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LA VIE DE

L’APÔTRE PIERRE
ÈME
(2 PARTIE)
Ecrit par Ian Flanders

Citations bibliques extraites de la Bible du Semeur

Texte copyright © 2000, Société Biblique Internationale

Avec permission
TABLE DES MATIERES
Avant-propos 5

1. L’Ascension de Jésus 6

2. La manifestation de l’Esprit le jour de la 11


Pentecôte
3. Pierre s’adresse à la foule le jour de la 17
Pentecôte
4. La réaction de la foule le jour de la 22
Pentecôte
5. La vie de l’Eglise naissante 27

6. Pierre et la guérison du paralysé 33

7. Pierre et Jean comparaissent devant le 37


Grand-Conseil
8. Pierre confronte Ananias et Saphira 45

9. Pierre et Corneille 51

10. Pierre délivré de la prison 58

11. Diverses exhortations adressées par 65


l’apôtre Paul
Avant-propos
Dans cette nouvelle brochure, nous allons suivre le
cheminement spirituel de l’apôtre Pierre tel qu’il nous est
révélé, cette fois-ci, dans les Actes des Apôtres.
Nous devons cependant nous souvenir, que dans la
brochure intitulée « La vie de l’apôtre Pierre (1ère partie) »,
nous l’avons déjà rencontré au travers des Evangiles. Ainsi
ce nouveau livret reprend-il la suite de l’itinéraire de ce
serviteur de Dieu.
1 L’Ascension de Jésus
« Un jour Jésus prenait un repas
avec eux (ses disciples). Il leur
recommanda de ne pas quitter
Jérusalem, mais d'y attendre que son Père leur
accorde le don qu'il leur avait promis.
-C'est le don que je vous ai annoncé, leur dit-il.
Car Jean a baptisé dans l'eau, mais vous, c'est
dans le Saint-Esprit que vous serez baptisés
dans peu de jours.
Comme ils étaient réunis autour de lui, ils lui
demandèrent : -Seigneur, est-ce à ce moment-là
que tu rendras le royaume à Israël?
Il leur répondit :
-Il ne vous appartient pas de connaître les temps
et les moments que le Père a fixés de sa propre
autorité. Mais le Saint-Esprit descendra sur
vous : vous recevrez sa puissance et vous serez
mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et
la Samarie, et jusqu'au bout du monde.
Après ces mots, ils le virent s'élever dans les
airs et un nuage le cacha à leur vue. Ils
gardaient encore les yeux fixés au ciel pendant
qu'il s'éloignait, quand deux hommes vêtus de
blanc se présentèrent devant eux et leur dirent :
Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi
à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au
ciel du milieu de vous, en redescendra un jour
de la même manière que vous l'avez vu y
monter. » (Actes des Apôtres 1. 4 à 11)
Après sa résurrection, Jésus est apparu parmi ses disciples,
plusieurs fois, et durant une période de quarante jours. Ce
récit relate les derniers instants passés avec lui, la dernière
fois que ses serviteurs l’ont vu, le dernier moment où ils
ont entendu ses paroles. Ce jour-là, comme d’habitude,
Jésus leur avait annoncé qu’un événement important allait
se produire après quoi, il s’éleva devant eux vers le ciel
pour disparaître ensuite derrière les nuages.
La façon dont Jésus est parti est tout à fait incroyable et
depuis, l’Eglise célèbre son départ sous le nom de
« l’Ascension ». Mais quelle signification pouvons-nous
donner à ce qui s’est passé ce jour-là ?
1) La signification de l’Ascension
Jésus avait préparé ses disciples à l’idée qu’il devrait partir
un jour, qu’il devrait retourner vers son Père dans les lieux
célestes. Il leur avait répété maintes fois qu’il leur enverrait
à sa place, l’Esprit de Dieu. Toutefois, les disciples ne
s’attendaient pas à ce que Jésus s’en aille de cette façon.
Et, alors qu’ils regardaient le ciel, deux anges apparurent à
leurs côtés pour leur assurer que ce Jésus reviendrait un
jour de la même manière qu’il venait de partir dans
l’étendue céleste.
Cette révélation rappelait la prophétie de Daniel concernant
un personnage nommé « le fils de l’homme » que Dieu
avait établi comme souverain de l’univers. Ce fils de
l’homme, selon la prophétie, viendrait sur des nuages pour
établir un royaume parfait et sans fin sur la terre. Tous ces
événements se déroulant sous les yeux de Pierre
confirmaient alors que Jésus est bel et bien le « Fils de
l’homme », celui choisi par Dieu, celui qui règne
souverainement des lieux célestes, celui qui reviendra un
jour pour soumettre tous ses ennemis sous ses pieds.
Suite à ces événements et fort de cette conviction, Pierre
commença à prêcher le message que Jésus est Seigneur,
non seulement sur Israël, mais sur toutes les nations.
Mais le départ de Jésus dans les airs rappela aussi à Pierre
l’épisode où, selon les Ecrits de l’Ancien Testament, le
prophète Elie monta lui aussi dans les cieux.
2) Un parallèle entre l’ascension d’Elie et celle de Jésus
Il est intéressant de noter que lorsqu’Elie monta au ciel,
l’Esprit de prophétie qui l’habitait saisit Elisée, son
successeur. Jésus, rappelons-le, a quitté les disciples en
leur promettant de leur envoyer l’Esprit Saint, de leur
envoyer une puissance qui leur permettrait d’annoncer
l’évangile. Tout comme Elie passa le flambeau à Elisée,
Jésus demanda à ses disciples de poursuivre le ministère
qu’il avait commencé. Pour accomplir cette tâche, il allait
les équiper, en les revêtant du Saint-Esprit.
Mais revenons sur cette mission que Jésus confia à ses
disciples.
3) L’importance d’être témoin pour Christ
Rappelons les paroles de Jésus. Il annonça à ses disciples :
« …vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la
Judée et la Samarie, et jusqu'au bout du monde. »
Mais qu’est-ce donc un témoin ? Et que doit-il faire ?
Un témoin est une personne qui a vu des événements se
dérouler, qui a entendu les paroles qui y ont été échangées ;
elle peut ainsi décrire ce qui s’est réellement passé de façon
fiable et expliquer pourquoi les choses se sont ainsi
produites.
Les apôtres avaient été témoins de la crucifixion et de la
résurrection de Jésus-Christ. Ils pouvaient proclamer au
monde ce qui s’était réellement passé et, plus important
encore, pourquoi les événements s’étaient déroulés ainsi.
Pourquoi Jésus est-il mort sur la croix ? C’est parce qu’il a
porté nos péchés, qu’il a enduré le châtiment de Dieu à
notre place, pour obtenir notre pardon et notre
réconciliation auprès de lui. Pourquoi Jésus est-il ressuscité
d’entre les morts ? Parce qu’il est véritablement le Fils de
Dieu, le Seigneur de l’univers ! Parce qu’il désire offrir à
ses disciples la ferme conviction, l’espérance que la
résurrection les attend aussi.
Les disciples avaient donc une nouvelle, un message
extrêmement important à annoncer.
4) Ceux à qui le message de Jésus est destiné
Jésus demanda à ses disciples d’annoncer cette bonne
nouvelle, d’abord dans la ville de Jérusalem, la cité la plus
importante en Israël. Ensuite, il leur enjoignit de la porter
aux alentours de Jérusalem, dans les régions environnantes
de la Judée. Cependant, il leur fit comprendre qu’ils ne
devaient pas s’arrêter là ! En fait, ce message s’adresse non
seulement aux habitants d’Israël mais également à ceux des
autres nations, comme aux voisins des disciples vivant en
Samarie. Mais le plus étonnant, c’est que Jésus voulait que
cette bonne nouvelle le concernant soit entendue « jusqu’au
bout du monde », c’est-à-dire dans toutes les nations.
5) L’aide du Saint-Esprit
Les disciples étaient peu nombreux et issus de milieux
modestes, sans grande influence, n’occupant aucun poste
de pouvoir ! Comment Jésus pouvait-il alors leur demander
d’accomplir une telle mission ?
D’un point de vue humain, cette mission semblait vouer à
l’échec. C’est pour cela que Jésus leur demanda d’attendre
le don de son Esprit. Seuls, ils ne pouvaient aller bien loin,
mais avec l’Esprit de Dieu, il leur fut possible d’accomplir
les desseins du Seigneur, de réaliser des exploits semblant
hors de portée humainement parlant.
6) Une leçon spirituelle
Cette mission que Jésus a confiée aux apôtres, revient
aujourd’hui à l’Eglise. Les chrétiens sont appelés à être les
témoins de l’œuvre de Jésus Christ. Cela signifie que nous
devons raconter que Jésus est mort, qu’il est réellement
ressuscité et qu’il règne aujourd’hui dans les lieux célestes.
Il est le Seigneur souverain. Toutefois, le chrétien peut
témoigner, non seulement des faits historiques concernant
Jésus, mais aussi de la raison pour laquelle les événements
se sont déroulées ainsi et pourquoi ce message concerne
nos contemporains, tout aussi bien que les gens qui ont
vécu il y a deux mille ans.
Notre deuxième et dernière leçon est celle-ci : de même
que nous avons prié pour recevoir l’aide de l’Esprit, nous
devons désormais dépendre de lui. De nous-mêmes nous ne
pouvons rien accomplir. Et sans cesse, dans tout ce que
l’Eglise entreprend pour faire connaître le Seigneur Jésus,
elle doit prier pour l’aide de l’Esprit.
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2 La manifestation de l’Esprit le jour


de la Pentecôte
« Quand le jour de la Pentecôte
arriva, les disciples étaient tous
rassemblés au même endroit. Tout à coup, un
grand bruit survint du ciel : c'était comme si un
violent coup de vent s'abattait sur eux et
remplissait toute la maison où ils se trouvaient
assis. Au même moment, ils virent apparaître
des sortes de langues qui ressemblaient à des
flammèches. Elles se séparèrent et allèrent se
poser sur la tête de chacun d'eux. Aussitôt, ils
furent tous remplis du Saint-Esprit et
commencèrent à parler dans différentes
langues, chacun s'exprimant comme le Saint-
Esprit lui donnait de le faire.
Or, à ce moment-là, des Juifs pieux, venus de
toutes les nations du monde, séjournaient à
Jérusalem. En entendant ce bruit, ils
accoururent en foule et furent saisis de stupeur.
En effet, chacun d'eux les entendait parler dans
sa propre langue. Dans leur étonnement, ils n'en
croyaient pas leurs oreilles et disaient :
-Voyons ! Ces gens qui parlent, ne viennent-ils
pas tous de Galilée ? Comment se fait-il donc
que nous les entendions s'exprimer chacun dans
notre langue maternelle ? Nous sommes
Parthes, Mèdes ou Elamites, nous habitons la
Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont
ou la province d'Asie, la Phrygie ou la
Pamphylie, l'Egypte ou le territoire de la Libye
près de Cyrène, ou bien, nous vivons à Rome,
nous sommes Juifs de naissance ou par
conversion, nous venons de la Crète ou de
l'Arabie, et pourtant chacun de nous les entend
parler dans sa propre langue des choses
merveilleuses que Dieu a accomplies !
Ils n'en revenaient pas. Plongés dans la plus
grande perplexité, ils se demandaient entre eux:
« Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? »
Mais d'autres tournaient la chose en ridicule :
C’est le vin doux, disaient-ils. Ils ont trop bu ! »
Alors Pierre se leva entouré des Onze et, d'une
voix forte, il dit à la foule :
-Ecoutez-moi bien… »
(Actes des Apôtres 2. 1 à 14a)
Avant de nous pencher sur ce que Pierre va déclarer à la
foule ce jour-là, nous allons considérer cette manifestation
incroyable du Saint-Esprit qui enveloppa tous les disciples.
De fait, l’Eglise célèbre depuis lors, le jour de la Pentecôte,
car c’est en ce jour que Dieu a envoyé son Esprit sur les
premiers croyants. Toutefois, ce jour revêtait déjà un
caractère spécial dans la religion juive.
1) La commémoration de l’Alliance de l’Eternel
A l’origine, le jour de la Pentecôte marquait la fin de la
récolte du blé. Il était célébré pour exprimer la
reconnaissance du peuple juif à Dieu. A l’époque où se
sont déroulés les événements relatés au début de ce
chapitre, le peuple hébreu devait commémorer l’Alliance
que l’Eternel avait conclue avec Israël au temps de Moise,
au temps où ce serviteur apporta la Loi de Dieu au peuple.
Ces instants étaient une occasion de réjouissance et de
consécration et beaucoup de personnes affluaient vers
Jérusalem pour célébrer ces moments bénis.
Mais y a-t-il une raison particulière à ce que l’Eternel ait
envoyé son Esprit ce jour-là et non un autre ?
2) Le passage à la nouvelle Alliance
Le peuple de Dieu passait de l’Alliance établi à l’époque de
Moise vers une nouvelle Alliance, scellée par le sang de
Jésus-Christ. Or, sous cette nouvelle alliance, la vie de
l’Esprit prend toute son importance et remplace en quelque
sorte le rôle donné à la Loi. Mais la Loi perd-elle
désormais toute son importance ?
3) Le but de la Loi
La Loi nous aide à distinguer le bien du mal, elle nous
montre à quel point le péché est enraciné dans nos cœurs.
Cependant, la Loi est impuissante, elle ne peut nous aider à
devenir de meilleures personnes, ni ne peut enrayer le
péché dans nos vies. Toutefois, selon les Ecritures, lorsque
nous laissons l’Esprit de Dieu nous remplir et diriger nos
vies, alors nous pouvons faire des progrès dans notre lutte
contre le péché.
4) Des manifestations surnaturelles
Mais revenons sur les événements qui se sont déroulés le
jour de la Pentecôte.
a) Le vent et les flammes
Pierre était réuni avec d’autres disciples, lorsque tout à
coup un bruit se répandit dans la pièce entière, accompagné
d’un vent violent et de flammes de lumière comme du feu.
Ce fut une expérience fort étrange, voire effrayante.
Toutefois, les disciples réalisèrent rapidement que le
Seigneur Jésus accomplissait sa promesse. Déjà dans
l’Ancien Testament, ces deux manifestations surnaturelles
étaient des signes de la présence de l’Esprit de Dieu.
Comme le vent, l’Esprit de Dieu est invisible, nous en
ressentons ses effets et sa présence, mais ne pouvons ni le
voir, ni le maîtriser. Comme les flammes, l’Esprit de Dieu
est source de purification ; il est saint et désire que nous
croissions à l’image de l’Eternel.
b) Les langues
Et puis les disciples se sont mis à parler plusieurs langues
étrangères. Des personnes venues de régions et pays
lointains étaient présentes à Jérusalem à l’occasion de la
fête juive. Elles parlaient diverses langues et soudain, sous
l’influence de l’Esprit de Dieu, les disciples, se mirent à
parler ces langues étrangères qu’ils n’avaient jamais eu
l’occasion d’apprendre auparavant. Et voilà qu’ils
annonçaient les merveilles de Dieu ! Comme il était aisé de
les comprendre ! Et les gens étaient stupéfaits par ce qui se
passait.
C’était en effet un événement incroyable, extraordinaire,
mais quelle signification lui donner ?
5) La signification de la Pentecôte
Selon la promesse de Jésus, les disciples devaient recevoir
l’Esprit, car ils allaient devenir les témoins de la croix et de
la résurrection auprès de toutes les nations. Le fait que ce
jour-là, ils purent parler diverses langues inconnues,
constitue la preuve que Jésus avait accompli sa promesse,
la preuve que l’Esprit les rendait capables d’annoncer
l’évangile, non seulement aux juifs mais aussi à toutes les
nations.
i) Mais devons-nous nous attendre à voir, de nos jours,
ces mêmes signes se répéter ?
Ces signes qui se sont produits le jour de la pentecôte sont
une preuve de l’accomplissement de la promesse de Jésus,
une preuve nécessaire, une preuve ne laissant ni doute ni
ambiguïté sur la valeur de la Parole de Dieu.
Dieu a donné son Esprit à l’Eglise !
Depuis, l’Esprit n’a jamais quitté l’Eglise et il est présent
dans la vie de tout véritable chrétien, nous n’avons pas à en
douter. L’Esprit est comme le vent. Il peut se manifester
de façon extraordinaire, ou à travers de petits souffles à
peine perceptibles. Nous ne pouvons pas le maîtriser, mais
il est là pour réaliser les desseins de Dieu dans nos vies.
ii) Pouvons-nous déterminer et discerner ce que Dieu
veut accomplir dans nos vies par son Esprit ?
L’Esprit nous aide à connaître Jésus, l’Esprit nous aide à
ressembler à Jésus, l’Esprit nous aide à devenir des témoins
de Jésus.
Que l’Esprit nous accompagne chacun vers
l’accomplissement de ces objectifs!
iii) Les gens autour de Pierre ne comprenaient pas ce
qui se passait. Certains pensaient qu’ils étaient saouls,
d’autres les ridiculisaient. Qu’est-ce que Pierre a donc
fait ?
Pierre se mit debout pour leur expliquer ce qui se passait. Il
prêcha l’Evangile à une foule hostile. Un tel acte est une
preuve de plus qu’il était animé par l’Esprit, car quelques
semaines auparavant il avait nié connaître le Christ !
L’apôtre Pierre est un exemple de la façon dont l’Esprit
peut transformer une vie ! Et ce qu’il a fait pour lui, il peut
l’accomplir pour chacun d’entre nous.
Pierre s’adresse à la foule le jour de

3 la Pentecôte
Jusqu’à présent, nous nous sommes arrêtés
sur les phénomènes étonnants qui ont
accompagné le don de l’Esprit le jour de la
Pentecôte. Dès maintenant, nous allons nous pencher sur le
message que l’apôtre Pierre adressa alors à la foule
particulièrement perplexe devant ces prodiges. Voici
quelques extraits de ce discours:
“Alors Pierre se leva entouré des Onze et, d'une
voix forte, il dit à la foule :
-Ecoutez-moi bien, vous qui habitez la Judée et
vous tous qui séjournez à Jérusalem :
comprenez ce qui se passe. Certains d'entre
vous insinuent que ces hommes seraient ivres.
Pas du tout ! Il est à peine neuf heures du matin
! Mais maintenant se réalise ce qu'avait
annoncé le prophète Joël :
« Voici ce qui arrivera, dit Dieu, dans les jours
de la fin des temps : Je répandrai de mon Esprit
sur tous les hommes…. Et alors seront sauvés
tous ceux qui feront appel au Seigneur. »
Ecoutez bien, Israélites, ce que j'ai à vous dire.
Vous le savez tous : Jésus de Nazareth - cet
homme dont Dieu vous a montré qu'il
l'approuvait en accomplissant, par son moyen,
au milieu de vous des miracles, des signes et des
actes extraordinaires - a été livré entre vos
mains conformément à la décision que Dieu
avait prise et au projet qu'il avait établi
d'avance. Et vous, vous l'avez tué en le faisant
crucifier par des hommes qui ne connaissent pas
Dieu. Mais Dieu a brisé les liens de la mort : il
l'a ressuscité, car il était impossible que la mort
le retienne captif…
Dieu a ressuscité des morts ce Jésus dont je
parle : nous en sommes tous témoins. Ensuite, il
a été élevé pour siéger à la droite de Dieu. Et
maintenant, comme Dieu l'a promis, il a reçu du
Père l'Esprit Saint et il l'a répandu sur nous.
C'est là ce que vous voyez et entendez…
Voici donc ce que tout le peuple d'Israël doit
savoir avec une entière certitude : Dieu a fait
Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez
crucifié. »
(Actes des Apôtres 2. 14 à 17a ; 21 à 24 ; 32 à
33 ; 36)
Comme nous l’avons déjà expliqué, les disciples de Jésus-
Christ dont Pierre faisait partie, se sont mis à annoncer les
merveilles de Dieu en langues étrangères, langues que
jusqu’à présent ils ignoraient. Ce fait extraordinaire a attiré
la foule, suscitant diverses réactions : la confusion, la
crainte, la moquerie aussi. Alors il a fallu expliquer à ceux
qui étaient présents ce qui se passait réellement.
1) L’essentiel du message de Pierre
Pierre voulait démontrer que ces faits extraordinaires qui se
déroulaient sous leurs yeux, étaient l’accomplissement des
promesses faites par les prophètes concernant l’envoi de
l’Esprit de Dieu sur son peuple. D’autre part, il désirait
aussi prouver que Jésus, crucifié juste quelques semaines
auparavant, était bel et bien le Messie, annoncé et promis
par les prophètes, et que suite à sa résurrection, il régnait à
partir des lieux célestes en Seigneur et Sauveur.
Cette nouvelle était fort appropriée en ce jour particulier,
pour le peuple d’Israël, mais en même temps ce message
était universel, sa portée s’étendait à tout homme, toute
femme. Son contenu s’adressait à tous.
Jésus, l’envoyé de Dieu, est le Sauveur de tous ceux et de
toutes celles qui se tournent vers lui. Le don de son Esprit
est également destiné à tous ceux et celles qui se confient
en lui.
2) L’ère de l’Esprit
Pierre se souvint des paroles du prophète Joël qui affirma
que le jour viendrait où Dieu répandrait son Esprit sur tous
ceux qui feraient appel au Sauveur qu’il enverrait parmi les
hommes. A travers l’Ancien Testament, nous remarquons
que l’Esprit de Dieu agissait dans la vie de peu de
personnes, son action était réservée à quelques rois,
quelques juges et aux prophètes. Mais Joël affirme un fait
étonnant, le jour viendra où tout véritable croyant
bénéficiera du don de l’Esprit. Quel privilège et quelle
joie !
C’est pourquoi, Pierre déclara à la foule que ce jour était
enfin arrivé, que ce nouvel âge de l’Esprit commençait, et
il continue d’ailleurs encore de nos jours. L’Esprit de Dieu
demeure actif, il est vivant et s’exprime à travers la vie de
tout véritable chrétien. Bien sûr, Joël n’est pas le seul
prophète à évoquer la puissance de l’Esprit de Dieu, ainsi
que la promesse qu’il apporte. D’autres aussi en ont parlé.
Il était nécessaire d’expliquer que l’ère de l’Esprit
commençait justement parce que Dieu avait enfin envoyé
le Roi-Sauveur promis aux hommes. Et il fallait
convaincre la foule que le messie, le Roi-Sauveur, était
Jésus-Christ.
3) Les arguments prouvant que Jésus est le Roi-
Sauveur
Pierre dut confronter le peuple avec la dure réalité qu’il
avait rejeté Jésus au point de réclamer sa mort sur la croix,
alors que Dieu se manifestait à travers lui, qu’il s’exprimait
à travers ses œuvres et ses miracles, puis par la suite, à
travers sa mort sur la croix.
L’Eternel approuvait les œuvres de Jésus, car il est
véritablement le Sauveur promis. Tout d’abord Dieu a
manifesté sa puissance à travers Jésus en accomplissant de
nombreux miracles, en envoyant des signes et en réalisant
des prodiges. Jésus a nourri des milliers de gens de façon
miraculeuse, il a guéri de nombreuses personnes atteintes
de maladie ou d’handicaps, il en a même ressuscitées en les
faisant passer de la mort à la vie. Jésus a ordonné à la
tempête de se calmer et la nature lui a obéi.
Ensuite, Dieu a prouvé qu’il agréait Jésus en le ressuscitant
des morts. Si Jésus n’était pas le Sauveur promis, l’envoyé
de Dieu, s’il était un menteur ou un fou, il est alors
inconcevable de penser que Dieu l’aurait ressuscité des
morts. La résurrection est un événement inédit,
extraordinaire, réservé à un personnage extraordinaire :
l’envoyé de Dieu par excellence, Jésus.
Enfin, et comme Pierre l’a déjà expliqué, le don de l’Esprit
accordé aux disciples de Jésus-Christ, représente une
preuve de plus que Jésus est bel et bien le Roi-Sauveur, le
souverain de l’univers.
Pierre passa sa vie à annoncer le message de l’Evangile, à
chercher à persuader tout homme que Jésus est le Seigneur,
le souverain de l’univers. Certains peuvent se demander en
quoi des événements qui se sont déroulés, il y a deux mille
ans, dans une contrée aussi lointaine, peuvent être
pertinents pour nous aujourd’hui. Nous espérons, sur ce
point, vous avoir apporté suffisamment de données pour
vous convaincre que Dieu lui-même a agréé l’œuvre de
Jésus, qu’il est bel et bien le Seigneur et le Sauveur de ceux
qui l’invoquent et que son règne est éternel.
4) La réaction de la foule
Nous apprenons dans le livre des Actes des Apôtres que la
foule, saisie par les paroles de Pierre réalise que Jésus est
véritablement Seigneur et que, inquiète, elle lui demande :
« Que devons-nous faire ? » Vous aussi, chers lecteurs,
vous pouvez vous demander : « Que devons-nous faire ? »
Comment répondre, comment réagir face à cette vérité que
Jésus est Seigneur ? Pour en savoir plus, lisons donc
ensemble le prochain chapitre !
4
La réaction de la foule le jour de la
Pentecôte
Nous venons de nous pencher sur le
message que l’apôtre Pierre a adressé à la
foule, le jour de la Pentecôte, jour où le
Saint Esprit fut envoyé à l’Eglise. A présent, nous allons
considérer la réaction de la foule confrontée aux propos de
l’apôtre Pierre.
“Ce discours toucha profondément ceux qui
l'avaient entendu. Ils demandèrent à Pierre et
aux autres apôtres : -Frères, que devons-nous
faire?
Pierre leur répondit :
-Changez, et que chacun de vous se fasse
baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos
péchés vous soient pardonnés. Alors, vous
recevrez le don du Saint-Esprit. Car la
promesse est pour vous, pour vos enfants, et
pour ceux qui vivent dans les pays lointains,
tous ceux que le Seigneur notre Dieu fera venir
à lui.
Pierre continuait, avec instance, à leur
adresser d'autres paroles pour les persuader,
et il les encourageait, leur disant:
-Recevez le salut, séparez-vous de cette
génération dévoyée. »
(Actes des Apôtres 2. 37 à 40)
1) Une prise de position
Pierre, lors de sa prédication en ce jour de Pentecôte,
exposa à la foule les arguments prouvant que Jésus est
véritablement Seigneur, qu’il est celui qui est envoyé par
Dieu pour accomplir toutes les promesses des prophètes.
Or, nous venons de lire que suite à ses paroles la foule fut
profondément touchée.
L’Esprit de Dieu a agi dans les cœurs, il a éclairé les
pensées de ces hommes et de ces femmes présents dans la
foule. En effet, ils furent profondément touchés par le
message de l’Evangile. Ils réalisèrent qu’ils étaient
responsables de la crucifixion de Jésus-Christ, qu’ils
avaient rejeté l’envoyé de Dieu et approuvé sa mise à mort.
Ils avaient abandonné Jésus entre les mains de l’occupant
romain.
Et puis, selon le texte lu, ils se sont demandés : « …que
devons-nous faire ? »
Réalisant la gravité de leurs offenses, ils devaient craindre
la réponse de l’Eternel, ils devaient s’attendre à être jugés
et condamnés pour leurs crimes contre le Seigneur de
l’univers. Ils devaient se sentir impuissants et dépourvus de
solutions devant l’énormité de leurs actes.
2) Un message d’espoir
Et pourtant Pierre ne leur a pas annoncé un message de
jugement.
Non ! Et c’est bien cela le plus merveilleux ! Le Seigneur
nous a confié une bonne nouvelle, un formidable message
d’espoir qui s’adresse à tous, même à ceux et celles qui ont
commis le pire des péchés. Il est possible de recevoir le
pardon de Dieu et, par la même, le don de l’Esprit.
Pour obtenir ce pardon, Pierre a déclaré à ces personnes
qu’elles devaient changer. Dans certaines traductions de la
Bible, nous rencontrons plutôt le verbe : « Repentez-
vous. » Que voulait-il dire par là ?
3) La repentance
Il nous faut changer d’attitude envers Jésus. Nous pouvons
adopter toutes sortes de pensées à son sujet. Beaucoup dans
la foule l’avaient méprisé et rejeté, d’autres restaient
totalement indifférents à son égard, et certains, venus de
loin, ignoraient même qui il était. Aucune de ces attitudes
n’honore Dieu !
Pour pouvoir saisir la promesse du pardon de nos péchés,
nous devons reconnaître que Jésus est le Seigneur et le
Sauveur, nous devons le laisser diriger nos vies, lui confier
nos pensées, lui adresser notre adoration et notre
reconnaissance. Nous devons nous engager à le suivre d’un
cœur entier.
Passer de sentiments méprisants envers Jésus à une attitude
d’amour représente un changement radical. Cependant,
Pierre n’a pas seulement parlé de changement mais aussi
de la nécessité du baptême.
4) Le baptême
Le baptême est comme une parabole visuelle, une
illustration vivante nous aidant à comprendre ce qui se
produit en nous lorsque nous nous tournons vers Christ et
le reconnaissons Seigneur de nos vies. Il est aussi une
expression publique de notre foi intérieure.
i) Une image visible de la conversion
Le baptême représente l’image du pardon des péchés et
parle de leur purification. Lors du baptême, nous sommes
momentanément immergés dans l’eau. Or, cet instant
illustre le fait que Dieu nous lave de nos péchés, et c’est en
ressortant, qu’il nous considère purs à ses yeux.
Il est important de préciser que l’eau ne nous lave pas de
nos péchés, mais que ce rituel sert d’illustration de ce que
l’Eternel a accompli sur le plan spirituel.
ii) Une image visible du changement
Ensuite, le baptême représente l’image du changement
radical qui s’opère en nous lorsque nous nous tournons
vers le Christ. En descendant dans l’eau pour y être
immergés, c’est comme si nous mourrions à notre ancienne
façon de vivre, c’est comme si nous renoncions à l’attitude
négative qui fut la nôtre envers Jésus. Et en remontant à la
surface de l’eau, c’est comme si nous commencions une
nouvelle vie, cette fois-ci vécue avec Christ et pour Christ,
conduite et animée par son Esprit.
Dieu a ainsi fait deux promesses à ceux et celles qui
entreprennent cette démarche de foi en Jésus-Christ : le
pardon du péché et le don de son Esprit.
5) Le rôle de l’Esprit dans la vie du chrétien
L’Esprit nous aide à connaître Jésus-Christ ainsi que Dieu,
le Père; il nous aide à vivre une amitié avec Dieu le Père et
Dieu le Fils. L’Esprit nous aide à comprendre la Bible, la
Parole de Dieu et à chercher à la mettre en pratique.
L’Esprit nous aide à mener une vie juste et sainte, il nous
aide à produire du fruit, à produire un caractère à l’image
de Christ. L’Esprit nous aide à servir dans l’Eglise en nous
accordant des dons qui nous permettent de travailler pour
l’édification de tous, du bien commun. Enfin l’Esprit nous
aide à parler du Christ, à témoigner de sa mort et de sa
résurrection.
6) La portée universelle de l’Esprit
Le jour où Pierre a parlé à la foule, il a ajouté que cette
promesse était adressée non seulement au peuple d’Israël
mais aussi à ses descendants, ainsi qu’à tous ceux qui
vivent dans des pays lointains.
Il s’agit là d’une promesse universelle, c’est-à-dire d’une
promesse qui s’adresse à tout homme à toute femme, sans
exception. Elle est tout aussi pertinente pour nos lecteurs
aujourd’hui que pour cette foule à laquelle Pierre s’est
adressé.
Nous voulons donc vous interpeller aujourd’hui, chers amis
lecteurs, et vous demander : quelle est votre attitude envers
Jésus-Christ ? Le reconnaissez-vous comme le Seigneur de
tout et de tous ? Le reconnaissez-vous comme le seul
Sauveur, comme celui en qui vous pouvez obtenir le
pardon de vos péchés et la réconciliation avec Dieu ?
Nous voudrions vous encourager à changer d’attitude
envers Jésus-Christ, à venir à lui et à l’aimer.
Nous pouvons annoncer que suite à la prédication de Pierre
en ce jour de Pentecôte, trois mille personnes se sont
tournées vers Jésus. Elles ont réalisé qu’il est Seigneur, se
sont engagées à le suivre et se sont faites baptiser. C’est
pourquoi dès le prochain chapitre, nous parlerons de la vie
d’église de ces premiers croyants.
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5 La vie de l’Eglise naissante


Au cours des précédents chapitres, nous
nous sommes penchés sur les évènements
survenus le jour de la Pentecôte, jour où
l’Esprit de Dieu fut donné à l’Eglise. Plusieurs milliers de
personnes donnèrent leur cœur à Jésus ce jour-là. C’est
pourquoi, nous allons parler de la vie de cette église
naissante.
“Ceux qui acceptèrent les paroles de Pierre se
firent baptiser et, ce jour-là, environ trois mille
personnes furent ajoutées au nombre des
croyants.
Dès lors, ils s'attachaient à écouter assidûment
l'enseignement des apôtres, à vivre en
communion les uns avec les autres, à rompre le
pain et à prier ensemble. Tout le monde était
très impressionné, car les apôtres
accomplissaient beaucoup de prodiges et de
signes miraculeux. Tous les croyants vivaient
unis entre eux et partageaient tout ce qu'ils
possédaient. Ils vendaient leurs propriétés et
leurs biens et répartissaient l'argent entre tous,
selon les besoins de chacun.
Tous les jours, d'un commun accord, ils se
retrouvaient dans la cour du Temple ; ils
rompaient le pain dans les maisons, et
prenaient leurs repas dans la joie, avec
simplicité de cœur. Ils louaient Dieu, et le
peuple tout entier leur était favorable.
Le Seigneur ajoutait chaque jour à leur
communauté ceux qu'il sauvait. »
(Actes des Apôtres 2. 41 à 47)
1) L’Eglise se forme
Tout à coup le nombre de disciples est passé d’une centaine
de personnes à trois mille ! Quel changement
spectaculaire ! L’Esprit a réalisé ce miracle en transformant
les cœurs de beaucoup en ce jour de Pentecôte !
Cependant, placer sa foi en Christ, puis passer par les eaux
du baptême ne représentent que le début de la vie
chrétienne. Car tous les jours, nous devons marcher avec le
Seigneur. C’est pourquoi ces nouveaux croyants se sont
regroupés et ils ont formé une nouvelle communauté. Ils
ont commencé à vivre en tant qu’église, ils se mirent à se
réunir ensemble, tantôt en grand nombre, tantôt en petits
groupes.
2) La raison de l’Eglise
Ces nouveaux chrétiens désiraient vivre pour Jésus ! Ils
désiraient s’encourager mutuellement, persévérer ensemble
sur le chemin de la foi. Ce qu’ils vivaient était si
merveilleux ! Tous étaient animés d’un même esprit, d’une
même foi, d’un même désir. Le désir d’en apprendre
davantage sur le Seigneur Jésus-Christ, le désir de
comprendre sa vie, sa mort et sa résurrection. Ces premiers
frères et sœurs en Christ avaient soif de l’enseignement que
les apôtres leur dispensaient à ce sujet.
Ils désiraient ardemment vivre la communion fraternelle,
cheminer ensemble. Ils voulaient s’encourager
mutuellement, s’épauler et partager ce qu’ils avaient pour
le mettre en commun.
Ils avaient à cœur de se souvenir de l’importance de la
mort de Jésus-Christ sur la croix, en prenant le pain et le
vin, symboles si parlant de ce que le Seigneur y avait
accompli.
Ils avaient soif de prier ensemble, soif d’exprimer leur
solidarité et leur amour fraternel envers les nécessiteux par
le partage généreux de leur argent et de leurs biens.
3) Christ au centre
Précédemment, nous avons souligné l’essentiel de leur
message : Jésus est le Seigneur promis par Dieu aux
hommes et notre attitude envers lui doit être le reflet de son
amour pour nous.
La façon dont les premiers croyants menaient leur vie
montre clairement que leur attitude se calquait sur le
caractère de Dieu. Ces personnes ont vraiment mis Christ
au centre de leur vie, il est devenu la personne la plus
importante pour elles. Il peut être facile de proclamer que
Jésus est Seigneur, mais bien plus difficile de le laisser
réellement régner dans sa vie ! Pour réaliser cela, il nous
faut nous imprégner de son enseignement, nous soumettre
à lui, réfléchir à la manière de lui obéir, mettre en pratique
sa Parole. Beaucoup d’occasions se sont présentées à Pierre
et aux disciples pour qu’ils proclament l’enseignement de
Jésus aux hommes, et ces premiers croyants prirent leurs
paroles au sérieux.
Mais comment aujourd’hui nous nourrir de l’enseignement
de Jésus-Christ alors que les apôtres ne sont plus présents
pour nous parler directement de Jésus ?
4) Les Ecrits bibliques
Sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, des hommes ont été
conduits à rédiger des documents qui constituent
dorénavant le Nouveau Testament. Nous y trouvons les
évangiles qui font part de l’enseignement de Jésus, qui
nous parle de sa vie, ainsi que des événements relatifs à sa
mort et à sa résurrection. Nous y trouvons aussi des
épîtres, des lettres écrites par plusieurs apôtres, destinées à
aider les églises à comprendre la mort et la résurrection de
Jésus et les chrétiens à vivre à la lumière de ces
événements.
Dieu a donné aux églises des personnes capables
d’enseigner la Bible. Il est de la responsabilité des croyants
de les écouter et de prendre au sérieux l’enseignement de la
Parole de Dieu. C’est ainsi que nous prouverons la véracité
et la sincérité de notre profession de foi : que Jésus est
Seigneur.
5) Les vrais disciples
Jésus, dans son enseignement, a toujours souligné
l’importance d’exprimer son amour envers tous et il
semblerait que ces premiers croyants aient eu vraiment cela
à cœur. Car dès le moment où nous marchons avec Dieu,
notre regard sur les hommes et les femmes que nous
côtoyons, change. Dieu fait de nous des personnes
nouvelles et il nous place dans une église avec d’autres
chrétiens, des personnes que nous devons considérer
comme nos frères et sœurs, des personnes que nous devons
aimer, à l’exemple de l’amour de Jésus-Christ envers nous.
Parmi les premiers chrétiens, se trouvaient des personnes
affligées, soumises à une extrême pauvreté, et d’autres bien
plus aisées. Alors, ces derniers n’ont pas hésité à venir au
secours des nécessiteux, allant même jusqu’à vendre des
biens et parfois des propriétés. Ils ont imité la générosité de
Christ, ils ont pris pour modèle sa grâce et son esprit de
partage. Nous devons donc réfléchir à leur exemple afin de
connaître la façon dont nous pouvons exprimer cet amour
fraternel envers nos frères et sœurs dans l’église.
6) L’impact de l’église naissante dans la ville de
Jérusalem
Beaucoup de rencontres de Pierre et des disciples se
tenaient dans des lieux publics, comme au temple, par
exemple. Ainsi, bien des gens pouvaient être témoins des
événements qui se déroulaient. Car en effet, Dieu
accomplissait des miracles parmi eux. Tout le monde
pouvait être témoin que des événements nouveaux et
extraordinaires se mettaient en place. Les disciples
bénéficiaient d’une bonne réputation et beaucoup
s’interrogeaient au sujet de Jésus. Les gens désiraient en
découvrir davantage sur lui et nombreux, parmi le peuple,
se joignaient aux chrétiens, persuadés sous l’intervention
de l’œuvre de l’Esprit, que Jésus était véritablement le
Seigneur. Une fois de plus, nous devons réfléchir sur
l’exemple de ces nouveaux chrétiens : avons-nous une
bonne réputation dans notre village ou dans notre quartier ?
Les gens, savent-ils que nous sommes chrétiens ? Notre foi
est-elle évidente, visible ?
Le chrétien doit être la lumière qui brille parmi les
hommes. Jésus le proclame, nous sommes appelés à être le
sel de la terre et la lumière du monde ; les gens doivent
voir que Dieu est parmi nous, qu’il accomplit des
merveilles, et qu’ils peuvent venir à Lui.
6
Pierre et la guérison du paralysé
“Un jour, Pierre et Jean montaient
au Temple pour la prière à trois
heures de l'après-midi. On était juste
en train d'y porter un infirme : c'était un
homme paralysé depuis sa naissance. On
l'installait tous les jours à l'entrée de la cour
du Temple, près de la porte appelée la « Belle
Porte», pour qu'il puisse demander l'aumône à
ceux qui se rendaient au sanctuaire. Quand il
vit Pierre et Jean qui allaient pénétrer dans la
cour du Temple, il leur demanda l'aumône.
Les deux apôtres fixèrent les yeux sur lui.
-Regarde-nous ! lui dit Pierre.
L'infirme les regarda attentivement : il pensait
qu'il allait recevoir d'eux quelque chose.
Mais Pierre lui dit :
-Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai je te le
donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth,
lève-toi et marche !
Et, en même temps, il le prit par la main droite
et le fit lever. Aussitôt, ses pieds et ses chevilles
se raffermirent, d'un saut il fut debout et se mit
à marcher. Il entra avec eux dans la cour du
Temple : il marchait, il sautait de joie et louait
Dieu. Tout le monde le vit ainsi marcher et
louer Dieu. On le reconnaissait : c'était bien
lui qui était toujours assis à mendier près de la
« Belle Porte » du Temple.
En voyant ce qui venait de lui arriver, les gens
étaient remplis de stupeur et de crainte. Quant
à lui, il ne quittait plus Pierre et Jean. Tout le
peuple accourut et se rassembla autour d'eux
dans la cour du Temple, sous le portique de
Salomon, et ils étaient stupéfaits. »
(Actes des Apôtres 3. 1 à 11)
1) Seul Jésus a le pouvoir de guérir :
Nous avons déjà parlé de la vie de l’église naissante à
Jérusalem, une église qui grandissait en nombre, une église
exemplaire par son attachement à Jésus-Christ, une église
modèle par ses manifestations d’amour et de solidarité
envers les uns et les autres. Nous avons aussi mentionné
que Pierre, ainsi que d’autres apôtres, accomplissaient des
miracles et des prodiges. D’ailleurs, le texte lu aujourd’hui
en cite un.
Cependant rappelons-le, ce n’est ni Pierre ni les apôtres qui
accomplissaient des miracles, mais le Seigneur Jésus qui
choisissait de manifester sa toute- puissance et sa grâce à
travers eux. Quand Pierre s’adressa à la foule, émerveillée
par le prodige qui venait de se dérouler sous ses yeux, il
voulait lui faire comprendre qu’un homme ne peut pas en
sauver un autre, que seul, Jésus est sauveur.
2) L’homme paralysé :
Mais parlons à présent de cette personne paralysée et de ce
que nous pouvons apprendre d’elle.
Cet homme, en raison de son infirmité, dépendait
entièrement de la générosité des autres pour vivre. Non
seulement souffrait-il de son handicap, mais aussi de
l’humiliation qu’il impose, de l’incertitude qui découle
d’une vie de mendicité. Peut-être y a t-il des lecteurs qui
peuvent s’identifier à sa situation ? Soyez-en certain, Jésus
vous aime, il comprend votre peine, il compatit à votre
souffrance : Jésus a compassion de vous !.
Et voilà que cet homme se tourna vers Pierre, avec l’attente
de recevoir de l’argent. Nous savons que les premiers
chrétiens faisaient preuve de beaucoup de générosité
envers les pauvres et les nécessiteux ! Mais ce jour-là,
Pierre n’avait pas d’argent à lui donner ! Il ne disposait de
rien sur lui ! En tant qu’apôtres, Pierre et ses amis
n’avaient d’ailleurs jamais profité de la générosité des
croyants, car ils voulaient consacrer tous les fonds
possibles au secours des pauvres. Toutefois, cet incident
nous pousse à faire une remarque importante.
3) L’argent et ses limitations
L’argent ne résout pas tous les soucis. L’argent est
nécessaire à bien des égards, mais nous ne devons pas
croire qu’il apporte la solution à tous les problèmes. Il est
évident que cet homme avait besoin d’argent pour vivre
mais l’argent ne pouvait régler son problème de fond. Tout
l’argent du monde n’aurait jamais pu guérir son infirmité.
Devant cette impossibilité, cette impasse, la seule solution
qui restait, était le salut apporté par le Seigneur Jésus.
Nous constatons que, de nos jours, l’argent domine trop
souvent nos vies. Nous avons tendance à penser que si
nous disposions de plus d’argent nous serions plus
heureux, que nous résoudrions plus de problèmes. Du
coup, il peut devenir une véritable obsession. Même dans
les églises, nous pouvons courir le risque, en multipliant les
appels de fonds, de créer l’illusion que tout dépend de
l’argent collecté alors que nous devons dépendre du
Seigneur Jésus. La place de Jésus dans nos vies, la
confiance que nous lui devons, doivent primer sur toutes
choses y compris sur l’argent. Nous apprendrons, à ce
sujet, dans les prochains chapitres que l’argent est source
de tentation et qu’il peut créer des problèmes. Pierre et les
apôtres en furent d’ailleurs les témoins dans l’église de
Jérusalem.
L’exemple de l’homme infirme nous prouve que l’argent
ne peut pas guérir toutes les maladies et qu’il ne peut pas
systématiquement procurer la santé. De même, il ne peut
transformer les cœurs brisés par l’épreuve, les vies
endeuillées, les mariages en souffrance. L’argent ne peut
pas garantir le bonheur ni la joie, beaucoup de riches
l’attestent.
Toutefois, nous voudrions surtout parler sur le plan
spirituel. Tout d’abord, l’argent ne pourra jamais nous
réconcilier avec Dieu. Une telle faveur de Dieu ne s’achète
pas, ne se monnaye pas. Si vous croyez ainsi obtenir la
faveur de Dieu en consacrant votre argent aux œuvres
caritatives, en donnant généreusement aux nécessiteux,
vous vous trompez. Le pardon de Dieu et son amour ne
s’achètent pas.
Ensuite, l’argent ne pourra jamais apporter de paix à ceux
ou celles qui ont le cœur tourmenté par la culpabilité due à
des péchés cachés ; il ne pourra pas non plus résoudre le
problème de la mort auquel nous serons tous confrontés tôt
ou tard.
4) Seul Jésus a tout pouvoir :
Cette vérité constitue le cœur du message que Pierre donna
à la foule ce jour-là : Jésus est celui qui a le pouvoir de
nous réconcilier à Dieu, il est puissant pour agir en raison
de ce qu’il a accompli en mourant sur la croix. C’est en
Jésus que se trouve le pardon de nos péchés, il enlève notre
culpabilité et nous accorde sa paix. En Jésus nous trouvons
l’espérance de la résurrection. Il a vaincu la mort et tous
ceux qui espèrent en lui, la vaincront aussi. Toutes ces
réalités représentent la meilleure des bénédictions que nous
pouvons recevoir par la foi, sans aucune contrepartie
financière. C’est par la grâce que nous sommes sauvés et
Jésus est le seul Sauveur capable de nous faire posséder de
telles bénédictions.
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7 Pierre et Jean comparaissent


devant le Grand-Conseil
« Pendant qu'ils parlaient ainsi
à la foule, survinrent quelques
prêtres accompagnés du chef de la police du
Temple et des membres du parti des
sadducéens : ils étaient irrités de voir les
apôtres enseigner le peuple et leur annoncer
que, puisque Jésus était ressuscité, les morts
ressusciteraient eux aussi. Ils les arrêtèrent
donc et, comme il se faisait déjà tard, ils les
jetèrent en prison jusqu'au lendemain…
Le lendemain, les chefs des Juifs, les
responsables du peuple et les spécialistes de la
Loi se réunirent à Jérusalem… Ils firent
comparaître Pierre et Jean, les placèrent au
milieu de leur assemblée et les interrogèrent :
-Par quel pouvoir ou au nom de qui avez-vous
fait cela ? Alors Pierre, rempli de l'Esprit
Saint, leur répondit :
-Dirigeants de la nation et responsables du
peuple ! Nous sommes aujourd'hui interrogés
sur le bien que nous avons fait à un infirme et
sur la manière dont il a été guéri. Eh bien,
sachez-le tous, et que tout le peuple d'Israël le
sache : c'est au nom de Jésus-Christ de
Nazareth que nous avons agi, de ce Jésus que
vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des
morts ; c'est grâce à lui que cet homme se tient
là, debout, devant vous, en bonne santé…
C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le
monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom
d'aucun autre homme par lequel nous devions
être sauvés.
Les membres du Grand-Conseil étaient étonnés
de voir l'assurance de Pierre et de Jean, car ils
se rendaient compte que c'étaient des gens
simples et sans instruction ; ils les
reconnaissaient pour avoir été avec Jésus.
Mais, comme ils voyaient, debout à côté d'eux,
l'homme qui avait été guéri, ils ne trouvaient
rien à répondre.
Alors ils leur ordonnèrent de sortir de la salle
et délibérèrent entre eux :
-Qu’allons-nous faire de ces gens-là ?
Disaient-ils. Car ils ont accompli un signe
miraculeux évident et tous les habitants de
Jérusalem sont au courant. Nous ne pouvons
pas le nier. Mais il ne faut pas que cela
s'ébruite davantage parmi le peuple.
Défendons-leur donc, sous peine de sanctions,
de parler désormais à qui que ce soit au nom
de Jésus.
Là-dessus, ils les firent rappeler et leur
interdirent formellement de parler ou
d'enseigner au nom de Jésus.
Mais Pierre et Jean leur répondirent :
-Jugez-en vous-mêmes : est-il juste devant Dieu
de vous obéir, plutôt qu'à Dieu ? Quant à nous,
nous ne pouvons pas garder le silence sur ce
que nous avons vu et entendu.
Après leur avoir fait de nouvelles menaces, ils
les relâchèrent. »
(Actes des Apôtres 4. 1 à 3 ; 5 ; 7 à 10 ; 12 à
21a)
Nous avons appris qu’avec l’aide du Seigneur Jésus, Pierre
a guéri un homme et que ce miracle lui donna l’occasion de
prêcher l’évangile à toute une foule, attirée par ce prodige.
Nous apprenons à présent que ce même incident a aussi
attiré sur lui le regard des autorités juives. Elles l’ont
détenu en prison toute une nuit, en attendant de le faire
comparaître devant leur assemblée le lendemain.
1) La réaction des autorités juives
Le message que les apôtres annonçaient a eu un véritable
impact sur la ville de Jérusalem : beaucoup de personnes
l’avaient accepté tandis que de nombreuses autres
s’interrogeaient véritablement. Ce message dérangeait les
autorités car il proclamait la résurrection de Jésus. Or,
d’une part, les Sadducéens ne croyaient pas à la
résurrection, et d’autre part, ces mêmes autorités avaient
condamné Jésus à mourir sur une croix à peine trois mois
auparavant. Tous ces gens désiraient donc étouffer cette
histoire concernant Jésus, tout comme ils avaient voulu en
finir avec lui.
2) La réaction de Pierre et Jean
Puisque ces mêmes personnes avaient crucifié Jésus, il ne
fait pas de doute que Pierre et Jean risquaient de subir le
même sort et qu’ils devaient s’y attendre !
Ils se trouvaient effectivement dans une situation fort
angoissante. Ils ignoraient ce qui les attendait vraiment et il
est probable qu’à certains moments, ils durent craindre le
pire. Toutefois, Pierre a pu témoigner du soutien et du
secours que l’Esprit de Dieu leur apporta dans leur
situation.
Souvenez-vous que la nuit où Jésus fut emmené devant les
tribunaux, Pierre en était tellement épouvanté qu’il nia le
connaître. Cependant, lors de sa propre arrestation, grâce à
l’aide du Saint Esprit, il fut armé de courage et la paix de
Dieu abondait en lui. Dieu lui permit de rester loyal envers
Jésus et de répondre aux accusations et aux interrogations
lancées contre lui avec conviction et vérité. En fait, Jésus
accomplissait ses promesses dans sa vie.
3) Les promesses de Jésus
Souvenez-vous de ces paroles trouvées dans l’évangile de
Matthieu chapitre 10 versets 16 à 20 :
« -Voici : je vous envoie comme des brebis au
milieu des loups. Soyez prudents comme des
serpents et innocents comme des colombes.
Soyez sur vos gardes ; car on vous traduira
devant les tribunaux des Juifs et on vous fera
fouetter dans leurs synagogues.
On vous forcera à comparaître devant des
gouverneurs et des rois à cause de moi pour
leur apporter un témoignage, ainsi qu'aux
nations païennes. Lorsqu'on vous traduira
devant les autorités, ne vous inquiétez ni du
contenu ni de la forme de ce que vous direz,
car cela vous sera donné au moment même. En
effet, ce n'est pas vous qui parlerez, ce sera
l'Esprit de votre Père qui parlera par votre
bouche. »
Ces paroles placées dans le contexte de l’emprisonnement
de Pierre nous montrent clairement que ce que déclare
Jésus est vrai et que ses promesses se réalisent. Nous
pouvons vraiment lui faire confiance.
Mais que pouvons-nous en apprendre aujourd’hui ?
D’une part, nous ne devons pas nous étonner si nous
rencontrons opposition et rejet en annonçant aujourd’hui
l’évangile. Le message proclamant que Jésus est ressuscité
et qu’il est Seigneur, dérange. La plupart des gens ne
veulent pas changer, ils ne veulent pas admettre qu’ils sont
mauvais.
De nos jours, l’opposition envers Jésus se manifeste
différemment selon les pays. Dans certains pays, il est
possible de se faire arrêter pour annoncer un tel message.
Dans certains endroits, une famille peut rejeter un de ses
membres qui croit en Jésus et l’obliger à partir de la
maison. Ailleurs, les chrétiens rencontrent le mépris et sont
souvent ridiculisés. N’en soyons pas surpris !
Toutefois, dans toutes ces situations angoissantes, voire
dangereuses, nous avons quelqu’un sur qui nous appuyer,
quelqu’un qui vient à notre secours. Car le Saint Esprit est
puissant pour apaiser nos peurs, il nous accorde sa force,
nous arme de courage afin que nous lui demeurions loyaux
et que nous tenions ferme. Il nous donne aussi sa sagesse
afin que nous puissions bien répondre à nos accusateurs.
Or, la promesse de Jésus est tout aussi vraie aujourd’hui
qu’il y a deux mille ans. Soyez-en assurés !
Selon le texte que nous avons lu en début de chapitre, nous
constatons que le Saint Esprit a effectivement donné à
Pierre le courage et les paroles nécessaires pour répondre
devant l’assemblée des dignitaires juifs. Pierre a clairement
annoncé Jésus, le ressuscité et le seul Sauveur. Mais
rappelons ce qui se passa par la suite.
4) L’obéissance à Dieu
La fermeté et la hardiesse de Pierre et de Jean, ainsi que
leurs paroles bien argumentées, ont rendu l’assemblée
perplexe. Les dignitaires juifs ne voulaient pas que le
message de Jésus se propage davantage mais ils ne
désiraient pas non plus provoquer la population. Ils ont
donc finalement décidé de les relâcher tout en leur
défendant d’annoncer l’évangile.
Cependant, Paul et Jean leur annoncèrent que jamais il ne
se tairait. Les disciples couraient donc des risques évidents.
Nous en parlerons dans un prochain chapitre lors de
l’évocation de la persécution. Toutefois, le message que le
Seigneur leur avait confié était tellement important qu’ils
ne pouvaient pas rester muets : tout homme devait
l’entendre et y répondre avec foi. Nul ne devait être privé
de cette possibilité. C’est pourquoi, Pierre et Jean
désobéirent ouvertement aux membres du Grand-conseil.
L’attitude de Pierre et de Jean soulève donc une question
importante car la Bible enseigne qu’il faut se soumettre aux
autorités établies par Dieu. Il est vrai que le Seigneur nous
demande d’obéir aux autorités. Toutefois, lorsque nos
autorités s’opposent ouvertement à la volonté de Dieu et
notamment lorsqu’elles cherchent à étouffer le message de
l’évangile ou à s’opposer à la croissance de l’église, il
devient légitime alors de ne pas respecter ces interdictions.
Nous voudrions préciser que nous ne préconisons en aucun
cas une résistance violente ni ne suggérons un prétexte
pour désobéir à n’importe quelle loi. Par exemple, ce n’est
pas parce que l’Etat interdit l’annonce de l’évangile que
nous pouvons commencer à ne plus payer nos impôts.
Tout acte de désobéissance envers son Etat devrait
intervenir en dernier recours quand toute tentative pour
résoudre une situation paisiblement, par la négociation, a
été épuisée, quand les autorités rendent notre existence en
tant que chrétien impossible. Mais ce n’est pas un pas à
franchir à la légère, sans réflexion… Ne l’oublions jamais,
Christ est notre Seigneur et c’est à lui que nous devons
nous soumettre en premier.
« Même s'il vous arrivait de souffrir parce que
vous faites ce qui est juste, vous seriez heureux.
Ne craignez pas les hommes, ne vous laissez
pas troubler. Reconnaissez, dans votre cœur,
le Seigneur - c'est-à-dire le Christ- comme le
Saint ; si l'on vous demande de justifier votre
espérance, soyez toujours prêts à la défendre,
avec humilité et respect, et veillez à garder
votre conscience pure. Ainsi, ceux qui disent du
mal de votre bonne conduite, qui découle de
votre consécration au Christ, auront à rougir
de leurs calomnies. Car il vaut mieux souffrir
en faisant le bien, si telle est la volonté de
Dieu, qu'en faisant le mal. »
(1 Pierre 3. 14 à 17)
8
Pierre confronte Ananias et Saphira

« Un certain Ananias, avec sa


femme Saphira, vendit aussi
une propriété, et, en accord
avec elle, mit de côté une partie de l'argent de
la vente, apporta le reste aux apôtres et le leur
remit.
Pierre lui dit :
-Ananias, comment as-tu pu laisser Satan
envahir à tel point ton cœur ? Tu as menti au
Saint-Esprit en cachant le prix réel de ton
champ pour en détourner une partie à ton
profit ! N'étais-tu pas libre de garder ta
propriété ? Ou même, après l'avoir vendue, ne
pouvais-tu pas faire de ton argent ce que tu
voulais ? Comment as-tu pu décider en toi-
même de commettre une telle action ? Ce n'est
pas à des hommes que tu as menti, mais à
Dieu.
A ces mots, Ananias tomba raide mort. Tous
ceux qui l'apprirent furent remplis d'une
grande crainte. Des jeunes gens vinrent
envelopper le corps, puis l'emportèrent pour
l'enterrer.
Environ trois heures plus tard, la femme
d'Ananias entra sans savoir ce qui s'était
passé.
Pierre lui demanda :
-Dis-moi, est-ce bien à ce prix-là que vous avez
vendu votre champ ?
-Oui, répondit-elle, c'est bien à ce prix.
Alors Pierre lui dit :
-Comment avez-vous pu vous concerter pour
provoquer ainsi l'Esprit du Seigneur ? Ecoute :
ceux qui viennent d'enterrer ton mari sont
devant la porte et ils vont t'emporter, toi aussi.
Au même instant, elle tomba inanimée aux
pieds de Pierre. Les jeunes gens qui rentraient
la trouvèrent morte ; ils l'emportèrent et
l'enterrèrent aux côtés de son mari.
Cet événement inspira une grande crainte à
toute l'Eglise, ainsi qu'à tous ceux qui en
entendirent parler. »
(Actes des Apôtres 5. 1 à 11)
Nous avons appris durant cette série d’émissions qu’après
le jour de la Pentecôte de nombreuses personnes se sont
tournées vers le Seigneur Jésus : elles crurent en lui et leur
vie en fut transformée. L’église grandissait de jour en
jour ! Ces nouveaux chrétiens étaient heureux, ils louaient
Dieu ! Puis, malheureusement les apôtres rencontrèrent une
grande opposition de la part des autorités religieuses et à
présent nous apprenons qu’ils connurent aussi des
difficultés au sein même de l’église.
1) Les épreuves au sein de l’Eglise
De telles épreuves ne devraient pas surprendre. Les
bénédictions spirituelles sont souvent suivies d’attaques,
elles amènent leur lot de difficultés. Pourquoi ? Parce que
nous avons un ennemi, le diable, et il cherche toujours à
semer le trouble, le doute, le malheur, là où l’Esprit de
Dieu est à l’œuvre, là où il agit, là où il est puissant. Ces
problèmes sont amenés par le monde, mais
malheureusement, ils peuvent aussi provenir de ceux qui
prétendent être chrétiens. Tel est le cas dans l’incident
relaté aujourd’hui.
2) L’incident intervenu dans l’Eglise de Jérusalem
Dans l’église naissante beaucoup de chrétiens aisés
vendaient leurs biens afin de subvenir aux besoins des
pauvres. Ananias et Saphira ont fait de même. Mais
pourquoi alors ont-ils été si durement châtiés ?
Il faut le préciser, nul ne se trouvait dans l’obligation de
vendre ses biens. Ananias et Saphira étaient libres d’agir
comme bon leur semblait concernant leurs possessions et le
produit de leurs ventes. Cependant eux-mêmes choisirent
de mentir. Ils firent croire qu’ils avaient donné tout le
produit d’une vente aux pauvres, alors qu’en réalité ils en
avaient gardé une partie pour leurs besoins personnels. Une
fois de plus, Ananias et Saphira auraient pu garder tout le
bénéfice de leur vente, ils étaient libres de le faire ! C’est
leur malhonnêteté et leur hypocrisie que le Seigneur a
punies.
De plus, ce couple funeste a oublié que s’il est possible de
cacher ses mauvaises actions aux hommes, nul ne peut les
cacher au regard de Dieu. Le Seigneur voit tout, il sonde
nos pensées, il connaît nos motivations les plus profondes.
Toute tentative pour le leurrer s’avère vaine.
i) Mais pourquoi, ont-ils agi ainsi ?
Il est difficile de cerner leur motivation. Nous pouvons
supposer qu’ils désiraient être vus des hommes, que leur
don était motivé par le désir de soigner leur réputation et
non par une véritable compassion envers les pauvres.
ii) Que pouvons-nous apprendre d’une telle attitude ?
Ces faits nous rappellent que le mensonge, la malhonnêteté
et tout manque d’intégrité sont des péchés graves aux yeux
de l’Eternel. Au sein d’une Eglise, les relations fraternelles
se construisent sur des bases de confiance. Or, si nous
choisissons de ne pas nous comporter avec intégrité, les
relations de confiance disparaîtront et les amitiés seront
gâchées.
C’est pourquoi il nous faut veiller à ce que l’argent ne
devienne pas un sujet amenant problèmes et divisions. S’il
nous arrivait, par exemple, de soupçonner une mauvaise
gestion dans notre église, ou pire des détournements de
fonds, il nous faudrait alors agir avec la volonté de
restaurer la confiance, le désir de rétablir l’amour.
Mais revenons à Ananias et Saphira. Leur histoire soulève
la question de l’apparence. Le Seigneur Jésus a souvent
reproché aux Pharisiens le fait que, beaucoup parmi eux,
pratiquaient leur religion dans le but unique de se forger
une bonne réputation auprès des hommes, dans l’espoir de
bien paraître dans la société. Il ne devrait pas en être ainsi
pour le chrétien. Car c’est la réputation et la gloire du
Seigneur Jésus qui devraient nous motiver. En effet, notre
service et nos actes de piété devraient naître d’une foi
sincère et désintéressée.
3) La gravité du péché
Pierre confronta Ananias et Saphira à leurs mensonges,
puis devant les yeux de tous, le Seigneur les frappa : ils
tombèrent morts. Un tel châtiment divin peut paraître
terriblement sévère, « trop sévère » même selon certains.
De plus, à notre connaissance de tels jugements ne se sont
plus reproduits, même si de nos jours certains prétendus
chrétiens continuent à semer le trouble dans les églises.
Pierre fut tout aussi surpris que ceux qui étaient présents ce
jour-là, en voyant le Seigneur punir leurs péchés de la
sorte. Mais il en retira les leçons suivantes :
L’église, l’ensemble des croyants doit aspirer à la sainteté.
Le fait que l’Eternel nous ait pardonné ne doit pas nous
conduire à ne plus prendre le péché au sérieux. Le
châtiment divin subi par Ananias et Saphira nous prouve
que l’Eternel désire que nous soyons différents du monde
qui nous entoure. Il nous appelle à mener une vie juste,
intègre et pure. Il nous rappelle que le péché est un danger
pour l’église car le péché va à l’encontre de ce que l’Esprit
cherche à accomplir en nous et autour de nous.
Ensuite, nous pouvons nous demander pourquoi ce genre
de jugement ne se répète pas de nos jours ?
En effet de tels châtiments sont rares. Mais pourquoi ?
En frappant Ananias et Saphira, Dieu nous montre la
nécessité d’ôter le péché du sein de l’Eglise. Il veut
convaincre tout responsable d’église qu’une attitude laxiste
face au péché est inadmissible. Nous devons agir quand
nous sommes confrontés au mal, ne pas rester indifférents
ni fermer les yeux.
D’ailleurs, le Seigneur Jésus lui-même nous enseigne la
démarche à entreprendre lorsqu’une personne vit dans la
malhonnêteté ou pratique toute sorte de péchés.
4) L’attitude de l’enfant de Dieu
Nous devons persuader le pécheur de changer de
comportement et dans la mesure du possible l’aider à
réparer le mal commis. Il nous faut encourager ceux qui
sont blessés à pardonner à ceux qui les ont offensés. Nous
devons œuvrer pour la réconciliation, travailler pour que
les relations soient reconstruites sur de bonnes bases.
Toutefois, si, malgré toutes ces démarches pour persuader
un pécheur de changer de comportement, ce dernier
s’obstine dans la désobéissance, alors il nous faut penser à
l’exclure de l’église. Cette décision ne doit pas être prise à
la légère, mais malheureusement, elle peut devenir
nécessaire, pour protéger l’intégrité de l’église, pour
sauvegarder l’honneur de l’Eternel.
Le monde dans lequel nous vivons est plongé dans la
malhonnêteté, il manque d’intégrité. Mais les chrétiens et
les églises doivent afficher leur différence !
9
Pierre et Corneille
«… Pierre monta sur la
terrasse de la maison pour
prier. Il était à peu près midi :
il eut faim et voulut manger.
Pendant qu'on lui préparait son repas, il tomba
en extase. Il vit le ciel ouvert et une sorte de
grande toile, tenue aux quatre coins, qui
s'abaissait et descendait vers la terre ; elle
contenait toutes sortes d'animaux : des
quadrupèdes, des reptiles et des oiseaux.
Il entendit une voix qui lui disait :
-Lève-toi, Pierre, tue ces bêtes et mange-les.
-Oh non ! Seigneur, répliqua Pierre, car
jamais de ma vie je n'ai rien mangé de souillé
ou d'impur.
Mais la voix reprit et dit :
-Ce que Dieu a déclaré pur, ce n'est pas à toi
de le considérer comme impur.
Par trois fois, cela se renouvela, puis la nappe
disparut dans le ciel.
Pierre était fort perplexe et se demandait ce
que cette vision signifiait. Pendant ce temps,
les hommes envoyés par Corneille s'étaient
renseignés pour savoir où se trouvait la maison
de Simon, et ils se présentèrent à la porte
d'entrée : ils appelèrent et demandèrent si
c'était bien là que logeait Simon, surnommé
Pierre.
Comme Pierre en était toujours à réfléchir sur
sa vision, l'Esprit lui dit :
-Ecoute, il y a trois hommes qui te demandent.
Va, descends et pars avec eux sans hésiter, car
c'est moi qui les ai envoyés. »
(Actes des Apôtres 10. 9b à 20)
Nous venons de lire le récit d’une vision que le Seigneur a
permis à Pierre de vivre. Cette révélation nous interroge :
pourquoi est-elle si importante au point d’être mentionnée
dans la Bible ?
Pour mieux la comprendre, nous devons nous replacer dans
son contexte. Il devient aussi nécessaire que nous relations
les événements qui se produisirent suite à cette vision.
1) Le contexte historique de cette vision
Mais commençons par le début. Le jour précédant la vision
que Pierre reçut de Dieu, l’Eternel se révéla à un homme
nommé Corneille et il lui demanda d’envoyer ses serviteurs
chercher Pierre, car ce dernier avait un message à lui
délivrer.
Corneille n’était pas juif. Ce qui constitue un élément
important à connaître dans ce contexte. Corneille à ce
moment-là travaillait en tant qu’officier dans l’armée
romaine. Ceci dit, il était de toute évidence un homme
pieux et juste qui craignait Dieu, l’Eternel.
2) Les gentils et les juifs
Nous voudrions toutefois préciser que jusqu’alors, la bonne
nouvelle de Jésus-Christ n’avait jamais été annoncée aux
personnes appelées les gentils, c’est-à-dire aux non-juifs,
même si en Actes chapitre un, nous apprenons qu’elle
devait être annoncée à toutes les nations.
Pour ceux d’origine juive, ceci représentait un grand pas à
franchir. Car ils se considéraient comme le peuple choisi,
le peuple privilégié ! Ils avaient du mal à admettre que
d’autres nations puissent bénéficier de la grâce de Dieu.
C’est pourquoi l’Eternel dut parler à Pierre à travers cette
vision ainsi qu’au travers des événements qui suivirent.
3) Corneille et sa famille acceptent Jésus
Les serviteurs de Corneille demandèrent à Pierre de les
accompagner. Or, l’Eternel venait de lui parler,
l’enjoignant de les suivre. Ce que Pierre fit et lorsqu’il
arriva chez Corneille, ce dernier avait déjà réuni toute sa
famille, tous ses serviteurs. Il le supplia de lui expliquer ce
message qui créait tant de remous en Israël. Pierre lui
parla alors de la vie de Jésus, il lui raconta le sens de sa
mort, la raison de sa résurrection. Et alors, tandis qu’il
expliquait ces faits divins et historiques, le Saint Esprit
descendit sur ces personnes qui l’écoutaient, comme il
l’avait fait sur la foule présente, à Jérusalem, le jour de la
Pentecôte.
Pierre était saisi d’étonnement ! L’Eternel lui révélait qu’il
voulait accueillir des gens de tout peuple, de toute nation et
de toute langue à venir dans son royaume céleste. Il le
prouvait en répandant son Esprit sur Corneille et sa famille.
Il n’était pas de son devoir de les priver de cette bonne
nouvelle, ni de les empêcher de se faire baptiser, le
baptême étant le signe de la nouvelle alliance avec Dieu !
Ainsi pour la première fois Pierre baptisa des hommes et
des femmes d’origine autre que juive, puis il resta auprès
d’eux plusieurs jours afin de les enseigner davantage sur la
Parole de Dieu et fortifier leur foi.
4) La réaction des juifs
Les frères en Christ à Jérusalem apprirent ce qui s’était
passé et ils en furent scandalisés. Parce que Pierre était juif,
il ne lui était pas permis d’entrer dans la maison d’un non-
juif et encore moins de manger à sa table ! Et voilà qu’il
avait enfreint ce tabou ! Cette croyance était fortement
ancrée dans les coeurs et c’est la raison pour laquelle la
révélation que Dieu avait accordée à Pierre était si
importante.
5) La vision
a) Les animaux impurs déclarés purs :
Dans la vision que Pierre reçut de Dieu, il vit des animaux
qui, selon la tradition juive, étaient considérés comme
impurs et dont la consommation était interdite. Cependant,
dans cette vision, l’Eternel lui demanda de manger de ces
animaux impurs. Pierre en fut fort choqué, il ne pouvait pas
concevoir une chose pareille ! Et pourtant l’Eternel le
rassura. Il insista pour qu’il mange de ces animaux, parce
que lui, le Dieu tout-puissant, les avait dorénavant déclarés
purs. Pierre était tellement interloqué par ce message
nouveau et bouleversant, que par trois fois le Seigneur
répéta cette vision. L’Eternel avait une bonne nouvelle à lui
faire entendre : il désirait que Pierre dépasse tous ses
préjugés. Il devait recevoir les nouveaux desseins de Dieu,
les accepter. C’est au moment où Pierre rencontra les
serviteurs de Corneille, qu’il comprit le sens de cette
vision.
b) Les non-juifs ne doivent pas être considérés comme
impurs :
Le message de cette vision n’avait pas une portée
alimentaire. Non, le Seigneur montrait surtout à Pierre qu’il
ne devait plus considérer les non-juifs comme impurs, au
point de les priver de la bonne nouvelle de Jésus-Christ !
Le Seigneur lui annonçait de même que tous ces interdits
l’empêchant d’avoir tout contact avec les non-juifs étaient
injustes, qu’il ne devait plus les prendre en considération.
Cependant l’église à Jérusalem était choquée d’apprendre
qu’il avait séjourné avec des non-juifs. C’est pourquoi
Pierre dut tout leur expliquer : la vision de l’Eternel, ainsi
que la suite des événements, et surtout le fait que le Saint-
Esprit se soit manifesté à ces personnes non juives. Et
l’Eglise de Jérusalem comprit enfin. Elle comprit que les
desseins de Dieu dépassent tout entendement et toutes
attentes. Tous se sont alors émerveillés de ce que le
Seigneur accorde le salut et la vie éternelle aux non-juifs,
aux nations de toute la terre. Cette révélation ouvrit la porte
à un véritable mouvement missionnaire qui prit de
l’ampleur dans les années à venir, surtout avec l’influence
et l’activité de l’apôtre Paul. Car des églises allaient naître
un peu partout dans le bassin méditerranéen. Ce réveil
spirituel fut un véritable tournant dans l’histoire de l’église.
6) Les leçons spirituelles à retenir
a) Le salut est pour tous :
Tout d’abord, nul homme, nulle femme ne doit être privé
du privilège d’entendre la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
Ce merveilleux message est pour tous, il est destiné à tout
peuple, toute nation, toute race, toute langue et toute tribu.
Malheureusement, nous pouvons nourrir des préjugés
contre certaines personnes et penser qu’elles ne sont pas
dignes de recevoir le message de l’Evangile, qu’il est de
notre droit de les en exclure.
Nous pouvons, par exemple, avoir des préjugés qui
touchent les membres d’autres tribus et ceci pour des
raisons historiques, à cause de conflits qui persistent et
n’en finissent plus. Nous ne devons pas alors en conclure
que la bonne nouvelle de Jésus-Christ ne leur est pas
destinée. Nous devons travailler à surmonter ces peurs et
briser de tels préjugés.
De même, nous pouvons croire que l’Eternel ne pourra
jamais pardonner les actions horribles et épouvantables de
certaines personnes malfaisantes ! Pensons à ceux qui
participent aux génocides, à d’autres qui sèment la terreur
ou pratiquent le viol. Aussi difficile que cela puisse
paraître, la bonne nouvelle est pour eux aussi. Le pardon de
Dieu est destiné à tout homme, toute femme, si bien sûr,
chacun reconnaît le mal qu’il a commis et aspire à changer
de comportement.
Ainsi la première leçon est, que nous ne devons priver
personne de la possibilité de répondre à l’Evangile, mais
quelle est la deuxième ?
b) Les préjugés nous éloignent de la vérité :
Pierre et les premiers juifs convertis, malheureusement,
étaient aveugles, totalement hermétiques à cet
enseignement. Et pourtant la Bible l’enseigne clairement !
La bonne nouvelle est pour toutes les nations. Ces
hommes, ces femmes auraient dû comprendre cela bien
auparavant ! Voilà pourquoi le Seigneur dut éclairer
l’apôtre Pierre à travers cette vision.
Ceci nous conduit à déclarer que tous, nous pouvons être
aveugles à certaines vérités bibliques. Nous sommes
tellement conditionnés par notre culture, nos traditions,
notre passé et nos expériences. Tous ces éléments créent en
nous des préjugés, des idées fixes, qui nous empêchent de
discerner, de saisir certaines vérités clairement enseignées
à travers la Bible.
Nous devons tous prier l’Eternel afin qu’il ouvre nos yeux
sur les vérités importantes que nous ne saisissons pas. Il est
parfois difficile d’admettre ses torts, difficile de changer.
Nous pouvons alors nous entêter, résister à la voix de
l’Eternel qui nous exhorte à nous soumettre à sa volonté et
à entrer dans la plénitude de ses desseins pour nos vies.
10
Pierre délivré de la prison
« … Le roi Hérode se mit à
maltraiter quelques
membres de l'Eglise de
Jérusalem. Il fit tuer par
l'épée Jacques, le frère de Jean. Quand il
s'aperçut que cela plaisait aux Juifs, il fit aussi
arrêter Pierre. C'était pendant les jours des «
pains sans levain ». Lorsqu'on eut arrêté
Pierre, il le fit mettre en prison et le plaça sous
la garde de quatre escouades de quatre soldats
chacune. Il voulait le faire comparaître devant
le peuple après la Pâque.
Pierre était donc sous bonne garde dans la
prison. Mais l'Eglise priait ardemment Dieu en
sa faveur. Or, la nuit qui précédait le jour où
Hérode allait le faire comparaître, Pierre,
attaché par deux chaînes, dormait entre deux
soldats, et devant la porte de la prison, des
sentinelles montaient la garde.
Tout à coup, un ange du Seigneur apparut, et
la cellule fut inondée de lumière. L'ange toucha
Pierre au côté pour le réveiller :
-Lève-toi vite ! lui dit-il.
Au même instant, les chaînes lui tombèrent des
poignets.
-Allons, poursuivit l'ange, mets ta ceinture et
attache tes sandales !
Pierre obéit.
-Maintenant, ajouta l'ange, mets ton manteau
et suis-moi. Pierre le suivit et sortit, sans se
rendre compte que tout ce que l'ange faisait
était réel : il croyait avoir une vision. Ils
passèrent ainsi devant le premier poste de
garde, puis devant le second et arrivèrent
devant la porte de fer qui donnait sur la ville.
Celle-ci s'ouvrit toute seule. Ils sortirent et
s'avancèrent dans une rue. Et soudain, l'ange
le quitta.
Alors seulement, Pierre reprit ses esprits et se
dit : « Ah, maintenant je le vois bien, c'est vrai
: le Seigneur a envoyé son ange et m'a délivré
des mains d'Hérode et de tout le mal que
voulait me faire le peuple juif. »
(Actes des Apôtres 12. 1 à 11)
Nous venons de lire un récit qui relate l’emprisonnement
de Pierre entre les mains d’Hérode et l’intervention
miraculeuse du Seigneur qui envoya un ange le délivrer.
Mais pourquoi, Hérode s’en prenait-il à l’Eglise ?
1) Hérode déteste l’Eglise :
Le message de Jésus le troublait. Après tout, les disciples
annonçaient que Jésus était Seigneur, le souverain de tout
roi et qu’Hérode devrait répondre un jour de toutes ses
actions devant lui. Cette nouvelle demande un changement
de cœur, un changement de comportement, or Hérode ne
voulait nullement renoncer à ses voies méchantes, il
s’accrochait à son pouvoir, à sa gloire. De plus, il avait
constaté que les autorités religieuses juives n’aimaient pas
les disciples, qu’ils détestaient les nouveaux chrétiens ! Et
comme il était de son intérêt de les avoir pour alliés, il
s’opposa à l’Eglise avec la volonté de les amadouer et de
renforcer sa position. Lancé dans ses jeux de pouvoir, il
pensait agir en fin stratège politique.
Ce roi était cruel, car, avant de jeter Pierre en prison, il
venait de faire exécuter l’apôtre Jacques, le frère de Jean.
Certains pourraient donc se demander : pourquoi Dieu a-t-
il épargné la vie de Pierre, alors qu’il a permis à Jacques
d’être assassiné ?
2) La mort du juste :
Pierre lui-même devait ignorer la réponse à cette question.
Les voies de Dieu sont impénétrables, tout à fait
insondables. Toutefois, nous voudrions apporter les
remarques suivantes :
D’abord, nous ne devons pas conclure que Jacques est
mort, à cause d’un péché quelconque ou pour avoir désobéi
à Dieu. Jacques ne méritait aucunement le sort qu’il a subi.
Quand une telle tragédie se déroule, il n’est pas juste de
croire que l’Eternel condamne ou châtie systématiquement
la personne qui en est la victime. Jacques avait reçu le
pardon de Dieu, au même titre que tout autre personne !
Or, une fois pardonnés, l’Eternel ne tient plus compte de
nos péchés, il ne nous condamne plus !
Ensuite, selon l’enseignement de la Bible, le chrétien qui
meurt, entre aussitôt dans la présence du Seigneur. Il est
délivré de ce monde cruel pour connaître la paix et la joie
de son Dieu. Jacques a ainsi rejoint celui qu’il aimait tant et
servait, le Seigneur Jésus. Il est vrai que l’église était
plongée dans le deuil et la tristesse mais, l’assurance, la
certitude de savoir que Jacques était dorénavant avec le
Seigneur, les fortifiait.
3) Le Seigneur veille sur son Eglise :
Maintenant, pourquoi le Seigneur a-t-il fait échapper Pierre
à une mort certaine ? Pourquoi l’a-t-il secouru ? Nous
pensons que si l’Eglise avait perdu un autre leader, ce coup
aurait été trop dur pour elle à porter. De toute évidence
aussi, le Seigneur voulait que Pierre serve encore l’église.
D’ailleurs, Jésus avait annoncé à ses disciples:
« … j’édifierai mon Eglise, contre laquelle la
mort elle-même ne pourra rien.»
(Matthieu 16. 18b)
En fait, au travers de son intervention miraculeuse, Dieu
n’agissait pas dans le seul but de sauver Pierre ! Non ! Il
avait en vue un objectif plus important encore : Dieu
agissait pour protéger l’Eglise, il intervenait pour assurer sa
continuité. Nous ne devons pas oublier que les desseins de
Dieu ont une portée universelle.
4) La réaction de l’Eglise :
L’Eglise à Jérusalem priait ardemment pour Pierre. En fait,
chaque fois que l’Eglise était confrontée à un problème,
elle se réunissait pour prier. C’est un rappel de
l’importance de la prière !
a) La prière :
Par la prière, l’Eglise exprime sa dépendance de Dieu et sa
confiance en Lui. Les chrétiens de Jérusalem ne pouvaient
pas venir au secours de Pierre, ils ne pouvaient rien pour
lui. Constatant leur impuissance, ils se sont alors tournés
vers Celui qui seul peut tout.
De nos jours encore le croyant peut se trouver face à des
situations où il est confronté à son impuissance. Voilà
pourquoi la prière demeure si fondamentale. Que nous
soyons seuls en la présence de Dieu ou réunis avec d’autres
chrétiens : la prière est vitale. Par la prière nous remettons
notre situation entre les mains de Dieu. Nous lui exprimons
notre confiance, cherchons sa volonté et attendons son
secours et une réponse de sa part.
De même, lorsque nous prions avec nos frères et sœurs,
nous nous sentons soutenus. Leur aide, leur soutien,
comme leur écoute, nous permettent de sortir du désespoir
et de surmonter nos craintes. Par la prière, nos regards se
tournent vers l’Eternel et nous recevons de lui sa paix et sa
joie. Il nous accorde alors la force de tout endurer, de
supporter avec patience les épreuves et les difficultés.
Lorsque nous prions avec nos frères et sœurs,
lorsqu’ensemble nous adressons nos prières à l’Eternel,
nous nous encourageons mutuellement, à tout niveau,
émotionnellement et spirituellement.
La prière est essentielle ! Et nous exhortons nos lecteurs à
prier avec leurs frères et sœurs en Christ autant que cela
leur est possible et d’autant plus si l’épreuve fait rage dans
leur existence.
b) L’incrédulité :
Lorsque nous poursuivons notre lecture des Actes des
Apôtres, nous découvrons qu’après avoir été délivré de la
prison, Pierre se rendit chez une famille chrétienne. Or,
justement, un groupe de prières se tenait dans leur maison.
Et bien qu’il frappait à leur porte, ces derniers le laissaient
dehors. Ils étaient tellement pleins d’incrédulité qu’ils ne
parvenaient pas à croire que Pierre avait été relâché.
Il leur a fallu un certain temps pour réaliser
qu’effectivement, Pierre se tenait là, tout près d’eux, car le
Seigneur l’avait délivré. Il avait répondu à leurs prières. En
attendant, certains s’imaginaient que l’on avait déjà
exécuté Pierre et qu’il n’était qu’un fantôme ! A ce sujet
d’ailleurs, voilà deux remarques que nous voudrions faire :
D’abord, il est probable que certains frères et sœurs ne
priaient pas pour que Pierre soit délivré de prison. Le sort
de Jacques était encore vivant dans leur mémoire et ils
devaient en conséquence plutôt prier pour que Pierre tienne
ferme dans la foi face à l’épreuve à laquelle il était
confronté ! Ils devaient prier pour qu’il ne renonce pas au
Seigneur Jésus, tout comme il l’avait déjà fait par trois fois
dans le passé.
Ou peut-être ont-ils prié pour qu’il soit délivré des mains
d’Hérode, sans toutefois vraiment y croire. Parfois nous
pouvons prier sans posséder la conviction que Dieu nous
exaucera ! Et nous pouvons alors être très surpris par la
façon dont il répond à notre prière. L’Eternel est le Dieu
souverain, il est celui qui gouverne, il est celui qui contrôle
les événements ! Il est le maître et il décide ! Toutefois,
nous devons avec foi nous tourner vers lui, nous devons
vivre avec l’attente qu’il agira pour sa gloire et pour notre
bien, mais selon sa volonté souveraine.
5) L’éphémérité de l’homme et l’éternité de Dieu :
Avant de clore ce chapitre, il est intéressant de connaître la
suite des événements, car selon les Actes des Apôtres, le
roi Hérode, cet ennemi acharné de l’Eglise, fut frappé
d’une mort subite et précoce.
Les hommes et les femmes l’acclamaient, ils le
considéraient comme leur dieu, et Hérode s’en réjouissait !
Au lieu de tourner ces gens vers le seul vrai Dieu afin
qu’ils lui rendent hommage, Hérode s’attribuait la gloire du
Dieu vrai et vivant. Ce blasphème déplut à l’Eternel qui le
frappa d’une maladie douloureuse et fatale.
Rappelons-le, beaucoup d’hommes puissants arrivent sur la
scène de l’histoire et emportés par leur orgueil, ils
s’opposent à l’Eglise, avides de l’exterminer. Toutefois,
leurs jours passent, ils sont comptés et tôt ou tard ces
individus paraîtront devant le Juge éternel. Les années de
ces gens sont éphémères, tandis que l’Eternel demeure à
jamais ! Et son Eglise, qui paraît souvent fragile et
vulnérable, demeure debout à travers les âges. Elle
triomphera, car l’Eternel la protège ! Il est puissant et
assure sa continuité. L’Eternel accomplit tous ses desseins
alors que les projets des méchants sont voués à l’échec.
11
Diverses exhortations
adressées par l’apôtre Paul :
Bien plus tard dans sa vie, l’apôtre
Pierre a écrit deux épîtres adressées
aux chrétiens de son temps. Ce
chapitre s’inspirera donc de versets trouvés dans ses lettres.
1) Pratiquer le bien même au sein de l’épreuve :
« …Que ceux qui souffrent parce qu'ils
obéissent à la volonté de Dieu s'en remettent
entièrement au Créateur, qui est fidèle, et qu'ils
continuent à faire le bien. » (1 Pierre 4. 19)
Lorsque nous vivons d’une manière qui honore l’Eternel,
nous ne tardons pas à rencontrer des ennuis et des
difficultés. Il en est de même pour ceux et celles qui
s’impliquent dans un ministère au service de l’Eglise ou au
service de l’Evangile. Nous rencontrerons de l’opposition
et des problèmes de tous genres se dresseront devant nous.
Abattus, peinés, en proie à la frustration et saisis par le
découragement, nous pourrons nous exclamer : « A quoi
cela sert-il d’obéir à la volonté de Dieu ? » Nous pourrons
être tentés de tout laisser tomber, d’abandonner le service,
de ne plus aspirer à la sainteté.
L’apôtre Pierre savait très bien que de tels problèmes
pouvaient surgir, il déclare d’ailleurs à ce sujet : « N’en
soyez pas surpris...1 » C’est pourquoi dans le verset que

1
1 Pierre 4:12b
nous avons lu, il voulait réorienter nos pensées vers des
vérités bibliques importantes.
D’abord, il nous rappelle que Dieu est fidèle et de ce fait
nous pouvons nous en remettre entièrement à lui. Dieu est
réellement digne de confiance ! Dans nos relations avec les
hommes, certaines personnes que nous croyions être
pourtant des amis, peuvent se conduire envers nous d’une
façon blessante, qui nous étonne. L’amour des uns et des
autres peut varier, changer d’un jour à un autre. Les
hommes et les femmes ont du mal à être constants et
parfois, ils trahissent notre confiance.
Notre Dieu, par contre, est fidèle. Son amour envers nous
est constant, il ne change pas. Dieu demeure auprès de
nous dans toutes les circonstances de notre vie ! Jamais il
ne nous abandonnera. Véritablement, il est digne de
recevoir notre adoration !
Ensuite, Pierre nous exhorte à continuer « à faire le bien ».
La forte tentation existe d’agir comme ceux qui nous
déçoivent et même de rendre le mal pour le mal. La
tentation existe de tout arrêter, de ne plus servir l’Eternel,
de ne plus lui obéir. Toutefois, Pierre nous exhorte, à
continuer « à faire le bien ».
Pourquoi ? Parce qu’en pratiquant le bien, nous reflétons la
fidélité de Dieu envers nous à travers notre propre fidélité
envers lui. Parce qu’en faisant le bien, nous rendons gloire
à Dieu et travaillons avec lui vers l’accomplissement de ses
desseins. Parce qu’en recherchant le bien, nous prouvons à
tous que la gloire de Dieu est plus importante que toute
autre chose. Or, en remettant nos vies entre les mains de
notre créateur et rédempteur, nous recevrons tout ce qu’il
nous faut pour endurer la plus terrible des épreuves, et
même marcher contre vents et marées.
2) Confions nos soucis à Dieu :
« Déchargez-vous sur lui (c’est à dire sur Dieu)
de tous vos soucis, car il prend soin de vous.»
(1 Pierre 5. 7)
Un jour, j’ai dû traverser Paris en métro. Je portais une
lourde valise et bien d’autres sacs de voyage, quand tout à
coup je me suis retrouvé devant d’innombrables marches à
monter. J’étais si chargé que j’avais bien du mal à les
gravir. Lorsqu’un jeune homme s’est approché de moi et
s’est proposé de porter ma valise. II a dû lire la méfiance
sur mon visage car il m’a rassuré et expliqué qu’il voulait
tout simplement m’aider. Je lui ai confié ma valise, et à
deux, nous avons pu porter tous mes bagages jusqu’en au
haut des escaliers où il m’a rendu mon lourd chargement.
Nous savons tous ce que c’est que de porter des charges
lourdes sur de longues distances ! Et peut-être avons-nous
alors bénéficié de l’aide de quelqu’un qui, à notre grand
soulagement est venu à nous, et nous a soulagés de nos
lourds fardeaux pour les porter à notre place.
Nous pouvons transposer cette application sur les plans
émotionnel et spirituel, car nous sommes tous assaillis par
des soucis plus ou moins lourds. Ces soucis peuvent nous
peser au point de produire toute sorte d’émotions
négatives en nous : le découragement et l’amertume, le
désespoir et la lassitude, pour n’en nommer que quelques-
unes.
Or, Pierre le déclare : Jésus se tient auprès de chaque
chrétien, il est auprès de tout homme et de toute femme qui
l’invoque, il désire les décharger de leurs soucis.
Alors approchons-nous de Jésus, et parlons-lui de ce que
nous trouvons difficile, de ce qui nous fait de la peine, des
situations que nous avons du mal à gérer.
Pierre nous le rappelle, il nous l’affirme : notre Dieu prend
soin de nous. Peut-être avez-vous le sentiment que
personne ne vous comprend, que personne ne s’occupe de
vous, que nul ne vous a à cœur. Vous vous trompez, car
l’Eternel prend soin de ses enfants, il veille sur eux et il
désire leur faire du bien. Il est réellement celui qui veut
notre bien-être. Nous pouvons donc nous confier en lui, lui
apporter tous nos soucis : il désire les porter.
Le résultat ? Dieu apaisera nos cœurs, il chassera les
émotions négatives qui nous assaillent, il calmera nos
pensées tourmentées et nous pourrons avancer dans la vie,
persévérer contre vents et marées.
3) Célébrons Dieu pour son salut :
Célébrez « bien haut les oeuvres merveilleuses
de celui qui vous a appelés à passer des
ténèbres à son admirable lumière. Car vous
qui autrefois n'étiez pas son peuple, vous êtes
maintenant le peuple de Dieu. Vous qui n'étiez
pas au bénéfice de la grâce de Dieu, vous êtes
à présent l'objet de sa grâce. »
(1 Pierre 2. 9b et 10)
Dans ces courtes phrases si profondes, Pierre dépeint le
changement merveilleux qui a lieu pour tous ceux et celles
qui mettent leur foi en Jésus-Christ.
En premier lieu, nous passons des ténèbres à la lumière.
Autrement dit, la révélation de la vérité en Jésus-Christ
chasse les mensonges propagés par le diable, le monde et le
péché, et nous libère de leur domination.
Ensuite, avant de connaître Jésus, nous ne faisions pas
partie du peuple de Dieu. La Bible nous décrit, en effet,
comme des étrangers, des orphelins, pire, les ennemis de
Dieu ! Mais par la foi en Christ, tout cela a changé ! En
tant que peuple de Dieu nous vivons, désormais, sous son
regard bienveillant, au lieu d’être orphelins nous sommes
enfants de Dieu, il est pour nous un Père parfait. Nous ne
sommes plus ennemis de Dieu car Christ nous a réconciliés
avec lui et l’Eternel nous regarde comme ses amis.
Enfin, avant de connaître Christ nous étions privés de la
grâce de Dieu alors que maintenant nous en bénéficions
pleinement. Dieu, dans sa grâce, nous donne tellement de
choses, alors que nous mériterions le contraire et c’est bien
cela la définition de la grâce. A cause de nos péchés, nous
méritions la condamnation et le châtiment. A cause de nos
péchés, Dieu avait entièrement raison de nous bannir de sa
présence. Cependant, par la grâce, Dieu nous a pardonnés,
par la grâce, Dieu nous a redonné le privilège de jouir de sa
présence, non seulement maintenant, mais pour l’éternité.
L’Eternel a accompli des œuvres merveilleuses et Pierre
nous recommande tout simplement de les célébrer bien
haut. Il y a effectivement matière de les célébrer ! Ce que
l’Eternel a accompli pour nous et en nous, devrait réjouir
nos cœurs et, ensemble avec d’autres chrétiens, nous
pouvons exprimer toute notre louange, notre
reconnaissance et notre joie d’appartenir au Seigneur.
Cependant, nous ne devons pas oublier, que l’appel à
célébrer bien haut les œuvres merveilleuses de Dieu, a
aussi pour but, au travers de cette proclamation, de faire
connaître aux autres ce que l’Eternel a accompli, dans
l’espoir qu’ils puissent en bénéficier aussi. Nous ne devons
pas garder notre joie pour nous seuls mais la partager
autour de nous, autrement dit, inviter d’autres à participer à
cette fête honorant les oeuvres de l’Eternel.
4) Construisons notre vie sur Jésus
« Voici, en effet, ce qu'on trouve dans
l'Ecriture à ce sujet :
« J'ai choisi une pierre de grande valeur et je
la pose en Sion à l'angle de l'édifice.
Celui qui met sa confiance en elle ne connaîtra
jamais le déshonneur.
Pour vous donc qui croyez : l'honneur ! Mais
pour ceux qui ne croient pas :
La pierre rejetée par les constructeurs est
devenue la pierre principale,
à l'angle de l'édifice,
une pierre qui fait tomber,
un rocher qui fait trébucher.
Parce qu'ils refusent de croire à la Parole, il
leur arrive ce qui était prévu pour eux : ils
tombent à cause de cette pierre. » »
(1 Pierre 2. 6 à 8a)
En parlant de Jésus-Christ, l’apôtre Pierre cite un Psaume,
dans lequel l’envoyé promis par l’Eternel est comparé à la
pierre principale lors de la construction d’un édifice,
comme un temple, par exemple. La pierre principale sert de
point de départ lors d’une construction et elle soutient
l’ensemble de l’édifice. Sans elle, il ne pourrait pas y avoir
de bâtiment. Toute tentative de construire quelque chose
sans d’abord la poser serait vouée à l’échec ; la pierre
principale est donc essentielle.
Autrefois, le peuple de Dieu venait adorer l’Eternel dans un
temple imposant et magnifique situé à Jérusalem.
Cependant, en interprétant ce Psaume, Pierre affirme que
ces jours sont passés et que dorénavant, l’Eternel est en
train de construire un temple vivant qu’il appelle son
Eglise, bâti sur, et autour, de la personne Jésus-Christ.
Ainsi, à l’image du temple de Jérusalem qui était
magnifique et beau à contempler, Dieu veut que son
nouveau projet, l’édification de ce temple vivant, constitué
d’hommes et de femmes ordinaires, soit tout aussi beau et
admirable. Cependant, pour que les hommes et les femmes
reflètent ainsi la gloire et la beauté de l’Eternel, une chose
est essentielle : la foi en Jésus-Christ. Il est, en effet, la
pierre angulaire, la pierre principale et pour faire partie de
ce nouveau peuple de Dieu, appelé l’Eglise, il faut croire
en lui. Une église…… et nous parlons donc ici des
croyants qui la constitue, une église existe quand Christ est
au centre, quand Christ est sa raison d’être, quand chacun
de ses membres construit sa vie sur les fondements de son
enseignement et à la lumière de sa croix. Une église croit
en magnificence quand elle cherche à adorer Jésus-Christ,
quand les croyants aspirent à lui rendre gloire, à le suivre et
à lui ressembler.
On ne peut pas prétendre être chrétien en écartant Christ de
sa vie. De même, une église où Christ n’est plus au centre,
n’est plus une église, elle est vouée à l’échec.
Soyons donc un peuple, des disciples, des adorateurs, qui
accordent à Jésus-Christ toute la place qui lui revient.
Ensemble, construisons notre vie sur lui, autour de lui et
pour sa gloire.
5) Croyons en Jésus
Jésus-Christ est la personne la plus importante dans
l’univers et nous devons la mettre au centre de nos vies.
Cela veut dire que nous devons l’honorer et l’adorer, mais
aussi, que nous devons mettre notre confiance en lui pour
le pardon de nos péchés et pour notre salut éternel. Et
enfin, parce qu’il est Seigneur, nous devons nous soumettre
à son règne et lui permettre de diriger nos vies.
Cependant, ces derniers versets lus comparent Jésus à une
pierre qui fait trébucher. Lorsque nous nous promenons, le
chemin que nous suivons est parfois parsemé de petits
rochers et si nous ne regardons pas devant nous, il peut
nous arriver de trébucher sur ces obstacles et même de
tomber et de nous blesser.
Selon ces versets donc, si nous choisissons de ne pas
regarder vers Jésus, si nous refusons d’écouter sa Parole,
ne la prenant pas au sérieux, nous finirons pas nous faire du
mal. Comment ?
D’abord, en écartant Jésus de nos vies, nous nous privons
de tellement de richesses bienfaisantes. Jésus est source de
pardon et de salut et il nous reconduit à Dieu, il nous
réconcilie avec notre Père céleste. En Jésus nous trouvons
paix, joie et espérance, choses essentielles pour atténuer
nos douleurs, apaiser nos craintes, nous permettant
d’endurer nos épreuves tout en nous réjouissant.
Ensuite, en refusant d’écouter la voix, la Parole de celui qui
est source de toute sagesse, nous risquons de gâcher nos
vies et de sombrer encore plus profondément dans le
malheur. Jésus, par sa Parole, désire nous guider dans
toutes nos décisions. Ses conseils sont destinés à nous
aider à mieux vivre nos vies et à nous protéger d’erreurs
qui pourraient avoir des conséquences graves.
Enfin, et c’est ici l’attitude qui engendre la conséquence la
plus dramatique : celui qui persiste, jusqu’à sa mort, à
refuser de croire en Jésus, sera privé de sa présence pour
l’éternité. Il sera conscient, pour toujours d’avoir manquer
l’essentiel et il en souffrira terriblement.
Ainsi, par notre attitude envers Jésus, nous pouvons soit
tout gagner, soit tout perdre. L’enjeu est de taille et nous
vous encourageons tous à réfléchir sérieusement à ces
choses.
6) Utilisons notre don avec humilité :
« Chacun de vous a reçu de Dieu un don
particulier : qu'il le mette au service des autres
comme un bon gérant de la grâce infiniment
variée de Dieu. Que celui qui parle transmette
les paroles de Dieu. Que celui qui sert
accomplisse sa tâche avec la force que Dieu
donne. Agissez en toutes ces choses de manière
à ce que la gloire revienne à Dieu par Jésus-
Christ, à qui appartiennent la gloire et la
puissance pour l'éternité. Amen !»
(1 Pierre 4. 10 et 11)
Ces versets parlent de l’Eglise et rappellent plusieurs
vérités importantes, notamment l’unité de l’Eglise ainsi que
la diversité de ceux et celles qui la composent.
Ce que nous avons en commun, c’est la grâce de Dieu. En
Jésus-Christ, tout croyant a reçu l’amour immérité de Dieu.
Par la foi au sacrifice de Christ sur la croix nous avons reçu
le pardon de nos péchés. De même, par la grâce, Dieu se
présente à nous comme notre Père céleste et il nous a
donné une espérance formidable à savoir la résurrection à
la vie éternelle. Ainsi nous avons reçu bénédiction sur
bénédiction alors que, à cause de nos péchés, nous n’en
méritions aucune. Telle est la grâce infiniment riche de
Dieu !
Cependant, la grâce de Dieu n’engendre pas des clones ou
des sosies, identiques les uns aux autres, réduits à
l’uniformité. Non ! Dans l’Eglise, règne une diversité riche
de personnalités différentes, avec des qualités et des dons
différents. Selon le verset lu, chaque croyant a reçu des
dons lui permettant de prendre sa place au sein de l’Eglise
afin de servir les intérêts de tous et de glorifier l’Eternel.
Il est important de se rappeler que ces dons, produits par la
grâce de Dieu, ne nous permettent pas de nous en prévaloir,
ni d’en tirer vanité. Si quelqu’un semble plus doué ou avoir
des dons plus visibles, apparemment plus importants, cela
ne veut pas dire que l’Eternel accorde plus de valeur à cette
personne-là.
Ainsi, nous ne devons pas nous comparer les uns aux
autres mais plutôt accepter ce que l’Eternel fait de nous,
par sa grâce, et servir l’Eglise, avec joie, selon les
possibilités et les dons que le Seigneur développe en nous.
Lorsque nous réaliserons à quel point nous dépendons de la
grâce de Dieu en tout, nous serons alors plus désireux de
promouvoir la gloire de Dieu, c’est-à-dire de contribuer à
sa bonne réputation, et nous aurons moins tendance à
travailler pour la gloire de notre propre nom.
7) Aspirons à la sainteté
« Comme des enfants obéissants, ne vous
laissez plus diriger par les passions qui vous
gouvernaient autrefois, au temps de votre
ignorance. Au contraire, tout comme celui qui
vous a appelés est saint, soyez saints dans tout
votre comportement. Car voici ce que Dieu dit
dans l'Ecriture : Soyez saints, car je suis saint.
Dans vos prières, vous appelez Père celui qui
juge impartialement tout homme selon ses
actes. Par conséquent, pendant tout le temps
qui vous reste à passer dans ce monde,
manifestez par votre manière de vivre que vous
le révérez. » (1 Pierre 1. 14 à 17)
L’Eternel nous appelle à la sainteté, car lui-même est saint.
Ceci suscite deux questions : comment définir la sainteté
de Dieu, et comment définir la sainteté à laquelle le
chrétien devrait aspirer ?
Imaginons une fourmi observant les êtres humains. Ils
doivent paraître, à ses yeux, immenses, insaisissables et
inaccessibles.
Cependant, la différence entre les hommes et l’Eternel
Dieu, est encore plus marquante. Il est infiniment plus
grand, plus magnifique, plus sage. Il est insondable, nous
ne pouvons pas le mesurer, le contenir, le cerner, le saisir et
le mot « sainteté » indique cette différence.
Certains pourraient dire : « Mais si l’Eternel est si
différent, nous ne pourrons jamais être comme lui,
pourquoi alors nous appelle-t-il à la sainteté ? »
C’est parce que la sainteté à une deuxième signification,
elle parle de la perfection morale de l’Eternel, de sa justice
et de sa droiture, de sa pureté et de son amour. Quand
l’Eternel nous appelle à la sainteté, il nous appelle à éviter
le mal et à faire ce qui est bien. Nous devons aspirer à être
justes, droits et intègres, et, de même, nous devons viser la
pureté et la fidélité, la bonté et la bienveillance.
Et, c’est alors que nous progresserons dans ces vertus, dans
ces qualités morales, que nous nous distinguerons du
monde qui nous entoure. On nous regardera et on dira de
nous : « Ils sont différents ! » Oui ! Si nous demeurons
intègres dans un monde où la corruption et la malhonnêteté
sont à l’ordre du jour, alors nous serons différents, nous
serons saints. Si nous demeurons purs sur le plan sexuel
dans un monde permissif où la pornographie, l’adultère et
la maltraitance sont trop souvent rencontrés, alors nous
serons différents, nous serons saints. De même, la douceur
et la maîtrise de soi nous démarqueront d’un monde
agressif et violent, le pardon et la recherche de la
réconciliation nous différencieront de ceux qui poursuivent
la vengeance. Je pourrais continuer avec d’autres
exemples, mais vous avez, je l’espère, compris l’idée.
L’Eternel est saint, c’est-à-dire qu’il est différent de sa
création. Il appelle le croyant, à son tour, à être différent de
ceux qui ne croient pas en lui. C’est cela la sainteté à
laquelle nous aspirons – être différents sur le plan du
caractère et du comportement.
Pour toute correspondance, veuillez écrire à :

La Bonne Nouvelle
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