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Algebra 1
Chapter 1 ~ part 2
Sets and applications
(Ensembles et applications)
Pedagogical staff
Name School/Institute E-mail address
A. Hadj HNS-RE2SD a.hadj@hns-re2sd.dz
Students concerned
School/Institute Department Level
HNS-RE2SD Preparatory Class 1st Year
Définition 1.1. Un ensemble E est dit fini lorsque le nombre d’éléments qui le composent est
un entier naturel. Dans ce cas, le nombre d’éléments est appelé le cardinal de l’ensemble. On le
note card(E).
Un ensemble qui n’est pas fini est dit infini.
Exemple 1.1. A = {n ∈ N 0 ≤ n ≤ 9} est fini de cardinal card(A) = 10.
Définition 1.2. Un ensemble est dit vide lorsqu’il ne contient aucun élément. On le note ϕ .
Par convention, card(ϕ) = 0.
On appelle singleton un ensemble qui ne contient qu’un seul élément. Son cardinal est 1.
Exemple 1.2. A {0}, card(A) = 1.
B = {−2}. card(B) = 1.
Exemple 1.3. N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
Plan
Soit A et B deux parties d’un ensemble E,
A ⊂ B ⇔ ∀x ∈ E (x ∈ A ⇒ x ∈ B) .
En utilisant les règles de négation A ⊈ B ⇔ ∃x ∈ E (x ∈ A et x ∈
/ B) .
Un ensemble peut être inclus dans lui-même A ⊂ A.
Par convention, l ’ensemble ϕ est inclus dans tout ensemble.
Si A et B sont deux ensembles finis et si A ⊂ B alors card(A) ≤ card(B).
Soient A, B, C trois sous-ensembles d’un ensemble E. Si A ⊂ B et B ⊂ C, alors A ⊂ C.
Définition 1.4. On dit que deux ensembles E et F sont égaux (ou identiques), et on note E = F , si
tout élément de E est élément de F et si tout élément de F est élément de E. Autrement dit,
E = F ⇔ (E ⊂ F etF ⊂ E).
A = x ∈ R | x2 − 3x + 2 = 0
B = {1, 2}
2
C = 1, 2, −
3
On a A = B, B ⊂ C, B ̸= C et : B ⊊ C ou bien B ⊂ C.
Définition 1.5 (Union). Soient E un ensemble et A, B deux sous-ensembles de E. L’union des deux
ensembles A et B, notée A ∪ B, est l’ensemble constitué par les éléments de E appartenant à A ou B.
Autrement dit,
def.
A ∪ B = {x ∈ E | x ∈ A ou x ∈ B} .
Remarque 1.1. Soient A ⊂ E, B ⊂ E. À l’évidence, on a:
A ⊂ (A ∪ B) et B ⊂ (A ∪ B).
A ∪ ϕ = A.
A ∪ A = A.
A ∪ E = E.
Plan
card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B).
Remarque 1.3. On peut définit de la même façon l’union ( l’intersection) d’une famille d’ensembles:
A1 , A2 , A3 , · · · , An . On note par:
∪ni=1 Ai = A1 ∪ A2 ∪ A3 ∪ · · · ∪ An .
∩ni=1 Ai = A1 ∩ A2 ∩ A3 ∩ · · · ∩ An .
Définition 1.7 (Différence). Soient E un ensemble et A, E deux sous-ensembles de E. La différence
des ensembles A et E, notée A \ E, est l’ensemble constitué par les éléments de A qui n’appartiennent
pas à E. Autrement dit,
def.
A \ B = {x ∈ E | x ∈ A et x ∈
/ B} .
Exemple 1.7. 1) A = {0, 3, 5, −2, 9, 15, 7, 4}, B = {1, 7, −2, −3}.
A \ B = {0, 3, 5, 9, 15, 4}.
2) Soit E = R, A = [−1, 3], B = [0, 2].
On a : A \ B = [−1, 0[∪]2, −3 et B \ A = ϕ. On voit bien que la différence des ensembles n’est
pas commutative.
Définition 1.8 (Complémentaire). Soit A une partie d’un ensemble E. On appelle complémentaire
de A dans E le sous-ensemble de E, noté CE (A), constitué des éléments de E qui n’appartiennent pas
à A. Autrement dit,
def.
CE (A) = {x ∈ E | x ∈ E et x ∈
/ A} = E \ A = E − A.
A ⊂ B ⇒ CE (B) ⊂ CE (A).
Figure 3: Représentation, en bleu, de l’ensemble A\B (à gauche), l’ensemble B \A, en rouge, (centre),
et en vert CE (A) (à droite).
Définition 1.9 (Différence symétrique). Soient A, B deux parties finies d’un ensemble E. On appelle
différence symétrique de A et B le sous-ensemble de E, noté A∆B, constitué des éléments de E qui
appartiennent à A ∪ B n’appartiennent pas à A ∩ B. Autrement dit,
A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) = (A \ B) ∪ (B \ A) = (A ∪ B) − (A ∩ B).
Deux n-uplets (x1 , x2 , · · · , xn ) et (y1 , y2 , · · · , yn ) sont égaux (ou identiques) si xi = yi pour tout
i ∈ {1, 2, · · · , n} . On écrit alors (x1 , x2 , · · · , xn ) = (y1 , y2 , · · · , yn ) .
Remarque 1.5. Il ne faut pas confondre un n-uplet (x1 , x2 , · · · , xn ), qui est une liste d’éléments, avec
l’ensemble {x1 , x2 , · · · , xn } ·
E × F = {(a, 1), (a, 2), (b, 1), (b, 2), (c, 1), (c, 2)}
Plan
Soient E, F deux ensembles finis non vides. On a :
Remarque 1.6. Si E est un ensemble fini de cardinal n alors l’ensemble P(E) est fini et card(P(E)) =
2n .
Exemple 1.11. Soit E = {1, 2, 3}, alors P(E) = {ϕ, E, {1} , {2} , {3} , {1, 2} , {1, 3} , {2, 3}}.
Remarquons que les éléments de P(E) sont des sous-ensembles de E et non pas des éléments de E.
Ont a {1} ∈ P(E), mais {1} ⊂ E.
En comptant les éléments de P(E), on remarque que card(P(E)) = 23 = 8.
Définition 1.12 ( Partition d’un ensemble). Une famille (Ai )i=1,··· ,n de sous ensembles d’un ensemble
E est dite partition de E, si:
∪ni=1 Ai = E,
Ai ∩ Aj = ∅, ∀i ̸= j, pour i, j ∈ [1, n].
Définition 2.2 (Fonction). Soient E et F deux ensembles non vides. On appelle fonction, toute
relation d’ensemble de départ E, d’ensemble d’arrivée F si tout élément de E est en relation avec au
plus un élément de F (c ’est-à- dire avec un élément unique ou avec aucun élément). On note alors :
f : E −→ F
On note les fonctions par f, g, h, ..., les éléments de E par x et les éléments de F par y.
Soit (x, y) ∈ Γ. Pour signifier que y est en relation avec x par la fonction f , on écrit y = f (x) avec x
s’appelle antécédente, y s’appelle image.
n o
1
Exemple 2.2. La relation f = (R, Γ, R) où Γ = (x, y) ∈ R | y = x−1 est une fonction que l’on note
f : R −→ R
1
x −→ f (x) =
x−1
Remarquons que le réel 1 n’a pas d’image par f et que 0 n’a pas d’antécédent par f de plus que tout
autre élément différent de 1 dans l’ensemble de départ possède un unique image par f .
Définition 2.3. Soient E, F deux ensembles non vides et f une fonction de E vers F . On appelle
ensemble de définition (ou domaine de définition) de f , et on note D(f ), l’ensemble des éléments de
E ayant une image par f .
Exemple 2.3.
f : R \ {1} −→ R
1
x −→ f (x) =
x−1
Donc Df = R \ {1} =] − ∞, 1[∪]1, ∞[.
Définition 2.4. Soient E et F deux ensembles non vides. Une fonction f de E vers F est appelée
une application si Df = E. L’ensemble des applications de E vers F est noté A(E, F ).
IdE : E −→ E
x −→ IdE (x) = x
h : E −→ F
x −→ h(x) = a
f : R −→ R
1
x −→ f (x) =
x
f n’est pas une application car l’élément 0 n’a pas d’image dans R, c’est a dire, Df = R∗ ̸= E.
4) Soient E = R∗ et F = R.
g : R∗ −→ R
1
x −→ g(x) =
x
g est une application car: Dg = R∗ = R.
Définition 2.5. On dit que deux applications f et g sont égales si :
Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble d’arrivée F.
∀x ∈ E , f (x) = g(x).
Plan .
f : E −→ F est une application, alors f est une fonctions. Mais l’inverse n’est pas vrai, sauf si
Df = E.
Définition 2.6 (Restriction). Soient f : E −→ E est une application et A ⊂ E, une partie non vide
de E. On appelle restriction de f a A, l’application g notée: g = f ↾A , définie par:
g : A −→ F
x −→ f (x),
f : [−1, 3] −→ F
x −→ f (x) = x3 ,
g : [0, 1] −→ F
x −→ f (x),
g est la restriction de f a [0, 1], car g(x) = f (x), ∀x ∈ [0, 1] (g = f sur[0, 1]).
Remarque 2.1. Si g est la restriction de f a A, alors on peut dire encore que f est le prolongement
de g a E.
Remarque 2.2. Le prolongement n’est pas unique.
Exemple 2.7. Soit:
f : [−1, 3] −→ F
x −→ f (x) = x3 ,
g : [−1, 1] −→ F
x −→ g(x) = x3 ,
h : [−1, 3] −→ F
(
x3 x ∈ [−1, 1]
x −→ h(x) = ,
1 x ∈ [1, 3]
on a f (x) = g(x), ∀x ∈ [−1, 1] et g(x) = h(x), ∀x ∈ [−1, 1] donc f et g sont des prolongements de g
sur [−1, 3].
f : R −→ R
x −→ f (x) = 1 − x2 − e−x
et
g : R −→ R+
x −→ g(x) = e−x ,
On a alors,
(f + g)(x) = f (x) + g(x) = 1 − x2
(2f − 3g)(x) = 2f (x) − 3g(x) = 2 − 2x2 − 5e−x
g ◦ f (E) ⊂ g(F ) ⊂ G.
f : R −→ R
x −→ f (x) = 2 − x,
et
g : R −→ R+
x −→ g(x) = e3x ,
On a alors,
g ◦ f : R −→ R+
x −→ g(f (x)) = g(2 − x) = e3(2−x) = e6−3x ,
et
f ◦ g : R −→ R
x −→ f (g(x)) = f (e3x ) = 2 − e3x .
f : R+ −→ R+
x −→ f (x) = x2 ,
et
g : R+ −→ R+
√
x −→ g(x) = x,
On a alors,
g ◦ f : R+ −→ R+ f ◦ g : R+ −→ R+
√ , √ 2 ,
x −→ g(f (x)) = x2 = |x| = x x −→ f (g(x)) = x =x
f (A) = {f (x) | x ∈ A} .
f −1 (B) = {x ∈ E | f (x) ∈ B} .
Plan .
En pratique on a :
∀y ∈ f (A) ⇒ ∃x ∈ A : y = f (x).
∀x ∈ A ⇒ f (x) ∈ f (A). La réciproque est fausse c-a-d: f (x) ∈ f (A) ⇏ x ∈ A.
(x ∈ A ⇒ f (x) ∈ f (A)) ⇐⇒ (f (x) ∈
/ f (A) ⇒ x ∈
/ A) (c’est la contra-posé).
f : R −→ R
x −→ f (x) = x2 ,
On a: f ({−1, 2}) = {1, 4}, f (] − 1, 2[) = [0, 4[, f (R+ ) = f (R− ) = f (R) = R+ .
Et : f −1 ({1, 4}) = {−1, −2, 1, 2}, f −1 ({0}) = {0}, f −1 (R∗− ) = ϕ, f −1 (R+ ) = R.
Soit A = [−1, 2], alors f (A) = [0, 4]. On a : f (−2) ∈ f (A), mais −2 ∈ / A.
A ⊂ f −1 (f (A)) et f (f −1 (B)) ⊂ B.
Convention.
f (ϕ) = ϕ.
∀x ∈ E, f ({x}) = {f (x)}.
f : R −→] − 1, 1[
x −→ f (x) = sin x,
Définition 2.11 (injection). Soient E et F deux ensembles. Une application f de E vers F est une
injection (ou est injective) si
f : N −→ N
x −→ f (x) = n2 ,
alors f est injective, mais n’est pas surjective, car, par exemple y = 3, n’admet pas un antécédent
par f .
2) La fonction
g : R −→ R
x −→ f (x) = cos x,
Définition 2.12 (bijection). Soient E et F deux ensembles. Une application f de E vers F est une
bijection (ou est bijective) si elle est à la fois surjective et injective.
Autrement dit, une application f : E −→ F est bijective si tout élément de F admet un unique
antécédent par f , ce qui s’écrit :
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E, y = f (x).
f :] − π, π[ −→ [−1, 1] g :] − π, 0[ −→ [−1, 1]
,
x −→ f (x) = cos x, x −→ f (x) = sin x,
D’après le graphe 7 de f et g, alors f n’est pas bijective de ]−π, π[ vers ]−1, 1[, car l’équation y = f (x)
n’admet pas de solution unique pour tout: −1 ≤ y ≤ 1.
En revanche, g est bijective de ] − π, 0[ vers ] − 1, 1[, car l’équation y = g(x) admet de solution unique
pour tout: −1 ≤ y ≤ 1.
Remarque 2.5. Dans l’exemple 2.13, on peut intervenir au niveaux de E et F pour rendre l’application
f est bijective.
Remarque 2.6. L’application f de E vers F est une bijection si et seulement si l’équation: y = f (x)
avec y ∈ F admet une solution unique x ∈ E.
Plan.
Utilisant les règles de négation:
Une application f : E −→ F n’est pas surjective, si:
∃y ∈ F, ∀x ∈ E, y ̸= f (x),
autrement dit, une application f n’est pas surjective s’il existe un élément de l’ensemble
d’arrivée qui ne possède pas d’antécédent par f .
Une application f : E −→ F n’est pas injective, si:
Une application qui ne soit pas bijective, il suffit qu’elle ne soit pas injective ou qu’elle ne
soit pas surjective.
∀x ∈ E, ∀y ∈ F, y = f (x) ⇐⇒ x = f −1 (y).
ou encore:
f : E −→ F f −1 : F −→ E
⇐⇒
x −→ y = f (x) y −→ x = f −1 (y).
f : R+ −→ R+
x −→ f (x) = x2 ,
f −1 : R+ −→ R+
√
x −→ f −1 (x) = x.
2) L’application
g : R −→ R∗+
x −→ g(x) = ex ,
g −1 : R∗+ −→ R
x −→ g −1 (x) = ln(x).
Proposition 2.1. Il existe une seule application de F de E, notée f −1 et appelée application réciproque
ou application inverse vérifient:
∀y ∈ F , y = f (x) =⇒ x = f −1 (y).
f −1 ◦ f = idE .
f ◦ f −1 = idF .
Ou idE et idF sont les applications identités sur E et sur F , respectivement. C-a-d: ∀x ∈ E, idE (x) =
x et ∀y ∈ F, idF (y) = y.
Remarque 2.7. Soit E est un ensemble, idE est bijective et idE = id−1
E .
Remarque 2.8. La fonction cosinus f : x −→ f (x) = cos(x) quand elle est bijective, la fonction
réciproque est notée par: f −1 (x) = arccos(x).
La fonction sinus f : x −→ f (x) = sin(x) quand elle est bijective, la fonction réciproque est
notée par: f −1 (x) = arcsin(x).
La fonction cotangente f : x −→ f (x) = cot(x) quand elle est bijective, la fonction réciproque
est notée par: f −1 (x) = arccot(x).
arccos(x) est l’arc ( l’angle) dont le cosinus est x.
Exemple 2.15. 1) arcsin(0), est l’arc ( l’angle) dont le cosinus est 0, on a arcsin(0) = 0.
√ √ √
2 2 2
2) arccos( 2 ), est l’arc (l’angle) dont le cosinus est 2 , on a arcsin( 2 ) = π4 .