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Éditions d’Ariane
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Illustration de couverture :
Tiziano Vecellio, Bacchus et Ariane, détail, 1523-1524, huile sur toile, National Gallery.
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Maria Cristina Fornari est l’auteur de la première partie de cet essai ; Giuliano
Campioni de la deuxième. Le texte a été traduit de l’italien par Chiara Piazzesi et
révisé par Patrick Wotling et Céline Denat. Le sigle BN indique que le volume
mentionné est présent dans la bibliothèque personnelle de Nietzsche, d’après le
catalogue Nietzsches persönliche Bibliothek, herausgegeben von G. Campioni, P.
D’Iorio, M. C. Fornari, F. Fronterotta, A. Orsucci, unter Mitarbeit von R. Müller-
Buck, Berlin/New York, de Gruyter 2003.
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Le petit niçois, 24 février 1887.
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Le petit niçois, 24 février 1887.
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Le petit niçois, 24 février 1887.
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Nietzsche est installé dans la dépendance de la pension (la toute proche Villa
Speranza) : voir l’ébauche de lettre au général Simon, autour du 20 octobre 1886
(KSB 7, p. 267). Les journaux locaux ne signalent pas sa présence parmi les
étrangers arrivés à Nice, contrairement à ce qui est le cas pour son séjour de
l’hiver 1887-88, où son nom est enregistré, bien que de manière fautive, comme
« Vietzsche » et « Nietzche Allemagne » Cf. Le petit niçois et L’Eclaireur du
Littoral, le deux du 24 octobre 1887.
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À Franziska Nietzsche, carte postale du 15 janvier 1887 (KSB 8, p. 10).
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Nietzsche, Lettres à Peter Gast, trad. de l’allemand par Louise Servicen,
Introduction et notes par André Schaeffner, Bourgois éditeur, Paris 1981, p. 359.
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Humain, trop humain II, « Préface », § 3, in Œuvres philosophiques complètes,
XIV, Gallimard, Paris 1968, pp. 11-12 / MA II, « Vorrede », § 3.
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Dans la lettre à Wagner qui accompagne l’envoi de l’Intempestive sur Bayreuth (au
début de juillet 1876), Nietzsche, pour avoir osé publier son écrit (qui met en
question sa situation personnelle), se compare de manière allusive au « chevalier
du lac de Constance », qui traverse au galop – sans s’en apercevoir – la surface
gelée du lac. Une fois atteint l’autre bord, informé de son impossible et folle
chévauchée, il meurt d’horreur et de terreur pour le danger encouru (KSB 5, p.
173). Cf. G. SCHWAB, « Der Reiter und der Bodensee », in : Gedichte, Stuttgart
1828, vol. I, pp. 364-66.
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Nietzsche, Lettres à Peter Gast, p. 360. Le deuxième chapitre d’Ainsi parlait
Zarathoustra, II porte le titre « Sur les iles bienheureuses ». Pour “Cupidon
dansant avec les jeunes filles”, cf. Le chant de la danse (p. 131).
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Cf. Le petit niçois, 2 mars 1887.
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À Heinrich Köselitz, 24 février 1887. Nietzsche, Lettres à Peter Gast, p. 448.
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Il s’agit de Mademoiselle Hamann, que Nietzsche rencontre à plusieurs reprises à
Nice : Cf. lettre à Elisabeth Förster, 20 décembre 1885 (KSB 7, p. 128).
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À Franziska Nietzsche, carte postale du 24 février 1887 (KSB 8, p. 30).
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Nietzsche conserve son attitude froide et ironique les jours suivants, lorsque les
répliques se répètent et que la panique générale continue. Dans une lettre à
Köselitz du 7 mars, relative aux prévisions de nouvelles secousses violentes
annoncées par l’Autrichien Rudolf Falb, qui, malgré les doutes répandus sur le
manque de sérieux scientifique de ses théories, s’était acquis une certaine
popularité du fait de quelques prévisions réussies, Nietzsche écrit : « Je reste ici
jusqu’au 3 avril ; j’espère que je ne pousserai pas plus loin ma connaissance du
tremblement de terre ; en effet, ce Dr Falb nous met en garde contre le 9 mars,
date à laquelle il s’attend à une recrudescence des secousses dans notre région, et
de même les 22 et 23 mars. Jusqu’à présent, j’ai conservé assez de sang-froid, et
parmi les milliers de gens affolés, j’ai vécu avec un sentiment d’ironie et de froide
curiosité. Mais il ne faut pas trop se vanter : peut-être d’ici quelques jours serai-je
aussi déraisonnable qu’un autre. Charme du soudain, de l’imprévu... ». La
référence importante – et psychologiquement libératoire – renvoie à « l’imprévu,
le divin imprévu » valorisé par Stendhal, qu’il apprécie hautement. Nietzsche
pouvait trouver cette référence dans l’essai de Bourget sur Stendhal (« Stendhal
(Henri Beyle) », in : Essais de psychologie contemporaine, Paris, Lemerre 1883,
pp. 251-323 : 267), ainsi que dans la biographie de Colomb qui précedait
STENDHAL, Armance. Précédé d’une notice biographique par R. Colomb, Paris, C.
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Lévy 1877, BN, p. XLII : « Beyle a toujours adoré l’imprévu, ne pouvant se plier
à aucune gène imposée par un devoir quelconque, et se trouvant en insurrection
permanente contre toute obligation à l’accomplissement de laquelle n’était attaché
aucun plaisir ». Cf. STENDHAL, Mémoires d’un touriste (Chaumont, le 3 mai
1837), C. Lévy, Paris 1877, BN, p. 72 ; Correspondance inédite. Précédée d’une
introduction par Prosper Mérimée, M. Lévy Frères, Paris 1855 BN, p. 153.
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À Reinhardt von Seydlitz, 24 février 1887, in Nietzsche Lettres choisies, Paris,
Gallimard, coll. Folio, 2008, trad. H-A Baatsch, J. Bréjoux, M. de Gandillac et M.
de Launay / KSB 8, pp. 31-32.
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« Cher ami, dans ma lettre d’hier, j’ai attaché trop peu d’importance à
l’événement du jour. C’est pourquoi je t’envoie un journal. II va de soi que je fais
ce que je peux pour répandre autour de moi un peu de courage et de calme, car la
panique est immense, la ville remplie de gens aux nerfs détraqués. Cette nuit,
entre deux heures et deux heures et demie, j’ai fait la ronde de mes connaissances,
elles ont toutes passé la nuit en plein air, dans la désolation, au grand détriment de
leur santé, je le crains, car la nuit était froide. Il s’est produit quelques petites
secousses, les chiens hurlaient, la moitié de Nice était sur pied. Moi-même, j’ai
bien dormi avant et après ma tournée d’inspection. Le pire, c’est que la
catastrophe met une fin soudaine à la saison. Je m’attends du reste encore à de
nouvelles secousses et je suis prêt à tout. Jusqu’ici mon humeur est sereine, le
temps splendide. Mes bonnes amitiés, à toi et à ta chère femme ». À Franz
Overbeck, carte postale du 24 février 1887 (La vie de Frédéric Nietzsche d’après
sa correspondance, textes choisis et traduits par G. Walz avec une Préface
biographique, Rieder edit., Paris 1932, pp. 456-57).
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GSA : 71/BW 308.
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KGB III, 7 : Nachbericht zur dritten Abteilung 3/2, Walter de Gruyter, Berlin-
New York 2004, pp. 895-96.
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Réprésentée pour la première fois à Paris, au théâtre du Gymnase-Dramatique, le
23 mars 1861.
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DUMANOIR, CLAIRVILLE, Les Trembleurs (ou la Printemps qui s’avance. Scénes
de la vie bourgeoise), Lévy Frères, Paris 1861, pp. 26-27. Les journaux locaux,
dans les jours qui suivent immédiatement le séisme, se souciaient de rassurer les
citoyens et les touristes sur la fin du danger : « Nice, après trois journées calmes, a
repris ses sens et rit aujourd’hui de sa frayeur en voyant toutes choses en leur
place. Rien n’est changé sous notre beau ciel : le soleil y est toujours vivifiant, la
mer azurée, les fleurs embaumantes, la nature toujour riante […]. Les étrangers,
nos hôtes d’hiver qui nous ont quitté un peu trop précipitamment,
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n’abandonneront donc pas cette belle ville de Nice qui leur a donné à plus d’un
des forces et la santé, à tous de saines et agréables distractions. Ils y reviendront
en masse car nulle part, ils ne retrouveront les avantages dont ils jouissent ici. Ce
malheureux événement a compromis la fin de notre saison hivernale, mais il
n’atteint d’aucune façon la prospérité de notre ville. D’ailleurs, les tremblements
ne se reproduiront plus et Nice sera toujours la plus saine, la plus belle, la plus
agréable ville du monde entier » (Le petit niçois, 2 mars 1887).
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À Franz Overbeck, carte postale du 24 février 1887 ; à Franziska Nietzsche, carte
postale du 4 mars 1887 (KSB 8, p. 33 et p. 36).
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Nietzsche, amusé, signale que la maison dans laquelle la troisième et la quatrième
partie du Zarathoustra furent écrites va être démolie du fait qu’elle menace de
s’effondrer (« – Caducité !... »). « (La maison dans laquelle deux de mes œuvres
ont vu le jour a subi des secousses qui l’ont endommagée au point qu’elle doit être
démolie. Le bénéfice en ira à la postérité, qui aura un lieu de pèlerinage en moins
à visiter.) » (à Emily Fynn, autour du 4 mars 1887. Cf. aussi à Malwida von
Meysenbug, fin février 1887). Emily Fynn répond sur ce point : « Ce sera un
grand regret de ne pouvoir faire le pélerinage à la maison écroulée où vous avez
composé deux de vos œuvres – mais on pourra se consoler en songeant que
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heureusement, vous n’y étiez pas, et je vous souhaite de tout cœur un autre
monument qu’une maison en décombres !! Du reste votre monument sera dans le
cœur de tous ceux qui ont eu le bonheur et l’honneur de vous connaître ! » (KGB
III, 6, p. 34).
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KSB 8, pp. 37-38.
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L. HENNIQUE, Pœuf, Tresse et Stock, Paris 1887.
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Cf. J.-P. PONTON, « La Librairie Visconti », in : Nice Historique, 247 (1997), pp.
123-33. Cf. aussi la brève note de P. BOREL, Une page d’histoire locale. Presque
centenaire, la Librairie Visconti a vécu, dans le quotidien local « L’Eclaireur »,
25 février 1936. Voir aussi ce qu’écrit A. FOUILLEE : « Sans le savoir, Nietzsche,
Guyau et moi-même nous avions vécu tous les trois en même temps à Nice et à
Menton. Guyau n’eut pas la moindre connaissance du nom et des écrits de
Nietzsche ; Nietzsche, au contraire, connut l’Esquisse d’une morale sans
obligation ni sanction et L’irréligion de l’avenir, livres qu’il avait peut-être
achetés (ainsi que la Science sociale contemporaine) à la librairie Visconti, de
Nice, que les intellectuels fréquentaient alors volontiers, feuilletant et emportant
les volumes nouveaux » (Nietzsche et l’immoralisme, Paris, Alcan 1902, p. II).
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Les chroniques locales informaient de la présence de l’illustre visiteur et de ses
déplacements : le 22 octobre 1886, par exemple, à l’époque où Nietzsche arrive à
Nice, on lit sur Le petit niçois : «M. Guy de Maupassant est depuis quelques
temps à Antibes en son Châlet des Alpes où il revoit les pages d’un nouveau
roman qui paraîtra le 25 novembre dans le Gil-Blas. Le brillant romancier a passé
hier la journée a Nice et a dìné avec quelques amis à l’hòtel des Anglais. M. Guy
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de Maupassant partira quelque temps à bord de son yacht pour un voyage autour
de la Sardaigne ».
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Dans la bibliothèque de Nietzsche, conservée à Weimar, on trouve de J.-M.
GUYAU L’irréligion de l’avenir. Étude sociologique. Deuxième édition (Paris,
Alcan 1887), avec nombreuses marques de lecture et annotations ; l’exemplaire de
l’Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (Paris, Alcan, 1885) est par
contre perdu. La transcription des annotations de Nietzsche sur l’Esquisse a été
rapportée par A. FOUILLEE : « Randbemerkungen Friedrich Nietzsches zu Guyaus
‘Esquisse d’une Morale’ », in Sittlichkeit ohne "Pflicht”, Leipzig, Klinkhardt,
1909, pp. 279-303.
30
La biographie de D. HALEVY (Vie de Frédéric Nietzsche, Calmann-Lévy, Paris
1909 ; nouvelle ed. Nietzsche, Grasset, Paris 1944, pp. 432-33) donne pour certain
que cette rencontre a eu lieu. P. MAURIES, dans son écrit consacré à Nietzsche à
Nice (Gallimard, Paris 2009) est fasciné par cette hypothèse et consacre une bonne
partie de son « récit » à la rencontre possible et au sort différent des deux auteurs :
l’un célèbre à l’époque et voué à une mort prématurée, l’autre presque inconnu,
qui quittera Nice le 2 avril pour sombrer, quelques mois plus tard, dans la folie.
Voir aussi supra, note 27, et Y. SEMERIA, Les saisons niçoises de Frédéric
Nietzsche, Ovaia, Nice 2010, pp.79-81.
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pour distinguer quelqu’un de la forte race, un vrai Latin pour qui j’ai
un faible particulier : Guy de Maupassant »31.
Guy de Maupassant, prisé de tous, est mentionné par Nietzsche,
si l’on considère tous les écrits et les lettres, pour la première et
unique fois : ses expressions à propos de l’écrivain sont en accord
avec un jugement répandu et reprennent presque littéralement les
expressions d’Anatole France et de Paul Bourget, qui insistent tous
les deux sur sa santé et sur son caractère latin32. Anatole France, qui
voit dans l’écrivain « le grand peintre de la grimace humaine », « un
homme impitoyable, robuste et bon », qui fait vivre ses personnages
sans les juger, dont l’indifférence « est égale à celle de la nature »,
écrit :
M. de Maupassant est certainement un des plus francs
conteurs de ce pays, où l’on fit tant de contes, et de si bons.
Sa langue forte, simple, naturelle, a un goût de terroir qui
nous la fait aimer chèrement. Il possède les trois grandes
qualités de l’écrivain français, d’abord la clarté, puis encore la
clarté et enfin la clarté. Il a l’esprit de mesure et d’ordre qui
est celui de notre race. Il écrit comme vit un bon propriétaire
normand, avec économie et joie.33
Dans ses Nouveaux essais, dans l’essai consacré aux Goncourt,
Bourget résume ainsi son jugement : « Maupassant, le plus robuste et
le moins maladif de tous les romanciers qui se sont révélés dans dix
31
Ecce Homo, « Pourquoi je suis si sage », § 3, in Œuvres philosophiques
complètes, VIII, p. 264 / EH, « Warum ich so weise bin », § 3. Mais voir le
fragment posthume FP XIV, 25 [9], de 1888-89, dans lequel le rôle prééminent
assigné à Maupassant dans Ecce homo est encore attribué à Paul Bourget :
« Fromentin, Feuillet, Halévi, Meilhac, les Goncourt, Gyp, Pierre Loti - - - ou
bien, pour en nommer un de la race profonde, Paul Bourget, celui, qui, de lui-
même, s’est le plus rapproché de moi - - - » (Œuvres philosophiques complètes,
XIV, p. 381).
32
Voir aussi l’essai « Guy de Maupassant » in J. LEMAITRE, Les Contemporains, 1e
série, H. Lecène et H. Oudin, Paris 1886, BN. On y utilise l’expression : « un goût
de la race » en particulier au sujet du récit – caractérisant la production de
l’écrivain (p. 286).
33
A. FRANCE, La Vie littéraire, vol. I, Levy, Paris 1888, pp. 54-55.
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34
P. BOURGET, Nouveaux essais de psychologie contemporaine, Lemerre, Paris
1886, BN, p. 178. L’exemplaire ayant appartenu à Nietzsche porte des marques de
lecture à cette page.
35
G. FLAUBERT, Lettres à George Sand. Précédées d’une étude par Guy de
Maupassant [I- LXXXVI], Paris, G. Charpentier et Cie, 1884, BN.
36
Cf. “Gustave Flaubert”, dans : P. BOURGET, Essais de psychologie contemporaine,
cit., pp. 111- 73. Les essais de Ferdinand BRUNETIERE, recueillis dans Le roman
naturaliste (Paris 1884) et le volume de L. DESPREZ L’évolution naturaliste (Paris
1884), dont les exemplaires dans la bibliothèque de Nietzsche présentent des
nombreuses marques de lecture, sont sans aucun doute des sources
supplémentaires du jugement sur Flaubert et pour la critique de plusieurs aspects
de l’école naturaliste. Dans les fragments posthumes aussi on trouve des excerpta
ainsi que des références implicites à ces textes. Ces lectures du philosophe sont
importantes pour la compréhension du cas Wagner en tant que lié au
« naturalisme », au romantisme français tardif, à la tyrannie de l’effet et des
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Louis Desprez insiste sur le caractère bourgeois de Flaubert : « il avait les
préjugés des bourgeois contre lesquels il déclamait » (L’évolution naturaliste,
Paris 1884, p. 60).
39
Par-delà bien et mal, § 218, trad. P. Wotling, Paris, GF-Flammarion, 2000 / JGB,
§ 218.
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FP XI, 38 [5], juin-juillet 1885, p. 334 / KSA 11, 38 [5].
41
FP X, 26 [454], été-automne 1884, p. 301 / KSA 11, 26 [454]. Chez Louis Desprez
Nietzsche trouvait également l’éloge de la méthode : « Madame Bovary inaugure
le roman scientifique par le souci de la vérité, par la profondeur de l’observation,
et surtout par l’emploi d’une méthode sûre, substituée aux tâtonnements de
Balzac »; « Flaubert obéit à la logique. Dans sa méthode admirable, rien n’est
livré au hasard. Le romancier naturaliste part d’un fait ; ce fait est lié à d’autres
faits qui l’ont produit. Il n’y a qu’à remonter la chaine » (pp. 22-23 et p. 28).
42
Nietzsche souligne, dans l’exemplaire dans sa bibliothèque (p. XIII), le mot
« impassible », qu’il reprend dans FP XIV, 14 [199] / KSA 13, 14 [199] du
printemps 1888 : « L’étude, la désensualisation, le non-actif, l’impassible, le non-
émotif, le solennel, - ANTITHESE : (la plus profonde espèce d’hommes : - - - »
(Œuvres philosophiques complètes, XIV, p. 156).
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43
FP X, 25 [164], printemps 1884, p. 69 / KSA 11, 25 [164].
44
FP X, 26 [389], été-automne 1884, pp. 280-81 / KSA 11, 26 [389].
45
FP X, 25 [181], printemps 1884, p. 75 / KSA 11, 25 [181].
46
Cf. J. BURCKHARDT, Der Cicerone. Eine Anleitung zum Genuss der Kunstwerke
Italiens. Zweite Auflage, Leipzig 1869, BN, p. 175. Cf. aussi KSA 9, 11 [197] ;
KSA 11, 25 [164] et KSA 11, 39 [13].
47
FP X, 25 [117], printemps 1884, p. 56 / KSA 11, 25 [117].
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48
Les cas Wagner, § 9, in Œuvres philosophiques complètes, VIII, p. 40 / WA, § 9.
49
Voir entre autres : « Histoire corse », Gil Blas, 1er décembre 1881 (sous le
pseudonyme de Maufrigneuse) ; « Un bandit corse », Gil Blas, 25 mai 1882 (sous
le pseudonyme de Maufrigneuse) ; « Une vendetta », Le Gaulois, 14 octobre
1883 ; « Le bonheur », Le Gaulois, 16 mars 1884. Le 12 mai 1880 Heinrich
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De l’utilité et des inconvénients de l’histoire pour la vie, § 10, in Œuvres
philosophiques complètes, II/1, p. 166 / HL, §10.
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Seule une force supérieure est en mesure d’accepter le caractère terrible d’une
existence dépourvue de tout point de repère stable. Dans La philosophie à
l’époque tragique des Grecs, on lit au sujet d’Héraclite : « La représentation d’un
devenir unique et éternel, de la totale inconsistance de tout le réel qui ne cesse
d’agir, d’être en devenir et de n’être rien, comme l’enseigne Héraclite, est une
représentation effroyable et stupéfiante. Elle est tout à fait analogue dans l’effet
qu’elle produit à l’impression d’un homme qui, lors d’un tremblement de terre,
perd confiance dans la terre ferme. C’est le fait d’une rigueur peu commune que
de transformer cet effet en son contraire » (§ 5, in Œuvres philosophiques
complètes, I/2, pp. 230-31 / PHG, § 5). Voir aussi Les philosophes
préplatoniciens : « Le devenir éternel a d’abord un aspect terrifiant et inquiétant.
La sensation la plus forte à laquelle on puisse le comparer est celle éprouvée par
quelqu’un qui, en pleine mer, ou pendant un tremblement de terre, voit tout
bouger autour de lui. Il fallait une force stupéfiante pour transformer cet effet en
son contraire, en une impression de sublime et d’étonnement ravi. Si tout est en
devenir, alors une chose ne peut être affectée d’aucun prédicat, mais doit être
emportée dans le torrent du devenir » (Friedrich Nietzsche, Les philosophes
préplatoniciens, texte établi par P. D’Iorio d’après les manuscrits originaux.
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Ainsi parlait Zarathoustra, « De la science », / Za, « Von der Wissenschaft ».
58
J. V. Widmann, dans la revue « Bund » du 16-17 septembre 1886, avait comparé
le dangereux livre de Nietzsche (Par-delà le bien et le mal) à la dynamite utilisée
à l’époque pour creuser le tunnel du Saint-Gothard. Nietzsche, enthousiasmé par
cette comparaison, la rapporte dans les lettres de l’époque, jusqu’à en faire une
sorte d’autocelébration : « Rien de ce qui existe ne restera debout, je suis plus
dynamite qu’homme » ; « tout a sauté – je suis la dynamite la plus terrifiante du
monde » (à P. Deussen, 26 novembre 1888 ; à G. Brandes, début décembre 1888).
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Ecce Homo, « Pourquoi je suis un destin », § 1, in Œuvres philosophiques
complètes, XIV, p. 334 / EH, « Warum ich ein Schicksal bin », § 1.
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