdom or, on the contrary, English citizens working in Europe
are concerned about the evolution of post-Brexit relations. Many
international agreements have been signed to anticipate these situations.
In practice, there are still many uncertainties, but it is to be hoped that
good practices will be put in place so as not to penalise citizens.

To conclude on Brexit, a few words on the situation of the


European Union with 27 States. It is difficult to predict how the
European Union will continue economically and politically following
Brexit. Clearly, the loss of a historical member, although not a founding
member, a significant one, weakens this Union at the international level.
With 27 countries, it remains economically and politically a major player
on the international scene. However, the risk may come from the inside.
Some other countries are considering leaving the European Union. These
countries will have greater credibility to negotiate with the EU. One of
the risks is that some may want to change their conditions of
participation by threatening to withdraw if they do not get what they
want. Such a case would then lead to paralysis or at least to a weakening
of the European Union.

The consequences of Brexit are still uncertain, but it can be said that this
is an unprecedented crisis for both the European Union and the United
Kingdom. It is to be hoped that solutions to the remaining problems will
be found quickly so that both parties can return to different but peaceful
relations.

For the bar exam, you should remember the chronology of


the Brexit process. It began with a referendum in 2016 and it was not
completed until 2021. It is necessary to understand the crisis that the
United Kingdom went through with a succession of three prime ministers
to implement this exit from the European Union, the organisation of early
elections, the suspension of the Parliament but also the adoption by the
Supreme Court of a single decision countering this same suspension.
Finally, we must bear in mind the difficulties of negotiation and without
going into detail, it is important to understand what is at stake, in
particular the possibility of what has been called a no deal Brexit.
Fiche no 16 Le Commonwealth

VOCABULAIRE

• Empire britannique : British Empire


• Pays anglophones : English speaking countries
• Fonds du Commonwealth pour la coopération technique :
Commonwealth Fund for Technical cooperation (CFTC)
• Secrétaire-Général : General Secretary
• Charte du Commonwealth : Commonwealth Charter

LE COMMONWEALTH

Le Commonwealth est une organisation internationale majeure à l’échelle


mondiale. Il est composé de 54 États anglophones majoritairement issus
de l’ancien Empire britannique. Il convient d’insister sur le fait que les
États-Unis ne font pas partie de cette organisation anglophone. Le dernier
pays à avoir rejoint cette organisation est le Rwanda en 2009.
 
Lors de la décolonisation, cette organisation internationale a été créée
dans le but de conserver des liens privilégiés entre les États ayant
appartenu au même empire, mais en fondant de nouveaux liens reposant
sur un principe d’égalité entre les États. Ces États partagent donc une
langue, une histoire et une culture communes. La Charte du
Commonwealth, signée en 1949 en est le texte fondateur. http://
thecommonwealth.org/sites/default/files/page/documents/
CharteroftheCommonwealth.pdf
 
Cette Charte reprend des principes d’entraide et des valeurs communes
telles que la séparation des pouvoirs, les droits de l’homme, la liberté
d’expression, la non-discrimination, etc. Si elle prévoit que les États
doivent s’aider et s’assister en cas de besoin, elle ne pose aucune
obligation entre eux. En ce sens, cette organisation est très différente des
autres organisations internationales.
 
Le souverain du Royaume-Uni, à savoir la Reine Élisabeth II, a le titre de
chef du Commonwealth. En outre, il conserve le statut de chef de certains
des États qui le composent : l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la
Jamaïque ou encore les Bahamas. Cependant, certains États du
Commonwealth ont leur propre souverain et d’autres ne sont pas des
monarchies puisqu’il ne s’agit plus d’un Empire.
 
Cette organisation compte aussi un Secrétaire-Général qui a pour fonction
de promouvoir les valeurs de cette organisation, de la représenter
publiquement et de gérer le Secrétariat du Commonwealth. Depuis 2016,
Patricia Janet Scotland, baronne Scotland d’Ashtal, est Secrétaire-Général
du Commonwealth. Elle est la première femme à ce poste et la deuxième
Secrétaire-Général issue des Caraïbes. Elle représente publiquement le
Commonwealth et s’engage à respecter et protéger les valeurs du
Commonwealth. Enfin, elle assure la gestion du Secrétariat du
Commonwealth.
 
Il existe aussi un Fonds du Commonwealth pour la coopération technique,
Commonwealth Fund for Technical Co-operation (CFTC), qui permet de
financer certaines actions de cette organisation.
 
Les chefs d’État du Commonwealth se réunissent tous les deux ans. Tous
les quatre ans, des jeux sportifs, les jeux du Commonwealth, sont
organisés.
 
Cette organisation n’impose pas d’obligations aux pays membres qui la
composent. Ceux-ci s’engagent à s’aider et s’assister dans le respect de
principes et de valeurs communes. Parmi ces valeurs on trouve la
protection des droits fondamentaux, la non-discrimination, la démocratie,
la liberté, etc.
 
Selon le site internet de cette organisation, elle a vocation à « participer à
diverses activités, qu’il s’agisse d’aider les pays dans leurs négociations
commerciales, d’encourager le leadership des femmes, de développer le
secteur des petites entreprises, de soutenir la participation des jeunes à
tous les niveaux de la société et de fournir des experts pour la rédaction
des lois ».
 
Les activités du Commonwealth sont donc très variées et font de cette
organisation une organisation de premier plan, même si elle est mal
connue des francophones et Français.
 
Elle diffère donc profondément des autres organisations internationales
notamment, car elle a des objectifs très larges. Elle est très différente de
l’Union européenne, car il n’existe pas de normes communes, ni de
juridiction, ni de parlement. Cependant, certains experts estiment que le
Brexit pourrait renforcer le rôle de cette organisation notamment en
favorisant plus encore les échanges entre le Royaume-Uni et les membres
de celle-ci.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir qu’il s’agit d’une


organisation internationale anglophone regroupant 54 pays. Son
originalité repose sur le fait qu’elle n’impose aucune obligation aux États
et qu’elle a des activités très variées. Son fonctionnement repose
uniquement sur l’entraide et la coopération dans tous les domaines
possibles entre les États membres.

Site internet
http://thecommonwealth.org/
Fiche no 16 The Commonwealth

VOCABULARY

• The British empire : Empire britannique


• English speaking countries : Pays anglophones
• Commonwealth Fund for Technical cooperation (CFTC) : Fonds du
Commonwealth pour la coopération technique
• General Secretary : Secrétaire-Général
• Commonwealth Charter : Charte du Commonwealth

THE COMMONWEALTH

The Commonwealth is a major worldwide organisation. It is made up of


54 English-speaking States, most of them from the former British Empire.
It should be stressed that the United States is not part of this English-
speaking Organisation.
 
At the time of decolonisation, this international organisation was created
with the aim of maintaining privileged relations between States that had
belonged to the same empire but based this time on the principle of
equality between States. These States therefore share a common
language, history, and culture. The Commonwealth Charter, signed in
1949, is the founding text. http://thecommonwealth.org/sites/default/
files/page/documents/CharteroftheCommonwealth.pdf
 
This Charter incorporates principles of mutual assistance and common
values such as the separation of powers, human rights, freedom of
expression, non-discrimination, etc. While it provides that States must
help and assist each other, when necessary, it does not impose any
obligation on them. In this sense, this organisation is very different from
other international organisations.
 
The sovereign of the United Kingdom, Queen Elizabeth II, is the head of
the Commonwealth. In addition, she is the head of some of its Member
States: Australia, Canada, New Zealand, Jamaica, or the Bahamas.
However, some Commonwealth states have their own sovereign and
others are not monarchies as it is no longer an Empire.
 
This organisation also has a Secretary General whose function is to
promote the values of this organisation, to represent it publicly and to
manage the Commonwealth Secretariat. Since 2016, the Rt Hon Patricia
Scotland QC has been Secretary General of the Commonwealth. She is
the first woman in this position and the second Secretary General from
the Caribbean. She publicly represents the Commonwealth and is
committed to respecting and protecting Commonwealth values. Finally,
she manages the Commonwealth Secretariat.
 
There is also a Commonwealth Fund for Technical Cooperation (CFTC),
which finances some of the organisation’s activities.
 
Commonwealth Heads of State meet every two years. Every four years,
sports games, the Commonwealth Games, are organised.
 
This organisation does not impose any obligations on its member
countries. They undertake to help and assist each other in accordance
with common principles and values. These values include the protection
of fundamental rights, non-discrimination, democracy, freedom, etc.
 
According to the organisation’s website, it is intended to get “involved in
diverse activities, from helping countries with trade negotiations to
encouraging women’s leadership, building the small business sector,
supporting youth participation at all levels of society and providing
experts to write laws.” The activities of the Commonwealth are therefore
very diverse and thanks to them it has become a leading organisation,
even if it is not well known to Francophones and French people.
 
It therefore differs profoundly from other international organisations,
because it has very broad goals. It is very different from the European
Union because there are no common standards, no jurisdiction and no
parliament. However, some experts believe that Brexit could strengthen
the role of this organisation, in particular by further promoting exchanges
between the United Kingdom and its members.

For the bar exam, it should be noted that the


Commonwealth is an English-speaking international organisation with 54
countries. Its originality lies in the fact that it does not impose any
obligations on States and that it has a wide range of activities. It works
based solely on mutual assistance and cooperation in all possible fields
between Member States.

Website
http://thecommonwealth.org/
TITRE 3

LES ÉTATS-UNIS
THE UNITED STATES
Fiche no 17 Présentation des États-
Unis

VOCABULAIRE

• États-Unis (d’Amérique) : United States (of America)


• État fédéral : Federal State
• État fédéré : (federated) State
• Pouvoirs énumérés : Enumerated powers
• Pouvoirs implicites : Implied powers 

LES INSTITUTIONS DES ÉTATS-UNIS

Les États-Unis sont un État fédéral composé de 50 états fédérés plus le


District de Columbia et d’autres territoires.
 
Les cinquante états sont : Alabama, Alaska, Arizona, Arkansas, Californie,
Caroline du Nord, Caroline du Sud, Colorado, Connecticut, Dakota du
Nord, Dakota du Sud, Delaware, Floride, Géorgie, Hawaï, Idaho, Illinois,
Iowa, Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiane, Maine, Maryland,
Massachusetts, Michigan, Minnesota, Mississippi, Missouri, Montana,
Nebraska, Nevada, New Hampshire, New Jersey, New York, Nouveau-
Mexique, Ohio, Oklahoma, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island,
Tennessee, Texas, Utah, Vermont, Virginie, Virginie occidentale,
Washington, Wisconsin, Wyoming.
 
Ce pays a une superficie de 9 833 517 km2 et une population de plus de
327 millions d’habitants. En comparaison la France a une superficie de
672 051 km2 et une population de 67 848 156 habitants. Sa capitale
fédérale est Washington. C’est dans cette ville que se trouvent le Capitole,
siège du Parlement américain, la Maison Blanche, lieu de résidence et de
travail du Président, et la Cour suprême.
 
Le fédéralisme signifie que le pouvoir est partagé entre plusieurs niveaux,
le niveau de l’État fédéral au niveau national et celui des états fédérés au
niveau local. C’est la Constitution même des États-Unis, texte datant de
1787 qui organise ce fédéralisme.

Selon le 10e Amendement de la Constitution des États-Unis, « The


powers not delegated to the United States by the Constitution, nor prohibited
by it to the States, are reserved to the States respectively, or to the people ».
Ce texte peut être traduit comme suit : « Les pouvoirs qui ne sont pas
attribués aux États-Unis par la Constitution, ni interdits par celle-ci aux
États, sont réservés respectivement aux États ou au peuple ».

En application de cet article, on constate que les pouvoirs sont partagés


entre la fédération et les États suivant plusieurs règles. D’une part
certains pouvoirs sont délégués expressément à l’État fédéral (enumerated
powers). Ils sont prévus à l’article I section 8 de la Constitution. Il existe
aussi les pouvoirs implicites prévus aussi à l’article I, section 8, clause 18.
On parle de necessary and proper clause. Le pouvoir fédéral, et en
particulier le Congrès, peut adopter les règles indispensables à l’exercice
de ses compétences. Certains pouvoirs sont aussi inhérents en ce sens
qu’ils sont directement liés à l’exercice de ses compétences implicites ou
explicites par l’État fédéral. On notera aussi qu’il existe des pouvoirs qui
n’appartiennent qu’aux États fédérés. Enfin, il existe dans certains
domaines une concurrence de compétences. C’est notamment le cas pour
la collecte des impôts ou la création de tribunaux.
 
Le système est donc très différent de celui de la France qui est par
excellence un État centralisé en dépit de plusieurs lois de décentralisation
adoptées sous la Ve République. En Europe, l’Espagne ou encore
l’Allemagne ou la Belgique sont par exemple des États fédéraux.
 
Autrement dit, lorsque la Constitution ne donne pas spécifiquement des
compétences à l’État fédéral ou lorsqu’elle n’interdit pas aux états fédérés
d’exercer certains pouvoirs, ce sont ces derniers qui sont compétents.
Parmi les compétences expressément dévolues à l’État fédéral, on trouve
le fait d’émettre de la monnaie ou encore de déclarer la guerre. En
revanche, l’organisation des élections ou des mariages relève de la
compétence des états fédérés.
 
Le fédéralisme reflète une valeur qui est très importante aux États-Unis et
qui est celle de l’équilibre des pouvoirs. Il s’agit d’éviter que le pouvoir
soit concentré aux mains d’un seul cercle afin de le répartir en tenant
compte d’impératifs locaux. En outre, la taille même du pays rendrait
impossible une trop grande centralisation.
 
On mentionnera une particularité fiscale des États-Unis. Il s’agit d’un des
seuls États au monde à taxer en fonction de la nationalité et non pas
seulement de la résidence. Cela signifie que les personnes de nationalité
américaine sont, sauf conventions fiscales contraires, redevables de taxes
auprès des autorités fiscales américaines même lorsqu’elles résident dans
un autre pays.
 
La puissance de cet État le place constamment au cœur de l’actualité,
notamment dans le monde anglo-saxon. Il est toujours utile de vérifier les
actualités américaines afin de préparer les examens d’anglais, en
particulier l’examen du barreau.

Pour l’examen du CRFPA, il faut tenir compte des


différences géographiques, politiques et organisationnelles entre ce pays
et la France. En effet, il n’est pas possible de gérer un pays de cette taille
de façon centralisée comme c’est le cas en France. En outre, cet État
occupe une place considérable dans le monde anglo-saxon en raison de
son influence politique et économique.
Fiche no 17 Presentation
of the United States

VOCABULARY

• United States (of America) : États-Unis (d’Amerique)


• Federal State : État féderal
• (federated) State : État fédéré
• Enumerated powers : Pouvoirs énumérés
• Pouvoirs implicites : Implied powers

THE INSTITUTIONS OF THE UNITED STATES

The United States is a federal state made up of 50 states plus the District
of Columbia and other territories.
 
The fifty states are : Alabama, Alaska, Arizona, Arkansas, California,
North Carolina, South Carolina, Colorado, Connecticut, North Dakota,
South Dakota, Delaware, Florida, Georgia, Hawaii, Idaho, Illinois, Iowa,
Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiana, Maine, Maryland, Massachusetts,
Michigan, Minnesota, Mississippi, Missouri, Montana, Nebraska, Nevada,
New Hampshire, New Jersey, New York, New Mexico, Ohio, Oklahoma,
Oregon, Pennsylvania, Rhode Island, Tennessee, Texas, Utah, Vermont,
Virginia, West Virginia, Washington, Wisconsin, Wyoming.
 
It has an area of 9,833,517 square kilometres and a population of more
than 327 million inhabitants. In comparison, France has a surface area of
672,051 sqkm and a population of 67,848,156 inhabitants. Its federal
capital is Washington. It is home to the US Capitol, the seat of the US
Parliament, the White House, where the President lives and works, and
the Supreme Court.
 
Federalism means that powers are shared among several levels, the
federal state at the national level and the states at a local level.
 
In Europe, for example, Spain, Germany, and Belgium are federal states.
 
The system is therefore very different from the French one, which is very
centralised despite several decentralisation acts adopted during the Fifth
Republic. It is the very Constitution of the United States, a text dating
back to 1787, which organises this federalism.

According to the 10th Amendment to the US Constitution, “The


powers not delegated to the United States by the Constitution, nor prohibited
by it to the States, are reserved to the States respectively, or to the people.”

According to this article it is obvious that powers are shared between the
federation and the states according to several rules. On the one hand,
certain powers are expressly delegated to the federal State (enumerated
powers). They are provided for in Article I Section 8 of the Constitution.
On the other hand, there are also the enumerated powers also provided
for in Article I, Section 8, Clause 18. These are referred to as the
necessary and proper clause. The federal power, and in particular the
Congress, may adopt such rules as are indispensable for the exercise of its
powers. Some powers are also inherent in the sense that they are directly
related to the exercise of its implicit or explicit powers by the federal
State. It should also be noted that there are powers that belong only to
the federated states. Finally, in some areas there is a competition of
competences. This is particularly the case for tax collection or the creation
of courts.
 
The system is therefore very different from that of France, which is par
excellence a centralised state despite several decentralisation laws
adopted under the Fifth Republic. In Europe, Spain, Germany, and
Belgium are federal states, for example.
 
In other words, when the Constitution does not specifically give powers
to the Federal state or prohibit the states from exercising some powers,
the latter are competent. Among the powers expressly attributed to the
Federal state are the issuing of currency or the declaration of war. On the
other hand, the organisation of elections or marriages fall under the
authority of the states. Some jurisdictions are concurrent, such as tax
collection or creation of tribunals.
 
Federalism reflects a value that is very important in the United States,
that of the balance of powers. The idea is to avoid that power be
concentrated in the hands of a single circle but to share it among
authorities in order to respect local needs. Moreover, the size of the
country itself would make it difficult to centralise the power.
 
One specificity of the US that should be mentioned concern the taxes. It is
one of the only states in the world to tax based on nationality and not
only on residence. This means that people of US nationality are, unless
tax treaties state the contrary, liable to pay taxes to the US tax authorities
even when they reside in another country.
 
The power of this State constantly places it at the heart of current events,
especially in the Anglo-Saxon world. It is always useful to check the US
news in order to prepare English exams, especially the bar exam.

For the bar exam, geographical, political and


organisational differences between this country and France should be
taken into account. Indeed, it is not possible to manage a country of this
size centrally as is the case in France. Moreover, this State occupies a
considerable place in the Anglo-Saxon world because of its political and
economic influence.
Fiche no 18 La Constitution
des États-Unis

VOCABULAIRE

• Constitution : Constitution
• Préambule : Preamble
• Amendement : Amendment
• Système de poids et contrepoids : Check and balance system
• Séparation des pouvoirs : Separation of powers

LA CONSTITUTION DES ÉTATS-UNIS

La Constitution des États-Unis constitue la « loi suprême du pays ». Ce


texte a une valeur symbolique très importante, car elle constitue l’acte
fondateur de ce pays. Elle est composée de 4 400 mots et est de ce fait le
texte constitutionnel le plus court du monde. Elle est en vigueur depuis le
4 mars 1789 et est donc une des plus anciennes Constitutions du monde
encore en vigueur. Ce texte peut faire l’objet d’interprétations fluctuantes
au fil du temps et des besoins du pays. L’appartenance de ce pays aux
traditions de Common Law renforce encore l’importance du rôle des juges
dans l’interprétation de ce texte, en particulier celui de la Cour suprême.
 
La longévité de cette Constitution s’explique par son extrême adaptabilité.
Alors qu’à l’origine, elle ne réunissait que les 13 États fondateurs,
aujourd’hui, elle réunit tous les États des États-Unis (soit 50 États fédérés
plus le District de Columbia et d’autres territoires).
 
La Constitution des États-Unis crée un État fédéral et organise ce système.
La distribution des compétences offre de larges compétences aux États
fédérés. Le texte se contente principalement de poser les grandes règles
d’organisation. Les modalités pratiques ne sont pas contenues dans la
Constitution ce qui rend le texte intemporel.
 
Elle est composée d’un préambule de sept articles et de vingt-sept
amendements. Certains des articles et des amendements sont divisés en
section. On notera que les amendements peuvent contredire certains des
articles qui les précèdent. Pourtant dans ce cas, les articles en question ne
sont pas supprimés mais ils ne sont plus appliqués.
 
La Constitution repose sur plusieurs principes profondément enracinés
dans la culture politique américaine.
 
Le premier est la souveraineté populaire. C’est le peuple qui choisit le
Président et les membres du Congrès, même s’il ne s’agit pas d’une
élection directe pour le Président. Les élections sont donc très
importantes. Dans certains états, les juges sont également élus.
 
Le deuxième est la nécessité d’un équilibre entre les différents pouvoirs.
Ce principe est lié à la limitation des pouvoirs des dirigeants combinée à
la séparation des pouvoirs. On parle de Check and balance ou système de
poids et contrepoids.
 
Il y a trois pouvoirs, le législatif, le judiciaire et l’exécutif. Chacun d’entre
eux a son domaine de compétence spécifique, mais chaque pouvoir est
également chargé de contrôler les autres. Le législatif adopte des lois,
l’exécutif exécute les lois et le judiciaire interprète le droit. Chaque
branche a le pouvoir de changer le travail de l’autre. Ainsi, le Président
peut s’opposer par veto à une loi adoptée par le Congrès et nomme les
directeurs des agences fédérales. Le Congrès valide ou annule les
nominations du Président et peut même le révoquer dans des
circonstances exceptionnelles. Les juges de la Cour suprême peuvent
juger certaines lois anticonstitutionnelles. Le contrôle juridictionnel, qui
permet à la Cour suprême de déclarer inconstitutionnels certains textes, a
été initié en 1803 dans le célèbre arrêt Marbury c. Madison. Les juges de
la Cour suprême sont nommés par le Président et confirmés par le Sénat.
 
Tous ces principes font que le système américain diffère profondément de
ce que nous connaissons en France. Pour comprendre les institutions qui
composent cet État, il faut garder à l’esprit ces différents éléments et se
détacher des mécanismes de l’hexagone.
Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir la date de la
Constitution (1789) en raison de la longévité de celle-ci et du fait qu’elle
est intimement liée à la création de ce pays. Il faut aussi noter que cette
Consitution est un texte très flexible et que parmi les articles les plus
importants figurent ceux du Bill of rights qui peuvent être assimilés à une
véritable Déclaration des droits.
Fiche no 18 The Constitution
of the United States

VOCABULARY

• Constitution : Constitution
• Preamble : Préambule
• Amendment : Amendement
• Check and balance system : Système de poids et contrepoids
• Separation of powers : Séparation des pouvoirs

THE CONSTITUTION OF THE UNITED STATES The Constitution of the


United States is the « Supreme Law of the Land ». This text has a very
important symbolic value as it is the founding act of this country. It
consists of 4,400 words and hence it is the shortest constitutional text in
the world. It has been in force since 4 March 1789 and is therefore one of
the oldest constitutions in the world still in force. This text has been
subject to varying interpretations over time and according to the needs of
the country. The country’s adherence to Common Law traditions further
reinforces the importance of the role of judges in the interpretation of this
text, in particular that of the Supreme Court.
 
The longevity of this Constitution is due to its extreme adaptability. While
it originally included only the 13 founding states, today it includes all the
states of the United States (50 federal states plus the District of Columbia
and other territories).
 
The United States Constitution creates a federal state and organises the
federal system. The distribution of competences offers broad powers to
the federated states. The text is mainly limited to laying down the main
rules of organisation. The practical details are not contained in the
Constitution, which makes the text timeless.
 
It consists of a preamble of seven articles and twenty-seven amendments.
Some of the articles and amendments are divided into sections. It should
be noted that the amendments may contradict some of the articles that
precede them. In such cases, however, the articles in question are not
deleted but simply they are no longer applied.
 
The Constitution is based on several principles deeply rooted in the
American political culture.
 
The first is popular sovereignty. It is the people who choose the President
and the members of Congress, although it is not a direct election for the
President. So, elections are very important. In some states, judges are also
elected.
 
The second is the need for a balance between the different powers. This
principle is linked to the limitation of the powers of the leaders combined
with the separation of powers. This is called the check and balance
system.
 
There are three powers, the legislative, the judiciary and the executive.
Each of them has its own specific area of competence, but each power is
also responsible for controlling the others. The legislature passes acts, the
executive executes acts, and the judiciary interprets acts. Each branch has
the power to change the work of the other. For example, the President can
veto an act passed by the Congress and appoints the directors of federal
agencies. The Congress validates or rescinds the President’s appointments
and can even remove him or her from office in exceptional circumstances.
Judges of the Supreme Court may find certain laws unconstitutional.
Judicial review, which allows the Supreme Court to declare certain
legislation unconstitutional, was initiated in 1803 in the famous Marbury
v. Madison decision. Justices of the Supreme Court are appointed by the
President and confirmed by the Senate.
 
All these principles make the American system profoundly different from
what we know in France. In order to understand the institutions that
make up this State, one must bear these different elements in mind. We
cannot rely on the mechanisms known in the French Law to understand
the American system.
For the bar exam, you should remember the date of the
Constitution (1789) because of its longevity and the fact that it is
intimately linked to the creation of this country. It should also be noted
that this Constitution is a very flexible text and that among the most
important articles is the Bill of Rights which can be assimilated to a true
declaration of rights.
Fiche no 19 Le pouvoir exécutif
aux États-Unis

VOCABULAIRE

• Président : President
• Vice-Président : Vice-President
• Nomination : Appointment
• Pouvoir exécutif : Executive power
• Ministère : Executive department

LE POUVOIR EXÉCUTIF AUX ÉTATS-UNIS

Le pouvoir exécutif est exercé notamment par le Président qui est élu
pour 4 ans. Son mandat ne peut être renouvelé qu’une seule fois.

Joe Biden est le 46e Président depuis le 20 janvier 2021. Il


succède à Donald Trump 45e président des États-Unis de 2017 à 2021.
Les prochaines élections auront lieu en novembre 2024.

Le Président est à la fois chef de l’État et le Commandant en chef des


forces armées. Il a aussi en charge les relations diplomatiques. Sa
résidence officielle est appelée la Maison Blanche, the White House, et se
situe à Washington.
 
Le Président est tout d’abord responsable de la mise en œuvre et de
l’application des lois rédigées par le Congrès. Il a aussi un pouvoir de veto
à l’encontre des textes adoptés par le Congrès. En outre, il a la possibilité
de proposer des textes législatifs qui doivent être votés par le Parlement.
Lors du discours sur l’état de l’union (State of the Union), il présente
l’agenda législatif.
 
Le Président procède aussi à de nombreuses nominations : les
responsables des agences fédérales, les membres du cabinet et les juges
fédéraux, dont les juges de la Cour suprême, qui doivent tous être
approuvés par le Sénat.
 
Le Président est assisté en premier lieu par le Vice-Président. Le Vice-
Président, actuellement Kamala Harris depuis le 20 janvier 2021, est élu
en même temps que le président. Son rôle principal est d’être prêt à
remplacer le Président en cas de besoin, c’est-à-dire, en cas de décès du
Président, d’incapacité ou de destitution par le biais de la procédure
d’« impeachment ». Il n’existe pas de limites concernant le Vice-Président
qui peut donc en théorie faire plus de deux mandats.

On notera que Kamala Harris est la première femme et la


première personne afro-américaine et asio-américaine (indo-américaine)
à être vice-présidente des États-Unis.

Une procédure d’Impeachement avait été initiée contre le Président


Donald Trump, mais elle s’est terminée le 5 février 2020 par un
acquittement (V. Fiche no 21).
 
Le pouvoir exécutif comprend également le Gouvernement ou le
Cabinet. Le Vice-Président est un des membres du Cabinet. Celui-ci est
aussi composé des chefs des différents départements à savoir des entités
que l’on pourrait comparer à des ministères (Executive department) ainsi
que de certains hauts fonctionnaires. Les membres du Cabinet sont
nommés par le Président sur approbation du Sénat.
 
En complément, il existe aussi de nombreuses agences fédérales, des
comités et commissions qui participent à l’exercice du pouvoir exécutif.
Parmi ceux-ci, il est possible tout d’abord de citer l’Executive Office of the
President, que l’on pourrait traduire par le bureau exécutif du Président.
Ce bureau est chargé de délivrer les messages du Président, de gérer le
budget fédéral, les questions de sécurité et les affaires de première
importance.
 
Les ministères ou Executive department sont les principales agences du
pouvoir fédéral. Les chefs de ces agences sont membres du Cabinet. Au
sein de ces agences il existe également des sous-divisions ou sous-
agences.
 
Le pouvoir exécutif comprend également des organes indépendants
(Independent agencies). Ils ne sont pas représentés au sein du Cabinet ou
du Bureau exécutif du Président.
 
Certains bureaux, commissions ou comités peuvent aussi être créés par le
Congrès ou le Président pour des taches spécifiques qui ne sont pas du
ressort des agences en place.
 
Enfin, il existe aussi des agences « quasi officielles » qui sans relever
directement du pouvoir exécutif sont tenues en raison de leurs activités
de fournir des informations consignées dans le Registre fédéral qui est un
journal quotidien des activités du Gouvernement.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir le rôle


fondamental du Président qui est certes le chef de l’État mais qui en outre
dispose de pouvoirs très importants. Le pouvoir exécutif est donc très
centralisé même si celui-ci est soutenu par une importante
administration.

Site du gouvernement
https://www.usa.gov/
 
Site de la Maison Blanche
https://www.whitehouse.gov/
Fiche no 19 The executive power
in the United States

VOCABULARY

• President : Président
• Vice-President : Vice-Président
• Appointment : Nomination
• Executive power : Pouvoir exécutif
• Executive department : Ministère

THE EXECUTIVE POWER IN THE UNITED STATES

The executive power is partly exercised by the President, who is elected


for 4 years. His mandate may only be renewed once.

Joe Biden is the 46th President since January 20, 2021. He


succeeds Donald Trump who was the 45th President of the United States
from 2017 to 2021. The next election will be held in November 2024.

The President is responsible for the implementation and enforcement of


laws drafted by Congress. He also has veto power over texts adopted by
the Congress. In addition, he proposes legislative texts to be voted by
Congress. During the State of the Union address, he presents the
legislative agenda.
 
The President also makes many appointments: the heads of federal
agencies, members of the cabinet, federal judges including the judges of
the Supreme Court, all of whom must be approved by the Senate.
 
The President is assisted by the Vice President. The Vice President,
currently Kamala Harris since January 2021, is elected at the same time
as the President. His main role is to be ready to replace the President in
case of need, i.e. in the event of the President’s death, incapacity or
dismissal through the impeachment procedure. There are no mandate
limits for the Vice President, who can therefore in theory serve more than
two terms. Impeachment proceedings were initiated against President
Donald Trump, but ended on February 5, 2020, with an acquittal.

It should be noted that Kamala Harris is the first woman and


the first African-American and Asian-American (Indo-American) person
to be Vice President of the United States.

The executive branch also includes the Governement or the Cabinet. The
Vice President is one of the members of Cabinet. It is also composed of
the heads of the various executive departments, i.e. entities that could be
compared to ministries, as well as some high-ranking officials. The
members of Cabinet are appointed by the President upon approval by the
Senate.
 
In addition, there are also many federal agencies, committees and
commissions that participate in the exercise of the executive power.
Among these, it is possible, first to mention the Executive Office of the
President. This office is responsible for delivering the President’s
messages, managing the federal budget, security matters and matters of
prime importance.
 
Ministries or “executive departments” are the main agencies of the federal
government. The heads of these agencies are members of Cabinet. Within
these agencies there are also subdivisions or sub-agencies.
 
The executive branch also includes independent agencies. They are not
represented in the President’s Cabinet or Executive Office.
 
Some offices, commissions or committees may also be created by
Congress or the President for specific tasks which do not fall under the
umbrella of the existing agencies.
 
Finally, there are also quasi-official agencies that do not exactly belong to
the executive branch, but which are required by their activities to provide
information recorded in the Federal Register, which is a daily journal of
government activities.

For the bar exam, the fundamental role of the President


must be remembered. He is obviously the Head of State but he/she also
has very important powers. The executive branch is therefore very
centralised even though it is supported by a large administration.

Website of the Government


https://www.usa.gov/
 
Website of the White House
https://www.whitehouse.gov/
Fiche no 20 L’élection du Président
des États-Unis

VOCABULAIRE

• Élection : Election
• Primaire : Primary elections
• Candidat : Presidential candidate
• Vainqueur : Winer
• Nouveau Président élu : Newly elected President

Les dernières élections pour le Président des États-Unis ont eu lieu le


3 novembre 2020 et Joe Biden est devenu le 46e Président des États-Unis
le 20 janvier 2021. Vue de la France, l’élection américaine se présente
souvent comme un grand show au cours duquel les candidats dépensent
des sommes folles en rassemblements gigantesques et en banderoles et
affiches. Cependant, le système est très complexe, très long et très
différent de ce que nous connaissons en France.
 
Il faut noter dès à présent que les élections sont très coûteuses et que la
capacité des différents candidats à lever des fonds est déterminante pour
l’issue du scrutin. En effet, beaucoup de candidats renoncent faute de
fonds pour financer leurs rassemblements et leur publicité, sachant que
sans ces deux éléments ils n’ont aucune chance de se faire connaître ni
d’être élus. Les financements publics ne sont en effet que très faibles. Pour
éviter les abus, il existe désormais un contrôle du financement, mais
beaucoup dénoncent un financement opaque des campagnes par le biais
de sociétés-écrans.
 
Ce qu’il faut retenir pour l’examen est la place très importante de l’argent
dans le déroulement de la campagne.
LES CANDIDATS

Pour être candidat à l’élection présidentielle des États-Unis, l’article II de


la Constitution prévoit qu’il faut tout d’abord être âgé d’au moins 35 ans.
Il faut aussi avoir la nationalité américaine à la naissance et avoir habité
sur le territoire des États-Unis pour une durée d’au moins quatorze ans.
Enfin, il faut ne pas avoir déjà exercé deux mandats en tant que Président
des États-Unis.
 
Une fois ces conditions réunies, il faut encore pouvoir devenir
officiellement candidat et obtenir l’investiture d’un parti politique. Les
candidats passent pour cela par l’étape des primaires ou des Caucus pour
déterminer le candidat.

Attention, ces élections sont effectuées pour le territoire de chaque


État par chaque parti, mais c’est bien le parti lui-même qui organise
celles-ci. Il s’agit en quelque sorte d’élections privées au sens où il ne
s’agit pas encore d’élire quelqu’un à des fonctions officielles
publiques.

On parle de primaires lorsque les votants choisissent des délégués qui


voteront pour le candidat du parti lors de l’élection finale du candidat lors
de la Convention. Ces primaires peuvent être plus ou moins ouvertes,
c’est-à-dire que soit seuls les membres du parti peuvent voter, soit seuls
ceux qui s’inscrivent peuvent voter, soit tout le monde peut voter. Les
Caucus correspondent au fait de réunir tous les membres votants d’un
parti dans des salles. Ceux-ci votent selon un système à main levée ou du
moins dans un vote qui n’est pas secret. Ils désignent un délégué de
circonscriptions. Puis ceux-ci se réuniront pour désigner un délégué de
comté et enfin ceux-ci se réuniront pour désigner celui de l’État. On
notera que certains États votent tous le même jour. Il s’agit du Super
Tuesday qui a généralement lieu en février.
 
En théorie, le choix du candidat à l’investiture devrait se faire lors de la
Convention nationale de chaque parti. Cependant en pratique, les
candidats se retirent au fur et à mesure des primaires et Caucus dans les
États. Dès lors, au moment de la Convention, il n’y a donc plus qu’un
candidat et le parti peut célébrer son unité derrière le candidat unique. Le
candidat reçoit alors l’investiture officielle de son parti lors de cette
Convention.

En 2020, la Convention démocrate s’est tenue du lundi 17 août


au jeudi 21 août. Elle a été décalée en raison de l’épidémie de
Coronavirus. Le candidat à l’investiture était Joe Biden. Son principal
opposant Bernie Sanders ayant renoncé. On notera que Joe Biden a été le
Vice-Président du Président Obama pendant les deux mandats de celui-ci.

Concernant le parti républicain, la situation était différente puisque


Donald Trump a été le candidat officiel pour obtenir sa réélection. C’est le
plus souvent le cas pour le Président sortant lorsqu’il n’a effectué qu’un
seul mandat. À défaut, le Vice-Président est souvent le candidat ayant le
plus de chance d’emporter les primaires.
Le choix du Vice-Président est effectué aussi lors de la Convention, mais il
n’est pas directement le résultat de primaires. En effet, le Vice-Président
est choisi souvent en raison d’alliances politiques. Par exemple un
candidat peut se retirer de la course sous réserve de devenir Vice-
Président en cas d’élection. Le binôme Président/Vice-Président est appelé
le « Ticket ».

En 2020, Donald Trump formait un ticket avec son Vice-


Président, Mike Pence, et Joe Biden avec Kamala Harris.

Le système américain et surtout le coût faramineux des campagnes


électorales ne laisse que peu de place aux candidats des petits partis et
aux indépendants. Ils sont très rares et sont surtout présents lors des
primaires pour acquérir une notoriété bénéfique pour leurs affaires plus
que pour être élu.

LE DÉROULEMENT DU SCRUTIN

Une des premières choses à savoir concernant les élections présidentielles


américaines est que les électeurs ne votent pas directement pour le
Président, il s’agit d’un scrutin indirect. Ils votent dans chaque État pour
de grands électeurs. Ces grands électeurs vont ensuite voter pour un
binôme Président/Vice-Président.
 
Chaque candidat désigné par son parti à l’issue de primaires doit se
déclarer dans les différents États dans lesquels il souhaite obtenir des
grands électeurs. Les candidats des deux principaux partis, les partis
républicains et démocrates se déclarent dans tous les États, mais certains
petits candidats ne se déclarent que dans certains des États.
 
Les élections présidentielles ont toujours lieu le premier mardi qui suit le
premier lundi de novembre. Ce jour est appelé l’Election Day. Pour des
raisons pratiques et économiques, les électeurs votent simultanément
pour plusieurs élections : celles des sénateurs (renouvellement d’une
partie de la chambre), des représentants, des élections locales (Shérif,
Gouverneur, juges) ou encore le vote pour certains referendums.

En 2020, les élections se sont tenues le mardi 3 novembre


2020. Certains, et notamment Joe Biden, pensaient que l’impossibilité
pour les candidats de faire campagne en raison de l’épidémie de
Coronavirus risquait d’aboutir à un report des élections américaines. Les
élections ont cependant été maintenues à la date prévue.

Les électeurs votent donc à cette date pour des grands électeurs qui sont
aussi nombreux que les membres du Congrès soit 538 (100 sénateurs +
435 représentants et 3 membres du District de Columbia). Ce sont les
partis qui établissent les listes de grands électeurs. Le mode de scrutin est
dans presque tous les États dits « the winner-takes-all system ». Cela
signifie que le gagnant emporte tous les grands électeurs de l’État. Cela a
comme conséquence que le vote des électeurs dans la population peut
être différent en pourcentage et en nombre de celui des grands électeurs.
On peut imaginer qu’un nombre plus important d’électeurs aient voté
pour un candidat à l’échelle du pays alors qu’à l’échelle des différents
États il en ait remporté moins. Ce système favorise fortement les deux
partis majoritaires (démocrate et républicain), car les autres candidats ne
parviennent pas à obtenir de grands électeurs ou du moins pas assez pour
avoir une chance d’être élus. Dès novembre, le nom du futur président
des États-Unis est annoncé alors même qu’il n’est pas encore
formellement élu.
 
Les grands électeurs se réunissent ensuite dans les différents États pour
voter. Ils votent en théorie pour le candidat qu’ils ont soutenu. Il a pu
arriver que certains changent d’avis. Pour l’éviter, certains États tentent de
les obliger à voter pour ce candidat, par exemple en leur imposant de
lourdes amendes. Les votes sont comptés au cours du mois de janvier
suivant l’élection lors d’une session du Congrès. Dans l’hypothèse où
aucune majorité ne se dégagerait, la Chambre des représentants élit le
Président et le Sénat élit le Vice-président. Il ne s’agit pas d’un cas d’école
même si cette hypothèse est rare.

PRISE DE FONCTION

Le nouveau Président ne prend donc pas immédiatement ses fonctions


comme cela peut être le cas ailleurs. La période de transition dure de
début novembre à fin janvier, ce qui peut être considéré comme
relativement long si l’on considère qu’une telle élection a lieu tous les
quatre ans.
 
L’Inauguration Day, jour de l’investiture du nouveau Président intervient
normalement le 20 janvier. Lors de cette journée, le nouveau Vice-
Président prête serment en premier. Puis c’est au tour du nouveau
Président de prêter serment à midi sur les marches du Capitole à
Washington. En théorie, le nouveau Président a le choix d’affirmer ou de
prêter serment. Si beaucoup des Présidents ont prêté serment sur la Bible,
c’est un choix de leur part et ce n’est pas une obligation. Le texte qu’ils
doivent prononcer est prévu par la Constitution en son article II : I do
solemnly swear (or affirm) that I will faithfully execute the office of
President of the United States, and will to the best of my ability, preserve,
protect, and defend the Constitution of the United States. (Je jure [ou
affirme] solennellement que j’exercerai fidèlement la fonction de
Président des États-Unis et que je m’efforcerai, dans toute la mesure de
mes moyens, de préserver, de protéger et de défendre la Constitution des
États-Unis.) La plupart des Présidents ont ajouté l’expression So help me
God qui aurait été ajoutée par le premier Président Georges Washington,
mais aucune preuve de cet ajout n’existe aujourd’hui.
 
Le Président prononce ensuite un discours avant de se rendre au Congrès.
Enfin traditionnellement, il se rend à la Maison-Blanche, sa résidence et
son lieu de travail en paradant sur la Pennsylvania Avenue depuis le
Capitole.

Pour les élections 2020, les deux candidats étaient Joe Biden


pour le Parti démocrate et Donald Trump pour le Parti républicain. Les
élections se sont tenues le 3 novembre 2020. Le nouveau Président a été
connu très rapidement après alors même que le vote formel n’est
intervenu que plus tard dans l’année. Le nouveau Président a pris ses
fonctions le 20 janvier 2021.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir la particularité du


système électoral américain. Tout d’abord, chaque parti nomme un
candidat lors de primaires. Ensuite la campagne dure relativement
longtemps entre celle des primaires et celle de l’élection. Également, le
Président n’est pas élu au suffrage universel direct, mais par de grands
électeurs. On notera aussi la place de l’argent dans ces élections. Enfin, le
rituel immuable ou presque de l’Election day qui se tient le 1er mardi de
novembre et de l’Inauguration Day qui se tient en principe le 20 janvier
suivant. En 2020, Joe Biden a été élu et il est entré en poste le
20 janvier 2021. La Vice-Présidente est Kamala Harris.
Fiche no 20 The election
of the President of the United States

VOCABULARY

• Election : Élection
• Primary elections : Primaire
• Presidential candidate : Candidat
• Winer : Vainqueur
• Newly elected President : Nouveau Président élu

The last elections for President of the United States were held on
November 3, 2020, and Joe Biden became the 46th President of the
United States on January 20, 2021. From e French point of view, the
American election is often presented as a big show in which candidates
spend huge amounts of money on huge rallies and on banners and
posters. However, the system is very complex, very long and very different
from what we know in France.
 
It is indeed well known that elections are very expensive and that the
ability of the various candidates to raise funds is decisive for the outcome
of the ballot. Indeed, many candidates give up for lack of funds to finance
their meetings and advertising. They know that without these two
elements they have no chance to be known and thus elected. Public
funding is indeed very low. In order to avoid abuses, checks on funding
were created a year ago. But many condemn opaque funding of
campaigns through front companies.
 
What should be remembered for the exam is the huge importance of
money in the running of the campaign.

THE CANDIDATES
To be a candidate in the US presidential election, Article II of the
Constitution states that one must first be at least 35 years of age.
Candidates must also be a citizen of the United States at birth and they
must have resided in the United States for at least 14 years. Finally, they
must not have served two terms as President of the United States.
 
Once these conditions are met, the person who wants to become
president still needs to be able to become an official candidate and obtain
the nomination of a political party. To do so, candidates go through
primaries or Caucuses to determine who will be the candidate of the
party.

They are elections that are held for the territory of each state by each
part. Each party itself is in charge of organising its own elections.
They are a kind of private election in the sense that it is not yet a
matter of electing someone to public office.

They are called a primary when voters choose delegates who will vote for
the party candidate in the final election at the national convention of the
party. These primaries are more or less “open”, which means that either
only party members can vote, either only those who register can vote or
everyone can vote. Caucuses are another way to choose a candidate. It
refers to the fact of bringing all the voting members of a party together in
the same room. Then they vote by a show of hands or at least in a vote
that is not secret. They choose a delegate. Later the chosen delegates will
meet to appoint a county delegate and then these will meet to appoint the
state candidate. Note that some states vote on the same day. This is Super
Tuesday, which is usually in February.
 
In theory, the official choice of the candidate should occur at each party’s
national Convention. In practice, however, candidates withdraw as the
primaries and caucuses in the states proceed. Therefore, at the time of the
convention, there is only one candidate left and each party can celebrate
its unity behind the sole candidate. The candidate becomes the official
candidate at that convention.

In 2020, the Democratic Convention was held from Monday 17


August to Thursday 20 August. It has been postponed due to the
coronavirus outbreak. The candidate for the nomination was Joe Biden.
His main opponent, Bernie Sanders, has given up. It should be noted that
Joe Biden was Vice-President of President Obama during his two terms in
office.

As far as the Republican Party is concerned, the situation was different


since Donald Trump was the official candidate for reelection. This is most
of the time the case for the outgoing president when he has served only
one term. Otherwise, the Vice-President is often the candidate with the
best chance of winning the primaries.
 
The choice of the potential Vice-President is also made at the Convention
but this choice is not directly the result of primaries. In fact, the Vice-
President is often chosen because of political alliances. For example, a
candidate may withdraw from the race provided that he would become
Vice-President in the event of an election. The binomial President, Vice-
President is called a “ticket”.

In 2020, Donald Trump formed a ticket with his Vice President,


Mike Pence, and Joe Biden with Kamala Harris.

The American system and especially the huge cost of election campaigns
leaves little room for candidates from small parties and independents.
They are very rare and they are mainly present during the primaries to
gain notoriety that is more beneficial for their business than to be elected.

THE VOTING PROCESS

One of the first things to know about the US presidential elections is that
voters do not vote directly for the President, it is an indirect ballot. They
vote in each state for electors. These electors will then vote for a
President and Vice President pair.
 
Each candidate nominated by his or her party after the primaries has to
declare himself or herself in the different states in which he or she wishes
to obtain electors. Candidates from the two major parties, the Republican
and Democratic parties, run in all states, but some smaller candidates run
in only some of the states.
 
Presidential elections are always held on the first Tuesday after the first
Monday in November. This day is called Election Day. For practical and
economic reasons, people vote simultaneously for several elections: those
for senators (renewal of a part of the chamber), representants, local
elections (sheriff, governor, judges) and sometime for certain
referendums.

In 2020, elections were held on Tuesday 3 November 2020.


Some, including Joe Biden, believed that the inability of candidates to
campaign due to the coronavirus outbreak could result in a
postponement of the US election. However, the elections were held on
schedule.

People are therefore voting on this date for an electorate as large as the
538 members of Congress (100 senators + 435 representatives and 3
members of the District of Columbia). Parties are the ones in charge of
drawing up the lists of electors. The voting system in almost all states is
called the winner-takes-all system. This means that the winner takes all the
electors in the state. As a result, the vote of people may be different in
percentage and number from that of the electors. It is conceivable that
more electors voted for a candidate across the country and that at the
same time, this candidate did not win many states. This system strongly
favours the two major parties (Democrat and Republican) because other
candidates are likely not to win any elector, or at least they might not get
enough to have a chance of being elected. As early as November, the
name of the future president of the United States is announced even
though he/she has not yet been formally elected.
 
The electors then gather in the different states to vote. In theory, they
vote for the candidate they have endorsed. Some may have changed their
minds and decide to vote for another candidate. To avoid this, some
states try to force them to vote for the candidate they were supposed to
represent when they were elected, for example by sentencing them to
heavy fines. Votes are counted during the month of January following the
election at a session of Congress. The newly elected candidates are now
officially determined. In the event that there is no majority, the House of
Representatives elects the president and the Senate elects the vice-
president. This is not a textbook case, although it almost never happened
in the History of the country.

INAUGURATION DAY

The new president does not therefore take up office immediately after
being elected as it may be the case in other countries. The transition
period lasts from the beginning of November to the end of January, which
can be seen as relatively long considering that such an election takes
place every four years.
 
Inauguration Day, the day on which the new president is inaugurated,
normally takes place on 20 January. On this day, the new Vice-President is
the first one to take an oath. Then it is the new president’s turn to take an
oath at noon on the steps of the Capitol in Washington. In theory, the new
president has the choice to swear or to affirm. While many Presidents
have taken the oath of office on the Bible, it is a choice on their part and
not an obligation. They must read the text of the Article II of the
Constitution: “I do solemnly swear (or affirm) that I will faithfully
execute the Office of President of the United States, and will to the best of
my Ability, preserve, protect, and defend the Constitution of the United
States”. Most Presidents have added the phrase So help me God, which is
supposed to have been said by First President George Washington, but
there is no evidence that he actually did.
The President then delivers a speech before going to Congress. Finally, he
traditionally visits the White House, his home and workplace by parading
down Pennsylvania Avenue from the Capitol.

For the 2020 elections, the 2 candidates were Joe Biden for the
Democratic Party and Donald Trump for the Republican Party. Elections
were held on 3 November 2020. The new president was known very
quickly afterwards, though formal voting did not take place until later in
the year. The new president took office on 20 January 2021.

For the bar exam, the specificity of the US electoral system


should be kept in mind. First, each party nominates a candidate in
primaries. Second, there is a relatively long campaign period between the
primaries and the election. Also, the President is not elected by direct
universal suffrage, but by electors. The importance of money in these
elections should also be noted. Finally, the immutable or almost
immutable ritual of Election Day, which is held on the 1st Tuesday of
November, and Inauguration Day, which is held in principle on the
following 20 January. In 2020, Joe Biden was elected and took office on
20 January 2021. The Vice-President is Kamala Harris.
Fiche no 21 La procédure
de destitution

La destitution est une procédure exceptionnelle qui vise à retirer au


Président (ou à toute autre personne qu’elle peut concerner) sa fonction.
La Constitution des États-Unis prévoit une telle possibilité et une telle
procédure a été mise en place deux fois contre le Président actuel Donald
Trump. Même si elle s’est terminée chaque fois par un acquittement, elle
reste un sujet éminemment d’actualité. En vue de préparer l’oral d’anglais
du CRFPA, je vous conseille de réviser les règles de destitution française
(Const. 4 oct. 1958, art. 68) afin d’avoir un point de comparaison, même
si évidemment, il est important de ne pas transposer les concepts d’un
système à l’autre. Au niveau mondial, on notera que plusieurs pays
connaissent une telle procédure : le Pérou, le Venezuela, la Lituanie, la
Corée du Sud et le Brésil. Ces deux derniers pays l’ont d’ailleurs mis en
œuvre récemment : le Brésil en 2016 à l’encontre de Dilma Roussef et la
Corée du Sud en 2017 à l’encontre de Park Geun-Hye.

LES PRÉCÉDENTS AUX ÉTATS-UNIS

Plusieurs Présidents des États-Unis ont été visés par des procédures
d’impeachment, mais aucune n’a abouti à la destitution d’un Président en
exercice. La première fut engagée contre Andrew Johnson en 1868. Elle
est liée aux suites de la guerre de Sécession et elle échoue à une voix
près. La deuxième a été lancée en 1974 à l’encontre de Richard Nixon
dans le cadre du scandale du Watergate. Toutefois, la procédure n’aboutit
pas en raison de la démission de Richard Nixon. La troisième est lancée
en 1998 à l’encontre de Bill Clinton. Celui-ci est mis en accusation pour
parjure devant le grand jury pour l’affaire Lewinsky et obstruction à la
justice. Il est cependant acquitté à l’issue de la procédure.
LES PROCÉDURES CONTRE DONALD TRUMP

§1 La première procédure contre Donald Trump


La procédure d’impeachment correspond à une procédure de destitution.

Selon l’article II Section IV de la Constitution américaine, « Le


Président, le Vice-président et tous les fonctionnaires civils des États-Unis
seront destitués de leurs charges sur mise en accusation et condamnation
pour trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs ».

Il existe donc uniquement trois motifs.


 
La procédure elle-même est divisée en plusieurs étapes : une enquête, une
mise en accusation devant la Chambre des représentants puis un procès
devant le Sénat.
 
Dans un premier temps, il faut identifier des faits identifiés qui puissent
éventuellement constituer un des motifs énoncés ci-dessus. La Chambre
des représentants commence alors une enquête.
 
Concernant Donald Trump, la procédure a été enclenchée à la suite d’un
appel téléphonique le 25 juillet 2019 entre celui-ci et le Président
ukrainien dans lequel le Président américain aurait demandé à son
homologue de procéder à une enquête sur les activités du fils de Joe
Biden, son concurrent politique, depuis devenu le candidat démocrate
pour la prochaine présidentielle. C’est en août 2019 que cet appel a été
connu par le biais d’une dénonciation par un lanceur d’alerte qui est un
agent de la CIA. Également, Donald Trump est soupçonné d’avoir menacé
de retirer une aide militaire de plusieurs millions de dollars et d’avoir
proposé une réunion à la Maison-Blanche dans le but que le Président
ukrainien cède à ses demandes. Trump est donc soupçonné d’avoir trahi
son pays en se servant de sa fonction de Président pour obtenir l’aide de
l’Ukraine à des fins personnelles, se faire réélire. On notera qu’avant ces
éléments, il a été plusieurs fois question de lancer une procédure à
l’encontre de Donald Trump sans qu’aucun fait ne permette de le faire.
 
Ensuite, le 24 septembre 2019, une enquête est lancée afin de décider si
une procédure officielle de destitution doit être engagée. Cette étape a été
menée par Nancy Pelosi, représentant démocrate et Présidente de la
Chambre des représentants depuis 2019. La Maison-Blanche a refusé de
coopérer lors de cette enquête.
 
Commence ensuite la deuxième phase de la procédure. C’est en effet la
Chambre des représentants qui doit décider d’engager officiellement la
procédure. La Chambre doit déterminer les conditions dans lesquelles elle
va procéder à une enquête publique, notamment comment vont se
dérouler les différentes auditions, qui doit être entendu, etc. Le but de
cette enquête par la chambre est de décider si les accusations sont
suffisamment sérieuses pour donner lieu à un procès devant le Sénat.
Pour ce faire, elle devra adopter un acte de mise en accusation. La
majorité simple est suffisante pour qu’un tel texte soit voté. La Chambre
des représentants a dans la procédure un rôle de procureur et doit donc
apporter les preuves de culpabilité de l’accusé.
 
Concernant Donald Trump, le 31 octobre 2019, la Chambre des
représentants a approuvé l’enquête en vue d’une procédure de
destitution. Cette enquête est donc, à ce stade, devenue publique et elle
devient une affaire juridique et non plus seulement politique. Lors de
cette phase, cette chambre du Parlement a mené des auditions et l’équipe
du Président aurait dû répondre, à condition toutefois que la Maison-
Blanche participe à l’enquête sans l’entraver. Cependant, la Maison-
Blanche est accusée de refuser de coopérer. En effet, parmi les
évènements marquants, elle est soupçonnée de n’avoir fourni qu’une
partie de la retranscription de l’appel du 25 juillet entre Trump et le
Président ukrainien. Certains documents, et notamment la plainte du
lanceur d’alerte, sont rendus publics au cours de cette phase. Durant cette
étape, la chambre procède à de nombreuses auditions et notamment : les
représentants pour les États-Unis pour les négociations avec l’Ukraine, des
hommes d’affaires, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Ukraine,
l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne. Seule une partie
des auditions sont publiques. La Chambre demande aussi des documents
aux services et ministères concernés ainsi qu’à la Maison-Blanche dont la
coopération n’est que partielle. Donald Trump qui a été invité à participer
à l’enquête refuse estimant notamment ne pas bénéficier d’une procédure
équitable.
 
Le 3 décembre 2019, est rendu un rapport de 300 pages reprenant les
témoignages publics, les dépositions à huis clos et les informations
rassemblées par la Chambre.
 
Le 10 décembre 2019, la Chambre des représentants retient deux chefs
d’accusation : abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès. La
corruption n’a toutefois pas été retenue. Le 13 décembre 2019, la
Commission des affaires judiciaires de cette chambre vote en faveur de la
mise en accusation ce qui permet de la soumettre au vote de toute la
Chambre. Trump réagit quelques jours plus tard en dénonçant une fois de
plus la procédure engagée contre lui et rappelant qu’il se considère
comme une victime. Le 18 décembre 2019, la Chambre vote les articles
d’impeachment, Donald Trump est donc officiellement mis en accusation.
Le 15 janvier 2020, la Chambre des représentants vote la transmission
de la mise en accusation au Sénat. Cette Chambre étant à majorité
démocrate (parti de l’opposition), il était probable qu’un tel vote ait lieu.
 
En revanche, c’est le Sénat qui va procéder au jugement lui-même. En cas
d’impeachment contre le Président, c’est le Président de la Cour suprême
qui préside le Sénat et les sénateurs doivent prêter serment pour cette
occasion. La procédure, selon les termes mêmes de la Constitution
(« trial »), se déroule comme un procès classique avec des avocats pour
représenter la défense et les sénateurs en tant que juges. Ce n’est que si le
Sénat vote à une majorité des deux tiers que la destitution est prononcée.
La Chambre des représentants est représentée dans la procédure au Sénat
par des impeachment managers. Il faut préciser que dans le cas où l’accusé
aurait commis des actes pénalement répréhensibles, le Sénat ne se
prononce pas dessus, mais uniquement sur la destitution. Pour que
d’éventuelles sanctions soient prononcées, il faudrait qu’un juge
« ordinaire » soit saisi ultérieurement.
 
Concernant Donald Trump, le procès au Sénat commence donc le
16 janvier par la lecture des actes d’accusation. Sept représentants
démocrates font office de procureurs et des représentants républicains qui
sont chargés de la défense. Au surplus, des avocats, lobbyistes et juristes
sont chargés de la défense personnelle de Donald Trump sous l’égide du
conseiller juridique de la Maison-Blanche et d’un de ses avocats
personnels. Face à ces membres de la Chambre des représentants et à
cette équipe de la défense, les sénateurs seront juges et jurés. Une
première audience a lieu le 21 janvier 2020. L’accusation a la parole du
22 au 24 janvier puis la défense du 25 au 28 janvier. Le 31 janvier les
sénateurs refusent d’entendre de nouveaux témoins.
 
Le 5 février 2020, Donald Trump est acquitté par 52 voix contre 48
concernant l’accusation d’abus de pouvoir et par 53 voix contre 47
concernant l’accusation d’obstruction au Congrès. Sachant que le Sénat
est à majorité républicaine il était dès l’origine peu probable qu’il soit
destitué. Même si de nombreux républicains sont opposés au Président
Trump, beaucoup n’étaient pas prêts à voter sa destitution. Mitt Romney
est en effet le seul sénateur républicain à avoir voté « pour » concernant
l’accusation d’abus de pouvoir.
 
La procédure de destitution a été lancée peu de temps avant les élections
présidentielles. Beaucoup se demandent si elle n’a pas été surtout une
manœuvre politique. S’est aussi posée la question de son impact éventuel
sur les élections de novembre.

§2 LA SECONDE PROCÉDURE CONTRE DONALD TRUMP


Donald Trump est le seul président américain à avoir jamais fait l’objet de
deux procédures de destitution. Cette seconde procédure intervient dans
un contexte extrêmement particulier et presque anormal. À la suite de
son échec lors de l’élection Donald Trump qui a constamment contesté le
résultat des élections a rassemblé ses supporters devant le Capitol le
6 janvier 2021. Ce jour-là écoutant les propos de Donald Trump les
incitant notamment à prendre le Capitol pour rependre le pays, ses
supporters ont envahi le Capitol avec des scènes dignes des films
hollywoodiens. En raison de ces faits, le 13 janvier 2021, le Parti
démocrate a lancé une procédure de destitution. Le procès devant le
Sénat a commencé le 9 février alors que Trump n’était plus le Président.
Il s’est terminé le 13 février par un acquittement. Une majorité de
sénateurs ont reconnu Trump coupable (57 contre 43) mais la majorité de
67 voix était requise pour que la destitution soit prononcée. L’enjeu de
cette seconde procédure n’était évidemment pas de destituer le Président
de fonctions qu’il n’occupait plus mais de l’empêcher de se présenter aux
élections fédérales et à la prochaine élection présidentielle de 2024.
Donald Trump est le seul Président américain à avoir fait
l’objet de deux procédures de destitution. Il a toutefois été deux fois
acquitté.
Fiche no 21 The Impeachment
Procedure

The impeachment is an exceptional procedure aimed at removing the


President (or any other person it may concern) from office. The United
States Constitution provides for such a possibility and such a procedure
has been put in place twice against current President Donald Trump.
Although it ended twice with an acquittal, it remains a highly topical
issue. To prepare your exam, I would advise you to review the French
rules of impeachment (art. 68 of the French Constitution) in order to be
able to compare, even though it is obviously important not to transpose
the concepts from one system to another. At the global level, it should be
noted that several countries have such a procedure: Peru, Venezuela,
Lithuania, South Korea, and Brazil. Moreover, the latter two countries
recently carried out such a procedure: Brazil in 2016 against Dilma
Roussef and South Korea in 2017 against Park Geun-Hye.

FORMER CASES IN THE UNITED STATES

Several United States presidents have been subject to impeachment


proceedings, but none has resulted in the impeachment of a sitting
President. The first procedure was against Andrew Johnson in 1868. It
was related to the aftermath of the Sessional War and the impeachment
failed by one vote. The second was launched in 1974 against Richard
Nixon in connection with the Watergate scandal. However, the
proceedings were unsuccessful because of Richard Nixon’s resignation.
The third was launched in 1998 against Bill Clinton. He was indicted for
perjury before the grand jury in the Lewinsky case and obstruction of
justice. However, he was acquitted at the end of the proceedings.

PROCEEDINGS AGAINST DONALD TRUMP


§1 The first proceedings against Donald Trump
The impeachment procedure corresponds to a procedure to deprive the
president from office.

According to Article II Section IV of the US Constitution, “The


President, Vice President and all civil Officers of the United States, shall be
removed from Office on Impeachment for, and Conviction of, Treason,
Bribery, or other high Crimes and Misdemeanours.”

There are only three grounds to impeach one of these people.


 
The procedure itself is divided into several stages: an investigation, an
indictment in the House of Representatives and a trial in the Senate.
 
In the first stage, it is therefore necessary to identify facts that may
constitute one of the grounds set out above. The House of Representatives
is therefore in charge of beginning an investigation.
 
As regards Donald Trump, the procedure was initiated following a
telephone call on 25 July 2019 between him and the President of
Ukraine in which the American President allegedly asked his counterpart
to investigate the activities of the son of Joe Biden, his political rival, who
has since become the Democratic candidate for the next presidential
election. In August 2019 this call was known through a whistleblower
who was a CIA agent. Donald Trump is also suspected of having
threatened to withdraw military aid worth several million dollars and of
having proposed a meeting at the White House in order to get the
Ukrainian President to give in to his demands. Trump is therefore
suspected of having betrayed his country by using his position as
President to obtain Ukraine’s help for personal gain, to get himself
reelected. It should be noted that, prior to these elements, there had been
several references to initiating proceedings against Donald Trump without
any factual basis for doing so.
 
Then, on September 24, 2019, an investigation is launched to decide
whether formal impeachment proceedings should be initiated. This step
was led by Nancy Pelosi, Democratic Representative and Speaker of the
House of Representatives since 2019. The White House refused to
cooperate with this investigation.
 
The second phase of the procedure then begins. It is indeed the House of
Representatives that must decide to formally initiate the procedure. The
House has to determine the conditions under which it will conduct a
public inquiry, including how the various hearings will be conducted, who
is to be heard, etc. The purpose of this inquiry is to decide whether the
charges are serious enough to proceed to trial before the Senate. To do so,
the House of Representatives will have to adopt an indictment. A simple
majority is sufficient to pass such an indictment. The House of
Representatives has a prosecutorial role in the proceedings and must
therefore provide evidence of the guilt of the person accused.
 
Regarding Donald Trump, on 31 October 2019, the House of
Representatives approved the investigation for impeachment proceedings.
Therefore, at this stage, this investigation became public, and it turned
into a legal matter and not just a political one. During this phase, this
House conducted hearings and the President’s team should have
responded, provided, however, that the White House participated in the
investigation without hindering it. However, the White House was
accused of refusing to cooperate. Indeed, among the key events, the
White House was suspected of having provided only part of the transcript
of July 25 appeal between Trump and the President of Ukraine. Some
documents, including the whistleblower’s complaint, were made public
during this phase. During this stage, the House conducted numerous
hearings, including the representatives for the United States for the
negotiations with Ukraine, businessmen, the former United States
Ambassador to Ukraine, the United States Ambassador to the European
Union. Only part of the hearings was public. The House also requested
documents from the relevant departments and ministries and from the
White House, whose cooperation was only limited. Donald Trump, who
was invited to participate in the investigation, refused, considering that
he did not benefit from a fair procedure.
 
On December 3, 2019, a 300-page report was released, containing public
testimony, in camera hearing and information gathered by the House.
 
On 10 December 2019, the House of Representatives adopted two
charges: abuse of authority and obstructing the work of Congress.
However, corruption was not considered as final charge. On 13
December 2019, the House Judiciary Committee voted in favour of the
indictment, allowing a vote by the whole House. Trump reacted a few
days later by once again denouncing the proceedings against him and
recalling that he considered himself a victim. On 18 December 2019, the
House voted on the arrears of the indictment and Donald Trump was
officially indicted. On January 15, 2020, the House of Representatives
voted to transmit the indictment to the Senate. As this House of
Representatives has a Democratic majority (opposition party), it was
likely that such a vote would take place.
 
However, it is the Senate that proceeds with the trial itself. In case of
impeachment against the President, it is the President of the Supreme
Court who presides over the Senate and senators must take the oath of
office on this occasion. The procedure, in the words of the Constitution
itself (“trial”), is conducted as a classic trial with lawyers to represent the
defence and senators as judges. The Senate has to vote by a two-thirds
majority for the impeachment to be declared. The House of
Representatives is represented in Senate proceedings by impeachment
managers. It should be pointed out that if the accused has allegedly
committed criminal wrongdoing, the Senate does not pronounce on it,
but only on the impeachment. For possible sanctions to be pronounced, it
would be necessary to go to court before an “ordinary” judge.
 
In the case of Donald Trump, the Senate trial began on January 16 with
the reading of the indictments. Seven Democratic representatives served
as prosecutors and Republican representatives served as defence
attorneys. In addition, attorneys, lobbyists, and lawyers were in charge of
Trump’s personal defence under the aegis of the White House legal
counsel and one of his personal attorneys. Facing these members of the
House of Representatives and the defence team, senators are judges and
jurors. A first hearing was scheduled for January 21, 2020. The
prosecution spoke from January 22 to January 24 and the defence spoke
from January 25 to Januray 28. On January 31, senators refused to
hear new witnesses.
 
On February 5, 2020, Trump was acquitted by a vote of 52 to 48 on the
abuse of office charge and 53 to 47 on the congressional obstruction
charge. Given the Republican majority in the Senate, he was unlikely to
be removed from office from the outset. Although many Republicans are
opposed to President Trump, many were not willing to vote to impeach
him. Mitt Romney was indeed the only Republican Senator to have voted
in favour on the abuse of power charge.
 
The impeachment proceedings were launched shortly before the
presidential elections. Many are wondering whether it was not primarily a
political manoeuvre. There is also the question of its possible impact on
the November elections.

§2 The second proceedings against Donald Trump


Donald Trump is the only US president to have ever been the subject of
two impeachment proceedings. This second procedure takes place in an
extremely particular and almost abnormal context. Following his failure
in the election, Donald Trump, who has constantly contested the election
results, gathered his supporters in front of the Capitol on 6 January
2021. On that day, following Donald Trump’s words urging them to take
the Capitol in order to repatriate the country, his supporters invaded the
Capitol with scenes worthy of Hollywood films. Following these events,
on January 13, 2021, the Democratic Party launched an impeachment
procedure. The Senate trial began on 9 February when Trump was no
longer President. It ended on 13 February with an acquittal. A majority
of Senators found Trump guilty (57 to 43), but a majority of 67 votes was
required for impeachment. The issue at stake in this second procedure
was obviously not to remove the President from office that he no longer
held but to prevent him from running in the federal elections and the
next presidential election in 2024.

Donald Trump is the only US President to have been the


subject of two impeachment proceedings. He has, however, been
acquitted twice.
Fiche no 22 Le Pouvoir législatif
aux États-Unis

VOCABULAIRE

• Congrès : Congress
• Sénat : Senate
• Chambre des représentants : House of representatives
• Jour des élections : Election day
• Membre du Congrès : Congressman

Le pouvoir législatif appartient à deux chambres, d’une part le Sénat et


d’autre part la Chambre des représentants. Le Sénat et la Chambre des
représentants forment le Congrès des États-Unis qui siège au Capitole à
Washington. La répartition du pouvoir entre les deux chambres avec des
modes d’élection différents (une selon la population pour la Chambre des
représentants, une avec deux membres par État pour le Sénat) est le fruit
d’un compromis entre les petits États et les grands États au moment de la
rédaction de la Constitution. Les membres de ces deux chambres sont élus
par le peuple.
 
En complément de ces deux chambres, la branche législative est aussi
composée d’agences et de bureaux qui apportent leur soutien en
fournissant des services au Congrès.
 
Le principe de contre-pouvoirs (« Checks and Balances ») est aussi très
présent ici pour assurer l’équilibre des pouvoirs et éviter des abus. Le
législateur a comme rôle de proposer et voter des textes de lois, de
confirmer ou infirmer les nominations des directeurs des agences
fédérales, des juges fédéraux et de la Cour suprême et de déclarer la
guerre. Une loi ne peut être adoptée que si le projet de loi est adopté dans
les mêmes termes par les deux chambres avant d’être approuvé par le
Président. Enfin, le Congrès dispose du pouvoir d’impeachment, à savoir
du pouvoir de destituer le Président.

§1 Les partis politiques
Le système politique américain est fondé sur deux partis politiques
majeurs : le parti démocrate et le parti républicain. Il existe aussi de
nombreux autres partis politiques qui ont une influence sur les élections
notamment par le biais des alliances.

§2 Le système électoral
Les élections se tiennent aux différents niveaux administratifs : local, État
fédéré ou État fédéral. Les différences sont importantes entre ces niveaux
et même pour l’élection du Président, il existe des différences au sein des
différents collèges électoraux.
 
L’Election Day, ou jour des élections, est un jour où sont organisés
simultanément les élections locales, les referendums et les élections
fédérales devant avoir lieu, y compris celles des sénateurs, des députés et
du Président des États-Unis. Il s’agit toujours du mardi qui suit le premier
lundi de novembre, soit entre le 2 et le 8 novembre selon les années.
L’organisation simultanée de plusieurs scrutins permet de faire des
économies et de ne mobiliser les électeurs qu’à certaines dates précises,
connues à l’avance. En ce sens, le système est très différent de ce que
nous connaissons en France. Certains États retiennent une date différente
et une organisation différente pour les élections au niveau fédéré. En
pratique, le vote est le plus souvent électronique, mais il peut aussi se
faire par le biais de courriers postaux, le bulletin devant être envoyé au
plus tard à la date de l’élection. Dans certains États, le jour des élections
est un jour férié. Dans d’autres les votants peuvent s’absenter de leur
travail pour aller voter.

Les dernières élections se sont tenues le 3 novembre 2020. Joe


Biden est devenu le nouveau Président des États-Unis.

§3 Le Sénat (The Senate)
Le Sénat américain est la chambre haute du Congrès qui se compose du
Sénat et de la Chambre des représentants. Il occupe l’aile nord du
bâtiment du Capitole à Washington.
 
Il comprend 100 sénateurs (« senators »). Cela correspond à deux élus
par État fédéré, peu important sa taille ou sa population. Les États sont
donc représentés de façon égalitaire, chacun ayant le même nombre de
voix.
 
Les sénateurs sont élus au suffrage universel direct à la majorité simple à
un tour. Chaque État détermine les modalités d’élection de ses sénateurs.
Toutefois, chaque État constitue une seule et unique circonscription qui a
deux représentants élus. Leur mandat dure six ans, mais les sénateurs
peuvent être réélus indéfiniment. Des élections se tiennent tous les deux
ans afin de renouveler un tiers de cette assemblée lors de l’Election day.
Les deux sièges de chaque État ne sont pas renouvelés simultanément.
Parmi les deux sénateurs de chaque État, celui qui est élu depuis le plus
longtemps est dit sénateur sénior et celui élu plus récemment est le
sénateur junior. Les candidats doivent avoir la nationalité américaine
depuis au moins 9 ans, avoir 30 ans ou plus et avoir leur résidence dans
l’État dans lequel ils se présentent. Chaque État peut exiger des conditions
supplémentaires. Ainsi certains demandent aux candidats de rassembler
un certain nombre de signatures pour se présenter ou d’appartenir à un
parti politique.
 
Le candidat est choisi par des élections primaires au niveau des États par
les différents partis politiques. Les modalités de celles-ci dépendent de
chaque État et de chaque parti.
 
Le cumul des fonctions avec des fonctions judiciaires ou exécutives n’est
pas possible. Également, les sénateurs ne peuvent pas avoir d’autres
fonctions dans lesquelles ils dépendraient d’une autorité fédérale.
 
Cette assemblée a la particularité d’être présidée par le Vice-président
des États-Unis, qui n’est pas un sénateur élu. On retrouve ici un exemple
de l’équilibre entre les différents pouvoirs mis en place par la
Constitution. Il existe aussi un président dit « pro tempore » élu par les
sénateurs. Il s’agit toujours selon la tradition du sénateur du parti
majoritaire élu depuis le plus longtemps. En pratique, les sessions
ordinaires sont présidées par d’autres sénateurs auxquels est déléguée
cette fonction.

Le Sénat est compétent pour voter les lois fédérales et pour


donner des conseils au gouvernement. Il est seul compétent pour valider
certaines nominations faites par le Président et notamment pour celles
des juges de la Cour suprême. Il participe aussi aux activités
diplomatiques en ratifiant les traités signés par le Président sous réserve
d’obtention d’une majorité des deux tiers. Il joue également le rôle de
juge dans le cadre de la procédure d’impeachment et c’est donc cette
chambre qui est compétente pour voter la destitution. Toutefois, elle n’est
pas compétente pour initier la procédure.

§4 La Chambre des représentants
 (The House of Representatives)
La seconde chambre est la Chambre des représentants. Ils sont, depuis
1911, 435 élus votants ainsi que 6 représentants non-votants pour le
District de Columbia et les autres territoires, soit un total de 441. Ils sont
aussi élus au suffrage universel direct à un tour. Les élections ont lieu lors
de l’Election day et la totalité de la chambre est renouvelée en une seule
fois, contrairement au Sénat.
 
Le nombre de membres par État est proportionnel à sa population.
Chaque État est divisé en districts, au total 435 sur le territoire national.
Il appartient à chaque État de procéder au découpage pour délimiter les
districts, chacun devant avoir un nombre d’habitants à peu près
équivalent. La modification arbitraire de ceux-ci est interdite. L’État le plus
peuplé (la Californie) en compte plus de 50 (53) et donc autant que de
représentants. Chaque État ayant au moins un représentant dans cette
chambre, les États les moins peuplés en élisent un. Ils sont élus pour deux
ans et il n’existe pas de limitation du nombre de mandats. Le manque de
candidats aboutit le plus souvent à l’élection des élus sortants.
 
Les candidats doivent être de nationalité américaine depuis au moins 7
ans, avoir 25 ans ou plus et avoir leur résidence habituelle dans l’État
dans lequel ils se présentent.
 
Le Président de la Chambre des représentants est appelé le « Speaker of
the House » et il appartient au parti majoritaire. Si le Président ne pouvait
exercer et que le vice-président ne peut pas le remplacer, ce rôle
reviendrait au Speaker of the House. Il est donc le troisième personnage le
plus important de l’État. On notera qu’au sein de cette assemblée le
leader de la majorité est le « majority leader » et son adjoint le « majority
whip ». À l’inverse, pour l’opposition, il existe un « minority leader » et un
« minority whip ». Les membres de la Chambre des représentants
prennent le titre d’honorable et celui-ci précède donc leur nom pendant la
mandature.
 
Cette chambre est seule compétente pour proposer des projets de lois de
finances. Elle a l’initiative, mais le Sénat peut proposer des amendements
aux textes que la Chambre des représentants propose y compris en
matière de finance. Elle a aussi une compétence exclusive pour les
procédures de destitution des fonctionnaires ou élus alors que le Sénat
sera chargé de les juger. En cas d’égalité lors des élections présidentielles,
la Chambre des représentants détermine qui devient Président et le Sénat
élit le Vice-Président.
 
Il faut ici encore noter l’équilibre créé dans la répartition des pouvoirs
entre la Chambre des représentants et le Sénat. Les fonctions des deux
chambres se complètent. Par exemple en matière de destitution, l’une a
l’initiative alors que l’autre est en charge de la poursuite. On notera que
les membres des deux chambres sont des membres du congrès,
Congressman ou Member of Congress même si dans les faits une telle
appellation désigne le plus souvent des membres de la Chambre des
représentants.

Pour l’examen du CRFPA, il faut retenir que le Parlement


américain est composé de deux chambres, le Sénat et la Chambre des
représentants. Ces deux chambres sont compétentes pour l’adoption des
lois fédérales. En raison de l’actualité, il est aussi important de retenir le
rôle de ces deux chambres dans la procédure d’impeachment.
Site du Congrès
https://www.congress.gov/
Fiche no 22 The legislative power
in the USA

VOCABULARY

• Congress : Congrès
• Senate : Sénat
• House of representatives : Chambre des représentants
• Election day : Jour des élections
• Congressman : Membre du Congrès

The legislative power belongs to two chambers, the Senate, on the one
hand, and the House of Representatives on the other. The Senate and the
House of Representatives form the United States Congress, which sits on
Capitol Hill in Washington. The division of power between two chambers
with different modes of election (according to population for the House
of Representatives, two members per state for the Senate) results from a
compromise between the small and large states when the Constitution
was drafted. The members of these two chambers are elected by the
people.
 
The principle of checks and balances is also important here in order to
ensure a balance of powers and to avoid abuses.
 
In addition to these two chambers, the legislative branch is also
composed of agencies and offices that provide support by offering
services to the Congress.
 
The legislator’s role is to propose and pass legislation, to confirm or to
reverse the appointments of directors of federal agencies, federal judges,
and the Supreme Court and declare war. A law can only be adopted if the
bill is adopted in the same terms by both chambers before being approved
by the President. Finally, Congress has the power of impeachment,
namely the power to dismiss the President. This procedure was carried
out against Donald Trump but resulted in an acquittal.

§1 The political parties
The American political system is based on two major political parties: the
Democratic Party and the Republican Party. There are also many other
political parties that have an influence on elections, particularly through
alliances.

§2 The electoral system
Elections are held at different administrative levels: local, state, and
federal. There are significant differences between these levels, and even
for the election of the President there are differences within the different
electoral colleges.
 
Election Day is a day on which local elections, referendums, and federal
elections are held simultaneously, including those for senators, deputies,
and the President of the United States. It is always the Tuesday following
the first Monday in November, between November 2 and 8, depending on
the year. Holding several elections the same day saves money and it
allows voters to be mobilized only on specific dates, known in advance. In
this sense, the system is very different from what we know in France.
Some states use different dates and a different organisation for elections
at the federated level. In practice, voting is mostly done electronically, but
it can also be done by postal mail and if so the ballot shall be sent at the
latest on the date of the election. In some states, election day is a public
holiday. In others, voters may take time off work to cast their ballots.

In November 2020, presidential elections will be held, and the


new elected President will be in charge as of January 2021. Voters will
then vote for a college of electors who will vote for the President and
Vice-president.

§3 The Senate
The US Senate is the upper house of Congress, consisting of the Senate
and the House of Representatives. It is located in the north wing of the
Capitol Building in Washington.
 
It is composed of 100 senators. It means that there are two elected
officials per state, regardless of its size or population. The states are
therefore represented equally, each with the same number of votes.
 
Senators are elected by direct universal suffrage by a simple majority in
one round. Each state determines the modalities for the election of its
senators. However, each state constitutes a single electoral area with two
elected representatives. Their term of office lasts six years, but senators
may be reelected indefinitely. Elections are held every two years to renew
one third of this assembly on Election Day. The two seats in each state are
not renewed simultaneously. Of the two senators from each state, the one
who has been elected first is called senior senator and the one elected
more recently is a junior senator.
 
Candidates must have been a US citizen for at least 9 years, be 30 years
of age or older, and have residency in the state in which they are running
for office. Each state may require additional terms. For example, some
require candidates to gather a certain number of signatures to run or
some require that they belong to a political party.
 
The candidate is chosen in primary elections at the state level by the
different political parties. The procedure to do so depends on each state
and on each party.
 
It is not possible to combine office with judicial or executive functions.
Also, senators cannot hold other functions in which they would depend
on a federal authority.
 
The specificity of this assembly is to be presided over by the Vice
President of the United States, who is not an elected senator. This is an
example of the balance between the different powers established by the
Constitution. There is also a so-called «pro tempore» president elected by
the senators. According to the tradition, it is senator the longest elected
senator from the majority party. In practice, ordinary sessions are chaired
by other senators to whom this function is delegated
The Senate is competent to pass federal laws and to give
advice to the government. The Senate has exclusive authority to approve
some appointments made by the President, including those of Supreme
Court justices. It also participates in diplomatic activities by ratifying
treaties signed by the President and these ratifications are submitted to a
two-thirds majority. It also plays the role of judge in the impeachment
procedure and it is therefore this chamber that is competent to vote for
impeachment. However, it does not have the ability to initiate the
procedure.

§4 The House of Representatives
The second chamber is the House of Representatives. Since 1911, there
have been 435 elected voting representatives and six non-voting
representatives for the District of Columbia and other territories, so a
total of 441. They are also elected by direct universal suffrage on one
round. Elections are held on Election Day and the entire House is
renewed at once, unlike the Senate.
 
The number of members per state is proportional to its population. Each
state is divided into districts, with a total of 435 in the national territory.
It is up to each state to make the division to delimit the districts, each of
which must have approximately the same number of inhabitants. The
arbitrary modification of the delimitation of the districts is prohibited.
The most populous state (California) has more than 50 (53) districts and
therefore as many representatives. Since each state has at least one
representative in this chamber, the least populous states elect one. They
are elected for two years and there is no limit on the number of terms.
The lack of candidates usually results in the election of the outgoing
elected representatives.
 
Candidates must have been a US citizen for at least 7 years, be 25 years
of age or older, and have residency in the state in which they are running
for office.
 
The president of the House of Representatives is called the “Speaker of
the House” and belongs to the majority party. If the President of the US is
unable to serve and the Vice President cannot replace him, this role
would fall to the Speaker of the House. He is therefore the third most
important person in the state. It should be noted that in this assembly the
leader of the majority is called the majority leader and the deputy
majority leader is the majority whip. Meanwhile, for the opposition, there
is a minority leader and a minority whip. Members of the House of
Representatives take the title of Honourable, and the title precedes their
name during their term of office.
 
This House has sole authority to propose finance bills. It has the initiative,
but the Senate may suggest amendments to the texts proposed by the
House of Representatives, including those relating to finance. It also has
exclusive competence for procedures for the impeachment of civil
servants or elected officials, whereas the Senate will be responsible for
judging them. In the event of a tie in presidential elections, the House of
Representatives determines who becomes President and the Senate elects
the Vice President.
 
Here again, the balance created in the distribution of powers between the
House of Representatives and the Senate should be highlighted. Functions
of the two chambers complement each other. For example, in matters of
impeachment, one has the initiative while the other is in charge of the
prosecution. It should also be noted that members of both chambers are
Congressman or Member of Congress, even though in practice such a
designation most often refers to members of the House of
Representatives.

For the bar exam, it should be noted that the US


Parliament is composed of two Houses, the Senate and the House of
Representatives. Both Houses are competent to pass federal laws. Because
of current events, it is also important to remember the role of these two
chambers in the impeachment process.

Congress’s website
https://www.congress.gov/
Fiche no 23 Le pouvoir judiciaire
aux États-Unis

VOCABULAIRE

• Cour suprême : Supreme Court


• Juge : judge
• Tribunal : Tribunal
• Cour : Court
• Pouvoir judiciaire : Judicial power

LE SYSTÈME JUDICIAIRE DES ÉTATS-UNIS

Le système judiciaire des États-Unis repose notamment sur la Constitution


de cet État qui a été adoptée le 17 septembre 1787. Ce texte a créé un
équilibre entre les différents pouvoirs. Le pouvoir judiciaire a vocation à
interpréter les lois, appliquer les lois aux affaires qui se présentent devant
les tribunaux et vérifier la constitutionnalité des lois.
 
Les États-Unis étant un État fédéral, il faut distinguer le système judiciaire
fédéral des différents systèmes des États fédérés. Au niveau fédéral, il
existe des Cours fédérales de district (District Courts) puis des Cours
d’appel (Courts of Appeal) puis au sommet la Cour suprême (The Supreme
Court). Les juges du système fédéral sont souvent considérés comme les
gardiens de la Constitution. Le système fédéral est divisé en douze
districts également appelés « circuits ». Lorsqu’une affaire dépasse le cadre
d’un district, elle est portée devant la Cour suprême. Celle-ci n’est donc
pas seulement une cour de dernier ressort.
 
Chaque État fédéré connaît en plus son propre système judiciaire dans
lequel les tribunaux appliquent leur propre droit. Il existe donc plus d’une
cinquantaine de systèmes judiciaires différents.
 
Le Congrès dispose du pouvoir de créer d’autres juridictions fédérales, par
exemple pour gérer des affaires de niveau fédéral relatives aux taxes, aux
faillites, aux affaires mettant en cause le gouvernement des États-Unis,
des États fédérés ou la Constitution.
 
Les juges fédéraux sont nommés par le Président après audition par le
Sénat qui doit valider la nomination par un vote à la majorité des voix.

LA COUR SUPRÊME

§1 Présentation de la Cour suprême


La Cour Suprême, the Supreme Court of the United States (SCOTUS),
est, comme son nom l’indique, la plus haute juridiction du système
judiciaire américain.
 
Elle assure le maintien de l’équilibre entre les deux niveaux d’ordres
juridiques. Cette Cour est connue pour avoir su s’adapter aux évolutions à
travers les siècles, pour avoir protégé les droits fondamentaux des
citoyens et pour avoir anticipé ou soutenu les évolutions de la société
américaine.
 
Elle est composée de neuf juges : un Chief Justice et huit Associate
Justices. Il faut l’accord d’au moins six juges pour juger un cas. Si le
nombre d’avis est pair alors la décision des juges inférieurs est maintenue.
 
Cette juridiction est chargée des affaires en lien avec le gouvernement
fédéral ou entre les différents États ou concernant un État ou un
diplomate étranger. Ce n’est que dans ces hypothèses qu’elle se prononce
en première instance.
 
Elle vérifie également la constitutionnalité des lois. Ce pouvoir ne lui pas
été attribué par la Constitution. En effet, elle se l’est elle-même attribuée
dans son arrêt Marbury v. Madison en 1803. On notera également qu’elle
n’est pas la seule juridiction compétente pour exercer ce contrôle. Tous les
juges américains ont en effet cette capacité d’écarter un texte en raison de
sa non-conformité à la Constitution.
 
Alors même que le principe du précédent, qui veut qu’un juge se
conforme à ce qui a déjà été décidé précédemment par d’autres juges, est
très important aux États-Unis, cette juridiction dispose d’un très large
pouvoir d’interprétation en particulier relativement à l’interprétation de la
Constitution. Les décisions de cette juridiction ne peuvent faire l’objet
d’aucun recours. Les pouvoirs de cette juridiction sont tels qu’elle est
souvent accusée d’un gouvernement des juges.
 
Chacun des juges se voit attribuer le ressort d’une ou plusieurs cours
d’appel fédérales. Chaque juge peut aussi être saisi individuellement pour
des affaires urgentes.

§2 PROCÉDURE DE NOMINATION DES JUGES


La nomination de nouveaux juges à la Cour suprême des États-Unis est un
évènement politique important. Une nouvelle nomination intervient
quand un siège devient vacant en cas de décès d’un juge, de départ en
retraite, de démission ou de destitution.
 
La procédure de nomination est stricte et solennelle. Elle est identique à
celle des autres juges fédéraux mais l’importance de la Cour suprême la
rend plus politique et médiatique. Le choix des juges est soumis à
d’importants débats tant au Sénat que dans la presse notamment en
raison du rôle que ces juges occupent dans la vie publique.
 
Les juges qui composent cette juridiction sont nommés à vie par le
Président des États-Unis. C’est lui qui en premier lieu détermine qui sera
le nouveau candidat. Ensuite, le Sénat doit voter et pour qu’un candidat
soit approuvé il doit obtenir la majorité absolue depuis 2017. Avant 2017,
la majorité requise était une majorité qualifiée des 3/5 e.
 
Il n’existe aucune condition spécifique concernant les candidats. Le plus
souvent ce sont d’anciens avocats et d’anciens juges, souvent fédéraux.
Parfois ils ont même été amenés à plaider devant la Cour suprême lors de
leurs fonctions précédentes. Presque tous sont des juristes éminents.
Certains ont exercé des fonctions politiques importantes telles que
membre du Gouvernement ou candidat à la Présidence des États-Unis,
voire ancien président.
Le Président Trump a nommé 3 juges à la Cour suprême des
États-Unis ce qui est exceptionnel tant ces nominations sont rares : Neil
Gorsuch en 2017, Brett Kavanaugh en 2018 et Amy Coney Barrett en
2020.

Chacune des nominations de l’ancien Président Donald Trump a suscité


des réactions sans précédent. En 2017 tout d’abord, le Sénat a été obligé
de modifier ses règles, de voter et de passer à une majorité absolue afin
que le candidat choisi par le Président puisse obtenir l’approbation de
cette chambre. Le juge Neil Gorsuch est ainsi confirmé par 54 voix contre
45. En 2018, Brett Kavanaugh candidat choisi par le Président est accusé
par plusieurs femmes d’agressions sexuelles. Les débats devant le Sénat
sont donc très longs. Le FBI est même chargé d’effectuer une enquête et
une des accusatrices est entendue par les Sénateurs. Pourtant il est
finalement confirmé par cette assemblée. Enfin, en 2020, lors du décès de
la très célèbre Ruth Bader Ginsburg, Donald Trump s’est précipité pour
faire nommer à sa place Amy Coney Barret.
 
Site de la Cour suprême
https://www.supremecourt.gov/
Fiche no 23 Judicial power

VOCABULARY :

• Supreme court : Cour suprême


• Judge : Juge
• Tribunal : Tribunal
• Court : Cour
• Judicial power : pouvoir judiciaire

THE UNITED STATES’ JUDICIAL SYSTEM

The United States’ judicial system is based on the Constitution, which was
adopted on 17 September 1787. This text has created a balance between
the different powers. The role of the judiciary is to interpret laws, apply
laws to cases before the courts and verify the constitutionality of laws.
 
As the United States is a federal state, the federal judicial system must be
distinguished from the various state systems. At the federal level, there
are Federal District Courts, then Courts of Appeal, and then at the top the
Supreme Court. Judges in the federal system are often considered to be
the guardians of the Constitution. The federal system is divided into
twelve districts, also called “circuits”. When a case goes beyond the
boundaries of a district, it is referred to the Supreme Court. So this Court
is not just a court of last resort.
 
Each state also has its own judicial system in which the courts apply their
own law. There are therefore more than fifty different judicial systems.
 
The Congress has the power to create other federal courts, for example,
to handle federal tax matters, bankruptcy matters, matters involving the
United States government, state governments or the Constitution.
 
Federal judges are appointed by the President after a hearing by the
Senate, which must approve the appointment by a majority vote.

THE SUPREME COURT

§1 Presentation of the Supreme Court


The Supreme Court of the United States (SCOTUS) is, as its name
suggests, the highest court in the American judicial system.
 
It ensures that the balance between the two levels of legal systems is
maintained. This Court is known for having adapted to developments
over the centuries, for having protected the fundamental rights of citizens
and for having anticipated or supported developments in American
society.
 
It is composed of nine judges: one Chief Justice and eight Associate
Justices. It takes the agreement of at least six judges to hear a case. If the
number of opinions is even, then the decision of the lower court is
maintained.
 
This court oversees matters related to the federal government or between
the different states or concerning a foreign state or a foreign diplomat. It
is only in such cases that it decides in first instance.
 
It also checks the constitutionality of acts. This power has not been
assigned to the Supreme Court by the Constitution. In fact, it is the Court
itself who decided she has jurisdiction in the Marbury v. Madison case in
1803. It should also be noted that it is not the only court competent to
exercise this control. All American judges have the power to set aside a
text that does not comply with the Constitution.
 
While the principle of precedent, which requires a judge to comply with
what has already been decided previously by other judges, is very
important in the United States, this court has a very broad power of
interpretation, especially concerning the interpretation of the
Constitution. The decisions of this court cannot be appealed. The powers
of this court are such that it is often accused of a government of judges.
 
Each of the judges is assigned the jurisdiction of one or more Federal
Courts of Appeal. Each judge may also be seized individually for urgent
cases.

§2 Procedure for the appointment of judges


The appointment of new justices to the United States Supreme Court is an
important political event. A new appointment occurs when a seat
becomes vacant due to a judge’s death, retirement, resignation, or
removal.
 
The appointment procedure is strict and solemn. It is identical to that of
other federal judges, but the importance of the Supreme Court makes it
more political and media-oriented. The choice of judges is subject to
important debates both in the Senate and in the press, in particular
because of the role they play in public life.
 
Supreme Court justices are appointed for life by the President of the
United States. The President of the United States is the primary
determinant of who the new candidate will be. Then the Senate must
vote, and for a candidate to be approved he or she must obtain an
absolute majority as of 2017. Prior to 2017, the required majority was a
3/5ths majority.
 
There are no specific requirements regarding candidates. Most often they
are former lawyers and former judges, often federal. Sometimes they
have even been called to plead before the Supreme Court in their
previous positions. Almost all of them are eminent jurists. Some have
held important political positions, such as government or presidential
candidates, or even former presidents.

President Trump has appointed 3 judges to the Supreme Court


of the United States, which is exceptional as these appointments are so
rare: Neil Gorsuch in 2017, Brett Kavanaugh in 2018 and Amy Coney
Barrett in 2020.

Each of former President Donald Trump’s appointments has led to


unprecedented reactions. First, in 2017, the Senate was forced to change
its voting rules to an absolute majority so that the candidate chosen by
the President could obtain the approval of this chamber. Judge Neil
Gorsuch was thus confirmed by 54 votes to 45. In 2018 Brett Kavanaugh,
the President’s nominee, is accused by several women of sexual assault.
As a result, the Senate debates were very lengthy. The FBI was even asked
to conduct an investigation, and one of the accusers was heard by
Senators. Yet he was finally confirmed by this assembly. Finally, in 2020,
at the time of the death of the very famous Ruth Bader Ginsburg, Donald
Trump rushed to have Amy Coney Barret appointed in her place.
 
Supreme Court website
https://www.supremecourt.gov/
TITRE 4

AUTRES THÈMES

Cette section a vocation à présenter des thèmes intemporels qui font


régulièrement l’objet de l’actualité. L’idée est de les traiter de façon à
donner des clefs pour être en mesure de traiter les différents sujets
possibles. Les fiches sont donc plus courtes et orientées vers les questions
que vous pouvez vous poser pour trouver des réponses à apporter lors de
l’examen.
 
L’actualité varie évidemment très rapidement et à la date de rédaction de
cet ouvrage il n’est pas possible de prévoir quels seront les thèmes
brûlants de l’Été ou la rentrée. Toutefois certains thèmes tels que les
discriminations, l’immigration et la dépénalisation des drogues sont
récurrents. En vous aidant à vous poser les bonnes questions et en ayant
acquis un minimum de connaissances sur ces sujets, vous pourrez
toujours traiter un sujet de cet ordre. Il s’agit donc plus de méthodes de
réflexion sur un sujet que d’apprentissage de connaissances. Les notions
de base sont cependant explorées et les fiches sont aussi traduites en
anglais notamment pour le vocabulaire.
Fiche no 24 La dépénalisation
et la légalisation du cannabis

VOCABULAIRE

• Drogue : Drug
• Légalisation : Legalisation
• Dépénalisation : Decriminalisation
• Trafic de drogue : Drug trafficking
• Drogué : Drug addict

Les drogues sont un sujet qui est toujours d’actualité et il est facile et
fréquent de trouver des sujets en lien avec ce thème. Évidemment le
correcteur ne souhaite pas savoir si vous êtes pour ou contre l’usage des
drogues. Vous devez envisager ce sujet au regard de l’aspect législatif.
 
La dépénalisation correspond à une situation dans laquelle une pratique
qui n’est pas légale n’est plus sanctionnée. Elle doit être distinguée de la
légalisation qui correspond au fait de rendre légale une pratique
auparavant illégale.
 
Le Canada a récemment légalisé l’utilisation du cannabis. Ce choix
relance le débat sur la légalisation ou la dépénalisation des drogues
douces dans de nombreux pays.
 
Quels sont les avantages et les inconvénients de la dépénalisation ou de la
légalisation ?
 
Les avantages tout d’abord.
• La légalisation ou la dépénalisation permet de réguler le marché.
• Elle permet aussi de contrôler les prix.
• Elle supprime les dealers notamment auprès des jeunes.
• Elle permet également à l’État de percevoir des taxes sur les produits
vendus. Elle est donc source de revenus.

Quels sont maintenant les inconvénients de la dépénalisation ou de la


légalisation ?
• Elle facilite l’accès aux drogues.
• Certains prétendent qu’elle aboutit à la multiplication du nombre
d’utilisateurs.
• Si les drogues douces ne sont plus interdites, pour s’affranchir des
interdits, certaines personnes risquent de se tourner vers des drogues
encore plus dures.
• Il n’est pas simple de fixer les limites (lieux, âges, quantité,
production+ consommation, seulement consommation).

Ce sujet récurrent dans les sociétés modernes fait l’objet de


nombreuses promesses de campagne de candidats de tous partis. En
Europe, l’utilisation du cannabis est dépénalisée aux Pays-Bas où il existe
un véritable tourisme lié à cette drogue, tourisme qui génère des
bénéfices, mais qui est également vu comme un véritable fléau. Le pays a
mis en place des certificats dans certaines villes, surtout frontalières afin
que la vente ne soit possible que pour les habitants ayant officiellement
une adresse aux Pays-Bas. La ville d’Amsterdam a sur ce point une
position plus ambivalente. Elle a refusé d’introduire un tel certificat tout
en restreignant l’ouverture de nouveaux coffee shops.

Comment aborder un sujet relatif aux drogues ? Voici quelques pistes de


réflexion non exhaustives. Vous pouvez opérer des comparaisons en
fonction des pays si le sujet s’y prête et si vous connaissez la législation
dans les différents États. Concernant précisément le cannabis vous pouvez
distinguer consommation récréative (plaisir) et usage thérapeutique. Vous
pouvez également comparer avec l’alcool et le tabac, et poser notamment
la question des taxes et de la régulation des ventes (magasin spécialisé
par exemple). Il est aussi possible d’envisager les liens entre légalisation
et dépénalisation et criminalisation de l’usage de drogues dites plus
dures.
Fiche no 24 Decriminalisation
or Legalisation of Cannabis

VOCABULARY

• Drug : Drogue
• Legalisation : Légalisation
• Decriminalisation : Dépénalisation
• Drug trafficking : Trafic de drogue
• Drug addict : Drogué

Drugs are a topic that is always topical and it is easy and frequent to find
topics related to this theme. Of course, the examiner does not want to
know whether you are in favor or against drug use. You have to consider
this topic from the legal point of view.
 
Decriminalisation corresponds to a situation in which a practice that is
illegal is no longer sanctioned. It must be differentiated from
legalisation, which corresponds to making a practice legal that was
previously illegal.
 
Canada recently legalised the consumption of cannabis.
 
This decision rekindled the debate in many countries over the legalisation
or decriminalisation of soft drugs.
 
What are the advantages and disadvantages of decriminalisation or
legalisation?
• First, the advantages.
• Legalisation or decriminalisation allows the market to be
regulated.
• It also allows prices to be regulated.
• It gets rid of dealers, especially among young people.
• It also allows the State to collect taxes on the products sold. It is
therefore a source of revenue.

• Now, what are the disadvantages of decriminalisation or


legalisation?
• It eases access to drugs.
• Some believe that it leads to a greater number of users.
• If soft drugs are no longer forbidden, some people may turn
towards even harder drugs for the sake of transgression.
• It is difficult to set limits (place, age, quantity, production +
consumption, only consumption).

This recurrent topic in modern society is the subject of


campaign promises from all parties. In Europe, cannabis consumption is
decriminalised in the Netherlands, where there is a veritable tourist
industry linked to the drug, tourism which is both a source of income and
real problems. The country has introduced certificates in some towns,
especially border towns, so that sale is only possible for residents with an
official address in the Netherlands. The city of Amsterdam has a more
ambivalent position on this point. It has refused to introduce such a
certificate, while at the same time restricting the opening of new coffee
shops.

How to deal with a drug-related topic ? Here are some food for thoughts.
You can make comparisons between countries if the subject is relevant
and if you are familiar with the legislation in the different states.
Concerning cannabis in particular, you can distinguish between pleasure
consumption and therapeutic use. You can also make comparisons with
alcohol and tobacco, and in particular address the question of taxes and
sales regulation (special shops for example). It is also possible to consider
the links between legalization and decriminalization and criminalization
of the use of so-called harder drugs.
Fiche no 25 L’immigration

VOCABULAIRE

• Immigration : Immigration
• Sans-papiers : Undocumented immigrants
• Fuir : To flee
• Naturaliser : Naturalise
• Illegal : Illegal

Le sujet de l’immigration est constamment un sujet d’actualité tant en


Europe qu’aux États-Unis.
 
Plusieurs questions peuvent être évoquées, quelle que soit la localisation.
Pour traiter un sujet en lien avec l’immigration, il faut s’intéresser à la
raison de la migration. Les migrants ont-ils fui un pays en guerre, ont-ils
fui la pauvreté ? S’agit-il d’expatriés plutôt que de migrants ? Il faut aussi
s’intéresser aux conditions de voyage. Ont-ils voyagé légalement ou par le
biais de passeurs ? Sont-ils entrés légalement dans le pays concerné ou
non ? Ont-ils ou non un titre de séjour ? Est-on dans le cas de migrants
qualifiés, face à une main-d’œuvre recherchée dans certains domaines
d’activité ?
 
La difficulté de ce genre de thème est de ne pas tomber dans le jugement
et de toujours revenir à des considérations juridiques ou légales, ou a
minima objectives. C’est une thématique sensible et récurrente dans la
presse qu’il faut donc surveiller. Il faut noter que le Coronavirus et les
conséquences de celui-ci vont avoir un impact sur l’évolution de
l’immigration. Dans le même temps, ce thème sera sans doute moins au
cœur des préoccupations de l’actualité.

L’IMMIGRATION EN EUROPE
Concernant l’immigration en Europe tout d’abord. Il existe deux lieux qui
font souvent la une des médias sur ce sujet : la traversée de la Mer
Méditerranée ainsi que celle de la Manche ou de la Mer du Nord. Une des
questions est celle du sauvetage des migrants qui traversent sur des
bateaux de fortune entraînant de très nombreux morts. Le bateau
Aquarius qui a sillonné la Mer Méditerranée dans le but de sauver ces
personnes a été régulièrement au cœur de l’actualité, en particulier
depuis son immobilisation en 2018 pour des raisons administratives. Il
n’est cependant pas le seul bateau utilisé par une ONG pour surveiller la
mer. Du côté du Royaume-Uni, les questions sont celles de la traversée
par bateau ou par le tunnel sous la Manche ou celles des camps de
migrants près des lieux de passage de la frontière. Une des craintes en
lien avec les conséquences du Coronavirus est une augmentation du
nombre de migrants liée à un appauvrissement voire à un effondrement
des économies les plus faibles. L’Europe qui avait des difficultés à gérer
l’afflux de migrants avant la pandémie va faire face à de nombreux défis.
Une des conséquences possibles est un repli des pays sur eux-mêmes ce
qui pourrait engendrer une crise et un rejet de l’immigration. Il est pour
le moment difficile de savoir comment la situation va évoluer, mais il est
certain que le Coronavirus et ses conséquences vont impacter les
déplacements de population et la possibilité pour les pays européens
d’accueillir des migrants qualifiés ou non.

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une nouvelle


vague de migration d’Ukrainiens vers l’Europe. C’est principalement vers
la Pologne que les réfugiés ont fui, mais des accueils ont été mis en place
dans tous les pays. Les impacts à moyen et long termes ne sont pas
encore connus.

L’IMMIGRATION AUX ÉTATS-UNIS

Concernant l’immigration aux États-Unis, l’immigration concerne dans ce


cas des personnes venues d’Amérique centrale ou du Sud qui veulent
entrer aux États-Unis. L’actualité de ces dernières années est liée au fait
que l’ancien Président des États-Unis, Donald Trump avait décidé de faire
ériger un mur le long de la frontière mexicaine. Outre les questions
morales et éthiques posées par cette construction, le coût de celle-ci en
fait un sujet d’actualité constant. Son financement est à l’origine du
« shutdown » ou arrêt des activités gouvernementales en raison de la
menace du Président d’opposer un veto à la loi de financement si elle ne
prévoyait pas au moins 5 milliards pour la construction du mur. Du
22 décembre 2018 au 25 janvier 2019, jusqu’à ce qu’une solution soit
trouvée, les activités des administrations fédérales ont donc été
complètement stoppées faute de pouvoir effectuer des dépenses
publiques. Il s’agit du plus long shutdown de l’histoire des États-Unis. Le
coût total du mur devrait avoisiner 25 milliards de dollars selon les
estimations. Une des polémiques récurrentes est liée au fait que le
Président Trump voulait que le mur soit financé par les autorités
mexicaines qui s’y refusent.

L’élection de Joe Biden en 2020 devrait permettre un


apaisement des relations entre les États-Unis et le Mexique.

Parmi les problématiques d’actualité à la frontière


américaine se trouve depuis quelques années l’arrivée sur le territoire
américain de caravanes de milliers de migrants en provenance
notamment d’Amérique du Sud pour rejoindre les États-Unis et fuir
l’extrême pauvreté et les conditions de vie difficiles dans ce pays.

Pour l’examen du CRFPA, il faut clairement distinguer les


problématiques connues en Europe de celles connues aux États-Unis.
Chaque année les questions d’immigration sont au cœur de l’actualité sur
une partie du globe en raison malheureusement d’une guerre ou d’une
situation sanitaire ou financière catastrophique. Il faut donc suivre
attentivement l’actualité sur ces sujets.
Fiche no 25 Immigration

VOCABULARY

• Immigration: Immigration
• Undocumented immigrants: Sans-papiers
• To flee: Fuir
• Naturalise: Naturaliser
• Illegal: Illegal

The subject of immigration is constantly a highly topical issue in both


Europe and the United States.
 
Several questions can be raised regardless of the location.
 
To deal with a subject related to immigration, it is necessary to examine
the reasons for migration. Have migrants fled a country at war, have they
fled poverty? Are they expatriates rather than migrants? We should also
look at the conditions of travel. Did they travel legally or through
smugglers? Did they legally enter the concerned country or not? Do they
or do they not have a residence permit? Are they skilled migrants, given
that some countries are looking to expand the workforce in some fields?
 
The difficulty of this type of topic is not to fall into judgement and always
to deal with legal notions, or to explain objective facts. This is a sensitive
and recurring issue in the press that must therefore be monitored. It
should be noted that the Coronavirus and its consequences will have an
impact on the evolution of immigration. At the same time, this issue will
probably be less of a topical concern.

IMMIGRATION TO EUROPE

First of all, with regard to migration to Europe. There are two places that
often make headlines on this subject: the Mediterranean Sea crossing and
the Channel or North Sea crossing. One of the issues is the rescue of
migrants crossing on tiny dangerous boats resulting in very large numbers
of deaths. The Aquarius boat that crossed the Mediterranean Sea to
rescue these people has regularly been in the news, particularly since its
immobilisation in 2018 for administrative reasons. However, it is not the
only boat used by an NGO to monitor the sea. On the United Kingdom
side, the issues are migrants crossing by boat or through the Channel
Tunnel or the migrant camps near border-crossing points. One of the fears
related to the consequences of the Coronavirus is an increase in the
number of migrants linked to impoverishment or even to collapse of the
weakest economies. Europe, which had difficulties in managing the flood
of migrants before the pandemic, will face many challenges. One of the
possible consequences is a withdrawal of countries into themselves, which
could lead to a crisis and a rejection of immigration. It is difficult at the
moment to know how the situation will evolve, but it is obvious that the
Coronavirus and its consequences will have impacts on population
movements and on the possibility for European countries to receive
skilled and unskilled migrants.

The war between Russia and Ukraine has led to a new wave of
migration of Ukrainians to Europe. Most of the refugees have fled to
Poland, but there have been receptions in all countries. The medium and
long-term impacts are not yet known.

IMMIGRATION TO THE UNITED STATES

Regarding immigration to the United States, in this case, immigration


concerns people from Central or South America who want to enter the
United States. . Current events in recent years are linked to the fact that
the former President of the United States, Donald Trump, decided to have
a wall erected along the Mexican border. In addition to the moral and
ethical questions raised by this construction, its cost makes it a constantly
topical issue. Its financing was at the origin of the shutdown or cessation
of the activities of the federal government because of the President’s
threat to veto the Finance Bill if it did not provide at least 5 billion for the
construction of the wall. From 22 December 2018 to 25 January 2019,
until a solution was found, the activities of the federal administrations
were therefore completely halted because they could not carry out public
expenditure. This was the longest shutdown in the history of the United
States. The total cost of the wall is estimated to be around $25 billion.
One of the recurring controversies is linked to the fact that President
Trump wants the wall to be financed by the Mexican authorities, who
refuse to do so.

The election of Joe Biden in 2020 should lead to a calmer


relationship between the United States and Mexico.

One of the current problems at the US border in recent


years has been the arrival on US territory of caravans of thousands of
migrants, particularly from Honduras, who has come to the United States
to escape extreme poverty and difficult living conditions in that country.
The path of this caravan and its possible attempt to cross the border will
be a topical issue.

For the bar exam, a clear distinction must be made


between issues known in Europe from those known in the United States.
Every year, immigration issues are at the heart of the news in one part of
the world unfortunately due to a war or health problems or to disastrous
financial situation. It is therefore necessary to follow the news on these
topics.
Fiche no 26 Les discriminations

VOCABULAIRE

• Discriminer : To discriminate
• Égalité : Equality
• Discrimination positive : Positive discrimination
• Racisme : Racism
• Extrémisme : Extremism

La thématique des discriminations est vaste et peut concerner différents


domaines. Les principaux sont les discriminations homme/femme, les
discriminations religieuses, les discriminations selon l’orientation sexuelle
et le racisme.
 
Le plus souvent, le terme discrimination a une connotation négative, il
s’agit de viser des situations dans lesquelles on estime que la différence
entre les catégories de personnes visées n’est pas justifiée.

COMMENT TRAITER UN SUJET EN LIEN


AVEC UNE DISCRIMINATION ?

• Expliquer de façon factuelle et objective la discrimination en cause


dans votre sujet et justifier précisément la raison pour laquelle il est
possible de considérer qu’il s’agit d’une véritable discrimination.
• Garder une position juste, mais raisonnable. Il n’est pas question de
faire un plaidoyer en faveur de la lutte contre les discriminations. À
l’inverse, il ne s’agit pas non plus de minimiser des faits de racisme
par exemple.
• Expliquer comment lutter contre les discriminations.
• Expliquer comment est née la discrimination, pourquoi les gens en
arrivent-ils à discriminer d’autres personnes.
Veiller à ne pas porter de jugement et à rester vigilant sur des sujets
sensibles par exemple liés à la religion.

PARMI LES SUJETS QUI PEUVENT VOUS ÊTRE


DONNÉS EN LIEN AVEC L’ACTUALITÉ
ET LES DISCRIMINATIONS

• La reconnaissance d’un troisième sexe.


• Les discriminations homme/femme (salaire, conditions de travail,
évolution de carrière, harcèlement, violence).
• La montée des extrémismes et l’augmentation du nombre d’élus
d’extrême droite (cf. la situation au Brésil).
• Les discriminations liées à la nationalité.
• Les discriminations par l’argent concernant l’accès aux soins dans
certains pays.

Pour l’examen du CRFPA, il faut suivre l’actualité et


identifier les possibles violations des droits fondamentaux et les ruptures
d’égalité dans ce contexte.
Fiche no 26 Discrimination

VOCABULARY

• To discriminate : Discriminer
• Equality : Égalité
• Positive discrimination : Discrimination positive
• Racism : Racisme
• Extremism : Extrêmisme

The theme of discrimination is vast and can affect various areas. The
main ones are gender discrimination, religious discrimination,
discrimination on the basis of sexual orientation, and racism.
 
Most of the time, the word “discrimination” has a negative connotation, it
refers to situations in which it is considered that differences made
between categories of people are not justified.

HOW TO DEAL WITH A SUBJECT RELATED


TO DISCRIMINATION

• Explain in a factual and objective manner the discrimination in


question and justify precisely why it can be considered to be genuine
discrimination.
• Maintain a fair but reasonable position. The idea is not to advocate
for the fight against discrimination. On the other hand, you should
not minimise acts of racism, for example.
• Explain how to fight discrimination.
• Explain how this discrimination came to be, why people end up
discriminating against others.

Be careful not to judge the situation and remain vigilant on sensitive


subjects such as those related to religion.
AMONG THE TOPICS THAT CAN BE GIVEN
TO YOU IN RELATION TO CURRENT EVENTS
AND DISCRIMINATION

• The recognition of a third sex.


• Gender discrimination (salary, working conditions, career development,
harassment, violence).
• The rise of extremism and the increase in the number of extreme
right-wing elected representatives (see the current situation in Brazil).
• Discrimination on grounds of nationality.
• Discrimination by money regarding access to health care in some
countries.

For the bar exam, it is important to follow the latest news


and to identify any possible breach of fundamental rights and of equality.
Fiche no 27 RGPD et protection
des données

VOCABULAIRE

• RGPD : GDPR
• Données : Data
• Données à caractère personnel : Personal data
• Personne privée : Particular person
• Données sensibles : Sensitive data

Le règlement européen du 27 avril 2016 relatif à la protection des


personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère
personnel et à la libre circulation de ces données, RGPD, est entré en
vigueur le 25 mai 2018. Ce Règlement a modifié les règles existantes en
matière de protection et de stockage des données.

Son article 1er précise son objet et ses objectifs à savoir établir « des
règles relatives à la protection des personnes physiques à l’égard du
traitement des données à caractère personnel et des règles relatives à la libre
circulation de ces données » et protéger « les libertés et droits fondamentaux
des personnes physiques, et en particulier leur droit à la protection des
données à caractère personnel ».

Ce texte organise donc une harmonisation de la protection des données à


caractère personnel collectées et utilisées dans l’Union européenne.
 
En résumé, le texte prévoit un principe de minimisation concernant la
collecte de données à caractère personnel. C’est-à-dire que les entreprises
notamment ne doivent traiter que les données qui sont nécessaires pour
leur activité.
 
Également, ce texte veille à l’information des personnes dont les données
sont collectées. Cela signifie qu’avant de stocker nos données, les
entreprises et toutes les entités concernées doivent nous informer du type
de données qu’elles conservent, de leur utilisation et de nos droits
notamment de rectification, d’effacement et d’accès.
 
Ensuite, ce règlement prévoit des règles relatives au stockage des
données. Afin d’éviter que des atteintes soient portées aux données
conservées par les entreprises, il faut que celles-ci mettent en place des
mesures de sécurité physique concernant le lieu de stockage et limitent
l’accès aux données aux seules personnes en ayant besoin.
 
Enfin, ce règlement prévoit des sanctions pour les hypothèses dans
lesquelles les mesures préconisées ne seraient pas adoptées, entraînant
une violation de l’accès aux données.
 
Il faut noter que ce texte est applicable aux entreprises localisées dans
l’Union européenne, mais aussi à celles localisées en dehors, mais qui
collectent des données dans l’UE. Des dispositions spéciales sont aussi
prévues pour le transfert des données d’un État de l’Union européenne
vers un État tiers. Les États tiers sont classés selon la sécurité qu’ils
procurent en matière de protection des données.

En lien avec le Coronavirus, beaucoup de questions sont posées


concernant la possibilité de localiser les personnes qui ne respectent pas
le confinement. Cette idée a été vivement combattue, mais de
nombreuses questions ont été posées sur ce sujet dans les médias.
Certains pays ont utilisé la géolocalisation pour surveiller les
déplacements de leur population et empêcher la propagation du virus. De
telles pratiques suscitent beaucoup de questions en termes de protection
de la vie privée, questions qu’il convient de discuter dans le cadre d’un tel
sujet d’examen. Encore une fois, il conviendra de rester vigilant et
mesuré dans les critiques.
Fiche no 27 GDPR
and the protection of personal data

VOCABULARY

• GDPR : RGPD
• Data : Données
• Personal data : Données à caractère personnel
• Particular person : Personne privée
• Sensitive data : Données sensibles

The European Regulation of the 27th of April 2016 on the protection


of natural persons with regard to the processing of personal data and on
the free movement of such data entered into force on the 25th of May
2018. This Regulation changed the existing rules on data protection and
storage.

Its article 1 specifies its subject matter and objectives, which is to


establish “rules relating to the protection of natural persons with regard to
the processing of personal data and rules relating to the free movement of
personal data” and to protect “fundamental rights and freedoms of natural
persons and in particular their right to the protection of personal data”.

Hence, this text organises the harmonisation of the protection of personal


data collected and used in the European Union.
 
In a nutshell, the text set a principle of minimisation concerning the
collection of personal data. This means that companies in particular must
only process data that are necessary for their activity.
 
This text also ensures that people whose data are collected are well
informed. This means that before storing our data, companies and all
concerned entities shall inform us about the type of data they keep, their
use and our rights of rectification, deletion and access.
 
Secondly, this Regulation lays down rules on data storage. In order to
prevent breaches of the data held by companies, they have to implement
physical security measures for the storage location and limit access to
data only to those who need it.
 
Finally, this Regulation provides for penalties for cases in which the
recommended measures are not adopted, leading to a breach of access to
the data.
 
It should be noted that this text is applicable to companies located in the
European Union but also to companies situated outside but collecting
data in the EU. Special provisions are also foreseen for the transfer of
data from a State of the European Union to a third State. Third States are
classified according to the data protection security they provide.

In connection with the Coronavirus, many questions are asked


about the possibility of locating people who do not comply with
lockdown measures. This idea has been strongly opposed but many
questions have been asked about it in the media. Some countries have
used geolocation to monitor the movement of their population and
prevent the spread of the virus. Such a practice raises many questions in
terms of privacy protection, which should be discussed in the context of
such a topic. Once again, it will be necessary to remain vigilant and
measured in the criticisms.
Fiche no 28 L’intelligence artificielle

VOCABULAIRE

• Intelligence artificielle : Artificial intelligence (AI)


• Ordinateur : Computer
• Justice predictive : Predictive justice
• Responsabilité : Liability
• Droits fondamentaux : Fondamental rights

L’intelligence artificielle peut être définie comme l’intelligence des


machines. Il s’agit des techniques par lesquelles les hommes ont permis à
des machines de remplacer certaines de leurs fonctions.
 
L’intelligence artificielle inclut la reconnaissance vocale, faciale, les
décisions assistées par ordinateur, la justice prédictive. Les possibilités
sont infinies. L’intelligence artificielle fait peur et est source de nombreux
fantasmes.

DANS LE DOMAINE JURIDIQUE, L’INTELLIGENCE


ARTIFICIELLE POSE DE NOMBREUSES QUESTIONS

Les premières concernent la responsabilité des actions menées par une


intelligence artificielle. Si les actions menées causent un dommage, il
conviendra de trouver un responsable. Le créateur de la machine sera-t-il
le responsable ? Ou son utilisateur ? De la même façon, si l’intelligence
artificielle est source de bénéfices, à qui doivent-ils être attribués ?
 
L’intelligence artificielle pose également question en termes de respect des
droits fondamentaux. Par exemple, la problématique de la violation de
la vie privée lors de l’utilisation de la reconnaissance faciale ou vocale fait
l’objet d’études et pose de nombreuses questions.
L’intelligence artificielle pose aussi des questions relatives à
son utilisation dans le domaine de la justice. La justice prédictive
correspond au fait d’utiliser des données mathématiques et statistiques
dans le but de prédire la décision à rendre par les juges ou celles qu’ils
auraient rendues. Le principe du précédent dans le domaine de la
Common Law rend ce système particulièrement intéressant. Ainsi des
avocats, notamment aux États-Unis, utilisent déjà des systèmes de ce type
pour déterminer à l’avance l’issue probable de leur procès.
L’intelligence artificielle est aujourd’hui utilisée, y compris en France. Elle
sert ainsi à prédire le montant des dommages-intérêts, les chances de
gagner certains procès, à établir des statistiques sur les décisions rendues
par les juges, à tenir des statistiques de façon à analyser l’évolution de la
justice.
Utilisée par les juges, l’intelligence artificielle pose la question du respect
du droit fondamental d’accès au juge notamment tel qu’il est protégé par
l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme et du
citoyen.
Fiche no 28 Artificial intelligence

VOCABULARY

• Artificial intelligence (AI) : Intelligence artificielle


• Computer : Ordinateur
• Predictive justice : Justice predictive
• Liability : Responsabilité
• Fundamental rights : Droits fondamentaux

Artificial intelligence can be defined as the intelligence of machines.


These are the techniques by which men have allowed machines to replace
some of their functions.
 
Artificial intelligence includes speech, facial recognition, computer-
assisted decision-making and predictive justice. The possibilities are
endless. Artificial intelligence is frightening and a source of many
fantasies.

IN THE LEGAL FIELD, ARTIFICIAL INTELLIGENCE


RAISES MANY QUESTIONS

The first question concerns the liability of actions carried out by artificial
intelligence. If the actions taken cause damage, it will be necessary to find
someone liable for them. Will the creator of the device be liable? Or its
users? Similarly, if artificial intelligence is a source of benefits, to whom
should they be attributed?
 
Artificial intelligence also raises questions in terms of respect for
fundamental rights. For example, the issue of privacy violation when
using facial or speech recognition is being studied and raises many
questions.
Artificial intelligence also raises questions about its use in
the field of justice. Predictive justice refers to the use of mathematical
and statistical data to predict the decision to be made by judges or those
they would have made. The principle of precedent in the field of common
law makes this system particularly interesting. For example, lawyers,
particularly in the United States, already use such systems to determine in
advance the likely outcome of their cases.
Artificial intelligence is nowadays used even in France. It is used to
predict the amount of damages, the chances of winning certain trials, to
compile statistics on decisions rendered by judges, to keep statistics in
order to analyse the evolution of justice.
Used by judges, artificial intelligence raises the question of respect for the
fundamental right of access to a judge, in particular as protected by
Article 6 of the European Convention on Human and Citizens’ Rights.
Fiche no 29 Le Coronavirus

VOCABULAIRE

• Maladie : Disease
• Être malade : Being sick
• Confinement : Lockdown
• Interdiction de voyager : Travel Ban
• Pandémie : Pandemic

Concernant le Coronavirus lui-même, il est impossible d’en faire une


présentation exhaustive tant le sujet est vaste. En outre beaucoup des
implications ou conséquences juridiques ne sont pas encore connues.
Cette présentation ne contiendra pas non plus d’explications médicales ou
scientifiques, mais juste des informations générales, afin d’envisager des
questions juridiques. Certaines informations font débat, concernant
notamment leur véracité, il ne s’agit pas ici de les discuter, mais vous
pouvez éventuellement, en vous fondant sur des sources sérieuses, le faire
lors de l’examen. Il faut bien évidemment éviter les nombreuses théories
du complot. Dans cette présentation, les informations utilisées
proviennent du site mis en place par le gouvernement français (https://
www.gouvernement.fr/info-coronavirus). Pour traiter votre sujet,
n’hésitez pas à soulever des questions qui sont aujourd’hui sans réponse
afin de montrer au correcteur votre capacité de réflexion.

Depuis fin 2019, début 2020, un nouveau virus, nommé


SARS-CoV-2, a été découvert. Ce virus appartient à une famille de virus
appelée Coronavirus. Cette famille de virus est connue depuis longtemps
et les personnes contaminées peuvent développer différents types de
pathologies : rhume, détresses respiratoires ou SRAS. Le nouveau virus
identifié provoque une maladie dénommée COVID-19 par l’OMS,
l’Organisation mondiale de la santé. La gravité de la maladie, le nombre
de morts, sa propagation, le caractère mondial de l’épidémie ont amené
cette organisation à considérer qu’il s’agit d’une pandémie.

QUESTIONS JURIDIQUES LIÉES À L’ÉPIDÉMIE

Les premières questions juridiques sont celles des responsabilités :


• Peut-on désigner des responsables dans le développement de
l’épidémie ?
• La responsabilité de la Chine peut-elle être engagée ? (Attention à
rester mesuré et « juridique »).
• Peut-on engager la responsabilité d’une personne qui transmettrait
intentionnellement le virus en se sachant malade et en ne se confinant
pas (notamment) ? (Vous pouvez donner un exemple en vous fondant
sur le droit de la responsabilité français [art. 1240 du Code civil :
préjudice, faute, lien de causalité]).
• Quel rôle jouent ou peuvent ou auraient pu/dû jouer les compagnies
d’assurances ?
• Les gouvernements sont-ils responsables pour ne pas avoir fourni de
masques et ne pas avoir fait tester une majorité de la population ?
• La responsabilité des sociétés dont les employés continuent à
travailler peut-elle être engagée ? Faut-il pour cela un manquement
aux règles de sécurité limitant la propagation du virus ?
• L’état d’urgence aurait-il dû être déclaré ?

Il faut aussi noter que dans la plupart des pays, tout comme en France, de
nombreux textes ont été adoptés pour adapter la législation au caractère
exceptionnel de la situation. Par exemple, le droit du travail, le droit des
contrats, le droit des assurances, les règles de procédure civile, pénale et
administrative et le droit de la santé ont été modifiés.

LES MESURES ADOPTÉES
PAR LES GOUVERNEMENTS

Les différents gouvernements ont, le plus souvent, adopté des mesures


variées pour faire face au Coronavirus. Sans entrer dans le détail de ces
mesures, voici un résumé des différents choix qu’ils ont faits.
 
Concernant les questions juridiques, la question de la responsabilité des
gouvernements peut se poser à l’avenir. Dans de nombreux États, des
procédures ont déjà été engagées contre l’État. Les raisons sont variées.
Certains estiment que les mesures prises par l’État ne sont pas assez
strictes et que l’État est responsable de la propagation du virus. D’autres à
l’inverse estiment que les mesures gouvernementales ne sont pas
proportionnées et qu’elles portent atteinte à leurs droits fondamentaux.
De tels procès sont en cours dans différents pays, quel que soit le niveau
de mesures adopté.
 
Tout d’abord, certains gouvernements ont décidé de ne prendre aucune
mesure particulière. Certains ont fait ce choix dans le but de préserver
l’économie et d’atteindre une immunité collective. Cette position est
unanimement très critiquée et en pratique les pays ayant fait ce choix
subissent un nombre de décès extrêmement importants. Parmi les
positions politiques les plus discutables, on trouve les choix faits par le
Président brésilien Bolsonaro. Il a principalement nié le virus allant
jusqu’à faire financer une campagne et notamment un clip ayant comme
principal slogan « le Brésil ne peut pas s’arrêter »
(#oBrazilNãoPodeParar). Il s’est constamment opposé frontalement à son
ministre de la santé, depuis limogé, qui préconisait de suivre les
recommandations de l’OMS. Le Brésil étant un pays fédéral, les
gouvernements locaux ont adopté des mesures afin de protéger les
populations allant ainsi à l’encontre du discours du président.
 
Parmi les prises de position discutées, se trouvent aussi les discours de
Boris Johnson au début de l’épidémie et du Président des États-Unis
Donald Trump. Boris Johnson a au départ souhaité laisser le virus se
répandre dans le but de construire une immunité collective. L’idée étant
que plus le nombre de personnes infectées serait grand, plus la
population serait immunisée et donc, sur le long terme, protégée. Le
nombre de malades et de décès a amené le gouvernement à changer sa
position. En outre, Boris Johnson lui-même a été infecté et hospitalisé en
soins intensifs. Concernant Donal Trump, il avait au départ de l’épidémie
minimisé celle-ci et semblait conseiller aux personnes malades de ne pas
se confiner. Il estimait notamment 15 jours avant cet évènement que les
églises seraient pleines pour le week-end de Pâques. Toutefois, le
développement de l’épidémie, les nombres de morts et de malades ont
poussé les autorités à réagir. Le Président revenant sur ses propos a une
nouvelle fois accusé la presse de mentir et il s’en est pris à l’OMS,
estimant que les États-Unis arrêteraient de financer cette organisation en
raison de sa mauvaise gestion de la crise. Enfin, pour des raisons qui ont
semblé surtout économiques et commerciales, il a critiqué fortement
l’attitude de la Chine. On notera toutefois que le Royaume-Uni et les
États-Unis ont depuis adopté des mesures et que même si celles-ci sont
jugées comme tardives elles ont le mérite de faire désormais ralentir la
progression de l’épidémie.
 
Enfin, il faut noter la situation à part de la Suède. Ce pays n’a pas adopté
de mesures de confinement et les écoles restent ouvertes. Si au départ, le
pays avait étonnamment peu de cas et de décès, il semble désormais que
la propagation du virus soit plus importante. Cette « lenteur » du virus à
se développer a été expliquée par certains en raison de la faible densité
de population et également par le peu de contacts physiques entre les
personnes. S’embrasser et se prendre dans les bras n’étant pas une
pratique répandue comme en France ou en Italie. Cependant, le virus
semble avoir commencé à se propager et à causer des décès, ce qui
pourrait inciter le gouvernement à reconsidérer sa position.
 
Certains ont organisé un confinement strict avec interdiction totale de
sortie, voire avec surveillance des déplacements de la population. Dans
ces pays, les crèches, écoles, bars, restaurants, administrations, magasins
non essentiels sont tous fermés. Il est demandé aux habitants de rester
chez eux. Ainsi, l’Italie, l’Espagne et la France contrôlent les sorties. Il
n’est possible de sortir de chez soi que pour des raisons identifiées qui
sont le plus souvent considérées comme nécessaires pour répondre à des
besoins de première nécessité : travailler pour les personnes ayant un
travail jugé essentiel (personnel médical, personnel des magasins
d’alimentation notamment), courses alimentaires, sport (de façon
limitée), motif familial impérieux, etc. La liste varie selon les pays.
Certains pays exigent que les personnes remplissent une attestation alors
que d’autres questionnent directement les personnes lors des contrôles.
Dans certains pays, les déplacements sont mêmes contrôlés par le biais
d’applications de géolocalisation. Cela pose évidemment de nombreuses
questions en termes de respect de la vie privée, de la collecte des données
et du contrôle des populations. Pour limiter l’impact sur l’économie, les
États ont débloqué des aides financières pour les sociétés, mis en place
différentes mesures pour soutenir les salariés et entreprises et ils
encouragent le télétravail.
 
Enfin, d’autres pays ont opté pour des mesures de confinement souple. Il
est possible de prendre l’exemple des Pays-Bas qui ont choisi ce qu’ils ont
appelé un confinement intelligent. Dans ce pays, les sorties sont plus ou
moins libres, mais les crèches, écoles, bars, restaurants, activités de
coiffure et manucures sont fermés. En revanche, les magasins n’ont pas
l’obligation de fermer. Ils doivent uniquement s’assurer que les visiteurs
respectent une distance de 1m50 entre eux, ce qui parfois a comme
conséquence de limiter le nombre de personnes. Beaucoup,
principalement les grandes enseignes, ont décidé de leur propre initiative
de fermer. Les habitants ont la possibilité de sortir de chez eux même s’ils
sont invités à ne sortir qu’au minimum. Également, le nombre de
personnes pouvant se réunir en intérieur ou en extérieur est limité à
3 personnes et elles doivent respecter les distances. À défaut les amendes
sont de 400 € pour les personnes physiques et de 4 000 € pour les
personnes morales. Les enfants sont incités à continuer à se côtoyer et à
jouer dehors. L’idée étant que c’est une population qui semble peu
porteuse du virus ou qui du moins semble peu le transmettre. Alors que le
gouvernement ne souhaitait fermer ni les crèches ni les écoles, il a été
obligé de modifier sa position en raison de l’opinion publique. Le pays
souhaite autant que possible maintenir l’activité économique ce qui a
entraîné une mobilisation afin que toutes les personnes le pouvant
télétravaillent et que tous les secteurs le pouvant organisent des livraisons
à domicile pour pallier la fermeture des magasins et surtout des
restaurants.

LES QUESTIONS RELATIVES
AUX DROITS DE L’HOMME

Ce sujet est extrêmement sensible notamment parce qu’il relève de la


sensibilité de chacun. Il faut essayer autant que possible d’argumenter vos
développements en vous fondant sur des arguments juridiques. Parmi les
questions qui se posent :
• Quelles sont les limites juridiquement acceptables en termes de
limitation des déplacements ?
• Dans quelles mesures les États peuvent-ils contrôler les
déplacements sans porter atteinte aux droits fondamentaux des
citoyens ?
• Le virus justifie-t-il toutes les atteintes aux droits fondamentaux ? À
partir de quel moment les règles adoptées peuvent-elles être
considérées comme violant les droits fondamentaux ?
• La surveillance électronique des personnes est-elle justifiée ? Est-elle
juridiquement autorisée ?
• Les sanctions en cas de non-respect des règles de confinement sont-
elles proportionnées ?
• L’accès aux masques, aux gants, au gel hydroalcoolique est-il un droit
fondamental ?
• Les règles provisoires adoptées pour faire face à la situation portent-
elles atteinte aux droits fondamentaux (par exemple on peut penser
pour le droit français aux règles de procédure pénale et à leur
conformité à l’article 6 de la Convention européenne des droits de
l’homme) ?
• Fallait-il rendre la vaccination obligatoire ?
Fiche no 29 The Coronavirus

VOCABULARY

• Disease : Maladie
• Being sick : Être malade
• Lockdown : Confinement
• Travel ban : Interdiction de voyager
• Pandemic : Pandémie

Concerning the Coronavirus itself, it is impossible to make an exhaustive


presentation of this topic as there are too many things to explain.
Moreover, many of the legal implications or consequences are not yet
known. During the exam, do not hesitate to raise questions that are
currently unanswered in order to show the examiner your ability to
consider the topic. This presentation will not give medical or scientific
explanations, but only general information, in order to consider legal
issues (and to give you some vocabulary). Some information is debatable,
especially concerning its veracity. It is not the purpose here to discuss it.
You may do so during the examination but you have to base your remarks
on reliable information. Needless to say that conspiracy theories should
be avoided. In this presentation, some information comes from the site set
up by the French government (https://www.gouvernement.fr/info-
coronavirus).

Since late 2019, early 2020, a new virus, called SARS-


CoV-2, has been discovered. This virus belongs to a family of viruses
called Coronavirus. This family of viruses has been known for a long time.
People infected can develop different types of pathologies: colds,
respiratory distress or SARS. The newly identified virus causes a disease
called COVID-19 by the WHO, the World Health Organization. The
seriousness of the disease, the number of deaths, its spread and the global
nature of the epidemic have led this organisation to consider it a
pandemic.

LEGAL ISSUES RELATED TO THE EPIDEMIC

First legal issues to be discussed are those of liability:


• Is it possible to assign liability for the development of the epidemic?
• Can China be held responsible? (Be careful to remain measured and
‘legal’)
• Can someone who intentionally transmits the virus knowing that he/
she is ill and (for example) not confining himself/herself be held
liable? (You can give an example based on French liability law
[Article 1240 of the Civil Code, prejudice, fault, causal link])
• What role do insurance companies play or can or should have played?
• Are governments responsible for not providing masks and not having
a majority of the population tested?
• Can companies whose employees continue to work be held liable?
Does this require a breach of security rules limiting the spread of the
virus?
• Should a state of emergency have been declared?

It should also be noted that in most countries, as in France, numerous


rules have been adopted to adapt the legislation to the exceptional nature
of the situation. For example, labour law, contract law, insurance law,
rules of civil, criminal and administrative procedure and health law have
been amended.

MEASURES ADOPTED BY GOVERNMENTS

Most governments have adopted various measures to deal with the


Coronavirus. Without going into the details of these measures, here is a
summary of different choices some have made.
 
With regard to legal issues, the question of government liability may arise
in the future. In many States proceedings have already been initiated
against the State. Reasons to go to court vary. Some believe that the
measures taken by the State are not strict enough and that the State is
responsible for the spread of the virus. Others, on the contrary, believe
that government measures are not proportionate and that they infringe
their fundamental rights. Such lawsuits are ongoing in different countries,
regardless of the level of measures adopted.
 
First of all, some governments have decided not to take any particular
measures. Some have done so in order to preserve the economy and to
reach herd immunity. This position is unanimously strongly criticized and,
in practice, countries that have made this choice suffer an extremely high
number of deaths. Among the most questionable political positions are
the choices made by the Brazilian President Bolsonaro. He mainly denied
the virus, going so far as to have a campaign financed to urge people to
continue to leave normally, including a clip with a slogan stating that
Brazil cannot stop (#oBrazilNãoPodeParar). He had constantly strongly
opposed his Minister of Health, who advocated following the WHO
recommendations, until he was dismissed. However, as Brazil is a federal
country, local governments have adopted measures to protect the
population, thus going against the president’s point of view.
 
Among the questionable positions, there were also the speeches of Boris
Johnson, the Prime Minister of the UK and of the US President Donald
Trump, especially, at the beginning of the epidemic. Boris Johnson
initially wanted to let the virus spread in order to build up herd immunity.
The idea was that the greater the number of people infected, the more
the population would be immune and thus, in the long term, protected.
But the number of illnesses and deaths led the government to change its
position. In addition, Boris Johnson himself was infected and hospitalized
in intensive care. Concerning Donal Trump, he had initially minimized
the epidemic and seemed to advise sick people not to be confined. In
particular, 15 days before Easter, he said that churches should be full for
the Easter weekend. However, the spread of the epidemic and the
numbers of dead and sick people prompted the authorities to react. The
President retracted his words and once again accused the media of lying.
He also attacked the WHO saying that the USA would stop funding this
organisation because of its poor management of the crisis. Finally, for
reasons that seemed mainly economic and commercial, he strongly
criticised China’s attitude. It should be noted, however, that the United
Kingdom and the United States have since adopted measures. Even if the
new measures are considered by many as being too late, they at least
slow down the spread of the epidemic.
 
Finally, the specific situation of Sweden should be highlighted. Sweden
has not adopted containment measures and schools have remained open.
While at first, the country had surprisingly few cases and deaths, it now
appears that the spread of the virus has been wider. This ‘slow’
development of the virus has been explained by some people as a result
of the low population density and also because of the lack of physical
contact between people. Kissing and hugging is not a widespread practice
as in France or Italy. However, the virus seems to have started spreading
and causing death which might encourage the government to reconsider
its position.
 
Some countries have organized a strict lockdown with a total ban on
going out of houses, or even with monitoring of population movements.
In these countries, daycares, schools, bars, restaurants, government
offices and nonessential shops are all closed. Inhabitants are asked to stay
at home. Italy, Spain and France, for example, monitor the right of people
to go out of their house. It is only possible to leave the house for specific
reasons that most of the time need to be considered necessary to meet
basic needs: working for people with work which is considered as
essential (medical staff, food store staff in particular), groceries, sport (to
a limited extent), compelling family reasons, etc. The list varies from
country to country. Some countries require people to fill in a certificate,
while others question people directly during checks. In some countries,
movements are even controlled by means of geolocation applications.
This obviously raises many questions in terms of privacy, data collection
and population control. In order to limit the impact on the economy,
States have made financial aid available to companies, put in place
various measures to support employees and companies and to support
working remotely.
 
Finally, other countries chose flexible containment measures. One
example is The Netherlands, which opted for what they call an intelligent
lockdown. In this country, people can go out more or less freely, but
daycares, schools, bars, restaurants, hairdressers and manicures are
closed. On the other hand, shops are not forced to close. They only have
to make sure that visitors respect a distance of 1m50 between them,
which sometimes has the consequence of limiting the number of people
inside. However, many, mainly large chains, have decided to close on
their own initiative. Even if people can go out of their homes freely, they
are asked to go out only when needed. Also, the number of people who
can meet indoors or outdoors is limited to 3 people and they must respect
social distancing. Otherwise fines are €400 for individuals and €4000 for
legal entities. Children are encouraged to continue to meet and play
outside. The idea being that this is a population that seems to be little
carriers of the virus or at least who seems to almost not pass on the virus.
While the government did not wish to close down daycares and schools, it
was forced to do so because of public opinion. The country wishes to
maintain economic activity as much as possible, which has led to a
mobilisation to ensure that all those who can work remotely do so and
that all sectors which could do so, are helped to organise home deliveries
to compensate for the closure of shops and especially restaurants.

HUMAN RIGHTS ISSUES

This subject is extremely sensitive, not only because it is a matter of


individual sensitivity. You should try as much as possible to base your
reasoning on legal arguments. Among the questions that arise are
• What are the limits legally acceptable in terms of travel restrictions?
• To what extent can states control travel without infringing on the
fundamental rights of citizens?
• Does the virus justify all human rights abuses? At what point can the
rules adopted be considered to violate fundamental rights?
• Is electronic surveillance of individuals justified? Is it legal?
• Are penalties for non-compliance with containment proportionate
rules?
• Is access to masks, gloves, hydroalcoholic gel a fundamental right?
• Do provisional rules adopted to deal with the situation infringe
fundamental rights (e.g. one can think of the new French rules of
criminal procedure and their compliance with Article 6 ECHR).
• Should vaccination be made compulsory?
Fiche no 30 Les scandales sexuels

VOCABULAIRE

• Agression : Assault
• Viol : Rape
• Attouchement : Touching
• Enquête : Investigation
• Coupable : Guilty

L’actualité des dernières années a mis en évidence de nombreux scandales


sexuels et les femmes ont été incitées à libérer leur parole notamment par
le biais du mouvement #metoo. Plusieurs procès retentissants ont eu lieu
et il est important pour l’oral d’anglais d’en connaître les grandes lignes et
de connaître le vocabulaire sur ces sujets.
 
Hors de tout procès, mais en lien avec le monde judiciaire anglo-saxon, il
faut mentionner la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des
États-Unis en 2018. Le Sénat a validé sa nomination en dépit
d’accusations d’agression sexuelle ou de comportements inappropriés à
son encontre.

L’AFFAIRE EPSTEIN

Jeffrey Epstein était un milliardaire américain accusé d’entretenir des


réseaux de prostitution et de trafic de mineurs.
 
Dès 2005, les premières accusations contre lui ont été lancées,
notamment par une jeune femme âgée de 14 ans au moment des faits.
Les perquisitions, les témoignages sous serment et le nombre de victimes
ont révélé notamment des relations sexuelles avec des mineurs, un réseau
visant à recruter de jeunes filles pour des massages, l’enregistrement par
le biais de caméras de rapports sexuels entre des personnes connues et
des mineurs dans le but de faire du chantage et des photos de jeunes
filles. Epstein plaide coupable en 2008 de sollicitation de prostitution
d’une fille mineure qui est, étonnamment, le seul chef d’accusation retenu
par le grand jury en 2006. Il doit alors purger une peine de 18 mois de
prison aux conditions souples puisqu’il est autorisé à se rendre à son
travail 6 jours sur 7. Il est libéré au bout de treize mois. Il a aussi été
enregistré sur la liste des délinquants sexuels.
 
Cette première affaire a suscité beaucoup de critiques. En particulier, les
victimes n’ont été tenues informées de l’accord que très tardivement et le
déroulement de la procédure a semblé sinon irrégulier du moins très
favorable à Epstein.
 
Dès 2008 de nouvelles accusations sont révélées, certaines plaintes ont
alors été jugées irrecevables et d’autres ont donné lieu à des accords
amiables. Parmi les accusations, celle en 2015 de Virginia Roberts qui
affirme avoir été son esclave sexuelle et celle de ses amis a remis Epstein
sur le devant de la scène. En 2018, le Miami Herald révèle l’arrangement
entre Epstein et le procureur de l’époque Alexander Acosta évitant à
Epstein de longues années de prison en 2008. Celui-ci qui est alors le
ministre du Travail de Trump finit par démissionner. En juillet 2019, il est
donc arrêté pour trafic sexuel de mineurs et exploitation sexuelle.
 
Jeffrey Epstein est retrouvé pendu dans sa cellule le 10 août 2019. Le fait
qu’il soit parvenu à commettre un tel acte est immédiatement source de
suspicion d’autant qu’étant soupçonné d’avoir déjà tenté de se suicider il
était censé faire l’objet d’une surveillance particulière. L’autopsie a d’abord
fait douter entre la qualification de meurtre ou celle de suicide avant de
confirmer l’hypothèse du suicide par pendaison.
 
Le directeur de la prison est rapidement muté et certains des employés
travaillant ce jour-là sont suspendus.
 
Les victimes et leurs avocats ont fortement réagi après ce décès qui les
privait d’un procès qu’ils attendaient pour certains de longue date.
 
Une des particularités de cette affaire est les liens que cet homme
entretenait avec des politiciens et des personnes célèbres. Il a fréquenté
notamment les Clinton, les Trump, le Prince Andrew (dernier fils de la
Reine Élisabeth II du Royaume-Uni). Une des suppositions suite à son
décès est qu’il aurait été éliminé par de puissants alliés pour ne pas que
leurs noms soient révélés lors d’un procès ou qu’ils lui auraient rendu une
faveur en l’aidant à se suicider, évitant ainsi que leurs noms ne soient
mentionnés lors d’un procès.
 
Le Prince Andrew, qui a toujours nié et n’a pas été entendu officiellement
dans ces affaires, reste une des personnalités accusées par certaines des
femmes ayant porté plainte contre Epstein. Pour limiter les polémiques, il
s’est retiré fin 2019 de la vie publique.

Ghislaine Maxwell, considérée comme la complice de Jeffrey


Epstein et en fuite depuis l’arrestation de ce dernier a été arrêtée en
juillet 2020. Elle est inculpée pour trafic de mineur et parjure. Le 29
décembre 2021, elle est reconnue coupable de 5 des 6 chefs d’inculpation
pour trafic de mineurs. L’étendue de sa peine de prison sera connue en
juin 2022.

L’AFFAIRE WEINSTEIN ET LE HASHTAG #METOO

Harvey Weinstein, célèbre producteur de cinéma américain est au cœur


d’un des plus gros scandales sexuels de ces dernières années. Il est
particulièrement retentissant, car il touche beaucoup de personnalités
connues. Les actrices accusant le producteur d’avoir eu un comportement
inadapté ou de les avoir agressées sexuellement se sont multipliées au fur
et à mesure du développement de cette affaire.
La parole des femmes a semblé se libérer notamment par le biais du
hashtag #metoo sur les réseaux sociaux. Le hashtag #metoo existait
depuis plusieurs années, mais il a été popularisé par l’actrice Alyssa
Milano qui l’a utilisé pour inciter les femmes victimes de violence à
prendre la parole. Plusieurs personnalités de l’industrie
cinématographique ont ainsi été accusées et on a parlé d’effet Weinstein.
Cette affaire a eu un retentissement mondial.
 
En 2015, une enquête et des preuves sont rassemblées, mais le procureur
décide de ne pas aller au bout de la procédure.
 
C’est en 2017 que commence véritablement l’affaire judiciaire qui va
amener à sa condamnation. Il est avéré qu’avant cette date Harvey
Weinstein a conclu des arrangements financiers avec plusieurs femmes
pour éviter des procès. Plusieurs polices (Londres, Los Angeles et New
York) enquêtent à partir de 2017 sur les accusations contre le producteur.
 
En 2018, il est inculpé pour une agression sexuelle et un viol. Il plaide
non coupable puis paie un million de dollars de caution et est obligé de
porter un bracelet électronique. Son procès est reporté plusieurs fois en
raison d’un changement de son équipe d’avocats, mais aussi pour
rechercher si d’autres femmes pourront témoigner lors du procès. Un
nouvel acte d’accusation d’août 2019 permet d’inclure de nouveaux faits
et oblige à repousser le procès à janvier 2020. En décembre 2019, un
accord civil permet de clore les aspects civils de l’affaire. Weinstein
s’engage à verser 25 millions de dollars aux femmes victimes. Toutefois, le
procès pénal continue.
 
Au cours de son procès, l’intéressé n’a semblé éprouver aucun remords. Il
est même prouvé qu’il a tenté par tous moyens, y compris le recours à des
agences de détectives privés, de discréditer ses victimes. Au total près de
cent femmes s’estiment victimes et parmi elles plus d’une dizaine l’ont
accusé de viol, mais seules trois ont été directement concernées par le
procès.
 
Le 24 février 2020, Harvey Weinstein est reconnu coupable de viol et
agressions sexuelles. En raison du système américain, sa condamnation
n’est prononcée que le 11 mars 2020. Il écope d’une peine de 23 ans de
prison.

Les scandales sexuels sont un sujet d’examen récurrent. Il faut


tenter de comprendre les procédures, notamment en raison de leur
différence de traitement dans les médias et l’opinion publique. Il faut se
garder de jugement hâtif et tenter autant que possible de rester juridique
(sans évidemment justifier l’inacceptable). Parmi les éléments récurrents
se trouvent la nécessité et la difficulté pour les victimes de prendre la
parole en raison notamment des sentiments de peur et de honte qui les
habitent. Beaucoup expriment le souhait que la peur change de camp.
Juridiquement se pose le problème de la protection de ces victimes.
Également, aux États-Unis, de nombreux procès n’ont pas lieu en raison
des arrangements trouvés entre victimes et accusés.
Fiche no 30 Sex scandals

VOCABULARY

• Assault : Agression
• Rape : Viol
• Touching : Attouchement
• Investigation : Enquête
• Guilty : Coupable

The news of the last few years has highlighted many sex scandals and
women have been encouraged to free their words, notably through the
#metoo movement. Several resounding trials have taken place and for
the exam it is important to know the main lines and vocabulary on these
subjects.
 
Outside of any trial but related to the Anglo-Saxon judicial world, we
must mention the appointment of Brett Kavanaugh to the Supreme Court
of the United States in 2018. The Senate validated his nomination despite
accusations of sexual assault or inappropriate behaviour against him.

THE EPSTEIN CASE

Jeffrey Epstein was an American billionaire accused of running


prostitution and child trafficking rings.
 
As early as 2005, the first charges against him were launched, notably by
a young woman who was 14 years old at the time of the events. Searches,
sworn testimony and the number of victims revealed, among other things,
sexual relations with minors, a network aimed at recruiting young girls
for massages, the recording by means of cameras of sexual relations
between famous people and minors for the purpose of blackmail, and
pictures of young girls. Epstein pleads guilty in 2008 to soliciting the
prostitution of an underage girl, which was, surprisingly, the only charge
retained by the grand jury in 2006. He then had to serve an 18-month
prison sentence with flexible conditions since he was allowed to go to
work to his office 6 days a week. He was released after 13 months. He
was also registered as a sex offender.
 
The way the first case was dealt with drew a lot of criticism. In particular,
the victims were not informed of the agreement until very late and the
course of the proceedings appeared to be very favourable to Epstein, if
not irregular.
 
In 2008 new charges were revealed, some complaints were then deemed
inadmissible and others led to amicable settlements. Among the
accusations, in 2015, Virginia Roberts who claimed to have been Epstein’s
sex slave and the one of his friends brought Epstein back to the forefront.
In 2018, the Miami Herald revealed the settlement between Epstein and
prosecutor Alexander Acosta that saved Epstein from years of jail in 2008.
Alexander Acosta, then Trump’s labor minister, eventually resigned. In
July 2019, Epstein was arrested for sex trafficking of minors and sexual
exploitation.
 
Jeffrey Epstein was found hanging in his cell on 10 August 2019. The fact
that he had managed to commit such an act was immediately a source of
suspicion. Especially as he had been suspected of having already
attempted to commit suicide the month before, he was supposed to be
closely monitored. The autopsy first raised doubts as to whether it was a
murder or suicide before confirming that it was a suicide by hanging.
 
The prison governor was quickly transferred and some of the staff
working that day was suspended.
 
Victims and their lawyers reacted strongly after his death, which deprived
them of a trial, some of which they had been waiting for a long time.
 
One of the specificities of this case is the links this man had with
politicians and famous people. He was close to the Clintons, the Trumps,
Prince Andrew (the last son of Queen Elizabeth II of the United
Kingdom), among others. One of the suppositions following his death was
that he would have been eliminated by powerful allies so that their names
would not be revealed in a trial or that they would have repaid him a
favor by helping him to commit suicide, avoiding to have their names
mentioned in a trial.
 
Prince Andrew, who has always denied and has not been heard officially
in these cases, remains one of the famous people accused by some of the
women who brought charges against Epstein. To limit the controversy, he
withdrew from public life at the end of 2019.

Ghislaine Maxwell, considered Jeffrey Epstein’s accomplice and


on the run since his arrest, was arrested in July 2020. She is charged
with trafficking in minors and perjury. On 29 December 2021, she was
found guilty of 5 of the 6 indictments of trafficking in minors. The
sentence should be known in June 2022.

THE WEINSTEIN CASE AND THE HASHTAG


#METOO

Harvey Weinstein, the famous American producer is at the heart of one of


the biggest sex scandals of recent years. It is particularly resounding
because it has affected many well-known personalities. The number of
actresses accusing the producer of inappropriate behaviour or of having
sexually assaulted them has multiplied as the case has developed.
 
The women’s voice seemed to be freed, particularly through #metoo on
social networks. The #metoo hashtag had existed for several years but
was popularised by actress Alyssa Milano who used it to encourage
women victims of violence to speak out. Several personalities in the film
industry have been accused of inappropriate behaviors and this
phenomenon was called the Weinstein effect. The Weinstein case has had
worldwide effects.
 
In 2015, an investigation and evidence are gathered but the prosecutor
decided not to go through with the procedure.
 
In 2017, the judicial case that will lead to his conviction really begins. It
has been proven that before this date Harvey Weinstein had made
financial arrangements with several women to avoid trials. Several police
forces (London, Los Angeles and New York) started to investigate the
charges against the producer around 2017.
 
In 2018, he was charged with sexual assault and rape. He pleaded not
guilty, then paid a million dollars in bail and was obliged to wear an
electronic bracelet. His trial was postponed several times due to a change
in his legal team, but also to see if other women would be able to testify
at the trial. A new indictment of August 2019 allowed for the inclusion of
new facts and forced the trial to be postponed until January 2020. In
December 2019, a civil agreement closed the civil aspects of the case.
Weinstein paid $25 million to the women victims. However, the criminal
trial continued.
 
During his trial, Weinstein appeared to show no remorse. There is even
evidence that he tried by all means, including the use of private detective
agencies, to discredit his victims. A total of nearly 100 women considered
themselves victims and among them more than a dozen accused him of
rape but only three were directly concerned by the trial.
 
On February 24, 2020, Harvey Weinstein was convicted of rape and
sexual assault. Because of the American system, his sentence was not
known until March 11, 2020. He was sentenced to 23 years in prison.

Sex scandals are a recurring subject of scrutiny. It is necessary


to try to understand the procedures, especially because of the different
treatment they receive in the media and public opinion. One must avoid
hasty judgements and try as much as possible to explain your point of
view as a lawyer would (without, of course, justifying the unacceptable).
One of the recurring elements is the need and the difficulty for victims to
speak out, due in particular to their feelings of fear and shame. Many
expressed the wish that fear would change sides. Legally, the problem of
protecting these victims is a very important one. Also, in the United
States, many trials do not take place because of arrangements between
victims and defendants.
Fiche no 31  La Guerre Russie/
Ukraine

VOCABULAIRE

• Guerre : War
• Envahir : to invade
• CIJ (Cour internationale de justice) : ICJ (Internatioal Court of
Justice)
• Ordonnance : order, ruling
• Génocide : genocide

LES FAITS

Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le


lancement d’une « opération militaire spéciale » contre l’Ukraine. Des
attaques de missiles et des bombardements contre plusieurs villes de
l’Ukraine ont été alors été déclenchés.
 
L’agression de l’Ukraine par la Russie est une rupture spectaculaire de
l’ordre international et une violation des règles du droit international.
 
Tout d’abord, cette intrusion viole clairement l’interdiction du recours à la
force armée. Le droit international contemporain est largement issu de la
reconstruction post- seconde guerre mondiale et du sentiment que la paix
internationale passe par le droit. Or, toute cette idée et le droit
international en lui-même reposent sur le principe, fondamental, de
souveraineté des États. Ce principe de souveraineté fonde aussi
l’interdiction du recours à la force entre États. En 1945, à l’adoption de la
Charte des Nations Unies, celle-ci a mis en place un nouvel ordre
mondial.
L’article 2, paragraphe 4, de la Charte ONU prévoit ainsi que les États
« s’abstiennent (…) de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit
contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État ».

Il s’agit donc d’une interdiction générale du recours à la force armée


doublée d’une obligation de régler les différends par des moyens
pacifiques.
 
Cette interdiction n’est pas seulement une règle écrite/conventionnelle en
droit international mais aussi une règle coutumière comme l’a affirmée la
CIJ dans Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua en 1986.
Ainsi, même les États non-membres doivent la respecter.

Cette interdiction du recours à la force est un principe qui a été


réaffirmé via de nombreuses résolutions de l’ Assemblée générale des
Nations Unies, notamment la Résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970
qui rappelle que « Tout État a le devoir de s’abstenir de recourir » à la force
mais aussi « d’organiser et d’encourager des actes de guerre civile ou des
actes de terrorisme sur le territoire d’un autre État ». Enfin, cette résolution
rappelle qu’aucun « État n’a le droit d’intervenir, directement ou
indirectement, pour quelque raison que ce soit, dans les affaires intérieures
ou extérieures d’un autre État ».

La Résolution 3314 (XXIX) du 14 décembre 1974 énonce quant à elle


que « l’agression est la forme la plus grave et la plus dangereuse de l’emploi
illicite de la force ». Elle définit l’agression comme « l’emploi de la force
armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou
l’indépendance politique d’un autre État ». Ensuite, via son article 3 elle
pose sept hypothèses d’agressions dont « l’invasion ou l’attaque du
territoire d’un État par les forces armées d’un autre État, ou toute
occupation militaire même temporaire (…) ou toute annexion », mais aussi
« Le bombardement, par les forces armées d’un État, du territoire d’un autre
État, ou l’emploi de toutes armes par un État contre le territoire d’un autre
État ».
Dans le cas du conflit entre la Russie et l’Ukraine, il apparaît que l’acte
d’agression est caractérisé en ce qu’il constitue clairement un usage de la
force directe sur le territoire ukrainien, et donc une violation de la
souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
 
Il faut noter qu’il existe trois exceptions à l’interdiction de recours à la
force armée. La première est celle du consentement de l’État
territorialement concerné. L’Ukraine n’a évidemment pas donné son
consentement pour une intervention armée russe sur son territoire. La
Russie ne peut pas justifier son agression par cette exception, même si
elle affirme avoir reçu un appel à l’aide des deux « Républiques populaires
autoproclamées » de Lougansk et de Donetsk, qui ne sont pas reconnues
comme autonomes par l’Ukraine. La seconde exception est celle d’une
autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU, inexistante en l’espèce.
Enfin la troisième exception est celle du recours à la légitime défense ou
une autorisation prévue à l’article 51 de la Charte de l’ONU. Celle-ci ne
peut être utilisée et ce de façon proportionnée que dans des cas très
limité, comme une défaillance du Conseil de sécurité de l’ONU et ce à
condition d’avoir au préalable subi une attaque armée, une agression.
Même si le Président Poutine a invoqué cet article concernant les régions
ukrainiennes mentionnées, les conditions ne sont pas remplies pour
légitimer l’intervention russe en Ukraine.

ORDONNANCE DE LA COUR INTERNATIONALE


DE JUSTICE DU 16 MARS 2022
L’Ukraine a déposé une requête urgente contre la Fédération de Russie
le 26 février au titre de la « Convention pour la prévention et la répression
du crime de génocide de 1948 », les deux pays étant signataires de cette
Convention.
Le mercredi 16 mars 2022, la Cour internationale de Justice a rendu une
ordonnance prévoyant trois mesures conservatoires d’urgence :
• elle a ordonné la suspension immédiate des opérations militaires
russes sur tout le territoire ukrainien ;
• elle a demandé à la Russie de veiller à ce qu’aucune unité militaire,
aucun groupe armé ou aucun individu, sous sa direction ou
bénéficiant de son appui, ne commette d’actes tendant à la poursuite
des opérations militaires en Ukraine.
Ces 2 mesures ont été adoptées à 13 voix contre 2 (le juge russe et le juge
chinois ayant voté contre).
• elle a déclaré que les deux parties devaient « s’abstenir de tout acte
qui risquerait d’aggraver ou d’étendre » le conflit (unanimité).
Le Russie a refusé de comparaître, estimant la CIJ non compétente et
justifiant son action militaire comme un acte de légitime défense selon
l’article 51 de la Charte ONU. La CIJ rejette la demande de la Russie et
retient cependant sa compétence prima facie. Elle souligne que l’adoption
de mesures conservatoires ne nécessite pas de savoir si la Convention de
1948 a été effectivement violée mais uniquement d’établir si les actes
invoqués peuvent entrer dans les prévisions de la Convention de 1948, ce
qui est le cas en l’espèce.
Le Statut de la CIJ (art. 41) lui permet d’adopter des mesures
conservatoires avant toute décision au fond si les violations alléguées sont
plausibles et ce afin de sauvegarder les droits des parties. La Russie
justifie son action par un génocide contre les populations russophones
que l’Ukraine commettrait dans deux régions. L’Ukraine « nie
catégoriquement » qu’un tel génocide ait eu lieu et entend, ici, protéger
son droit de « ne pas faire l’objet d’une allégation mensongère de génocide »
et celui de « ne pas subir d’opérations militaires menées sur son territoire
par un autre État sur le fondement d’un abus » de la Convention de 1948.
La CIJ observe qu’elle « ne dispose pas d’éléments de preuve étayant
l’allégation, par la Russie, qu’un génocide aurait été commis sur le territoire
ukrainien » et souligne qu’il est douteux que la Convention de 1948 « au
vu de son objet et de son but, autorise l’emploi unilatéral de la force par une
partie contractante sur le territoire d’un autre État, aux fins de prévenir ou
de punir un génocide allégué ». Ainsi, elle conclut que l’Ukraine a « un droit
plausible » de ne pas faire l’objet d’opérations militaires par la Russie aux
fins de prévenir et punir un génocide allégué sur son territoire. La CIJ
rappelle aussi que la méconnaissance du droit de l’Ukraine risque
d’entraîner un préjudice irréparable et il y a urgence, c’est-à-dire qu’il
existe un risque réel et imminent qu’un tel préjudice soit causé à ce droit
avant qu’elle ne rende sa décision définitive.

Les ordonnances de mesures conservatoires de la CIJ ont un


caractère obligatoire et créent donc des obligations juridiques
internationales pour les parties. La méconnaissance de ces mesures
conservatoires engage la responsabilité de l’État qui ne s’y conforme pas,
au même titre que les autres violations du droit international alléguées.
Pour autant, la CIJ n’a pas les moyens de contraindre les États à respecter
ses mesures.
 
Cette décision n’arrêtera certainement pas la guerre, mais elle pourra être
utile à l’avenir. L’Ukraine a intérêt à mobiliser le droit d’une part parce que
ça lui permet de montrer que sa défense n’est pas que militairement
légitime et d’autre part, cela lui permet d’attirer l’attention de la
communauté internationale sur le bienfondé de son argumentation et sur
les violations commises par la Russie.
Fiche no 31  THE WAR BETWEEN
UKRAINE AND RUSSIA

VOCABULAIRE

• War : Guerre
• To invade : envahir
• ICJ (Iternatioal Court of Justice : CIJ (Cour internationale de justice)
• Order : ordonnance, décision
• Genocide : génocide

THE FACTS

On 24th February, the Russian President, Vladimir Putin announced the


launch of a “special military operation” against Ukraine. Several towns in
Ukraine then subjected to missile attacks and bombarded. Russia’s attack
on Ukraine is a spectacular breach of international order and a violation
of rules of international law.
 
Firstly, this intrusion clearly violates the prohibition on the use of armed
force. Contemporary international law stems largely from the era of
reconstruction after the second world war and the belief that
international peace can come about through law.
 
However, the whole idea and international law itself rely upon the
fundamental principle of State sovereignty. This principle provides the
foundation for prohibition on the use of force between States. In 1945,
upon the adoption of the Charter of the United Nations, a new world
order came into being.

Article 2, paragraph 4 of the UN Charter provides that States “shall


refrain (…) from the threat or use of force against the territorial integrity or
political independence of any State”.

So, there is a general prohibition on the use of armed force on the one
hand, and an obligation to settle disputes through peaceful means on the
other.The prohibition is not only a written treaty rule under international
law, it is also a customary rule, as affirmed by the ICJ with reference to
military and paramilitary activities in Nicaragua in 1986. So even non-
member states must abide by it.

The principle of the prohibition on the use of force has been


reaffirmed in numerous resolutions adopted by the UN General Assembly,
particularly Resolution 2625 (XXV) of 24th October 1970 which provides
that “every State has the duty to refrain from organising or encouraging
the organisation of irregular forces or armed bands (…) for incursion into
the territory of another State”. Lastly, the Resolution provides that “no
State or group of States has the right to intervene, directly or indirectly, for
any reason whatsoever, in the internal or external affairs of any other
State”.

Resolution 3314 (XXIX) of 14th December 1974 states that


“aggression is the most serious and dangerous form of the illegal use of
force”. Aggression is defined as “the use of armed force by a State against
the Sovereignty, territorial integrity or political independence of another
State”. Further, article 3 sets out seven hypotheses that qualify as
aggression, including “the invasion or the attack by armed forces of the
territory of another State, or any military occupation, however temporary
(...) or any annexation”, and also the “bombardment by the armed forces or
a State against the territory of another State or the use of any weapons by a
State against the territory of another State”. In the case of the conflict
between Russia and Ukraine, the act of aggression appears to be
characterised as there is clearly use of direct force on the Ukrainian
territory and therefore a violation of the sovereignty of the territorial
integrity of Ukraine.

It is important to note that there are three exceptions to the prohibition


on the recourse to armed force. The first is that of the consent of the State
whose territory is concerned. Ukraine did clearly not give its consent to
an armed intervention by Russia on its territory. Russia cannot justify its
aggression under the terms of this exception, even though it affirms
having received a call for help from the two “self-proclaimed popular
Republics” of Lougansk and Donetsk, which are not recognised as
independent by Ukraine. The second exception is authorisation by the UN
Security Council which has not been given in this instance. Finally, the
third exception is the right to legitimate self-defence or having received
authorisation under the provisions of article 51 of the UN Charter. The
force used must be proportional and can only be used in limited
circumstances where measures taken by the UN Security Council have
failed, and upon the condition that an armed attack or an aggression has
occurred. In spite of President Putin having invoked this article with
reference to the Ukrainian regions mentioned, the condition required for
the Russian intervention in Ukraine to be considered legitimate has not
been met.

ORDER OF THE INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE


OF 16 MARCH 2022
On 26th February 2022, Ukraine lodged an urgent request against the
Russian Federation under the Convention on the Prevention and
Punishment of the Crime of Genocide of 1948 to which both countries are
signatories.
On 16th March 2022, the International Court of Justice handed down an
order providing for three provisional emergency measures:
• it ruled that Russia immediately suspend its military operations on all
Ukrainian territory
• it requested that Russia ensure that no military unit, no armed group
or no individual, under its direction or benefiting from its support,
shall take steps that give furtherance to military operations in
Ukraine.
Both measures were adopted by 13 votes to 2 (the Russian and Chinese
judges voting against).
• it was declared unanimously that both parties should “refrain from
any action which might aggravate or extend the dispute”.
Russia refused to attend, considering that the ICJ was not competent and
justifying its military action as an act of legitimate self-defence under
article 51 of the UN Charter. The ICJ rejected Russia’s application and
affirmed that it had prima facie jurisdiction. It underlined that the
adoption of provisional measures does not require a breach of the
Convention of 1948 to be shown, but only to establish whether the
actions invoked fall within the Convention of 1948, which is the case in
this instance.
The statutes of the ICJ (art. 41) enable it to adopt provisional measures
before making any substantive ruling if the alleged breaches are plausible
and in order to protect the rights of the parties. Russia justifies its action
by alleging that Ukraine has committed genocide against the Russian-
speaking populations in two of its regions. Ukraine “categorically denies”
that any such genocide has taken place and intends here to protect its
right “not to be the object of a false allegation of genocide” and “not to be
subjected to the military operations being carried out on its territory by
another State on abusive grounds” under the Convention of 1948. The ICJ
noted that it “does not have any evidence to support the allegation by Russia
that a genocide had been carried out on Ukrainian territory” and underlines
that it is unlikely that the 1948 Convention “considering its objective at its
aim, authorises the unilateral use of force by a contracting party on the
territory of another State with a view to preventing or punishing an alleged
genocide”. Thus, it concluded that Ukraine has a “plausible right” not to be
subjected to military operations by Russia with a view to preventing and
punishing alleged genocide on its territory. The ICJ also drew attention to
misunderstanding Ukraine’s rights is likely to cause irreparable prejudice
and that the situation is one of urgency, in other words, that there is a
genuine and imminent risk that such prejudice be caused with regard to
this right before a final ruling be made.

Orders for provisional measures of the ICJ are binding and


give rise to international legal duties for the parties. Failure to understand
the provisional measures renders liable the State which fails to comply
with them, in the same way as the other alleged breaches of international
law.

Nevertheless, the ICJ has no means of compelling State to comply with its
measures.
 
This ruling will certainly not put an end to the war, but it may be useful
in the future. It is in Ukraine’s interest to make use of the law, as it
enables the State show that, on the one hand, its defence is legitimate not
only from a military point of view, and, on the other hand, it enables it to
draw the attention of the international community to the merits of its
arguments and to the breaches of international law committed by Russia.
Fiche no 32  Les élections en France
(2022) : présidentielle et législatives

VOCABULAIRE

• Élection : election
• Candidats : candidates
• Gagner les élections : to win the elections

L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN FRANCE

§1 Le déroulement de l’élection
L’élection du Président de la République française se déroule tous les cinq
ans, la dernière ayant eu lieu les 10 et 24 avril 2022. Le Président est élu
au suffrage universel direct majoritaire à deux tours en application de
l’article 6 de la Constitution.
 
L’élection elle-même a lieu entre vingt et trente-cinq jours avant la fin du
mandat du Président en exercice, sauf cas de destitution, démission,
empêchement définitif ou décès du Président.

Le premier tour de l’élection se déroule en principe un


dimanche. Les deux candidats arrivés en tête sont les seuls qui seront
présents pour le second tour. En 2022, il y avait 12 candidats à l’élection.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont arrivés en tête avec
respectivement 23,15 % et 27,85 % des voix. Le second tour a aussi lieu
un dimanche, quatorze jours après le premier. Emmanuel Macron a
gagné les élections et a été réélu avec 58,54 % des suffrages exprimés
contre 41,46 % pour son opposante.
En cas de problèmes liés à l’élection elle-même ou à la campagne, le juge
compétent est le Conseil constitutionnel.

§2 Les candidats
Pour devenir candidat, il faut respecter certaines conditions. Il faut tout
d’abord être majeur. Il faut aussi être de nationalité française. Il est aussi
nécessaire d’avoir obtenu 500 parrainages d’élus nationaux ou locaux
d’au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer différents et
il ne faut pas que plus d’un dixième de ces élus soient issus du même
département ou de la même collectivité d’outre-mer. Le Conseil
constitutionnel vérifie que ces conditions sont remplies.

L’article 6, alinéa 2, de la Constitution précise aussi que « nul ne peut


exercer plus de deux mandats consécutifs ».

Il est toutefois possible, hors de ce cas, de se présenter autant de fois que


l’on le souhaite à l’élection.
 
Les candidats doivent aussi communiquer au Conseil constitutionnel une
déclaration détaillée de leur patrimoine.
 
Officiellement, la campagne électorale démarre quinze jours avant le
premier tour et se termine avec le deuxième tour. En pratique, elle
démarre bien avant cette date. Pendant la campagne, les candidats
devront obligatoirement tenir un compte de campagne. Ils doivent
respecter certains plafonds légaux. Celui-ci fera l’objet de vérification par
la Commission nationale des comptes de campagne et des financements
politiques. Il sera possible de faire un recours devant le Conseil
constitutionnel. Selon le pourcentage de voix recueillis, les candidats
obtiendront un remboursement de l’État (moins de 5 % des suffrages
exprimés, montant des dépenses dans la limite de 4,75 % du plafond des
dépenses ; au moins 5 % des suffrages exprimés montant des dépenses
dans la limite de 47,5 % du plafond applicable au premier ou au second
tour).
§3 Le Président de la République
Le Président de la République est le chef de l’État et des armées
françaises. La fonction existe depuis l848 et la IIe République française.
Aujourd’hui, sous la Ve République, il exerce le pouvoir exécutif
conjointement avec le Premier ministre, qui est lui le chef du
Gouvernement. En pratique, lorsque la majorité parlementaire correspond
à la majorité présidentielle, ce qui est le plus souvent le cas, le Président
exerce tout le pouvoir exécutif.
 
Il dispose de nombreuses fonctions et notamment il est le garant de nos
institutions (indépendance de l’autorité judiciaire, du fonctionnement
régulier des pouvoirs publics, du respect de la Constitution, de la
continuité de l’État). Il peut dissoudre l’Assemblée nationale. Il peut
exercer des pouvoirs exceptionnels pendant trente jours au moins avant
que le Parlement puisse saisir le Conseil Constitutionnel.
 
Dans le domaine de la politique étrangère, il garantit l’indépendance
nationale, l’intégrité du territoire ainsi que le respect des conventions
internationales. Il dispose aussi du droit de grâce.
 
Il dispose aussi de nombreuses autres fonctions et attributions parmi
lesquelles être premier et unique chanoine honoraire de la basilique
Saint-Jean-de-Latran en Italie (vestige des monarchies passées) et co-
prince d’Andorre.

LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

Les élections législatives servent à élire les 577 députés qui siègent à
l’Assemblée nationale, centre du pouvoir législatif. Le mandat des députés
est d’une durée de cinq ans, sauf en cas de dissolution de l’Assemblée
nationale en cours de mandat.
 
Les députés sont élus au suffrage universel direct par les électeurs
français inscrits sur les listes électorales. Le mode de scrutin est en
principe un scrutin majoritaire à 2 tours.
 
Un candidat peut être élu dès le 1er tour s’il obtient plus de 50 % des
suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal à 25 % du
nombre des électeurs inscrits.
 
À défaut, un second tour est organisé une semaine plus tard. Ne peuvent
se présenter que les deux candidats qui sont arrivés les premiers et ceux
qui ont eu au moins 12,5 % du nombre des électeurs inscrits.
 
Le candidat élu est celui qui obtient le plus grand nombre de voix au
deuxième tour. En cas d’égalité, c’est le candidat le plus vieux qui est élu.
 
En 2022, les élections ont eu lieu les dimanches 12 et 19 juin 2022.
 
L’Assemblée nationale est une des deux assemblées au Parlement français
avec le Sénat. Son siège se situe au Palais Bourbon à Paris. C’est la
Constitution elle-même qui fixe ses pouvoirs. Il s’agit principalement de
voter les lois, conjointement avec le Sénat. Elle s’occupe de l’examen des
projets de loi, dépose des propositions de loi, des amendements. Elle vote
aussi toutes les lois.
 
Dans le cadre des projets de loi de finances et ceux de financement de la
sécurité sociale, le rôle de l’Assemblée nationale est prépondérant. Elle a
aussi le dernier mot en cas de désaccord avec le Sénat sur le vote d’une
loi. Elle est aussi compétente pour évaluer les politiques publiques. Cela
signifie notamment qu’elle contrôle l’application des lois. Enfin, elle
contrôle l’action du gouvernement par le biais de questions au
gouvernement, de motions de censure ou de commissions d’enquête.
 
Le Premier ministre, qui est le Chef du gouvernement, est issu de la
majorité parlementaire. En principe, il s’agit d’un membre du même parti
que celui du Président élu. Toutefois, il est arrivé dans l’histoire de la
Ve République que ce ne soit pas le cas. A alors lieu une période dite de
cohabitation.
Fiche no 32  The presidential
and legislative elections in France
(2022)

VOCABULARY

• Election : élection
• Candidates : candidats
• To win the election : gagner les élection

FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

§1 The election process
The election of the President of the French Republic comes around every
five years, the latest having been held on 10th and 24th April 2022. The
President is elected by direct universal suffrage in a two-round majority
vote pursuant to article 6 of the Constitution.
 
The election itself is held between twenty and thirty-five days before the
end of the mandate of the incumbent President, except in the event of
destitution, resignation, definitive incapacity or death.

The first round of the election traditionally takes place on a


Sunday. Only the two candidates in the lead at the end of this round go
forward to the second round. In 2022, there were 12 candidates in the
election. Marine Le Pen and Emmanuel Macron finished in the lead
taking 23.15 % and 27.85 % of the votes respectively. The second round
was also held on a Sunday, two weeks after the first round. Emmanuel
Macron won the election and was reelected with 58.54 % of the votes
against 41.46 % for his opponent.

In the event of any problem linked to the election itself, the Constitutional
Council is the competent judicial authority.

§2 Candidates
In order to become a candidate, certain conditions must be met. Firstly,
candidates must have reached the age of legal majority. They must also be
of French nationality. It is further necessary to have obtained 500
sponsors from among nationally or locally elected representatives from at
least thirty different overseas departments or councils and no more than
one tenth of these elected representatives may come from the same
overseas department or council. The Constitutional Council checks to
make sure that these conditions have been met.

Article 6, paragraph 2 of the Constitution provides that “no one may


occupy more than two consecutive mandates”.

That exception aside, it is nevertheless possible for a person to stand for


election as many times as her or she may wish.
 
Candidates must also communicate a detailed statement of their assets to
the Council.
 
Officially, the electoral campaign begins two weeks before the first round
and ends with the second round. In practice, the campaign actually starts
well before that date. During the campaign, candidates are under the
obligation to keep campaign accounts. Certain legal limits must be
complied with. The accounts are checked by the National Commission for
the Verification of Campaign Accounts and Political Funding. Any
questions that arise can be referred to the Constitutional Council.
Depending on the percentage of the vote obtained, candidates can be
reimbursed by the State (less than 5 % of the total number of votes,
expenditure within 4.75 % of the upper limit of expenditure; at least 5 %
of the total number of votes, expenditure within 47.5 % of the upper limit
applicable in the first or the second round.)

§3 The President of the Republic
The President of the Republic is the Head of the French State and
Commander-in-Chief of the French Armed Forces. The function has been
in place since l848 and the IInd French Republic. Today, under the Vth
Republic, the President exercises the executive power together with the
Prime Minister, who is the head of the Head of the Government. In
practice, when the parliamentary majority corresponds to the presidential
majority, which is the case more often than not, the President exercises
full executive power.
 
He disposes of numerous functions and is the guarantor of our
institutions (independence of judicial authority, the proper functioning of
public powers, the respect of the Constitution, the continuity of the
State). He can dissolve the National Assembly. He can also exercise
exceptional powers for a period of at least thirty days before Parliament
can refer the matter to the Constitutional Council.
 
In the domain of foreign policy, the President guarantees national
independence, territorial integrity as well as the compliance with
international conventions. He also has the power to grant reprieves and
pardons.
 
The President holds many other functions and attributions including
being the first and only honorary canon of the basilica of Saint-John-of-
Latran in Italy (vestige from past monarchies) and co-prince of Andorra.

LEGISLATIVE ELECTIONS

Parliamentary elections are held to elect the 577 members of France’s


National Assembly, the centre of legislative power. Deputies are elected
for five years, except in the event of a dissolution of the National
Assembly during the mandate.
 
Deputies are elected by a system of direct universal suffrage by French
electors registered on the electoral roll. Voting is essentially a two-round
majority ballot.
 
A candidate can be reelected after the 1st round if he wins more than 50
% of the votes and a number of votes that is at least 25 % of the number
of electors on the electoral roll.
 
Failing that, a second round is held a week later. Only the top two
candidates from the first round and those having obtained at least 12.5 %
of the number of registered electors can stand.
 
The elected candidate is the one who wins the greatest number of votes
in the second round. In the event of a draw, the oldest candidate is
elected.
 
In 2022, the parliamentary elections are being held on Sunday 12th and
19th June 2022.
 
The National Assembly is one of two assemblies in the French Parliament,
the other chamber being the Senate. Its seat is at the Palais Bourbon in
Paris. The Assembly’s powers are set out in the Constitution. Its main
function is to vote on legislation together with the Senate. It examines
public bills, introduces private members’ bills and amendments. It also
votes all of the legislation.
 
Within the framework of finance bills and those on financing France’s
social security system, the National Assembly plays a key role. It has the
last word in the event of a disagreement with the Senate when voting on
legislation. It is also competent in the assessment of public policy.
Fundamentally, this means that it controls the application of the law.
Lastly, it checks government action through questions to government,
motions of censure and commissions of inquiry.
 
The Prime Minister, who is the head of the Government, is from the
parliamentary majority. As a rule, he is a member of the same party as the
elected President. However, in the history of the Vth Republic, this has
not always been the case. When this happens, it is known as a period of
coalition.
P@RTIE 3
FICHES
DE GRAMMAIRE
Cet ouvrage n’a pas vocation à être un livre de grammaire, mais il semble
utile de rappeler quelques règles de grammaire et de conjugaison de base.
Pour les personnes qui ont des difficultés en grammaire, il est utile de se
servir aussi de vos lectures pour améliorer votre grammaire. Lorsque vous
révisez, essayez de consacrer quelques minutes à la grammaire et à la
conjugaison par document. Il est utile de commencer par rechercher le(s)
temps employé(s) et analyser la structure des phrases afin de vous les
approprier pour les réutiliser.
 
Pour travailler directement la grammaire, voici une liste (non exhaustive)
de ressources :
 
Raymond Murphy, English Grammar in Use, Édition Cambridge University
Press
 
Harrap’s Grammaire anglaise, Édition Harrap’s
 
Michael Swan, Françoise Houdart, L’anglais de A à Z : Grammaire,
conjugaison et difficultés, Édition Hatier.
 
https://www.anglaisfacile.com
 
https://www.ispeakspokespoken.com/grammaire-anglais/
 
http://lestutosdehuito.com/index.php/la-grammaire-anglaise-pour-les-
nuls/
Fiche no 33 La conjugaison

LES TEMPS

§1 Le présent
En anglais, contrairement au français, il existe 3 temps au présent : le
présent simple, le présent continu et le présent « perfect ».

I. Le présent simple

A Comment le former ?
I/ you/we/you/they: base verbale (infinitif sans to)
He/she/it: base verbale+s
 
Voici un exemple avec le verbe « to judge » (juger) :
I judge
You judge
He/she judges
We judge
You judge
They judge
 
Exception :
• si le verbe se termine par -ch, -s, -sh, -x, -z, -o, on ajoute -es à la
3e personne du singulier et pas seulement -s.
Ex. to go (aller):
I go, you go, he/she goes, we go, you go, they go.
• si le verbe se termine par une consonne suivie d’un – y, le – y se
transforme en – i à la 3e.
Ex. to fly (voler)
 
I fly, you fly, he/she/it flies, we fly, you fly, they fly.
• le verbe être (to be) est irrégulier au présent simple
I am, you are, he/she/it is, we are, you are, they are.

B Comment former la négation ?


Il faut ajouter « do not » (don’t) ou « does not » (doesn’t)
Ex. I do not (don’t) work on Saturday.

C Comment former une question ?


Do you + base verbale?
Ex.: Do you eat cheese?

D Quand est-il utilisé ?


Actions récurrentes, habituelles :
Ex. They visit their parents every two weeks.
 
Vérités permanentes :
Ex. Water boils at 100 °C.
 
Sentiments :
Ex. I love chocolate.

II. Le présent continu

A Comment le former ?
I/ you/he, she, it/we/you/they + verbe « to be » conjugué au présent (I
am/you are/he is/we are/you are/they are) + base verbale (infinitif sans
to) + ING
 
Voici un exemple avec le verbe « to work »
I am working
You are working
He/she is working
We are working
You are working
They are working

B Comment former la négation ?


Ajouter « not » après le verbe « to be » et avant le verbe conjugué (base
verbale + ING)
 
Voici un exemple avec le verbe « to enjoy » (apprécier, aimer) :
I am not enjoying, you are not enjoying, he/she is not enjoying, we are
not enjoying, you are not enjoying, they are not enjoying.

C Comment former une question ?


Verbe « to be » conjugué + sujet + base verbale + ING ?
Ex. Is it snowing? Est-il en train de neiger ?

D Quand est-il utilisé ?


Action qui a lieu dans le présent et qui continue ou a une certaine durée.
L’utilisation de ce temps permet d’insister sur ce que l’on fait à l’instant où
l’on parle. Il est souvent traduit en français par « être en train de ».
I am proofreading a book in English. Je suis en train de corriger un livre en
anglais.
 
What are you doing? I am watching TV. Qu’est-ce que tu es en train de
faire ? Je regarde la télévision.

III. Le Présent perfect

Le présent perfect est un temps qui ne connaît pas d’équivalent en


français. Il est le plus souvent difficile à comprendre pour les
francophones.

A Comment le former ?
Le verbe « to have » au présent (I have, you have, he/she/it has, we have,
you have, they have) + participe passé du verbe (base verbale + ed ou
3e colonne pour les verbes irréguliers)
 
Ex. avec le verbe « to work »
I have worked
you have worked
he/she/it has worked
we have worked
you have worked
they have worked

B Comment former la négation ?


Il faut ajouter « not » après « have ».
Ex. I have not been there. Je n’ai pas été là-bas.

C Comment former une question ?


« Have » au présent + sujet + reste de la question
Have you ever played snooker? Avez-vous déjà joué au billard ?

D Quand est-il utilisé ?


C’est là que réside la difficulté majeure pour les francophones puisque
nous n’avons pas de temps équivalent en français. C’est un temps qui se
situe entre le présent et le passé.
 
• Action qui a commencé dans le passé et qui se continue dans le
présent.
I have played football for 3 years. Je joue du tennis depuis 3 ans.
 
• Action qui a eu lieu dans le passé et qui a des conséquences sur le
présent.
I have lost my keys. I cannot enter my house. J’ai perdu mes clefs. Je ne
peux pas rentrer chez moi.

Attention Il ne faut pas systématiquement traduire ce temps par du


passé composé. Dans le premier exemple, la situation est encore
actuelle et en français, il faut utiliser le présent. Dans le deuxième, on
constate les effets au présent d’une situation passée et il faut utiliser
un temps du passé, donc le passé composé.

Il existe aussi le présent perfect continu qui s’utilise de la même façon que le


présent perfect simple, mais qui permet d’insister sur la durée de l’action. Il
se forme en ajoutant « been » + base verbale +ING.
Ex. I have been teaching at the University for 10 years. J’enseigne à
l’Université depuis 10 ans.

§2 Le passé
L’anglais a deux temps du passé, le prétérit et le passé continu, qui sont
utilisés comme leurs équivalents du présent.
 
À l’inverse, le français en compte plusieurs passés, le passé simple,
l’imparfait et le passé composé.

I Le Prétérit ou passé simple

A Comment le former ?
Base verbale +ED.
Ex. to check (vérifier)
I checked
you checked
he checked
we checked
you checked
they checked
 
Il existe cependant de nombreux verbes irréguliers.
Une liste des verbes irréguliers concernant le domaine juridique est
présentée à la suite de ces explications.

B Comment former la négation ?


« did not » + base verbale
Ex. to clean (laver). I did not clean, you did not clean, he did not clean,
we did not clean, you did not clean, they did not clean.
C Comment former une question ?
« Did » + sujet + base verbale
Ex. Did you go to the cinema last week? Es-tu allé au cinéma la semaine
passée ?

D Quand est-il utilisé ?


• Action terminée sans lien avec le présent
Ex. I went to the pharmacy two days ago. Je suis allé à la pharmacie il y a
2 jours.
 
• Habitude qui a eu lieu dans le passé, mais ne se poursuit plus
I travelled to Lille every week when I was teaching at the University. Je
faisais le trajet à Lille toutes les semaines quand j’enseignais à l’Université.
 
• Action dans le passé pour laquelle on indique un moment précis
The moment he saw her, he knew he would spend the rest of his life with
her. Au moment où il l’a vu, il a su qu’il passerait le reste de sa vie avec elle.

II. Le Passé continu
A Comment le former ?
Verbe « to be » conjugué au prétérit (I was/You were/He was/We were/
You were/They were) + base verbale (infinitif sans to) + ING
 
Voici un exemple avec le verbe « to study » (étudier)
I was studying
You were studying
He/she was studying
We were studying
You were studying
They were studying

B Comment former la négation ?


Ajouter « not » après le verbe « to be » conjugué au prétérit et avant le verbe
conjugué (base verbale + ING)
 
I was not studying, you were not studying, he/she was not studying, we
were not studying, you were not studying, they were not studying.

C Comment former une question ?


Verbe « to be » conjugué + sujet + base verbale + ING ?
Ex. Was it snowing last week? Est-ce qu’il neigeait la semaine passée ?

D Quand est-il utilisé ?


• Action qui était en train de se dérouler dans le passé et qui a duré.
Ex. He was playing tennis every week when he was living in France. Il
jouait au tennis toutes les semaines quand il vivait en France.
 
• Action qui était en train de se dérouler dans le passé et qui est
interrompue par une autre toujours dans le passé (au prétérit).
Ex. I was walking to my office when the police arrested the suspect. Je
marchais vers mon bureau quand la police a arrêté le suspect.
 
On le traduit généralement par de l’imparfait, mais est aussi possible
d’utiliser l’expression « être en train de faire » dans le passé.

§3 Le Futur
I. Le futur simple

A Comment le former ?
Le futur se forme avec l’auxiliaire « will ». Ce temps est extrêmement simple.
Sujet + will + base verbale.
I will sue him (Je vais lui faire un procès)
You will sue
He/she will sue
We will sue
You will sue
They will sue

B Comment former la négation ?


Sujet + will + not + base verbale
Ex. I will not break the law. Je ne vais pas enfreindre la loi.

C Comment former une question ?


Will + sujet + base verbale ?
Ex.: Will you become a lawyer? Vas-tu devenir avocat ?

D Quand est-il utilisé ?


Pour exprimer une action dans le futur.

II. Le futur continu

A Comment le former ?
Sujet + « to be » (au présent) + going to + base verbale
I am going to work
You are going to work
He/she is going to work
We are going to work
You are going to work
They are going to work
 
Ex. I am going to write the lease contract. Je vais rédiger le contrat de
location.
 
Comment former la négation ?
Sujet + « to be » (au présent) + not + going to + base verbale
I am not going to send them an email. Je ne vais pas leur envoyer un
email.

B Comment former une question ?


Be (au présent) + sujet + going to + base verbale ?
Ex. Are you going to watch the game? Allez-vous regarder le match ? (Ou:
Vas-tu regarder le match ?)

C Quand est-il utilisé ?


Il s’emploie en français de la même façon que lorsque nous employons
« aller » pour le futur. C’est le plus souvent un évènement planifié qui va
intervenir dans un moment proche de celui où nous parlons.
Ex. I am going to do something. Je vais faire quelque chose.

§4 Le conditionnel

I. Comment le former ?

Sujet + would + base verbale


I would like to (J’aimerais)
You would like to
He/she would like to
We would like to
You would like to
They would like to
Ex. If I could, I would change lawyers. Si je pouvais, je changerais d’avocat.

II. Comment former la négation ?

Sujet + would + not + base verbale


If I were you, I would not challenge the court decision. Si j’étais vous, je
ne ferais pas appel de la décision de justice.

III. Comment former une question ?

Would + sujet + base verbale ?


Would you help me find my way to the tribunal? Pourriez-vous m’aider à
trouver mon chemin jusqu’au tribunal ?

IV. Quand est-il utilisé ?

Dans des formules de politesse : I would like to… (Je voudrais…)


Dans les cas d’incertitudes : If I knew, I would tell you. (Si je savais, je te le
dirais.)
 
Pour exprimer le futur dans le passé : I thought he would come. (Je pensais
qu’il viendrait.)
Fiche no 34 For, since, ago,
during et while

Ces mots s’emploient pour désigner un point de départ ou une durée en


anglais. Leur traduction, en particulier celle du mot « for », peut varier
selon le contexte, ce qui rend leur utilisation parfois complexe pour des
francophones.

FOR

« For » correspond aux mots français « depuis » et « pendant ». Il indique


la durée d’une action. Il peut être utilisé avec différent temps selon son
sens. Lorsqu’il indique un évènement qui a commencé dans le passé et se
poursuit, il signifie « depuis » et est utilisé avec le présent perfect ou le
présent perfect continue. Dans ce cas, contrairement à « since », on
insiste sur la durée et non sur le point de départ.
Ex. I have been studying law for 5 years. J’étudie le droit depuis 5 ans.
 
Dans les autres cas, le temps dépend du moment où l’action se déroule et
il se traduit par « pendant ».
Ex. He will stay in Montreal for a month. Il va rester à Montréal pendant
un mois.
Ex. He was sick for almost three weeks. Il a été malade pendant près de
trois semaines.

SINCE

« Since » est toujours traduit par « depuis » et indique le point de départ


d’un évènement. Il est utilisé avec le présent perfect. À la différence de
« for », il s’agit d’insister sur le point de départ et non sur la durée.
 
Ex. He has been studying law since he met a lawyer. Il étudie le droit
depuis qu’il a rencontré un avocat.

AGO

« Ago » + une indication de temps est traduit par « il y a ». Il précise le
moment où une action s’est déroulée dans le passé.
Ex. He became a lawyer twenty years ago. Il est devenu avocat il y a vingt
ans.

DURING

Il se traduit par « pendant » ou « durant » et il inscrit l’action dans une


période au cours de laquelle l’action s’est produite.
Ex. She travelled around Europe during the holidays. Elle a voyagé en
Europe pendant les vacances.

WHILE

Il se traduit également par « pendant », mais il introduit une


subordonnée, ce qui implique une phrase conjuguée.
Ex. She was talking on the phone while I was waiting for her. Elle parlait
au téléphone pendant que je l’attendais.
Fiche no 35 Much, many, a lot

MUCH

« Much » s’emploie suivi d’un indénombrable (work, money, wine,


food, etc.)
Ex. I do not have much work. Je n’ai pas beaucoup de travail.

MANY

« Many » s’emploie avec des noms indénombrables et est suivi d’un


pluriel (euro, people, pieces of bread, glasses of wine, etc.).
Ex. Many people left early. Beaucoup de personnes sont parties tôt.

A LOT OF, LOTS OF

« A lot of » ou « lots of » peuvent remplacer « much » ou « many », mais
cette formulation est plus familière.
Lots of cars are parked in the street. Il y a beaucoup de voitures garées dans
la rue.
You need a lot of money to be able to buy such a house. Tu as besoin de
beaucoup d’argent pour pouvoir acheter une telle maison.
Fiche no 36 Few, little, a few, a little

FEW (PEU DE)

« Few » s’utilise avec un nom dénombrable au pluriel et signifie « peu


de ».
Ex. Few cars are parked in the street. Peu de voitures sont garées dans la
rue.

LITTLE

« Little » s’utilise avec un nom dénombrable au pluriel et signifie « peu


de ».
Ex. I have little time to finish the exam. J’ai peu de temps pour finir
l’examen.

A FEW (QUELQUES)

« A few » s’utilise avec un nom dénombrable au pluriel et signifie


« quelques ».
Ex. A few people replied to my email. Quelques personnes ont répondu à
mon email.

A LITTLE (UN PEU DE)

« A little » s’utilise avec un nom indénombrable et signifie « un peu de ».
Ex. I would like a coffee with a little bit of milk and no sugar. Je voudrais
un café avec un peu de lait et sans sucre.
Fiche no 37 All, any, every,
everything, some, whole

ALL

« All » correspond en français à « tous » ou « tout » lorsque l’on considère


un ensemble. Il ne faut pas le confondre avec « every » qui est utilisé
lorsque le mot « tout » est utilisé dans le sens de « chaque ».
Ex. All of them have to go. Ils doivent tous partir.
 
« All day » veut dire « toute la journée » alors qu « every day » veut dire
« tous les jours » au sens de chaque jour.

ANY

« Any » est utilisé dans une phrase négative ou dans une question.
Ex. Do you have any legal books I can borrow? Avez-vous des livres de
droit que je peux emprunter ?
Ex. I do not have any family living close by. Je n’ai pas de famille vivant
dans les environs.

EVERY

« Every » a le sens de « chaque » en français, mais se traduit également


par « tout » ou « tous ».
Ex. I work from home every day. Je travaille tous les jours de la maison.

EVERYTHING

« Everything » se traduit par « tout » et est employé lorsqu’il ne se


rapporte à aucun nom et est donc utilisé comme pronom.
Ex. Everything is perfect. Tout est parfait.

SOME

« Some » est utilisé dans une phrase affirmative pour traduire « de », « de
la », « du », ou « des ».
Ex. I need some coffee to be able to focus. J’ai besoin de café pour être
capable de me concentrer.
I watched some videos on YouTube. J’ai regardé des vidéos sur YouTube.
I have some mud on my shoes. J’ai de la boue sur mes chaussures.
« Some » est aussi utilisé pour exprimer une quantité limitée. Il se traduit
alors par « certains » ou par « il y a ».
Ex. Some students will succeed. Certains étudiants vont réussir. Il y a des
étudiants qui vont réussir.

WHOLE

« Whole » signifie entier, mais peut être traduit par « tout » ou « toute ».
Ex. I am in London the whole week. Je suis à Londres la semaine complète.
Dans ce contexte il est synonyme de « all » et peut se traduire par « tout ».
Je suis à Londres toute la semaine.
Fiche no 38 Les comparatifs

LES COMPARATIFS DE SUPÉRIORITÉ
 (PLUS QUE)

Il s’agit de dire que quelque chose est plus… qu’une autre. En français,
nous utilisons toujours « plus que ». En anglais, cela dépend de la
longueur de l’adjectif.
 
Pour les adjectifs d’une syllabe ou de deux, il faut ajouter – er puis
« than ».
Ex. He is taller than her. Il est plus grand qu’elle.
 
Lorsque la dernière lettre est – y, il faut le remplacer par un i.
Ex. He is happier than her. Il est plus content qu’elle.
 
Lorsque la dernière lettre est – e, il suffit d’ajouter seulement le r.
Ex. He will arrive later. Il va arriver plus tard.
 
Lorsque l’adjectif se termine par une consonne précédée d’une seule
voyelle, il faut doubler la consonne.
Ex. The suitcase is bigger than I thought. La valise est plus grosse que je ne
pensais.
 
Pour les adjectifs plus longs, ayant plus de deux syllabes, il faut utiliser
« more than ».
Ex. It is more interesting than I thought. C’est plus intéressant que je ne le
pensais.
 
Il existe des irréguliers, voici les plus fréquents :
Good (bon) : better (meilleur, mieux)
Bad (mauvais) : worse (pire)
Far (loin) : farther or further (plus loin)
Much/many (beaucoup) : more (plus)
Little (peu) : less (moins)

LES COMPARATIFS D’INFÉRIORITÉ
 (MOINS QUE)

« Moins que » se traduit par « less than » et « moins de » par « less »
devant les noms singuliers et « fewer » devant les noms pluriels.
Ex. I work less than him. Je travaille moins que lui.
I have less work than him. J’ai moins de travail que lui.
I have fewer documents to read than him. J’ai moins de documents à lire
que lui.

LES ADVERBES

Ces règles s’appliquent aussi aux adverbes.


Ex. He was faster. Il était plus rapide.
 
Les adverbes courts finissant par un – ly pour lesquels il faut utiliser
« more » and « less ».
Ex. I did it more quickly than expected. Je l’ai fait plus rapidement que
prévu.
 
Il existe cependant une exception :
early (tôt) : earlier.
Fiche no 39 Les superlatifs

LES SUPERLATIFS DE SUPÉRIORITÉ (LE PLUS)

Le mécanisme est calqué sur celui des comparatifs de supériorité. Nous


reprendrons donc les mêmes exemples.
Il s’agit de dire que quelque chose est le plus…
 
Pour les adjectifs d’une syllabe ou de deux, il faut ajouter « the » devant
l’adjectif plus la terminaison – est.
Ex. He is the tallest. Il est le plus grand.
 
Lorsque la dernière lettre est – y, il faut le remplacer par un i.
Ex. He is the happiest. Il est le plus content.
 
Lorsque la dernière lettre est – e, il suffit d’ajouter seulement le st.
Ex. He is the latest. Il est le dernier.
 
Lorsque l’adjectif se termine par une consonne précédée d’une seule
voyelle, il faut doubler la consonne.
Ex. Our suitcase is the biggest. Notre valise est la plus grosse.
 
Pour les adjectifs plus longs, ayant plus de deux syllabes, il faut utiliser
« the most ».
Ex. It is the most interesting speech I’ve heard. C’est le discours le plus
intéressant que j’ai entendu.
 
Il existe des irréguliers, voici les plus fréquents :
Good (bon) : the best (le meilleur, le mieux)
Bad (mauvais): the worst (le pire)
Far (loin): the farthest or the furthest (le plus loin)
Much/many (beaucoup): the most (le plus)
Little (peu): the least (le moins)
LES SUPERLATIFS D’INFÉRIORITÉ (LE MOINS)

« Le moins » se traduit par « the least » s’il est suivi d’un singulier.
Ex. The police took the least time to reach the site of the accident.
C’est la police qui a mis le moins de temps pour rejoindre le lieu de
l’accident.
 
« Le moins de » se traduit par « the least » ou « the fewest » s’il est suivi
d’un pluriel.
Ex. This school is the best, but it accepted the least/fewest new students.
Cette école est la meilleure, mais c’est celle qui a accepté le moins de
nouveaux élèves.
 
« Le moins… possible » : « as little/few… as possible ».
Ex. They took as little time as possible to reach the site of the accident. Ils
ont mis le moins de temps possible pour rejoindre le lieu de l’accident.
Ex. They took as few days off as possible to save some for Christmas. Ils
ont pris le moins de congés possible pour en garder pour Noël.
 
« Au moins de, du moins » : « at least ».
Ex. At least she arrived before the end of the dinner. Au moins elle est
arrivée avant la fin du diner.
Ex. They have at least 100 legal books. Ils ont au moins 100 livres de droit.

LES ADVERBES

Ces règles s’appliquent aussi aux adverbes.


Ex. He was the fastest. Il était le plus rapide.
 
Les adverbes courts finissant par un – ly pour lesquels il faut utiliser
« most » and « least ».
Ex. He drove the most slowly possible. Il roulait le plus doucement possible.
Ex. slowly (doucement), quickly (rapidement), seriously (sérieusement),
dangerously (dangereusement), etc.
Il existe cependant une exception dans l’exception early (tôt) : earliest.
 
Certains ont des formes irrégulières :
Badly, worse, worst
Far, farther/further, farthest/furthest
Little, less, least
Well, better, best
P@RTIE 4
LEXIQUE
Anglais/Français

Abet (to abet somebody in a crime) : aider quelqu’un à commettre un


crime
Abettor : complice
Abortion  : avorter
Accomplice  : complice
Accusatorial : accusatoire
Act  : loi
Adjudicate (v.) : juger, décider
Advocate (v.) : défendre une cause [attention faux ami]
Agreement : accord, contrat
Alimony (USA) : pension alimentaire pour conjoint
Allege (v.) : alléguer
Amenability : justiciabilité
Appear (v.) : comparaître
Apprehend (v.) : arrêter, interpeller
Apprehension : arrestation [attention faux ami]
Assault : agression, (v.) commettre une voie de fait

Bail : caution [attention faux ami]


Bailiff : huissier de justice
Ballot : voter, bulletin de vote, scrutin
Ban : interdiction
Behead (v) : décapiter
Bench : banc
Bequeath (v.) : léguer
Betray (v.) : trahir
Betrayal : trahison
Bill : projet de loi (Royaume-Uni)
Bill of Rights : Déclaration des droits (10 premiers amendements de la
Constitution américaine)
Bind (v.) : lier, engager
Blackmail : chantage, (v.) faire chanter
Boilerplate : disposition type d’un contrat
Bona fide : valable, sérieux, vrai, authentique, bonne foi
Breach (v.) : transgresser, violer, violation, manquement
Break in/into : entrer par effraction
Break out : évasion
Brexit : Contraction de Britain exit, procédure de retrait du Royaume-Uni
de l’Union européenne
Bribe : pot de vin
Briber : corrupteur
Bribery : corruption
Burden of proof : charge de la preuve
Burglar : cambrioleur
Burial : enterrement, inhumation, obsèques

Case : affaire
Case Law : jurisprudence
Challenge (v.) : attaquer, récuser
Charge : accusation, charges, (v.) inculper
Cheat : escroc, (v.) escroquer, tricher
Claim : demande, (v.) prétendre, réclamer
Claimant : demandeur
Class action : action de groupe
Clear (v.) : innocenter
Clemency : clémence
Clerk : clerc, assistant administratif, greffier
Clue : indice
Co-defendant : coaccusé, codéfendeur
Collude (v.) : conspirer, être de connivence
Comply with (v.) : respecter la loi
Compound (v.) : régler à l’amiable
Compulsory : obligatoire
Conceal (v.) : receler
Condemn (v.) : condamner
Confess (v.) : avouer
Confine (v.) : emprisonner, séquestrer, confiner
Conservator : tuteur, curateur, administrateur
Conservatorship : tutelle, curatelle, mesure de protection
Consideration : contrepartie
Contempt : outrage
Contravene (v.) : contrevenir, enfreindre
Convict (v.) : déclarer coupable
Corroborate (v.) : corroborer
Corrupt : corrompu
Count : chef d’accusation
Creditor : créancier
Culprit : coupable, responsable
Custody : garde

Damage : dommages et intérêts, dommage


Data : données
Debt : dette
Debtor : débiteur
Deceit : tromperie
Deed : acte (notarié)
Default : défaillant
Defeat (v.) : battre (au sens de gagner), vaincre
Disaster : désastre, catastrophe
Discovery : communication des pièces
Dispute : litige
Down payment : acompte

Embezzle (v.) : détourner, escroquer


Enact (v.) : promulguer
Endorse (v.) : apposer sa signature
Enforce : exécuter
Enforcement : exécution
Epidemic : épidémie
Evidence : preuve, témoignage

Fair : juste, équitable


Falsely : injustement, faussement, à tort
Fee : honoraire, frais
File : dossier
Fine : amende
Firearm : arme à feu
Flaw : vice de forme

G, H

Guarantors : garants
Guilty : coupable
Heir : héritier
Hijack (v.) : détourner
Hostage : otage
Human rights : droits de l’homme

Indebteness : endettement
Indenture : contrat synallagmatique
Immunity : immunité
Impeachment : mise en accusation, récusation
Impersonator : imposteur
Implead (v.) : appeler en garantie
Impound (v.) : confisquer
Indefeasibility : irrévocabilité, imprescriptibilité
Indemnification : indemnisation
Indict (v.) : mettre en examen
Indictement : mise en examen, inculpation
Inheritance : héritage
Insolvency : insolvabilité
Insurgency : insurrection
Investigator : enquêteur
Investigation : enquête
Investor : investisseur
IPO : entrée en bourse

Jail : prison
Journal : procès-verbal
Judge : juge, magistrat
Judgement : jugement
Jurisdiction : ressort, compétence
Juror : juré

K, L

Kidnap (v.) : kidnapper


Launder (v.) : blanchir de l’argent
Law : droit, loi, justice
Lawful : légal
Lawmaker : législateur
Lawsuit : procès
Lawyer : avocat
Legacy : leg
Legal expert : juriste
Legalese : jargon juridique
Legalise (v.) : légaliser
Legislate (v.) : légiférer
Lender : prêteur
Liability : responsabilité
Libel : écrit diffamatoire
Lien : privilège
Litigant : plaideur
Litigation : litige, procès, contentieux
Loan : crédit, prêt
Lockdown : confinement
Lodge a complaint (v.) : porter plainte

Mediate (v.) : servir de médiateur


Membership : adhésion, appartenance
Mistake : erreur
Motive : mobile
MP ou Member of Parliament : Parlementaire (Royaume-Uni)

Notarise/notarize (v.) : certifier, authentifier


Notary : notaire
Null : nul, caduque
Nullification : annulation
Nullify (v.) : annuler

O, P

Oath : serment
Outbreak : épidémie
Packed : partial
Parent company : société mère
Patent : brevet
Penalty : peine
Pending : en instance
Perjurer : faux témoin
Personal data : données à caractère personnel
Plague : épidémie
Plaintiff : demandeur
Plea : plaidoirie, argument
Plead (v.) : plaider
Pleadings : conclusions
Pledge : gage, nantissement
Plot : complot, intrigue
Policy : politique, pratique, habitude
Pro bono : à titre gratuit
Promisee  : bénéficiaire d’une promesse
Promisor : promettant
Proof : preuve
Propound (v.) : demander l’homologation
Prosecute (v.) : poursuivre en justice
Provision : clause, disposition
Punitive damages : dommages et intérêts punitifs
Purge (v.) : innocenter

Q, R

Quarantine : quarantaine
Question : question, (v.) questionner, interroger
Racket : extorsion
Racketeering : criminalité ou délinquance organisée
Ransom : rançon
Rape : viol, (v.) violer
Rapist : violeur
Real estate : immobilier
Rebellion : rébellion
Record : procès-verbal, casier, (v.) enregistrer, rapporter
Release : libération, mise en liberté, (v.) libérer, relâcher
Repeal : abrogation, annulation, (v.) annuler, abroger
Repent (v.) : se repentir
Respite : sursis
Rightful : légitime
Riot : émeute
Rob (v.) : voler
Robbery : vol, hold-up
Round : (munition) cartouche
Rule : règle, loi, (v.) juger, décider
Ruling : décision
S

Security : sûreté
Sentence : condamnation, peine, (v.) condamner
Serve (v.) : notifier
Share : action (dans une entreprise), part social
Shooting : fusillade
Shortage : pénurie
Sit (v.) : siéger
Slander : diffamation, calomnie, (v.) diffamer
Slaughter : massacre, massacre (v.)
Slush fund : caisse noire
Smuggle (v.) : passer en contrebande
Statement : déposition, constat
Statute : loi
Statutory : légal, statutaire, juridique
Steal (v.) : voler
Strike off (v.) : rayer
Sua ponte : d’office
Subdue (v.) : réprimer, maîtriser, soumettre
Submit (v.) : renvoyer, plaider
Subpoena : citation à comparaître, assignation
Sue (v.) : attraire au tribunal, engager des poursuites
Surety : garant, caution, sûreté
Surrender (v.) : se rendre, céder, abandonner
Surrogacy : maternité de substitution
Surrogate mother : mère porteuse

Testify (v.) : témoigner, déclarer sous serment


Testimony : témoignage, déposition
Theft : vol
Thief : voleur
Throne : trône
Tortfeasor : auteur d’un délit civil
Transferee : cessionnaire
Trespass : violation de propriété
Trespasser : intrus
Trial : procès
Trust : fidéicommis, administrateur
Trustee : fondé de pouvoir, fidéicommissaire, curateur
Trusteeship : fidéicommis, curatelle, tutelle
Truth : vérité
Truthful : honnête
Try (v.) : juger

U, V

Unconscionability : disproportion manifeste


Undertake to (v.) : s’engager à
Undisputed : incontesté
Vault : chambre forte
Vindicate (v.) : innocenter
Violate (v.) : enfreindre
Void : nul
Voidable : annulable, résiliable
Voire dire : procédure de sélection des jurés
Vouch for (v.) : se porter garant de
Vote (v.) : voter

W, X, Y, Z

Warrant : mandat
Warrantor, warranter : garant, débiteur
Warrior : guerrier, défenseur (d’une cause, sens figuré)
Whistleblower : lanceur d’alerte
Win (v.) : gagner
Withdraw (v.) : se retirer
Withdrawal : retrait
Witness : témoin, (v.) témoigner
Writ : décret, assignation
Written law : droit écrit
Wronfgful : illicite, illégal, injustifié
Français/Anglais

À titre gratuit : Pro Bono


Abrogation, annulation, annuler, abroger : repeal
Accord, contrat : agreement
Accusation, charges, inculper : charge
Accusatoire : accusatorial
Acompte : down payment
Acte (notarié) : deed
Action de groupe : class action
Action (dans une entreprise) : share
Affaire : case
Agression, agresser : assault
Aider quelqu’un à commettre un crime : abet (to abet someone in a
crime)
Alléguer : allege
Amende : fine
Annulable : voidable
Annulation : nullification
Annuler : nullify, quash
Appeler en garantie : implead
Apposer sa signature : endorse
Arrestation : apprehension
Arme : weapon
Arme à feu : firearm
Arrêter : apprehend
Attraire, engager des poursuites : sue
Auteur d’un délit civil : tortfeasor
Avocat : lawyer, attorney, solicitor, barrister
Avortement : abortion
Avorter : to have an abortion, to carry out (ou to perform) an abortion
Avouer : confess

Balle réelle : live round


Balle : bullet
Banc : bench
Blanchir de l’argent : launder
Bourse (entrée en) : IPO
Brevet : patent
Bulletin de vote : ballot

Caisse noire : slush fund


Cambrioleur : burglar
Caution : bail
Certifier, authentifier : notarise/notarize
Cessionnaire : transferee
Chantage, faire chanter : blackmail
Charge de la preuve : burden of proof
Chef d’accusation : count
Citation à comparaître, assignation : subpoena
Clause, disposition : provision
Clémence : clemency
Clerc : clerk
Coaccusé, codéfendeur : co-defendant
Comparaître : appear
Compétence : jurisdiction, competence
Complice : abettor, accomplice
Complot : plot
Conclusions : pleadings
Condamnation, peine, condamner : sentence
Condamner : condemn, sentence
Confinement : lockdown
Confisquer : impound
Conspirer : collude
Contrat : agreement, contract, indenture, pact
Contrepartie : consideration
Contrevenir, enfreindre : contravene
Corroborer : corroborate
Corrompu : corrupt
Corrupteur : briber
Corruption : bribery
Coupable : culprit, guilty
Créancier : creditor
Crédit : loan
Criminalité ou délinquance organisée : racketeering

D’office : Sua Ponte


Débiteur : Debtor
Décapiter : Behead (v)
Décision : ruling
Déclarer coupable : convict
Décret, assignation : writ
Défaillant : default
Défendre une cause (attention faux ami) : advocate
Défenseur (d’une cause) : warrior
Demande, prétendre, réclamer : claim
Demander l’homologation : propound
Demandeur : claimant, plaintiff
Déposition, constat : statement
Désastre : disastear
Détourner : hijack
Détourner, escroquer : embezzle
Dette : debt
Diffamation, diffamer : slander
Disposition type d’un contrat : boilerplate
Dommages et intérêts : damage
Dommages et intérêts punitifs : punitive damages
Données à caractère personnel : personal data
Dossier : file
Droit écrit : written law
Droit, loi, justice : law
Droits de l’homme : human rights

Émeute : riot
Emprisonner, séquestrer : confine
En instance : pending
Endettement : indebtness
Enfreindre : violate
Entrer par effraction : break in/into
Épidémie : epidemic, outbreak, plague
Escroc, escroquer, tricher : cheat
Évasion : break out
Exécuter : enforce (to)
Exécution : enforcement
Extorsion : racket

Faux témoin : perjurer


Fidéicommis, administrateur : trust
Fidéicommis, curatelle, tutelle : trusteeship
Fondé de pouvoir, fidéicommissaire, curateur : trustee
Fusillade : shooting

Gage : pledge, security


Gagner : win
Garant, caution, sûreté : surety
Garant, débiteur : guarantor, warrantor, warranter
Garde : custody
Guerrier : warrior

H
Héritier : heir
Héritage : inheritance
Honnête : truthful
Honoraire : fee
Huissier de justice : bailiff

Illicite, illégal, injustifié : wrongful


Immobilier : real estate
Immunité : immunity
Imposteur : impersonator
Imprescriptibilité : indefeasibility
Incontesté : undisputed
Inculpation : indictment
Indemnisation : indemnification
Indice : clue
Injustement, faussement, à tort : falsely
Innocenter : clear, purge, vindicate
Insolvabilité : insolvency
Insurrection : insurgency
Interroger : question
Interdiction: ban
Intrus : trespasser
Investisseur : investor
Irrévocabilité : indefeasibility

Jargon juridique : legalese


Juge, magistrat : judge
Jugement : judgement
Juger : try
Juger (décider) : adjudicate
Juré : juror
Jurisprudence: case law
Juriste : legal expert
Juste (équitable) : fair
Justiciabilité : amenability

K, L

Kidnapper: kidnap
Lanceur d’alerte : whistleblower
Leg : legacy
Légal : lawful
Légal, statutaire, juridique : statutory
Légaliser : legalise
Légiférer : legislate
Législateur : lawmaker
Légitime : rightful
Léguer : bequeath
Libération : release
Libérer : release
Lier : bind
Procès, contentieux : litigation
Litige : dispute
Loi : statute, law, act

Mandat : warrant, mandate


Massacre : slaughter
Massacrer : slaughter
Mère porteuse : surrogate mother
Mettre en examen : indict
Mobile : motive

Nantissement : collateral, pledge, security


Notaire : notary
Notifier : serve
Nul : null and void
O

Obligatoire : compulsory
Obsèques : burial
Ordonnance (d’une juridiction) : order, ruling
Otage : hostage
Outrage : contempt

P, Q

Parlementaire (Royaume-Uni) : MP ou Member of Parliament


Partial : packed
Passer en contrebande : smuggle
Peine : penalty
Pénuerie : shortage
Pension alimentaire : alimony/child support (USA)
Plaider : plead
Plaideur : litigant
Plaidoirie : plea
Politique : political, policy
Porter plainte : lodge a complaint
Pot de vin : bribe
Poursuivre en justice : prosecute
Preuve : proof, evidence
Prêt : loan
Prêteur : lender
Prison : jail, prison
Privilège : lien
Procédure de sélection des jurés : voire dire
Procès : lawsuit, trial
Procès-verbal : journal, record
Projet de loi (Royaume-Uni) : Bill
Promettant : promisor
Promulguer : enact
Quarantaine : quarantine
Questionner, interroger : question
R

Rançon : ransom
Rayer : strike off
Rébellion : rebellion
Receler : conceal
Règle, loi, juger, décider : rule
Régler à l’amiable : compound
Relâcher : release
Se rendre : surrender
Renvoyer : submit
Réprimer : subdue, repress
Respecter la loi : comply with
Responsabilité : liability
Ressort : jurisdiction
Retrait : withdrawal

Santé : health
S’engager à : undertake to
Se porter garant de : vouch for
Se repentir : repent
Se retirer : withdraw
Serment : oath
Servir de médiateur : mediate
Siéger : sit
Société mère : Parent company
Sûreté : security
Sursis : respite
Synallagmatique (contrat) : indenture

Témoignage, déposition : testimony


Témoigner, déclarer sous serment : testify, witness
Témoin : witness
Trahir : betray
Trahison : betrayal
Transgresser : breach
Tromperie : deceit
Trône : throne

U, V, W, X, Y, Z

Valable, sérieux, vrai, authentique, bonne foi : bona fide


Vérité : truth
Vice de forme : flaw
Viol, violer : rape
Violation de propriété : trespass
Violeur  : rapist
Vol : robbery theft
Voler : rob, steal
Voleur : thief
Voter : vote, ballot
Index

Adverbes 1
Angleterre 1
Artificial intelligence 1
Associate Justices 1
Attorney 1
Attorney General 1
Avocat 1
Backstop 1
Barrister 1
Bijuridisme 1
Blogs juridiques 1
Brett Kavanaugh 1
Brexit 1, 2, 3
Cabinet 1
Cannabis 1, 2
Capitole 1
Capitol Hill 1
Caucus 1
Chambre des communes 1, 2
Chambre des Lords 1
Chambre des représentants 1
Chancery division 1, 2
checks and balances 1
Chief Justice 1
Civil law 1
Civil service 1
Common law 1
Commonwealth 1, 2
Commonwealth Fund for Technical cooperation (CFTC) 1, 2
Comparatifs 1
Congrès des États-Unis 1
Conjugaison 1
Conseil constitutionnel 1
Constitutional Council 1
Counsel 1
County Courts 1, 2
Cours fédérales de district 1
Cour suprême 1
Court of appeal 1, 2
COVID-19 1
Crown Court 1, 2, 3
Decriminalisation 1
Democratic Party 1
Dépénalisation 1
Député 1
Destitution 1
Discours du trône 1
Discriminations 1
District Courts 1
Divisional courts 1
Données personnelles 1
Drogues 1
Drugs 1
Église anglicane 1, 2
Election Day 1
Employment Tribunals 1, 2
England 1
Equity 1
États-Unis 1
European Union 1
Executive department 1, 2
Executive Office of the President 1
Family division 1
Federal District Courts 1
France 1, 2
GDPR 1
Gouvernement 1
Grammaire 1
Grands électeurs 1
Guerre 1, 2
Harvey Weinstein 1
High Court of Justice 1
House of Lords 1, 2
House of Representatives 1, 2
Immigration 1, 2
Impeachment 1, 2
Inauguration Day 1
Independent agencies 1
Intelligence artificielle 1
Jeffrey Epstein 1
Justice prédictive 1
justices of the peace 1, 2
Law Lords 1
Lawyer 1
Légalisation 1
Lord Chief Justice 1, 2
Magistrates' Courts 1, 2
Maison Blanche 1, 2
Master of the Rolls 1, 2
Monarque 1, 2
mouvement #metoo 1
Pairs 1
Pandémie 1
Parti démocrate 1
Parti républicain 1
Passé continu 1
Pays de Galle 1
Personal data 1
Pouvoir exécutif 1
Predictive justice 1
Président de la République 1
Président des États-Unis 1
Président (États-Unis) 1
President of the French Republic 1
Primaires 1
Proceeds of Crime Act, 1
Queen’s Bench division 1, 2
Racism 1
Reine 1, 2
Religion 1
Republican Party 1
RGPD 1
Roi 1
Royaume-Uni 1
Russie 1
Sanction royale 1
Sénat américain 1
Senate 1, 2
Shadow cabinet 1
Shutdown 1, 2
Solicitor 1
State of the Union 1
Superlatifs 1
Supreme Court 1, 2, 3
Supreme Court of the United States (SCOTUS) 1
Systèmes mixtes 1
Tax Chamber 1, 2
Ukraine 1, 2, 3
Union européenne 1, 2
UNITED KINGDOM 1
United States 1
United States Congress 1
Vaccination 1, 2
Validation royale 1
Vladimir Poutine 1
Wales 1
War 1
Zone euro 1

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