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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche


scientifique

Réalise par : Messabihi Djamila


INTRODUCTION

Le drainage est une technique d’aménagement hydro-agricole destinée à réduire ou supprimer


l’excès d’eau sur des parcelles qui en sont affectées.

Le drainage apporte des avantages certains en terme de régularité des rendements, facilité
d’intervention sur les parcelles et choix des variétés. Il permet une meilleure exploitation des
terres agricoles, en régularisant, diversifiant et sécurisant la production. Il donne ainsi à
l’exploitant une plus grande faculté d’adaptation à l’évolution de l’environnement
économique de son exploitation et favorise la qualité de toutes les productions.

Le mot drainage revêt plusieurs sens selon le domaine ou la discipline qui l’emploie. Le
dictionnaire de l’Académie Française (1992) distingue 4 sens au mot drainer :

 - généralement, évacuer l’excès d’eau des terrains trop humides ;


 - en hydrologie, conduire les eaux d’un réseau hydrographique ;
 - en chirurgie, évacuer des suppurations ;
 - au figuré, attirer et canaliser des capitaux, populations, etc.
Un terrain agricole d’une superficie de 113,5 hectares (SAU), la zone est en dépression et le
drainage naturel y est très faible.

Elle fait partie d’un vaste ensemble à drainer ; les apports latéraux seront donc négligés.

Elle est devisée en 3 lots principaux :

 Lot A1 :22,5 ha projet d’installation de jeunes vergers


 Lot A2 :8 ha réservés principalement au maraichage
 Lots B, C, D réservés aux grandes cultures et cultures industrielles suivant rotation

Superficie : 83 ha

Cette zone sera traversée par un canal collecteur (sur le thalweg) qui draine 3 zones en amant
(débit max 205 l/s).

Sur l’ensemble du terrain, il existe une couche imperméable située en moyenne à une
profondeur de 3 m (sans fortes variations). Cette couche est responsable du mauvais drainage.
Analyse fréquentielle des pluies
L'analyse fréquentielle est une méthode statistique de prédiction consistant à étudier les
événements passés, caractéristiques d'un processus donné (hydrologique ou autre), afin d'en
définir les probabilités d'apparition future.

Cette prédiction repose sur la définition et la mise en œuvre d'un modèle fréquentiel, qui est
une équation décrivant le comportement statistique d'un processus. Ces modèles décrivent la
probabilité d'apparition d'un événement de valeur donnée.

L’objectif de cet exercice est d’estimer les débits de pointes (débits maximaux)
correspondants à un certain temps de retour, c’est-à-dire à une certaine probabilité
d’apparition donnée.

Statistique d’une série de données –Gumbel

1. Préparation de la série de données des débits de pointe.

* Trier les valeurs dans l’ordre croissant.


* Attribuer un rang à chaque valeur.

2. Calcul de la fréquence empirique pour chaque rang (Hazen)


Estimer la probabilité de non dépassement F (xi) qu’il convient d’attribuer à chaque
valeur xi. Il existe de nombreuses formules d’estimation de la fonction de répartition à
l’aide de la fréquence empirique. Elles reposent toutes sur un tri de la série par valeurs
croissantes permettant d’associer à chaque valeur son rang r. Des simulations ont
montré que pour la loi de Gumbel, il faut utiliser la fréquence empirique de Hazen :

Où r est le rang dans la série de données classée par valeurs croissantes, n est la
taille de l’échantillon, x[r] la valeur de rang r.

3. Calcul de la variable réduite « u » du Gumbel

L’avantage d’utiliser la variable réduite est que l’expression d’un


quantile est alors linéaire :

4. Représentation graphique des couples (ui, xi) de la série à ajuster


5. Ajustement d’une relation linaire de type aux couples (ui, xi) et en déduire les deux
paramètres (a et b).

coefficients ‘a’ et ‘b’


b a
7,899615 25,47883
6. Utilisation du modèle statistique pour estimer des débits de pointe de différents temps
de retour T.

Qmax
rang jour1 jour3 jour7 F(x1) U(x) T Qpmax estime
1 10,1 16,9 30 0,02 -1,364 1,020 13,2 14,703
2 15 27 35 0,06 -1,034 1,064 15,4 17,307
3 18 32 37 0,1 -0,834 1,111 16,83 18,890
4 23 33 44 0,14 -0,676 1,163 18,09 20,138
5 24 35 60,3 0,18 -0,539 1,220 19,08 21,219
6 27 39 61 0,22 -0,415 1,282 20,81 22,202
7 27 40 61,5 0,26 -0,298 1,351 21,83208 23,125
8 30 45 62 0,3 -0,186 1,429 23 24,012
9 31,3 46 63 0,34 -0,076 1,515 25,41 24,880
10 35 46,6 67,5 0,38 0,033 1,613 27,59 25,739
11 35 49 69 0,42 0,142 1,724 27,99 26,602
12 35 55 70,3 0,46 0,253 1,852 29,65 27,477
13 35 55 74,5 0,5 0,367 2,000 30,47 28,374
14 38 56,3 75,1 0,54 0,484 2,174 30,82 29,304
15 38,3 58 80 0,58 0,607 2,381 32,55 30,278
16 39 58,8 81 0,62 0,738 2,632 33,25 31,309
17 40 63 83 0,66 0,878 2,941 33,6 32,417
18 45 73,4 84,2 0,7 1,031 3,333 35,47 33,623
19 45 75,1 86,5 0,74 1,200 3,846 37,27 34,961
20 45 76 87 0,78 1,392 4,545 37,43 36,479
21 46 80 97 0,82 1,617 5,556 37,99 38,254
22 48 80 106,1 0,86 1,892 7,143 41,5 40,422
23 55 80,6 107 0,9 2,250 10,000 43,67 43,256
24 66 86,8 112,3 0,94 2,783 16,667 45,4 47,461
25 92,5 99,8 126 0,98 3,902 50,000 52,66 56,303

    Période de retour T 50 10 2 ans


Probabilité de non dépassement Qp 0,98 0,9 0,5  
  Variable réduite de Guembel 3,902 0,878 -1,364  
  Qp pour période de retour T 56,30264 32,41655 14,70332 m3/s
Analyse et calcul de la conductivité hydraulique

1) Calcul de la fréquence au non dépassement correspondant à chaque


valeur mesurée K pour les 3 lots
2) Calcul des moyennes et écart types des 3 séries de K (m/j) pour les
lots
A2 A1 B,C,D
0,07 0,03 0,12
0,095 0,12 0,15
0,15 0,12 0,175
0,15 0,14 0,18
0,16 0,15 0,185
0,18 0,17 0,19
0,2 0,18 0,19
0,25 0,18 0,2
0,31 0,185 0,2
0,37 0,2 0,22
  0,21 0,22
M(A2) 0,1935   0,25 0,25
0,09309
E(A2) 6   0,25 0,25
0,20033
M(A1) 3   0,3 0,25
0,10929
E(A1) 1   0,52 0,26
M(B,C,D) 0,2732     0,29
0,11405
E(B,C,D) 3     0,31
    0,31
    0,33
    0,34
    0,35
    0,35
    0,4
    0,46
    0,65

3) Comparaison des moyennes deux a deux :


 Comparaison des variances par le test F de Fisher (F obs et Fcr)
S ² 1/σ ² 1
Fob= S ² 2/σ ² 2

Fcri
Fobs(A2,A1) 0,571447 2,54
Fobs(A2,BCD
) 0,120467 2,235
Fobs(A1,BCD
) 0,21081 2,09
Fobs<Fcr au seuil 0.005  le test des variances est accepté, on peut alors comparer les moyennes.
 Comparaison des moyennes par le test t de Student

X 1−X 2
tob=
σ
√ 1 1
+
n1 n2

- Xi: Moyenne observée des conductivités hydrauliques de lot i


- σ i : Variance population

σ=
√ SCE 1+ SCE 2
n1−n 2−2

tcri
tobs(A2,A1) 0,155691 2,06
tobs(A2,BCD) 1,906647 2,03
tobs(A1,BCD) 1,936563 2,02

tob<tcr au seuil 0.005  L’hypothèse des égalités des moyennes est maintenue.

Donc :

0,22234
K= 4 m/j

La conductivité hydraulique est la moyenne générale des conductivités hydrauliques de


chaque lot.
Calcul du débit critique
La formule du débit critique est :

qc=(Pinf-S)/t
Avec :

Pinf : la pluie infiltrée


S : la variation du stock

Et t=1 ; t=3 ; t=7

Donc pour calculer qc il faut d’abord calculer la pluie infiltrée et la variation du stock

 Pour la pluie infiltrée :


Pinf =Pb*0,9-ETP*j avec ETP=1,5mm/j
Pb=a*Xb
Pb : la pluie brute
‘a’ et ‘b’ : deux paramètres sont obtenus a partir de la représentation
graphiques des couples (ln(x) ; ln(p)) (ln (p) en fonction de ln (x))

 
T X P LN(X) LN(P) Alpha Beta Dt Pb Pinf
1 10,1 0 2,313 1 9,800 5,351
1,09861
1,02 9,8 0,55
3 16,9 2 2,827 3 17,933 -4,241
7 30 1,94591 3,401 7 28,578 -5,102
1 35 0 3,555     1 35,230 -5,333
1,09861
2
3 55 2 4,007 35,23 0,389 3 54,015 25,696
7 74,5 1,94591 4,311     7 75,103 -6,466
1 55 0 4,007     1 55,090 -6,011
1,09861
10
3 80,6 2 4,389 55,09 0,342 3 80,214 42,997
7 107 1,94591 4,673     7 107,176 -7,009
1 92,5 0 4,527     1 89,030 -6,791
1,09861
50
3 99,8 2 4,603 89,03 0,154 3 105,442 73,222
7 126 1,94591 4,836     7 120,138 -7,254
 La variation du stock
S=µ*hc
µ=3,5%=0,035
Et hc= (0,3 ; 0,6 ; 0,8)

Ds
0,3 0,6 0,8
10,5 21 28

 Calcul du débit 
qc(mm/j)
0,3 0,6 0,8
-3,18 -13,68 -20,68
0,379774 -3,12023 -5,45356
0,674299 -0,8257 -1,8257
19,707 9,207 2,207
11,20444 7,704441 5,371108
6,656067 5,156067 4,156067
37,581 27,081 20,081
19,06409 15,56409 13,23076
10,77973 9,279732 8,279732
68,127 57,627 50,627
26,63256 23,13256 20,79922
12,44635 10,94635 9,946352
Analyse des relevés piézométriques
Une année de mesure avec un relevé de profondeur de la nappe tous les 7 jours sauf a partir
du 26/8, période pour laquelle les relevés ont été mensuels (faibles fluctuations).
L’année de mesure a correspondu a une année de très forte pluviométrie pou cette région
(600mm) et peut donc servir l’indication pour les recharges a la nappe durant les périodes
pluvieuses (il n’y a pas eu d’irrigation cette année).
En fonction de la porosité de drainage, on pourra avec ces valeurs, définir les recharges à la
nappe et apprécier le drainage naturel.

R(mm/j) D(mm/j)
150  
8,57
90
0,42
93
9,28
28  
0 4
5
35
2,14
20
26 0,85
3,71
0
2,86
20  
26   0,86
31   0,71
36   0,71
40   0,57
50 1,4
2,7
31
42 1,57
28 2
40   1,7
50   1,4
59   1,28
68   1,28
75   1
82   1
88   0,85
93  
0,71
98  
102   0,57
106   0,57
109   0,42
112   0,42
115   0,42
118   0,42
120   0,28
123   0,42
125   0,28
142   0,57
155   0,43
163   0,26
168   0,17
 Déduire la recharge maximale et le drainage maximal :
Rmax Dmax
9,29 5
Rmin Dmin
2 0,17

 Calcul de l’écartement entre les drains pour différentes valeurs de qc :


On a qc= (4×K×H2+8×K×d×H)/E2
Donc E=√ ¿ H2+8×K×d×H)/qc)

qc K d Hc E
0,6 29,06544
0,001 0,22 0,5
0,8 35,59775
0,6 22,59203
0,002 0,22 0,5
0,8 25,17141
0,6 16,78094
0,003 0,22 0,5
0,8 20,55237
Conclusion
Il est évident que pour une situation donnée, plus on place les drains à grande profondeur
moins il en faut d'où une diminution du coût du réseau.

Cependant un drain profond coûte plus cher par unité posée car son diamètre est plus grand et
l'énergie mise en œuvre également.

Malgré tout le coût d'un réseau de drainage décroît avec l'accroissement de profondeur
jusqu'à un optimum au delà duquel l'accroissement des charges dues au diamètre et l'énergie
devient supérieur à la diminution de charge due au nombre total des drains.

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