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Algebra 1 2022/2023.

Semester 1 HNS-RE2SD – Batna

HIGHER NATIONAL SCHOOL of RENEWABLE ENERGIES, ENVIRONMENT and


SUSTAINABLE DEVELOPMENT
2022/2023. Semester 1

Algebra 1

Chapter 1 ~ part 2
Sets and applications
(Ensembles et applications)

Pedagogical staff
Name School/Institute E-mail address
A. Hadj HNS-RE2SD a.hadj@hns-re2sd.dz

Students concerned
School/Institute Department Level
HNS-RE2SD Preparatory Class 1st Year

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Algebra 1 2022/2023. Semester 1 HNS-RE2SD – Batna

1 Généralités sur les ensembles


On peut définir de manière intuitive un ensemble comme la réunion dans une même entité de certains
objets bien déterminés. On appelle ces objets les éléments de l’ensemble. Ce ne sont pas nécessairement
des nombres.
Il est d’usage de noter un ensemble en utilisant une lettre majuscule et un élément en utilisant une
lettre minuscule. Ainsi, pour signifier que x est un élément de l’ensemble E on écrit x ∈ E et on lit
≪ x appartient à E ≫. Si x n’est pas un élément de E on écrit x ∈ / E et on dit que ≪ x n’appartient
pas à E ≫. Si x et y sont deux éléments de E, on notera x = y si ces éléments sont égaux et x ̸= y
s’ils sont différents.

Exemples usuels d’ensembles de nombres :

N ensemble des nombres entiers naturels,


Z ensemble des nombres entiers relatifs,
Q ensemble des nombres rationnels,
Q ensemble des nombres réels,
C ensemble des nombres complexes.

Un ensemble peut se définir de deux manières :


soit en extension : on dresse la liste de tous les éléments. L’ordre, ainsi qu’une éventuelle
répétition des éléments sont sans influence. Ainsi,
{a, b, c, d} = {b, c, d, a} = {a, a, c, d, d, b, b}
soit en compréhension : on énonce une propriété caractéristique des éléments de l’ensemble.
Considérons par exemple l’ensemble A défini en extension par A = {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9}. Il peut
aussi être défini en compréhension par A = {n ∈ N 0 ≤ n ≤ 9}. Le diagramme de Venn de l’ensemble
A est donné à la figure

Figure 1: Représentation à l’aide d’un diagramme de Venn de l’ensemble A = {n ∈ N 0 ≤ n ≤ 9}.

Définition 1.1. Un ensemble E est dit fini lorsque le nombre d’éléments qui le composent est
un entier naturel. Dans ce cas, le nombre d’éléments est appelé le cardinal de l’ensemble. On le
note card(E).
Un ensemble qui n’est pas fini est dit infini.
Exemple 1.1. A = {n ∈ N 0 ≤ n ≤ 9} est fini de cardinal card(A) = 10.
Définition 1.2. Un ensemble est dit vide lorsqu’il ne contient aucun élément. On le note ϕ .
Par convention, card(ϕ) = 0.
On appelle singleton un ensemble qui ne contient qu’un seul élément. Son cardinal est 1.
Exemple 1.2. A {0}, card(A) = 1.
B = {−2}. card(B) = 1.

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1.1 Opérations sur les ensembles


Définition 1.3 (Inclusion). Soient A et B deux ensembles. On dit que A est inclus dans B, et on
note A ⊂ B, si tout élément de A est un élément de B. L’ensemble A est alors sous-ensemble de B.

Exemple 1.3. N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.

Plan
Soit A et B deux parties d’un ensemble E,
A ⊂ B ⇔ ∀x ∈ E (x ∈ A ⇒ x ∈ B) .
En utilisant les règles de négation A ⊈ B ⇔ ∃x ∈ E (x ∈ A et x ∈
/ B) .
Un ensemble peut être inclus dans lui-même A ⊂ A.
Par convention, l ’ensemble ϕ est inclus dans tout ensemble.
Si A et B sont deux ensembles finis et si A ⊂ B alors card(A) ≤ card(B).
Soient A, B, C trois sous-ensembles d’un ensemble E. Si A ⊂ B et B ⊂ C, alors A ⊂ C.

Définition 1.4. On dit que deux ensembles E et F sont égaux (ou identiques), et on note E = F , si
tout élément de E est élément de F et si tout élément de F est élément de E. Autrement dit,

E = F ⇔ (E ⊂ F etF ⊂ E).

Dans le cas contraire, on dit qu ’ils sont distincts et on note E ̸= F .


Exemple 1.4. On considère les trois sous-ensembles finis de R suivants

A = x ∈ R | x2 − 3x + 2 = 0


B = {1, 2}
 
2
C = 1, 2, −
3
On a A = B, B ⊂ C, B ̸= C et : B ⊊ C ou bien B ⊂ C.
Définition 1.5 (Union). Soient E un ensemble et A, B deux sous-ensembles de E. L’union des deux
ensembles A et B, notée A ∪ B, est l’ensemble constitué par les éléments de E appartenant à A ou B.
Autrement dit,
def.
A ∪ B = {x ∈ E | x ∈ A ou x ∈ B} .
Remarque 1.1. Soient A ⊂ E, B ⊂ E. À l’évidence, on a:
A ⊂ (A ∪ B) et B ⊂ (A ∪ B).
A ∪ ϕ = A.
A ∪ A = A.
A ∪ E = E.

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Exemple 1.5. A = {0, 3, 5, −2, 9, 15, 7, 4}, B = {1, 7, −2, −3}.


A ∪ B = {0, 1, −2, −3, 3, 5, 7, −2, 9, 15, 7, 4}.
Définition 1.6 (Intersection). Soient E un ensemble et A, B deux sous-ensembles de E. L’intersection
des deux ensembles A et B, notée A ∩ B, est l’ensemble constitué par les éléments de E appartenant
à A et B. Autrement dit,
def.
A ∩ B = {x ∈ E | x ∈ A et x ∈ B} .
Si A ∩ B = 0 alors les deux ensembles A et B sont dits disjoints.
Remarque 1.2. À l’évidence, on a:
(A ∪ B) ⊂ A et (A ∪ B) ⊂ B.
A ∩ ϕ = ϕ.
A ∩ A = A.
A ∩ E = A.
Exemple 1.6. A = {0, 3, 5, −2, 9, 15, 7, 4}, B = {1, 7, −2, −3}.
A ∩ B = {−2, 7}.

Figure 2: Représentation, en bleu, de l’ensemble A ∪ B (à gauche) et de l ’ensemble A ∩ B, en rouge,


(à droite).

Plan
card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B).

Remarque 1.3. On peut définit de la même façon l’union ( l’intersection) d’une famille d’ensembles:
A1 , A2 , A3 , · · · , An . On note par:
∪ni=1 Ai = A1 ∪ A2 ∪ A3 ∪ · · · ∪ An .
∩ni=1 Ai = A1 ∩ A2 ∩ A3 ∩ · · · ∩ An .
Définition 1.7 (Différence). Soient E un ensemble et A, E deux sous-ensembles de E. La différence
des ensembles A et E, notée A \ E, est l’ensemble constitué par les éléments de A qui n’appartiennent
pas à E. Autrement dit,
def.
A \ B = {x ∈ E | x ∈ A et x ∈
/ B} .
Exemple 1.7. 1) A = {0, 3, 5, −2, 9, 15, 7, 4}, B = {1, 7, −2, −3}.
A \ B = {0, 3, 5, 9, 15, 4}.
2) Soit E = R, A = [−1, 3], B = [0, 2].
On a : A \ B = [−1, 0[∪]2, −3 et B \ A = ϕ. On voit bien que la différence des ensembles n’est
pas commutative.
Définition 1.8 (Complémentaire). Soit A une partie d’un ensemble E. On appelle complémentaire
de A dans E le sous-ensemble de E, noté CE (A), constitué des éléments de E qui n’appartiennent pas
à A. Autrement dit,
def.
CE (A) = {x ∈ E | x ∈ E et x ∈
/ A} = E \ A = E − A.

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Remarque 1.4. Il est évident que CE (ϕ) = E, CE (E) = ϕ.


Pour tout A ⊂ E on a : CE (CE (A)) = A, A ∩ CE (A) = ϕ, A ∪ CE (A) = E.
Étant données A et B deux parties d’un ensemble E, on a :

A ⊂ B ⇒ CE (B) ⊂ CE (A).

Remarquons que l ’on a aussi : A \ B = A ∩ CE (B)

Exemple 1.8. 1) Soit A = {n ∈ N | n ≤ 9}, alors CN (A) = {n ∈ N | n > 9}.


2) Soit l’ensemble A = {2n | n ∈ N}, alors CN (A) = {2n + 1 | n ∈ N}.

Figure 3: Représentation, en bleu, de l’ensemble A\B (à gauche), l’ensemble B \A, en rouge, (centre),
et en vert CE (A) (à droite).

Plan (Lois de Morgan).


Soient A, B deux parties finies d’un ensemble E. On a :
CE (A ∪ B) = CE (A) ∩ CE (B)
CE (A ∩ B) = CE (A) ∪ CE (B).

Définition 1.9 (Différence symétrique). Soient A, B deux parties finies d’un ensemble E. On appelle
différence symétrique de A et B le sous-ensemble de E, noté A∆B, constitué des éléments de E qui
appartiennent à A ∪ B n’appartiennent pas à A ∩ B. Autrement dit,

A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) = (A \ B) ∪ (B \ A) = (A ∪ B) − (A ∩ B).

Figure 4: Représentation, en vert, de l’ensemble A∆B.

Exemple 1.9. A = {0, 3, 5, −2, 9, 15, 7, 4}, B = {1, 7, −2, −3}.


A∆B = {−3, 0, 1, 3, 4, 5, 9, 15}.

Définition 1.10 (Produit cartésien). Soient n ∈ N et E1 , E2 , · · · , En des ensembles non vides.

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On appelle produit cartésien des ensembles E1 , E2 , · · · , En l’ensemble noté E1 × E2 × · · · × En ,


constitué des n-uplets (x1 , x2 , · · · , xn ) avec xi ∈ Ei pour tout i ∈ {1, 2, ..., n}. En d ’autres
termes,
def.
E n = E1 × E2 × · · · × En = {(x1 , x2 , · · · , xn ) | x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 , · · · xn ∈ En }

Deux n-uplets (x1 , x2 , · · · , xn ) et (y1 , y2 , · · · , yn ) sont égaux (ou identiques) si xi = yi pour tout
i ∈ {1, 2, · · · , n} . On écrit alors (x1 , x2 , · · · , xn ) = (y1 , y2 , · · · , yn ) .

Remarque 1.5. Il ne faut pas confondre un n-uplet (x1 , x2 , · · · , xn ), qui est une liste d’éléments, avec
l’ensemble {x1 , x2 , · · · , xn } ·

Exemple 1.10. Si E = {a, b, c} et F = {1, 2} alors

E × F = {(a, 1), (a, 2), (b, 1), (b, 2), (c, 1), (c, 2)}

Le produit cartésien E × F contient 2 × 3 couples , autrement dit card(E × F ) = 6.

Plan
Soient E, F deux ensembles finis non vides. On a :

card(E × F ) = card(E) × card(F ).

1.2 Ensemble des parties d’un ensemble


Définition 1.11. Soit E un ensemble. Les sous-ensembles de E forment un ensemble appelé ensemble
des parties de E et noté P(E). Autrement dit, A ∈ P(E) signifie que A ⊂ E.

Remarque 1.6. Si E est un ensemble fini de cardinal n alors l’ensemble P(E) est fini et card(P(E)) =
2n .

Exemple 1.11. Soit E = {1, 2, 3}, alors P(E) = {ϕ, E, {1} , {2} , {3} , {1, 2} , {1, 3} , {2, 3}}.
Remarquons que les éléments de P(E) sont des sous-ensembles de E et non pas des éléments de E.
Ont a {1} ∈ P(E), mais {1} ⊂ E.
En comptant les éléments de P(E), on remarque que card(P(E)) = 23 = 8.

Définition 1.12 ( Partition d’un ensemble). Une famille (Ai )i=1,··· ,n de sous ensembles d’un ensemble
E est dite partition de E, si:
∪ni=1 Ai = E,
Ai ∩ Aj = ∅, ∀i ̸= j, pour i, j ∈ [1, n].

Exemple 1.12. 1) E = {1, 2, 3},


• A1 = {1}, A2 = {2}, A3 = {3},
(A1 , A2 , A3 ) est une partition de E, car: {1} ∩ {2} = ∅, {1} ∩ {3} = ∅, {2} ∩ {3} = ∅ et
{1} ∪ {2} ∪ {3} = E.
• B1 = {1, 2}, B2 = {3}, est aussi une partition de E.
2) Soient E = R, A1 =] − ∞, −3[, A2 =]3, 4[, A3 = [4, ∞[. Alors, les sous-ensembles A1 , A2 et A3
forment une partition de E.
3) Soient E = N, A1 le sous-ensemble formé par les entiers pairs, A2 le sous-ensemble formé par les
entiers impairs. Alors, les sous-ensembles A1 et A2 forment une partition de E.

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2 Relation, fonction, application


Définition 2.1 (Relation). Soient E et F deux ensembles non vides et Γ est une partie du produit
cartésien E × F .
On appelle relation R de E vers F le triplet (E, Γ, F ). L’ensemble E s’appelle l’ensemble de
départ de R, l’ensemble F s’appelle l’ensemble d’arrivée de R et le sous-ensemble Γ de E × F
s’appelle le graphe de R.
Si (x, y) ∈ Γ, on dit que x est en relation avec y par la relation R, et on note xRy. L’élément y
est alors appelé image de x par R et l’élément x est appelé antécédent de y par R.

Exemple 2.1. Considérons les ensembles E = {a, b, c}, F = {1, 2} et Γ le sous-ensemble de E × F


défini par
Γ = {(a, 1), (b, 1), (c, 1), (c, 2)} ⊂ E × E.
Le triplet (E, Γ, F ) définit alors une relation R de E vers F et on a :

aR1, bR1, cR1, cR2.

Définition 2.2 (Fonction). Soient E et F deux ensembles non vides. On appelle fonction, toute
relation d’ensemble de départ E, d’ensemble d’arrivée F si tout élément de E est en relation avec au
plus un élément de F (c ’est-à- dire avec un élément unique ou avec aucun élément). On note alors :

f : E −→ F

On note les fonctions par f, g, h, ..., les éléments de E par x et les éléments de F par y.
Soit (x, y) ∈ Γ. Pour signifier que y est en relation avec x par la fonction f , on écrit y = f (x) avec x
s’appelle antécédente, y s’appelle image.
n o
1
Exemple 2.2. La relation f = (R, Γ, R) où Γ = (x, y) ∈ R | y = x−1 est une fonction que l’on note

f : R −→ R
1
x −→ f (x) =
x−1
Remarquons que le réel 1 n’a pas d’image par f et que 0 n’a pas d’antécédent par f de plus que tout
autre élément différent de 1 dans l’ensemble de départ possède un unique image par f .

Définition 2.3. Soient E, F deux ensembles non vides et f une fonction de E vers F . On appelle
ensemble de définition (ou domaine de définition) de f , et on note D(f ), l’ensemble des éléments de
E ayant une image par f .

Exemple 2.3.

f : R \ {1} −→ R
1
x −→ f (x) =
x−1
Donc Df = R \ {1} =] − ∞, 1[∪]1, ∞[.

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Exemple 2.4. 1) f est une fonction.

2) f est une fonction.

3) f n’est pas une fonction.

Définition 2.4. Soient E et F deux ensembles non vides. Une fonction f de E vers F est appelée
une application si Df = E. L’ensemble des applications de E vers F est noté A(E, F ).

Exemple 2.5. 1) L’application définit par

IdE : E −→ E
x −→ IdE (x) = x

est appelée application identité sur E.


2) Soient E et F deux ensembles non vides et a ∈ F alors,

h : E −→ F
x −→ h(x) = a

est une application dite application constante.


3)

f : R −→ R
1
x −→ f (x) =
x
f n’est pas une application car l’élément 0 n’a pas d’image dans R, c’est a dire, Df = R∗ ̸= E.

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4) Soient E = R∗ et F = R.

g : R∗ −→ R
1
x −→ g(x) =
x
g est une application car: Dg = R∗ = R.
Définition 2.5. On dit que deux applications f et g sont égales si :
Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble d’arrivée F.
∀x ∈ E , f (x) = g(x).

Plan .
f : E −→ F est une application, alors f est une fonctions. Mais l’inverse n’est pas vrai, sauf si
Df = E.

Définition 2.6 (Restriction). Soient f : E −→ E est une application et A ⊂ E, une partie non vide
de E. On appelle restriction de f a A, l’application g notée: g = f ↾A , définie par:

g : A −→ F
x −→ f (x),

c’est a dire g(x) = f (x), ∀x ∈ A.


Exemple 2.6. Soit:

f : [−1, 3] −→ F
x −→ f (x) = x3 ,

A = [0, 1], A ⊂ [−1, 3], et soit:

g : [0, 1] −→ F
x −→ f (x),

g est la restriction de f a [0, 1], car g(x) = f (x), ∀x ∈ [0, 1] (g = f sur[0, 1]).
Remarque 2.1. Si g est la restriction de f a A, alors on peut dire encore que f est le prolongement
de g a E.
Remarque 2.2. Le prolongement n’est pas unique.
Exemple 2.7. Soit:

f : [−1, 3] −→ F
x −→ f (x) = x3 ,

g : [−1, 1] −→ F
x −→ g(x) = x3 ,

h : [−1, 3] −→ F
(
x3 x ∈ [−1, 1]
x −→ h(x) = ,
1 x ∈ [1, 3]

on a f (x) = g(x), ∀x ∈ [−1, 1] et g(x) = h(x), ∀x ∈ [−1, 1] donc f et g sont des prolongements de g
sur [−1, 3].

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Définition 2.7 (Addition, Soustraction, Multiplication par scalaire). Soient f : E → F et g : E → F


deux applications.
On appelle l’addition de f et g l’application notée f + g définie de E vers F par: ∀x ∈ E :
(f + g)(x) = f (x) + g(x).
On appelle la soustraction de f et g l’application notée f − g définie de E vers F par: ∀x ∈ E :
(f − g)(x) = f (x) − g(x).
On appelle la multiplication par un scalaire λ ∈ R et f l’application notée λf définie de E vers
F par: ∀x ∈ E : (λf )(x) = λf (x).

Exemple 2.8. Soient

f : R −→ R
x −→ f (x) = 1 − x2 − e−x

et

g : R −→ R+
x −→ g(x) = e−x ,

On a alors,
(f + g)(x) = f (x) + g(x) = 1 − x2
(2f − 3g)(x) = 2f (x) − 3g(x) = 2 − 2x2 − 5e−x

Définition 2.8 (Application composée). Soient f : E → F et g : F → G deux applications. On


appelle application composée de f et g l’application notée g ◦ f définie de E vers G par: ∀x ∈ E :
(g ◦ f )(x) = g(f (x)).

Remarque 2.3. Soit f : E −→ F et g : F −→ G deux applications, on a les inclusions:

g ◦ f (E) ⊂ g(F ) ⊂ G.

Figure 5: Illustration de la remarque 2.3.

Exemple 2.9. 1) Soit:

f : R −→ R
x −→ f (x) = 2 − x,

et

g : R −→ R+
x −→ g(x) = e3x ,

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On a alors,

g ◦ f : R −→ R+
x −→ g(f (x)) = g(2 − x) = e3(2−x) = e6−3x ,

et

f ◦ g : R −→ R
x −→ f (g(x)) = f (e3x ) = 2 − e3x .

Il est clair que g ◦ f ̸= f ◦ g.


2) Soit:

f : R+ −→ R+
x −→ f (x) = x2 ,

et

g : R+ −→ R+

x −→ g(x) = x,

On a alors,

g ◦ f : R+ −→ R+ f ◦ g : R+ −→ R+
√ , √ 2 ,
x −→ g(f (x)) = x2 = |x| = x x −→ f (g(x)) = x =x

Il est clair que g ◦ f = f ◦ g.

2.1 Image directe et image inverse d’un ensemble:


Définition 2.9. Soit f une application de E vers F .
Soit A une partie de l’ensemble de départ E. On appelle image (directe) de A par f le sous-
ensemble de F , noté f (A) , défini par

f (A) = {f (x) | x ∈ A} .

En particulier, on appelle image de f , et on note f (E) , l ’image de E par f .


Soit B une partie de l’ensemble d’arrivée F . On appelle image réciproque de B par f le sous-
ensemble de E, noté f −1 (B), défini par

f −1 (B) = {x ∈ E | f (x) ∈ B} .

Remarque 2.4. Soit f : E → F une application, si A ⊂ E alors, f (A) ⊂ f (E) ⊂ F .

Figure 6: Illustration de la remarque 2.4.

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Plan .
En pratique on a :
∀y ∈ f (A) ⇒ ∃x ∈ A : y = f (x).
∀x ∈ A ⇒ f (x) ∈ f (A). La réciproque est fausse c-a-d: f (x) ∈ f (A) ⇏ x ∈ A.
(x ∈ A ⇒ f (x) ∈ f (A)) ⇐⇒ (f (x) ∈
/ f (A) ⇒ x ∈
/ A) (c’est la contra-posé).

Exemple 2.10. Soit l’application

f : R −→ R
x −→ f (x) = x2 ,

On a: f ({−1, 2}) = {1, 4}, f (] − 1, 2[) = [0, 4[, f (R+ ) = f (R− ) = f (R) = R+ .
Et : f −1 ({1, 4}) = {−1, −2, 1, 2}, f −1 ({0}) = {0}, f −1 (R∗− ) = ϕ, f −1 (R+ ) = R.
Soit A = [−1, 2], alors f (A) = [0, 4]. On a : f (−2) ∈ f (A), mais −2 ∈ / A.

Propriété 2.1. Soit f : E −→ F une application, on a les propriétés suivantes :


1) Pour toutes parties A et A′ de E,
Si A ⊂ A′ , alors f (A) ⊂ f (A′ ).
f (A ∪ A′ ) = f (A) ∪ f (A′ ).
f (A ∩ A′ ) ⊂ f (A) ∩ f (A′ ).
2) Pour toutes parties B et B ′ de F ,
f −1 (B ∪ B ′ ) = f −1 (B) ∪ f −1 (B ′ ).
f −1 (B ∩ B ′ ) = f −1 (B) ∩ f −1 (B ′ ).
3) Pour toute partie A de E et toute partie B de F ,

A ⊂ f −1 (f (A)) et f (f −1 (B)) ⊂ B.

Proof. Voir TD.

Convention.
f (ϕ) = ϕ.
∀x ∈ E, f ({x}) = {f (x)}.

2.2 Injection, surjection, bijection


Définition 2.10 (surjection). Soient E et F deux ensembles. Une application f de E vers F est une
surjection (ou est surjective) si
∀y ∈ F, ∃x ∈ E, y = f (x).
Autrement dit, tout élément de l’ensemble d ’arrivée F admet au moins un antécédent par f (c ’est-
à-dire un ou plusieurs).

Exemple 2.11. La fonction

f : R −→] − 1, 1[
x −→ f (x) = sin x,

est surjective, car, ∀y ∈] − 1, 1[, ∃x ∈ R, y = sin x.

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Définition 2.11 (injection). Soient E et F deux ensembles. Une application f de E vers F est une
injection (ou est injective) si

∀x ∈ E, ∀x′ ∈ E, (f (x) = f (x′ ) =⇒ x = x′ ).

ou, par contra-position, si

∀x ∈ E, ∀x′ ∈ E, (x ̸= x′ =⇒ f (x) ̸= f (x′ )).

Exemple 2.12. 1) La fonction

f : N −→ N
x −→ f (x) = n2 ,

est injective, car, ∀n, m ∈ N, on a :

f (n) = f (m) ⇐⇒ f (n) − f (m) = 0


⇐⇒ n2 − m2 = 0
⇐⇒ (n − m)(n + m) = 0
⇐⇒ n − m = 0 ou n + m = 0
=⇒ n = m, car n = −m est impossible,

alors f est injective, mais n’est pas surjective, car, par exemple y = 3, n’admet pas un antécédent
par f .
2) La fonction

g : R −→ R
x −→ f (x) = cos x,

Soit x = π3 et x′ = π3 + 2π, on a g(x) = g(x′ ) et x ̸= x′ . Donc g n’est pas injective.


De plus g n’est pas surjective, car ∀x ∈ R, −1 ≤ cos(x) ≤ 1.

Définition 2.12 (bijection). Soient E et F deux ensembles. Une application f de E vers F est une
bijection (ou est bijective) si elle est à la fois surjective et injective.
Autrement dit, une application f : E −→ F est bijective si tout élément de F admet un unique
antécédent par f , ce qui s’écrit :
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E, y = f (x).

Exemple 2.13. Dire si les fonctions suivantes sont elle bijectives?.

f :] − π, π[ −→ [−1, 1] g :] − π, 0[ −→ [−1, 1]
,
x −→ f (x) = cos x, x −→ f (x) = sin x,

D’après le graphe 7 de f et g, alors f n’est pas bijective de ]−π, π[ vers ]−1, 1[, car l’équation y = f (x)
n’admet pas de solution unique pour tout: −1 ≤ y ≤ 1.
En revanche, g est bijective de ] − π, 0[ vers ] − 1, 1[, car l’équation y = g(x) admet de solution unique
pour tout: −1 ≤ y ≤ 1.

Remarque 2.5. Dans l’exemple 2.13, on peut intervenir au niveaux de E et F pour rendre l’application
f est bijective.

Remarque 2.6. L’application f de E vers F est une bijection si et seulement si l’équation: y = f (x)
avec y ∈ F admet une solution unique x ∈ E.

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Figure 7: Graphe de f et g pour l’exemple 2.13

Plan.
Utilisant les règles de négation:
Une application f : E −→ F n’est pas surjective, si:

∃y ∈ F, ∀x ∈ E, y ̸= f (x),

autrement dit, une application f n’est pas surjective s’il existe un élément de l’ensemble
d’arrivée qui ne possède pas d’antécédent par f .
Une application f : E −→ F n’est pas injective, si:

∃x ∈ E, ∃x′ ∈ E, (x ̸= x′ et f (x) = f (x′ )).

Une application qui ne soit pas bijective, il suffit qu’elle ne soit pas injective ou qu’elle ne
soit pas surjective.

2.3 Applications réciproques (ou inverses)


Définition 2.13. Soient E, F deux ensembles et f une application bijective de E vers F . L’application
notée f −1 de F vers E qui à y appartenant à F lui associe l’unique élément x appartenant à E tel
que y = f (x) est appelée application réciproque de f (ou bijection réciproque de f ). Donc :

∀x ∈ E, ∀y ∈ F, y = f (x) ⇐⇒ x = f −1 (y).

ou encore:
f : E −→ F f −1 : F −→ E
⇐⇒
x −→ y = f (x) y −→ x = f −1 (y).

Exemple 2.14. 1) L’application

f : R+ −→ R+
x −→ f (x) = x2 ,

est une bijection de R+ sur R+ . Sa bijection réciproque est l’application

f −1 : R+ −→ R+

x −→ f −1 (x) = x.

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2) L’application

g : R −→ R∗+
x −→ g(x) = ex ,

est une bijection de R sur R+ . Sa bijection réciproque est l’application

g −1 : R∗+ −→ R
x −→ g −1 (x) = ln(x).

Proposition 2.1. Il existe une seule application de F de E, notée f −1 et appelée application réciproque
ou application inverse vérifient:
∀y ∈ F , y = f (x) =⇒ x = f −1 (y).
f −1 ◦ f = idE .
f ◦ f −1 = idF .
Ou idE et idF sont les applications identités sur E et sur F , respectivement. C-a-d: ∀x ∈ E, idE (x) =
x et ∀y ∈ F, idF (y) = y.

Remarque 2.7. Soit E est un ensemble, idE est bijective et idE = id−1
E .

Remarque 2.8. La fonction cosinus f : x −→ f (x) = cos(x) quand elle est bijective, la fonction
réciproque est notée par: f −1 (x) = arccos(x).
La fonction sinus f : x −→ f (x) = sin(x) quand elle est bijective, la fonction réciproque est
notée par: f −1 (x) = arcsin(x).
La fonction cotangente f : x −→ f (x) = cot(x) quand elle est bijective, la fonction réciproque
est notée par: f −1 (x) = arccot(x).
arccos(x) est l’arc ( l’angle) dont le cosinus est x.

Exemple 2.15. 1) arcsin(0), est l’arc ( l’angle) dont le cosinus est 0, on a arcsin(0) = 0.
√ √ √
2 2 2
2) arccos( 2 ), est l’arc (l’angle) dont le cosinus est 2 , on a arcsin( 2 ) = π4 .

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