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Optimisation énergétique
de l’exploitation
Rendre les bâtiments plus efficaces
Optimisation énergétique de l’exploi-
tation – Rendre les bâtiments plus
efficaces
Avril 2021
Préambule
tribution et production énergétiques orien- générés par une commande non appro-
tée sur les besoins ne fonctionne pas. priée, si la fourniture et la pose ont été
C’est pourquoi les défauts découverts dans effectuées correctement?
le cadre d’une OéE doivent être immédia-
tement signalés au propriétaire. C’est à lui Investissement versus optimisation
de prendre ensuite des mesures pour les Il est possible que des mesures identifiées
éliminer. lors du relevé de l’état existant (voir cha-
Ainsi, une OéE n’englobe pas uniquement pitres 4.1 à 4.3) baissent effectivement la
les mesures d’optimisation réalisées dans consommation totale d’énergie finale,
le cadre du projet. Elle fournit également mais impliquent des investissements im-
des pistes sur des mesures d’assainisse- portants. Il arrive aussi que des mesures
ment possibles qui doivent être lancées recommandées apparaissent dont la durée
dans des projets séparés. Le tableau 1.1 d’amortissement dépasse 2 ans. De telles
fournit une délimitation entre les deux. mesures ne doivent jamais faire partie d’un
La délimitation par rapport à l’élimination projet OéE. Elles doivent toujours consti-
des défauts n’est souvent pas facile. Ré- tuer un mandat séparé de prestations de
pondre aux questions suivantes peut clari- planification. Par contre, elles peuvent
fier cette délimitation: qu’est-ce qui a été éventuellement figurer comme mesures
commandé précisément? Dans quelle d’amélioration dans une convention d’ob-
configuration et avec quels paramètres de jectifs (voir chapitre 1.5).
fonctionnement? Qui élimine les défauts
Un monitorage
énergétique fait
toujours partie inté-
grante d’une OéE.
(Source: Minergie)
1.3 Bénéfices pour proprié- ]]Des défauts d’une installation sont iden-
taire, exploitant et utilisateur tifiés et peuvent être éliminés par les res-
ponsables.
En particulier en cas d’objets de grande ]]Avantages sur le plan commercial et de
ampleur avec différents partenaires, la si- la communication: la politique, la société
tuation est complexe. Les bénéfices princi- et les consommateurs exigent des actions
paux d’une OéE sont commentés ci-dessous dans le domaine de la durabilité de la part
par partenaire concerné. Certains bénéfices des entreprises.
sont aussi profitables à plusieurs groupes. ]]Les grands consommateurs dans le sens
des lois cantonales sur l’énergie doivent
Avantages pour les propriétaires soit conclure un accord sur les objectifs,
]]L’émission directe et indirecte de pol- soit effectuer une analyse énergétique
luants et de gaz à effet de serre est réduite. (www.endk.ch) [2]. Dans les deux cas,
Cela peut éventuellement aboutir à un l’OéE représente une mesure significative.
remboursement de la taxe sur le CO2. Dans
tous les cas, une telle réduction améliore Avantages pour les exploitants
l’image de l’entreprise. ]]Des coûts pour la maintenance et pour
]]L’OéE révèle les mesures les plus écono- l’exploitation peuvent être réduits par l’op-
miques pour l’augmentation de l’efficacité timisation énergétique de l’exploitation.
énergétique et elle les réalise de manière ]]Un monitorage qui saisit les grandeurs
permanente. énergétiquement déterminantes permet
]]Des investissements présumés ou déjà au-delà du projet OéE d’avoir des argu-
prévus pour des augmentations de capa- ments pertinents face au propriétaire.
cité ou de performance peuvent être évités ]]L’exploitant acquiert des connaissances
ou remis à plus tard. dont il peut éventuellement tirer profit ail-
]]Une exploitation énergétiquement opti- leurs.
misée peut prolonger la durée de vie des
installations, réduire les défaillances et Avantages pour les utilisateurs
augmenter la sécurité de fonctionnement. ]]Les installations exploitées de manière
Par conséquent, une OéE apporte une optimale améliorent en général le confort.
contribution essentielle à la préservation ]]Étant donné que les coûts d’exploitation
et à l’augmentation de la valeur d’un bien sont souvent répercutés sur les utilisateurs,
immobilier. ceux-ci en profitent également sur le plan
financier.
Illustration 1.3:
Les grands consom-
mateurs, tels que
les centres de calcul,
représentent un
grand potentiel en
matière d’OéE.
(Photo: pinkeyes/
stock.adobe.com)
9
Optimisation énergétique de l’exploitation
des défauts
Supplément perçu sur le réseau est repris dans les lois et ordonnances can-
En plus de la quantité d’énergie consom- tonales sur l’énergie, ceci sans modifica-
mée, les consommateurs d’électricité payent tion de ses parties déterminantes.
un supplément sur le réseau – en quelque Le premier MoPEC a été approuvé en
sorte pour l’utilisation du réseau (art. 35ss 1992, le plus récent le 9 janvier 2015 [2].
de la loi sur l’énergie [6]). Les entreprises, Le 20 avril 2018, il a été mis à jour sur le
dont les frais d’électricité représentent au plan éditorial, par exemple pour la réfé-
moins 10 % de la valeur ajoutée brute, ob- rence aux normes. Les préparatifs sont
tiennent le remboursement intégral du sup- actuellement en cours pour la prochaine
plément sur le réseau qu’elles ont acquitté édition du MoPEC.
(art 39ss LEne). Une des conditions est Avec la reprise des contenus déterminants
l’amélioration de leur efficacité énergétique, du MoPEC dans les législations cantonales,
arrêtée par convention d’objectifs avec la l’uniformisation de la mise en œuvre en
Confédération. Suisse progresse. Dans le détail, les dispo-
sitions cantonales peuvent toutefois diver-
MoPEC ger les unes des autres et il faut bien exa-
La législation fédérale (loi sur l’énergie, loi miner les prescriptions en vigueur au cas
sur l’approvisionnement en électricité, loi par cas. Le site Internet de l’EnDK (www.
sur le CO2, et autres) délègue aux cantons endk.ch) [8] donne un aperçu à ce sujet.
différentes tâches de politique climatique et Le MoPEC 2014 exige une OéE pour tous
énergétique. Des dispositions fédérales sont les bâtiments existants qui ne sont pas de
définies par exemple par: l’habitation (sites d’exploitation) et qui ont
]]L’article 45 de la loi sur l’énergie (LEne); il une consommation d’électricité annuelle
précise les domaines pour lesquels les can- supérieure à 200 MWh/a. Les justificatifs,
tons doivent édicter des dispositions. délais et documents nécessaires sont
]]L’exécution cantonale de l’article 5, ali- spécifiés dans les aides correspondantes
néa 1 à 4 ainsi que l’article 14, alinéa 4 à l’application [9]. En outre, le MoPEC
(première phrase) de la loi sur l’approvi- comprend des prescriptions pour les
sionnement en électricité (LApEI) [7]; elle grands consommateurs (d’énergie), à sa-
règle entre autres la désignation des zones voir tous les consommateurs d’énergie (fi-
de desserte des gestionnaires de réseau, nale) dont la consommation d’électricité
l’obligation de raccordement en dehors de est supérieure à 500 MWh/an, respective-
la zone de desserte des gestionnaires de ment 5000 MWh/an sous forme de com-
réseau ou des zones à bâtir ainsi que des bustibles.
mesures propres à réduire les différences
disproportionnées entre les tarifs d’utilisa- Convention d’objectifs
tion du réseau. Les conventions d’objectifs avec les autori-
]]L’article 9 de la loi sur le CO2 [5]; il oblige tés d’exécution sont une possibilité donnée
les cantons à veiller à ce que les émissions aux entreprises pour satisfaire aux disposi-
de CO2 générées par les bâtiments chauf- tions légales de la Confédération (loi sur le
fés à l’aide d’agents énergétiques fossiles CO2, LEne) et des cantons (MoPEC). Les
soient réduites conformément aux objec- consommateurs d’énergie s’engagent par
tifs fixés; de plus, les cantons sont tenus de convention à réduire de 10 % au minimum
faire rapport annuellement sur les mesures leur consommation d’énergie finale et/ou
prises. leurs émissions de gaz à effet de serre dans
un délai donné.
Pour la mise en œuvre énergétique, les ser- Les conventions d’objectifs sont souvent
vices cantonaux ont convenu de standards conclues avec le soutien de spécialistes de
communs, le «Modèle de prescriptions l’énergie et / ou d’une agence de l’énergie
énergétiques des cantons» (MoPEC), dans mandatée par la Confédération. Elles sont
le cadre de la conférence des directeurs en règle générale contrôlées annuellement
cantonaux de l’énergie (EnDK). Le MoPEC par un spécialiste accrédité. Dans le
11
Optimisation énergétique de l’exploitation
Illustration 1.5:
Le BIM pourrait à
l’avenir simplifier le
flux d’informations
entre les partici-
pants. (Photo:
Siemens)
12
Définitions et aspects conceptuels
Confort et énergie
Illustration 2.2:
Mécanismes des Convection
échanges de cha- Conduction Transfert de chaleur de la peau
Émission de chaleur par contact à l’air environnant.
leur chez l’être hu- avec d’autres corps L’air chauffé monte, de sorte
main. (Source: Be- que l’air aspiré ensuite peut à
rufsgenossenschaft son tour être chauffé et monter.
Holz und Metall)
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Optimisation énergétique de l’exploitation
la température la plus basse pouvant être récepteurs s’il évacue de la chaleur par
atteinte par refroidissement adiabatique rayonnement ou par convection accrue.
(«refroidissement par évaporation»). Les deux phénomènes sont ressentis
Si la température du bulbe humide dé- comme «courants d’air».
passe 35 °C, le refroidissement du corps ne En plus de la convection et du rayonne-
fonctionne ni par rayonnement et convec- ment, l’humidité de l’air influence la capa-
tion ni par évaporation cutanée (refroidis- cité d’évaporation cutanée. C’est pour-
sement adiabatique). Un être humain en quoi une humidité élevée est ressentie
bonne santé meurt dans de telles condi- comme désagréable lors de températures
tions en 6 heures environ. Comme le pro- ambiantes élevées.
nostiquent des chercheurs du MIT et des
EPF, ces conditions pourraient se produire Production de CO2
dans le futur lors de vagues de chaleur L’être humain émet plus ou moins de CO2
dans certaines régions d’Asie. ceci en fonction de la puissance métabo-
En raison de l’échange par rayonnement lique. La teneur en CO2 peut ainsi égale-
avec son environnement, l’être humain ne ment être utilisée comme indicateur de la
ressent pas la température environnante, qualité de l’air intérieur. Cependant, au
mais la moyenne constituée de la tempéra- sens strict, la teneur en CO2 est exclusive-
ture de l’air et de la température moyenne ment un indicateur pour le débit d’air neuf
de toutes les surfaces environnantes. Les nécessaire (tableau 2.2). Afin d’obtenir
courants d’air influencent en outre la sensa- une idée complète de la qualité de l’air, il
tion de chaleur. Ceci en raison du coeffi- est indispensable d’analyser toutes les
cient de transfert de chaleur surfacique par autres substances polluantes et odorantes.
convection qui dépend du flux d’air. Ici, la La teneur en CO2 est un indicateur perti-
vitesse de l’air moyenne, mais aussi les tur- nent pour la qualité de l’air intérieur uni-
bulences sont déterminantes. De plus, les quement si les occupants sont la cause Tableau 2.2:
flux d’air latéraux sont ressentis différem- principale de la pollution de l’air intérieur. Production de CO2
ment que les flux d’air frontaux ou dorsaux. Dans ce cas, la meilleure qualité possible de et débit d’air neuf
minimum par per-
Lors de températures ambiantes plutôt l’air intérieur est de 410 ppm CO2. Cette
sonne.
basses, un flux d’air entrainera certaine-
ment une sensation de froid perçue par Activité Émission de Débit d’air neuf minimum par
Tableau 2.1: davantage de personnes. Lors de tempéra- CO2 [dm3/h] personne [m3/h]
Émissions de cha- tures ambiantes élevées, un courant d’air pour 1500 ppm pour 1200 ppm
leur de l’être hu- peut être ressenti comme agréable – le En repos 12 10 13
main en fonction de corps pouvant évacuer de la chaleur par Assis 15 13 17
la température am- convection. Cependant, l’être humain est Travail léger 23 20 26
biante. (Valeurs se- Travail lourd 35 30 39
incapable de différencier au moyen de ses
lon VDI 2078)
Activité Émission de chaleur Température ambiante [°C]
18 20 22 23 24 25 26
Repos ou travail léger Chaleur totale [W] 125 120 120 120 115 115 115
debout Chaleur sensible [W] 100 95 90 85 75 75 70
(degré d’activité I et II selon Chaleur latente [W] 25 25 30 35 40 40 45
DIN 1946-2) Émission de vapeur d’eau [g/h] 35 35 40 50 60 60 65
Activité soutenue Chaleur totale [W] 190 190 190 190 190 190 190
(degré d’activité III selon Chaleur sensible [W] 125 115 105 100 95 90 85
DIN 1946-2) Chaleur latente [W] 65 75 85 90 95 100 105
Émission de vapeur d’eau [g/h] 95 110 125 135 140 145 150
Activité lourde Chaleur totale [W] 270 270 270 270 270 270 270
(degré d’activité IV selon Chaleur sensible [W] 155 140 120 115 110 105 95
DIN 1946-2) Chaleur latente [W] 115 130 150 155 160 165 175
Émission de vapeur d’eau [g/h] 165 185 215 225 230 240 250
18
Confort et énergie
10 °C
150
12 °C
[met ou W/m2]
14 °C ±5 °C
125
2,0 16 °C
18 °C
20 °C
100
22 °C
24 °C
±4 °C
26 °C 75
1,0 28 °C ±3 °C
Illustration 2.3: 50
±1 °C ±1,5 °C ±2 °C ±2,5 °C
Température am- 0
0 0,5 1 1,5 2 [clo]
biante optimale en
fonction de l’habil-
lement et de l’acti- Résistance thermique moyenne de l’habillement [clo ou m2K/W]
vité selon ISO 7730.
19
Optimisation énergétique de l’exploitation
Regards de Soleil
Vent
personnes
Température extérieure
Personnes
malveillantes Humidité de l’air
Sons Pluie
Plantes Grêle
ventilation mécanique. Avec une occupa- Les éléments de construction contre terre
tion usuelle et sans densité excessive des ou contre des locaux non chauffés peuvent
places de travail, il est possible de mainte- avoir des valeurs U un peu plus élevées. Il
nir la température ambiante entre 22 et s’agit d’optimiser l’ensemble au moyen de
26 °C pendant toute l’année. La qualité de calculs dans les règles de l’art.
l’air intérieur est assurée par des fenêtres Une attention toute particulière doit être
avec ouverture automatique. accordée à la réduction des ponts ther-
miques (illustration 2.5). Ils peuvent non
Physique du bâtiment de l’enveloppe seulement augmenter les déperditions
Les performances de physique du bâtiment thermiques, mais encore provoquer des
de l’enveloppe sont particulièrement im- dégâts liés à l’apparition de condensation.
portantes. Certaines exigences essentielles Le catalogue des ponts thermiques de
sont définies par la norme SIA 180 (2014). SuisseEnergie facilite la détermination des
De façon générale, il faut être attentif à indices des ponts thermiques (valeur ψ en
réaliser une enveloppe thermique com- W/m K) [1]. Une autre solution consiste à
pacte et ininterrompue. Les paramètres calculer les flux thermiques tridimension-
suivants sont importants: nels traversant les éléments de construc-
La valeur U (coefficient de transmission tion à l’aide de logiciels.
thermique) est la mesure des déperditions Pour les constructions nouvelles, les trans-
thermiques par transmission. Les valeurs U formations ou les assainissements soumis à
de tous les éléments de construction une autorisation, les autorités demandent
opaques contre l’extérieur constituant de justifier la mise en œuvre d’une isolation
l’enveloppe thermique du bâtiment (péri- thermique qui correspond aux lois canto-
mètre d’isolation) devraient être infé- nales. Les exigences légales se basent gé-
rieures à 0,2 W/m2K. Les non-homogénéi- néralement sur le Modèle de prescriptions
tés et les ponts thermiques inévitables énergétiques des cantons (MoPEC). Elles
doivent être pris en compte dans le calcul. sont harmonisées avec les exigences de la
Les valeurs U inférieures à 0,1 W/m2K sont SIA 380/1 et s’approchent souvent de nos
en général peu judicieuses, car au-delà de jours d’une isolation optimale.
cette valeur le potentiel d’économie sup- Il peut être judicieux d’isoler davantage
plémentaire est faible. Les fenêtres et les que les exigences fixées dans les prescrip- Illustration 2.6:
portes ainsi que les autres éléments de tions. Cela réduit non seulement la La différence de
construction translucides éventuels de- consommation d’énergie de chauffage, pression partielle de
Illustration 2.5: vraient avoir une valeur U inférieure à mais permet aussi de simplifier les installa- vapeur d’eau entre
A titre d’exemple: 1 W/m2K. Ils doivent être mesurés ou cal- tions techniques pour le chauffage, de les l’intérieur et l’exté-
position de fenêtre culés dans leur globalité, et non sur le vi- combiner avec d’autres éléments du bâti- rieur est à l’origine
avec réduction des trage seulement. ment ou même de les supprimer complè- de la diffusion de
ponts thermiques. vapeur dans la pa-
tement.
(Source: EnDK) roi.
Ψ = 0,08 W/m K
Ψ = 0,11 W/m K
Intérieur Extérieur
Humidité relative Humidité relative
de 50% à 20°C de 80% à 0°C
21
Optimisation énergétique de l’exploitation
hiver. Cela peut rapidement provoquer des appareils. Ces problèmes peuvent être ré-
dégâts (illustration 2.8). L’étanchéité à l’air duits par une planification professionnelle,
d’un bâtiment peut être mesurée avec la un choix pertinent des composants et un
méthode blower-door (illustration 2.9). montage judicieux. Les exigences sont dé-
terminées à l’aide de la norme SIA 181. La
Étanchéité à la pluie planification et l’exécution des installations
Les bâtiments doivent aussi être tanches de ventilation doivent garantir en particu-
à la pluie. L’étanchéité à la pluie des fe- lier qu’aucun problème de bruit déran-
nêtres et des portes, y compris leurs cadres geant n’apparaisse.
et raccords, est essentielle, surtout en cas
de forte pluie chassée par le vent. L’écou- Acoustique des salles
lement des eaux doit également être L’acoustique des salles évalue la propaga-
assurélors de fortes précipitations, notam- tion, l’absorption et la qualité acoustique
ment sur les toits plats et les places d’accès. des sons dans les locaux. Elle vise par
exemple à atteindre un bas niveau sonore
Protection contre le bruit dans les espaces sensibles tels que les
Le calcul et le mesurage des valeurs d’af- chambres à coucher. Elle assure également
faiblissement acoustique d’éléments de une bonne audibilité de la parole dans une
construction font aussi partie de la phy- salle de conférence et une bonne qualité
sique du bâtiment. Une bonne isolation d’écoute dans une salle de concert. Les
phonique entre étages, appartements et moyens pour y parvenir sont les surfaces
locaux devient de plus en plus importante d’absorption acoustique.
comme critère de qualité. Il en est de Attention: L’activation de l’inertie ther-
même pour l’isolation phonique contre mique des murs et plafonds est influencée
l’extérieur dans les zones exposées au par les matériaux insonorisants qui y sont
bruit. Selon les cas, l’isolation thermique et appliqués. L’inertie thermique du local est
phonique peut être évaluée de manière ainsi plus basse ce qui amène à des varia-
commune. Les exigences sont déterminées tions de température plus importantes.
et justifiées à l’aide de la norme SIA 181 Notamment en été, il peut en résulter un
(2006). climat intérieur désagréable, car les tem-
pératures maximales sont plus élevées.
Bruit des installations techniques
Les installations techniques peuvent être Planification des fenêtres et de la lu-
source de toutes sortes de bruits. Les bruits mière naturelle
Illustration 2.9: typiques sont les bruits de moteurs, de flux Disposition, grandeur et type du vitrage
Schéma de mesure
dans les conduites ou de commandes des des fenêtres influencent le confort ther-
blower-door.
mique d’un local de manière déterminante,
tout comme les besoins en chauffage et en
refroidissement, la distribution de la lu-
mière du jour et la vue sur l’extérieur.
Dépression 50 Pa Les façades complètement vitrées sont dé-
favorables d’un point de vue énergétique.
La conséquence est un apport thermique
élevé en été. En hiver, elles amènent tem-
porairement des apports thermiques pas-
Fermeture sifs importants et causent des déperditions
Pression différentielle dans l’enveloppe étanche à l’air par transmission plus élevées. Pour les bâti-
Débit d’air ments artisanaux standard, un taux de sur-
Dépression 50 Pa
Ventilateur à
face de fenêtres d’environ 50 % par rap-
régime variable port à la surface de façade est optimal.
Pour profiter des apports de lumière natu-
relle, les fenêtres devraient toujours aller
23
Optimisation énergétique de l’exploitation
jusqu’au plafond. Un vitrage allant jusqu’au Les stores à commande automatique de-
plancher a moins d’effet. Il faudrait choisir vraient changer de position quelques fois
des vitrages avec un taux de transmission par jour. La solution optimale consiste à
de la lumière naturelle τ élevé et des fe- positionner les stores correctement le ma-
nêtres avec une faible part de cadres. tin, à midi et le soir. Toute autre gestion
Les fenêtres de grande taille et orientées n’est pas acceptée par les utilisateurs des
au sud sont favorables pour les bâtiments locaux. Si cette consigne n’est pas respec-
d’habitation. Pour les bâtiments commer- tée, il faut s’attendre à des utilisateurs in-
ciaux, les fenêtres est et ouest devraient satisfaits qui contournent manuellement
être petites pour éviter les apports ther- le système automatique ou encore qui le
miques externes trop élevés en été, de plus mettent complètement hors service.
elles sont difficiles à protéger du soleil. La commande des stores devrait être
Pour les bâtiments administratifs, les vi- connectée à la régulation de l’installation
trages et fenêtres d’angle devraient être de chauffage et le cas échéant de ventila-
évités, ils créent des conditions de climat tion. Elle ne doit activer les stores qu’en
intérieur difficiles à contrôler et des cas de risque réel de surchauffe. Elle ne
éblouissements (illustration 2.10). doit donc pas compromettre le solaire pas-
sif en hiver. Les commandes qui ne font
Protection solaire que baisser obstinément les stores dès
Une protection solaire extérieure, mobile qu’un certain niveau de rayonnement est
et ventilée est nécessaire pour toutes les dépassé ne sont pas utiles.
fenêtres (également les fenêtres nord). Les stores extérieurs sont souvent utilisés à
Lorsque la protection solaire est activée, mauvais escient comme protection contre
les fenêtres sud, est et ouest devraient at- l’éblouissement. Pourtant, une commande
teindre des valeurs g inférieures à 0,15. Le de stores ne peut pas détecter si les utilisa-
détail des exigences est disponible dans la teurs souhaitent une protection contre
norme SIA 180 (2014) à la figure 12 [2]. l’éblouissement, le regard extérieur ou
La protection solaire devrait avoir une ré- encore un obscurcissement. Cela rend les
sistance au vent suffisante. Les stores à utilisateurs également insatisfaits. En com-
lamelles orientables ont largement fait leur plément des stores extérieurs, il est préfé-
preuve du point de vue de l’efficacité éner- rable d’installer une protection contre
gétique et du confort. Ils peuvent non seu- l’éblouissement intérieure, à régler ma-
lement être baissés ou montés – de plus, nuellement (illustration 2.11). Dans ce cas, Illustration 2.11:
Illustration 2.10: en inclinant les lamelles l’incidence et la les stores extérieurs protègent uniquement Store à lamelles ex-
Taux de surface de répartition de la lumière dans le local contre un apport solaire excessif et ne sont térieur combiné
fenêtre équilibré peuvent être influencées. Il est ainsi pos- pas utilisés en hiver. avec une protection
pour un centre de sible de protéger les façades sud du soleil contre l’éblouisse-
développement. sans bloquer la vue sur l’extérieur et sans ment intérieur.
(Photo: Dietmar (Photo:
oblitérer l’utilisation de la lumière du jour.
Strauss, Besigheim) M. Hubbuch)
24
Confort et énergie
2.4 Bibliographie
[1] Office fédéral de l’énergie OFEN:
Catalogue des ponts thermiques.
www.bundespublikationen.admin.ch
[2] Société suisse des ingénieurs et des
architectes: Norme SIA 180:2014
Protection thermique, protection
contre l’humidité et climat intérieur
dans les bâtiments – Questions fré-
quentes et Réponses, Zurich 2017
Chapitre 3
Installations et systèmes
Grand immeuble
de bureaux
36
Installations et systèmes
+1,5 °C
+1,5 °C
TA min. TA min.
–3,5°C
seur peuvent être équipés de clapets avec lières et sur des périodes plus longues. La
commandes afin que l’air intérieur chaud procédure concrète est la suivante:
ne s’échappe pas par effet de cheminée. ]]Identifier les locaux représentatifs ou cri-
Ensuite, il faut isoler toutes les conduites tiques: disposés côté nord, aux angles, au
non isolées et en particulier la robinetterie. dernier étage.
]]Enlever les vannes thermostatiques ou
Mesures organisationnelles alors les ouvrir complètement.
La plupart du temps, la température pour- ]]Si possible, mesurer la température par
rait être réduite dans les locaux temporai- temps chaud (environ 10 °C) et par temps
rement inutilisés sans perte de confort. Les froid (sous 0 °C), le jour et la nuit.
mesures suivantes sont indiquées: ]]Éviter pendant les mesures les apports de
]]Réduire les périodes d’utilisation définies chaleur externe tels que le soleil, les lampes
et programmer des périodes de régime ou appareils. Les fenêtres devraient rester
réduit (la nuit, week-ends, vacances). fermées.
]]«Densifier» l’utilisation en regroupant
et disposant autrement les locaux, afin de Sur la base des résultats de mesure, la
pouvoir introduire un régime réduit dans courbe de chauffe est réglée à nouveau
les parties du bâtiment dorénavant non selon l’illustration 3.6. Elle est corrigée à
utilisées. chaque fois lors de températures exté-
]]Prescrire des températures ambiantes rieures froides et tempérées. La tempéra-
maximales. ture ambiante de consigne doit être définie
]]Motiver les exploitants et utilisateurs en en amont avec le mandant. Elle doit être
faveur des économies d’énergie. atteinte dans le local le plus défavorable au
début de la période d’utilisation.
Chauffer en fonction des besoins Si la température est nettement trop basse
Toutefois, l’accent doit être mis sur la régu- dans quelques locaux isolés, le problème
lation en fonction des besoins. La première ne doit pas être résolu en augmentant la Illustration 3.7:
étape consiste à régler correctement le ré- courbe de chauffe. Il s’agit plutôt de clari- Mesure pour un ré-
gulateur central du chauffage. Les fonc- fier le problème spécifique au local: gime réduit opti-
tions de base sont toujours les mêmes – ]]Examiner le débit: est-ce que le corps de misé pour une dis-
indépendamment du fait qu’il s’agisse d’un chauffe est chaud sur toute sa surface? S’il tribution de chaleur
par corps de
système de gestion du bâtiment dernier cri est chaud en haut et froid en bas, alors le
chauffe.
ou d’anciens régulateurs analogiques.
Dans le cadre d’une analyse plus approfon- Température ambiante [°C]
die, il est aussi judicieux de contrôler la pré-
cision des sondes de température exté-
21
rieure, de température aller et retour, ainsi
que l’heure indiquée sur le régulateur. Les
conséquences d’une courbe de chauffe
réglée trop haut ne sont souvent pas im- 15
médiatement perceptibles. En effet, les
thermostats ou régulateurs des pièces li- 22 22 2 4 6 8 Heure
mitent le débit dans les corps de chauffe Puissance pour le chauffage [%]
dès que la température souhaitée est at-
teinte.
débit est trop faible vérifier si les vannes tion. Par expérience, la réduction peut
sont complètement ouvertes. S’il est froid commencer avant la fin de la période
en haut et chaud en bas le purger. d’utilisation, soit 2 heures avant pour les
]]Améliorer le flux d’air autour du corps de corps de chauffe, soit 5 heures avant pour
chauffe: enlever les obstacles tels que les le chauffage au sol. A l’inverse, elle peut
rideaux, les meubles et autres. également être déclenchée 2 à 5 heures
]]Mesurer la distribution de température avant l’utilisation du local. Ici, la capacité
au sol avec une caméra thermique. Si né- thermique du bâtiment influence de ma-
cessaire augmenter le débit ou purger les nière déterminante la durée de la phase de
conduites du chauffage au sol. relance. Certains régulateurs sont pourvus
]]Grands écarts de température dans le d’une régulation autoadaptative et/ou
corps de chauffe, pour les chauffages au d’une fonction de relance rapide. Elle aug-
sol: augmenter le débit au distributeur, mente la température aller de quelques
améliorer l’équilibrage hydraulique. degrés de plus que la température de
]]Augmenter éventuellement la pression consigne selon la courbe de chauffe (illus-
de la pompe de circulation en élevant le tration 3.7).
régime (c’est très rarement la cause du pro- Le plus grand profit peut être tiré avec des
blème). locaux programmables séparément, donc
une régulation indépendante pour chaque
Régime réduit local. Elle permet la fermeture complète
Le régime nocturne réduit est particulière- des vannes dans la phase de réduction et
ment judicieux pour les bâtiments anciens une température ambiante en fonction des
et les bâtiments avec de courtes périodes besoins pendant la période d’utilisation.
d’utilisation. Souvent il est déjà réglé au Avec les pompes à chaleur, il faut prendre
niveau du régulateur de chauffage, mais en compte le coefficient de performance
l’effet escompté n’est pas atteint et il peut annuel qui peut baisser en raison de la
être optimisé. température plus élevée du réseau de
La réduction en dehors des périodes d’uti- chauffage pendant la phase de relance.
lisation devrait si possible être réglée pour
que la température ambiante du local réa- Réglage de la commutation été/hiver
gissant le plus rapidement soit de nouveau La commutation entre régime été et hiver
atteinte au début de la période d’utilisa- est également appelée mode Eco ou limite
Économies d’énergie significatives grâce au programme horaire
Faible Importante
Isolation
thermique
Petite Grande
Inertie du
bâtiment
Utilisateurs
Illustration 3.8:
Le potentiel d’éco-
nomie d’énergie Temps de Temps de
par réduction noc- réaction court réaction long
turne dépend de
Système de chauffage
différents facteurs.
39
Optimisation énergétique de l’exploitation
100
500 Rendement
95
Zone idéale
90
0 20 30 40 50 60 70
–10–8 0 10 20
Température de l’air extérieur °C Température de retour [°C]
41
Optimisation énergétique de l’exploitation
−5
0
Couverture
par chaudière à gaz Point de bivalence
5
Illustration 3.15:
Illustration 3.14: Poser les mitigeurs
Parfois la meilleure de sorte qu’ils four-
solution: un nissent de l’eau
chauffe-eau décen- froide lorsqu’ils se
tralisé. Projet: Trans- trouvent en posi-
ports publics VBZ, tion normale.
dépôt de trams, (Image: Hansgrohe
Zurich-Oerlikon. SA)
44
Installations et systèmes
années. Il faut vérifier par des mesures Si les besoins en eau chaude ne peuvent
en amont si cela est véritablement le cas. plus être couverts après la réduction
Celles-ci doivent attester des volumes, des à 60 °C, des mesures supplémentaires
pointes horaires et des cycles de charge doivent être envisagées. Le cas échéant, il
optimaux. suffit d’augmenter les cycles de charge et
ainsi augmenter le volume journalier d’eau
Principes chaude disponible. Cependant, il n’est pas
De nombreux accumulateurs fonctionnent recommandé d’augmenter le volume d’un
toujours à plus de 60 °C ce qui n’est pas AEC sans calcul comparatif des besoins en
demandé dans beaucoup des cas. Cela énergie – l’agrandissement des surfaces,
augmente non seulement les coûts énergé- les coûts et l’hygiène sont ici déterminants.
tiques, mais encore accélère l’entartrage. Pour finir, force est de rappeler que l’entre-
Pour cette raison, il ne faut pas régler les tien régulier de l’installation de production
accumulateurs conventionnels d’eau d’eau chaude par des professionnels, de
chaude à plus de 60 °C. Pour les hôpitaux, l’AEC jusqu’aux robinets, contribue de ma-
les établissements pour personnes âgées et nière décisive à l’optimisation.
les établissements de soins, les directives
idoines doivent être respectées.
RC A1 en haut A2 en haut
EE EC
Température en °C
70
Accumulat. 2 en bas Accumulat. 2 au milieu Accumulat. 2 en haut Référence
68
66
64
62
60
58
56
Illustration 3.18:
54 Évolution de la tem-
52 pérature dans l’ac-
50 cumulateur 2 (A 2),
ligne rouge = tem-
48
pérature de
46
consigne. (Source:
00:00 2:00 4:00 6:00 8:00 10:00 12:00 14:00 16:00 18:00 20:00 22:00 00:00 S. Murchini, Büro
Heure
für Messtechnik)
46
Installations et systèmes
Lavabo de salle
de bain 11,3 %
Lave-linge 12 %
Illustration 3.19:
Consommation Évier de cuisine 15,5 % Douche, baignoire 25,3 %
d’eau en Suisse
(Source: SSIGE)
47
Optimisation énergétique de l’exploitation
Froid industriel et RC eau chaude l’extérieur par une conduite d’air. Dans la
sanitaire pratique, les rejets thermiques sont ache-
Les installations frigorifiques d’un certain minés vers l’échangeur de chaleur à
âge utilisent l’eau potable pour évacuer la plaques, par exemple un accumulateur
chaleur, une eau potable rejetée ensuite d’eau chaude sanitaire. D’expérience, en-
dans la canalisation, ce qui n’est plus per- viron 80 % des rejets thermiques de-
mis aujourd’hui. De telles installations viennent ainsi utilisables pour l’eau chaude
peuvent éventuellement être équipées sanitaire (illustration 3.43 à la page 70)
avec une RC qui préchauffe l’eau potable, ce qui est très économique et judicieux
par exemple. En présence d’une RC, véri- dans le cas de l’OéE. Lors de l’ajout d’une
fier son fonctionnement et son intégration RC, être toujours attentif à l’utilisation ef-
correcte dans la production d’eau chaude. fective de la chaleur récupérée. C’est en
général le cas si la consommation d’eau
Stations de relevage pour eaux chaude est élevée. Toujours tenir compte
usées, en particulier avec des installa- de l’influence de la RC sur la stratification
tions FEKA de température du volume total d’eau
Vérifier périodiquement la commande, y chaude dans tous les accumulateurs.
compris le flotteur (régulateur de niveau)
des stations de relevage pour eaux usées. Cuisines professionnelles
Vérifier en même temps l’installation par Clarifier avec les utilisateurs comment et où
rapport à l’encrassement (puits de pom- le nombre de robinets de puisage et les
page) et la nettoyer si nécessaire. Cela débits volumiques peuvent être réduits
améliore son efficacité. Des compteurs dans les cuisines professionnelles des hô-
d’électricité séparés pour la pompe de re- tels, restaurants, bâtiments administratifs,
levage permettent de contrôler son fonc- etc. Alimenter avec de l’eau adoucie uni-
tionnement. quement les appareils pour lesquels elle est
effectivement exigée par le fabricant ou le
Air comprimé et RC cuisiniste. L’eau adoucie est plus de deux
Les anciens générateurs d’air comprimé fois plus chère que l’eau non traitée, elle
sont souvent refroidis avec l’eau du réseau doit être utilisée avec modération. Dans la
d’eau potable. Ceci n’est actuellement pratique, les lave-verres fonctionnent sou-
plus permis parce que de l’eau potable est vent avec de l’eau osmosée pour supprimer
gaspillée en étant évacuée dans les eaux le séchage des verres ce qui peut être judi-
usées. Des exceptions sont admises, s’il cieux du point de vue économique.
s’agit d’un refroidissement d’urgence
fonctionnant un nombre limité d’heures Installation d’arrosage
annuelles. Les installations d’arrosage pour terrains de
Les anciens générateurs d’air comprimé sport, terrains de golf, mais aussi dans le
peuvent souvent être complétés par une domaine agricole utilisent énormément
RC de manière très raisonnable économi- d’eau. Il est énergétiquement judicieux
quement (illustration 3.20). La RC permet d’équiper ces installations avec des minute-
d’utiliser la chaleur qui est sinon évacuée à ries si nécessaire. Il va de soi que les minu-
nente. La représentation graphique des doit être fixée avec mesure, mais en tenant
indicateurs met en évidence des écarts compte des différentes utilisations des lo-
éventuels par rapport à la zone de confort caux.
et aux exigences (illustration 3.22).
Un débat récurrent existe sur la concentra- Comportement des utilisateurs
tion de CO2 convenable dans les locaux. et humidité
L’illustration 3.21 montre dans quelle me- Les utilisateurs doivent être sensibilisés à
sure le choix de la valeur limite de CO2 in- l’influence de leur comportement sur le
fluence l’énergie nécessaire à l’achemine- confort dans la pièce et sur les consomma-
ment de l’air. Elle met en évidence que la tions d’énergie. Ouvrir les fenêtres pendant
concentration maximale admise en CO2 la période de chauffage réduit par exemple
Exigence de la zone Indicateur Unité Valeurs limites Calcul du débit Calcul de l’indica-
d’utilisation issues de d’air en m³/h teur
Besoin en air frais Concentration de CO2 local ppm SIA 180:2014, K̇ V̇ · k + K̇ · nP
V̇P = ∙n kINT = P ANF
SIA 382/1:2014 kINT – kANF P V̇P
Évacuation de gaz respon- Concentration des mélanges ppm Indications des G
V̇G =
Cmax – CANF Cmax = V̇G · CANF + G
sables de l’apparition de de gaz (VOC = Volatile utilisateurs V̇ G
mauvaises odeurs Organic Compounds)
Apport ou évacuation de Température de l’air ambiant °C SIA 180:2014 Q̇ local tINT = tFOU – Q̇ local
V̇ =
charges thermiques dans CT SIA 2024:2015 Q̇ ρ ∙ cp ∙ (tFOU – tINT) V̇Q̇ ∙ ρ ∙ cp
les locaux
Apport ou évacuation de Humidité de l’air ambiant % h. r. SIA 180:2014,
Ẇlocal xINT = xFOU – Ẇlocal
l’humidité de l’air ambiant SIA 382/1:2014 V̇Ẇ =
ρ ∙ (xFOU – xINT) V̇Ẇ ∙ ρ
CT SIA 2024:2015
Évacuation de polluants de Valeur VME (valeur maxi- ppm Valeurs limites de G
V̇G =
Cmax – CANF Cmax = V̇G · CANF + G
l’air ambiant male d’exposition aux postes la Suva V̇ G
de travail)
Respect des processus En fonction du processus Indications des utilisateurs, législation spécifique, directives
techniques de ventilation normes
Légende
V̇P Besoin en air frais des personnes m3 V̇Q̇ Débit d’air nécessaire pour l’apport ou m3
h l’évacuation de charges thermiques du local h
K̇ Volume de CO2 expiré par personne l , m3 Q̇ local Charge thermique sensible du local W
h h
kINT Concentration de CO2 admise dans l’air mg ρ Densité de l’air kg
ppm,
ambiant kg m3
kANF Concentration de CO2 de l’air frais / air mg cp Capacité thermique massique de l’air à pression J
ppm,
extérieur kg constante kg · K
nP Nombre de personnes – tFOU Température de l’air fourni °C
V̇G Débit d’air nécessaire pour l’évacua- m3 tINT Température de l’air ambiant °C
tion de gaz responsables de l’appari- h
tion de mauvaises odeurs et de pol-
luants
G Production d’émissions d’effluents dans le l , m3 V̇ Ẇ Débit d’air nécessaire pour l’apport ou m3
olf,
local h h l’évacuation d’humidité de l’air ambiant h
Cmax Concentration admise dans le local kg , m3 Ẇ local Charges d’humidité dans le local kg
pol, ppm, 3
m h h
CINF Concentration dans l’air frais / kg , m3 xFOU Humidité de l’air absolue de l’air fourni kg
pol, ppm, 3
l’air neuf m h kg
xINT Humidité de l’air absolue du local kg
kg
Tableau 3.3: Exigences potentielles pour une installation de ventilation avec indicateurs et calculs de débit d’air.
51
Optimisation énergétique de l’exploitation
l’humidité de l’air intérieur. Réduire la tem- d’humidité permettent de réaliser une hu-
pérature ambiante, la fait diminuer égale- midification décentralisée.
ment. Voici quelque données de référence: Si en raison de la ventilation, l’air des zones
]]Le besoin annuel de chaleur pour le d’utilisation risque de se dessécher pen-
renouvellement d’air par personne (à dant la période de chauffage, il est possible
30 m3/h) est de 25 à 50 kWh, si la tempé- selon la norme SIA 382/1 de réduire le dé-
rature de l’air fourni doit être au maximum bit d’air jusqu’à 50 % lors de températures
de 20 °C (base: valeurs horaires, scénario extérieures inférieures à 0 °C. Cependant,
futur IPCC AR4 A1B 2020 de Meteonorm cela nécessite très souvent un deuxième
7.3.1 de Zurich-Kloten). circuit de régulation qui surveille l’humidité
]]Sans récupération d’humidité, environ de l’air intérieur et réduit au besoin le débit
25 kWh de chaleur supplémentaire par an d’air neuf. L’illustration 3.23 montre l’inte-
sont nécessaires sur le plateau suisse pour raction des deux circuits de régulation pour
maintenir l’humidité de l’air intérieur à au commander le débit d’air.
moins 30 % h.r. avec une température de Si non seulement les installations de venti-
l’air intérieur de 22 °C. lation, respectivement les clapets de régu-
]]Si l’air est humidifié davantage, le besoin lation, mais encore le traitement de l’air
augmente par tranche de 5 % h.r. de 40 à sont équipés de programmes gérés par
80 % (calculé sur la base des données cli- une minuterie, ils doivent être harmonisés
matiques horaires pour une utilisation de entre eux. Ceci pour garantir une ventila-
bureau selon CT SIA 2024). tion des différentes zones d’utilisation seu-
]]Si la température de l’air intérieur est lement si la centrale principale de traite-
augmentée en maintenant l’humidité rela- ment d’air est enclenchée. Il va de soi que
tive à 30 %, les consommations annuelles les horaires de fonctionnement program-
d’énergie thermique augmentent de 15 à més doivent également refléter l’utilisation
30 % par K. efficace de la zone.
300%
250%
200%
150%
Illustration 3.21:
100%
Rapport théorique
50% entre la concentra-
tion en CO2 dans
0% l’air ambiant et les
800 850 875 900 925 950 1000 1050 1100 1150 1200
besoins en énergie
Valeur limite de CO2 dans le local en ppm
de transport de l’air.
52
Installations et systèmes
70
25
80
90
20 100
Température θ [°C]
55
50
g
)k
+x
/(1
kJ
1,15
45
en
h
15
ue
ifiq
Illustration 3.22:
éc
40
sp
Exemple bureaux -
ie
valeurs horaires de
alp
th
Air repris
y
100 %
M
Légende CO2
xs
x Grandeur de référence Zone d’utilisation
x y
x s Valeur de consigne
y Grandeur de réglage xs min
x
CO2 %H.r. y
xs
Illustration 3.23: y
Exemple d’une stra- M 100 %
tégie de régulation 50 %
du débit d’air pen- %H.r.
Air pulsé xs
dant la période de
chauffage.
53
Optimisation énergétique de l’exploitation
2. Régulation constante des zones avec dé- Cas c): pour les installations plus récentes,
Illustration 3.26:
bits d’air constants déterminés par zones. un convertisseur de fréquence (CF) régule
Exemple d’augmen-
3. Régulation en fonction du besoin des le régime du ventilateur et par conséquent tation de pression
zones avec débits d’air variables détermi- le débit d’air transporté. Il existe deux stra- du ventilateur en
nés par le climat intérieur des zones. tégies de régulation: cas de charge par-
Il existe trois principes en matière de régu- ]]Régulation par différence de pression tielle. Variante a
lation du débit d’air: dans le réseau de gaines. (en haut): sonde de
a) ventilateur à vitesse fixe ]]Régulation par positions de clapet dans pression près du
b) ventilateur à plusieurs vitesses les zones d’utilisation en cas de systèmes à ventilateur.
c) ventilateur à vitesse variable débit variable (Variable Air Volume, VAV). Variante b (en bas):
sonde de pression
dans le réseau de
Cas a): les ventilateurs à vitesse fixe sont
conduites.
adaptés pour les zones d’utilisation de
type 1 et 2. Pour les ventilateurs avec en- 20 %
traînement à courroies, le débit d’air dé- 1
pend du rapport de transmission et peut 500 m3/h 500 m3/h
20 %: 500 m3/h
être modifié en changeant le diamètre de 2 Pa 2 Pa 100 %: 2500 m3/h
253 Pa
500 m3/h
la roue d’entraînement du moteur et du
2 Pa
100 %
ventilateur. En cas de surdimensionnement
2
du ventilateur à vitesse fixe, la régulation 2500 m3/h 2500 m3/h
peut être réglée sur mode intermittent (au 100 %: 2500 m3/h
20 Pa 50 Pa
lieu de continu), afin de satisfaire les be- 189 Pa 100 %: 2500 m3/h
3000 m3/h
soins effectifs des utilisateurs. Dans ce cas, 50 %
9 Pa 3
ils sont gérés par une minuterie ou par des
paramètres liés à la qualité de l’air. 1250 m3/h 1250 m3/h
50 %: 1250 m3/h
25 Pa 12 Pa
100 %: 2500 m3/h
4250 m3/h
100 % 20 %
1 1
2500 m3/h 2500 m3/h 500 m3/h 500 m3/h
3 000 m3/h 500 m3/h 500 m3/h
25 Pa 121 Pa
50 Pa
100 % 50 %
9 Pa
3 3
2500 m3/h 2500 m3/h 1250 m /h 3
1250 m3/h
100%: 2500 m3/h 50%: 1250 m3/h
100 Pa 50 Pa 25 Pa 12 Pa 100%: 2500 m3/h
4 250 m3/h
7500 m3/h
100 Pa 99 Pa
100 Pa
32 Pa
Rendement
100%
95%
90%
Illustration 3.28:
Rendements de
transmission de 85%
courroies trapézoï-
dales et plates selon Courroie plate, charge partielle 80% − 100%
Courroie plate, charge partielle 40%
la puissance nomi-
Courroie plate, charge partielle 20%
nale du moteur et 80%
Courroie trapézoïdale, charge partielle
la charge (entraîne-
80% − 100%
ment à 1 courroie). Courroie trapézoïdale, charge partielle 40%
(Source: Suisse Courroie trapézoïdale, charge partielle 20%
Energie, topmotors. 75%
ch; fiche technique 0,1 1 10 100
Puissance nominale en kW
24, novembre 2012)
57
Optimisation énergétique de l’exploitation
.
extrait refroidit beaucoup à l’intérieur de la mL Débit massique d’air [kg/s]
RC, son humidité condense sur les parois. cP,L Enthalpie spécifique de l’air
Si le condensat gèle suite à des tempéra- [kJ/kg K]
.
tures très basses, la glace réduit la section m WG Débit massique du mélange
de l’échangeur de chaleur côté air extrait et eau-glycol [kg/s]
la perte de charge augmente. cP,WG Capacité thermique spécifique
]]C’est aussi pour cette raison que les du mélange eau-glycol [kJ/kg K]
échangeurs de chaleur à plaques sont
souvent équipés d’une déviation de l’air En raison des différentes capacités ther-
neuf qui est gérée par la régulation et qui miques, le débit massique de l’air est 3,7 fois
agit comme protection contre le gel. A ce plus élevé que le débit massique du mélange
moment, le coefficient de récupération de eau-glycol avec une part de glycol de 25 %.
chaleur baisse et une éventuelle batterie Les installations de ventilation actuelles sont
de chauffe placée après l’échangeur aug- exploitées en fonction des besoins. Par
mente la puissance consommée. contre le débit massique de la RC à circuit
]]Le fonctionnement en mode antigel est fermé est souvent constant. Si la pompe de
similaire pour une RC avec un système re- la RC à circuit fermé est régulée par un
lié par circuit intermédiaire. A l’opposé convertisseur de fréquence, le débit mas-
d’un by-pass côté air, un by-pass dans le cir- sique du mélange eau-glycol peut être réglé
cuit intermédiaire diminue la performance en fonction du volume d’air. À une tempé-
de la RC. Les deux systèmes empêchent le rature extérieure de 5 °C et sans convertis-
gel de l’eau de condensation. Cependant, seur de fréquence, régler le débit massique
quelques cantons interdisent l’utilisation du mélange eau-glycol au moyen du régime
d’un by-pass RC hivernal pour les échan- de la pompe par rapport à un volume moyen
geurs de chaleur à plaques. Ils accordent estimé selon un facteur de simultanéité. Le
plus de poids à la puissance supplémen- taux de récupération diminue en fonction
taire de la RC qu’à la consommation de l’augmentation du débit massique
d’électricité supplémentaire du ventilateur puisque la durée de contact avec les plaques
due à la perte de charge par givrage. Quoi de l’échangeur de chaleur est raccourcie.
qu’il en soit, il est judicieux de vérifier si le L’intégration de la RC dans les séquences
mode antigel est désactivé ou au moins si de réglage du traitement de l’air influence
son utilisation peut être réduite. par conséquent fortement la fraction utile
Pour l’échange optimal de chaleur entre annuelle. L’illustration 3.30 montre une
l’air et le circuit intermédiaire d’une RC à suite de séquences usuelles pour la régula-
circuit fermé, le rapport énergétique des tion de température d’un système de traite-
flux doit être d’environ 1:1. Si les débits ment d’air typique.
d’air fourni sont approximativement égaux Le comportement de réglage des batteries
Tableau 3.5: aux débits d’air repris, alors: de chauffe et de refroidissement en mode
Types usuels de RC, Illustration 3.29:
de pleine charge et de charge partielle in-
avec et sans récupé- . . Joints à brosses, sys-
m L ∙ cp,L = m WG ∙ cp,WG dique si les vannes et les échangeurs de
ration d’humidité. tème RC rotatif.
Sans récupération Avec récupération
d’humidité d’humidité
RC de type Rotor à condensation Rotor à sorption
«régénéra-
teur»
Accumulateur ther- Accumulateur ther-
mique mique Joints
RC de type Échangeur de chaleur Échangeur de chaleur
«récupéra- à plaques à plaques
teur»
Système relié par cir-
cuit intermédiaire
58
Installations et systèmes
xdz
auf
feu
r
Illustration 3.30:
Diagramme des sé-
quences de régula-
tion de tempéra- 0% tANF
– +
ture pour un traite- Séquence de chauffage Séquence de refroidissement
ment de l’air.
59
Optimisation énergétique de l’exploitation
Tableau 3.7:
Qualité de l’air neuf PM2,5 / an PM2,5 / 24 h PM10 / an PM10 / 24 h
Valeurs limites pour
en µg/m³
la détermination de
ANF 1 (propre) < 10 < 25 < 20 < 50
la qualité de l’air
ANF 2 (contaminé) < 15 < 37,5 < 30 < 75 neuf selon VDI
ANF 3 (très contaminé) > 15 > 37,5 > 30 > 75 6022-1:2018.
05.06. 03:00
05.06. 06:00
05.06. 09:00
05.06. 12:00
05.06. 15:00
05.06. 18:00
05.06. 21:00
06.06. 00:00
10.12. 00:00
10.12. 03:00
10.12. 06:00
10.12. 09:00
10.12. 12:00
10.12. 15:00
10.12. 18:00
10.12. 21:00
11.12. 00:00
la protection solaire
extérieure.
61
Optimisation énergétique de l’exploitation
Température ressentie à une température ambiante de 26 °C Besoin d’énergie thermique pour déshumidification du local (%)
27,5°C 100
90
80
70
27,0°C 60
50
40
26,5°C 30
20
10
26,0°C 0
40% 50% 60% 70% 26°C/ 26°C/ 26°C/ 26°C/
40%h.r. 50%h.r. 60%h.r. 70%h.r.
Humidité relative de l’air intérieur Caractéristiques de l’air intérieur
62
Installations et systèmes
tion du flux d’air, que ce soit avec une ven- font augmenter la consommation d’éner-
tilation naturelle ou mécanique. Pour un gie du générateur de froid.
échange thermique efficace, le flux d’air Apporter la même puissance de refroidis-
devrait être orienté directement sur la sement avec de l’air à la place de l’eau
masse bâtie et comporter des turbulences. nécessite 30 % de puissance de transport
Pour favoriser un refroidissement nocturne supplémentaire pour le déplacement de
automatique optimal, la température exté- l’air. En cas de systèmes mixtes air-eau, il
rieure ne devrait pas être mesurée par une est donc pertinent de réduire au maximum
sonde posée directement sur une paroi ex- la part d’air en faveur de l’eau. La SIA 382/1
térieure à capacité thermique élevée, ou postule que le débit d’air par personne
encore dans la conduite d’air neuf, car elle peut être réduit de moitié, respectivement
peut fournir des températures extérieures à un débit minimal de 15 m³/h pour le re-
trop hautes et ainsi retarder l’enclenche- froidissement.
ment du mode rafraichissement nocturne.
Il est aussi important que la séquence Distribution
«chauffer» soit bloquée en particulier en Conformément à la SIA382/1, les gaines
mode rafraichissement nocturne ainsi de ventilation doivent être isolées si la dif-
qu’en mode refroidissement normal (illus- férence de température entre l’air dans les
tration 3.35). Dans le cas des systèmes de gaines et l’environnement est supérieure à
chauffage dont la régulation est autonome, 5 K. Si l’air dans les gaines favorise le re-
tels que les corps de chauffe avec vannes froidissement exigé des locaux, il est pos-
thermostatiques, ce blocage nécessite une sible de renoncer à l’isolation.
intervention manuelle. Les vannes thermos- Il est important que l’isolation soit posée
tatiques devraient être réglées à 20 °C envi- dans les règles de l’art, sans discontinuité
ron, ce qui correspond souvent au niveau 3. et qu’elle n’ait pas été abimée, ce qui n’est
Au lieu de régler individuellement les pas toujours le cas pour les installations
vannes thermostatiques, l’arrêt de la pompe existantes. Une remise en état vaut souvent
de circulation de chauffage central évite un la peine dans le cadre de l’OéE. Les tuyaux
enclenchement involontaire du chauffage conduisant l’eau glacée dont la tempéra-
pendant la période de refroidissement. ture est supérieure à 12 °C n’exigent pas
Les températures du fluide de refroidisse- d’isolation dans un climat intérieur condi-
ment – eau ou air – ne doivent pas être tionné aussi longtemps que l’air ambiant
réglées plus bas que celle requise par la ne se condense pas sur les tuyaux.
puissance de refroidissement déterminée.
Les températures trop basses du fluide
22°C
Illustration 3.35:
Évolution de la tem- 20°C
pérature avec et 24:00 01:00 02:00 03:00 04:00 05:00 06:00 07:00 08:00 09:00 10:00
sans séquence de Heure
Refroidissement nocturne
chauffage active
Évolution avec séquence de chauffage active
pendant le refroi-
Évolution sans séquence de chauffage active
dissement nocturne.
63
Optimisation énergétique de l’exploitation
glacée)
Géothermie Appareil frigorifique
(circuit de re- Refroidissement Refroidissement Température
naturel indirect à air recyclé (circuit
froidissement) d’eau glacée) infrastructures TI de l’air ambiant
Traitement de l’air
Ventilation
Refroidisse-
ment de l’air
Alimentation
en énergie
Électricité
Distribution électrique
64
Installations et systèmes
12 °C
Exigence
déshumidification
10 °C
Illustration 3.37:
Déplacement pos-
8 °C
sible de la valeur de
Sans déplacement de valeur de consigne
consigne de la tem-
pérature aller de 6 °C
12 °C 16 °C 20 °C 24 °C 28 °C 32 °C
l’eau glacée pour
Température de l’air extérieur
refroidisseurs d’air.
65
Optimisation énergétique de l’exploitation
provoque des déperditions d’exergie. Pa- Une réduction du régime et par consé-
rallèlement, la température retour baisse quent du débit massique à 80 %, par
dans le circuit de production ce qui baisse exemple, divise le besoin de puissance par
à son tour l’efficacité énergétique de la deux découlant de la loi physique entre
production de froid. Par conséquent, il puissance et débit volumique. En première
faut vérifier tous les circuits consomma- approximation, ce dernier est à peu près
teurs en termes de déperditions d’exergie équivalent au régime d’une pompe:
et les modifier le cas échéant. 3 ∙ 3
P1 n1 m
L’illustration 3.38 montre trois circuits pos- = = ∙
1
P2 n2 m
sibles ainsi que leur comportement en 2
Circuit d’étranglement
TR TR TR
100 % 50 % 0%
TA TA TA
Circuit d’injection avec vanne à 2 voies
TR TR TR
100 % 50 % 0%
TA TA TA
Illustration 3.38:
Circuit mélangeur
Circuits hydrau-
TR TR TR
liques possibles
pour consomma-
teurs de froid avec
100 % 50 % 0%
comportement en
TA TA TA
charge partielle.
66
Installations et systèmes
Sous-refroidissement
Séparateur d’huile
Condenseur
Collecteur du
fluide frigorigène
Filtre/déshydrateur
Soupape de détente
Évaporateur Compresseur
(refroidisseur)
Surchauffe
Illustration 3.39:
Circuit frigorifique
Travail
avec composants
(établi avec
CoolPack). Enthalpie h [kJ/kg]
67
Optimisation énergétique de l’exploitation
Comp. efficiency = 64 %
Illustration 3.41:
Potentiel cumulé
des mesures d’opti-
misation 1 à 4.
Pression p [bar]
20
0
03
00
0,0 40 0
0,00 0,005 0,0060
0,
50,00 0,0070
0,0080
,70
40,00 0,0090
s=1
0,010
30,00
70 0,015
20,00
5
60 0,020
1,7
s=
50
Circuit frigorifique Mesures d’optimisation 3 + 4 0,030
avant optimisation 40
10,00
9,00 0,040
0
1,8
30
8,00
s=
0,050
7,00 Circuit frigorifique mesures
0
5
1,9
1,8
20 0,060
6,00 d’optimisation 1 – 4
s=
s=
0,070
5
1,9
5,00 10 0,080
s=
0,090
4,00
0
Mesures d’optimisation 1 + 2 0,10
2,0
0
s=
3,00
5
2,0
0,15
-10
s=
2,00 0,20
0
2,1
-20 s=
5
2,1 0,30
s=
-30
1,00 0
2,2
0,40
0,90
s=
0,80 0,50
0,70
-40 0,60
0,60
0,70
0,50
x = 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120 140 160
s = 1,00 1,20 1,40 1,60
140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540
Enthalpie h [kJ/kg] Travail
Travail
Outil 1
Compresseurs Machine
Séparateur de
condensat
Outil 2
Traitement Outil 3
(3) Centrale d’air comprimé (2) Réseau d’air comprimé (1) Consommateurs
71
Optimisation énergétique de l’exploitation
Éclairage de sécurité
Chauffage électrique
Section de câbles
Porte électrique
Années
20 Puissance [%]
Fonctionnement utile
100
16 Fonctionnement en
80 dehors du temps de
travail
12 60 Fonctionnement
sans bénéfice
Heures de fonction- 40
8
nement annuel
20
2000
4
0
4000 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Heures
0 8000
60% 70% 80% 90% 100% Plages horaires en Temps de travail Plages horaires en
Charge du câble d’alimentation dehors du temps de travail dehors du temps de travail
74
Installations et systèmes
Saisie et
transmission
des données
Optimisation de de mesure Contrôle de
l’exploitation plausibilité
Illustration 3.48:
Le monitorage
technique sert au
contrôle de résultat
d’une OéE. Les Recomman- Analyse des
étapes du monito- dations données
rage technique (de
la saisie des don-
nées de mesure
jusqu’à l’évaluation
finale) sont mises
en évidence par des Interprétation Visualisation
couleurs. Les étapes
ultérieures de l’OéE
sont sur fond gris.
Analyse
(Source: Haute Évaluation comparative
finale (benchmarking)
école spécialisée de
Lucerne)
75
Optimisation énergétique de l’exploitation
Les effets d’économie d’énergie des sys- photovoltaïque, l’électricité des communs,
tèmes GTB peuvent encore être renforcés les flux de chaleur pour le chauffage et
en tenant compte de l’interaction des diffé- l’eau chaude. Le monitorage technique
rents systèmes – on parle alors de GTB inté- surveille en outre les modes et états de
grale. Pour donner un exemple, l’incidence fonctionnement des installations essen-
de la lumière du jour dans le bâtiment peut tielles, telles que la RC ou encore l’utilisa-
être commandée par des dispositifs de pro- tion des rejets de chaleur. Le monitorage
tection solaire automatiques. Une telle ré- technique permet de contrôler les résultats
gulation est utile pour soutenir les systèmes des mesures OéE. Il fournit en outre une
d’éclairage, de chauffage et de rafraichisse- base solide pour des étapes d’optimisation
ment. Le tableau 3.10 résume une sélection supplémentaires.
de fonctions GTB influençant l’efficacité Le processus du monitorage technique
énergétique des bâtiments. peut être divisé en différentes étapes (illus-
tration 3.48) [11]. Tout d’abord, les don-
Contrôle des résultats par monito- nées sont mesurées à l’aide de sondes.
rage technique Chaque sonde doit être adaptée aux me-
Le monitorage technique comprend la sai- sures à effectuer et installée dans les règles
sie de la consommation d’énergie et des de l’art. La transmission des données peut
autres consommations des réseaux d’ap- se faire par différents canaux, par exemple
provisionnement ainsi que l’état des instal- via un réseau local, des réseaux sans fil ou
lations dans le bâtiment [10]. Il est utilisé un cloud.
pour déterminer et représenter les flux La plausibilité des données obtenues doit
d’énergie, par exemple la consommation ensuite être vérifiée. Les données invalides
électrique d’une pompe à chaleur, la pro- sont identifiées et supprimées ou corri-
duction d’électricité d’une installation gées. L’analyse ultérieure des données est
l’élément central du monitorage. Elle sert
Systèmes de gestion de l’énergie à reconnaître les influences et corrélations
(SGE) déterminantes dans les données. À cette
Outre l’OéE, les énergies renouvelables fin, des méthodes statistiques (moyenne,
sur le marché de l’électricité et la analyse de la régression ou de la variance)
consommation accrue d’électricité pro- et stochastiques (détection des valeurs ir-
duite sur site (autoconsommation)
réalistes, analyse par regroupement) sont
gagnent en importance. L’objectif est
utilisées. La visualisation doit ensuite four-
d’utiliser au maximum les énergies re-
nir un aperçu concis des indicateurs les
nouvelables et parallèlement de réduire
au maximum la charge sur le réseau de plus importants (par exemple, les consom-
distribution. mations d’énergie). Les résultats de l’ana-
Les SGE font partie des solutions tech- lyse des données sont souvent comparés
niques pour y parvenir. Ils mesurent les aux valeurs de planification ou à des va-
flux d’énergie dans le bâtiment, tels leurs de référence d’autres installations. Il
que la production d’électricité de l’ins- est ainsi possible de donner en peu de
tallation PV, la consommation élec- temps des informations sur l’état de fonc-
trique des principaux consommateurs tionnement des installations surveillées.
(mobilité électrique, pompes à chaleur, L’évaluation finale résume les résultats de
appareils électroménagers) et l’injection
l’analyse des données et de l’analyse com-
dans le réseau de distribution. Afin
parative aux valeurs de référence.
d’injecter le moins possible d’électricité
issue de production propre dans le ré-
seau, certains consommateurs sont en- Solutions IoT pour l’OéE
clenchés lorsque la production est excé- La GTB permet de surveiller et d’optimiser
dentaire. L’énergie excédentaire peut des systèmes techniques du bâtiment au
aussi être stockée thermiquement ou niveau énergétique. Cependant, les solu-
dans une batterie. tions standards sont souvent complexes et
rigides, en partie à cause de la technologie
76
Installations et systèmes
Rejets de
chaleur non
Processus 2
utilisables
Énergie utile 1
Chaleur
de retour Rejets de Rejets de
chaleur non chaleur non
Énergie utile utilisables 1 Énergie utile 2 utilisables 2
78
Installations et systèmes
sible dans les puits, par exemple en optimi- également vérifier s’il existe des «faux»
sant les courbes de chauffe (voir cha- besoins de chauffage et de froid, respecti-
pitre 3.3). Les températures retour ne de- vement des besoins de durée trop longue
vraient pas être augmentées par mélange qui pourraient induire des demandes si-
côté consommateurs. Dans la pratique, multanées de chauffage et de refroidisse-
cela arrive souvent en raison de bypasses ment. Ces fonctionnements simultanés
cachés (illustration 3.50). Il est aussi pos- doivent être évités, par exemple en ver-
sible de différencier certains groupes de rouillant la climatisation estivale lors de
consommateurs: seuls ceux présentant des basses températures extérieures ou en
températures de retour basses seront des-
servis par l’UPC. Des exemples souvent Refroidissement Refroidis-
machine sement
rencontrés sont décrits ci-dessous et il- frigorifique naturel
lustrent l’utilisation de la chaleur perdue
dans les domaines de transformation
Chau- Accumu-
d’énergie, du stockage et auprès des Machine
dière lateur
frigorifique
consommateurs.
Illustration 3.52:
Exemple d’une ins-
Rejets thermiques des machines fri-
tallation avec re-
gorifiques
Corps de chauffe froidissement d’un
Il s’agit d’abord de clarifier précisément les local de serveurs.
Ventilation Ventilation
exigences de confort et de fonctionne- (Source: Angelo
ment des utilisateurs et des processus. Sur Lozza, Lozza Ener-
cette base, les besoins en froid sont en- Rejets de chaleur des serveurs gie und Gebäude-
suite réduits autant que possible. Il faut technik)
Puissance thermique
Zone morte
Chauffage
Eau chaude
Illustration 3.50:
Puissance frigorifique
4 4
Illustration 3.51:
Utilisation des rejets 3 3
de chaleur générés
par des installations 2 2
frigorifiques avec –5°C 15°C –5°C 15°C
Température extérieure Température extérieure
des niveaux de tem-
Moins d’UCP Plus d’UCP
pérature différents.
79
Optimisation énergétique de l’exploitation
amener l’air chaud repris à travers l’installa- Rejets thermiques des eaux usées
tion de ventilation dans des dépôts ou En général, pour que la chaleur des eaux
autres locaux secondaires à chauffer. usées soit utilisable, sa température doit
être élevée au niveau de température re-
Rejets thermiques des processus in- quis à l’aide d’une pompe à chaleur. Le
dustriels chapitre 3.3 aborde ce point.
Le niveau de température des rejets ther-
miques des processus de production est Gestion des accumulateurs pour l’UPC
généralement compris entre 40 et 300 °C En règle générale, un accumulateur ther-
(voir aussi le paragraphe Chaudières avec mique est utilisé pour l’UCP. Une gestion
condensation des gaz de combustion au optimale des accumulateurs comprend:
chapitre 3.3). Il s’agit d’abord de limiter au ]]Renseignements sur le niveau de charge
maximum les déperditions thermiques en à atteindre, à savoir: l’accumulateur com-
recourant à des machines efficaces, l’isola- mence à être chargé dès que sa tempé-
tion thermique et la régulation. La chaleur rature est plus basse que la température
récupérée est toujours utilisée dans le pro- de consigne des consommateurs. Pour le
cessus initial et seulement en deuxième chauffage, la température de consigne
priorité utilisée à d’autres fins. découle de la courbe de chauffe.
La chaleur de processus est généralement ]]L’UPC fonctionne uniquement lors d’une
générée toute l’année et peut être utilisée demande de chaleur pour le chauffage ou
pour le chauffage et la production d’eau la production d’eau chaude sanitaire.
chaude. Comme précédemment, il faut ]]Renseignements sur l’apport de chaleur:
s’assurer que les températures retour des dès que la température de l’UPC est supé-
réseaux de chauffage soient basses. Cela rieure à celle de l’accumulateur, elle se met
augmente le rendement thermique. L’illus- en marche et fonctionne jusqu’à ce que
tration 3.54 met en évidence comment l’accumulateur soit plein.
modifier les circuits hydrauliques et lesquels.
L’étanchéité des vannes est aussi à contrôler. L’UCP doit être surveillée en continu. Si les
Pour les entreprises de production avec rejets de chaleur diminuent en raison de
des flux de chaleur et de froid plus com- défauts, le producteur de chaleur fossile
plexes, on peut recourir aux «Analyses ou électrique les compense. En raison de
Pinch» [12]. Elles englobent l’analyse des l’automatisation, ce problème n’est sou-
besoins en énergie, l’économie optimum vent pas détecté.
et les mesures possibles.
2000
98,0 Illustration 3.55:
1000
Pertes d’un trans-
0 97,5 formateur de type
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Charge [%] Charge [%] sec de 630 kVA.
(Source: Siemens)
82
Installations et systèmes
Installations
photovoltaïques
Visualisation
Compteur
Illustration 3.56: Compteurs + relais
Les systèmes de ges-
tion des charges at-
tribuent l’électricité
produite en fonc-
tion des consomma-
teurs et augmen-
Véhicule Pompe à Chauffe-eau Appareils
tent ainsi l’autocon-
électrique chaleur ménagers
sommation.
(Source: David Consommateurs enclenchés Consommateurs
Zogg, FHNW) déclenchés
83
Optimisation énergétique de l’exploitation
Températures à la livraison
Pour le chauffage, le niveau de tempéra-
ture est défini par les exigences provenant
du côté consommateurs. Les installations
solaires thermiques fournissent toutefois
des températures variées ceci en fonction
de la météo et du type de capteurs utilisés. Illustration 3.57:
Voici les zones usuelles de températures Types de capteur so-
maximales selon le type de capteur: laire. (Source: Tech-
]]Capteurs non vitrés: 10 – 40 °C nique du bâtiment,
]]Capteurs plans vitrés: 30 – 60 °C aide au dimension-
nement, SuisseEner-
]]Capteurs sous vide: jusqu’à 100 °C
gie)
Sous vide
Vitrés
Non vitrés
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Températures des capteurs [°C]
85
Optimisation énergétique de l’exploitation
3.16 Bibliographie
[1] Société suisse des ingénieurs et des
architectes: Norme 385/1, Installati-
ons d’eau chaude sanitaire dans les
bâtiments – Bases générales et exi-
gences (édition 2011)
[2] Société Suisse de l’Industrie du Gaz
et des Eaux: Directive pour l’hygiène
dans les installations d’eau potable
(édition 2018)
[3] Société Suisse de l’Industrie du Gaz
et des Eaux: Directive Exploitation et
maintenance des installations sani-
taires (édition 2013)
[4] Société Suisse de l’Industrie du Gaz
et des Eaux: Directive Protection
contre les retours d’eau dans les ins-
tallations sanitaires (édition 2013)
[5] Brunner, Arnold; Kriegers, Michael;
Prochaska, Vladimir; Tillenkamp,
Frank: Klimakälte heute, Kluge Lö-
sungen für ein angenehmes Raum-
klima, Faktor Verlag 2019
[6] Office fédéral de l’énergie: Guide
«Production efficiente de froid»
[7] SuisseEnergie, Office fédéral de
l’énergie: Guide «Réduisez vos char-
ges par un Froid Efficace!!»
[8] Société suisse des ingénieurs et des
architectes: Cahier technique
2048:2015. Optimisation énergé-
tique de l’exploitation. Société su-
isse des ingénieurs et des architec-
tes.
[9] Comité Européen de Normalisation:
EN 15232-1:2017 (SIA 386.111)
(2017), Performance énergétique
des bâtiments – Partie 1: Impact de
l’automatisation, de la régulation et
de la gestion technique.
[10] Arbeitskreis Maschinen- und Elekt-
rotechnik AMEV, Empfehlung Nr.
135 (2017). Technisches Monitoring
als Instrument zur Qualitätssiche-
rung. Berlin
[11] Vetterli, Nadège; Steiger, Olivier:
Planung und Durchführung eines
technischen Monitorings, Schweizer
Energiefachbuch, pp. 129–131,
2019.
[12] www.pinch-analyse.ch, Hochschule
Luzern, consulté en novembre 2019
Chapitre 4
Méthodologie
Tableau 4.1: Liste des données essentielles des installations et du bâtiment, nécessaires à une OéE réussie.
89
Optimisation énergétique de l’exploitation
Tableau 4.2: Liste des données énergétiques essentielles, nécessaires à une OéE réussie.
90
Méthodologie
Puissance [kW]
Puissance [kW]
Illustration 4.1:
Superposition de
profils journaliers
de consommation
électrique d’une en-
0:00 4:00 8:00 12:00 16:00 20:00 24:00 treprise. En haut:
Heure [h:min] les dimanches, en
bas: les lundis.
92
Méthodologie
Puissance [kW]
–10 –5 0 5 10 15 20 25 30
Température de l’air extérieur [°C]
Puissance [kW]
Lu - Ve
Sa/Di
–10 –5 0 5 10 15 20 25 30
Température de l’air extérieur [°C]
Puissance [kW]
Illustration 4.2:
La comparaison gra-
phique de para-
mètres tels que la
puissance et la tem-
pérature extérieure
est un moyen
d’analyse des pro- –15 –10 –5 0 5 10 15 20 25 30 35
cessus dépendants Température de l’air extérieur [°C]
de la température.
93
Optimisation énergétique de l’exploitation
Part à la consomma-
Équivalent CO2 en t
Électricité en kWh
Organisationnelle
tion totale en %
tion totale en %
Chaleur en kWh
Opérationnelle
tales en %
Eau en m³
Technique
En kWh
Modéré
Faible
Élevé
Énergie finale
d’exploitation prévue
y compris rémunéra-
tion du capital en Fr.
de l’installation en a
Réduction des coûts
Coûts OéE en Fr.
À moyen terme
Amortissement
(payback) en a
À court terme
À long terme
Jamais
Régulation du CO2 de 900 ppm à 1100 ppm 200 500 0,4 12 5916 x
Adapter le régime variable 600 120 5,0 12 809 x
Les utilisateurs n’ouvrent pas les fenêtres pendant la période de 0 230 0 12 2815 x
chauffage
96
Méthodologie
la durée planifiée de l’OéE. Si ces coûts, y la consommation totale par type d’énergie
compris la rémunération du capital, sont comme indiquée au tableau 4.3. Afin
des montants en francs, les mandants sont d’obtenir un effet important avec un in-
plus à même d’évaluer le bénéfice effectif vestissement modeste, il est judicieux de
des mesures. Au lieu d’indiquer les écono- prioriser les mesures qui ont un impact
mies sous forme de montant absolu, elles important sur la consommation totale
peuvent également être présentées d’énergie (illustration 4.3).
comme intérêts des coûts d’investissement
de mise en œuvre des mesures. C’est la c) Évaluation des mesures en fonction
meilleure façon de transmettre au man- des normes et labels
dant qu’une OéE peut être rentable. De Les labels tels que Minergie ou encore des
plus amples informations à ce sujet sont normes et standards énergétiques sont
disponibles au chapitre 4.9. une base de planification et réalisation
pour de nombreux bâtiments. Ils reposent
b) Évaluation des mesures en fonc- sur des profils d’utilisation standard, qui
tion de la réduction de la consomma- ne répondent qu’en partie aux exigences
tion d’énergie finale d’une exploitation effective – que ce soit
L’influence des mesures individuelles sur intentionnel ou non. Il en résulte très sou-
l’optimisation énergétique de l’exploita- vent que la consommation d’énergie
tion dans son ensemble peut être repré- prévue initialement est nettement plus
sentée en rapportant la consommation élevée lors de l’exploitation. Ces écarts
d’énergie actuelle (année de référence) à sont souvent dus à des températures am-
Énergie thermique
Chauffage cage
d’escalier 6%
Chauffage
bureaux
Electricité Chaleur 15% Ventilation
39% 61% 27%
Chauffage
appartements
8% ECS
5%
biantes que les utilisateurs règlent autre- Tout comme la norme SIA 380/4, le cahier
ment que supposées lors de la planifica- technique SIA 2024 englobe des indices de
tion. dépense d’énergie spécifiques pour diffé-
L’objectif possible d’une OéE est dès lors rentes zones d’utilisation. Cependant, il
d’expliquer pourquoi les valeurs de planifi- s’agit de valeurs indicatives et non pas de
cation et d’exploitation diffèrent ou valeurs normées. Elles ont été déterminées
convergent. Pour cette évaluation, il faut à partir de la consommation de bâtiments
convertir les consommations réelles en in- existants, principalement du canton de Zu-
dices de dépense d’énergie (chapitre 4.4) rich, et tiennent compte de plusieurs corps
pour les comparer ensuite à l’un des labels de métier et équipements. Attention: les
ou normes suivants: besoins de chaleur indiqués ne comportent
]]SIA 380/1 L’énergie thermique dans le pas les besoins d’énergie pour les installa-
bâtiment tions de ventilation. Ceux-ci manquent
]]SIA 380/4 L’énergie électrique dans le dans le cahier technique SIA 2024.
bâtiment La prudence est de mise lors de la compa-
]]SIA 385/2 Installations d’eau chaude sa- raison de valeurs de consommation effec-
nitaire dans les bâtiments – Besoins en tives et les différents types de label
eau chaude, exigences globales et di- Minergie. Étant donné que ce label est
mensionnement régulièrement adapté à l’état actuel de la
]]Cahier technique SIA 2024 Données technique, il faut préciser quelle version a
d’utilisation des locaux pour l’énergie et été utilisée pour la comparaison. Toutefois,
les installations du bâtiment une comparaison avec des valeurs issues
]]Minergie de labels n’est pas forcément judicieuse
pour les bâtiments anciens. Il est plus per-
La norme SIA 380/1 fournit des indices de tinent dans ce cas de comparer les don-
dépense d’énergie pour douze catégories nées de l’année d’exploitation en cours
de bâtiments caractérisées par différentes avec des anciennes données de consom-
affectations et systèmes de production de mation du même bien immobilier. Une
chaleur. Ces indices se rapportent à un augmentation inexplicable de la consom-
mètre carré de surface de référence éner- mation d’énergie indique qu’il existe un
gétique (SRE). Ils englobent les consom- potentiel pour une OéE. Dans le cas de
mations d’énergie thermique pour le tout un parc de biens immobiliers de
chauffage et pour la production de l’eau même affectation, la comparaison des va-
chaude sanitaire. leurs de consommation spécifiques au sein
Contrairement à la SIA 380/1, les indices du parc est également utile.
de dépense d’énergie de la norme Étant donné que les normes, cahiers tech-
SIA 380/4 ne se rapportent pas à l’en- niques et labels cités sont périodiquement
semble du bâtiment. Ce sont les zones adaptés en fonction de l’état de la tech-
d’utilisation ainsi que les équipements et nique, les économies potentielles détermi-
les installations techniques qui constituent nées changent également. Il faut préciser
la grandeur de référence d’un bâtiment. que les outils permettent de comparer
La somme des indices partiels de dépense l’énergie finale, mais ne fournissent pas
d’énergie donne l’indice de dépense d’informations sur la consommation expri-
d’énergie du bâtiment. mée en énergie primaire. Pour cela, il fau-
Quant à la consommation d’eau, la norme drait convertir les consommations en éner-
SIA 385/2 peut fournir des valeurs de gie primaire et, pour évaluer l’impact sur le
comparaison. Cependant, elle ne fournit climat, en émissions de gaz à effet de
que des valeurs pour l’eau chaude, valeurs serre. C’est le seul moyen pour indiquer la
spécifiques en fonction des occupations réduction des besoins en ressources et des
ou des affectations. émissions de gaz à effet de serre dans le
cadre d’une OéE.
98
Méthodologie
Si les mesures OéE sont représentées sous sont prises en compte (tableau 4.5). La
forme d’un diagramme de rénovation se- classification des bâtiments s’étend de la
lon le cahier technique SIA 2047, il est classe A (très efficace) à la classe G (très
possible de montrer l’évolution future du inefficace).
bâtiment par rapport à la voie SIA vers Le diagramme NSE (Non-Sustainable
l’efficacité énergétique (illustration 4.4). Le Exergy) montre l’impact environnemental
diagramme peut être mis à jour annuelle- de différentes valeurs de dépense énergé-
ment avec les consommations d’énergie et tique. Exprimé de manière simplifiée, le
les émissions de gaz à effet de serre mesu- terme exergie désigne les agents d’énergie
rées pour contrôler le résultat. primaire qui peuvent être utilisés thermo-
La campagne «Display» est une cam- dynamiquement pour effectuer un «tra-
pagne à l’échelle européenne pour classer vail». Les formes d’énergie primaire telles
les bâtiments publics et privés en fonction que mazout, gaz, chauffage à distance,
de leur affectation. La consommation an- bois ou électricité en font partie, au
nuelle d’énergie primaire et d’eau ainsi contraire de la chaleur ambiante. Pour le
que les émissions de gaz à effet de serre diagramme NSE, l’exergie est définie
10 –18 kg CO2/m²SRE a
3me année OéE
0,35
5me année OéE
référence
4–10 kg CO2/m²SRE a
0,30 0 – 4 kg CO2/m²SRE a Illustration 4.6:
SIA 2040 exploitation, administration, Diagramme NSE
0,25 construction nouvelle
Exploitation, administration, transformation avec valeurs limites
Exploitation, habitation/école,
0,20 construction nouvelle et cibles selon les
Exploitation, habitation/écoles, transformation
0,15 normes SIA. Fac-
SIA 380/1:2009 – administration
teurs d’énergie pri-
0,10 Voie vers l’efficacité énergétique
maire et coeffi-
0,05 cients de gaz à effet
0,00 de serre pour le ma-
0 50 100 150 zout EL et le mix
Exergie [kWh/m² SREa] électrique suisse se-
lon la KBOB.
Énergies économisées
Avion
Paquebot 1re année OéE
Car postal 2me année OéE
Trolleybus
Train 3me année OéE Illustration 4.7:
Voiture Énergie primaire et
Voiture électrique 4me année OéE
émissions de gaz à
Motocycle
5me année OéE effet de serre éco-
Vélo électrique
nomisées rappor-
Émissions de gaz à effet de serre économisées
Avion tées à des kilo-
Paquebot mètres parcourus.
Car postal Facteurs d’énergie
Trolleybus
Train primaire et coeffi-
Voiture cients de gaz à effet
Voiture électrique de serre pour le ma-
Motocycle
Vélo électrique zout EL et le mix
électrique suisse se-
0 km 2 000 000 km 4 000 000 km 6 000 000 km 8 000 000 km
lon la KBOB.
100
Méthodologie
comme énergie finale sans chaleur am- ]]Se libérer de la taxe sur le CO2, par
biante. Le diagramme peut être complété exemple à travers une convention d’ob-
avec les valeurs limites ou valeurs cibles du jectifs universelle.
cahier technique SIA 2040 ou encore de la ]]Baisser les coûts d’exploitation.
norme SIA 380/1. Afin de visualiser le bé- ]]Améliorer l’image du client.
néfice d’une OéE pour les non-spécialistes, ]]Revaloriser son bien immobilier pour
la quantité d’énergie économisée peut concrétiser un avantage sur le marché.
être convertie en kilomètres parcourus par
différents moyens de transport. Les émis- Les critères d’évaluation pour une priorisa-
sions de gaz à effet de serre ou la consom- tion ciblée des mesures sont énumérés
mation d’énergie primaire servent de va- dans le tableau 4.4.
leur de référence (illustration 4.7).
4.6 Réaliser des mesures Pour que les mesures d’optimisation soient
Le principe de Pareto s’applique pour la acceptées par les utilisateurs et appréciées
réalisation des mesures, à savoir, réaliser si par l’exploitant, il faut comprendre leur
possible 80 % des économies avec 20 % réalisation comme un travail d’équipe in-
des mesures tout en tenant compte que cluant tous les acteurs. C’est le seul moyen
les potentiels d’économie du catalogue de pour qu’une OéE puisse être efficace sur le
mesures sont relatifs. Les économies réali- long terme et que les changements d’atti-
sables dans la pratique dépendent tou- tude soient effectivement adoptés. Les
jours de l’exploitation effective, du fonc- acteurs suivants doivent bien collaborer
tionnement et des installations techniques pour une mise en œuvre réussie des me-
existantes. sures:
Le calendrier de réalisation des mesures ]]Propriétaire du bâtiment
prend en compte les saisons et les périodes ]]Utilisateurs du bâtiment
d’exploitation. Les mesures touchant une ]]Exploitant du bâtiment
installation de chauffage, par exemple, ]]Spécialiste OéE
sont de préférence à réaliser en été. De
cette manière, les économies peuvent être Le spécialiste OéE dirige et coordonne la
analysées sur l’entier de la période de réalisation des mesures. Il agit pour ainsi
chauffage. S’il s’agit d’optimiser une ins- dire comme un régisseur qui réunit toutes
tallation d’air comprimé d’un site de pro- les parties prenantes. Il assume en outre la
duction, il est judicieux d’intervenir en de- responsabilité technique et s’assure que
hors des périodes de production, par les objectifs fixés sont atteints.
exemple pendant les vacances d’entre-
prise.
Propriétaire
Convention d’utilisation
Co
s
rce
nve
sou
Récompenser
nir
Inf
res
d
orm
es
les
ob
er/
on
jec
do
siti
er
tifs
cu
orm
po
me
/co
dis
Inf
nte
ûts
à
r
re
ns
tt
Po
stio
Me
ser
e de
s qu sq
de e ue
ser uir Utilisateurs Ré
po stio
Po i n str Réaliser des mesures nd ns
r / re
lle
n sei organisationnelles
Co
Illustration 4.8:
Poser des questions Spécialiste
Exploitant Schéma d’interac-
Réaliser des me- Répondre Élaborer et
vérifier des tion entre acteurs
sures techniques et Conseiller/instruire
mesures comme modèle
opérationnelles
pour la réalisation
des mesures OéE.
102
Méthodologie
Propriétaire Propriétaire
Co
nve
Inf
nir
orm
de
so
er/
bje
do
cum
ctif
Po
ser
s
en
/co
de
sq
ter
ûts
Ré ue
po stio
Nutzer Utilisateurs nd ns
re
État de connaissances
de l’exploitant
Illustration 4.11:
Dans le cadre d’une
Temps OéE, l’exploitant
Planification MES Année OéE approfondit ses
Récep- Exploitation Années OéE suivantes connaissances des
Réalisation tion de référence
installations et sys-
MES: Mise en service
tèmes.
104
Méthodologie
Propriétaire
Propriétaire
es
s e r d ns
Po esti o
e
qu uir
Utilisateurs i n str
r / Utilisateurs
ille
nse
Co
Poser des questions
Exploitant Répondre Spécialiste
Exploitant Spécialiste
Conseiller/instruire
105
Optimisation énergétique de l’exploitation
Propriétaire Propriétaire
s
rce
sou
Récompenser
res
Convention
d’utilisation
les
on
er
siti
orm
po
dis
Inf
à
re
tt
Me
Utilisateurs Utilisateurs
En Suisse, de nombreux bâtiments ont été tion sont conçues pour être financière-
construits selon des labels qui ne tiennent ment rentables. D’une part, l’OéE génère
toutefois pas compte de l’exploitation. Ils des bénéfices sous forme de baisse des
sont souvent sujets à un écart de perfor- coûts d’exploitation des installations tech-
mance, c’est-à-dire que les valeurs énergé- niques. De l’autre, elle augmente la durée
tiques planifiées ne sont pas atteintes pen- de vie et la sécurité de fonctionnement des
dant l’exploitation. Une OéE arrive souvent installations parce qu’elles sont exploitées
à réduire cet écart de manière significative. de manière efficace et dans les règles de
Il est toutefois possible de comparer aussi l’art. Cela repousse les investissements
des bâtiments non certifiés avec des labels. pour le remplacement des installations. En
La décision en faveur d’une OéE réduit en outre, les installations exploitées de ma-
priorité l’impact environnemental, ceci à nière efficace sont plus performantes ce
travers une utilisation plus efficace des res- qui évite dans une certaine mesure de de-
sources énergétiques. Néanmoins, les voir les agrandir lorsque les exigences
avantages économiques sont souvent tout d’utilisation augmentent.
aussi importants. De par leur définition, les
optimisations énergétiques de l’exploita-
Consommation d’électricité
bâtiment ou site d’exploitation NON
>200 MWh/a
OUI
Grand consommateur
Grand consommateur avec (avec optimisation de la consommation)
OUI Consommation de chaleur > 5 GWh ou OUI
convention d’objectifs
Consommation d’électricité > 0,5 GWh
NON NON
Modèle PMU
Adhésion non obligatoire (gestion de l’énergie)
OUI Émissions de CO2 < 1500 t/a OUI
ou obligatoire au modèle PMU
Coûts énergétiques < 1 million de francs
NON NON
Malgré les avantages évidents, engager première étape. Les autres mesures liées à
une OéE implique des décideurs une cer- des potentiels d’économie évidents com-
taine prise de risque. Les économies pros- plètent le plan de mise en œuvre.
pectives reposent sur des hypothèses, des Une vue d’ensemble des risques possibles
analyses et des prévisions du spécialiste montre tout ce qui pourrait mal se passer.
OéE sur l’utilisation et la gestion de l’ex- Les risques énumérés devraient être discu-
ploitation. Afin de permettre au décideur tés en détail avec le mandant. Il pourra
de trancher en faveur ou contre une OéE, ainsi décider s’il faut prévoir des mesures
le spécialiste OéE doit lui fournir les élé- pour assurer l’exploitation exigée ou en-
ments suivants: core si une mesure comportant des risques
]]Un objectif ne doit pas être réalisée.
]]Une analyse coût-bénéfice
]]Une ébauche de la procédure prévue Décisions annuelles quant aux me-
]]Un aperçu des risques potentiels sures à réaliser
Le spécialiste OéE informe le décideur de
Les objectifs d’une OéE s’orientent en l’évolution de l’optimisation une fois par
fonction des préférences du décideur. Ils année, idéalement sous forme d’une pré-
peuvent concerner les aspects suivants: sentation suivie d’une discussion. Au
]]Respect de certaines exigences légales moyen des résultats annuels, le spécialiste
]]Exonération des taxes sur le CO2 OéE élabore un plan de mise en œuvre
]]Réduction des coûts d’exploitation concret avec une formulation des objectifs
]]Réduction des charges afin d’être plus pour l’année suivante. Les objectifs définis
attractif pour les locataires au début de l’OéE sont le cas échéant
]]Recherche d’une amélioration de adaptés au dernier état des connaissances
l’image et aux résultats d’optimisation. Une fiche
]]Augmentation de la valeur du bien im- résumant les économies pertinentes et les
mobilier mesures correspondantes convient très
]]Obtention d’un label bien pour consigner les résultats annuels
]]Respect des valeurs selon les normes d’optimisation. Le décideur se prononce
sur la proposition du spécialiste OéE, an-
L’analyse coût-bénéfice se base sur les élé- nonce ses besoins et mobilise les res-
ments suivants: sources pour l’année suivante.
]]Analyse de l’état actuel des installations
]]Documentations des installations telles
que schémas de principe, descriptions de
energo©ADVANCED
OBJET DE REFERENCE
estimée en hiérarchisant les potentiels et Temps de retour du capital des mesures réalisées < 2 ans
Économies effectives grâce à energo® (consommation d´énergie)
www.energo.ch
technique OéE.
être réalisées sans délai sont proposées en (Source: energo)
109
Optimisation énergétique de l’exploitation
Phase 1 Phase 2
Bénéfice en capital
Économies phase 2
phase 2
Amortis-
sement Investissements phase 2
phase 2
Bénéfice en capital
Économies phase 1
phase 1
Amortis-
sement Illustration 4.18:
phase 1 Investissements phase 1 Comparaison des in-
vestissements et des
Temps économies de coûts
Réaliser les Élaborer et Réaliser énergétiques cumu-
mesures planifier les mesures
lés pour les phases 1
immédiates les mesures
et 2, pour la réalisa-
tion des mesures.
110
Méthodologie
Illustration 4.19: Procédures de la phase 1 (optimisation de l’exploitation sans investissement matériel et d’installations).
Unités de coûts
1,20
1,00
Taux d’intérêt 2,22
0,80 10%
0,60
0,40 Taux d’intérêt 2,11
0,20 5%
0,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
–0,20 Taux d’intérêt 2,04
–0,40 2%
–0,60
–0,80 Taux d’intérêt 2,00
–1,00 0%
–1,20 0 1 2 3 4
Années
Taux Taux Taux Taux Années
d’intérêt 0% d’intérêt 2% d’intérêt 5% d’intérêt 10%
113
Optimisation énergétique de l’exploitation
Recueil de formules/rentabilité
Méthodes statiques Calcul dynamique de comparaison
des bénéfices (1b)
Calcul statique de comparaison des Bénéfice G d’une mesure d’optimisation
bénéfices (1a) avec la valeur en capital C:
Bénéfice G d’un investissement d’optimi-
sation I: G=C∙a=
– I ∙ a + N ∙ d ∙ a =
G = N – KA – KK = – I ∙ a + N ∙ m (9)
I
(KB0 – KB1) – — – (0,5 ∙ I ∙ i) (1) Amortissement dynamique (payback
n
dynamique) (2b)
Amortissement statique (payback Durée d’amortissement p0:
statique) (2a) p0 = f(C,n); C = 0 (10)
Durée d’amortissement p0:
Taux d’intérêt interne dynamique
p0 = ——–I = (3b)
N – KK Taux d’intérêt interne i:
I i0 = f(C,i); C = 0 (11)
(KB0 – KB1) – (0,5 ∙I ∙ i) (2)
Légende
Taux d’intérêt interne statique (3a) a Facteur d’annuité –
C Valeur en capital sur la
N – KA
i0 = = durée d’utilisation [Fr.]
0,5 ∙ I
d Facteur de capitalisation y
I
(KB0 – KB1) – n compris le renchérissement –
0,5 ∙ I (3) e Renchérissement –
G Bénéfice [Fr./a]
Méthodes dynamiques I Investissement pour des
mesures d’optimisation [Fr.]
Facteur d’annuité a: i Taux d’intérêt –
(1 + i)n ∙ i i0 Taux d’intérêt interne –
a= K Coûts annuels [Fr.]
(1 + i)n – 1 (4) KA Coûts d’amortissement [Fr.]
KB Coûts d’exploitation [Fr.]
Facteur de capitalisation d, y compris le KB0 Coûts d’exploitation état
renchérissement: actuel [Fr./a]
(1 + i) – (1 + e)
n n KB1 Coûts d’exploitation valeur
d = (1 + e) ∙ de consigne [Fr./a]
(1 + i)n · (i + e) (5) KK Charges financières [Fr.]
m Facteur de valeur moyenne –
Facteur de valeur moyenne m: N Bénéfice net généré par
les mesures d’optimisation [Fr.]
m = a ∙ d (7) n Durée d’utilisation [a]
p0 Durée d’amortissement
Valeur en capital C: (payback) [a]
C = – I + N ∙ d (8)
114
Méthodologie
]]Les charges restent inchangées pour la méthode statique se prête bien pour
toute la durée d’utilisation. évaluer les mesures planifiées.
Unités de coûts
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
– 0,20 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
– 0,40
– 0,60
– 0,80
– 1,00
–1,20
Années
Renchérissement –1% R. –1% R. –1% R. –1% R. 0% R. 0% R. 0% R. 0%
Taux d’intérêt 0% T. 2% T. 5% T. 10% T.0% T. 2% T. 5% T. 10%
Renchérissement 1% R. 1% R.1% R. 1% R. 2% R. 2% R. 2% R. 2%
Taux d’intérêt 0% T. 2% T. 5% T. 10% T. 0% T. 2% T. 5% T. 10%
116
Méthodologie
60
40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
–20
– 40
– 60
– 80
capital soit égale à zéro. Il est utilisé pour sur une durée d’utilisation définie, cette
l’évaluation ultérieure d’une OéE lors du méthode permet de confirmer qu’il a été
contrôle des résultats. atteint. Ici, la durée d’utilisation corres-
pond souvent à la durée de vie résiduelle
Caractéristiques de la méthode du probable des installations techniques.
taux d’intérêt interne dynamique (3a) Il arrive souvent qu’une OéE entraîne des
Voici les caractéristiques de la méthode du subventions ou encore une exonération
taux d’intérêt interne dynamique (illustra- des taxes sur le CO2. Dans ce cas, les sub-
tion 4.26): ventions peuvent être déduites du capital
]]Elle calcule le taux moyen d’intérêt in- investi. L’exonération des taxes sur le CO2
terne généré pour les mesures d’optimisa- a un effet positif sur les coûts énergétiques
tion sur une durée d’utilisation définie. annuels et influence les recettes nettes N.
]]Les objectifs définis au départ ne sont
pas des paramètres énergétiques, mais le Quelle méthode est appropriée pour
taux d’intérêt à atteindre et exigé par le quel usage?
décideur. Par principe, des méthodes différentes
]]Elle tient compte du renchérissement. fournissent des indications différentes. Les
]]Elle tient compte de la modification de la intervenants dans une OéE adoptent sou-
valeur temps du capital investi. vent des perspectives très variées. Si l’ex-
]]Elle tient compte de l’évolution des prix ploitant des installations et le spécialiste
de l’énergie. OéE sont au fait des indices de dépense
d’énergie, ils peuvent sans autres recourir
Le taux d’intérêt interne dynamique est à ceux-ci. Pour les utilisateurs (locataires)
calculé à l’aide de la formule 11 dans l’en- et le décideur, les résultats financiers sont
cadré de la page 113. La valeur en capital beaucoup plus parlant.
C est ici interpolée avec la variation du Le tableau 4.5 montre des critères appro-
taux d’intérêt interne i0, jusqu’à ce que la priés de documentation ou de communi-
valeur en capital soit égale à zéro. À cet cation en fonction des intervenants et des
effet, on peut recourir à la fonction de re- phases d’une OéE. Il en ressort que les in-
cherche de valeur cible dans Excel. Si le tervenants ont des critères d’appréciations
décideur fixe un taux d’intérêt minimum différents.
Mesures immé-
Année de réfé-
des variantes)
Consolidation
(suivi énergé-
(comparaison
des mesures
Contrôle de
Planifier les
Acquisition
Réaliser les
mesures
mesures
résultat
diates
tique)
rence
Utilisateur final K K K K K K K
Locataire K, (W3a) K, (W3a) K K K K, (W3b) K
Propriétaire K, W2a, E K, W2a, E K, (E) K, W2a, E E K, W2b, E K, W1b, E
Exploitant E, (W1a) E, (W1a) E E, (W1a) E E, (W1b) E, (W1b)
Décideur W3a, E W2a, W3a, E E W2a, W3a, E E W1b, W2b, W3b, E W1b, E
Légende
Confort Rentabilité, statique
K Critères touchant au confort W1a Calcul de comparaison des bénéfices
Efficacité énergétique W2a Amortissement (payback)
E Indices de dépense énergétique W3a Taux d’intérêt interne Tableau 4.5:
Rentabilité, dynamique Quels acteurs s’inté-
W1b Calcul de comparaison des bénéfices ressent à quels as-
W2b Amortissement (payback) pects (écono-
W3b Taux d’intérêt interne miques) lors d’une
OéE?
118
Méthodologie
Illustration 4.27:
Température de
l’air ambiant com-
parée aux valeurs li-
mites de la SIA 180
(température de
l’air ambiant en
fonction de la tem-
pérature de l’air ex-
térieur). (Source:
Enastra AG)
119
Optimisation énergétique de l’exploitation
]]La correction avec les écarts de tempé- des écarts positifs entre la température de
rature cumulés (ETC) base et la température extérieure moyenne
journalière durant les jours de la période
La méthode des degrés-jour de chauffage considérée. La méthode de conversion ECT
a été remplacée en 2015 par la méthode est décrite à l’annexe G de la SIA 380.
de l’écart de température cumulé parce La correction des dépenses énergétiques
que la correction avec l’ETC s’approche de refroidissement s’effectue de manière
davantage des besoins de chaleur stan- analogue au moyen des degrés-jour de
dard (illustration 4.28). refroidissement (DJR). Cependant, la mé-
La correction des valeurs énergétiques peut thode est très imprécise lorsque l’air est
être effectuée à l’aide des valeurs DJC et déshumidifié en plus d’être refroidi, car les
ECT disponibles auprès de MétéoSuisse. DJR ne prennent en compte que les
L’écart de température cumulé est la somme charges frigorifiques sensibles et non celles
0,25
0,20
Besoins de chaleur pour Écart de température
le chauffage (Qh) cumulé (ETC)
0,15
Illustration 4.28:
Degrés-jour de
0,10 chauffage (DJC) et
Degrés-jour de écart de tempéra-
chauffage (DJC)
ture cumulé (ETC)
0,05 comparés aux be-
soins effectifs de
chaleur pour le
0 chauffage (Qh).
Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin (Source: Gerhard
Zweifel, SIA)
Énergie thermique 20
2000
15
1500
Énergie 10
frigorifique
1000 Illustration 4.29:
5 Vue d’ensemble de
la consommation
500 annuelle d’énergie
0
thermique et frigo-
rifique avec courbe
0 –5
20.11.2018 20.01.2019 20.03.2019 20.05.2019 20.07.2019 20.09.2019
de la température
00:00 00:00 00:00 00:00 00:00 00:00 extérieure. (Source:
Enastra AG)
120
Méthodologie
4.13 Bibliographie
[1] Société suisse des ingénieurs et des
architectes: Cahier technique
2048:2015, Optimisation énergé-
tique de l’exploitation, annexe 1,
Zurich, 2015
[2] Société suisse des ingénieurs et des
architectes: Cahier technique
2048:2015, Optimisation énergé-
tique de l’exploitation, chapitre 3.3,
Zurich, 2015
[3] Conférence des services cantonaux
de l’énergie: Aide à l’application EN-
142 «Optimisation énergétique de
l’exploitation», édition juin 2017
Élevé
Dégât
d’eau
Dégâts dus
Dysfonction-
Dégâts, impact
de sécurité
Dérangement
Dérangement
de la téléphonie
du froid
Dérangement
du chauffage
Dérange-
ment sans Pertes des Panne
importance données d’ascenseur
énergétiques
Dérangement Illustration 4.32:
de la ventilation Diagramme pour
évaluer et prioriser
Lampes Changement les risques au
de personnel
Faible
Communication
Spécialiste OéE
collectivité qui en profite. Ainsi, le projet ligne, le spécialiste OéE soutient son client
OéE représente pour le propriétaire une pour les aspects techniques liés au projet.
excellente occasion pour un travail ciblé de Cela permet de se profiler positivement
relations publiques. Lors de contributions auprès d’un large public et au niveau poli-
dans les médias locaux ou régionaux, de tique et de créer ainsi une excellente situa-
visites des installations et de présentation tion de départ pour d’autres projets.
de mesures via les médias sociaux et en
5. Maintien
De quoi la personne a-t-elle besoin pour répéter
son action? (Confirmation, récompense)
129
Optimisation énergétique de l’exploitation
De par sa formation technique, le spécia- pour un projet OéE ne puisse même pas
liste OéE a tendance à comprendre chaque naître, il est indispensable que le mandant
argument de manière factuelle et vouloir et le spécialiste soulèvent et clarifient ce
le réfuter sur le même plan. Mais les meil- point en donnant les éclaircissements sui-
leurs arguments logiques échouent à sur- vants aux personnes impliquées:
monter des résistances émotionnelles. La ]]Même avec un suivi parfait des bâtiments
peur du vide fonctionne de manière sem- et des installations, ceux-ci recèlent des
blable. A titre d’exemple, une personne potentiels d’économies inexploités et ren-
visitant la tour Eiffel et souffrant de la peur tables.
du vide ne peut être «guérie» par l’argu- ]]Il est plus efficace de chercher à l’ex-
ment que «la tour existe depuis 1889 et terne les connaissances très spécialisées
que du point de vue statique, la probabi- nécessaires dans une utilisation très ponc-
lité qu’elle s’écroule précisément mainte- tuelle.
nant est très proche de zéro». Il est plus ]]L’investissement en temps nécessaire à
judicieux de parler avec empathie, pa- fournir par l’équipe technique interne et
tience et attention avec la personne et de demandé par le spécialiste OéE reste dans
trouver une solution pour «revenir sur la un cadre raisonnable.
terre ferme» ensemble le plus sereinement
possible. Résistance des utilisateurs et utilisa-
teurs finaux
Conseils pour la gestion des résis- Les résistances apparaissent si les utilisa-
tances teurs et utilisateurs finaux sont directe-
]]Communiquer ouvertement ment touchés par un projet OéE. L’arrêt de
]]Écouter au lieu d’argumenter l’installation de ventilation en dehors des
]]Approfondir au lieu de cadrer heures de travail de l’entreprise est à peine
]]Comprendre au lieu d’expliquer remarqué. Par contre, les collaborateurs
]]Mettre en lumière les conflits ressentent très directement si la tempéra-
]]Montrer de l’intérêt pour la personne et ture ambiante est baissée de 22 °C à 20 °C
le point critiqué dans les bureaux pendant la journée.
]]Sonder les causes Donc, si la première mesure d’optimisation
]]Parler vrai (sans banalisation ni dramati- consiste à baisser la température am-
sation) biante, le risque de voir apparaitre de la
résistance interne vis-à-vis de l’OéE est
Recours aux spécialistes OéE externes élevé. Lors de la priorisation des mesures
L’équipe technique de l’exploitant peut in- (voir chapitre 4, tableau 4.2), il est par
terpréter l’implication d’un spécialiste OéE conséquent favorable d’analyser aussi
externe comme une menace ou une me- leurs impacts sur le confort des utilisateurs
sure de défiance de la part de la direction. finaux.
Afin que ce conflit potentiel menaçant
Équipe technique de
l’exploitant Spécialiste OéE
Illustration 5.3:
Les raisons pour les- Elle connaît les installations et ses Il est tributaire de la connaissance des
quelles les compé- particularités comme personne. installations chez l’équipe technique.
tences des spécia- Pourquoi acquérir des connaissances Il apporte des connaissances spécialisées
spécialisées qui ne seront nécessaires que qui manquent à l’exploitant.
listes internes et
de rares fois au cours des années? Il apporte de l’expérience et de la routine.
celles des spécia- Elle est déjà passablement sollicitée par les Il dispose des ressources nécessaires en
listes OéE externes tâches quotidiennes. temps.
se complètent de Elle manque souvent d’expérience et de routine.
manière optimale.
131
Optimisation énergétique de l’exploitation
05
05 Conseiller
Effectuer les prestations
OéE et acquérir des
04 mandats additionnels
Négocier
Négociations et
contrat OéE
02
Filtrer
Trier et classer les
adresses par ordre 03 03
Prendre contact
de priorité
Parler aux clients potentiels du
besoin de réaliser une OéE
02
01
Illustration 5.4:
01 Identifier
Se procurer des adresses
Modèle de prospec-
tion en 5 étapes.
133
Optimisation énergétique de l’exploitation
Négocier
Si les étapes 2 et 3 se sont bien passées, il
s’agit de se mettre d’accord sur les condi-
tions d’un contrat OéE lors d’une séance
de négociation. C’est la clé de tout man-
dat.
Un «Elevator Pitch» sur le contenu de
l’offre résume les résultats de l’analyse des
besoins effectuée à l’étape 3. Le futur
client est ensuite invité à s’exprimer sur le
contenu de l’offre. Une fois clarifiés les
aspects liés au contenu, la partie commer-
ciale est aussi commentée de manière suc-
cincte et informative. La négociation spéci-
fique orientée client montre en définitive si
les efforts en amont ont porté leurs fruits
sous la forme d’un mandat OéE.
135
Optimisation énergétique de l’exploitation
a b c d
Propriétaire = utilisateur final Propriétaire ≠ utilisateur final Locataire = utilisateur final Gérant ≠ utilisateur final
Responsable énergétique
Propriétaire du bâtiment Spécialiste OéE
utilisateur final
Communication, Retours
instructions
a a
Illustration 5.7:
3) Bâtiment à usage
4) 6) 5) propre, propriétaire
2) 4) 5) = utilisateur final
(cas a), communica-
7)
1) tion, instruction et
2) 8)
retours entre les
Propriétaire = utilisateur final Propriétaire = utilisateur final parties impliquées
dans une OéE.
Communication, Retours
instructions
138
Communication
b
Communication, b
Retours
instructions
Illustration 5.8: 3) b
4) 6) b
5)
Bâtiment utilisé par
1) 2) 7)
le propriétaire, pro- 4) 5)
priétaire ≠ utilisa- 3) 4) 6) 5)
teur final (cas b), 1) 2) 7) 8)
2) 4) 5)
communication, ins-
Propriétaire ≠ utilisateur final Propriétaire ≠ utilisateur final
truction et retours
2) 8)
entre les parties im-
pliquées dans une Propriétaire ≠ utilisateur final Propriétaire ≠ utilisateur final
OéE.
Communication, Retours
instructions
c
Communication, c
Retours
Illustration 5.9: instructions
Bâtiment utilisés
3) 4) c 6) 5) c
par des tiers, loca-
taire = utilisateur fi- 2) 4)
1.2) 7.2) 5)
nal (cas c), commu- 3) 6)
4) 7) 5)
nication, instruction 1)
1.1)2) 2) 4) 7.2)7.1) 8) 5)
et retours entre les 1.2)
parties impliquées Locataire = utilisateur final 7) Locataire = utilisateur final
1)
dans une OéE. 1.1) 2) 7.1) 8)
Communication, Retours
instructions
139
Communication, Optimisation
Retours énergétique de l’exploitation
instructions
a a
Communication, Retours
instructions
d d
Illustration 5.10:
3) 6) Bâtiment utilisé par
4) 5) des tiers, gérant ≠
7.2) utilisateur final (cas
1.2) 2) 4) 5)
1) 7) d), communication,
instruction et re-
1.1) 2) 7.1) 8) tours entre les par-
Gérant ≠ utilisateur final Gérant ≠ utilisateur final ties impliquées dans
une OéE.
140
Communication
Défini
nif
ion objection d
itat
Pla
xplo tifs es
n
E
tio
pr
ita
Spéc
Ét ina
rem ae
éli
.
pl
ud ire
xplo
m
es s
UTILISATEUR
étique de l'e
ialiste en énergie
Planificateurs
Étude de projet
ploitation
loitant
x
énerg
Ap
Exp
a pl.
ion
p
rem
e
eld
at
‘o
s
ffr
i
e
rs
im
ion
eu
Ré
itat
p
alis
Explo ation
at
O
ic
if
an
Pl
éE Illustration 5.11:
liste O L’OéE dans le cycle
a
Spéci de vie des installa-
Réception
Mise en
tions techniques
service
Illustration 5.12:
Structuration d’une
documentation
d’ouvrage selon la
directive SICC 95-2.
143
Optimisation énergétique de l’exploitation
Exemples
Illustration 6.2:
Lotissement Heizen- 80 100
holz, Zurich: écono-
mies réalisées par
70
rapport à la
consommation to-
tale d’énergie grâce 60
à l’OéE. (Source: Avant 1re année 2e année 3e année
energo)
147
Optimisation énergétique de l’exploitation
20
– 25 %
15
10
Illustration 6.8:
Évolution de la
5 consommation
d’énergie fossile
lors de la première
0 année d’optimisa-
26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 tion. (Source:
Semaines calendaires
Böhler, MTU GmbH)
150
Exemples
Succès commun
Les résultats de l’OéE n’auraient pas pu
être atteints uniquement par des mesures
touchant aux installations techniques fa-
Fiche technique ciles à régler et à commander. La collabo-
Mandant Ville de Berne ration avec un personnel bien formé et le
OéE energo soutien du mandant ont apporté une
Localisation Berne contribution précieuse. Il était important
Affectation Salle de sport de tenir informé toutes les personnes im-
Année de construction 1996 pliquées des progrès réalisés, car les diffé-
Energie fossile économisée après 5 ans 27 % rentes parties représentent des intérêts
Electricité économisée après 5 ans 17 % différents.
154
Exemples
La consommation d’énergie totale (chaleur mise en œuvre rapide. C’est plutôt la pla-
et électricité) a pu être réduite de 22 % en nification budgétaire, respectivement la
2 ans et de 29 % après 3 ans, ceci à travers comptabilisation des économies qui pose
37 mesures. Après 3 ans, la consommation problème.
annuelle a baissé de 120 000 kWh environ Du point de vue du mandant, l’OéE doit
pour l’électricité et de 180 000 kWh envi- être budgétisée et comptabilisée en tant
ron pour la chaleur. Les coûts énergétiques que charge. Par contre, les coûts énergé-
ainsi économisés ont été supérieurs aux tiques économisés ne peuvent pas être
coûts de l’OéE en deux ans (amortisse- présentés comme des recettes, mais uni-
ment). Les mesures d’optimisation sont quement sous la forme de charges ré-
toujours efficaces aujourd’hui. duites. Par ailleurs, la consommation
d’énergie et les coûts énergétiques
Comment comptabiliser? peuvent fluctuer en fonction de la météo
La question du financement de l’OéE a été et sont difficiles à planifier. En outre, les
une fois de plus un élément central. Éton- coûts de l’OéE et les économies réalisées
namment, il arrive souvent que ni les as- pour le mandant sont souvent comptabili-
pects financiers ni les aspects de gestion sés dans d’autres secteurs (tels que le sec-
ne constituent un obstacle majeur à une teur de l’environnement ou des finances).
35 000
energo)
Illustration 6.15:
L’éclairage existant
de la salle a été par-
tiellement remplacé
par des projecteurs
LED. (Photo: Ville
de Berne)
Illustration 6.16:
Signature énergé-
tique pour la cha-
Consommation de chaleur [kWh] leur, salle de sport
du Wankdorf: la
50 000
ligne bleue indique
45 000
la consommation
40 000 d’énergie en fonc-
35 000 tion de la tempéra-
30 000 ture extérieure lors
25 000 de l’année de réfé-
rence. Les points
20 000
rouges indiquent la
15 000
consommation
10 000 d’énergie mesurée
5000 en 2016/2017.
0 L’écart correspond à
–10 –5 0 5 10 15 20 25 30 l’énergie thermique
Température extérieure moyenne journalière [°C] économisée.
(Source: energo)
Chapitre 7
Annexe
rence pendant une période fixe (p. ex. locataire, l’utilisateur paye en échange un
consommation d’énergie d’une semaine loyer au loueur. En règle générale, il
en fonction de la température extérieure n’existe pas de relation de loyer en cas
moyenne hebdomadaire pendant une an- d’utilisation propre. Les coûts des locaux
née). peuvent quand même être facturés à l’uti-
lisateur selon les modalités au niveau ad-
Refroidissement naturel ministratif interne.
Refroidissement par le biais de moyens
environnementaux. Exemples: fonctionne- Planificateur
ment avec tour de refroidissement et Il incombe au planificateur de prévoir les
contournement de la machine frigorifique, étapes nécessaires pour une mise en ser-
refroidissement (nocturne) de bâtiments vice énergétiquement optimale et de sur-
avec de l’air frais, refroidissement par le veiller en conséquence leur réalisation.
biais d’eau souterraine ou d’eau de rivière.
Gestionnaire de réseau
Système de gestion technique du bâ- Personne juridique (organisation) qui est
timent (SGTB) responsable de l’exploitation des réseaux
Système se composant de tous les produits d’infrastructure (p. ex. services de l’électri-
et services pour la commande et le réglage cité, services du gaz, sociétés de distribu-
automatique (y compris des fonctions lo- tion d’eau). Peut mettre à disposition les
giques) pour la surveillance, l’optimisation, données des compteurs.
l’exploitation ainsi que pour des interven-
tions manuelles et la gestion pour une ex- Bibliographie
ploitation énergétiquement efficace, éco- [1] German Facility Management Asso-
nomique et sûre. ciation: GEFMA Richtlinie 124-1,
Energiemanagement, Grundlagen
Installations du bâtiment und Leistungsbild, 2009,
Totalité des installations fixes qui sont re- www.gefma.de
liées dans des bâtiments (installations élec- [2] Société suisse des ingénieurs et des
triques, installations de communication, architectes: Norme 118/380, Condi-
installations de chauffage, installations de tions générales relatives aux installa-
ventilation et de climatisation, installations tions du bâtiment, 2007
de froid, installations sanitaires, installa-
tions de transport, etc.).
Mise en exploitation
Démarrer l’exploitation d’une installation
pour l’utilisation. [2]
Mise en service
Réglage et contrôle des fonctions définies
d’une installation, y compris l’installation
des fonctions de commande, de réglage,
de maniement et de gestion pour l’obten-
tion et l’optimisation des états de fonc-
tionnement définis. [2]
Utilisateurs
L’utilisateur (en règle générale une per-
sonne juridique en cas d’immeuble com-
mercial) exploite le bâtiment en question,
resp. les parties de bâtiment. En tant que
159
Optimisation énergétique de l’exploitation
7.2 Abréviations
AE Assainissement énergétique MCR Mesure, commande,
AEC Accumulateur d’eau chaude régulation
sanitaire MoPEC Modèle de prescriptions des
ANF Air neuf cantons dans le domaine de
ASC Alimentation sans coupure l’énergie
BA ou GTB Automation du bâtiment NSE Non-Sustainable Exergy
BIM Building Information Mode- OéE Optimisation énergétique de
ling l’exploitation
BREEAM Building Research Establish- PQM Project Quality Management
ment Environmental Assess- RC Récupération de chaleur
ment Methodology REP Air repris
CF Convertisseur de fréquence RJT Air rejeté
CIMP Communauté d’intérêts des SFP Specific Fan Power
maîtres d’ouvrage profession- SGE Système de gestion de
nels privés l’énergie
COP Coefficient of Performance – SICC Société suisse des ingénieurs
coefficient de performance en technique du bâtiment
d’une pompe à chaleur SRE Surface de référence énergé-
CVC Chauffage, ventilation, clima- tique
tisation STEP Station d’épuration des eaux
DGNB Deutsche Gesellschaft für usées
Nachhaltiges Bauen SVIT Association suisse de l’écono-
DJC Degrés-jour de chauffage mie immobilière
DJR Degré-jours de rafraîchisse- TQM Total Quality Management
ment UCP Utilisation des rejets de cha-
ECS Eau chaude sanitaire leur
ECTA Élément de construction UGR Unified Glare Rating – taux
thermo-actif d’éblouissement
EER Energy Efficiency Ratio – VAV Variable Air Volume – débit
coefficient de performance volumique variable
d’une machine frigorifique
ETC Écarts de température
cumulés
FEKA Utilisation des rejets ther-
miques des eaux usées (p. ex.
système FEKA)
FOU Air fourni
IOT Internet des objets
IPCC Intergovernmental Panel on
Climate Change
IPMVP International Performance
Measurement and Verifica-
tion Protocol
KBOB Conférence de coordination
des services de la construc-
tion et des immeubles des
maîtres d’ouvrages publics
KUB Chambre des conseillers
indépendants en maîtrise
d’ouvrage
160
Annexe
7.4 Auteurs
Bibliographie Zoran Alimpic, Prof. Dr. ing. dipl.; MBA;
[1] Société suisse des ingénieurs et des professeur technique du bâtiment à plein
architectes: Cahier technique temps à l’institut de technique du bâti-
2048:2015, Optimisation énergé- ment et d’énergie de la Haute école de
tique de l’exploitation, annexes A et Lucerne – Technique & Architecture; CEO
B, Zurich, 2015. Evoplan AG, Technik & Energie, VRP de
[2] Verein des Maschinen- und Anla- Evomed AG, planification d’hôpital & de
genbaus: Einheitsblatt VDMA laboratoires.
24197, Energetische Inspektion von
Komponenten gebäudetechnischer Matthias Balmer, Prof., ingénieur CVC
Anlagen, Berlin, 2012. dipl. HTL, MAS HSLU ingénieur en design;
[3] Société suisse des ingénieurs et des coordinateur des cours secteur CVCS à
architectes: Norme SN EN l’institut Technique du bâtiment et énergie
15239:2007, Ventilation des bâti- de la Haute Ecole de Lucerne – technique et
ments – Performance énergétique architecture; professeur à plein temps ins-
des bâtiments – Lignes directrices tallations techniques du bâtiment & énergie
pour l’inspection des systèmes de ainsi qu’installations de ventilation et de
ventilation, Zurich, 2007. climatisation Fondateur et directeur du bu-
[4] Société suisse des ingénieurs et des reau Balmer Energie & Gebäudetechnik
architectes: Norme SN EN Engelberg.
15240:2007, Ventilation des bâti-
ments – Performance énergétique Peter Böhler, MSc ETH ingénierie de l’en-
des bâtiments – Lignes directrices vironnement, CAS construction durable/
pour l’inspection des systèmes de efficacité énergétique/Change Leadership;
climatisation, Zurich, 2007. propriétaire du bureau Böhler MTU GmbH,
[5] Société suisse des ingénieurs et des Kriens; activités comme ingénieur en opti-
architectes: Norme 118/380- misation de l’exploitation (energo), spécia-
C1:2017, Conditions générales rela- liste en énergie ACT, expert CECB, profes-
tives aux installations du bâtiment – seur à Sanu Future Learning AG et Inova-
Correctif C1, Zurich, 17. tech.
[6] www.evo-world.org
Markus Hubbuch, Prof. ZFH, ingénieur en
mécanique dipl. ETH/SIA; professeur et cher-
cheur pour la gestion technique et énergé-
tique du bâtiment à l’institut de Facility Ma-
nagement, ZHAW, cours dans les filières BSc
et MSc Facility Management, BSc ingénierie
de l’environnement ainsi que direction de 2
CAS dans les programmes de formation
continue MAS Facility Management et MAS
Construction durable.
Thomas Lang, ingénieur dipl. ETS, ingé- Roland Stadelmann, ingénieur en exploi-
nieur en économie STV; depuis 2010 asso- tation et production dipl. ETH; directeur
cié directeur à Zweiweg GmbH. Aupara- marché/filiale Suisse allemande et membre
vant conseiller senior pour Social Change de direction d’energo; directeur de Schny-
et chef de projets de communication com- der Ingenieure ZG AG.
plexes dans le domaine de l’énergie, de
l’environnement et de la mobilité à K. M. Olivier Steiger, Prof. Dr, directeur du
Marketing à Winterthur. groupe de recherche «Lumière, automa-
tion et systèmes électriques dans le bâti-
Angelo Lozza, ingénieur CVC dipl. ETS, ment» à l’institut de technique du bâti-
diplôme postgrade en énergie; expert en ment et d’énergie de la Haute Ecole de
optimisation d’exploitation et efficacité Lucerne – Technique & Architecture; pro-
énergétique; propriétaire et directeur du fesseur d’automation du bâtiment et de
bureau Lozza Energie und Gebäudetech- IoT.
nik.
Volker Wouters, Prof., ingénieur en élec-
Raphael Neuhaus, BSc génie mécanique, tricité dipl. ETS/SIA; professeur à plein
MAS ingénieur énergéticien du bâtiment; temps à la Haute Ecole de Lucerne – Tech-
chef de projet Techniques du bâtiment; nique & Architecture, à l’institut de tech-
activité comme ingénieur en optimisation nique du bâtiment et d’énergie; directeur
de l’exploitation à energo. de la section Technique et science au bu-
reau HKG Engineering AG, copropriétaire
Roger Neukom, technicien sanitaire dipl. depuis 2000; président des commissions
TS/SIA; directeur et copropriétaire du bu- SIA 387/4 Électricité dans les bâtiments –
reau Neukom Engineering AG; professeur Éclairage: calcul et exigences et SIA 2056,
à temps partiel à la Haute Ecole technique, Électricité dans les bâtiments – Besoins en
filière technique du bâtiment, à l’école des énergie et puissance requise.
métiers du bâtiment de Zurich; membre de
la commission de formation à Suissetec.